Les Echos des jésuites de Belgique francophone et du Luxembourg by Jésuites BML

• P 402014 • Trimestriel • No 3 • juillet – septembre 2016 • Bureau de dépôt : Namur 1 • Éd. resp. : Thierry Dobbelstein, s.j., Rue Fauchille, 6, 1150 Bruxelles •

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de la Compagnie de Jésus

Province belge méridionale et du Luxembourg

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• N o 3 • J UIL L ET – SEP T EMBRE 2 01 6 •

Sommaire p. 1

Edito Rentrée… Nouveau souﬄe !, Tommy Scholtes, s.j.

Belgique méridionale & Luxembourg 90 jours dans la Province, Caroline Jeunechamps et Pierre Hupez, s.j. p. 3 Nos défunts p. 8 Journée de Province 2016, Paul Malvaux, s.j. et Philippe Robert, s.j. (GAL) p. 12 Quitter la Maison mais pas saint Ignace, Xavier Dijon, s.j.

p. 14 p. 16 p. 18 p. 21 p. 22

Initiatives & Evénements L’Institut d’études théologiques, ierry Lievens, s.j. avec Alban Massie, s.j. et Sr Noëlle Hausman, s.c.m. Les Exercices dans la vie courante au Luxembourg, Josy Birsens, s.j. JesWeb 2016, Caroline Jeunechamps CRIABD, Roland Francart, s.j. Contempler et méditer, Robert Myle, s.j.

Vie & Partenariat Avec Marie, Caroline Jeunechamps p. 26 Éditions jésuites, Nadège Guillaume p. 28 La joie de l’amour, Tommy Scholtes, s.j. p. 24

Jésuites & Jeunes Mouvement eucharistique des jeunes, Sr Françoise Schuermans et ierry Dobbelstein, s.j. p. 32 JMJ et MAGIS, Pologne 2016, Caroline Jeunechamps p. 30

p. 34

En Europe et dans le monde Un Compagnon belge du Chili, André Hubert, s.j.

p. 35

Nota bene

p. 40

Le billet d’humeur Pierre Hupez, s.j.

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En couverture : Journées mondiales de la Jeunesse, avec MAGIS (Cracovie, été 2016)

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Editorial

Rentrée… Nouveau souffle ! R

entrée… Déménagement… Aménagement… Nouveau souffle ! Toujours intéressant d’entendre parler de « rentrée » comme s’il y avait eu « sortie ». Non, tout a continué durant l’été. Les compagnons jésuites ont repris souffle, même si certains sont rentrés un peu « essoufflés » des JMJ de Cracovie. Ils étaient au contraire gonflés à bloc ! Fatigués aussi, mais pleins d’enthousiasme, les jeunes pèlerins de Lourdes des Équipes Saint-Michel. Nouveauté, cette année : ils accueillaient trente réfugiés syriens au sein de leur pélé. Bien sûr, les collèges rouvrent leurs portes. L’IET reprend ses cours à Bruxelles et son cycle de cours du jeudi soir — ouverts à tous — sur le thème de la Miséricorde. Et Lumen Vitae, Institut international de catéchèse, a déménagé cet été à Namur et ouvrira ses portes dans son nouveau cadre, l’Université de Namur ! Nous avons aussi appris que la future province jésuite en formation, qui comprendra la Province de France et la Province de Belgique Méridionale et du Luxembourg, aura pour nom « Province d’Europe occidentale francophone » et pour futur patron, Pierre Favre ! Tout un symbole. Et, en octobre prochain, un nouveau Père Général sera élu à la 36e Congrégation générale pour succéder au P. Adolfo Nicolás, démissionnaire. Notre Province jésuite sera représentée par le P. Franck Janin, qui sera accompagné du P. ierry Dobbelstein, élu l’an dernier à la Congrégation provinciale, et récemment nommé P. Socius, adjoint de notre Provincial. À ce titre, il devient aussi l’éditeur responsable des Échos. Et j’en profite pour remercier le P. Pierre Hupez, nommé supérieur de la communauté Saint-Servais de Liège cet été, pour la façon dont il accompagné la communication ces dernières années. C’est donc la rentrée, et que, pour chacun de nous, celle-ci s’anime d’un nouveau souffle. ? Tommy Scholtes, s.j. Rédacteur en chef

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90 jours dans la Province A

u Provincialat. Après sept années comme assistant (Socius) du P. Provincial de la Province de Belgique méridionale et Luxembourg, le P. Pierre Hupez a cédé le flambeau au P. Pierre Hupez P. ierry Dobbelstein, le 1er septembre dernier. Les consultes communes entre la Province BML et la Province de France se poursuivent de manière régulière en vue de la création de la nouvelle P. Thierry Dobbelstein Province, à l’été 2017. Celle-ci sera oﬃciellement créée par le nouveau Préposé Général des jésuites, qui sera élu lors de la 36e congrégation générale. Cet événement majeur pour la Compagnie de Jésus débutera à Rome le 2 octobre prochain (à suivre quotidiennement en français sur www.gc36.org). Les supérieurs des communautés de la Province se sont réunis le 11 juin à La Colombière (Bruxelles). Le 1er juillet, 49 jésuites belges et grand-ducaux se sont retrouvés à La Diglette

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(Saint-Hubert) pour la traditionnelle rencontre d’été, tandis que, mi-juillet, des compagnons de la Province participaient à la retraite d’été commune France-Belgique méridionale-Luxembourg, à Lalouvesc (HauteArdèche), animée par le P. Marcel Rémon. Du 27 mai au 10 juin, le Père Provincial Franck Janin s’est rendu en Afrique. Traversant le Congo, le Rwanda et le Burundi, il a visité plusieurs institutions jésuites et rencontré de nombreux compagnons originaires de Belgique francophone : le P. Jean-Pierre Nolf (Région du Rwanda-Burundi), les PP. Jacques Bellière, Henri de la Kéthulle, Léon de Saint Moulin, Walter de Vreese, Pierre Lecuit et Gérard Triaille (Congo, Province d’Afrique centrale).

PP. Jean-Pierre Nolf et Franck Janin

International. Plusieurs jésuites belges ont séjourné dans la Province durant l’été : le P. Luc Duquenne de Roumanie, le P. Dirk Leenman, de République dominicaine (Province des

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Belgique méridionale & Luxembourg Antilles), tandis que le P. Etienne Degrez est rentré à Katmandou (Népal, Province de Calcutta) et le P. André Bouillot est reparti à Kigali (Région du Rwanda-Burundi). P. Étienne Degrez La communauté Pierre Favre (Bruxelles) a accueilli, comme nouveaux membres, les PP. ierry Dobbelstein et Benoît Willemaers. Ce dernier est devenu le nouveau coordinateur du Réseau Jeunesse P. Benoît Willemaers Ignatien. Il a succédé au P. Éric Vollen, qui était très actif dans la conduite du Réseau depuis son lancement voici vingt-cinq ans. Le P. Willemaers a, en outre, été nommé responsable de la pastorale des vocations, succédant au P. Josy Birsens. Le P. Graziano Calci, d’Italie, est retourné à Rome après plusieurs mois dans la communauté. Cet été, la communauté a accueilli un migrant dans le cadre du projet de solidarité Up Together du JRS-Belgium. A Bruxelles, la maison Saint-Michel a accueilli le F. Alphonse Jacob (RwandaBurundi) ainsi que le P. Pierre Meyers, après un temps sabbatique. Fin juillet, saint Ignace était fêté à l’église Saint-Jean Berchmans (collège Saint-Michel), une occasion pour les communautés du lieu de rassembler fidèles et amis de la famille ignatienne. La communauté du Bellarmin s’est élargie

