Revue de presse Tribu Festival 2020

REVUE DE PRESSE

"Les actions musicales, hors de la scène, c’est la face immergée de ce festival créé en 1999 par l’association Zutique.

L’ambition affichée : décloisonner les publics comme les esthétiques."

Libération 5 octobre 2020 Extrait de l’article de Jacques Denis « À Dijon, les Grésilles prennent bonnes notes »

PRESSE NATIONALE

TRIBU FESTIVAL LA MUSIQUE ET LE MONDE

Cafeyn - reader

06/10/2020 10:11

LIBÉRATION - QUOTIDIEN - 200 000 EX. 6 OCTOBRE

tribu festival|du 28 sept. au 4 oct. à dijon Zutique Productions | 03 80 28 40 42 | salome@zutique.com BP 27042 | 21070 DIJON cedex

TRIBU FESTIVAL Cafeyn - reader

LA MUSIQUE ET LE MONDE

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06/10/2020 10:11

PRESSE REGIONALE ET LOCALE

TRIBU FESTIVAL LA MUSIQUE ET LE MONDE

DIJON MAG - MENSUEL - DIJON - 92 000 EX. SEPTEMBRE 2020 - N°338

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LE BIEN PUBLIC - QUOTIDIEN - CÔTE D’OR - 70 000 EX. LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION 39

Mercredi 16 septembre 2020

Métropole dijonnaise

Musique

Le Tribu festival se resserre Programme

La 21e édition du Tribu festival se déroulera du 28 septembre au 4 octobre, en majorité à Dijon.

Maintenu dans un climat incertain, le festival offre une version un peu plus courte que d’habitude, mais pas dans sa qualité.

■ Lundi 28 septembre

Retour sur l’aventure des groupes Medvedkine, 20 heures, cinéma Eldorado à Dijon.

■ Mardi 29 septembre

Nosax Noclar, 18 heures *.

Alain Damasio et Yan Péchin, 20 h 30, Le Cèdre à Chenôve.

L’

équipe du festival l’annonce dans son édito : « Nous avons fait le choix de ne pas renoncer face aux difficultés d’un “déconfinement” partiel, mais d’agir, changer, adapter la programmation, dans des salles, des lieux de plein air, tout en respectant les mesures sanitaires, pour permettre ce partage d’émotions ». Le directeur Frédéric Ménard le soulignait lors de la conférence de presse : « Il s’agit d’une version allégée, car on n’est pas à l’abri d’un confinement… ». D’où un festival contraint sur sept jours au lieu de dix, et un village du festival déplacé du port du canal au jardin des Apothicaires, rue Tivoli à Dijon.

Une programmation très française

La crise sanitaire empêche de nombreux artistes internationaux de se déplacer ? Qu’à cela ne tienne, le Tribu sait aussi repérer les pépites hexagonales,et les offrir à la découverte à un public toujours prêt à être (agréablement) surpris. Le projet-phare du festival, c’est la rencontre, sur le plateau du Cèdre à Chenôve, de Yan Péchin, incroyable guitariste aux côtés de Bashung, Brigitte Fontaine, Thiéfaine, Miossec, Higelin, et Alain Damasion, auteur de science-fiction, pour un concert de rock-fiction “poéthique”, Entrer dans la couleur. Ils y

■ Mercredi 30 septembre

À partir de 18 heures, Cocanha, Ausgang *.

■ Jeudi 1er octobre

À partir de 18 heures, Qonicho D, La Peuge en mai, jardin des Apothicaires.

■ Vendredi 2 octobre

À partir de 18 heures, Mina & Bryte, Ti’Kaniki *.

Mina & Bryte, la rencontre d’une productrice britannique et d’un rappeur ghanéen. Photo Subramaniam K OWUSU décrivent un monde dystopique qui fera écho à nos espoirs.

Le public pourra également découvrir le duo dijonnais Slopidjo et ses cordes bricolées, ou la fougue occitane du duo féminin Cocanha, dont « les touches très contemporaines vont parfois vers le hip-hop », souligne Frédéric Ménard. Côté rap, rendez-vous avec l’artiste Casey de Paris Nord, qui a fait un détour en solo avant de nous offrir ce retour fracassant avec Ausgang. Les amateurs de jazz écouteront Qonicho D, un trio féminin qui propose « un jazz très libre, voire punk », et se feront très plaisir avec Von Pourquery. L’artiste, couronné des Victoires du jazz en 2014 et 2017, qui sillonne énormément de formations musicales,

10

Pour ses dix ans, Ze Tribu brass band invite Touski à se produire avec eux. passionné par Sun Ra, clôturera la soirée du samedi avec une pop cosmique qui ne laissera personne indifférent, public déjà chauffé par le hip-hop de James The Prophet et Pab The Kid. Parmi les projets à ne pas rater, la Prévert parade concoctée par le collectif normand Papanosh et le chanteur et percussionniste André Minvielle : poésie et musicalité trouvent

leur plein accord. Enfin, même si le Tribu, cette année, ne peut pas ouvrir ses frontières autant qu’il le souhaite, il accueille quand même, pour une soirée, deux groupes étrangers. Le premier est le binôme Mina & Bryte, formé par une productrice britannique et un rappeur ghanéen : ambiance garantie ! Le second devait être le groupe sénégalais Dieuf-Dieul de Thiès, qui vient d’annuler sa venue ; il sera remplacé par Ti’Kaniki, un groupe lyonnais composé de sept musiciens réunionnais et métropolitains.

Espérons que le premier festival depuis le mois de mars se déroule sans anicroche, pour retrouver le plaisir de partager la musique et d’être ensemble.

Mayalen GAUTHIER

■ Samedi 3 octobre

À partir de 17 heures, Slopidjo, James The Prophet & Pap The Kid, Von Pourquery *.

■ Dimanche 4 octobre

Z e Tr i b u b r a s s b a n d , 15 h 30, place Centrale à Quetigny.

Papanosh et André Minvielle, 17 heures, salle MendèsFrance à Quetigny. * Tribu au jardin des Apothicaires, 47, rue Tivoli à Dijon.

Tarifs : de 5,50 à 15 €. Billetterie sur place le jour de l’événement ou sur tribufestival.com/ Port du masque obligatoire, du gel hydroalcoolique sera disponible sur l’ensemble du site.

La Peuge en mai, de l’écran à la scène

La Peuge en mai, c’est quoi ?

Petit coup d’œil dans le rétro pour les plus jeunes : les luttes ouvrières du printemps 1968 se sont déroulées également dans les usines Rhodiacéta et Peugeot, dont un groupe d’ouvriers en grève à BesançonSochaux s’était lié d’amitié avec des techniciens et cinéastes tels que Chris Marker, Jean-Luc Godard et René Vautier venus filmer cet été meurtrier. Ensemble, ils fondent les groupes Medvedkine, dans lesquels les ouvriers s’emparent des outils du cinéma pour réaliser une quinzaine de films d’une grande liberté et

d’une énergie folle ! C’est cette aventure, Les luttes en images, Retour sur l’aventure des groupes Medvedkine, que le Tribu festival met à l’honneur au cinéma l’Eldorado, pour une soirée d’ouverture dédiée au septième art, lundi 28 septembre à 20 heures à Dijon.

Cinquante ans de lutte

La Peuge en mai, un quintet de free jazz syndical autour du saxophoniste montbéliardais Geoffroy Gesser. Photo Simon Lambert

En écho au film, on pourra voir La Peuge en mai, un spectacle du saxophoniste Geoffroy Gesser, originaire de Montbéliard (et dont le grandpère était délégué syndical aux usines Peugeot du pays de Montbéliard) et membre du

CDO39 - V1

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prolifique collectif d’artistes franciliens Coax. Il mixe les luttes ouvrières de 1968 aux sonorités de musiciens-improvisateurs d’aujourd’hui. Geoffroy Gesser a recueilli des témoignages d’anciens ouvriers, militants et syndicalistes – dont celui de son grandpère –, qui viennent nourrir la musique jazz, noise et électronique du quintet. Entre free jazz et création radion, La Peuge en mai fait revivre la force et la violence du printemps 1968.

A voir le jeudi 1er octobre à 20 h 30 au jardin des Apothicaires à Dijon.

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34 LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION

LOISIRS

Chenôve

Mardi 29 septembre 2020

Musique

Yan Péchin : « L’improvisation a toujours été dans ma nature » Dans le cadre du Tribu Festival qui s’est ouvert lundi soir, l’écrivain Alain Damasio et le guitariste Yan Péchin s’associent pour un concert de rockfiction, Entrer dans la couleur, au Cèdre à Chenôve. Musicien émérite, Yan Péchin revient sur ce projet original.

Programme

etrouver une scène après une période aussi difficile doit être un plaisir immense. « J’ai déjà rejoué en septembre avec Brigitte Fontaine à l’occasion de la réouverture de l’Olympia à Paris. J’avais un peu peur que le port du masque change les choses, mais je trouve qu’on a retrouvé l’énergie des concerts même si les salles étaient incomplètes. »

À partir de 18 heures, Qonicho D, La Peuge en mai*.

■ Mardi 29 septembre

Nosax Noclar, 18 heures *.

Alain Damasio et Yan Péchin, 20 h 30, Cèdre à Chenôve.

■ Mercredi 30 septembre

À partir de 18 heures, Cocanha, Ausgang *.

■ Jeudi 1er octobre

R

Comment s’est nouée votre rencontre avec l’écrivain Alain Damasio ? « De manière totalement hasardeuse. En fin d’année 2018, je suis invité sur un festival littéraire à Dunkerque où on me propose de rencontre Alain Damasio pour créer quelque chose. À l’époque, je ne savais pas qui c’était. Nous avons réalisé une performance ensemble mais il n’était pas du tout prévu de faire un album.

Nous avons enchaîné les performances et, au fur et à mesure, l’idée d’un album est née, puis celle de jouer sur une scène. Mais ce n’était vraiment pas quelque chose de prémédité. »

« Alain m’a laissé totale carte blanche » Comment avez-vous travaillé sur la composition d’Entrer dans la couleur ? « Je n’ai pas pu lire le livre Les furtifs (dont est tiré l’album) car Alain était en train de le terminer. Il m’a sélectionné des textes pour que je puisse travailler et m’a laissé totale carte blanche. Mais, dans cette histoire, c’est le texte qui prime. » Créer une bande originale de roman, ce n’est pas commun. « J’ai l’habitude de faire des chansons mais là le procédé est très différent. Je dirais que c’est plus proche de la musique de film. Là, c’est une bande

■ Vendredi 2 octobre

À partir de 18 heures, Pambelé, Ti’Kaniki *.

■ Samedi 3 octobre

À partir de 17 heures, Slopidjo, James The Prophet & Pap The Kid, Von Pourquery *.

■ Dimanche 4 octobre

Ze Tribu brass band, 15 h 30, place Centrale à Quetigny.

