Acces Sport *9 Hiver 2015

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www.acces-sport.com

ASNL

PEDRETTI

« J’ai appris à profiter des bons moments »

SLUC

BANDJA SY

VESTIAIRE SOLIDAIRE Volley-ball

ISALINE

-WEIDER SAGER PORTRAIT D’UNE BATTANTE FOOTBALL / BASKET / VOLLEY-BALL / HANDBALL / RALLYE / MOTOCROSS


C L U B

D E

S P O R T

P R E M I U M

113 boulevard Emile Zola 54520 Nancy Laxou www.well-and-fit.fr Renseignements au 03 83 27 67 67


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Sommaire

Edito

LE SPORT, TOUJOURS FÉDÉRATEUR Il vit sa première saison en professionnel et espère découvrir l’élite du Football Français avec son club formateur : Youssef Aït Bennasser caresse un rêve que Benoît Pedretti a réalisé il y a déjà 15 ans avec Sochaux, son club formateur. Les deux joueurs partagent le même maillot et évoluent ensemble au milieu du terrain ; ils sont parfaitement complémentaires et vivent en parfaite harmonie dans un groupe composé d’hommes issus de tous horizons, d’âges et de toutes classes sociales. On rappelle souvent aux stars du sport leurs devoirs d’exemplarité, car le sport est l’exemple même d’une société qui vit bien ensemble. Le sport ne peut guérir tous les maux de la terre, mais son rôle est d’une importance que lui-même ignore. Place maintenant à la lecture de votre 9ème numéro d’Accès Sport fait pour vous avec de nombreuses interviews de sportifs amateurs comme professionnels. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année en vous donnant rendez-vous en 2016, année qui s’annonce émotionnellement excitante.

Football BENOÎT PEDRETTI L’HOMME PROVIDENTIEL YOUSSEF AÏT BENNASSER LA RÉVÉLATION ANTHONY RIGOLE JARVILLE AU CœUR SOCIOS NANCY PRÉSERVER LE PASSÉ DU CLUB

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Basketball BANDJA SY VESTIAIRE SOLIDAIRE

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Volley-Ball DAVID FEUGHOUO LE LION DU GHVB ISALINE SAGER-WEIDER UNE BATTANTE

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Handball FABACARY DIEME DU SPECTACLE ET DES VICTOIRES VILLERS HANDBALL PASSIOn, formation, ambition

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Shopping Hiver

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Thomas Rezette

Accès Diffusion 4B promenade Emilie du Chatelet 54000 Nancy acces.sport.mag@gmail.com Directeur de la publication : Julien Siffert Ont contribué à ce numéro

Directeur de la rédaction : Thomas Rezette

Couverture : ASNL.net

Conception graphique : Sylvain Savouret

Rédacteurs : Thomas Rezette, Johann Rivière, Mickaël Biasutto, Stéphane

Imprimeur : La Nancéienne d’impression

Lamaix, Julien Siffert, les Socios de Nancy

Jessica Coletti / 06 08 00 79 06

QUENTIN GIORDANO, direction monte-carlo

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Photographes : Pierre Rolin, Vincent Desessard, ASNL.net, Gérald Guignard,

Publicité Julien Siffert

Austral, Julien Siffert , GNVB, Team

07 87 77 79 47

Krajewski.

julien.siffert@gmail.com Diffusion Thomas Rezette 07 50 89 95 24 thomas.rezet@gmail.com

Retrouvez La minute de l’ASNL Tous les matins 7:50

Graine de champion MOTOCROSS BOGDAN KRAJEWSKI, 13 ANS

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Histoire FOOTBALL COUPE DE FRANCE 1978

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Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tout droit de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engagent que les auteurs.

Le club foot ASNL Le lundi de 18:30 à 19:00

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AS NANCY LORRAINE

BE L’H

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AS NANCY LORRAINE

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ENOÎT PEDRETTI HOMME PROVIDENTIEL Partagés entre le plaisir de voir un grand joueur arriver chez nous à Nancy, et l’inquiétude sur ses qualités physiques, les supporters de l’ASNL furent d’abord rassurés, puis impressionnés par les prestations de l’ancien international français. si Son arrivée fut une surprise, son apport s’inscrit peu à peu dans l’équilibre du onze de Pablo Correa. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS REZETTE / PHOTOS ASNL.net

Comment as-tu vécu ton arrivée à Nancy ? En arrivant à l’ASNL j’avais une grosse motivation pour jouer et physiquement j’avais vraiment des certitudes sur mon état de forme, après le reste c’est toujours une incertitude ; il faut s’acclimater à un groupe et à une équipe. Je dois dire que depuis mon arrivée tout s’est parfaitement déroulé, pourvu que ça dure. Que retiens- tu de ton aventure avec l’AC Ajaccio ? J’ai passé trois saisons en Corse avec une première année en ligue 1 très difficile pour l’équipe. En plus je me suis blessé, et ne pas pouvoir aider l’équipe fut vraiment très frustrant. La seconde année fut une saison très moyenne où nous sommes toutefois parvenus à sauver les meubles en maintenant le club en Ligue 2. J’aurais aimé rester à Ajaccio mais cela n’a pas été possible alors j’ai ciblé quatre clubs de ligue 2 plus Sochaux et Auxerre, car je suis attaché à ces clubs qui m’ont tant donné. Ensuite, Dijon et Nancy, car pour moi ces deux clubs étaient armés pour viser la montée. Quand je vois le classement j’ai vu plutôt juste (sourire). Le terrain synthétique n’a pas été un frein pour toi ? Au contraire, j’aime bien cette surface : tu n’as pas de faux rebonds, c’est plus simple de jouer à une touche de balle et cela apporte de la vitesse au jeu ; bon, après, physiquement le lendemain c’est un peu plus difficile, mais 48h après c’est passé. J’ai la chance de pouvoir rebondir dans un club ambitieux avec d’excellentes infrastructures ; en plus de cela j’ai découvert un super groupe tant au niveau de la qualité qu’au quotidien. Tu es venu plusieurs fois jouer à Picot, quelle image avais-tu du club avant ton arrivée ? Un club à la politique sportive stable avec un entraîneur et un président au club depuis longtemps : quand je vois le nombre d’anciens joueurs qui travaillent au sein

du club et entraînent les jeunes. C’est à l’image du club familial dont m’avait énormément parlé Olivier Sorin avec qui j’ai joué à Auxerre. Quand tu sors en fin de match et que le stade se lève pour t’applaudir, cela te provoque quelque chose ? Ce sont des petits moments que je savoure vraiment car dans le football j’ai appris à profiter des bons moments, même si ce n’est pas une fin en soit. Là cela me fait plaisir car je savais à mon arrivée que certains supporteurs étaient sceptiques concernant mon état de forme. Mais c’est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venu à Nancy ; voir le nombre d’abonnés et la ferveur au stade c’est important pour un joueur. En 15 ans n’as-tu pas le sentiment que le football français a régressé, tant au niveau des effectifs que de la qualité du jeu ? C’est simplement parce que le football français perd ses meilleurs joueurs chaque année ; donc hormis le PSG on commence réellement à manquer de talents et d’attractivité. Même Monaco, dont le projet était ambitieux, se résume à former des joueurs pour les revendre. Mais voilà financièrement c’est impossible de rivaliser avec des championnats comme celui d’Angleterre où nos joueurs préfèrent évoluer dans un club qui vise le maintien plutôt qu’un club du haut de tableau français. Après, concernant le niveau de jeu pour marquer des buts, il te faut des joueurs de qualité ; en France dès qu’un joueur marque une quinzaine de buts c’est direction l’Angleterre. Mais après quand on veut faire quelque chose qu’importent les moyens on peut toujours y arriver. Par exemple je prends beaucoup de plaisir à regarder Caen ou Lorient qui sont des équipes produisant du jeu ; ce n’est souvent qu’une question de philosophie de jeu chez les entraîneurs. Souvent la pression est telle que le résultat prime sur le fait de donner du plaisir.

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Penses-tu à la fin de carrière ? Je ne me prends vraiment pas la tête avec ça, j’en profite et je vis au jour le jour. Pour le moment tout se passe bien pour l’équipe comme pour moi et je suis concentré pour faire la meilleure saison possible. Le championnat est encore très long et il va falloir continuer à ramener le maximum de points. En fin de saison tout dépendra du coach, du président et de moi.

Né le 12 novembre 1980- 35 ans à Audincourt (Doubs) 1,78m, 71kg Milieu de terrain International français 22 séléctions en Equipe A entre 2000 et 2005

Clubs

Sochaux (1999-2004) Marseille (2004-2005) Lyon (2005-2006) Auxerre (2006-2011) Lille (2011-2013) AC Ajaccio (2013-2015) ASNL (depuis août 2015)

Palmarès

Coupe des confédérations (2003) Champion de France de D2 (2001) Champion de France de Ligue 1 (2006) Coupe de la Ligue (2004) Trophée des champions (2005)

