
Présidentielle 2025 / Jean-Louis BILLON
Présidentielle 2025 / Jean-Louis BILLON
À cinq mois de la présidentielle, Jean-Louis Billon sort du silence et confirme sa candidature Face à la presse, le député de Dabakala a affirmé qu’il ira jusqu’au bout même sans l’onction du PDCI-RDA. Une déclaration qui pourrait bien bousculer les équilibres au sein de l’opposition.
L’heure est grave et pleine d’espérance pour plus de 600 000 collégiens ivoiriens. Ce lundi matin, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, a officiellement lancé les épreuves écrites du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) 2025 au Lycée garçons de Bingerville, dans la commune de Bingerville à l’Est d’Abidjan.
Ils sont précisément 633 817 candidats, dont 328 267 filles et 305 550 garçons, à affronter cet examen national crucial. Répartis sur 1 006 centres d’examen à travers tout le territoire, les élèves planchent depuis ce matin sur les premières épreuves, dans une atmosphère à la fois studieuse et déterminée.
La ministre, visiblement satisfaite du déroulement de l’année scolaire 2024-2025, a salué le travail accompli par les équipes pédagogiques et les encadreurs. « Je suis optimiste pour les résultats de cette session 2025 », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait que la stabilité du calendrier scolaire a permis aux élèves d’aborder l’examen dans de bonnes conditions
Si l’enjeu académique est de taille, le défi de la probité l’est tout autant. Interrogée sur les cas de tricherie qui entachent souvent les examens en Côte d’Ivoire, la ministre a tenu à rassurer l’opinion : le dispositif de lutte contre la fraude a été renforcé cette année. Elle s’est félicitée des résultats obtenus ces dernières années, avec une réduction significative des cas de fraude, passés de 16 000 en 2021 à 4 000 en 2023
Directeur de Publication : Israël Guébo
Secrétaire de rédaction : Jemima Kessié
Direction Artistique : Félix Ancien
« L’objectif, c’est zéro cas de fraude et nous espérons y arriver », a-t-elle lancé, déterminée à restaurer la crédibilité du système éducatif ivoirien
Un rendez-vous décisif pour les collégiens
Le BEPC représente bien plus qu’un simple examen. Pour des milliers d’élèves, il est la passerelle vers le lycée, et donc vers l’avenir Les épreuves écrites se poursuivront jusqu’au 30 mai 2025, avec une publication des résultats attendue le 17 juin à 14h, heure locale.
Dans les salles de classe, la concentration est maximale. Pour les familles, c’est l’heure des prières et de l’attente Pour les autorités éducatives, c’est un test grandeur nature de la qualité de l’enseignement dispensé et de l’intégrité du système.
En attendant les résultats, le ministère de l’Éducation appelle à la vigilance, à l’éthique et à l’encadrement, dans une dynamique de confiance renouvelée entre l’école, les élèves et la nation.
Philomène Tourey
Rédacteurs : Arthur Debi, Kledjeni Tayou, Tchimou Berenger, Bainguié Jean-François, Koffi Étile, Teiko Célestin, Vincent Gnamessou, Joël Koné
Abidjan soir est édité par l’Institut Africain des Médias (IAM)
Ce samedi 24 mai 2025, dans une salle pleine à Villejuif, l’honorable Assalé Tiémoko Antoine, députémaire de Tiassalé et président du mouvement politique ADCI (Aujourd’hui et Demain la Côte d’Ivoire), a animé une conférence politique de haut niveau organisée par la coordination France d’ADCI.
Devant un public venu de toute la France, il a exposé avec clarté et conviction sa vision d’un leadership transformationnel, capable de refonder les bases politiques et sociales du pays. Un leadership fondé sur l’action concrète, le refus des compromis faciles et le courage d’une parole libre. Dans un langage simple, direct et profondément humain, il a rappelé que le changement véritable ne se décrète pas : il se démontre. Prenant exemple sur ses propres combats – du journalisme d’investigation à la gestion municipale de Tiassalé –il a montré qu’il est possible de faire de la politique autrement, en mettant l’intérêt général au centre des décisions.
