Zut29 issuu

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Printemps 2016

Culture Tendances Lifestyle

Strasbourg NumĂŠro 29

City magazine Gratuit


WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS

Les GaLeries Lafayette de strasbourG se renouveLLent et vous invitent à découvrir en excLusivité

le concept contemporain GalerieS laFaYette et leS nouveaux eSpaceS ville et cHauSSureS au niveau 1 du maGasin. G A L E R I E S L A FAY E T T E ST R A S B O U R G 34 RUE DU 22 NOVEMBRE - TéL : 03 88 15 23 00 #GLnouveLhomme


3

La Vitrine Point de diffusion des magazines Zut ! et Novo au cœur de Strasbourg 14 rue Sainte Hélène · 67000 Strasbourg · 03 69 74 89 60

Prochain numéro Zut ! 30 Sortie juin 2016

Pour communiquer dans le magazine www.zut-magazine.com

Bruno Chibane bruno.chibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45 Caroline Lévy caroline.levy@chicmedias.com 06 24 70 62 94 Céline Loriotti celine.loriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57


4 Zut ! Ours

Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Promotion et partenariats Caroline Lévy Céline Loriotti Commercialisation & développement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer

Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Sonia de Araujo, Nathalie Bach, Cécile Becker, Valérie Bisson, Marie Bohner, Caroline Châtelet, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Éric Genetet, Justine Goepfert, Lizzie Lambert, Caroline Lévy, Sébastien Ruffet, Philippe Schweyer, Isabella Twist Design graphique Hugues François, Clémence Viardot, Eva Coste Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Léa Fabing, Hugues François, Christophe Urbain, Henri Vogt, Sandro Weltin Illustrateurs Laurence Bentz, Charles Buisson, Laetitia Gorsy Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèles Romaine / Up Models Paris Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi Assistante mode Nour Mokaddem

Ce magazine trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Tirage : 9 000 exemplaires Dépôt légal : avril 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture Chemise Dries Van Noten chez Algorithme La Loggia. Lunettes Kollektion & Julian Zigerli chez La Lunetterie du Coin. Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Romaine / Up Models Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr


漏 G-STAR RAW C.V. 2016 - Operated by Nitiba Sarl

Strasbourg 9 Rue du D么me


6 Zut ! Sommaire

10 Édito

12 Courrier des lecteurs

14 Au bon parfum Les parfums cultes # 5 : Shalimar

16 Les dessous de table Éric Genetet avec Thomas Riegert et Cédric Bonin.

20 Strasbourg vu par

Hélène Schwaller, Vera Bossiak, Antoine & Matthieu Ghiles, Chris & Nate, Laurence Guette, Catherine Javaloyès, Stéphane Glaser, Francis Corpart.

36 Reportage Port autonome de Strasbourg

Visite en 7 étapes du PAS, à l’occasion de ses 90 ans.

41 Culture 42 Théâtre Émilie Incerti Formentini Rencontre avec la comédienne, interprète de Rendezvous gare de l’est au TNS.

44 Reportage L’Artothèque Louer des œuvres d’artistes d’ici et d’ailleurs, comment ça marche ?

48 Instant Flash Dominique Blanc & Vincent Perez, Lou de Laâge, Melvil Poupaud, Sophie Fontanel, Dany Laferrière, Arno.

60 Neue Vague Le nouveau directeur de l’Espace culturel Django Reinhardt / Baden Baden de Rachel Lang.

64 Le panier culture Sélection de livres et CD made in Strasbourg.

66 Les copains d’abord Des news d’Éric Genetet, Médiapop Records et Chic Médias éditions.

70 Culture Zut ! Les sélections de la rédaction.

83 Tendances 84 Mode Unfolding Le printemps se déploie : lunettes, couleur et formes structurées.

98 Mode Shopping homme Explosion d’imprimés.

100 Mode Shopping femme Une liste jaune soleil.


Twin-Set Jeans J.brand Tsumori Chisato MM6 Maison Margiela Mariage Frères Sacs Bao Bao

33 bis rue des Clefs Colmar | 03 89 24 28 44 www.la-corrida.com

Création graphique Chic Médias

High Carven Fuzzi Mary Katrantzou Michael Kors Paul & Joe Paul Smith Christian Lacroix Foulards Red Valentino Pleats Please

LA MODE LE THÉ


8 Zut ! Sommaire

102 Mode Shopping femme Dentelles et combinette.

104 Mode Nouvelles têtes Zoom sur trois créateurs sortis de l’école ORT.

106 Dossier Mariage Yes à la dentelle, aux bagues, robes, costumes, fleurs et aux bonnes adresses.

118 Urban Styles La fashion chez les tatoueurs de Strasbourg.

120 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction.

131 Lifestyle 132 Sport Pierre Pasquier Portrait du nouveau directeur sportif du Golf de Kempferhof.

136 Sport Les Internationaux de Strasbourg

146 Design Galerie K Un festin orchestré par Cassina

148 Design Reportage La Fabrique de l’hospitalité à l’unité d’hospitalisation chirurgicale pédiatrique de Hautepierre.

5 figures féminines qui ont fait l’histoire du tournoi.

150 Zut ! à table La promo

138 Déco / design Épingler le printemps

Les nouvelles étoiles en Alsace.

Un moodboard pastel et sauvage.

152 Zut ! à table L’événement Le salon des vins libres.

154 Zut ! à table La tendance Farm Truck et Marché Biot : le prêt-à-cuisiner.

156 Zut ! à table Les lieux La Frituur, Velicious, Coffee Stub

162 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.

Zut numéro 29


SuperdryStore Strasbourg Arcade 10, rue des Grandes Arcades 67000 Strasbourg

SuperdryStore Strasbourg Rivétoile Centre Commercial Rivétoile, Place Dauphine 3 67000 Strasbourg


10 Zut ! Édito

Une belle jambe Par Philippe Schweyer Photo Philip Anstett

Alors que Zut ! doit partir chez l’imprimeur et que je n’ai toujours pas écrit la moindre ligne de mon édito, je reçois un coup de fil de Thomas T. Il y a du brouhaha autour de lui et j’ai la nette impression qu’il a déjà pas mal picolé. - Allo Phil, c’est Thomas. Mon père est ok pour prendre une page de pub dans ton mag si tu nous fait 50% de réduc. J’espère que t’es content ? - Arrête de te moquer de moi, je ne suis pas un marchand de tapis. Tu sais très bien que je ne brade pas mes pages de pub. En plus, ça fait des semaines que je t’appelle et maintenant que le magazine est bouclé tu me téléphones la bouche en cœur… - Quoi, c’est trop tard ? - Bien sûr que c’est trop tard ! - Ah mince, ma sœur dit qu’on aurait besoin d’un gros coup de pub pour notre nouvelle boutique… - Il fallait y penser avant Thomas ! Ça fait des semaines que je te laisse des messages. - Je sais, mais j’étais dans les travaux jusqu’au cou. - T’aurais quand même pu m’envoyer un petit signe de vie. - Je suis vraiment minable parfois… - Laisse tomber, c’est trop tard pour te flageller. - Passe au moins boire un verre, on organise une grosse fiesta pour l’ouverture. Il y a du beau monde ! Une heure plus tard, alors que je me fraye difficilement un passage parmi les invités entassés dans la boutique flambant neuve de Thomas, une femme au lifting plutôt réussi renverse sa coupe de crémant sur mes pompes. En me baissant pour les essuyer, je me retrouve nez à nez avec sa jambe droite. Quand je me relève, la femme au lifting me tend une grosse

mauricette pour se faire pardonner. Alors que j’ai la bouche pleine, elle approche la sienne parfaitement refaite de mon oreille d’origine : - Il paraît que ça ne marche pas trop mal Zut ! ? - De mieux en mieux. Nos admiratrices raffolent de mes mots d’esprit ! - Ah oui ? Thomas dit que vous avez du style à l’écrit, mais moins dans la vraie vie. - Il dit ça ? - Il pense que vous écrivez des sornettes dans vos éditos de mytho et que votre vie n’est de loin pas aussi dingue que vous l’auriez souhaité… - Il dit vraiment ça ? - Il dit que vous seriez prêt à tout pour lui vendre une page de pub et qu’Hemingway ne se serait jamais abaissé à ça. - Hemingway a fini par se flinguer ! - Thomas dit que vous le menacez constamment de vous faire sauter la tête s’il ne vous achète pas de pub, mais que vous êtes trop lâche pour ça. Il pense que votre patron vous met la pression, mais que vous n’avez pas les tripes. - Et vous, vous avez les tripes ? - Je n’ai peur de rien, sauf de vieillir. C’est pour ça que je me suis fait refaire la bouche, le nez, les seins, le ventre et les fesses. - Et vos jambes ? - Tu les aimes mes jambes ? - Seulement si elles sont d’origine. - Bien sûr qu’elles sont d’origine. Tu me prends pour qui ? - Pardonnez-moi, je ne voulais surtout pas vous blesser. - Hemingway ne se serait jamais excusé, lui.



12 Zut ! Chronique

Par Philippe Schweyer

Courrier des lecteurs

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JUSQU’ICI TOUT VA BIEN

Une lectrice qui s’ennuie à mourir au boulot, une autre prête à offrir une grosse récompense à celui qui l’aidera à retrouver son beau vélo rose pivoine, un lecteur qui passe ses nuits sans sommeil à surfer sur le Net au détriment de sa santé… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent !

Bore-out Zut !, Depuis que j’ai décroché un CDI, je passe mon temps à regarder l’heure, à faire des pauses-café et à guetter les faits et gestes de mes amis sur Facebook… Vivement le prochain Zut !, que je puisse enfin m’occuper le ciboulot au boulot. — Alex, 27 ans. Bore-out Alex, Alors qu’à la rédac tout le monde frise le burn-out, c’est indécent de vous plaindre de votre bore-out. La prochaine fois, adressez-vous à Psychologie magazine ! Ce n’est pas dans notre open space survolté que l’on pourrait se permettre de perdre notre temps sur Facebook. Sommeil Zut !, Depuis quelques temps, j’ai des insomnies terribles. Je passe mes nuits rivé à mon ordinateur à la recherche d’un peu de chaleur humaine ou d’une idée géniale pour améliorer mon business plan. Comment faire pour retrouver un sommeil réparateur ? — Orson, 49 ans. Sommeil Orson, Si vous souhaitez des conseils pour retrouver le sommeil, le mieux est de vous abonner à Santé magazine ou d’acheter n’importe quel somnifère de Marc Levy. Vous pouvez aussi essayer de compter les moutons ou les fautes de goût dans Zut ! (il n’y en a – presque – pas).

Iode Zut !, J’ai entendu dire que les riverains de la centrale nucléaire de Fessenheim ont reçu des pastilles d’iode à utiliser en cas d’accident nucléaire. Comment faire pour me procurer ces pastilles même si j’habite dans une cave dans la banlieue de Strasbourg ? — Arnaud, 50 ans. Iode Arnaud, C’est vrai que l’ingestion d’iode stable (iodure de potassium) est un moyen “simple et efficace” de protéger votre thyroïde contre les effets de l’iode radioactif. Mais rassurez-vous, il n’y a absolument aucun risque si votre cave est correctement isolée. Jusqu’ici tout va bien. Melon Zut !, Depuis que mon petit ami a été photographié par Zut !, il a chopé le melon et je ne sais plus comment faire pour le faire redescendre sur Terre. Il refuse carrément de faire la vaisselle sous prétexte qu’il est désormais une grosse star à Stras. Que puis-je faire ? — Myrtille, 24 ans Melon Myrtille, Merci de nous avoir alerté sur ce phénomène particulièrement passionnant et qui prouve par A + B qu’éditer un magazine n’est pas sans risque pour la santé. Notre équipe de stagiaires se penchera sur la question dès que possible, histoire de nous aider à y voir plus clair. Wow Zut !, J’ai bien aimé cette phrase de Milton Glaser page 149 du dernier Zut ! : « Il y a trois réponses possibles à une pièce de design – oui, non, et WOW ! Wow est la réaction que vous devez rechercher. » Mais qui est donc Milton Glaser ? — William, 35 ans.

Wow William, Vous ne connaissez pas Milton Glaser ? Pourtant vous avez forcément croisé l’un de ses dessins. Du poster de Bob Dylan de 1967 à l’affiche de l’ultime saison de Mad Men, Milton est un graphiste incontournable, auteur du logo I ♥ New York, il y a plus de 35 ans. Martin Parr Zut !, Je viens de découvrir que le génial photographe anglais Martin Parr avait fait des photos à Mulhouse publiées dans un journal grand format de 32 pages vendu 10 €. Où puis-je trouver ce journal qui deviendra forcément très vite collector ? — Jenny, 43 ans. Martin Parr Jenny, Vous pouvez trouver ce journal dans presque toutes les bonnes librairies, sur le site de R-diffusion (r-diffusion. org), sur le site des éditions Médiapop (mediapop-editions.fr) et même en faisant un tour à la boutique Zut !, 10 rue Sainte-Hélène à Strasbourg. Vélo Zut !, C’est la troisième fois que l’on vole mon vélo en six mois. Par chance, j’avais pris un selfie avec lui il y a quelques jours (voir PJ). Pourriez-vous la diffuser dans le prochain numéro de Zut ! avec une promesse de grosse récompense pour celui qui le retrouvera ? — Véro, 39 ans. Vélo Véro, En regardant votre photo, n’importe quel spécialiste pourra se rendre compte que votre cadenas n’était vraiment pas à la hauteur. Vous comprendrez donc que nous ne pouvons pas la publier. Un cadenas bleu anthracite avec un vélo rose pivoine et une veste jaune, ça ne se fait pas !


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14 Zut ! Chronique

Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy

au bon parfum

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LES PARFUMS CULTES Shalimar, Guerlain, 1925

En 1925, à l’occasion de l’exposition universelle, Jacques Guerlain lance une bombe : Shalimar. Elle explose accompagnée d’un récit qui vend du rêve. Le nom, qui signifie en sanskrit « Temple de l’amour », est celui du jardin que le roi Shah Jahan construisit pour sa bien-aimée Mumtaz Mahal à Agra, là où il fera plus tard ériger son tombeau, le Taj Mahal. Avec son sillage vanillé et épicé, Shalimar est le premier parfum oriental. En réalité, les jardins de Shalimar sont à Lahore et ont été construits dix ans après la mort de Mumtaz. Les origines du mot Shalimar restent inconnues et le premier parfum oriental de l’histoire serait plutôt L’Origan de Coty (voir Zut ! n°26). Ces approximations peut-être involontaires ont sans aucun doute contribué à forger la légende de Shalimar, qui n’en demeure pas moins un parfum extraordinaire. Certes, il connaît aussi un fort désamour, sans doute parce qu’il est trop senti, souvent mal porté (à trop forte dose, il appelle effectivement la rombière emperlousée) et que ses médiocres imitations

ont fini par écœurer. Mais il reste l’un des parfums les plus vendus de tous les temps. Une tête fraîche où domine la bergamote, un corps fleuri mais pas trop, des notes de fond chaudes où le cuir se mêle à la vanille pour éviter une surdose de sucre : Shalimar est une merveille d’équilibre. L’autre légende qui l’accompagne raconte que Jacques Guerlain aurait versé dans un flacon de Jicky une bonne dose d’éthylvanilline, une vanille de synthèse, pour voir… Il supprima ensuite les aromates et la lavande, ajouta la bergamote et créa Shalimar en même temps que la Guerlinade, cet accord qui signera désormais les grandes créations de la maison. Sa formule actuelle est certes moins subtile, et s’il n’est peut-être pas le premier, il reste l’archétype du parfum oriental. Shalimar nous emmène aux sources de la parfumerie, à l’Est de la Méditerranée, où il y a plusieurs siècles Shéhérazade portait « des robes parfumées de safran, de carthame, d’ambre, de musc et de santal ». Il charrie ce fantasme de la sensualité orientale qui traverse tous

les arts et manquait encore à la parfumerie. Depuis le début du XXe siècle, les parfums se font de plus en plus séducteurs, s’éloignant des chastes bouquets que portaient les femmes à la fin du XIXe. Mais Shalimar va plus loin. Avec sa vanille qui lui donne une facette gourmande, il est presque érotique. La femme Shalimar reste élégante et altière, mais possiblement alanguie. Elle n’est plus la garçonne revendicatrice que célébraient les créations nées pendant et juste après la Grande Guerre. La femme ne se veut plus l’égale de l’homme, elle est désormais fatale.


Strasbourg 3 rue du D么me / 03 88 23 69 52 www.onestep.fr


16 Zut ! Rencontre

Par Éric Genetet Photos Sandro Weltin

Les dessous de table 7

THOMAS RIEGERT ET CÉDRIC BONIN Le 18 février 2016

Dans chaque numéro de Zut !, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Éric Genetet.


17 Chaque matin, à 6h, Thomas Riegert se lève, ne bouscule pas sa femme, et se dirige complètement nu vers la cuisine pour se faire… un café.

Pour cette septième rencontre, rendezvous avec deux hommes qui font bouger Strasbourg… Thomas Riegert : 46 ans, torréfacteur. Gérant de Cafés Reck depuis 2000. Né le nez dans le café, héritier de l’entreprise familiale et alsacienne (Cafés Reck depuis 1919), il a toujours l’air très à l’aise dans ses baskets, marquées d’un N qui veut dire, pourquoi pas, nouvelles technologies ou même nouveau monde. Élu personnalité numérique de l’année 2015, Thomas Riegert est sans arrêt de retour de voyage. Plus discret, Cédric Bonin : 39 ans, producteur de films documentaires (130 à ce jour dont le Défi des bâtisseurs sur la cathédrale de Strasbourg) et de la série alsacienne Hopla Trio pour Seppia, la boîte strasbourgeoise qu’il dirige depuis 2002. Après des études de commerce à Montpellier et quelques expériences en Allemagne, il s’installe en Alsace. Il vit actuellement l’un des moments les plus importants de son parcours professionnel : Le Divan du monde, l’une de ses productions, sort le 16 mars au cinéma partout en France. C’est un soir de semaine, les rues sont calmes, les Strasbourgeois sont encore plus sages que d’habitude. Un peu trop pour moi. J’espère que l’on va refaire le monde autour de bons verres de vin au Banquet des Sophistes, le tout nouveau restaurant dirigé par Camille Leblanc et Murat Sancar dans un bel esprit d’équipe. En cuisine, le chef Nicolas Koffel et son assistant Loïc Koeberle. La lumière est soignée, le mobilier épuré, c’est petit mais charmant. Son nom fait référence à un texte antique dans lequel Athénée raconte les conversations d’un dîner fictif à Rome. C’est exactement ce que je fais maintenant : retranscrire les mots de mes invités. Comme au IIIe siècle, ce dîner est-il fictif ? Les personnages sont-ils réels ? Et s’ils le sont, font-ils partie des sages ? D’abord, entendons-nous bien : un sophiste n’est pas un fan du prénom Sophie, ni un maquisard du malheur des autres, encore moins un inconditionnel de Sophie Marceau ou un joueur de sof

[instrument à vent directement sorti de mon imagination galopante, ce soir tout est permis] ou encore un homme sans parapluie mais sophistiqué, comme l’étaient les convives lettrés du dîner d’Athénée de la dernière pluie. Rien de tout cela. Les sophistes étaient des orateurs, des professeurs d’éloquence qui ne s’embarrassaient pas de la vérité, de l’éthique ou de la justice. Platon et Socrate étaient leurs opposants les plus ardents ; d’aucuns les voient comme les précurseurs d’une pensée moderne, d’autres comme des manipulateurs, des imposteurs. Ce soir, à notre table, la seule doctrine qui vaille est celle du plaisir : celui de bien manger dans une belle atmosphère, de parler de la vie avec des personnages singuliers, virtuels ou pas. Thomas et Cédric ont dépassé le stade des présentations. Ils ne se connaissent pas, mais se tutoient naturellement. Les masques sont vite tombés, ils trinquent

avec des verres remplis d’un breuvage vert, comme des orties fraîches. Notre première gorgée de bière du sorcier. Ils souhaitent en savoir plus sur l’autre. Cédric Bonin donne les premières réponses : « Au-delà de la production de documentaires, Seppia multiplie avec Arte les expériences qui lient la vidéo et l’interactivité : on est à fond sur la vidéo en 360°. Avec France Télévisions, nous réalisons des films pour des musées ou des institutions. » Tel un sophiste, je balance qu’il y a un grand écart entre la série Hopla Trio diffusée sur Alsace 20 et Le Défi des bâtisseurs pour Arte. « Ce n’est pas du tout la même chose, réplique Cédric. Le premier c’est un budget de 100 000 euros, l’autre d’un million. Là, avec le réalisateur des Bâtisseurs, nous sommes en train de faire un film sur Gutenberg, l’inventeur de l’imprimerie, qui était surtout un businessman. On fait ça avec Arte, la chaîne Histoire, France 3, des chaînes allemandes et autrichiennes. »


18 Zut ! Rencontre

Il y aurait un film à faire sur Thomas Riegert, lui qui bouge toute l’année, partout dans le monde. Quand on a beaucoup voyagé, on sait que l’on peut se trouver des affinités avec quelqu’un qui habite à 12 000 kilomètres, alors que l’on dit à peine bonjour à son voisin. Quand on a beaucoup voyagé, on parle de… voyages, ça impressionne. Thomas évoque ses destinations professionnelles : Guatemala, Mexique, Congo, Éthiopie, Indonésie. Les Cafés Reck travaillent dans une vingtaine de pays sur trois continents : « Peu de torréfacteurs se déplacent dans le monde, il faut avoir envie d’aller au fin fond du Nicaragua, au Rwanda, au Soudan. En Éthiopie, tu gares ton 4x4 et tu marches quatre heures, tu comprends pourquoi ils sont devant au marathon ! Tu commences à 1400m, tu montes à 2000, tu redescends à 1500, tu remontes à 1800. Au bout, il n’y a pas de tracteur. J’achète des ânes à mes producteurs, 50 dollars la bête, parfois, tu as l’impression de leur offrir une Ferrari. » Thomas emmène des photographes avec lui, il est maintenant en possession de 3500 images ; un projet existe, un livre sans doute. Au lieu de faire des photos de cerises de café, il préfère raconter la vie des gens qu’il rencontre : « J’ai des cafés d’homme. Donc, à chaque fois il y a une histoire, des lieux incroyables. Je connais mes planteurs, ce qui est assez rare et ce qui me permet de faire des choses un peu pointues. Je ne travaille pas avec des plantations de masse, mais avec de petits planteurs sur 10 à 40 hectares, pas 3 000. Je me bats contre les Américains, les Japonais et les Coréens pour acheter les meilleurs cafés du monde. Café Reck n’est pas une multinationale, mais un artisan. Ce qui m’intéresse c’est de chercher ce qu’il y a de bon. Là, je reviens de République Dominicaine et de Jamaïque, je sais que le meilleur Blue Mountain est chez nous, ça me rassure. » Camille a du mal à nous parler de la carte, tant la conversation est passionnée. Elle parvient néanmoins à glisser la liste des plats et nous faisons nos choix. En entrée : tartare de crabe, mangue, citron vert, cébettes pour Thomas et moi, SaintJacques en tempura de persil, betteraves multicolores pour Sandro, le photographe de la soirée. Poitrine de porc, escargots, mouillettes, jus de volaille pour Cédric qui enchaînera avec un plat qu’il avait repéré immédiatement : râble de lapin roulé aux crevettes, nouilles soba, pousses d’épinards.

