Accès Sport N°8

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#8 ▰ AUTOMNE 2015

ASNL

www.acces-sport.com

ROBIC

LE GLADIATEUR

SLUC Nancy

ALAIN WEISZ LE CHEF D’ORCHESTRE Foot US

LES TIGRES AU FÉMININ FOOTBALL / BASKET / VOLLEY-BALL / HANDBALL / MOTO / FOOT US / ROLLER DERBY



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Sommaire

Edito

NANCY TERRE D’ÉLITES Un marathon de 9 mois et un combat sur 38 matchs dont l’issue est imprévisible, tel est notre championnat de Ligue 2. Dans une compétition capable d’envoyer le Gazélec D’Ajaccio en Ligue 1 ou d’éjecter le FC Metz en National, l’AS Nancy Lorraine est partie pour la troisième saison consécutive avec son objectif de retrouver l’élite. Après 10 journées, le premier bilan comptable est positif grâce à l’arrivée de joueurs à l’état d’esprit guerrier comme Anthony Robic que nous avons rencontré pour vous. En 2005 il aura fallu 2 saisons et demi à Pablo Correa pour amener l’ASNL en ligue 1 ; dans un cas de figure similaire et avec un effectif composé de jeunes joueurs formés au club et de cadres plein d’envie, le coach est dans les temps. Dans une période où le football français, en pleine restructuration, travaille pour structurer et protéger les clubs de l’élite, il n’est maintenant plus seulement important mais indispensable d’évoluer en ligue 1. Du côté du Grand Nancy Handball la division 1 est aussi dans toutes les têtes, après avoir effleuré les play-off, la saison dernière le groupe de Stéphane Plantin s’est renforcé et rêve d’élite à moyen terme. Derrière une politique sportive de qualité et ambitieuse, c’est tout un club qui grandit pour devenir le club du Grand-Est !

Football ANTHONY ROBIC LE NOUVEL ESPOIR GUY ROLAND NDY ASSEMBÉ LE GARDIEN DU TEMPLE FC HOUDEMONT LA RECONSTRUCTION FRANCE BLEU LA NOUVELLE VOIX DU FOOT NANCÉIEN

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Basketball ALAIN WEISZ LE CHEF D’ORCHESTRE

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Volley-Ball LE VNVB SE MET AU HOLLANDAIS MAXIME MOURIER PLACE À LA LIGUE A

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Shopping Automne

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Handball MATHIAS SOLTANE L’ATYPIQUE

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PAT MAGEOT CHAMPION DE FRANCE

Enfin il ne suffit pas monter dans l’élite, encore faut-il s’y installer. Avec deux clubs de volley évoluant en Ligue A cette saison, Nancy s’apprête à vivre des soirées magiques chez les filles du VNVB ou chez les hommes du Grand Nancy Volley. Si pour les filles de Cyril Wozniak c’est un retour logique et attendu, du côté des garçons c’est une saison historique et difficile qui s’annonce. Solidarité et combativité devront être de la partie pour faire de Nancy, capitale du Volley !

Graine de champion KARTING GILLIAN RÊVE DE F1

LES TIGRES AU FÉMININ

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Thomas Rezette Accès Sport 4B promenade Emilie du Chatelet 54000 Nancy acces.sport.mag@gmail.com Ont contribué à ce numéro

Directeur de la publication : Julien Siffert

Couverture : Anthony Robic, photo

Directeur de la rédaction : Thomas Rezette

Laurent Nisi

Conception graphique : Sylvain Savouret

Rédacteurs : Mickaël Biasutto, Julien Siffert, Thomas Rezette, Johann Rivière,

Imprimeur : La Nancéienne d’impression

Quentin Lozzia (SLUC).

Jessica Coletti / 06 08 00 79 06

Photographes : Pierre Rolin, ASNL, C2images / SLUC, Vincent Desessard,

Publicité Julien Siffert

Laurent Nisi, Géraldine Maillard, Phiphi,

07 87 77 79 47

Samuel Henrion, CCI Meurthe & Moselle

julien@acces-sport.com Diffusion Thomas Rezette 07 50 89 95 24 thomas.rezet@gmail.com

Evènement BUSINESS COOL FESTIVAL RENTRÉE DES CLASSES FOULÉES DE L’EMBANIE PORTRAITS DU DIMANCHE ROLLER DERBY ROCK’N ROLLEUSES Découverte HANDISPORT PLEIN LA VUE

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Football

AS NANCY LORRAINE

ANTH

ROB

LE NOUV ESPOIR

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AS NANCY LORRAINE

AU MOMENT DE SA SIGNATURE, ANTHONY EUT À CŒUR DE PARTAGER AVEC LE PUBLIC SON ENVIE DE RÉUSSIR À NANCY, PUIS LORS DES MATCHS AMICAUX, À LEUR FAIRE DE BELLES PROMESSES ; ET APRÈS UN DÉBUT DE SAISON CANON, OÙ IL S’EST MONTRÉ AUSSI COMBATIF QUE DÉCISIF, LE JOUEUR ORIGINAIRE DE MARSEILLE EST DEVENU CELUI SUR QUI LES SUPPORTERS COMPTENT POUR ACCOMPAGNER LE CLUB EN LIGUE 1. DÉCOUVERTE D’UN HOMME ACCOMPLI À TRAVERS UN PARCOURS DE FOOTBALLEUR PARFOIS DIFFICILE. ▰ INTERVIEW THOMAS REZETTE / PHOTO LAURENT NISI

HONY

BIC

VEL

Né le 5 mars 1986 à Marseille Milieu offensif arrivé cet été

en provenance de Laval (libre)

Anthony tu donnes vraiment l’impression d’un joueur heureux d’être à Nancy. Heureux c’est le mot, dès mon arrivée j’ai compris que j’étais arrivé dans le bon club. Un super groupe qui m’a super bien accueilli, des installations, un public, une ville. Tout s’est déroulé naturellement et dans des superbes conditions. Venir à l’ASNL correspondait déjà à relever un vrai challenge sportif mais aussi de vie. Cela peut paraître être un détail mais ma femme a une vie professionnelle et son employeur a pu faire en sorte qu’elle soit mutée à Nancy. Que ma femme s’épanouisse, c’était un paramètre important. Le début de saison a été marqué par le derby, tu as aimé ? J’ai adoré mais comme tous mes coéquipiers, j’ai le regret de ne pas l’avoir gagné alors que nous avons tout fait pour. La semaine précédant le match, j’ai compris l’importance de ce match ; arrivés sur le terrain nous étions comme des gladiateurs ; c’étaient des sensations vraiment fortes. Vivement le match retour ! Plutôt rare à Picot, il ne t’aura fallu que quelques matchs pour devenir un joueur adoré des supporteurs, ton flocage rivalise déjà avec celui de Youssouf Hadji ! Je pense qu’ici les gens apprécient les joueurs qui, sur le terrain, ne trichent pas, donnent tout sans calculer leurs efforts. Et j’ai toujours été comme cela que ce soit en ligue 2 ou en National. Et alors je suis passé par des clubs où les gens avaient des vies plutôt difficiles en travaillant dur à l’usine. Et quand sur le terrain ils voyaient des joueurs qui se battaient, et bien ils se reconnaissaient en eux. Ici à Nancy c’est la même chose, j’ai l’impression que le public apprécie et respecte vraiment cela. Et puis j’ai eu une éducation simple, avec des parents travailleurs, je pense que cela joue. Mon père m’emmenait voir les matchs de l’OM ou de Monaco parce que j’aimais ça et il était content de voir les joueurs me signer des autographes. Maintenant s’il apprenait que je n’ai pas pris le temps de signer ou de prendre une photo avec un gosse, il pourrait sérieusement s’énerver (rires), et il aurait raison. Je me souviens de tous les joueurs qui m’ont signé des autographes à la Commanderie ou à la Turbie, et je me souviens aussi de tous ceux qui ne s’arrêtaient pas devant les gamins ! Ton parcours atypique marqué notamment par le niveau amateur en CFA et en National a été difficile à vivre ? Ah oui quand même, et je me suis rendu compte que le football était tout sauf facile, il suffit que tu sois un tout petit peu suffisant pour redescendre très vite. Quand j’ai signé mon premier contrat pro. à Toulouse, les anciens m’avaient mis en garde, mais pourtant et notamment à cause d’une petite blessure je me suis retrouvé vite en galère.

Football

J’ai vécu 2 années particulièrement difficiles mais tout en gardant le moral ; même dans les moments les plus difficiles je n’ai pas baissé les bras en me disant « C’est cuit ». Et puis ensuite j’ai l’opportunité d’aller à Romorantin en CFA, une vraie chance car ce club m’a donné l’opportunité de rebondir et de retrouver ensuite le niveau professionnel à Vannes puis à Laval. Tu retiens quoi du niveau amateur ? J’avais conscience que c’était pour moi une deuxième chance, et puis j’étais bien dans ma tête. Après je n’ai absolument pas été touché dans mon orgueil, j’étais juste concentré et concerné pour donner le meilleur ; et maintenant que je suis pro, je ne vais pas changer. Je ne suis personne en particulier, juste un joueur de foot qui vit de sa passion en ayant conscience de la chance que c’est ! Tu es Marseillais, je ne te demande pas quel est ton club de cœur ! L’Olympique de Marseille, comme toute ma famille et tous mes amis ; l’OM c’est comme si j’étais né dedans, quand tu es Marseillais c’est difficile de ne pas aimer le club. Je regarde et je suis les infos sur l’OM, c’est important pour moi d’aimer le club de sa ville. Mon rêve de gosse c’était de jouer en ligue 1 avec ce club, mais si c’est avec Nancy je signe de suite ! Mais ici je retrouve un petit Marseille, ici il y a une vraie ferveur, un engouement. Tu sens que les gens ne sont pas venus au stade du jour au lendemain, l’ASNL est ancré chez les gens. Cela donne envie de se défoncer pour eux. Les gens sont passionnés ! Tu aimes autant la ville que le club ? Ah oui c’est une ville incroyable, je comprends l’image qu’elle véhicule mais il faut savoir faire la part des choses. Tous les problèmes de règlements de compte ou d’insécurité ils existent ; mais quand je suis à Marseille je ne les ressens pas, et pourtant je ne suis pas dans les beaux quartiers. Du coup quand je vois le traitement qui est fait de la ville dans les médias cela me gêne beaucoup. Même si je comprends que la mentalité peut déranger ; quand je suis arrivé à Toulouse j’ai découvert autre chose, j’ai adoré c’était plus reposant qu’à Marseille (rires). Dernière question, tu as un lien de parenté avec Jean Robic (vainqueur du Tour de France 1947) ? Figure-toi que c’est le cousin de mon grand-père, en plus sur son vélo c’était un teigneux. Quand je jouais dans l’Ouest s’était sympa je mettais en avant des racines Bretonnes (rires).

