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Le jeu du vrai et du faux
HRONIQUE L'ESPOIR AU CUBE
LE JEU DU VRAI ET DU FAUX
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Illustration : Vig no
Faites vos jeux, l’espoir est grand ouvert sur l’invisible, l’incertain…
C’est plaisant! On aime et espère jouer à tout et tout l’temps, s’ouvrir à soi et au vaste monde. Oui, jouer pour espérer mieux vivre, attendre le meilleur de la vie, apprendre une bonne nouvelle, rire et moins pleurer. C’est vrai! Rien, entre le vrai et le faux n’est certain. De l’information étourdissante des réseaux sociaux, plane un floue douteux des relations humaines par la vraie et la fausse nouvelle. Incontournables réseaux, on y risque tout bonnement son identité, sa peau. Ouais, qui parmi nous n’est pas attiré par le jeu incertain aux deux visages du vrai et du faux virtuel? Y en a pour tous les goûts. Ligues majeures, mineures de séduction, ils attirent, fascinent pour le gain ou la perte d’un moment de détente ou en devenir dépendant et espérer satisfaire désirs et ambitions en un «clic».
L’espoir d’y trouver satisfaction par magie, mystère et sans souci captive. Jouer, motive pour ce qu’on s’attend d’apprendre sur soi et autrui; faire fortune, améliorer ses techniques et habiletés sportives, artistiques, rang de gang social, promotion hiérarchique, gratification, meilleure estime de soi. Curieux et anxieux d’apprendre l’incertain par hasard, la victoire ou la défaite, nous fait sentir bien ou mal et porter une étiquette de bon ou mauvais joueur à nos yeux et ceux d’autrui. L’intrique vrai ou faux est humaine. La soumission aux règles de jeu social de la communication est réelle afin d’accomplir notre nature unique dans les limites encadrées de la culture qui stimule nos intérêts et plaisirs. Risquer la quête du pouvoir peut faire souffrir. Douter ou valoriser des influences coloniales conformistes sociales sans interactions directes du prêt à penser, censurer, agir, dire, écouter? Pratiquer une attitude éveillée devant l’incertain stimule l’esprit critique? Réfléchir comme individus et collectivités porte l’espoir d’une mosaïque de possibles meilleurs chemins.
Fabriquer sa vie avec confiance en soi est une perspective plus agréable et responsable pour devenir adulte et heureux de l’être.
Faut-il croire tout ce qu’on nous dit…? Espérons que non.
MARC-ANDRÉ DEMERS
D’OÙ L’ESPOIR PEUT-IL VENIR?
De relations entre nous, les humains. Certainement de notre propre esprit critique, de l’écoute de notre voix intérieure, de son énergie pour éclairer une vérité à partager et ses conséquences avec autrui. L’espoir vient aussi du temps libre, flâné, poétique, hors câblage informatique, d’interactions et relations humaines verbales et non verbales imprévues. Autant qu’en je n’ai pas d’opinion, en je ne le sais pas, en soin de soi et des autres, en attention de ne pas faire aux autres ce qu’on n’aimerait pas se faire faire. L’espoir incertain de ce que la vie nous réserve se construit par l’éducation, l’écoute des aînés expérimentés, la vérité sortie de la bouche des enfants, la musique, le théâtre, la peinture, la littérature, l’art de vivre ordinaire formé de ponts, chemins, médiums qui relient et créent des ailleurs pour embellir nos vies humaines vulnérables. Espérer valoriser l’éthique humaniste patiente, tolérante, bienveillante qui protège avec empathie, compassion, amitié et amour inconditionnel la grande diversité étrange de l’humanité qui au jour le jour survit aux difficultés et épreuves temporaires. Malgré nous, entre «Vrai & Faux» on peut se sentir emporté par un courant social influent et vouloir freiner ce mouvement désespérant. S’inspirer de l’essai libre de Réjean Bergeron «Je veux être un esclave» lui-même inspiré par le «Discours de la servitude volontaire» d’Étienne de la Boétie dans lequel il tente de comprendre et d’expliquer pourquoi des milliers d’individus et même des sociétés entières en viennent à obéir à un tyran ou à un régime tyrannique. L’espoir germe dans le grand jardin des cœurs humains fraternels, de personne à personne. Son énergie est liberté, méditation, respiration, souffle, oxygène du cerveau, marche ensemble d’un pas à l’autre vers la vie, la réflexion, le travail et le repos confiant d’être soi ici maintenant…