« Au-delà de la production de documentaires, Seppia multiplie avec Arte les expériences qui lient la vidéo et l’interactivité : on est à fond sur la vidéo en 360°. » Cédric Bonin

Thomas choisit le pluma ibérique, navets rôtis à l’érable, chou kale et polenta. Pour Sandro et moi, ce sera poisson du marché, lotte avec risotto clémentine, romanesco et émulsion wasabi. Un festin plus fin que romain. Ce repas est un régal qui aurait fait fondre n’importe quel sophiste, et Platon et Socrate avec. Je ne vous parlerai pas des vins, le risque d’invasion au Banquet des Sophistes est trop important. Les verres se remplissent aussi vite qu’ils se vident. On évoque Jeff Koons et Marc Levy, Robert Walter, directeur du centre franco-allemand de Karlsruhe et connu comme le loup blanc, Léonard de Vinci et Michel Deutsch, le rôle essentiel des Français dans le développement mondial du café, un documentaire de Seppia sur l’origine des pommes, qui viennent toutes du pied de l’Himalaya, et les voyages, encore et toujours, ceux de Cédric à Tokyo, au Caire ou au Costa Rica, que Thomas connaît par cœur. Ils échangent sur les traditions de la « chaussette », la « méthode douce pour filtrer le café qui revient à la mode. C’est pas mal, un bon vieux café filtre, plus léger, avec des aromes différents », conclut Cédric. Puisque l’on est sur le sujet, c’est le moment de parler des capsules compatibles Nespresso que la nouvelle usine Reck fabrique depuis quelques mois. Thomas se souvient des difficultés qu’il a rencontrées avec cette pub qui n’a pas plu à la grande marque dont le magasin est situé à quelques mètres seulement du sien : « Quelques huissiers sont venus, oui, à cause de ma campagne “Je suis torréfacteur”, pas acteur ! J’avais affiché mon passeport en vitrine, avec les visas des pays dans lesquels je me suis rendu. » Reck est la seule entreprise de la région à fabriquer des capsules, une technologie très complexe, mais le pari s’imposait : aujourd’hui 34% des foyers sont équipés d’une machine. Thomas est intarissable, les grains sont dans ses gènes. Mais attention, si vous fantasmez sur celui que l’on nomme le George Clooney alsacien, j’ai

un scoop énorme : quelle est la première chose que fait El Gringo quand le réveil sonne ? Chaque matin, à 6h, il se lève, ne bouscule pas sa femme et se dirige complètement nu vers la cuisine pour se faire… un café. Il n’enfile même pas un caleçon : « C’est devenu un truc dingue. Quand je fais un café qui sort d’un sac de 120 kilos, toutes les tasses sont les mêmes, alors qu’avec une capsule, il y a tellement de précision d’assemblage que le truc me rend fou, j’en ai envie tout le temps. » C’est le genre de propos qui fait basculer un dîner en ville. Thomas poste une photo de nous quatre sur Facebook, accompagnée d’un commentaire « Dîner avec Eric Genetet, Sandro et Cédric à Le Banquet des Sophistes pour Zut ! n°29... Oh le bordel... On parle de tout sauf de ce qu’il lui faut... » Ce n’est pas faux, mais c’est mieux. Nous vivons un joli moment de partage qui nous emmène sur l’actualité brûlante de Cédric Bonin, le film documentaire Le Divan du monde : le psychiatre atypique Georges Federmann et quelques-uns de ses patients ont accepté de laisser entrer les caméras du réalisateur strasbourgeois Swen De Pauw dans la salle d’attente et le bureau du cabinet. Le tournage a duré un an. Les conversations entre le psy et les patients sont tellement passionnantes que le film se déroule sans interview et sans commentaire. Une expérience hallucinante qui va faire débat, comme le prédit Cédric. La nôtre, de conversation se poursuivra au-delà de 23h, Thomas terminera par un « stand-up » à propos de l’installation de sa nouvelle usine au Port du Rhin et des difficultés rencontrées avec l’administration française, sur les différences entre la France et l’Allemagne, sur le côté cosmopolite de Strasbourg, sur les Alsaciens qui ont réussi dans le monde. Cet homme a de l’humour, ce qui ne gâche rien, il n’est pas seulement un homme nu à 6h du matin devant sa capsule. Avant de nous séparer, il note nos adresses (nous recevrons


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« Nous sommes fiers de la réussite de nos étudiants »

LES MÉTIERS DU COMMERCE BTS Commerce International À référentiel Européen

LES MÉTIERS DE L’OPTIQUE BTS Opticien Lunetier En formation initiale ou par apprentissage Licence Pro "Optique" "Les métiers de l’optique et de la vision"

LES MÉTIERS DU DESIGN des capsules quelques jours plus tard). Cédric évoque encore ses passions pour le cinéma, Sandro prend encore quelques clichés à pas de velours, et moi, buvant du petit lait avec mon café, je pense aux jolis moments que j’aurai à décrire dans cet espace restreint. Le dîner n’avait rien de virtuel. Nous sommes repartis joyeux, nous avons fait quelques pas dans Rome, il n’y avait plus un sophiste dans les rues désertes, mais nous étions heureux comme un Italien quand il sait qu’il aura de l’amitié et du vin. Le Banquet des Sophistes 5, rue d’Austerlitz 03 88 68 59 67

MANAA Mise À Niveau Arts Appliqués BTS Design de Mode Textile et Environnement Option Mode DU Design Diplôme Universitaire "Coordination de Projets : Innovation et design" (Ouverture prévue début Octobre 2016)


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Strasbourg vu par

О

Réalisation et textes Caroline Lévy

Où ? TNS « C’est dans cette grande maison de théâtre que j’ai été formée. J’y ai travaillé auprès de presque tous les directeurs, et j’ai de jolis souvenirs dans cette petite salle Hubert Gignoux, nommée en hommage à l’un des fondateurs du TNS… »

Actu !

Sortie début avril de L’Être prioritaire, éd. Chic Médias. Lecture-exposition Muses (texte James Joyce et dessins Hakim Mouhous), le 28 mai au CEAAC Tournée dans toute la France de Tailleur pour dames de Feydeau, jusqu’en mai 2016. Jean flare, top et veste en cuir One Step

Photo : Hugues François

Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.


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Hélène Schwaller 55 ans

jeu 11 fév

Comédienne


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Vera Bossiak 27 ans

jeu 10 mars

Aventurière

Photo : Christophe Urbain

Où ? Rue des Juifs « Je suis particulièrement attachée à cette rue ; j’y ai eu mon tout premier appartement ! Cette rue commerçante me fait aussi penser à un petit village en plein centre-ville, avec vue imprenable sur la Cathédrale ! »

Actu !

Participation à la saison 2 de The Island : seuls au monde, sur M6. Les mardis à 20h45 et en replay. Vient d’intégrer le Trading desk international Black Angus à Strasbourg en tant que Marketing Manager. www.veralifestyle.com Jean, t-shirt et veste blazer ICHI chez Yellow


Bagues or jaune et blanc 18 carats

Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tÊl & fax 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com


24

Francis Corpart 59 ans

mer 9 mars

Administrateur général de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg

Photo : Christophe Urbain

Où ? Grand escalier de l'OPS « Cet escalier est aussi grand que beau. Dans une maison de musique, sa symbolique s’impose pour évoquer toutes les gammes montées et descendues quotidiennement par nos musiciens. En plus, il est noir sur fond blanc, comme les notes de nos partitions ! »

Actu !

54 prestations publiques entre mars et juillet 2016 ! Programme Mozart, Tchaïkovski et Beethoven, les 26 et 28 mai au PMC. www.philharmonique.strasbourg.eu Veste en toile et chemise Givenchy chez Ultima PAP


Miloe, Piero Lissoni

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Pyramide 32, Quai des bateliers 67 000 Strasbourg Tel. 0388 373195 pyramide@noos.fr


26

Antoine & Matthieu Ghiles 36 ans

Gérants de bars

mer 2 mars

Photo : Henri Vogt

Où ? Rue des Couples « C’est véritablement ici que tout a commencé pour nous il y a 20 ans ! Nous avons géré notre premier établissement très jeunes et quasi sans expérience ! Des souvenirs incroyables que nous ne sommes pas près d’oublier… »

Actu !

Lifting complet du Café des Anges, par l’agence d’architecture FRÖG. Réouverture de la terrasse de l’Irish Pub O’Brien, et RDV pour l’Euro 2016 en juin prochain, temps fort de la saison. Café des Anges 5, rue Sainte Catherine www.cafe-des-anges.fr O’Brien’s Irish Pub 6, place Saint Nicolas aux Ondes www.facebook.com/strasbourgobrien

Antoine et Matthieu : Chemises et vestes Paul Smith, chinos Mason’s et foulards Dries Van Noten Le tout chez Algorithme



28 Groupe Hilarious

Chris & Nate 20 ans

lun 7 mars

Photo : Henri Vogt

Où ? Barrage Vauban « Au-delà de la vue extraordinaire, ce lieu représente le trait d’union entre deux époques et deux villes : contemporaine avec le MAMCS et historique avec la Petite France. Il demeure surtout une source d’inspiration pour nos compositions. »

Actu !

Sortie d’un EP cet été, recherche d’un nouveau label. Collaboration avec le YouTubeur Théo Gordy pour l’accompagnement musical de ses vidéos. Chris : polo et gilet zippé Nate : Trench, chemise et jean Le tout Superdry


DESIGN • MOBILIER • LUMINAIRES

Nouvelle collection capsule « Kartell goes Sottsass. A tribute to Memphis » disponible au printemps 2016 dans nos magasins Quartz.

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30

Propriétaire de Dentelles & Balconnets

Laurence Guette

lun 7 mars

48 ans

Photo : Henri Vogt

Où ? Les Haras « J’aime l’histoire que raconte ce lieu. Je l’ai découvert il n’y a pas si longtemps mais je suis totalement tombée sous le charme. Un endroit empreint d’histoire avec un patrimoine incroyable. On a presque l’impression que les chevaux vont arriver au galop ! »

Actu !

Arrivée cette saison des marques de lingerie Panache – pour les poitrines généreuses – et Huit. 1er anniversaire du Salon de lingerie Dentelles & Balconnets. Dentelles & Balconnets 22, rue du 22 Novembre 03 90 23 89 56 Perfecto en cuir Zapa et top Comptoir des Cotonniers, le tout aux Galeries Lafayette


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lun 14 mars

Catherine Javaloyès Comédienne et metteur en scène

Photo : Henri Vogt

Où ? Le TAPS Laiterie « D’abord je suis artiste associée aux Taps ! Il s’agit d’un lieu en constante ébullition qui accompagne véritablement les compagnies strasbourgeoises et alsaciennes, comme une fenêtre ouverte sur la création contemporaine. De plus, il est situé dans un quartier populaire et créatif porté par ses habitants. »

Actu !

Laboratoire de création pour une commande d’écriture prévue pour 2017. Reprise de La Campagne de Martin Crimp, le 12 mai à La Coupole de Saint-Louis. Carte Blanche à Catherine Javaloyès, du 31 mai au 3 juin au TAPS Laiterie. Stage pour amateurs et professionnels avec sa compagnie Le Talon Rouge, les 12 et 13 juin. www.compagnie-letalonrouge.fr Robe, veste en denim et foulard High


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Stéphane Glaser 44 ans

Chef d'entreprise

ven 18 mars

Photo : Henri Vogt

Où ? Place Saint-Thomas « En plus d’être le quartier où nous avons nos bureaux, c’est un lieu de convergence entre la Petite France et la Cathédrale. Cette place est à la fois chargée d’histoire mais aussi aujourd’hui un passage symbolique : entre diversité et métissage urbain. »

Actu !

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36 Zut ! Reportage

Mon voisin le port Par Sylvia Dubost Photos Pascal Bastien

Happy Birthday le PAS ! Créée en 1926, la structure du Port Autonome de Strasbourg, en charge de la gestion et du développement du territoire portuaire, fête donc ses 90 ans. L’occasion idoine pour faire découvrir aux habitants de Strasbourg les lieux et leurs activités. Leitmotiv : la place du port dans la ville. Du 1er au 7 juin, des conteneurs seront installés place Kléber, place d’Austerlitz et devant la médiathèque Malraux pour présenter respectivement l’utilité économique et sociale du port, le port comme lieu d’inspiration pour les artistes et des activités pour les enfants. Le 19 juin, les Strasbourgeois sont invités à des animations et un parcoursdécouverte autour du Bassin du Commerce, manière de replacer, donc, « le port au cœur de la ville ». Un livre illustrant cet adage paraît dans le même temps aux éditions du Signe.

Le Terminal Nord

Les 90 ans du PAS du 1er au 19 juin Un port au cœur de la ville éditions du Signe


37 Strasbourg se rapproche de son port, mais il demeure encore un peu un étranger. Un territoire qui s’étend sur une dizaine de kilomètres du nord au sud, géré par le Port Autonome, qui fête cette année ses 90 ans. L’occasion de contribuer à faire connaître ce voisin et ses enjeux, au travers d’une visite en 7 stations.

Le Port aux pétroles Le voisinage ville-port est rarement une évidence, à Strasbourg comme ailleurs. D’une part parce que, de manière générale, industrie et résidents cohabitent difficilement, d’autre part parce qu’à Strasbourg, la ville s’est construite contre le Rhin (et donc loin du port). À l’époque, c’est du fleuve que venait le danger. Canalisé depuis le milieu du XIXe, le fleuve est désormais inoffensif et c’est du port que vient désormais, selon certains, le danger… Tout au nord du territoire, la zone du Port aux pétroles, aux abords du quartier de la Robertsau, illustre bien cette cohabitation complexe. Le long du Rhin et de part et d’autre du bassin Albert Auberger, tout près de Kehl, se succèdent des entreprises de stockage de produits chimiques ou d’hydrocarbures. Parmi elles, Rubis terminal, spécialiste et leader du marché de produits liquides en vrac. Régine Aloird, directrice de la société, la décrit comme « un hôtel à produits » qui distribue notamment des hydrocarbures aux stations-services et aux particuliers. Pour les entreprises, l’emplacement est stratégique, à la croisée de tous les modes de transports, fleuve, train et route. « Les produits arrivent souvent par barge, explique Régine Aloird, surtout du nord, de la zone Amsterdam-RotterdamAnvers, et parfois en train. Ils repartent par camion pour effectuer les derniers kilomètres. » Ici s’applique le PPRT, le Plan de Prévention des Risques Technologiques, décrété après l’explosion de l’usine AZF en 2003, qui concerne également une partie du quartier de la Robertsau. Preuve, pour les riverains, que ce voisin est bien dangereux. Il est pourtant un équipement indispensable, puisque ses réserves permettent aussi de ravitailler les services de secours en cas de pénurie. Et pour Émilie Gravier, directrice de développement et de la promotion portuaires, « il est

plus logique de densifier les zones dangereuses plutôt que de créer des zones de sécurité à différents endroits. » Le Terminal conteneurs Nord C’est sans doute l’un des lieux les plus emblématiques du port, le plus impressionnant visuellement et celui qui fait le plus vibrer l’imaginaire. Des centaines de conteneurs sont empilés dans les allées, par jour de départ nous explique-t-on. Au bout du bassin, la capitainerie est aujourd’hui fermée. En fonctionnement jusqu’à la fin des années 90, chaque bateau devait s’y enregistrer. Désormais, les cargaisons sont gérées par les entreprises de transport. « À l’époque il y avait beaucoup plus de trafic sur les bassins, rappelle Émilie Gravier, notamment avec des marchandises en vrac. » Ce jour-là, on ne croisera que les deux barges amarrées le long du Bassin du Commerce, en cours de déchargement par l’un des trois énormes portiques, dont le dernier a été inauguré en 2013. « Ici, on décharge de une à dix barges par jour, indique Damien Nerkowski, directeur de Rhin Europe Terminals, la filiale du Port autonome qui gère désormais les terminaux. Le portique décharge 20 conteneurs à l’heure, et certaines barges contiennent 400 conteneurs. » Des reach stacker, impressionnants véhicules déplaçant les conteneurs, circulent dans les allées et les emmènent vers les camions ou les voies ferrées « La moitié du trafic de conteneurs se fait par la route, 30% par barge et 20% par le fer. De manière générale, il a augmenté entre le début des années 2000 et aujourd’hui, et a été multiplié par quatre à Strasbourg, grâce notamment à ce terminal, inauguré en 2004. » « Le Pont de l’Europe est bas, précise Émilie Gravier, et décharger au nord, avant le pont, permet de mettre quatre couches de conteneurs plutôt que trois, et donc de rentabiliser le transport. »

Rue de la Minoterie Vu d’ici, les Grands Moulins de Strasbourg, construits au début du XX e siècle et installés de l’autre côté du bassin du commerce, à côté du terminal, ressemblent à une cathédrale industrielle. Derrière nous, résonnent les bruits métalliques du ferrailleur Derichebourg. En face, on aperçoit la façade colorée de OVH, aka On vous héberge, un data center en partie installé dans des conteneurs empilés, en hommage au lieu sans doute. Ici sont rassemblés 27 873 serveurs, professionnels et particuliers. Le port est en effet une zone stratégique, où se croisent deux lignes de fibre optique – Paris-Strasbourg et Francfort-Strasbourg, de nouvelles lignes devraient ouvrir bientôt – et qui dispose d’un bon raccordement électrique, répondant à son important besoin d’énergie. En tout, 320 entreprises, de la multinationale au petit artisan, sont installées sur les terrains loués par le Port Autonome. « Ces ressources nous permettent d’entretenir et d’investir dans les infrastructures [voies ferrées, terminaux, routes… ndlr] et d’avoir une autonomie financière, explique Nicolas Teinturier, directeur de la valorisation du domaine. Aujourd’hui on est plein à 98%, mais on essaye de reconquérir un peu de disponibilité foncière. » L’activité de la zone représente 8 à 10 000 emplois, estime Régine Aloird, également présidente du Groupement des Usagers du Port (GUP), qui regroupe environ 90 entreprises. C’est la première zone d’activité de l’Eurométropole et de la région Alsace. La Coop De l’autre côté de la rue du Port du Rhin, le terrain de la Coop cristallise actuellement un grand nombre de questions concernant l’extension de la ville vers le Port. Son avenir reste flou, même s’il est acté qu’il accueillera un lieu culturel. Nicolas


38 Zut ! Reportage

Les Grands Moulins de Strasbourg

Teinturier rappelle que le schéma directeur de cette zone, pensé par les urbanistes Reichen et Robert et approuvé par la ville, ne prévoyait pas de logement, en accord avec le cahier d’espérances rédigé par le GUP. Aujourd’hui, la SPL Deux-Rives, chargée de piloter l’aménagement de la zone entre le Bruckhof et la gare de Kehl, et l’urbaniste Paul Chemetov réinterrogent ce territoire. « On a des discussions avec eux pour viser un développement harmonieux de la ville avec le port », nous dit avec beaucoup de diplomatie Nicolas Teinturier. Régine Aloird atteste quant à elle de l’inquiétude des entreprises. « On sait que riverains et industrie ne fait pas souvent bon ménage. Si on veut mettre de l’habitat sur le môle de la Coop, cela posera des difficultés à toutes les industries en face. On a tendance à être trop dogmatique et à privilégier le confort des habitants. Mais on a beaucoup de chômeurs aussi. Pour avoir des loisirs, il faut d’abord gagner sa vie. »

Le Terminal Sud Plus éloignée du centre, la zone sud est sans doute la moins bien connue des Strasbourgeois. Après Blue Paper – le fabricant de papier qui a repris Stracel en 2014 –, le chantier de la chaufferie biomasse qui alimentera bientôt le quartier de l’Esplanade, le pôle céréales (les industries sont plus ou moins regroupées par secteur d’activité), la rue de Saint-Nazaire débouche sur le terminal Sud, le long du canal d’Alsace. C’est le plus ancien : il a été inauguré dès 1969 alors que le conteneur a été inventé en 1956 et qu’il n’a pas franchi l’Atlantique avant 1966. Sa particularité, c’est qu’il permet de charger des colis lourds : de très grosses pièces qui ne peuvent être transportées en conteneurs, comme des locomotives, des rotors ou des turbines. « Alstom et General Electric, qui fait venir des pièces de Belfort, sont de gros utilisateurs de ce terminal », souligne Émilie Gravier.

Punch Powerglide En 1967, General Motors s’est installé sur cette immense parcelle, en partie recouverte de forêt, à l’extrême sud du territoire portuaire. En 2013, le site est racheté par Punch Metals International, qui devient Punch Powerglide Strasbourg. Sur 910 000 m2, la société fabrique des boîtes de vitesses automatiques à 6 et 8 rapports pour la société allemande ZF, qui équipe des voitures haut de gamme comme la BMW série 5. Plus de 1000 boîtes sortent chaque jour de ces chaînes de fabrication, la totalité est exportée et part essentiellement par camions, mais aussi par voie fluviale. Avec plus de 1000 salariés, PPS est le plus gros employeur du Port. Devant l’entrée du site, des sala-riés attendent le bus. L’arrêt est desservi par une ligne gratuite propre de PPS, et par la ligne 27 du réseau CTS, modifiée en 2014 par le PEPS, le plan de déplacement entreprises du Port de Strasbourg. Cette grande opération co-pilotée par le Port Autonome a pour objectif d’améliorer les transports dans la zone, en créant notamment un réseau cyclable pour les salariés et plus largement pour les Strasbourgeois. « Cela permet une perméabilité plus grande entre ville et port », déclare Nicolas Teinturier. « Améliorer l’aspect du port avec des pistes cyclables, faire en sorte que l’environnement soit plus joli, créer des services pour la zone portuaire, comme des crèches, des restaurants… évidemment c’est très bien, confirme Régine Aloird, Mais il ne fait pas non plus occulter l’activité économique. » Le GUP a d’ailleurs développé un projet avec le Pôle Emploi du quartier du Port du Rhin, pour favoriser l’emploi de proximité. « On a quand même réussi à employer une cinquantaine de personnes : à l’échelle de la zone c’est pas mal. » Le pôle déchets À l’extrémité sud, face à la réserve naturelle de l’île du Rohrschollen, c’est l’autre zone de friction entre la ville et son port. Une ville qui paraît pourtant bien loin… Ici, différentes entreprises traitent ou


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Le Terminal Sud

recyclent différents matériaux, mais c’est surtout l’incinérateur qui fait débat. Ce jour-là, les volutes qui s’en échappent indiquent qu’il est en fonctionnement. Pour Nicolas Teinturier, c’est là encore une interface entre la ville et le port. Manière de voir les choses… « Les déchets ménagers vont à l’usine d’incinération, la vapeur est ensuite envoyée vers les entreprises mais aussi vers les habitations. De manière générale, beaucoup de biens de consommation passent par le port : ordinateurs, fringues, denrées alimentaires… les ports sont des nœuds par lesquels passent les biens de consommation. Le problème du port aujourd’hui vis-à-vis des habitants, c’est son acceptabilité. Nous avons organisé pas mal de visites avec les conseils de quartier : quand vous les emmenez et que vous leur expliquer ce qui s’y passe, vous leur enlevez une partie d’a priori. » C’est un fait : depuis quelques années, le vaste projet urbain de la municipalité amène les Strasbourgeois à s’intéresser de plus en plus à leur port, qu’ils connaissent effectivement mal. Du côté du Port Autonome, ce même projet génère certes des contraintes, mais aussi l’occasion de mieux faire comprendre son activité et donc, peut-être, de la préserver. L’industrie recule toujours quand les habitants s’installent ; Strasbourg a peut-être ici une opportunité unique de renverser ce postulat et de faire du port un vrai voisin. www.strasbourg.port.fr

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42 Zut ! Culture Théâtre

Portrait de femme Par Caroline Châtelet Photo Elisabeth Carrechio

Depuis sa création en novembre 2013, Rendez-vous gare de l’Est enchaîne les tournées. Avant un passage à Quimper et un retour à Paris, le spectacle est à l’affiche à Strasbourg. L’occasion de rencontrer son interprète, Émilie Incerti Formentini, une ancienne élève de l’école du TNS.

