Zut Strasbourg 56

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Strasbourg Hiver — 2023

Nos

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60 ans

de création...


Déjà 15 ans !

Notre numéro anniversaire avec quatre couv’ à collectionner, et des portfolios rétrospectifs à découvrir au fil de nos pages.

Photos Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

03 01— Archive ZUT #23 Mannequin Sacha Costume et chapeau Paul Smith Main Line chez Algorithme La Loggia 02— Archive ZUT #48 Mannequin Anna / Upmodels Robe Ipsae, escarpins Saint Laurent, chez Ultima

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03— Archive ZUT #53 Mannequin Chihiro / Upmodels Haut et pantalon Rick Owens chez ­Algorithme La Loggia

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04— Archive ZUT #47 Mannequin Theo Veste Balenciaga chez Ultima

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Quoi de neuf chicmedias ? 01

01— ZUT Strasbourg, magazine trimestriel lifestyle 100% local #56

Strasbourg

02— ZUT Haguenau et alentours / Alsace du Nord, journal trimestriel #16

Hiver — 2023

Nos

03— Novo, magazine culturel trimestriel du Grand Est #71 04— ZUT Hors-série, Un seul amour et pour toujours #4 - Il était une foi 05— Le journal de la Coop #4, Pas à pas, l’invention d’un quartier

quinze

06— 190 ans de la SAAMS, Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg 07— ZUT Hors-série, L’artisanat dans L’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace #5, La cuisine dans tous ses états

ans

08— ZAP, Zone d’Architecture Possible, magazine pour l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg #7 09— PDR, le journal du Port du Rhin #8 10— Z UT Mook, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace – Morceaux choisis 11— C hronique du temps qui passe, par Nicolas Comment 12— Playlist, 50 pop songs, 50 posters, 50 textes, par Mickael Dard

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UN SEUL AMOUR ET POUR TOUJOURS N°4

RACING

IL ÉTAIT UNE FOI Le Bureau 37, rue du Fossé des Treize à Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 chicmedias.com La Vitrine 14, rue Sainte-Hélène à Strasbourg shop.chicmedias.com

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05 ZIN GA

É d I t é aU f I l d E s s A i S o N s aV e C l E s h Ab I tA n T · e S d U P o R t d U Rh I n

MA ZUT

Le journal de la Coop.

E

GRATUIT

Le Na L f r tI JoU IcIpA t PaR N'A

BY

NUMÉRO 4 — 01.2023

PAS À PAS —— L’INVENTION D’UN QUARTIER

Zone d’architecture possible

École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg

QuI

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Numéro — 07 Gratuit / 09.2023

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r PeU iEn ! R De

2-3 Péniche yourself Entretien avec Audrey, résidente d'un bateau ancré près du Quartier Citadelle T'écoutes quoi, toi ? La playlist aquatique de Melissa, nouvelle habitante du quartier Le Parc du Petit Rhin La concertation est lancée !

4–5 Zoom sur une actrice majeure du quartier Claire Merlin, nouvelle directrice des Ports de Strasbourg Dans mon bateau ! Visite du port à fleur d'eau

6-7 Focus sur une entreprise du Port Rencontre avec Thomas Riegert, artisan torréfacteur, directeur de Reck L'automne au PDR ? Les actus du quartier

8 Le P'tit Rhino Le jeu du PDR Un journal participatif ? Focus sur les ateliers

PoStEr Le poster participatif Vos industries fluviales imaginaires : pratiques & poétiques

Huitième PDR, journal qui a déjà fait deux saisons en votre compagnie ! Bonne nouvelle, l'aventure ne s'arrête pas là : c'est reparti pour un tour avec une équipe qui n'a peur de rien ! Nous travaillons sur le territoire, le vivons, l'apprécions, le parcourons… et continuons de le découvrir : ce quartier en mouvement est une source intarissable tant il recèle de surprises, de nouveautés, de projets émergeants, de services, de faune et de ō < Les Ports de Strasbourg ne sont pas étrangers – bien au contraire – à ces trajectoires, escales, échanges et

bouillonnements humain, < + journal plonge la tête la première dans les activités Nous avons vogué sur un ō $ pour découvrir le quartier ō ? < Audrey une habitante d'une péniche, discuté avec la nouvelle directrice des Ports de Strasbourg, Claire Merlin, visité une entreprise forte de café, Reck, en compagnie de son directeur, Thomas Riegert… Aussi, nous avons mené des ateliers avec vous, au bord d'un bassin et sur une berge du Rhin, pour ō sur les inventions possibles (ou moins possibles…) pour rendre la vie meilleure,

< ō < où se situe le second port ō a \ Paris) dont les premières traces datent de l'époque N 7 s'imposait, à vos côtés, vous qui avez fait preuve de grande créativité, par exemple en inventant le « Sac à d'eau » ou en suggérant la fabrication d'un « Moulin à paroles pour ne Rhin dire comme bêtises » ! Bonne lecture !

Toute

l'équipe

de PDR

09 hors-série

Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg · 190 ans

Prix : 16 €

Strasbourg vu par les étudiants de l’ENSAS

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HORS—SÉRIE

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L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace

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La cuisine dans tous ses états

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Prochaines parutions

Zut team

Contributeurs

Hors-série Racing n°4 « Il était une foi »

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Rédacteurs

Haguenau & alentours n°17

Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe

Strasbourg n°57

Rédaction en chef Cahier La Culture Emmanuel Dosda

décembre 2023

mars 2024

mars 2024

Directrice artistique et rédaction en chef Cahier Le Style Myriam Commot-Delon Rédaction en chef Cahier La Table Tatiana Geiselmann Rédaction en chef Cahier Les Escapades Cahier Les Métiers Bruno Chibane Myriam Commot-Delon Direction artistique Séverine Voegeli Graphisme Hadrien Lehmann Secrétaire de rédaction Manon Landreau Chargée de projets & développement Léonor Anstett Commercialisation Léonor Anstett 06 87 33 24 20 Bruno Chibane 06 08 07 99 45 Émilie Ményé 06 66 22 79 29 Anne Walter 06 65 30 27 34 contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com

Myriam Commot-Delon, Emmanuel Dosda, Sylvia Dubost, Tatiana Geiselmann, Fanny Laemmel, Caroline Lévy, JiBé Mathieu, Aurélie Vautrin, Sonia Verguet Styliste Myriam Commot-Delon

Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 37, rue du Fossé des Treize 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com Sàrl au capital de 47 057 euros Tirage : 9000 exemplaires Dépôt légal : décembre 2023 SIRET : 509 169 280 00047 ISSN : 1969-0789

Photographes Éric Antoine, Pascal Bastien, Christoph de Barry, Jésus s.Baptista, Alexis Delon / Preview, Teona Goreci, Marc Guénard, William Henrion / Preview, Gregory Massat, Arno Paul, Christophe Urbain, Nathalie Savey, Sonia Verguet, Henri Vogt Relecture Léonor Anstett Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Stagiaire Thomas Schramm

Ce magazine est entièrement conçu, réalisé et imprimé en Alsace Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa et Zut Team Abonnements abonnement@chicmedias.com



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12 Édito 14 Zut Dream Team À poil ! Pour les 15 ans du magazine, la tribu Zut se dévoile. 22 Strasbourg vu par — Emmanuelle Montjean — Édouard et Mélissa Genton — Emmanuel Guinguand — Yorgens Tuernal 30 La chronique Femmes like you Pérégrinations urbaines avec Caroline Lévy, à la rencontre de celles qui font bouger les lignes. 35 Portfolio Pascal Bastien (2/4) Strasbourg, dans les archives du photographe.

41 La Culture 43 Archives 15 ans Come b(l)ack Retour sur nos Instants Flash, un album-souvenirs édition VIP. 50 Rencontre Zut, v’là Dosda ! Incruste chez Kaori Ito, chorégraphe, artiste et nouvelle directrice du TJP. 54 Rencontre Éditions 2024 Entretien avec Simon Liberman et Olivier Bron, aux commandes de la maison strasbourgeoise. 58 Illustration « Souris au bec » au musée Tomi Ungerer Nouvelle conservatrice du musée, Anna Sailer décortique les œuvres d’Anna Haifisch.

60 Cinéma 40 ans du cinéma Star … et autant d’animations pour fêter ça ! Entretien avec son gérant, Stéphane Libs. 62 Théâtre Saïgon et Lacrima, de Caroline Guiela Nguyen La nouvelle directrice du TNS présente ses deux nouveaux spectacles. 64 Musique Emilie Simon au PréO Vingt ans après, la femmeorchestre offre une édition rework de son premier album. 66 Actus La culture en bref Festivals, danse, ciné, théâtre, expos… les événements à ne pas manquer.

77 Le Style 79 Archives 15 ans Flash b(l)ack Les clichés mode qui ont fait Zut se révèlent en noir et blanc. 96  Cadeaux femme + homme On n’est pas venus les mains vides. 104 Design Stella, la nouvelle boule de Noël de Meisenthal. 106 Cadeaux lifestyle Un concentré de ce qui va nous réchauffer au coin du feu.



111 La Table 113 Archives 15 ans B(l)ack to basics Petit concentré de mises en scène photographiques, autour des produits de notre terroir. 120 Chronique Cheap chic Sonia Verguet sait qu’on peut encore se desserrer la ceinture en ces temps de disette. 124 Panier Une table de fête Quelques adresses et inspirations culinaires pour vos soirées de réveillon.

128 Recette Chandelle de rillettes de truite, chocolat blanc et piment Un trompe-l’œil aussi beau que bon concocté par le chef Matthias Marc. 130 Cave Quilles d’exception Trois cavistes nous conseillent leurs meilleures bouteilles de fête. 132 Cadeaux Sur la table et dans la hotte Des poteries alsaciennes pour dresser le couvert et des gourmandises à glisser sous le sapin. 136 Adresses (Re)nouveau sur Stras’ Resto relooké, carte repensée et nouvelles tables. 140 Actus Les potins des popotes Nouvelles en vrac et ragots tout frais.

143 Les Escapades 144 Archives 15 ans Going b(l)ack Curation hivernale d’escapades alsaciennes pour urbains en manque de naturalité.

155 Les Métiers 156 Portrait Yannick Kraemer Le géant alsacien de la coiffure a ouvert sa galerie d’art éponyme. 160 Innovation Manivelle La petite entreprise créée en 2018 fabrique des vélos sur mesure au Port du Rhin.


Anna et Anne-Laure

Toujours au parfum j’aime mon commerce, j’achète local.


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Édito

Vivement demain ! Par Emmanuel Dosda

Tracasseries de la vie, bouleversements personnels, grands malheurs tels que nous en vivons beaucoup trop, en ce moment. Guerre, virus, autre guerre, nouveau virus, nouvelle guerre, attentats, scandales en série, violences faites aux femmes, actes racistes, montée en flèche du nationalisme, désastres écologiques en cascade, re-virus… Zut a légèrement sorti la tête de l’eau mais serre toujours les fesses en attendant des jours meilleurs. Ici et partout ailleurs, on s’accroche, compose avec le réel, fait des comptes d’apothicaires, des économies de bouts de chandelle… alors que certains privilégiés bien grassouillets continuent à s’empiffrer sur le dos de 99 % de l’humanité. Très sincèrement, Zut préfère être fauché, mais bien entouré que de baigner dans l’indécence et la vulgarité. 15 ans que notre magazine part à la rencontre de celles et ceux qui nous mettent des étoiles dans les yeux, des papillons dans le ventre, du baume au cœur. Qui ouvrent nos esprits et chakras. Nous élèvent. Dans ce numéro anniversaire, via plusieurs portfolios, nous rendons hommage aux personnes qui ont croisé notre route : artistes, artisans, créateurs, designers et acteurs engagés pour un monde meilleur, plus beau. Ou simplement davantage acceptable. Nous soufflons nos 15 bougies et en profitons pour nous présenter, équipe et collaborateurs fidèles. Comme d’habitude, place aux événements, personnes, lieux et objets qui font l’actu. Et, puisque nous croyons au père Noël, nous vous avons concocté une sélection d’idées cadeaux ! Nous vous souhaitons de passer de belles fêtes. Et nous croisons les doigts pour 2024 !


Si on a 51 grands crus CE N’EST PAS POUR LES BOIRE DANS LA MÊME SOIRÉE

L’A B U S D ’A LCO O L E S T DA N G E R E U X P O U R L A S A N T É , À CO N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N


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BRUNO CHIBANE, LE BOSS

---> DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION

Zut Dream Team À poil ! Pour les 15 ans du magazine, la tribu Zut se dévoile !

Ce grand manitou manie tout depuis plus de 30 ans et la création des revues et magazines Limelight, Repères, Poly, Novo et enfin, Zut. C’est grâce à lui que beaucoup ont été débauchés, un soir d’apéro, pour écrire leurs premiers papiers, publier leurs premières photos et mettre en page leurs premières maquettes. Il a la presse indépendante dans le sang et n’est pas loin de la préférer à une assiette de côtes d’agneau bien grillées. Enfin, presque ! 02 LÉONOR ANSTETT, LA TOUCHE-À-TOUT ---> CHEFFE DE PROJET

+ RÉDACTRICE EN CHEF ZUT HAGUENAU /ALSACE DU NORD

Il y a longtemps déjà, le public a pu découvrir Léonor, déguisée en petite Alsacienne, aux côtés de Jacques Martin sur un plateau télé. Plus tard, on l’a retrouvée aux côtés d’Arthur H chez Tao pour un duo improvisé au piano. Née dans un pot de com’, passée par quelques agences de pub bien en vue à Strasbourg, elle assure, entre autres, la direction de rédaction de Zut Haguenau/Alsace du Nord et le partage de nos actus sur le web, tout en participant au développement de notre maison d’édition. Selon nos informateurs, Léonor tirerait les ficelles de l’agence en secret ! 03 MYRIAM COMMOT-DELON, LA CLASSE ---> DIRECTRICE ARTISTIQUE

+ RÉDACTRICE EN CHEF (CAHIER LE STYLE)

Elle ne s’habille pas en Prada, mais a le diable au corps lorsqu’elle balance ses punchlines. ­Tranchante : « Ton parfum ne sent pas l’anti-­ mites ? » Tolérante : « Vintage ou non, tout est envisageable… » Entreprenante : « Il faut orienter mes doubles pages ! » Déconcertante : « Arrête de me regarder si méchamment, ça m’excite. » ­Myriam, un jour, il faudrait éditer un recueil, façon Loïc Prigent, avec tes meilleurs bons mots. Son mantra du moment : « Tout claquer avant de claquer ! »


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06 ÉMILIE MÉNYÉ, LA TRANSFORMISTE ---> COMMERCIALE

04 GWENAËLLE LECOINTE, LA PILE ---> ADMINISTR ATRICE

Mais comment fait Gweny pour tenir le coup avec toutes les questions administrativo-­ financières qu’on lui pose depuis des ­années… Comment obtenir un RIB ? ­Pourquoi la TVA ? C’est quoi une mutuelle ? T’as pas un plan épargne logement à me refiler ? Elle marche pas, l’affranchisseuse ? Essence ou diesel ? Certains appellent « maman » cette boule d’énergie positive qui comprend tout et nous guide au quotidien dans le monde du concret.

Avec Émilie, c’est comme si on changeait de commerciale quotidiennement. Pas un jour sans une nouvelle coupe ! Et on ne dit pas ça parce qu’on est discrètement et capillairement jaloux. Lorsqu’elle ne part pas en prospection pour Zut, Émilie travaille avec une entreprise qui apporte de l’eau potable en Afrique subsaharienne. Plusieurs fois, elle a essayé de nous expliquer – en vain – la technique de captage d’humidité atmosphérique pratiquée par cette boîte nommée Watshep… Émilie, respect !

05 EMMANUEL DOSDA, LA PENDERIE

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08 SÉVERINE VOEGELI, LA BOUCLETTE ---> GR APHISTE

Grâce à Séverine (Alice pour les intimes), nous avons changé de regard sur le métier de graphiste, qui ne se résume pas à hurler après les rédacteurs pour leur demander de « couper ces p… de 13 456 signes en trop » ! Séverine aligne, adapte, zoome, charte, recadre, colomètre ou céèmjième avec son éternel large sourire. Ses élèves de la MJM doivent être contents. Céphé, notre mascotte, aussi. Ses collègues le sont, assurément !

---> RÉDACTEUR EN CHEF (CAHIER LA CULTURE)

Tiens v’là Dosda au ciné, au théâtre, au musée, en vernissage, en after, ou derrière des platines ! Emmanuel devrait être nommé au Ministère de la Culture et du Bon Goût tant il est incontournable. Les backstages des institutions culturelles et leur boss n’ont aucun secret pour lui. Non son bonnet n’est pas trop petit, c’est sa signature ! Tout comme les mariages audacieux d’imprimés et de couleurs dont il est devenu l’expert. Vous croiserez peut-être cette crapule sillonner le quartier du Port du Rhin, pour nous régaler à chaque nouveau numéro de PDR, dont il est rédac’ chef.

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CÉPHÉ, LA MUSE

---> CHIEN

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ANNE WALTER, LA PASSION

---> COMMERCIALE

Elle sillonne les routes de la région, qu’elle connaît par cœur, pour faire connaître (et fi­ nancer !) le journal Zut Haguenau/ Alsace du Nord, mais aussi nos autres supports. Grande voyageuse et bonne vivante, elle apprécie les virées au Panama et en Argentine en Harley Davidson, mais aussi les vols en zeppelin au dessus du lac de Constance, ou encore les week-ends gastronomiques avec sa bande, chez elle à ­Mietesheim. Un savant mélange de francparler, d’humour et de passion !

Pas de bouclage réussi sans notre petit pote poilu. Plus que la mascotte de Zut, Céphé est source inépuisable d’inspiration. Une caresse sur sa têtête et les mots s’alignent comme par magie. Une baballe lancée-­ rapportée et les images se mettent miraculeusement en page. Un titre à trouver ? Un câlinou s’impose. Force tranquille et canine de notre équipe, il squatte nos stories et met du chien dans les bureaux. Un big ouaf pour Céphé !


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12 SONIA VERGUET, L’HÉRÉTIQUE ---> CHRONIQUEUSE-DESIGNER

10 TATIANA GEISELMANN, LE VENTRE ---> RÉDACTRICE EN CHEF (CAHIER LA TABLE)

Correspondante pour Europe 1 et Le Point (nobody’s perfect…). Rédactrice pour ­Masterchef magazine et animatrice/­reporter pour toute une tripotée de médias (même Outre-Rhin), Tatiana est notre caution « pro » du journalisme. Chez Zut, elle se charge notamment de la rubrique gastronomie. Son plat préféré ? La Knödelsuppe de sa grand-mère. Ou bien les encornets à la sétoise de son papa. Ou plutôt l’osso buco alla milanese de sa maman… Un peu de stabilité ne te ferait pas de mal, Tatiana !

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CAROLINE LÉVY, LES VEUCHS

---> RÉDACTRICE

Podcasteuse, modeuse ou journaleuse reconnaissable à son incroyable chevelure, Caroline est la meuf la plus célèbre de la cité. Grâce à son crew, Les Grandes Girls, ou à ses émissions pour l’Office de tourisme, où elle pédale de lieu en lieu à la découverte de ce qui fait la richesse de Strasbourg. Pour Zut, elle va à la rencontre des femmes qui en ont, des qualités créatives, de l’ingéniosité, du savoir-faire, de la virtuosité et du culot ! Comme Caro.

On s’arrache ses talents jusqu’en Chine. Il faut dire que Sonia, cheveux couleur feu, maîtrise une pratique dont peu ont connaissance – le design culinaire –, concoctant des installations artistiques qui se grignotent. Le CEAAC, Stimultania, le 5e lieu, le Musée historique de Strasbourg ou Unterlinden à Colmar lui commandent régulièrement performances gourmandes, pièces de design ou travaux plastiques. Initiatrice de l’événement MIAM!, elle est aussi autrice de l’ouvrage Coolglofs qui ne craint pas de s’attaquer à une intouchable icône alsacienne pâtissière. Blasphème en cuisine !

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MANON LANDREAU, LA LOI

---> SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

À l’orée de l’année 1528, Marie-Edith de La Motte, roturière de son état, entrait comme correctrice à l’imprimerie Renouard, sise rue Urbain-le-Verrier à Versailles, Elle sera licenciée douze jours plus tard pour avoir oublié une cédille dans le mot « guillotine ». Manon, aujourd’hui secrétaire de rédaction émérite pour Zut, n’a aucun lien de parenté avec cette personne.

14 CHRISTOPHE URBAIN, LE TYRAN ---> PHOTOGR APHE

Pour les affiches de JAZZDOR et de ST-ART, il aurait fait poser son modèle fétiche dans des conditions extrêmes (durant des heures pieds nus dans la neige, dans une cage aux lions…). Le photographe (pour l’Opéra de Rouen, l’Orchestre national d’Île-deFrance, la Cité musicale de Metz ou Hermès) aurait fui à l’étranger, sans doute en Nouvelle-Orléans où il a ses habitudes… Plus sérieusement, depuis plusieurs numéros de Zut, Christophe accompagne Dosda chez des directrices et directeurs de structures culturelles. En toute indiscrétion.