LE SEIGNEUR A ACCUEILLI DANS SA PAIX ◆ Le P. Jacques Vande Gucht, de la maison Saint-

Claude La Colombière, né le 8 août 1937 à Anderlecht, décédé le 14 juillet 2016 à WoluweSaint-Pierre. Il était entré dans la Compagnie le 14 septembre 1955 et il a été ordonné prêtre le 13 août 1968. ◆ Le P. André de Jaer, de la maison Saint-Claude La Colombière, né le 17 septembre 1925 à Diest, décédé le 22 août 2016 à Woluwe-Saint-Pierre. Il était entré dans la Compagnie le 20 septembre 1946 et il a été ordonné prêtre le 15 août 1957. ◆ Le P. Jean van den Eynde de Rivieren, de la maison Saint-Claude La Colombière, né le 19 décembre 1926 à Bruxelles, décédé le 24 août 2016 à Woluwe-Saint-Pierre. Il était entré dans la Compagnie le 14 septembre 1947 et il a été ordonné prêtre le 6 août 1959. ◆ M. Michel Duquenne, décédé le 3 mai 2016, frère

du P. Yves Duquenne, de la communauté de Liège. ◆ Mme Marie-Eugénie Depelchin, décédée le 9 mai

2016, maman du P. Pierre Depelchin, de la communauté de Wépion. ◆ Mme Yvonne Goes-De Meester, décédée le 12 mai 2016, sœur du P. Albert De Meester de la maison Saint-Claude La Colombière et du F. Jacques De Meester de la communauté SaintMichel, Bruxelles. ◆ Mme Anne-Marie Thiry-Lambotte, décédée le 9 juin 2016, sœur du F. Pierre Lambotte, de la communauté de Liège.

à deux nouveaux membres : les PP. Xavier Dijon, précédemment supérieur de la maison Saint-Ignace, écrivain et collaborateur au JRS, et Philippe Wargnies,

P. Xavier Dijon

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Belgique méridionale & Luxembourg professeur à l’IET et membre de l’équipe de l’église Saint-Jean Berchmans. Le P. Jacques Rouwez est en année sabbatique au Luxembourg. Quittant le Bellarmin, le P. Ashok P. Ashok Bodhana Bodhana, originaire de l’Andhra Pradesh (Inde), est arrivé à la communauté Saint-François Régis (La Viale Europe). Le P. Jean-Marie Glorieux est devenu le supérieur de la communauté. Le P. Alban Massie, professeur à l’IET et directeur de la Nouvelle Revue éologique, rejoint la communauté, avant de gagner celle du Centre Sèvres à Paris en janvier 2017. Depuis l’été, les bureaux du Réseau Jeunesse sont installés dans le bâtiment de La Viale Europe. La maison Saint-Ignace (Bruxelles) a invité les jésuites, amis et voisins pour une célébration d’action de grâce, le 11 juin dernier (lire p. 10 et 11). Quelques membres sont restés sur place pour achever la fermeture de la communauté dans le courant de l’été. À la maison Saint-Claude La Colombière sont arrivés les PP. Albert De Meester, de la communauté de Charleroi (Province d’Afrique centrale), Philippe Grégoire, de la maison Saint-Ignace, et Henri Mortiaux, de la communauté de P. André de L’Arbre Liège (Province d’Afrique centrale). Le P. André de L’Arbre, curé à Saint-Martin, à Liège, entrera en fonction comme ministre de la communauté à par-

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tir du 1er novembre. Les PP. Étienne Braun, responsable de la gestion des immeubles de la Province, et JeanClaude Daivier, au service de l’unité pastorale « Les coteaux » sont devenus membres de la communauté Saint-Jean (Bruxelles). Dans la communauté du SacréCœur (Charleroi), P. Alain Delville est arrivé le P. Alain Delville, de la maison Saint-Ignace. Par la proximité du collège et les liens avec des Anciens, comme par la chapelle publique du Sacré-Cœur, bien fréquentée, le rayonnement se maintient et les occupations ne manquent guère. La communauté Saint-Servais (Liège) accueille un nouveau supérieur, le P. Pierre Hupez. Le P. Philippe Marbaix gagne également la cité principautaire. P. Philippe Marbaix Ancien supérieur de la communauté SaintFrançois Régis, il est délégué du P. Provincial à l’apostolat social, au JRS et au Centre AVEC. Début mai, des jésuites de la Communauté de Saint-Denis la Plaine (France) sont venus visiter la ville de Liège. Au printemps, une belle rencontre réunissait aussi jésuites, bénédictines et la communauté des Catacombes, composée d’anciens détenus, avec leurs amis et familles. Des membres de cette communauté, fondée par le P. Philippe Landenne, se réunissent aujourd’hui avec le P. Marc Cho-

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Belgique méridionale & Luxembourg doire. Un projet de réflexion pour articuler et soutenir les nombreuses initiatives de spiritualité ignatienne dans la cité est en cours, sous la conduite du P. Christophe Ren- P. Christophe Renders ders (La Pairelle). À l’occasion de la Saint-Ignace, fêtée le 30 juillet cette année, les jubilaires étaient à l’honneur et parmi eux le P. Robert De Coster fêtant ses… 80 ans de vie religieuse. Il partage cette longé- P. Robert De Coster vité de vie religieuse, au sein de la Province, avec le P. Marcel le Maire, de la maison SaintClaude La Colombière (Bruxelles). Au Christ-Roi, à Luxembourg, le P. Josy Birsens devient supérieur de la P. Josy Birsens communauté, succédant au P. Maurice Gilbert. Le P. ierry Monfils, responsable du Réseau mondial de prière du pape (Apostolat de la prière), rejoint la communauté. Namur. Fin juin, l’institut international Lumen Vitae a intégré ses nouveaux locaux, rue Grafé, no 4. Une cinquantaine d’étudiants y feront leur rentrée académique. Quittant la maison Saint-Ignace, le P. Richard Erpicum,

président de Lumen Vitae, devient membre de la communauté de Wépion, tandis que le P. Joji Kunduru (Andhra Pradesh, Inde), professeur à l’Institut, intègre la communauté Notre-Dame de la Paix à Namur. Une nouvelle structure com munautaire voit le jour à Namur. Celle-ci est répartie en deux implantations : rue P. Michel Hermans Grafé et rue de Bruxelles. Le P. Michel Hermans assume la responsabilité de supérieur, tandis que le P. Paul Malvaux devient le coordinateur de la maison de la rue de Bruxelles. Des étu- P. Paul Malvaux diants jésuites, originaires des Provinces d’Afrique centrale et occidentale, suivent les cours à Lumen Vitae et sont accueillis dans la communauté. ? Caroline Jeunechamps et Pierre Hupez, s.j.