En 1999 tu fais ton arrivée à Sochaux dans le groupe professionnel, te reconnais-tu dans les jeunes qui arrivent aujourd’hui ? Les choses ont vraiment évolué mais ici à Nancy je trouve des jeunes joueurs qui, en plus d’être talentueux, sont très bien éduqués. Respectueux et à l’écoute je sens qu’ils ont vraiment envie de progresser et pour rester gentil, ce n’est pas partout où les jeunes ont cette mentalité-là. D’ailleurs je n’ai aucun problème à cohabiter avec les jeunes. Rémi Walter par exemple se débrouille plutôt bien aux cartes, bon après j’ai parfois un peu mal à la tête en subissant la musique mais je fais avec. Tu as connu 7 clubs Français sans jamais partir à l’étranger, un regret ? Non pas vraiment, je n’ai jamais eu de réelle opportunité et de mon côté je n’ai jamais vraiment cherché à partir pour partir. Je n’ai pas de regret, j’ai toujours tout donné dans les clubs où je suis passé et je suis toujours parti de ces clubs en bon terme que ce soit avec le club ou les supporteurs. Tu retiens des moments particuliers ? Si je dois garder un moment particulier ce serait la victoire en Coupe de la Ligue avec Sochaux en 2004 ; gagner avec son club formateur c’est vraiment quelque chose de fort. Après le titre de Champion de France avec Lyon et le superbe parcours avec l’AJ Auxerre avec équipe dite moyenne, mais à la cohésion et l’état d’esprit incroyables. L’entraîneur était Jean Fernandez, un homme important pour toi ! C’est l’entraîneur qui aura le plus compté pour moi, c’est lui qui m’a fait débuter en pro à Sochaux et fait progresser. Plus tard alors que je sortais d’une saison un peu difficile à Lyon, il m’a relancé avec Auxerre et j’ai passé 5 ans là-bas conclus par l’épopée en Ligue des Champions. Après d’autres entraîneurs m’ont également fait progresser mais Jean Fernandez est celui qui m’a appris le métier. Tu t’intéresses beaucoup au football et à sa tactique, faut pas remettre les choix du coach hein ! (Surpris il rigole) Ah non pas de risques, je suis là pour jouer et écouter les consignes du coach que je découvre encore. J’ai connu beaucoup d’entraîneurs différents que j’ai toujours observé

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et écouté ; aujourd’hui c’est une vraie richesse et j’espère m’en servir lors de mon après carrière. C’est très difficile voir impossible de passer ces diplômes en cours de carrière mais je l’envisage très sérieusement dès la fin de ma carrière. Le petit Benoît Pedretti avait un club de cœur, était fan d’un joueur ? Je supportais Sochaux qui était le club de ma région. Je me souviens notamment de la période Stéphane Paille au début des années 90, mais c’était sportivement compliqué avec des aller-retour en division 2 ; alors quand j’ai commencé à comprendre le football j’ai supporté Marseille et c’était très impressionnant . Au-delà de la victoire en C1 c’est Chris Waddle qui m’a vraiment marqué avec son élégance, et alors techniquement il était vraiment au-dessus du lot avec une mentalité anglaise très particulière. J’adorais ce joueur ! Des grands joueurs tu as pu en côtoyer beaucoup par la suite, certains t’ont beaucoup marqué ! J’ai eu l’honneur de vivre de grands moments et côtoyer des joueurs hors normes comme Zidane ; je me souviens lors des entraînements tu avais envie de t’arrêter pour le regarder jouer, un génie du foot. Après à Lyon j’ai eu le plaisir de jouer et vivre avec Sylvain Wiltord, un énorme joueur avec une mentalité exceptionnelle, toujours le premier à l’entraînement avec une énorme envie de gagner. C’était un énorme compétiteur et humainement un super mec qui arrivait à transmettre son énergie et sa joie de vivre. Maintenant je suis toujours super content de le revoir car je sais que je vais rigoler et m’amuser. Après j’ai plaisir à revenir dans tous les clubs où je suis passé car j’ai croisé des gens bien partout, qui sont parfois devenus des vrais amis, des joueurs, comme des employés des clubs. Pour finir, en arrivant à l’ASNL n’as-tu pas cru retrouver un cousin de Jean Pierre Plessis en découvrant Jacques Rousselot ? (Rires) C’est vrai qu’ils ont une certaine similitude comme le fait d’être proches des joueurs et de nous taper sur l’épaule. Jacques Rousselot est plus qu’un Président par son côté abordable, c’est quelqu’un avec qui il est très facile d’échanger et Jean Claude Plessis était pareil en aimant rire avec nous. C’est important pour l’image d’un club d’avoir des Présidents sympas qui aiment leurs clubs d’autant plus que le Président Nancéien s’implique dans les instances du foot pour apporter au football en général. ▰



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Youssef Aït Bennas LA RÉVÉLATION Titulaire au milieu terrain depuis le début de saison, Youssef ne cesse d’impressionner par son aisance et son élégance sur le terrain. Pur produit de la Forêt de HaYe, il représente la bonne santé d’un centre de formation plus que jamais indispensable au club. Même s’il compte 16 ans de moins que certains de Ses équipiers, le Lorrain affiche une maturité et un sérieux qui lui permettent de vivre sa nouvelle existence avec plaisir et décontraction. Du FC Toul au stade Marcel Picot, retour avec lui sur son ascension en mode professionnel. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR JOHANN Rivière / PHOTOS ASNL.net

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AS NANCY LORRAINE

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Youssef, tu es l’un des plus jeunes joueurs de l’effectif nancéien, raconte-nous ton parcours avant d’arriver ici. J’ai commencé au FC Toul et lors d’un tournoi j’ai été repéré par le FC Metz, mais bon j’étais jeune et pour mes parents Metz c’était déjà trop loin. Ce fut finalement une bonne chose car quelques semaines plus tard c’est l’ASNL qui est venue me contacter. J’ai toujours des amis au FC Toul et c’est un plaisir d’aller les voir quand j’ai du temps libre.

Comment se passe ta relation avec Pablo Correa ? Avant d’arriver dans le groupe je l’observais souvent au stade. De le voir bouger et crier je me suis fais petit lors de mon arrivée en étant concentré sur ce qu’il me disait de faire. Il m’a impressionné et il m’impressionne toujours. Maintenant je suis un peu plus relâché et il vient d’avantage parler avec moi. C’est un très bon entraîneur qui me fait progresser. S’il me fait jouer c’est parce qu’il me fait confiance, à moi de la lui rendre maintenant.

Comment as-tu appréhendé ton arrivée dans le groupe pro ? Quand j’ai été appelé pour venir compléter le groupe j’étais heureux, c’était comme dans un rêve. Mais bon j’étais quand même anxieux et assez discret dans le groupe, en plus le coach avait été clair en disant «Vous êtes sept pour compléter le groupe et seulement les plus performants resteront». Finalement trois joueurs sont restés et j’ai eu la chance d’en faire partie. Maintenant j’ai pris mes marques, ma vie a beaucoup changé et je savoure ces moments.

Te projettes-tu déjà ailleurs qu’à l’ASNL ? Ah non je suis juste concentré pour donner le meilleur au quotidien, j’ai signé un contrat sur 3 ans et mon objectif est de faire de belles choses avec Nancy comme une montée en Ligue 1. Après j’ai des rêves comme jouer un jour pour Manchester United mais c’est un rêve. La réalité c’est de continuer à travailler et de vivre des bons moments comme depuis le début de saison.

Lors du premier match contre Tours, tu étais titulaire. Quand tu as appris ta titularisation, tu t’es senti comment ? J’étais vraiment content mais aussi assez stressé parce que jouer à domicile avec autant de spectateurs c’est quelque chose de très particulier. Mais j’ai pu compter sur les anciens qui m’ont mis à l’aise en me disant de jouer comme lors des matchs amicaux et que ça allait bien se passer. J’ai écouté leurs conseils et cela s’est bien passé. Mais maintenant ce n’est que du plaisir, à Picot au coup d’envoi, je regarde toujours les supporters mais après je ne suis concentré que sur le match. J’ai été marqué par le stade Bollaert et encore plus par le derby, voir tous ces supporters crier c’était vraiment très impressionnant. J’attends le match retour avec impatience même si c’est dommage de ne pas avoir de supporters adverses. Au milieu de terrain tu cohabites avec Pedretti et Guidileye, deux joueurs d’expérience ! Je me suis dis qu’il ne fallait pas que je me prenne la tête car ça ne pouvait être que bénéfique pour moi de gagner en expérience et de gagner en maturité avec des personnes qui ont fait une longue carrière comme Benoît Pedretti. Je me suis aussi dit qu’il fallait que je joue et que je me donne à fond aux entraînements et que le coach fera ses choix et que je les accepterai. Le milieu de terrain ne bougera pas trop mais le coach nous dit toujours que l’équipe peut changer à tout moment ; c’est une concurrence saine qui tire le groupe vers le haut. En plus on commence à se connaître et nous parlons beaucoup.

Tu es franco-marocain, une des sélections t’a déjà contacté ? J’ai été appelé en Equipe de France alors que j’étais au centre de formation, par la suite je n’ai plus été convoqué et le Maroc m’a contacté. J’ai donc participé à la Coupe d’Afrique des Nations U17, puis aux qualifications pour la Coupe du Monde, malheureusement je me suis blessé juste avant sans pouvoir la jouer. Ç’a été une bonne expérience. Aujourd’hui je n’ai pas encore fait mon choix. C’est une décision à ne pas prendre à la légère et je devrais en parler avec mes amis, mes parents et mes frères. Tu aimes le football, t’inspires-tu de grands joueurs ? Oui. Depuis longtemps je suis admirateur de Yaya Touré car j’aime son élégance, sa frappe de balle, et en plus il est grand comme moi ! J’aime aussi Sergio Busquets, il a une bonne technique, une bonne vision de jeu et il est très malin. Je m’inspire tout le temps de ces joueurs-là. Sur le terrain, tu sembles vraiment sentir le jeu en jouant à l’instinct ! Je joue en pro de la même manière qu’en équipe réserve. Je joue relax, je fais ce que j’ai à faire. En ligue 2 je peux parfois être surpris que le ballon arrive, alors parfois j’y vais au feeling en espérant que ça marche. Après j’ai la chance d’être relax sur le terrain, quand je reçois la balle je préfère la garder sereinement pour bien la distribuer. Dans ta progression travailles-tu un domaine en particulier ? Mon jeu de tête ! Il faut vraiment que je continue à le travailler pour éviter d’être en grande difficulté. ▰

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AMATEUR

ANTHONY RIGOLE

JARVILLE DE CœUR

Véritable légende en activité du football amateur Lorrain, Anthony Rigole se rapproche à 34 ans du crépuscule d’une carrière qui l’aura vu disputer 470 rencontreS et marquER 330 buts sous un seul et même maillot, celui de Jarville le club de sa vie. Son passage à l’ASNL, ses exploits en coupe de France, sa vision de l’évolution du foot et sa passion pour les statistiques, Anthony est revenu sur son parcours guidé par l’amour d’un sport et d’un club QU’IL est destiné à entraîner rapidement. ▰ PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS REZETTE / PHOTOS Anthony plus qu’un club de cœur, Jarville est le club de ta vie ! Oui j’ai débuté au club à l’age de 4 ans à l’école de foot et j’ai fait mes classes en passant par toutes les catégories de jeunes nationaux. Nous étions une très belle génération qui remporta de nombreux trophées dont une belle collection de coupes de Lorraine. Durant toute cette période nous étions suivis et encadrés par mon père et à 19 ans j’ai été recruté par l’ASNL comme beaucoup d’autres Jarvillois.

je retiens beaucoup de choses positives avec une très belle saison et des entraînements dans le groupe pro entraîné par Antonetti et des joueurs comme Ederson, Lloris ou Abardonado, mais le club avait énormément de joueurs sous contrats et je suis rentré sans regret à Jarville. Après j’ai eu beaucoup de sollicitations en National ou CFA mais j’ai préféré rester avec une vie professionnelle et familiale.

