ZUT Journal Haguenau et alentours N°15

Le Venezia La Résidence A.D

Appartements disponibles du T2 au T4

2 lots disponibles

T3 / 67 m2

T3 / 83 m2

Prestations Haut de Gamme

Isolation extérieure 16cm — Triple vitrage — Volets électriques — Carrelage grand format

Douche à l’italienne — Ascenseur — Entrée sécurisée — Garages en sous-sol...

Zut, vous êtes chics !

Nous remercions tous nos partenaires, annonceurs et lecteurs qui ont participé à notre campagne de financement Chicmedias et ont ainsi contribué à la réalisation de ce numéro.

-> Et pour soutenir les prochains, toutes les infos en fin de magazine !

Les prochaines parutions Zut

Strasbourg n°56 décembre 2023

Haguenau & alentours n°16 décembre 2023

Hors-série Racing n°4 décembre 2023

Quoi de neuf chicmedias ?

01— ZUT Strasbourg, magazine trimestriel lifestyle 100% local #55

02— ZUT Haguenau et alentours / Alsace du Nord, journal trimestriel #15

03— Novo, magazine culturel trimestriel du Grand Est #70

04— ZUT Hors-série, Un seul amour et pour toujours #3 - Racing, bleu comme toi

05— Le journal de la Coop #4, Pas à pas, l’invention d’un quartier

06— ZUT Hors-série, L’artisanat dans L’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace #5, La cuisine dans tous ses états

07— 190 ans de la SAAMS, Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg

08— ZAP, Zone d’Architecture Possible, magazine pour l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg #7

09— PDR, le journal du Port du Rhin #8

10— ZUT Mook, L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace – Morceaux choisis

11— Chronique du temps qui passe, par Nicolas Comment

12— Playlist, 50 pop songs, 50 posters, 50 textes, par Mickael Dard

Le Bureau

37, rue du Fossé des Treize à Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 chicmedias.com

La Vitrine

14, rue Sainte-Hélène à Strasbourg shop.chicmedias.com

08 Reportage

La champignonnière de Francis Lang à Batzendorf

14 Portrait

Johan Hofmans, éducateur de chevaux

18 Patrimoine

La briqueterie

Lanter et l’entreprise de rénovation Brenner à Hochfelden

22 Culture

La sélection culturelle de Zut

Les livres de cet automne par Alicia Muller, libraire

26 Vu Par – Best of L’Alsace du Nord par ceux qui font bouger le territoire

36 Sélections Zut

Loisirs

La Mauvaise Joueuse

Services

Jung Associés

Artisanat

Entreprise Simon

Déco

DH Décoration

Mode

By Ellem

Beauté

Dermo Esthetic

Sport

Technocycles

Sellerie des Nacres

Bien-être

Neuro & Co®

ZUT TEAM

48 À Table

Les produits

Les fromages de Mathieu

Maison Maltese

Pâtisserie Thomas

Les adresses On S’en Flamme

Le CaméLéon

55 Escapades – Best of Florilège de nos destinations favorites

62 Balades Dehlingen et Val de Moder

Zut est reparti pour un tour ! Il y a quelques mois, nous vous avions fait part du contexte difficile dans lequel se trouvait notre maison d’édition Chicmedias, à l’aube de son quinzième anniversaire. Si vous êtes en train d’entamer la lecture de ce Journal Zut Haguenau & Alentours, c’est parce que notre appel à soutien a été entendu. Alors on voulait vous dire merci. À tous nos contributeurs, annonceurs et lecteurs, merci de participer à sauvegarder une presse indépendante et créative, engagée pour une fabrication 100 % locale. Depuis la parution de nos numéros estivaux, de notre horssérie Zut Artisanat n°4 autour de « La cuisine dans tous ses états » et de notre mook « Morceaux choisis » compilant le meilleur du savoir-faire alsacien, c’est avec une détermination inébranlable que nous entamons une nouvelle année de publications.

Car Zut est têtu et bien décidé à le rester, nous continuerons d’aller à la rencontre de ceux qui font vivre la région, l’enrichissant de leurs talents et de leurs convictions. Dans ce numéro, nous partons explorer des pans méconnus du patrimoine local, pour toujours pousser la découverte un peu plus loin. Avec Johan Hofmans, comportementaliste équin, nous apprenons à parler la langue des chevaux. En suivant Francis Lang dans son corps de ferme, nous perçons les mystères de la culture des champignons. À la briqueterie Lanter, nous revenons sur les méthodes ancestrales de façonnage de l’argile, tandis que l’entreprise Brenner nous prouve par la démonstration que la maison à colombages a encore de beaux jours devant elle.

En plus, nous vous avons concocté deux Best of en images, une manière pour nous de célébrer plus de six années de rencontres et d’escapades en Alsace du Nord. Avec une idée en tête, celle d’en vivre encore beaucoup d’autres, et ce aussi grâce à votre soutien !

Manon Landreau

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Cheffe d’édition Léonor Anstett

Secrétaire de rédaction Manon Landreau

Direction artistique Séverine Voegeli

Commercialisation et développement Léonor Anstett, Bruno Chibane, Anne Walter

Administration & gestion Gwenaëlle Lecointe

CONTRIBUTEURS

Rédacteurs.rices Léonor Anstett, Tatiana Geiselmann, Manon Landreau, Chloé Loesch, Corinne Maix, JiBé Mathieu, Alicia Muller, Emma Schneider Photographes Christoph de Barry, Tanguy Clory, Christel Ehretsmann, Teona Goreci, Estelle Hoffert, Grégory Massat, Simon Pagès, Alice Schiestel, Christophe Urbain, Henri Vogt, Sandro Weltin Stagiaire graphisme Hadrien Lehmann

Couverture Champignonnière de Batzendorf – Photo : Christoph de Barry

S.à.R.L au capital de 47 057 euros

Tirage 7 000 ex

Dépôt légal Octobre 2023

SIRET 509 169 280 00047

ISSN n°2556-5141

Diffusion Novea + Zut Team

Impression

OTT Imprimeurs

Parc d’activités « Les Pins »

F-67319 Wasselonne Cedex

Comme des champignons

Installé depuis plus de 30 ans en Alsace du Nord, Francis Lang a fait des champignons de culture sa spécialité. Chaque semaine, il produit plus d’une tonne de pleurotes et de shiitakés, dans l’ancien corps de ferme de ses parents à Batzendorf et à Wahlenheim.

Bouquet de jeunes pleurotes naissants

Quand on a demandé à Francis Lang pourquoi il s’était lancé, il y a tout juste 35 ans, dans la culture du champignon, sa réponse nous a presque déçus : « Mes parents faisaient de l’élevage, moi j’étais plus intéressé par le végétal. » Une explication laconique, qui aurait pu nous faire oublier le caractère visionnaire de cet état d’esprit. À l’époque, on est en 1988, le bio, le végétal et le bien-être animal ne font pas partie des préoccupations premières du monde agricole. En tant qu’ainé d’une fratrie de cinq, Francis Lang est prédestiné à reprendre la ferme familiale, une exploitation laitière transmise de père en fils depuis des générations. Sauf que lui, élever des vaches, il n’en a pas envie. Il tombe alors, par pur hasard, lors d’un salon agricole à Paris, sur une entreprise du Sud-Ouest qui fait pousser des champignons sur de gros sacs de substrats. « J’ai d’abord testé dans un bâtiment de la ferme, une ancienne grange, qui n’était plus utilisée », se rappelle le discret quinquagénaire. Et comme le veut l’expression, ses champignons poussent et se multiplient. Adieu donc veau, vache et pot au lait, place désormais aux pleurotes et aux shiitakés.

L’expérience comme appareil de mesure Pour faire pousser ses divers Pleurotus et ses Lentinula edodes (le nom latin des pleurotes et des shiitakés), Francis Lang a depuis investi quatre bâtiments d’environ 240 mètres carrés : deux à Batzendorf, où s’est déroulé son premier essai, et deux autres à Wahlenheim, où son frère est installé. Dans chacun d’eux, des centaines d’imposantes briques de substrat sont méthodiquement disposées à même le sol, par paquets de trois, formant une armée de blocs noirs, d’où sortent des bouquets de pleurotes. « À l’intérieur, c’est de la paille de blé broyée et pasteurisée », précise le maitre des lieux, en nous désignant un des parpaings. « Cela correspond à l’environnement naturel de la pleurote, qui pousse d’habitude sur des souches de bois mort. » Pour éviter que le champignon à tête beige ne sorte de tous les côtés, ce substrat compacté est enveloppé dans un sac plastique noir, dans lequel des trous sont percés, d’où jaillissent des grappes de pleurotes. Cellesci émergent en 8-10 jours, « en fonction des conditions climatiques ». Pour la température, il faut que ce soit entre 20 et 25 degrés ; le taux d’humidité, lui, doit se situer aux alentours de 85 %. Pourtant dans le grand hangar sombre dans lequel notre champignonniste nous a emmenés, aucun appareil ne semble mesurer ces précieuses données. « J’en avais avant, mais les appareils électriques ne survivent pas très longtemps quand il fait aussi humide », sourit simplement Francis Lang. C’est donc par expérience (et il en a cumulé en 35 ans de métier !) que ce fin connaisseur sait s’il vaut mieux chauffer ou aérer les chambres de culture, et quelle quantité d’eau il faut verser sur le sol pour créer cette moiteur qui sied tant aux champignons.

Francis Lang dans sa champignonnière de Batzendorf

Lentins de chêne ou shiitakés

Pleurotes en bouquet

Si les conditions sont propices, les bouquets de pleurotes peuvent atteindre plus d’un kilo chacun et repousser deux à trois fois après avoir été coupés. « Au total, on ramasse environ une tonne de champignons par semaine », résume l’agriculteur passionné, que seule une salariée aide à effectuer manuellement les cueillettes quotidiennes. 80 % de sa récolte est constituée de pleurotes, qui se déclinent en trois variétés : les pleurotes en huitre, de couleur grise, à la chair tendre et à la saveur douce, les pleurotes pulmonaires, eux aussi de couleur claire, mais au pied plus fin et à la subtile odeur anisée, et les pleurotes cornucopiés, au chapeau beige à brunâtre en entonnoir, et à la légère saveur de noisette. Les 20 % restants sont des shiitakés, qui poussent sur des pains de paille et de sciure de chêne.

Dès qu’ils sont récoltés, Francis Lang distribue ses champignons aux grossistes alsaciens (SAPAM et Soprolux principalement), qui fournissent les auberges de la région. La nouvelle tête montante de la gastronomie strasbourgeoise, le restaurant fraichement étoilé de:ja, fait notamment partie des clients fidèles, de même que son homologue Enfin, à Barr, ou des institutions comme le Crocodile à Strasbourg et le restaurant Thierry Schwartz à Obernai. Pour les cuisiniers amateurs, il est aussi possible de retrouver ces petits joyaux chapeautés à la coopérative agricole

des Jardins du Ried, à Hoerdt, ou de passer les acheter directement à la ferme. À l’entrée de la vieille bâtisse de grès rose, rien n’indique que c’est bien ici que se trouve l’une des seules champignonnières de l’Alsace du Nord, mais il ne faut pas hésiter à se garer dans la cour, pour récupérer sa barquette de pleurotes et de shiitakés.

Champignons en fratrie

Dernière solution pour se procurer les délicieux fongus : les marchés strasbourgeois. Les mardis, mercredis, vendredis et samedis, le frère de Francis, Vincent, se rend dans la capitale alsacienne pour y tenir des stands de champignons. Outre la production de son frère, Vincent Lang propose aussi les champignons de Paris d’un agriculteur colmarien, ainsi qu’une large variété de champignons sauvages. « Ce sont des particuliers qui les ramassent dans les Vosges, et qui les revendent à une coopérative », explique le commerçant. Selon la saison, on trouvera chez lui des girolles, des cèpes, des morilles, des trompettes de la mort, mais aussi des variétés moins connues, comme le sparassis crépu (aussi appelé champignon choufleur), le pied-de-mouton ou le mousseron des prés.

Durant les derniers mois de l’automne et jusqu’au début de l’hiver, Vincent Lang propose aussi des truffes de Bourgogne (mais qui viennent de Lorraine, la truffe de Bourgogne est juste le nom d’une variété),

au printemps des asperges sauvages et en été des myrtilles des bois. « Je fais aussi de la transformation » , complète le très grand quinquagénaire au regard doux. « Je fabrique des tourtes aux champignons, des soupes, des quiches, et j’ai même élaboré, avec une ferme voisine de Wahlenheim, une tomme aux truffes de Lorraine. » Du 100 % local et du 100 % frais.

Aujourd’hui, les deux frères Lang n’ont aucune peine à écouler leur marchandise. À l’époque pourtant, l’ainé Francis passait pour un hérétique, avec sa passion pour le règne des fongus. « Désormais, grâce au travail des scientifiques, on sait que les champignons sont riches en minéraux, en vitamines et en fibres », se réjouit l’agriculteur. De récentes recherches ont même montré que le shiitaké a des propriétés anti-cancer. » Un super-aliment, qui s’avère aussi un super allié pour quiconque souhaiterait réduire sa consommation carnée.

FRANCIS LANG – CHAMPIGNONNIÈRE

12, RUE PRINCIPALE À BATZENDORF

06 20 82 85 10

ELLOCHAMPI

5, RUE DU TILLEUL À WAHLENHEIM

06 83 18 15 66

ELLOCHAMPI.COM

« Grâce au travail des scientifiques, on sait que les champignons sont riches en minéraux, en vitamines et en fibres. De récentes recherches ont même montré que le shiitaké a des propriétés anti-cancer.

»

FRANCIS LANG, CHAMPIGNONNISTE

Vincent Lang sur les marchés de Strasbourg

Girolles

Pleurotes à la crème sur pain de campagne

Ingrédients

Pour le fond d’oignons rôtis

6 oignons

1 c.s. d’huile d’olive une noisette de beurre

Recette

Pour le fond d’oignons rôtis

Rincez les oignons, épluchez-les et émincez-les grossièrement. Gardez les pelures.

Faites fondre le beurre dans une grande casserole, ajoutez l’huile d’olive et faites suer les oignons à feu doux jusqu’à ce qu’ils caramélisent.

Déglacez avec une bonne quantité d’eau, ajoutez les pelures d’oignons, et laissez réduire pendant une vingtaine de minutes. Filtrez et gardez le liquide.

Pour les pleurotes à la crème

1 kg de pleurotes

6 échalotes

1-2 gousses d’ail

200 g de crème épaisse

50 g de beurre

Pour les pleurotes à la crème

Lavez les pleurotes et faites les sauter à sec dans un wok ou une sauteuse pendant 5 minutes.

· Ajoutez le beurre, les échalotes et l’ail ciselés. Faites suer à feu doux jusqu’à ce que les échalotes soient translucides. Mouillez avec le fond d’oignons rôtis et laissez réduire.