Papanosh et André Minvielle, 17 heures, salle Mendès-France à Quetigny. * Tribu au jardin des Apothicaires, 47, rue Tivoli à Dijon.

Tarifs : de 5,50 à 15 €. Billetterie sur place le jour de l’événement ou sur tribufestival.com/Port du masque obligatoire, du gel hydroalcoolique sera disponible sur l’ensemble du site.

Alain Damasio et Yan Péchin proposent un concert de rock fiction.

Photo Benjamin BECHET

originale de livre. » Il poursuit… « J’avais déjà travaillé pour le cinéma, le théâtre, la danse mais le processus était encore autre car Alain est plus un slameur, un narrateur. » Quel est le ton de cette collaboration ? « Alain étant un auteur de science-fiction, c’est assez ambient car l’univers s’y prête.

C’est très imagé. » Sur scène, est-ce que vous laissez de la place à l’improvisation ? « Il y a bien sûr au départ la trame des morceaux qui demeurent mais ensuite il y a toujours une grande part d’improvisation. » Qu’est-ce qui vous inspire pendant un concert ? « Tout d’abord, l’improvisation a toujours été dans ma

nature. Lorsque je jouais avec Bashung, il me poussait tout le temps à me renouveler. C’est un vrai plaisir. Ensuite, je me nourris de ce qui se passe autour de moi, dans la journée et tout cela revient le soir sur scène. »

« Je ne suis pas guitariste mais un musicien qui joue de la guitare » Guitariste, c’était comme une évidence ? Auriez-vous pu faire autre chose ? « (Il rectifie) Je ne suis pas guitariste mais un musicien qui joue de la guitare. Globalement, j’ai développé cette envie de jouer en écoutant plein de choses où il n’y avait pas de guitare. Du classique, de la musique électronique comme Kraftwerk… » Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer ?

« En fait, je voulais faire ça depuis ma jeunesse. Mais ne venant pas d’un milieu de musiciens, je ne pensais pas que ma carrière prendrait cette tournure. J’ai joué dans plein de petits groupes et j’ai été remarqué par un ou deux artistes. Et cela fonctionné comme un effet boule de neige. Tout s’est enchaîné sans que jamais je passe un seul coup de téléphone. Je dis souvent que depuis le début, c’est une succession de concours de circonstances qui m’ont amené jusque-là. » Il n’y a jamais eu l’envie de mener une carrière solo ? « Je suis en train de préparer un album qui doit sortir bientôt. Mais cela ne m’intéressait pas si c’était juste pour jouer de la guitare. Là, ce sont des chansons que j’ai composées et que je vais chanter. » Propos recueillis par Jean-Yves ROUILLÉ CDO34 - V1

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Mercredi 30 septembre 2020

Dijon

Illustration

Tribu festival, une jungle urbaine en image Chaque année, le Tribu festival réjouit tous les amateurs de musique par l’éclectisme de son programme mais aussi interpelle par l’originalité de son affiche. Celle de la 21e édition, réalisée par Magali Baracco, ne fait pas exception à la règle.

Décryptage.

nard, le directeur, et à toute l’équipe de Zutique, organisatrice de l’événement, un visuel pour illustrer l’édition du Tribu festival. « Cela faisait un moment que ça me trottait dans la tête. Pendant longtemps, je ne me suis pas sentie apte à le faire », avoue-t-elle en sirotant une framboise à l’eau. Pour cette édition, il y a eu comme un déclic. Peut-être aussi le fait de ne plus travailler pour l’association l’a-t-il poussée à prendre son envol.

P

endant quatre ans, de 2016 à 2020, Magali Baracco a travaillé au sein de l’association Zutique à la communication et relations publiques. Autant dire qu’elle connaît bien la maison.

Depuis cette année, elle a choisi de prendre une autre direction, celle du tatouage. Elle apprend actuellement son nouveau métier dans un salon de la rue Auguste-Comte. Mais Magali n’a pas attendu ce changement de direction dans sa vie professionnelle pour laisser libre cours à sa créativité.

Un dinosaure, un rhinocéros, un tigre…

Quinze jours de travail Depuis longtemps déjà, elle aime donner vie, sur papier ou sur un écran d’ordinateur, à ses idées aussi nombreuses que variées.

Alors cette année, elle n’a pas hésité à proposer à Frédéric Mé-

Missery

L’affiche du Tribu festival 2020 réalisée par Magali Baracco.

Photo ©Magali BARRACO

« Quand j’ai senti que c’était le bon moment, j’en ai parlé à Fred (Ménard) et il m’a fait confiance.

Nous sommes un peu partis à l’aveugle. » Une ébauche proposée, puis Magali se lance à fond dans l’aventure. Quinze jours de travail vont lui être nécessaires pour réaliser cette affiche lumineuse et colorée qui se regarde comme un tableau tant les détails sont nombreux pour rappeler ce qu’est et ce que représente le Tribu festival. « Mon idée a évolué avec le temps. C’est un festival qui a une identité très forte. J’ai eu envie de faire une ville assez loufoque qui puisse montrer toutes les facettes

du festival », raconte-t-elle. C’est ainsi que le plongeur dans son aquarium rappelle le port du canal où le festival a posé son camp de base durant quelques années.

Tout comme le cube flanqué de son panneau Tribu festival renvoie au chapiteau du même port du canal. Sur une tour, King Kong est à côté de son Empire State Building en forme d’enceinte, symbole que le Tribu, c’est avant tout la musique. Et puis un tigre, un boa, une soucoupe volante, un dinosaure sont autant de clins d’œil pour montrer la diversité des genres musicaux qui se côtoient.

Elle ajoute avec un petit sourire : « Il y a toujours quelque chose à découvrir, même s’il n’y a pas forcément de message caché. » Elle souligne encore : « L’affiche tranche un peu avec les précédentes mais on y retrouve toujours le côté découverte, défrichage sonore, qui correspond bien à l’image du festival ».

Une joyeuse ménagerie dans un univers urbain, ou plus exactement un univers qui rappelle évidemment le cadre du Tribu festival. Il ne manque que le son mais pour cela, il faut se hâter. La 21e édition, qui a débuté lundi 28 septembre, se tient en ce moment et jusqu’à dimanche 4 septembre.

Jean-Yves ROUILLÉ

Festival Apulée

Autour des droits humains À

l’initiative de la compagnie l’Eygurande, des Mots parleurs Bourgogne et des éditions Zulma, la première édition du festival Apulée, sur le thème des droits humains, aura lieu du vendredi 2 au dimanche 4 octobre à la Cité du Verbe de Missery. Pour mémoire, la Cité du Verbe, chaque mois de juillet est le théâtre du festival des semailles.

Pourquoi Apulée ? Pour plusieurs raisons. Parce que ce nom renvoie à l’écrivain berbère du IIe siècle et auteur du roman Les métamorphoses ou l’âne d’or. Parce que c’est une revue de littérature et de réflexion internationale, centrée sur la Méditerranée. Enfin, parce que c’est aussi un état d’esprit libertaire.

Le premier festival Apulée se déroule à la Cité du verbe.

Photo © Compagnie EYGURANDE

Durant ce premier week-end du mois d’octobre, la poésie, les échanges et la musique se-

ront au menu de ce nouveau rendez-vous autour de six écrivains invités*.

Lors de la première soirée, Hubert Haddad et Yahia Belaskri présenteront la revue avant une lecture de textes autour des droits humains par les comédiens de la compagnie Eygurande et des Mots parleurs.

Les journées de samedi et dimanche seront rythmées par des tables rondes et discussions, agrémentées pour samedi soir d’une lecture musicale avec Abdelhadi El Rharbi et son oud, et dimanche après-midi d’une balade poétique autour de Saiserey (Missery).

J.-Y. R. *Les six écrivains invités sont Ananda Devi, Emmanuelle Favier, Yahia Belaskri, Jean-Marie Blas de Roblès et Hubert Haddad

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Programme ■ Vendredi 2 octobre

20 h 30 : soirée d’ouverture

■ Samedi 3 octobre

14 h 30-16 heures : Table ronde thématique.

16 h 30-18 heures : Perte de liberté et/ou perte de sens ? (discussion) 20 h 30 : lecture musicale

■ Dimanche 4 octobre

10-12 heures : table ronde 14-15 heures : rencontre avec Laure Leroy, éditrice (éditions Zulma) 15 heures-16h30 : Balade poétique “L’âne d’or” dans les alentours de Cesserai.

Du 2 au 4 octobre à la Cité du Verbe à Missery. Tarif : 10 € (3 jours, 15 €). Réservations : festivalapulee@gmail.com. Tél.

03 80 84 47 17

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Jeudi 1er octobre 2020

Spectacle

Alain Damasio, Yan Péchin et les furtifs Mardi soir, la salle du Cèdre a retrouvé de belles couleurs avec la venue du duo Alain Damasio-Yan Péchin dans le cadre du Tribu Festival. Un moment à part au carrefour de la science-fiction et de la musique.

I

ls étaient presque 300 à avoir pris place dans les confortables fauteuils du Cèdre, l’autre soir, pour une séance pas tout à fait comme les autres. En collaboration avec l’ABC, le Tribu festival présentait le duo Alain Damasio/Yan Péchin pour Entrer dans la couleur, soit le nom du spectacle, lui-même tiré de dernier livre de Damasio, intitulé Les furtifs.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, petit cours de rattrapage. Dans son deuxième roman (2019), 15 ans après La horde du contrevent, l’auteur raconte comment un couple veut retrouver sa fille de quatre ans, disparue un beau matin.

L’action de cette dystopie* se déroule en France en 2040 dans une société où la surveillance est totale et où l’ultra-capitalisme règne en maître. Paris a été racheté par LVMH, Cannes par Warner, Orange par Orange et Dijon par Amora. Les furtifs, eux, sont des gens qui ont échappé au système et ont créé des ZAG soit des

Dijon

Yan Péchin et Alain Damasio en concert au cèdre lors du Tribu Festival. Photo LBP/Roxanne GAUTHIER Zones Auto-Gouvernées.

Comme le dit Damasio, « ils (les furtifs) sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de nos quotidiens. On les appelle les furtifs. Une légende ? Un fantasme ? Plutôt l’inverse : des êtres de chair et de sons, aux facultés inouïes de métamorphoses, qui nous ou-

vrent la possibilité précieuse, à nous autres humains, de renouer avec le vivant. » On ne peut pas regarder dans les yeux les furtifs sous peine qu’ils se figent à jamais.

Pour accompagner les mots, la guitare de Péchin sombre, lancinante, envoûtante emporte le spectateur dans un univers tout aussi

Exposition

inquiétant que poétique. La performance scénique du duo est en tout point remarquable mais les sensations sont plus contrastées.

L’ambiance générale du récit est à la fois plombante, décrivant un monde, peutêtre pas si lointain que ça où l’humain n’est plus qu’une variable d’ajustement avant que des envolées verbales

Dijon

lumineuses, ne redonnent l’espoir d’une vie meilleure où chacun d’entre nous aurait sa place. Utopie ?