Interviewant Émilie Incerti Formentini, on se surprend soi-même à s’étonner de trouver la jeune femme réservée, de la voir s’excuser de son hésitation et de sa difficulté à répondre à certaines questions. Preuve que les clichés sur les comédien(ne)s ont la vie dure et que les journalistes sont loin d’être les derniers à les prolonger… C’est pourtant (heureusement) une réalité : tous les acteurs ne sont pas d’indécrottables cabots, passés maîtres dans l’art d’exprimer leurs sentiments et pour qui la séduction serait une seconde nature. Sans trop s’avancer, on dirait même que c’est, justement, ce mélange de pudeur et de modestie, cette façon à la fois précautionneuse et un peu inquiète de peser chaque phrase qui donne à Émilie Incerti Formentini une présence scénique particulière. Des qualités qui ne sont pas passées inaperçues, puisqu’elle a fait partie des nommées 2015 aux Molière de la meilleure comédienne (catégorie théâtre public) pour son interprétation dans Rendez-vous gare de l’Est… Parcours sans fautes Depuis sa sortie en 2002 de l’école du Théâtre national de Strasbourg (TNS), Émilie Incerti Formentini réalise un parcours à l’évolution harmonieuse. « Le retour à Paris après le TNS – qui est un cocon – me faisait peur, raconte-t-elle, même si j’en avais envie. La transition vers le travail est parfois difficile pour un jeune comédien, mais là les choses se sont passées en


43 douceur. » Cette insertion professionnelle rapide, qui l’a amenée à enchaîner naturellement les projets, découle en partie de sa formation. C’est bien suite à ses études à Strasbourg qu’elle intègre une année la troupe du TNS (en 2002). Là, sous la direction de Stéphane Braunschweig, elle est l’une des interprètes de La Famille Schroffenstein de Heinrich von Kleist. Surtout, c’est à l’école du TNS qu’elle rencontre le metteur en scène Guillaume Vincent, élève dans la promotion suivante. En 2006, ce dernier lui « propose de jouer dans Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce ». Depuis, elle est présente sur quasiment tous les projets de MidiMinuit, compagnie montée par Guillaume Vincent et la dramaturge Marion Stoufflet. Un compagnonnage étroit, instaurant une relation de travail forcément particulière, qui « permet d’aller vite ». « Je suis quelqu’un d’assez lent, il me faut du temps pour saisir ce que veut un metteur en scène. Là, c’est génial, il y a quelque chose d’immédiat. Il faut toujours se remettre en question, car il n’y a rien d’acquis. Mais ce qui nous lie c’est le travail, sa vision. Ce sont des aventures. » Parole de l’intime Cette fidélité et cette connaissance mutuelles ne sont pas étrangères à la création de Rendez-vous gare de l’Est, projet au sujet duquel Guillaume Vincent confie dans une note d’intention : « Je pensais qu’[Émilie] était la personne idéale pour transmettre cette parole à l’endroit qui me paraissait le plus juste […]. Elle arrive à jouer avec des ressorts tout à fait intimes sans pour autant qu’il y ait de pathos ou de sentimentalisme. » Dans ce qui s’avère un spectacle plutôt atypique, la comédienne est seule en scène. Avec pour unique décor une chaise, elle porte la parole réelle d’une femme bipolaire. Fruit d’entretiens menés il y a près de huit années par Guillaume Vincent avec une femme atteinte de maniaco-dépression, Rendez-vous gare de l’Est décale autant la place des spectateurs que celle de la comédienne. Pour Émilie Incerti Formentini, ce spectacle « est une vraie mise à nu. C’est une adresse directe, je suis déjà assise lorsque le public entre dans la salle, qui est éclairée, donc il faut appréhender à chaque fois comment ça se passe. Même si au théâtre on n’ignore jamais le public, là c’est un saut dans le vide. Je n’ai rien à quoi me raccrocher. Des fois, c’est très troublant car il y a autre chose que le théâtre qui se joue. » Un spectacle dérangeant, source parfois de malaise pour certains spectateurs. Pour autant, la comédienne précise bien que son propos central n’est pas la maladie. « Je n’ai pas écouté les enregistrements, il n’y a aucune psychologie sur le personnage ni aucun présupposé sur la bipolarité. Ce n’est ni un hommage, ni un spectacle sur la folie. Guillaume voulait qu’on ait l’impression que cette parole vienne de moi. » Prolongeant la collaboration entre une comédienne à la présence inquiète, tourmentée et irradiante, et un metteur en scène passionné par la frontière entre « le réel et ce qui ne l’est pas », Rendez-vous gare de l’Est est, surtout, l’occasion d’offrir un inhabituel et troublant « portrait de femme, dans ses rapports à sa famille, ses amis, son travail, etc., avec, en arrière-plan, la maladie qui est toujours là ». Rendez-vous gare de l’Est 18.04.16 -> 04.05.16 Théâtre National de Strasbourg, Espace Grüber www.tns.fr

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44 Zut ! Culture Reportage


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Lˇart pour tous Par Florence Andoka Photos Henri Vogt

Une collection d’œuvres d’art réunie par la Ville de Strasbourg et ouverte à l’emprunt du public : depuis 5 ans, l’Artothèque offre une réponse concrète à la question de la démocratisation de l’art.

Place du Marché à Neudorf. Ici, l’art est partout. Comme un écho au titre de l’essai d’Yves Michaud L’Art à l’état gazeux, l’installation sonore de Philippe Lepeut, Syneson, attrape le visiteur en chemin vers l’Artothèque. Des haut-parleurs, à peine visibles, diffusent des voix enveloppantes et des bruissements évoquant les tribulations de la vie animale. Sur le côté de la place, l’Artothèque est abritée par la Médiathèque de Neudorf. La carte PASS’relle en est le sésame, puisqu’elle permet d’emprunter des ouvrages autant que des œuvres d’art pour moins de 30 euros par an. Emprunter des œuvres, laisser une collection tourner de maison en maison, voilà qui peut surprendre tant on est rompu aux protocoles de conservation drastiques des musées. L’Artothèque n’est en effet ni un musée, ni une collection privée. Inaugurée en 2010, le fonds contient aujourd’hui plus de 950 pièces de plus de 370 artistes d’une trentaine de nationalités. La collection est en constante progression grâce à la veille éclairée de son comité d’acquisition, constitué dès ses débuts de figures actives de l’art contemporain comme Madeleine MillotDurrenberger, collectionneuse de photographies, ou Germain Roesz, artiste peintre et professeur à l’Université de Strasbourg. Un comité qui se renouvelle régulièrement pour maintenir la diversité des sensibilités. Un rapport actif Si l’Artothèque privilégie l’acquisition de multiples – pour des raisons financières mais également par précaution pour les œuvres en cas de détérioration par les usagers –, la structure peut se permettre des prises de risques et soutient la jeune création sans tenir compte des questions de valeur marchande à venir des œuvres retenues. Impossible d’emprunter à l’Artothèque un Picasso pour l’accrocher dans son salon,

des œuvres de Denis Roche, François Morellet ou encore Aurélie Nemours sont en revanche disponibles. Depuis son ouverture, l’artothèque enregistre plus de 11 500 prêts et plus de 1 500 adhérents, parmi lesquels figurent des particuliers comme des collectivités locales. L’abstraction géométrique d’Aurélie Nemours et de François Morellet semble remporter les faveurs du plus grand nombre, au même titre que les photographies d’architecture, notamment celles de Bogdan Konopka ou encore Georges Rousse. En rencontrant la responsable de l’Artothèque, Madeline Dupuy Belmedjahed, on comprend que c’est le souci de faire découvrir toutes les formes d’art à tous les publics qui l’anime. « On fait entrer des œuvres à protocoles, confie-t-elle avec conviction, des performances, afin que les emprunteurs aient aussi une expérience des formes les plus contemporaines de la création mais aussi que le rapport à l’œuvre soit d’emblée actif. L’emprunteur devient un acteur. Et quand bien même il arriverait avec l’idée que l’art doit seulement décorer son salon, il se passera toujours quelque chose avec l’œuvre. Vivre avec une œuvre est une expérience qui modifie le regard, il arrive aussi que des emprunteurs deviennent par la suite des acquéreurs. Je les accompagne alors vers l’achat en les dirigeants vers les galeries et les artistes. » Si elle se présente dans son fonctionnement comme une bibliothèque, l’Artothèque est aussi un espace d’expositions et de partage. Madeline Dupuy tient à en faire un lieu vivant, aussi l’Artothèque accueille-telle désormais des artistes en résidence afin de multiplier les liens entre l’art et le public. L’Artothèque | Médiathèque Neudorf 32, rue de Rathsamhausen www.mediatheques-cus.fr


46 Zut ! Culture Reportage

David Betzinger — Emprunteur

Camille Bondon

— Artiste en résidence La jeune artiste Camille Bondon ouvre le bal des résidences de création à l’Artothèque et s’aventure à la rencontre de chacun. « J’étais venue vivre quelques temps à Strasbourg, où la scène créative m’a semblé très vivante. J’avais alors rencontré Madeline Dupuy qui m’a proposé de venir en résidence à l’Artothèque pour célébrer les cinq années d’ouverture du lieu. » Camille Bondon est accueillante, enthousiaste et bienveillante, aussi il apparaît tout naturel que sa pratique artistique se concentre sur la communication et le partage des idées. L’Artothèque devient ainsi un objet d’étude pour l’artiste qui, anthropologue et poète à la fois, analyse les principes qui régissent le lieu. Qu’est-ce qu’une collection ? Qu’est-ce que cela implique pour l’usager d’emprunter une œuvre ? Comment la choisir et pourquoi ? Camille Bondon a décidé de structurer son expérience de trois mois à l’Artothèque, en quatre temps : « Regarder, Choisir, Aimer et Partager », comme autant d’invitations à la rencontre et à l’échange. Des visites guidées parodiques et alternatives de Dector&Dupuy, duo d’artistes au verbe politique, à la langue passionnée de la critique d’art Julie Portier, Camille Bondon invitent des passeurs et laissent se rencontrer différentes langues comme autant d’approches possibles de l’œuvre d’art. www.camillebondon.com

L’artiste réside dans le quartier du Neudorf, emprunte des œuvres à l’Artothèque depuis son ouverture et en profite pleinement. L’homme ne se contente pas de repérer ce qui pourrait décorer ses murs : au contraire, il a plaisir à négliger son confort pour s’ouvrir à de nouvelles expériences. « J’emprunte parfois ce qui ne correspond pas à mes goûts, voire ce que je trouve laid de prime abord. Lorsque l’on vit avec une œuvre, elle a un effet, il se passe quelque chose. Aussi, j’aime me questionner, sortir de ce qui est attendu ou de ce qui me fait simplement plaisir. Il m’est arrivé un jour de rapporter une œuvre assez rapidement parce que ma fille de trois ans la trouvait trop angoissante. C’est le jeu. D’ailleurs, je la laisse parfois choisir ce qu’on emprunte », racontet-il. Parfois la sensation de vivre avec une œuvre célèbre amuse et flatte l’orgueil, comme pour cette image de Georges Rousse empruntée par David Betzinger qui fit remonter en lui ses souvenirs d’adolescent : sa rencontre avec la photographie plasticienne et l’incompréhension qu’elle suscitait en lui à l’époque. Photographe lui-même, l’homme n’installe jamais ses propres images dans son intérieur et préfère vivre avec la création des autres. Figure en ce moment dans la pièce principale une photographie en noir et blanc de Pentti Sammallahti représentant un chien endormi sur le flanc d’une vache de Bénarès. L’image, très tendre, cohabite avec un cliché de Bogdan Konopka : « Ce sont deux images que j’aime et je connais la production de ces artistes depuis longtemps », explique-t-il, non sans préciser qu’il ne tient néanmoins pas à les garder pour lui, tant il apprécie l’idée que les œuvres circulent, qu’elles ne restent pas, comme ce pourrait parfois être le cas dans les collections privées, soustraites au regard du plus grand nombre. « Je sais que ce que j’emprunte va exister sur d’autres murs et c’est cela donner vie à des œuvres. »


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48 Zut ! Culture Instant Flash

Une liaison délicieuse

Dominique Blanc et Vincent Perez Par Nathalie Bach Photo Christophe Urbain

« Vous savez, je lis beaucoup de livres sur la sexualité féminine et je sais maintenant que plus les femmes vieillissent, plus elles jouissent, donc je suis rassurée… » Il résonnera longtemps, le rire de Dominique Blanc, dans cet aparté franc qui lui ressemble. Elle aime parler de la liberté des femmes en général, de la difficulté du temps et des actrices en particulier, de la vision d’une société encore calcaire où cependant « il reste possible de batailler avec l’intelligence. Et avec le théâtre. Le cinéma, c’est plus dur, et en même temps regardez le film Amour n’est-ce pas de toute beauté ? Quand on voit Emmanuelle Riva, on n’a plus peur de rien… » Vincent Perez acquiesce de ce sourire dont seules les amitiés profondes savent graver le dessin. Discret, il ponctue les propos de sa partenaire, évoque tour à tour leur long chemin déjà parcouru, Patrice Chéreau, et aussi la prégnance que peut engendrer un personnage comme Valmont. Il reconnait « un certain envahissement même si cela s’évapore ». « Je ne peux pas parler d’une transformation mais plutôt d’une animalité, de quelque chose en moi qui se met en place. » « C’est si vrai, reconnaît Dominique, quelquefois… dans la journée… Merteuil est une

prédatrice. Heureusement, moi, je suis juste… actrice ! » Ils se regardent, se savourent, accueillent les compliments, voudraient parler encore. Mais le temps passe et les masques empreignent déjà leurs visages. Vincent Perez insufflera une fois encore toute sa brillance, sa puissance comique et sa fragilité. Et une fois encore, comme échappée d’un film de Murnau, Dominique Blanc fera son entrée, simplement éclairée dans un souffle silencieux. Avant de tout donner. Magistrale. Propos recueillis à l’occasion de la représentation des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos le 15 janvier au TNS


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50 Zut ! Culture Instant Flash

Ange tombé du ciel

Lou de Laâge Par Nour Mokaddem Photo Pascal Bastien

Elle fait partie des jeunes pousses du cinéma français. Et sans doute des plus prometteuses. Déjà remarquée dans Respire de Mélanie Laurent, ne manquait à Lou de Laâge qu’un rôle qui puisse la révéler à un public plus large. Peut-être lui a-t-il été offert par Anne Fontaine avec Les Innocentes, où elle incarne avec émotion un jeune médecin de la Croix-Rouge française portant assistance à des sœurs polonaises violées par des soldats soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale. « Ce rôle, je l’ai vécu comme un cadeau, nous confie-t-elle. Anne [Fontaine] m’a donné la possibilité de raconter autre chose que des histoires d’adolescentes ou de très jeunes femmes. Les rôles complexes sont excitants à

conquérir pour une actrice. Là, interpréter un médecin confronté à la situation particulièrement angoissante de ces sœurs heurtées dans leurs consciences et dans leur chair nécessitait de s’approcher d’une forme de vérité. » Lou a su se défaire avec beauté et grâce de l’image de l’adolescente un peu volage qui lui collait à la peau. Et adopter la position d’observatrice. «Travailler avec des gens qui ne maitrisent pas votre langue rend les rapports plus simples. On apprend à se connaître au-delà des mots, à travers l’énergie de l’autre », raconte-elle. Elle apporte néanmoins aux Innocentes un brin de fraîcheur et de légèreté, notamment dans la relation qu’elle entretient avec Vincent Macaigne, qui incarne le

médecin juif, offrant un contrepoint à une situation autrement dramatique. Comme un ange tombé du ciel, dans un film qui pose de manière sensible et très actuelle la question de la foi. Propos recueillis le 15 janvier à l’Hôtel Régent Petite France, à l’occasion de l’avant-première des Innocentes au Star Saint-Exupéry


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52 Zut ! Culture Instant Flash

Solitaire optimiste

Melvil Poupaud Par Cécile Becker Photo Christophe Urbain

C’était au lendemain du premier tour des élections régionales : le visage menaçant de l’extrême droite surplombait l’Hexagone. Une partie de la population française se laissait gagner par le doute alors que se trament d’écœurants jeux de pouvoirs. Fallait-il céder à la désillusion ? Choisir l’engagement ? Deux options brillamment explorées dans le film Le Grand Jeu, thriller politique renouant avec la tradition du film noir français. Melvil Poupaud y incarne Pierre Blum, auteur quarantenaire sur le déclin invité par un mystérieux consultant à écrire un appel à l’insurrection. Les références à l’Affaire Tarnac sont évidentes, à ceci près que Blum se trouve transporté dans un univers qu’il a longtemps conchié. Intégré à une ferme

où s’organise un groupuscule contestataire surveillé de près, il découvre peu à peu les bassesses politiques à l’œuvre et l’engagement, amoureux aussi. « La vérité, c’est que ce genre de trucs me branche, confie Melvil Poupaud, dont la personnalité n’est pas si éloignée de celle de notre (anti-)héros. Cet engagement politique est beau. Le problème c’est l’argent : tout le monde te fait penser qu’il faut de l’argent pour vivre, à partir du moment où tu arrives à t’émanciper de ça, c’est déjà un problème de réglé. Il faut aussi lâcher l’ambition, accepter de ne pas voir sa tête partout dans les médias. Réglé. Mais le vrai problème c’est qu’il m’est difficile de vivre au quotidien avec d’autres gens. » Lui qui n’assume même pas le fait de vivre

à deux et « aime bouquiner, écrire et être chez [lui] » appréhende sa carrière et le monde qui l’entoure avec une distance remarquable. Le monde de demain ? « Je suis hyper positif. Plus je vieillis, plus je trouve que l’intelligence est partout. Il y a plein de choses à inventer. Il faut simplement prendre le temps de se rencontrer. » On ne demande qu’à y croire. Propos recueillis le 7 décembre à l’hôtel Hannong, à l’occasion de l’avant-première à l’UCC Ciné Cité du film Le Grand Jeu de Nicolas Pariser


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54 Zut ! Culture Instant Flash

Élégante connectée

Sophie Fontanel Par Caroline Levy Photo Hugues François

Toujours aussi OVNI, Sophie Fontanel jette sur le monde de la mode un regard aussi critique qu’amoureux. Dans son dernier roman, La Vocation, l’écrivaine et journaliste tente de se raconter à travers l’héritage de sa famille arménienne, émigrée en France avec l’élégance pour seul bagage. Cheveux grisonnants assumés, celle qui a été un temps directrice mode du magazine Elle et qui l’a incarné pendant près de 15 ans, débarque dans cette winstub de quartier avec la dégaine qu’on lui connaît. Marinière, caban et godillots, le chic à la française et la gouaille de Fontanel font mouche, même en dégustant une choucroute ! Son seul accessoire de mode ? Son smartphone, indispensable à son épanouissement. Depuis quelques

années, la journaliste dégaine son engin connecté à la manière d’un pilulier : pour se maintenir en forme tout en dépassant allègrement la dose prescrite. Instagram, Twitter ou Pinterest, quasiment tout y passe excepté Facebook, « pas assez mode » pour sauver son âme. Elle partage ses humeurs, ses looks et ses pensées fantaisistes et entretient avec ses lecteurs une complicité rare : « Je suis un écrivain public, c’est le futur ! », s’éclaffe-t-elle entre deux bouchées. « On dit que je suis narcissique, mais c’est celui qui garde tout pour lui qui l’est ! Le soir je me fous sur mon plumard et je réponds à mes lecteurs pour les accompagner dans leur lecture. » Et l’élégance dans tout ça ? « C’est le cadeau le moins cher qu’on puisse se faire

à soi-même. C’est une manière d’être et de considérer la vie, ce qui n’a rien à voir avec l’argent. C’est difficile à expliquer dans un monde égalitaire, qu’il y a des gens qui ont bon goût et d’autres non. La bonne nouvelle c’est qu’on peut être aidé ! » Propos recueillis le 9 février au restaurant Le Rutsch, à l’occasion de la rencontre à la Librairie Kléber La Vocation, éd. Robert Laffont


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56 Zut ! Culture Instant Flash

Académicien graphomane

Dany Laferrière Par Philippe Schweyer Photo Léa Fabing

L'idée de rassembler vos premiers livres dans Mythologies américaines vient-elle de votre éditeur ? Je suis comme une fille de 4 ans, je n’obéis à personne ! On ne les trouvait plus, je me suis dit que si Grasset les prenait, ça serait bien.

doit être écrite par tout le monde. On va vers quelque chose de collectif, comme à la fin du livre de l’Apocalypse. C’est ça aussi la bombe atomique : quelque chose qui nous tombe dessus et qui relie des itinéraires complètement opposés.

Comment voyez-vous le jeune homme que vous étiez à vos débuts ? Je ne suis pas étonné d’avoir un peu changé [rires], mais je ne crois pas que l’on s’améliore. On peut avoir plus d’expérience, plus de ruse, mais on n’écrit pas de la littérature avec de la ruse.

