Dossier de présentation Projet Europ’Care • Mars 2012
PROJET EUROP*CARE
IEP Bordeaux / Association Eurofeel – www.eurofeel.eu
Maxime Beylot • Arthur Marquis • Sébastien Trannoy
Dossier de présentation Projet Europ’Care • Mars 2012
« Europe en crise », « Europe technocratique », « Europe en panne » ; ces mots résonnent incessamment dans les médias, et sonnent comme un véritable cri d’alarme poussé par les citoyens à l’attention des dirigeants et responsables européens. Devant tant d’inquiétudes apparentes, il semblerait plus qu’urgent de réconcilier les peuples avec les valeurs européennes que sont l’échange, la diversité, la solidarité. Mais quel est réellement le rapport des citoyens à l’Union européenne ? C’est dans une double approche de compréhension et de sensibilisation qu’Europ*Care entend instiller à l’Union européenne une dimension de proximité essentielle à son épanouissement. Notre idée : partir, à bord d’un van identifiable, à la rencontre du citoyen européen, et fournir une synthèse originale de cette expérience.
Pour une « Europe de proximité » : partir à la rencontre des citoyens L’intitulé du projet se veut à la fois simple et percutant. Comme son nom l’indique, dans un anglais parlant pour l’ensemble des Européens, Europ*Care consiste à prendre soin de l’Europe, pour préserver un projet politique fragilisé par le contexte actuel de crise. Depuis l’instauration de l’élection des députés européens au suffrage universel, l’abstention ne fait que croître de manière vertigineuse, passant ainsi de 39% en 1979 à presque 60% en 2009. En tant qu’europhiles convaincus, nous nous devons de réagir. Quoi de mieux pour ce faire que d’aller directement au contact du citoyen, pour tenter de saisir de la manière la plus exhaustive possible, la diversité et la complexité des opinions concernant l’idée européenne ? Nous voulons d’abord privilégier l’écoute du citoyen, pour recueillir tant ses observations que ses suggestions. Mais il s’agit aussi de sensibiliser, d’informer sur les nombreuses actions et opportunités qu’offre l’Europe dans le quotidien de tout un chacun. Cet échange réciproque est la condition pour qu’une expérience enrichissante comme Europ*Care puisse voir le jour. Concrètement, ce projet devra allier la rigueur sociologique et la spontanéité des échanges entretenus avec les citoyens. De ce fait, notre intention n’est pas d’employer des techniques militantes du porte à porte ou encore de reproduire les fréquentes enquêtes par questionnaire à réponses fermées réalisées dans les rues. Au contraire, l’intérêt est de susciter le débat, une conversation libre. En termes sociologiques, la méthode employée sera celle des entretiens semi-directifs. En parallèle, il nous est apparu à la fois intéressant et innovant de produire un compte-rendu vidéo des actions menées qui serait mis à disposition gratuitement par le biais d’un site internet. Sous la forme d’un reportage ludique et dynamique, il serait l’occasion de mettre en cohérence les diverses interventions des citoyens. En outre, sur un plan pratique, la présence d’une caméra aurait l’effet certain d’éveiller la curiosité des passants favorisant ainsi les chances d’interagir avec un nombre conséquent d’entre eux. Toutefois l’équipe d’Europ*Care irait plus loin dans l’analyse. Si le regard des citoyens reste notre priorité, il sera bienvenu de réaliser certaines interviews auprès d’acteurs locaux de l’Union européenne. En d’autres termes, Europ*Care se proposerait par exemple de mettre en perspective le regard d’un élu ou d’un responsable officiel sur un projet ayant bénéficié d’un financement européen, avec l’opinion qu’en ont les premiers intéressés, à savoir les citoyens européens. Dans un second temps, au-delà du constat – certes essentiel – de l’état du rapport des citoyens à l’Union européenne, il s’agira d’effectuer un travail significatif de sensibilisation. Ici encore, l’idée n’est pas de IEP Bordeaux / Association Eurofeel – www.eurofeel.eu
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réprimander un interlocuteur peu enthousiasmé par l’Union européenne... Dans cette optique, Europ*Care proposera une forme d’Euro-quiz dont l’originalité résidera dans sa personnalisation. Les questions seront donc adaptées au lieu visité, et aux enjeux les plus brûlants. En ce sens, chaque pays ou région visité sera l’occasion d’aborder concrètement l’influence de l’Union européenne dans la vie quotidienne des citoyens interrogés et au sein d’un territoire donné. En guise de complément, l’équipe d’Europ*Care pourra se munir également de brochures officielles des institutions européennes afin d’approfondir le lien entre l’Europe et ses citoyens. En somme, ce projet a le mérite d’allier à la fois le sérieux de l’enquête et la diversité des échanges et des liens qui pourront se nouer tout au long de l’action d’Europ*Care. Il s’agira d’élaborer à la fois une synthèse écrite, sous la forme d’un carnet de voyage, et une plateforme Internet.