Jean-Yves ROUILLÉ *Une dystopie est une forme de récit de fiction qui se déroule dans une société imaginaire organisée de telle manière que ses membres ne peuvent accéder au bonheur

Cinéma

“Rencontres d’artistes” au cellier de Clairvaux Rencontre-débat à l’Olympia Du vendredi 2 au dimanche 4 octobre, le Zonta Club de Dijon, club qui défend l’autonomisation des femmes, présente une exposition intitulée “Rencontres d’artistes” au cellier de Clairvaux.

Il s’agit d’une exposition collective qui tire son originalité dans son principe. En effet, elle a d’abord été proposée à six femmes qui ont, elles-mêmes, ensuite invité un homme. C’est ainsi que le public pourra découvrir les œuvres de six femmes et six hommes durant ce week-end.

Par ailleurs, les visiteurs pourront aussi voir les sept affiches liées à l’événement et réalisées

par le photographe Alex Dorex.

L’idée est venue, en novembre 2019, d’un élève, un garçon, d’une classe de CAP de mécanique du Lycée Hippolyte Fontaine à Dijon, qui a demandé à sa professeure de français, d’aborder le problème des violences faites aux femmes. La professeure a relevé le défi et l’idée de réaliser des affiches est née progressivement dans la classe en même temps que la collaboration avec Alex Dorex.

Photo Dorex

Du vendredi 2 au dimanche 4 octobre, de 10 à 18 heures, salle haute du cellier de Clairvaux à Dijon.

Entrée libre.

Vivante d’Alex Ferrini. Photo DR Vendredi 2 octobre, au cinéma Olympia et non au Darcy comme initialement prévu, une grande soirée débat est organisée autour du film documentaire Vivante

d’Alex Ferrini et en sa présence,.

Vendredi 2 octobre à 19 h 30 au cinéma Olympia à Dijon. Tarif : 8 €. Tél. 03.80.30.15.06.

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Talant

Dimanche 4 octobre 2020 Samedi 3 octobre 2020

Culture

L’Ecrin dévoile saambiance saison Tribu festival : une jusqu’au dedes juin free jazz aumois jardin Apothicaires Dijon

Musique

Vendredi matin a eu lieu la conférence de presse de Lancé septeml’Ecrin,lundi qui a28permis de bre, le Tribu était connaître lesfestival rendez-vous jeudi soir au jardin des prévus de janvier à juin.

Apothicaires, rue SaintUne saison riche, variée, Anne, dans une ambiance pour se changer les idées très free jazzavec aveclaQoniet renouver culture. cho D et La Peuge en mai.

Compte tenu évoiler la d’une saison météo de façon un peu est la difficile, la décalée, suite setelle tienvolonté l’Ecrin qui souhaidra à Lade Vapeur.

D L

te ainsi se démarquer des aue Tribu festival colore l’autres structurelles culturelles. tomne des Dijonnais deEn l’occurrence, les spectapuis de nombreuses années. teurs savaient ce àqu’ils L’édition 2020 adéjà résisté la pouvaient voir et entendre crise sanitaire ; mieux encore, jusqu’à fin décembre, c’est déalors que le festival était instalsormais jusqu’au lé depuisdétaillé quelques annéesmois au de juin 2021. port du canal, l’équipe a fait le Scène pluridisciplinaire, pari du changement, en donl’Ecrin accueillera beaucoup nant rendez-vous au jardin des de musique et théâtre, du Apothicaires (oudeparc Saintecirque, de la danse et de l’huAnne), sous les toiles tendues mour.

En préambule, le maire et les tilleuls. de Talant, Fabian Ruinet, Jeudi soir, les filles de Qoni- a d’abord rappelé les conditions cho D attaquent très fort la soirée avec extrêmement un free jazz teinté sanitaires sûres de rock.

Elles sontàengade punk la salle talantaise, comgées dans leur musique, on mencer par une jauge réduite sent que période le compromis n’est en cette de Covid-19, pas on savoure desenvisageable règles de et distanciation scrupuleusement respectées, sans oublier « une ventilation Seurre très détailléeMusique ». Il conclut : « Cette salle a le rôle d’être le

écrin à sa mesure et déroulera, à quelques mois d’intervalle, Le collectif free jazz Lases Peuge épidémie oblige, Talant Inen mai poursuit la soirée.

La ternational Blues Festival #7 Peuge, c’est l’usine Peugeot de mars en fin d’année, #8 en Montbéliard.

Geoffroy d’avril. On passeGesser, du blues au le saxophoniste et leaderKilgore du jazz avec Rebecca le groupe, recueilli des Hamilton témoi27 ajanvier, Scott le gnages 29d’ouvriers, avril, et notamment au classique le de ses grands-parents qui ont Di8 janvier avec l’Orchestre lutté jon et travaillé à l’usine.

Bourgogne, qui Une nous fera rencontre entre voix et musivoyager en Argentine, au rythque comme témoignage des me du tango d’Astor Piazzolluttes de mai 1968. Le set est la. court, carré et tenu comme une En théâtre, on rira avec Bonmachinerie d’usine. La soirée pioche le avec 5 février s’étirenedoucement le DJou La Fille bien gardée de la compaset free-jazz de Badneighbour. gnie talantaise Le Rocher Lydie CHAMPRENAULT (CLP) des Doms le 21 avril, on frémira avec Mangez-le si vous voulez la compagnie Le de festival continueFouic le avril ou Adieu Monsieur à la16 Vapeur Haffmann, le 20 février, un spectacle Compte tenudes desAteliers condi-Théâtre actuel et actif qui a reçu quations météorologiques et Molières en 2018. destre pluies abondantes pré-La comL’Artifice vuespagnie durantdijonnaise ce week-end, La Peuge en mai, hommage aux luttes de 1968 au Tribu festival. Photo Roxanne GAUTHIER le Tribu festival abandon-Comme rejouera sa dystopie, Apothicai-des claiPour l’ouverture de saison 2020-2021, la compagnie Le Rocher des Doms, la compagnie Fouic et la ne le si jardin nous…des l’assemblée leur liberté communicatrice. aventure musicale sans conres pour se mettre au sec à elles band qu’on aimerait voir plus marraine de la salle, Coline Serreau, ont improvisé quelques minutes de spectacle.

Photo LBP/M. G.

rières le 25 mars.

Enfin, Le trio basse, batterie, saxo- cession. Ça frappe, ça souffle, souvent dans un milieu musila Vapeur. vous avaient beaucoup plu en phone offre au public une de ça tion cogne répit, girls etcal plutôt masculin. trait d’union entre l’anxiété de: aucun la saison, enun images Yannick Noah passera par Ta- juin 2019, elles reviennent en la situation et toutes les émo- en musique, qui montre le ca- lant le 25 février : une jauge juin 2021 : les Coquettes prétions, tous les bons flux qui ractère éclectique de la pro- intimiste et une proximité rê- senteront leur tout nouveau Théâtrespectacle. circuleront ici ». grammation. Ses fans seront Semur-en-Auxois vée avec l’artiste ! L’associaLa preuve avec la présenta- r a v i s d ’ a p p r e n d r e q u e tion Jagoblues a trouvé un Mayalen GAUTHIER

Journée des claviers historiques Dijon Musique Saint-Martin en l’église

Ecouter Victor Hugo Dimanche 4 octobre 2020 pour se mettre à rêver

Les Rencontres de musique ancienne de Seurre, dont voilà la 22e édition, proposent ce Il faisait3 chaud vendredi samedi octobre, poursoir la à la Vapeur : année les îlesconsécutiétaient les quatrième grandes invitées de la cinquième ve, la journée des claviers hissoirée du Tribu toriques.

Troisfestival. concerts sont On s’envoleend’abord les programme l’églisepour SaintCaraïbes avec Pambélé.

Le grouMartin. pe offrecommencera au public un set endiablé, Tout à 11 heuune (jusqu’à ambiance11caribéenne eures h 30) paretun phorique. rester sagerécital de Difficile clavecindepar le mument sur sa chaise ; petit petit, sicien néerlandais Jan àWilles gens se lèventprofesseur pour remuer sur lem Jansen, à les rythmesdeafro-colombiens, l’université Toulouse. Son récital consacré à deux pleins deest chaleur réjouissante. sommets la pause, polyphonie Après unede petite histoire m d e r n e : que F r elas pluie c o b acontildi deoconstater (1583-1643), l’organiste nuait de tomber sur Dijon,deles Saint-Pierre deplace Rome, et Ti’kaniki ont pris sur la scèBach. ne et le public a traversé l’AtlantiLe programme se poursuique pour se retrouver dans l’océvra à 15 heures par une évoan Indien.

Le collectif lyonnais, cation musicale et théâtrale composé de musiciens métropodes univers de François Coulitains et réunionnais, joue le maperin (1668-1733).

Aline Zylloya, une musique traditionnelle berajch au clavecin décrite comme l’âme deetLal’acRéuteur Manuel Weber seront nion. Le maloya, c’est le blues des aux manettes de ce concertAfro-américains : il est né dans lecture. les plantations de canne à sucre

Le Promontoire du songe de Victor Hugo est un ouvrage qu’il a écrit trente ans après sa rencontre avec la lune, grâce à un télescope à l’Observatoire de Paris. Si d’abord, il ne voit rien si ce n’est « une espèce de trou dans l’obscur », quand le soleil se lève, de nouveaux contours se font jour, dont un volcan baptisé le « promontoire du songe ». Le comédien Ivan Dmitrieff reprend les mots en-

Le Tribu festival invite au bal masqué

chantés d’Hugo pour décrire cette découverte, à la fois sensorielle et romantique, qui ousiècle, exorciser XVIIIe du vre leauchamp rêvepour et des les souffrances liées aux condipossibles.

Cette performance tions de vie des esclaves. est présentée dans le cadre de Une musique un symla préouverture de la comme saison VI de Févret. liberté, qui revendique de la bole Maison aujourd’hui la fête comme rempart contre l’autorité.

Samedi 3 octobre à 19 h 30Ti’kaniki, à moinsFévret, que rien » en créole, réuLa « Maison 9, rue Févret. nit: sur scène tous les ingrédients Tarif 12 €.

Réservation conde la: lesas.info@gmail.com fête. Entourés d’instruments seillée traditionnels, les artistes n’ont pas de rôle attitré, sont tantôt Dijon chanteur, percussionniste ou conteur et joueur de bobre (une percussion typique de La Réunion fait d’une corde tendue sur une calebasse).

Oblomov, la création mise en scèneLepar Robin Renucci,chacun public est debout, directeur de la compagnie des Tréteaux de France, devait êtredans la Jan Willem Janssen ouvrira et conclura la journée. Photo DR devant sa chaise, mais présentée au public à partir de mardimême 29 septembre pour cinq l’iménergie. On a presque Enfin, à 18 heures, le public par le chant les pièces d’or- représentations au Parvis Saint-Jean.