CABINET D’EXPERTISE COMPTABLE

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3 rue Théodore Monod

Nous accompagnons les créatifs sur tout le territoire


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15 PASCAL BASTIEN, L’EXPÉRIENCE ---> PHOTOGR APHE

Une choucrouterie de Krautergersheim pour Zut Artisanat, des reportages pour Libé ou Télérama et d’innombrables portraits ou natures mortes pour Zut, depuis… toujours. Sans cesse on the road, il ramène des clichés de Paris (France), Toulouse (Haute­ Garonne), Lisbonne (Portugal), d’Arizona (USA) ou d’Uttenheim (67). Pascal a publié plusieurs ouvrages, dont quelques-uns chez Mediapop Éditions. 16

CORINNE MAIX, LA B TO B

---> RÉDACTRICE

Rédactrice indépendante et productrice de contenus basée à Kaléidoscoop, tierslieu du quartier Coop strasbourgeois, Corinne apporte « une plume bien trempée » dans les objectifs de communication de ses clients, institutions ou entreprises, vers le grand public ou en business to business. Pour Zut, pas de B to B, mais des articles en B sur les belles choses, le bien-vivre, la bonne chère, la beauté de l’artisanat, la bibine mousseuse du coin… 17 EMMANUEL VAN HECKE, LA POST-PROD ---> RETOUCHEUR NUMÉRIQUE

Éminence grise de Preview Imagemaker depuis une vingtaine d’années, Manu est retoucheur numérique dans ce studio où l’on joue des cadres et des lumières pour magnifier des portraits, séries mode, bijoux, voitures de luxe ou paysages de rêve. Grâce à lui, chaque numéro de Zut devient collector, édition bien léchée, objet du désir.

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SARAH LANG, LE CŒUR

---> GR APHISTE

Elle a du caractère (typographique) ! ­L’alphabet doit bien se tenir avec Sarah, tueuse en sérigraphie et amoureuse du ­papier, du livre, de l’encre, de la beauté et des choses qui font sens, qui font lien. Engagée pour la cause de l’imprimerie de qualité, elle participe à de nombreux événements, anime des rencontres et organise des expos de créateurs comme Caravansérail (à découvrir chez Continuum, son atelier, en ce moment). Chez Chicmedias, Sarah met en page et garde son calme, même lors des bouclagestempêtes.


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21 EMMA SCHNEIDER, L’EXPLORATRICE ---> RÉDACTRICE

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MICKAËL DARD, L’OREILLE

---> GR APHISTE

Amoureux de pop à la Pavement et grand fan de la police Helvetica, les passions de Micka oscillent entre typo et musique. Graphiste dans le milieu culturel (notamment pour le festival de ciné germanophone Augenblick), il a récemment lié ses deux amours avec Playlist, édité chez Chicmedias. Il y illustre des morceaux de Nico, Love, Ween, Marc ou Wire racontés par JD Beauvallet, Mehdi Zannad ou Serge Bozon. Fin 2023, Mika sort un EP en vinyle sous le nom de Dear Boy. Écouté et validé.

Pour le cahier Escapades, elle a chiné les petites pépites pas si loin de chez nous, les lieux insolites, les cocons aux allures de bout du monde. Emma rencontre les gens à l’initiative de ces projets et écoute leurs histoires singulières. Avec Zut, elle a également découvert un territoire : l’Alsace du Nord. Sans délaisser sa passion pour la culture, elle réalise des interviews ­d’artistes, dans la musique ou le ciné. Petite, son cœur balançait entre l’envie d’écrire, d’apprendre et d’aller vers l’inconnu. ­Aujourd’hui elle s’enrichit à travers les histoires qu’on lui transmet.

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23 TEONA GORECI, LA DISCRÉTION ---> PHOTOGR APHE

20 CHRISTOPH DE BARRY, LE ROBINSON ---> PHOTOGR APHE

Avec sa grosse barbe fleurie, il a des airs de Robinson Crusoé de la photographie. ­D’ailleurs, Christoph vit sur une île. Tous les jours, pas que le vendredi. Et en famille ! Il doit pagayer pour aller travailler et rentrer chez lui. Aussi à l’aise aux Internationaux de tennis féminin qu’en reportage dans les ­Vosges du Nord, ce Steinérien pur jus a un regard aiguisé et intéressé sur ses sujets.

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ALEXANDRE LESMES, LE BG

---> COIFFEUR

Le boss du salon d’Avila est de mèche avec Zut depuis le début (déso’ pour la blague de coiffeur, mais c’était le moment ou jamais). Alex, connu comme le loup blanc à ­Strasbourg, a l’entreprenariat créatif chevillé au corps. De Colombie (dont il est originaire), à sa plateforme de coiffeurs indépendants surdoués (la toute première de France !), jusqu’à son poste de coiffeur studio à Arte, ou sur nos séries mode, le bel Alex dégaine plus vite que son ombre ses c­ iseaux et… son sourire désarmant.

Nous avons établi une liste et peu de ­structures culturelles ne sont pas (encore) passées sous le regard bienveillant de son objectif photo. Aussi discrète que brillante, après son master en arts visuels-­multimédia, elle a bossé pour le TNS, le TJP, Le Maillon, SEPPIA, JAZZDOR, Démostratif, Pelicanto ou Musica. De plus, comme Zut lui confie de plus en plus de missions photos, Teona a dû renoncer au sommeil…


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26 FANNY LAEMMEL, LE CONTENU ---> RÉDACTRICE

24 AURÉLIE VAUTRIN, L’AVENTURE ---> RÉDACTRICE

Quand elle était petite, elle voulait être Lara Croft ou Indiana Jones. Plus tard, Se7en de David Fincher a changé sa vie. Journaliste, animatrice, monteuse, rockeuse, curieuse, baroudeuse, passionnée par le cinéma, la littérature, la musique, la culture et la contreculture. Aussi à l’aise avec un crayon, un Mac ou une caméra, elle adore écrire, lire et courir – mais pas les trois à la fois, parce que ce n’est pas pratique.

25 WILLIAM HENRION, LA FOUGUE ---> PHOTOGR APHE

Casquette gavroche ou bonnet toujours bien vissé sur la tête, William a accepté de photographier et de filmer les invité·e·s de notre rubrique « Strasbourg Vu Par » dans leurs lieux préférés… surtout pour mieux connaitre la ville ! Ce jeune Lorrain ­passionné de jazz enseigne aussi la photo­ graphie à Nancy, mais est également le nouveau co-gérant du Studio Preview, donc quasi un Strasbourgeois… à un détail près : il lui manque un vélo.

Journaliste de solutions, elle raconte les ­initiatives citoyennes sous forme de vidéos, podcasts, diaporamas sonores ou encore d’articles. Fanny écrit aussi pour la presse jeunesse, culturelle et locale. Les ­médias où on a pu la croiser ? Le Monde, Rue89 Strasbourg, Reporterre, Novo et bien sûr Zut depuis peu. Dans une autre vie, ­Fanny a été guide à Barcelone, et en ce ­moment elle concocte un projet de partage de vélos cargos pour les habitants de ­l’Eurométropole. Véridique !

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HADRIEN LEHMANN, LE KID

---> GR APHISTE

27 GREGORY MASSAT, LE PERCUTANT ---> PHOTOGR APHE

Gregory est percussionniste à l’Orchestre philharmonique de Strasbourg depuis le début de ce millénaire. Musicien de métier, il achète son premier appareil photo à l’issue d’un concert à l’Opéra et claque tout son cachet dans un Nikon. Nickel : il se passionne pour la photo et documente les répéts à l’OPS, mitraille les collègues, les coulisses… mais aussi ses voyages aux USA et sa life. Depuis quelques années, ses clichés foisonnent dans nos pages Escapades et celles consacrées aux acteurs qui font bouger l’Alsace du Nord…

C’est quoi ton nom ? T’as quel âge ? – ­Qu’est-ce que ça peut te faire ? – Tu veux un cachou ? – Non merci. Bon, Hadrien n’a jamais été très drogue mais a plutôt été sport… Il ne l’est plus (il fut tout de même champion d’Alsace de 50 m en 2013). Il est skate aussi mais n’a jamais été trop fan de Mickael Jackson. Il est plutôt à fond rap et, en plus, il a des potes qui en font. Aujourd’hui, après un stage chez Zut, il est renfort graphiste. Et il porte toujours des tee-shirts hyper cool (dixit Myriam).


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Strasbourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les femmes et les hommes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Propos recueillis par Myriam Commot-Delon Photos William Henrion / Preview

Emmanuelle Montjean 38 ans

Responsable de l’Épicerie Madame Où ? Place du MarchéGayot

« Cette place est pleine de charme et a un côté mystérieux que j’adore. C’est aussi le premier endroit, il y a bientôt 18 mois, où j’ai emmené dîner Juliette Graux, la fondatrice de l’Épicerie Madame. »

Actu ?

« La fin d’année qui approche, la boutique qui se remplit de mille merveilles gourmandes ! Le meilleur moment de l’année pour moi,

grâce à l’effervescence des fêtes et à nos clients soucieux de se faire plaisir et de faire plaisir à leurs proches. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« Zut à la mauvaise humeur en cette période de fêtes ! » epiceriemadame.fr Manteau Tagliatore, pull Liviana Conti, collier Angela Caputi, le tout chez Revenge Hom, 4, rue du Fossé-des-Tailleurs. revenge-hom.com

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Où ? Rue du Dôme Édouard 45 ans 45 ans EG : « C’est là qu’on a ouvert notre et Mélissa Genton première boutique au numéro 20, il y

Fondateur et dirigeants du groupe Édouard Genton

a vingt ans ! Nous en avons désormais sept dans le Carré d’Or. Notre souhait ? Offrir la place Vendôme à la province, dont nous sommes originaires, et nous en sommes très fiers. »

Actu ?

EG : « En novembre, nous avons fêté les quatre ans de notre boutique Breitling, et en décembre, cette enseigne horlogère

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ouvre ses portes à Metz. À Strasbourg, c’est l’ouverture d’une septième boutique, entièrement dédiée à Panerai, puis en 2024, ce sera une boutique Messika. »

ZUT à qui ou à quoi ?

MG : « Zut à cette terrible actualité dans le monde. » edouardgenton.com Mélissa Genton : manteau Gucci Edouard Genton : veste Moncler Les deux chez Ultima, 4, petite rue de l’Église + 16, rue de la Mésange. ultimamode.com


Cabinet de Conseil en Gestion de Patrimoine Strasbourg Planifier

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Une approche patrimoniale sur-mesure et interdisciplinaire : Conseil en investissements immobiliers Conseil en investissements financiers Transmission de patrimoine Défiscalisation Courtage

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Emmanuel Guingand 55 ans

Directeur du campus MediaSchool Strasbourg

Où ? Place de la République

« Cette place représente pour moi le plus beau jardin de Strasbourg, entouré de bâtiments exceptionnels. Et le nom République représente en plus les valeurs que je défends. »

Actu ?

« La possibilité d’une rentrée décalée en 1ère année de communication en mars 2024 et, à la rentrée de septembre 2024-2025, le lancement d’une 4e année

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de journalisme en alternance ainsi que deux cursus en 3e année : en développement Web et en administration d’infrastructures sécurisées. »

ZUT à qui ou à quoi ? « Zut à la morosité ! » mediaschool.eu Manteau Transit chez Revenge Hom, 4, rue du Fossé-des-Tailleurs. revenge-hom.com


UNE COLLECTION DE HORS-SÉRIES SUR LE RACING

Un seul amour et pour toujours #3 ­ Racing : Bleu comme toi

UN SEUL AMOUR ET POUR TOUJOURS N°3

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Un seul amour et pour toujours #4 ­ Racing : Il était une foi 204 pages – 22€

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Heures fastes, heures sombres, chemins de croix, renaissances : le Racing Club de Strasbourg, c’est une histoire qui s’écrit, se chante, se raconte, au-delà du seul ballon rond. Une histoire de foi : celle des amoureux et amoureuses, forces vives et sportives, supporters et supportrices d’un club plus que centenaire, incarnation de l’âme, de la p­ assion et de la ferveur populaire d’une ville et d’une région charnières dans l’Europe de l’humanisme et de la paix.

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Yorgens Tuernal 41 ans Grossiste en alcool et gérant propriétaire du bar caviste L’Arrangé des Alchimistes à Molsheim.

Où ? La Laiterie

« J’ai choisi ce lieu qui m’a permis de débuter ma carrière dans l’événementiel et où j’ai produit des concerts reggae, ce qui m’a permis de devenir l’entrepreneur que je suis aujourd’hui. »

Actu ?

« Le calendrier de l’Avent de ma marque de rhums arrangés artisanaux L’Arrangé des Alchimistes : 24 parfums pour bien fêter. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« Zut à cette période d’inflation qui nous limite dans nos projets ! » lesalchimistes.eu Veste Barbour chez Algorithme La Loggia, 6, rue Gutenberg + eshop: algorithmelaloggia.com

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LE CRÉDIT MUTUEL DONNE LE SOFIANE PAMART

BERNADETTE DE LOURDES

KAAMELOTT - 1ER VOLET

SAM 16 DÉC 2023

MER 20 & JEU 21 DÉC 2023

VEN 22 DÉC 2023

500 VOIX POUR QUEEN

BOODER

MESSMER

SAM 13 JAN 2024

DIM 21 JAN 2024

JEU 25 JAN 2024

2023

2024

TRIAL INDOOR

PAT PATROUILLE

VERONIC DICAIRE

NOTRE DAME DE PARIS

CALOGERO

CASSE NOISETTE

SAM 27 JAN 2024

DIM 28 JAN 2024

MER 31 JAN 2024

SAM 03 & DIM 04 FÉV 2024

JEU 08 FÉV 2024

VEN 09 FÉV 2024

ALBAN IVANOV

THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW

GRAND CORPS MALADE

NIHNO

ANDRÉ RIEU

LE LAC DES CYGNES

SAM 10 FÉV 2024

MER 14 FÉV 2024

SAM 17 FÉV 2024

JEU 22 FÉV 2024

VEN 01 MARS 2024

DIM 03 MARS 2024

LORDS OF THE SOUND

MIKA

L’HÉRITAGE GOLDMAN

JOHNNY SYMPHONIQUE TOUR

PATRICK BRUEL

VÉRONIQUE SANSON

VEN 08 MARS 2024

DIM 10 MARS 2024

JEU 14 MARS 2024

SAM 16 MARS 2024

MER 20 MARS 2024

JEU 21 MARS 2024

HANS ZIMMER

STAR ACADEMY

SIMPLE MINDS

MURMURATION SADECK BERRABAH

PLK

STARS 80

MER 27 MARS 2024

VEN 29 MARS 2024

JEU 04 AVRIL 2024

VEN 05 AVRIL 2024

SAM 06 AVRIL 2024

DIM 07 AVRIL

MERCI À NOS PARTENAIRES

crédit photos : D.R.

Du spectacle sous le sapin!


La Chronique

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femmes like you Et si je vous embarquais avec moi dans Strasbourg ? Vous seriez les témoins de mes rencontres, de mes pérégrinations à travers la ville de jour comme de nuit. J’ai envie de sentir son poumon aussi à travers les femmes qui la font vivre, la rendent encore plus belle et plus lumineuse. Des femmes qui ont choisi de faire bouger les lignes, des héroïnes du quotidien qui osent, s’expriment par leur art, dans leur mission ou par le simple fait d’être femme. Un itinéraire garanti 100 % girl power. Par Caroline Lévy / Photos Teona Goreci

Mercredi 8 novembre / 14 h Rue des Charpentiers → Delirium Café Antoinette Marchal

Le lieu de rendez-vous est d’abord fixé chez elle. C’est ma voisine et je ne le savais pas ! Nous convenons que je l’aiderais d’abord à transporter ses affaires pour le spectacle qu’elle donnera dans le cadre du Cabaret Madame : un freak show qui commence à faire frétiller les Strasbourgeois·e·s, à mi-chemin entre la scène drag et le burlesque. Une interview en vélo cargo, pourquoi pas ! Antoinette est sans détour et aussi déjantée que ses shows, incarnés et habités. J’avance donc chargée des valises et des sacs qu’elle a remplis de costumes et apparats en direction du Délirium Café. Je n’y avais pas remis les pieds depuis mon adolescence, à l’époque ça s’appelait le Snooker et on allait y faire des parties de billard ! Est-ce que c’était mieux avant ? Pas sûr ! Arrivée sur place. Le filage approche et Antoinette essaie son costume de scène. Des froufrous et des souliers rafistolés de cuir. L’ensemble est criard et ne passera pas inaperçu. C’est le but. « T’as vu j’ai mis une culotte fendue comme à l’époque ! » scande la

danseuse. L’époque dont parle Antoinette c’est celle de l’apparition du french cancan au début du xixe siècle, cette danse populaire, féministe et provocatrice qui dénonçait les inégalités et le patriarcat simplement en levant la gambette. Une danse qu’elle chorégraphie avec passion, loin de l’imagerie exportée par le Moulin Rouge d’aujourd’hui. Après des études de psychologie qu’elle boude assez vite, Antoinette rencontre la scène avec une première expérience remarquée au Noumatrouff « devant des potes avec un effeuillage très nul ! » Plus jeune, elle tombe littéralement sous le charme de The Kisses Cause Trouble, une compagnie burlesque entre satire et érotisme, découverte dans l’émission Tracks d’Arte. Elle se rêve à faire de la scène, mêlant son amour pour le mouvement et la danse tout en montrant son corps tel qu’il est vraiment, loin des normes, sensuel et en chair. Elle décide d’en jouer quitte à être dans la provocation, d’en faire son outil d’expression et de revendication. « Plus jeune à la maison, je faisais des numéros et je fabriquais déjà des costumes. Dès que j’écoutais une musique, tout le clip prenait vie dans ma tête », confie la performeuse qui s’est depuis formée à Paris avec la danseuse de french cancan Monika Knap.


Antoinette Marchal, performeuse

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La Chronique Tout droit sortie d’une œuvre de ToulouseLautrec, Antoinette Marchal se produit également aux côtés de la House of Marley et fait partie de la troupe en formation du Cabaret des Fantasmes. Elle est également une membre active du collectif La Flopée, regroupant la crème de la scène musicale et artistique locale : « Une sorte de comédie musicale sous champis ! » → 29.12 Cabaret des Fantasmes Lieu tenu secret à Strasbourg @cabaretdesfantasmes

Jeudi 9 novembre / 9 h 30 Siège des Ports de Strasbourg Claire Merlin

Un vent glacé souff le sur le Port du Rhin en cette matinée automnale. Tout l’inverse de l’atmosphère qui règne au petit déjeuner convivial organisé à l’occasion d’un vernissage particulier au siège des Ports de Strasbourg. Dans le hall d’accueil, une exposition collective vient d’être inaugurée, rassemblant les œuvres des collaborateurs de l’entreprise. On y retrouve des objets, pièces recyclées à partir de matières premières trouvées sur le site, des sculptures ou encore des tableaux. Une sélection éclectique qui traduit l’envie de fédérer et de valoriser la créativité de chacun·e dans cette équipe qui compte 200 collaborateurs. Je m’attarde sur un diptyque de poésie et de dessin réalisé au fusain, signé par la directrice générale du Port. C’est d’ailleurs avec elle que j’ai rendez-vous. Claire Merlin, seule femme à la tête d’une organisation portuaire en France, n’écrit d’ordinaire des poèmes que pour elle, à faire lire par ses proches. « L’Hydre étirant ses doigts de sel, sur les rocs bercés par l’écume, honore une sereine lune. Et mord dans un sable éternel. » Extrait tiré de ses poésies affichées. Des mots qui claquent, rédigés depuis le Port de Marseille Fos, où elle a travaillé durant 15 ans à la Direction des affaires juridiques puis de la stratégie. En seulement deux semaines, après un décret de l’Élysée annonçant sa nomination, la mer Méditerranée laissera place au Rhin, qui la verra prendre les rênes du deuxième port fluvial de France. « C’est vraiment un choix du cœur pour la ville et pour ce port si singulier. Il est urbain et entouré d’habitations. J’aime son ouverture et sa dimension internationale du fait de sa situation », confie la directrice.

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Celle qui se distingue en ne venant pas du sérail reconnait volontiers : « Je ne suis pas ingénieure, ce qui est plutôt atypique. Je fais un peu office d’ovni ici ! » s’amuse la quadragénaire. Elle confie : « Je n’ai jamais été aussi naturelle et vraie qu’à mon entretien. J’avais envie d’assumer vraiment qui j’étais. Tout peut fonctionner plus durablement quand on est soi-même. » Charismatique et à l’écoute, Claire Merlin ose parler de ce qui la nourrit au quotidien, de son amour pour les mots et de leur musicalité et de sa passion pour l’industrie. Elle nous invite sur le rooftop surplombant la plateforme, aux premières loges d’un tableau des conteneurs façon Tetris, où elle a installé son bureau à proximité : « J’adore cette vue, on dirait une palette de couleurs. » Son amour plus récent pour la peinture et le dessin l’a conduite à installer un atelier chez elle, sorte de refuge qui lui « permet de se recentrer ».