Avez-vous remplacé votre Remington par un ordinateur ? J’écris sur ordinateur, sur mes carnets, dans ma tête… et les livres se font de plus en plus en dehors de ma volonté. Par exemple, là j’ai 900 pages. Comment voulez-vous que je m’arrête ? Ça n’a pas de fin…

Vous reprenez tel quel un texte de Bayon sur Selby Jr. J’ai fait ça comme n’importe quel peintre fait du collage. Peut-être que la littérature

Vous n’êtes donc pas si fainéant que ça ! Je ne me suis pas assis en me disant que j’allais faire 900 pages ! Ce sont les textes qui se sont accumulés au fil

des ans. Je les collecte et à un moment donné ça fait une pile. Qu’il y ait écrit « Dany Laferrière de L’Académie française » sur vos livres, c’est un peu de pression supplémentaire ? Pas du tout ! C’est pour intimider le lecteur, ce n’est pas pour moi ! Un livre qui s’appelle Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer ? par un membre de l’Académie française, c’est un contraste charmant. Propos recueillis le 17 février à l’hôtel Cathédrale à l’occasion de la rencontre organisée par la Librairie Kléber Mythologies américaines éd. Grasset



58 Zut ! Culture Instant Flash

Humain belge

Arno

Par Emmanuel Abela et Charles Combanaire Illustration Charles Buisson

Il fait croire à qui il veut qu’il a adopté la simple position du « voyeur ». Mais Arno ne fait pas que de se cacher pour observer l’humanité, il porte sur elle un jugement parfois amusé – « Là, je vois deux mecs avec deux trous dans le nez » – ou parfois plus sévère : « L’être humain m’inspire pour tout ce que je fais. Il fait des bêtises, il fout le bazar, mais c’est lui qui fait le monde. » Et d’admettre sans se défausser : « Je suis une partie de l’être humain ! » Au point de ne pas se montrer très tendre avec lui-même. Sur I’m Just an Old Motherfucker, par exemple : « Oui, mais c’est la vérité aussi ! » Pourquoi « old » ? « Dans les années 70, on s’étonnait qu’un mec de 66 ans vive encore. Ces années, je les porte comme une valise : je n’aime

pas la nostalgie, mais mon passé je l’ai avec moi ! » Et pourtant, on a le sentiment d’avoir affaire à un artiste qui a gardé l’état d’esprit de ses 20 ans, à l’époque où il bousculait les consciences au sein de TC Matic. Son blues d’aujourd’hui garde un œil ouvert sur le rock, la chanson, mais aussi le dub ou l’électro. « La musique n’a pas de frontières, moi non plus ! » Et de nous rappeler qu’il vient d’un pays européen, la Belgique, au cœur de l’Europe, tout comme il est né à Ostende « où l’on parle 4 ou 5 langues ». D’où une vision ouverte qui relie son pays aussi bien à ses voisins continentaux qu’à l’Angleterre, voire aux États-Unis. « C’est un pays au sujet duquel on peut se poser la question : existe-t-il vraiment ? Un pays qui existe

et qui n’existe pas. Ça n’est pas pour rien si le surréalisme est si important : ce que représente Magritte en peinture c’est normal pour nous, les Belges ! Tout comme je porte aussi en moi James Ensor. » On comprend mieux pourquoi la poésie fait partie de sa vie, qu’elle habite sa langue et surtout sa musique. Une musique viscéralement connectée au monde. Propos recueillis le 1er mars à La Laiterie


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60 Zut ! Culture News

Neue Vague Par Lizzie Lambert Photo Pascal Bastien

Pierre Chaput

Nouveau directeur de l'espace culturel Django Reinhardt D’où venez-vous, où allez-vous ? Je viens du conseil et de l’ingénierie culturelle et je vais vers la mise en place d’un projet de lieu, de stratégie et d’équipement. Je me dirige à terme vers la stratégie de territoire. Avez-vous un credo professionnel ? Notre credo ici, c’est « de l’art, du lien, et du sens », pour garder en tête la globalité du projet. Et personnel ? « Infinité de destins. On en pose un et qu’est-ce qu’on en retient ? », du morceau Le vent nous portera de Noir Désir. Il me permet de garder de la hauteur. Le disque qui tourne en boucle en ce moment ? Dans ma bagnole, le CD de Noir Désir, Des visages des figures. Et aussi beaucoup de maquettes d’artistes locaux. À quoi dites-vous toujours oui ? À une bonne bière. À quoi dites-vous toujours non ? À de la tête de veau, pour rester sur la thématique de la gastronomie alsacienne. Quel est pour vous le plus beau des compliments ? Tu as été utile, tu as fait avancer les choses. Que représente pour vous Strasbourg ? Une vraie qualité de vie. Cette ville a plein d’atouts : son patrimoine, son climat continental, sa gastronomie, et c’est un vivier artistique et culturel foisonnant. Quels livres se retrouvent régulièrement sur votre table de chevet ? Je lis L’homme sans qualités de Robert Musil. Le film que vous reverriez bien une 54578754e fois ? Je suis fan de Stanley Kubrick, et ce serait Full Metal Jacket. L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner ? J’aime bien Guernica de Picasso, sur le fond comme sur la forme. Il y a pas mal de codes dans cette œuvre, elle reste bouleversante et me laisse perplexe. 4, impasse Kiefer www.espacedjango.eu


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62 Zut ! Culture News

Neue Vague Par Cécile Becker

Baden Baden Ana a 26 ans. Ana est complètement larguée. Ana s’enfuit dans une vrombissante voiture de location pour retrouver Strasbourg où elle a grandi. Ana s’ennuie et, pour contrer la langueur de l’été, se décide à remplacer la baignoire de sa grand-mère par une douche flambant neuve avec l’aide de Grégoire (Lazare Rousseau, hilarant !), croisé dans une grande surface d’outillage outre-Rhin. Dans ce dernier acte d’une trilogie construite comme une quête identitaire gravitent autour d’elle famille, amis d’enfance, amours passés et nouvelles têtes, des personnages aperçus dans ses deux précédents courts-métrages Pour toi je ferai bataille et Les navets blancs empêchent de dormir (pas forcément interprétés par les mêmes comédiens). « Ce qui lie les trois films, c’est la problématique de devenir un Homme avec un grand H, précise Rachel Lang, la réalisatrice

d’origine alsacienne. Quel est le chemin qui nous amène à devenir un adulte humain et responsable ? » Brillant, le film aborde avec simplicité la question du genre sans tomber dans le militantisme. Rachel Lang choisit de montrer une femme libérée des injonctions de la société : Ana rote, Ana n’a peur de rien. « Mon but était de traiter d’un individu qui puisse autant parler aux hommes qu’aux femmes, quelqu’un qui soit unisexe, un individu avant tout. » Baden Baden est un film indispensable. Comme son nom ne l’indique pas, il a été tourné essentiellement en Alsace et en partie à Strasbourg : y apparaissent la Cathédrale, le Conservatoire, les mots « knack » et « baeckeoffe » (oui !), quelques souvenirs et amitiés de Rachel. Sa bande ? Les réalisateurs Clément Cogitore – dont on voit les œuvres défiler sur les écrans du MAMCS – ou Guillaume Senez, qui a lui aussi tourné son dernier film, Keeper, en région. Autant dire que le plaisir est démultiplié. À voir absolument. Baden Baden de Rachel Lang, avant-première + rencontre le 28 avril au Star St Ex Sortie nationale le 4 mai


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64 Zut ! Culture Made in Strasbourg

Panier culture 3 Par Emmanuel Abela & Cécile Becker Photo Hugues François

Dans le panier culture Zut ! de saison, une balade marocaine, de la soul de chez nous et des danseurs zinzins.

Elsa Nagel

Kayo

C’était hier à Marrakech La croisée des chemins Mieux que quiconque, Elsa Nagel sait révéler la charge d’un lieu. Après avoir exploré les quartiers strasbourgeois de la Petite France et de la Grand’Rue, cette historienne du cinéma s’est attachée à la ville de Marrakech. Rien d’étonnant à cela pour cette native de Casablanca, qui cherche de manière intimiste, mais éloignée de toute nostalgie, des traces de sa propre mémoire entre les méandres de l’histoire et la lumière d’une ville dont elle dit qu’elle « mérite son nom de terre des contrastes ». (E.A.)

A Thousand Months Albatros Il suffit de se rendre chez 33 and CO pour que tourne sur une platine vinyle une galette comme on les aime. Pareil chez Locked Grooves, où le vinyle en question s’affiche avec fierté parmi tant de trésors soul. On se sent cerné, mais la sensation ne présente rien d’angoissant : Kayo, producteur et beatmaker strasbourgeois, nous avait déjà subjugués avec sa manière de revisiter l’univers de Gil Scott Heron. Là, sur son nouvel opus, il adopte un propos intimiste, presque distancié, qui le révèle dans toute sa sensualité. Et là, on découvre que la photo de la pochette est signée par l’artiste Mathieu Wernert. Merveilleusement cerné, on vous disait ! (E.A.)

John Waller Les Danseurs fous de Strasbourg La Nuée Bleue Le fait est connu : le 14 juillet 1518, Frau Troffea sortit dans les rues de Strasbourg et entama une danse ininterrompue de 6 jours. Le plus surprenant, c’est qu’elle entraina à sa suite une foule de plusieurs centaines de personnes, insensible à la fatigue et à la douleur. Le rêve de tout clubber qui se respecte tourna cependant au cauchemar, avec la mort de danseurs par dizaines. Délire collectif, intoxication à l’ergot du seigle – source de la danse de Saint Guy –, toutes les hypothèses sont posées par cet historien de la médecine anglais qui en arrive à de bien étranges conclusions. Fascinantes, et pas si éloignées de nous. (E.A.)

François Bon Fictions du corps L’Atelier contemporain Dynamiteur de littératures, François Bon n’a de cesse de questionner l’édition en remettant au cœur du débat le pouvoir et la valeur du texte. Ici noués au corps – disloqué, trituré, mystifié par notre imaginaire magique –, les mots divisés en notes nous questionnent sur notre rapport à la ville et au présent. Ce « saut dans le fantastique », l’auteur le débute par un texte abracadabrant sur ce « fameux prestidigitateur » qui revient, comme un fil rouge, disparaît, réapparaît, au dedans comme au dehors, pour révéler

les relations qui nous tiennent d’Homme à Homme. L’homme Bon est multiple : instable, fragmenté, inutile, miroir, fatigué, flexible ; un tout qui avance bien souvent seul. Muni d’étrange, François Bon dresse un portrait fascinant de notre société. (C.B.)

Corinne Lovera Vitali & Marion Duval Le Champ d’amour d’Anton Casterman C’est l’histoire d’un champ de pastèques, choyé par Anton, amputé de l’un de ses fruits. Quelqu’un lui a volé, il le sait, il en est persuadé. Obsédé par cette question existentielle, il dresse une liste d’hypothèses, cherche mais ne trouve pas, jusqu’à se laisser prendre dans les filets de la dépression. Autour, la vie continue : la nuit, surtout. Subitement, le champ de pastèques parfait est désordonné. Anton renaît. L’histoire explore le manque et l’optimisme, brillamment expliqués aux enfants et illustrée par Marion Duval, illustratrice strasbourgeoise au trait poétique et sensible. Un très joli livre. (C.B.)



66 Zut ! Culture Actu

Les copains dˇabord

L'actu des collaborateurs et des amis de Zut !

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Nicolas Comment Rose Planète

Éric Genetet Tomber

Médiapop Records www.mediapop-records.fr

Désirs de corps et amour ardent semblent être les points communs des objets culturels dans ces pages réunis. Ainsi, les volutes féminines de Nicolas Comment sur Rose Planète ne dérogent pas à la règle. Que Tu T’appelles Sexie, que tu sois timide, femme, fille, allumeuse ou amoureuse, ici, hommage t’es rendu et Comment ! Scandé d’une voix caverneuse, la poésie mi-chantée mi-dite d’un photographe traversé de toutes parts par l’utopie, s’adresse à elles : la passion, la beauté perdue, la courbe sensuelle qui vrille, relevées par des chœurs de muses. Des instants de grâce, il y en a : L’Amour fleuve, harmonie intranquille, L’abc, poil qui frise, Amaurose, curiosité électronique… Jeux de mots, d’assonances et consonances, jeux de souffles, jeux de mains loin, loin d’être vilains. Nicolas Comment prévient : Vénus est venue et, je vous le dis, ne repartira plus. (C.B.)

Éditions Héloïse d’Ormesson

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec ce roman, sans doute le plus intime de son auteur, on est saisi d’emblée par l’émotion qui s’en dégage. La sécheresse de ton, une pratique de l’ellipse très subtile, nous amène à cheminer, page par page, avec une bien étrange destinée : un adolescent raconte à la première personne la disparition de sa mère, il se sent responsable, et constate la longue plongée de son père dans le mutisme et l’alcool. Confronté à la dure réalité des relations qui s’établissent à l’école, il se réfugie comme il peut dans la rêverie, et surtout il s’attache à son idole, Yannick Noah, qui accède justement à la finale de Roland-Garros le 5 juin 1983. Le jour est attendu avec impatience, il va changer le cours de sa vie… On est parfois ébloui par le choix d’une adresse directe par le jeune homme, aussi bien à son père qu’au lecteur, brouillant ainsi magistralement les pistes entre ce qui relève de la fiction et de la réalité. (E.A.) Rencontre le 16 avril à 17h à la Librairie Kléber


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Les copains dˇabord

L'actu des collaborateurs et des amis de Zut !

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Anne-Sophie Tschiegg Assez flirté, baisser culotte !

Hakim Mouhous & Hélène Schwaller L’Être prioritaire

Éditions Chic Médias www.shop.zut-magazine.com Éditions Chic Médias www.shop.zut-magazine.com

Beaucoup de corps féminins dans ce carnet au format intime : des femmes entre elles, le rose aux joues qui se palpent, se lèchent, se pénètrent dans une ronde sans fin. « Le frottement d’un index sur un iPad », voici comment l’artiste s’y est prise pour réaliser ces dessins sensuels aux couleurs assourdies et délicates, où souvent le vieux rose répond au vert amande. Comme dans ses peintures, Anne-Sophie Tschiegg laisse ici la couleur abonder par superpositions. Les fragments poétiques, parfois empruntés à d’autres plumes, rythment les tribulations de la chair amoureuse. Peu importe que l’ouvrage relate des expériences réelles ou fantasmatiques, on se caresse, on se fait jouir, seul ou à plusieurs, et toujours l’histoire recommence jusqu’à épuisement. (F.A.)

Il semble que Hakim Mouhous et Hélène Schwaller se soient souvent aimés à distance, aussi L’Être prioritaire, entre SMS et dessins érotiques envoyés par l’artiste à sa belle, esquisse une relation épistolaire où les mots et les images expriment autant qu’ils alimentent la passion entre les deux amants. Ces « dessinsévocations, dessins-exhibitions, dessinscopulations », comme les désigne Daniel Payot, professeur de philosophie à Strasbourg, dans la préface, dont l’enchevêtrement des couleurs et des traits révèle toutes les combinatoires offertes par le sexe. Journal dessiné d’une relation amoureuse, L’Être prioritaire dévoile non seulement le désir des corps sans cesse renouvelé mais aussi toutes les histoires que l’on tisse à deux, des signes dans le monde qui crient la présence de l’autre jusqu’à la procréation imaginaire comme ultime espoir de fusion. (F.A.)


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70 SÉLECTIONS culture

L’avenir d’un patrimoine L’illustration figure en bonne place sur la scène strasbourgeoise, mais qu’en est-il de son avenir en tant que genre ? Peintures et dessins figuratifs faisant leur retour en grâce dans le champ de l’art contemporain, en quoi l’illustration gardera-t-elle sa spécificité ? L’illustration se définit-elle nécessairement par ses rapports au texte qu’elle accompagne ou à l’idée qu’elle véhicule ? Poursuivant les Rencontres de l’illustration, la médiathèque Malraux accueille l’exposition des livres d’artistes de Christian Gfeller et Anna Helsgård, à l’origine des éditions Bongoût à Strasbourg et Re:Surgo à Berlin et qui intègrent aujourd’hui les collections du Centre de l’illustration. À la virulence de ces nouvelles archives punks répond le projet contemporain Lectorama, où le collectif Terrains vagues s’interroge sur les lectures de la jeunesse d’hier comme d’aujourd’hui. (F.A.) EXPO Bongoût / Re:Surgo! -> 28.05.16 Lectorama -> 11.06.16 Médiathèque André Malraux www.centredelill.tumblr.com www.mediatheques.strasbourg.eu Visuel : Gfeller + Helsgård


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IRL Et si les gimmicks des Internets s’adaptaient à notre vie, à notre environnement urbain ou devenaient même physiques ? Réponses au Shadok… (C.B.) EXPO From bits to paper -> 05.06.16 Shadok www.shadok. strasbourg.eu

Lire

Photo : Pascal Bastien

À livre ouvert Publié aux éditions Médiapop, Aujourd’hui, c’est toujours maintenant est un ouvrage drôle et nostalgique où le photographe Pascal Bastien (collaborateur de Zut !) élabore un récit à partir de son quotidien en laissant une large place à la joie de l’enfance comme à la douceur de l’amitié. Partant de ces recherches sur les liens entre photographie et texte, l’artiste explore à Stimultania les modalités de la narration. (F.A.) EXPO Pascal Bastien 20.05.16 -> 31.07.16 Stimultania www.stimultania.org

Eve lève-toi ! Et si l’émancipation féminine en Occident avait pour origine la révolution industrielle ? C’est l’hypothèse suggérée par les commissaires Marie-Jeanne Geyer et Thierry Laps. Issues des collections strasbourgeoises, les œuvres présentées dévoilent cocottes et demimondaines, domestiques et grandes bourgeoises comme incarnation d’une féminité nouvelle. (F.A.) EXPO Figures de la femme à l’aube de la modernité 1880-1920 -> 29.05.16 MAMCS www.musees.strasbourg.eu René Hermann-Paul (Paris, 1874 – 1940), Élégantes sur les boulevards, 1898, lithographie en couleur Strasbourg, MAMCS

Des conversations à ne pas rater ? Jean Hansmaennel, collaborateur de Zut !, pour son livre Les bons mots des buveurs de bière le 26 avril à 18h30 et la grande Annie Ernaux pour Mémoire de fille le 30 avril à 17h30. (C.B.) RENCONTRES Librairie Kléber www.librairie-kleber.com

La Femme ressort La Femme revient à La Laiterie pour envoûter les foules avec sa cold wave sombre, vintage et décalée. C'est bath ! (M.B.)

CONCERT La Femme + Gaspard Royant -> 21.04.16 La Laiterie www.artefact.org


Photo : Guido Mencari

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À la source

JC Satan, le 9 juin à La Laiterie - Photo : Titouan Massé

Signal estival FESTIVAL Festival des Artefacts 11.06.16 -> 25.06.16 Zénith et Laiterie www.artefact.org

Cette année, le bon gros son old school de Cypress Hill et Busta Rhymes annonce l’été ! Des têtes d’affiches iconiques programmées lors de la soirée orientée hip-hop du festival Artefacts. Égrainés entre La Laiterie et le Zénith, groupes internationaux et nouveautés musicales au succès galopant, réveillent les oreilles strasbourgeoises comme le chant des hirondelles. C’est l’annonce de la saison des festivals. Les ambassadeurs de Kadebostany continuent leur conquête du monde pop électro avec un nouvel album et un nouveau show, tandis que Walk off the Earth a déjà conquis le web. Les clips de reprises où les membres du groupe aux faux airs désabusés se partagent une guitare ont fait des millions de vues. Côté rock, les classiques The Hives partagent la scène avec les folkloriques et déjantés finlandais Steve’n’Seagulls. Notons la présence de deux chouchous de Zut ! : JC Satan et Grand Blanc ! (L.L.)

C’est aujourd’hui l’un des metteurs en scène européens les plus célébrés. Invité de tous les grands théâtres et festivals d’Europe, Romeo Castellucci a ouvert la voie depuis 20 ans à toute une génération d’artistes. Issu des arts plastiques, il déploie sur scène un théâtre d’images qui questionne les mythes fondateurs de l’occident et vise à déclencher la réflexion par le biais de la sidération. En France, c’est à Strasbourg qu’on l’avait découvert, en 1997 avec Orestie. Pour Castellucci, la trilogie d’Eschyle, où se succèdent les vengeances dans le cadre familial, est la source du théâtre occidental. Tout se joue dans le doute d’Oreste avant d’assassiner sa mère Clytemnestre. Sans ce doute, sans les dysfonctionnements humains, il n’y a pas de tragédie, et pas de théâtre… Tout le vocabulaire de Castellucci est déjà là. Les corps monstrueux, les animaux, les sons inouïs, les machines omniprésentes, la parole presque absente : tous ces éléments dessinent des images énigmatiques et fascinantes. Revoir Orestie 20 ans après, c’est (re)découvrir un spectacle qui n’a pas vieilli, c’est aussi replonger aux sources d’un certain théâtre contemporain. (S.D) THÉÂTRE Orestie… une comédie organique ? 20.04.16 -> 22.04.16 Maillon-Wacken www.maillon.eu


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Photo : V. Puyraimond

Choc des civilisations De marfim e carne – as estátuas também sofrem de Marlene Monteira Freitas, le 26 avril à Pôle Sud

Pôle Position Fraîchement nommé Centre de Développement Chorégraphique, Pôle Sud a depuis l’an dernier scindé en deux temps son festival Nouvelles : Extradanse et Extrapole ouvrent plus que jamais la saison printanière par un élan festif et convivial. Extradanse raconte la danse contemporaine en deux semaines, 7 spectacles, des rencontres, des masterclass et un petit bal décalé. À l’affiche, le célèbre et déjà classique May B de Maguy Marin, les performances engagées de Louise Lecavalier, Arkadi Zaides ou Nadia Beugré, le questionnement sur les nouvelles technologies de Adrien Mondot et Claire Bardainne avec Hakanaï, sur l’étrange et le métissage avec Marlene Monteiro Freitas et, pour ouvrir le bal, le déjanté En souvenir de l’Indien de Aude Lachaise, créé lors de

sa résidence à Pôle Sud, qui observe avec force conviction, jubilation et insolence, la posture de l’artiste au travail. Extrapole suscite la curiosité durant trois journées intenses et ludiques ponctuées de parcours inédits, de la Meinau au centre-ville jusqu’à Bouxwiller pour un exceptionnel « Dimanche à la campagne » orchestré par le chorégraphe Louis Ziegler. Une vingtaine d’événements pluridisciplinaires donnés par plus d’une dizaine d’artistes issus de différents pays et horizons artistiques pour aborder pleinement les beaux jours ! (V.B.) FESTIVALS Extradanse 21.04.16 -> 06.05.16 Extrapole 27.05.16 -> 29.05.16 Pôle Sud www.pole-sud.fr

La Compagnie des Attentifs présente Les Lettres persanes de Montesquieu dans une adaptation libre et théâtrale. En coproduction avec la Comédie de l’Est, le spectacle de Guillaume Clayssen parle d’actualité en tirant profit de la liberté de la forme épistolaire. Féminisme et civilisations, démocratie, regards d’étrangers et quêtes amoureuses : l’occasion de frotter la langue de Montesquieu contre les enjeux d’aujourd’hui était vraiment trop belle. (M.B.) THEÂTRE Les Lettres persanes 10.05.16 -> 13.05.16 TAPS Scala www.taps.strasbourg.eu


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Photo : Orchestre symphonique Bel’Arte. DR

Fernando Botero, Boterosutra 51, 2013, huile sur toile, collection de l’artiste Photo : François Fernandez

En dialogue

Gourmandises

Après y avoir longtemps travaillé, le compositeur strasbourgeois Marc Mignon offre en première mondiale ce concerto joué par les 59 musiciens de l’orchestre symphonique Bel’Arte. Un concert promettant « recherche d’émotions et plaisirs mélodiques » – dont une pièce dédiée à notre chère cathédrale – précédé en ouverture par l’interprétation de musiques de film dont la classique Marche impériale de Star Wars. (C.B.) CONCERT Concerto n°1 Opus 27 pour piano et orchestre de Marc Mignon 03.06.16 PMC www.rach3.fr

EXPO Fernando Botero collection Würth et prêts -> 15.05.16 Musée Würth | Erstein www.musee-wurth.fr

Turbulences intérieures Cette exposition en deux volets offre non seulement un panorama de la photographie sud-coréenne des années 1950 à nos jours mais aussi une rétrospective consacrée à l’œuvre de Hein-Kuhn Oh, dont le travail porte essentiellement sur le visage comme masque dissimulant mal l’anxiété d’un pays divisé depuis 1945. (F.A.) EXPO Turbulent Transition #1 et #2 -> 04.05.16 La Chambre + Maillon www.la-chambre.org www.maillon.eu

Hein-Kuhn Oh, Itaewon story, 1993-1994

.