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Ceux qui nous ont quittés Le Père Jacques Vande Gucht Né à Anderlecht le 8 août 1937, Jacques Vande Gucht fait ses humanités au collège Saint-Michel, puis entre au noviciat d’Arlon, le 14 septembre 1955. Études de philosophie et P. Jacques Vande Gucht lettres à La Pairelle et au Cibi (Alost), philosophie à Eegenhoven. Régence durant un an à Godinne comme surveillant, puis deux ans à Verviers comme professeur de seconde latine. Dans ces deux collèges, il est aussi aumônier adjoint des CVX. éologie à Eegenhoven de 1965 à 1969. Il est ordonné prêtre le 13 juillet 1968. Dès la fin de la théologie, il revient à Bruxelles, à Saint-Michel, communauté à laquelle il restera attaché toute sa vie. Il enseigne la religion, est aumônier des scouts, fait en même temps le Troisième An (1971-72) et prononcera les derniers vœux le 2 février 1972. Il est chargé d’organiser le « parascolaire », soit l’ensemble des activités artistiques, sportives et éducatives qui complètent le cursus de l’enseignement et qui prendront, sous son impulsion, un développement considérable. Il assumera cette fonction jusqu’en 1987. De 1971 à 1976, il est aussi préfet d’éducation. À partir de 1975, il assume encore l’accompagnement des CVX et en devient le modérateur régional pour Bruxelles en 1986. Il fonde les équipes « Oasis », leurs camps-prière et leurs messes des jeunes. Il est aussi modérateur de la Fédération nationale des Associations d’anciens élèves de 1980 à 1993. Jacques prend peu à peu distance du collège pour s’engager dans la pastorale de Bruxelles. Les jeunes restent toutefois son champ de travail

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privilégié : de 1988 à 1994, il est aumônier des étudiants de l’enseignement supérieur non universitaire à Bruxelles. Dès 1992, il rejoint l’équipe vicariale de Bruxelles et, de 1994 à 1997, il est assistant de l’évêque auxiliaire de Bruxelles francophone et coresponsable du Centre pastoral de Bruxelles ; il est aussi curé de la paroisse SaintClément, à Watermael-Boitsfort. De 2000 à 2012, il est curé de Saint-Henri, à Woluwe-Saint-Lambert. En 2011, il devient économe des communautés Saint-Michel et Saint-Claude La Colombière. L’évolution de sa santé l’a amené à La Colombière en mai 2016. Très éprouvé, il restait pourtant souriant. Il nous a quittés le 14 juillet.

Le Père André de Jaer Né à Diest, le 17 septembre 1925, André de Jaer vécut son enfance et sa jeunesse dans diverses villes, au gré des aﬀectations de son père, oﬃcier : il fit ses études en néerlandais (pri- P. André de Jaer maires à Courtrai, humanités à Alost), mais avec un an en français (6e latine à Tournai). À la Libération, il s’engage dans l’armée et y servira jusqu’en 1946. Il entre au noviciat d’Arlon, le 20 septembre 1946 et prononce les premiers vœux, le 24 septembre 1948. Philosophie à Eegenhoven, suivie de trois années de régence comme surveillant au collège Albert, de Léopoldville. éologie à Eegenhoven ; il est ordonné prêtre le 15 août 1957. Troisième An à Saint-Martin d’Ablois de 1958 à 1959. Il entame un doctorat en théologie morale mais dès 1960, il est nommé maître des novices à Arlon et ce, jusqu’en 1967. Une bonne partie des forces vives de la Province d’aujourd’hui lui doivent leur première formation. Il participe à

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Belgique méridionale & Luxembourg la création de la « petite communauté » de la rue Élise, dont il sera le supérieur de 1968 à 1975 ; il est visiteur des Congrégations religieuses dans l’archidiocèse et assume la direction de la revue Vie consacrée de 1974 à 1987. En 1975, il rejoint la communauté du théologat et est père spirituel des théologiens. En 1978, il reçoit la responsabilité de l’ultime étape de la formation : la troisième probation. Innovant, il l’organise à Trosly, siège de « l’Arche » de Jean Vanier ; en lien étroit avec l’institution, il y accueille, de 1987 à 2001, des groupes de tertiaires de diverses nationalités. Il dirige aussi la troisième probation à plusieurs reprises à Madagascar, au Zaïre et en Afrique Occidentale. Il donne également de nombreuses retraites. En 1987, il rejoint la communauté de Wépion ; en 1998 il vient à La Viale-Europe (Bruxelles), et retourne à Wépion en 2001. Il continue à donner les Exercices, mais un nouveau ministère prend beaucoup de place dans sa vie (en continuité avec les séjours à Trosly) : accompagnateur de l’Arche. André de Jaer a assumé toutes ses tâches jusqu’au bout avec sagesse, discernement et humilité. Les diminutions de l’âge l’amènent à la maison Saint-Claude La Colombière en 2013. De plus en plus désorienté et aﬀaibli, il restait souriant et attentif aux autres. Il nous a quittés le 22 août.

Le Père Jean van den Eynde Né à Bruxelles le 19 décembre 1926, Jean van den Eynde de Rivieren entre dans la Compagnie le 14 septembre 1947. Noviciat à Arlon, études de philosophie et lettres à Wépion, philosophie à Eegenhoven, puis deux ans de régence comme surveillant au collège Saint-Michel de Bruxelles. C’est ensuite la théologie à Eegenhoven ; il est ordonné prêtre le 6 août 1959. Les débuts de son apostolat sont consacrées aux collèges : à Godinne, il est préfet d’éducation des grands internes au « pavillon », puis, après le Troisième An à Wépion en 1962-1963, à Ver-

viers, il devient père spirituel des élèves et modérateur des Équipes NotreDame (CVX). De 1965 à 1969, il se charge « pavillon » de Godinne. En 1969, il est père spirituel des jeunes P. Jean van den Eynde jésuites aux études universitaires à Louvain. Il inaugure alors l’apostolat qui remplira sa vie, celui des Exercices spirituels. Il l’exerce d’abord à Wépion, de 1970 à 1976, puis à Fayt, de 1976 à 1989 (fermeture de cette maison). Lors de son jubilé en 1997, le Père Général le remerciera « d’avoir été un de ceux qui se sont efforcés de retrouver le véritable sens des Exercices et qui les ont donnés selon l’esprit de leur auteur ». Il a contribué à faire de Fayt un centre spirituel de grand rayonnement. Il s’est aussi engagé dans le renouveau charismatique : selon le P. Kolvenbach, il a su y « reconnaître un signe des temps et il y a apporté un discernement et un approfondissement qui ont permis une fécondité considérable ». À partir de ses « ports d’attache », Haine-SaintPaul (1989-1990), Angleur (1990-2001), Godinne (2001-2012) et enfin Namur (jusqu’en 2016), le P. Jean continue de plus belle son apostolat des Exercices. C’est à dessein qu’on parle de « ports d’attache » parce que, pendant plus de dix ans, il anime des retraites à travers le monde : Canada, Afrique et Philippines. Petit à petit, ses forces diminuent et limitent son champ d’action. Au début de cette année, il rejoint la maison SaintClaude La Colombière. Malgré l’affaiblissement de ses forces et une difficulté croissante à se faire comprendre, il est resté très présent à la vie de la communauté. Il s’est éteint le 24 août. ? Jean-Marie Faux, s.j.