À Tiassalé, la gratuité scolaire est devenue une réalité. Les cotisations imposées aux parents ont été supprimées, les fournitures et examens pris en charge par la mairie, et un encadrement scolaire gratuit est offert aux élèves du secondaire. Ces actions, pensées pour soulager les familles, ont permis une augmentation spectaculaire des inscriptions scolaires. Ce sont ces actes concrets, at-il expliqué, qui donnent un sens réel à l’engagement politique
Il a aussi insisté sur l’importance d’une gestion rigoureuse des ressources publiques, affirmant que la mairie a réorienté les budgets de prestige vers les services de base Résultat : les recettes fiscales locales ont été multipliées par six, car les citoyens ont retrouvé confiance dans l’usage de leurs impôts.
Face à la diaspora, il a lancé un appel fort Selon lui, les Ivoiriens de l’extérieur ont un rôle majeur à jouer dans la transformation du pays. Il plaide pour une politique de réintégration sérieuse, structurée, et pour la création de sièges réservés à la diaspora au Parlement "Vous ne devez pas seulement être applaudis à l’aéroport", a-t-il dit, "vous devez être écoutés là où les décisions se prennent."
Loin des promesses de circonstance, Assalé Tiémoko Antoine a invité la diaspora à se mobiliser dès maintenant pour bâtir ensemble une Côte d’Ivoire nouvelle, juste, solidaire et crédible. Une Côte d’Ivoire de Confiance.
Adèle Koffi, envoyée spéciale
À cinq mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon est officiellement entré dans l’arène. Ce lundi 26 mai, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Azalaï d’Abidjan, le député de Dabakala a levé toute ambiguïté : il sera candidat au scrutin d’octobre 2025, qu’il soit ou non soutenu par les structures officielles de son parti, le PDCI-RDA.
« Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2025. Dans tous les cas, je prends mes responsabilités », a-t-il déclaré, d’un ton grave Dans un discours marqué par une volonté affichée de rupture, Billon a martelé son refus du silence face à « la souffrance du peuple ivoirien » et sa détermination à défendre une Côte d’Ivoire « plus juste, plus équitable et plus solidaire »
Fronde contre la direction du PDCI
Au cœur de sa déclaration, Jean-Louis Billon n’a pas mâché ses mots à l’égard de la direction actuelle du PDCI-RDA Il a dénoncé un congrès « controversé » qui a conduit à l’élection de Tidjane Thiam, évoquant un processus biaisé et une motion « sournoisement adoptée » pour désigner ce dernier comme candidat du parti. Il accuse les instances du PDCI d’avoir écarté des candidatures légitimes, dont la sienne, et de se complaire dans l’immobilisme alors que l’échéance électorale se rapproche.
« À cinq mois de l’élection, le PDCI n’a pas de candidat légitime. Nous sommes à un tournant décisif », a-t-il lancé, appelant à une « convention démocratique et inclusive » pour désigner un prétendant crédible à la magistrature suprême.
Au-delà de la critique partisane, Billon a détaillé son projet de société. Il propose une gouvernance fondée sur la justice sociale, la transparence, la préférence nationale et l’équité.