Mais la pandémie pression d’un concert acomme retrouvera Jan Willem Jansen gues. fortement impacté la programmation de lela masque pièce qui ne Des avant, en plus. pour un récital autour de connaîtra finalement qu’une seule etCaraïbes unique àreprésentation, l’océan Indien, le TriSamedi 3 octobre de 11 à samedi 3 octobre à 17 heures. compositeurs de la Renaisbu festival a réussi à maintenir 19 heures en l’église Saintsance et du début du baroson festival et à faire danser la Samedi 3 octobre à 17 heures au Parvis Saint-Jean. Tarifs : de 5 à Martin. Renseignements : que. A cette occasion, Genefoule. Merci.

15 €. Renseignements : 03.80.30.12.12.

06.07.96.89.36. vièveFoccroulle alternera Ti’Kaniki en concert à la Vapeur lors du Tribu festival le 2 octobre 2020. Photo Roxanne GAUTHIER Lydie CHAMPRENAULT (CLP)

Unique représentation d’Oblomov au Parvis Saint-Jean, ce samedi

CDO38 - V1 CDO44 - V1

tribu festival|du 28 sept. au 4 oct. à dijon Zutique Productions | 03 80 28 40 42 | salome@zutique.com BP 27042 | 21070 DIJON cedex

RÉGION

TRIBU FESTIVAL LA MUSIQUE ET LE MONDE

LE BIEN PUBLIC - QUOTIDIEN - CÔTE D’OR - 70 000 EX. 34 LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION Mardi 6 octobre 2020 Dijon

Musique

Dijon

Musique

L’École supérieure de Pop cosmique et hip-hop musique sa saison old schooldévoile au Tribu festival

e de a saison

Mardi 6 octobre 2020

Dijon

Musique

Pop cosmique et hip-hop old school au Tribu festival

Von Pourquery nous a emmenés vers une pop cosmique en dernière partie de soirée. Photo Roxanne GAUTHIER

Von Pourquery nous a emmenés vers une pop cosmique en dernière partie de soirée. Photo Roxanne GAUTHIER Samedi 3 octobre, dernière

tuelles. Il sait tout faire, et mé-

Les musiciens ont des registres jeu très étendus.

Photo Cyril DUC influences soiréedeà l’ESM la Vapeur pour lede Trilange toutes ses

bu festival, une soirée qui affi- dans une musique exigeante et gramme “Révisez vos classi- Bernstein, Camille Pépin, L’Écoleche supérieure mu- public completdecôté mais pleine de liberté. Avec une fasique de Bourgogne-Fran- ques”, il y a de fortes chances Mauricio Kagel, John Cage, des désistements côté cilitéentendus. renversante, passe du et les trales avoir déjà Gian il Carlo Menotti che-Comté (ESM) dévoile- deartistes Pour cette nouvelle création avec cette l’annulation James jazz saison, à la ils popvaux avecdeun petit des étura sa saison semaine de soi-; passant diants. des claà travers soirées& Pap proposent Thetrois Prophet The Kidcarrément détourune soul rée (multipliée par trois, granconsécutives qui seront remplacés au pied levé par le viers au saxophone, le bonJeudi 8 octobre à 19 heures à de région oblige), pour découdonnées l’une duodans Sorg &des Napoleon Mad- homme est généreux plein Dijon auet Théâtre des Feuillants trois structures régionales vrir toute la dynamique de la (entrée libre).

Mercredi 7 à rencontrer et il DUC dox. à Chalon-sur- programmation, d’humour.

Sa musique est forpartenaires, Chalon-sur-Saône échanger avec cément l’équipe. solaire, un hip-hop old school Amebrin sophis- et vendredi Saône, Du Dijon et Besançon. octobre à Besançon.

Une saison éclectique où la ricano-bisontin.

Sorg s’occupe Bernstein, Camille Pépin, es rendez-vous tiquée mais elle 9reste surpreréguliers de musique ancienne côtoie la des commencent machines avec son élecMauricio Kagel, John Cage, l’ESM nantel’électrojusqu’au final très Dans le cadrerock de la lutte contre à ré-unmusique de chambre, la pandémie Covid-19, les soisonnertro à l’oreille amateurs acoustique et les musiques actrès des punchy, et Napoleon Gian Carlo Menotti et les trapsychédélique digne des Pink rées se feront dans le strict resde musique : des “rendez-vous tuelles.

Des œuvres de Bach, vaux de création des étu- Maddox se jette dans un flow Floyd. des mesures sanitaires en du midi” aux “dialogues musi- Forqueray, Mozart dialoguehip-hop maîtrisé. Le duo emdiants.

Le public a despect étoiles dans vigueur. caux” en passant par le pro- ront avec celles de Leonard barque le public, et savoure un les yeux, l’équipe du Tribu fesJeudi 8 octobre à 19 heures à bonheur communicatif d’être tival a gagné son pari : malgré Côte-d’Or Dijon au Théâtre des Feuillants sur scène.Édition Le public apprécie la crise sanitaire et les annula(entrée libre). Mercredi 7 à en attendant la tête d’affiche tions, le festival a tenu contre Chalon-sur-Saône et vendredi de la soirée. vent et pluies. Il a prouvé qu’il 9 octobre à Besançon.

L’attente est courte et la salle était encore possible d’écouter Aprèsse avoir conté l’histoire son » blues, souvent remplit pour dule trio Von de la musique «ensemble avec très difféblues rock américain dans Budes autres, mais toujours Dans le cadre de la lutte contre Pourquery, emmené par un convivialité et rent partage.

En esried Alive in the Blues, le Dijonauthentique car enraciné dans la pandémie Covid-19, les soileader et charisma- pérant que cette rassunais Eric Doidytalentueux nous entraîne uneénergie réalité sociale dans laquelle cette fois dansThomas le Mississippi, la musique est une rées se feront dans le strict restique, de Pourquery. re les autres organisateurs denécessité viberceau du blues.

Cet État rural tale : tantôt exutoire, tantôt cripect des mesures sanitaires en Cet artiste est un excellent re- concert dijonnais. demeure parmi les plus pauvres tique sociale, tantôt célébration vigueur. présentant des musiques acLydie CHAMPRENAULT (CLP) des États-Unis et un ordre social de plaisirs dans le « juke joint »

L

Sur la route du blues avec Eric Doidy

basé sur la ségrégation y a vite remplacé l’esclavage… dont l’abolition n’a été ratifiée qu’en 1995 ! Ce livre – qui présente une riche discographie ainsi que des photographies de Philippe Prétet –, retrace les voyages et les rencontres que l’au- Photo DR teur a faites avec de nombreux « son » blues, souvent très difféartistes locaux à partir des an- Hooker, il y a toutes celles et ent des autres, mais toujours ceux qui sont restés ou qui sont nées 90. venus dans le Mississippi. ChaÀ côté Les des ducs succèsdeinternatioBourgogne, téméraiauthentique car enraciné dans cun contre ici joue, mais surtout vit naux de ou John« Lee resBB et King ambitieux, ont créé, une réalité sociale dans laquelle

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a musique est une nécessité viale : tantôt exutoire, tantôt criique sociale, tantôt célébration de plaisirs dans le « juke joint » ocal.

Les habitués des concerts de agoblues auront également plaisir à croiser au fil des pages des artistes vus sur les scènes dijonnaises, à l’instar de Bobby Rush.

Côte-d’Or

Beau livre

Quand la Bourgogne défiait l’Europe

local.

Les habitués des concerts de Jagoblues auront également plaisir à croiser au fil des pages des artistes vus sur les scènes dijonnaises, à l’instar de Bobby Rush.

Philippe GRESSIER (CLP) Eric Doidy, Going Down South (Mississippi Blues 1990-2020).

Editions Le Mot et Le Reste, 22 €, 300 pages.

Samedi 3 octobre, dernière soirée à la Vapeur pour le Tribu festival, une soirée qui affiche complet côté public mais des désistements côté artistes avec l’annulation de James The Prophet & Pap The Kid remplacés au pied levé par le duo Sorg & Napoleon Maddox.

Du hip-hop old school Americano-bisontin. Sorg s’occupe des machines avec un son électro très punchy, et Napoleon Maddox se jette dans un flow hip-hop maîtrisé. Le duo embarque le public, et savoure un bonheur communicatif d’être sur scène. Le public apprécie en attendant la tête d’affiche de la soirée.

L’attente est courte et la salle se remplit pour le trio Von Pourquery, emmené par un leader talentueux et charismatique, Thomas de Pourquery.

Cet artiste est un excellent représentant des musiques ac-

Côte-d’Or

tuelles. Il sait tout faire, et mélange toutes ses influences dans une musique exigeante et pleine de liberté. Avec une facilité renversante, il passe du jazz à la pop avec un petit détour soul ; passant des claviers au saxophone, le bonhomme est généreux et plein d’humour. Sa musique est forcément solaire, un brin sophistiquée mais elle reste surprenante jusqu’au final très rock psychédélique digne des Pink Floyd.

Le public a des étoiles dans les yeux, l’équipe du Tribu festival a gagné son pari : malgré la crise sanitaire et les annulations, le festival a tenu contre vent et pluies. Il a prouvé qu’il était encore possible d’écouter de la musique ensemble avec convivialité et partage. En espérant que cette énergie rassure les autres organisateurs de concert dijonnais.

Lydie CHAMPRENAULT (CLP)

Beau livre

Quand la Bourgogne défiait l’Europe Les ducs de Bourgogne, téméraires et ambitieux, « ont créé, contre toute attente, un nouvel état entre la France et l’Allemagne », rappelle l’auteur belge Bart Van Loo. « En tant qu’auteur, j’ai eu vraiment plaisir à raconter cette évolution géopolitique, une espèce de Game of Thrones ! » Bart Van Loo revient aussi sur les œuvres de peintres de génie, Sluter, Weyden et Van Eyck…

Suivre les ducs permet aussi de retracer l’histoire européenne : la guerre de Cent ans, la guerre civile en Armagnacs et Bourguignons, les rois et les ducs de Valois, la création des plats pays… Jusqu’à la chute du duché au XVe siècle.

toute attente, un nouvel état entre la France et l’Allemagne », rappelle l’auteur belge Bart Van Loo. « En tant qu’auteur, j’ai eu vraiment plaisir à raconter cette évolution géopolitique, une espèce de Game of Thrones ! » Bart Van Loo revient aussi sur les œuvres de peintres deZutique génie, Slu- Productions | 03 80 28 40 42 | salome@zutique.com ter, Weyden et Van Eyck…

BP 27042 | 21070 DIJON cedex Suivre les ducs permet aussi de

Photo DR

tribu festival|du 28 sept. au 4 oct. à dijon

Les Téméraires, de Bart Van Loo, éditions Flammarion, 688 pages, 29 €. À paraître le 7 octobre.