Jeudi 16 novembre / 9 h La Room

Zoé Youcef Borneque et Justine Husser Il est à peine 9 h dans les locaux de la Room au cœur de la Krutenau. Pourtant, on a l’étrange sensation d’être en after ! L’expérience qui vient à peine de se terminer est inédite : réunir une bande de communicantes motivées et ultra-matinales pour une Rêve Party, le nouveau concept de soirée du matin initié par l’agence Crapules et Les Grandes Girls – dont je fais partie, coucou l’auto-promo. L’envie de faire du networking autrement, de proposer un format décalé où des femmes de la communication peuvent se rencontrer, échanger et se défouler avant d’aller au travail, a abouti à ce néo-miracle morning sous une boule disco, à base de karaoké et soft apéros. Résultat : des esprits boostés à bloc et l’envie de lancer un nouveau save the date ! Le duo qui vient d’entonner en chœur : « Viser la lune, ça ne me fait pas peur », c’est Zoé et Justine, deux jeunes cheffes d’entreprise ambitieuses et scrutées de près par la concurrence. La philosophie d’Amel Bent est toute trouvée : c’est la même qui animait ces deux femmes de moins de trente ans lorsqu’elles ont franchi le pas de l’entreprenariat il y a deux ans. Sans se soucier des remarques et commentaires décourageants, elles ont osé s’émanciper de leurs pairs pour lancer leur propre business, l’agence de communication Crapules. Un projet né de leur rencontre alors qu’elles sont encore étudiantes à l’ECS, et muri lors d’inlassables trajets StrasbourgNancy en covoiturage. D’un côté, Zoé est directrice artistique et a fait son expérience en agence ; de l’autre, Justine est experte en stratégie de marque est s’est formée chez l’annonceur. De quoi mettre en commun leurs compétences dans une complémentarité parfaite.


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-^ Claire Merlin, directrice générale des Ports de Strasbourg -> Justine Husser et Zoé Youcef Borneque, agence Crapules

Tatoué sur le bras de Justine, on distingue un autre mantra, l’inscription « quand on veut on peut ». Et ce n’est pas le développement fulgurant de l’agence, qui compte déjà cinq collaboratrices, qui contredira cette affirmation. Identité de marque, notoriété, stratégie de communication, les Crapules accompagnent beaucoup de marques émergentes et de startups, et même des maisons de luxe. Féministes sans le savoir, les Crapules prônent cet engagement de façon modérée et surtout pas radicale, en assumant une équipe exclusivement féminine qu’elles voient doubler dans les cinq ans. « Le fait de travailler en non-mixité permet à toute l’équipe d’être vraiment à l’aise en interne. Ce n’est pas forcément volontaire au départ, mais finalement c’est bien ainsi. Et c’est surtout un super pied de nez à tous les mecs qui nous ont martelé que notre agence ne fonctionnerait pas ! » agencecrapules.fr


chicmedias éditions Dernière parution

Chronique du temps qui passe, exercices d’admiration, Nicolas Comment Photographe, auteur-compositeur

-> 35 € | 14,5x21 cm | 308 pages | 750 ex. -> 100 € | Édition spéciale de 100 exemplaires numérotés et signés : livre et photographie (14x20 cm), au choix parmi une sélection de 10 images. Ces « Exercices d’admiration » – comme les nommait Cioran – ont été écrits au fil de la plume, sans prétexte d’actualité, ni ordre d’importance. Les chanteurs Yves Simon, Christophe 1, Gérard Manset ou Philippe Pascal y côtoient des figures de l’underground français telles que l’écrivain JeanJacques Schuhl, les cinéastes Jean-Luc Godard 2, André S. Labarthe et Marc’O ou bien encore la muse d’Helmut Newton, Arielle Burgelin. On y croise Jeanne Balibar, Edmonde Charles-Roux, Jacques Higelin, Bob Dylan ou Rodolphe Burger autant que Philippe Katerine 3, Alain Bashung, Étienne Daho, Yannick Haenel ou Chloé Delaume sans autre choix que celui forcément capricieux de la magie des rencontres et du hasard photographique.

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Strasbourg dans les archives du photographe Pascal Bastien

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Pascal Bastien est photographe depuis le début des années 2000. Photo-reporter et portraitiste pour la presse, il vit à Strasbourg et narre son quotidien dans un travail d’auteur à l’argentique. pascalbastien.com @bastien_pascal


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ZUT Bon on voit rien de Strasbourg dans tes photos ? Pascal Ah ! Mais quand même, il y a le petit monstre de la rue Jacques-Peirotes, les amoureux du Kitch, Emmanuel au centre Funéraire, la rue MichelBaltzer enneigée, c’est vrai pour Suzanne, Georges, Felix et la fête, mais bon c’est ça aussi une ville, non ?


Janv | Mars Éva Doumbia 9 | 13 janv

La Chanson [reboot] Tiphaine Raffier 10 | 20 janv

La Langue de mon père Sultan Ulutas Alopé 23 janv | 2 fév

Sans tambour Samuel Achache 6 | 14 fév

Great Apes of the West Coast PREMIÈRE EN FRANCE

Princess Isatu Hassan Bangura 7 | 14 fév

Fajar

Adama Diop 20 | 24 fév

Great Apes of the West Coast © Gilles Njaheut

Le Iench

Amours (2) Joël Pommerat 12 | 16 mars

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Caroline Guiela Nguyen 19 | 26 mars

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La Culture

Effluves de fer chaud BD indé Rivière de larmes sur le plateau Souris déglinguées

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CA VA R SÉ N A RA IL #7

L’Epicerie Madame sélectionne des produits exceptionnels pour sublimer votre cuisine du quotidien et vos repas de fêtes, en partant à la recherche des meilleurs producteurs au savoir-faire reconnu, des recettes de chefs étoilés et de nouveaux produits pour éveiller vos papilles. L’Epicerie Madame vous invite à partager ses émotions gourmandes et à découvrir son univers en boutique, à deux pas de la Cathédrale de Strasbourg.

16 rue du Vieux Marché aux Poissons | Strasbourg du mardi au samedi de 10h à 19h epiceriemadame strasbourg@epiceriemadame.fr

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Entre deux avant-premières, interviews, dédicaces ou rencontres sur Stras’, en 15 ans, ils sont nombreux à avoir joué le jeu devant l’objectif de Zut. Album souvenirs édition VIP.

Come b(l)ack

Abd al Malik Été 2010 Photo Christophe Urbain


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La Culture — Archives 15 ans

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01— Louis Garrel Automne 2015 Photo Pascal Bastien 02— Alex Lutz Été 2015 Photo Éric Antoine 03— Mevil Poupaud Printemps 2016 Photo Christophe Urbain 04— Benjamin Biolay Printemps 2013 Photo Alexis Delon / Preview 05— Julien Doré Printemps 2014 Photo Pascal Bastien

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01— J ean Rochefort Été 2010 Photo Nathalie Savey / Cinémas Star 02— H afsia Herzi Automne 2019 Photo Pascal Bastien 03— V irginie Despentes Printemps 2015 Photo Henri Vogt 04— P hilippe Katerine Automne 2016 Photo Christophe Urbain 05— P io Marmaï Automne 2010 Photo Pascal Bastien


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La Culture — Archives 15 ans

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01— F rançois Damiens Été 2018 Photo Arno Paul 02— B enoît Poelvoorde Hiver 2011 Photo Christophe Urbain 03— P ascal Elbé Octobre 2021 Photo Jésus s. Baptista 04— C lara Luciani Automne-hiver 2018 Photo Arno Paul

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Kœnigshoffen. Dans l’appartement où elle ne se lasse pas de la vue sur la belle ligne vosgienne, la nouvelle directrice du TJP nous reçoit en kimono perlé, tenue traditionnelle d’une tribu du Nord vietnamien. Visite de l’intérieur d’une artiste entourée d’artistes : maman, papa et enfant. Compagnon… et chaton. La Culture

Rencontre

Par Emmanuel Dosda / Photos Christophe Urbain

Zut,

v’là Dosda !

Un chat narcissique nous accueille, Christophe et moi, de manière chorégraphique. En guise de bienvenue, il se lance dans un gracieux ballet félin, bondissant de meuble en meuble ou entre nos baskets. Comme tout le monde dans la famille de Kaori Ito, Tola – « qui signifie tigre en japonais » – a la fibre artistique. « Mon fils a trouvé le nom avant d’avoir le chaton : il a donc fallu en trouver un tigré ! » Impossible d’ignorer Tola : s’il ne grimpe pas sur nos épaules ou ne sautille pas sur la table, l’agile animal fait tout pour être systématiquement devant l’objectif, tentant de voler la vedette à la directrice du TJP. Kaori Ito nous guide vers la chambre de son fils pour nous montrer un kamishibai, théâtre portatif en bois, illustré et sérigraphié par ses soins. « Je travaille

régulièrement dans un atelier à Paris », dit-elle en désignant également de maraîchères lithographies de fruits et légumes. Un air de famille Impertinent, le chat danse avec nonchalance, mais eux se sont faits discrets jusque-là : les parents de Kaori sont présents le jour de notre visite. Les Tokyoïtes se réjouissent lorsqu’on évoque leurs propres travaux plastiques. Sa maman déballe soigneusement des bijoux calderiens, à la fois parures monochromes et pièces muséales d’installations XXL. Son papa, lui, réalise des sculptures monumentales, monolithes dignes de 2001, l’Odyssée de l’espace, formes géométriques jouant sur le déséquilibre et déjouant


chez Kaori Ito

« J’ai grandi dans l’atelier de soudure de ma mère, parmi les effluves de fer chaud, l’odeur du bois et du plâtre. »

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La Culture

Rencontre

les lois de la physique. « J’ai grandi dans l’atelier de soudure de ma mère, se souvient Kaori, parmi les eff luves de fer chaud, l’odeur du bois et du plâtre. » Les cerises ne tombent jamais très loin du cerisier… D’ailleurs, son fiston de six ans, dans les pas familiaux, rêve déjà de monter sur scène. « Il a commencé par répéter les saluts et rappels, comme au théâtre, s’amuse Kaori qui nous tend une feuille de papier. Sola fait aussi des dessins, comme ce lézard : il n’est par parfait, mais mon fils est parvenu à capter son essence. » Ressentir et retranscrire l’énergie du monde : un don attribué aux plus jeunes que Kaori souhaite préserver, raviver. « Sola est mon professeur ! » Un comité d’enfants va d’ailleurs prochainement voir le jour au TJP afin de « créer un nouvel élan de vie ». Je danse parce que je me méfie des mots Un crayon ou stylo à la main, la chorégraphe se « lâche », mais de retour au plateau, elle se sent « limitée techniquement » par la danse. Une

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contrainte scénique qui n’est évidemment pas sans déplaire à celle qui cherche toujours à « crier fort » avec son corps. Aux côtés de Decouflé, Platel, Bory ou Preljocaj. À Tokyo, Londres, New York, Paris ou Strasbourg. Avec son père dans le duo Je danse parce que je me méfie des mots (2015), avec Théo, son compagnon acrobate, dans l’enflammé Embrase-moi (2017) ou en solo (Robot, l’amour éternel, sur le sentiment de solitude), elle s’exprime avant tout pour entrer en contact avec le public. « Je fais du théâtre pour rencontrer les gens ! » Un dialogue qui se fait par les gestes. Et l’invention de nouveaux modèles, notamment lorsqu’il s’agit d’investir ce « lieu commun » qu’est le TJP. « J’aime beaucoup la notion d’équipe et apprécie ma double-­c asquette de directrice/ artiste. Je trouve enrichissant d’avoir des créatifs à la tête d’institutions comme le TJP car ce principe de fonctionnement permet de glisser du créatif dans l’administratif ! » Kaori a par exemple instauré un rendez-vous hebdomadaire : le personnel du


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TJP est convié, tous les mardis, à des séances de chant, de Pilates ou de boxe collectives. Une méthode qu’elle applique également à ses équipes artistiques. Kaori Ito travaille actuellement sur Chers où les différents interprètes convoquent des fantômes, l’esprit de celles et ceux qui ne sont plus. Ils répètent et construisent « une utopie » entre eux en établissant des moments de « training, d’entraînement physique et mental ». Nothing Compares 2 U Dans l’appartement de Kaori, tous les objets deviennent grigris, vestiges qui la plongent dans le passé, la fixent au présent ou la projettent : céramiques de maman, dessins représentant son papa, figurines Spiderman du fiston, pierres pas précieuses ramassées, éventails utilisés lors de la cérémonie du thé, mini-crêche péruvienne, photo jaunie d’elle en tutu… Dans cet « ensemble méditatif », il y a une boîte à musique jouant « Nothing Compares 2 U » de Jimmy Scott, offerte à Kaori Ito par Alain Platel des Ballets C de la B, il y a une quinzaine d’années, au moment de la création d’Out of Context - for Pina, à Bruxelles. Un vieux souvenir exhumé ? Non, un spectacle tout en convulsions qui tourne toujours, dans le monde entier. Les interprètes, « d’une moyenne d’âge de presque 50 ans » y dansent frénétiquement dans le plus simple appareil. « Nous allons vieillir ensemble, en slip et bikinis », rigole Kaori. En sous-vêtements, mais vaillants.

Les prochains spectacles de Kaori Ito au TJP 06 ---> 09.12

Chers, au TJP Grande Scène 21 ---> 23.03.24

Robot, l’amour éternel (dans le cadre des Micro Giboulées), au TJP Grande Scène 14 ---> 20.04.24

Le Monde à l’envers

(sur d’immatures superhéros), au TJP Petite Scène La dernière création de Kaori Ito (présentée au TJP en novembre 2023) Waré Mono (sur l’art japonais du kintsugi qui consiste à réparer tout en laissant les blessures visibles)


Exigeantes et marrantes, les éditions strasbourgeoises 2024 ne vont pas s’autodétruire au début de l’année prochaine. Surfant allègrement depuis 2010 entre philosophie, potacherie, poésie, dystopie et folie, la maison au large catalogue regroupe Anne-Margot Ramstein, Anouk Ricard, Blutch, Simon Roussin, Matthias Picard, Guillaume Chauchat, Tom Gauld ou même Gustave Doré. Entretien avec Simon Liberman et Olivier Bron, mi-gourous (un sens inédit de l’arbitrage antidémocratique), mi-Picsou (ils ont élaboré un modèle économique costaud pour des indépendants) qui nous prédisent un 2024 inventif, illustratif et exp(l)osif. La Culture

Rencontre

Par Emmanuel Dosda / Photo Christophe Urbain

2024 heures

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chrono


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Il doit vous falloir des forces pour maintenir votre rythme de sorties ? Simon Même si nous tenons la forme, il nous est impossible de doubler nos sorties qui sont au nombre de douze par an, qu’il s’agisse des ouvrages « classiques » 2024, du livre jeunesse – la collection 4048 – ou patrimonial, notamment, prochainement, autour de l’œuvre de Benjamin Rabier. Olivier Beaucoup de choses ont changé ces dernières années où nous avons gagné en professionnalisme. Avant le Covid, nous étions trois, alors que nous sommes dix aujourd’hui. Le virus nous a été bénéfique finalement, contrairement à la guerre qui a induit la montée du prix du papier….

2024, les sorties Ether de Etienne Chaize

— 9 janvier — 4 février

Météolove de Camille Floue et Eponine Cottey (livre jeunesse, collection 4048) — Mars Ducky Coco d’Anouk Ricard — Avril Je suis un américain de Guillaume Chauchat

Pensez-vous que, dans le futur, certains nostalgiques feront des « Pandemic Parties » en souvenirs des soirées Covid clandestines, comme le prédit Xavier Bouyssou dans Le Livre oracle ? Simon Sans doute, oui ! L’ensemble de son livre est sur le fil. Nous sommes dans la BD d’anticipation réaliste, la science-fiction idiocratique ! Olivier Mieux, dans la méta-dystopie : Xavier a imaginé Eva Green interprétant Milady… avant la sortie du film !

Êtes-vous animés par un esprit de compét’ pareil à celui décrit par Matthias Arégui dans Le Nécromanchien ? Olivier Nous avons une armoire à trophées pour exhiber tous les prix pour lesquels nos livres sont récompensés – et nous comptons bien les remporter tous ! Pour le reste, on n’est pas en compét’ avec nos collègues de la BD indé. Simon Nous faisons partie du même syndicat que L’Association, Çà et là, Cornélius, Misma ou Les Requins marteaux. Notre intérêt est commun : que les libraires vendent plus de livres d’éditeurs indépendants, que nous soyons visibles. Moins petits, tous ensemble, nous parvenons à créer la curiosité autour de nous.

Avec les ouvrages édités par 2024, livres illustrés ou bandes dessinées, le lecteur a l’impression de « voyager à travers les sphères » décrites par Anouk Ricard et Étienne Chaize dans Boule de feu… D’où vient ce goût pour les trips en absurdie ? Olivier Au début, nous souhaitions nous ancrer dans la SF : nous nous sommes rencontrés autour d’auteurs qui nous projetaient dans des mondes merveilleux. Simon Nous revendiquions l’édition d’une BD de fiction, peu attachée au réel. Je pense à Lemon Jefferson et la grande aventure de Simon Roussin qui joue presque naïvement avec les codes du genre. Olivier Aujourd’hui, il suffit de gratter un petit peu pour que le réel apparaisse. Sans pour autant échapper au saugrenu, nous ouvrons de plus en plus notre catalogue à des récits plus politiques ou plus introspectifs, intimes… En 2025, nous sortirons un ouvrage de Laurie Agusti qui parle de la dérive violente d’un masculiniste fanatique.

Quelle est l’aventure la plus intersidérante que vous ayez vécue ? Simon Nous vivons beaucoup de moments intersidérants : lorsque des droits ont été achetés pour éditer nos livres à l’étranger. Il existe une version de La Traversée (Clément Paurd) en arabe égyptien, une version russe d’Eden (Sophie Guerrive), une version mexicaine de Jim Curious (Matthias Picard). Nous avons vécu beaucoup de bonnes surprises : les succès à retardement de certains titres, la presse unanime et dithyrambique pour Le Discours de la panthère (Jérémie Moreau), voir les trois auteurs et autrice de Des vivants sur le plateau de La Grande Librairie, assister à la performance du Cortège de Fourmis à la Kunsthalle de Bâle… Olivier Il faut également parler des expositions itinérantes qui ne cessent de voyager de salons en médiathèques ! Elles sont conçues comme des dispositifs immersifs permettant d’entrer dans l’univers des auteurs. Au début, c’étaient les expos qui nous permettaient de vivre.

Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau


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Boule de feu d’Anouk Ricard et Étienne Chaize

« La vérité manque de mystère et de poésie », comme semble le penser Jeremy Perrodeau dans Le Visage de Pavil… Simon Nos livres ne sont pas des thèses de philosophie ou de sociologie, mais ils questionnent l’actualité, les comportements humains… Olivier Les fictions que nous publions portent toujours leur lot de mystère. J’ai entendu dire que vous vous conduisez un peu comme le Roy de France et le Pacha d’Orient (Capitaine Mulet de Sophie Guerrive) : 2024 est une dictature ou une démocratie ? Simon Démocraquoi ? Olivier Les choix éditoriaux sont faits uniquement par Simon et moi, pas par un comité éditorial… Pour le reste, la vie de bureau oscille entre dictature molle et démocratie désordonnée. Quel Toon flotte au-dessus de votre tête ? Celui qui vous guide et conseille, votre Jiminy Cricket ? Simon Olivier, ça serait un petit singe ou la voix de Stallone dans Cliffhanger. Olivier Simon, une loutre très mignonne qui se déhanche sur du Rihanna.