Ajoutez la crème épaisse, portez à ébullition et rectifiez l’assaisonnement.

Pour le dressage

10 tranches de pain de campagne une poignée de feuilles de roquette

Pour le dressage

Faites griller au four ou dans un toaster les tranches de pain de campagne. Disposez la poêlée de pleurotes sur le pain. Finissez le dressage en disposant quelques feuilles de roquette.

Recette extraite du livre La cuisine végétale de référence, paru le 12 septembre dernier aux éditions BPI.

Les Mycofolies

Haguenau célèbre le champi

Du 9 au 16 octobre, les plus grands spécialistes du champignon se réunissent à Haguenau pour le Congrès national annuel de la Société mycologique de France. Une première en Alsace ! L’occasion pour la commune et pour l’Office national des forêts (ONF) de proposer toute une série d’activités autour du champignon : conférences, expositions, sorties en forêt, ateliers pour enfants, etc. L’événement est ouvert à tous, fins spécialistes comme simples curieux. Le moment idéal pour s’initier à la cueillette de champignons et en apprendre plus sur le monde fascinant des fongus. Une centaine de mycologues seront présents, pour échanger avec les visiteurs, mais aussi pour effectuer tout au long de la semaine un inventaire inédit des variétés de champignons présents dans les forêts de Haguenau.

Les rendez-vous à ne pas manquer

11.10 ---> 15.10 / 14 h — AU MILLÉNIUM Exposition de champignons récoltés en forêt de Haguenau, en présence de mycologues professionnels

13.10 / 14 h — inscription obligatoire Visite de l’exploitation de pleurotes et shiitakés de M. Lang à Batzendorf

14.10 / 9 h — inscription obligatoire Balade en forêt de Haguenau pour s’initier à la mycologie et apprendre à reconnaître les champignons comestibles

14.10 / 16 h — LIBRAIRIE DE LA MARGE Dédicace par Hubert Voiry (fondateur du réseau mycologie à l’ONF) de son livre Pas de forêt sans champignons (éditions Actes Sud)

POUR LES INSCRIPTIONS, RETROUVEZ L’ÉVÉNEMENT « LES MYCOFOLIES : LE CHAMPIGNON DANS TOUS SES ÉTATS ! » SUR SORTIRAHAGUENAU.FR

Chambre de culture de pleurotes et shiitakés

L’homme qui parlait la langue des chevaux

En bordure de forêt, à la lisière du village d’Obersteinbach, apprécié des randonneurs, nous avons rencontré un éducateur de chevaux presque unique en son genre. Mieux vaut compter sur le bouche-à-oreille que sur son GPS pour atteindre le centre équestre, mais dans la joyeuse cacophonie des poules apeurées, des braiments d’âne et du chien qui arrive au galop, Johan Hofmans nous attend pour une démonstration fascinante.

Séance de « join-up » avec Jalna. À l'aide de signaux corporels, Johan invite la jument à se rapprocher de lui et à le suivre. Après quelques séances, elle acceptera l'humain et lui accordera sa confiance.

La vie de Johan Hofmans s’est construite autour de rencontres. Avec le cheval d’abord, à l’âge de sept ans, en Hollande. Il est loin de se douter alors qu’il lui consacrera sa vie. Après son diplôme d’ingénieur agronome, il travaille un temps dans une banque agricole, où il s’ennuie ferme jusqu’à ce qu’une annonce dans un journal de Rotterdam déclenche un déclic. Un de ses compatriotes cherche un associé pour développer une affaire touristique en Ardèche. En 1984, il plaque tout et part à l’aventure, avec l’idée de proposer des activités autour des chevaux Fjord. Hélas, il a misé sur le mauvais cheval et il découvre vite que son associé est un escroc. « J’ai retiré mes billes de l’affaire, mais je me retrouvais SDF avec deux chevaux sur les bras, dans un pays étranger dont je parlais encore très mal la langue » , se souvient Johan. Son salut vient d’une nouvelle rencontre après un coup de fil au président de l’association française du poney Fjord, qui le mène à Lembach, en Alsace. On lui propose même un job, des poulains de trois ans pour développer le tourisme équestre dans ce coin idyllique et un petit logement au-dessus de la mairie d’Obersteinbach.

Nouveau coup du destin, il y fait la connaissance de sa future femme, Sylvie-Anne, qui occupe un job de secrétaire de mairie. En 1991, le couple achète ce terrain vierge à l’orée du village, où Johan construit de ses mains une écurie et un premier manège pour créer son centre équestre. L’activité de pension pour chevaux, les cours d’équitation et les colonies de vacances sur le thème du cheval prennent de l’essor. Au point que Sylvie-Anne se forme, elle aussi, comme monitrice. C’est à cette époque que Johan fait à nouveau deux rencontres importantes. « À l’issue d’une colonie, les services sociaux nous ont demandé de garder quelques jours une fillette qui connaissait des difficultés familiales. C’est comme ça que nous sommes devenus famille d’accueil ! » Quelque temps plus tard, un reportage de la BBC sur le chuchoteur de chevaux, Monty Roberts, interprété par Robert Redford au cinéma, lui inspire un formidable déclic. « J’ai dit à ma femme, il faut que je rencontre ce type, qui prône une nouvelle façon d’éduquer les chevaux, sans aucune violence. »

À force de persévérance, il obtient de la « star » américaine une immersion dans son centre de formation en Californie. En l’espace de trois mois, il apprend le langage des chevaux, leur psychologie et s’initie à l’éducation ou rééducation douce des équidés. « Tout ce qu’on demande au cheval va contre sa nature, regrette-il. C’est un grand peureux, un animal de proie qui considère tout ce qu’il ne connaît pas comme un prédateur. Rien de plus effrayant qu’une selle qu’on pose sur son dos pour la première fois ou la montée dans un van de transport, car il est claustrophobe et ses yeux s’adaptent assez mal aux changements de luminosité », explique Johan. Dans un groupe, le cheval obéit à une hiérarchie et tout l’apprentissage de Monty Roberts repose sur cette connaissance fine du comportement et de la psychologie de l’animal. Pas question de le forcer ou de le brusquer, c’est déjà de la maltraitance. Les gestes sont doux et le matériel utilisé ne cause aucune douleur… L’éduquer, c’est simplement l’habituer à l’humain. À force d’observer son comportement naturel, l’éducateur décrypte son langage corporel et adapte le sien pour parler la même langue. Pas question, par exemple, d’avancer vers lui de façon frontale (comme le ferait un prédateur) mais toujours par de longues courbes pour ne pas le surprendre.

La douceur, son cheval de bataille Direction le manège pour assister à la séance de travail du matin en compagnie de Jalna, une jument de trois ans aux réactions parfois imprévisibles. Sa propriétaire l’a confiée aux bons soins de Johan, qui a déjà passé trois séances avec elle. Avant de la conduire dans le manège pour les exercices, il nous décrit les étapes et les réactions annoncées de l’animal durant ce « join-up », qui vise à obtenir le respect et la confiance mutuels entre l’homme et le cheval. Dans le rond de longe, elle va tourner à son rythme en pointant progressivement son oreille intérieure vers l’éducateur, car elle sait que c’est lui qui contrôle la direction. Elle va ensuite réduire le cercle pour économiser son énergie. Après quelques tours, elle fera des mouvements de langue, signe de décontraction et de soumission. Enfin elle baissera la tête pour dire « j’aimerais qu’on fasse équipe ensemble et tu peux être le chef ». Johan se tournera alors vers elle à 45 degrés – comme le font les animaux dominants à l’état sauvage – pour l’inviter à se rapprocher. De la théorie à la pratique, il

aura suffi de quelques foulées pour que Jalna respecte à la lettre ce scénario. Comme par magie, d’un seul geste, d’un claquement de langue ou en échangeant un regard, ces deux-là se comprennent, ils parlent la même langue, le même langage corporel.

Mais cet apprentissage ne serait pas complet sans familiariser Jalna avec le tapis de selle, la selle et le licol qui permettront plus tard à sa cavalière de la monter sans crainte. Une caresse entre les deux yeux ponctue chaque étape et chaque progrès. La belle se laisse faire, elle enchaîne les tours de manège, puis se cabre un instant, apeurée par l’étrier qui lui a battu le flanc. Encore quelques tours de piste avant qu’elle ne semble trouver plus naturel cet harnachement. Reste pour elle à accepter le lourd cavalier en peluche qui simule un humain sur son dos. « Je vais reproduire ces exercices chaque jour. J’envoie les vidéos à sa propriétaire pour l’aider à adopter à son tour les bons gestes. Parfois, il faut revenir en arrière pour que l’animal comprenne. » Ici pas de cravache, tout est affaire de timing et de feeling. Johan parle à l’intelligence du

Pour le travail de désensibilisation, Johan utilise des accessoires, susceptibles de mettre le cheval mal à l'aise. À l'état sauvage, un tissu ou un plastique qui le frôle peut suffire à le déstabiliser et à l'effrayer.

À force d'exercices et de patience, Jalna s'habitue, elle reste calme et ne refuse plus de passer sous ce rideau de plastique.

cheval et, comme les enfants, certains apprennent plus vite que d’autres, mais jamais par la force, toujours en cherchant l’adhésion. La plupart des demandes des propriétaires de chevaux concernent le débourrage de jeunes montures, peu habituées à l’humain ou l’acceptation de monter dans un van. D’autres animaux ont été mal traités, le plus souvent de façon involontaire, et il faut leur réapprendre la confiance, les « désensibiliser ». Marcher sur une bâche en plastique, être frôlé par un objet, passer sous un parapluie peut être très effrayant pour un cheval. À l’aide de quelques objets, il habitue la jument à ces différents contacts. Du petit poney à l’étalon, du cheval de loisir au pur-sang de compétition, tous ont droit au même traitement de patience et de douceur.

Transmettre son art

À découvrir

Balades en calèche

tous les jours sur réservation (par téléphone ou via Facebook).

-> À partir de 65 € pour 1 à 4 personnes.

Casquette toujours vissée sur la tête, Johan nous entraîne dans la visite de la ferme. Depuis deux ans, le centre équestre a recentré ses activités autour des stages de dressage. Ses clients viennent de Lyon, de Suisse, de Belgique et de toute la région, mais cela n’affecte pas la grande humilité de ce dresseur rare. Père de trois enfants et famille d’accueil pour une centaine d’autres, il compare les chevaux à de grands enfants : les timides, les effrontés, les agressifs, ceux qui manquent de confiance, les cabossés… et prône une seule recette : l’adaptation ! « J’accepte chaque cheval, comme il se présente à moi ! » Une grande qualité humaine qu’il partage avec sa femme Sylvie-Anne, qui a épousé les chevaux en même temps que son homme.

Aujourd’hui, c’est elle qui dirige le centre, mais elle pratique aussi une activité de médiation animale, comme au Mont des Oiseaux, à Wissembourg, à destination de jeunes adultes polyhandicapés. « Le cheval est un formidable medium pour déclencher des relations et des réactions, pour apprendre l’équilibre ou gagner en tonicité. Sur un cheval, on peut aller là où un fauteuil roulant ne le permet pas. Parfois, un simple contact, tel que la caresse du ventre d’un poney peut procurer un réel plaisir et ramener une personne vers le monde », s’enthousiasme Sylvie-Anne. Aucun de leurs grands enfants ne reprendra les rennes du centre équestre, même s’ils sont des cavaliers acharnés amoureux du lieu. Le couple a trouvé d’autres voies pour transmettre ses savoirs. Johan intervient régulièrement dans des lycées agricoles en section équitation pour former des élèves moniteurs à l’éthologie et à sa discipline non violente. Sylvie-Anne s’investit dans des centres d’accueil ou de soins qui misent sur la médiation animale pour apporter du bien-être et des progrès. Pour faire découvrir ce petit monde, le centre propose aussi aux Alsaciens sans monture l’expérience d’une balade en calèche, sur les sentiers sauvages d’Obersteinbach.

CENTRE ÉQUESTRE D’OBERSTEINBACH

RUE ROHRMATT À OBERSTEINBACH

03 88 09 56 84

FACEBOOK : CENTRE ÉQUESTRE D’OBERSTEINBACH

« Le dresseur compare les chevaux à de grands enfants : les timides, les effrontés, les agressifs, ceux qui manquent de confiance, les cabossés… et prône une seule recette : l’adaptation de l'homme à l'animal. »

Rouge brique

Elles recouvrent le toit de la brasserie de L’Ancienne Douane, se superposent pour créer l’aqueduc de la fontaine de Janus près de l’Opéra à Strasbourg. Les tuiles et briques de l’entreprise familiale Lanter sont les dernières d’Alsace à être moulées à la main, séchées puis cuites au four, selon des procédés vieux de plus de 100 ans. Un savoir-faire transmis de génération en génération, dernière résurgence d’une tradition locale engloutie par le monde industriel.

Quand on a demandé à Catherine Lanter si on pouvait venir faire un reportage au sein de sa tuileriebriqueterie artisanale, elle a repoussé l’échéance de notre visite le plus tard possible, « pour être sûre que le four soit allumé ». Sauf que le jour J, en franchissant le portail d’entrée, il faut se rendre à l’évidence : aucune fumée ne sort de la haute cheminée de briques rouges, qui jouxte le bâtiment principal. « Elle est purement esthétique », nous rassure de suite la souriante sexagénaire. Du haut de ses 20 mètres, la robuste colonne d’argile est aussi symbolique, dernier vestige du florissant passé de fabrication de briques et de tuiles de Hochfelden.

Dans cette partie de la plaine d’Alsace, le sol est riche en loess, une variété d’argile grasse, aux vertus perméables. « Contrairement à l’argile traditionnel, le loess va emmagasiner l’humidité et la restituer, et donc assurer une très bonne régulation hygrométrique, détaille la dynamique Alsacienne. Idem pour la chaleur. » Une myriade de petites entreprises de confection de briques voit donc le jour à Hochfelden à la fin du xix e siècle, employant des centaines d’ouvriers, souvent payés à la pièce. Mais au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la plupart d’entre elles sont ruinées, rachetées pour des sommes dérisoires par de grosses sociétés industrielles. Seule la briqueterie Lanter résiste à cette mainmise des géants du secteur.

Des briques et des tuiles de père en fils Comme en atteste l’inscription en céramique blanche au sommet de la cheminée, l’entreprise familiale a été fondée en 1896 par l’arrière-arrière-grand-père de Bruno Lanter, le mari de Catherine. Transmise de père en fils, la briqueterie vivote pendant l’entredeux-guerres, « plus pour maintenir le côté patrimonial qu’autre chose ». En 1949, Pierre Lanter, le père de Bruno, relance à grand-peine l’activité. Puis en 1961 arrive la commande miracle, celle qui va permettre à la briqueterie de renaître de ses cendres : la ville de Strasbourg souhaite restaurer l’intégralité de la toiture de L’Ancienne Douane, ravagée par un orage de grêle. La famille Lanter ressort donc ses moules, ses planches, rallume son four et replonge ses doigts dans l’argile.