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MÉDIAS EN LIGNE

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DIJON BEAUNE MAG 9 JUIN

TRIBU FESTIVAL À DIJON : LE PREMIER GRAND ÉVÉNEMENT MUSICAL DE LA RENTRÉE ?

par Eric Perruchot

Ouvert aux musiques du monde, le 21e Tribu Festival à Dijon (28 septembre – 4 octobre) passe entre les mailles du Covid-19. Son maintien n’a pas défraichi la portée culturelle de l’événement ni entamé la conviction de Zutique Productions et son directeur Fred Ménard.

Dans le respect des consignes, l’association Zutique Productions reçoit par téléphone pour évoquer le destin du Tribu Festival. Pas facile de promouvoir, et encore moins d’organiser, un tel rendez-vous urbain dédié aux musiques du monde. « Tribu Festival est un événement convivial et chaleureux qui garde, nous l’espérons, toutes ses chances d’être maintenu », annonce-t-on prudemment par voie de presse. Le festival est prévu sur une semaine, du 28 septembre au 4 octobre, dans divers lieux de Dijon et de son agglomération.

Ce devrait être, si tout se passe bien, le premier grand événement musical de la rentrée à Dijon, hormis un rendez-vous à l’étude par la Ville, la fête de la musique et le concert de rentrée (devenu Lalalib) ayant été chamboulés par la crise sanitaire. « Nous avançons à petits pas mais nous avons tenu à faire quelque chose », soutient Fred Ménard, l’inévitable cofondateur de l’association parente d’une quinzaine de manifestations, toujours dans une démarche sociale et culturelle. Certaines ont déjà été annulées, comme Grésilles en Fête ou Beuvray Festival avec les archéologues sur le Mont Beuvray. Les actions culturelles dans le quartier des Grésilles où l’association est implantée sont, quant à elles, « en stand by ».

Vigipirate puis Covid-19 La manifestation, qui brasse de 5 000 à 7 000 spectateurs moyennant un budget de 200 000 euros, a du revoir ses plans. Aux mesures de sécurité s’ajoutent les mesures sanitaires. « Nous avons connu le plan Vigipirate suite au dramatique attentat du Bataclan. Cette nouvelle contrainte sanitaire sera un paramètre drastique », concède Fred, qui entend relever le défi même s’il avoue naviguer à vue.

L’organisation de Tribu Festival mobilise à elle seule une centaine de personnes à protéger : permanents, techniciens, bénévoles et les artistes invités locaux et internationaux. Les précédentes éditions

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avaient, par exemple, invité des pointures comme Jeanne Added (à La Vapeur en 2018) ou le rappeur sorcier congolais Baloji. Le subjuguant Melingo, pressenti en vedette latino, a quant à lui dû annuler sa tournée européenne. Qu’en sera-t-il dans moins de quatre mois ? « Quelques événements sont calés, sur lesquels nous ne communiquons pas encore », glisse-t-on du côte de Zutique, qui a cet autre impératif de baisser les coûts de production.

La Vapeur divisée… par 12 Côté technique, le cadre est déjà posé. La distanciation sociale préconisée en salle réduit la voilure à un spectateur pour 4 m2. Autant dire peau de chagrin. Les 1 200 places de La Vapeur devront ainsi être divisées… par 12. Pragmatique, l’organisateur en chef n’envisage pas de grandes soirées de trois ou quatre groupes comme à l’accoutumée mais plutôt des mono plateaux. C’est-à-dire un seul groupe par soirée, pour éviter que le public ne se télescope lors des balances. Sinon, port du masque et nettoyage des salles après concert.

Une autre inconnue plane : celle du public, bien sûr. « Osera-t-il s’aventurer ? », s’interroge Frédéric Ménard tout en reconnaissant, à la vue des rues qui reprennent vie, que « les gens ont envie de musique et d’être ensemble pour passer cette épreuve ». En dernier ressort, un plan B prévoit d’investir les jardins publics avec de petites formations. Pourvu que les musiques du monde rythment nos longues soirées de retrouvailles.

FESTIVAL EN HAUT MORVAN ET MAISON ÉCLUSIÈRE C’est peu dire que Zutique Productions prépare l’après-Covid ! Suite à l’appel à projets lancé par VNF en mai 2019 pour redonner vie aux maisons éclusières, l’association s’active le long du canal de Bourgogne : entre le lac Kir et Plombières-lès-Dijon, la maison éclusière n° 51S qui lui échoie est appelée à devenir lieu de résidence d’artistes, avec restaurant et brasserie, tout en développant une thématique autour du dérèglement climatique et la biodiversité. Impliquée également dans le programme de développement « Villages du Futur » porté par le Pays Nivernais Morvan, l’asso dirigée par Fred Ménard planche sur un projet de festival en Haut-Morvan, comme terre d’expérimentation en territoire rural.

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TEMPO WEBZINE 1ER AOÛT

par Morgane Macé La 21ème édition du Tribu Festival organisée par Zutique Productions à Dijon et son agglomération, en partenariat avec Le Cèdre, La Vapeur et l’ABC, est très attendue du public et des amateurs de musiques du monde. Quoi de mieux qu’une programmation éclatante mêlant hip-hop, jazz expérimental, bebop, ou encore chant occitan, pour retrouver la scène musicale en cette rentrée ?

Un format adapté aux mesures sanitaires, sur 7 jours au lieu de 10, du 28 septembre au 4 octobre, et une jauge réduite à 200 places par soir au lieu de 300 en temps normal. La programmation n’en est pas moins riche pour autant et ce malgré l’annulation de certaines tournées internationales dont celle de l’argentin Melingo .

L’esprit de fête sera heureusement de la partie « le bon équilibre a été trouvé pour que les consignes sanitaires ne pèsent pas sur l’ambiance chaleureuse du festival » confie Salomé Joineau, chargée de communication de l’association. Les concerts auront lieu au Jardin des Apothicaires, sur une scène en extérieur qui impose moins de contraintes qu’une salle fermée et le plateau sera désinfecté entre chaque passage des artistes.

Des tarifs accessibles et des concerts gratuits seront proposés, notamment le 29 septembre avec le duo NoSax NoClar, composé du multi-instrumentiste Julien Stella et du saxophoniste de jazz Bastien Weeger. L’énergie libératrice de l’improvisation renforcera la voix des ouvriers grévistes de mai 68, dans « La Peuge en mai », projet du saxophoniste Geoffroy Gesser. Enfin, en clôture de l’événement, les dix ans du Tribu Brass Band, fanfare d’éthiojazz made in Zutique, seront célébrés à la Place centrale de Quétigny, avant Papanosh & André Minvielle pour « Prévert Parade », à la salle Mendès France.

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INFO DIJON 6 SEPTEMBRE DIJON : le Tribu Festival s’adapte pour sa 21e édition Changement de lieu pour la majorité des festivités musicales, mesures sanitaires à respecter… L’équipe du festival a préféré s’adapter plutôt que renoncer à l’organisation cette année. L’événement se déroulera du 28 septembre au 4 octobre. Pour un festival qui en est à sa 21e édition, on pourrait se dire que « tout roule »… Sauf que l’événement n’échappe pas aux contraintes et mesures sanitaires dans le contexte.

Au public, il est d’ores et déjà demandé de venir masqué et de garder le masque à chaque déplacement sur le site du festival. Du gel hydroalcoolique sera à disposition. Le respect des distances de sécurité fait également partie des prérogatives, des files d’attente jusqu’aux espaces de concert. En salles et lieux fermés, la configuration assise sera à respecter. Le budget du festival passe de 200.000 euros à 180.000 euros.

« Nous avons fait le choix de ne pas renoncer » Pour l’équipe du festival, si l’épidémie de Covid-19 fait que les organisations doivent être adaptées pour perdurer ou en tout cas ne pas être annulées, la période difficile révèle selon elle « l’importance du milieu culturel comme bien commun ». « Nous avons fait le choix de ne pas renoncer face aux difficultés d’un déconfinement partiel mais d’agir, changer, adapter la programmation, dans des salles, des lieux de plein air, tout en respectant les mesures sanitaires, pour permettre ce partage d’émotions », annonce alors Zutique Productions.

En dépit du paradoxe de penser d’une part un festival avec l’idée d’échanges multiculturels autour de la musique et de revoir d’autre part l’organisation de celui-ci en devant limiter les contacts et autres interactions entre les festivaliers, Zutique Productions se console avec «une programmation assez éclectique». Une programmation marquée notamment par le spectacle proposé par l’écrivain Alain Damasio et le guitariste Yann Péchin, ou bien la première en France de Mina & Bryte, un focus sur les luttes syndicales de mai 1968 à l’usine Peugeot, un hommage à Prévert par un quintet de jazz… Cette édition 2020 du Tribu Festival donnera à voir 13 spectacles et plus de 100 artistes.

Jeudi 3 septembre en début de matinée, au restaurant La Menuiserie rue des Godrans, Frédéric Ménard, directeur du Tribu Festival, a présenté officiellement cette nouvelle édition. « On a passé un cap depuis tant d’années à l’organiser maintenant, mais on a réduit un peu la voilure, la dimension de ce festival… », n’a-t-il pas caché, en regrettant que la situation sanitaire ne permette pas de mettre davantage d’artistes internationaux, notamment d’Afrique ou d’Amérique latine, à l’affiche - un cocktail de musiques du monde qui est habituellement l’âme du Tribu Festival.

« Soyons vivants ! », lancent les organisateurs du festival, ayant revu leurs tarifs pour proposer des fins de journées et des soirées à 8 euros au Jardin des Apothicaires. Et dans l’esprit de maintenir l’événement en soutien aux artistes ainsi que par conviction que le terrain social et culturel est à réinvestir humainement, Zutique Productions emmènera le Tribu Festival jusqu’à la MJC des Grésilles mais aussi la maison d’arrêt de Dijon grâce au duo Cocanha.

Des partenariats avec d’autres structures et service culturels (La Vapeur, Le Cèdre, le service culturel de Les prérogatives des mesures sanitaires Le temps de festivités est plus court cette année et la Ville de Quetigny…), sont aussi maintenus pour le lieu-phare de celles-ci n’est plus le port du ca- cette édition. nal. Les organisateurs ont opté pour un endroit «plus clos» (meilleure maîtrise des flux), à savoir le D’ailleurs, si vous souhaitez participer encore plus à Jardin des Apothicaires, derrière le musée de la vie l’aventure, Ze Tribu Brass Band recrute à l’occasion bourguignonne. Les grandes tantes nomades bien du festival !

Alix Berthier connues des festivaliers y seront installées.

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DIJONCTER 17 SEPTEMBRE

TRIBU FESTIVAL : DEUX SOIRÉES AUTOUR DES LUTTES SYNDICALES Pour sa 21e édition, qui aura lieu du lundi 28 septembre au dimanche 4 octobre prochain à Dijon et agglomération, le Tribu Festival organise deux soirées autour des luttes syndicales. Programme et présentation.