2024 en 10 dates — 1er avril 2010

Création de la maison — 2011 Première exposition, « Les ­Derniers Dinosaures », au FIBD — 2012 Jim Curious, voyage au cœur de l’océan, premier succès de la maison — 2014 Première traduction avec Vous êtes tous jaloux de mon jetpack de Tom Gauld — 2015 Tulipe (­Sophie Guerrive) entre au catalogue — 2019 Prix du Patrimoine au FIBD Angoulême pour Les Travaux d’Hercule de Gustave Doré

Lancement du label jeunesse, 4048 — 2020-21 Exposition des 10 ans, « 2024 : La grande aventure », sur le parvis du Palais Rohan — 2022 Flopée de prix au FIBD ­Angoulême pour Des Vivants (Meltz, Moaty, Roussin) et Le Grand Vide (Murawiec) — 2024 Fin programmée des éditions 2024 pour ­l’année 2024… mais Fête de la Grande Coïncidence le 27 avril à Garage Coop — 2019


Exposition collective avec Christine Camenisch & Johannes Vetsch Michael Ehrhardt Séverine Hubard, Pierre-Louis Peny The Gang Leah Studinger & Raphael Reichert Noémie Vidonne Aline Witschi

Regionale 24 Nov. 2023–Jan. 2024

Bitte warten 01.12.2023

07.01.2024

→ GarageCOOP 2 rue de la Coopérative à Strasbourg www.accelerateurdeparticules.net

Benno Blome

Jade Tang

Laboratoire Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques | ACCRA | UR 3402 Université de Strasbourg

Capucine Vandebrouck

La Chaufferie

7/1/2024

Ruben Gray

Faculté des arts Université de Strasbourg

Exposition

Marion Neumann

Jérôme Grivel

Tatjana Erpen

1/12/2023

Dario Zeo

Les étudiant·es de Master “Design réhabitant”

Gaëlle Cressent Anaïs Dunn

Amélie Bargetzi

Arthur Debert

Lisa Wintermantel

Elise Ehry Kitty Maria

Nicolas Couturier

Commissariat : Béatrice Josse

La Chaufferie galerie de la HEAR 5, rue de la Manufacture des Tabacs 67000 Strasbourg lachaufferie.hear.fr

Jeudi — Dimanche 15:00 — 19:00 Entrée libre Fermé 23 — 31/12/2023

Cécile Tonizzo

Commissariat : Chiara Palermo


Anna Sailer, nouvelle conservatrice du musée TomiUngerer – Centre international de l’Illustration, expose les souris souriantes et grinçantes d’Anna Haifisch pouvant autant évoquer Walt Disney qu’Art Spiegelman. Entretien qui cloue le bec au milieu de souris déglinguées ! Par Emmanuel Dosda / Portrait Christophe Urbain La Culture

Illustration

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Mickey / Maus

Programmation autour de l’exposition

Souris au bec jusqu’au 7 avril

07.12 à 18 h

Rencontre avec Anna Haifisch et Julie Doucet

Musée Tomi Ungerer Centre international de l’Illustration musees.strasbourg.eu/ anna-haifisch Vous avez modifié la scénographie, l’accrochage, la couleur des murs, avec des codes davantage proches des arts plastiques que de ceux de l’illustration patrimoniale… Pour désanctuariser l’institution muséale ? Le musée est lié à l’idée du public : il appartient aux Strasbourgeois et doit servir au dialogue entre les artistes, eux et tous les visiteurs. C’est pour cette raison que j’ai voulu faire quelques changements dont le hall qui devient salle de rencontre, ou prochainement le jardin qui sera accessible pour y organiser rencontres, ateliers, vernissages, etc. J’aime beaucoup ce bâtiment et les possibles qu’il offre. J’adore la passerelle sinueuse qui y mène : elle permet à toutes et tous – y compris les personnes en situation de handicap – de créer un temps d’attente, elle impose un rythme lent et annonce que l’on s’apprête à accepter un contexte, celui de l’exposition, qui va stimuler l’appréhension, elle invite à penser le monde d’une manière différente. Nous sommes trop étouffés par les malheurs et désastres : il faut trouver des moyens de se confronter à l’actualité, de faire quelque chose avec plutôt que de demeurer un récepteur passif. À travers Souris au bec, première monographie d’Anna Haifisch en France, la notion même d’artiste est interrogée. On voit par exemple une planche issue de la bande dessinée Clinique Von Spatz où un plasticien en mal d’inspiration se désole face à des dessins dégoulinants qui commencent à pleurer… Anna Haifisch explore les difficultés et les joies que provoquent la création : les doutes,

09.12 à 14 h 30

Coups de cœur de la nouvelle conservatrice les angoisses mais aussi, bien sûr, l’euphorie. L’artiste part de l’existant pour fabriquer autre chose, de nouvelles formes parlant de la condition humaine. Cette réflexion sur la création l’a même conduite à réaliser, pour le hall d’entrée du musée, un dessin-fresque qui évoque les mécanismes de la construction d’une exposition dans tous ses aspects, y compris juridiques. Haifisch utilise beaucoup la figure de la souris qui rappelle la légèreté du Mickey de Walt Disney ou la gravité de Maus d’Art Spiegelman… Cette méthode, qui figure l’être humain sous une forme animale pour ouvrir l’imaginaire, n’est pas nouvelle et s’inscrit même dans une longue tradition. Mais il faut noter qu’en Allemagne Maus est une institution : la bande dessinée confronte le peuple à son histoire récente, retraçant la vérité de la Shoah par le biais de la fiction… Vous parliez de Disney ou Spiegelman, mais les modèles d’Anna sont nombreux dans ses romans graphiques où elle dévoile ses sources : on y croise aussi bien Saul Steinberg que Tomi Ungerer. Anna Haifisch se sert d’un vocabulaire pop à la Hockney pour porter un regard acide sur le monde… L’exposition veut mettre en avant la force graphique de son travail, mais aussi son trait de crayon si particulier. Anna met ses talents au service de descriptions de situations où les protagonistes sont dans des états parfois minables, mais on en rit, ça n’est jamais pour les… vorführen [elle cherche ses mots]... Ça n’est jamais pour s’en moquer. Ils sont tragiques, mais pas ridicules.

14.01 10 h à 12 h + 14 h à 17 h

En lien avec l’exposition d’Anna Haifisch : « Colle-toi s’y ! », atelier participatif très TYPOgraphique mené par Bettina Muller 20.01 à 14 h 30

En lien avec l’accrochage « Juste à temps » : « Vois-tu ? Imagines-tu ? Entends-tu ? », immersion musicale expérimentale dans les représentations de la nature de Tomi Ungerer, avec des illustrations choisies par les étudiants du Centre de formation de musicien intervenant du Grand Est 10.02 + 11.02 à 14 h 30

En lien avec l’accrochage « Juste à temps » : « Se raconter en images », atelier mené par Jul Maroh

01— Anna Haifisch, Souris au Musée, 2023 02— Anna Sailer 03— Anna Haifisch, Ready America, 2023. Crayon de couleur, marqueur et encre sur papier Collection de l’artiste


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01

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Le cinéma Star de Strasbourg souffle cette année ses 40 bougies et fête ça en autant d’événements depuis le 24 novembre 2023, et jusqu’au 1er janvier 2024. Entretien avec son gérant depuis 17 ans, Stéphane Libs. Par Fanny Laemmel La Culture

Cinéma

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40 ans, ça se fête ! Les cinémas Star lancent leur boutique en ligne et proposent une série d’objets collectors en édition limitée pour les 40 ans du Star, élaborés en collaboration avec ­l’illustratrice Anouk Ricard et le dessinateur Blutch. boutique-star.com

Carte postale « 40 ans Star », Anouk Ricard

Comment se porte le Star ? Pas de crise de la quarantaine en vue ? Il va très bien et fait de belles entrées : 160 000 spectateurs seront venus en 2023, c’est son meilleur résultat depuis 18 ans ! Mais il a toujours été très stable de ce côté-là, le public est fidèle. Ce qui est étonnant c’est qu’il s’agit d’un cinéma qui ne ressemble pas à un cinéma au sens classique du terme, comme les multiplex. Ici, on propose un nombre d’animations qui n’a aucun équivalent en France. Il y a des festivals pour les enfants, des venues d’équipes de films, l’accueil de festivals, des partenariats... Tous les soirs il se passe au moins une chose aux cinémas Star ! De nombreux films demandent à passer chez nous et ça devient même un problème car on ne peut pas suivre. Quel rapport entretiennent les Strasbourgeois avec ce cinéma ? Beaucoup d’enfants ont vécu leur première séance de cinéma au Star. Ils reçoivent un diplôme à cette occasion, c’est tout bête mais c’est important. Le cinéma est ancré dans une rue, celle du Jeudes-Enfants. Il fait de nombreuses activités avec des partenaires de toute la ville. Ce qui est impressionnant dans sa courte histoire, c’est qu’il est passé de petit cinéma d’art et essai à cinéma de proximité. Il y a 17 ans, il était sous le coup d’une procédure judiciaire

(à la suite d’une augmentation de loyer rétroactive) et on a réussi à trouver les 100 000 € manquants en deux mois avec un appel à dons. Et les Strasbourgeois nous ont soutenus avec la volonté que le Star continue ! Après la période Covid, il a fait sa mue, il a vu arriver un public plus jeune, plus militant. Je suis vraiment très fier de ce qu’on représente pour les Strasbourgeois. Et pour finir, un avant-goût des festivités ? Il y aura par exemple une soirée « Star Airline » le 14 décembre, qui verra une salle entièrement transformée en intérieur d’avion, toute l’équipe du cinéma sera déguisée pour la projection des Amants passagers d’Almodovar... Il y en aura pour tous les âges : un doudou club, un quiz de Noël, une séance gratuite pour les jeunes cinéphiles avec un film secret. Mais aussi des distributions de carambars, de vin chaud, un goûter, et le 26 décembre, l’entrée sera gratuite pour les Stéphane et les Stéphanie ! De quoi faire vivre le lieu et faire en sorte que les personnes qui y travaillent passent un bon moment avec les spectateurs. 40 ans du Star – 40 animations jusqu’au 1er janvier cinema-star.com


OUVERTURE BILLETTERIE : 12 DÉCEMBRE

Hors-série Zut Tomi Ungerer 22 € Derniers exemplaires (édition 2011)

Magazine grand format trilingue, 292 pages dont 180 visuels et illustrations. Réalisé pour et avec Tomi Ungerer à l’occasion de ses 80 ans.

chicmedias éditions La Vitrine chicmedias 14, rue Sainte-Hélène — Strasbourg shop.chicmedias.com

GURVAN LOUDOUX & AMADOU DIAO - CIE EN ATTENDANT - CLEDAT & PETITPIERRE - CIE MON GRAND L’OMBRE - TEA TREE - SAGLIOCCO ENSEMBLE - CIE ROUGE CARMIN - CIE DU MOUTONCARRE - KILOHERTZ - CIE TOUTITO TEATRO - THÉÂTRE BASCULE - MA COMPAGNIE - TARTINE REVERDY - LA VOUIVRE - CIE LES AILES DE SAMARE - UNE TRIBU COLLECTIF - TRÉTEAUX DE HAUTE-ALSACE - CIE MATILOUN - CIE DU FARO X STUPEFY - CIEDES MUTANTS - AGORA THEATER - DJ SHOW SET - THÉÂTRE MAGNETIC - FIRMIN & HECTOR - L’ASSOCIATION D’IDÉES - ISABELLE DUMONT - LE CORRIDOR - LA ROUILLE - CIE LA DAME DU PREMIER - LES ROYALES MARIONNETTES - LA CORDONNERIE - CATHERINE VERLAGUET, MARINE BACHELOT NGYUEN - CIE INOUÏE - THÉÂTRE À CRU - CIE LA MEUTE - CIE UNA - VALIA BEAUVIEUX LES VEILLEURS [COMPAGNIE THÉÂTRALE] - CIE EVER - OLD TROUT PUPPETS - UNE TRIBU COLLECTIF - PIERGIORGIO MILANO - CIE DE PROFUNDIS - LA MANDARINE BLANCHE - YOU’LL NEVER WALK ALONE - A K ENTREPOT - MARTIJN JOLING - CIE MAXIMUM DEUX, KI M’AIME ME SUIVE - AH MON AMOUR ! DIRECTO CINÉMA - EXPOSITION WALTER BIBI - COLLECTIF DEMI-DOUZAINE


Caroline Guiela Nguyen, nouvelle directrice du Théâtre national de Strasbourg, présente deux spectacles cette saison : son SAÏGON de 2017 et sa création LACRIMA. Du sur-mesure. De la haute couture. La Culture

Théâtre

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Par Emmanuel Dosda

« L’autre, c’est la sève de mon écriture »

SAÏGON a déjà été montré au TNS en 2018. Le rejouer ici en 2024 est une manière de vous présenter aux Strasbourgeois ? Oui, complètement car il est fondateur de l’édification de ma compagnie, Les Hommes Approximatifs. Aussi, même s’il n’est pas autobiographique, SAÏGON, qui mêle déjà comédiens professionnels et amateurs, parle de la communauté vietnamienne à l’époque post-coloniale. Ma mère à quitté le Vietnam pour la France en 1956 et son vécu résonne forcément avec la pièce qui, selon moi, raconte surtout une séquence de l’Histoire de France.

Saïgon 19 → 26 mars

Lacrima 14 → 18 mai TNS (Salle Koltès) tns.fr

Inclusivité, ouverture sur le monde, brassage de sexes et d’origines sur le plateau… Peut-on considérer vos spectacles comme des manifestes qui reflètent votre façon d’envisager la direction d’un théâtre ? Je peux difficilement mettre le mot « manifeste » sur mes spectacles. Ce qui est certain, c’est que ne parviens pas à écrire si je ne projette pas des personnes venues de tous horizons sur scène : c’est la sève de mon écriture qui est faite de gestes artistiques viscéraux. Lorsque j’étais encore élève au TNS, il me manquait ces gens, issus de contrées diverses, pour nourrir mon imaginaire. Ce n’était pas encore une question politique pour moi, mais aujourd’hui, si je mets ma casquette de directrice de théâtre, c’est une volonté, une revendication, d’avoir le plus de profils possible au plateau et dans les salles !

Considérez-vous le théâtre comme de la dentelle, de la broderie ? Vous faites référence à LACRIMA, ma nouvelle création… J’ai pour habitude de placer les comédiennes et comédiens autour d’un axe. Avec SAÏGON, la nourriture était centrale : celle qui rappelle le pays d’origine des personnes exilées. Dans LACRIMA, c’est le tissu. C’est beau car tous ces fils les lient, les rattachent alors qu’ils sont d’horizons divers, de générations différentes. Je suis heureuse de pouvoir créer ça ici, au TNS qui a un magnifique outil en son sein : son atelier de costumes. LACRIMA : ce nom signifie que le public va une nouvelle fois pleurer dans les gradins ? On peut me reprocher de mettre beaucoup d’émotion dans mes spectacles, mais je le revendique. C’est ma came !


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Il y a vingt ans, le public faisait la connaissance d’une multiinstrumentiste à l’esthétique du son à nul autre pareil. Aujourd’hui, la chanteuse-auteurecompositrice-arrangeuse-productrice-couteau-suisse Emilie Simon nous offre ES, une édition rework de son premier album, sans nostalgie aucune. Par Aurélie Vautrin / Photo Arno Paul La Culture

Musique

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Miraculeuse Ladybug 19.01 / 20 h

Concert — Emilie Simon Au PréO, à Oberhausbergen le-preo.fr

Interview réalisée à L’Autre Canal, vendredi 20 octobre 2023, dans le cadre du Nancy Jazz Pulsations.

Vous dites que ES n’était pas vraiment prévu. Comment est-il né ? Je voulais faire quelque chose pour les vingt ans de l’album, mais je ne savais pas sous quelle forme. Je ne voyais pas l’intérêt de proposer des remix, ni de sortir une édition anniversaire… Je cherchais quelque chose qui aurait un vrai intérêt artistique. Alors j’ai eu cette idée de reprendre « Désert » en l’adaptant à ma production actuelle. C’était très agréable à faire, drôle, ludique, j’ai essayé avec un deuxième, et de fil en aiguille j’ai

fait tout l’album ! C’est l’opportunité de faire un travail de miroir, entre ma première pierre et là où j’en suis désormais. Travailler sur l’évolution de mon son, mon approche, ma voix… Une façon de se resituer par rapport à mon art. Et comme j’écoute peu mes albums, je suis partie du souvenir de ces titres, et dans un certain sens, je me suis retrouvée moi-même, mon énergie, ma base. Pour moi qui aime sortir de ma zone de confort, je vois un peu ça comme un retour aux sources, qui prend en considération le fait qu’un artiste doit évoluer, sinon il meurt. Il y a vingt ans, on vous considérait comme avant-gardiste ; désormais votre style musical fait partie de notre quotidien. Quel regard portez-vous là-dessus ? Je trouve que les productions d’aujourd’hui sont plus intéressantes qu’à mon époque, elles sont tellement plus créatives aussi. Il y a plus de gens audacieux, plus de femmes, plus de textes en français… À l’époque il n’y avait pas de bandesson, ni les synthés virtuels dont on dispose aujourd’hui, il fallait être très créatif, utiliser des subterfuges. Certes, ça forçait à expérimenter, mais désormais, on a accès à tellement de choses, les possibilités sont immenses ! Je me sens plus en phase avec la musique qui se fait aujourd’hui, à l’époque je me sentais un peu à part, parce que je ne rentrais dans aucune case… Je trouve qu’il y a plus de liberté à présent. Et en même temps, tout est plus minimal… Prenez la pochette : on est passé de plein de coccinelles à une seule, on est devenu efficace, rapide – ça correspond au monde qui nous entoure. Et finalement, je suis plutôt en phase avec ça.


ETTERIE L L I B S E U LT U R E L L OSITIONS P X E S O RT I E S C E N I O E S PAT R I M C E D U C H Â T E A U S T R A S B OGU.REGU T R E V U O C DÉ BOUR 5 PLA IEU.STRAS ENTREZ AU

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crédit ©Jérôme Dorkel / Ville et Eurométropole de Strasbourg / Adobe Stock

E D E I V N E ? R I T R O S . Z E R T EN


La culture en bref

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1 0000 gestes de Boris Charmatz – Photo DR

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02 + 03— 4,7% de liberté, La Cordonnerie Photo Samuel Hercule

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Temps fort Langues Vivantes – (D)Écrire le monde 01

Festival Momix 02 + 03

11 → 28 mars Le Maillon maillon.eu

1 → 11 février momix.org Par Aurélie Vautrin

Par Fanny Laemmel

En mars, le Maillon propose un nouveau cycle « Temps fort », deux semaines et demie de spectacles, rencontres, projections, ateliers, pour « (D)Écrire le monde ». Tout un programme pour explorer la thématique des langues et du langage. Comme l’évoque Barbara Engelhardt, la directrice du Maillon, « le langage n’est pas seulement le prisme à travers lequel nous regardons le monde, mais aussi un outil pour le faire naître. » Imagé, sonore, pictural, gestuel, textuel : tous types de langages seront conviés et les spectateurs mis à contribution. Olivier Letellier dévoile un dispositif immersif et participatif, KiLLT (Ki Lira Le Texte), dans lequel le public est amené à lire à voix haute tout en déambulant avec un comédien entre des pans de textes. Sur ce principe, le metteur en scène propose deux pièces participatives, accessibles aux enfants : Les Règles du jeu et La Mare à sorcières. On retrouvera le duo d’Animal Architecte avec Les Forces vives, un spectacle sur le cycle des mémoires de Simone de Beauvoir. La gestuelle ne sera pas en reste avec les 10000 gestes de Boris Charmatz. Le public aura l’occasion de découvrir en avant-première Die Brieffreundschaft du Markus&Markus Theaterkollektiv, qui a échangé des lettres avec des détenues américaines et livre ici la correspondance sous forme de théâtre documentaire. Le dernier spectacle d’Ivana Müller clôturera ce temps fort avec une exploration des rêves, et l’idée d’en tisser un avec le public le temps de la représentation.

Après avoir fait front l’année dernière contre vents et marées et tempêtes dans un contexte sociétal « compliqué », le festival Momix revient en 2024 pour la 33e édition de son incontournable festival international jeune public, avec un maître-mot : le partage. Les spectacles auront donc lieu comme historiquement à Kingersheim, mais également dans plusieurs salles de Mulhouse, à Colmar, Rixheim, Saint-Louis, Illzach, Schiltigheim… Au programme, une cinquantaine de représentations pour autant de compagnies d’ici et d’ailleurs, avec de la danse, du cirque, du théâtre, des formes hybrides et diversifiées, des marionnettes, des mini-concerts, du rire, de l’émotion, de la folie, de la poésie… À découvrir en famille dès la naissance (!) ou avec sa BFF pour les spectacles spécial ados – car l’idée est toujours de proposer des formes très variées pour un public très large toutes générations confondues, des tous-petits aux très-grands, avec des thèmes et des approches adaptés. À noter également un focus belge, avec la venue de huit compagnies et plusieurs temps de rencontres et d’échanges, sans oublier deux expositions, des tables rondes, des formations pour les professionnels… Et comme Momix est considéré depuis longtemps comme une référence dans le spectacle jeune public, c’est l’occasion pour tous de découvrir pléthore de créations inédites. N’oubliez pas les doudous, on y va !