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AS NANCY LORRAINE

GUY ROLAND

NDY ASSEMBÉ

Le gardien du temple SOLIDE TITULAIRE DEPUIS LE PRINTEMPS DERNIER, CELUI DONT TOUS LES SUPPORTEURS APPELLENT PAR SON PRÉNOM EST REVENU SUR SON PARCOURS PARFOIS COMPLIQUÉ À L’ASNL : LES MOMENTS DIFFICILES, SA VISION DE LA CONCURRENCE, LE CAMEROUN OU ENCORE SES RAPPORTS PARTICULIERS AVEC CERTAINS SUPPORTERS. LE GARDIEN, QUI FUT PARFOIS DISCUTÉ MAIS TOUJOURS RESPECTÉ, N’A ESQUIVÉ AUCUNE QUESTION. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE ET JOHANN RIVIÈRE / PHOTO ASNL Qu’est-ce que ça te fait d’être devenu un cadre de l’équipe ? Je fais partie surtout des joueurs qui ont une certaine expérience ; l’effectif est jeune donc je n’hésite pas à communiquer avec mes équipiers, mais après je ne suis pas du genre à m’estimer cadre ou encore joueur avec un statut. Après quand tu évolues au poste de gardien tu dois avoir une certaine influence, rassurer. Mais c’est vrai que j’ai un petit vécu avec le club. Justement quel bilan tires-tu depuis ton arrivée au club ?Je garde un super souvenir de la première année, une première partie de saison difficile avec pas beaucoup de points et une excellente seconde partie avec le maintien au bout et une 11ème place au classement. Après la seconde saison était vraiment très difficile. En plus des mauvais résultats, je perds ma place de titulaire avec l’arrivée du nouvel entraineur ; j’ai de petites blessures et pour couronner le tout la descente en ligue 2 (il marque une pause), la pire saison de ma carrière. Il fallait que je parte. Ce prêt à Guingamp s’est d’ailleurs bien passé ! Oui ce prêt m’a fait du bien, il me restait 1 an de contrat avec Nancy mais je voulais trouver du temps de jeu dans un autre environnement ; j’avais aussi le contre coup de ne pas avoir été sélectionné pour la coupe du monde au Brésil. Guingamp était en ligue 1, je connaissais un peu l’entraineur, cela me rapprochait de chez moi, alors je suis parti sans réfléchir. J’étais de nouveau en concurrence pour le poste mais j’ai joué et retrouvé du plaisir. Cette coupure m’a vraiment fait

du bien, et quand je suis revenu à l’ASNL j’ai retrouvé un super groupe. Début de saison dernière, tu reviens et te retrouves en concurrence avec Paul Nardi, la place de titulaire lui était clairement destinée. Dans quel état d’esprit étais-tu ? Je savais que cela allait être difficile, Paul sortait d’une super saison et était prêté par Monaco. Après mon état d’esprit était simple, je devais travailler dur et attendre le moment où je serais titulaire. Je n’ai joué d’abord que les coupes avant de partir à la coupe d’Afrique et en seconde partie de saison quand l’équipe était dans le creux ; le coach a jugé que Paul n’était pas suffisamment performant. Quand je me suis retrouvé titulaire en fin de saison j’étais prêt physiquement et mentalement pour le rester. Aucun problème entre toi et Paul Nardi ? Ah non au contraire on s’est vraiment bien entendu, j’avais eu l’occasion de le connaitre avant mon prêt à Guingamp ; l’objectif c’était de se pousser mutuellement la semaine pour tirer nos performances et l’équipe vers le haut. J’ai d’ailleurs toujours eu de bons rapports avec les autres gardiens ; d’ailleurs maintenant je suis entrainé par Damien Grégorini ; j’ai mis un peu de temps avant de m’y habituer (il rigole). Comment as-tu vécu l’été dernier et les rumeurs autour d’Alexis Thébaux ? J’étais en fin de contrat et pour moi l’objectif était de prolonger avec Nancy, comme souvent dans ce cas de figure nous avons eu des désaccords et cela a tardé à se concrétiser. En même temps le coach m’avait prévenu qu’il était

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Né le 28 février 1986 - 29 ans International camerounais (11 séléctions) Arrivé à Nancy en 2011, prêté à Guingamp en 2013-2014


AS NANCY LORRAINE

Football

Guy Roland, le commencement ! Issu du centre de formation Nantais, en 2008, Guy Roland connu sa première titularisation avec les Canaris en ligue 2 lors d’un déplacement à Sedan. Le jeune gardien connait ensuite la remontée du club en tant que doublure d’un Tony Heurtebis souvent vu à Picot. En ligue 1 le club entrainé par Der Zakarian traverse une saison catastrophique avec un président perché et une descente en ligue 2. Pour progresser et avoir un temps de jeu plus important le gardien est prêté à Valenciennes entrainé par un Philipe Montanier qui marquera Guy Roland, tant par son envie de produire du jeu que par sa gestion humaine du vestiaire. De retour à Nantes il accomplit une saison pleine (35 matchs de L2) et réussit sur le point personnel, mais le FC Nantes vit une nouvelle saison catastrophique et voit son gardien signer à L’AS Nancy Lorraine pour 3 saisons à l’été 2011.

sur un deuxième gardien ; j’ai entendu le nom d’Alexis Thébaux que je connais pour avoir été formé avec lui, notre niveau est similaire et lui serait arrivé avec le statut de recrue ; je me suis dit que cela allait encore être un combat pour s’imposer. Vraiment c’était compliqué, je me demandais si j’avais vraiment la confiance du club et du coach et si je devais vraiment prolonger. Mais je me suis dit que ce serait le même cas de figure ailleurs, alors j’ai prolongé. J’ai fait le bon choix, et même si je sais que jamais je ne m’acclimaterai au froid (rires) j’apprécie beaucoup la ville. Quelle image penses-tu avoir chez les supporters ? (Surpris il réfléchit) Je ne sais pas trop ……Au stade je sens que c’est très plat notamment du côté des associations de supporters ; après il y a eu l’invasion du vestiaire face à Rennes, nous n’avions vraiment pas besoin de ce genre de chose car nous étions vraiment touchés par la situation ; du coup je me suis mis en travers de ces supporters et cela a fait parler. Ensuite il y a eu mon départ à Guingamp juste après la relégation. Je pense que certains supporters gardent ces images. Et puis j’évolue à

un poste qui demande beaucoup de concentration, en match je ne pense pas à transmettre des choses aux gens car je suis dans ma bulle. Mais en dehors les gens m’apprécient !

« Au cameroun, les gens vivent football et sélection à 200 %»

Tu comptes plusieurs sélections avec le Cameroun, quel rapport as-tu avec ce pays et sa sélection ? Je suis arrivé en France à l’âge de 2 ans, pour moi le Cameroun en ayant grandi en France c’est mon pays natal et le pays de mes parents. Ensuite j’ai eu la nationalité française sur le tard donc je ne pouvais pas intégrer les sélections françaises de jeunes ; alors je me suis retourné vers la sélection camerounaise. J’ai été sélectionné une première

fois par Paul Le Guen pour disputer la CAN en 2010 et je suis toujours resté proche de la sélection, mais la pression est telle que s’imposer est extrêmement difficile. Au Cameroun j’ai découvert une autre façon de vivre le football notamment vis-à-vis des supporters ; les gens vivent football et sélection à 200%. Alors quand les résultats suivent c’est incroyable à vivre mais dans le cas contraire il faut s’accrocher. Pour terminer parlons futur, que peut-on te souhaiter ? Si j’ai prolongé c’est parce que je connais maintenant bien le club et surtout parce que la saison dernière j’ai très bien senti le groupe, par ses qualités comme par sa manière de vivre. Donc ce que je souhaite c’est de faire une saison complète et monter en Ligue 1 dans la peau d’un titulaire avec cette équipe. Je vais continuer à travailler et progresser pour faire le meilleur possible en club comme en sélection. ▰

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Football

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AMATEUR

FC HOUDEMONT Une reconstruction et du plaisir Guillaume, être président du club à 29 ans n’est pas commun. Et tu n’es pas un enfant du club ! Je suis originaire du Lunévillois, passionné de football, j’étais capitaine de l’équipe B du FC Lunéville, mais suite à une blessure j’ai dû mettre le football CARREFOUR DE LA CONSOMMATION OU HAVRE DE PAIX POUR CLASSE de côté pendant un MOYENNE, LA COMMUNE D’HOUDEMONT EST MOINS CONNUE POUR moment. Ensuite comme j’étais en SON CLUB DE FOOTBALL, PARFOIS SOUVENT DANS L’OMBRE DE école d’ingénieur SON VOISIN BASKETTEUR. AU BORD DE LA RUPTURE IL Y A PEU, LE à Metz, il était CLUB RENAIT ET SE RECONSTRUIT GRÂCE À SES BÉNÉVOLES ET SON difficile pour moi d’enchainer les alJEUNE PRÉSIDENT QUE NOUS AVONS RENCONTRÉ. lers-retours, alors NOUS RACONTE COMMENT UN JOUEUR PEUT PRENDRE EN quand un ami m’a MAIN LA DESTINÉE D’UN CLUB ET LUI OFFRIR L’OPPORTUNITÉ D’UN proposé de venir jouer à Houdemont AVENIR. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTOS FC HOUDEMONT j’ai hésité, puis en 2011, je me suis engagé dans l’équipe première accompagné d’amis pour retrouver plaisir et compétition. L’équipe venait de descendre en deuxième division de district, mais j’avais envie de retrouver la compétition et le football dans un club familial.

Prestini

Guillaume

Et comment es-tu devenu président ? La seconde saison s’est bien passée puisque nous avons gagné notre championnat, mais malheureusement le président nous a dit que la montée était impossible ; le groupe n’a alors pas compris car le club avait ses équipes de jeunes et pour les joueurs le club était en conformité. Mais nous avons assez vite compris que le club était déficient dans sa gestion et constaté plusieurs anomalies concernant les licences. Etant d’une famille d’entrepreneur j’ai toujours eu l’esprit d’entreprise, et voyant la situation je me suis dit que reprendre le club serait une belle expérience à prendre. Avec plusieurs joueurs nous l’avons repris en gardant les dirigeants. La première année a été vraiment compliquée puisque nous avions simplement deux équipes séniors.

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Tu reprends le club avec quels objectifs ? Sportivement il fallait déjà tout mettre en œuvre pour être en règle et en conformité pour évoluer en deuxième division avec notamment un nombre d’équipes et d’arbitres suffisant. Nous n’avions aucune équipe de jeunes et un seul arbitre ; clairement la tâche s’annonçait difficile. Nous avons mis en place une campagne de communication et réussi à créer une équipe débutante. Si chez les jeunes le plus difficile était de retrouver la confiance des parents, chez les seniors c’était de faire face au départ de nombreux joueurs échaudés par la saison précédente. C’était une saison vraiment compliquée avec notamment plusieurs forfaits de l’équipe B à cause d’un manque de joueurs. Mais en fin de saison tous les licenciés du club se sont retrouvés pour réfléchir à la continuation du club, c’était « Soit on continue ensemble et on tire tous dans le même sens, soit on arrête », et bien sûr nous avons souhaité continuer à avancer. Quels sont les principaux changements depuis la reprise du club ? Nous avons redonné confiance aux gens qui œuvrent au sein du club ; c’était la base pour reconstruire. Ensuite nous avons fait un gros travail du côté des jeunes qui nous permet maintenant d’avoir des équipes dans toutes les catégories d’âge ; les problèmes de trésorerie et de gestion sont en passe d’être réglés et nous avons bientôt 3 arbitres officiels. Avec nos jeunes et nos bénévoles nous sommes dans la bonne voie pour redresser le club. Mais pour moi la priorité c’est le travail mis en place sur les équipes de jeunes ; c’est la base d’un petit club comme le nôtre. Nous avons mis en place un jumelage sur certaines catégories d’âge avec le club de Ludres ; c’est une mutualisation des équipes et des moyens qui profite à nos jeunes et donc aux deux clubs ! La saison dernière pour ta seconde année de présidence le club monte en première division de district, une surprise ? Non car lors de la première saison et dans un contexte difficile l’équipe avait terminé troisième, l’année dernière nous avons terminé deuxième et nous sommes montés. Pour le moment on réalise un début de saison correct avec un effectif de qualité qui s’est étoffé ; je pense que nous pouvons nous installer dans la première partie du classement. L’objectif c’est de prendre un maximum de points pour assurer le maintien et ensuite prendre un maximum de plaisir sans se mettre de limites. La grande satisfaction a été de voir des joueurs nous rejoindre pour


AMATEUR

Football

pour les jeunes de la commune. Et elle sait que notre club et son développement participe au dynamisme de la commune. Après l’autre atout ce sont nos infrastructures, avec notamment un des plus beaux terrains du secteur et une salle pour s’entrainer l’hiver.

jouer dans un club avec un état d’esprit positif et une ambiance familiale. Pour qu’un club grandisse il doit se soumettre à un cahier des charges très lourd pour un petit club ! Oui car on nous impose des choses difficiles à mettre en place ; je pense qu’il va falloir réformer certaines choses car les clubs avec de gros moyens attirent les gens pour se permettre d’être en règle. Après les règlements sont importants pour permettre le développement du foot amateur mais pour les petits clubs il faut vraiment énormément de travail et de persévérance pour répondre au cahier des charges ; c’est la raison pour laquelle un club doit

être géré comme une entreprise. Clairement il nous faut d’avantage de moyens financiers ; aujourd’hui c’est 40% mairie, 40% licences et 20% sponsoring. L’objectif c’est de convaincre des entreprises et des gens à nous accompagner pour faire grandir le club. Difficile de cohabiter avec les nombreux voisins du Grand Nancy quand on s’appelle Houdemont ? Je dirais plutôt difficile à exister (amusé), la concurrence proche, comme par exemple celle de l’US Heillecourt, qui ces dernières années fonctionne très bien, est difficile pour un petit club. Ensuite la mairie d’Houdemont a une politique de rajeunissement de sa population ; elle fait donc beaucoup

