Gagnez du temps . . . . . . . . . . . p

Étude de cas

GAGNEZ DU TEMPS EN CONDUISANT LES ENFANTS À L’ÉCOLE

Choisissons-nous toujours les meilleurs moyens de transport lors de nos déplacements quotidiens ? Certaines alternatives ne seraient-elles finalement pas plus avantageuses ?

Le gouvernement a mis en place une stratégie pour booster la mobilité durable avec des objectifs pour l’horizon 2025. Son but ? Inciter les acteurs clé à revoir leurs modes de déplacement en privilégiant les transports en commun et la mobilité verte.

500 m – Louis commercial 2 enfants 6 et 9 ans, école fondamentale

Accompagne ses enfants à pied à l’école. Pour les motiver et ajouter un caractère ludique au trajet, il alterne en utilisant la trottinette.

Avantages : Ça représente un trajet agréable, on prend l’air, on a le temps d’échanger avec les enfants. Chacun fait de l’exercice physique et contribue à une partie de l’apport journalier recommandé. C’est gratuit.

Inconvénients : Il faut prévoir des vêtements de rechange et des équipements de sécurité et cela nécessite une attention accrue pour la sûreté des enfants. Après l’aller, il faut faire le chemin inverse pour se rendre au travail.

1 km – Deborah graphiste 2 enfants 4 ans et 7 ans, 2 écoles sur le même campus

Entre autres usages concernés : les déplacements domicile-école.

Le tableau ci-contre va peut-être vous surprendre et vous amener à repenser vos habitudes. Il a été établi sur la base de déplacements en ville et à des heures où le trafic est généralement saturé. Pour l’illustrer par des cas pratiques, les experts de l’ACL ont recueilli les témoignages de plusieurs familles avec des enfants âgés de 4 à 17 ans.

Avantages : C’est un exercice physique quotidien, des moments de complicité, l’occasion d’un apprentissage de la circulation autonome pour le grand. C’est gratuit.

Inconvénients : On est tributaire de la météo : pas de trajets à vélo sous la pluie, besoin de vêtements et d’équipements appropriés. Il faut prévoir un lieu sécurisé pour le vélo dans les locaux de l’école. Recours à la voiture l’hiver.

3 km – Theo lycéen de 16 ans

Va au lycée à vélo de mars à juin et à partir de septembre prend le bus.

Avantages : Le vélo est vraiment le plus rapide, constitue une indépendance vis-àvis des horaires, donc de la liberté, un quart d’heure d’exercice physique à chaque trajet et c’est gratuit.

Inconvénients : Besoin de vêtements et d’équipements appropriés, tributaire des intempéries, n’est pas praticable pendant la saison hivernale.

4 km – Léo vendeur 1 enfant de 8 ans, école fondamentale

Léo accompagne sa fille à l’arrêt de bus. L’autocar met 25 minutes pour atteindre l’école et représente le moyen de transport le plus rapide.

Avantages : C’est un peu d’exercice physique pour aller à l’arrêt de bus. Dans le bus, c’est le plaisir du trajet avec les copains, l’accompagnement dans le bus est un gage de sécurité. C’est aussi une garantie de confort et de chaleur l’hiver. C’est gratuit au Luxembourg.

Inconvénients : On est tributaire des horaires. Laisse une empreinte carbone conséquente malgré tout.

Temps de trajet et moyen de locomotion

Louis

Déborah

Théo

Léo 500 m 6 minutes 4 minutes 2 minutes 3 minutes 6 minutes

1 km 12 minutes 8 minutes 4 minutes 6 minutes 10 minutes

2 km 24 minutes 16 minutes 8 minutes 12 minutes 18 minutes

3 km 36 minutes 24 minutes 12 minutes 18 minutes 27 minutes

4 km 48 minutes 32 minutes 16 minutes 24 minutes 32 minutes

5 km 60 minutes 40 minutes 20 minutes 30 minutes 38 minutes

D’une manière générale, les exemples ci-dessus nous montrent qu’entre 500 m et 2 kilomètres, quel que soit le moyen de transport choisi et en restant sous la barre des 15 minutes, on enregistre une très faible différence de temps de trajet. Il y a donc peu de raisons de choisir un moyen motorisé, émetteur de dioxyde de carbone.

En utilisant la mobilité douce, le temps de trajet est quasiment constant (pas d’embouteillages). Il est en effet toujours possible d’effectuer un demi-tour ou d’emprunter un itinéraire alternatif en cas de besoin, ce qui ne sera pas le cas en voiture par exemple. En dessous de 5 km, les déplacements à vélo restent les plus rapides.

QUESTION À L’ACL

Je ne conduis plus et me déplace à vélo : qu’arrive-t-il en cas d’accident ou de panne ?

La garantie de votre mobilité est alors assurée par la Bike Assistance, incluse dans votre carte membre ou proposée séparément pour les non-membres (www.acl.lu/bike).

À l’opposé, l’utilisation de votre voiture dans un trafic déjà saturé est loin d’être idéale parce que vous ne maîtrisez pas le temps de trajet. Vous consommez de l’énergie même à l’arrêt (ne fut-ce que pour le chauffage), votre moteur a du mal à atteindre sa température de fonctionnement optimale et le rendement est faible. Dans ces conditions, un moteur essence classique émettra facilement 150 g de CO2/km et, évidemment, ce type de déplacement est le plus onéreux.

Tous les témoignages se rejoignent sur ce point : en plus du gain de temps sur les courts trajets et de la préservation de l’environnement, se déplacer sans moteur c’est aussi le plaisir d’entretenir santé et bien-être et d’inculquer de bonnes habitudes à ses enfants.

Bien sûr, toutes les situations sont différentes et le choix du moyen de transport est aussi lié à l’infrastructure à disposition. En termes de déplacement motorisé, les transports en commun sont à privilégier quand le réseau le permet. La voiture reste indispensable lorsque vous habitez en milieu rural pour effectuer vos déplacements ou pour relier la desserte la plus proche pour des trajets multimodaux.

Laurence COLIN/ Olivia SPARAPANO INFOS SANTÉ*

ENFANTS :

3 heures d’activité physique par jour.

ADOS :

1 heure d’activité physique par jour.

ADULTE :

20 à 45 minutes d’activité physique par jour.