L’univers bouffi de Fernando Botero déroute, amuse, inquiète. Peut-être que le célèbre peintre colombien, qui dévoile aujourd’hui un travail autour du Kamasutra, n’est pas le peintre de la chair débordante qu’on imagine d’abord. En cela, finalement, il n’est pas le digne successeur de Rubens, Ingres ou de Renoir. Puisque tous les éléments de ses peintures et dessins subissent le même gonflement, on peut imaginer que c’est l’hypertrophie du réel qui engage véritablement l’art de Botero. (F.A.)


À VENIR À LA LAITERIE STRASBOURG

AVRIL 2016

JEU. 26 MAI

I GRANDE SALLE

MER. 20 AVR. I GRANDE SALLE

NAIVE NEW BEATERS + CAESERIA

+ OKLOU

VEN. 27 MAI. I GRANDE SALLE

HYPHEN HYPHEN JEU. 21 AVR. I GRANDE SALLE

LA FEMME

+ GASPARD ROYANT SAM. 23 AVR. I GRANDE SALLE

CALEXICO + GABY MORENO MER. 27 AVR. I GRANDE SALLE

STUCK IN THE SOUND + YEAHRS JEU. 28 AVR I

GRANDE SALLE

LA GRANDE SOPHIE + ALMA FORRER

VEN. 29 AVR. I GRANDE SALLE

CDC - STRASBOURG

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CDC - STRASBOURG

MER. 01 JUIN I CLUB

TUXEDOMOON «HALF MUTE TOUR 2016» + LUDERITZ

JEU. 09 JUIN I GRANDE SALLE

J.C. SATAN GRAND BLANC

+ VON PARIAHS + THE DIZZY BRAINS SAM. 11 JUIN I GRANDE SALLE

PONE LIVE + THE GEEK X VRV

FAADA FREDDY + AWA LY MAR. 14 JUIN WALK OFF THE EARTH MAI 2016 I GRANDE SALLE

FAKEAR

+ DOUCHKA + CLEMENT BAZIN VEN. 20 MAI

I GRANDE SALLE

SYNAPSON + GREG JUNE MER. 25 MAI

I GRANDE SALLE

LES INNOCENTS + THOMAS KIEFFER INFORMATIONS

JEU. 16 JUIN I GRANDE SALLE

KADEBOSTANY + COLT SILVERS

NOVEMBRE 2016 JEU. 03 NOV. I GRANDE SALLE

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MER. 03 MAI I GRANDE SALLE I 19H

FESTIVAL FESTIVAL

EXTRA EXTRA DANSE DANSE 21 AVRIL  06 MAI 2016 21 AVRIL  06 MAI 2016

SAUF INDIC ATION CONTR AIRE — OUVERTURE DES PORTES 20H I N F O S C O N C E R T S 0 3 8 8 2 3 7 2 3 7 | W W W. A R T E FA C T.O R G | C E T T E P R O G R A M M A T I O N P E U T Ê T R E M O D I F I É E À T O U T M O M E N T

FESTIVAL FESTIVAL

EXTRA EXTRA POLE POLE 27  29 MAI 2016 27  29 MAI 2016

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Photo : Andreas Hosch

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Smells like teen spirit

Visuel : Octave One

Déferlante électrogroove Allongés sur l’herbe des pelouses sonores, jouons à chat et prélassons-nous sous les rayons de soleil thaïlandais apportés par le Paradise Bangkok Molam International Band. Profitons de la fraîcheur de l’eau à l’occasion d’une croisière groovy, pour récupérer de la chaleur ivoirienne et des sons électro house de Mr Raoul K. Surfons sur les vibes early house du chicagoan Sadar Bahar, personnage de l’ombre qui fait revivre les vieux vinyles soul-funk-boogie. Continuons le voyage vers la mythique techno de Détroit avec les deux frères d’Octave One. Et puisque nous en sommes aux pointures, ouvrons grand les oreilles et laissons-y entrer les beats du cultissime Gilles Peterson, patron de label, DJ, producteur,

animateur radio et créateur du festival Worldwide. Enfin, on plonge dans le son local du Albinoid Afrobeat Orchestra, combo à géométrie variable qui accueuille les meilleurs musiciens strasbourgeois. (L.L.) FESTIVAL Contre-Temps 09.06.16 -> 19.06.16 Strasbourg www.contre-temps.net

Serait-ce l’homme qui murmurait à l’ouïe des violons ou, comme le suggérait le Telegraph, le « Beckham du violon » ? Cheveux longs décolorés, bagues de biker et look décontracté, David Garrett fait figure d’extraterrestre (bienvenu) dans l’univers du classique. Adepte du crossover, il mêle à sa pratique virtuose accents pop et rock et s’est fait connaître du grand public en réinterprétant Nirvana ou Michael Jackson. Poseur ? Jugez plutôt : David Garrett a battu le record de rapidité sur Le Vol du bourdon de Rimsky-Korsakov, une des pièces du programme tentaculaire proposé par Musicalta. V(i)olontiers ! (C.B.) CONCERT David Garrett 12.04.16 PMC www.musicalta.com


Maman dans le vent mAr 17 mEr 18 vEn 20 mAi

20h30 jEu 19 mAi 19h

cAvEAu du scAlA

De Jacques Descorde Éditions l’École des Loisirs

Bongoût/Re:Surgo!

Mise en scène Jacques Descorde

De Strasbourg à Berlin, une histoire de l’underground graphique

© Gfeller & Hellsgard

La Compagnie des Docks, Boulogne-sur-Mer

Du 5 mars au 28 mai 2016 Exposition - VisitEs guiDéEs - atEliErs méDiathèquE anDré malraux - CEntrE www.taps.strasbourg.eu tél. 03 88 34 10 36

Collection Würth et prêts

Avertissement : une pArtie de l’exposition est déconseillée Aux moins de 14 Ans.

toutes les activités du musée Würth France erstein sont des projets de Würth France s.A.

DE l’illustration

bib2strasbourg www.mediatheques.strasbourg.eu

Prolongation 4 SEPTEMBRE 2016

Bonjour, Monsieur Botero (détail), 1982, huile sur toile, Collection Würth, Inv. 14838

saison 15 — 16


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chicmédias éditions

Collection dessins 1

Collection desseins

Ce livre réunit dans l’ ordre chronologique et de manière non exhaustive les textos poétiques et les dessins qui m’ont été adressés par H. au début de notre relation. Ces deux expressions artistiques sont nées de notre relation fusionnelle, de nos séparations régulières, et ce, dès le début de notre rencontre. L’autre absent, mais qui est là et nous inspire. Cette balade érotique évoque l’amour dans sa quête d’absolu, ses manques, les souffrances qui en découlent quelquefois, ses exaltations aussi, et le caractère « cyclique » de la relation. Ce livre est certes un objet intime, mais chaque lecteur pourra y reconnaître « son intime ». Mes réponses à H. existent, mais liberté est laissée au lecteur de les imaginer.

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg H. Schwaller

L’ÊTRE PRIORITAIRE Hakim Mouhous Hélène Schwaller

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Collection desseins

2

Au départ, l’idée est de Bruno Chibane. À la fin, ça me ressemble. On s’est d’abord dit que ça parlerait de couleur et que ça montrerait le cul. Pas vraiment le contraire, ou alors sans narration parce que parler de cul c’est toujours enlever, c’est recreuser les trous pour y loger le désir et tout ce qui passe. Finalement, c’est devenu une sorte de journal qui dit les appétits au jour le jour. Les mots sont posés vite, par liste, comme des images et les images suivent les élans. J’avais juste envie de m’y sentir bien, que ce soit polymorphe et joyeux, que la femme y soit au centre, dessus et dessous. (Et techniquement, c’est le frottement d’un index sur un iPad).

Expéditeur Hakim Mouhous Destinataire Hélène Schwaller

Anne-Sophie Tschiegg

Chic Médias éditions Collection desseins

Chic Médias éditions

Chic Médias éditions Collection desseins

ISBN : 978-2-9544852-2-5

9 782954 485225

Prix : 20 €

Chic Médias éditions

L'ÊTRE PRIORITAIRE

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE

L’ÊTRE PRIORITAIRE

Anne-Sophie Tschiegg

Hakim Mouhous - Hélène Schwaller

100 pages - 165x220 mm - 700 exemplaires

Peintre depuis une trentaine d’années, Anne-Sophie Tschiegg travaille les associations de couleur comme on assemblerait un parfum. Du petit au grand format, du collage au dessin, les couleurs se répandent, se confondent, jusqu’à provoquer l’émotion première.

80 pages - 165x220 mm - 350 exemplaires

L’être prioritaire est né d’un désir commun d’Hélène Schwaller, comédienne et du sculpteur et dessinateur Hakim Mouhous. L’artiste met en mouvement sur le papier une balade érotique et puise son inspiration dans l’absence de l’autre.

La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.

À commander sur www.shop.zut-magazine.com

Sortie en librairie avril 2016 chicmédias éditions - 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg - 03 67 08 20 87


pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —


Cahier.Tendances

Set design Myriam Commot-Delon Photo Alexis Delon / Preview


RĂŠalisation Myriam Commot-Delon

Unfolding

Photographe Alexis Delon | Preview


Maillot de bain deux pièces Eres chez Alice Lange - Le Boudoir. Top en PVC et coton Fraiche. www.instagram.com/fraichestore


Robe drapĂŠe en soie et coton Rick Owens. Escarpins et cabas en cuir vernis fluo Philipp Plein. Le tout chez Algorithme La Loggia.



Chemise en coton mélangé à ornements pailletés Dries Van Noten chez Algorithme La Loggia. Lunettes Kollektion & Julian Zigerli chez La Lunetterie du Coin.


Veste, tunique rayée boutonnée dos et pantalon en lin Ipsaé. Mules en veau Givenchy chez Ultima.


Robe housse ceinturÊe en popeline Sofie D’Hoore. Bracelets et collier en os et gros-grain Rindu et sneakers slip-on en cuir Armani Jeans. Le tout chez Marbre.



Robe en lin et sac seau à sangles en veau blanc et surpiqûre noire Céline. Sandales à semelles en corde Givenchy. Le tout chez Ultima.


Robe en lin CÊline chez Ultima. Lunettes solaires Nymphomany Thierry Lasry chez Les Lunettes de Gisèle.


Jogging brodé et escarpins en veau vernis fluo Philipp Plein chez Algorithme La Loggia. Sac portefeuille Karlito en cuir de veau clouté et fourrure avec chaîne d’épaule amovible Fendi chez Ultima.



Trench en crêpe kaki, combi-short avec haut bordé de dentelles et bas short de coupe masculine en popeline, sac « clutch » recouvert de strass multicolore avec chaîne amovible, le tout Liu Jo. Col en résille Prada chez Ultima.

Post-prod Emmanuel Van Hecke | Preview Assistante mode Nour Mokaddem Mannequin Romaine | Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Alexandre Lesmes | Avila www.avila-coiffure.com Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Lieu Bains Municipaux de Strasbourg



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Gym in the jungle

Zut ! Tendances § Mode Homme

Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

Sweat et pantalon imprimé palmiers et sneakers slipon Dries Van Noten. Veste imprimée photo et sac à soufflets multicolores (pièce de défilé) Paul Smith. Sweat en éponge bouclette Roberto Collina. Le tout chez Algorithme La Loggia.

Revue semestrielle strasbourgeoise Gros Gris, en vente à la librairie du MAMCS – www.grosgris.tumblr.com

Pour être affûté ce printemps, voici quelques exercices d’assouplissement pour muscler son vestiaire d’un imprimé animal ou tropical.


Chemise imprimée ananas Valentino. Jean Dsquared2. Blouson réversible en nylon et popeline Prada, dessous (et en fond de page) T-shirt Valentino.

T-shirt noir imprimé Givenchy. Short de bain Moncler. Espadrilles corde et cuir Balenciaga. Sneakers en cuir blanc et bande verte Valentino Garavani. Le tout chez Ultima PAP.


100 Zut ! Tendances § Shopping

Besoin de soleil

Look G Star Raw, collection été 2016

Un zeste de citron pour dégommer l’hiver.

Collier Merco Aurélie Bidermann www.aureliebidermann.com

Carnet «Comme Ci Comme Ça», Smythson x Vahram Muratyan www.smythson.com Skateboard Ami chez United Legend

Baskets PANTONE® chez Yellow Sac en simili cuir Liu Jo Filet à provisions Filt chez Galerie Fou du Roi

Écharpe en cachemire Dolce & Gabbana chez Ultima PAP

Sticker Anya Hindmarch chez Colette www.colette.fr

Imperméable enfant Rains chez Curieux?

La solaire Kirsten Dunst en couverture de The Gentlewoman, n°13, SS 2016 www.thegentlewoman.co.uk

Sac The Cambridge Satchel au Printemps



Flair

102 Zut ! Tendances § Shopping Femme

Par Myriam Commot-Delon

Des shows à la rue, le come-back de la lingerie de jour.

La combinette

La semaine

T-shirt Vanessa Seward www.vanessaseward.com

Sac Rick Owens chez Algorithme La Loggia

Ballerines Prada chez Ultima Bis

Montre Montblanc Meisterstück Heritage Date Automatique Montblanc Robe à empiècement dentelles Mango au CC Rivétoile

Veste Isabel Marant Étoile chez Marbre

Le caraco

Le week-end

Caraco Vanina Vesperini chez Alice Lange - Le Boudoir

Perfecto Saint Laurent Paris chez Ultima PAP

Jean boyfriend G-Star Raw

Bracelet en argent Pandora Derbys G-Star Raw


Une nouvelle histoire…

Alberto Biani Sofie d’Hoore Jil Sander Navy Isabel Marant Étoile Paul Smith Sprung Frères Woolrich Aspesi Majestic Piazza Sempione Jean’s

Armani Trussardi Closed Accessoires

Photo : Jill Sander

Fratelli Rossetti Mulberry 14, quai des Bateliers - Strasbourg 03 88 35 28 85

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104 Zut ! Tendances § Nouvelles têtes

Mode, nouvelle génération Par Caroline Lévy

Coup de cœur pour trois jeunes créateurs alsaciens formés à l’école ORT à Strasbourg : un cursus unique dans l’Est pour préparer à tous les métiers de la mode, et notamment à celui de styliste. Attention nouveaux talents !

Monsieur Renard Installé à Bruxelles depuis plusieurs années, Sacha Bloch fait de la récup’ son leitmotiv créatif ! Monsieur Renard redonne vie à des objets voués à la destruction, qu’il restaure et réinvente. Il customise ainsi bijoux et accessoires, le plus souvent en cuir, sa matière de prédilection. Aujourd’hui, il s’exprime surtout à même « les peaux », grâce à la pyrogravure et ses hand poked tattoos – technique artisanale de tatouage sans machine électrique, avec une simple aiguille trempée dans l’encre. Fashion obsession « Ma préoccupation principale est de réussir à altérer, modifier et réutiliser ce que nous consommons tous les jours avant de le jeter aux ordures. J’en avais fait mon projet de fin d’études à l’ORT. En Belgique, les possibilités de récupération sont décuplées, notamment grâce aux puces du Jeu de Balle, une mine d’or ! Comme ce vase déniché et rapidement brisé par un coup de vent que j’ai transformé en plastron unique. Il a depuis trouvé place chez un collectionneur ! » www.monsieurrenard.bigcartel.com


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Black Hole Or, laiton et argent massif : les bijoux de Camille Goutard alias Black Hole sont une invitation sombre et onirique au mystère. Ses inspirations ? Elle les trouve dans la nature, la science et l’architecture, qu’elle insuffle à ses deux collections annuelles directement pensées et fabriquées dans son atelierboutique au cœur de Strasbourg. Lignes pures et radicales pour ces fragiles ornements de peau totalement dans l’air du temps. Fashion obsession « J’aime miniaturiser des éléments architecturaux ou au contraire m’inspirer de bijoux anciens en simplifiant au maximum les lignes, pour un rendu plus contemporain. À la base, je voulais uniquement assurer la partie design et faire fabriquer, puis en testant le travail du métal j’ai décidé d’intégrer tout le processus. Beaucoup plus intéressant pour une créatrice ! »

Photo : Vanessa Moselle

Akène Ambitieuse et pugnace, Fiona Fondadouze a complété sa formation à l’Atelier Chardon Savard avant de faire co-financer sa première collection via KissKissBankBank. Montée en collaboration avec une modéliste dans les Vosges, Akène est une griffe mixte aux lignes graphiques et architecturales utilisant des matériaux techniques comme la maille 3D ou le néoprène. Akène a été présentée au Festival International de Hyères et vient tout juste de remporter le Prix Dauphine pour les jeunes créateurs de mode.

Fashion obsession « Je mélange architecture moderne et monde digital. J’utilise des volumes anguleux et adore les empiècements empruntés aux codes du sportswear. Mon but est de porter un regard nouveau sur nos manières de consommer, en réutilisant les matières. Demain, l’idée est de m’associer à des ingénieurs pour pouvoir concrétiser mes idées en innovation textile ! » Collection en vente aux Strasbourg Fashion Days du 24 au 28 mai dans la grande salle de l’Aubette www.akene-lab.com

En vente sur Etsy www.etsy.com/fr/shop/ Blackholecreations et dans son atelier-boutique 11, rue Sainte Madeleine www.blackholebrand.com BTS Design de Mode École ORT 14, rue Sellénick 03 88 76 74 76 www.strasbourg.ort.asso.fr


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Par Myriam Commot-Delon

etc.


De moins en moins de couples se marient religieusement : la grande tendance est au mariage laïque, alternatif, écologique. En s’unissant en moyenne à 30 ans, il est désormais courant d’inviter tous ses amis à une cérémonie qui ressemble plus à une party calibrée pour réseaux sociaux qu’à un mariage classique et suranné. Des changements qui nous ont inspiré un guide du mariage antimeringue et un carnet d’adresses 100 % alsacien. Qu’on soit rock, preppy ou bohème, il est hors de question de ne pas se ressembler le jour J ! Oui à la collab « Comment trouver l’amour ? » du label de bijoux new-yorkais FAUX/real + & Other Stories. On dit YES ! : à ces boucles d’oreilles et à l’arrivée ce printemps à Strasbourg de l’enseigne suédoise & Other Stories rue de la Haute Montée.

Smoking, chemise et nœud papillon Canali chez Dôme Boutique

www.stories.com

107

Robe, collection Cocktail, Tara Jarmon www.tarajarmon.com Robe de mariée, collab Lorafolk x Monoprix www.monoprix.fr

Costume Corneliani chez Dôme Boutique


Dossier Mariage Shopping lingerie

Et sous la robe ? Par Myriam Commot-Delon

3 QG lingerie pour le jour J

Galeries Lafayette La nouvelle marque de lingerie hollandaise Love Stories Intimates offre un cocktail de fraîcheur où triangles en dentelles et culottes bouffantes se dépareillent à l’envi et signent un nouveau sexy, charmant et hyper actuel. Un pssst ? Pour une silhouette de rêve le jour J, on file au corner de la marque de lingerie sculptante Spanx. Le secret des star hollywoodiennes pour arborer une silhouette zéro défaut.

Dentelles et Balconnets

34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com

Alice Lange Le Boudoir Impossible ce jour-là, de faire l’impasse sur le sex appeal. Entre coupes audacieuses et froufrous Baby Doll, le salon de lingerie Alice Lange - Le Boudoir ne pourra qu’enflammer votre nuit de noce. Chantal Thomass, Lise Charmel, La Perla, Eres, Simone Pérèle, Empreinte… La séduction maîtrisée des griffes luxes et éclectiques proposées par Natacha Brand est une déclaration d’amour à l’ultraféminité ! Une collection 100 % D-Day ? Déclaration d’Antigel, une capsule mariage aux dessous chics et immaculés. 4, rue de l’Outre www.alicelange-leboudoir.fr

À glisser d’urgence sous sa robe de mariée : l’iconique soutiengorge Avero de Marie Jo et ses emblématiques bretelles couvertes de pâquerettes. Le modèle fête ses 20 ans avec un nouvel imprimé vichy rose. Ou du nude ? Sous un tissu fluide et pour éviter les marques disgracieuses, on optera pour les dessous invisibles et coupés au laser de la marque d’origine japonaise Wacoal. 22, rue du 22 Novembre www.mariejo.com

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4 rue des Francs Bourgeois - 67000 Strasbourg 03 67 10 42 49

www.zeina-alliances.com


Dossier Mariage Shopping bijoux

La bague au doigt Par Myriam Commot-Delon

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Zoom sur 10 bonnes raisons de dire oui !

