Intelligence artificielle : quand tout devient possible … mais aussi incertain
SECTEUR À L’HONNEUR
« La CGSLB est là pour vous, même si vous travaillez dans une PME »
TÉMOIGNAGE
Cora : « On perd plus qu’un emploi, on perd une famille »
1 000 000 000
DE LITRES
= encore plus de chiffres impressionnants à découvrir sur : www.cgslb.be/fr/ actualite/la-cgslb-et-latransition-numerique ou scannez le code QR
1 milliard de litres d’eau par an. C’est ce que consomment les centres de données de Google à Saint-Ghislain, en province de Hainaut. Les serveurs, qui font notamment fonctionner nos recherches en ligne et nos outils fonctionnant grâce à l’IA, nécessitent un refroidissement intensif. Ils engloutissent autant d’eau que les 10 950 ménages de Saint-Ghislain. Ou encore 1/75e de la consommation d’eau de l’agriculture en Flandre. Ou 40 % de la consommation d’eau du secteur de l’horeca à Bruxelles. Avec l’explosion de la demande en intelligence artificielle, la soif numérique grandit de façon exponentielle. Un modèle dont la durabilité pose de plus en plus problème, alertent les experts.
Alors que la saison estivale débute, nous revenons sur une période intense de mobilisation.
Avec l’action « Boostez votre avenir », la CGSLB a, comme vous le savez, présenté 10 propositions concrètes pour renforcer durablement le pouvoir d’achat et améliorer les conditions de travail. Le large soutien à notre pétition, plus de 50 000 personnes ont rejoint notre appel, montre à quel point un changement positif et largement soutenu est nécessaire. Ensemble, nous avons demandé que la concertation sociale soit enfin prise au sérieux. Car soyons honnêtes : la collaboration avec les partenaires sociaux n’est pas seulement souhaitable, elle est indispensable pour aboutir à des réformes justes et applicables.
Grâce à cette campagne, la CGSLB a porté la voix de milliers de travailleurs à la table des négociations. C’est notre manière de mener une mobilisation moderne : pas de slogans creux, mais des propositions concrètes qui font une réelle différence dans la vie quotidienne des travailleurs.
La CGSLB reste le syndicat qui agit autrement. Nous sommes un syndicat 2.0 : une organisation qui agit de manière constructive, sans confrontation inutile, mais avec des arguments solides et des solutions réfléchies.
Un point important : nous ne décidons pas seuls, depuis une tour d’ivoire. Ces dernières semaines, nous avons largement consulté nos affiliés sur les
formes d’action à privilégier. Que constate-t-on ? Près des deux tiers ne soutiennent pas les grèves générales qui paralysent tout le pays. En revanche, beaucoup se sentent impuissants face à un gouvernement qui méprise la concertation sociale. Nous ne fermons pas les yeux sur cette frustration : plus de 70 % de nos affiliés estiment que des actions contre la politique du gouvernement sont justifiées, tant qu’elles n’affectent pas les citoyens. Nous vous avons écoutés. Vous voulez être entendus, mais de manière responsable, sans prendre la société en otage. Être un syndicat 2.0, c’est aussi oser regarder vers l’avenir, et ne pas fuir les défis qui se présentent à nous. Et cet avenir ? Il arrive plus vite qu’on ne le pense. Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle, en pleine évolution. Ce qui semble aujourd’hui un terrain de jeu technologique sera demain un changement majeur dans nos emplois, notre économie, notre société. C’est pourquoi cette édition de Librement est entièrement consacrée à l’IA. Pas avec crainte, mais avec un vrai questionnement : qu’allons-nous en faire ?
Les défis sont réels. Vos inquiétudes sont légitimes. Et l’appel au changement se fait entendre haut et fort. Mais nous croyons à la force du dialogue, à la pertinence des propositions réfléchies et à notre capacité à construire ensemble de meilleures solutions.
Passez un bel été en compagnie de vos proches. Les défis ne prendront pas de vacances, mais ensemble, nous pouvons les transformer en opportunités.
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SOMMAIRE
› 02 • 03
L’IMAGE DU MOMENT
› 04 ÉDITO
› 06 • 07 ACTUALITÉS
Qu’avons-nous retenu des derniers mois ? Un retour pratique pour celles et ceux qui auraient manqué quelque chose.
› 08 • 09 DES TÉMOIGNAGES
AUTHENTIQUES
Derrière un simple fait divers se cache souvent une histoire personnelle. Témoignage de Marie-Noëlle, travailleuse chez Cora.
› 10 • 13
SECTEUR À L’HONNEUR
Même sans délégué·e CGSLB dans votre entreprise, nous sommes là pour vous. Focus sur les PME.
› 14 • 19 DOSSIER
L’intelligence artificielle – ou IA – hier encore de la science-fiction, aujourd’hui omniprésente. Tour d’horizon des opportunités et des risques.
› 20 • 21 LA CGSLB EN ACTION
Où avez-vous vu la CGSLB à l’œuvre ces dernières semaines ? Et pourquoi ?
› 22 • 23 LE SAVIEZ-VOUS ?
Clair et concis : qu’est-ce qu’un Accord Interprofessionnel ? Et que dit cette fameuse « loi de 1996 » ?
› 24
VOUS DEVEZ LE SAVOIR
Conseils utiles pour les semaines à venir.
› 24
AVANTAGES AFFILIÉ CGSLB
› 26 L’AFFILIÉ À L’HONNEUR
› 27
#WE ARE CGSLB
La CGSLB, c’est nous ! Positive, constructive, solidaire, responsable, tolérante et libre ! Notre ADN en images.
ACTUALITÉS UPDATE
het paas akkoord l'accord de pâques
L’accord de Pâques, c’est quoi ?
L’accord de Pâques, c’est un ensemble de projets de loi récemment approuvés par le gouvernement Arizona. Ces réformes touchent à la fiscalité, au travail et à la sécurité sociale. Elles ne seront pas toutes appliquées immédiatement, mais certaines entrent en vigueur dès cette année. Voici les principaux changements :
FISCALITÉ
• Depuis le 1er avril 2025, les entreprises bénéficient d’une réduction des cotisations patronales sur les bas et les moyens salaires. Une seconde réduction est prévue en 2026.
• À partir du 1er juillet 2025, un plafond élevé sera instauré sur les cotisations patronales : au-delà de 90.000 € bruts par trimestre, aucune cotisation ordinaire ne sera due.