Revenons aux jeunes, ils sont indispensables à la croissance d’un club. Mais quel est l’intérêt pour eux de venir à Houdemont ? Déjà on joue la carte du plaisir, hors de question de pousser les jeunes à la compétition. C’est important qu’ils apprennent et pratiquent le football dans de bonnes conditions et surtout en ayant avant tout une notion de plaisir. Ensuite si je me suis investi dans ce club c’est en grande partie grâce à cette mentalité qui se ressent jusqu’à l’équipe première. Quand une équipe joue au football avec l’envie de prendre du plaisir, cela annihile les mauvais comportements et les mauvais gestes. Si la performance est importante pour prendre du plaisir, à Houdemont on pousse les gens à prendre du plaisir avant tout plutôt que la performance. ▰

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JOURNALISTE QUI AURA MARQUÉ TOUTE UNE GÉNÉRATION DE SUPPORTERS, MATHIEU BARBIER N’EST PLUS LA VOIX QUI COMMENTAIT SANS RETENUE ET AVEC BEAUCOUP DE PASSION LES MATCHS DE L’ASNL DEPUIS 2002. NOUS AVONS RENCONTRÉ CÉDRIC LIETO, NOUVELLE RECRUE FRANCE BLEU SUD LORRAINE QUI VOUS FAIT VIVRE CHAQUE MATCH EN DIRECT DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON. LE JEUNE NIÇOIS DE 26 ANS NOUS RACONTE TOUT AVEC PASSION ET LÉGÈRETÉ. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTO FRANCE BLEU Bonjour Cédric, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Je suis journaliste à France Bleu Sud Lorraine depuis juillet dernier. Je suis né à Nice mais j’ai grandi à Périgueux. J’ai commencé le métier en commentant le Tour de France à 10 ans avec mon grand-père, puis j’ai fait l’école de journalisme à Tours. En sortant de l’école après un passage chez France Bleu Périgord où j’assistais aux commentaires sur le basket et le foot, j’ai effectué différents remplacements au sein de Radio France mais plus vraiment dans le sport. Puis 2 ans et demi après j’ai eu le plaisir d’être titularisé à Nancy le 1er juillet. Le sport était pour toi une vraie passion ! Oui et j’avais vraiment comme objectif de devenir

Quizz En quelle année fut créé l’As Nancy Lorraine ? En 1967 +1 En quelle année le club remporta sa seule Coupe de France ? C’était lors de l’édition 1978, déjà contre Nice ! +1 Quel est le joueur le plus capé avec l’ASNL ? C’est Cédric Lécluse (362 matchs) +1 Connais-tu la capacité du stade Marcel Picot ? Alors il me semble que c’est 20 400 (la capacité exacte est de 20 087) +0,5, soyons gentils Te souviens-tu du dernier buteur nancéien lors de la victoire en Coupe de la Ligue ? Je me souviens du magnifique but de Marama Vahirua pour Nice, mais pas du dernier nancéien ! (la bonne réponse est Kim) 0

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CÉDRIC LIETO LA NOUVELLE VOIX

DU FOOT NANCÉIEN journaliste sportif ; en sortant de l’école j’ai fait toute sorte de sujets pour Radio France, mais le virus est revenu lors d’un remplacement à France Bleu Saint Etienne. J’ai commenté deux matchs de Saint Etienne et j’ai pris énormément de plaisir, deux heures de direct c’est pour moi un vrai sentiment de liberté. J’ai ensuite postulé sur Nancy comme journaliste sportif et me voilà ici.

était au stade France lors de la finale de coupe de la ligue en 2006, j’étais venu supporter l’OGC Nice mon club de cœur et je me suis retrouvé dans une tribune avec des supporteurs Nancéiens. J’avais beaucoup apprécié la mentalité. C’était une belle soirée malgré la défaite des Niçois. D’ailleurs c’est sympa car je sais que les Ultras Niçois sont très amis avec les nancéiens.

Tu arrives en juillet dernier pour remplacer Mathieu Barbier, pas trop difficile de remplacer une icône chez les supporteurs ? J’étais déjà passé par Nancy pour un CDD de 7 mois en 2011 ; je l’avais d’ailleurs remplacé lors d’un match de Coupe de la Ligue donc j’avais conscience de ce qu’il représentait pour les supporteurs de l’ASNL. Après, tout s’est bien passé car Mathieu m’a été et il m’est toujours d’une grande aide en me présentant aux bonnes personnes, et surtout j’ai été très bien accueilli par tout le monde. Après lors des matchs le piège aurait été de faire du « Mathieu Barbier », il faut être soi-même sans rentrer dans un rôle. Ensuite l’avantage c’est qu’après lui les gens sont habitués à avoir une liberté de ton et à se marrer lors des matchs.

Et maintenant ? J’avais été vraiment très impressionné lors de mon passage en 2011 par l’engouement des gens autour de leurs équipes et maintenant je continue à être surpris par la popularité des clubs. Que ce soit autour du foot, du Basket, du Hand ou du Volley, les gens répondent présent et même lors des moments difficiles. Quand tu vois la moyenne de spectateurs à Picot alors que l’équipe évolue en Ligue 2, c’est génial !

Tu es réceptif aux premières réactions des gens ? Oui, car si on fait ce métier c’est justement pour les gens qui nous écoutent ; alors forcément en début de saison sur les forums ou réseaux sociaux j’ai trouvé beaucoup de «mais rendez nous Mathieu Barbier » (rires) est c’est normal ; mais maintenant je suis content car les retours deviennent vraiment bons. Je tiens d’ailleurs à dire que c’est dû au travail de Laurent Pilloni, du technicien qui nous permet de retransmettre dans de bonnes qualités, ainsi qu’à la chargée d’accueil qui s’occupe des auditeurs au standard. C’est tout une mécanique derrière moi et Eric Rabesandratana notre consultant. Quelle était l’image que tu avais du sport nancéien avant ta venue ? Mon premier rapport avec l’ASNL

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En dehors des matchs les auditeurs peuvent te retrouver chaque matin sur France Bleu ! Tout-àfait lors de la minute ASNL chaque matin du lundi au vendredi. La nouveauté cette année est la mise en place d’un nouveau site web plus fonctionnel où les supporteurs peuvent retrouver des billets d’avant et d’après-match, un live audio, des conférences de presse et l’intégralité des reportages radio ; par exemple un entretien de Michaël Chrétien de 50 secondes à la radio sera en intégralité sur le site. J’invite tous les supporteurs à vite nous rejoindre. ▰

La minute de l’ASNL Tous les matins 7:50 Le club foot ASNL Le lundi de 18:30 à 19:00


C L U B

D E

S P O R T

P R E M I U M

113 boulevard Emile Zola 54520 Nancy Laxou www.well-and-fit.fr Renseignements au 03 83 27 67 67


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Basketball

AL WE

D’OR

Alain, vous venez de clôturer votre campagne de matchs amicaux par une victoire sur le Havre (74-71). Quel est votre bilan ? Tout d’abord le bilan chiffré. Nous avons joué onze matchs avant de nous rendre à Nanterre, et sur ces onze matchs nous en avons gagné six (dont un match de Coupe de France). Celui contre Strasbourg en Coupe de France, reste d’ailleurs notre match le plus sérieux et abouti, qui s’est soldé par une victoire importante. Cela nous permet d’éliminer le tenant du titre et de passer au tour suivant, ou nous rencontrerons St Quentin en 1/8ème de finale. Sur un plan collectif les matchs de préparation n’ont pas une grande signification, ce sont des rencontres qui ne sont pas préparées, il n’y a eu aucun scooting sur les adversaires Ces matchs qui se font un peu au hasard, ont pour objectif de permettre aux joueurs d’assimiler le travail tactique fait pendant la semaine. Les équipes

qui brillent en préparation sont souvent celles qui n’ont pas fait de préparation physique. Nous avons fait une préparation physique un peu plus originale, puisque nous avons inclue des séances de boxe, encadrées par un entraîneur national. Nous avons également fait des test psychologiques, physiologiques et bio-mécaniques qui ont été réalisés par les chercheurs-enseignants de la faculté de Aix Marseille. Ceci devrait nous permettre d’avoir à disposition des données pour toute l’année et de nous offrir un axe de travail pour chaque joueur. Un travail d’individualisation de l’entraînement. Pendant l’année il y a un lissage du niveau et que même une équipe qu’on aurait battu de 20 points peut nous poser des problèmes en match officiel… et inversement.Il nous est arrivé de prendre une bonne doudoune contre Paris, c’est un match que le PL a joué à fond et que nous n’avons pas été capables de jouer par un manque de fraîcheur suite

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« De nombreuses bonnes équipes ne vont pas atteindre leurs objectifs malgré tout. Il faut être réaliste, tout sera difficile. » à notre stage à Marseille et la rencontre de la veille contre Nanterre. On ne peut pas tirer de conclusions par rapport à ce match. Je me tiens toujours à cet adage de Pierre Seillant qui disait « les matchs


LE CHEF RCHESTRE

SLUC NANCY

LAIN EISZ LE TECHNICIEN MARSEILLAIS VA ENTAMER SA TROISIÈME SAISON SUR LE BANC NANCÉIEN. A L’AUBE D’UN NOUVEL EXERCICE DANS LE CHAMPIONNAT DE FRANCE, ALAIN WEISZ A ACCEPTÉ DE SE LIVRER AVANT D’AFFRONTER NANTERRE VENDREDI 02 OCTOBRE. IL REVIENT SUR LE BILAN DE SON ÉQUIPE EN PRÉ-SAISON. ▰ INTERVIEW QUENTIN LOZZIA/ SLUC NANCY BASKET / PHOTO C2IMAGES/SLUC NANCY BASKET

amicaux il faut qu’ils soient ni trop bons ni trop mauvais », donc on est dans ce cadre là. Sur le plan Individuel, nous avons recruté quatre joueurs qui n’ont jamais joué en France (Derek Raivio, Andy Panko, Javon McCrea et James Bell). Il a fallu les découvrir au fur et à mesure du temps. Connaitre les joueurs pour les recruter c’est une chose mais les coacher c’en est une autre. C’est une science plus sensible et plus fine qu’on obtient avec le contact quotidien. Mais je suis satisfait des nouveaux joueurs. Les uns et les autres apportent ce que je pouvais imaginer. On ne peut cependant pas savoir ce qu’il va en être en match officiel. Désormais nous allons etre scruté, commenté, critiqué, et je ne sais pas comment les joueurs vont réagir, c’est un élement très important à prendre en compte. Ce sont ces éléments qui peuvent faire naitre une équipe … ou pas. Il faut noter également que notre préparation

a été perturbée par les absences de Randal Falker (remplacé par Javon McCrea) et de Florent Pietrus (remplacé par Victor Samnick). L’équipe a été construite par rapport aux aptitudes défensives de Randal et Florent. Il n’y a pas eu la même complémentarité avec les joueurs qui les ont remplacé. On a pu voir à quel point McCrea est un joueur de grande qualité, et qu’avec plus de moyens, le conserver au sein du club serait un plus extraordinaire pour cette saison.

Vous évoquez justement le manque de moyens, pour pouvoir conserver Javon McCrea. Cependant, vous disposez déjà de 5 joueurs non formés localement. La nouvelle vient de tomber les effectifs en Pro A peuvent disposer pour la saison 2016-2017 de six NJFL (Joueur Non Formé Localement), êtes-vous pour cette réforme ? C’est une règlementation européenne, elle va vers le sens d’une ouverture totale. Je trouve que c’est équilibré, parce que l’on s’est aperçu qu’en obligeant les clubs à avoir cinq JFL sur 10 le prix des JFL etait souvent exhorbitant par rapport aux NJFL. Cela dissuade parfois les clubs de prendre les joueurs français de valeur car le prix sont trop élevés. Aujourd’hui il y a malheureusement beaucoup de joueurs au chômage justement parce que les prix n’ont pas baissé. Certains joueurs préfèrent toucher leurs indemnités “pôle emploi” plutôt que de baisser leur prix. C’est un effet secondaire qu’il fallait éradiquer. Vu le niveau de la Pro A qui est très élevé et le nombre de JFL susceptibles de jouer à ce niveau là, je pense que c’est plus équilibré de faire de cette manière. Qu’en est-il de l’état de forme de Randal Falker ? Il m’est impossible de vous donner une date pour un retour de Randal. Le joueur a repris tous les exercices d’échauffement avec ses partenaires. Il n’a pas encore été autorisé à reprendre l’opposition par le corps médical. Il reprendra l’entrainement collectif lundi et j’espère que les choses évolueront rapidement par la suite. Le plus dur c’est de reprendre et voir comment le genou va réagir. Cela-dit, il aura eu 5 mois d’arrêt. On ne revient pas d’une période comme cela facilement. Il lui faudra un certain temps pour se remettre en forme et retrouver le niveau de la Pro A tout en redevenant dominant, ce qu’a été Randal les deux dernières saisons.