Iconique | Love en or jaune Cartier

Seventies | Le Cube Diamant en or blanc et diamants Dinh Van aux Galeries Lafayette et chez Dayline

Superposable | Bee my love en or rose Chaumet aux Galeries Lafayette

Ardente | Nudo Solitaire en or rose et or blanc avec diamants Pomellato aux Galeries Lafayette

Sauvage | Lasso en or blanc ou jaune et diamants Eric Humbert

Romantique | CĹ“ur en or et oxyde de zirconium Pandora

Mystique | Ondes en or blanc Eric Humbert

Organique | Love Pods en or jaune et diamants Pandora

Vintage | Jacqueline en or jaune et solitaire diamant Zeina Alliances


de remise immÊdiate par tranche de 100 euros d’achat


Dossier Mariage Portraits

112 Xavier Hédoire — Tailleur Par Myriam Commot-Delon Photo Henri Vogt

Entre demi-mesure et grande mesure, le concept sur-mesure de Xavier Hédoire, ex-architecte et esthète patenté, est une proposition rare à Strasbourg. Son showroom au pied de la cathédrale est l’adresse idoine pour se faire confectionner une jaquette avec pantalon rayé et gilet en soie, un traditionnel complet trois pièces, un costume deux pièces, un smoking… ou tout simplement une veste décontractée pour accessoiriser son jean ! Les avantages ? Des vêtements qui tiennent compte de votre morphologie pour allier confort et allure + une réalisation dans des ateliers de l’Union européenne sélectionnés avec soin. La signature Xavier Hédoire ? Les nœuds pap’ brodés main aux initiales du client. Le + ? Un service de cartes cadeaux pour offrir un présent personnalisé suivant un budget prédéfini. 30, rue du Vieil Hôpital www.xavierhedoire.com


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Anaïs Inizan

Flore & Zéphyr

— Styliste florale

— Laura Zimmermann, joaillière Amaury Noirel, gestion et marketing

Par Cécile Becker Photo Christophe Urbain

Un mariage sans fleurs, c’est… ? … comme un mariage sans champagne [Rires] : sans poésie. Les fleurs sont incontournables, c’est un des éléments de la décoration qui génère de l’émotion. Le parfait bouquet de marié(e) ? Il sublime la tenue sans l’éclipser. Il y a des dahlias, des hortensias, des belles roses anciennes, des petites fleurs champêtres et du feuillage de saison, du tout local. J’aime ajouter un élément que je cueille moi-même. Pensez au détail imparfait qui ajoute du charme ! Comment la fleur vient-elle s’intégrer dans une décoration de mariage ? Classique : en centre de table. Je préfère me focaliser sur des endroits stratégiques plutôt que d’éparpiller la décoration. Peu de gens se souviendront de la composition florale à côté du robinet des toilettes !

Quelles tendances ? Il n’y a plus de tendances, il y a Pinterest. Chaque couple a ses propres nuanciers et souvenirs avec lesquels composer. Vos partners in crime ? La wedding planner et décoratrice Régine Moisson, le pépiniériste Yvon Herzog, l’horticulteur Stintzy Fleurs. Le flower faux-pas ? Le bouquet sac-à-main, le calla entortillé et immergé dans une eau colorée… www.facebook.com/ anaisinizanlapage

Par Justine Goepfert Photo BabouchKateliers

Duo complémentaire au travail comme dans la vie, Laura et Amaury ont créé une joaillerie chic et éthique : Flore & Zéphyr. Un concept engagé, fondé sur le respect du savoir-faire français et l’utilisation d’or labélisé « Fair-mined » garantissant de bonnes conditions de travail en mine et une réelle garantie sur l’origine et la qualité des produits. Attentif aux besoins de sa clientèle, c’est dans un atelier-showroom cosy, que le couple propose des rendez-vous privés afin de privilégier une relation de proximité et un service personnalisé. On y découvre une collection élégante et épurée de bracelets, bagues et colliers, mais aussi une section réservée aux futurs mariés avec solitaires, alliances et bagues matchées pour rester assorti à sa moitié ! 18, rue du Sanglier www.flore-et-zephyr.com


➁ Photo : Greg Finck

Carnet d'adresses ➀ Zeina Alliances C’est dans un bel espace de 80m que Zeina Alliances et Aurélie Pialat, la responsable de la boutique, accueillent désormais les futurs mariés en quête du bijou de leur vie. Après Paris, Lyon, Marseille et Lille, cette 5e boutique reflète l’ascension de la maison française fondée en 1985. 2

Le + ? 5000 modèles originaux et un accompagnement sur-mesure. (M.C.D.) 4, rue des Francs Bourgeois www.zeina-alliances.com

114 ➁ Orchidée de Soie Pour un mariage, chaque détail compte, Sandrine Koehnlein l’a bien compris. À l’atelier Orchidée de Soie, la créatrice confectionne à la main bijoux, accessoires de cheveux et décoration de table made in Alsace aux finitions couture et à la qualité sans faille ! Une collection romantique qui comprend pêle-mêle pics à chignon, peignes, chemins de table, colliers et voilettes… pour des mariées au style résolument bohème ! (J.G.) 03 89 33 98 23 www.orchideedesoie.com

Galeries Lafayette 1001 Listes On y crée d’un clic sa liste (mariage, voyage de noces, PACS ou fiançailles) et on la compose comme on le souhaite avec des objets qui nous ressemblent. Ultrapratique pour faire participer très librement vos invités à votre liste. Le + ? L’accès à toute l’offre des magasins Galeries Lafayette, du BHV Marais, du www.galerieslafayette.com et de Galeries Lafayette Voyages. (M.C.D.)

www.1001listes.fr


➃ Photo : Henri Vogt

➅ Photo : Claude Masselot

➃ Joaillerie Eric Humbert

➄ Alliances Ciré

➅ Villa Quai Sturm

Qui n’a pas rêvé en flânant devant la vitrine du joaillier Eric Humbert et son éventail de bijoux enivrants, épurés ou carrément chics et drôles comme ceux de son iconique collection Bretzel ? Un mariage sera l’occasion de pousser une première fois la porte de son atelier pour y choisir sa bague de fiançailles. Entre la brillante Eole, l’impertinente Lasso ou sa toute dernière création, Trait d’Union, toutes les envies seront comblées. Son cadeau aux jeunes mariés ayant un budget limité ? Les nouvelles alliances Ondes, modernes, ultra-légères et à moins de 500 €. (M.C.D.)

Première alliancerie de France, cette enseigne spécialisée permet de choisir soi-même les matières, les formes, le design et le nombre de diamants. Une exclu ? La collection Meister, une manufacture d’alliances et de bijoux fondée à Zurich en 1897.

Idéalement située au cœur de Strasbourg, cette villa accueille des espaces de réception sur deux niveaux reliés par un somptueux escalier d’époque. Des volumes pensés pour faciliter tout type de prestation, une sono dernier cri, un cachet hors-norme pour un mariage inoubliable.

Le + ? Faire graver à l’intérieur des anneaux, un mot doux ou un poème… (M.C.D.)

Le + ? Des tarifs modulables en fonction des espaces loués, de 3 500 à 5 000 € pour l’ensemble de la Villa. (C.L.)

46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com

1, rue de la Division Leclerc www.alliancescire.com

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1, quai Sturm www.villa-quai-sturm.fr


Carnet d'adresses ➆ Boutique Dôme

➇ L’Institut de la Robertsau

➈ Espace Le Kaleido

Le QG de l’homme urbain à l’élégance raffinée, orchestré de main de maître par Jean Koehloeffer. Un exemple des services proposés par la boutique, combinant savoir-faire couturier et technologie de pointe ? La confection de chemises (Van Laack) et de costumes sur-mesure à choisir dans les marques Canali et Corneliani, deux leaders italiens de la mode masculine haut de gamme.

Le nouveau soin Mandi Lulur destiné aux futures mariées est un rituel de purification et de séduction inspiré d’une tradition royale balinaise. Un cérémonial qui commence par les pieds, avec un bain de fleurs, pour se poursuivre par un peeling débarrassant votre épiderme de toutes ses cellules mortes et d’un enveloppement aux feuilles de bananier, suivi d’un massage d’une heure. Un protocole à haut pouvoir déstressant qu’on vous conseille de débuter trois semaines avant le jour J, à raison d’une fois par semaine. (M.C.D.)

Situé à 10 mn de Strasbourg, l’Espace Le Kaleido est un vrai havre de paix mêlant élégance et modernité ! Ce lieu de réception propose un concept unique, en pleine nature : un hall et trois salons de réception modulables à volonté dont un, de 400m2, avec terrasse et piscine privatisée. Des équipements son et lumière aux 90 places de parking, tout est pensé pour que la fête soit réussie.

En pratique ? Les mesures sont effectuées chez Dôme puis réalisées en Italie. Le + ? Après la prise des mesures, un costume Corneliani est livré en seulement trois semaines. (M.C.D.)

24, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 75 54 88

30, rue Boecklin www.institut-robertsau.com

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Le + ? La formule sur mesure incluant un service traiteur : le « fun » avec Effervescence et ses plats créatifs ou le « chic » de la maison Kieffer et ses mets raffinés. L’écrin idéal pour un mariage à votre image ! (J.G.) 1, allée du Château de Sury Vendenheim www.lekaleido.com


117 ➉ Photo : Henri Vogt

➉ Izis Goïta Choisir sa robe n’est pas chose aisée, c’est pourquoi le créateur Izis Goïta propose un service sur-mesure destiné aux futures mariées. Le résultat ? Une robe unique adaptée à notre morphologie et colorimétrie, créée de A à Z grâce au vaste choix de formes, couleurs et matières !

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Le + ? Le costume de monsieur, créé en harmonie avec le style de la mariée. (J.G.) 11, rue du Conseil des Quinze www.izisgoita.fr

48, rue du Fossé des Tanneurs Strasbourg Tél. : 09.50.50.18.64 www.dammannstrasbourg.wordpress.com


118 Zut ! Tendances § Street

Urban Styles Réalisation Caroline Lévy Photos Christophe Urbain

Tatoueurs et tatoueuses strasbourgeois(es) prennent la pose pendant leur pause ! Rencontre avec ces talents aiguilles au look assumé.

Jubsss

33 ans

Black power pour Jubsss, qui l’affiche en total look de la tête à la peau, avec une mention spéciale pour son legging graphique dissimulé sous son bermuda ! Et coup de cœur pour sa monture sur-mesure réalisée par son voisin Optique de la Krutenau. Signature tattoo Un mix de black work et d’ornemental. Il est également très orienté new school avec des tattoos très colorés. Contraseptik 50, rue de Zurich


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Leanka 41 ans

Installée depuis 20 ans chez Lucky Electric, la quadra d’origine australienne affiche une dégaine décontractée et confort. Clin d’œil au lapin avec ce nœud XXL porté façon œuf de Pâques qui dynamise la tenue.

Moustache 29 ans

Signature tattoo Connue pour son empreinte old school et tradi, Leanka privilégie le noir et les lignes franches sans faire l’impasse sur la couleur. Lucky Electric Tattoo Club 9, rue des Pucelles

Avec son pantalon à pinces déniché chez Revenge Hom, Moustache – qui la porte très bien ! – arbore un style sobre joliment relevé par ses ornements de peau. Signature tattoo Dans son nouveau shop fraîchement ouvert à la Krutenau, le jeune tatoueur distille ses motifs géométriques, sacrés et ornementaux. Ses tattoos sont un véritablement terrain d’expression ! Moustache Tatouage 22, rue des Orphelins

Morgane 32 ans

La sweet tatoueuse sait définitivement marier les couleurs : des sneakers au sac Marc Jacobs acidulé, tattoo bon ! Signature tattoo Un univers très romantique insufflé à une patte néo-traditionnelle, des détails tout en finesse jamais très loin de son histoire personnelle et des couleurs qui détonnent. Sour & Sweet Tattoo 21, rue Sainte Madeleine


120 SÉLECTIONS tendances

NEW

Mood estival La designer anglaise Claire Campbell et sa marque High dessinent, saison après saison, les lignes du nouveau casual chic contemporain. L’empreinte du cool plane sur la collection printemps été et donne envie de filer en vacances avec un vestiaire d’une street-crédibilité rafraîchissante. La preuve en images ? Sur le site, le film PÉ 2016. (M.C.D.) High 22, rue de la Mésange www.high-everydaycouture.com


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Collection Harry Lary's

NEW

I wear eyewear Les Lunettes de Gisèle 24, rue Brûlée www.leslunettesdegisele.fr

Cette saison, les Lunettes de Gisèle accueille deux nouvelles marques artisanales made in France hautement désirables ! D’un côté, ambiance skateur chic pour les solaires en bois de la marque vosgienne & écoresponsable In’ Bô. De l’autre, l’audacieuse et élégante collection Harry Lary’s, petite sœur de la marque Thierry Lasry, et ses montures en acétate. De quoi satisfaire tous les goûts, surtout les bons ! (J.G.)

ACCESSOIRES

Oser l’osier On applaudit l’arrivée de la marque de maroquinerie italienne Zanellato chez Ultima bis. Leur it bag ? L’impeccable modèle easy chic Postina, disponible en plusieurs tailles, matières et couleurs. (M.C.D) Le + naturel ? Ce mix estival de cuir et raphia. Ultima Bis 34, rue Thomann www.ultima-mode.com

BIJOUX

Spring vibes Ce printemps, on craque pour la collection ST1 de Léonor Mataillet ! Bagues, colliers, B.O. et bracelets sont faits main, en vermeil ou en argent et garnis de pierres, saphir ou zircon. Des bijoux fins et raffinés, sans se ruiner ! (J.G.)

Pêle Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu


122

DRESSING

Light My Fire Pour mettre le feu au bitume, on file chez Algorithme découvrir la collection PÉ 2016 du styliste allemand Philipp Plein. Sac, escarpins, imprimé fleuri, le rouge est partout. D’un rouge sang à incendier l’été. (M.C.D) Philipp Plein Collections homme, femme et accessoires chez Algorithme 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com

NEW

Pop Art Cette année, Montblanc rend hommage à l’icône pop Andy Warhol avec sa collection Grands Personnages. Résultat : trois stylos dont une plume d’exception. Orange et bleu cobalt, chaque détail fait référence à la carrière de l’artiste : plume en or 14k rhodié illustrée d’un dollar sign et capuchon en acier fin gravé des célèbres Campbell’s Soup Cans. Vous avez dit pop ? (J.G.) Montblanc 18, rue de la Mésange www.montblanc-boutique-strasbourg.com

DRESSING

En loc’ Vous rêviez d’emprunter la tenue parfaite pour une occasion ou tout simplement vous faire plaisir ? Durant tout le mois d’avril, les Galeries Lafayette accueillent dans sa Designers Room l’Habibliothèque ! Le concept : la location de pièces de créateurs pour une durée de 10 jours avec pressing inclus ! Cocorico. (C.L.) L’Habibliothèque aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 novembre www.galerieslafayette.com


Tous droits réservés

30 rue du Vieil Hôpital STRASBOURG 03 90 20 39 04 www.xavierhedoire.com


124 EVENT

Bien portant Emmy Vide Son Dressing – EVSD – et organise un ménage de printemps stylé ! Des mètres de portants, des douceurs et une ambiance musicale en partenariat avec le Spring Roll Festival, le tout orchestré par la sémillante Emanouela Todorov. Pouce en l’air ! (C.L.) Vide-dressing EVSD Les 14 et 15 mai à la Salle Mozart www.facebook.com/ EmmyVideSonDressing

SHOPPING

Aqua chic

Roppenheim, The Style Outlets 1, route de l’Europe | Roppenheim www.roppenheim.thestyleoutlets.fr

Campagne IKKS Printemps-Eté 2016

Le centre de marques à prix doux ne cesse d’accueillir de nouvelles griffes, toujours plus acérées! Rejoint la sélection pointue déjà installée, l’ultraurbaine IKKS, suivie par son disciple espagnol El Ganso, une marque aux accents colorés pour hommes et femmes. Gracias ! (C.L.)


M A R YA N MEHLHORN

× OS CALITO • P R I MA D O N NA • R AC H E L PA P P O • S I M O N E P É R È L E PA I N D E S U C R E • L I S E C H A R M E L • WAC OAL • LA P E R LA • E R ES • F E R AU D A N T I G E L • C H A N TA L T H O M A S S • VAN I N NA VES P E R I N I CH R ISTI ES • I M PLICITE…

LI N G E R I E • M A I LLOT S D E B A I N • LI N G E R I E D E N U I T • P R OT H È S E S M A M M A I R E S

4, r ue de l' O utre - Str asb o u rg 03 8 8 22 6 9 83 alic elange -leb o u d o ir leb oudoir_strasb o u rg


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Lifting Nouvelles déco Par Justine Goepfert Photos Henri Vogt

Yellow Yellow n’a pas fini de nous étonner ! En plus du relooking de la boutique, plus chaleureuse et cosy, une avalanche de nouvelles marques est annoncée : Mr Lenoir par Djibril Cissé, la collection unisexe Over Clothing ou encore les produits made in France Lenny B. What else ? L’ouverture du showroom à l’étage : une salle d’exposition de 85m2 disponible à la location, où l’on admirera bientôt les œuvres de Valérie Etterlen, Baubô et Olivier Zolger. 11, place du Temple neuf www.yellowers.com

G-Star Raw La boutique, plus lumineuse et épurée, célèbre les 20 ans du jeans iconique de la marque : le Elwood du designer français Pierre Morisset. À noter : l’arrivée imminente de la collection engagée Raw for the Oceans, issue de la collaboration entre Bionic Yarn et le nouvel actionnaire de la marque, Pharrell Williams. Des produits branchés & eco-friendly ? On dit oui ! 9, rue du Dôme www.g-star.com


PLUS DE

100 GRANDES MARQUES

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(1) Par rapport au dernier prix conseillé. (2) Remise effectuée sur le prix The Style Outlets sur articles signalés dans les boutiques participantes. Selon stock disponible. Voir conditions en boutique.

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Opening Les Nouveaux QG Par Justine Goepfert Photos Henri Vogt

La Lunetterie du coin Nouveau temple de la lunette branchée, La Lunetterie du coin propose une sélection de montures pointues dans un cadre épuré. Avec des marques en exclusivité régionale, comme Paname, Kaleos, St.Scott ou encore Lunettes Kollektion, qui côtoient des pièces originales dont Rezin et ses montures en ébène, acajou et granit ! Le + ? La section vintage de montures de luxe, chinées et remises à neufpar les mains expertes de Romain. Une première à Strasbourg ! 24, rue du Faubourg de Pierre 03 88 36 03 40

What For Avis à toutes les shoe-addicts ! Après le corner du Printemps, le chausseur What For investit désormais sa propre boutique. Un espace chic et chaleureux d’environ 60m2 à découvrir sans plus tarder ! 50, rue du Vieux Marché aux Poissons 03 88 16 27 34


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Cahier.Lifestyle

Set design Myriam Commot-Delon Photo Alexis Delon / Preview


132 Zut ! Lifestyle × Sport


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Golf GTI Par Sébastien Ruffet Photos Pascal Bastien

Le nouveau directeur sportif du Golf du Kempferhof, Pierre Pasquier, est un homme de cœur et de passion. Biberonné aux joutes du sport collectif par excellence qu’est le rugby, il a vite trouvé avec le golf l’accord parfait. Le parcours est étincelant et surtout sans compromission.

Passer en deux ans du statut de novice à celui de professionnel ? Pierre Pasquier vous dira que c’est possible. La preuve, il l’a fait. Sans sourciller, sans forfanterie, son regard d’acier plongé dans le vôtre, Pierre, 48 ans, raconte l’anecdote comme si tout le monde pouvait le faire. « Ma maman tapait des balles et je l’accompagnais toujours, mais sans vraiment jouer. Je regardais. Et puis un jour, j’ai frappé quelques balles, et son prof pensait que je jouais depuis quatre ans. “Il a commencé la semaine dernière”, lui a dit ma mère. Il m’a dit qu’en quarante ans de carrière, il n’avait jamais vu cela. » La suite, c’est la plus belle progression d’Europe, deux ans seulement pour monter sur le circuit, et une carrière de prof qui va débuter au prestigieux golf de Saint-Nom-La-Bretèche, après neuf mois à apprendre auprès des plus grands à Houston. « Pour la faire courte », comme dirait l’intéressé, Pierre Pasquier va venir à Strasbourg remplacer une connaissance basque. On est en 1987, et le sudiste ne le sait pas encore, mais il signe un long bail avec l’Alsace. Son premier point de chute : le Kempferhof. En 1989, défi fou : il crée le golf du Fort avec Pierre Lestrat. Un moment important puisque les deux Pierre vont en jeter une dans le milieu fermé, select, voire hermétique du golf. Une philosophie d’ouverture,

de démocratisation, à laquelle Pasquier tient plus que tout. « Il faut s’amuser ! Le golf doit être accessible à tous... Et pour cela, on doit adapter le parcours au niveau du joueur. Si j’ai une débutante, je raccourcis de 50m et elle peut faire une approche. Le cadre doit aussi être ouvert. Par exemple, ici, au Kempferhof, le restaurant n’est pas réservé aux membres. L’idée, c’est de venir profiter d’une belle table, dans un cadre somptueux… Et puis, franchement, si vous venez, vous n’allez pas résister à la tentation de jouer ! » Et là, c’est le traquenard. Parce que Pierre Pasquier sait y faire. Ses méthodes d’entraînement, vilipendées par les « puristes », sont en revanche très appréciées des débutants. « Mon ressenti depuis trente ans, c’est que je suis à contre-courant de cette pensée qui est de vendre des méthodes... Pour moi, l’enseignant doit être capable de créer la méthode ou le geste qui correspond à l’individu. Et pour ceux qui me critiquent, je rappellerais simplement que j’ai quand même formé treize pros. » Et si l’on doit faire un parallèle, on voit bien qu’au tennis, le lift monstrueux de Nadal ou les frappes « de face » de Djokovic ont fait tout autant de dégâts que la pureté du coup droit de Federer. Personne n’a crié à l’hérésie gestuelle.

Premières amours Retour au Kempferhof. Pierre Pasquier demande au bar un deuxième expresso. Répond à deux questions d’un joueur, à une autre d’un employé, avant de s’excuser et de se rasseoir. Si l’on est justement de retour à Plobsheim, c’est parce que Pierre, et son indéfectible accent basque, a accepté de reprendre en main, le 1 er décembre 2015, la politique sportive du club. Il le doit à Pierre-Étienne Bindschedler, le directeur de la Soprema, et sa femme Joëlle. « C’est un amoureux fou de cet endroit, s’enflamme Pasquier. Il est prêt à investir énormément pour qu’il retrouve son aura, ses lettres de noblesse. Ici, on peut monter un tournoi international tellement le parcours est beau. C’est l’un des plus beaux d’Europe ! » Alors bien sûr, une belle pelouse ou un beau stade pour un footballeur, on voit la différence. Une terre battue bien concassée, bien régulière, le tennisman appréciera. Pour le golfeur, qu’est-ce qui va faire la différence ? « Déjà, la qualité du gazon. Pour cela, on a renouvelé entièrement l’équipe de jardiniers, sous la direction du Green Keeper Christophe Geoffroy. Ensuite… [et là, on décèle comme une petite étincelle dans le regard] En fait, c’est une âme ! Il y a des parcours, vous jouez une fois, deux… Ce qui fait la différence, c’est quand vous venez de finir


134 Zut ! Lifestyle × Sport

L’évolution du golf vue par Pierre Pasquier « Il y a eu ces dernières années, une très belle évolution au niveau du matériel, des balles… Les clubs ont une tolérance qu’on n’avait pas à l’époque. Après, on ne va pas se mentir, il y a beaucoup de marketing de merde (sic). Si on les écoutait, depuis le temps, on frapperait les balles à 400 mètres. Au niveau des joueurs, le physique n’a pas tellement changé, mais ils se libèrent grâce à ces clubs plus tolérants, avec une surface de frappe un peu plus large. C’est le mental qui fait un grand joueur, sa stratégie, sa finesse. Depuis la nuit des temps, c’est le petit jeu qui fait la différence. »

votre parcours, que vous vous retrouvez au bar, et que dans votre tête vous vous imaginez le jouer 300 fois sans jamais vous lasser ! Un parcours de golf, c’est une lumière, un paysage, du ressenti… » Derrière les expressions fleuries, que l’on n’a pas pu retranscrire ici, se cache bel et bien une âme de poète. Un côté attachant qui vient de valeurs fondamentales. L’humilité, malgré une certaine assurance de soi, et ce côté humain. La confiance. La fidélité, l’amitié. « Je suis revenu ici, d’une parce que j’aime cet endroit, et de deux parce que c’est Pierre-Étienne qui me l’a demandé. Si ce n’est pas lui, je ne reviens pas. » Sauf que c’est lui, et que Pasquier en est convaincu, il a signé pour du long terme.