Les luttes en images : retour sur l’aventure des groupes Medvedkine Lundi 28 septembre - 20h00 | Cinéma Eldorado | Dijon | 8€, 6,50€ et 3,50€ En partenariat le cinéma Eldorado Geoffroy Gesser « La Peuge en Mai » Jeudi 1 er octobre - 20h30 | Jardin des Apothicaires | Dijon 8€ et 5,50€ (tarifs valables pour l’ensemble des concerts de la soirée) Le Tribu Festival c’est aussi...

Un concert de « rock-fiction poéthique » de l’auteur culte de la SF française Alain Damasio accompagné de Yan Péchin à la guitare.

Mardi 29 septembre - 20h30 | Le Cèdre | Chenôve | 15€, 12€ et 5,50€ Ausgang, le nouveau projet de la rappeuse Casey.

Mercredi 30 septembre - 20h30 | Jardin des Apothicaires | Dijon 8€ et 5,50€ (tarifs valables pour l’ensemble des concerts de la soirée) Et bien d’autres choses... retrouvez la programmation complète du festival sur http://tribufestival.com/

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TOUS LES FESTIVALS 29 SEPTEMBRE

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SPARSE 29 SEPTEMBRE

La 21ème édition du Tribu Festival organisé par l’équipe de Zutique aura bien lieu cette année encore. Histoire de bien commencer l’automne à Dijon, viens du 28 septembre jusqu’au 04 octobre au Jardin des Apothicaires « faire la fête » au son des musiques urbaines et du monde.

Cette année, l’incontournable Tribu Festival se déroule principalement non pas au Port du canal comme les années précédentes, mais au Jardin des Apothicaires de Dijon pour permettre d’accueillir le public dans le respect des gestes barrières. Si tu ne sais pas où c’est, c’est pas très compliqué, rends toi rue Sainte-Anne entre le musée d’Art Sacré et celui de la Vie Bourguignonne en plein cœur de la ville. C’est là que se trouve la scène principale mais le Tribu s’installe aussi au Cèdre à Chenôve, sur la place centrale de Quetigny ainsi qu’à la salle Mendès France. Et ce n’est qu’hier, aux alentours de 17h, que l’équipe a reçu officiellement l’autorisation de maintenir le festival. C’était chaud !

Musique du monde oblige, le festival accueille des artistes venant d’Afrique et d’Amérique latine entre autres. Or cette année c’est COVID, donc l’équipe de Zutique a pris plaisir à te dégotter « des artistes résidents en France, mais qui usent d’une musique d’ailleurs » comme le précise Salomé Joineau, responsable de la communication et des relations publiques de Zutique.

De Damasio à Casey en passant par Papanosh Ainsi, la prog’ se veut cette année militante et engagée. Pour te donner une idée, l’auteur de science fiction Alain Damasio posera ses textes et sa voix sur la guitare électrique et acoustique de Yan Péchin. La rappeuse Casey te percutera avec son flow dénonciateur, accompagnée de son groupe Ausgang. En lien avec la projection d’hier soir au cinéma l’Eldorado, La Peuge en Mai mettra en lumière les luttes ouvrières de 68 sur du free jazz. Ou encore Papanosh et André Parade te feront redécouvrir les poèmes de Prévert.

Quelles sont tes raisons pour ne pas venir ? La météo ? Une grande tente englobant la scène te protègera de la pluie. Personne pour garder tes gosses ? C’est gratuit pour les moins de 12 ans. Le coronavirus ? Pas de panique, « des sens de circulation limiteront les contacts rapprochés pour accéder aux food-trucks et à la buvette », nous rassure Salomé, le tout avec une déco d’enfer.

Il y a eu une réelle volonté de la part de Zutique de pouvoir continuer ce que l’association fait le reste de l’année : promouvoir l’art dans les espaces publics. Beaucoup de festivals et de manifestations culturelles ont été supprimés cet été, c’est donc l’occasion de sortir ton plus beau masque pour soutenir le monde culturel et artistique, et passer un très bon moment.

Florentine Colliat

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POINTBREAK 29 SEPTEMBRE

NOSAX NOCLAR, C’EST CLAIR

NoSax NoClar, c’est clair. C’est inspiré. Tiens, prenons ce track, Sandman. De l’inspiration, NoSax NoClar en a à revendre. Forcément, un duo de deux soufflants, ça manquerait sinon. Plus sérieusement, NoSax NoClar ça tricote côté inspi comme ça sonne côté patronyme. Ça mélange, ça entremêle, ça entrelace.

Sandman, vient en partie du répertoire des musiques de transe berbères. Le morceau visite aussi le souffle continu, les hypnoses modernes. Et c’est beau, fin et précieux. Pas dans la fabrication, ça sait sourire, mais précieux dans l’inventivité, dans la précision des formes et des formules. Dans l’équilibre entre les mélodies et l’arsenal du jazz contemporain : growl renouvelé, jeu de clés, slap-doowap bruitiste, etc. Cependant, et c’est une des vraies réussites du groupe, NoSax NoClar n’est pas conceptuel pour trois pommes, pas alambiqué pour deux sous. C’est complexe et tissé serré mais ça respire et ça sait rester joueur. Julien Stella et Bastien Weeger, en bons tourangeaux volubiles, semblent s’entendre et se tendre des pièges à qui mieux mieux pour mieux jouer à les déjouer. Au cœur des équations techniques mises en jeu, chacun pousse ses instrus dans les limites de ses forces de récit. Élégie sobre pour le sax soprane, petit théâtre rugueux de la clarinette basse. Pas de surenchère pourtant. En dehors des phases de bretteurs à gage, ça respire, on l’a dit plus haut. NoSax NoClar se balade sur toutes les côtes du planisphère, avance avec des danses miniatures (celle, subtile, Moon), avec des récits de vent transitant d’Israël en Egypte (Kahmsïn, imparable) et des mini-calmes sans tempête apparente. Mais avec du souffle à revendre. À servir, serait plus juste, ici. C’est clair.

— Guillaume Malvoisin

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POINTBREAK 30 SEPTEMBRE

EN HAUT DU MÂT, COCANHA

À peine l’impression d’entendre une tradition hors-sol, assis face au concert de Cocanha. Aussi étrange de voir ces chants de lutte et de danse en festival que d’écouter Giavanna Marini égosiller des chants de rizières italiennes. Mais Cocanha a le tour de main pour vous pousser l’oreille en dehors de l’effet vitrine, dans les limites de son pays de cocagne. Ça occitanes à merveille, ça percute, ça legato, ça syndicalise les ornements, ça tend les notes pour les ramener du côté de la veille nécessaire. Sous les atours de danse, sous la modernité du son apporté par les perçus électrifiées, il y a deux filles qui restent aux aguets. De la mémoire, de la féminité. La formule redymanise l’imaginaire commun, convoque des tubes ancestraux de la tradition et du sacré comme les questions/réponses. Ici parfaitement laïques, goulûment vivaces. Milieu de set, Lila Fraysse et Caroline Dufau entament ce chant qui trucar à la porte. Truca la porte, toquer à la porte de l’habitude de tout trouver un peu joli, à la porte de la paresse qui nous pousse à lisser un peu plus chaque émotion. Il faut prendre le temps de se glisser dans le son des nasales des paroles revisitées, des bourrées et des rondo, dans les clappings et les frappes sèches sur les cordes confinées à l’horizontale. Pistes d’envol pour les trilles qui viennent vous chercher dans le gras de l’épaule, au-delà de la barrière de la langue. Ça parle de construire des maisons, ça parle d’utopie, de bouchées offertes à ceux qui ont faim et de bâtonnées à ceux cherchent noise au filles. Francés ou Occitan, vous voilà affranchis.

— Guillaume Malvoisin

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POINTBREAK 30 SEPTEMBRE

AUSGANG, SORTIE DE SECOURS

Sortie de secours ? « Je suis mort en existant ». Pas sûr. Hip-hopost-rock, rage de quadras, live bétonnée.

Casey auto-calibre son flow sur La Rage m’appelle et Sonny Troupé fait ce qu’il peut pour la lourdeur, et c’est là que la classe du batteur agit et nourrit la musique de diagonale et de finesse. Plus seulement frontale, la colère. Plus seulement excavée du gosier, la furie. Ausgang, c’est un croisement, d’expat’ de Zone Libre, de reliefs des frasques de Casey avec B James, des soucoupes d’Expeka trio. Manu Léonard, exégète sonore et Marc Sens, gratteux aussi urgent qu’impassible, parfaits, nappent les sons, l’overdrive comme les graves du moog. Et la paire Casey/Troupé peut viser easy la harangue des mauvais plans, les scansions crapuleuses et les mises à distances. Bam, bam, bam, tir à côté ! 3 tracks chauffés et c’est l’incendie. Les rangées paraplegiquées par Sir Covid sont poings levés et gosiers ouverts. Ouverts face aux hyperboles, aux métonymies métrées chirurgicales, aux rimes amourachées et sorties de l’ombre pour rejoindre les ors du Tribu, festival aux allures passagères de balagan incendiaire. Avec une gueule caribéenne. Avec un mélange de cabaret viennois où Chuck Berry flirte grave avec les trois notes façonnées par Jean-Claude Vannier pour le Que Je t’aime de Johnny, où la noise épaule la littérature V-NR. Ces temps-ci, on sort couverts. Alors ça étouffe un peu, ça rage à couvert, ça s’agace et ça glose. Ausgang loin de montrer la porte de sortie fracture des fenêtres pour qu’on prenne un peu d’air. Très urbain, parfaitement nécessaire. « Tu te crois seul et protégé mais ton monde va changer ». À suivre.

— Guillaume Malvoisin

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POINTBREAK 1ER OCTOBRE

QONICHO D, SORTIE DE SECOURS

« On va jouer faux parce qu’il fait froid », ainsi parle Qonicho D, trio composées de trois musiciennes dont l’esprit espiègle et un peu punk se fera sentir tout au long de leur set. L’annonce à peine terminée, le groupe se lance avec énergie dans sa perf. La musique est entêtante, les phrases se répètent avec une vitalité forte, une lutte semble se mettre en place entre les musiciennes et leurs instruments. Leur jazz est barré, tantôt teinté de sonorités rock’n’roll, tantôt de sonorités technos. Parfois la façon de jouer et de bouger en scène joue des mécaniques et les seuls moments de répits pour les musiciennes (et les auditeurs) sont les transitions où on va chercher des atmosphères un peu plus détendues. Ça déconstruit les sons, ça improvise, on sent qu’il y a de l’expérimentation dans ces intermèdes. Puis ça reprend. Puis ça reconstruit et ça relance la collection de rythmes et de dynamiques à nouveau entêtantes, à nouveau puissante. Au final, on passera quarante minutes de live à écouter ces morceaux en plusieurs phases presque toujours percussives, aux sonorités légèrement exotiques, aux jeux de questions/réponses lancées par Morgane Carnet et Blanche Lafuente, aux expérimentations noise surtout fournies par la basse de Fanny Lasfargues. Le trio est jeune et pétri de fougue ? Ça s’entend, on le ressent. Fin du set, on n’a vraiment pas entendu si Qonicho D jouait faux, mais les oreilles ont trouvé à qui se réchauffer.