Basketball

Florent Pietrus a fait son retour dans l’effectif la semaine dernière, deux jours seulement après sa médaille de bronze remportée avec l’Equipe de France à l’EuroBasket. Vous retrouvez enfin votre leader. Flo est le capitaine. Sa présence nous fait déja du bien, on l’a vu de suite contre Strasbourg. Maintenant Florent sort de deux mois d’arrêt pour blessure et deux mois avec l’Equipe de France où il avait un rôle uniquement défensif. Il a perdu certains repères offensivement. Il lui faudra un certain temps pour reprendre le niveau offensif qu’il avait l’an passé. Mais au niveau de la défense, du rebond, du leadership, sa présence est déja quelque chose de très important. La saison vient de reprendre, c ‘est reparti. On a hâte d’y être depuis un moment. Maintenant savoir si on est véritablement prêts à jouer je ne sais pas. Nous savons que les équipes arrivent à niveau dans le courant du mois de Novembre, mais il faut bien commencer. Notre calendrier de départ est très difficile. Il faut déjà mettre la tête dans le guidon et savoir qu’on va avoir des matchs difficiles tout au long de la saison… mais cela dit cela fait deux ans que c’est comme çà. Il faut faire des efforts du 1er au dernier jour de la saison. Avez-vous fixé des objectifs aux joueurs ? Le premier objectif c’est de ne pas se tromper d’objectif. Cela fait deux ans qu’on fait une saison qui se finit par une 1/2 finale de PlayOffs… que nous avons arraché. Rien ne s’est fait dans la facilité. La première chose est d’avoir beaucoup d’humilité. Atteindre les PlayOffs est clairement notre objectif. Mais il peut se passer tellement de choses dans le championnat que c’est encore trop tôt. Il ne faut pas partir en se disant ” on a été demi-finaliste deux années consécutives partons sur cette base-là”. les PlayOffs vont se joueur avec une douzaine d”équipe, et j’espere qu’on en fera partie. Nous devons également jouer toutes les compétitions annexes : Coupe de France, Eurocup qui est encore plus difficile année après année, et la LeadersCup. Je suis toujours étonné qu’on puisse donner des ojectifs précis à une équipe qui est dans la moyenne au niveau du budget. Il faut savoir rester lucide. De nombreuses bonnes équipes ne vont pas atteindre leurs objectifs malgré tout. Il faut être réaliste, tout sera difficile. Que pouvons-nous vous souhaiter ? Jouer la saison avec notre effectif en étant épargné par les blessures. Parce que l’année dernière nous avons été servi dans ce domaine. Si la chance pouvait tourner, ça serait parfait. ▰

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Volley-ball

VANDŒUVRE NANCY VOLLEY-BALL

L’EXCITATION EST PALPABLE DANS LES BUREAUX DU VNVB : APRÈS PLUSIEURS SAISONS EN SECONDE DIVISION, LE CLUB VA ENFIN RETROUVER LA PLACE QUI EST LA SIENNE EN LIGUE A. LA SAISON DERNIÈRE LE CLUB AVAIT ANTICIPÉ LES CHOSES AVEC UN EFFECTIF TAILLÉ POUR RETROUVER L’ÉLITE ET CAPABLE ENSUITE DE RIVALISER AVEC LES MEILLEURES ÉQUIPES FRANÇAISES. LA SAISON COMMENCE AVEC UN GROUPE PRESQUE INCHANGÉ ET ÉTOFFÉ D’UNE PASSEUSE, LA HOLLANDAISE INGE MOLENDIJK. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTO VINCENT DESESSARD

#2 INGE

MOLENDIJK LE VOLLEY COMME PASSION FAMILIALE Dans la famille Molendijk, le Volley féminin réunit une maman et ses trois filles «Ma mère jouait au volley donc naturellement moi et mes trois sœurs aussi, une de mes sœurs a atteint les équipes nationales junior mais j’étais la plus déterminée à vouloir faire carrière». Une carrière commencée dans des clubs moyens du pays avant de porter les couleurs du Sliedrecht Sport pendant 3 saisons. Passeuse d’une des équipes les plus compétitives du championnat Inge remporta 3 championnats, une Coupe Nationale et une Super-Coupe. Le moment était venu à 22 ans de progresser et découvrir un nouveau championnat, direction Istres l’élite française.

« C’est facile de prendre ses marques dans une équipe qui vit bien ensemble »

UNE PREMIÈRE EXPÉRIENCE EN FRANCE EN DEMI-TEINTE Progresser tout en découvrant une nouvelle culture, c’étaient les objectifs que s’était fixé la jeune hollandaise en signant à Istres. Si le bilan sportif est positif, Inge ne gardera pas un souvenir humain particulier de son aventure «L’équipe était assez peu collective en dehors comme en match, mais le niveau était excellent, j’ai joué et appris beaucoup ». Inge préfère vite parler de son arrivée au VNVB «Je ne suis ici que depuis quelques semaines mais je ne me sens pas comme une joueuse étrangère, c’est facile de prendre ses marques

dans une équipe qui vit bien ensemble ». Après deux saisons dans les Bouches-du-Rhône, la jeune femme voulait partir et trouver un autre challenge en France «J’avais des propositions allemandes ou françaises d’équipes installées en Ligue A, mais pour m’être renseignée sur le VNVB, je savais que j’allais trouver un club sérieux et un super groupe ».

LE VNVB, UN GROUPE COSMOPOLITE Cet été Inge a donc débarqué chez nous, à Nancy, plus près de son pays et dans un groupe plutôt cosmopolite puisque six nationalités sont représentées ; un groupe avec six langues différentes mais paradoxalement un excellent moyen d’apprendre le français car l’entraineur, par souci d’intégration, se refuse de communiquer en anglais. Un entraineur soucieux de l’équilibre de ses recrues, à l’image du club : «deux jours après mon arrivée j’ai compris que j’étais dans un club où j’allais me sentir bien ; les filles sont vraiment très ouvertes et ont tout fait pour que je me sente à l’aise». Épanouie dans la vie pour donner le meilleur de soi sur le parquet, Tsvetelina Nikolova, sa coéquipière, est déjà séduite : «c’est une joueuse qui aime jouer vite, qui déstabilise le block adverse et qui s’est parfaitement intégrée dans notre collectif ».

UNE JEUNE JOUEUSE D’EXPÉRIENCE ET PLEINE D’AMBITION Plusieurs fois sélectionnée en équipe nationale, Inge est lucide sur ses chances de s’imposer en Orange «Devant moi il y a trois passeuses de très grande qualité, je tiens beaucoup à la sélection mais pour le moment je n’y pense pas vraiment ». La tête sur les épaules elle ambitionne d’abord une très grosse performance en club : «j’aimerais vraiment gagner un championnat ou la ligue des champions dans un grand pays comme l’Allemagne ou la France, avec le VNVB ce serait quelque chose de grand ».▰

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Le VNVB retrouve la Ligue A et continue de grandir Si l’effectif s’est étoffé avec les arrivées d’Inge Molendijk et de la Bulgare Yuliya Stoyanova, en coulisse, le club a profité du retour dans l’élite pour continuer sa croissance. Benoit Stefani responsable communication et marketing du club nous l’explique «Une accession en Ligue A et son cahier des charges nous imposent un certain nombre de changements au bénéfice du spectacle, ainsi le protocole d’avant match grandira avec notamment la présentation des joueuses ; la tribune VIP va évoluer pour devenir « Tribune Stan Event VIP » et nous proposerons un nouveau service pendant et après les matchs ; enfin grande nouveauté tous les matchs seront retransmis en direct sur Dailymotion et le site de la LNV ainsi qu’un match par journée sur L’équipe21. En ayant la troisième plus belle salle du championnat nous espérons fortement être retenu par la chaine ». Sportivement autant que structurellement le club grandit, place maintenant aux filles de Cyril Wozniak actrices de cette saison pour nous faire vivre un spectacle sportivement émotionnel, rendez-vous au Parc des Sports des Nations, ça commence maintenant !



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Volley-ball

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MAXIME MOUR place à la ligue A ! Effectif Grand Nancy Volley 2015-2016 #6 TOLAR Jean Stéphane central - 2m00 #7 MOURIER Maxime passeur - 1m95 #10 FEUGHOUO David pointu - 2m05 #11 FUAHEA Christian central - 1m95 #14 HENTZEN Alexandre passeur - 1m87 Arrivées : #1 RIBLET Tom récept./attaquant - 1m85 ↘ Illac #2 WATTEN Dustin libéro - 1m82 ↘ Ajaccio #3 ENGALA Herman central - 2m07 ↘ libre #8 SOROKOLETOV Alexander récept. / att. - 1m96 ↘ Grozny (Ru.) #9 SILVESTRE Jérémy récept. / attaquant -1m95 ↘ Thionville #12 NEMETH Szabolcs récept. / att. - 2m00 ↘ Pamvohaikos (Grèce) #17 VENTRESQUE Renaud récept. / att.- 1m88 ↘ Avignon

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À MOINS D’UN MOIS DU COUP D’ENVOI DU CHAMPIONNAT DE LIGUE A MASCULINE OÙ ÉVOLUERA DÉSORMAIS LE Grand Nancy Volley-ball (NOUVEAU NOM DU CLUB) NOUS AVONS RENCONTRÉ UN JOUEUR CLÉ DE L’EFFECTIF NANCÉIEN À SAVOIR Max Mourier. LE PASSEUR NANCÉIEN SE DÉVOILE ET NOUS PARLE DE CETTE NOUVELLE SAISON QUI S’ANNONCE SI EXCITANTE, TANT POUR LES JOUEURS ET LE CLUB QUE POUR LES PASSIONNÉS LORRAINS. ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTO GÉRALDINE MAILLARD Parlons de tes débuts, de tes expériences passées ? J’ai grandi à Grande Synthe, banlieue de Dunkerque. J’ai commencé le volley à cinq ans. Il y a eu les sélections départementales puis régionales, ensuite les sélections en équipe de France. J’ai donc eu « un cursus normal » de volleyeur. J’ai fait le pôle espoir à Wattignies, puis le CNVB (Centre National de Volley Ball) pendant deux années. Sorti de là je suis retourné chez moi à Dunkerque un an en ligue B. J’ai joué à Canteleu, Nice toujours en ligue B avec une accession en ligue A, j’avais 22 ans. J’étais avec un passeur d’expérience, du coup je n’avais pas beaucoup de temps de jeu, et à la fin de cette année là en ligue A, ce que je voulais c’était jouer. Du coup j’ai préféré repartir en ligue B et jouer que de rester en ligue A et ne pas jouer. Dans ma carrière de volleyeur je me dis toujours que c’est mieux de jouer que d’être sur le banc. Ensuite je suis arrivé à Saint Brieuc, pour deux ans. Et de là je suis arrivé à Orange, club connu pour ses lacunes dans tous les domaines. Un volleyeur ayant joué à Orange peut jouer partout après, il faut le voir pour le croire. Pendant un an et demi cela s’est bien passé, puis cela s’est dégradé on va dire… De là, je suis arrivé à Nancy qui est à l’opposé d’Orange, tout y est carré.

RIER

Tu avais des rêves précis, des plans de carrière ? Des rêves on en a toujours, j’ai fait vice champion d’Europe et une 5ème place en championnat du monde avec l’équipe de France Cadet et Junior pendant 5 années. Dans ma génération j’ai joué avec des joueurs qui évoluent encore en équipe de France sénior : Maréchal, Jaumel, Sidibé, Geiler, Ragondet une bonne génération. À la sortie du CNVB chacun a fait sa trace, a choisi des chemins différents. Je suis très content de ma carrière : on arrive en Ligue A et si on fait une bonne saison j’aurais des contacts dans des gros clubs. Je ne sais pas de quoi est fait l’avenir. L’étranger c’est plus compliqué, ce sont les internationaux qui peuvent se permettre d’aller y jouer. Quels étaient tes objectifs en arrivant à Nancy l’an passé ? Les objectifs à la base c’était de faire une bonne saison et on s’était fixé avec le groupe qui a été construit pour, de finir dans le top 5. Chaque joueur avait eu un entretien avec Manu (Dumortier, l’ex coach, désormais coach à Saint-Dié) et je lui avais dit que je visais le top 3 à la fin de la saison régulière. Personnellement je voulais juste faire une bonne saison, je pense que vu le beau collectif que l’on avait, si chacun faisait une bonne saison individuellement, cela ferait une superbe saison collectivement. La saison dernière le collectif était notre point fort, et c’est dû, en partie, au fait que l’on se connaissait déjà, on ressemblait à une bande de potes. Quand on est passeur comme moi et qu’on possède des affinités avec un attaquant que l’on connait depuis des années forcément qu’on gagne du temps et qu’on se trouve mieux sur le terrain ! » Cette équipe nancéienne a fait mieux que tous les pronostiques optimistes du début de saison, au final ils ont décroché la seconde place de la saison régulière et a bien sûr remporter le titre après une belle victoire en finale contre Nice.