Tu arrives donc dans ton club de cœur... J’ai toujours été supporteur de l’ASNL et j’etais vraiment motivé et heureux de jouer pour ce club, je suis resté trois saisons avec une centaine de match de CFA. Lors de ma seconde année j’ai été appelé en pro par Francis Smerecki et j’ai joué 12 matchs de championnat et une 8éme de finale de coupe de France à Bastia pour signer en fin de saison un contrat professionnel. La troisième saison Mousa Bezzaz était entraîneur et les débuts furent vraiment très compliqués, l’effectif était composé de joueur de CFA avec simplement une recrue (Laurent Webber) et deux anciens (Fouret et Dufresne).En novembre Bezzaz est limogé pour être remplacé par Correa qui redresse la situation avec l’arrivé de 5 joueurs expérimentés. Malheureusement sur une opposition avec Pablo je me blesse et me retrouve avec 5 mois d’indisponibilités, en avril je reviens pour mettre 8 buts en 13 matchs de CFA et faire une apparition en pro face à Istres. Fin de saison j’espère continuer mais je suis laissé libre comme les 11 autres joueurs en fin de contrat.

Tu as intégré l’As Nancy Lorraine à 19 ans, c’est devenu plutôt rare maintenant... Malheureusement oui ! Avant la marque de fabrique de Jarville était de former des jeunes pour qu’ils intègrent l’ASNL en tant que footballeur et homme formé. De Michel Angel à Manuel DaCosta en passant par Abdes Ouaddou le club a sorti 8 joueurs ayant fait carrière en pro,et tous ces joueurs ont quitté Jarville à partir de 17 ans après avoir grandi dans un cocon familial et serein. Maintenant les clubs professionnels viennent chercher des gamins à 10 ans qui se retrouvent dans un fonctionnement professionnel avec beaucoup de pression et des principes de jeux très standardisés. Ce sont des enfants en pleine croissance qui ont besoin d’être écoutés et accompagnés et ils se retrouvent dans la fosse aux lions où seule compte la performance. Après le problème ce n’est pas les clubs professionnels mais les parents qui s’enflamment et imaginent leurs gamins gagner des fortunes. Au final les perdants sont les clubs comme nous et surtout les jeunes qui vont perdre plaisir et gênes footballistiques.

Ne pas être prolongé fut un moment difficile pour toi ? J’étais déçu mais j’avais compris leurs décisions vis à vis de ma blessure et surtout je n’ai aucun regret car j’ai tout donné. Ensuite j’ai aussi énormément appris, l’appréhension et la préparation des matchs, le travail tactique, c’est vraiment le grand écart avec le monde amateur. Maintenant je suis toujours supporteur du club et je vais régulièrement au stade voir les matchs. Dans le monde pro tu connais aussi un essai à Metz et un passage à Nice... Lors d’un match avec l’UNFP face à Guingamp j’ai été repéré par Jean

À 34 ans tu as vu le football et son fonctionnement évoluer ? Oui en matière de formation une des plus grosses évolutions et malheureusement celle des parents qui cherchent trop souvent à interférer la carrière de leurs enfants en remettant en cause les choix des éducateurs. Après à Jarville nous avons un vrai savoir faire donc les choses se passent bien mais ailleurs c’est beaucoup plus compliqué car la jeunesse n’a pas évolué dans le bon sens. Si je prends l’exemple des 19 ans en Lorraine c’est catastrophique avec des joueurs plus du tout concernés, d’ailleurs énormément d’équipes font forfait chaque week end,là aussi Jarville s’en sort plutôt bien grâce à tout le

Fernandez alors entraîneur du FC Metz. Le club m’a mis à l’essai mais j’ai été préféré à un Brésilien malgré les compliments de Jean Fernandez. J’étais un peu fatigué par tout cela alors j’ai repris à Jarville pour avoir en 2006 la possibilité de faire un essai à Nice en CFA qui s’est avéré concluant.À Nice

travail fait depuis des années. Et puis quand les jeunes montent en équipes premières c’est compliqué, les trentenaires sentent une vraie fracture, tout est une question d’éducation. Il faut également que le club soit fort pour faire face à ces problèmes.

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AMATEUR

Football

▰ La formation, une donnée fondamentale à Jarville

Après 9 saisons en CFA2 Jarville évolue maintenant en Division Honneur, cela correspond à sa place ? Vu nos moyens c’est déjà largement trop haut! Entre nos infrastructures qui sont vétustes, nos joueurs qui ne sont pas rémunérés et les autres clubs qui viennent faire leur marché chez nous c’est déjà une excellente chose d’être en DH, alors nos 9 saisons en CFA 2 correspondaient à un véritable exploit. Il est très difficile de se projeter vers l’avenir car tout peut arriver, une descente comme une remontée en CFA2. Et Jarville est un club avec une vraie philosophie de formation et de beau jeu qui restera qu’importe la division dans laquelle nous évoluons. Une des spécialités du club reste les exploits en coupe de France... Toujours des moments fantastiques, jouer cinq clubs professionnels en quelques années (Libourne, Sochaux, Dijon, Troyes,Sedan), battre des grosses équipe comme Colmar (National) c’est un rêve pour les amateurs. Je retiens en particulier notre 16éme de finale avec un vendeur de kebab et trois postiers, c’est fort ! En coupe de Lorraine le club s’est aussi fait un beau palmarès avec tois victoires de belles épopées. Comment expliquer les très modestes infrastructures du club ? L’argent ! Jarville est une ville relativement pauvre car prés de 60% de la population ne paie pas d’impôt, notre subvention est passée de 30 000 à 19 000 euros et hormis la Californie c’est une commune vieillissante. Ensuite concernant le sponsoring c’est difficile car nous ne sommes pas entourés par une zone industrielle comme certains club. Les vestiaires de Montaigu ont été rénovés pour être aux normes CFA2 mais ceux de la Californie sont vraiment très très vétustes, heureusement nous avons un terrain synthétique mais c’est difficile. J’ai du mal à comprendre pourquoi personne n’est venu un jour mettre des moyens dans notre club, nous avons toujours fait parler de nous à travers nos performances et les valeurs et le comportement de nos équipes.

aux statistiques d’à peu prés tous les sports collectifs. Concernant Jarville j’ai un cahier ou tout est recensé, les résultats, les joueurs, leurs statistiques, c’est un vrai plaisir personnel. Le record de but marqué pour Jarville est de 493, une petite vingtaine et je le dépasse (rire). Justement comment vois tu ton avenir personnel ? J’ai toujours envie de me défoncer sur le terrain, je me sens jeune dans ma tête mais c’est mon corps qui va décider. Cette saison j’ai inscrit 4 buts en 8 matchs et j’ai le sentiment d’apporter encore beaucoup à l’équipe, mais physiquement la récupération commence à être difficile. Pour le moment je ne me projette pas et c’est mon corps qui décidera. Ce qui est certain c’est que si j’arrête ma carrière ce sera pour reprendre l’équipe en tant qu’entraîneur, j’ai passé mes diplômes et je suis titulaire du DEF. Mon père continuera à s’occuper des jeunes car transmettre c’est vraiment ce qui le rend heureux, il a vraiment inculquer une culture forte au club et mon objectif sera de pérenniser ses valeurs et sa philosophie dans le temps. Comme Alain Rigole je ne supporte pas m’ennuyer au bord d’un terrain et je préfère gagner un match 3-2 que 1-0. ▰

La Division Honneur Deuxième plus ancienne compétition française encore disputée après la Coupe de France, la Division Honneur (DH) représente la 6éme division française et correspond à l’élite régionale. En Lorraine elle fut créée en 1925 et gagner le championnat permet de monter en CFA2 en plus d’être couronnée Champion de Lorraine. Sur les 15 équipes engagées, 4 sont Meurthe et Mosellanes, le FC Lunéville qui a déjà pris une sérieuse option sur le titre, Jarville et Neuves Maisons dont le maintien semble bien engagé et enfin Blenod 13éme est actuellement relégable, mais qui semble armée pour rester une seconde saison dans la division.

Revenons à toi, il paraît que tu es le roi des statistiques ! J’ai une vraie passion pour les statistiques ou les classements, et au delà du football je m’intéresse

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LES SOCIOS NANCY

préserver le passé du club Les Socios continuent de grandir, créée en mai 2012, l’association, qui fédère et unit tous les supporteurs de l’AS Nancy Lorraine a proposé aux spectateurs de Marcel Picot sa première publication d’avant match. Votre magazine Accès Sport vous permet de découvrir les actions et les avancées d’une aventure qui ne cesse de séduire de nouveaux adhérents. la valorisation du patrimoine et de l’histoire du club sont une donnée fondamentale de l’histoire des Socios. ▰ ARTICLE Stéphane lamaix L’Association Socios Nancy a pour vocation de rapprocher le club et les dirigeants des supporters. Et inversement, de rapprocher les supporters des dirigeants et du club. Tout le monde connaît les dirigeants du club, il suffit d’aller faire un tour sur le site officiel du club, et reconnaît leur mérite. Mais qui connait les supporters ? On peut en avoir une impression au stade en regardant les animations des groupes de supporters. Mais est-ce que ces centaines de personnes qui passent énormément de temps à confectionner les animations ou à se déplacer sont-elles représentatives de l’ensemble des supporters du club ? La réponse est non. Ce sont les représentants visibles de la communauté des supporters de l’AS Nancy-Lorraine, ce sont les poumons de Picot. Les différentes associations du club ont des rencontres régulières et cordiales avec le club ; elles échangent sur leurs difficultés, font des propositions. Ces quelques centaines de supporters sont écoutés, mais les milliers d’autres qui ne sont pas membres de ces associations ? La réponse est non, même s’il faut signaler que le club reste ouvert aux sollicitations extérieures. Les responsables de l’Association Socios Nancy se proposent de combler ce vide par plusieurs actions.