— Alexandre Fernandes

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POINTBREAK 1ER OCTOBRE

LA PEUGE EN MAI

Reespect. La Peuge en Mai rend hommage aux hommes et femmes qui ont marné leur vie entière dans les usines Peugeot de la France du soleil levant. À l’est — Montbéliard, Sochaux surtout ici, ces femmes et ces hommes ont lutté en mai 68 contre les conditions de vie et de travail. La Peuge, c’est le petit nom donné par les ouvriers de Peugeot à ce monstre avaleur de force de travail. La Peuge en Mai est un docu-concert. Cinq improvisateurs, embarqués dans ces secousses socio-free-jazzées par le saxophoniste Geoffroy Gesser, manient une bande son qui répond parfaitement à ce qu’on imaginerait du milieu industriel et automobile. La musique se mêle à la parole, pose les climats des propos tenus. C’est précis, le jeu vise la haute voltige et caracole bien au-delà d’un exercice bien souvent casse-gueule. Ici, ça gère comme des gaziers en fonderie. L’harmonie des musiciens est tangible, tangible aussi celle qui lie les musiciens aux enregistrements collectés. Tout est à sa place, la musique avance avec justesse et la parole ouvrière est clairement un membre du groupe, livrant un récit sans filtre face à la réalité de 68 et des années suivantes. La Peuge en Mai, c’est engagé. Et dur, parfois. La mort de deux hommes fuse dans les détails, on revit les manifs, les coups de gueule, les coups de coude et les luttes de ce Mai contre la hiérarchie. Celle des usines et celle de l’Etat. Dans cette insurrection documentée, le quintet de La Peuge avance comme une tribu de poètes sonores, jouant serré, nerveux, sublimant en musique la parole confiées aux bandes. C’est beau, ça sonne divinement bien, sans doute même un peu mieux que les ronronnements des chaines de montage des usines de la Peuge.

— Alexandre Fernandes

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SPARSE 2 OCTOBRE

ALAIN DAMASIO : « LE ROMAN RESTE UN PUTAIN D’ART MAJEUR » par Augustin Traquenard & France Herrscher

Mardi, l’écrivain de science-fiction Alain Damasio roupillait dans les loges du Cèdre, la salle de spectacle de Chenôve, qui accueillait le spectacle Entrer dans la couleur dans le cadre du Tribu Festival. Avant qu’il ne monte sur scène avec son comparse musicien Yan Péchin, on est allé le réveiller en pensant le harceler de questions un peu connes comme, « Doit-on encore lire des romans? » et « Est-ce bientôt la fin du monde ? » ou encore « Est-ce que tu en as quelque chose à foutre de #MeToo ? ». Comme c’est une personne brillante et cultivée, il nous a forcé à élever un peu le débat.

Comment et quand est née l’idée du spectacle Entrer dans la couleur ?

C’était pendant l’écriture du roman Les furtifs. Les personnages du roman sont faits de chair et de son, et se constituent autour d’une mélodie fondamentale. Cela m’a paru évident de réaliser un album ou de porter le roman sur scène. L’autre déclencheur, c’est ma rencontre avec Yan (Péchin ndr). C’était lors des « Dimanches des Arts Urbains » à Dunkerque, quelqu’un nous a dit : « Tiens, je verrais bien Yan Péchin et Damasio sur scène ». Yan ne connaissait absolument pas mes textes et moi je le connaissais uniquement en tant que musicien de Bashung. En tout cas, ça m’a paru intéressant d’utiliser l’analogique plutôt que l’électro, et de construire un spectacle autour du live et de l’improvisation (comme ce qu’il faisait à Dunkerque). Je lui ai donc naturellement proposé qu’on fasse un album ensemble et j’ai été surpris qu’il me dise OK car il a une carrière incroyable. Il a joué avec Bashung plus de 10 ans, avec Higelin, Thiéfaine, Rachid Taha… Après, la difficulté a été de choisir les extraits du roman qui pouvaient être portés à la scène.

Dans tes romans et tes déclarations, on perçoit que les dérives de la technologie sont une réelle crainte.

Est-ce que le concept de low-tech (1) peut selon toi nous sauver du piège de la techno-science ?

C’est extrêmement difficile aujourd’hui, dans une société aussi technophile que la nôtre, de faire admettre que lorsque tu critiques les Gafa ou les technologies numériques, tu n’es pas technophobe, mais dans une critique d’une forme de développement technologique particulièrement mortifère, aliénante et piégeante. Il y a des formes techniques qui existent depuis longtemps qui sont particulièrement émancipantes et permettent de déployer nos puissances. Typiquement, les low-tech qui permettent de bricoler, recycler et garder le contrôle. Quand ta chaîne de vélo saute, tu mets les mains dans le cambouis et ça repart : tu as une technologie que tu comprends et que tu peux réparer. Il y a une vraie interaction avec la technique. Aujourd’hui, les technologies qu’on nous propose sont hétéronomes, extérieures à toi, et ne permettent donc pas l’autonomie. Quand ta bagnole tombe en panne, t’es dans la merde. Ce qui s’est passé avec les technologies digitales (l’archétype étant Apple), c’est la mise en place de technologies propriétaires extrêmement fermées qui te mettent en situation d’hétéronomie. De la high-tech qui ne te permet pas l’appropriation. Sans parler d’effondrement, dans un contexte de raréfaction des ressources,

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la low-tech est alors souhaitable. Le problème c’est qu’on présente ça comme une régression (« low » contre « high »), de la même façon qu’on oppose croissance et décroissance. On ne peut pas être contre la croissance des enfants, d’un arbre ou d’une plante, c’est un terme profondément positif. Lorsque tu dis décroissance ou low-tech, tu te mets en difficulté. On devrait parler de technologies conviviales ou de alter-tech.

Tu viens d’évoquer la notion d’effondrement, les « collapsos » (2) sont souvent accusé de pessimisme, ce qui serait démobilisant… Mais ils sont aussi très attachés à la notion de « storytelling », au fait que l’imaginaire peut être un outil de transformation de la société. Est-ce que tu as des accointances avec la sphère de la collapsologie ?

Je connais bien Pablo Servigne qui est devenu un pote. Il a une capacité à ne pas être dans l’égo, il n’est pas du tout gourou comme on pourrait le penser, mais il reconnaît lui-même que la collapsologie est devenue un « blob ». Ce qu’on peut leur reprocher, c’est qu’ils n’ont pas anticipé le fait qu’il existe une fascination pour le nihilisme, la fin du monde et l’apocalypse. Il y a des mouvements à mon sens extrêmement négatifs qui se sont emparés de la collapsologie. Ce que n’ont pas anticipé Servigne et Stevens, c’est que le récit de l’apocalypse est extrêmement ancien. Il y a une fascination à être la dernière génération, à penser qu’on est les derniers avant la fin du monde, ça valorise l’époque. Sur la notion de storytelling, il est évident que la bataille des imaginaires est extrêmement forte aujourd’hui, d’autant que la consommation culturelle des jeunes générations est intense (vidéos YouTube, séries, mangas…).

Ce que dit Yves Citton, c’est que ces imaginaires vont pré-scénariser des types de comportements. Typiquement sur l’effondrement, le fait de se préparer à sauver sa famille en créant des bunkers et en stockant de la bouffe et des armes est une continuation de l’esprit libertarien et ultra individualiste que porte le capitalisme. Il est pourtant possible de mettre en avant un storytelling où les communautés commencent à se lier, des mouvements révolutionnaires ou d’entraide qui vont constituer non pas une utopie mais une « eutopie », un lieu où tu es bien, en harmonie. La collapsologie est donc l’endroit où la bataille des imaginaires fait rage ; Stigler disait que la catastrophe, c’est juste la dernière strophe du récit. Mais après il y a un autre récit : tout ne va s’effondrer, nous allons transiter vers autre chose. On a vécu au-dessus de nos moyens, il va falloir revivre avec les moyens de la terre et c’est très bien. On est à la dernière strophe du récit transhumaniste et technophile du capitalisme. L’histoire du capitalisme a un début et une fin, j’espère la voir de mon vivant.

Tu penses donc qu’on peut gagner cette bataille des imaginaires ?

Oui bien sûr, la force du capitalisme c’est d’avoir toujours étendu les marchés possibles : il les a étendus vers le sport, la culture, puis vers l’amour, puis vers l’amitié, en prenant de la plus-value sur les échanges comme Facebook le fait. Par contre, il va être limité par la baisse des ressources et c’est par l’écologie que l’anticapitalisme le plus vivace est en train de se mettre en place. Je ne m’y attendais pas car je viens des luttes et de la gauche « sociale », et ce n’est que récemment que je me suis tourné vers l’écologie.

L’écriture (et notamment le roman) est un outil puissant. C’est parce que cela touche à l’émotion et que cela véhicule du positif ?

Par rapport à d’autres médias que j’ai pu expérimenter (séries TV, mangas, pièces de théâtre ou radiophoniques ), j’ai la sensation que le roman reste un putain d’art majeur. La sobriété même du médium, le fait que tu aies une page blanche avec des petits traits noirs dessus, que tu te serves du langage qui est certainement la forme la plus homogène au fonctionnement du cerveau, fait que cela va justement rejaillir sur toutes les sphères. Il y a une redistribution sur la mémorisation, sur les perceptions, sur tous

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les types de sens. C’est la particularité qu’a, selon moi, le langage de catalyser la totalité des possibilités émotionnelles et conceptuelles que l’on a. Dans la B.D. ou dans la peinture, tu t’adresses prioritairement à un sens, la vision, et cela va t’handicaper pour les autres sens. Donc le roman non seulement génère de l’émotion mais va aussi modifier les modes de perception. Au delà de l’empathie générée par le fait qu’on s’identifie à un personnage, le roman va permettre de ressentir autrement. Comme j’essaie d’avoir une écriture politique, je pense que le roman est le médium qui va le plus permettre aux gens de basculer dans l’action. Quand tu sollicites quelqu’un par exemple en distribuant des tracts pour l’association S.O.S Méditerranée qui a sauvé 32.000 personnes en mer depuis sa création, tu te rends compte que ça a assez peu d’impact. Tu te dis alors qu’il faut rajouter de l’émotion… Alors tu fais un film en montrant la détresse et les bateaux qui coulent. Mais là encore, ça va souvent être encore insuffisant parce qu’une émotion chasse l’autre et le sentiment ne va pas être durable. Ce qui moi m’a permis de changer mon mode de perception et de prêter de l’attention au vivant, c’est une œuvre, un philosophe. Mais aussi quand Baptiste Morizot (3) m’a emmené pister les loups. Ça, ça a changé mon mode d’attention. Quand tu te balades dans une ville, tu n’as pas envie de voir des clodos qui traînent, mais si tu as lu un livre qui t’a alerté, et que tu vois des tentes, tu vas t’approcher et regarder comment les gens vivent. On pourrait dire, comme Deleuze, que ce qui est opérant c’est le percept. C’est-à-dire des blocs de perception qui sont suffisamment bien structurés pour t’amener à cadrer ces fenêtres de perception que tu n’avais pas auparavant.