Aujourd’hui encore, tuiles, briques et faîtières sont fabriquées à la main, avec les mêmes gestes qu’il y a 100 ans. La première étape, c’est l’extraction du loess, dans la carrière familiale, située 400 mètres plus loin. « Pour une année, on récupère environ 3 000 tonnes de terre, indique Catherine Lanter. C’est l’équivalent de ce que vont produire nos concurrents industriels en une journée. » Une fois prélevée, la terre est nettoyée, débarrassée de ses cailloux et de ses branches, avant d’être malaxée et pressée. Vient ensuite la délicate étape du moulage. Ça se passe dans l’atelier, un long bâtiment (de briques évidemment), sur le côté de la propriété. Le tuilier du jour, c’est Denis, arrivé chez les Lanter à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, il en a plus de 60. « La main-d’œuvre chez nous, elle est très fidèle », rigole sa patronne.

L’empreinte des doigts : la signature du tuilier

Une vieille bassine d’eau froide posée devant lui, un lourd bloc d’argile à sa droite, et une poignée de sable ocre sur son plan de travail, Denis humidifie les bords métalliques d’un moule à tuile. Il le pose ensuite face à lui sur une étroite planchette de bois recouverte d’un fin tapis maculé de terre. D’un geste résolu, il saupoudre une pincée de sable sur sa planche, empoigne le loess, le tasse dans son moule, enlève l’excédent avec ses mains, retourne le tout, trempe ses doigts dans l’eau, lisse la seconde face, puis imprime de ses deux index de fins sillons sur la surface. En moins de deux minutes, une nouvelle tuile vient compléter la collection qui s’alignent sur les claies de bois derrière lui. « Les traces de doigts, c’est la signature du tuilier », précise Catherine Lanter. Autrefois, cette modeste empreinte dans l’argile suffisait à reconnaître l’artisan qui avait moulé la tuile.

À la briqueterie Lanter, ils sont désormais trois à maîtriser ce tour de main : Denis donc, son frère Alain, qui comme son aîné a rejoint l’entreprise dès

ses 16 ans, et Patrick, le dernier arrivé, il y a « seulement » huit ans. Bruno Lanter, le patron, et son fils Mathieu, prêt à prendre les rênes de la société familiale, sont aussi artisans tuiliers. Mais eux s’occupent plutôt des étapes suivantes et notamment de la cuisson. « Avant ça, il faut faire sécher les tuiles pendant au moins trois semaines, explique la matriarche. Sinon, elles vont casser à la cuisson » Une fois ce délai passé, tuiles et briques sont empilées dans l’imposant four à charbon qui trône au milieu de la propriété.

L’or des flammes, le rouge de la brique

Le four, c’est la pièce maîtresse d’une briqueterie, un tunnel ovale de 40 mètres de long et deux mètres de haut, aux murs épais. Un ancêtre construit par le grand aïeul en 1896. Pour voir ce qu’il se passe à l’intérieur, il faut monter sur le toit de l’édifice. Grâce à de menues trappes en métal noirci, on peut jeter un œil dans les entrailles de cet anneau de feu. Des gerbes de flammes orangées s’échappent de l’orifice, dégageant une chaleur intense. « Pour cuire les briques et les tuiles, il faut que la température dépasse les 1 000 degrés, expose Catherine Lanter. Et pour que le feu atteigne cette température-là, ça prend au moins une semaine. » Évaluer la température du four, se fait presque au doigt mouillé. « On voit ça à la couleur, si les flammes sont plus au moins dorées » Un savoir-faire empirique et chronophage, car le fourneau a besoin d’être réalimenté en charbon au moins trois fois par jour.

Au bout d’un mois, lorsque le brasier a fait le tour du tunnel, briques et tuiles peuvent être récupérées, empilées sur des palettes, et livrées aux clients. Du fait de la richesse en oxyde de fer du loess, elles se sont colorées d’un rouge profond, tirant sur le corail.

En plus des briques et des tuiles, la famille Lanter produit aussi des dalles, comme celles qui recouvrent le sol de l’église Saint-Guillaume de Strasbourg, cette frêle église blanche au clocher de guingois, au bout du

quai des Bateliers. « On travaille presque exclusivement sur commande, détaille la sexagénaire. Et souvent pour la restauration de monuments historiques. » Parfois, ce sont également des particuliers qui montent à Hochfelden se fournir en matériaux de construction. En arrivant chez les Lanter, on peut d’ailleurs admirer tout l’étalage de leurs compétences, tuiles en queue de castor, tuiles émaillées, briques pleines et creuses, le tout entassé dans un joyeux bordel de poussière et de palettes de bois, en bordure des bâtiments.

Financièrement, la fabrication de tuiles et de briques artisanales suffit à peine à faire tourner l’affaire familiale. Il y a une quinzaine d’années, le couple Lanter s’est donc diversifié, en se lançant dans la brique pilée. À peine sorties du four, les briques sont écrasées, moulinées puis tamisées, pour ressortir sous la forme d’une granuleuse poudre cramoisie, qui servira notamment à la construction de terrains de tennis en terre battue. « Mon fils développe aussi du terre-paille, un mélange de brique pilée, de sable et de paille, qui permet de produire un enduit semblable à du torchis » Un produit de plus en plus plébiscité dans les constructions écologiques, du fait de ses performances thermiques et acoustiques, et de son bilan carbone quasi nul. Un secteur porteur dans le domaine de la construction, qui devrait donner un nouvel élan à la briqueterie Lanter et lui permettre de faire perdurer la tradition locale de production de brique rouge.

BRIQUETERIE LANTER

5, RUE DE LA TUILERIE À HOCHFELDEN

03 88 91 93 68

BRIQUE- LANTER.COM

Second life

L’entreprise Brenner à Hochfelden rénove des maisons alsaciennes depuis 40 ans. Pour nous initier à ce savoir-faire unique, Stéphane Duchossois, son patron, nous donne rendez-vous à Melsheim, à quelques kilomètres de là. Cyril Kuntz et sa compagne Zoé sont les jeunes commanditaires de ce chantier de rénovation.

Dès la première visite, en mars 2020, ils sont tombés amoureux de cette ancienne ferme, composée d’une maison et d’une grange à colombages. « La vigne qui court sur la maison, la cour où l’on se sent comme dans un cocon et les deux corps de bâtiments nous ont séduits autant que l’histoire de cette ferme, où s’étaient accumulés des morceaux de patrimoine alsacien. Ayant vécu dans une ferme, je savais où je mettais les pieds », explique Cyril. Zoé, elle, a tout de suite vu le produit fini. « Nos amis nous ont traités de fous, alors qu’on est juste motivés par l’idée d’une maison qui nous ressemble ! » Après trois mois de vidage des lieux et de déconstruction, qu’ils ont assumés eux-mêmes – à grands renforts de bonnes volontés – pour économiser leur budget, l’équipe Brenner investit la cour en février 2021 pour mener de front deux chantiers : conforter la structure en bois de la grange mise à nue et refaire une nouvelle charpente sur la partie habitation.

L’entreprise artisanale ne travaille qu’avec des bois et des tuiles de réemploi, issus de la déconstruction de maisons alsaciennes. Dans son atelier de menuiserie, les poutres sont déclouées, brossées, puis stockées, jusqu’au jour où elles trouveront le chantier idéal. « La sélection des bois fait partie de notre savoir-faire. Nous sommes les seuls à gérer toute la chaîne, pour un résultat vraiment authentique », explique Stéphane. Pour Steeve Faller, son chef d’équipe, « il faut compter dix ans pour connaître pleinement ce métier. Savoir écouter le bois, respecter les codes de chaque maison, aussi bien pour l’aspect du colombage que le respect d’une harmonie d’ensemble ».

Des colombages sublimés et un espace dégagé

Pour rénover la maison à leur goût, Cyril et Zoé ont pris le parti de mettre en valeur tout ce qu’ils pouvaient conserver. Pour Stéphane, qui a construit lui-même sa maison alsacienne durant cinq ans (avec l’aide de l’entreprise Brenner, dont il était d’abord client), « il faut s’adapter aux attentes des clients, qui veulent décloisonner l’espace pour gagner en luminosité, apporter de l’isolation par l’intérieur. Avec un peu d’ouverture d’esprit et de savoir-faire, on peut obtenir quelque chose de très confortable à l’intérieur, sans dénaturer l’aspect traditionnel de l’extérieur. »

Ce chantier prévoyait d’ailleurs la rénovation de la toiture avec des tuiles Biberschwanz (tuile alsacienne) et la taille d’un nouveau colombage pour habiller le dernier étage de la maison. Côté grange, Zoé rêvait d’un espace de stockage, de shooting photo et de préparation de commandes pour son activité de prêt-à-porter. Après avoir redressé et conforté la structure du colombage, l’équipe a remplacé les solives (qui reposent sur les colombages) et posé des chevrons neufs pour accueillir la nouvelle toiture. À l’étage, tout l’espace a été dégagé pour obtenir un bel espace cathédrale. Un nouvel escalier, taillé sur mesure, permet l’accès à l’étage par l’extérieur, apportant un cachet supplémentaire à cette ancienne grange.

Dans les 150 m2 de la partie habitation, les murs ont été isolés par l’intérieur avec de la laine de bois ; un poêle et une chaudière à granules de bois réchauffent l’atmosphère. Seules concessions à la modernité, de larges baies vitrées percées côté cour et une installation domotique, dissimulée dans les nouvelles cloisons. « On apprécie de travailler avec un artisan qui n’est pas juste là pour faire un devis. Ils savent exactement quels styles de rambardes, de poteaux ou de colombages choisir pour notre projet. Ils sont très pédagogues et nous incluent pleinement aux travaux. »

Un savoir-faire ancestral qui séduit Après une reconversion professionnelle et deux ans de chantier, Stéphane est bien placé pour parler de la complexité de ces gestes qui se transmettent d’homme à homme. « On utilise des procédés qu’on n’apprend plus à l’école ! Rien n’est industrialisé, tout se fait à la main. La rénovation d’une maison à colombages passe par un gros travail préparatoire en atelier. Après déconstruction et rénovation, chaque façade de colombages est d’abord montée à plat, au sol. Puis les pièces sont numérotées selon une méthode ancestrale. Bien souvent, après un mois de travail en atelier, quatre jours suffisent pour assembler les façades sur place, tel un jeu de construction. » Il peut même arriver que l’on déplace une maison, comme ils l’ont fait en 2020, 15 kilomètres plus loin. Un déracinement qui ne risque pas de tenter les nouveaux propriétaires de Melsheim, séduits par l’environnement rural de leur village d’adoption. « Les voisins ont vu notre projet d’un très bon œil. Ils étaient curieux du résultat et heureux de voir cette ancienne ferme reprendre vie sans perdre son authenticité. Cela fait un an et demi que nous avons emménagé après moins d’un an de travaux. Avec un investissement de 360 000 €, nous aurons 300 m2, façonnés à notre image », indique Zoé. Un lieu pour vivre, pour travailler, pour agrandir la famille et entretenir la passion de Cyril pour la restauration de véhicules anciens, lui qui possède même son compte Instagram (@alombredela_vigne). Qui a dit qu’il fallait être fou pour se lancer ?

BRENNER TRADITION, RÉNOVATION ET CRÉATION DE MAISON À COLOMBAGES 2A, ROUTE DE SCHAFFHOUSE À HOCHFELDEN 03 88 51 50 35 BRENNER-TRADITION.FR

La sélection culturelle de Zut

SPECTACLE

Royal Palace – Kirrwiller

Grand Amour

Jusqu’au 7 juillet

« Dans un futur lointain, l’Amour a depuis longtemps disparu de la surface de la Terre. Un chercheur de renommée internationale fait une découverte inespérée : une capsule millénaire contenant un journal intime. Au fil des pages, le récit dévoile les 24 h suivant la rencontre d’un barman et d’une jeune artiste dans un club de jazz d’une petite ville qu’on appelait autrefois New York... » Nouveau pari, nouvelle revue du Royal Palace après avoir réalisé 196 000 entrées en 2022. Sur scène, 40 artistes, illusionnistes et équilibriste délivrent une véritable comédie musicale avec le clown ukrainien Housch Ma Housch, un duo de sangles aériennes, une démonstration de magie, l’apparition des champions du monde de quick change et des numéros d’équilibrisme et de contorsion. Un spectacle rempli de sensualité, d’émotions et de maîtrise.

CONCERT

Halle Verrière – Meisenthal OUTED et Arthur H

20 octobre – 19 h 30

OUTED, le duo de chanson française composé de Noémie Chevaux (chant, clavier) et Fred Tavernier (chant, guitares) a formé un projet musical à son image : éclectique et décalé. Le couple, fusionnel sur scène depuis 2020 et dans la vie depuis plus de 30 ans, présente Ondes de gravité, son dernier album. Au fil des titres, le style évolue entre ballades pop, sonorités electro et morceaux pop-rock énergiques, taillés pour la scène. Difficile de résister à cette ambiance folie douce, pleine d’auto-dérision et teintée d’insolence.

Avec presque 30 ans de carrière et une quinzaine d’albums à son actif, Arthur H continue de surprendre. L’artiste multiforme (chanteur, comédien, écrivain) n’a de cesse de se renouveler, la preuve avec La Vie, son dernier album sorti en fevrier 2023. Dans ce disquefilm entre poésie cinématographique et music-hall futuriste, il revendique sa soif de liberté et chante les épiphanies. Il faut écouter cette voix unique, sensuelle et grave, quand elle s’envole en falsetto dans un déferlement de poésie. Un hommage à la vie.

THÉÂTRE

Théâtre de Haguenau

Histoire d’amour (derniers chapitres)

7 novembre – 20 h 30

La compagnie Le Talon rouge adapte le texte de Jean-Luc Lagarce, auteur « classique contemporain » d’un théâtre de la parole. Sur scène, deux hommes et une femme sans nom retracent le fil d’un triangle amoureux qui touche à sa fin, revivant leur histoire, de sa naissance à sa disparition annoncée. Le récit se fait, se défait et se réinvente au gré des souvenirs et des fantasmes. Passé, présent et futur n’ont alors plus d’importance, tant les mots se transforment en projections sur le réel. Avec notamment Hélène Schwaller dans le rôle de la femme (auteure de L’Être prioritaire, paru en 2016 aux éditions chicmedias), Catherine Javaloyès met en scène un texte sur l’amour plein de lucidité, sans nostalgie ni tragédie. C’est un fil tendu entre le théâtre et la vie, qui questionne nos désirs et nos façons d’être au monde.