Un parcours de terrain original et novateur Le format de départ est celui d’un parcours de deux semaines durant la période estivale, à un rythme annuel. En cas de succès, la fréquence et le nombre d’équipes Europ*Care pourra bien évidemment se développer. L’originalité d’Europ*Care réside tout d’abord dans le parcours lui-même. Parce que l’intérêt du citoyen pour les élections européennes est bien moindre en zones rurales et périurbaines qu’en ville, nous devrons nous intéresser à une grande diversité de zones géographiques, favorisant ainsi la multiplicité des opinions et des enjeux. Partant, édifier un parcours permettant aux acteurs d’Europ*Care de sillonner les routes dans de nombreuses régions voire pays semble être le plus approprié. De plus, notre parcours sera fonction de l’actualité européenne (une manifestation particulière pro ou anti européenne, la constitution d’une Euro-région…), et de l’histoire des lieux visités (où l’Europe a par son histoire ou son action récente, influé sur le quotidien des habitants). Notre ambition est de renouveler chaque année l’opération, pour autant de parcours différents. Par conséquent, la réflexion autour du parcours doit s’effectuer tout au long de l’année, et varier fortement par rapport aux éditions précédentes. Dans le but de donner une fois de plus de la pertinence et de la crédibilité au parcours d’Europ*Care, nous avons jugé à la fois essentiel et novateur de prévoir certaines escales au sein des « Maisons de l’Europe » françaises et leurs équivalents européens. Cette entraide pourra enrichir le projet dans de nombreux domaines. Dans un premier temps, multiplier les partenariats avec des instances européennes locales ne fera qu’accorder plus de crédit à Europ*Care mais aussi de la visibilité et un cadre institutionnel bien défini. En outre, cela permettra d’unir encore un peu plus le tissu associatif local européen avec les citoyens et ainsi renforcer la dynamique d’échange et d’entraide. Le moyen de transport est par ailleurs ce qui permettra d’identifier le projet : un van, entièrement personnalisé aux couleurs de l’Union européenne et du logo d’Europ*Care. De plus, ce moyen de transport nous permettra d’organiser le voyage plus aisément qu’avec un bus imposant et contribue de ce fait à l’image d’accessibilité et de dynamisme que nous souhaitons donner à notre projet. Les activités devront donc s’organiser autour du van. Un mini stand pourrait être dressé afin d’attirer les regards et de mettre à disposition les Euro-quiz ou autres documents d’information. Sur un plan pratique, le van présente de nombreux avantages. Il est d’abord très rentable financièrement ce qui n’est pas négligeable. En effet, comme nous le précisons ci-dessous, aussi bien la location que le travail de personnalisation peuvent être réalisés à un prix très abordable. En outre, pouvant se convertir en couchettes, le van présente
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l’avantage d’être un lieu de repos tout à fait convenable pour l’équipe d’Europ*Care. Un partenariat avec un concessionnaire permettrait d’alléger encore plus la contrainte budgétaire. Enfin, l’originalité du parcours sera le fruit d’un long travail mené par une équipe déterminée, présélectionnée au sein de l’association. Les membres du jury de sélection auront à cœur de choisir des candidats sachant parler plusieurs langues, montrant de réelles capacités de socialisation, et bien entendu disposant de connaissances certaines sur l’Union européenne.