Son ambition pour le Kempferhof, hormis la dimension internationale, c’est « que les gens se sentent bien ». Quoi qu’il arrive, la vie de Pierre Pasquier a été, est, et sera toujours au service du golf. « Je ne vis que pour le golf. Je veux créer des choses. Cette passion, je veux la mettre au service du Kempferhof, parce que c’est un endroit merveilleux... » Oui, il y a un peu d’écho. Mais que voulezvous, quand on aime... Le Kempferhof 351, rue du Moulin | Plobsheim www.kempferhof.fr


Le Groupe Eventail est le nouveau partenaire de tous vos événements à Strasbourg, dans le Grand Est et ailleurs… Une envie gourmande ? Un mariage ? Un congrès à organiser ? Tous les prétextes sont bons pour émoustiller vos papilles ! Classique ou insolite, grandiose ou intimiste, Effervescence vous accompagne pour créer l’événement qui vous ressemble ! #MiamMiam www.effervescence.fr 03 88 83 82 82

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Zone d’activité du Sury – 1 allée du Château de Sury – 67550 VENDENHEIM


136 Zut ! Lifestyle × Sport

Birthday Girls Par Sébastien Ruffet

Les Internationaux de Tennis de Strasbourg, qui fêtent cette année leur 30e anniversaire, ont accueilli plusieurs très grandes joueuses. Sportives alors en devenir ou déjà au sommet de leur art, quelques noms résonnent encore.

1993

Jana Novotna 1987

Carling Bassett La Canadienne est la première lauréate du tournoi strasbourgeois, qui n’est encore qu’un « Grand Prix ». 8e mondiale en 1985, elle est alors encore membre de l’équipe canadienne de Fed Cup. Au cours de sa carrière, elle remportera deux tournois, dont celui de Strasbourg.

La Tchécoslovaque est l’un des plus beaux palmarès à avoir foulé le sol alsacien. Victorieuse du tournoi en 1989, elle y échoue en demi-finale en 1993. Novotna, n°2 mondiale en 1997, c’est 24 titres en simple, dont un Wimbledon, 76 titres en double, et au moins la demi-finale atteinte dans chacun des tournois du Grand Chelem.


137

2010

Maria Sharapova

1994

Marie-Joe Fernandez Les IS sont passés depuis deux ans de Tier IV à Tier III. De quoi relever le « cut » et donc le niveau moyen du tournoi. La finale est sans doute la plus « sexy » de ces 30 annés, avec deux superbes joueuses, à tous points de vue : Mary Joe Fernandez s’impose face à Gabriela Sabatini. Avant d’arriver à Strasbourg, l’Américaine cumulait 3 finales et 5 demi-finales de Grand Chelem.

En 2009, les IS ont changé de catégorie. De Tier III au statut d’Internationaux, ce qui le fait entrer dans une autre dimension, notamment en termes de Prize Money. Dès la deuxième année, c’est Maria Sharapova qui est séduite par Denis Naegelen. À son arrivée, l’ex-n°1 mondiale c’est trois titres du Grand Chelem et une carrière qu’elle cherche à relancer après des blessures. La grande blonde séduit tout le monde par son professionnalisme, et donne une notoriété nouvelle aux IS. Elle est l’un des quatre n°1 mondiale a avoir foulé l’ocre strasbourgeois avec Lindsay Davenport, Steffi Graf et Jennifer Capriati.

2013

Alizé Cornet Pour attirer le public, les IS, version Quaterback, ont compris qu’il faut des stars internationales, mais aussi les meilleures françaises. À partir de 2009, elles vont profiter à plein de ce tournoi pré-Roland Garros. Aravane Rezaï s’impose en 2009, Mario Bartoli abandonne en finale en 2010, et Alizé Cornet prend ses marques : finaliste en 2012, elle l’emporte en 2013 avec une côte de sympathie et de popularité rarement vues sur le tournoi. Sortie ensuite au 1er, puis au 2e tour l’an passé, elle a passé le relais à Kristina Mladenovic, battue en finale par Samantha Stosur. Les Internationaux de Strasbourg Du 13 au 21 mai au Tennis Club de Strasbourg www.internationaux-strasbourg.fr


138 Zut ! Lifestyle × Design

Épingler le printemps Un moodboard vert, rose et wild Par Myriam Commot-Delon

Photo : Alexis Delon / Preview

Catalogue The Collection (2015) by &tradition | Table In Between, design Sami Kallio chez Quartz Design | Clips gold, House Doctor chez Mémé en Autriche


139 2

1

Pot The Phytophiler, terre cuite et rétroviseurs en laiton, design Dossofiorito www.dossofiorito.com

Plats Fish & Fish en aluminium, design Paola Navone, Serax à la Galerie Fou du Roi et chez Curieux?

Photo : Omar Nadalini

3

Téléviseur Serif TV, design Ronan & Erwan Bouroullec, 3 tailles et couleurs, piètement en option, Samsung chez Ligne Roset x Elastabil et à la Galerie Fou du Roi.

4

Canapé Hudson, houssé de lin, design Didier Gomez chez Ligne Roset.

5

Lampe Costanza, design Paolo Rizzatto (1986), nouvelle collection de couleurs pastel Mezzo Tono, Luceplan chez decoburo.


140 Zut ! Lifestyle × Design

Coup de blush

Le nouveau rose. Moins girly, plus minimal. Erigée au rang de couleur de l’année, le Rose Quartz est l’une des deux couleurs Pantone® 2016 avec Serenity, un bleu lavande hyper doux. Un rose poudré remis au goût du jour, idéal pour adoucir un univers classique ou contemporain. Les éditeurs lui ont fait une jolie place dans leurs collections.

1 3

Farrow & Ball Peignoir n°286

Rose Quartz 13-1520, Inspired by Pantone® www.tollens.com

1 | Dans un lieu Le restaurant Sketch à Londres et sa monochromie bubble-gum, art déco et hyper glam signée par l’architecte et designer India Mahdavi. 2 | Sur un sol Pour du rose version graphique, on jette son dévolu sur ces carreaux de ciment aux riffs seventies de la collection Butterfly d’India Mahdavi pour Bisazza. En vente chez Forgiarini www.forgiarini.net 3 | Sur les murs Côté peinture, on file au showroom strasbourgeois Farrow & Ball pour envelopper son intérieur de Peignoir n°286, un gris rose voilé issu du nouveau nuancier. www.farrow-ball.com Et chez Tollens, Rose Quartz, un vieux rose modernisé qui ajoutera profondeur, éclat et douceur à une pièce. www.tollens.com

2


141

1

2

Réédition du fauteuil Plumy (1980 – existe en pouf et 2 tailles de canapés), design Annie Hiéronimus, Cinna chez Ligne Roset x Elastabil

Suspension Ambit rose, design TAF Architects, Muuto chez decoburo

3

Pouf Circus, design Simon Legald, Normann Copenhagen chez Quartz Design

4

Fauteuil déhoussable Mia, design Francesco Bettoni, MDF Italia chez decoburo

5

Lampe Binic, design Ionna Vautrin, Foscarini chez Pyramide

6

Fauteuil et pouf Manarola, design Philippe Nigro chez Ligne Roset


142 Zut ! Lifestyle × Design

L’appel sauvage

Photo : Alexis Delon / Preview

La nature inspire la création contemporaine. La preuve avec quatre en-sauvagements décoratifs, qui s’inscrivent dans la thématique Wild du scénographe François Bernard développée lors de la dernière édition du salon Maison & Objet.


143

1

Un canapé semblable à un tronc calciné sorti d’une forêt primordiale. Species 2, fibre de verre, Fredrikson Stallard & David Gill Gallery www.fredriksonstallard.com

2

Un tapis qui exprime le goût de l’indéfini. Untitled, tapis laine et soie, Helmut Lang pour Henzel Studio www.byhenzel.com

3

Un banc en fibre de verre reproduisant des formes primitives. Olmo, banc en fibre de verre, design Verter Turroni, Laboratorio dell’Imperfetto www.imperfettolab.com

L’adresse tribale Le Château Musée Vodou 4, rue de Koenigshoffen www.chateau-vodou.com

Codji, les hommes derrière les masques de Iannis G., Exposition du 4 mars au 17 avril


144 Zut ! Lifestyle × Shopping

4

À méditer sur ce fauteuil L’or a fait naître chez l’homme une avidité insatiable Fauteuil Diamond Chair (1952), série limitée plaquée or 18 k, design Harry Bertoia, Knoll chez decoburo.

5

Accepter de vieillir La preuve avec cette assise en cuir brut à patiner de souvenirs Chaise 1085 Édition, design Bartoli Design, Kristalia chez Quartz Design. www.quartz-design.fr

6

Du sauvage au sacré S’asseoir et partager son repas sur une tranche de bois massif Banc Old Times en orme massif vieilli ciré et acier noir, design Maurizio Peregalli Zeus. Collection déclinée en lit, tables, luminaires et tabouret. En vente chez decoburo.

7

Pour poser son portable Un guéridon oblique comme poussé par le vent Table Mercer (1982) en marbre noir marquina, design Lucia Mercer, Knoll chez decoburo.


145

8

Snober le canapé Pour se ressourcer sur un tronc d’arbre Fauteuil Anti-Comfort en bois recyclé venant de la lagune de Venise, collection Briccole, design Andrea Branzi, Riva 1920 chez 197 Design. www.197design.fr

9

Trouver l’équilibre et l’harmonie Photo : Alexis Delon / Preview

En sacralisant ses diners Table ronde Clay en MDF recouvert d’une pâte de pierre de lave (existe aussi avec un pied blanc et un plateau de verre blanc mat), design Marc Krusin, Desalto chez 197 Design. www.197design.fr

10

Faire appel à l'imaginaire En accrochant ces assiettes évoquant le lapin blanc d'Alice Assiette Curiosity, design Sam Baron, Petite Friture chez Quartz Design. Trombones gold House Doctor chez Mémé en Autriche


146 Zut ! Lifestyle × Design

Festin design Par Myriam Commot-Delon

Ce printemps, la Galerie K accueille l’exposition Casa Cassina, un florilège jubilatoire des meubles emblématiques de la maison milanaise, fondée en 1927 par Cesare et Umberto Cassina. L’attitude Cassina ? Éditer des formes toujours capables d’émouvoir, qu’elles soient l’œuvre des designers d’aujourd’hui, d’hier ou de demain. Une vision que la maison partage avec Jean-Paul Pfeffer et ses collaborateurs. Ce regard tourné vers l’avenir va habiter le vaste rez-de-chaussée de la Galerie K et le transformer en un terrain de jeux à bestsellers. Avec des noms comme Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand, Charles Rennie Mackintosh, Vico Magistretti, Gaetano Pesce, Gio Ponti, Gerrit Rietveld, Frank Lloyd Wright, Luca Nichetto, Piero Lissoni ou Jaime Hayon (la liste n’est pas exhaustive !), on y jouera dans la cour des grands. Exposition Casa Cassina 19.05 -> 30.06 Galerie K 30, rue de l’Ail www.galerie-k.fr

La Table en forme libre de Charlotte Perriand, dessinée en 1938, est une invitation à la convivialité. Dépourvue d’angles, elle peut réunir autour d’elle plusieurs personnes et se glisse même dans un espace réduit.

Les tabourets LC14 de Le Corbusier : un siège à la fois spartiate et extrêmement raffiné avec des assemblages en queue d’aronde. Des orifices oblongs sur les côtés rendent ce tabouret particulièrement maniable.


147

Réaction poétique, une collection de centres de table et tables d’appoint en frêne teinté noir, dessiné par le designer espagnol Jaime Hayon et inspiré par les architectures aux formes organiques de Le Corbusier.

Le fauteuil Utrecht, conçu en 1935 par l’architecte Gerrit Rietveld, est représentatif de son œuvre : les éléments qui le composent sont nettement distincts et emploient de nouveaux matériaux et formes.

Icône des années 1980, la chaise longue Wink de Toshiyuki Kita et son appui-tête en forme de Mickey est le symbole d’un mode de vie informel et « coloré » à la fois.

Le fauteuil Feltri de Gaetano Pesce : un trône majestueux qui remémore des images archaïques et l’idée d’une façon d’habiter « primitive ».


148 Zut ! Lifestyle × Design global

Guérir et innover Par Sylvia Dubost

Répondre aux besoins des patients et des soignants en alliant didactique et exigence esthétique : le projet de design réalisé à l’unité d’hospitalisation chirurgicale pédiatrique de Hautepierre par La Fabrique de l’hospitalité prouve que cette délicate équation n’est pas insoluble.


149

Les couloirs d’ici détonent un peu. Par rapport à ceux des autres étages, et aussi à ce qu’on connaît de l’hôpital en général. En entrant, on ne bute pas sur l’habituel panneau aux affichettes hétéroclites, souvent bricolées par des soignants en manque d’outils de communication. Ce qui accroche le regard dans la toute nouvelle unité d’hospitalisation chirurgicale pédiatrique, c’est au contraire la cohérence et l’esthétique des éléments graphiques et des objets. Une carte symbolique montre les espaces que le patient et les accompagnants vont fréquenter (avec au centre, la chambre du patient), une série de figures représente les différents types d’intervenants du service et explique leur rôle, un dessin précisant les règles de vie prend place dans la chambre, l’habillage des portes a été retravaillé, un espace pour les familles a vu le jour. Tout est désormais en harmonie, jusqu’aux luminaires, au dépliant d’accueil ou au mode d’emploi de la douche pré-opératoire. C’est la directrice du site de Hautepierre qui a sollicité La Fabrique de l’hospitalité à l’occasion de l’ouverture du nouveau pôle d’hospitalisation chirurgicale pédiatrique. Dans ce service qui accueille des enfants de 1 à 18 ans, avant et après leur opération, il s’agissait de réfléchir à un meilleur accueil, à une meilleure transmission des informations aux patients et à leurs accompagnants tout en intégrant l’aspect décoratif. Les designers Anne-Laure Desflaches (en résidence aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) et Anne Régnault ont d’abord procédé à un diagnostic. Elles ont rencontré les équipes toutes les semaines pendant 2 mois, ont analysé les étapes du parcours de soin, identifié les enjeux et les attendus. « Par exemple, le temps de la transmission n’est pas toujours compris par les parents, raconte Christelle Carrier, chef de projet de La Fabrique. Ils ont l’impression que les soignants s’enferment dans le bureau infirmier pour boire un café alors qu’il s’agit d’un échange d’informations très important. De même, les soignants n’ont pas toujours conscience de ce qui se passe avant ou après leur intervention. » Les designers ont réfléchi avec les équipes à un vocabulaire qui soit compris des patients et des accompagnants, leur ont ensuite soumis leurs propositions qu’elles ont testées à l’échelle 1. « Il s’agissait de

donner aux éléments un statut institutionnel et une forme professionnelle, explique Christelle Carrier. On vient soutenir des pratiques pertinentes mais qui manquent d’outillage. » Elles ont veillé à y intégrer les dimensions de bienveillance et de compréhension, cruciales en milieu hospitalier. Design global Cette commande de design global (de la conception des espaces aux outils de communication) est un projet emblématique du travail de La Fabrique de l’hospitalité. Créé en 1994, il fut le premier laboratoire d’innovation publique, et encore aujourd’hui le seul en France à l’hôpital. La Fabrique a contribué à repenser de nombreux espaces au sein des HUS, avec récemment une commande artistique et de design à l’hôpital gériatrique de la Robertsau et à l’unité de soins palliatifs. Une de ses réalisations les plus marquantes est sans aucun doute la maternité de Hautepierre : l’artiste Ilana Isehayek et la designer Edith Wildy ont entièrement redessiné les espaces communs de manière à privilégier les échanges avec les soignants, mais aussi entre parents. Comme toujours, les intervenants extérieurs (designers, artistes, graphistes…) construisent les projets en étroite collaboration avec les équipes, les invitant à changer de regard et de point de vue.

Au départ de chaque projet, il y a toujours une analyse du parcours du patient. Car il s’agit avant tout d’améliorer. « Le fait que nous soyons extérieures aux services de soin nous permet d’avoir du recul, explique Christelle Carrier. Le problème est souvent dans les enchaînements, pas dans les compétences. Le fait d’adopter le point de vue du patient permet une approche globale. C’est aussi un levier en interne pour des décisions : elles sont prises là où c’est le plus pertinent par rapport au patient. » Cette démarche est aussi un outil de management, car elle permet l’appropriation du projet en amont, en valorisant « des analyses et des projets d’équipe ». Au sein des hôpitaux, cette démarche de co-conception (terme très en vogue mais qui recouvre des réalités très différentes, voire des solutions gadget) et de design global commence à être intégrée. « On vient nous voir pour des diagnostics », constate Christelle Carrier. Preuve qu’en ces temps où les tableurs excel règnent en maître, allier exigence, esthétique et innovation en se donnant le temps de la conception est une équation soluble. Le lieu-dit, unité d’hospitalisation chirurgicale pédiatrique Hôpital de Hautepierre www.lafabriquedelhospitalite.org


150 ZUT À TABLE LA PROMO

Des étoiles plein les yeux Par Sonia de Araujo Illustrations Laurence Bentz

Trois restaurants alsaciens ont été consacrés par le guide Michelin : Zut ! leur a cuisiné un questionnaire pour étoile montante.

01 Comment avez-vous appris la nouvelle ? 02 À quoi attribuez-vous cette obtention ? 03 À quoi vous engage(nt)-elle(s) désormais ? 04 Quels sont vos projets ?

Les nouveaux étoilés : qui sont-ils ? À Strasbourg, Cédric Moulot a obtenu un macaron pour avoir permis au Crocodile de reprendre, en quelques mois, du poil de la bête. Jean-Yves Schillinger du JY’S à Colmar, chef au caractère bien trempé passé par New York, et Jean-Georges Klein, l’artiste autodidacte de la luxueuse Villa René Lalique à Wingensur-Moder, ex de L’Arnsbourg à Baerenthal, sont entrés dans le club select des deux étoiles. Confidences de ces stars des fourneaux.


151 Jean-Georges Klein

Cédric Moulot

Jean-Yves Schillinger

Villa René Lalique Wingen-sur-Moder

Le Crocodile Strasbourg

Le JY’s Colmar

01 J’étais au téléphone avec le directeur du Michelin. Ma femme et toute l’équipe autour de moi s’impatientaient. Je ne suis pas un grand expressif alors ça trépignait. Mais j’étais heureux, voire très heureux. Je ne m’attendais qu’à une étoile, nous n’avions ouvert qu’en septembre.

01 Je l’ai appris le vendredi soir avant la sortie officielle du guide par la directrice Europe. Je venais de rentrer chez moi après une longue journée assez épuisante. Il était 22h. J’avais passé la journée à fouiller les dernières rumeurs sur les réseaux sociaux... J’étais épuisé. Après avoir bien réfléchi, j’étais certain de ne rien recevoir. Cet appel était émouvant, j’ai pleuré au téléphone. Ensuite, je suis reparti pour l’annoncer à l’équipe. Champagne ! Pleurs ! On a eu l’honneur des félicitations du maire qui passait au même moment devant l’établissement.

01 On attendait le coup de fil de Michelin vendredi 1er février avec impatience. On était tous stressés. Ça gueulait un peu en cuisine. Et le téléphone a sonné à 22h. J’ai pleuré. Cette deuxième étoile c’est une revanche [son père Jean Schillinger, chef deux étoiles, est décédé en 1995 dans l’incendie de son restaurant à Colmar, ndlr].

02 Michelin n’a pas de cahier des charges précis. En 2005, j’ai eu accès à une partie de mon dossier. J’avais alors 3 étoiles à L’Arnsbourg. J’ai été contrôlé 12 fois : par un couple avec enfant, un autre avec un chien, un groupe d’étrangers, une famille de six personnes, etc. Impossible de les repérer. Alors le plus important, c’est la régularité. Tous les clients sont des inspecteurs Michelin. 03 Satisfaire au quotidien tous nos clients : celui qui casse sa tirelire pour son anniversaire, comme celui qui opte pour les plats signatures et une bouteille à des milliers d’euros. 04 La troisième étoile. Les créatifs anxieux comme moi ne sont jamais satisfaits. C’est pour cela qu’on avance. J’ai la chance de travailler avec une équipe exceptionnelle. Dont Jérôme Schilling, mon chef exécutif. Nous sommes très complémentaires. Il apporte plus de technicité à ma cuisine créative. C’est lui qui me remplacera dans 45 ans.

MENU

Inspiration 78 € (au déjeuner) Création 98-128 € Signature 180 € Végétal 149 €

HORAIRES

Lun + jeu + ven | midi & soir Samedi | soir Dimanche | midi & soir

Villa René Lalique 18, rue Bellevue | Wingen-sur-Moder 03 88 71 98 98 www.villarenelalique.com

02 J’ai tout chamboulé à mon arrivée Au Crocodile en septembre. On a réduit la carte pour être dans la précision et dans la qualité. On a privilégié les produits les plus nobles. Et j’ai fait appel à des meilleurs ouvriers de France pour coacher les équipes. 03 Cette étoile m’engage à avoir de la régularité au niveau de la cuisine et du service. C’est une forme de responsabilité par rapport à notre clientèle. 04 Récupérer une deuxième voire une troisième étoile. Dix postes vont être créés. Nous allons effectuer d’importants travaux en 2017, sans toucher à l’âme du restaurant. Les cuisines seront totalement réaménagées. Une cave de dégustation et un fumoir seront créés, ainsi qu’un nouvel espace de restauration à l’étage, une sorte d’atelier du Crocodile plus abordable.