La Culture

Actus

Photo Ruben Gray

Exposition Regionale 24 → 7 janvier La Chaufferie, Cryogénie, GarageCOOP regionale.org Par Aurélie Vautrin

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Photo Leah Studinger&Raphael

Depuis plus de vingt ans, La Regionale fait sauter les frontières en organisant une méga-expo ­collective d’art contemporain à cheval sur trois pays – la Suisse, l’Allemagne et la France. Vingt lieux hétéroclites, deux cents artistes toutes générations confondues et l’idée de promouvoir le talent de la région tri-rhénane et ce qui rassemble les cultures. Sculptures, peintures, dessins, installations, performances, photographies, vidéos, art numérique… Les médiums sont variés, et s’il n’y a pas de thème imposé, ces travaux artistiques sont souvent liés à des sujets d’actualité brûlants. Cette année, attendez-vous donc à croiser des compositions liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle, au rapport tendu entre projets de vie personnels et prévisions sociétales, à la nécessité de questionner ce que l’on prend pour acquis ou à célébrer une époque révolue, ou encore à la question de la productivité chez les artistes chevronnés. À Strasbourg, trois lieux à retenir : à la Chaufferie, la galerie de la Haute école des arts du Rhin, une expo intitulée « Eau de là et autres arpentages », consacrée au paysage

biorégional transfrontalier et à la manière de ré-habiter (sous-entendu autrement) ce monde. À la Cryogénie, espace de recherche et création de la Faculté des arts, c’est « Le désordre », avec une expo conçue comme « l’archive vivante d’une recherche autour de la relation entre chaos et ordre, entre ce qui dé-range et dérange ». Enfin, à GarageCOOP, Accélérateur de particules organise « Bitte warten », avec pour focus des œuvres qui conduiront le spectateur à ralentir... Voire carrément à se coucher. Rendez-vous est pris !


Mario Schröder

Chaplin Chorégraphie Mario Schröder Ballet de l’Opéra national du Rhin Strasbourg (Opéra) 8-16 déc. 2023

© Paul Lannes

operanationaldurhin.eu


La Culture

Actus

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Photo Olga Mesa

Photo DR

Festival L’année commence avec elles

Théâtre Histoire(s) de France

11 → 26 janvier

7 → 9 février

Pôle Sud pole-sud.fr

TAPS Scala taps.strasbourg.eu

Par Fanny Laemmel

Par Fanny Laemmel

Le festival qui fait la part belle aux femmes chorégraphes est de retour à Pôle Sud pour sa troisième édition. Cette année, le programme se veut délibérément hétérogène avec des créations d’artistes de différentes générations : on retrouvera Olga Mesa, que l’on connait bien à Pôle Sud – elle y a été résidente –, avec Une table à soi (danse de mains), on découvrira Solène Wachter, jeune danseuse-chorégraphe qui divise son public en deux pour un solo à double face For You / Not for You. « Elles » s’exprimeront sur scène sous forme de conférence-performance, d’installation performative, de récit, de solo, duo, collectif, et même un « concert au féminin » en partenariat avec l’Espace Django. La dizaine de spectacles proposés offre autant de regards féminins différents sur le féminisme et les femmes inspirantes mais aussi sur les hommes. La pièce Débandade d’Olivia Grandville jette sept hommes sur scène avec une question centrale : « Comment vivezvous en ce moment votre masculinité ? » La chorégraphe ivoirienne Nadia Beugré met, elle, à nu – littéralement – ses cinq interprètes masculins dans L’homme rare. Dans le cadre du festival sera présentée une étape de travail de deux pièces en cours de création : Sois belle et t’es toi de Yvonnette Vela Lopez et Essai chorégraphique de Noémie Cordier. L’occasion d’échanger avec l’équipe artistique autour de la recherche et du travail en cours.

Ce spectacle, écrit pour le jeune public (à partir de 10 ans), revisite l’Histoire de manière drôle et décalée. L’auteur et metteur en scène Amine Adjina n’hésite pas à passer de la Gaule à la Révolution française pour enchaîner sur la victoire de la France à la Coupe du Monde 98. Ce Français né de parents algériens s’est passionné dès l’enfance pour l’Histoire, celle de son pays de naissance, apprise à l’école, et non celle du pays de ses parents. Un intérêt qui ne l’a jamais quitté et dont il a fait le sujet de sa nouvelle création, Histoire(s) de France. Il y questionne cette identité, ce socle commun que l’école nous transmet à travers à travers ses enseignements. Et c’est justement dans une classe que se déroule la pièce. Une professeure tente une approche différente en proposant aux élèves de choisir un moment de l’Histoire de France pour le jouer devant la classe. Arthur, Camille et Ibrahim choisissent la guerre des Gaules. Mais qui fera Jules César et quelle langue parlaient ces ancêtres gaulois ? En amont de la représentation, la compagnie interviendra dans des classes pour inciter les élèves à exprimer leurs idées sur les manières possibles de transformer l’école. Pensées comme des cahiers de doléance, les propositions seront lues sur scène au cours du spectacle, dans leur forme brute. De quoi nous rendre presque nostalgiques des bancs d’écoliers !


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Programmation Semaines algériennes

CONCERTS

17 janvier → 13 mars

DIMANCHE 31 DÉCEMBRE 20H LUNDI 1ER JANVIER 17H

Alliance française Strasbourg afstrasbourg.eu Par Fanny Laemmel

L’Alliance française de Strasbourg convie l’Algérie pour une série d’événements dans son nouvel espace dédié à la francophonie. Expositions, spectacles, rencontres littéraires, concerts et projections rythmeront ces « Semaines algériennes ». On débute par le vernissage de l’exposition qui durera tout le temps de la manifestation, celle de ­l ’artiste Thilleli Rahmoun. Née à Alger en 1978, elle vit et travaille entre la France et l’Espagne. Sous forme de dessins, de peintures, ou encore d’installations, elle mixe les techniques, décline des paysages oniriques et décalés, représente des lieux de transitions saturés et détourne ses sujets dans des mises en scènes théâtralisées. L’auteur Mabrouck Rachedi présentera son livre Tous les mots qu’on ne s’est pas dits dans lequel il raconte avec poésie une histoire d’immigration entre l’Algérie et la France. Un atelier d’écriture et un débat précèderont la rencontre. En partenariat avec le Festival Strasbourg-Méditerranée, une lecture-concert aura lieu autour d’Assia Djebar et son roman Les Nuits de Strasbourg avec le poète, metteur en scène et comédien Salah Oudahar.

PALAIS DE LA MUSIQUE ET DES CONGRÈS

Bernstein Gershwin Ellington

Direction et piano

Wayne Marshall philharmonique.strasbourg.eu

L-R-2022-010115 | L-R-2022-010123 © Joël Naren / Unsplash

BCN 2017, Thilleli Rahmoun – DR

HAPP Y NEW Y O RK


Photo Teona Goreci

Photo DR

Théâtre / Lecture À la tâche à venir (celle d’enterrer le monde)

Danse Sérénades

13 février La Pokop lapokop.fr

13 → 18 janvier OnR operanationaldurhin.eu Par Aurélie Vautrin

Par Aurélie Vautrin

Après plusieurs temps de résidence sur la saison 2022-2023, la compagnie Conférence pour les Arbres vient présenter une lecture de sa prochaine pièce à La Pokop, un spectacle intitulé À la tâche à venir (celle d’enterrer le monde), trois tableaux mettant chacun en jeu un dialogue entre deux personnages, une nuit, dans une forêt. « Il faut qu’on parle des idées qui font leur place dans nos têtes comme un insecte creuse dans un tronc d’arbre. Il faut qu’on parle de comment on finit un monde. C’est quoi les temporalités personnelles de la fin et les temporalités globales ? C’est quoi les micro-effondrements ? Est-ce que finalement on ne finit pas chaque jour un peu le monde ? Il faut qu’on parle, toustes les deux, cette nuit, entre les arbres et le feu, de comment on se sauve. » Oscillant entre ancrage dans notre présent et regard vers le futur, la pièce questionne tour à tour notre rapport à l’effondrement, au deuil et à la reconstruction du monde. « Nous créons de l’art comme nous faisons du soin, explique Mécistée Rhea, l’un·e des auteur·e·s du texte. Et nous défendons que la révolte et la réinvention naissent d’abord à une échelle intime. » Le spectacle fini, foncièrement engagé, forcément viscéral, sera présenté plus tard dans l’année.

À l’Opéra national du Rhin, l’année 2024 s’ouvre sous les auspices de la « sérénade », chant de la passion amoureuse s’il en est – celui entonné sous les fenêtres de l’élu·e de son cœur à la tombée de la nuit depuis le Moyen Âge, devenu genre musical à part entière grâce à Tchaïkovski en 1880 et sa Sérénade pour cordes en ut majeur. Quelques années plus tard, en 1934, Balanchine chorégraphie son premier ballet américain, Sérénade, où seront combinés tous les éléments phares du néoclassicisme : sobriété des lignes, netteté du geste et vélocité de la danse. Aujourd’hui, Bruno Bouché, directeur artistique du CCN - Ballet de l’OnR, s’allie avec le chorégraphe Gil Harush et la danseuse-chorégraphe Brett Fukuda pour illustrer cette ode amoureuse sous forme de trois créations chorégraphiques, accompagnées sur scène par les musiciens de l’Orchestre symphonique de Mulhouse. « J’aimerais donner toute confiance à la danse pour dire notre solitude, nos besoins paradoxaux d’indépendance et de présence de l’autre », confie-t-il. De son côté, Gil Harush rendra hommage à Tchaïkovski, et Brett Fukuda proposera sa vision du presque centenaire Apollon Musagète de Stravinski. Un spectacle à voir également à La Filature de Mulhouse les 26 et 28 janvier.


CLUB MÉDIAPOP / ADHÉSION 2024

BIENVENUE AU CLUB ! 1 ABONNEMENT À NOVO + 4 DISQUES MÉDIAPOP RECORDS * OU 4 LIVRES MÉDIAPOP ÉDITIONS * OU 2 DISQUES + 2 LIVRES * = 100 € Cadeau Bonus : Médiapop vous offre un livre ou un disque au choix si vous parrainez un ami ! * Dans la limite des stocks disponibles et pour une valeur de 100 € maximum.

Rendez-vous sur club.mediapop.fr pour adhérer au Club Médiapop. Vous pouvez également adhérer au Club Médiapop en envoyant un chèque à Médiapop, 12 quai d’Isly, 68100 Mulhouse Novo est diffusé gratuitement dans les musées, centres d’art, galeries, théâtres, salles de spectacles, salles de concerts, cinémas d’art et essai et librairies des principales villes du Grand Est.


La Culture

Actus

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Photo Christophe Raynaud de Lage

Théâtre Chapitre I – La Mariée et Bonne Nuit Cendrillon Cadela Força – Trilogie

31 janvier → 2 février Le Maillon maillon.eu

DR

Concerts Flambloyances et L’Oiseau de feu 19 + 20 janvier Palais de la Musique et des Congrès philharmonique.strasbourg.eu Par Aurélie Vautrin

Par Fanny Laemmel

Probablement le spectacle le plus marquant du festival d’Avignon 2023. Ce premier chapitre de la trilogie Cadela força, de la performeuse brésilienne Carolina Bianchi, plonge les spectateurs dans la réalité des violences sexuelles et des féminicides. Fortement déconseillé aux moins de 18 ans, la performance peut heurter le public – vous serez prévenus. Pour aborder le sujet, Caroline Bianchi n’hésite pas à mettre son propre corps à l’épreuve en consommant (vraiment) la « drogue du violeur ». En guise de horsd’œuvre, une conférence sur les violences faites aux femmes à travers l’histoire culturelle et des arts. Seule sur scène, elle évoque notamment Pippa Bacca, artiste italienne violée et assassinée en 2008, lors de sa performance itinérante Brides on Tour, en Turquie. La deuxième partie commence une fois la performeuse endormie, impuissante sur scène, sous l’effet de la drogue. C’est alors que les interprètes de la compagnie la rejoignent. Musique, danse, coffre de voiture… la fête se déroule en présence du corps de l’artiste inconsciente. Le spectateur ne ressortira probablement pas indemne de cette exploration des mémoires de la violence.

Plébiscité dans le monde entier, Andrey Boreyko – chef d’orchestre, compositeur, pianiste, mais également directeur musical et artistique de l’Orchestre philharmonique de Varsovie et chef résident de l’Orchestre symphonique de Milan – fait une étape à Strasbourg pour deux représentations inédites à l’OPS. D’abord Flamboyances le 19 janvier, une soirée regroupant trois œuvres dites « sauvages » : le Concerto pour piano n°3 en ré mineur de Sergueï Rachmaninov, le Scherzo fantastique de Josef Suk, et enfin L’Oiseau de feu d’Igor Stravinski. Un ballet issu de contes traditionnels russes qui sera repris le lendemain dans le cadre des Concerts Relax, un chouette dispositif inclusif qui permet le partage des lieux culturels dans une atmosphère accueillante et détendue, facilitant ainsi la venue de personnes dont le handicap peut parfois entraîner des comportements atypiques pendant la représentation. Chacun peut ainsi vivre son expérience pleinement et comme il l’entend… Bonne idée !


www.mediapop-records.fr

www.mediapop-editions.fr


Du 24 novembre au 24 décembre de 11h30 à 21h*, redécouvrez un Noël authentique, artisanal, solidaire, local et responsable. Vibrons de tout cœur avec Strasbourg Capitale de Noël ! Suivez le guide et retrouvez toute la programmation sur noel.strasbourg.eu

Illustrations : Emilie Angebault – Photo : Studio Preview, Gettyimages. *Ouverture à 14h le 24 novembre, fermeture à 18h le 24 décembre.

évolue avec vous et pour vous !


Le Style

Nos archives en smoking Un salon trop coton Des cadeaux pour se ruiner Perdre la boule

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making places

* habiter les lieux

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usm.com

HOME & WORK decoburo 4, Le Schlossberg – 68340 Zellenberg tél 03 89 21 72 00 contact@decoburo.com

Nouveau show-room 13, rue du vieux marché aux vins – 67000 Strasbourg 03 88 68 54 36 contact@decoburo.com


Flash b(l)ack Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

Quinze années de cahier Style ? L’occasion d’une pause self-love bien méritée. Picorés dans nos archives, les clichés qui ont fait Zut se révèlent ici en noir et blanc. Une relecture intemporelle, résolument moderne, dark et au final terriblement chic.

ZUT #54 – Été 2023 Mannequin : Chihiro / Upmodels

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Le Style — Archives 15 ans

Zut avec les yeux 01— ZUT #13 – Printemps 2012 Mannequin : Matilde Søes Rasmussen Lieu : Théâtre du Maillon 02— ZUT #31 – Automne 2016 Mannequin : Ganna / Upmodels 03— ZUT #20 – Hiver 2013 Mannequin : Judith / Upmodels 04— ZUT #52 – Hiver 2022 Mannequin : Lola Alcaluzac / Upmodels

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Le Style — Archives 15 ans

Zut est graphique 01— ZUT #19 – Automne 2013 Mannequin : Wandi / Upmodels Lieu : Usine Junkers (ancienne), StrasbourgMeinau, architecte Herbert Rimpl 02— ZUT #36 – Hiver 2017 Mannequin : Anna / Upmodels Lieu : Le toit du Zénith de Strasbourg, architecte Massimiliano Fuksas 03— ZUT #24 – Hiver 2014 Mannequin : Aya Shalkar Lieu : La Source des Sens à Morsbronn-LesBains, architecte Benjamin Lestrat, Frög 04— ZUT #22 – Été 2014 Mannequin : Clara / Upmodels Lieu : Terminal multimodal de Hoenheim, architecte Zaha Hadid

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Le Style — Archives 15 ans

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Zut au naturel 01— ZUT #52 – Hiver 2022 Nature morte Artifices floraux

02— ZUT #46 – Été 2021 Mannequin : Laura / Upmodels

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03— ZUT #44 – Hiver 2019 Mannequin : Jess / Upmodels

04— ZUT #25 – Printemps 2015 Mannequin : Sacha Delon


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Le Style — Archives 15 ans

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Zut a le sens de la fête

01— ZUT #26 – Été 2015 Mannequin : Lilas Marchand / Upmodels 02— ZUT #20 – Hiver 2013 Mannequin : Judith / Upmodels 03— ZUT #48 – Hiver 2021 Mannequin : Anna / Upmodels 04— ZUT #32 – Hiver 2016 Mannequin : Leslie Dumeix/ Upmodels


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Le Style — Archives 15 ans

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Zut a de l’allure 01— ZUT #47 – Été 2021 Mannequin : Théo Senesane

02— ZUT Oberrhein #04 – Automne-hiver 2016 Mannequin : Dahna / Upmodels

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03— ZUT #54 – Été 2023 Mannequin : Inès / Upmodels

04— ZUT #17 – Printemps 2013 Mannequin : Laura Savicka / Studio KLRP


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Le Style — Archives 15 ans

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Zut habite les lieux 01— ZUT #9 – Printemps 2011 Mannequin : Myriam / New Madison Lieu : Bibliothèque André-Malraux 02— ZUT #11 – Automne 2011 Mannequin : Audrey / New Madison Lieu : Corderie Meyer-Sansboeuf à Guebwiller 03— ZUT #34 – Été 2017 Mannequin : Leana Waldeck / Initials A.A Lieu : Groupe scolaire Simone-Weil à Lingolsheim, Richter architectes & associés 04— ZUT #00 – Hiver 2008 Mannequin : Olga / Angels Lieu : L’Aubette 1928 à Strasbourg, architectes Sophie Taeuber-Arp, Hans Jean Arp et Theo van Doesburg


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Le Style — Archives 15 ans

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Zut fait de la gym 01— ZUT #32 – Hiver 2016 Mannequin : Leslie Dumeix / Upmodels 02— ZUT #52 – Hiver 2022 Mannequin : Lola Alcaluzac / Upmodels 03— ZUT #40 – Hiver 2018 Mannequin : Alena / Upmodels 04— ZUT #21 – Printemps 2014 Mannequin : Christelle Y / Upmodels


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Le Style — Archives 15 ans

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Zut a du flair 01— ZUT #33 – Printemps 2017 Mannequin : Natalia M / Upmodels Modèle canin : Wanda Lieu : La Serre à Schiltigheim 02— ZUT #22 – Été 2014 Mannequin : Ayona / Upmodels Modèle canin : Lili Lieu : Extérieur privé 03— ZUT #23 – Automne 2014 Mannequin : Sara / Upmodels Merci à Dominique di Matteo.


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Zut a l’esprit d’équipe

Mannequins, agences et bookeurs, coiffeurs et maquilleurs, assistants et ­stagiaires, créateurs et boutiques indépendantes, joailliers, DA et stylistes, graphistes, correcteurs, retoucheurs… sans elles et eux, sans leur énergie et leur envie d’être avec nous, Zut et son cahier Style n’auraient pas eu ce spectre colorimétrique si unique. Bye bye Flash-b(l)ack… on a hâte de vous en faire voir de toutes les couleurs au printemps prochain !

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Le Style

Cadeaux femme

Par Myriam Commot-Delon

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Quelques accessoires, bijoux, flacons et une reine pour accueillir dignement l’année 2024.

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01— Bracelet en diamants et or blanc Eric Humbert 46, rue des Hallebardes erichumbert.com Photo Alexis Delon / Preview

03— Bottines à talon D-fiction – Dior chez Ultima 3, petite rue de l’Église ultimamode.com

02— Collier hommage à l’artiste Olafur Eliasson, Murano Collection Angela Caputi chez Revenge Hom 4, rue du Fossé-des-Tailleurs revenge-hom.com

04— C rème riche cellulaire 100 % naturelle, développée et produite au coeur du Parc naturel des Vosges à partir d’ingrédients purs récoltés sur le domaine familial du comédien Alexandre Styker, La Reine Capricieuse

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chez Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg algorithmelaloggia.com 05— Pendentif à graver Jeux de liens Harmony (petit modèle), en or rose et brillants, Chaumet +08 Boucles d’oreilles Move Uno en or blanc et diamants, Messika Les deux chez Edouard Genton edouardgenton.com

06— Livre Jouissance Club : Une cartographie du plaisir, édition de luxe, Marabout – marabout.com 07— Eau de parfum Mortel – Cire Trudon aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre galerieslafayette.com



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01 ZUT #16 – Photo Alexis Delon / Preview

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01— Pendentif Muguet à pampilles en cristal incolore et vermeil sur cordon, Lalique Nouvelle boutique 2, rue du Château-Teutsch Wingen-sur-Moder 03 88 71 99 09

02— Bague Shooting Stars en or jaune et diamants, Ole Lynggaard +05 Bague coeur Antifer en or rose, Repossi +07 Montre Première, Édition originale, Chanel Le tout chez Jacquot Joaillier – Horloger 10, rue du Dôme jacquot-horloger.com

03— Livre Il était une fois Deneuve par SoFilm, Marabout marabout.com

04— Mini sac épaule en cuir matelassé Gucci + 06 Escarpins Saint Laurent Les deux chez Ultima 3, petite rue de l’Église ultimamode.com


Ventes de fins de séries, pièces hors catalogue et nouvelles collections Lalique. Sélection de certaines pièces à tarifs exceptionnels. Vins et spiritueux des propriétés du Groupe. Mercredi au samedi de 10h à 19h & le dimanche de 10h à 18h

Le Château Hochberg by Lalique accueille un hôtel 4 étoiles de 15 chambres et un restaurant bistronomique de 60 couverts proposant des plats faits maison autour de produits locaux et de saison. Découvrez également notre voisin, le Musée Lalique, qui a ouvert ses portes en 2011.

