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CEI/CHARLES BLÉ GOUDÉ RÉCALÉ !
Par Israël GUÉBO. Directeur des Rédactions
La Côte d’Ivoire est à un tournant. Et cette fois, ce virage porte un nom : Alassane Ouattara.
À six mois de l’élection présidentielle, le pays observe, retient son souffle, s’interroge. Les candidatures se préparent, les coalitions se forment, les tensions s’installent. Mais celui qui détient encore les clés du climat politique, c’est bien l’actuel président de la République.
Et son silence pèse Car c’est entre ses mains que repose aujourd’hui une partie de la paix de la Côte d’Ivoire Pas seulement la paix des discours, mais celle des faits, des gestes et des décisions justes. Il lui appartient de faire tomber la pression, d’ouvrir le jeu, et d’inspirer l’avenir.
Le moment est historique. Il peut l’être encore davantage.
Pour la première fois depuis l’indépendance, le pays a une chance réelle de vivre une transition pacifique, démocratique, apaisée, sans fracas ni exclusion, sans vengeance ni manœuvres.
Mais cela suppose une chose essentielle : que le président Ouattara passe la main. Qu’il choisisse de ne pas se représenter, qu’il ouvre la voie à une nouvelle génération, y compris au sein de son propre camp.
Et surtout, qu’il garantisse l’inclusion politique : l’inscription de tous les acteurs majeurs sur la liste électorale, y compris ses anciens adversaires
Car la démocratie ne se résume pas au vote ; elle se mesure à la possibilité réelle de compétir
L’histoire retiendra beaucoup de choses de son passage à la tête du pays Des réformes, des infrastructures, des progrès économiques que nul ne peut nier. Mais l’histoire ne se résume pas à un bilan comptable.
Elle distingue les bâtisseurs d’État des hommes d’appareil, ceux qui savent s’effacer au bon moment de ceux qui s’y accrochent trop longtemps, ceux qui font de la paix un héritage plutôt qu’un slogan.
Aujourd’hui, Alassane Ouattara peut entrer dans l’Histoire, non pas seulement comme celui qui a dirigé, mais comme celui qui a su transmettre, dans la paix, la dignité et la grandeur.
Comme le premier président ivoirien à avoir cédé le pouvoir à la suite d’une alternance démocratique assumée.
Il a l’occasion de sortir par la grande porte, et de laisser derrière lui une nation rassemblée, non divisée
À lui de choisir ce que dira demain cette page Elle est entre ses mains
EN CÔTE D’IVOIRE, ALASSANE OUATTARA REPORTE À JUIN LE CONGRÈS DU RHDP
Initialement programmé les 17 et 18 mai, le très attendu congrès du parti présidentiel sera finalement organisé en juin. Explications.
À six mois de l’élection présidentielle ivoirienne, le très attendu congrès du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), qui devait initialement se tenir les 17 et 18 mai, au Palais de la culture de Treichville d’Abidjan, est reporté « à l’avant-dernière semaine de juin », selon les informations de Jeune Afrique. Un changement de date effectué à la demande du chef de l’État, Alassane Ouattara, qui est aussi le patron de la formation politique
« Cela doit nous permettre de mieux organiser l’événement. Un comité scientifique doit être nommé pour cela », explique une source au sein du RHDP Mais ces semaines supplémentaires devraient surtout permettre au président, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, d’arrêter sa décision concernant son éventuelle candidature au scrutin d’octobre prochain.
Un choix qui pourrait ainsi être annoncé lors de ce grand rassemblement, durant lequel le président devrait aussi dévoiler quelques réajustements au sein des instances du parti, qui pourraient être rajeunies Par ailleurs, sans surprise, son mandat à la tête du parti devrait être renouvelé
Directeur de Publication : Israël Guébo
Secrétaire de rédaction : Jémima Késsié
Direction Artistique : Félix Ancien
« Candidat naturel »
« À ce jour, je n’ai pas encore pris de décision, mais je peux vous rassurer, je suis en pleine santé et désireux de continuer à servir mon pays », avait déclaré, en janvier, Alassane Ouattara lors de son discours de vœux du Nouvel An au corps diplomatique. Une déclaration perçue par ses soutiens comme une volonté de briguer un quatrième mandat. Au RHDP, parti qui milite très activement depuis de nombreux mois pour sa candidature, personne n’entrevoit d’alternative à ce « candidat naturel », dont chacun ne cesse de défendre le bilan.
Mais l’option de son retrait au profit du viceprésident, Tiémoko Meyliet Koné, n’est toutefois pas totalement écartée par certains, même si cette éventualité reste encore très marginale. « Alassane Ouattara est le candidat du RHDP qui sera bientôt investi », avait affirmé le porte-parole de la formation politique, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d’une récente conférence de presse.
Jeune Afrique
RADIATION CONFIRMÉE : BLÉ GOUDÉ RECALÉ SANS
EXPLICATION CLAIRE
La Commission Électorale Indépendante (CEI) a rejeté la requête de Charles Blé Goudé concernant son inscription sur la liste électorale, plongeant dans l’incertitude la participation politique de l’ancien ministre à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Dans une décision rendue publique ce jeudi 17 avril 2025 la CEI a déclaré la requête « irrecevable » sans en détailler les raisons précises.
Le requérant, enregistré sous le numéro de dossier 0008, avait saisi la Commission Électorale Locale (CEL) le 4 avril dernier, contestant vraisemblablement soit son absence de la liste électorale, soit des données erronées le concernant.
La décision finale, datée du 15 avril, s’appuie sur l’article 4 1 du formulaire officiel, relatif à l’irrecevabilité des requêtes. Aucun autre motif n’a été communiqué. Le document porte les signatures du Vice-Président, du Secrétaire et d’un Commissaire central superviseur de la CEL, ce qui lui confère un caractère officiel et définitif
Cette décision suscite des interrogations dans l’opinion, alors que Blé Goudé, président du COJEP,
a fait savoir son intention de jouer un rôle actif dans le débat national et ne cache pas ses ambitions politiques Sa radiation, sans motif explicite rendu public, relance les critiques sur l’opacité de certains aspects du processus électoral.
Si le droit électoral prévoit des voies de recours, cette étape constitue un revers de taille pour l’ancien leader de la galaxie patriotique. Dans un climat politique déjà tendu, l’exclusion silencieuse d’un acteur majeur soulève des enjeux démocratiques essentiels : la transparence des critères, l’équité des décisions et la lisibilité des procédures
Pour l’heure, ni la CEI ni le camp Blé Goudé ne se sont officiellement exprimés sur les suites envisagées.
Philomène Tourey