« la publication Mi-Temps sera un espace de partage et de communication. »

La première étant de permettre à chaque supporter de questionner le club et d’avoir une réponse dans un cadre bien défini, le point rencontre. Le point rencontre réunit les représentants des Socios Nancy et des dirigeants du club et se tient à une périodicité trimestrielle. Les questions sont posées et les réponses données. Les Socios Nancy se chargent alors de redescendre les réponses à leurs interlocuteurs. A terme, une base dédiée rassemblera l’ensemble des questions-réponses des supporters. Il manquait un lien entre les supporters. L’aménagement des tribunes ne permet qu’une circulation aisée pour des raisons compréhensibles de sécurité. La sortie récente du bulletin d’information des Socios Nancy « Mi-temps » doit permettre de combler ce vide. Cette nouvelle publication est faite par des supporters pour des supporters. A terme « Mi-temps » sera un espace de partage et de communication. Sa périodicité sera trimestrielle et ne concurrencera par la « Feuille de match » et le « Chardon Rouge ». Mais le gros projet des Socios Nancy est la création d’un Conseil des Supporters. Ce conseil regroupera des membres des associations existantes mais aussi

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des supporters lambda. Son rôle sera d’institutionnaliser les relations entre le club et l’ensemble des supporters, d’inscrire ces relations dans le temps et de faire entendre la voix des supporters mais aussi qu’elle soit prise en compte par le club. Un groupe de travail d’une quinzaine de personnes œuvrent sur ce projet pour une mise en place progressive courant 2016. Des campagnes d’information seront lancées par les Socios Nancy lors de la phase retour de cette saison. C’est parce que le supporter est multiple et que chacun doit avoir sa place au stade que les Socios Nancy s’investissent autant pour créer une synergie entre le club et ses supporters. L’argent ne fait pas tout dans le football. Les symboles, l’histoire, l’identité du club contribuent autant à sa notoriété. Le musée virtuel de l’AS Nancy-Lorraine géré par les Socios Nancy va dans ce sens : préserver son passé pour mieux vivre le présent et bien préparer l’avenir. Contacts : http://www.socios-nancy.fr/ sur facebook : Socios Nancy sur Twitter : #sociosnancy


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AU PRINTEMPS

Vous organisez des manifestations dans la région, vous avez envie de nous parler de vos activités, contactez-nous : acces.sport@gmail.com

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Basketball

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SLUC NANCY

Le basket ce sont des statistiques. avec 13% de victoires, on peut le dire, le SLUC n’est pas à la hauteur avec un seul match gagné en huit rencontres de championnat. Si l’on regarde le terrain, notre équipe n’est pas si loin de ses adversaires. Nous avons voulu voir du cÔté vestiaire comment le groupe vit la situation, Bandja Sy, l’ailier du Sluc répond à nos questions.▰ ARTICLE ET PHOTO JULIEN SIFFERT

Comment définirais tu ton jeu ? Je suis un équipier polyvalent, je peux faire plusieurs choses, défendre, faire des interceptions, tirer à l’intérieur comme à l’extérieur, je cours vite pour les contre attaques que j’aime finir par un gros Dunk.

Qu est ce qui te procure le plus de plaisir dans le jeu ? J’aime me retrouver en défense, c’est clairement un défi face à mon adversaire, j’adore aussi mettre des shoots extérieurs qui effleurent le filet et font se lever le public mais là ou je prends mon pied c’est quand même avec les dunks... les gros dunks. Un souvenir d’un shoot en particulier ? Avec le Sluc je me souviens d’un gros dunk en Eurocup face à Charleroi. Et dans ma carrière je dirais que le tir le plus marquant que j’ai réussi, même si c’était en université, lors de ma dernière saison, du dernier match à domicile, je rentre un tir à 3 points sur le buzzer final qui nous donne la victoire.

Les objectifs de début de saison ont ils évolués ? Pour l’instant les objectifs sont toujours les mêmes, on croit en notre qualification aux play offs, une équipe passe toujours par des hauts et des bas, on est dans une mauvaise passe, on a beaucoup de travail, mais l’important sera d’être qualifié en fin de championnat. Comment te sens tu à Nancy ? A part le climat, j’aime vraiment cette ville, il y a tout ce qu’il faut, je sors souvent me balader en ville et je m’arrête au cinéma ou dans un restaurant. Est ce que tu suis le sport en général ? Je suis un gros fan de foot, j’y ai joué pendant neuf ans avant de me mettre à fond dans le basket à quatorze ans. Mes deux équipes le PSG et le Real Madrid, je suis le championnat de France, Espagnol et Anglais, les coupes d’Europe... Bref je suis quasiment tout. ▰

Avant dernier du classement, comment vit le vestiaire ? Au début entre nous on parlait de malchance, aujourd’hui on se remet en question. Dans cette situation un groupe explose ou se soude, nous on se parle beaucoup, on est solidaire, on gagne et on perd ensemble. On se concentre sur les pertes de balle, c’est la base, on offre trop de points faciles à nos adversaires et niveau confiance on joue avec le frein de peur de mal faire. Qu’est ce qui a changé pendant les entraînements ? Niveau entraînements, on n’a pas changé, on continue à travailler notre système offensif et défensif. Comme je le disais, on n’est pas loin de nos adversaires le problème ne vient pas de notre système, c’est individuellement que l’on doit se remettre en question, on doit arrêter de donner des ballons faciles, enchaîner des victoires et la confiance reviendra, notre jeu s’en ressentira. Le niveau du championnat de pro A a t-il progressé ? Oui, on peut le dire, le niveau a progressé. Si l’on compare à l’année dernière il y avait un bloc de trois ou quatre équipes qui se détachait des autres en haut du tableau. Je trouve que cette saison le niveau est plus homogène, la place en play-off cette année sera compliquée à aller chercher, il faudra la mériter.

STATS EN PRO A 2015 / 2016 (moyenne /match) Matchs Joués

Min. Jouées

Points marqués

Rebonds

Interceptions

Contres

Passes Décisives

8

21.6

7

4.6

1.0

0.6

1.1

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SLUC NANCY

BANDJA SY VESTIAIRE SOLIDAIRE

Basketball

Né le 30 juillet 1990 à Cergy-Pontoise (95)

ACCÈS SPORT #9 ▰ HIVER 2015

Taille : 2m02 / Poste : Ailier

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Volley-ball

GRAND NANCY VOLLEY-BALL

Pointu et joueur majeur du Grand Nancy Volley-Ball, David Feughouo s’est livré sur son parcours depuis Ses débuts à Yaoundé. International Camerounais, David est avant tout un homme passionné par le Volley et bien décidé à se battre pour un club qu’il veut voir relever la tête. ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTO GNVB

David Feughouo LE LION DU GNVB ACCÈS SPORT #9 ▰ HIVER 2015


GRAND NANCY VOLLEY-BALL

Le volley-ball, un choix par défaut.

Volley-ball

Quand on le voit évoluer sur les parquets, on ne peut s’imaginer que ce jeune homme de 26 ans est arrivé au volley par hasard. Ses premières émotions de sports collectifs ont été footballistique, sport

Sportivement, tout se déroule sans accrocs. David y rencontre deux personnes qui l’ont marqué : « J’étais confiant, rien ne me manquait, je n’avais que des bons mecs autour de moi. Ma carrière pro a débuté là. À mon arrivée j’étais deuxième pointu, deux

décroché ce titre que personne ne peut nous enlever. Ma blessure a fait douter le groupe, nous sommes devenus fébriles. Au mois de janvier j’ai commencé à avoir peur suite à nos défaites, mais le médecin m’a dit qu’il me fallait du repos suite à ma contracture

national au Cameroun. Ce lion indomptable a eu l’espoir d’atteindre les sélections nationales qui finalement s’est terminé par une désillusion, fini le foot, David passe à autre chose… « C’est l’histoire d’un petit garçon qui s’amuse avec des potes du quartier. Je suis multi sports, j’ai commencé par le foot, puis le basket, et enfin le volley. Il faut savoir qu’au Cameroun on joue beaucoup au volley. En Afrique

mois après je suis devenu titulaire. Laurent Tillie m’a beaucoup appris, il a été très dur avec moi. Par moments je le prenais mal, mais au fond je comprends maintenant pourquoi il était aussi dur avec moi. Laurent Tillie ne tolérait pas que je fasse certaines erreurs, il n’aimait pas la suffisance et me poussait vers le haut tout le temps. Nous ne sommes plus trop en contact car il est très occupé avec

musculaire. Dès qu’il manquait un joueur à l’effectif, que ce soit moi ou un autre, nous étions moins bon, notre groupe n’était parfait que si tout le monde était là. Dans cette adversité, je me suis dit que nous étions un vrai groupe uni, une bande de potes. Il y a quelque chose qui dépassait les vestiaires. En venant d’aussi loin, en ayant le onzième budget sur douze on voulait aller jusqu’au bout de cette aventure et

centrale le Cameroun est vraiment le pays du volley. La plupart des grandes stars camerounaises ont joué pour la France comme Éric NGapeth (ndlr : père d’Earvin NGapeth, star mondiale française de volley). Moi perso j’étais le gosse qui voulait s’amuser. Jeune, j’ai pris le foot au sérieux. Après ma non sélection au centre national de foot, ça m’a vraiment déçu, j’avais 11 ans. Je suis passé au basket et au volley sans avoir de préférences ni d’ambitions réelles, puis

l’Equipe de France mais si j’ai besoin de l’appeler, je sais qu’il prendra le temps pour moi. Une autre personne m’a marqué à Cannes : Marien Moreau (ndlr : ancien pointu de l’équipe de France). Nous avons passé deux années ensemble, c’était génial. Nous étions en concurrence, c’était le feu, il y avait des tensions mais des tensions saines, on se tirait la bourre la semaine pour pouvoir jouer le week-end, c’était magique, un mec en or. »

soulever le trophée. Cette finale était pour nous. L’objectif en sortant des vestiaires était de jouer comme « des morts de faim ». J’aurais préféré une finale plus équilibrée, je n’imaginais pas un 3-0. Je n’ai pas réalisé tout de suite, c’est dans vestiaires après le match, en chantant, dansant, s’embrassant, que j’ai commencé à me rendre compte de la saison de folie qui venait de passer.