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Journée de Province 2016 : regards croisés La journée annuelle de la Province de Belgique méridionale et Luxembourg a réuni 155 jésuites et collaborateurs laïcs au Centre scolaire Saint-Michel (Bruxelles), le 16 mai dernier. Cette année, la thématique choisie était la création, à l’été 2017, d’une nouvelle Province réunissant notre Province actuelle et celle de France. Expériences communes et partagées, enjeux et défis de la nouvelle Province ont été présentés tout au long de cette journée.

Regard belge : la collaboration se construit

ous nous sommes retrouvés ce lundi de Pentecôte au collège Saint-Michel à Bruxelles pour notre traditionnelle journée de Province. Un programme chargé nous attendait avec, à l’horizon 2017, la création d’une nouvelle Province. L’objectif était de découvrir les collaborations eﬀectives ou à construire dans toute une série de domaines d’activités apostoliques. Pour chaque domaine, un binôme franco-belge présentait les perspectives, les opportunités mais aussi les défis de la collaboration présente et à venir. La journée débuta par la prière du matin, animée par le P. Philippe Wargnies. Le P. Tommy Scholtes prit la parole à sa suite, en tant que modérateur et coorganisateur de cette journée. Deux provinciaux inaugurèrent les débats. Le Provincial BML, le P. Franck Janin, présenta d’abord l’historique et le contexte du rapprochement entre les deux Provinces. Un processus qui plonge ses racines dans les années nonante avant de connaître une accélération décisive sous l’impulsion du Supérieur Général en 2011. Le P. John Dardis, président de la Conférence des Provinciaux d’Europe, dressa

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quant à lui un tableau des défis à rencontrer par la Compagnie en l’Europe aujourd’hui : migration, pauvreté, extrémisme, sécularisme, laïcité. Avec une mission : faire découvrir comment la vie divine est présente et source d’espérance dans toutes ces réalités. Et quelques exemples de rapprochements entre provinces un peu partout en Europe.

PP. John Dardis, Provincial européen, et Franck Janin, Provincial BML

La matinée se poursuivit avec quatre interventions consacrées au monde de l’enseignement, aux centres spirituels, aux centres de réflexion sociale et au service jésuite des réfugiés. Du côté de l’enseignement, la collaboration est déjà ancienne et remonte à 2004, ont témoigné le P. Bernard Peeters, de la Coordination des écoles jésuites en BML, et M. Bruno Tessier, de la Tutelle Ignace de Loyola éduca-

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Belgique méridionale & Luxembourg tion (France). Le défi concerne ici la transmission, la traduction et l’adaptation de la pédagogie ignatienne, un défi commun malgré des contextes nationaux très diﬀérents.

exprimé M. Frédéric Rottier, directeur du Centre Avec, et le P. Bertrand HériardDubreuil, directeur du CERAS (France). Le souci est commun : traduire les exigences sociales de l’Évangile aujourd’hui. Le défi principal reste de maintenir la pertinence d’une parole sociale et d’Église dans un monde qui ne cesse d’évoluer.

P. Bernard Peeters et M. Bruno Tessier

Les centres spirituels ignatiens se sont également mis depuis longtemps en réseau, ont expliqué les PP. Étienne Vandeputte, directeur du centre spirituel La Pairelle, et FrançoisXavier Boca, directeur du centre spirituel Le Châtelard (France). Ici aussi, dans des contextes ecclésiaux diﬀérents, des défis analogues doivent être rencontrés : la collaboration avec les laïcs, la formation à l’accompagnement et aux Exercices spirituels, la place des questions de société dans les activités proposées, les manières multiples de donner les Exercices.

M. Frédéric Rottier et P. Bertrand Hériard-Dubreuil

Enfin, les services jésuites des réfugiés français et belge se sont développés dans deux directions spécifiques avec le projet Welcome d’accueil de réfugiés côté français, et les visites en centres fermés côté belge. Il y a là clairement matière à inspiration mutuelle, ont constaté les PP. Xavier Dijon, collaborateur au JRSBelgium, et Paul de Montgolfier, alors directeur du JRS-France.

PP. Étienne Vandeputte et François-Xavier Boca PP. Xavier Dijon et Paul de Montgolfier

Du côté du CERAS et du Centre Avec, les collaborations en sont à leurs débuts, ont

Après un excellent buﬀet froid, l’après-midi s’est poursuivie avec trois interventions : les

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Belgique méridionale & Luxembourg Éditions jésuites, les services des vocations et la pastorale de la jeunesse. Réunissant les Éditions Fidélité, Lessius et Lumen Vitae, les Éditions jésuites oﬀrent une richesse de contenu et une diversité de publications de plus en plus reconnues, se sont réjouis le P. Pierre Sauvage, directeur général des Éditions jésuites, et M. Yves Roullière, directeur éditorial de Lessius. Les défis sont principalement de présenter une ligne éditoriale cohérente, tout en cherchant à atteindre un public plus large que le seul monde catholique.

pour la Pastorale des vocations en BML, et Pierre Molinié, pour le Service jésuite des vocations de France. Enfin, les pastorales auprès des jeunes défrichent un terrain commun bien que les différences culturelles soient, dans ce domaine, particulièrement sensibles. Les questions d’identité et de sécularisation se posent en effet différemment dans les deux pays. Mais les contacts augurent de collaborations fructueuses, ont conclu les PP. Christophe Renders, président du Réseau Jeunesse Belgique, et Sylvain Cariou-Charton, délégué du Provincial à la Pastorale des jeunes adultes.

M. Yves Roullière et P. Pierre Sauvage

Les équipes française et belge au service des vocations sont également confrontées à des défis identiques pour faire connaître la Compagnie et inviter chacun à porter ce souci de l’appel des jeunes. Un réel dynamisme est né des contacts et des échanges sur le sujet, ainsi qu’en témoignèrent les PP. Josy Birsens,

PP. Sylvain Cariou-Charton et Christophe Renders

En fin de journée, une eucharistie nous a rassemblés autour du Provincial et des deux nouveaux ordonnés, les PP. Benoît Willemaers et Albert Evrard, comme une invitation à ouvrir de nouvelles perspectives et des horizons plus larges pour notre mission. ? Paul Malvaux, s.j. Communauté ND de la Paix, Namur

PP. Josy Birsens et Pierre Molinié

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Regard musical et français sur la rencontre

a Journée sur la nouvelle Province ? C’était beau comme une avant-première à La Monnaie. Et le public n’a pas boudé son plaisir. L’Ouverture avait eu trois mouvements, comme chez Lully (musique transfrontalière s’il en fut). Tommy Scholtes, Franck Janin, John Dardis avaient esquissé les leitmotive qui courraient au long de la journée : thème riche en modulations ascendantes — celui du « défi pour la Mission », grand motif dit « des expériences communes » dont on a entendu six variations, etc. Pour le tempo : largo, mais con fuoco tout de même. À l’opéra, c’est souvent une femme qui meurt ; ici, c’était une Province qui naît. Sinon, tous les ingrédients traditionnels y étaient. Une belle histoire d’abord, de celles qui valent plus par leur déroulement que par leur chute, connue d’avance (à la fin, bien sûr, Béhaymelle et Ghal se marient). Puis, de fréquents changements de décor : grandes salles à arcades, côté cour, côté jardin, chapelle — on se croyait à Don Carlos, sans députation flamande maltraitée. Des morceaux de bravoure, telle l’aria du Provincial : « Pauvreté, qui force à s’ouvrir… » Des passages plus intimistes, comme ce lamento du réfugié expulsable. Des silhouettes bien typées : le jésuite à la guitare, le vieux missionnaire philosophe, quelques femmes vaguement mystérieuses… Autre tradition, celle des récitatifs languissants, des airs qui n’en finissent pas ; on en a eu aussi. Comme à l’opéra, je vous dis.

