




2025 : L’ÉPREUVE DE VÉRITÉ POUR
Par Israël GUÉBO. Directeur des Rédactions

Par Israël GUÉBO. Directeur des Rédactions
Dans six mois, les Ivoiriens seront appelés aux urnes pour élire celui qui tiendra le gouvernail du navire ivoirien durant les cinq prochaines années. Mais à ce jour, rien ne rassure.
Dans l’arène politique, les acteurs se regardent en chiens de faïence, chacun fourbissant ses armes dans un climat de suspicion généralisée.
Le RHDP, parti au pouvoir, milite avec insistance pour une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara Une quatrième, si l’on considère l’historique depuis 2010 Mais dans le narratif officiel, il ne s’agirait que du "deuxième mandat de la Troisième République" Pourtant, on se souvient de cette phrase du chef de l’État : "Ça suffit Je laisserai la place à une nouvelle génération, parmi une demi-douzaine de profils compétents "
L’opposition, elle, a cessé de contester frontalement la légalité de cette éventuelle candidature Le mot d’ordre désormais : ouvrir la compétition à tous.
Un proche du PPA-CI résume : "Cela implique que le président Laurent Gbagbo soit réinscrit sur la liste électorale."
Au PDCI-RDA, les regards sont tournés vers Tidjane Thiam, probable candidat à la prochaine présidentielle. Mais l’inquiétude monte autour de "manœuvres judiciaires" qui pourraient, par le jeu des délais, compromettre sa candidature. L’ancien patron du BNETD est dans le viseur. Et le plus vieux parti du pays le sait : l’issue ne se jouera pas seulement dans les urnes, mais aussi dans les arcanes du droit et de l’appareil judiciaire.
Pendant ce temps, la Commission électorale indépendante (CEI) reste sourde aux appels de l’opposition La principale revendication : la révision de la liste électorale
L’opposition rappelle que « rien n’est trop tard pour le faire »
La CEI répond que "le temps ne le permet pas", malgré une enveloppe de 27 milliards de francs CFA allouée à cet effet
Tout porte à croire que cette opération ne verra pas le jour.
Dans ce climat d’opacité, de soupçons et d’exclusion larvée, comment demander aux citoyens de faire confiance au processus électoral ?
D’ores et déjà, les signaux d’alerte s’accumulent : Le PPA-CI et le PDCI ont quitté la CEI.
La coalition CAP 25, menée par Simone Gbagbo, salue leur retrait.
Le camp présidentiel, lui, souhaite visiblement rester au pouvoir à tout prix, en empruntant toutes les voies possibles, y compris les moins démocratiques.
Ce que l’on redoute, ce n’est pas seulement une crise électorale.
C’est un climat de méfiance structurelle, qui pourrait miner tout le processus, avant, pendant et après le scrutin
Or, sans confiance, pas de démocratie crédible Sans équité dans le jeu politique, pas de paix durable Sans institutions impartiales, pas de réconciliation possible
Redonner confiance aux citoyens ne se décrète pas
Cela se construit avec des actes forts, des réformes courageuses et une volonté politique réelle d’inclure toutes les voix
À six mois du scrutin, le compte à rebours est lancé
Mais l’essentiel reste à faire : garantir des élections libres, inclusives et transparentes Car si le peuple ne croit plus au jeu démocratique, alors c’est la République elle-même qui vacille.
Le samedi 12 avril 2025, le département de Blolequin a vibré au rythme de l’excellence scolaire lors de la 4ᵉ édition du Concours de Mathématiques et de Dictée (CMD-2025), organisée par la Jeunesse Estudiantine et Scolaire de Blolequin (JESB). L’événement a rassemblé de nombreux élèves venus démontrer leur savoir.
Ce concours, structuré autour de deux grandes épreuves les mathématiques (de la 6ᵉ à la Terminale) et la dictée (du CE1 au CM2) a permis de révéler les futurs esprits brillants de la région
Parmi eux, une candidate s’est particulièrement distinguée : Traoré Noura Gninwélé, élève en classe de 6ᵉ au Collège Moderne de Zéaglo, qui a obtenu la note exceptionnelle de 17,5/20, décrochant ainsi le prestigieux titre de Miss Mathématique 6ᵉ .
Trophée en main, regard brillant, elle a incarné l’intelligence, la détermination et la fierté d’une jeunesse en quête de réussite.
Le Collège Moderne de Zéaglo a d’ailleurs brillé dans plusieurs catégories, avec quatre lauréates parmi les meilleures du département :
Traoré Noura Gninwélé – Miss Mathématique 6ᵉ
Zéaho Maïlliss Lynda – Miss Mathématique 5ᵉ
Gogoua Faizan Jémima – Miss Mathématique 4ᵉ
Glazaï Aimonde Ruth – 2ᵉ dauphine, niveau 6ᵉ
Une performance remarquable, fruit d’un encadrement rigoureux et d’un engagement sans faille, notamment celui de M. Diabaté Francis, enseignant et mentor de ces jeunes championnes.