« En ligue A, tout est plus dur, plus stratégique. »

Tu connaissais Nancy et la Lorraine plus généralement ? À part le gymnase, non, j’ai forcément joué contre Nancy. J’ai de la famille à côté de Thionville. Je savais qu’en Lorraine il fait un peu froid… C’est une ville que je ne connaissais pas, mais ce n’est pas très grave car je connaissais déjà pas mal de joueurs, trois anciens d’Orange (Ribbens, Di Betta, Fuahéa) et Geoffrey (Meyer, ami d’enfance désormais joueur de Tourcoing) et Toto (Jean Stéphane Tolar) donc je n’étais pas seul et isolé, ma femme

Vous étiez, en fait, une petite Team Yavbou (surnom de l’équipe de France qui vient de décrocher son premier titre mondial…) ? On a nos petits rituels d’avants matchs, on a nos petits trucs à nous, on avait notre petite danse avec David Feughouo qui chantait, du coup l’osmose était bonne, avec un bel état d’esprit, je pense que cela y joue, sur le terrain dans les moments difficiles

a trouvé du travail, on est bien intégré à la ville et aux lorrains, on s’y sent bien.

cet état d’esprit nous a aidé c’est clair, un peu comme l’équipe de France.

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Et avec tout ceci, vous êtes arrivés en finale... Une fois arrivé en play off, on avait tous le même objectif, allé au bout jusqu’à Paris ! Une finale ça se joue pas ça se gagne et on l’a fait ! Une journée magique ! Jouer devant 2000 personnes dans ce contexte dans cet environnement ça change des salles de ligue B à moitié remplies. Le 9 mai 2015 restera gravé dans nos mémoires de joueurs et aussi dans celle du club, une belle journée qu’on n’oubliera pas, en plus on y a mis la manière avec ce 3-0. Désormais, la ligue A, le recrutement a été bon ? Pour Nemeth et Watten, j’ai passé leur contact à Michel Hentzen puisque je les connaissais d’Orange et je savais qu’ils cherchaient un club et qu’ils étaient libres tout comme Renaud Ventresque, bien sûr ce n’est pas moi qui décide, C’est Gabbi et Michel qui gèrent. Le recrutement a été bon pour moi (ndlr : notons qu’une bonne partie de l’effectif de l’an passé a été gardé avec 5 champions de ligue B et 5 arrivées). Et en termes de niveau, beaucoup de choses vont changer ? Tu as vu la finale de Ligue A ? Voilà, tout est plus rapide, plus haut, les services sont plus puissants. Tout est plus dur, plus stratégique. Si on veut être comme tout el monde a jouer sur le physique, au bout d’un moment on va être limités, il ne faut pas tomber dans le piège. Au final dans notre groupe, pas mal de joueurs ont déjà côtoyé la ligue A. Et sinon Maxime Mourier, c‘est un pur passionné de volley ? Le volley c’est ma passion, c’est devenu mon métier parce qu’aujourd’hui j’en vis, mais au fond j’en ai besoin. Je regarde les matchs, j’en enregistre, je regarde la France, je parle, je vis volley, après les matchs on sort je parle que volley. Sur mon ordi, j’ai tous les matchs de notre saison passée, que je regardais deux jours après le match et je regardais même les matchs contre qui on allait jouer. Après le volley je ne sais pas où je me vois, quoi faire mais pourquoi pas dans le sport. Tu regardes particulièrement les autres sports à Nancy ? Je suis le foot, je regarde les résultats ligue 1 ligue 2. On a été une fois à Picot, mais je préfère le PSG… Le hand j’aime bien, même si je n’ai pas pu aller à Vandœuvre voir l’équipe. À Nancy on a la chance d’avoir pleins de clubs évoluant à haut niveau, foot, basket, hand, volley… Cela serait bien qu’il existe une entente entre tous ces clubs nancéiens, que chacun aide l’autre… ▰

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la sélection de l’automne

Spécial Moto Tout Terrain

Le Roll-off XXL d’Oakley Bien connu des amateurs de tout-terrain, le Rolloff : innovants, ces boîtiers sont intégrés sur le châssis de part et d’autre du masque, et non sur l’écran lui même. Gros avantage de ce système inédit, la surface de film déroulant devant le champ de vision est beaucoup plus importante que sur n’importe quel masque actuel, aussi bien en hauteur qu’en largeur. Un seul châssis suffira sur son masque pour monter ou pas le système. Multipliant les avancées technologiques, le masque cross Oakley Airbrake MX remet nettement en cause la légitimité des autres marques du marché des lunettes TT.

Vendu chez Les Grands Opticiens, 88 Boulevard Jean Jaurès à Tomblaine Demandez Jérôme, spécialiste Oakley Moto

Attention au coup de froid

L’incontournable Down Sweater Patagonia La vraie doudoune compacte en duvet d’oie 100% traçable. Parfaite pour vous tenir au chaud dans toutes les situations, aussi efficace après le ski que dans les travées de Marcel Picot.

240€ chez Grandeur Nature, 14 rue Saint-Dizier à Nancy

Prêt pour les pistes de ski

Le masque Max Edge E-tint Il permet d’adapter sa visibilité à l’environnement, de manière instantanée grâce à un bouton sur le côté du masque. En un seul clic, la teinte de l’écran du masque change, s’adapte à l’intensité lumineuse extérieure et vous offre une visibilité parfaite ainsi qu’une protection optimale. Un seul masque pour skier avec confort et plaisir par tous les temps.

119, 95 € chez Décathlon Houdemont

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on a testé pour vous

Le petit conseil de Nicolas Pour moi le plus important c’est d’avoir une basket qui réponde bien. En général je préfère quand il y a peu de hauteur de semelle.

les chaussures Salming R1 avec Nicolas Potteau Gardien de but du Grand Nancy ASPTT Handball Nouvelle saison rime souvent avec nouvelles chaussures. Il existe sur le marché un nombre impressionnant de références. Pas toujours facile de faire un choix. Nous avons décidé de tester une paire de chaussures de handball, la Salming Race R1, destinée aux gardiens. Cette basket est vraiment innovante, tant par son aspect technique que par son approche du sport. C’est naturellement vers Nicolas Potteau, le gardien du GNAHB depuis huit ans, que nous nous sommes tournés pour notre essai et ses conseils. Nicolas, quand on est gardien, comment bien choisir ses baskets ? Tout est question de sensations, mais les critères pour notre poste, c’est la souplesse, le confort, l’amorti et la réponse de la chaussure. Que penses-tu de la Salming Race R1 ? Ce qui frappe c’est qu’il s’agit d’une véritable paire pensée pour les gardiens. Salming s’est vraiment préoccupé de notre confort et des spécificités du poste. L’amorti et la réponse de la chaussure sont au top, les semelles donnent une sensation de stabilité dans les déplacements latéraux. C’est une chaussure qui répond clairement aux besoins des gardiens. Salming est une jeune marque qui travaille sérieusement, avec une approche qui tient compte des besoins spécifiques du handball et possède une gamme pour gardiens, pour pivots et bien sûr généralistes pour pouvoir répondre au mieux aux exigences de chacun.

29 Rue Anatole France 54210 SAINT NICOLAS DE PORT Port. 06 31 08 12 20 • Tél 03 83 18 68 06 contact@paysdusport.fr www.paysdusport.fr

Les chaussures Salming R1 sont en vente au Pays du Sport au prix de 135€ (-10% carte avantages : 121,50€). Retrouvez-y également toute la gamme Salming.

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Handball

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MATHIAS

SOLTANE

LORSQUE L’ON CÔTOIE UN JOUEUR, ON A BEAU LE CONNAÎTRE SUR LE TERRAIN, PARFOIS ON EST SURPRIS LORSQU’ON LE RENCONTRE EN DEHORS. MATHIAS EST L’EXEMPLE MÊME DE CES PERSONNES QUI SE TRANSCENDENT LORSQU’ILS PÉNÈTRENT SUR LE PARQUET. PLUTÔT CALME ET RÉSERVÉ DANS LA VIE, SUR LE TERRAIN LE JOUEUR DE 29 ANS EST UN BUTEUR, UN CHAMBREUR QUI ADORE PAR DESSUS TOUT SENTIR LE PUBLIC DERRIÈRE L’ÉQUIPE. C’EST AVEC UN IMMENSE PLAISIR ET AUTOUR D’UN THÉ QUE L’AILIER DU GNAHB A BIEN VOULU SE LIVRER SANS DÉTOUR SUR SA JEUNESSE, SA CARRIÈRE ET SES ENVIES. ▰ ARTICLE JULIEN SIFFERT / PHOTO PIERRE ROLIN Bonjour Mathias, comment as-tu commencé le handball ? Très jeune, j’ai du être autonome. Je viens de Strasbourg, une petite cité comme il en existe beaucoup. Je suis arrivé au hand après avoir essayé pas mal d’autres sports. J’ai commencé à 13 ans un peu par hasard, le gymnase était en bas de chez moi, c’était pratique, je pouvais y aller seul. J’ai débuté au HBC la Famille, jusqu’à mes 20 ans. J’y ai fait toutes mes armes en jeunes et trois ans en seniors ; je me souviens on était en Nationale 3, on est redescendu en Nationale 2 puis prénat, une cata, on a dû faire trois victoires en deux saisons... On a pris des tartes mais nous sommes toujours restés motivés. Premier contrat pro à 23 ans, ce n’est pas fréquent. Suite à un désistement, on m’a proposé une place en centre de formation à Selestat pour une année. J’avais déjà 20 ans, autant dire que déjà là mon cursus était en décalage avec mes équipiers. Cette année là, j ai énormément augmenté ma quantité de travail à l’entraînement et surtout la qualité. La deuxième saison j’ai même pu m’entraîner avec l’équipe une, je n’avais pas le niveau mais j’avais cette envie de les rattraper, j’ai vraiment beaucoup travaillé. Mon coach est ensuite parti pour le club de la Roberstau et m’a proposé mon premier contrat pro de deux ans pour 800 euros par mois. Je m’épanouis pendant deux ans, je finis la saison meilleur buteur et ailier de ma poule, je commence à avoir des envies de Pro D2. Un début de carrière aussi mouvementé que les montagnes russes. Je rejoins le Havre en

Nationale 1, qui veut jouer la montée. On fait une super saison, on ne perd que deux matchs. La montée est au bout, on arrive en Pro D2, je me retrouve capitaine, et là tout devient compliqué, problème de budget, les anciens joueurs quittent le navire et je me retrouve à la tête d’une équipe à la dérive. Les hommes ne sont plus impliqués, joueurs, staff, on enchaîne les contre perfs. Après, j’ai voulu rebondir mais pas de proposition de club en pro D2, j ai un CV atypique, les clubs préfèrent faire confiance à un jeune issu d’un centre de formation reconnu plutôt qu’à un joueur comme moi. J’en ai vu avoir des propositions pour la LNH alors qu’ils avaient passé la saison sur le banc. Dégoutté, j’ai préféré rentrer chez moi à Strasbourg, en faisant une croix sur le handball professionnel. J’ai toujours travaillé pour gagner ma vie, je suis donc retourné à l’usine faire les trois huit. Un club insiste pour te recruter et c’est ton père qui te convaincra. Le club de Sarran venait de monter en nationale 1 sans ailier droit. Je connaissais un joueur là bas, ils ont fait le forcing pendant plusieurs semaines ; le projet était de monter en Pro D2, je ne voulais vraiment pas y aller, j’avais l’impression d’avoir déjà démontré mon niveau en nationale, j’avais repris mon boulot à l’usine, j’étais passé à autre chose. Mais c’est mon père qui un jour m’a un peu forcé la main et sur un coup de tête j’ai dit oui. J’arrive là bas, bon accueil et très rapidement on m’explique que ça va être compliqué pour mon salaire, que le club a des difficultés, bref un environnement encore compliqué. Finalement, ma femme me rejoint là bas, je me sens mieux.