• Les flexi-jobeurs non pensionnés peuvent désormais toucher jusqu’à 18 000 euros par an sans payer d’impôts (contre 12 000 auparavant). Les flexi-jobs devraient également être étendus à d’autres secteurs.
TRAVAIL ET MALADIE
• Les employeurs devront adopter une politique active contre l’absentéisme, avec un suivi obligatoire des malades de longue durée.
• Les jeunes peuvent conclure un contrat d’étudiant à partir de 15 ans.
• À partir de 2026
• Une cotisation patronale supplémentaire (environ 850 €/mois) pour les travailleurs malades de 18 à 54 ans.
• Le nombre de jours d’absence autorisés sans certificat médical passe de 3 à 2 par an.
• Dans le cadre d’un trajet « retour au travail », l’évaluation du potentiel de reprise pourra commencer dès le début de l’incapacité de travail.
• La procédure de rupture de contrat pour force majeure médicale pourra débuter après 6 mois d’absence (au lieu de 9 actuellement).
SÉCURITÉ SOCIALE
• À partir du 1er janvier 2026, les allocations de chômage seront limitées à un maximum de 24 mois, sauf exceptions (par exemple, pour les personnes à partir de 55 ans ayant un passé professionnel suffisant).
• Les allocations sociales et les traitements des fonctionnaires ne seront
DISPARITION DU RCC : CE QU’IL FAUT RETENIR
Le gouvernement a décidé la suppression progressive du régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC), l’ancienne prépension. Depuis l’accord conclu entre les partenaires sociaux et le gouvernement, les conditions d’accès au RCC ont été fortement restreintes. Nous approchons maintenant des dernières échéances. Selon le régime RCC concerné (général, métier lourd, longue carrière, entreprise en difficulté...), les travailleurs doivent avoir été
licenciés avant certaines dates pour pouvoir encore en bénéficier. Par exemple, pour le régime général (62 ans, 40 ans de carrière), la notification du licenciement devait intervenir avant le 1er avril 2025. Pour d’autres régimes (métier lourd, très longue carrière …), le licenciement doit avoir été notifié avant le 1er juillet 2025. Le RCC pour raisons médicales (58 ans, 35 ans de carrière) est le seul à être maintenu. Les allocations des bénéficiaires du RCC restent fixées à 60 % d’un
indexés qu’à partir du 3e mois après le dépassement de l’indice pivot.
Le bonus pension actuel sera supprimé en 2026 pour faire place à un nouveau système moins avantageux, avec une pénalité (un malus pension).
Attention, ces mesures ne sont pas définitives. À l’heure de publier ces lignes, le parlement doit encore approuver le texte en commissions et en séance plénière, une procédure qui peut durer quelques semaines. Ensuite seulement, la législation sera définitive.
ENCORE EN DISCUSSION
• Des mesures touchant au temps de travail (annualisation du temps de travail, suppression de l’interdiction du travail de nuit, etc.).
• Prolongation des heures supplémentaires nettes.
• Augmentation de 2 € de la contribution de l’employeur pour les chèques-repas, une revendication de longue date pour la CGSLB !
salaire plafonné, sans dégressivité ni limitation dans le temps (jusqu’à la pension légale).
DISPONIBILITÉ ADAPTÉE : BIENTÔT LA FIN DES DISPENSES
Les personnes admises en RCC n’ont pas à chercher activement un emploi, mais doivent rester inscrites comme demandeurs d’emploi. Cette « disponibilité adaptée » reste valable jusqu’au 31 décembre 2026 pour celles et ceux qui auront été licenciés avant le 1er juillet 2025.
“ On perd plus qu’un emploi, on perd une famille ”
Le 8 avril, la nouvelle est tombée comme un couperet : Cora va fermer tous ses magasins. Près de 1 800 travailleurs se retrouvent brutalement sur le carreau. Après le drame des magasins Makro, c’est un nouveau coup dur pour le secteur … et pour les nombreuses familles qui voient leur avenir bouleversé. Librement a rencontré Marie-Noëlle Ntambwe, déléguée CGSLB chez Cora Anderlecht. Elle y travaille depuis plus de 20 ans, dans ce qu’elle appelle sa « deuxième maison ».
Depuis combien de temps travaillez-vous chez Cora ?
Je suis arrivée en 2002 au magasin d’Anderlecht, et j’ai un contrat mixte caisse et rayon, et je suis restée au rayon textile toute ma carrière. C’était un choix réfléchi : les horaires flexibles me permettaient de m’occuper de mes enfants en toute sérénité. Ce n’était pas courant à l’époque, alors j’étais reconnaissante de cette possibilité.
Comment le travail a-t-il évolué au fil des années ?
Beaucoup. Au début, on était 5 rien que pour le rayon dames. Aujourd’hui, je suis la seule restante. Les collègues partis n’ont jamais été remplacés, et la charge de travail n’a cessé d’augmenter. Il a fallu s’adapter à des horaires tardifs, aux samedis, aux promos qui s’enchaînent … et à une clientèle qui ne vient plus que pour les offres. Malgré tout, on a tenu bon. On est devenus polyvalents, on s’est entraidés. Ce sentiment de solidarité a beaucoup compté.
Quand avez-vous appris la fermeture prochaine des magasins Cora ?
Le 7 avril, nous avons appris la tenue d’un conseil d’entreprise extraordinaire le lendemain. Tout le monde sentait
MARIE-NOËLLE À PROPOS DE LA FERMETURE ANNONCÉE DE CORA « On restera soudés jusqu’au bout »
que quelque chose se préparait. Je voulais rester positive, j’espérais un rachat ou une restructuration mais pas ça. L’annonce a été un choc : tous les magasins allaient fermer. Un silence glaçant a suivi. C’était une gifle. Personne ne savait quoi dire.
Quelle est l’ambiance depuis cette annonce ?
Très morose. C’est un drame social. Chez Cora, il y avait des couples, des frères et sœurs, des mères et leurs filles … Pour beaucoup, ce n’était pas juste un travail, c’était une vie. Certains envisagent de changer complètement de secteur, d’autres sont perdus. On se pose mille questions : nos droits, les indemnités, le chômage, notre avenir … La CGSLB fait de son mieux pour informer tout le monde et ça leur apporte un peu de repères.
Quel rôle joue la CGSLB dans ce contexte ?