2, rue du Château Teutsch - 67290 Wingen-sur-Moder +33 (0)3 88 00 67 67 - reservation@chateauhochberg.com


Le Style

Zut’list

Cadeaux homme

Photo Myriam Commot-Delon

Par Myriam Commot-Delon

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01— Livre Guerre et fêtes – Mémoires, par Bernard Boutet de Monvel, présenté par Stéphane-Jacques Addade – Séguier Éditions editions-seguier.fr

03— Collier ligne Bretzel, grand modèle en or blanc serti d’un brillant sur cordon Eric Humbert 46, rue des Hallebardes eric-humbert.com

02— CD Nos absences futures, Hyperrêve Médiapop Records à La Vitrine Chicmedias 14, rue Sainte-Hélène mediapop-records.fr

04— Chaussures à lacets Diapason en cuir brossé opaque Prada chez Ultima Homme 16, rue de la Mésange ultimamode.com

05— Montre Sky-Dweller, boitier Oyster 42 mm, or gris et nouveau bracelet Oysterflex Rolex chez Jacquot, détaillant officiel Rolex à Strasbourg 10, rue du Dôme jacquot-horloger.com 06— Sac en crocodile, pièce unique Revenge Hom 4, rue du Fossé-des-Tailleurs revenge-hom.com


TAGLIATORE ETON TRANSIT JOHN SMEDLEY VIVIENNE WEST WOOD ALBERT THURSTON TATEOSSIAN

ANGEL A CAPUTI BEGG OF SCOTL AND MAISON F MEILLEUR AMI TRAITS BERWICH HANCOCK

PASOT TI JEFFERY WEST THE L AST CONSPIRACY LIVIANA CONTI SALVATORE SANTORO PUROTAT TO FISHERMAN…

4, rue du Fossé des Tailleurs 67000 Strasbourg 06 65 46 37 55 03 90 22 37 69

www.revenge-hom.com


Le Style

Cadeaux homme

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Photo Myriam Commot-Delon

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01— Vinyle The Prisoners Médiapop Records à La Vitrine Chicmedias 14, rue Sainte-Hélène mediapop-records.fr

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02— Livre Ralph Lauren, un rêve d’Amérique, Jérôme Kagan Séguier Éditions editions-seguier.fr

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03— Écouteurs In-ear Montblanc MTB 03 Montblanc 18, rue de la Mésange montblanc-boutiquestrasbourg.com

04— Montre Speedmaster, modèle Moonwatch professional chronographe co-axial master chronometer 42 mm Omega chez Edouard Genton 6, rue du Temple-Neuf edouardgenton.com

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05— Eau de toilette Encre Noire par Nathalie Lorson Lalique Nouvelle boutique 2, rue du ChâteauTeutsch Wingen-surModer 03 88 71 99 09

06— Gourmette en laiton à gravure Saint Laurent Paris Saint Laurent chez Ultima 8, petite rue de l’Église ultimamode.com


OUVERTURE BOUTIQUE PANERAI 3 rue du Temple Neuf - Strasbourg 03 67 10 00 67 www.edouardgenton.com


Le CIAV de Meisenthal a confié la réalisation de sa boule de Noël au designer Jean-Simon Roch. Une première incursion en la matière qui a donné naissance à la gracieuse Stella, vibrante danseuse étoile et tourbillonnante toupie à l’insolant toupet. Entretien. Par Emmanuel Dosda Le Style

Design

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Interstella

À voir Comment s’inscrire dans la déjà longue histoire de la c­ ollection de boules de Noël contemporaines du CIAV ? C’est un défi, mais j’ai évité de me plonger dans le catalogue des réalisations passées. On se bloque à trop regarder en arrière. Mieux vaut tirer les fils de sa pensée pour trouver une identité propre. Les boules Stella font penser à un ballet de derviches tourneurs qui entrent en transe. Elles convient à entrer dans la danse, la fête, notions présentes dans vos œuvres… J’accorde beaucoup d’importance aux temps festifs et de danse en général. Dans mon travail, je questionne la vibration des moments et l’ivresse produite par le mouvement. Je trouve cette magie dans les petites choses que je ramasse par terre. Au monumental qui en jette, je préfère l’échelle des insectes. J’aime trouver des subterfuges, des trucs pour donner un souffle à des objets inertes. Selon moi, la beauté vient de l’observation attentive des possibles espaces où développer les imaginaires.

Photo Samy Hagenmuller

Photo DR

L’émerveillement est grand lorsqu’un bout de bois ou de ferraille – grâce à un mécanisme simple – se met à danser et devient outil narratif. La poésie de vos créations vient du fait qu’elles ont la semblance de jouets bricolés. Stella n’a pas l’aspect arte povera habituel chez vous, mais elle ressemble à une toupie qui invite au jeu. Il s’agit de ma première expérience du verre. Je l’ai beaucoup dessinée pour la rendre élégante. Stella m’a été inspirée par le ballet incessant des verriers qui doivent maintenir cette matière chaude en rotation avant d’être figée. Sa transparence fait qu’elle ne peut pas tricher : impossible d’y cacher un moteur où autres dispositifs. Pour lui conférer cet impression de mouvement perpétuel, je l’ai imaginée comme une robe plissée virevoltante et vibrante. Elle entre dans une sorte de chorégraphie, pareille à celle des souffleurs de verre dans l’atelier, surtout si on la manipule pour la faire tournailler sur elle-même.

Au musée du verre Les expositions « Entrez dans l’histoire », « Sortir du moule » et « Les boules de Noël de Meisenthal, une tradition contemporaine » Au Centre d’art verrier « Entrez dans la danse » et « L’atelier vu du ciel » (démonstrations de soufflage)

À Strasbourg, Stella est en vente au Marché de Noël (place Benjamin-Zix) et à La Vitrine Chicmedias (14, rue Sainte-Hélène)


Participez avec nous à ce projet unique en Alsace. Des espaces consacrés aux personnes en situation de handicap, mais aussi aux aidants et aux familles. Un lieu qui s’organise autour de la thérapie et des soins, un lieu de rencontre, d’aide, d’échange, mais surtout un havre de détente pour quelques heures.

Une idée, un projet, des vies au coeur de l’Alsace Espace Découverte Jeux de société, bricolage

Espace Restaurant Atelier de cuisine Espace Zen et pâtisserie Yoga, sophrologie

Espace Equithérapie Contact avec le cheval, exercices adaptés Ferme éducative Découverte des aninaux de la ferme

Espace Relaxation Lecture, musique Zoothérapie Contact avec les animaux de compagnie

Retraite animal Bien-être de l’animal en fin de vie

Espace Soins du corps Massages thérapeutiques, massages de confort, coiffeur, manucure

LES AVANTAGES DU PARTENARIAT L’ ensemble du complexe ou un «Espace» peut porter le nom de votre société Un week-end de découverte est réservé à vos salariés annuellement. Les «Plus» : Présence de votre société dans les bandes annonces en préambule du film. Présence de votre marque dans le long métrage.

Espace Aquatique Piscine technique, sauna

Association 1-2-3 Coeurs Roland Umbdenstock 06 03 54 02 70 • roland.ustock@gmail.com 23 rue du Val St-Grégoire • 68000 COLMAR Siége : 20 place des Halles • 67000 STRASBOURG


Le Style

Cadeaux lifestyle

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Par Myriam Commot-Delon

Un concentré de ce qui va nous réchauffer au coin du feu.

ouaté

Photo Myriam Commot-Delon

Écrin


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01— Fauteuil AA avec housse en poils d’agneau du Tibet blanc, Airborne + 08 et plaid en tweed de laine et lin, Libeco Les deux chez Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan fouduroi.eu 02— Livre Lalanne : A World of Poetry par Jean-Gabriel Miterrand Éditions Assouline assouline.com

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03— Tabouret AP, design Shin Azumi (2010) La Palma chez decoburo 13, rue du Vieux Marché aux vins decoburo-store.com

05— Canapé Lunetta, design Studiopepe (2023) Leolux chez Home Contemporain 13, rue du 22 Novembre homecontemporainstrasbourg.fr

04— Guéridon Traccia (1939) en bronze et multiplis recouvert de feuille d’or, design Meret Oppenheim Cassina chez Pyramide 32, quai des Bateliers pyramide-design.com

06— Livre The Rise of David Bowie 1972-1973 par Mick Rock, Taschen taschen.com

07— Serre-livre (1 pièce) en grès arc-en-ciel du Rajasthan – Ligne Roset chez Vue sur Quai 8, quai Kellermann ligne-roset.com


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Photo Myriam Commot-Delon

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01— Meuble mi-haut à 3 portes abattantes en vert olive (série limitée), USM chez decoburo – 13, rue du Vieux-Marchéaux-Vins – decoburo-store.com 02— Lampe de table Regina en verre opalescent, design Bobo Picolli (1968), Fontana Arte chez Home Contemporain 13, rue du 22 Novembre homecontemporainstrasbourg.fr

03— Livre Day after day par Ronan Bouroullec, Phaidon Éditions phaidon.com 04— Oiseaux Eames House Bird, édition limitée 2023 en vert et rose pâle,Vitra + 07 Chandelier Nagel, Stoff Les deux à la Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan fouduroi.eu

05— Mook Zut, Morceaux choisis. L’Artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace À la Vitrine Chicmedias 14, rue Sainte-Hélène shop.chicmedias.com 06— Enceinte portable Beosound A5, Bang & Olufsen chez Home SVE 120, rue de la République à Hoerdt home-sve.com

08— P ots à épices faits main en chêne naturel huilé et en frêne teinté noir huilé, Bloom chez Les Woodcutters eshop : les-woodcutters.fr


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La Table

Nos archives vol-au-vent Flamme à manger Homard, je vais te dépiauter Et un dernier vers pour le champ’ !

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Ultra-miam. Petit concentré de mises en scène photographiques du meilleur goût, picorées dans nos archives food et axées sur ce qui nous a toujours fait le plus saliver : les produits de notre terroir. Un terrain de jeu multisensoriel, entre émois gustatifs et moments de partage.

B(l)ack to basics

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La Table

Archives 15 ans

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01— ZUT #42 – Été 2019 Photo Alexis Delon / Preview Stylisme Myriam Commot-Delon 02— ZUT #48 – Hiver 2021 + 03 Photo Pascal Bastien 04— ZUT #44 – Hiver 2019 Photo Christophe Urbain 05— ZUT #52 – Hiver 2022 Design/Photo Sonia Verguet


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Archives 15 ans

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01— Z UT #35 – Automne 2017 + 03 Photo Henri Vogt 02— Z UT #43 – Automne 2019 Photo Marc Guénard 04— Z UT #44 – Hiver 2019 Photo Christophe Urbain 05— ZUT #48 – Hiver 2021 Photo Pascal Bastien


La Table

Archives 15 ans

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01— ZUT #50 – Été 2022 Photo Christophe Urbain 02— ZUT #45 – Automne 2020 Photo Alexis Delon / Preview 03— ZUT #32 – Hiver 2016 Photo Alexis Delon / Preview 04— ZUT #48 – Hiver 2021 Photo Alexis Delon / Preview 05— ZUT #42 – Été 2019 Photo Christophe Urbain


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Moins de flouze, de dollars, d’euros, de money quoi, mais encore et toujours plus envie de tout faire flamber – en cuisine ! Le climat ambiant vous donne envie de monter de plus en plus le level du thermostat « Je me fais plaisir plus que jamais et je ne veux plus en perdre une miette » ? Avec rien, on peut tout et même plus, je vous montre ! Texte et photos Sonia Verguet La Table

Chronique

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Cheap chic 1— Il atteindrait ce prix à cause de son procédé de fabrication complexe : laits de vache, brebis et chèvre affinés pendant huit mois à 1 400 mètres d’altitude dans un village difficile d’accès par voie routière. (« Le fromage le plus cher du monde vendu à 30 000 euros », Vanity Fair, 30/08/23)

Vous l’avez remarqué, votre panier de courses pèse plus lourd qu’avant. Enfin, surtout le passage à la caisse. Dur de changer ses habitudes sans avoir l’impression d’y perdre au change quand on doit, quand on veut, faire aussi bien avec moins de dineros. Pour cette fin d’année, je vous aide à ne pas vous casser la tête et à ne pas perdre un bras tout en en mettant plein les yeux, parce qu’être ébloui, c’est quelque chose sur lequel on ne transigera jamais. En cuisine comme ailleurs, tout est question de point de vue et non de prix. Nul besoin de ce fromage qui a atteint 30 000 euros 1 lors d’une vente aux enchères à Las Arenas en Espagne pour que votre repas de fête soit mémorable. Certes ce bleu affiné dans les montagnes des Asturies, dans le nord du pays, semble délicieux mais nous ferons sans et tout ira très bien. Précieux morceaux Je lis dans un article de Libération 2, pour ne citer que celui-là, qu’on aurait fini par devenir snob, côté alimentation. Et il n’y a pas que nous, les pingouins aussi (cette fois-ci lu dans Vice 3). Avec la crise, le zoo de Kanagawa a commencé à donner à ses pensionnaires du poisson moins gras, moins cher : du maquereau. Et elles n’y touchent pas ces fines bouches ! Mais on ne fait

pas mieux : rayon boucherie nous, on boude les bas-morceaux (collier, jarret, paleron), les abats ne nous séduisent pas, le pied de porc n’en parlons même pas. L’hiver, passe encore car les plats mijotés ont la cote mais le reste du temps, on leur préfère les viandes tendres – et plus chères – à griller. Que révèle ce snobisme alors que notre pouvoir d’achat niveau food n’a jamais été au plus mal ? On veut que ça aille vite en cuisine, exit les recettes qui prennent deux heures à se faire bonnes. Une volonté de couper avec des habitudes qu’on associe à un passé un peu ringard et des plats pas sexy : les tripes, les paupiettes, le hachis. En 1964, Le Monde 4 écrit que la ménagère ne les achète pas car elle ne sait qu’en faire. Du coup, le prix du reste est naturellement augmenté pour compenser ces bouderies. Cela aurait-il perduré ? La vérité, c’est qu’en n’achetant pas le premier prix de l’étal, on se raconte une histoire : celle d’appartenir à une classe sociale qui n’est pas la nôtre. Rêver. Je dis oui aux rêves mais vous invite à revoir votre égo, car au final, tout est bon. Alors pourquoi s’endetter ? Le prix au kilo des bas-morceaux descend jusqu’à 50 % plus bas que le reste, oubliez l’image de pauvresse que vous avez collée à la joue de bœuf et habillez-la de votre plus bel accompagnement pour en faire un tajine ensoleillé, coloré et sublime.

2— « Boucherie : haut les basmorceaux », Libération, 03/11/2017 3— « Les pingouins de ce zoo japonais refusent de bouffer du poisson moins cher », Vice, 07/07/2022 4— « Les bas-morceaux de la viande de bœuf sont-ils trop chers ? », Le Monde, 06/02/1964


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Impro autour de la joue de bœuf → Pour 4 personnes, munissez-vous d’1 kg de viande. (environ 4,50 €/pers.)

• Coupez la viande en cubes comme pour une fondue, faites-la revenir dans une poêle. • Ajoutez de l’oignon émincé et de l’ail. • Dans une cocotte, transférez le tout additionné de légumes et de fruits frais et/ ou secs de votre choix (les citrons confits sont bienvenus) coupés très grossièrement. • Salez, poivrez, aromatisez (au choix : curcuma, cannelle, cumin, clou de girofle…).

• Couvrez d’eau et laissez mijoter 2 h à couvert. • Au moment de servir, ajoutez de la coriandre ciselée. • Accompagnez de semoule et resservez-­vous autant de fois que vous le ­souhaitez, ça ne coûte (presque) rien !

JPC Challenge Vous voyez la cuisine comme un jeu ? Inspirezvous de Jean-Pierre Coffe et de ses 4 repas pour 4 personnes à faire tenir dans un budget de 200 francs à l’époque (en 1990), soit 30 euros (= 1,90 € le repas/personne). 34 ans après, on doit revoir cette somme mais c’est toujours intéressant de se fixer des défis cool-cheap. Pour vous aider, lisez Cuisine de guerre 5, un fascicule sorti en 1917 où l’on vous promet carrément d’économiser 150 % sur la viande et autres produits, « tout en mangeant une nourriture saine et fortifiante ». L’auteur vous donne ses trucs et astuces à reproduire (ou pas): couper les oignons le plus finement possible et troquer le beurre pour de la graisse. À vous : ce mois-ci, tentez le JPC challenge. Ne soyez pas pingre, partagez avec Zut vos repas économiques mais pas nuls, on les attend ! Pièce montée L’année dernière, je vous avais conseillé pour en mettre plein la vue d’investir dans une de ces sublimes soupières trompe-l’œil de légumes ou de poissons, à chiner sur la brocante du quartier

de l’Ancienne Douane les samedis à Strasbourg, ou chez Emmaüs. Une bête et économique poule au pot dans une de ces beautés avait, n’est-cepas, suffi à séduire votre assemblée réunie fin décembre dernier. Cette année, vous allez faire plus dingue, même pas besoin de vaisselle : on va tout mettre en tas. Enfin non, en pièce montée ! C’est pas parce que notre portefeuille s’appauvrit que notre sens du beau prend le même chemin. Ah, ça non ! Suivant votre budget, procurez-vous les ingrédients de votre liste de courses non pas en un exemplaire mais en beaucoup, beaucoup plus. Quelques images pour vous faire comprendre ce tour de passe-passe sûr de bluffer vos invités, qui vous poseront assurément la question : « Ça tient comment ? » Ce à quoi vous répondrez : « Avec de l’amour. » Le meilleur ingrédient et en plus, gratuit. Bonnes fêtes à tous!

5— C uisine de guerre : recettes donnant du 150 % d’économie d’après de sérieuses expériences. Auguste Jotterand, illustré par Daniel Nadaud, éd. HérosLimite


La Table

Panier

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Une table de fête Idées à picorer pour vos soirées de réveillon.

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Par Tatiana Geiselmann

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L’apéro Du foie gras Celui de chez Lucien Doriath, sans conteste car chez lui, oies et canards gambadent en liberté et sont nourris sans OGM. Selon le budget : le foie gras d’oie à la truffe 1, parce que c’est Noël donc on a le droit de flamber, la craquante saucisse de canard au magret 3, pour son look sobre et chic, ou les tranchettes de pâté en croute de canard 4, pour leur côté rétro et sans chichi.

→ À servir avec une noisette de confiture au kumquat d’ERITHAJ 2, parce que la figue c’est bien trop classique et que les notes de gingembre et de yuzu de ce petit pot doré apportent un équilibre parfait au gras du foie gras. Des huitres Chez Zut, nous sommes des i­ nconditionnels de Green Oyster Cult 5, la baraque à huitres installée cette année sur le quai des Bateliers,

à côté de la librairie Le Tigre. Les huitres viennent tout droit de l’île de Ré, elles sont captées et élevées en pleine mer, sans manipulation mécanique. Du 100 % naturel, tout le contraire des huitres d’écloseries. Et du caviar Juste une boite, pour sentir les œufs de poisson claquer sous la langue. Ceux de la Maison Barthouil 6 sont élevés dans des étangs naturels de plusieurs hectares, en Gironde. Un caviar français puissant et fruité, à retrouver à l’Épicerie Oh.


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L’entrée Pour l’entrée, on va piocher l’inspiration chez l’indétrônable Yotam Ottolenghi 8, et notamment son tartare de truite et salsa de citrons confits, régulièrement testé, constamment approuvé. La recette en quelques lignes : — Mélangez 50 g de boulgour préalablement mis à gonfler avec 400 g de filet de truite coupé en dés. Ajoutez 1 piment rouge haché, 4 échalotes ciselées, ½ c.c. de graines de cumin, ¾ de c.c. de graines de coriandre, ¾ de c.c. de quatre épices, 2 c.s. d’huile d’olive, sel, poivre et mettez au frais pendant 1 h. — Pour la salsa, découpez en petits morceaux puis mélangez 60 g d’olives vertes, 2 citrons confits, 1 botte de persil et un trait d’huile d’olive. — Juste avant de servir, rajoutez un trait de jus de citron au tartare, mélangez à nouveau un bon coup, puis dressez dans de belles assiettes, en déposant 1 c.s. de salsa sur chaque entrée.

→ Pour se fournir en truite, direction La Nouvelle Douane, pour récupérer des filets des Sources du Heimbach.

Le plat Au diable l’avarice, on commande du homard chez Poiscaille 9, la plateforme de livraison spécialisée dans les produits de la mer, qui permet d’être en lien direct avec des pêcheurs français très responsables. On peut aller récupérer son panier à la Nouvelle Douane ou à l’Îlot de la Meinau. Côté cuisson, on opte pour du simple mais bon : on fait blanchir le homard, on le dépiaute (sauf les pinces), puis on récupère toutes les carcasses qu’on fait revenir avec beaucoup, beaucoup de beurre et une pointe de paprika dans une grande casserole à feu doux pendant 1 h. Au moment de servir, on réchauffe les pinces et la chair du bestiau dans ce beurre aux arômes ultra-concentrés. En accompagnement, de la purée en pièce montée, comme indiqué par Sonia Verguet (voir p.122). Sinon, ça marche aussi avec du crabe 7 ou de l’arai­gnée (pour un peu moins craquer le porte-monnaie) !