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Sportivement ça se passe très bien, quelques distinctions personnelles, on finit à un point de Cherbourg qui monte l’année là en Pro D2. Je me sentais trop loin de chez moi, je prends à nouveau la décision de rentrer, j ‘ai une formation de prof d’auto école, je me dis qu’il est temps pour moi de penser à mon avenir, que le hand n’est pas éternel et que je dois construire un foyer et assumer pour ma famille. L’arrivée à Nancy ? Quand Nancy me propose en 2014 de rejoindre son club, moi j’ai plus en tête un 35 heures à l’usine. Je connaissais le coach Stéphane Plantin comme joueur, mais je ne savais même pas qu’il entraînait. Ce qui m’a convaincu de venir ici, c’est d’abord le jeu que le coach voulait mettre en place, je suis un ailier, un buteur, j’ai envie de marquer, de jouer vite. Bref, à Nancy on m’a proposé de jouer au hand que j’aime. On s’est mis d’accord sur un contrat de deux ans, c’est la première fois que j’ai un contrat qui me permet de me concentrer uniquement sur


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le jeu, pas besoin d’un boulot à coté, cinq jours d’entraînement par semaine. Ma première saison au GNAHB on ne peut pas dire que je suis content, j’aurais pu apporter bien plus, alors j’ai baissé la tête et j’ai travaillé. Ce début de saison je me sens bien, j’ai une bonne relation avec mes coéquipiers et ça me permet d’être plus performant.

une succession de bonnes et de mauvaises phases, l’équipe qui l’emporte est celle qui gère le mieux ses temps faibles.

Un mot sur cette nouvelle saison qui commence ? Après cinq matchs c’est compliqué de se prononcer sur ce championnat, les grosses écuries ont déjà toutes perdu alors qu’un promu rafle tout sur son passage. Malin qui saura me dire le podium de cette saison. Ce que je sais, c’est que l’équipe se sent bien, collectivement je pense qu’on sera plus fort cette année et moi je suis ravi de ma relation avec mon nouvel arrière droit. Je dis souvent que handballistiquement je ne suis pas le meilleur mais que j’ai un mental d’acier et en pro D2 l’écart entre

Que penses-tu du Parc des Sports et de son public ? Déjà c’est juste extraordinaire de savoir que près de mille neuf cents personnes se sont déplacées pour nous voir jouer. Et nous on a juste envie de les voir revenir, on sait que ça passera par les victoires mais aussi par le spectacle que l’on propose.

les équipes est tellement serré que souvent ce sont les plus déterminés qui l’emportent. Un match est

permet littéralement de perforer la défense adverse et de marquer.

Ton style de jeu ? la vitesse, marquer des buts. Ce que j’aime c’est le rapport gardien-tireur, j’aime battre le gardien, parfois j’ai besoin d’être énervé ça me booste.

Le jeu cette année est plus spectaculaire ? On ne fait pas du spectacle pour du spectacle, lorsque l’on tente un kung-fu, ça fait se lever le public c’est sûr, mais c’est surtout une arme efficace en attaque qui

Handball

Ton meilleur souvenir de match ? Je dirais les mauvais... Quand je sors d’un bon match je ne me souviens pas de grand chose, mais lorsque je perd je pourrais refaire le match plusieurs fois dans ma tête. Quels sont tes rêves ? Jouer en équipe algérienne, connaître la LNH... ouvrir une auto-école dans quelques années. Un conseil pour les jeunes joueurs ? D’abord prendre un max de plaisir, c’est avant tout un jeu. Mais la vérité sur le terrain c’est le travail, dès que tu te relâches, on t’enfonce, il faut être déterminé et toujours beaucoup travailler. Un dernier mot ? il ira forcément à ma famille, mes amis, c’est eux qui me soutiennent depuis toujours et qui seront encore là après le Handball. ▰

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Moto

PROMOSPORT 600

PATRICK MAGEOT CHAMPION DE FRANCE LE PILOTE MEURTHE-ET-MOSELLAN Patrick Mageot, ORIGINAIRE DE FAULX VIENT DE REMPORTER SON PREMIER TITRE NATIONAL APRÈS UNE DERNIÈRE JOURNÉE HALETANTE ET DÉCISIVE. RETOUR SUR SA MAGNIFIQUE SAISON EN PROMOSPORT 600 ET CE DERNIER WEEKEND DE COURSE QUI A CONSACRÉ SON TRAVAIL ET CELUI DE SON ÉQUIPE. ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTO PATRICK MAGEOT

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PROMOSPORT 600

Il y a quelques mois seulement, Patrick nous avait confié que pour réaliser une bonne prestation au général dans ce championnat difficile il fallait être régulier sur toute la saison. Ces dernières saisons le lui ont malheureusement prouvé. La fougue de la jeunesse c’est bien, il faut être un pilote rapide mais la saison est très longue avec 18 courses au total, autant dire que chaque résultat blanc, chute, problème mécanique endigue l’espoir de bien figurer au général de fin d’année. Patrick fait désormais partie des pilotes ayant assez d’expérience, de talent et de sagesse pour comprendre cela : « comme je l’avais expliqué dans un précédent Accès Sport, sur certains circuits où je ne suis pas à l’aise, une place dans le top 10 me convient et m’a permis de marquer des points importants même si je ne suis pas aux avants postes. Il ne faut pas forcer quand on ne se sent pas bien. »

RETOUR SUR LA SAISON Sa moto : une yamaha R6 préparée par le meilleur préparateur français. Le budget : fourni par son principal sponsor « FHP » lui permettant de ne penser qu’à son pilotage. Le talent : il n’a plus qu’à le prouver. L’expérience : cela fait plus de cinq ans qu’il parcourt les circuits français. Un mécano efficace, son frère qui est bien plus qu’un mécano. Tout ceci mélangé nous donne un élixir performant, fiable, intelligent faisant claquer des chronos, des podiums, des victoires ! « En terme de bilan comptable on dénombre 3 victoires et 11 podiums sur 18 possible… J’ai commis une seule erreur de pilotage avec une chute à Magny Cours. J’ai jamais appris autant en pilotage que cette année, j’ai compris plein de choses que je ne faisais pas avant, un réel déclic qui m’a permis d’être le plus souvent en haut des classements.»

UN DERNIER WEEKEND DE COURSE FORT EN SUSPENSE Cela se déroule à Alès, dans des conditions de pistes assez difficiles avec pas mal de pluie. Patrick est classé troisième au général, derrière deux pilotes très performants, Erwan Quellet et Clément Stoll l’alsacien courant pour le moto club de Lunéville. Lors de la première course, le leader du championnat Quellet, craque complètement et chute, fait stopper la course sans trop de raison valable alors que Patrick se trouvait en tête. Deuxième procédure de départ de cette course du samedi sans Quellet qui n’a pas pu réparer ! Victoire de Patrick alors que Stoll, le second au général, ne finit que sixième, scénario incroyable

qui envoie Patrick Mageot en tête du championnat avec 6 points d’avance sur l’alsacien : « au départ de cette course, je n’avais plus rien à perdre, je n’ai pas calculé, j’ai attaqué pour être en tête, j’ai passé Quellet virilement au premier virage pour lui faire comprendre que ce weekend là fallait pas me chercher, la piste était bien trempée, je savais que Stoll n’était pas à l’aise sous la pluie et ce retournement de situation au championnat s’est fait ! Sincèrement au départ, je ne croyais plus au titre et à la fin de cette course tout a été bouleversé ! »

« Il faut profiter du titre, sinon dans un an, on ne se souvient plus de toi. » UNE VICTOIRE SUR LE FIL Dès lors il ne restait plus que la course du dimanche. Quellet out, seul Patrick et Clément Stoll lorgnaient pour le titre. Patrick devait, pour devenir champion, soit finir devant Stoll soit être placé juste derrière lui. Malgré son départ en pôle Patrick se fait passer par Stoll et un autre pilote… Pendant un tour Mageot n’était plus champion, mais cette année il était écrit que le lorrain finirait avec le titre, une ouverture lui a suffit pour repasser second derrière Stoll et ainsi assurer cette place lui offrant le titre : « Ce qui m’a mis la grosse pression lors de cette ultime course, c’était le fait que la piste soit, par endroit, sèche soit encore humide, je n’apprécie pas vraiment ce genre de conditions où l’adhérence change. Très vite Stoll s’est retrouvé en tête, et bien sûr quand je me suis retrouvé troisième j’ai pensé au titre qui m’échappait... J’ai réussi à passer le pilote intercalé et là j’ai vécu les tours les plus longs de ma carrière. J’avais de la buée dans le casque. La pression était telle que j’ai eu peur de me refaire dépasser ou de commettre une erreur bête, évidemment je n’ai pas essayé de passer Stoll et de tout risquer le travail de l’année. » Patrick Mageot remporte le championnat avec un seul petit point d’avance sur l’alsacien, Hollywood n’aurait pas pu écrire un tel scénario !

Moto

PROMOSPORT 1000 L’AN PROCHAIN Auréolé de ce titre de champion de France Patrick compte passer un cap en visant le Promosport 1000 l’an prochain : « il faut profiter du titre, sinon dans un an on ne se souvient plus de toi ! Il faut surfer sur la vague. C’est le sport. » Une autre catégorie celle des gros cubes, la catégorie reine qui pour lui est logique et dans le sens de sa progression. À l’heure actuelle rien d’officiel n’est défini, ni l’équipe, ni la moto : « le but est de rentrer dans un team qui s’occupe de tout, on va essayer d’amener le budget grâce à FHP par l’intermédiaire de Pierre Hocquet qui m’a déjà dit qu’il sera toujours à mes côtés pour la saison prochaine. Je découvrirais cette cylindrée, la saison prochaine sera une saison d’apprentissage où je ne me polluerais pas la tête, et après tout, les nouvelles 1000 sont fines, remplies d’électronique, d’anti patinage ce qui est plus simple pour les néophytes comme moi.» L’objectif sera dans un premier temps à s’habituer à ce nouveau monstre de puissance, et espérer figurer le plus souvent possible dans le top 10. Par contre la Yamaha R6 a déjà été vendue à un concurrent du Promosport 600, pendant l’interview d’ailleurs ce qui prouve l’ambition réelle à passer dans la catégorie du dessus. Parallèlement à ce nouveau défi, Patrick mijote avec un team, YDT Compétition en l’occurrence, une course d’endurance et pas n’importe laquelle… Lui et cette équipe qu’il connait déjà vont s’engager dans la mythique course des 24h du Mans sans aucune autre prétention que celle de franchir la ligne d’arrivée de cette épreuve unique. Sur cet événement Patrick sait déjà qu’il chevauchera une Kawasaki ZX-10-R. Patrick Mageot tient à remercier pour cette incroyable saison ses fans, ses amis, sa famille et Pierre Hocquet pour sa confiance et son soutien ainsi qu’à tous ses partenaires qui le suivent toujours comme FHP, Sport Bike, Prat design, carrosserie Patti et Trajectoire Nancy. ▰

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Graine de champion KARTING

Gilli

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KARTING Graine de champion

ian HENRION LE SURDOUÉ DISCIPLINE QUI A VU DÉBUTER LA PLUPART DES PILOTES PROFESSIONNELS, LE KARTING EST LA BASE DU SPORT AUTOMOBILE. Gillian Henrion, ADOLESCENT TOULOIS EST ACTUELLEMENT, À 12 ANS, UN DES PLUS GRANDS ESPOIRS FRANÇAIS. IL EST INTELLIGENT, RAPIDE, BIEN ENTOURÉ ET DÉTERMINÉ À ATTEINDRE UN JOUR LA FORMULE 1 COMME SON IDOLE, UN CERTAIN MICHAEL SCHUMACHER. MEMBRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DEPUIS 2014, NOUS AVONS RENCONTRÉ GILLIAN ET SA FAMILLE À TOUL POUR VOUS RACONTER SON PARCOURS ET SES RÊVES. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTO SAMUEL HENRION LA TRANSMISSION D’UNE PASSION Presque tous les pilotes quelque soit leur discipline ont un point commun, la passion d’un père. Celle du père de Gillian est sans surprise à l’origine de la carrière de son fils «En tant que passionné j’ai voulu faire plaisir à mon fils et lui offrir un karting à Noël, il avait 6 ans et l’objectif était qu’il prenne du plaisir ; j’étais loin d’imaginer la suite». La suite, après deux années à enchaîner les tours sur le circuit d’Oberlin à Nancy, le jeune toulois commence la compétition à l’âge de 8 ans en championnat de Lorraine et connait une progression proche de la perfection. Premier exploit lors d’une participation au Sodi World Serie (SWS), sur 205 pilotes classés Gillian accroche une deuxième place, genèse d’une carrière.

« Notre famille fait des sacrifices mais vit une très belle aventure. »

Equipe de France des 10-15 ans, réservée à l’élite ; le jeune pilote a pleinement conscience de ce que cela représente «Déjà je suis très fier quand je porte l’habit avec le drapeau français, ensuite les moments passés au pôle m’apportent beaucoup et me permettent de progresser encore plus rapidement ».