à 14 ans j’ai été invité à l’école de formation de volley de la ligue pour participer à un tournoi, et là c’était le tournant, je me suis tellement amusé à jouer. De là tout était parti.»

Une pépite qui explose. Sa voie était définie. À 14 ans il ressemblait plus à Goliath qu’à David, il mesurait déjà 1m90… Six mois seulement après ses débuts sérieux dans ce sport il a été appelé dans l’équipe majeure de la ville. Si jeune, sans vraiment avoir les bases du sport, David est propulsé dans le grand bain et doit assimiler une énorme dose d’informations que d’autres ont appris pendant des années : « C’était marrant et difficile en même temps, j’ai dû apprendre très vite, heureusement que j’étais observateur. Par moments, je regrette un peu cela : j’aurais voulu prendre le temps de bien me concentrer sur chaque domaine. Mais en même temps, cela m’a apporté d’avancer aussi vite, j’ai dû faire avec des ainés qui jouaient déjà dans le championnat français et moi on m’appelait lors de stages en tant que jeune. J’étais obligé de me mettre au niveau de ces ainés et de digérer la grosse charge de travail. À 16 ans j’ai été surclassé, je jouais avec les séniors. Avant mes 20 ans, suite à une rencontre, on m’a invité à un stage de détection de jeunes en Tunisie et proposé deux contrats après un dernier match amical sur lequel tout se jouait. Cela s’est bien passé, et j’ai pu choisir entre l’AS Cannes de Laurent Tillie (ndlr : actuel coach de l’équipe de France) et une proposition du Qatar. C’était clair que je n’allais pas aller au Qatar ! »

LES hommes marquants.DE L’AS CANNES Arrivé à Cannes en 2008 sans craintes pour l’intégration, la France et le Cameroun se connaissent bien.

Nancy en ligue A Recherche de cohésion de groupe Au bout d’un cycle cannois, David a ressenti le besoin de partir pour ne pas faire l’année de trop, ce que Laurent Tillie comprenait. Saint Brieuc s’est présenté à lui et voilà David parti dans une région française moins ensoleillée que la croisette : « Saint Brieuc a été d’abord un choix sportif, puis un choix par rapport à la famille qui se trouvait dans la région. Individuellement cela s’est bien passé mais collectivement ce n’était pas bon, je suis parti de Saint Brieuc sans regret, avec le sentiment du devoir accompli. Puis Calais avait un joli projet sportif. Calais c’est une ville particulière, je ne me voyais pas signer à Calais mais j’y ai signé par choix purement sportif. J’ai posé le pour et le contre. Je sortais d’une saison difficile, je recherchais un groupe, une cohésion. J’ai pesé le pour et le contre en fonction des joueurs qui restaient à l’intersaison. J’ai également fixé des conditions car le club ne s’entrainait que deux fois par semaine, trop peu pour un club pro. La saison fut bonne : pari gagné. J’y ai passé de grands moments, avec ce groupe ! » Cohésion qu’il a trouvé l’année suivante en Lorraine…

Nancy jusqu’au titre

Long feuilleton avant de pouvoir écrire cela : le GNVB en ligue A ! Cela a été stressant et compliqué pour les passionnés mais encore plus pour les joueurs qui ne savaient pas comment cela pouvait se terminer alors que ceux ci se sont vus offrir plusieurs contrats… La nouvelle saison a été longue avant le dénouement et la construction d’une équipe de ligue A. David nous raconte : « dès le départ, on s’était mis d’accord : je viens à Nancy pour jouer la ligue A et s’il y a montée je reste à Nancy malgré d’autres propositions. Je ne voulais pas gâcher cette osmose à Nancy pour risquer d’aller ailleurs. Du coup j’ai décliné ces offres sans regret, parce que je ne vois pas ce que je peux envier à ces clubs là à part une grande salle et un staff plus imposant. À Nancy on est bien. Je préfère rester dans un club qui n’a pas de grande salle mais qui vit bien plutôt que l’inverse. »

UN DÉBUT DE SAISON DIFFICILE On a pu évoquer le début de saison difficile du club qui après six journées ne possède seulement qu’un point : « je n’ai jamais connu de début de saison si frustrante, je ne m’y attendais pas. J’imaginais à ce stade avoir déjà engrangé deux victoires avec

Nancy, par l’intermédiaire de Michel Hentzen, a proposé à David un contrat et surtout un projet sportif non refusable. Après des discussions avec Michel

l’équipe (ndlr : interview réalisée la veille du match à Lyon). Nous avons déjà deux blessés et le niveau est réellement plus haut. Pour moi on n’est qu’au début, c’est à nous de construire ce dont on a besoin.

et Manu Dumortier, le coach de l’an passé, David a rapidement compris que c’était intéressant : «

Je pense que le coach a fait son boulot et il nous prépare au mieux chaque semaine, maintenant

la proposition était sincère et claire, le projet qui a été mis en place me plaisait. On s’est appelé avec les autres joueurs qui devaient signer pour ce projet, on a discuté tous ensemble, et on a tous signé pour cette saison là. Au final, avec des hauts et des bas, on a

c’est à nous, joueurs, de se rendre compte que nous sommes en ligue A, au top niveau du volley français ! Il nous manque encore quelque chose pour basculer devant et gagner des sets et des matchs. Nous ne sommes pas si loin et on va y arriver ! » ▰

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Volley-ball

VANDŒUVRE NANCY VOLLEY-BALL

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Isaline Sager-Weider une battante

le Vandoeuvre Nancy Volley-Ball compte dans ses rangs une des joueuses les plus atypiques du championnat. Joueuse cadre de l’effectif depuis trois saisons, Isaline Sager-Weider est aussi une femme engagée dans le volley assis. Diplômée et passionnée par son Alsace natale, la centrale hyperactive fait maintenant partie de l’Equipe de France qu’elle espère voir sortir de son anonymat historique. ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTOS VINCENT DESESSARD

Quand tu arrives à Vandœuvre en 2013 c’est pour quitter ton club formateur et jouer à l’échelon inférieur... C’était un pari, j’avais tout appris et tout connu avec Mulhouse. Je suis arrivée à 15 ans au pôle espoir et j’ai passé six saisons dans l’équipe professionnelle en jouant de grands matchs notamment en Ligue des champions. Mais j’ai senti une forme de saturation, j’avais la sensation d’être considérée comme la petite jeune du club. Il fallait toujours qu’il y ait une joueuse étrangère devant moi à niveau égal et j’avais beau faire de belles choses je restais derrière une autre joueuse. C’était le cas pour moi mais aussi pour d’autres joueuses françaises. Quand le Vandœuvre Nancy

En parallèle du projet sportif le VNVB te permettait de développer le volley assis. Lors de mon master en STAPS activités physiques adaptées je m’étais très intéressée au développement du volley assis et quand j’ai souhaité quitter Mulhouse je tenais vraiment à trouver un club me permettant d’ouvrir et développer une section ; ce fut le cas avec le VNVB et maintenant cela fonctionne vraiment bien. Nous avons des pratiquants en situation d’handicap qui se sont totalement fondus dans le club en venant nous encourager à domicile. Le club m’a vraiment permis de créer la section dans les meilleures conditions notamment en organisant deux tournois internationaux. Maintenant tout est en place et nous travaillons pour pérenniser

Volley-Ball m’a contacté, j’ai vraiment senti que le club me voulait et j’ai choisi de redescendre d’une division pour m’inscrire dans un projet sportif à long terme.

la section dans la durée. En dehors j’interviens également à l’ALAGH (Association Lorraine d’Aide aux Grands Handicapés) où deux fois par mois j’apprends la pratique à neuf personnes résidentes.