On est là. Vraiment. Sur le terrain, avec les collègues. Le jour de l’annonce, j’ai voulu rester forte, ne pas pleurer, être là pour eux. La CGSLB est presque majoritaire dans notre magasin, les collègues savent
qu’on défendra leurs droits. Rien que notre présence les rassure. On a rapidement obtenu une rencontre avec le ministre bruxellois de l’Emploi, et ça a été très bien perçu. C’est important pour les gens de sentir qu’ils ne sont pas seuls.
Et vous, comment voyez-vous votre avenir ?
Je pense quitter la grande distribution. Le secteur a trop changé, surtout depuis le Covid. Les gens font leurs courses autrement. J’espère qu’on pourra bénéficier de formations, apprendre des langues, se recycler. Après tant d’années chez Cora, on a besoin d’outils pour se remettre à niveau.
Un mot pour conclure ?
Ce qu’on va perdre ici, c’est plus qu’un emploi. C’est cette ambiance, cette chaleur humaine. On n’était pas juste une équipe, on était une famille. On faisait des sorties, on s’appelait, on se soutenait dans les moments difficiles. On gardera ces bons souvenirs. Et tant qu’on le pourra, on sera là les uns pour les autres. On restera soudés jusqu’au bout. <
ECHTE VERHALEN g SECTEUR À L’HONNEUR
Qu'il y ait une représentation ou non au sein de votre entreprise, la CGSLB est là pour vous !
KOEN DEWINTER RESPONSABLE PME
SECTEUR À L’HONNEUR : LES PME
La CGSLB ne se concentre pas uniquement sur les travailleurs des grandes entreprises ou des sociétés où nous avons des délégués. Si vous travaillez dans une petite ou moyenne entreprise, vous pouvez aussi compter sur notre soutien. Koen Dewinter, responsable des PME à la CGSLB, tient à faire passer un message clair : « À tous les travailleurs des PME : la CGSLB est là pour vous aussi ! »
Que signifie « PME » pour la CGSLB ?
Koen Dewinter: Grosso modo, nous entendons les entreprises sans délégation syndicale formelle. D’une part, il existe des seuils légaux à la création d’organes de concertation : 50 travailleurs pour un CPPT et 100 travailleurs pour un Conseil
“
Vous pouvez considérer la CGSLB comme votre partenaire de confiance tout au long de votre carrière
d’entreprise. D’autre part, il existe également des seuils sectoriels à la mise en place d’une délégation syndicale. Les travailleurs des grandes entreprises bénéficient donc généralement d’une délégation syndicale, souvent avec des délégués de la CGSLB. Nos collaborateurs, que j’aime appeler les « faiseurs de différence », sont les premiers interlocuteurs sur le lieu de travail. Ils mènent les négociations avec l’employeur et sont là pour aider les travailleurs en leur fournissant des informations et des conseils. Les travailleurs des micro-entreprises et des petites entreprises ne bénéficient pas de cet avantage. Et pourtant, la CGSLB est aussi là pour eux ?
Absolument ! C’est précisément pour eux que nous avons un vaste réseau de secrétariats, avec des collègues engagés qui écoutent, conseillent et accompagnent. Vous pouvez simplement vous rendre à
votre secrétariat local pendant les heures d’ouverture, prendre rendez-vous ou téléphoner. Les travailleurs des PME doivent savoir que la CGSLB est leur partenaire tout au long de leur carrière !
Pensez-vous que cette réalité est encore trop méconnue ?
Oui, on n’aime pas ce qu’on ne connaît pas. L’image des syndicats est souvent dépassée, ou peu nuancée, et je veux y remédier. Je veux faire comprendre par tous les moyens possibles qu’un syndicat est bien plus que ce qu’on pense ! C’est incroyable tout ce que la CGSLB peut faire pour vous.
À quoi pensez-vous, par exemple ?
Vous pouvez considérer la CGSLB comme votre partenaire de confiance à chaque étape de votre vie professionnelle. Faites appel à nous pour évaluer vos rêves et vos idées, et pas seulement lorsque vous rencontrez des difficultés. Vous avez des questions sur votre salaire ? Vous hésitez à rester chez votre employeur ? Vous envisagez de réduire votre temps de travail ? Vous voulez connaître l’impact de certains choix de carrière sur votre pension ? Ne vous inquiétez pas, contactez la CGSLB ! Si votre situation professionnelle ou votre sécurité sociale est vraiment critique, nous intervenons bien sûr pour vous. Vous n’avez pas besoin de chercher un avocat, nous sommes là pour vous.
Constatez-vous que les travailleurs des PME sont parfois mal informés à ce sujet ? Tout à fait ! J’ai par exemple rencontré des travailleurs d’une PME qui avait été SECTEUR
déclarée en faillite. Ils étaient désespérés. Mais surtout, ils ne savaient pas que nous pouvions les aider. C’est essentiel de savoir à quoi s’attendre en cas de faillite ou de restructuration. La CGSLB dispose d’une équipe d’experts : des collaborateurs dans les zones, des juristes, des négociateurs d’entreprise, des conseillers en carrière, etc. Si vous êtes inquiet pour votre emploi, venez nous voir. Racontez votre histoire, aussi complexe soit-elle. Nos collaborateurs sont là pour vous ! De plus, ils connaissent bien le marché de l’emploi de votre région.
Que fait la CGSLB pour atteindre les travailleurs des PME ?
Nous informons en permanence nos affiliés via tous les canaux possibles. Mon conseil aux travailleurs des PME : veillez à ce que votre secrétariat CGSLB dispose bien de votre adresse e-mail et sache dans quelle entreprise vous travaillez actuellement. Nous pourrons ainsi vous fournir les dernières informations sur votre secteur. Suivez-nous aussi sur Facebook et Instagram.
Les travailleurs des PME sont-ils considérés différemment des travailleurs des grandes entreprises par la CGSLB ?
Bien sûr que non ! Chaque affilié mérite la même attention. Que vous soyez ouvrier, employé ou cadre, que vous travailliez dans une PME ou une multinationale,
la CGSLB part de vous, en tant qu’humain. Nous soutenons et accompagnons les gens dans la voie qui leur convient le mieux. Notre approche est toujours positive, axée sur les solutions et réaliste, mais surtout adaptée à votre situation personnelle et tenant compte de vos projets. C’est d’ailleurs précisément ce caractère unique de la CGSLB, cet ADN particulier, qui m’a incité à m’affilier il y a longtemps, avant même de travailler pour cette organisation.
Que signifie travailler dans une PME ?
Les grandes entreprises peuvent-elles en tirer des enseignements ?