MAGIE

La Saline – Soultz-sous-Forêts

Cerebro

10 novembre – 20 h

« Si vous ne donnez pas quelques directives à votre cerveau, soit il fonctionnera au hasard, soit d’autres personnes trouveront des façons de le faire fonctionner pour vous. »

Dans un spectacle habilement présenté comme un programme de développement personnel, Matthieu Vilatelle propose un objet théâtral hybride, auquel le spectateur vient pleinement participer. Avec ce premier projet en solo, le magicien de la compagnie du Faro interroge notre libre-arbitre et décrypte nos comportements. La magie dont il fait usage n’est plus qu’un simple divertissement : elle vient appuyer son propos et convaincre, comme un argument d’autorité pour gagner la confiance du spectateur. Au fil du spectacle, l’atmosphère devient plus pesante, le magicien entrainant son public dans un processus d’embrigadement et de contrôle de la pensée. En questionnant les techniques de manipulation utilisées dans les domaines de la politique, du marketing et de l’endoctrinement sectaire, Matthieu Vilatelle délivre ici une expérience sensorielle unique, réflexion aussi déroutante que fascinante sur la malléabilité du cerveau.

THÉÂTRE

La Nef – Wissembourg

Le Misanthrope de Molière

21 novembre – 20 h

« Rarement dans l’histoire du théâtre une pièce aura été à ce point disséquée. » Après une épopée shakespearienne la saison dernière, la compagnie du Matamore s’attaque au chef-d’œuvre le plus autobiographique de Molière. Avec une ambition : sortir ses personnages des boîtes étiquettées dans lesquelles ils ont été placés au fil des siècles et des analyses de la pièce. Ici, le récit et son propos sont intemporels, il disent notre rapport au monde, au pouvoir et à l’amour, dénonçant l’hypocrisie des relations sociales et leur superficialité. Dans ce jeu de société mis en scène par Serge Lipszyc, l’humanité et la force des personnages de Molière est portée à son paroxysme, pour une pièce à l’humour omniprésent et d’une étonnante actualité.

La Mac – Bischwiller

Pessoa : L’intranquillité

23 novembre – 20 h

Dans le cadre du festival Jazzdor, plongée en musique au cœur des textes du Livre de l’intranquillité, journal d’introspection et œuvre inoubliable du grand poète lisboète Fernando Pessoa. Sur scène, le comédien Frédéric Pierrot (que l’on a pu voir dans la série En thérapie, diffusée sur Arte), Claude Tchamitchian (contrebasse) et Christophe Marguet (batterie) associent voix et mélodies pour recréer la langue de Pessoa, indomptable et tumultueuse. Un interprétation qui met toute la lumière sur l’élégance du langage et les flux rythmiques de cet incontrolable flot de pensées, convulsantes et désarticulées. Au gré des pulsations des cymbales et des vibrations de la contrebasse, l’intranquillité dépasse l’indicible, devenant palpable.

Les livres de cet automne

PAR

Hors saison, Basile Mulciba chez Gallimard

Yann, étudiant en médecine, interrompt ses études pour s’enfuir travailler dans la station de ski de Hans. L’écriture est telle qu’on parvient à ressentir ce besoin imminent de sérénité lorsque chaque bruit tiraille. Yann est de ceux qui ont réussi à mettre un terme à leur course effrénée, celle que l’on suit sans jamais se demander pourquoi ni pour quoi. C’est beau cette façon dont les choses sont amenées et décousues dans ce roman : le désir, la peur, la solitude et surtout… notre rapport à la nature.

Celles qu’on tue, Patricia Melo chez Buchet Chastel

Au Brésil, une femme meurt toutes les six heures. C’est le sujet dont s’empare Patrícia Melo pour ce roman sombre qui dénonce le massacre autorisé des femmes brésiliennes ainsi que la destruction de la forêt amazonienne. Un roman d’une écriture aussi violente que la réalité dans laquelle nous vivons, qui fait rage et écho encore longtemps après l’avoir eu entre les mains. Ambitieux et nécessaire.

CIRQUE

Espace Rohan – Saverne

Glob

14 décembre – 20 h 30

L’espace Rohan se plonge dans l’ambiance hivernale à l’approche des fêtes de fin d’année. Les Foutoukours (Rémi Jacques et JeanFélix Bélanger) incarnent sur scène deux adorables personnages touffus, blancs comme la neige qui les entoure. Qui sont-ils, où vontils, qu’attendent-ils ? Dans cet univers épuré et enchanteur, inspiré des paysages nordiques, on assiste aux errements des protagonistes, confrontés à l’attente, à l’inconnu et la rencontre de l’autre. Les enfants sont émerveillés et les adultes invités à marquer un temps d’arrêt dans la frénésie du quotidien, pour s’accorder un moment de sérénité et de magie. Dans ce petit bijou de poésie, les deux comédiens québécois poursuivent leur travail sur le corps et leur étude du mouvement, dans un art clownesque unique. Un spectacle muet tout en délicatesse, déjà distingué dans la Sélection du public des Avignon Awards.

Encore une fois, Julia Kerninon nous dresse un portrait de femme forte et libre dans son nouveau roman Sauvage. En Italie, on suit Ottavia, fille de cuisinier, qui souhaite devenir cheffe et ouvrir son restaurant. À travers les moments de vie de la narratrice, c’est un récit qui aborde des sujets auxquels nous sommes tous confrontés : relations familiales, orgueil, non-dits, amour, amitié et surtout... liberté. Celle d’aimer, celle de s’exprimer et celle d’être qui l’on souhaite. Remarquable.

Et vous passerez comme des vents fous, Clara Arnaud chez Actes Sud

Un roman qui nous rappelle à quel point il est important de s’émerveiller devant la nature, cette nature fortement malmenée par l’espèce humaine, coupable de la disparition des espèces animales et du réchauffement climatique. Beaucoup de sujets sont abordés par Clara Arnaud, comme la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, le conflit entre les générations, et évidemment, la place de la femme dans un monde fait pour les hommes. Inoubliable.

MAISON DE LA PRESSE 27, GRAND’RUE À HAGUENAU MAISONDELAPRESSE - HAGUENAU.FR

Sauvage, Julia Kerninon chez L’Iconoclaste

Photo Alice Schiestel

Vu Par Best of

Ceux qui parlent le mieux d’Alsace du Nord, ce sont encore ses habitants. Au fil des numéros et des rencontres, ils ont été nombreux à nous confier leurs adresses préférées, repaires cachés et autres jardins secrets. Compilation.

Val-de-Moder vu par Jeremy Kraemer

-> Maître boulanger

Où ? Le circuit des Collines

Au départ de Pfaffenhoffen, j’aime venir ici une fois par semaine en pleine nature, pour me ressourcer, m’évader, retrouver un peu de calme…

Cette promenade offre une mosaïque de paysages incroyables. On croise sur cet itinéraire un ancien abri de vignes, des calvaires et notamment d’anciennes meules des moulins de la Moder !

La Petite-Pierre vue par Manuela Peschmann

Biologiste des écosystèmes, formatrice et guide en thérapie forestière, éco-thérapeute et sophrologue

Où ? La forêt communale de Sparsbach

Cet endroit jouxte la maison, il y a une belle lumière, c’est un lieu préservé, on l’appelle entre nous « le petit monde de mousse », c’est vert en toutes saisons, il y règne une ambiance de « petits lutins », la nature s’exprime ici dans toute sa splendeur… Cet été, au coucher du soleil, la présence de lucioles était magique !

Où ? Le Guensthal

Du côté de Niederbronn/Reichshoffen, au fin fond de la forêt de Nonnenhardt, dans l’écrin du Guensthal ou vallée de la Faveur. C’est ici que l’on vit et que l’on crée. Chaque endroit y a sa perspective, chaque regard convoque la nature et son versant culture, tout imbriqué, tout se faisant écho.

2 | SEPTEMBRE 2022 PHOTO SANDRO WELTIN

1 | SEPTEMBRE 2022 | PHOTO SANDRO WELTIN

3 | MAI 2017 PHOTO CHRISTOPHE URBAIN

Le Pays de Niederbronn vu par France et Hugues Siptrott -> Artistes-sculpteurs

Val-de-Moder vu par Anne Ernwein

-> Cheffe du restaurant L’Agneau à Pfaffenhoffen, Maître Cuisinier de France, membre des Étoiles d’Alsace

Où ? Les Fleurs Roller-Schnepp

C’est chez ce fleuriste-horticulteur que l’on s’approvisionne en fleurs toute l’année, notamment pour notre jardin. Dans sa serre, on y stocke nos citronniers, orangers, kumbawa et autres agrumes… Ils sont aux petits soins !

Wingen-sur-Moder vu par Paul

Stradner

-> Chef de la Villa René Lalique, restaurant doublement étoilé

Où ? Le potager de la Villa René Lalique

C’est un endroit où j’expérimente… Il y a plusieurs variétés d’herbes aromatiques, de fleurs comestibles et de légumes qui ornent ce potager. Je viens ici me ressourcer, trouver un peu de calme… et aussi me servir !

Wingen-sur-Moder vu par Véronique Brumm

-> Directrice du musée Lalique

Où ? Le patio du musée

C’est un endroit où je me sens bien. Ce jardin paysager aux allures de cloître est bucolique et graphique à la fois, le minéral dialogue avec le végétal. D’ici, on peut voir le parcours scénographique du musée, la toiture végétalisée. C’est une source d’inspiration !

Brumath vu par Michelle Schneider

-> Artiste jardinière cuisinière

Où ? Mon jardin remarquable

Ce jardin est au cœur de mon projet « L’Escalier » qui est aussi galerie d’art, table créative, atelier d’artiste et gîte. J’ai voulu amener l’art au jardin afin d’en réaliser une œuvre. Depuis sa labellisation il y a dix ans, il est ouvert au public. C’est une parenthèse hors du temps…

4 | MAI 2017 PHOTO CHRISTEL EHRETSMANN

2 | AVRIL 2022 | PHOTO CHRISTOPH DE BARRY

3 | NOVEMBRE 2021 PHOTO CHRISTOPH DE BARRY

1 | DÉCEMBRE 2019 | PHOTO CHRISTOPH DE BARRY

Haguenau vu par Mireille Weber

-> Directrice de l’Office de tourisme du Pays de Haguenau, Forêt et Terre de Potiers

Où ? L’observatoire ornithologique (Forêt d’Exception® de Haguenau)

Cet espace est le reflet de la richesse en termes de biodiversité de notre forêt et marque une pause sur le circuit. J’aime m’y arrêter, observer et me laisser aller à la rêverie tout en observant la faune et la flore…

Wissembourg vu par Daniel Rebert

->

Les Vosges du Nord

vues par Anne Eich

-> Responsable de la communication du Parc naturel des Vosges du Nord

Niederbronn-les-Bains vu par Christine Bach

-> Directrice commerciale des eaux minérales Celtic

International

Où ? Les hauteurs du vignoble Au printemps, c’est superbe, c’est un endroit que j’affectionne parce qu’on a tout Wissembourg devant soi. C’est vraiment une vue imprenable, la plus belle de Wissembourg pour moi. On y voit les trois tours, la tour de la mairie, l’église protestante, l’abbatiale, en enfilade. Et on a une vue également jusqu’à la ForêtNoire, Baden-Baden et Karlsruhe. De l’autre côté… les Vosges du Nord et le Palatinat. C’est vraiment l’Europe ici !

Où ? Le château de La Petite-Pierre C’est le lieu où je travaille, un lieu fantastique occupé depuis le xii e siècle qui a connu mille transformations. C’est un lieu que j’ai connu enfant et que j’ai retrouvé avec bonheur trente ans plus tard. J’ai eu la chance de participer au dernier grand chantier de restauration. Il faut absolument passer l’ancien pont-levis pour découvrir son histoire, chiner dans sa boutique, participer au festival de jazz chaque année au mois d’août…

Où ? Le rocher de la Liese

Ce rocher a été taillé par les Celtes pour vénérer la source minérale en contrebas ; la figure représente la déesse de la fécondité. Depuis la nuit des temps, les jeunes femmes en désir d’enfant viennent y déposer des offrandes en fruits et légumes. L’eau minérale naturelle Celtic est recommandée pour la préparation des biberons des nourrissons, il n’y a vraiment pas de hasard…

2 | MAI 2018 PHOTO HENRI VOGT

Pâtissier, membre des Étoiles d’Alsace et des Relais Desserts

3 DÉCEMBRE 2022 | PHOTO TEONA GORECI

4 AVRIL 23 | PHOTO CHRISTOPH DE BARRY

1 | NOVEMBRE 2021 PHOTO ESTELLE HOFFERT

CARRELAGE, SANITAIRE & SALLE DE BAINS

Rencontrez nos décorateurs pour échanger sur votre projet neuf ou en rénovation.

De beaux carrelages italiens, des mises en ambiance judicieuses et subtiles, des meubles de bains design : notre exposition de 450m 2 vous accueille tous les jours du lundi au samedi.

Haguenau vu par Dimitri Mathiot

-> Directeur des Musées et Archives de Haguenau

Où ? La tour des Pêcheurs

C’est un des rares vestiges médiévaux encore visible à Haguenau. Il rappelle ce riche passé et aussi que pendant longtemps, la Moder passait au cœur de la ville. Aujourd’hui, c’est un lieu de rencontre, un repère pour les habitants.

Bischwiller vu par Jean et Christelle Wagner

-> Propriétaires du restaurant L’Ours

Où ? La cour de L’Ours

C’est un lieu familial depuis quatre générations, c’est là où j’ai grandi ! Il y a huit ans, j’ai repris avec ma femme le restaurant de mes arrière-grands-parents dont la bâtisse date du xvii e siècle. On y accueillait les montreurs d’ours ! Il y a aussi l’atelier de ma mère et une ancienne salle de bal…

La vallée de la Sauer vue par Anne et Pierre Weller

-> Propriétaires de la Source des Sens

Où ? Sur les hauteurs de Woerth

On se trouve à 500 m du hameau de Elsasshausen, à l’épicentre de la bataille du 6 août 1870 dite de Reichshoffen.

C’est un lieu de quiétude, de recueillement, nous nous promenons souvent à VTT à travers les collines, et la vue sur Frœschwiller et son château, les vergers et les Vosges du Nord y est imprenable !

Le Pays Rhénan vu par Christine Jaouen-Bohy

-> Directrice de l’Office de tourisme du Pays Rhénan

Où ? La zone de loisirs du Staedly à Roeschwoog

Au Pays Rhénan, nombreux sont les plans d’eau. Le Staedly est bien plus que cela ! J’aime cette zone de loisirs parce qu’elle regroupe le camping et la plage de baignade. C’est calme, on est entouré par la nature et c’est familial. C’est l’Office de tourisme qui gère le site depuis 2018 et nous en sommes fiers !

Bischwiller vu par Anne Lienhart

-> Caviste indépendante à Pépites de Vin

Où ? Le sentier « trame verte »

Au bord de la Moder, ce sentier conduit le long de la magnifique trame verte et dans le quartier du Hasensprung. C’est vraiment notre poumon vert en plein cœur de la ville. J’aime y courir après le travail, c’est là que je me ressource.