Un projet à la fois bien engagé et viable Ce projet a le grand avantage d’être déjà appuyé par une association européenne, pluripartisane, nommée Eurofeel. Solidement implantée dans le réseau associatif et institutionnel européen bordelais, elle présente une garantie sérieuse de la faisabilité du projet Europ*Care. Au-delà des liens déjà tissés avec certains responsables européens tels que Gérard Onesta (ancien VicePrésident du Parlement européen), Alain Lamassoure (député PPE et président de la Commission au Budget), Gilles Savary (ancien député S&D), ou encore Jean-Charles Leygues (ancien Directeur général adjoint à la politique régionale de la Commission), l’association Eurofeel est déjà partenaire avec la Maison de l’Europe Bordeaux-Aquitaine. Enfin, via un partenariat avec le Crédit Agricole, l’association peut obtenir gratuitement tous types de supports papiers (affiches, flyers, brochures, Euroquiz) visant à faire la publicité du projet. Le logo pourra lui aussi être modifié gratuitement. Budget prévisionnel Dépenses à réaliser
Coût estimé
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1000 €
•
400 €
Location d’un van pendant 10 jours* Achat d’un caméscope de poche • Achat d’un trépied • Coût de l’essence pour un voyage de 1800 km environ • Customisation du van • Dépenses de restauration de l’équipe** • Réalisation du logo de l’opération • Réalisation des affiches et des plaquettes d’information Total estimé
30 € 500 € 500 € 250 € 0€ 0€ 2680 €
*Coût estimé pour la location d’un van en haute saison après comparaison de l’offre de multiples sociétés, n’incluant pas un possible partenariat. **Budget moyen pour ravitailler une équipe de 4 à 6 personnes pendant dix jours
Calendrier prévisionnel Prévu pour la période estivale, l’événement peut raisonnablement voir le jour à l’été 2012 : il s’agit d’obtenir des partenariats et contacts dans les localités visitées, et de concrétiser les locations envisagées. En cas d’imprévus, le projet serait tout au plus différé d’un an. Si l’initiative Europ*Care est un succès, notre ambition est de la développer d’année en année, multipliant si possible les équipages engagés dans l’aventure tout en diversifiant les itinéraires pour toucher un public de plus en plus large à chaque édition. Dans cette optique, il est intéressant de remarquer que le 4L Trophy par exemple ne comptait que 3 équipages participants en 1998 pour en compter plus de 1200 en 2011. Europ*Care avec 1200 vans pour promouvoir l’Union Européenne en 2025 : et pourquoi pas ? L’aventure pourrait commencer ici. IEP Bordeaux / Association Eurofeel – www.eurofeel.eu
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Annexes Questionnaire type Pour la partie écrite de notre enquête, nous envisageons de soumettre nos interlocuteurs à des questionnaires en trois parties, dont nous produisons ici un exemple type. Les citoyens rencontrés et l’Europe • Qu’est-ce que le mot Union Européenne évoque pour vous ? • Si vous deviez citer un succès de l’Union Européenne, quel serait t-il ? Un échec ? • De manière générale, comment jugez-vous l’Union Européenne ? L’Europe et les citoyens rencontrés • Saviez-vous que... / sensibiliser à l’action concrète de l’Union Européenne dans le lieu où nous poserons la question. • Sauriez-vous dire si l’UE fait ou a fait quelque chose pour vous ? Quelle que soit la réponse, nous proposons un argumentaire en faveur de l’action européenne, selon le public rencontré. Ainsi pouvons-nous évoquer Erasmus auprès d’un jeune, et parler d’expérience. • Pensez-vous pouvoir agir sur la politique de l’Union Européenne ? Les doléances du citoyen pour l’Europe • Avez-vous confiance dans l’Union Européenne ? Pensez-vous qu’elle agit dans votre intérêt ? • Quel est le défaut principal de l’UE pour vous, qu’il conviendrait de changer ? • Vous avez la possibilité d’adopter une mesure européenne : laquelle? Conclusion Parole libre sur ce que les enquêtés pensent de cette démarche.
Exemple de parcours Ici, le parcours est franco-espagnol, avec les étapes suivantes : Bordeaux – Toulouse – Perpignan – Barcelona –Lleida – Zaragoza – Logrono Burgos – Bilbao – Bordeaux
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