Notre service d’étude a constaté que les travailleurs des PME ressentent davantage d’autonomie et de lien avec leur entreprise. La proximité renforce l’impli-
“ La CGSLB est là pour vous, même si vous travaillez dans une PME sans délégation syndicale
cation. Il semble aussi que les travailleurs s’y sentent mieux dans leur peau. À l’inverse, les grandes entreprises offrent plus de perspectives d’évolution, un meilleur équilibre vie pro/vie privée, et une
plus grande diversité de fonctions. Dans une petite PME, il est souvent difficile de changer de poste. Mais c’est aussi une opportunité : valoriser l’expérience des seniors pour encadrer les plus jeunes. Pour les travailleurs de PME, il est aussi crucial d’avoir une bonne information sur leurs droits à la formation. Avec le service de formation Fast, la CGSLB propose également ses propres formations.
Pourquoi est-il important pour les travailleurs des PME d’être affiliés à la CGSLB ? Pour notre service au top tout au long de votre carrière : de vos études jusqu’à votre pension. La CGSLB fait entendre votre voix lors des négociations avec les autorités et les employeurs de votre secteur. Plus nous sommes nombreux, plus notre voix porte. Et croyez-moi : pour les travailleurs des PME, la concertation sociale fait la différence. Prenez les CCT qui touchent au salaire, aux congés, aux formations, à la protection en cas de restructuration … Être affilié à la CGSLB, c’est faire entendre votre voix, surtout si vous travaillez dans une PME !
Que souhaitez-vous encore dire aux travailleurs des PME ?
Venez nous poser vos questions ! Nous vous écouterons avec attention et nous construirons ensemble votre avenir. Je vous dis : bienvenue, quelle est votre question ?
EN BELGIQUE, DE NOMBREUSES PERSONNES
TRAVAILLENT DANS UNE PME
répartition des emplois en fonction de la taille de l’entreprise
Répartition du nombre d’emplois dans les entreprises affiliées à l’ONSS dans le secteur privé au 31.12.2023.
1 – 9
10 – 49
50 – 249
250+
Source : https://economie.fgov.be
salarié(s)
DIDIER DEWULF (52)
“ Je reste assez optimiste, même après une faillite ”
Didier Dewulf, 52 ans, travaille depuis 25 ans dans la production audiovisuelle. Le 1er avril dernier, sa vie a basculé lorsque la PME où il travaillait a fait faillite. Il s’est alors tourné vers la CGSLB et son service Rebond. Une façon de transformer un accident de parcours en nouveau souffle pour sa carrière.
Didier a commencé à travailler en 2015 auprès de Headline NFP, une entreprise d’environ 10 employés qui fournit services et matériel aux journalistes étrangers pour des projets audiovisuels. En tant que chef de projet, il a notamment travaillé avec des clients comme France TV et Euronews. Il y a cinq ans, les patrons ont souhaité prendre leur retraite, et ont alors vendu l’entreprise à une agence de com basée en Angleterre.
UNE PÉRIODE DIFFICILE
Mais les soucis sont rapidement apparus après la reprise de l’entreprise. « Le Covid a fait du mal au milieu . Les journalistes sont davantage passés au smartphone et avaient moins besoin de caméras et donc de techniciens », expliquet-il. De plus, le management anglais a expliqué qu’un « emprunt Covid » devait être remboursé.
Même si Didier et ses collègues à Bruxelles n’avaient rien à voir avec cette décision prise à Londres, ils en ont payé le prix. Les salaires tardaient à être versés, Didier lui-même était parfois dans l’impossibilité de payer des sous-traitants. « J’étais complètement tiraillé entre mes patrons et mes clients, c’était stressant et épuisant », se souvient-il. En 2024, il était devenu le seul « sénior » dans l’entreprise, obtenant plus de responsabilités, sans que le salaire ne suive. « En 10 ans, je n’ai eu aucune augmentation de salaire, juste les indexations », précise-t-il,
« je devais régulièrement travailler les soirs et week-ends. Je restais car sans moi, il n’y avait plus de boîte, mais j’étais au bord du burn-out ».
L’ANNONCE DE FERMETURE
Alors que Didier lance un ultimatum en janvier 2025, menaçant de quitter la boîte, le management à Londres annonce qu’un riche investisseur dans le milieu du sport va les racheter. Malheureusement, la cellule de Didier et ses collègues à Bruxelles ne fait pas partie des plans de ce nouveau groupe, et la faillite est brutalement annoncée pour le 28 février. Didier a encore été employé pendant un mois avant que la liquidation soit appliquée. Il n’avait plus été payé depuis janvier.
LE REBOND
C’est à ce moment-là que Didier décide de chercher du soutien auprès de la CGSLB, alors qu’il n’avait jamais été affilié auparavant. Sa femme étant déléguée à la CGSLB, il est rapidement entré en contact avec notre accompagnateur socio-professionnel Pascal Calistri. « J’ai rapidement été rassuré, j’ai eu un rendez-vous avec le service juridique, qui m’a tout expliqué ». Mon dossier a déjà été ouvert, mais il faut attendre que je reçoive mon C4 pour vraiment commencer les démarches. « Sans être encadré par un syndicat, il est très difficile de passer par toutes ces étapes. Je sais que la CGSLB est compétente pour s’occuper de mon dossier, je suis plus tranquille ».
Didier s’est également lancé dans le projet Rebond, qui consiste en une série de contacts et d’échanges entre des personnes victimes de faillites, encadrées par un coach en réinsertion professionnelle. Sur 12 mois, Didier suivra 60 heures de réunions : « C'est très positif, on rencontre des personnes de tous horizons qui sont dans la même situation, ça peut ouvrir de nouvelles portes, et on reçoit aussi de bons conseils ».
PERSPECTIVES D’AVENIR
S’il a apprécié ses années dans l’audiovisuel et ses moments d’adrénaline, Didier se souvient également des nombreuses heures supplémentaires et du manque de sommeil. « Je ne sais pas si je vais replonger dans le même bain, mais en tout cas je n‘ai plus envie d’être soumis à autant de stress. Je suis trilingue, j’ai une bonne expérience, j’aimerais bien coordonner des plus jeunes, mais mes compétences peuvent s’appliquer à bien d’autres secteurs. Je reste assez optimiste, même après une faillite », confie-t-il. « Je n’ai pas encore décidé de quoi demain sera fait, mais je sais que je veux avancer autrement », conclut-il. Pour Didier, ce n’est pas une fin, mais un nouveau départ.