Val-de-Moder vu par Claudine Lotz

-> Notaire

Où ? Le Geiersberg

Lembach vu par Noël Bolidum

->

Où ? Le chemin des Friches

C’est le point de départ de mes innombrables footings. On peut aller jusqu’à Schweighouse, il y a des montées, des descentes, une belle végétation, on peut rallonger ou raccourcir le parcours à souhait. C’est ici que je me suis entraîné pour les marathons de New York, Londres et Paris.

C’est le sommet de la colline qui surplombe le village de Dauendorf. De là, on a une vue magnifique sur le pays de Hanau, les Vosges du Nord, la forêt de Haguenau et l’Outre-Forêt. Par temps clair, on peut même apercevoir le massif de la Forêt-Noire…

Où ? Au Gries, sur les hauteurs de Lembach

C’est l’endroit où je vais me promener après le travail. Un paysage à travers prairies et forêts, avec vue sur les Vosges du Nord. Ressourçant !

4 | NOVEMBRE 2021- GRÉGORY MASSAT

Gérant de Bolidum

2 | OCTOBRE 2020 PHOTO ESTELLE HOFFERT Haguenau vu par Jean-Luc Hoffmann

-> Président de la Chambre de Métiers d’Alsace et de la Corporation des bouchers charcutiers traiteurs du Bas-Rhin

3 | AVRIL 2022 PHOTO TANGUY CLORY

1 OCTOBRE 2020 PHOTO ESTELLE HOFFERT

a ouvert une nouvelle boutique au

Sélection de pièces à tarifs exceptionnels

Vente de fins de séries, pièces hors catalogue et nouvelles collections : objets décoratifs, verrerie, bijoux, parfums, bougies. Sélection de vins et spiritueux des propriétés du Groupe.

Ouverte du mercredi au samedi de 10h à 19h & le dimanche de 10h à 18h

Le Château Hochberg by Lalique accueille un hôtel 4 étoiles de 15 chambres et un restaurant bistronomique de 60 couverts proposant des plats faits maison autour de produits locaux et de saison. Situé dans le parc, le Pavillon Hochberg, lieu d’exception de 250 m2, est privatisable pour des événements professionnels et privés.

Découvrez également notre voisin, Le Musée Lalique, qui a ouvert ses portes en 2011 ! Plus de 650 objets exceptionnels permettent de retracer l’œuvre de René Lalique et de ses successeurs. Il offre un large panorama de créations, des bijoux Art nouveau au cristal actuel en passant par le verre Art Déco.

2, rue du Château Teutsch - 67290 Wingen-sur-Moder - +33 (0)3 88 00 67 67 - reservation@chateauhochberg.com

Boutique Lalique

Pas un jour sans jouer !

« Si je ne joue pas une journée c’est que c’est un mauvais jour. » Voici le dicton de Maxime, gérant du bar à jeux La Mauvaise Joueuse à Haguenau. Un projet qu’il partage avec Marie, sa compagne, autant que sa passion pour les jeux.

Tous deux diplômés de l’INSA à Strasbourg, c’est après avoir respectivement travaillé dans le domaine des prothèses et dans des cabinets d’architectes que Maxime et Marie décident de changer de vie. Très vite, leur nouvelle trajectoire s’impose comme une évidence : les jeux de société, leur passion commune. Trois options se présentent alors à eux : une boutique de jeux de société – trop classique –, une maison d’hôtes autour du jeu – trop onéreux – ou l’entredeux, le bar à jeux alliant le contact clients et le fun que les jeux peuvent procurer. Pour le couple, c’est l’idée parfaite.

Des joueurs au ventre bien rempli

Après un an à élaborer le projet, trouver un local n’est pas une mince affaire et une autre année s’écoule à la recherche de l’endroit idéal. C’est finalement dans une ancienne serrurerie que Maxime et Marie installeront le lieu chaleureux et accueillant dont ils rêvent. Un bon coup de travaux plus tard, avec l’aide de leur famille et la Mairie de Haguenau, et La Mauvaise Joueuse ouvrait en mai dernier. Un nom choisi en clin d’œil à Marie qui, selon Maxime, serait la mauvaise joueuse par excellence !

Le principe de ce bar à jeux ? 20 euros d’abonnement à l’année pour les plus férus ou 2 euros de participation à l’entrée, pour alimenter la cagnotte qui sert à renouveler les jeux. L’originalité du concept réside dans la partie bar et restauration, sur laquelle le couple tenait à mettre l’accent : « Ce que les bars à jeux strasbourgeois ne font pas , nous explique Maxime, ils axent leur concept en priorité sur les jeux » C’est pour cette raison que La Mauvaise Joueuse

propose une carte de qualité, à 90 % locale. Au menu : tartes flambées de chez Alsaflamme avec neuf garnitures différentes, knacks Zentz, thés de La Vallée des thés et jus de fruits Sautter. Sans oublier les bonbons pour un snacking bien mérité entre deux parties

Créateur de lien social

L’ADN du bar à jeux, c’est d’accueillir tous les profils : les enfants sur les créneaux de l’après-midi ou les amis qui veulent boire une bière ou deux le soir. Le tout dans une ambiance conviviale et autour d’un jeu. « C’est une forme de thérapie », nous explique le couple. Pour eux, ça ne fait aucun doute, les jeux de société créent un lien social qu’ils tiennent à entretenir en organisant de nombreux événements qu’ils diffusent sur leur page Facebook. Avec les soirées blind test le jeudi, les karaokés une fois par mois, les tournois de Uno et les parties géantes de Loups-garous ou d’escape game sur table, même les joueurs qui viennent en solo sont vite intégrés.

Avec déjà 240 abonnés, le pari semble relevé pour le couple. Surtout que ce qui n’était qu’un projet professionnel est finalement devenu une affaire familiale, puisqu’ils ont très vite été rejoints par Mathis, le frère de Maxime, et Julien son cousin, plus récemment. Sans oublier Schnappy, le chien du couple et supporter de la première heure, devenu la mascotte !

RUE DU MARÉCHAL-JOFFRE À HAGUENAU 03 90 55 03 47

LAMAUVAISEJOUEUSE.FR

Sélection parmi leurs

750 références de jeux

→ Son jeu préféré à lui Terraforming Mars. Pour rendre la planète Mars habitable en y construisant des infrastructures. Un jeu de gestion immersif et compétitif avec quand même 17 pages de règles.

→ Son jeu préféré à elle Taco Chat Bouc Cheese Pizza. Un jeu de rapidité et d’observation où il faut se débarrasser au plus vite de ses cartes. Aucune hésitation ne sera admise !

→ Le jeu le plus populaire Blanc-manger Coco. Un jeu pour adultes sur le principe du « Cadavre exquis », transgressif, fun et à ne pas mettre dans toutes les mains.

Mathis, Maxime, Schnappy, Marie et Julien

Services

Chez Jung Associés, on met un point d’honneur à favoriser le relationnel. Dans une ambiance familiale, l’agence d’assurance du groupe

AXA se place sur tous les fronts et promet d’apporter écoute et conseils personnalisés aux professionnels comme aux particuliers.

À Haguenau, la fratrie Jung incarne le nouveau visage de l’assurance dépouillé des habituels clichés sur le métier. Malgré leur jeune âge, ces entrepreneurs dans l’âme sont déjà à la tête d’une équipe de quatre personnes, dont leur maman Dominique, réparties sur deux agences à Haguenau et Drusenheim. « Je rêve d’embrasser ce métier depuis que j’ai 17 ans », reconnait Pierre Jung, qui totalise tout de même dix ans d’expérience dans un domaine où la technicité s’acquiert au contact direct des clients. Avec son frère Louis, qui l’a rejoint en début d’année 2023, Pierre entend bien donner une nouvelle dynamique au métier d’agent général d’assurance.

Louis et Pierre Jung

Une réponse sur mesure aux besoins « Nous nous adressons aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises », assurent d’emblée les deux frères. Tandis que la clientèle particulière est l’apanage de leur équipe composée de Marie, Dominique, Camille et Flavio, eux se tournent vers les professionnels et leurs besoins spécifiques. Pierre en est convaincu, la spécialisation est la clé dans un domaine aussi complexe et chargé de responsabilités que l’assurance. « D’autant que nous assurons les biens comme les personnes », poursuivent les deux hommes. S’ils ont choisi Axa c’est justement parce qu’ils cherchaient un assureur français en mesure de leur proposer une caisse à outils complète. Or Axa, l’un des premiers assureurs au monde, couvre déjà près de la moitié des entreprises en France. Un savoir-faire qui compte. « C’est d’autant plus important qu’en tant qu’agents généraux, nous sommes vraiment les avocats de nos clients vis-à-vis de la compagnie. » Ici, pas de déclaration impersonnelle sur un standard délocalisé : « Nous faisons comprendre à nos clients qu’avant d’être assurés chez Axa, ils le sont d’abord chez nous. On va les prendre par la main, de A à Z. » Quant au cas du chef d’entreprise : « Notre job est aussi de faire, parfois, l’interface entre le banquier, le notaire et le comptable… » Un rôle pivot pour l’assureur, qui se doit de fournir une qualité de service irréprochable.

Protéger avant tout les personnes

Au-delà de la stricte assurance du risque, l’agence Axa Jung Associés propose aussi à ses clients un panel complet de produits de prévoyance et d’épargne. Une prévoyance arrêt de travail, invalidité et décès mise en œuvre par le biais des solutions proposées par AGIPI, une entreprise alsacienne aujourd’hui détenue par Axa. Auto, habitation, épargne, santé, compte courant et même préparation de la retraite… Si les offres sont à la mesure du géant de l’assurance, « notre relation va bien au-delà de la vente. Nous touchons à la protection de la personne et de la famille. Cela peut concerner une garantie emprunteur pour un particulier ou la perte de revenus pour un dirigeant…. Dans tous les cas, la meilleure solution sera celle adaptée aux personnes et à leur budget. Pour pouvoir la formuler, il faut s’intéresser aux gens. C’est aussi cela, notre devoir de conseil. » Un engagement durable au cas par cas, rendu possible par cette relation privilégiée entre agent et assuré.

Fiabilité à la clé

Le fabricant et installateur Simon de Kaltenhouse est le champion toutes catégories de la porte de garage depuis trois générations. Familiale et artisanale, l’entreprise a su conjuguer savoir-faire et innovation pour s’imposer dans la durée.

Fondée en 1967 par Antoine et Jacqueline Simon, l’entreprise éponyme de portes de garage a toujours été implantée à Kaltenhouse. D’abord au centre du village, puis à son emplacement actuel qui regroupe aujourd’hui, show-room et atelier de fabrication. « Nous aimons montrer l’atelier à nos clients. Il est la preuve que leur porte de garage est bien fabriquée ici », assure Lionel Simon, actuel dirigeant de l’entreprise dont la notoriété s’est construite de père en fils, d’Antoine à Rémy, puis à Lionel, sur un socle éprouvé : les portes de garage imaginées par le fondateur ont un mécanisme si fiable qu’il ne sera probablement jamais nécessaire de les remplacer ! « Le mécanisme est le même qu’à nos débuts. Il s’agit d’un panneau auto-porté sans rail ni ressorts que nous avons amélioré d’année en année. » Bref, une porte de garage sans frottement ni pièce d’usure conçue pour traverser les années.

Installation et finitions sur mesure

« Aujourd’hui, l’innovation réside dans l’isolation des battants, dans la qualité de la motorisation et dans la variété presque infinie de finitions prop os ées. » Faire disparaître totalement la porte de garage en utilisant le même parement que la façade de la maison ou, au contraire, l’intégrer à un corps de ferme où son caractère monumental accrochera le regard, tout est possible. « Nous trouvons toujours une solution. On a coutume de dire que si le client ne la trouve pas chez nous, il ne la trouvera nulle part ailleurs ! Nous nous adaptons à toutes les spécificités des bâtiments. » Intervenant pour l’essentiel dans la rénovation, avec ses contraintes à chaque fois différentes et spécifiques, les portes de garage Simon sont toujours conçues sur mesure. D’ailleurs, lorsque les anciens clients reviennent, c’est bien plus souvent pour faire motoriser leur porte existante que pour en changer !

Label Artisan d’Alsace

Au fil du temps, l’entreprise Simon a su diversifier ses savoir-faire, avec toujours la même rigueur : « Même si la porte de garage reste le socle de notre activité, nous sommes aujourd’hui des spécialistes de toutes les fermetures extérieures de la maison : portes, portails, fenêtres, volets et moustiquaires, clôtures, pergolas et carports… » L’entreprise s’appuie pour ce faire sur un réseau de fabricants français et allemands en confiant toujours la pose et le service après-vente à ses artisans : « De sorte que nous sommes le seul interlocuteur de nos clients. » Gage d’un travail bien fait, l’entreprise Simon regroupe une équipe soudée d’une quinzaine de personnes autour d’un noyau véritablement familial où l’on retrouve aussi bien les parents du dirigeant que sa compagne et sa tante. Pas surprenant que l’entreprise se soit vu remettre le label Artisan d’Alsace ainsi que le trophée Stars et Métiers dans la catégorie « Stratégie globale d’innovation ». Du haut de ses 55 ans, l’entreprise Simon n’a de cesse de se bonifier, d’année en année, pour s’inscrire comme ses produits, dans la durée.

Lionel et Rémy Simon

Le savoir faire et la qualité d'un producteur local du Val de Moder

Fleurs, plantes et décorations Intérieur et extérieur

18 Rue de Haguenau à Val de Moder 03 88 07 71 40

fleuriste-horticulture-pfaffenhoffen.fr

Réveiller son chez-soi

Depuis trois générations, DH Décoration a assis son expertise sur l’habillage des intérieurs. Rideaux, papiers peints, stores ou tapis, la gamme s’étoffe à l’envi et au plus près des tendances. Maison familiale fondée par les grands-parents de Marion Hoffarth, DH Décoration est installée à Haguenau depuis 25 ans. Forcément, au fil du temps et des générations, l’œil s’aiguise, le conseil se fait plus avisé et surtout, plus personnalisé. « Mes grands-parents sont passés de la bonneterie-mercerie à l’habillage des fenêtres », rappelle Marion. Un savoir-faire que développeront ses parents en se spécialisant dans la vente et la pose de rideaux et de stores. Depuis 15 ans, Marion étend patiemment la gamme : papiers peints de qualité qui reviennent en force tout comme les revêtements muraux en textile, provenant d’éditeurs haut de gamme comme Dedar ou Élitis, mais aussi les nuances de peinture Farrow & Ball… Comme en mode, où l’ajout du bon accessoire permet de relever une tenue, Marion décline sa maîtrise des tissus jusqu’à proposer tapis et coussins sur mesure. Auxquels se sont ajoutés des luminaires, « parce que les clients nous le demandaient ! »

La touche en plus

L’autre atout maître de DH Décoration réside dans la prestation de conseil couleur à domicile. Une démarche qui permet à Marion de mieux saisir les envies de ses clients et travailler avec les volumes ou les pièces de mobilier déjà en place...