Originalité notable : pas moins de six duos, tous franco-belges. Le livret indiquait : un par secteur apostolique, on pouvait craindre la saturation. Mais la musique y a trouvé son compte, voix célèbres et jeunes talents, ténors légers et basses profondes étaient en harmonie. Bravi, les van Dam du social, les Bastin spirituels, les Alagna pédagos ! À l’opéra, gare aux entractes, les réputations s’y font et défont pour longtemps, brassées sans ménagement, dans le brouhaha des retrouvailles et le cliquetis des commentaires. Ce jour-là, les aficionados ne s’y trompaient pas, brouhaha, cliquetis, clapotis, murmures, tout ce que vous voudrez, on y croyait, à cette « Nouvelle province » (titre provisoire) : un souﬄe la parcourt. Il faut simplement qu’il aille davantage des solistes aux chœurs. Un chef d’œuvre, c’est l’œuvre de tous, pas seulement celle des chefs. Lorsque le rideau est tombé sur la journée, plus d’un repartait en siﬄotant. Quelques mesures qui avaient su l’accrocher, ici ou là. Amies de la mémoire. Et de la joie. Le thème « Amis dans le Seigneur » par exemple ? ? Philippe Robert, s.j. (GAL) Maison Saint-Robert Bellarmin (Wépion)

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Quitter la Maison mais pas saint Ignace

e 31 mai 2016, le P. Général Adolfo Nicolás signait le décret de dissolution de la Maison Saint-Ignace à Ixelles. La raison en est bien connue : les diﬀérents départements du Centre Lumen Vitae qui justifiaient une présence jésuite à la rue Washington se sont déplacés l’un après l’autre : en 2014, vers les Éditions jésuites à Namur, qui ont pris à leur compte la revue et les éditions Lumen Vitae ; en 2015, vers la Pierre d’Angle, à Auderghem qui ramène l’École de catéchèse sous la responsabilité de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles ; en 2016 vers l’Université de Namur, à laquelle désormais s’adossera l’Institut international Lumen Vitae ; quant à la bibliothèque de catéchèse et pastorale, des négociations sont en cours pour lui donner sa destination la plus utile. Un peu d’histoire. C’est en 1946 qu’est fondée à la rue de Spa (Etterbeek) la Maison du ChristRoi qui rassemble sept jésuites attelés à l’animation du Centre de documentation catéché-

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tique et de l’Œuvre des tracts : les PP. Paul de Jonghe, Georges Delcuve, Jean Delépierre, André de Marneﬀe, Pierre Ranwez, Henri Rullens et Marcel Van Caster. Huit ans plus tard, fin 1954, la communauté s’installe sous le nom de Maison Saint-Ignace à l’ancien hôtel de Mérode, 184, rue Washington, à Ixelles. Ses membres sont actifs dans le Centre international d’études de la formation religieuse (fondé en 1935, ancêtre de Lumen Vitae qui voit le jour en 1957), dans les émissions religieuses à l’Institut national de radiodiﬀusion (INR), dans la revue Lumen Vitae, la revue Foyer NotreDame, la revue Famille et Collège, dans l’enseignement supérieur, etc. Vingt ans après la première fondation, en septembre 1966, est inauguré le nouveau bâtiment, au 186, rue Washington, qui permet un meilleur accueil, à la fois du Centre Lumen Vitae au rez-dechaussée et au premier étage, et de la communauté Saint-Ignace aux étages supérieurs.

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Cinquante ans après son inauguration, c’est ce bâtiment que la communauté a quitté, cet été 2016. Si tout se passe comme prévu, le promoteur immobilier qui a acquis l’ensemble fera reconstruire entièrement le nouveau bâtiment et restaurer l’ancien. En attendant, il a fallu vider la maison. A la mi-juin, le Centre Lumen Vitae a transporté à Namur les meubles et livres dont il avait besoin là-bas tandis que, au long de l’été, tout le mobilier de la communauté a été dispersé sous la haute maîtrise du P. Étienne Braun, gestionnaire des immeubles de la Province. Deux collèges se sont partagé les éléments de la cuisine ; des communautés ont repris, qui les tables du réfectoire, qui les étagères de la bibliothèque ; des paroisses ont repris les chaises de la chapelle, des aubes et des calices. Une grande brocante de livres, draps, meubles, jeux, outils, ustensiles de cuisine… a rencontré un franc succès au début juillet. Sur les onze compagnons encore présents dans la maison au début de l’année, trois sont passés à la maison Saint-Claude La Colombière, trois autres à la communauté SaintMichel, trois autres encore dans les trois autres maisons de Bruxelles : le théologat (Bellarmin), la Viale Europe (Ixelles) et la commu-

nauté Saint-Jean (Woluwe). Les deux derniers se retrouvent en région wallonne : Charleroi et Wépion. Quant aux dames qui nous aidaient en assurant la cuisine, l’entretien du linge et le nettoyage, les voici amenées à travailler ailleurs, et ce n’est pas sans émotion. Le samedi 11 juin, une bonne soixantaine d’amis de la Maison Saint-Ignace, dont la moitié de compagnons jésuites, se sont retrouvés pour porter ensemble la dispersion de la communauté. À la chapelle de Lumen Vitae était proposé un temps de recueillement, rythmé par les trois mots du pardon, du merci et du s’il vous plaît, où l’assemblée a pu exprimer sa prière de pénitence, d’action de grâces et d’intercession. Ce fut l’occasion aussi d’entendre les noms des 107 compagnons aujourd’hui décédés qui furent, à un moment de leur parcours apostolique, membres de la communauté Saint-Ignace. Dans son homélie, le supérieur local a commenté le retour de mission des disciples (Lc 10, 17-24) : « Quitter la Maison Saint-Ignace, ce n’est pas quitter saint Ignace lui-même, ni la voie qu’il nous a tracée. Quitter la maison Saint-Ignace, c’est sans doute quitter une certaine forme de communauté, une certaine forme d’apostolat, mais c’est sans perdre la conviction fondamentale dont Jésus nous assure en cet Évangile : “Vos noms sont inscrits dans les cieux.” » ? Xavier Dijon, s.j., dernier Supérieur de la Maison Saint-Ignace éologat Saint-Robert Bellarmin

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Initiatives & Evénements

L’Institut d’études théologiques Pour la formation sacerdotale du peuple de Dieu

«U

ne communauté eucharistique qui fait de la théologie » : voilà une manière de désigner l’Institut d’études théologiques (IET). Les professeurs et les étudiants n’y sont pas d’abord des professionnels de l’étude — bien qu’ils doivent aussi y exceller —, mais ils forment une communauté de foi qui accueille la Parole de Dieu pour la comprendre, en vivre, et la transmettre.