Vous aussi êtes victime d’une faillite ? La CGSLB peut vous accompagner ! Contactez votre secrétariat le plus proche.
Regardez bien cette image. Elle est fausse. Aucun de nos photographes ni de nos graphistes ne l’a réalisée. Le lieu de travail que vous voyez n’existe que dans un ordinateur : il a été entièrement conçu par l’intelligence artificielle. Et c’est bien là le cœur du sujet : l’IA s’infiltre partout, y compris sur votre lieu de travail. Souvent sans que vous en soyez conscient. Il est temps de regarder au-delà des belles promesses. Car que fera l’IA, demain, de votre emploi ? De vos droits ? Et de votre avenir ? Dans ce dossier, nous cherchons à le comprendre.
Intelligence artificielle : quand tout devient possible … mais aussi incertain
L’intelligence artificielle, ou IA, fait de plus en plus partie de notre quotidien. Des systèmes intelligents peuvent rédiger des textes, générer des images, aider à la programmation, voire détecter des maladies. L’IA offre des possibilités impressionnantes, mais elle transforme aussi notre manière de travailler et la façon dont les entreprises gèrent leur personnel. Pour la CGSLB, cette révolution numérique doit profiter à tout le monde. Il est de notre responsabilité d’anticiper ces changements et de défendre vos droits dans ce nouveau paysage.
UN CADRE LÉGAL EN CONSTRUCTION
Le pouvoir des grandes entreprises technologiques croît rapidement. C’est pourquoi l’Europe a adopté de nouvelles législations. Trois lois récentes sont essentielles :
• Digital Services Act (DSA) : pour une meilleure protection des consommateurs en ligne ;
• Digital Markets Act (DMA) : pour éviter les abus de position dominante des grands acteurs ;
• AI Act : des règles plus strictes sur l’utilisation et les finalités autorisées de l’IA.
Ces textes viennent s’ajouter au RGPD (Règlement général sur la protection des données), qui protège nos données personnelles.
La Belgique a également pris quelques initiatives, comme des investissements dans les infrastructures numériques, une stratégie « cloud first » pour les services publics, ou encore un cadre d’utilisation des données. Mais ces mesures restent modestes face à l’évolution fulgurante des technologies.
COMMENT L’IA TRANSFORME LE MARCHÉ DU TRAVAIL
L’IA va modifier, réorganiser ou faire disparaître certains emplois. Les tâches répétitives ou facilement automatisables sont les plus menacées. En Belgique, cela pourrait concerner plus de 3 millions d’emplois. Les grandes entreprises intègrent déjà l’IA dans leurs processus, tandis que les PME peinent à suivre. Ce déséquilibre accentue le risque de précarité pour certains travailleurs. Les compétences numériques deviennent donc de plus en plus cruciales. Il est indispensable d’investir dans la formation et l’accompagnement, en particulier pour les publics déjà vulnérables.
L’IA SUR LE LIEU DE TRAVAIL : OUTIL DE CONTRÔLE OU D’ASSISTANCE ?
Les entreprises utilisent l’IA de plus en plus fréquemment pour surveiller leurs travailleurs : rythme de travail, performances, tout est mesuré en temps réel. Cette surveillance permanente, appelée « management algorithmique », peut être particulièrement néfaste pour les travailleurs : plus de stress, moins d’autonomie, et une santé mentale dégradée.
Pire encore, les décisions prises par les algorithmes sont souvent opaques, voire biaisées. Les travailleurs n’ont pas toujours les moyens de comprendre ou de contester ces choix. Le dialogue social est plus nécessaire que jamais pour rétablir l’équilibre des pouvoirs.
UN RISQUE ÉNORME : TOUT LE MONDE NE
SUIT PAS
Tout le monde ne dispose pas d’un ordinateur à la maison ou d’un accès Internet fiable. Et même ceux qui ont les outils ne savent pas toujours comment s’en servir. Cela devient un vrai problème quand les services publics, les démarches administratives ou les offres d’emploi ne sont disponibles qu’en ligne. Les personnes âgées, peu qualifiées ou à faibles revenus sont particulièrement exposées à cette fracture numérique. C’est pourquoi la CGSLB plaide pour le maintien de services accessibles hors ligne et pour une formation de base généralisée aux outils numériques.
NOS PROPOSITIONS POUR UNE TRANSITION NUMÉRIQUE ÉQUITABLE
La CGSLB veut que le progrès technologique profite à tout le monde. Les autorités comme les partenaires sociaux ont un rôle à jouer. Voici quelques-unes de nos recommandations concrètes :
• Garantir un accès égal aux compétences numériques, via la formation et l’accompagnement continus ;
• Interdire les algorithmes d’IA qui prennent des décisions sans intervention humaine concernant l’embauche, le licenciement ou le salaire. Le dialogue social doit être renforcé dans toute entreprise où l’IA est utilisée. La CCT n°39 (relative à l’information et à la consultation sur les conséquences sociales de l’introduction de nouvelles technologies), qui date de 1983, doit être mise à jour ;
• Limiter le pouvoir des géants du numérique et éviter que les données et le contrôle soient concentrés dans les mains de quelques acteurs privés ;
• Instaurer un test de durabilité pour les centres de données et les investissements liés à l’IA ;
• Encourager les employeurs à adopter une utilisation responsable de l’IA, à travers des outils, des chartes et des formations ;
• Investir dans des infrastructures numériques accessibles, durables et respectueuses de la vie privée.
RÉUSSIR ENSEMBLE LE VIRAGE NUMÉRIQUE
La transition numérique est en cours. Elle peut conduire à plus de bien-être, d’innovation et de progrès … ou à davantage d’inégalités. Le rôle de la CGSLB, en tant que syndicat moderne, est clair : anticiper les évolutions, défendre les travailleurs, et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. Car une société numérique réussie est une société dans laquelle tout le monde avance ensemble.
< ÉRIC
“ Ici, l’IA a les mêmes droits que nous ”
Affilié à la CGSLB, Éric travaille auprès d’une grande banque internationale qui se définit comme pionnière dans l’implémentation de l’intelligence artificielle. Des investissements importants ont déjà été réalisés pour créer des « employés digitaux ». « Dans la banque, chaque employé a un ID. Les agents IA en ont aussi un, ce qui leur donne les mêmes accès et les mêmes droits que nous », explique Éric.