« Autrefois, la tendance était aux intérieurs surchargés que l’on conservait toute une vie, puis est venue la mode des matériaux plus froids : carrelages et meubles laqués… Aujourd’hui, les gens cherchent un équilibre. Ils veulent s’entourer d’un environnement plus chaleureux. » Alors Marion n’hésite pas à habiller la maison en jouant sur les effets de matière, par petites touches, sans surcharger l’ensemble et toujours en proposant. « De toute manière, le client aura toujours le dernier mot ! » De là à se laisser tenter par un espace enveloppé de soie, de velours, de lin ou de raphia, il n’y a qu’un pas.

Le style au-delà du chiffre

Avec l’ouverture de By Ellem, nouvelle enseigne de prêt-à-porter féminin à Haguenau, Laetitia Meyer réalise un rêve de longue date : celui d’avoir sa propre boutique. Pour cette passionnée de vente, le déclic s’est opéré pendant la période du confinement : « Je me suis dit, si tu ne le fais pas maintenant, tu ne le feras jamais ! » Un défi qu’elle s’est lancé avec la volonté de proposer des vêtements pour toutes les morphologies, du 36 au 54. « Il y avait un réel manque d’offre à Haguenau sur les grandes tailles, constate Laetitia . J’ai voulu répondre à ce besoin et permettre à toutes les femmes de se sentir jolies dans leurs vêtements. »

Une boutique intimiste et colorée

Pour les travaux d’aménagement, elle a pu compter sur les talents de son mari et l’aide précieuse de sa belle-fille, menuisière de profession. Dans le petit espace refait à neuf, la décoration est chaleureuse et colorée, à contre-courant des ambiances impersonnelles des enseignes de fast-fashion, aujourd’hui légion. À l’heure où le click-and-collect et les plateformes de e-commerce semblent devenir la norme, Laetitia tient à replacer le contact humain au cœur de son métier, en mettant un point d’honneur à faire passer un moment privilégié à sa clientèle.

Élégance pour toutes

Chez By Ellem, les références sont européennes mais surtout françaises, car Laetitia tient aussi à se fournir en local. On découvre entre autres les nouvelles collections de la marque alsacienne Julie Guerlande et ses étoffes imprimées et colorées mêlant raffinement et glamour, mais aussi de C’est Beau La Vie aux inspirations bohème, ethnique et romantique, ou encore de Green Goose, avec ses parkas et doudounes vegans réalisées à partir de bouteilles de plastique recyclées, pour un look tendance et confortable sans faire l’impasse sur l’éthique.

Alors, pari tenu pour Laetitia ? « Pour l’instant je n’ai pas assez de recul mais je suis fière du résultat. » Car depuis l’inauguration début septembre, les retours sont largement positifs, les clientes ne tarissant pas d’éloges sur l’accueil et le choix proposé. De quoi la motiver à bientôt étoffer son offre et développer dès le mois de novembre une gamme d’accessoires et de bijoux.

BY ELLEM 5A, RUE DES DOMINICAINS À HAGUENAU

FACEBOOK : BY ELLEM - BOUTIQUE-

Louise Segnana et Marion Hoffarth

Esthétique d’avenir

La dermopraxie, ça ne vous dit rien ? C’est normal, le terme est tout neuf, créé par Jordane et Alban du centre

Dermo Esthetic de Haguenau, deux experts en la matière déterminés à amener les techniques de maquillage permanent à leur plus haut niveau de savoir-faire.

Sourcils asymétriques, lèvres ternes ou cheveux en déperdition, les petits complexes peuvent vite se transformer en gros blocages et la tentation est parfois grande de recourir à des interventions esthétiques couteuses et non sans risque. Jordane Kehlhoffner a pris le parti de la méthode douce. Précurseure en Alsace du Nord, elle pratique depuis treize ans le micro-blading, une technique de remplissage du sourcil poil par poil, et le micro-shading pour un effet poudré permanent. Rejointe par son compagnon Alban, spécialiste de la pigmentation des lèvres et du cuir chevelu, il y a trois ans, ils forment le centre Dermo Esthetic à Haguenau. Pour eux, pas question de s’arrêter à une pratique inconsciente de ces techniques à l’essor fulgurant : « Aujourd’hui, on voit des prestations de micro-blading dans tous les instituts de beauté, mais la formation est souvent insuffisante et on peut tomber sur tout et n’importe quoi. » Devant la nécessité d’un encadrement, ils décident de déposer leur méthode en lui donnant un nom : la dermopraxie. « À l’avenir, prévoit Alban, ce terme sera un label de qualité et de sécurité, tant sur la technique que sur les produits et le matériel utilisés. »

Un accompagnement 100 % personnalisé

Le concept grandit et la renommée des deux dermographistes s’étend jusqu’à Nice et Monaco, où ils exercent également. Non seulement grâce à leur savoir-faire mais surtout à travers l’attention individuelle dont bénéficient leurs clients. « On a un échange préalable très important avec les personnes pour comprendre

leur besoin et déterminer ce qui est réalisable, explique Jordane. L’idée n’est pas de transformer l’existant mais de l’améliorer en travaillant autour. Par un calcul de proportions, on arrive à un résultat harmonieux qui sera propre à chaque visage. » Pour une intervention sur les sourcils, comptez 1 heure 30 de procédure, et pour la bouche 2 heures 30 comprenant le diagnostic qui permettra de travailler sur une colorimétrie personnalisée et un minutieux travail d’effleurage des lèvres, pour faire pénétrer en douceur les pigments et obtenir un effet naturel et durable. Lorsque les interventions touchent au cuir chevelu et viennent au secours de personnes atteintes d’alopécie, la méthode inspirée du tatouage vient recréer point par point un aspect « crâne rasé » en trompe-l’œil, quasiment imperceptible. En résulte un changement physique qui peut être si déroutant que l’accompagnement des professionnels en devient psychologique. « On est présents pour rassurer en amont des personnes qui peuvent avoir très peur du raté, précise Jordane, mais aussi pour les aider à appréhender leur nouvelle apparence et retrouver confiance en eux. »

Assurer une pratique sécurisée

Sollicités pour des formations jusqu’à Marrakech et Dubaï, Jordane et Alban possèdent leur propre centre d’apprentissage : Forma’Beauté à Strasbourg, dans lequel ils accueillent des petits groupes d’élèves qu’ils sensibilisent à l’utilisation de produits doux, naturels et sans allergènes. Et puisque rien ne doit être laissé au hasard, Jordane a fait homologuer sa propre marque

pour le matériel et les ustensiles de mesure : Jordane K. Résolument avant-gardiste, le couple prévoit dès janvier de lancer sa propre école de dermopraxie, pour un cursus de neuf mois avec stages en entreprise et certificat d’aptitude à la clé. Une première en France, qui accuse un retard dans le domaine par rapport à des pays comme l’Allemagne ou la Russie. En doublant cet enseignement d’une formation Hygiène et Salubrité, pour laquelle ils ont récemment été habilités par l’ARS, Jordane et Alban assurent sécurité et transparence à une pratique esthétique peu invasive ou contraignante. Promesse d’un bel avenir pour la dermopraxie.

DERMO ESTHETIC – DERMOPRAXIE JORDANE K

1A, RUE DES LAPINS À HAGUENAU

07 85 49 84 61

DERMO - ESTHETIC.EU

ALBAN - DERMO.FR

FORMA- BEAUTE.EU

JKESTHETIC.FR

Le paradis du cyclisme, c’est toujours à Schweighouse pour Technocycles. L’enseigne s’offre un nouvel espace et double les proportions pour continuer de partager sa passion des vélos.

Sport

Technocycles déménage ! À seulement deux tours de roues, l’enseigne voit plus grand, mais conserve son ADN. Celui qui les anime depuis le commencement, il y a 14 ans : faire d’un magasin de vélos un antre de passionnés, un lieu de rencontre pour amateurs de petite reine. Par choix ou nécessité. Un lieu où il ferait bon flâner, et plus si affinités... Le précédent magasin avait des airs de chalet, malgré ses 200 m2. Dans celui deux fois plus grand qui a ouvert ses portes le 22 septembre, la nature est toujours invitée à s’approprier l’espace avec son bois et sa végétation. À chacun sa bécane

Le héros de la fête, c’est toujours le vélo. « Aujourd’hui, vous avez deux principales catégories : les vélos électriques et les musculaires ! Comprenez ceux qui se meuvent à la force des mollets », s’amuse Marc Falco, gérant du magasin et ancien compétiteur sur piste. Ensuite, bien sûr, on trouvera chez Technocycles toute une déclinaison de vélos de ville, de VTT, de vélos tout chemin, de BMX ou encore de vélos de fitness. « Il s’agit de vélos qui ont une géométrie de VTT mais qui fonctionnent aussi sur route… » Même quelques home-trainers pour les fondus que la météo retiendrait confinés chez eux. « L’important est de trouver le vélo qui va correspondre à votre usage. Sinon, il ne vous servira à rien ! » C’est aussi la raison pour laquelle, chez Technocycles, on vous propose d’entretenir vos vélos, quelle qu’en soit la marque. « Il n’est pas toujours utile de changer de vélo. Surtout si vous avez un vieux modèle auquel vous tenez. Quelquefois, il suffit de changer deux ou trois pièces pour repartir avec de nouvelles sensations ! » D’où l’importance du conseil, dispensé par une équipe dont le premier critère de recrutement est la passion.

Test en conditions réelles

Pour aller encore plus loin, le nouveau magasin est désormais doté d’une cabine Retül Fit permettant d’effectuer une étude posturale de votre façon de pédaler afin de mieux vous orienter, mais aussi d’un service de prêts de vélos « afin que nos clients puissent les tester en conditions réelles et ne pas nous suivre aveuglément ». Vu le niveau de conseils prodigués, ils en seraient pourtant bien inspirés !

Marc Falco

AMÉLIOREZ VOTRE ISOLATION ET FAITES DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE

économie

Le dressing du cavalier

À Enchenberg, la Sellerie des Nacres a connu un essor fulgurant dès son ouverture en 2017. Pour équiper les cavaliers, la boutique mise sur des marques alliant sécurité et élégance, au plus près des besoins de sa clientèle.

Au début, il y avait l’Écurie Mayer, fondée en 2010 par Guillaume Mayer et son épouse Rachel, tous deux cavaliers professionnels et moniteurs d’équitation, à Enchenberg, en Moselle. Comme en passant, leur bureau d’accueil contenait déjà quelques portants avec du matériel de dépannage pour les membres du club : pantalons, produits d’entretien pour les chevaux, un peu de matériel de monte… C’est en 2017 que le frère et la sœur du propriétaire, Pierre et Marie Mayer, décident de prendre en main la boutique en devenir, baptisée Sellerie des Nacres pour l’occasion, et de la développer sur Internet. « Dans la famille, nous sommes tous cavaliers. Mais de métier, j’étais ingénieur informatique et Marie responsable d’un magasin », précise Pierre pour qui le virage est donc de taille.

À chaque pratique son équipement

Dès l’ouverture du site Internet en 2018, les commandes affluent et en plein Covid, l’équipe s’étoffe tandis que la boutique passe de 90 mètres carrés à 300. « Le magasin est à peine signalé depuis la rue, mais les cavaliers venaient nous voir de très loin, Metz ou Strasbourg, car nous avions des exclusivités sur certaines marques pointues », rappelle Pierre. Aujourd’hui plus encore, la Sellerie des Nacres propose du matériel d’équitation et des vêtements pour cavaliers allant de l’entrée de gamme aux produits très techniques. « Vous n’avez pas les mêmes besoins selon que vous débutez avec une heure par semaine sur un cheval de club ou si vous montez plusieurs heures par jour votre propre cheval ! »

Côté sécurité, la Sellerie des Nacres est aussi exigeante que le sont Guillaume et Rachel, les deux cavaliers moteurs de l’écurie. Les cavaliers trouveront notamment de nombreux modèles de gilets airbag des marques Hit-Air ou Helite, parfois associés à des gilets ou des vestes de concours. Consciente que l’équitation est aussi une question de mode, voire d’élégance, la Sellerie des Nacres propose également un large choix de pièces textiles pour se vêtir, été comme hiver, quelle que soit la discipline pratiquée. Même les chiens, éternels compagnons des cavaliers comme des équidés, ne sont pas oubliés et bénéficient d’une gamme d’accessoires dédiée.

Le contact comme maître-mot

Forte de son succès, la Sellerie des Nacres a ouvert en novembre 2022 une deuxième boutique à Schweighouse-sur-Moder, dans la zone commerciale de Haguenau. Dans le même élan, l’équipe se déplace sur les concours grâce à une boutique mobile, pour être au plus près de ceux à qui leurs produits se destinent. « L’équitation est une pratique en plein développement et nous nous portons toujours au-devant des cavalières et des cavaliers. C’est là que se situe notre expertise. Depuis le début, grâce au magasin installé dans l’écurie, nous côtoyons les cavaliers qui achètent, essayent et nous livrent leur retour en direct, à l’issue de leur reprise. » Un savoir-faire qui se construit dans la pratique, au contact quotidien des clients.

55, RUE DE ROHRBACH

À ENCHENBERG 06 56 67 67 30

6, RUE DE LA ZINSEL, À SCHWEIGHOUSE-SUR- MODER 07 54 36 48 87

SELLERIEDESNACRES.FR

Pierre, Marie, Guillaume Mayer et Helite de Montcourt

Les yeux dans les yeux

« Tout est affaire de volonté ! » Qui ne s’est jamais vu opposer cette assertion un tantinet culpabilisante devant un trouble, un blocage, une incapacité à passer outre telle ou telle contrainte ? Eh bien, rien n’est moins vrai ! Les recherches du professeur Georges Quertant (1894-1964) précurseur des techniques de l’encéphalographie et de la neuro-biomécanique attestent même du contraire. « Nous sommes à 95 % conditionnés par des réflexes, même dans nos stratégies de pensées », explique Dominique Gentilhomme, co-fondateur avec Georgette Salomon du réseau Neuro & Co®, qui s’est formé à la méthode Quertant en 2010. Or, ces « arcs réflexes », lorsqu’ils sont déréglés, entrainent en cascade quantité de troubles, du plus bénin au plus paralysant. Pour y remédier, Neuro & Co® propose de travailler sur le système nerveux par le biais de la vision, une méthode directement issue de celle de Quertant et modernisée au moyen de nouveaux appareils pour lesquels un brevet a été déposé

Une méthode bénéfique à tous les troubles du quotidien

Troubles de l’apprentissage et du comportement, gestion des émotions et du stress, anxiété, migraine, burn out, problèmes d’audition, de coordination ou de sommeil… Les applications de la méthode Neuro & Co® sont ainsi très vastes et concernent potentiellement tout le monde, des enfants dès sept ans aux seniors en passant par les personnes impliquées dans la vie active. En utilisant des protocoles assis sur les postulats scientifiques de Georges Quertant, les exercices de rééducation visuelle proposés par Neuro & Co® permettent de déceler la nature de ces dérèglements. Et surtout de les corriger pour des réactions réflexes plus adaptées aux sollicitations de la vie courante.