EN ROUTE VERS 2016, MAIS LA PROGRESSION A UN PRIX UN ACCÉLÉRATEUR DE CROISSANCE Avec 120 jours passés sur les pistes, impossible de ne pas afficher plusieurs jours d’absences à l’école. Mais si Gillian brille sur la piste, il affiche aussi d’excellents résultats scolaires entre 15 et 19,5 de moyenne selon les matières. Samuel son père tient l’explication «Sur un weekend de compétitions nous lui demandons beaucoup de concentration ; il doit prendre en compte différents paramètres comme ses réglages, le circuit, ses adversaires, sa course,... Il est donc habitué à assimiler beaucoup d’informations et à conserver sa concentration sur une longue période ». Matière dont le jeune homme a de sérieuses facilités, l’anglais : « en plus du collège je prends des cours de perfectionnement en anglais, mais aussi en étant sélectionné FFSA, je profite d’une préparation mentale et d’un suivi autant sportif que nutritionnel tout au long de l’année ».

DU JEU D’ENFANT À LA CARRIÈRE Le premier bilan de sa jeune carrière est impressionnant ; en 2013 il marque les esprits en décrochant le titre de champion d’Alsace Lorraine et un Volant d’Or FFSA, en 2014 afin de continuer sa progression il participe au championnat d’Ile de France (3ème), gagne plusieurs courses et trophées pour devenir vice-champion de France minime et ensuite confirmer cette année en devenant à 12 ans le vainqueur de la Coupe de France cadet. Depuis la saison dernière, Gillian a intégré la sélection

retrait et j’ai trouvé ma place autour de mon fils et mon mari qui ont une relation très fusionnelle. Avec mon mari nous mettons tout en œuvre pour que Gillian soit dans les meilleures conditions. Je ne connaissais pas ce monde... notre famille fait des sacrifices mais vit une très belle aventure ».

UNE FAMILLE SOUDÉE ET SOLIDE Chez les Henrion, le karting est devenu le moteur de la famille ; si sur un weekend end de compétitions Gillian est très concentré autour de son père et d’un mécanicien, sa maman n’est jamais très loin : «Je me déplace avec eux sur chaque course. Au début j’essayais de me rendre utile au maximum mais je n’avais pas la capacité de masquer mon stress, c’est surement le cas pour la plupart des autres mamans. Comme Gillian le ressentait je me suis mise en

Pour la saison prochaine, tout est mis en œuvre par l’entourage du pilote afin qu’il participe au championnat KFJ, catégorie reine de la discipline. Participer à un championnat qui regroupe les meilleurs pilotes mondiaux sur des circuits aux quatre coins de l’Europe demande des moyens financiers importants ; Samuel son papa « Gillian est soutenu par des marques en rapport au kart qui lui fournissent du matériel, et des partenaires locaux (SMI Pizzeria la Spézia, Brasserie des Sports...) le soutiennent, ce qui nous a permis de boucler le budget 2015. Notre problème c’est que pour la saison prochaine en KFJ nous devons doubler le budget ; c’est pour trouver de nouveaux partenaires que nous avons créé une association pour le parrainage et le sponsoring de Gillian». La famille Henrion a plusieurs mois pour réunir le budget, ce qui est déjà certain c’est que sur les circuits Français ou Européens, votre magazine sera là pour raconter l’évolution d’un jeune garçon qui ressemble jusque-là à ses idoles. ▰

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Foot US

TIGRES DE NANCY

LES TIGRES DE NANCY SI DEPUIS PLUSIEURS DÉCENNIES LE UNE HISTOIRE À ÉCRIRE FOOTBALL AMÉRICAIN A SU SE FAIRE Rendez-vous est pris un mercredi soir au complexe UNE PLACE DANS LE PAYSAGE DU SPORT sportif des Aiguillettes au bord d’un magnifique terrain synthétique de Foot US. C’est ici que FRANÇAIS, SA VERSION FÉMININE EST EN les filles s’entrainent chaque semaine et dans REVANCHE UNE DISCIPLINE NOUVELLE MAIS les mêmes conditions que les garçons. Laetitia, DÉJÀ EN PLEINE STRUCTURATION GRÂCE AUX Fatia et Nathalie sont ravies et excitées à l’idée EFFORTS CONJUGUÉS DE LA FÉDÉRATION ET de commencer le premier entrainement de la saison. Laetitia Cabecas, étudiante originaire de DES CLUBS COMME LES TIGRES DE NANCY. Commercy et issue du handball, est l’ambassadrice NOUS VOUS EMMENONS À LA DÉCOUVERTE de son équipe. Dynamique et déterminée, la jeune DES JOUEUSES, DONT L’OBJECTIF EST DE femme est fière de voir une quinzaine de joueuses REPRÉSENTER LEUR CLUB ET VOTRE VILLE EN présentes : « quand nous avons commencé la OBJECTIF COMPETITION saison dernière nous n’étions que trois, alors de L’objectif est simple, être prêt début 2016 afin COMPÉTITION DÈS 2016. ▰ ARTICLE THOMAS voir une quinzaine de filles en septembre lors d’un de commencer la compétition sous les couleurs REZETTE / PHOTOS LAURENT NISI entrainement uniquement féminin c’est génial ». des Tigres après une première participation au Jérémy Valette, enfant du club et président du club, observe : « la section grandit, on sent une vraie émulation. Le club dispose d’entraineurs

Challenge National sous les couleurs d’une équipe lorraine ; Laetitia revient sur ce difficile baptême du feu «4 équipes Lorraines étaient réunies sous

formés et qualifiés ainsi que d’infrastructures de qualité pour les accompagner »

les couleurs des Gorgones ; mais c’était compliqué car les autres clubs étaient en sous-effectif et

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TIGRES DE NANCY

Foot US

au féminin Le Football Américain en France s’entrainaient peu ou pas. Ces fortes disparités ont rendu la saison difficile mais maintenant nous savons où nous allons ». La destination est un engagement dans l’élite car la discipline ne compte qu’un seul championnat contre quatre chez les garçons. Comme l’histoire des féminines dans ce sport en est à sa genèse, les Nancéiennes seraient bien inspirées à vouloir vite grandir et se structurer afin de monter vite en haut de hiérarchie française.

JOUEUSE MAIS PAS QUE On l’a dit Laetitia est plus qu’une joueuse, responsable de la communication de la section féminine, elle multiplie les opérations sur les réseaux sociaux afin de fédérer un maximum autour de l’aventure et surtout recruter de nouvelles joueuses de tout âge et de tout horizon ; elle l’explique « C’est un sport où tous les types de morphologie ont une place, et s’il faut 11 joueuses, les remplacements en match ne sont pas très fréquents. ». Son amie Nathalie fait partie des joueuses issues d’autres

sports : « avant je jouais au Basket, dans le Football Américain je retrouve un sport collectif beaucoup plus fun ; il y a beaucoup de chocs mais on adore ça ». A ses côtés Fatou découvre, elle, la pratique d’un sport : «je n’étais pas très sportive même si j’ai fait du foot et du tennis de table ; je suis venue essayer et j’ai adoré. Et puis surtout c’est un super groupe, je prends beaucoup de plaisir ». L’appel est lancé aux nancéiennes en quête de sport, de plaisir et de nouveauté. C’est chaque mercredi au complexe des Aiguillettes. De notre côté nous y serons pour vous faire découvrir les hommes, qui un jour peut-être feront cheerleaders (pom-pom girl) lors des matchs des féminines ! ▰

Le Foot Us fut importé par les militaires américains qui, présents dans les bases de l’Otan, s’affrontaient dans la ligue de l’US Army ou la ligue de L’US Air Force. Si Toul évoluait en US Force League, Nancy avait son équipe en US Army League. En 1967 la France quitte l’OTAN et les militaires US rentrent au pays ; la discipline aurait pu disparaitre aussi mais des passionnés français comme Laurent Plégelatte relancent dans les années 80 un sport mélangeant Football et Rugby. En 1982 la discipline eut son premier Championnat de France avant d’avoir sa fédération l’année suivante, la FFFA ainsi que son équipe Nationale. A Nancy c’est en 1987 que Xavier Wagner relança officiellement ce sport en créant Les Tigres. Enfin du côté des féminines ce n’est qu’en avril 2013 qu’eut lieu le premier match officiel entre une sélection d’Ile de France et les Allemandes d’Hurricanes.

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Événements

LE SPORT QUI RASSEMBLE

LE NANCY

BUSINESS COOL FESTIVAL rentrée des classes

SUR LES BANCS DE L’ÉCOLE COMME DANS LE MONDE DE L’ENTREPRISE, SEPTEMBRE RIME AVEC RENTRÉE. APRÈS UN BREAK TOUJOURS BIENVENU, IL EST TEMPS DE SE REMETTRE AU TRAVAIL AFIN DE RÉALISER LES MEILLEURS OBJECTIFS POSSIBLES DONT LA RÉUSSITE DÉPEND TOUJOURS D’UN EXCELLENT COLLECTIF. IL EST FACILE DE FAIRE UN PARALLÈLE AVEC LE MONDE DU SPORT ET C’EST DANS CET ESPRIT QUE LA Chambre

de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle A LANÇÉ EN

2013 LA PREMIÈRE ÉDITION DU BUSINESS COOL FESTIVAL. NOUS VOUS PRÉSENTONS CET ÉVÉNEMENT DE LA RENTRÉE DEVENU INCONTOURNABLE. ▰ ARTICLE THOMAS REZETTE / PHOTOS C.C.I MEURTHE & MOSELLE UN STADE RAYMOND PETIT AUX ALLURES DE MEETING Le principe est simple, plusieurs dizaines d’entreprises participent à différentes épreuves comme un tournoi de football réunissant 32 équipes, des épreuves comme un 4x400 mètres ou encore des courses de 5 et 10 km. Le 10 kilomètres était la grande nouveauté 2015. Pascal Thiebaut, ancien athlète sélectionné olympique à 3 reprises et coordinateur sportif de la journée, put mettre à profit sa très grande expérience acquise lors des courses nancéiennes comme Octobre Rose pour concocter un tracé autour du plan d’eau de la Mechelle. L’occasion pour les coureurs confirmés de tirer leurs entreprises vers le haut mais aussi pour les débutants de souffrir un peu et certainement se découvrir une nouvelle passion pour la course à pied.

CHALLENGE TEAM BUILDING, LA COMPÉTITION POUR TOUS En parallèle des compétitions sportives, une nouveauté est apparue cette année avec le Challenge Team Building. Le but était de faire participer des personnes non sportives dans un challenge inter-entreprises où les participants devaient faire travailler leurs méninges lors de blind tests, odoramas ou autres quizz au programme. Quand les uns faisaient tourner leurs jambes, d’autres préféraient faire marcher leurs têtes et leurs sens.

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LE SPORT QUI RASSEMBLE

LE BUSINESS COOL FESTIVAL C’EST AUSSI ET SURTOUT DU PLAISIR Si un des objectifs du BCF est de voir ses participants se rencontrer, parler affaires et créer d’éventuelles coopérations, la journée est aussi un moment de partage et de plaisir. Pour cela en dehors des épreuves de compétitions de nombreux stands d’initiations et de découverte étaient proposés tout au long de la journée : tir à l’arc, speed ball, escalade ou

Événements

encore structures gonflables étaient mis à disposition des athlètes et de leur famille tout au long de la manifestation. Enfin la journée s’est terminée par un concert accompagné d’un barbecue géant où les athlètes revenaient sur leurs exploits ou non avec plaisir et légèreté. À retenir, ce moment surprise et magique où 700 lanternes furent lâchées dans la nuit nancéienne en clôture du festival.

RENDEZ- VOUS EN 2016 De 1000 participants la première année les organisateurs sont parvenus à rassembler le double cette année. Cette troisième édition fut un succès tant les participants furent plus que satisfaits de l’organisation. Le rendez-vous est pris en août 2016 pour fédérer encore plus d’entreprises autour du Business Cool Festival, véritable atout pour l’économie locale. ▰

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ÉvénementsLE SPORT QUI RASSEMBLE

FOUL

Accès Sport a été à la rencontre de cinq des coureurs de l’édition 2015 afin de recueillir leurs impressions sur l’événement.

Pascal DE SAINT-NICOLAS-DE-PORT

Pascale DE LUDRES

Céline DE RICHARDMÉNIL

A 52 ans, voilà quatorze ans qu’il court jusqu’à cinq fois par semaine. Ce qu’il vient chercher ici, « c’est d’abord la course, mais ce que j’aime dans ces événements ce sont les rencontres, le partage... » c’est d’ailleurs ce qui l’a motivé, il y quatre ans, à intégrer le JAC de Saint Nicolas de Port. Coureur émérite il a déjà à son actif le marathon de Berlin, Paris et projette avec son club de participer au marathon de Barcelone.

