EXPERTISE
Les aides à la conduite deviennent obligatoires
PRÉLUDE À LA CONDUITE AUTOMATISÉE Ces aides à la conduite seront obligatoires pour les véhicules nouvellement homologués à partir de cette année. La règle s’appliquera à tous les véhicules neufs à partir de 2024.
© ACL/Gonzalo Arcas
ASSISTANCE AU MAINTIEN DANS LA VOIE EN CAS D’URGENCE
L’usage de systèmes d’assistance obligatoires, tels que le correcteur électronique de trajectoire (ESP) et le contrôle automatique de la pression des pneus (TPMS), s’est imposé comme une évidence au cours des dernières années. Dans leur volonté de renforcer la sécurité sur les routes, les États de l’UE ont prescrit de nouvelles aides à la conduite. Certains de ces dispositifs sont déjà présents sur les véhicules modernes et vous en avez peutêtre déjà entendu parler. FEUX DE FREINAGE D’URGENCE En cas de forte décélération (à partir de 6 m/s) à une vitesse supérieure à 50 km/h, l’automobiliste qui suit est averti en temps réel de la situation de danger par le clignotement des feux stop à une fréquence élevée. Si le véhicule s’arrête, les feux de détresse s’allument automatiquement. Le système est commandé par la pédale de frein (pression et course) ainsi que par l’ABS.
ASSISTANCE AU FREINAGE D’URGENCE Lorsqu’une situation dangereuse est détectée, la voiture est automatiquement freinée par le système ABS afin d’éviter une collision. C'est notamment le cas lorsque le conducteur ne réagit pas ou trop tard, ou lorsqu'il n’utilise pas de manière optimale la puissance de freinage dont il dispose. L’assistance au freinage d’urgence met en œuvre des systèmes de caméra et de radar. Si les informations fournies par l’environnement extérieur sont insuffisantes, le dispositif se désactive de lui-même. La prochaine étape de développement de l’assistance au freinage d’urgence est le frein multicollision. En cas de détection d’un accident, le frein est automatiquement actionné afin d’éviter une collision consécutive ou d’en atténuer les effets.
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Comme son nom l’indique, l'« Emergency Lane Keeping » (ELK) ne se contente pas d’avertir le conducteur quand il quitte sa voie de circulation, il intervient avec force sur la direction, contrairement au système bien connu du « Lane Keeping Assist » (LKA). Il s'active dès que la voiture menace de se retrouver en sens inverse ou de sortir de la route du côté droit. L’automobiliste peut désactiver l’assistant de maintien de voie d’urgence (lequel se coupe d’ailleurs automatiquement en cas d’informations insuffisantes dues à un manque d’infrastructures routières). L’ELK reconnaît les voies de circulation grâce à une ca-
Des infrastructures routières insuffisantes Le principal changement concernant les exemples présentés ici sera l’intervention de la technologie sur ce qui se passait jusqu’alors derrière le volant dans les situations d’urgence. Cependant, le conducteur restera toujours entièrement responsable de ses actes, car il ne s’agit là que d’aides à la conduite. Pour qu’ils soient acceptés au maximum par les automobilistes, les systèmes devront fonctionner de manière fiable, en harmonie avec l’infrastructure routière. Cela implique, entre autres, des panneaux de signalisation uniformes, des données de navigation toujours actualisées et une maintenance minutieuse des systèmes. Quoi qu’il en soit, nous nous approchons de plus en plus de la conduite automatisée.