Dans un discours programmatique, il a évoqué des réformes majeures : transition numérique, modernisation des infrastructures, valorisation de l’agriculture et de la jeunesse, implication accrue de la diaspora
« L’Ivoirien doit se sentir chez lui, du nord au sud, de l’est à l’ouest », a-t-il affirmé, avant d’annoncer une série de tournées à travers le pays pour « écouter, partager et bâtir ensemble »
Appels à l’unité, main tendue, mais cap maintenu S’il se dit prêt à discuter, Jean-Louis Billon prévient qu’il n’attendra pas indéfiniment Il tend la main, tout en traçant une ligne claire : « Je propose un cap, une méthode, une vision Relevons-nous, rassemblonsnous, gagnons ensemble » Pour lui, 2025 doit être le moment du renouveau pour le PDCI et pour la Côte d’Ivoire
Sur les questions de l’heure, Billon n’a pas éludé À ceux qui l’accusent d’être derrière certaines frondes internes, il répond : « Je ne suis pas derrière Valérie Yapo. Il ne faut pas sous-estimer les autres militants. » Sur la révision de la liste électorale, il se montre lucide : « Il ne faut pas s’attendre à une révision. Mais il faut participer. Le changement doit être démocratique. » Enfin, à propos de la double nationalité, il clarifie : « L’article 48 interdit la double nationalité si vous choisissez une autre nationalité. Mais si vous ne choisissez pas, vous n’êtes pas concerné. » Une précision lourde de sous-entendus, alors que certains potentiels candidats sont sous le feu des projecteurs.
In fine, Jean-Louis Billon affirme ne pas avoir besoin d’être candidat indépendant. « Je suis PDCI, et j’appelle à un débat démocratique. » Mais il défend une réforme de fond du système politique : « Un président de la République ne doit plus être président de parti Une fois élu, il est au service de tous les Ivoiriens » Arthur Debi
C’est désormais officiel. La Coalition pour l’Alternance Pacifique (CAP) Côte d’Ivoire tiendra son meeting national le 31 mai 2025 à l’espace Ficgayo de Yopougon. L’annonce a été faite par Charles Blé Goudé, coordonnateur général de l’événement, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi au siège du COJEP, à Cocody.
Face à la presse, l’ancien ministre de la Jeunesse a affirmé que toutes les dispositions administratives avaient été prises pour sécuriser le site.
« L’honorable Dia Houphouët a introduit une demande officielle auprès de la mairie de Yopougon. Le syndic nous a confirmés que le site était disponible, nous avons réglé les frais et nous détenons le reçu », a-t-il précisé.
Une bataille pour l’espace public
Derrière cette annonce logistique se profile un enjeu bien plus politique : la reconquête de l’espace public et médiatique, à l’heure où le RHDP occupe massivement le terrain, multipliant ses précongrès régionaux, ses tournées et ses démonstrations de force à l’échelle nationale. Pour la CAP, coalition d’opposition encore jeune, ce meeting s’annonce comme un test de crédibilité, voire de légitimité.
Blé Goudé le sait. Et il le dit à demi-mot : « Ce n’est jamais facile de trouver un espace pour s’exprimer. Mais cette première étape franchie, le défi principal reste désormais celui de la mobilisation »
Une dynamique à construire face à une machine bien huilée
Mobilisation populaire, mais aussi mobilisation symbolique, à Yopougon, bastion disputé, fief électoral stratégique, et théâtre de multiples affrontements politiques lors des précédentes échéances. En choisissant cette commune, la CAP ne fait pas que rassembler : elle s’affirme.
Alors que le RHDP déploie depuis plusieurs semaines une stratégie de pré-campagne minutieusement rodée quadrillage du territoire, congrès décentralisés, projections présidentielles codées la CAP tente, elle, de se faire une place dans un paysage où l'opposition reste fragmentée et parfois inaudible.
« En matière de mobilisation, j’ai une histoire avec ce pays », a lancé Blé Goudé, en guise d’avertissement Une manière de rappeler son passé d’agitateur charismatique, mais aussi de réaffirmer son retour dans le jeu politique, cette fois sous le sceau de la paix et du multipartisme assumé
À cinq mois de la présidentielle, ce rassemblement pourrait constituer un moment-clé dans le processus de structuration d’une alternative politique crédible La réussite ou l’échec de ce meeting pèsera, de fait, sur l’image et l’élan de la CAP dans une opposition en quête de cohésion et de leadership.
Philomène Tourey