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VANDŒUVRE NANCY VOLLEY-BALL

Ces expériences m’ont vraiment convaincue de l’importance de la pratique du sport chez les handicapés et j’ai vraiment envie de continuer à travailler dans le domaine du handicap. Que manque-t-il au VNVB pour devenir un club phare de Ligue A comme Mulhouse ? En arrivant à Vandœuvre, j’ai été impressionnée par la qualité du staff sportif et médical que j’ai trouvé supérieure à celui de Mulhouse ; ensuite depuis mon arrivée il y a une vraie stabilité dans le groupe qui fait que nous sommes parfaitement complémentaires avec des recrues qui nous apportent toujours quelque chose rapidement. Le manque est financier ; pour battre les grosses équipes nous devons être à 100%, un coup de pouce financier nous permettrait d’avoir une ou deux bonnes joueuses, le club y travaille et grandit saison après saison. Tu comptes plusieurs sélections en Equipe de France, raconte-nous ton parcours en bleue. J’ai connu d’abord une sélection lors de ma dernière saison à Mulhouse mais sans être titulaire puis alors que j’évoluais au VNVB en seconde division j’ai été de nouveau appelée pour être titulaire. C’est dû à une série de blessures mais surtout au fait que j’étais titulaire à chaque match à Vandœuvre. L’Equipe de France est importante pour moi ; l’été prochain nous allons tenter de nous qualifier pour le Championnat d’Europe et j’espère m’installer durablement dans cette équipe ! Le niveau de l’Equipe de France est historiquement médiocre, est-il en rapport avec le nombre d’étrangères présentes en Championnat de France ? Clairement oui ! Les étrangères sont recrutées pour jouer au dépens des françaises reléguées sur le banc et cela nuit à l’Equipe de France : beaucoup de joueuses sélectionnées ne sont pas titulaires en club et manquent de repères. Les clubs ont un quota de joueuses françaises à respecter, mais elles sont sur le banc alors que les autres pays imposent des joueuses sur le terrain ; si on rajoute la préférence des entraîneurs pour une étrangère à niveau égal, le niveau de l’Equipe de France est très moyen. Imposer des françaises sur le terrain va forcément amener une petite baisse de niveau, mais à moyen terme ce sera extrêmement bénéfique. La Turquie impose des quotas et l’équipe nationale est d’un excellent niveau, en Italie c’est la même chose. En France les instances ont voulu augmenter les quotas et après discussion ont failli les supprimer ; finalement rien ne bouge et c’est paradoxalement une bonne chose (rires). La fédération fait-elle quelque chose ? Pas vraiment car elle réduit les moyens alloués à l’Equipe de France ; cet été nous avons préparé

une compétition en trois semaines avec un budget ridicule. C’était la galère au niveau des déplacements, des équipements et nous avions vraiment le sentiment de n’être pas considérées par la fédération. Le Ministère de la jeunesse et des sports met une certaine pression sur la fédération afin de rapporter des médailles aux prochains J.O., donc forcément les filles passent après le beach-volley et les garçons qui ont des résultats. Le sport féminin manque de reconnaissance au-delà du volley, que ce soit en handball ou en basket.

« Je me sens de plus en plus nancéienne. »

Pour terminer, comment s’est passée ton intégration à Nancy, toi l’Alsacienne revendiquée ? C’est vrai je tiens vraiment à ma culture alsacienne (sourire) ; je suis née à Colmar, j’ai fait mes études à Strasbourg et j’ai grandi à Kientzheim, un petit village de 700 habitants près de Kaysersberg. J’adore tout ce qui touche à l’Alsace que ce soit la gastronomie ou les traditions c’est très important. Mais je me sens vraiment bien à Nancy, j’habite au centre ville, j’ai un projet de vie ici et je me sens de plus en plus Nancéienne. ▰

Le volley assis est une discipline paralympique depuis reprenant Le 1980 Volley assis les mêmes règles que le volley. Les Le volleyévoluent assis est uneassis discipline joueurs faceparalympique à un filet depuis 1980 reprenant les mêmes règles que le rabaissé et sur un terrain plus petit. volley. Les joueurs évoluent assis face à un filet Larabaissé particularité du volley et sur un terrain plus petit.assis est de pouvoir réunir et pouvoir valides La particularité du handicapés volley assis est de réunir handicapés et valides sur un même sur un même terrain ou dans uneterrain ouéquipe. dans uneLa même équipe.créée La section même section par créée par Isaline est en place depuis deux Isaline est en place depuis 2 saisons saisons et accueille les pratiquants chaque lundi et soir accueille lesdepratiquants chaqueà au gymnase Brabois, rue d’Aquitaine lundi soir aux Nations. Vandœuvre. ACCÈS SPORT #9 ▰ HIVER 2015

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Handball

ASPTT NANCY HANDBALL

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FABACARY DIEME DU RYTHME, DU SPECTACLE, DES VICTOIRES

Nous sommes alléS à la rencontre de Fabacary Dieme, le meneur de jeu de l’attaque du GNAHB. Repéré par Stéphane Plantin ce joueur venu de Cherbourg S’est complètement inscrit dans le schéma de jeu proposé par l’entraîneur. Il propose un jeu rythmé porté vers l’attaque capable de distribuer les ballons, de sauter plus haut et plus longtemps que ses adversaires, d’enflammer le public sur un kung fu dont il a le secret, le tout dans un style très décontracté qui le rend singulier sur le terrain. ▰ ARTICLE JULIEN SIFFERT / PHOTO PIERRE ROLIN

Comment as-tu commencé le hand ? J’ai commencé à 6 ans, je suis un gros fan de foot mais je regardais par la fenêtre ceux qui jouaient en bas de chez moi l’hiver et je me disais qu’ils étaient fous de jouer en short dehors avec ce froid. J’ai donc choisi un sport en salle et j’ai tout de suite accroché sur le handball.

Ton parcours avant d’arriver à Nancy ? J’ai été formé à Saran, puis quatre saisons à Gien avant de découvrir en 2012 Cherbourg. J’y ai passé trois belles années. Là-bas le hand c’est le sport de la ville, les gens nous suivent, la salle est toujours remplie et l’on vous reconnait en ville. C’est aussi à Cherbourg que j’ai découvert la Pro D2 ça reste pour moi un bon souvenir. Comment s’est passé ton recrutement au GNAHB ? J’étais en fin de contrat à Cherbourg mon agent avait reçu quelques propositions de club, Stéphane

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ASPTT NANCY HANDBALL

Handball

Coté vestiaire le plus gros bosseur : Yann Ducreux, sans hésiter le plus gros chambreur : Yann Ducreux, en hésitant encore moins... Le plus gros shoot : C est toujours Simon Mayayo Le plus balaise en développé couché : Radek évident, mais plus surprenant notre gardien Vincent Lagrange est super fort. Le plus gros planteur devant le but : Martin, notre pti’luxo il en a vendangé des tout cuits. La plus grosse voiture : c’est Martin mais si on demande qui pense avoir la plus grosse voiture alors là c’est Petiot il a l’impression d’avoir un X6, alors que c’est une 306. Le plus gros taffeur (parleur) : Martin Muller suivi de très près par Hadrien Ramon, ils ont toujours des choses à dire sur tous les sujets.

(ndlr : l’entraîneur) lui, m’a appelé directement, j’ai accroché avec son discours, le style de jeu qu’il voulait mettre en place. C’était simple je suis venu une journée, la ville me plaît bien je ne suis pas trop loin de ma famille, le projet du club m’intéresse. Mon choix était simple au final je n’avais pas de doute c’est ici que je voulais jouer et vivre. Un très bon début de saison... Le club va bien, je me suis très vite intégré au groupe. Notre équipe est jeune tout le monde m’a mis à l’aise. Niveau terrain on a connu un début difficile avec trois défaites en trois matchs, puis on a enchaîné une série de sept victoires. On est cinquième à deux points de la première place. Le groupe avance et progresse, on a fait beaucoup d’essais pendant les préparations

notamment au poste de meneur de jeu, il nous a fallu un peu de temps mais là on est bien en place. Quels sont les objectifs pour le club ? Ce que l’on nous demande depuis le début de la saison, c’est d’enchaîner les matchs, l’objectif on le connaît à moyen terme, mais là on ne se prend pas la tête, on travaille, on prend les matchs les uns après les autres et on verra où ça nous mènera. On n’a pas de pression, on a envie de jouer les compétitions à fond, mais chaque chose en son temps. Vu de la tribune tu as un jeu plutôt spectaculaire... J’aime jouer avec le sourire, mon rôle c’est d’être le chef d’orchestre de notre attaque. Je suis l’organisateur, le créateur de jeu, je joue surtout pour mes

partenaires, quand je vois mon arrière bien lancé je préfère lui faire une passe et le mettre en confiance plutôt que de prendre le shoot. A Nancy on a un jeu porté sur l’attaque, je me retrouve dans ce style, j’aime quand ça va vite quand il y a du rythme. Et toi, vu du terrain que penses tu du public du parc des sports ? On a le plaisir de jouer devant un salle aux gradins bien remplis, on sent le public derrière nous. Si je prends l’exemple du match que l’on gagne 28-27 face à Sélestat, c’était énorme. D’ailleurs j’en profite pour dire merci à nos supporters pour leur présence, leurs encouragements et qu’ils soient encore plus nombreux aux prochains matchs. ▰

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Handball

VILLERS HANDBALL

VILLERS HANDBALL PASSION, FORMATION ET AMBITION Fondé en 2004, Villers Handball est devenu rapidement un des clubs les plus importants du Handball Lorrain. Familial et convivial, le club a connu une croissance fulgurante grâce à la passion, l’investissement et les valeurs de ses licenciés. Avec une équipe première évoluant en National 3, un jeune entraîneur reconnu au parcours exemplaire, des équipes de jeunes performantes et un fort engouement populaire, le club est un exemple dans son développement et son fonctionnement. Nous avons rencontré son président impliqué et hyperactif, Serge Bussutil . ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTO Gérald GUIGNARD Serge, racontez- nous l’histoire de votre club. Avant la création du club en 2004, Villers-lès-Nancy a marqué l’histoire du Handball en Lorraine à l’époque notamment du SLUC Nancy Villers. Mais enfoncé dans d’importants problèmes financiers le club mit la clef sous la porte. Après une parenthèse ASPTT Nancy Villers, en 2004, est donc créé Villers Handball. Après 11 ans d’existence nous sommes passés de 80 à 300 licenciés et notre équipe première, qui débuta au dernier échelon, évolue maintenant en National 3.

L’équipe première évolue en Nationale 3 (5ème division) envisagez- vous de continuer à grimper les échelons ? Oui, car notre ambition n’est pas de végéter en N3 même si c’est déjà un très bon niveau. Nous avons les moyens sportifs de viser haut avec des équipes de jeunes d’excellent niveau et un excellent entraîneur, mais nous devons continuer à travailler le développement structurel : pour grandir sportivement il faut de l’argent. Le recrutement d’un chargé de communication issu du club est un pas supplémentaire.

Comment expliquer une telle croissance ? Nous sommes sur une terre de Handball, et un gros travail a été fait pour développer notre club dans tous les secteurs. Sur 11 ans d’existence, le club a reçu le Label Or à 10 reprises. Quand les choses tournent bien les gens sont encore davantage motivés à s’investir et faire grandir le club. Aujourd’hui, que ce soit d’un point de vue sportif, structurel ou financier, le club est solide.