Cette économie de l’attention est donc essentielle mais mise en danger par le numérique et la technologie ?

Oui, c’est le gros combat, il faut lire Yves Citton, L’économie de l’attention, qui te montre comment reconquérir une attention filtrée, intelligente, émotionnellement nourrissante.

Est-ce que cela passe selon toi par une éducation plus manuelle, comme le prône Crawford dans son Éloge du carburateur, et qui consacre également son dernier ouvrage à l’attention ?

Oui bien sûr, cela va ensemble. Quand tu regardes le numérique, cette dématérialisation (qui n’en est pas vraiment une car elle consomme quand même beaucoup d’énergie) fait que nous sommes des corps assis devant des écrans. Quand tu es assis à température ambiante, tu ne sens pas ton corps, tu es donc entièrement dans l’attention de ce qu’on t’envoie. Tout ce qui remplit ton corps est ce qu’on t’envoie. Les économies de l’attention ont été bâties là-dessus et pour contrer ça, il faut passer par des activités manuelles.

Dans ton dernier roman, les femmes semblent plus puissantes. On voit apparaître un langage neutre et une communauté LGBT : est-ce que tu as développé une certaine sensibilité aux questions de genre et à la question des minorités invisibilisées ?

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LGBT est un acronyme qui n’apporte rien. J’aime bien ceux qui se revendiquent trans-pédés-gouines.

Même chose pour nègre. Un mot qui a été longtemps l’incarnation de la honte, tu peux le revendiquer comme un élément de fierté. Plutôt que de revendiquer le politiquement correct sur les mots, il faut les retourner. Si tu dis que le mot « enculé » est un mot homophobe, il ne faut plus l’utiliser, tu ne résous rien en réalité. Non seulement ceux qui l’utilisent continueront à le faire, mais ils pourront en plus revendiquer la liberté d’expression. On se retrouve dans une situation où la gauche est dans une position de censure et la droite se pose en gardienne de la liberté d’expression, c’est une aberration. Sur le genre, moi je viens d’une famille patriarcale. Mon père était un patriarche (on peut dire machiste) qui dirigeait la famille, donc je n’avais aucune éducation sur cette question, qui est beaucoup plus prégnante depuis dix ans, dans les milieux où j’évolue. Ce qui a changé, c’est mon mode d’attention et pas le fait de me dire : « Les femmes sont payées 20% de moins que les hommes ». J’avais des tas d’angles morts et j’ai commencé à tourner la tête… Et là, ça va très vite… La perception, la façon d’écrire… Que ce soit dans mes premiers romans où sur 23 personnages, il y avait 3 filles qui se planquaient… ou dans les conférences, où je ne faisais pas attention au fait que toutes les questions étaient posées par des mecs. Je me suis rendu attentif à ça. C’est ce qui change politiquement, c’est les modes d’attention.

Si on est reconfiné, tu préfères être coincé à l’Elysée ou dans une ferme amish ?

Putain, l’Elysée le cauchemar, ça serait vraiment la dystopie ! Réponse facile, dans la ferme amish !

Propos recueillis par Augustin Traquenard et France Herrscher // Photos : Edouard Roussel Entretien en collaboration avec Radio Dijon Campus (1) Philippe Bihouix, « L’âge des Low-Tech », (2) Pablo Servigne, Raphaël Stevens « Une autre fin du monde est possible » (3) Baptiste Morizot, « Manières d’être vivant », postface d’Alain Damasio

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POINTBREAK 3 OCTOBRE

SLOPIDJO, NOT SO SLOPPY

Surprenant ! Yes, c’est le mot juste. Au début quand t’arrives et que tu vois tout le bazar sur la scène de Slopidjo, tu te demandes ce qui t’attends. Une guitare électrique DIYed, une palme, des têtes de mannequin ? WTF?! Le seul instrument qu’on dirait « normal », c’est le violoncelle et encore il a l’air assez strange. Puis quand les deux musiciens arrivent et se mettent à jouer ça te fait doucement sourire et tu commences à bien être dans l’ambiance. Ils ont samplé tout et n’importe quoi et ça sonne bizarrement bien. Surprenant ? Tu veux un son produit qu’avec des bruits de 4L, ou bien un autre avec George Clooney ou même un inspiré de Breaking Bad ? Bah voilà tu n’avais qu’à demander. L’humour passe par-ci parlà pour expliquer le principe de leur performance, l’atmosphère est plutôt détente comme si on était entre amis, ça fait plaisir et tu te mets à l’aise. D’habitude, Matthieu Jacot et Jean Gaudy font participer le public mais, f*cking Covid-19 oblige, on respecte les distanciations et on reste bien assis sur sa petite chaise. Bien évidemment, on aime les bonnes basses que tu peux sentir jusque dans tes entrailles et les bons gros kicks des familles. Ils te font te dandiner peu importe ton âge. Surprenant ? yes, Amazing !

— Marine Gay

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NOS ENCHANTEURS 4 OCTOBRE

PAPANOSH & ANDRÉ MINVIELLE, MA PRÉV’ERRANCE À MOI

par Franck Halimi

En direct-love de Quétigny, concert de clôture du toujours audacieux Tribu Festival de Fred Ménard et de son équipe de Zutique Production.

Et là, je suis juste en train de me prendre une grosse claquasse !

Le groupe Papanosh, quintet de jazz (Quentin Ghomari aux trompette et trombone, Raphaël Quenehen aux saxophones, Sébastien Palis aux claviers, orgue, piano, accordéon, Thibault Cellier à la contrebasse, Jérémie Piazza à la batterie) et André Minvielle nous proposent des compos et interprétations d’une folle créativité et d’une rare intelligence musicale sur d’étonnants textes sociaux et persos des années 30 de Jacques Prévert.

Et le cocktail est savoureux et réjouissif, car cette « Prévert Parade » nous entraine dans une ivresse délicieuse, cette incroyable sarabande conduisant même le public ravi dans des jeux rythmiques dont il ne serait certainement jusqu’alors pas cru capable.

Les zykos de Papanosh sont juste des bestiasses qui groovent leur race et entourent Minvielle d’une virtuosité individuelle et collective cocoonante.

PAPANOSH Minvielle ©franck Halimi image3 webParce que l’ami Dédé est juste supérieur à lui-même (ben voui… depuis la belle éternité que je le connais, il m’épate toujours plus à chacune de ses prestations !) et le tendre vocalchimiste et génial percussionniste -qui ne cesse de se réinventer- s’en donne à cœur bois et fait feu de toute joie.

De cette fusion créatrice et harmonieuse nait donc un spectacle unique, dont l’humanité partageuse et la verve prévertienne sortent grandies et nous font croire (encore plus) aux vertus curatives et réjouissives de la grande poésie ainsi musiquée.

Et ce pluvieux après-midi d’automne covidien devient soudain un matin de printemps, dont l’art oseur à rosée nous offre une sublime version désorientale de cet incroyable texte qu’est « Étranges étrangers ».

Quand la prouessante technique des virtuoses de Papanosh se love dans la justesse poétique de Prévert et le tendre et chaleureux génie de Minvielle, cela devient juste un fabuleux moment de vie, dont je sais déjà que je ne ressortirai pas indemne.

Alleluia Pape-à-noche et Mains-vie-ailes : alors que c’était loin d’être gagné, vous serez parvenus à me guérir de 2020 !

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RADIOS

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Radio nationale FRANCE INTER

- Mardi 29 septembre 2020 - annonce du passage de Ausgang au Tribu dans l’émission « Côté Club » par Laurent Goumarre, intitulée « Gringe, Ausgang & Casey et Noémie Taty ».

Radio régionale/locale RADIO PLURIEL LYON

- samedi 29 août 2020, interview de Fred Ménard, directeur et programmateur du festival pour l’émission « De Lyon en large » par Hervé Laurent

RADIO DIJON CAMPUS

- Mercredi 23 septembre : interview d’Elise Rimbault, chargée de production et programmatrice pour l’émission Réveil Campus - Jeudi 1er octobre : émission spéciale en direct du Village du festival, interview de Qonicho D et de La Peuge en Mai - Samedi 3 octobre : interview de James the Prophet - Du lundi 23 septembre au dimanche 6 octobre : annonce des différents évènements du festival dans les agendas et les matinales.

Radio Dijon Campus a également enregistré les concerts de Cocanha, Ausgang, Qonicho D, La Peuge en Mai, Pambelé, Ti’Kaniki, Slopidjo, Sorg & Napoleon Maddox et Von Pourquery. Des enregistrements diffusés en direct et/ou rediffusés dans l’émission « Les lives de Campus » les jeudis à 23 h.

FRANCE BLEU BOURGOGNE

- Mardi 29 septembre : interviews de Salomé Joineau, chargée de communication ; Pierre-Loup Vasseur, chargé de l’action culturelle, Camille Horta, volontaire service civique, Olivier Miller et Mamadou Dialo, bénévoles et des artistes de NoSax NoClar.

K6 FM

- 4 octobre - « Le spectacle Prévert Parade ce dimanche après-midi à Quetigny »

VIRGIN RADIO BOURGOGNE

- À partir du 14 septembre : interview de Salomé Joineau, chargée de communication du festival, diffusée sous forme d’extraits

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TV

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TV régionale

FRANCE 3 BOURGOGNE - FRANCHE- COMTÉ

- Mercredi 30 septembre - reportage « Dijon : le Tribu festival 2020 a eu lieu malgré tout »

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WEB

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les sites web qui ont relayés tribu festival en 2020 www.21.agendaculturel.fr www.abcdijon.org www.africultures.com www.agenda-des-sorties.com www.ajc-jazz.eu www.auxsons.com www.avantagesjeunes.com www.bienpublic.fr www.bourgognefranchecomte.fr www.bourgogne-tourisme.com chansonfrancaise.hautetfort.com www.concertandco.com www.concertlive.fr www.cotedor.fr www.cotedor-tourisme.com cinemaeldorado.wordpress.com www.citizenjazz.com www.dijoncter.info www.dijonbeaunemag.fr www.destinationdijon.com www.dijon.fr www.dijon.onvasortir.com www.divia.fr www.echodescommunes.fr www.etudiant.aujourdhui.fr www.evous.fr www.fest.fr www.fnactickets.com www.foodiestruck.fr www.francebillet.com www.franceactualite.fr www.france3.fr www.garesetconnexions.sncf

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