Avec six heures de sport par semaine cette profs d’EPS, ne lésine pas sur les efforts, « c’est ma soupape, si j’ai pas ma dose, j’ai mal à la tête, il faut que je cours. ». Femme de défi, Pascale a déjà à son actif plusieurs trails et compétitions. Son plus beau souvenir de course c’est le trail des Lacs pour le coté nature, et ce qu’elle aime aux foulées de l’Embanie, c’est l’organisation, l’ambiance et le côté ludo sportif, il y en a pour tout le monde « je suis venue avec ma belle sœur qui ne court jamais ».

Présente pour la course et pour l’association Symphonie qui soutient les femmes atteintes du cancer, cette dynamique assistante de direction de 43 ans, a repris le sport il y a un an. Pour Céline, le sport permet de pouvoir se vider la tête pour se recharger « C’est pas de la compétition, ici, c’est un rendez-vous. Ce qui m’émeut c’est de pouvoir faire plus fort que la maladie, c’est un défi. » Son prochain challenge : le triathlon de Gerardmer l’année prochaine ; mais d’ici là Céline participera à la course d’Octobre Rose.

PRATIQUE LA COURSE CINQ FOIS PAR SEMAINE

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PRATIQUE LE VÉLO, LA NATATION ET LE TRIATHLON

PRATIQUE LE RUNNING, FITNESS ET NATATION


LE SPORT QUI RASSEMBLE

Événements

LÉES DE L’EMBANIE DEPUIS 2012 À HEILLECOURT, LES FOULÉES DE L’EMBANIE FONT LE PLEIN AU PARC DE L’EMBANIE. DEUX MILLES DEUX CENTS COUREURS ATTENDAIENT AVEC IMPATIENCE POUR PRENDRE LE DÉPART CE DIMANCHE 27 SEPTEMBRE. NOTRE RÉDACTION À DÉCIDÉE DE S’ARRÊTER SUR CETTE COURSE DE RENTRÉE À LA FOIS SPORTIVE ET FAMILIALE. ENTOURÉ PAR UNE ÉQUIPE DE QUATRE VINGT DIX BÉNÉVOLES, NOUS AVONS RENCONTRÉ Cyrille Mitsler, L’ORGANISATEUR DE CETTE MANIFESTATION.▰ ARTICLE ET PHOTOS JULIEN SIFFERT « Durant cette journée douze courses vont avoir lieu, pour les sportifs, les entreprises et les familles, ce qu’on propose ici c’est avant tout un événement populaire ». Si c’est bien le rendez vous des amateurs, c’est avec une organisation professionnel que Cyrille gère tout ça, pas moins de 25 000 Euros qui sont redistribués sous forme de dotations aux participants au départ de la course et surtout avec la tombola. « Cette année on a fait fort avec une voiture financé intégralement par les partenaires

privé, on pourrait faire un chèque au vainqueur de la course des As, mais on trouve que la tombola correspond mieux à notre état d’esprit ». Cyrille à déjà plein de chose en tête pour améliorer encore un peu plus la prochaine édition, on peut lui faire confiance. « Encore un mot pour remercier mes partenaires, c’est beaucoup de temps et d’investissements, beaucoup de rendez-vous tout au long de l’année, merci à eux pour leur soutien. » ▰

Paul-Louis DE VILLERS-LES-NANCY Antoine DE VILLERS-LES-NANCY PRATIQUE L’ESCRIME EN CLUB

PRATIQUE LE SPORT UNE FOIS PAR SEMAINE

A 9 ans c’est déjà sa 2ème participation. Pour Paul-Louis, le sport c’est surtout avec les copains à l’école et au club d’escrime. Classé 46ème, il reste néanmoins fier de sa course. « Le plus difficile, ça a été la respiration. » Voilà le message qu’il adresse aux enfants qui hésitent à participer « Venez, venez c’est une super journée ; en plus y a mes copains».

A 38 ans, ce papa de trois enfants jongle avec son emploi du temps, et s’octroie une heure de sport par semaine. « C’est ma première participation aux foulées, je fais de la course à pied une fois par semaine. Si j ai choisi de courir, c’est surtout parce que c’est pratique et cela ne nécessite pas vraiment d’équipement... » Conscient de son potentiel et surtout des progrès qu’il peut encore faire, le rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition.

▰ Une course qui se fait en famille

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Roller

WHEEL SPIRIT ROLLER DERBY NANCY

Wheel Spirit

ROLLER DERBY Nancy ACCÈS SPORT #8 ▰ AUTOMNE 2015


WHEEL SPIRIT ROLLER DERBY NANCY

Trashy, peux-tu nous expliquer ce jeu aux règles qui peuvent sembler obscures ? C’est un sport féminin de contact qui se pratique sur roller quad. Sur le terrain, par équipe, nous sommes cinq joueuses, une jameuse qui marque les points et quatre bloqueuses qui sont là pour gêner la jameuse adverse. Les matchs durent deux fois trente minutes. Le terrain est un cercle de 27 mètres de diamètre et l’équipe qui marque le plus de points a gagné. Justement comment marquer des points ? La jameuse, que l’on reconnaît facilement grâce à une étoile sur son casque, démarre derrière le pack et à chaque joueuse adverse qu’elle dépasse, elle marque un point. Niveau stratégie, il y a deux grandes écoles, soit les bloqueuses créent un mur solide pour empêcher la jameuse adverse de passer, soit au contraire les bloqueuses font tout pour ouvrir des passages à leur propre jameuse. Que faut-il pour faire du roller derby ? L’équipement est simple : une paire de roller quad et plein de protections... Pour ce qui est du profil, c’est vraiment ouvert à tout le monde. On propose trois entraînements par semaine avec un niveau débutante et avancée. Nous avons des joueuses qui n’avaient jamais fait de roller auparavant. Le roller derby est tellement rock’n’roll que nous avons même des filles qui n’avaient jamais fait de sport en club avant. Ce qui est important dans notre jeu ce sont les valeurs, la bonne humeur, rester dans notre état d’esprit punk, féministe, de solidarité et d’entraide...

CRÉÉ DANS LES ANNÉES 30, C’EST EN 2003, AUX ETATS UNIS, QUE LE ROLLER DERBY SE RELANCE SOUS SA FORME ACTUELLE. CE MERCREDI, NOUS AVONS POUSSÉ LA PORTE DU GYMNASE DE GEORGE DE LA TOUR, POUR DÉCOUVRIR CE SPORT. NOUS SOMMES ACCUEILLIS PAR UN GROUPE DE TREIZE DEMOISELLES PLUTÔT ROCK’N’ROLL, LES Wheel Spirit Roller Derby Nancy. VISITE GUIDÉE ET EXPLICATIONS CLAIRES DE CE JEU, ASSURÉES PAR LA PRÉSIDENTE Trashy Bazooka. ▰ ARTICLE JULIEN SIFFERT / PHOTOS PIERRE ROLIN

Roller

Parle-nous de vous, les Wheel Spirit. Cela fait quatre ans que je joue ici à Nancy, on a commencé dans les garages souterrains, sur des parkings. Mais depuis trois ans la mairie nous a mis à disposition des salles pour l’entraînement. On est un club en construction, on n’est pas à la recherche de performances mais plutôt de fun. Niveau compétition, on a fait le choix de ne pas participer au premier championnat de France cette année. Le sport est jeune, s’organise et nous, nous avons besoin de nous consolider, d’être plus performantes avant d’engager notre équipe sur de longs déplacements. Pour l’instant, nous rencontrons d’autres équipes plutôt sous forme de tournois amicaux. Le secteur se développe, l’année dernière une équipe s’est lancée à Epinal, une autre à Saint Dizier . Pour l’instant, c’est l’équipe de Metz qui domine la région. On recrute des joueuses de tous niveaux qui, comme nous, ont envie de s’éclater sans se prendre la tête. Comment vous rejoindre. On organise une journée recrutement le 15 octobre à l’OPP et week end d’intégration au […] le 13 novembre. Pour les débutantes, le plus simple, c’est de venir à un entraînement le jeudi soir de 20h30 à 22h au gymnase Clemenceau. C’est une séance adaptée aux débutantes et on a la possibilité de prêter du matériel pour essayer. Nous sommes ouvertes pour partager ces moments avec un max de monde. ▰ Contacts : par mail : rollerderbynancy@gmail.com sur facebook : Wheel Spirit Roller Derby Nancy

▰ Les Wheel Spirit à l’entrainement

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Découverte

HANDISPORT

ASSOCIATION DU SPORT

PLEIN LA VUE CRÉÉE EN NOVEMBRE 2014, L’ASSOCIATION DU SPORT PLEIN LA VUE RASSEMBLE DÉFICIENTS VISUELS ET VOYANTS AFIN DE PARTAGER DES MOMENTS DE VIE ET DE SPORT SUR NANCY DANS LA MIXITÉ, LE PLAISIR ET LE PARTAGE. RANDONNÉE, TANDEM, AQUAGYM, SNOW BOLL OU ENCORE DINER DANS L’OBSCURITÉ, L’ASSOCIATION BASÉE À SAINT MAX CONNAIT UNE CROISSANCE SANS LIMITE GRÂCE À DES HOMMES ET DES FEMMES DÉTERMINÉS À AVANCER ENSEMBLE. DERNIÈRE NOUVEAUTÉ, L’ACQUISITION D’UNE TABLE DE SHOWDOWN PERMETTANT LA PRATIQUE DU TENNIS DE TABLE POUR TOUS ! ▰ ARTICLE MICKAËL BIASUTTO / PHOTOS PLEIN LA VUE

Contacts Facebook : Association du sport plein la vue Téléphone : 06 72 00 18 50 Adresse postale : Résidence haut rivage, 6 rue Jean XXIII, 54130 Saint Max

Composée de déficients visuels, non voyants et voyants, l’Association Du Sport Plein la Vue est née sur une idée de son président Jean Michel Gonçalves «Avec d’autres membres que j’ai rencontré lors de rassemblements de chiens-guides, nous sommes partis du fait que la ville manquait de réelle association pouvant réunir des déficients visuels et des voyants ; nous avons identifié les besoins et avec l’aide de Monsieur Eric Pensalfini , le maire de Saint Max, l’association a vu le jour ». D’une poignée de personnes il y a tout juste un an, l’association compte maintenant 55 adhérents qui pratiquent quotidiennement plusieurs activités pour tout âge et à la carte, comme nous l’explique Alexandra, secrétaire de l’association «Certaines personnes nous rejoignent pour un sport et d’autres s’investissent dans toutes nos activités ». Marche nordique dans les alentours de Nancy, aquagym à la piscine du Lido, vélo tandem loué grâce à un partenariat avec la maison du vélo, et maintenant Showdown à l’espace beau rivage de Saint Max, le projet grandit dans une mixité voyants-non voyants. Alexandra «La présence de voyants est indispensable pour le tandem ou en randonnée où nous avons besoin de soutien visuel ; il y a une vraie parité chez nos adhérents et c’est ce qui fait notre force ; d’ailleurs j’en profite pour inviter toutes les personnes désirant découvrir la vie associative à venir nous rejoindre ».

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LE SHOWDOWN, LA NOUVEAUTÉ TANT ATTENDUE ! Créée dans les années 60 par un aveugle Canadien, le Showdown est un mix entre le tennis de table et le baby-foot, la table est entourée de parois et l’objectif est d’envoyer une balle contenant un grelot dans les buts de l’adversaire. Les joueurs portent un gant de protection et un masque sur les yeux permettant aux déficients visuels ou pas, une parfaite équité. L’achat d’une table représente une somme mais l’association a eu la chance de bénéficier d’un petit coup de pouce de plusieurs organismes, la fondation «Les yeux grands fermés » qui propose une attraction au Futuroscope de Poitiers dont les bénéfices financent des actions, l’association « les clés Handisport » et le Lions Club de Pompey. Jennifer membre de l’association est déjà totalement conquise « Le Showdown c’est un peu de bon sens, un peu de puissance et un tout petit peu de chance (rires) ; j’ai pratiqué d’autres sports réservés aux non voyants mais aucun ne m’a donné autant de plaisir. Maintenant j’ai l’esprit de compétition et j’ai hâte de commencer en compétition ». Si le Showdown n’est pas encore suffisamment démocratisé pour être discipline paralympique, un championnat de France existe et nul doute que des pratiquants Nancéiens seront vite de la partie !


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