MENU

Déjeuner 35 à 55 € Gourmand 82 € Agrément 120 €

HORAIRES

Mardi -> samedi | midi & soir

Au Crocodile 10, rue de l’Outre | Strasbourg 03 88 32 13 02 www.au-crocodile.com

02 Tout se passe dans l’assiette : le goût, la cuisson, la présentation. Je n’ai pas de sommelier, pas de couverts en argent ni de lustre Baccarat, tout ça c’est du pipeau. Il faut être dans sa cuisine. En trois ans, je n’ai loupé qu’un service. 03 Elle m’engage à poursuivre dans l’excellence, tout en restant raisonnable sur les prix. Nous sommes sans doute l’un des 2 étoiles les moins chers. On veut garder ce côté cool. J’ai été élevé comme ça. Il n’y a pas de dresscode, ni quatre serveurs autour de vous. Après, on aura des clients plus exigeants mais quand on est passé par New York [fin des années 90 à 2002, ndlr] on a tout vu : s’ils veulent une omelette minute ou du ketchup avec leur foie gras, ils l’obtiennent. 04 Aucun. Cela fait trois ans qu’on a décidé avec toute mon équipe d’aller chercher cette deuxième étoile, et que j’ai décidé de me consacrer pleinement au JY’S et d’arrêter le consulting. J’ai créé 12 restaurants pour moi et les autres. On pense que l’on peut tout gérer. À tort.

MENU

3 plats 45 € 4 plats 69 € 7 plats 99 €

HORAIRES

Mardi -> samedi | midi & soir

JY’S 17, rue de la Poissonnerie | Colmar 03 89 21 53 60 www.jean-yves-schillinger.com


152 ZUT À TABLE L’ÉVÉNEMENT

Alors que la 5e édition du Salon des Vins Libres, sous-titrée D’ici et d’ailleurs, consacrera un « off » à la relève alsacienne, l’explosion des vins et cultures responsables dans la région est indéniable. État des lieux. « L’Alsace va devenir le nouveau Jura », c’est avec ces mots à faire trembler les dogmes que Patrick Meyer, vigneron et précurseur du vin naturel en Alsace, évoque l’ascension fulgurante de la viticulture responsable dans une région marquée par la tradition. Il est bien loin le temps où le quatuor Jean-Pierre Frick / Bruno Schueller / Christian Binner / Patrick Meyer se battait pour la reconnaissance d’un milieu basé sur le respect des vignes et un procédé de fabrication naturel. « Il y a huit ans encore, le Pont du Corbeau était le seul restaurant dans la région à proposer des vins naturels », complètet-il. Aujourd’hui, les nouveaux convaincus – qu’ils produisent leur vin bio, naturel ou en biodynamie – sont nombreux : plus d’une quinzaine de jeunes vignerons ont rejoint la famille chaleureuse des vins libérés célébrée par de nombreux restaurants et cavistes, à l’image de Jour de Fête ou Au fil du vin libre à Strasbourg. Les parcelles responsables représentent environ 15 % du vignoble alsacien, « de manière générale, les doses de soufres ont été divisées par 2 en 5-6 ans, la viticulture tend à devenir plus propre. Alors que le passage au bio était vécu il y a 20 ans de manière anxiogène chez les vignerons, aujourd’hui, les réactions sont moins virulentes. On voit de plus en plus de producteurs traditionnels venir goûter nos vins et s’intéresser à nos manières de faire », témoigne Patrick

From Elsass, with love Par Cécile Becker Photo Christophe Urbain

Vue du vignoble à Kientzheim

Meyer. L’intérêt du public grandissant se mesure lui aussi au nombre d’entrées enregistré au Salon des vins libres imaginé en 2010 par le quatuor de vignerons cité plus haut. Alors que le premier rendezvous était resté relativement confidentiel, 1 200 personnes se sont pressées l’année dernière à Sélestat, avec toujours plus de Parisiens et d’étrangers (ce qui tend à prouver l’attrait pour les vins libres alsaciens !). Cette année, 45 vignerons seront présents à la Villa Sturm, avec un focus sur la relève alsacienne au Salon rouge (Julien Albertus, Catherine Riss, etc.), et,

pour arroser le tout, des instants toujours conviviaux et ouverts autour de tartes flambées, brunchs ou rencontres dans toute la ville. « Ces vins nous apprennent la tolérance et la différence, c’est aussi une philosophie », termine Patrick Meyer. Alors, trinquons ! Salon des vins libres Les 14 et 15 mai à la Villa Sturm, au Salon Rouge et dans toute la ville www.vinslibres.fr


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154 ZUT À TABLE LA TENDANCE

Profession : facilitateurs de bons repas Par Sonia de Araujo Photos Sandro Weltin

Fini la corvée des courses et le manque d’inspiration. Aux petits soins des actifs pressés, Farm Truck et Marché Frais proposent du prêtà-cuisiner. Le concept : une recette et tous les ingrédients nécessaires à sa réalisation. Pour manger local sans prise de tête.

« Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » Qui, après une journée harassante, ne s’est pas posé cette sempiternelle question, figé devant la porte du frigo, au comble du désespoir ? Qui n’aimerait pas avoir le temps de préparer chaque soir des petits plats maison pour faire plaisir à toute la famille ? Sauf qu’entre le boulot, les bambins à baigner et les courses de dernière minute, l’énergie manque cruellement. L’inspiration aussi. Et rongé par la culpabilité (ou pas), on craque : le plat surgelé l’emporte sur les bonnes résolutions. Stéphane Biot s’est longtemps retrouvé confronté à ce dilemme. Cheveux poivre et sel, du genre à rendre chic la doudoune et les baskets, ce père divorcé de trois enfants, dont deux ados de 15 et 13 ans, se souvient du stress qui l’envahissait au moment de les récupérer le soir : « On a tellement envie que nos enfants mangent des produits frais de saison… » Dirigeant d’hypermarchés en Alsace pendant 17 ans, il a imaginé la solution à son problème. Mieux, il l’a créée. Le 9 mars, il a ouvert Marché Frais à Mittelhausbergen, une halle des temps modernes pour actifs urbains. Stéphane Biot fait la visite. Intarissable. Dans un même et seul lieu de 1000m2, il a réuni une boucherie-charcuterie/ traiteur, un primeur, une poissonnerie, une fromagerie, une épicerie, un caviste et un boulanger. Le directeur privilégie les circuits courts, les producteurs et éleveurs locaux. C’est au rayon traiteur qu’il présente cette fameuse solution. « Chaque semaine, sous l’intitulé “Et si on mangeait ça ce soir ?”, nous proposons sur notre site Internet cinq recettes, une pour chaque soir de la semaine – tarte à la tomate, soupe de panais et carotte, émincé de poulet à la moutarde par

exemple – et on rassemble ici tous les ingrédients nécessaires à sa réalisation. » Le budget est raisonnable : entre 3 et 6 € par personne. « Un tarif pour des familles, comparable à un plat surgelé. » Démarche similaire mais autre concept chez Farm Truck. Félix Hémar, Harold Zouari et Maxime Michelot n’ont pas d’enfants. Fringants diplômés de l’EDHEC Business School, ces jeunes entrepreneurs veulent eux aussi satisfaire les urbains pressés. Ils se sont inspirés de la tendance des food trucks. Depuis décembre, du mardi au samedi, de 16h à 20h, ils garent leur camion vintage, un Maurice pour les connaisseurs, place de l’Université. « Les clients commandent les paniers en ligne via notre site – jusque 13h le jour-même du retrait –, et n’ont plus qu’à le retirer au véhicule. Nous proposons cinq formules, de 5 € à 9,50 € par personne pour un plat et 35 € pour 5 plats. Nos produits proviennent des 26 producteurs alsaciens de la coopérative Hop’la. » Au choix par exemple, un velouté de choux de Bruxelles et cerneaux de noix, une tartine de pleurotes et radis noirs gratinée, un burger ou encore des tagliatelles à l’émincé de bœuf sauce moutarde et estragon. Chaque plat est réalisable en moins de 35 minutes, cuisson comprise. Bref, avec Marché Frais et Farm Truck, il n’y a plus d’excuse qui tienne : l’heure est venue d’enfiler son tablier et d’aiguiser ses couteaux. Et pour tous ceux qui opteront malgré tout pour des plats surgelés, ces deux chouettes initiatives ne seront que deux autres bonnes raisons de culpabiliser (ou pas).


155

Marché Frais de Stéphane Biot 51, rue de Strasbourg Mittelhausbergen 03 88 77 50 98 www.sbiot.fr

Farm Truck Quai du Maire Dietrich à l’intersection du pont d’Auvergne Strasbourg 06 11 43 00 93 www.farm-truck.fr Retrait possible dans les locaux 19, route de Brumath à Vendenheim


156 ZUT À TABLE LES LIEUX

La Frituur Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

Horaires d’ouverture Lundi -> jeudi | 11h45 - 21h Vendredi -> samedi | 11h45 - 22h Dimanche | 18h - 22h Prix Frites | 3,50 -> 4,50 €

La Frituur | Van Hecke & Fliegans 92, Grand’Rue 03 88 23 31 50 www.facebook.com/LaFrituur

Chic, une friterie traditionnelle à Strasbourg ! Oubliez l’image kitschissime des baraques à frites, c’est un petit bijou d’élégance flamande que nous ont concocté les deux fondateurs de l’enseigne. Emmanuel Van Hecke et Christophe Fliegans ont été épaulés par l’œil aiguisé du publicitaire Benjamin Voituriez (Agence V.O.), lui aussi originaire du nord de la France et troisième larron de ce business bien graissé. Côté déco, l’architecte d’intérieur Édith Wildy de la galerie Fou du Roi s’est inspirée des trois couleurs du drapeau belge pour un écrin noir chocolaté, jaune moutarde et rouge cuivré, ponctué royalement par une couronne réalisée en String Art par Claire Muth et d’un portrait du roi Baudouin. Et dans le cornet ? Du 100% bon et du 100% belge ! Un authentique

« frituriste » a formé le personnel et enseigné les règles de cuisson pour une frite moelleuse à l’intérieur et croustillante à l’extérieur. Le secret ? De la bintje fraîche et une demi-heure de repos entre chaque cuisson. Quant à la friture au blanc de bœuf, c’est elle qui assure ce goût inimitable et cette belle couleur dorée. À accompagner comme il se doit de sauces dignes des meilleures baraques, de fricadelles et d’une bière pils Jupiler. Ce concept de néo-friterie pourrait même être franchisé, et une version nomade est à l’étude pour faire danser les frites dès cet été, au son des festivals.


LA RÉFÉRENCE BISTRONOMIQUE En mai, juin, juillet et août Qu’est-ce qu’on mange? vous accueille aussi le LUNDI midi et soir

OUVERT DU MARDI AU SAMEDI MIDI ET SOIR 7 rue des Tonneliers - Strasbourg Tél : 03 88 32 59 71 Quest-ce-quon-mange

questcequonmange-strasbourg.fr

fait maison - produits locaux et de saison plus de 80 références de vins d’ici et d’ailleurs et des p’tites merveilles...

Restaurant Bistronomique 5 rue d’Austerlitz 67000 Strasbourg

T: 03 88 68 59 67 f

Le Banquet des Sophistes


158 ZUT À TABLE LES LIEUX

Velicious Par Sonia de Araujo Photos Sandro Weltin

Horaires d’ouverture Mardi -> vendredi | midi & soir Samedi | 12h - 22h Prix Burger veggie | 9 € Soupe à partir | 4,90 € Salade | 8,60 € Pâtisseries | 4,50 -> 4,90 €

Velicious 43, rue Geiler 09 72 55 07 35 www.velicious.fr

Leur militantisme passe par l’assiette. Pas de longs discours, Cédric Mincato et Elena Reckewell préfèrent cuisinier pour convaincre. Vegans depuis plusieurs années, ils ont créé le premier restaurant 100% végétal de Strasbourg : Velicious. Une adresse respectueuse de l’environnement et des animaux pour les végétaliens comme eux. Et pour tous les autres. Ici, sont prohibés viande, poisson, mais aussi beurre, lait, crème, œufs, miel... tous les aliments issus de l’exploitation animale et qui font traditionnellement la gloire de la gastronomie française. En revanche, le local, le bio et le fait maison ont une place de choix. Il a fallu près d’un an de travail à ce jeune couple, même pas trentenaire, pour élaborer la recette de son plat phare – le burger veggie, décliné en quatre versions (à partir de 9 €) –,

trouver le bon dosage pour bluffer la clientèle. Même chose pour les desserts : la forêt-noire (4,90 €) ou les cupcakes (4,90€). Malgré une carte ultra-resserrée (soupe, salades, sandwichs en plus des burgers), une situation excentrée – le quartier des Quinze –, une déco des plus sobres, Velicious affiche complet. Tous les soirs. Cédric et Elena se pinceraient presque pour y croire. Eux qui ont commencé sans un kopeck, en lançant une campagne de crowdfunding, se paient aujourd’hui le luxe de refuser du monde.


6, place Saint-Nicolas aux Ondes 67000 Strasbourg 03 88 21 84 87 Réservations uniquement par téléphone informations@obrien-strasbourg.fr

zas P i zo f f e e & Ct h A r t wi

New-York style Italian Delicatessen www.square-deli.com

where

12 rue du vieux marché aux grains strasbourg 03 88 32 11 05

Pizzas à la part & Café au piston le tout, sur place ou à emporter petits–déjeuners sucrés ou salés formules au déjeuner / antipasti apéritifs, bières & vins fins italiens

open

tous les jours 9:00 à 00:30 cuisine ouverte de 11:30 à 23:30


160 ZUT À TABLE LES LIEUX

Coffee Stub Par Sonia de Araujo Photos Sandro Weltin

Formule du midi 8,50 € Café | 1,70 € Mercredi -> vendredi | 8h30 > 18h30 Samedi | 10h > 18h30 Dimanche | 11h > 18h30 Apéro stub le jeudi soir jusqu’à 22h

Coffee Stub 12, quai des Pêcheurs 03 88 16 08 62

Tradi et trendy : l’esprit Coffee Stub en deux mots. Avec ses chaises alsaciennes réinventées par Alix Videlier et Malo Mangin, ses tables gravées façon colombages signées du très arty Collectif-Butane, ce nouveau coffee shop strasbourgeois est l’impeccable vitrine de notre Alsace chérie. Le maître des lieux, Arnaud Massin, 33 ans, déringardise le salon de thé avec un art consommé de la déco pointue mais pas trop. Jouissant d’une vue imprenable sur l’Ill, on y déguste des grands crus des cafés Sati, confectionnés par un barista formé au latte art : Ivan Jimenez Brunel. En plus de l’expresso classique, la maison propose quatre méthodes douces d’extraction du café, révélatrices d’arômes floraux plus subtils. Sur le comptoir, on craque pour d’alléchantes pâtisseries (à partir de 2,50 €) : carrot

cake, cheesecake mais aussi bretzel concoctés par Arnaud Massin lui-même. Car cet ancien contrôleur de gestion a troqué le costume-cravate pour le tablier. Cuistot par passion et amateur de défis incongrus – un marathon sushis de 48h, un banquet d’anniversaire pour 200 personnes, ou la livraison de backeoffes spécial déménagement –, il régale les clients de ses bons petits plats faits maison. Avec les légumes de saison du plus couru des maraîchers, le toqué Jean-Michel Obrecht, il prépare tajines, pot-au-feu, galettes (8,50 €) qu’il présente dans des terrines de Betschdorf, créations de la céramiste Catherine Rémmy. Du made in Alsace encore une fois.


Venez déguster et apprécier les saveurs authentiques de 15 artisans producteurs régionaux. Jouez... et gagnez !* *pour en savoir plus

51 rue de l’Yser - Strasbourg

sur l’évènement et les jeux, flashez le QR code. www.avecvous100ans.com

2-3-4 juin 2016

QUALITÉ FRAICHEUR SERVICES


162 SÉLECTIONS lifestyle

Banquette Prado, design Christian Werner

DESIGN

Shaker contemporain Ligne Roset + Cinna + Elastabil 8, quai Kellermann www.ligneroset.fr

Après la fermeture de l’enseigne Cinna, rue de la Nuée Bleue, la seconde marque du groupe Roset est désormais disponible dans le showroom Ligne Roset + Elastabil. L’occasion de redécouvrir la banquette Prado, dessinée en 2010 par le designer Christian Werner, une assise intelligente dont on peut disposer les dossiers

librement. Autre changement printanier, le sous-sol réunit désormais les différents modèles des canapés convertibles dans un même espace. (M.C.D.)


163 DÉCO

Mutation Les « habitants » seront enfin au grand jour, rue du 22 Novembre à la place de Virgin. Avec 3 niveaux et 12 vitrines, Habitat prend ses aises dans un nouvel espace. Une première envie avant de découvrir les nouveautés du printemps 2016 ? Le service de table en porcelaine AIO dessiné en 2000 par les Frères Bouroullec, enfin réédité ! (M.C.D.) Habitat 30, rue du 22 Novembre Ouverture prévue mi-mai www.habitat.fr

EVENT

Free ride Festival des cultures urbaines à Strasbourg, le NL Contest by Caisse d’Epargne fête cette année sa 11e édition ! Au programme : de la glisse bien sûr, avec compétition de riders internationaux, mais aussi des prestations sportives et musicales. Mention spéciale au programme OFF qui débutera le 1er mai avec la Release Party de Dirty Deep et proposera expos, tournois, soirées et concerts ! (J.G.) NL Contest by Caisse d’Epargne Les 20, 21 et 22 mai au Skatepark de La Rotonde www.nlcontest.com Photo : Bartosh Salmanski (BMX)


Les Haras – Photo : Stéphane Spach

164

DESIGN

Cartel Pop Collection capsule “Kartell goes Sottsass. A tribute to Memphis” Kartell 9, quai Saint Jean www.kartell.com

Source d’inspiration des jeunes designers et graphistes, le retour en grâce du mouvement eighties Memphis signe le retour du fun. La célébration ? Kartell édite pour la 1ère fois deux tabourets et un vase dessinés par Ettore Sottsass en 2004. Le bonus ? Une sélection d’assises iconiques du catalogue Kartell recouverts de motifs distinctifs du style Memphis. (M.C.D)

DESIGN

En vogue Inscriptions jusqu’au 30 avril www.commercedesignstrasbourg.com

Après le coup de cœur du public décerné l’année dernière à la brasserie Les Haras, le concours CommerceDesign Strasbourg Eurométropole fait son retour pour récompenser les commerces agréables, esthétiques et fonctionnels sur tout le périmètre de l’Eurométropole. Parmi les candidats, un jury sélectionnera un maximum de 15 lauréats parmi lesquels le public votera pour son favori. On promet du prestige pour cette 3e édition ! (N.M.)


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Au bonheur d'Edam HEMA au Centre Rivétoile 3, place Dauphine www.rivetoile.com www.hema.fr

Magasin lifestyle made in Hollande, Hema va révolutionner notre quotidien avec ses collections acidulées de déco, accessoires, beauté, bureau, jardinage mais aussi avec sa petite épicerie, le tout à prix tout doux. On y trouve tout, des accessoires pour goûter d’anniversaire aux arts de la table au design épuré. Le centre Rivétoile accueille désormais le nouveau repaire du branché qui aime le beau. On est déjà Hemaphiles ! (C.L.)

KIDS

Online Coussins Happy home yellow, blue ou pétale, Il était 1x une étoile Pièces uniques, 49 € www.iletait1xunetoile.tictail.com

Coup de cœur pour les nouveaux coussins de la styliste et décoratrice strasbourgeoise Katia Graeff. Un mix euphorisant d’imprimé grid et d’aplats colorés brodés main. (M.C.D.)

Villa Quai Sturm 1, quai 1, quai Jaqcques Sturm Sturm 67000 Strasbourg Tél. +33 (0)3 88 39 52 10 email. contact@villa-quai-sturm.fr


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Fanny Ely – Photo : Dorothée Parent / CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

KIDS

Les petites mains Concilier vie professionnelle et vie familiale est souvent délicat, d’autant plus quand les inattendus surviennent. Babychou, l’agence de garde d’enfants tenue à Strasbourg par la sémillante Fanny Ely, propose non seulement de vous dénicher la perle rare pour veiller sur vos kids mais aussi des solutions comme le Relais Copain, qui permet de partager une babysitter, en plus d’une foultitude d’idées d’activité ! (N.M.) 9, rue Sainte-Madeleine www.babychou.com

Illustration : Laurence Bentz

TECH

Shopping connecté ! www.fivory.com

Quand le temple de la mode Printemps se met à l’heure du paiement mobile, le résultat est détonant ! Sur sept niveaux, toutes les caisses du grand magasin permettent désormais de payer avec Fivory : « un système d’encaissement simplifié pour nos équipes et qui facilite la vie de nos clients et utilisateurs Fivory. C’est l’avenir ! », s’enthousiasme Julien Varin, directeur du Printemps Strasbourg. Mode, beauté, accessoires, désormais payer avec son appareil connecté devient un vrai jeu d’enfant avec des offres exclusives en prime ! (C.L.) Jeudi 5 mai, bénéficiez de 30 € de remise à partir de 120 € d’achats en payant avec Fivory. Hors points rouges. Voir conditions en magasin



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ANNIVERSAIRE

Trop super ! 100 ans du U Express Greif, du 2 au 4 juin 51, rue de l’Yser 03 88 45 30 90

Niché entre le quartier des XV et l’Orangerie, le magasin U Express Greif, tenu par Chantal Klein Thomas, n’a pas attendu que le locavore et l’éco-responsable soient branchés pour s’y mettre. 100 ans que le supermarché rythme la vie de quartier, 100 ans que les producteurs alsaciens y sont valorisés ! Le goût et la qualité priment. Ce centenaire sera justement l’occasion de rencontrer les artisans et producteurs régionaux qui garnissent les rayons. Allez, viens ! (I.T.)

Le supermarché Greif en 1950 © Bretz

NEW

Tea Party Damman Frères 48, rue du Fossé des Tanneurs www.dammann.fr

Très attendu par les amateurs de thé, l’Earl Grey Vert Primeur fait enfin sa rentrée ! Une recette éphémère à base de thé vert de Chine, agrumes et huile essentielle de Bergamote qui célèbre le printemps sur fond de notes fruitées ! (J.G.)


Bar clubbing 5, rue Sainte-Catherine Strasbourg www.cafe-des-anges.fr EntrĂŠe gratuite RĂŠservations : 07 83 05 66 71


Chic Médias Éditeur de magazines

13

Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 02

Automne | Hiver Herbst | Winter 2015

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Hiver

Culture Tendances Lifestyle Lorraine | Luxembourg - Automne 2015

Printemps 2015

Culture Tendances Lifestyle

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Lorraine | Luxembourg Numéro 13

Strasbourg Numéro 29

City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch

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Lorraine / Luxembourg N°13

Strasbourg N° 29

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À venir ce Printemps

Rhin Supérieur Sud / Oberrhein Süd Numéro 02

La culture n'a pas de prix

04 —> 06.2016

39

Avril 2016

Automne | Hiver Herbst | Winter 2015

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

ZUT ! Hors-Série Adira ZUT ! Internationaux de Strasbourg spécial 30e anniversaire Mai 2016 City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch Free

Rhin Supérieur Sud N° 2 Oberrhein Süd N° 2

Novo N° 37 (En co-édition avec médiapop)

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Fivory : SA au capital de 15 200 000 34 rue du Wacken 67000 Strasbourg. RCS STRASBOURG 330 623 414. (1) Voir conditions sur le site Fivory.com


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