Réservé exclusivement aux jeunes filles, le concours de mathématiques vise à encourager leur participation dans les filières scientifiques, longtemps dominées par les garçons. En célébrant les performances de ces brillantes élèves, un signal fort est envoyé à toute une génération : l’excellence n’a pas de genre
La cérémonie, empreinte d’émotion et de ferveur, a été saluée pour la qualité de son organisation et l’engagement des partenaires. En particulier M Oulaï Charlie, président de la Fondation Colonel Oulaï, dont le soutien logistique, moral et symbolique a été déterminant dans la réussite de cette édition.
Joël Koné
L’incident est intervenu dans un contexte d’opérations anti-drogue visant les prisons ivoiriennes. Les jours précédents, de la drogue avait été saisie par l’administration dans le centre pénitentiaire.
Des troubles avaient déjà touché le centre pénitentiaire de Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, la semaine dernière. Lundi 14 avril, une émeute a éclaté à la Maison d’arrêt d’Abidjan (Maca), a annoncé l’administration pénitentiaire, qui a fait état de douze détenus blessés Alors que le pays doit faire face à sa surpopulation carcérale, les autorités ont récemment pris des mesures contre le trafic et l’usage de la drogue en prison, ce qui a provoqué la colère de certains prisonniers
Dans un communiqué, le directeur de l’administration pénitentiaire, Célestin Doheuly Kamin, a expliqué que ses services avaient « engagé une lutte acharnée contre l’introduction et la circulation des substances interdites, notamment de la drogue, dans les établissements pénitentiaires de Côte d’Ivoire ». Conséquence, « diverses quantités de drogue ont été saisies » dans des prisons de Bouaké et « récemment » à la maison d’arrêt et de correction de la plus grande ville du pays
À la Maca, une mesure prise a, en particulier, échauffé les esprits des détenus : elle a visé à réglementer la gestion des espaces communs, notamment la cour centrale de promenade, devenue « le principal lieu de tous les trafics »
Des installations démolies Après l’application de ce changement demandé par M Kamin, « des détenus se sont opposés, allant jusqu’à démolir certaines installations, notamment les grilles de séparation des différents établissements pénitentiaires », précise le communiqué du directeur Un cadre de la police nationale affirme auprès de l’AFP que l’émeute a duré une trentaine de minutes. Par ailleurs, des vidéos circulaient lundi après-midi sur les réseaux sociaux, qui montraient des hommes fuir des tirs dans la cour d’un bâtiment, présenté comme la Maca
Célestin Doheuly Kamin a déclaré que les douze blessés avaient été « pris immédiatement en charge par les services de santé « , et que l’ordre avait ensuite été « rétabli »
Le 7 avril, c’est un détenu de la prison de Bouaké qui avait perdu la vie par asphyxie à la suite d’une tentative d’évasion massive. Quelques jours plus tôt une bagarre avait également éclaté entre des prisonniers. Ces derniers s’accusaient entre eux d’avoir livré des informations à l’administration pénitentiaire sur de la drogue présente dans les colis des visiteurs, saisie par les autorités.
Directeur de Publication : Israël Guébo
Secrétaire de rédaction : Jémima Késsié
Direction Artistique : Félix Ancien
La convention du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), tant attendue, se tiendra ce mercredi 16 avril au siège du parti à Cocody. Alors que l’on s’attendait à un face-à-face décisif entre Jean-Louis Billon et Tidjane Thiam, un coup de théâtre a modifié la donne : le retrait surprise de Billon de la course à l’investiture présidentielle.
Cette décision, annoncée à la clôture des dépôts de candidature le 11 avril, a suscité un vif émoi dans l’opinion publique comme dans les cercles politiques. Député de Dabakala, Billon s’était pourtant montré constant dans sa volonté de porter les couleurs du PDCI en 2025. Son désistement n’en est que plus retentissant Pour certains, il s’agirait d’un renoncement. Pour d’autres, d’une manœuvre stratégique savamment calculée. Car au cœur de cette volteface se trouve un détail du règlement de la convention : la clause n°8 Celle-ci oblige tout candidat non investi à renoncer formellement à une candidature indépendante à la présidentielle. Un engagement perçu par plusieurs analystes comme un verrou politique destiné à empêcher toute dissidence.
« Ce point précis représente un piège pour Billon », analyse le politologue Fréjus Kouamé.
Selon un sondage réalisé par Abidjan Point Net, 41,7 % des personnes interrogées approuvent la décision de Billon sans trancher clairement, 38 % la jugent négative, et 19 % restent indécises. Ce retrait, loin d’être anodin, reflète aussi les tensions internes non résolues depuis la disparition du président Henri Konan Bédié. Avec ce désistement, le chemin semble dégagé pour Tidjane Thiam, désormais favori incontesté pour porter l’étendard du PDCI Mais la question essentielle demeure : le silence tactique de Billon cache-t-il une ambition indépendante ?
Une chose est certaine : les cartes sont redistribuées. Et la présidentielle de 2025 pourrait bien révéler de nouvelles configurations au sein de l’opposition ivoirienne
« En se retirant, il se donne une marge de manœuvre. Il garde ouverte la possibilité d’une candidature hors du cadre du parti. »
Jean-François Bainguié