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La Table

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Panier

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Le fromage Un plateau récupéré la veille à la Cloche à Fromage, un assortiment d’un peu tout, qu’on sublime (n’ayons pas peur des mots) avec du confit de thym sauvage du domaine de Leos 10. Un confit artisanal, cuit au chaudron, idéal sur des fromages de chèvre ou de brebis. À récupérer chez Épicerie Madame.

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Le dessert Parce qu’on n’a plus tellement la place, mais qu’on aimerait quand même bien finir par une petite note sucrée, on passe chercher chez Usagiya 11 des mini-pâtisseries japonaises. Nous, on aime beaucoup le dernier arrivé dans la boutique : le daifuku châtaigne et shiro an, un mochi tout moelleux et très peu sucré. Sinon, pour un gâteau à partager, la tarte aux pommes spirale de Jaune Citron 13, une croustillante tatin, trouvera bien une petite place dans vos estomacs.

→ À digérer en dégustant le thé de Noël des Jardins de Gaïa, avec ses notes épicées d’écorces d’orange, de cannelle, de gingembre et de cardamone. Encore meilleur lorsqu’il est servi dans une de leurs théières en fonte 12, spécialement indiquées pour les thés ayant besoin d’une température d’infusion élevée.

Épicerie Madame 16, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons

Les Jardins de Gaïa 6, rue de l’Écluse, à Wittisheim

Épicerie Oh 7, rue de la Brigade-Alsace-Lorraine

Jaune Citron 17, rue de l’Ail

ERITHAJ

L’Îlot de la Meinau 36, route de la Fédération

Green Oyster Cult 32, quai des Bateliers

Nouvelle Douane 1A, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons

6, rue Brûlée

Hop’la 196, route de Saverne, à Oberhausbergen

Usagiya 32, rue de la Krutenau



Recette

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Photo Ilya Kagan

La Table


À manger par les deux bouts 129

CHANDELLE DE RILLETTES DE TRUITE, CHOCOLAT BLANC ET PIMENT En voici une bougie qui ne va pas faire long feu. Préparée à base de truite et de chocolat blanc, cette chandelle à manger, signée Matthias Marc a fait la renommée du chef étoilé lors de son passage dans Top Chef en 2021 et figure parmi la cinquantaine de recettes à retrouver dans son tout premier livre, IN SITU, paru aux éditions du Chêne. Un magnifique pavé de près de 260 pages qui fait la part belle au terroir jurassien, tant au niveau des recettes que des paysages. Les plats traditionnels comtois, photographiés in situ au milieu des vignes et des forêts, se mêlent aux préparations plus gastronomiques, à la créativité décomplexée. Une belle ode au Jura, qui nous rappellerait presque les Vosges, et une chandelle en trompe-l’œil qui nous donne bien envie d’enflammer les papilles le soir du réveillon.

IN SITU, par Matthias Marc, Éditions du Chêne, 256 pages, 49,90€

Préparation 1 h 30

Pour 10 pers. Cuisson

Repos 1 h

10 min

Ingrédients Les rillettes —800 g de filet de truite —200 g de mascarpone —2 bottes de ciboulette — 5 g de piment ­d’Espelette

La bougie — 10 g d’échalotes au ­vinaigre —Zeste de citron —Sel, poivre

— 30 g de beurre de ­cacao —30 g de chocolat blanc

Les rillettes

La bougie

— Préparez le filet de truite : retirez les arêtes et la peau, puis faites cuire dans un four vapeur préchauffé à 100 °C pendant 8 min (si vous n’avez pas de four vapeur, faites-le cuire dans votre cuiseur vapeur habituel). Une fois cuite, effilochez la chair du poisson en prenant soin de bien retirer les arêtes éventuelles restantes. — Transférez dans un cul-de-poule et ajoutez le mascarpone, la ciboulette, un peu de zeste de citron, le sel, le poivre et le piment d’Espelette. Écrasez à la fourchette pour former les rillettes. Incorporez les échalotes au vinaigre. — À l’aide de film alimentaire, formez de beaux boudins réguliers de la taille d’une bougie (10 cm de long et environ 1,5 cm de diamètre). — Placez au réfrigérateur durant 1 h.

— Faites fondre le beurre de cacao avec le chocolat blanc, et maintenez le mélange à 60 °C. — Sortez les boudins de rillettes bien froids de leur film alimentaire. Trempez-les deux fois dans le mélange beurre de cacao et chocolat, puis ­placez-les sur un bougeoir ou un chandelier. À l’aide d’une cuillère, faites couler un peu de chocolat sur les côtés de la chandelle pour figurer des coulures de cire. — Laissez figer et servez.


La Table

Cave

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Photos : Séverine Voegeli / Set-design : Myriam Commot Delon et Tatiana Geiselmann

Qui parle le mieux de vin qu’un caviste ? Trois cavistes.

Je bois tes paroles Par Tatiana Geiselmann

Arrière-plan : Belle à faire peur (accords perdus 4), André S. Labarthe Le Traité du verre, en effet (accords perdus 3), André S. Labarthe En vente à la Vitrine Chicmedias ou sur shop.chicmedias.com

Contre-Pied – Thomas Lhuillier 22, rue de la Nuée-Bleue 01— Champagne Ullens, Cuvée L.P.M., domaine de Marzilly / 62 € Le premier choix de Thomas Lhuillier : les toutes premières cuvées d’un vigneron belge, « à la forte gouaille », installé en Champagne depuis une dizaine d’années. Un vin 100 % pinot meunier, vinifié en fût de chêne, avec une grande finesse et beaucoup de caractère. --> Plutôt pour une entrée à base de fruits de mer que pour l’apéro.

02— Les Rochais, domaine Saint-Nicolas, blanc / 38 € On enchaine avec la bouteille d’un vigneron emblématique de la biodynamie, installé en Vendée. Un blanc à la belle minéralité, ciselé, élégant, une cuvée 100 % chenin, aux arômes de fruits exotiques. --> Pour accompagner coquilles Saint-Jacques et homard.

03— Côtes du Rhône Villages Séguret, Mont Bayon, domaine Pourra, 2011 / 32 € Pour finir, un vin taillé pour la garde de 2011 (mais Thomas Lhuillier possède aussi une cuvée 1999), vieilli au chai, qui surprend par sa puissance, sa belle maturité, et ses notes de réglisse et fruits noirs. « La preuve que les vins natures peuvent très bien évoluer ! » --> Sur un beau gibier, une viande farcie ou un plat à la truffe.


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Au Fil du Vin Libre – Jean Walch

Au Millésime – Michel Falck

26, quai des Bateliers

7, rue du Temple-Neuf

04— Champagne Blanc d’Argile, domaine Vouette et Sorbée, brut nature / 79 € Un champagne qui gagne à être un peu carafé (c’est rare !) pour la sélection bullée de Jean Walch, un 100 % chardonnay issu de l’Aube (ça aussi c’est rare). Vieilli sur latte, ce champagne est légèrement vineux, avec un côté gras et beurré.

07— Gewurztraminer « H », Grand Cru Kaefferkopf, domaine Schoech, 2018 / 21 € Michel Falck n’a pas vraiment respecté la consigne, puisque ce n’est qu’une seule bouteille qu’il a décidé de nous conseiller. Mais vu la très grande douceur de ce Maître Caviste (un label très sélectif créé il y a 6 ans par la Fédération des Cavistes Indépendants), fervent défenseur des vins alsaciens « injustement délaissés », on ne lui en tiendra pas rigueur. C’est donc sur un gewurztraminer du domaine Schoech que son choix s’est porté, une cuvée exclusive de sa cave Au Millésime. Un Grand Cru issu de vignes plantées en 1935 sur un sol granitique du côté d’Ammerschwihr, exposées au vent. Le résultat : un vin tout en finesse et élégance, très peu sucré (contrairement aux clichés), avec des notes florales, parfumées et un bel équilibre général.

--> En compagnie d’huitres, de poisson ou d’une viande blanche.

05— Beaune, Les Prévolles, domaine Renaud Boyer, 2022 / 57 € Là encore, le caviste spécialiste de la biodynamie et du nature sort des sentiers battus avec ce pinot noir de Renaud Boyer, vigneron intransigeant, qui vinifie avec les rafles. Résultat : un vin fruité et cerisé, avec un côté nerveux lié à sa jeunesse. --> À marier avec une viande blanche, ou à offrir pour laisser vieillir.

06—Riesling Grand Cru Eichberg, domaine Gérard Schueller et fils, 2018 / 34 € Pour le blanc, un vin clivant, qui présente des défauts œnologiques (une acidité volatile et une petite piqûre lactique), mais avec « une énergie, une minéralité et une salinité extraordinaires ». Un grand vin de garde, qu’on aime ou qu’on déteste. --> Avec un poisson cuit au beurre ou des cuisses de grenouilles.

--> Pour escorter du foie gras, du munster ou des plats asiatiques.


La Table

Cadeaux

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Par Tatiana Geiselmann

Tour de Des potières alsaciennes pour dresser le couvert du réveillon.

01— Coupelle et saladiers en porcelaine estampée de Barbara Leboeuf. À retrouver jusqu’au 22 décembre au marché Oz à l’Aubette 31, place Kléber Ou sur rendez-vous dans sa boutique 13, rue Sainte Hélène

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02— Presse-agrumes bleu nuit en céramique de Lisa Débat. À retrouver dans son atelier-boutique 5, quai Charles Altorffer 03— Mug bretzel en grès beige de Céline Dupret. À retrouver du 16 au 17 décembre sur le marché de Noël de Truchtersheim Ou en ligne sur celinedupret.com 04— Bouteilles et vase en céramique noire d’Audrey Sanseigne. À retrouver à la boutique de créateurs L’Écrin 8, rue Sainte-Madeleine Ou en ligne sur audrey-sanseigneceramiste.sumupstore.com 05— Théière beige en grès de Saint Amand de Laurence Labbé. À retrouver du 8 au 10 décembre pour une vente de Noël à l’atelier 56, rue des Capucins Ou sur laurencelabbe.fr

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En cuisinant avec les éco-gestes ils vont réduire leur consommation de 25%* * À titre indicatif, selon le guide ADEME L’hiver tout confort - de septembre 2022

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La Table

Cadeaux

Sélection de cadeaux gourmands à glisser sous le sapin. Par Tatiana Geiselmann

La coupe est pleine

Pour boire du champagne avec panache, les coupes Ferm Living, collection Ripple. À retrouver chez Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan

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01— Pour se désaltérer avec classe, un verre à eau Mikele brun de chez S’Glàs, façonné à la main à partir d’une ancienne bouteille de vin d’Alsace. À retrouver jusqu’au 30 décembre sur le marché OFF de Strasbourg Place Grimmeissen Et le reste de l’année chez Berthel Upcycling 36, rue des Juifs 02— Pour affronter l’hiver, une tablette de chocolat au lait 36 % de cacao, aux éclats de noisettes du Piémont torréfiées, de chez Henner Frères. 55, rue Boecklin 03— Pour les lendemains difficiles, les recettes faciles du livre Cuites de Victoire Loup, aux éditions Human Humans. À la librairie Kléber 1, rue des Francs-Bourgeois

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04— Pour le soir du réveillon, le kouglof salé aux lardons, échalotes, noix et pistaches de Thierry Mulhaupt, le meilleur kouglof de Strasbourg selon Pierre Hermé. 18, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons

06— Pour les petits déjeuners d’hiver, la confiture châtaigne et poire, aux notes de fève tonka, de Confiture Parisienne. À retrouver chez Épicerie Madame 16, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons

05— Pour offrir ou engloutir à la fin du repas, les Anisbredele de l’incontournable Mireille Oster. À retrouver jusqu’au 24 décembre dans deux chalets sur le marché de Noël Place Broglie et place Benjamin-Zix Ou dans une des deux boutiques du centre 31, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons 14, rue des Dentelles

07— Pour apprendre à aussi bien tremper sa tartine que sa chemise, le baroque petit livre L’art de tremper, de P.F. Leroy, aux éditions Creaphis. À commander dans toute bonne librairie, comme à L’Oiseau rare 23, quai des Bateliers 08— Pour cuisiner à moitié, le couteau demi-chef et sa lame en acier carbone de Nicolas Palmade. À acheter directement dans son atelier 2, rue de la Mairie, à Furdenheim Ou en ligne nicolaspalmade-coutelier.fr

09— Pour remplir la coupe et planer, le crémant Gravité Zéro d’André Kleinknecht, un crémant naturel d’Alsace au nez de fruits jaunes, foin et citron confit. À retrouver chez le caviste Au Fil du Vin Libre 26, quai des Bateliers


La Table

Adresses

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Photos Christophe Urbain

Le Banquet des ­Sophistes Par JiBé Mathieu

À la table du Banquet, la formule est bien rodée. Au point d’avoir convaincu une clientèle urbaine, fidèle et curieuse qui fréquente cette table discrète installée depuis huit ans rue d’Austerlitz. Après une période de travaux, et depuis sa réouverture cette année, le restaurant bistronomique a repensé son allure, quittant son habit industriel un peu sombre pour se parer de teintes pastel, douces et chaleureuses. À la manœuvre depuis le début, le gérant Murat Sancar, Camille Leblanc la directrice, et Nicolas Koffel son chef de mari, n’ont pas hésité à pousser les murs pour opérer cette mue tout en douceur. Dès l’entrée, on est désormais accueilli, depuis la cuisine ouverte, par le chef et son équipe. L’alcôve située pile en face permet même de profiter de cette proximité tout au long du repas. Le long du bar et à l’étage, la création de nouveaux espaces a fait croître la capacité d’accueil et permis d’ajouter de nouvelles tables, sans rien surcharger.

plus nobles, le tout en quatre entrées, plats ou desserts, et même une formule dégustation en six temps. À l’occasion des fêtes, le chef twiste les classiques de la maison avec un brin d’originalité : Saint-Jacques à la truffe, boudin blanc et chapon d’Alsace aux morilles, dessert chocolat-orange… Une cuisine intelligente avec les bons produits au bon moment. Ceux qui savent, savent aussi que l’autre atout du lieu réside dans sa carte des vins. Le choix est large entre la suggestion du déjeuner, les 25 références servies au verre et une belle sélection de pépites méconnues. L’accord « mets et boissons » est poussé jusqu’à la carte des cocktails (et mocktails sans alcool), pensée en lien avec la cuisine. « Nous avons la chance d’avoir une clientèle qui se laisse guider », reconnait Murat. À l’heure où tant d’adresses défilent, le Banquet des Sophistes a trouvé la formule pour se renouveler… et durer. Nous, on trouve ça super rassurant !

Idéologie du bon Dans l’assiette, un mix de classicisme, pour le côté rassurant, et d’inventivité, pour stimuler les papilles. La carte du déjeuner, gouteuse et de saison, est simple et efficace, sans rien sacrifier aux exigences du chef. Le soir, place au dîner gastronomique où sont convoqués des produits

5, rue d’Austerlitz @lebanquetdessophistes


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Photo Lùna Desbraux

La Grosse Baloche Par Tatiana Geiselmann

La Grosse Baloche faisait déjà partie de notre carnet d’adresses depuis son ouverture, en plein Covid. À l’époque, Régis Nombret, le patron, voulait y faire autre chose que la tarte flambée « qui lui colle à la peau ». Sauf que marché de Noël oblige, ses deux Binchstub sont prises d’assaut par les touristes, bien renseignés sur où trouver les meilleures Flammekueche de la ville. Pour le mois de décembre, il a donc décidé d’en préparer aussi dans cette troisième adresse, qui sert normalement plutôt des croquettes de munster, du pâté de campagne ou des grumbeerekiechle, typiques « frichtis » alsaciens. Ces grignotages de bons vivants sont toujours à la carte, le menu du jour en semaine aussi, mais le soir et les week-ends, les flambées de la Binchstub s’invitent donc au menu : la tradi, la gratinée et la munster évidemment, la végé au morbier et canneberges, et certaines tartes du moment, la fondue savoyarde, bœuf séché et roquette, et son alter ego raclette, échine de porc et roquette. De quoi satisfaire touristes et locaux, loin du tumulte de la Grande Île, à la Krutenau. Ne serait-ce pas ça, finalement, le combo gagnant ? 7, rue des Orphelins @lagrossebaloche


La Table

Adresses

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Nouveaux lieux Par Tatiana Geiselmann

Madeleine

Mokka

On aurait presque du mal à reconnaître les murs de l’ancienne winstub La Coccinelle, tant le lieu a gagné en fraicheur et en luminosité. Pourtant, ce sont bien les mêmes poutres qui servent désormais de cadre au restaurant Madeleine, nouveau-venu dans la rue de la sainte éponyme. À l’intérieur, un grand bar recouvert de faïences vert émeraude fait écho aux verres verts en bouteilles de vin recyclées, posés sur les tables. Les iconiques chaises bistrot Baumann donnent quant à elles un côté décontracté à cette nouvelle brasserie chic de quartier. Dans les assiettes, le même vent de modernité : les buewespaetzle se parent de bisque de langoustine et de trompettes de la mort, le raifort et la poire s’invitent sur un carpaccio de Saint-Jacques, les navets salés jouxtent une daurade rôtie, accompagnée d’une sauce aux agrumes. Tout est très joliment travaillé, avec finesse et surtout d’une grande inventivité. De l’art de sublimer les produits typiquement alsaciens en mode contemporain. Chapeau bas, enfin plutôt Hüet ab !

Ce qui nous a de suite attirés dans cette nouvelle boulangerie près des Halles, ce sont ses impressionnants « pains de l’amitié », des miches servies à la coupe, à la mie dense et moelleuse. Puis on a testé les autres, les campagnes, ceux aux graines, et enfin les brioches, kouglofs et les pâtisseries : la tartelette au citron et sa mousseuse meringue, la forêt-noire au bon goût de kirsch et notre favorite, la tartelette aux poires. Il faut dire que l’homme derrière les fours de cette adresse boisée a bûché chez les plus grands avant de s’installer ici : issu d’une famille de boulangers-pâtissiers, Christian Le Corroller a travaillé dans des restaurants bistronomiques puis gastronomiques, de Rennes à Cassis, pour finalement devenir chef-pâtissier d’une table doublement étoilée de la Côte d’Azur. Désormais à son compte, le trentenaire veut tout faire : du pain, des gâteaux et même du salé, que l’on peut grignoter dans l’immense salle attenante à la boulangerie, qui sert à la fois de restaurant sur le pouce le midi et de salon de thé.

22, rue Sainte-Madeleine @madeleine_strasbourg

2, place Clément @mokka_strasbourg


26, quai des Bateliers I Strasbourg 03 88 35 12 09 www.aufilduvinlibre-strasbourg.com

28, avenue de la Forêt Noire Strasbourg | 03 88 61 00 22 remy.strasbourg@allianz.fr

Pendant le marché de Noël Ouverture de 9h à 00h Tous les jours

Menu du jour le midi → Huitres de la baie de Quiberon → Foie gras maison → Planchettes de fromages / Charcuteries fermières → Pâté en croute maison → Tartes flambées à partir de 18h30

7 rue des Orphelins à Strasbourg 09 87 32 24 34 lagrossebaloche@gmail.com

Mathieu Remy 07020720 www.orias.fr

l’Esprit du Vin libre et naturel


La Table

Actus

Les NOMS potins LES À RETENIR des popotes

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Émilie Bariseel

À L’AGENDA 24.11 ---> 24.12

Des étoiles dans la soupe Les soupes étoilées sont de retour sur le marché de Noël pour leur 11e édition. Le principe : 4 recettes de soupes, pensées par 4 chefs ­étoilés, vendues au gobelet ou au litre, au bénéfice du collectif d’associations Humanis. Parmi les options cette année : velouté des sous-bois au riesling, croûtons et épices, velouté de pois cassés au beurre de cacao, velouté de carottes, curry rouge et lait de coco, et velouté de potimarron au parmesan. Pensez à venir avec votre récipient pour économiser 1 € ! Chalet Humanis Place Kéber

09.12 ---> 24.12

Schilick se met à table Si vous cherchez à fuir le centre de Strasbourg, mais que vous aimeriez dégoter quelques bons produits à glisser sous le sapin ou à déguster les soirs de fête, direction Schiltigheim. Pour les 3 derniers week-ends de décembre, les halles du Scilt accueillent, en plus de leurs habituels stands de fromages, charcuteries, fruits, légumes et viandes, de nouveaux étals de produits ­gastronomiques : vin, bière ­artisanale, foie gras, thé, café, ­chocolat. De quoi faire des provisions pour affronter l’hiver. Halles du Scilt 15B, rue Principale, à Schiltigheim

Par Tatiana Geiselmann

LES RAGOTS DU MARCHÉ Des étoiles plein la bouche C’est le retour des « Formules jeunes » de la fédération des Étoiles d’Alsace, qui permettent aux moins de 35 ans de découvrir la haute gastronomie à prix réduits. On peut opter pour le tarif Winstub à 65 €, pour le tarif Prestige à 105 € ou le tarif Excellence à 145 €, avec à chaque fois un menu intégral (3 ou 4 plats et des boissons). Une trentaine de restaurants sont partenaires, dont la Table d’Olivier Nasti, le Buerehiesel ou encore l’Auberge de l’Ill.Les bons cadeaux sont valables du 1er novembre au 30 avril. Idéal à glisser sous le sapin ! À commander sur etoiles-alsace.com

Daniel et la chocolaterie

Pour célébrer son 60e anniversaire, l’historique chocolatier alsacien Daniel Stoffel se glisse dans les bottes de Willy Wonka (en référence au célèbre livre de Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie) et propose à 60 chanceux de gagner 60 € de chocolat par an durant 6 ans. Comme dans le livre, il faudra trouver l’un des 60 tickets d’or cachés dans les produits chocolatés de la marque, des tablettes aux coffrets en passant par les créations spéciales. Encore une raison de plus de s’empiffrer de chocolat pour les fêtes. Chocolaterie Daniel Stoffel 6, boulevard des Enseignes, à Reichstett daniel-stoffel.fr

Elle n’a que 15 ans, mais déjà un très gros potentiel culinaire. Émilie Bariseel, jeune apprentie du Chambard d’Olivier Nasti, a décroché la médaille d’or lors de la finale nationale des meilleurs apprentis de France. La recette du succès : des paupiettes de légumes confits assorties de fines pissaladières croustillantes, et une île flottante aux fruits rouges aux allures de rosace, le tout confectionné en moins de 5 heures.