Un fruit du concile Vatican II L’IET est né en 1968 en réponse à la crise qui frappait les facultés de théologie : les étudiants souﬀraient d’un enseignement statique, mal adapté à leur futur ministère. En plusieurs lieux du monde, des formules neuves ont vu le jour. Chez les jésuites de Belgique francophone, le P. Albert Chapelle (1929-2003) a initié, avec quelques confrères, une formule originale touchant la théologie et sa pédagogie propre. On s’y fonde en eﬀet sur la lecture approfondie de l’Écri-

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ture Sainte, avec son déploiement en quatre sens : un sens premier, « littéral » ; et un triple sens « spirituel », donné par la venue du Christ, déterminant la foi, l’agir et l’espérance du chrétien. Cette méthode des Pères de l’Église, mise en lumière par le P. de Lubac, a pu être mise en rapport avec la dynamique des Exercices spirituels de saint Ignace. C’est à l’archidiocèse de Paris que revient l’initiative, au début des années 1980, d’avoir envoyé des séminaristes à Bruxelles ; la communauté de l’Emmanuel a suivi. A ce jour, une vingtaine de diocèses nous ont montré la même confiance. Depuis l’origine, quelques religieux et des femmes, consacrées ou laïques, poursuivent les mêmes études, dans le respect de leur vocation propre.

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Initiatives & Evénements

Un lieu où grandissent les vocations ecclésiales de demain Cette année — grande joie — 27 étudiants ou anciens étudiants de l’IET sont ordonnés : 13 au diaconat, 12 au sacerdoce, et 2 à l’épiscopat, à Port-au-Prince et à Paris. Depuis la création de l’IET, nous comptons sept autres évêques parmi les anciens ; six jeunes y ont trouvé leur vocation à la Compagnie de Jésus, et bien d’autres dans les diverses vocations ecclésiales, masculines ou féminines, de nos pays. L’IET est en lien étroit avec la Nouvelle Revue Théologique et ses professeurs contribuent à la revue Vies consacrées, de même qu’aux Éditions jésuites.

Les professeurs stables de l’IET forment une équipe unie qui assure l’animation des « séminaires » et l’accompagnement personnalisé des étudiants. D’autres professeurs, dont des laïcs, donnent des matières particulières : histoire de l’Église, philosophie, hébreu, grec… Le cursus va du baccalauréat ecclésiastique en théologie, y compris les deux années de philosophie, jusqu’au doctorat, en passant par la maîtrise (ou licence canonique). Les séminaires forment l’ossature de la Faculté : après un travail personnel de l’étudiant, viennent une mise en commun par groupe, puis une séance générale : un participant y communique sa recherche, exposée à un débat où chacun apporte ses lumières et questions. C’est donc par un dialogue soutenu entre lecteurs de la Parole et auditeurs de l’Esprit qu’on entre dans la « conversation de Dieu avec l’humanité » (Vatican II). Tous les séminaires et cours sont accessibles aux étudiants libres. En outre, l’IET s’eﬀorce de faire bénéficier un large public de son enseigne-

ment en organisant chaque semestre un cours du soir ouvert à tous : « Mieux comprendre l’Écriture », « la Famille dans la Bible », « l’Islam », « l’Œcuménisme », « Juifs et chrétiens en dialogue », « la Vierge Marie aujourd’hui »… Certains séminaires oﬀrent aussi des conférences propres à intéresser tous les laïcs en quête de formation chrétienne de haut niveau, comme le récent « L’Europe à l’heure des choix décisifs » qui a réuni de superbes experts en la matière. Un grand nombre de conférences données ces dernières années sont audibles sur le site www.iet.be, sous l’onglet « Cours en ligne ». En 2016-2017, le premier cours du soir porte sur la Miséricorde, en raison de l’actuelle année sainte : l’on abordera le sens de la miséricorde chez les païens, dans la Bible, chez les Pères de l’Église, celle reçue des pauvres mais aussi sa signification en psychologie et en politique. Au second semestre, le cours du soir s’intéressera au thème « Histoire et théologie de la spiritualité ». ? ierry Lievens, s.j. avec Alban Massie, s.j. et Sœur Noëlle Hausman, s.c.m.

Informations générales et programme 2016-2017 • à télécharger sur le site web (renouvelé) : www.iet.be • à commander sous sa forme imprimée : info@iet.be ou 02 739 34 51 Institut d’études théologiques – Faculté jésuite 24, bd Saint-Michel, 1040 Bruxelles

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Initiatives & Evénements

Les Exercices dans la vie courante À Luxembourg Beaucoup de chrétiens sont soucieux, de nos jours, d’approfondir leur vie spirituelle, mais ne peuvent pas se libérer facilement pour un temps de retraite dans un centre spirituel. Ils sont à la recherche d’une formule où ils peuvent vaquer à leurs occupations tout en réservant un moment de la journée à la prière. Depuis une dizaine d’années, à Luxembourg, une équipe, composée notamment de jésuites, élabore pour le temps du Carême une démarche thématique de quatre semaines d’Exercices spirituels dans la vie courante (ESVC). Comment cela se passe-t-il ?

Une démarche personnelle et communautaire

ser grâce au partage avec d’autres et aux conseils donnés lors de l’enseignement. Si, au début, les ESVC n’ont eu lieu qu’à Luxembourg-Belair, dans la maison d’accueil des Sœurs Franciscaines, ils ont essaimé ces dernières années dans des communautés pastorales du diocèse. En 2016, ils ont ainsi eu lieu simultanément à quatre endroits diﬀé-

Les personnes qui s’inscrivent à la démarche s’engagent à réserver chaque jour pendant quatre semaines au moins une demiheure à la prière personnelle. Pour les soutenir, des fiches journalières thématiques sont élaborées avec un texte biblique, une introduction et des pistes pour la prière. Une soirée en semaine, les participants se retrouvent pour un temps de prière commune, un échange en petits groupes et un temps d’enseignement. Ce temps communautaire hebdomadaire s’avère très utile pour soutenir les personnes et leur permettre de progres- La Trinité miséricordieuse : céramique de sœur Caritas Müller

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Initiatives & Evénements rents, rassemblant quelque 120 chrétiens d’origines diverses, multiculturalité oblige. Les fiches de prière sont proposées en français et en allemand. Le thème de chaque année est choisi en lien avec l’actualité écclésiale ou diocésaine. En 2016, le titre « Miséricorde – Dis oui quand tout dit non » reprenait bien évidemment le thème de l’année sainte proposée par le pape François.