UNE IA ADAPTÉE À L’ENTREPRISE
Il y a deux ans, la banque a signé un contrat avec OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT. Elle a ainsi pu développer un agent conversationnel en interne, adapté aux besoins de l’entreprise. Chaque agent peut être personnel ou partagé entre collègues, et certains départements disposent d’un agent spécialisé, par exemple en finance.
« On s’en sert pour répondre aux clients. L’IA peut parcourir toutes nos données de façon sécurisée et proposer la réponse la plus adaptée, en simplifiant le jargon technique », précise Éric. « C’est utile, mais pas toujours fiable. Il faut vérifier ce qu’elle dit. Cela dit, avec plus de 10 000 utilisateurs dans le groupe, l’outil s’améliore chaque jour. »
UNE TRANSITION À MARCHE FORCÉE
Pour utiliser ce nouvel outil, les employés ont suivi des formations et doivent obtenir une certification prouvant leur maîtrise. Cela ne s’est pas fait sans
contrepartie. « Ceux qui n’ont pas la certif risquent de perdre leur emploi », dit Éric, sans détour. « Il faut se former, sinon on est morts. Ensuite, ce sera à celui qui “prompte” le mieux. »
Les postes dits « opérationnels », déjà en grande partie délocalisés en Pologne et en Inde, sont les plus exposés à l’automatisation. Pour Éric, l’employeur attend un retour sur investissement après les dépenses engagées dans l’IA.
« On ne travaille pas dans un secteur caritatif », ironise-t-il. « On sait qu’on n’a aucune garantie d’emploi avec ce développement. » Il espère que des cadres légaux, belges ou européens, viendront protéger les travailleurs face à cette révolution numérique. En attendant, il encourage ses collègues à ne pas attendre : « Plongez-vous dans l’IA. Suivez une formation. Explorez d’autres pistes professionnelles. Car seuls ceux qui suivent le mouvement ont encore le contrôle sur leur avenir ».
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DOSSIER THÉMATIQUE
ENTRETIEN AVEC VINCENT PITTARD EXPERT EN E-RÉPUTATION ET FORMATEUR EN INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
“ L’IA doit être choisie, non subie ”
Pourquoi l’intelligence artificielle s’estelle imposée aussi rapidement dans les entreprises ?
Parce que le rythme de cette révolution est inédit, bien plus rapide que l’arrivée d’internet dans les années 1990. En à peine deux ans, l’IA est devenue un outil quotidien pour beaucoup, pendant que d’autres restent encore sur le quai. Ce que je constate dans les entreprises, c'est que ce sont souvent les employés qui s’approprient ces outils, sans cadre défini. Cela comporte des risques : fuite de données, méconnaissance des limites, erreurs de jugement … Il est temps que les directions assument leur responsabilité à ce sujet.
Comment les entreprises peuvent-elles reprendre le contrôle ?
Il faut absolument établir une charte d’utilisation de l’IA. Et cette charte ne doit pas se limiter à des règles techniques. C’est une opportunité de repenser notre rapport au travail, de définir ce qu’on attend des collaborateurs, de réfléchir à la valeur que l’on souhaite créer. Chaque entreprise doit développer ses propres règles, en fonction de sa culture et de son niveau de maturité numérique. Ce n’est pas un projet IT, c’est un vrai enjeu stratégique.
L’IA risque-t-elle d’accentuer les inégalités entre travailleurs ?
Oui, clairement. La fracture numérique existe déjà, et l’IA va encore l’accentuer. Deux tiers des utilisateurs de ChatGPT ont entre 18 et 35 ans, alors que 85 % des plus de 55 ans ne l’ont jamais utilisé. Cela crée une évolution à deux vitesses. Certains brillent simplement parce qu’ils maîtrisent ces outils, ce qui peut provoquer des tensions. Il faut accompagner cette transition avec sérieux. Et ne pas sous-estimer le
stress, le sentiment de dévalorisation que certains collègues peuvent ressentir.
Comment répondre à la forte demande de formation ?
J’ai déjà donné de nombreuses formations, et la demande explose. Mais on manque de formateurs. Une des pistes, c’est de désigner des référents IA dans chaque entreprise. Des personnes formées, qui pourront accompagner leurs collègues au quotidien. Externaliser à 100 % les formations, c’est s’exposer à un goulot d’étranglement. Il faut aussi parler d’éthique, pas seulement de technique.
Est-ce que l’IA va remplacer les humains au travail ?
Je ne crois pas à une destruction massive d’emplois, mais à une réorganisation profonde. L’IA permet de déléguer des tâches répétitives, sans valeur ajoutée, et de se concentrer sur ce qu’on aime faire et ce qu’on fait bien. À condition de garder le contrôle. Je dis toujours : si une IA peut faire plus vite et mieux une tâche que vous aimez, continuez à la faire vous-même. Ce n’est pas la technologie, mais nous qui devons décider de ce qu’on délègue ou pas. L’IA doit être choisie, et non subie.
Et sur le plan environnemental, quel est l’impact ?
Il y a une vraie prise de conscience. On sait que ça consomme beaucoup en électricité, en eau … Il faut donc en faire un usage responsable. Si on génère huit images pour un post sur les réseaux alors que deux suffisent, est-ce bien nécessaire ? L’IA, comme tout le reste, doit être utilisée avec discernement, en accord avec les valeurs de l’entreprise. <
retrouvez la version complète de l’interview sur = https://www.cgslb.be/fr/articles/ lia-doit-etre-choisie-non-subie
DE NOUVEAUX ÉLUS LORS DU COMITÉ RÉGIONAL WALLON
Le personnel et les délégués CGSLB se sont retrouvés à La Bruyère le 11 avril pour un Comité régional wallon riche en élections. Au niveau du bureau régional wallon ont été élus Adriana Vigna* (représentante des employés), Rachid Zaki (cadres), et Julien Gonse qui conserve son mandat de représentant des ouvriers. Philippe Chaumont, qui a été mis à l’honneur à l’occasion de sa pension, a laissé sa place à Vicky Hendrick au Bureau national. Félicitations et beaucoup de succès aux nouveaux élus !
Retrouvez l’interview d’Adriana en page 26 de ce magazine !
UN COMITÉ RÉGIONAL BRUXELLOIS SUR LA QUALITÉ DE L’EMPLOI
Le 4 avril s’est tenu le Comité régional bruxellois. « On parle souvent de l’emploi à Bruxelles, mais rarement de la qualité des emplois ». View.brussels et la Régionale bruxelloise de la CGSLB ont chacun présenté leurs conclusions sur la qualité de l’emploi dans notre belle capitale.