« L’équilibre nerveux s’améliore et les bienfaits se font très vite sentir », assure Géraldine Moras Gentilhomme, cadre dans l’industrie pendant un quart de siècle, qui a décidé d’embrasser à son tour la méthode dans son milieu professionnel. « Dans le management, on peut développer le potentiel des personnes dans le travail, mais je ressentais le besoin d’aller plus loin, d’autant que la vie privée conditionne souvent la vie professionnelle. » Coach certifiée pour adultes et coach scolaire, Géraldine Moras Gentilhomme poursuit dès lors sa réflexion et devient praticienne en programmation neurolinguistique. En même temps qu’elle se forme à Strasbourg à la méthode Neuro & Co® « C’est une méthode qui permet de déconditionner et de reconditionner. Comme si on mettait votre ordinateur de bord à plat en termes de raisonnement et de réactions, en tous

Moras Gentilhomme et le centre Neuro & Co® se font dépositaires d’une méthode centenaire de rééducation visuelle, réadaptée à notre société moderne et ses maux du quotidien. Partant de l’idée que les yeux sont le prolongement du cerveau, cette approche méconnue agit sur le système nerveux et propose un remède à de nombreux dérèglements physiologiques.

cas le cerveau sous-cortical, siège de tous les automatismes. J’aime employer la métaphore du piano : tant qu’il sera désaccordé, le musicien aura beau jouer de la plus brillante des manières, cela sonnera toujours faux. Il ne pourra jamais exprimer son plein potentiel. »

Rééduquer sa vision pour réguler son cerveau Praticienne Neuro and Co® au centre de Haguenau, Géraldine Moras Gentilhomme explique : « La première séance est l’occasion d’effectuer un bilan. Il s’agit d’évaluer les réponses réflexes du système nerveux central au moyen d’appareils d’optique et d’une batterie de tests visuels. » Suivront plusieurs cycles qui soumettront le système nerveux à des gymnastiques visuelles de plus en plus fines, pour parvenir à un contrôle des mouvements occulaires et ainsi corriger les arcs réflexes. « Cela va contribuer au bien-être global de la personne et les résultats sont la plupart du temps pérennes, même en cas d’interruption des séances et de reprise ultérieure, car les mécanismes appris pendant les séances sont intégrés comme de nouveaux réflexes. » Ni médecine, ni thérapie, Neuro & Co® utilise une approche pédagogique douce et non invasive, dont les patients ressentent rapidement les effets bénéfiques. « Avant de commencer, tout praticien doit vivre la rééducation par soi-même, ajoute Géraldine Moras Gentilhomme. Cela m’a permis de gagner en stabilité émotionnelle. Aujourd’hui, j’ai la juste distance par rapport aux événements. » Que ceux qui ne rêvent pas de reprendre le contrôle de leur vie pour mieux s’ancrer dans la réalité lèvent le doigt ? Pour les autres, un petit passage chez Neuro & Co® pourrait rapidement s’avérer un fructueux gain de temps.

CENTRE NEURO & CO®

11, RUE DU MOULIN - NEUF À HAGUENAU 07 81 59 00 00 NEUROANDCO.COM PERSPECTIVESANDCO.COM

À Haguenau, Géraldine

Les fromages de Mathieu

Un simple coup d’oeil à la devanture de la fromagerie de Mathieu, postée en plein centre de Neubourg, suffit à comprendre qu’ici, on ne fait pas que vendre du fromage. À gauche de la porte d’entrée, une longue baie vitrée permet d’apercevoir les dizaines de meules savamment disposées sur des clayettes de bois clair. Chose rare en Alsace, Mathieu Sturtzer, le maître des lieux, n’est pas que fromager, il est aussi affineur. « Initialement, je voulais reprendre une ferme, élever des vaches à lait et faire du fromage, explique l’homme de 38 ans, sauf que je me suis rendu compte que c’était deux métiers différents : celui d’agriculteur, et celui d’affineur. » Et pour bien faire son travail, mieux vaut n’en faire qu’un seul. Ce sera donc affineur, une spécialité qu’il a découverte lors de ses études à l’ENIL, l’École nationale d’industrie laitière de Poligny, dans le Jura. « L’idée c’était de ramener chez nous le système de fromageries qui existe là-bas, pour le morbier, le comté, etc. » Après une alternance dans les Vosges et plusieurs expériences en fruitières, il se lance donc fin 2020, épaulé par sa femme, Emilie, qui abandonne son métier de fleuriste pour tenir la boutique. « Sans regret », nous glisse-t-elle dans un grand sourire, avant de reprendre son couteau et de découper une généreuse tranche de fromage à pâte pressée.

Jusqu’à deux mois d’affinage

« On est en train d’agrandir les locaux », nous précise Mathieu Sturtzer en nous entrainant vers l’arrièreboutique, dans les entrailles de sa fromagerie, véritable labyrinthe de chambres d’affinages, couloirs et escalier. « On ne pensait pas que ça grandirait si vite », s’excuserait presque le fromager, lui-même étonné du succès de son affaire. En l’espace de trois ans, il a dû embaucher cinq personnes pour l’aider à la préparation du fromage et pour seconder Emilie à la vente. Un succès largement mérité, car ici tout est fait maison, avec amour et passion. Pour élaborer ses fromages, Mathieu Sturtzer récupère d’abord du lait frais auprès de petits producteurs alsaciens. Selon le fromage qu’il veut préparer, il le met ensuite à bouillir ou va partiellement l’écrémer. Puis vient la phase de présure, le découpage du caillé et pour finir le moulage, ainsi que l’égouttage. Dernière étape essentielle : l’affinage, entre 15 jours et deux mois, « rarement plus, car les meules se vendent trop rapidement », sourit l’Alsacien d’origine au regard timide.

Une quarantaine de variétés

Au total, ce sont une quarantaine de variétés que le fromager-affineur propose à la vente dans la boutique

attenante à son atelier : des équivalents du munster (le Doré), du morbier ou encore du comté (le Neubourg), des fromages à pâte molle, à pâte dure, à croute lavée ou à croute fleurie. Surtout, Mathieu Sturtzer aime s’amuser et glisse graines et épices dans ses préparations : la tomme se décline ainsi en près de douze saveurs, au fenugrec, au poivre, au citron-romarin, à la truffe, aux fleurs, au duo de poivrons... L’étalage change aussi en fonction des saisons : mozza et feta pour les mois chauds d’été, raclette en hiver (avec une bonne dizaine de variétés différentes, dont la raclette piment, qui a remporté cette année la médaille de bronze au Concours général agricole). Quand on l’écoute parler de sa voix calme et posée, on sent bien que Mathieu Sturtzer fourmille de 1001 idées et qu’il a envie de tout tester. Parmi ses grands succès : le Biefort, un fromage à croute lavée, affiné à la bière Uberach, une sorte d’époisses au goût bien prononcé. En ce moment, il travaille aussi sur un autre fromage un peu particulier : un fromage à pâte molle doté d’une petite cavité, dans laquelle verser une lampée de kirsch. Une nouvelle création, qui n’a pas encore de nom. « Généralement, on fait un sondage sur les réseaux sociaux, et ce sont nos clients qui nous aident à trouver les noms », précise Emilie Sturtzer. Alors, une idée ?

Maison Maltese

En s’enfonçant dans l’impasse Godar de Niedermodern, on a eu un léger doute sur l’adresse. Le garage automobile en tôle ondulée face à nous a failli nous convaincre de faire demi-tour. Mais en ouvrant la portière, une odeur de céréale grillée nous a saisi les narines et on a donc coupé le moteur pour aller à la rencontre de Pierre Gaulmin et Alondra Barradas, le couple de passionnés à la tête de la Maison Maltese. À l’intérieur de leur atelier, situé face au garage, un rutilant torréfacteur finissait de refroidir, de minces sachets kraft s’alignaient sur une étagère en métal gris, tandis que de lourds sacs de jute s’entassaient dans un coin. Rentrés du Mexique il y a moins de deux ans, Pierre et Alondra fabriquent du café de malt – et non du café tout court, subtile nuance sémantique, mais grande nuance gustative. « C’est une boisson faite à partir de malt d’orge torréfié : c’est plus doux et léger que le café, il n’y a pas d’amertume ou d’acidité, et c’est sans caféine », précise Pierre en nous tendant deux tasses de porcelaine blanches remplies dudit liquide.

Saveur cannelle ou noisette

À l’odeur, de légères notes toastées, au goût, de fines notes biscuitées, « comme du pain grillé ». Pour aboutir à ce substitut de café, Pierre et Alondra torréfient pendant une quinzaine de minutes à plus de 200 degrés des grains d’orge bio, cultivés en région Centre. « Comme il y a un peu de sucre dans l’orge, ça va légèrement caraméliser », détaille le trentenaire aux yeux bleu perçant, « et le grain va éclater, comme du pop-corn ». Reste ensuite à le refroidir, le faire dégazer, puis le moudre. « Après, ça se prépare comme du café, dans tous types de cafetières, italienne, à filtre, à piston et même machines à expresso. » Pour varier les plaisirs, Pierre et Alondra ont élaboré une version à la cannelle et une autre aux noisettes torréfiées. D’ici quelques mois, ils comptent aussi lancer une version à l’orge alsacien. « C’est comme un retour aux origines, puisqu’avant, nos arrière-grands-parents buvaient déjà du Malzkaffee », s’enthousiasme Pierre, qui espère bien convertir les aficionados du café à sa boisson maltée.

Où en trouver ?

— Le Colibri

11, rue de l’Artisanat à Niedermodern

— Le Bocal et La Fourmi

4, rue du Général-de-Gaulle à Brumath

— Et à Haguenau, dans les supermarchés Auchan, Match et Utile.

Les produits

Anne Cochepin

Pâtisserie Thomas

Dans le domaine de la boulange et des douceurs sucrées, c’est toujours l’authenticité qui l’emporte. La preuve avec les produits de Thomas Jedele, reflets d’un savoir-faire traditionnel qui s’évertue à rester simple et accessible. Le site Internet de la boutique fourmille de commentaires élogieux, la façade, avenante, rappelle les fournils d’antan et au printemps, Thomas Jedele a même eu les honneurs de la presse quotidienne régionale pour avoir maintenu, envers et contre tout, le prix de sa baguette à 1 €. Malgré le coût des matières premières qui s’envole et la concurrence de plus en plus rude des grandes enseignes, ses voisines.

Ingrédients locaux et produits faits maison

C’est qu’il est comme ça, Thomas : travailleur et taiseux. Laissant aux autres le soin de parler de lui. En bien. De sa baguette bien sûr, mais aussi de ses pains spéciaux au levain, excellents, ses viennoiseries pur beurre à l’ancienne, de plus en plus rare, de ses pains « surprise » et de ses pâtisseries, classiques mais bien exécutées. Éclairs, tartelettes aux framboises ou aux trois chocolats…, vacherins glacés ou plougastel, cet entremet entre sorbet fraises et meringue fondante. « On fait tout nous-même ! » tient à préciser l’artisan qui pousse le détail jusqu’à s’approvisionner localement en beurre et en œufs frais, mais également auprès des moulins des environs pour la farine de ses pains spéciaux. Idem pour les fruits de saison qui entrent dans la composition de ses glaces. Évidemment faites maison. Sans compromission. « On ne fait pas de la pâtisserie de luxe, plutôt des choses simples, mais on les fait bien ! » Un truc loin d’être à la portée de n’importe qui !

• Vins

• Spiritueux

• Épicerie fine

• Paniers garnis

• Coffrets cadeaux

• Cours de dégustation

8, rue Raymond Poincaré • Bischwiller 03 88 07 16 95 • pepitesdevin www.pepitesdevin.fr

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

LE GAVEU R DU KOCHERS BERG

F E R ME N O NN E N M AC H E R

Eleveur & Gaveur - Foie Gras d’Alsace Spécialités de Canard - Fabrication Maison Vente à la ferme - Asperges d’Alsace

Vente à la ferme

Du lundi au samedi de 8h30 à 12h et de 13h à 19h sauf lundi 18h30 et samedi 17h

14 route de Hochfelden à Woellenheim — 03 88 69 90 77 gaveur-kochersberg fr

Les adresses

On S’en Flamme

Cuisine ouverte au feu de bois, produits en circuit court, ambiance conviviale et concerts à la pelle, à la brasserie On S’en Flamme de Wissembourg, l’art de la tarte flambée se pratique en famille et se partage sans compter.

Cousins originaires de Gambsheim, Vincent Schirmann et Gilles Gaetani ont travaillé ensemble pendant dix ans dans le restaurant familial avant de continuer leur parcours chacun de leur côté. Toujours dans les métiers de bouche mais du côté de l’agroalimentaire pour Gilles qui a travaillé en Allemagne pendant 20 ans. Jusqu’à ce coup de téléphone qui va changer sa vie. Au bout du fil, Vincent, désormais président de la SAS Alsaflam basée à Herrlisheim qui produit des tartes flambées surgelées haut de gamme. La société a également un magasin à Geispolsheim et à Wissembourg. C’est derrière ce dernier magasin que Vincent projette d’ouvrir un restaurant et propose à Gilles d’en devenir le directeur général. Un retour aux sources vers une restauration familiale qui vient honorer la mémoire de leurs grand-parents et de leur restaurant, Au Vieux Fournil, dans lequel les deux cousins ont fait leurs débuts.

Du vintage et du local

Dans la zone industrielle de Wissembourg, c’est dans un ancien hall de stockage reconverti que la brasserie On S’en Flamme a ouvert ses portes le 4 juillet dernier. Dans un mélange de bois et de métal, d’authentique et de moderne, la déco, majoritairement de la récupération, fait forte impression : un vieux solex accroché au mur, une distillerie au milieu des tables, un lustre d’église accroché au plafond... L’espace restaurant est bien démarqué avec des tables classiques, et des chaises hautes pour le côté bar. Le concept de la brasserie est simple et éprouvé : une cuisine ouverte au feu de bois, des tartes flambées 100 % alsaciennes, avec du lait et du fromage blanc de chez Alsace Lait, des oignons cultivés dans les fermes avoisinantes et des lardons de la charcuterie Herrmann. En bref, des produits en circuit court et de qualité. Des viandes grillées accompagnées de pommes de terre, des planchettes de charcuterie et des petites salades sont aussi proposées au menu.