Un public très diversifié Avec le grand nombre de nationalités présentes au Grand-Duché du Luxembourg et la forte vitalité chrétienne des communautés et missions d’expression francophone, la majorité des participants aux Exercices spirituels dans la vie courante à Luxembourg-Belair n’étaient pas originaires du pays. Aussi avons-nous décidé, il y a trois ans, sous l’impulsion du Service de la pastorale du diocèse qui chapeaute ces Exercices, de nous rendre dans des paroisses du pays. En lien avec les équipes pastorales locales, les ESVC ont ainsi été proposés dans les diﬀérentes régions du diocèse. Il est indéniable que la démarche spirituelle apporte un « plus » tant aux équipes pastorales qu’aux communautés paroissiales. Beaucoup de participants, en ville ou à la campagne, nous disent leur reconnaissance de pouvoir vivre cette expérience spirituelle, d’approfondir et de partager avec les autres leur vie de foi. Ainsi la démarche des ESVC permet-elle, fût-ce de manière très humble, de vitaliser les communautés paroissiales.

Aller en profondeur

dans leur relation avec Dieu et Jésus Christ. L’écho que nous recevons le plus souvent concerne le bienfait des temps de prière commune et du soutien pour la prière de chaque jour. Au début, ce n’est pas facile pour certains de réserver une demi-heure de la journée au rendez-vous avec l’Hôte intérieur. Puis, l’habitude se prend et s’enracine. Dans une paroisse où les ESVC ont déjà été proposés deux fois, l’équipe pastorale continue de réunir les participants une fois par mois pour un temps de prière et partage. Faire des liens entre l’Écriture et la vie personnelle n’est pas le moindre des bienfaits de cette démarche. Que dire des petites surprises dont Dieu a le secret pour dire son amour à ceux et celles qui s’ouvrent à Sa Parole ! En fin de parcours, une célébration, le plus souvent eucharistique, rassemble tous les participants, et se clôture par une agape : temps de la récolte et de l’action de grâces, moment de joies partagées et de bonnes résolutions pour continuer une expérience enrichissante ! ? Josy Birsens s.j.

Vivre les Exercices spirituels dans la vie courante (ESVC) • à Luxembourg : www.christ-roi.lu (site des jésuites à Luxembourg) et www.cathol.lu • à Namur (Wépion) : www.lapairelle.be • à Bruxelles : www.eglisecsm.org

Notre joie comme accompagnateurs, c’est d’aider des frères et sœurs à aller en profondeur

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Initiatives & Evénements

JesWeb 2016 La communication jésuite, par Ignace et ses amis Depuis plus de dix ans, les webmasters et communicateurs « en ligne » des Provinces jésuites se retrouvent durant quelques jours pour partager leur expérience et présenter leurs nouveaux projets en matière de communication numérique. La rencontre 2016 s’est déroulée en avril dernier, au centre jésuite de Ludwigshafen (Allemagne). L’initiative, au départ européenne, attire aujourd’hui des jésuites et laïcs venus du monde entier : États-Unis et Canada, Amérique latine, Asie-Pacifique, Australie et, pour la première fois, Afrique et Inde. Parmi les temps forts de cette édition : MAGIS Pologne et la 36e Congrégation générale.

lantons le décor : une salle de conférence, une quarantaine d’hommes et de femmes de toutes origines et surtout un nombre incalculable d’écrans, des plus petits aux plus grands… cela ressemblerait presque à une rencontre de passionnés de jeux en réseaux. Mais l’intérêt — voire la passion — des participants à JesWeb, concerne un jeu autrement plus sérieux : comment mettre les nouveaux médias au service de la foi et de la spiritualité jésuite. Car faire communauté en

Le groupe JesWeb 2016 en visite à Heidelberg

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Christ grâce aux outils numériques, c’est une réalité, foi des « amis d’Ignace » !

Des films comme outils de promotion L’attrait pour l’audiovisuel n’est plus à démontrer, et le succès planétaire des capsules vidéos diﬀusées sur YouTube le confirme : notre monde est happé par l’image mobile. Dans ce contexte, réaliser des productions audiovisuelles de grande qualité pour sensibiliser aux questions de foi ou d’intériorité a tout son sens. C’est ce que le jésuite allemand, le P. Christof Wolf, producteur et réalisateur de la Loyola Productions Munich, a montré, en illustrant son propos par de

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Initiatives & Evénements nombreux extraits de ses réalisations vidéos, documentaires, films de fiction ou d’animation. L’un de ses documentaires présente l’expérience poignante d’une retraite vécue sur le site même d’Auschwitz, par un groupe de personnes de confessions et d’origines diﬀérentes, parmi lesquels des juifs et des descendants de nazis. Une expérience de réconciliation intérieure et de spiritualité profonde sur les lieux même de l’horreur, que le canal audiovisuel rend accessible au plus grand nombre.

gnage d’une utilisation raisonnée des nouveaux médias, au service de la réflexion et de la prière. Cet été, les réseaux sociaux menaient à Cracovie, mais surtout à la rencontre de Dieu. magis2016.org/en

Bandes annonces sur lp-muc.com

Pour les 18-30 ans : @MAGIS2016 en Pologne Cet été, dans le cadre des journées mondiales de la jeunesse (JMJ), les jésuites accueillaient en Pologne quelque 1 500 jeunes venus du monde entier pour vivre la spiritualité ignatienne à travers le programme MAGIS. Une palette d’activités spirituelles et sociales était proposée avant la rencontre avec le pape à Cracovie (lire p. 32-33). Une stratégie de communication web avait été mise en œuvre sous la coordination du jésuite polonais, le P. Pawel Kowalski, présent à JewWeb. L’objectif : faire connaître MAGIS, encourager les jeunes à y participer et créer une communauté virtuelle mais surtout spirituelle avant et durant l’événement. Site web multilingue, plateformes de réseaux sociaux (Facebook, Snapchat), nombreuses vidéos YouTube, reportages photos (galerie Flickr et Instagram), aﬃches et visuels, etc. : tous les outils de communication interactifs, au graphisme attrayant, oﬀraient l’image d’une foi résolument vivante, joyeuse, ancrée dans le monde d’aujourd’hui. Ce fut un beau témoi-

En route vers la 36e Congrégation générale La 36e Congrégation générale, qui débutera le 2 octobre prochain, verra notamment l’élection du successeur de l’actuel préposé général, le P. Adolfo Nicolás. Pour la première fois, dans l’histoire de la Compagnie, les nouveaux médias en donneront l’écho non seulement aux Compagnons des Provinces jésuites mais aussi au monde extérieur. Au jour le jour, des nouvelles, des images, des reportages, des témoignages seront proposés sur le site web, sur une page Facebook, le fil Twitter et envoyés chaque jour sous forme de lettre d’information électronique à toute personne intéressée, expliqua le P. Patrick Mulemi, de la Curie générale à Rome. Un oratoire ou « salle de prière » virtuelle proposera chaque jour les prières de la congrégation et accueillera les textes des personnes qui voudront s’unir par la prière à cet événe-

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Initiatives & Evénements ment. Tout en assurant la confidentialité des échanges et du travail, les jésuites oﬀriront une meilleure diﬀusion de l’information et une plus grande visibilité, à la mesure de l’importance de l’événement. Pour suivre l’actualité et s’abonner à la lettre d’information : www.gc36.org

pour soutenir la prière en chemin. D’autres langues sont disponibles, par exemple le néerlandais et l’espagnol… en attendant la version française, annoncée pour le Carême 2017. http://pray-as-you-go.org www.biddenonderweg.org http://rezandovoy.org

Promouvoir les vocations par la Toile

Sur Facebook : Ignace et ses amis

Si les nouveaux médias sont un excellent outil d’évangélisation, ils se mettent aussi au service des vocations. Les responsables européens des vocations ont invité les participants à JesWeb à approfondir la réflexion sur la promotion de la spiritualité ignatienne auprès des jeunes adultes. Car, pour la majorité des jeunes adultes en discernement de la vie religieuse, la recherche sur la Toile et les échanges via les réseaux sociaux précèdent aujourd’hui la rencontre personnelle avec un jésuite.