Audrey Stippich Cheffe au restaurant Le Garden du 6717 – Le Clos des Délices, à Ottrott, Audrey Stippich a remporté mi-novembre le concours du meilleur foie gras d’Alsace 2023, grâce à sa terrine de foie gras de canard, accompagnée de cannellonis de choucroute. Une belle récompense pour cette jeune cheffe de 27 ans. Son foie gras cru provient d’un producteur bio, engagé dans une démarche responsable, chez qui les canards se baladent en toute liberté.

Tristan Weinling

Dans le nouveau guide 2024 du Gault et Millau, le nom de Tristan Weinling se distingue. Le jeune chef du restaurant Utopie, qui a déménagé au printemps dernier à Gueberschwihr, fait parti des 6 « grands de demain » repérés par le guide, qui lui décerne la note de 14,5/20 et l’a intégré dans son 109, son « répertoire d’adresses au sang neuf ». Dans son auberge hautrhinoise, Tristan Weinling propose un menu unique et surprise, inspiré des produits de saison.


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• Un Projet Associatif Engagé

TOURNAGE AU PRINTEMPS 2024 DANS NOTRE RÉGION

• Une Comédie Dramatique à découvrir • Scénario inspiré d’une histoire vraie • Une personnalité touchante décrite avant et après un accident

Du Film

"PARCE QUE C'EST TOI" LONG MÉTRAGE

Réalisé par Mathieu Buchholzer

Premier rôle féminin : LAURA WEISSBECKER

(CHINESE ZODIAC, LES POUPÉES RUSSES,...)

Premier rôle masculin : ALEXANDRE GROELL

- DIStribuTIOn dANs LEs saLLEs coMMunaLEs frANçaISES et CINÉMAS -

Parcequecesttoi.LeFilm@gmail.com

https://www.facebook.com/parcequecesttoilefilm


PNRVN 2023 (c) Crédits photos : PNRVN Archives

Engagés ensemble pour le respect de la nature, le bien-être de chacun et l’économie locale. Ils sont apiculteurs, hébergeurs, éleveurs, restaurateurs, agriculteurs, ils vous feront découvrir de nouvelles saveurs, de nouveaux horizons, de nouvelles expériences, au plus près d’une nature préservée. Ils ont un point commun, leur passion pour une économie locale respectueuse de la nature. + d’infos : parc-vosges-nord.fr


Les Escapades

La tête dans l’eau Les orteils dans les étoiles Se carapater Grimper aux arbres

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Notre curation hivernale d’escapades alsaciennes pour urbains en manque de naturalité. Laissez-vous guider, enfilez vos chaussures de marche, trinquez, faites l’amour, piquez leurs écrans aux enfants… respirez, Zut !

GOING B(L)ACK


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LANDSCAPE HØTEL – 48° NORD

→ 1048, route du Mont-SainteOdile à Breitenbach hotel48nord.com Décembre 2022 | Photo Luo Studio

Sur les hauteurs de Breitenbach, le Landscape Høtel – 48° Nord s’inspire de l’art de vivre à la scandinave, invitant à prendre le temps de savourer les plaisirs simples.


Les Escapades

Archives 15 ans

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COUCOO CABANES 01 → Étang Verchat à Joncherey cabanedesgrandsreflets.com Novembre 2021 | Photo Grégory Massat

À la surface de l’étang Verchat, près de Belfort, dans un décor qui se nuance au fil des saisons, apparaissent les éco-­domaines Coucoo Cabanes construits sur pilotis, accessibles via un ponton ou à l’aide d’une barque.

PARC ANIMALIER DE SAINTE-CROIX 02 → Route de Sainte-Croix à Rhodes parcsaintecroix.com Juillet 2021 | Photos Grégory Massat

Secrètement nichés au milieu de la forêt et à l’abri des regards, la Tanière, la Cabane du Trappeur, le Yellowstone et le Jack London, ainsi que le Hameau des Loups invitent à une nuit à Sainte-Croix, auprès des meutes dans des hébergements alliant éléments naturels et accueil haut de gamme.


Les Escapades

Archives 15 ans

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DOMAINE DU HEIDENKOPF 03

→ Route de la Lisière à Niederbronn-les-Bains domaine-heidenkopf.fr

Septembre 2022 | Photo Grégory Massat

Sur les hauteurs de Niederbronnles-Bains au Domaine du Heidenkopf, dans un écrin de nature bordé par la forêt, se côtoient toiles de tentes, caravanes et hébergements insolites.

LES FERMES DE PINPIN 04 → 236, les Fontenelles à Labaroche FB : Les Fermes de Pinpin Novembre 2021 | Photo Grégory Massat

Nichées à 700 m d’altitude à Labaroche, au creux d’une ­clairière verdoyante entre sommets montagneux, forêts de conifères, pâturages et vallons, Les Fermes de Pinpin semblent coupées du monde.


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LA GRANGE D’HÉLÈNE 05

→ 15, rue de Volmunster à Siersthal lagrange-dhelene.com Juillet 2021 | Photo Grégory Massat

Deux bulles transparentes et une chambre de verre agrémentent d’une touche insolite le vaste terrain autour de l’ancienne ferme, La Grange d’Hélène, transformée en maison d’hôtes, à Siersthal en Moselle.

BLEU MINUIT 06 → 40, rue Principale à Obersteinbach bleu-minuit.com Octobre 2020 | Photo Christoph de Barry

À Obersteinbach, trois écolodges semés au pied du Petit Arnsbourg et du Rocher du Wachtfels proposent de dormir sous les étoiles, et invitent à se reconnecter à la nature, le grand confort en plus !


Les Escapades

Archives 15 ans

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ARTBAU → Kastelbergstraße 19 à Waldkirch artbau-designhotel.de Octobre 2023 | Photo DR

Point de départ idéal pour explorer le Bade-Wurtemberg et Fribourgen-Brisgau, l’ArtBau Designhotel est le refuge parfait pour une escapade en Forêt-Noire. De quoi cultiver l’art de la pause dans une architecture minimaliste faisant la part belle à l’artisanat local.

LE HOLZBERG

→ 2, rue du Firstplan → 1, rue du Réservoir à Osenbach leholzberg.fr Septembre 2022 | Photo Grégory Massat

Les Suites du Holzberg, gîtes ­passifs à Osenbach, mêlent les styles et les époques, offrant un séjour hors du temps avec vue panoramique sur la Vallée Noble.


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Les Escapades

Archives 15 ans

NIDS DES VOSGES 07

→ 46, route de Laveline-du-Houx à Champdray nidsdesvosges.com Décembre 2022 | Photo Grégory Massat

À Champdray, dans un écrin de calme et de nature, surgissent les cabanes perchées de Nids des Vosges et la Villa Forêt et Spa, un chef-d’œuvre architectural composé d’une villa surmontée de trois cabanes modernes sur pilotis.

GÎTES ROBIN’SON 08 → Domaine de Haussonville à Foulcrey gites-robinson.fr Juillet 2021 | Photo Grégory Massat

Aux Gîtes Robin’son, quatre cabanons sur pilotis sont en pleine nature sur huit hectares d’étangs. À l’horizon, le cabanon « Les Naufragés » qui n’est accessible qu’en barque, semble perdu sur un îlot sauvage, à Foulcrey en Lorraine.

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9/10 et 16/17 décembre 2023 Samedi : 16h - 21h

Dimanche : 15h - 20h

Marché de Noël, animations, ateliers de bricolage, calendrier de l’avent géant, petite restauration, concerts,... Samedi 9/12 18h30

place du Marché

Tout le programme : www.lebeaujardin.alsace Infos : 03 88 21 46 92

Programme complet


• DESIGN • MODE • GRAPHISME • VIDEO • MOTION • 3D • WEB • ILLUSTRATION • ARCHITECURE • DÉCORATION • PREPA

Morceaux choisis, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace ZUT Hors-série 20x26 cm | 276 pages | 35 € ISBN 978-2-490843-22-0 « Le best of fait main, indispensable pour courtcircuiter la grande distribution. » Winston Churchill

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Les Métiers

Couper les cheveux en quatre Le hasard fait bien les chauves Chatouiller les pédales En roue libre

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De Combas à Banksy en passant par Flore Sigrist, le géant alsacien de la coiffure Yannick Kraemer a ouvert récemment sa galerie d’art éponyme. Une nouvelle activité qui s’inscrit dans la continuité de cet amateur d’art éclairé, collectionneur d’œuvres depuis 40 ans. Par Caroline Lévy / Photos Pascal Bastien Les Métiers

Portrait

Art-fair à suivre Ouvrir une fondation ou partager sa collection privée avec le public quand on est une maison de luxe ou de mode n’est pas nouveau. Louis Vuitton, Pinault, Prada s’y sont brillamment essayés et plus récemment, les Galeries Lafayette ont suivi la tendance. Ce qui est plus inédit, c’est qu’une même équipe s’affaire et œuvre en même temps au bon fonctionnement d’une galerie d’art et d’un groupe international de coiffure déjà bien implanté en Europe et en Asie. La raison, Kraemer Gallery s’est installée juste en dessous du siège social de l’entreprise et son fondateur a su embarquer toute son équipe dans l’aventure ! Une opportunité de reprendre les bureaux du journal quotidien 20 Minutes, en place dans les locaux, qui s’impose comme une évidence pour le coiffeur star, décidé à les transformer en galerie où seront exposées ses propres acquisitions et d’autres artistes en dépôt-vente. « Je suis invité demain à l’inauguration du nouveau siège social parisien de L’Oréal en présence d’Emmanuel Macron, qui réunit les 20 plus gros clients du groupe. Au même moment, c’est le vernissage de Lausanne Art Fair où nous exposons avec la galerie. Tu ferais quoi à ma place ? » interroge d’emblée Yannick Kraemer en démarrant l’entrevue. Ce dilemme finalement solutionné rapidement ne sera certainement pas le dernier pour le chef d’entreprise qui doit réussir à faire coexister ses deux activités au quotidien. Un défi dont il est déjà familier en tant qu’amateur puis collectionneur d’art, affûtant minutieusement son savoir depuis le début de sa carrière de coiffeur.

Du ciseau au couteau Le jeune Yannick grandit au milieu des bacs à shampooing un ciseau à la main, dans le salon de coiffure tenu par son père à Hatten, petit village du nord de l’Alsace. Un héritage qui le guidera sans trop de questionnement vers sa vocation. C’est pourtant une rencontre décisive avec Jacques Dessange qui donnera une nouvelle ambition au jeune coiffeur alsacien, avec qui il ouvrira une quinzaine de franchises par la suite. Sa rencontre avec l’art se fait à la même période. Une balade dans le centre commercial de la place des Halles marque sa première émotion artistique, face à une œuvre représentant une maison alsacienne, sur un tableau peint au couteau par Michel Guédron. Une fois la porte de la galerie d’art franchie, pris d’une envie irrépressible d’acquérir cette toile, Yannick Kraemer réalise qu’elle coûte près de deux mois de salaire. Il fera sans le savoir sa toute première négociation, qui lui permettra d’échelonner les paiements et d’en devenir l’heureux propriétaire. Son œil s’aiguise avec le temps, en se dirigeant d’abord vers des artistes alsaciens avant de s’ouvrir à l’international. Il découvre notamment la puissance artistique d’un jeune artiste nommé Jean-Michel Basquiat, dont il est subjugué par le travail mais pour lequel il ne franchira pas le pas de l’achat. Dommage ! Sa soif pour les œuvres d’art se renforce et son goût s’affine.

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Les Métiers

Portrait

Le sens figuré C’est d’abord en vendant à des amis des œuvres d’artistes africains, comme l’Ivoirien Aboudia dont la cote prendra de la valeur, que la demande se fait grandissante. Le collectionneur scrute quotidiennement le site Artprice et multiplie les coups de cœur. Il achète, vend, conseille, expose et se décide enfin à ouvrir un lieu à son nom, à mi-chemin entre la galerie itinérante et le showroom. Kraemer Gallery s’est d’abord fait un nom ici et là, comme en septembre 2022 en inaugurant, le temps d’un week-end, le nouvel espace de La Poudrière à Sélestat. 3 000 visiteurs se sont pressés à ce rendez-vous arty et ont découvert les œuvres présentées par le Strasbourgeois passionné d’art, mêlant pièces remarquables d’artistes connus et plus confidentiels. L’intérêt pour l’art contemporain est donc bel et bien là et l’envie d’aller plus loin le mène vers ST-ART deux mois plus tard, pour la première fois en tant qu’exposant et non partenaire ! Sa deuxième participation à l’incontournable foire locale d’art contemporain vient de

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s’achever, une nouvelle occasion de révéler sa ligne artistique : « J’ai mon œil à moi ! » s’amuse le tout jeune galeriste. Sa vision est exigeante et son regard se laisse porter vers des champs artistiques où l’art figuratif exulte. Pop Art, Nouveau Réalisme, Figuration Narrative ou Figuration Libre prennent place dans l’écrin de sa galerie, qu’elle soit hors les murs ou nichée dans cet immeuble historique de l’hyper-centre. On y retrouve les œuvres extraordinaires d’illustres artistes comme Robert Combas, Jeff Koons, Niki de Saint Phalle ou encore Banksy, côtoyant les portraits de l’artiste Ivoirien SaintEtienne Yeanzi ou les dessins du Thaïlandais Aninta Boonnotok. La scène locale et amicale n’est pas en reste: les créations de Daniel Gasser, Damien Ligier, Marc Felten, Flore Sigrist ou Marie Marziac habillent elles aussi les murs de la galerie. L’exposition évolue toutes les six semaines au gré des dernières perles rares dénichées par celui qui sait anticiper la tendance.


Coiffeur indépendant La sensibilité créative de Yannick Kraemer s’exprime toujours au sein de sa marque éponyme depuis l’ouverture de son tout premier salon en 1987. Depuis, le concept Kraemer lancé en 2000 s’est développé à l’international et regroupe aujourd’hui des salons de coiffure sous forme de franchises ou en propre, des académies et de la formation, des gammes de produits capillaires et accessoires, dont 4 000 points de vente chinois et dans des hôtels aux quatre coins du monde. Son réseau s’étend sur une quarantaine de salons en France – dont cinq salons en propre à Strasbourg. Mais c’est en Asie, avec une centaine de salons, que la marque est le plus implantée, entre la Chine (avec 85 adresses), le Japon et la Corée. À 62 ans, Yannick Kraemer n’en finit pas de créer et de se développer tout en chérissant son indépendance : « J’ai plusieurs fois été approché mais je tiens trop à être indépendant. Aujourd’hui, la marque est protégée et les fondations sont solides. Je continuerai à diriger cette entreprise jusqu’à ce que mon fils soit en âge de décider s’il souhaite

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reprendre les rênes », confie le chef d’entreprise. Rendez-vous donc dans dix ans ! Le grand projet du groupe, qui devrait voir le jour d’ici quelques mois, est l’installation du siège social et de la galerie d’art dans de nouveaux locaux au cœur du quartier du Port du Rhin. Affaire à suivre.

Kraemer Gallery — sur rendez-vous 2, rue du Saumon kraemer-gallery.com


Manivelle, la petite entreprise de Silvin Kutsch et Thomas Kieber créée en 2018, continue d’écrire son histoire dans l’univers du cycle local et international. Dans une main, des vélos artisanaux fabriqués dans leur atelier du quartier de la Coop à Strasbourg. Dans l’autre, des accessoires produits en série en Alsace, en partenariat avec l’industriel historique Caddie et le chantier d’insertion Libre Objet. Par Sylvia Dubost / Portrait Christophe Urbain Les Métiers

Innovation

Des idées dans le guidon

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À priori, rien ne destinait ces deux-là à l’artisanat. Ingénieurs diplômés de l’INSA, l’un en plasturgie (conception produit et transformation du plastique, c’est Silvin Kutsch), l’autre en mécanique (Thomas Kieber), ils se retrouvent deux jours avant leur soutenance de mémoire autour d’une bière. Leurs cinq années d’études, notamment les stages, les ont tous deux convaincus d’une chose : l’ingénierie ultra-spécialisée dans les bureaux d’une grande entreprise où le lien avec le fruit du travail est distendu, voire inexistant, ce n’est pas leur truc. « On veut une vision plus globale, être présent de A à Z. » De là naît Manivelle avec ses convictions et cette envie d’apporter sa patte à un marché du cycle trop mondialisé et à la « culture vélo ». Ce parcours est aussi le récit d’une conversion au fait-main par quête de sens. La singularité de Manivelle, c’est de croiser sans scrupules artisanat et industrie.


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TOURNAGE AU PRINTEMPS 2024 DANS NOTRE RÉGION Depuis leur premier prototype, fabriqué à l’école en septembre 2017, Manivelle vient de dépasser les cinquante exemplaires uniques construits dans son atelier situé dans le tiers-lieu « Les Ateliers éclairés » au Port du Rhin. « On se limite à deux vélos par mois. Pour prendre le temps de bien faire les choses, dans chaque détail », rappellent-ils. Comprendre que chaque vélo est unique et numéroté, fabriqué sur mesure en fonction de la pratique, de la morphologie et de la sensibilité esthétique du client ou de la cliente. Circuit local et transparent Les cahiers des charges des projets sur mesure sont souvent pointus, toujours en rapport avec la longue distance et le voyage, que ce soit sur route ou sur sentier. Produire un nouveau vélo, dont le prix moyen est de 6 000 euros, oui, mais sans compromis, et pour la vie. Si le public non initié à la production artisanale de cycles (on ne dénombre pas plus d’une quinzaine de professionnels en France) peut s’étonner de ce prix, Manivelle souligne : « On ne veut surtout pas être une marque élitiste. Notre objectif est d’être toujours dans le prix juste et la transparence. Un travail artisanal, c’est du temps humain incompressible et donc une certaine valeur ajoutée. Ensuite, en travaillant sur d’autres échelles de production, nous trouvons des solutions pour rendre notre marque plus accessible. Sans oublier notre ADN ! » explique Silvin. Illustration de cette envie, le développement des accessoires Manivelle depuis 2020, en partenariat avec des acteurs locaux, à commencer par le chantier d’insertion Libre Objet pour la gamme textile et Caddie pour leur gamme de porte-bagages et de petits accessoires. Aujourd’hui, Manivelle compte une vingtaine de références dans son catalogue, de la banane au panier, qui reste à ce jour l’unique article de ce type fabriqué en Europe.

Manivelle 4, rue de la Coopérative cyclesmanivelle.com

Du Film "PARCE QUE C'EST TOI"

Réalisé par Mathieu Buchholzer

Panier-Bonbon Après le succès du ­Panier – Édition 60s, Manivelle a dévoilé à la fin novembre un nouveau coloris pour son accessoire : Le Panier – ­Édition Infrared, aux teintes rose et bleue délicieusement acidulées, en clin d’œil à la pellicule photo Aérochrome de chez Kodak. En collaboration avec Caddie, cette nouvelle création a permis de réinvestir les stocks dormants de peinture du fabricant de chariots. Rien ne se perd, tout se transforme !

• Un Projet Associatif Engagé • Une Comédie Dramatique à découvrir • Scénario inspiré d’une histoire vraie • Une personnalité touchante décrite avant et après un accident

LONG MÉTRAGE

Premier rôle féminin : LAURA WEISSBECKER

(CHINESE ZODIAC, LES POUPÉES RUSSES,...)

Premier rôle masculin : ALEXANDRE GROELL

Article issu du Mook – Morceaux choisis, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace. En vente à la Vitrine Chicmedias (14, rue Sainte-Hélène) ou sur shop.chicmedias.com

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