Soirées à thème et tartes flambées DIY Avec une capacité de 145 couverts à l’intérieur et une magnifique mezzanine, On S’en Flamme accueille toutes les semaines des événements à thème. Entre l’Oktoberfest, les diffusions de la Coupe du monde de rugby et les soirées country, la brasserie se fait le lieu privilégié pour de grandes tablées entre amis ou en famille et profite également d’une vaste terrasse pour organiser des concerts. Acollée au restaurant, la boutique Alsaflam a quant à elle ouvert au mois d’avril et propose tout le nécessaire à tartes flambées, avec des kits prêts à l’emploi pour amener un peu de l’esprit de la brasserie à la maison. Des fonds de tarte aux lardons, en passant par l’emmental et le munster pour les gratinées. Sans oublier les fours, à bois ou électriques, et les planchettes. La boutique propose également différentes sortes de bières, de jus de pommes et de vin d’alsace et se fait vitrine de l’artisanat local, avec les créations de la poterie Friedmann de Soufflenheim.

6, RUE ALFRED - KASTLER À WISSEMBOURG 06 62 06 73 76 BRASSERIE- ONSENFLAMME.FR | ALSAFLAM67.COM

Gilles Gaetani et Vincent Schirmann

Les adresses

Le CaméLéon

Le CaméLéon, c’est un peu l’allégorie du petit bar de quartier. Le genre d’endroit où l’on appelle le patron par son surnom et où chacun vient comme il est. Pour Léonard Meyer, le gérant, pas besoin de concept alambiqué, l’essentiel est là. « Je veux que ça soit un lieu où les gens se sentent bien », déclare-t-il. Situé rue Saint-Georges, le chaleureux bistrot attire facilement les passants. Des nouvelles têtes qui finissent toujours par y revenir, grossissant les rangs des habitués du lieu.

Rhums réarrangés

Sur la carte, les boissons ont la priorité. Notamment les rhums arrangés de Léonard, des recettes de ses amis guadeloupéens et réunionnais qu’il adapte à sa sauce. Autre spécialité de la maison, le fameux mojito, apparemment le meilleur de Haguenau. « S’ils l’aiment, moi ça me va » , glisse le sympathique tenancier. Modestie, quand tu nous tiens. Côté victuailles, il laisse l’exclusivité aux restaurants pour s’en tenir au snacking et inviter ses amis à garer leur food-truck, Babette, près du bar.

De la musique et des assos

Non content d’étancher la soif des Haguenoviens, Léonard tient à user de son bar pour soutenir les associations locales en organisant de nombreux événements avec elles. On pourra citer la soirée Baila !, avec Ritmo Latino et Havana50, dont les murs se souviennent encore. Ou encore la Fiesta del Mojito, où les 700 personnes présentes jusque dans la rue ont participé à reverser plus de 400 € à La Fabrique en Rose, association de lutte contre le cancer. Sans oublier les concerts et le Off du Festival du Houblon. À l’avenir, le gérant aimerait animer le musée du Bagage, situé juste à côté. De quoi assurer la bonne ambiance du quartier entre voisins.

L’artisan de tous vos accords

Fabricant familial et indépendant en Alsace depuis 1873

Moutardes, raiforts, sauces et condiments

0

Scannez ici pour découvrir nos engagements

Visitez nos Boutiques des Condiments-

4 rue de la Gare 67580 MIETESHEIM

Du Lundi au Vendredi : de 8h à 12h et de 13h à 17h.

Samedi : de 9h à 12h.

La Halle du Marché Gare

41 rue du Marché Gare 67200 STRASBOURG

Mardi au Jeudi : de 9h à 19h.

Vendredi : de 9h à 21h.

Samedi : de 9h à 19h.

Dimanche de 9h à 14h.

Idées cadeaux & paniers garnis-

Notre boutique en ligne www.alelor.fr

FABRICATION ARTISANALE ET LOCALE

Fromages frais • Pâtes molles Pâtes pressées • Raclette Crèmerie • Apéritif

Grand Amour

Noël à WISSEMBOURG

HansTrapp&Christkindel

Marché de

& Café de Christkindel le 24/11 de 17h à 21h et les weekends de 11h à 19h

Venue du Saint-Nicolas le 10/12 à 17h

Grand cortège de Hans Trapp et Christkindel, spectacle de feu & spectacle pyrotechnique le 17/12 à 17h

Escapades Best of

Que l’on souhaite goûter à l’art de vivre à la scandinave, s’abriter dans d’insolites bulles transparentes, dormir auprès des loups ou sur un îlot de sérénité au milieu de l’eau, la région regorge de destinations propices à la déconnexion. Florilège de nos adresses favorites.

PAR EMMA SCHNEIDER

La Grange d’Hélène

-> 15, rue de Volmunster à Siersthal lagrange-dhelene.com

Deux bulles transparentes et une chambre de verre agrémentent d’une touche insolite le vaste terrain autour de l’ancienne ferme, La Grange d’Hélène, transformée en maison d’hôtes, à Siersthal en Moselle.

Domaine du Heidenkopf

-> Route de la Lisière à Niederbronnles-Bains

domaine-heidenkopf.fr

Sur les hauteurs de Niederbronn-lesBains au Domaine du Heidenkopf, dans un écrin de nature bordé par la forêt, se côtoient toiles de tentes, caravanes et hé bergements insolites.

Nids des Vosges

-> 46, route de Laveline-du-Houx à Champdray nidsdesvosges.com

À Champdray, dans un é crin de calme et de nature, surgissent les cabanes perché es de Nids des Vosges et la Villa Forêt et Spa, un chef-d’œuvre architectural composé d’une villa surmontée de trois cabanes modernes sur pilotis.

1 | JUILLET 2021 | PHOTO GRÉGORY MASSAT

2 | SEPTEMBRE 2022 PHOTO GRÉGORY MASSAT

3 | DÉCEMBRE 2022 | PHOTO GRÉGORY MASSAT

Landscape Høtel – 48° Nord

-> 1048, route du Mont-Sainte-Odile à Breitenbach hotel48nord.com

Sur les hauteurs de Breitenbach, le Landscape Høtel – 48° Nord s’inspire de l’art de vivre à la scandinave, invitant à prendre le temps de savourer les plaisirs simples.

Le Holzberg

-> 2, rue du Firstplan

1, rue du Réservoir à Osenbach leholzberg.fr

Les Suites du Holzberg, gîtes passifs à Osenbach, mêlent les styles et les époques, offrant un séjour hors du temps avec vue panoramique sur la Vallée Noble.

Prunelles Sauvages

-> 10, chemin des Prunelles à Villé gites-prunelles-sauvages.fr

Aux Prunelles Sauvages, la fuste canadienne et la roulotte bucolique avoisinante se fondent avec harmonie dans la nature, installées en flanc de colline sur les hauteurs de Villé, aux côtés de vergers.

5 | SEPTEMBRE 2022 PHOTO GRÉGORY MASSAT

4 | DÉCEMBRE 2022 PHOTO LUO STUDIO

6 | NOVEMBRE 2021 PHOTO GRÉGORY MASSAT

5 6

Bleu Minuit

-> 40, rue Principale à Obersteinbach bleu-minuit.com

À Obersteinbach, trois écolodges semés au pied du Petit Arnsbourg et du Rocher du Wachtfels proposent de dormir sous les étoiles, et invitent à se reconnecter à la nature, le grand confort en plus !

Unter der Linde

-> 11, rue de la Mairie à Nordheim unterderlinde.fr

Situé à Nordheim, Unter der Linde doit son nom au tilleul trônant majestueusement au milieu de la large cour intérieure. Cette vaste ferme viticole du xvii e siècle transformée en chambres d’hôtes, est un domaine de caractère qui rend hommage au patrimoine alsacien.

La Cour de Lise

-> 26, rue Principale à Willgotheim

Au cœur du village de Willgottheim, dans le Kochersberg vallonné, La Cour de Lise, ancienne ferme du xviii e siè cle transformée en maison d’hôtes, incarne un lieu marqué par son histoire, où le temps semble ne pas avoir de prise.

A seulement 35 min de Haguenau, 3 formules Ressourçantes

Breakfast & Spa Day Spa Spa & Diner

Situés à 780 m d’altitude, au cœur de la vallée de Munster, au versant d’une montagne ensoleillée, les Chalets Perchés offrent une vue panoramique sur la vallée de Munster et les crêtes vosgiennes…

4 | AVRIL 2022 | PHOTO DR Les Chalets Perchés -> Lieu-dit Altmatt à Muhlbach-sur-Munster leschaletsperches.fr

3 | AVRIL 2023 | PHOTO GRÉGORY MASSAT

lacourdelise.fr

2 | AVRIL 2023 | PHOTO GRÉGORY MASSAT

1 | OCTOBRE 2020 | PHOTO CHRISTOPH DE BARRY

Coucoo Cabanes

-> Étang Verchat à Joncherey cabanedesgrandsreflets.com

À la surface de l’étang Verchat, près de Belfort, dans un dé cor qui se nuance au fil des saisons, apparaissent les écodomaines Coucoo Cabanes construites sur pilotis, accessibles via un ponton ou à l’aide d’une barque.

Gîtes Robin’son

-> Domaine de Haussonville à

gitesrobinson.fr

Aux Gîtes Robin’son, quatre cabanons sur pilotis sont en pleine nature sur huit hectares d’étangs. À l’horizon, le cabanon « Les Naufragés » qui n’est accessible qu’en barque, semble perdu sur un î lot sauvage, à Foulcrey en Lorraine.

Les Fermes de Pinpin

-> 236, les Fontenelles à Labaroche

FB : Les Fermes de Pinpin

Nichées à 700 m d’altitude à Labaroche, au creux d’une clairière verdoyante entre sommets montagneux, forêts de conifères, pâturages et vallons, Les Fermes de Pinpin semblent coupées du monde.

Parc animalier de Sainte-Croix

-> Route de Sainte-Croix à Rhodes parcsaintecroix.com

Secr è tement nich é s au milieu de la forêt et à l’abri des regards, la Tanière, la Cabane du Trappeur, le Yellowstone et le Jack London, ainsi que le Hameau des Loups invitent à une nuit à SainteCroix, aupr è s des meutes dans des hébergements alliant éléments naturels et accueil haut de gamme.

2 JUILLET2021 | PHOTO GRÉGORY MASSAT

Foulcrey

1 | NOVEMBRE 2021 PHOTO HENRI VOGT

4 | JUILLET 2021 PHOTO GRÉGORY MASSAT

3 | NOVEMBRE 2021 PHOTO GRÉGORY MASSAT

100 % indépendant, 100% alsacien, 15 ans d’engagement !

Être éditeur et publier des magazines papier ambitieux, en région en 2023, c’est forcément compliqué… D’autant que la plupart d’entre eux sont gratuits. Nous n’avons pas de subventions ni de milliardaires aux manettes : notre maison d’édition est résolument indépendante. Aidez-nous à traverser les turbulences que subit actuellement Chicmedias et son équipe qui disent zut à l’austérité ambiante et yes à la culture et la beauté. Merci les amis !

À la croisée des chemins et du temps…

--> À Dehlingen

Durée

Infos pratiques

L

oin d’être un village d’irréductibles gaulois, Dehlingen est une paisible bourgade verdoyante qui cache une riche histoire à découvrir : celle de l’occupation des lieux par les Romains, dont on retrouva de nombreux vestiges dès le xixe siècle. Une bonne raison de partir explorer ce secteur de l’Alsace dite « Bossue » ! Au départ de La Villa, Centre d’Interprétation du Patrimoine à Dehlingen (CIP), quatre sentiers vous mèneront à travers les paysages de l’Alsace Bossue et jusqu’au site archéologique sur lequel a été découvert la seule villa gallo-romaine visible d’Alsace. On plonge dans le passé pour mieux comprendre le présent, on apprend à décrypter ce paysage préservé, et l’itinéraire nous mène sur les hauteurs de Dehlingen avec plusieurs points de vue imprenables.

Le combiné parfait pour une demi-journée ? Découvrir La Villa et sa boutique de produits du terroir, profiter de l’espace pique-nique ombragé, explorer le jardin expérimental… Puis, enfin, aller arpenter le ou les sentiers d’interprétation de votre choix, pour un dépaysement garanti à la découverte de ce site archéologique unique en Alsace !

--> 4 sentiers de 1,5 à 3 km. Départ : CIP La Villa, 5 rue de l’Église, Dehlingen.

Circuits des sentiers et programme complet du CIP disponibles en téléchargement. tourisme.alsace-bossue.net

Le circuit des Collines

--> Sur les hauteurs du Val de Moder

Une balade en + ? Au CIP La Villa (votre point de départ), prenez le temps de parcourir l’exposition permanente «L’Enquête archéologique » qui explique les différentes facettes du métier d’archéologue et évoque la vie à l’époque romaine. Une belle manière d’en apprendre plus sur cette tranche d’histoire passionnante.

Al’ouest de Haguenau, le Val de Moder déroule ses paysages qui alternent entre collines, vignes, forêts et vergers. Le circuit des Collines nous offre, sur une randonnée agréable, un aperçu de cette mosaïque ainsi que quelques points de vue parmi les plus photogéniques du territoire. On croise sur l’itinéraire un ancien abri de vignes. Au Geiersberg, on s’installe sur le banc napoléonien en grès des Vosges pour savourer le panorama à 261 mètres d’altitude : la forêt de Haguenau et l’Outre-Forêt font partie du décor. Puis, sur les hauteurs de Morschwiller, on domine à nouveau la plaine d’Alsace et la vue s’étend des Vosges du Nord jusqu’à la Forêt-Noire. On voit les houblonnières au loin, et certains disent même que l’on peut parfois apercevoir jusqu’à la flèche de la cathédrale de Strasbourg…

Durée Entre 2 h 30 et 3 h

Le + Des couchers de soleil à couper le souffle

Infos pratiques

--> Circuit des Collines, 7,2 km, balisage anneau rouge (à ne pas confondre avec le rond rouge plein).

--> Carte du circuit disponible sur le site du Club Vosgien du Val de Moder.

Une balade en + ? Rendez-vous au Val de Moder depuis Haguenau via une piste cyclable adaptée aux familles. Départ depuis la gare de Haguenau puis suivre l’itinéraire ville n° 10. Entre Schweighouse et Pfaffenhoffen suivre l’itinéraire départemental n° 22. Arrivée au niveau de la voie verte Pfaffenhoffen-Uberach (allée de la Niedermatt).

De 2 h à une demi-journée, selon le circuit choisi

Le + Une vue panoramique à couper le souffle sur le col du Donon

Extrait du guide gratuit « 20 escapades en toute liberté au nord de l’Alsace » visithaguenau.alsace

Extrait du guide gratuit « 20 escapades en toute liberté au nord de l’Alsace » visithaguenau.alsace