LE COMITÉ NATIONAL SE RÉUNIT
Les délégués de la CGSLB se sont penchés sur l’actualité sociale lors du Comité national qui s’est tenu le 6 juin à Bruxelles. Ils ont également appris de nouvelles choses sur l’IA et la transition digitale. Intéressant ! En savoir plus sur la CGSLB et la transition numérique ? https://www.cgslb.be/fr/ actualite/la-cgslb-et-la-transition-numerique
BOOSTEZ LE SECTEUR NON-MARCHAND !
Des milliers de travailleurs des secteurs privé et public Non-Marchands ont participé le 22 mai à une manifestation nationale à Bruxelles. Ensemble, ils ont réitéré leur appel aux responsables politiques : accordez aux soins, au bien-être, à la culture et à l'économie sociale l'attention et les moyens qu'ils méritent : « Les besoins sont connus depuis des années. Il est grand temps de faire preuve de courage politique et de trouver des solutions efficaces : des salaires équitables et décents, du personnel en nombre suffisant et des emplois tenables, des investissements structurels et des accords durables ! »
accord national
entre employeurs et travailleurs
tous les deux ans 2
L'AIP a un impact sur votre salaire et vos conditions de travail ?
l’AIP influence votre salaire et vos conditions de travail ?
En Belgique, un accord conclu tous les deux ans fixe le cadre minimum de votre salaire, de vos horaires, de vos formations, de votre fin de carrière, et bien plus encore. Cet accord, c’est l’Accord Interprofessionnel (AIP) – et il vous concerne directement !
MAIS QU’EST-CE QUE
L’AIP, EXACTEMENT ?
Tous les deux ans, les années impaires, le Groupe des 10 –composé de 5 représentants des organisations de travailleurs (dont la CGSLB) et de 5 représentants des employeurs – se réunit pour négocier les grandes orientations de la politique de l’emploi en Belgique. L’AIP concerne tous les travailleurs et employeurs du pays. Autrement dit, ses effets se font sentir jusque sur votre lieu de travail.
Qui négocie l’AIP ?
le groupe des 10
5 représentants des travailleurs
5 représentants des employeurs
(dont la CGSLB)
DE L’AIP À VOTRE LIEU DE TRAVAIL : TROIS NIVEAUX DE NÉGOCIATION
Ce qui est décidé dans l’AIP n’est qu’un point de départ. En Belgique, les négociations ont lieu à trois niveaux, chacun avec un impact direct sur vos salaires et conditions de travail :
1. NIVEAU INTERPROFESSIONNEL
L’AIP – négocié par le Groupe des 10 –fixe les règles générales : norme salariale, droit à la formation, droits minimaux
> concerne tout le monde.
2. NIVEAU SECTORIEL
Dans votre secteur (métallurgie, construction, horeca …), nous tentons d’obtenir de meilleures conditions que celles prévues par l’AIP.
> par exemple : primes supplémentaires, indemnités de mobilité, congés complémentaires …
un sujet brûlant :
la norme salariale !
L’un des points les plus débattus dans le cadre de l’AIP est la norme salariale. Elle détermine dans quelle mesure les salaires peuvent augmenter – en plus de l’indexation automatique.
Cela vient de la loi de 1996. Cette loi visait à éviter que les salaires belges n’augmentent plus rapidement que ceux de nos pays voisins – afin de maintenir la compétitivité de nos entreprises. Elle est devenue encore plus contraignante en 2017. Par conséquent, les partenaires sociaux ne peuvent plus négocier librement les hausses salariales : la marge maximale est fixée à l’avance, de manière purement mathématique. Et cette marge est actuellement de … 0 %. Ce qui signifie : aucune augmentation salariale supplémentaire n’est autorisée.
secteurs l’aip
p.e. métal, construction … entreprise
Votre lieu de travail ! C’est là que nous essayons d’obtenir plus pour vous.
3. NIVEAU DE L’ENTREPRISE
Dans votre entreprise, nous pouvons aller encore plus loin : accords sur le télétravail, bonus, organisation du travail > en partant du minimum négocié au niveau sectoriel, nous cherchons à obtenir davantage pour les travailleurs de l’entreprise
QUE DIT LA CGSLB ?
La CGSLB tire la sonnette d’alarme depuis des années : cette loi est trop rigide et dépassée. Elle empêche un véritable dialogue social et limite la capacité des négociateurs à améliorer concrètement le pouvoir d’achat des travailleurs.
Nous plaidons donc pour une révision en profondeur de cette loi, afin que syndicats et employeurs puissent à nouveau négocier ensemble – comme il se doit dans un modèle social mature.
EN RÉSUMÉ :
• L’AIP constitue le cadre fondamental de votre salaire et de vos conditions de travail.
• La loi de 1996 freine les augmentations salariales (norme salariale : 0 %).
• Grâce aux négociations supplémentaires aux niveaux sectoriel et d’entreprise, nous faisons en sorte que vous puissiez malgré tout progresser en tant que travailleur.
VOUS ÉTIEZ AU CHÔMAGE L’AN DERNIER ? CONSULTEZ VOTRE
C’est la période où vous devez rentrer votre déclaration d’impôts. Pour être précis :
Déclaration papier ou modification de la proposition de déclaration : au plus tard le 30 juin 2025
• Déclaration en ligne via MyMinfin (Tax-on-web) : jusqu’au 15 juillet 2025
Seules les personnes ayant des revenus spécifiques à déclarer (revenus d’indépendant, revenus professionnels à l’étranger, etc.) et utilisant Tax-on-web disposent d’un délai jusqu’au 16 octobre 2025
Important si vous avez été au chômage en 2024
Avez-vous perçu des allocations de chômage via la CGSLB en 2024 ? Votre fiche fiscale relative à ces paiements est disponible sur la plateforme numérique
Ma CGSLB (anciennement « Mon dossier chômage »)
BÉNÉFICIEZ-VOUS D’UNE ALLOCATION DU TRAVAIL DES ARTS ? PENSEZ À RENOUVELER VOTRE DEMANDE À TEMPS
Depuis le 1er octobre 2022, une allocation spécifique existe pour les personnes actives dans le secteur des arts et remplissant certaines conditions. Cette « allocation pour artistes » est octroyée pour une durée de 3 ans. Au-delà, il est nécessaire d’introduire une nouvelle demande pour continuer à en bénéficier.