Et du côté des féminines ? Nous avons une centaine de filles, et l’équipe première évolue en pré-nationale (6éme division nationale). C’est un excellent niveau car nous n’avons créé la section féminine qu’en 2007. Bien entendu le projet est le même que pour les garçons, avec notamment une attention sur la formation. J’aime voir nos filles systématiquement encourager les garçons et vice-versa. Nous avons au total 19 équipes, autant dire que je suis parfois très fatigué en fin de week-end !

Ce qui surprend ce sont les résultats de l’équipe première qui a connu une ascension fulgurante, de montée en montée. Effectivement en 2004 on démarre au plus bas de l’échelle mais avec une très grosse équipe : de nombreux joueurs formés à Villers avaient évolué en National voire en D2 et sont venus terminer leur carrière en aidant le club. La première saison nous la terminons avec 980 buts pour 350 encaissés (rires), mais je retiens que ces joueurs sont toujours au club. Je pense notamment

Comment votre club fonctionne d’un point de vue économique ? Nous avons des partenaires publics et privés. La mairie de Villers-lès-Nancy nous aide beaucoup, elle répond présent à chaque fois que nous l’appelons. Nous avons aussi la chance d’avoir des partenaires fidèles qui nous apportent beaucoup, comme l’équipementier Joma qui nous met des minibus à disposition contre l’utilisation exclusive de la marque. Nous capitalisons au

à Fabien Marchal qui joue toujours, à Arnaud Gillet qui s’occupe des petites, Yvan Courtine ou Guy Jérôme, ancien joueur de Chambery, Créteil et du GNHB.

maximum sur l’investissement de nos bénévoles comme les parents pour l’organisation de lotos, le fonctionnement de la boutique et diverses opérations qui nous apportent des recettes importantes.

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Vous avez plus de licenciés que le Grand Nancy Handball, quelle est votre relation avec ce club ? Nous avons autour de 300 licenciés mais notre club est mixte alors que le Grand Nancy Handball n’a que des garçons ; clairement c’est un club qui évolue dans une autre dimension avec un groupe professionnel et un centre de formation. Nos rapports sont excellents et quand un de nos jeunes part pour le GNAHB ou un autre club de niveau supérieur nous ne faisons rien pour le retenir, l’intérêt et l’avenir du joueur passent avant tout. En revanche quand un joueur nous quitte pour un club sportivement équivalent je prends cela comme un échec, mais cela n’arrive heureusement qu’assez rarement. ▰

David Motyka, de l’ambition à travers le jeu Après 25 années passées GNHB et un statut dans l’histoire du handball Lorrain, l’ancien ailier commença à entraîner des équipes de jeunes dès la fin de sa carrière professionnelle. Arrivé à Villers il y a 4 ans et actuel entraîneur de l’équipe première, David Motyka s’est impliqué à 100% dans le projet Villarois et ambitionne d’évoluer plus haut avec son groupe : « j’ambitionne une montée en N2 dans un premier temps tout en continuant à fidéliser un public à travers une certaine qualité de jeu. J’ai un jeune groupe de qualité avec beaucoup de joueurs qui découvrent le niveau national dont une bonne partie est issue de la formation du club ».


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Automobile

RALLYE

QUENTIN

GIORDANO DIRECTION MONTE-CARLO

Après une belle saison 2014 en WRC3, Quentin et son équipier Valentin Sarreaud viennent de terminer une année beaucoup plus difficile mais pleine d’enseignement pour la suite de leur aventure. Quentin est revenu avec nous, sur ces 8 manches mondiales, son podium en Allemagne, son combat perdu face à Rousselot au Rallye de Lorraine, pour ensuite nous parler de son programme 2016 qui s’annonce excitant ! ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTOS AUSTRAL

Avec un podium en Allemagne et une série de rallyes difficiles, il était temps que cette saison se termine ! Ce fut une saison difficile et je suis partagé entre la satisfaction sur notre niveau de performance et les nombreux problèmes que nous avons connus. Le Monte-Carlo d’abord fut une incroyable découverte. Sans une petite erreur nous aurions figuré dans le haut. Ensuite, le Portugal nous a vus abandonner sur casse moteur, ce qui nous a amenés à passer sur une DS3 RCC plus aboutie que la R5. En WRC2, Citroën était vraiment en-dessous des Ford et des Skoda d’usine, donc terminer sur le podium en Allemagne fut vraiment une grosse satisfaction. Sur toutes les manches, notre niveau de performance était bon, sauf en Angleterre où nous avons eu énormément de problèmes mécaniques. Mais c’est une saison où nous avons énormément appris, j’ai hâte d’être au départ du Monte-Carlo en janvier. Avec ton équipier Valentin Sarreaud, c’est ta première saison vraiment difficile. Votre tandem a tenu le coup ? Absolument ! C’est vrai que c’est dans

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les moments difficiles que l’on peut juger la solidité d’un duo. Cette saison j’ai commis des erreurs et lui aussi, comme au Lorraine.Mais c’est la loi du rallye et on travaille ensemble pour progresser. Valentin est un super copilote et je ne m’imagine pas changer, surtout que nous sommes très potes en dehors de la voiture. Hors WRC tu as participé au Rallye de Lorraine, un combat avec Benoît Rousselot qui restera dans les mémoires ! Je savais que ce serait compliqué face à Benoît et sa Fiesta WRC, j’ai tout donné dès le départ en sortant une très grosse attaque. À deux spéciales de la fin j’abandonne après avoir tapé un poteau électrique. C’était difficile car j’étais encore en tête et je pensais le contenir derrière moi. Il avait 75 chevaux de plus que nous, alors j’ai vraiment tout donné en prenant des risques et malheureusement ce n’est pas passé. Je m’étais dit au départ « je gagne ce rallye ou je ne le termine pas ». Le Rallye de Lorraine est très important pour moi. Benoît mérite sa victoire, à la fin de première spéciale j’ai compris qu’il n’avait rien perdu de sa pointe de vitesse.


RALLYE

Cette saison tu as également pu compter sur les conseils de Sébastien Loeb... Je suis très ami avec Dominique Rebout qui est son beau-frère, alors avec Sébastien les choses se sont faites naturellement. C’est humainement un homme vraiment bien et il n’a pas hésité à venir me donner des conseils ; avec lui et Nicolas Bernardi mon coach, je suis plutôt bien entouré. Au fur et à mesure, j’ai de moins en moins besoin de conseils en course, même si Nicolas me reste presque indispensable en essais. L’année prochaine tu vas retrouver Quentin Gilbert en WRC2, une motivation supplémentaire pour toi ? Quentin vient de réaliser une très belle saison avec le titre en WRC3 : cinq victoires et peu d’erreurs. L’année prochaine il sera donc en WRC2 avec une année d’expérience de plus que moi. C’est vraiment génial de voir deux lorrains

Parle-nous de ton programme 2016 et de ton éventuel changement de voiture... L’année prochaine nous serons toujours en WRC avec un programme similaire, la grande nouveauté sera un changement de voiture. Clairement avec le retrait de Citroën je sais que la DS3 aura peu d’évolution et la différence de performance avec les Skoda et les Ford sera encore plus grande. Début décembre je vais donc en Angleterre pour une séance d’essais chez M-Sport afin d’’essayer la Ford Fiesta avec qui nous devrions rouler l’année prochaine. Ensuite je compte m’engager sur plusieurs manches de Coupe de France dans l’Est avec l’ambition de me qualifier pour la grande finale chez nous, à Lunéville. Cette année le manque de roulage en compétition hors WRC nous a pénalisés, et rouler dans l’Est devant nos supporteurs et partenaires c’est toujours un plaisir, reste à travailler notre budget pour ce programme annexe.

en mondial ; il va vouloir être devant moi et moi aussi, c’est super excitant d’autant plus que naturellement on se connait plutôt bien en dehors du rallye.

Quels sont tes objectifs ? En mondial, ce sera de gagner en régularité pour faire le maximum de Top 5 et pourquoi ne pas retrouver le podium comme

Automobile

cette année. Je pense privilégier les manches asphalte avec trois rallyes terre que je connais déjà comme la Pologne ou l’Angleterre. On s’est donné trois ans pour vivre quelque chose en WRC ; nous avons déjà connu énormément de choses et 2016 sera une année où nous devrons nous servir de toutes ces épreuves. En cette fin de saison j’imagine que tu es toujours à la cherche de budget ? Nous avons déjà le budget pour la saison prochaine, mais nous sommes à la recherche de partenaires tout au long de l’année. Les sports mécaniques sont des disciplines coûteuses et plus de budget c’est synonyme de rallyes et séances d’essais supplémentaires. Ensuite devenir partenaire c’est pas seulement la possibilité d’être sur la voiture mais vivre des moments de sport et voir le maximum de choses à l’intérieur du WRC. Pouvoir se déplacer sur les épreuves avec des collaborateurs c’est quelque chose que nos partenaires apprécient. ▰

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Graine de champion MOTOCROSS

Champion de France des sables et sélectionné en équipe de France Motocross, Bogdan Krajewski fait partie à 13 ans des meilleurs pilotes de sa génération. Après avoir roulé et gagné sur de multiples tracés Français et Européens, le jeune pilote ORIGINAIRE DE POMPEY et licencié à Maxéville rêve de rejoindre un jour ses idoles que sont Romain FebVre et Ken Roczen. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTO Krajewski

Bogdan KRAJEWSKI

champion tout-terrain ACCÈS SPORT #9 ▰ HIVER 2015


MOTOCROSS Graine de champion

Un baptême du feu très précoce

Du championnat d’Europe à l’équipe de France

Tout commence chez un concessionnaire de la région en 2003. Bogdan s’apprête à fêter ses 3 ans et grimpe pour la première fois sur un quad. « Impossible de le faire redescendre » raconte Sandy son papa « Nous lui avons offert un quad puis pour ses 4 ans, un Piwi (mini-moto) à roulettes ; nous avons vite retiré les roulettes ». Parfaitement à l’aise le jeune Bogdan va vite découvrir les joies du motocross au guidon d’une petite KTM sur le plateau de Malzéville. Ses grands débuts en compétition se feront sur les circuits Belges. « En France il était compliqué voir impossible de le faire débuter à 5 ans en compétition, Bogdan a donc participé à l’intégralité du championnat Belge avec des débuts compliqués, puis de belles victoires face à des pilotes bien plus âgés ». Après deux années passées en Belgique, le jeune pilote affilié au club de Commercy souhaite continuer sa progression au guidon de moto plus puissante. « Bogdan dominait totalement le championnat, il a donc commencé à s’ennuyer et il est donc passé à la catégorie 65cc ».