Si vous percevez cette allocation depuis le 1er octobre 2022, vous devez introduire une demande de renouvellement entre le 1er août et le 1er décembre 2025 auprès de votre organisme de paiement, la CGSLB. N’attendez pas la dernière minute !
CONDITIONS À REMPLIR :
• Disposer d’une attestation de travailleur des arts « plus » en cours de validité
• Pouvoir justifier de 78 jours de travail salarié rémunéré au cours des 36 derniers mois
COMMENT INTRODUIRE VOTRE DEMANDE ?
Remplissez le formulaire C181 via le site de l’ONEM, puis transmettez-le à votre secrétariat CGSLB.
= Besoin d’aide ? N’hésitez pas à contacter votre bureau CGSLB.
Bon à savoir : contrairement à la fiche reprise automatiquement dans la déclaration électronique sur Tax-onweb, la fiche disponible via Ma CGSLB mentionne également les cotisations CGSLB que vous avez payées pendant votre période de (chômage) temporaire. Le montant total de ces cotisations est déductible fiscalement : vous pouvez le déduire du montant de vos allocations de chômage. Nous vous conseillons donc de consulter votre fiche fiscale via my.aclvb-cgslb.org.
= Pour plus d’informations, consultez notre Guide fiscal 2025 sur le site de la CGSLB.
DONNEZ UN COUP D’ACCÉLÉRATEUR À VOS COMPÉTENCES DE DÉLÉGUÉS/MILITANTS AVEC LES FORMATIONS GRATUITES DE FAST
Avec FAST, le service de formation francophone de la CGSLB, l’année 2025 – 2026 s’annonce riche en opportunités d’apprentissage, en rencontres inspirantes, et en échanges d’expériences enrichissants.
Le nouveau programme s’adresse à tous les délégués, tous secteurs confondus. Nous avons conservé dans notre cursus la formation COM+, principalement axée sur des thématiques liées à la communication, incluant notamment une sensibilisation à l’intelligence artificielle. Vous retrouverez également les formations dédiées au CE, CPPT, DS ainsi qu’à l’environnement. Enfin, une toute nouvelle formation, spécialement conçue et adaptée à notre public jeune, fait son entrée dans notre catalogue. = Découvrez l’intégralité du programme de formations sur le site : www.fast-asbl.be
Vous avez fait votre choix ?
Inscrivez-vous sans tarder ! Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 juillet 2025.
Combien avez-vous déjà économisé grâce à la CGSLB ?
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BON PLAN DE L’ÉTÉ
Celles et ceux qui réservent un séjour cet été reçoivent une chouette surprise !
Maman de trois enfants, Adriana Vigna s’est affiliée en 2012 à la CGSLB, dans le cadre des élections sociales. Elle est depuis très active au sein de l’équipe syndicale de Saint-Bernard à Manage. Le 11 avril dernier, elle a été élue représentante des employés au Comité régional wallon.
Comment vous êtes-vous lancée dans l’aventure syndicale ?
Après une mauvaise expérience, je voulais me mettre en retrait de toute activité syndicale. Puis j’ai rencontré Olivier Lecomte, secrétaire permanent à l’époque, et je me suis lancée en binôme avec mon collègue Tony Mirco. Nous avons obtenu un mandat au Conseil d’entreprise (CE) en 2012, lui était effectif, moi suppléante. Notre binôme fonctionne bien, puisqu’en 2025, nous sommes plus présents que jamais à Saint-Bernard.
Quelle est votre plus grande victoire syndicale ?
Tony et moi sommes très fiers d’avoir fait progresser une équipe bleue dans une région et une entreprise dominées par les rouges. En 2020, je me suis présentée seule aux élections sociales. La campagne était particulière à cause du Covid, mais je me suis bien débrouillée, puisque j’ai obtenu un mandat en CE, CPPT et DS. Tony m’a rejoint. Nous avons alors observé une croissance exponentielle de nos affiliés. En 2024, nous avons cartonné. Grâce à nos 22 candidats sur la liste CGSLB, nous avons raflé la majorité des mandats ! Mais je précise, sans mon équipe, je n’y serais pas arrivée.
Qu’est-ce qui vous a fait rester à la CGSLB depuis toutes ces années ?
C’est ce côté familial, où tout le monde est très accessible. Au niveau de la Régionale wallonne, je suis proche d’Olivier Lecomte (désormais Secrétaire
régional adjoint), mais aussi de notre Secrétaire régionale Eugénie Ledoux. Quant à mon permanent actuel, David Ducarmois, il me laisse carte blanche, il est vraiment là en soutien, et j’aime cette sensation de liberté. Ma RSS Fabienne Mention et les différents services sont aussi très proactifs et efficaces. Enfin, étant récemment élue au Comité régional wallon, je sens une vraie progression au niveau de ma « carrière syndicale ».
Quel pouvoir de super-héros vous aiderait-il dans votre travail ?
Je suis déjà une super-héroïne ! (rires). Plus sérieusement, je pense qu’on acquiert des pouvoirs en avançant. Mes forces, ce sont ma disponibilité et mon authenticité. Face à la direction, il y a parfois des moments de tension, mais j’essaie toujours de garder des rapports très humains et bienveillants.
Si vous étiez ministre de la Santé, quelle serait votre première décision ?
Plusieurs choses. Par exemple, notre financement dépend du taux d’occupation, mais c’est absurde. Est-ce que les pompiers sont financés selon le nombre d’incendies ? Ces dernières années, il y a eu également trop de réformes sur la santé. On nous impose énormément de travail administratif, ce qui augmente encore notre charge de travail. Il faudrait plus de souplesse, et remettre le service à la population au centre. <
ADRIANA VIGNA
La CGSLB, c’est nous !
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La CGSLB booste votre avenir ! Nous avons lancé 10 propositions concrètes pour renforcer le pouvoir d’achat, améliorer la qualité de l’emploi et garantir la sécurité de votre avenir. Aujourd’hui, plus de 50 000 signatures soutiennent notre pétition. Un signal fort adressé au gouvernement, porté par des citoyennes et citoyens de tous horizons !
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Rédaction : Annick Colpaert, Maïté Dendal, Dorien Galle, Alexandre Sutherland, Kurt Van Hissenhoven. Mise en page : An Meire. Impression : Remy-Roto Beauraing. E.R. : Gert Truyens, Bd. Baudouin 8, 1000 Bruxelles.
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