Championnat de France, Allemagne et Lorraine, trois compétitions complémentaires où le jeune pilote va apprendre et progresser pour devenir un des meilleurs pilotes français de sa génération. À 11 ans, sa carrière prend un tournant national : après de grosses performances en France et en championnat d’Europe le jeune collégien va honorer ses premières sélections en équipe de France et participer au championnat du monde en République Tchèque. «Nous étions trois pilotes pour défendre la France en 65cc ; j’avais eu de bonnes sensations mais lors des essais chronos je me suis blessé à la jambe. Porter le maillot de l’équipe de France c’est vraiment quelque chose de fort ». Le jeune Bogdan va surtout s’illustrer au trophée Franco-Italien en terminant deuxième au scratch et premier français d’une des courses les plus relevées de la saison. Après une saison 2014 en 85cc plombée par une blessure, sa formation va continuer avec la découverte d’une nouvelle compétition : le championnat de France des Sables, comprenant six courses d’endurance sur les plages du pays. «J’ai adoré, c’est vraiment ce que je préfère avec un pilotage très différent avec beaucoup de fluidité ; j’ai énormément appris et j’ai gagné le championnat lors de la finale au Touquet.»

« Porter le maillot de l’équipe de France c’est vraiment quelque chose de fort ! » Une formation maîtrisée et la découverte des championnats nationaux Si son papa est un ancien vététiste de bon niveau diplômé d’un brevet d’état d’entraîneur, ses compétences pour entraîner son fils furent vite mises à mal : « en ce qui concerne la préparation physique ou mentale je pense lui apporter ce dont il a besoin, en revanche sur la partie technique et moto j’ai assez vite laissé des professionnels s’occuper de lui ». Des professionnels, Bogdan va en trouver du coté du Club de Commercy : « C’est JeanMarc Gueller qui m’a vraiment appris à rouler » témoigne Bogdan. Jean-Marc Gueller, diplômé d’un brevet d’état, est un entraîneur reconnu qui transmet aux jeunes pilotes avec pédagogie et passion. Après Commercy, Bogdan Krajewski s’inscrit au championnat de France de motocross Minivert. Pour le jeune pompéien, c’est le début des choses sérieuses. Le championnat de France Minivert est réservé aux jeunes pilotes de 8 à 12 ans, véritable tremplin pour les catégories suivantes ; ce championnat a révélé plusieurs des derniers champions français. Bogdan nous raconte : « Au début c’était compliqué car j’étais impressionné par le niveau et le nombre de pilotes au départ des courses ». Face à des pilotes plus âgés de trois ans et mieux préparés, Bogdan comprend qu’il doit rouler davantage et s’engage en complément dans le championnat allemand au niveau moins relevé, mais où il retrouve podium et victoire.

Un projet familial et raisonnable Place maintenant à la saison 2016, Bogdan rentre en pleine adolescence et a pleinement conscience de ce qui lui reste à faire pour rejoindre ses idoles. «Je travaille beaucoup en dehors des courses grâce notamment au soutien du collectif espoir de l’équipe de France et j’ai un des meilleurs entraîneurs français en la personne de Sebastien Sagot». Pour Corrine, sa maman, « ses résultats scolaires sont bons et c’est la priorité ; il manque peu de jours de cours, nous faisons au mieux pour que son sport ne le pénalise pas». La carrière du pilote est devenue progressivement le fil conducteur de la famille Krajewski. « Le motocross a pris beaucoup de place dans nos vies avec notamment énormément de déplacements lointains en camping-car. » Une famille qui doit financer elle-même une discipline coûteuse comme nous le dit Sandy : « Au début nous étions seuls à financer sa carrière, puis des partenaires locaux nous ont aidés et enfin grâce à ses performances Bogdan est depuis cette année pilote officiel de l’équipementier First Racing. C’est vraiment une aide précieuse pour nous, mais mon rôle est de continuer à trouver de nouveaux partenaires pour l’avenir ». L’avenir ce sera 2016 et le championnat d’Europe cadet. Son team et ses parents vont tout faire pour lui permettre de devenir un grand, mais pas à n’importe quel prix comme l’explique son papa : « pour le moment tout va bien, il est parfaitement équilibré et passionné par la compétition, mais pas question de lui mettre de la pression et le déscolariser comme vu ailleurs ; cela doit rester du plaisir ». Talentueux, travailleur, passionné et très bien accompagné, Bogdan dispose d’un parfait équilibre pour continuer à grandir dans la discipline et en dehors. Graine de champion à suivre de très près. ▰

Retour sur Gillian Henrion, Champion de France Déjà vainqueur de la Coupe de France cadet en juillet dernier, le jeune Toulois est devenu champion de France sur le circuit d’Aulnay-les-Bois en atomisant la concurrence. Gillian a réussi une performance exceptionnelle confirmant son statut de très grand espoir du sport automobile Français. Place maintenant à la saison 2016 où Gillian partira à la conquête du championnat d’Europe : «Je suis très satisfait d’avoir remporté le championnat de France mais je pense à 2016 qui sera ma première saison internationale et qui passe par la recherche de partenaires qui me donneront toutes les chances de réussir». Contact : www.gillian-henrion.com

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Histoire

ASNL

Coupe de France 1978 les premiers tours mémorables

L’AS Nancy-Lorraine vient de réussir son entrée en lice dans la 99ème édition de la Coupe de France. Lorsqu’on évoque cette compétition, surtout pour des lorrains, on pense tout de suite à Michel Platini. La vieille dame, surnom du trophée, arrive Place Stanislas le mai 1978 au bras de notre Platoche, pour être fêtée par des milliers de nancéiennes et de nancéiens. Tous ces moments de gloire trouvent leurs origines que nous allons vous raconter. ▰ ARTICLE SOCIOS DE NANCY

Un seizième de finale déneigé par tout un peuple

L’AS Nancy-Lorraine, en 16ème de finale, rencontre le club de Saint Brieuc en plein cœur de l’hiver. Le match aller en Bretagne avait déjà été disputé dans des conditions exécrables avec un terrain inondé. Le retour à Picot a été encore plus épique. Le 20 février une tempête de neige s’abat sur l’agglomération nancéienne. C’est ainsi que 50 cm de neige recouvrent au final la pelouse de Picot. Le retour est programmé au 22 février… Il est hors de question pour les dirigeants nancéiens de reporter cette rencontre au risque de surcharger le calendrier. Décision est prise de dégager la pelouse de Picot par les services municipaux attachés, logiquement, au dégagement des rues de la capitale Lorraine ; les dirigeants firent appel aux volontaires. Les premiers à répondre sont les dirigeants eux-mêmes, les entraîneurs, les jeunes de la section amateurs, les enfants de différentes écoles accompagnés par leurs maîtres et leurs parents. Tout ce beau monde est équipé par la municipalité et de petits artisans. Le redoux interdisant l’utilisation d’engins lourds, tout doit se faire à la pelle et à brouette. Toutes ces petites mains reçoivent, le jour du match, le renfort d’une centaine de supporters. C’est ainsi que le 22 février à 20h00 l’arbitre donne le coup d’envoi de ce match qui vit l’ASNL l’emporter 3-0. Les 2 709 supporters présents ce soir là ne se doutent pas qu’ils seront dans quelques semaines sur la RN4. M. Cuny, président de l’ASNL, a un mot pour eux «Il n’y a qu’à Nancy qu’un tel exploit pouvait être réalisé. Nous sommes les champions de France de la fraternité, nos supporteurs, notre public sont vraiment formidables !... »

Un quart de finale marqué par un arbitrage nancéien

Après cette tempête de neige, c’est une blessure qui allait tenir en haleine tout le club lorrain. En quart de finale, l’ASNL rencontre les nordistes de Valenciennes. Si le match aller se déroule sans problème, il n’en sera pas de même pour le retour à Picot. L’ASNL mène logiquement en 2ème mi-temps lorsqu’un des juges de touche, M. Susini, se claque. A l’époque le fameux 4ème arbitre n’existe pas. C’est donc M. Kass qui le remplace au pied levé. Les valenciennois sont fous furieux lorsque M. Kass ne lève pas son drapeau de touche pour signaler un hors jeu sur le 2ème but nancéien. A la fin de la rencontre, les valenciennois posent plusieurs réserves sur ce fait de jeu. La première concerne l’utilisation de trois arbitres successifs de touche. En effet, avant que M. Kass prenne sa place sur la touche, c’est M. Watiez qui officia quelques minutes. La 2ème réserve concerne le fait que M. Watiez et M. Kass sont des arbitres de l’ASNL. C’est une demi -vérité car si M. Watiez est bien un arbitre de l’ASNL, M. Kass appartient au club de Blainville ! Ces réserves seront rejetées car il est nullement précisé que l’arbitre de remplacement ne doit pas appartenir à la ligue de l’un des deux clubs en présence, ni même

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qu’il ne peut appartenir à un de ces clubs. Et comble de malheur pour les valenciennois, un huissier est venu à Picot faire un prélèvement sur leur part de recette pour un retard de paiement des charges sociales. Derrière ces parcours victorieux se cachent souvent ce genre de petites histoires. Ces histoires qu’on oublie facilement pour ne retenir que les titres. Le football est fait aussi de coïncidence, l’ASNL a commencé cette saison son parcours en Coupe de France en éliminant un club alsacien, tout comme en 1978. Et au prochain tour, l’ASNL se déplacera soit à Sochaux, un autre club marqué par dame coupe de France, affaire à suivre ... ▰



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