Parmi toutes les initiatives originales présentées à JesWeb, une sympathique carte postale venue des jésuites d’Asie-Pacifique a retenu notre attention, clin d’œil de cette édition 2016 : présentant le profil Facebook d’un certain Ignace — 16 000 amis —, la carte nous

Spiritualité ignatienne en ligne Venues du monde entier, les initiatives online visant à diﬀuser la spiritualité ignatienne et soutenir la prière sont multiples : sites internet, revues électroniques, vidéos, propositions de retraites en ligne, etc. ont été présentés à cette édition JesWeb 2016. Connaissez-vous les podcasts de prière ignatienne en musique ? Depuis plus de dix ans, avec « Pray as you go », les jésuites anglais oﬀrent chaque jour des enregistrements de 10 à 15 minutes d’une harmonieuse combinaison de musique, de quelques versets des textes bibliques du jour et des questions de réflexion en lien avec sa vie personnelle. Un bel outil

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éclaire sur les bonnes pratiques à adopter sur Facebook. Et nous rappelle à, nous chrétiens actifs sur la Toile, que « le Christ n’a d’autre présence en ligne que la nôtre ». ? Caroline Jeunechamps

jesuites.be

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Initiatives & Evénements

CRIABD Nouveaux locaux

e Centre religieux d’information et d’analyse de la bande dessinée (CRIABD) a reçu un tout nouvel écrin. Ses nouveaux locaux, inaugurés le 17 mai, se situent 24 bd Saint-Michel, à Etterbeek, au 1er étage de la communauté Saint-Michel. Cinquante personnes dont vingt jésuites ont participé à l’inauguration. Promouvoir la BD chrétienne pour l’évangélisation, tel est le défi du CRIABD. Le Centre propose un bel inventaire de BD chrétiennes (bibles et vies de saints) neuves ou d’occasion, en français et en diverses langues, les archives des revues Coccinelle et Gabriel, des archives diverses concernant les auteurs de BD chrétiennes et des panneaux d’exposition.

DES BOURSES D’ÉTUDES POUR DES ÉTUDIANTS DU PROCHE-ORIENT L’Institut international Lumen Vitae assure une formation théologique à des prêtres, religieuses et laïcs destinés à assurer une animation chrétienne en de nombreux lieux du monde. Ses étudiants, sont, pour la plupart, issus de pays en difficultés et ne parviennent à s’inscrire, bien souvent, que grâce à l’octroi de bourses d’études. Dans le contexte actuel de dénuement, de violence et de persécution au Proche-Orient, Lumen Vitae a le projet d’accueillir, en leur fournissant des bourses, des étudiants d’Irak, de Syrie et de pays voisins de ceux-ci. C’est une façon de soutenir, à moyen terme, la vitalité chrétienne dans cette région du monde. Pour ce faire, une action de récolte de dons destinés spécifiquement à ce projet se déroulera en novembre et décembre prochains. Vous pouvez vous associer à cet effort en faisant un don, si minime soit-il, pour l’opération « Bourses d’études Lumen Vitae pour le Proche-Orient ». Par souci de rigueur et de transparence, cette campagne a été confiée à une société spécialisée dans la récolte de fonds. Pour toute information détaillée sur ce projet, rendez-vous, début novembre, sur le site crowdin. be. André Fossion s.j.

CRIABD publie un trimestriel Gabriel (75 numéros parus) qui donne des informations et analyses sur l’actualité en BD religieuse. ? Roland Francart, s.j.

Missions et activités Le CRIABD attribue chaque année le Prix « Gabriel » de la BD chrétienne. Ce prix distingue chaque année la meilleure BD à thème chrétien en français ou en néerlandais. Le

www.criabd.be Bandes dessinées chrétiennes Ouvert sur rendez-vous (0478 26 97 28)

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Initiatives & Evénements

Contempler…

L’artiste Artiste jésuite, Pierre Defoux, s.j. (1924-2013) a su créer avec humour et bienveillance, dans différentes disciplines, un univers foisonnant et heureux où Dieu et l’homme se rejoignent. Dans la création de ce haut-relief (60 × 40 cm), le céramiste a choisi de suivre l’esthétique romane et le module hexagonal. La Purification du Temple, haut-relief de Pierre Defoux

« Jésus entra dans le Temple et chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple ; il renversa les tables des changeurs et les sièges des marchands de colombes. Et il leur dit : “Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière ; mais vous, vous en faites une caverne de bandits !” Des aveugles et des boiteux s’avancèrent vers lui dans le Temple, et il les guérit. Voyant les choses étonnantes qu’il venait de faire et ces enfants qui criaient dans le Temple : “Hosanna au Fils de David !”, les grands prêtres et les scribes furent indignés et ils lui dirent : “Tu entends ce qu’ils disent ?” Mais Jésus leur dit : “Oui ; n’avez-vous jamais lu ce texte : Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t‘es préparé une louange ?” Puis il les planta là et sortit de la ville pour se rendre à Béthanie, où il passa la nuit » (Mt 21, 12-17).

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Initiatives & Evénements

… et méditer Cinq arcades cintrées à chapiteaux sont censées symboliser l’enceinte du Temple de Jérusalem, Activité est le mot qui peut caractériser cette composition. Nous nous trouvons ici en pleine eﬀervescence et le céramiste a pu traduire cette agitation dans les catégories relativement hiératiques de la tradition romane. Visages et gestes expressifs précisent les attitudes et créent le mouvement. Jésus vient d’accomplir deux actions spectaculaires : il a chassé changeurs et marchands (registre inférieur) et il a guéri des aveugles et des boiteux (registre médian gauche). Ces deux actions, qualifiées de prodiges, engendrent deux types de réaction chez deux groupes distincts. Au centre de l’arcade centrale supérieure, on voit Jésus, debout, bénissant, les mains étendues. Cette arcade est entourée de deux petites arcades latérales, telles les chœurs latéraux d’une église, où deux enfants convergent en courant symétriquement vers Jésus, dans la joie d’avoir trouvé le Christ. Une ronde d’enfants l’entoure en dansant et criant : « Hosanna au Fils de David ! ». Jésus y est reconnu comme le Messie. La vérité sort de la bouche des enfants et domine l’ensemble de la composition comme la clef de voûte de l’édifice. La vérité vient d’en haut ! « Tu entends ce qu’ils disent ? », demandent à Jésus, indignés, les prêtres et les scribes. Un grand prêtre, revêtu d’une toge rouge, pointe un doigt accusateur vers un disciple en lien avec Jésus par le regard intense

qu’il adresse à ce dernier, tête renversée. A l’arrière-plan, un scribe tend un bras vers Jésus, en un geste véhément d’interpellation. « Oui, leur répond Jésus, n’avez-vous jamais lu ce texte : “Par la bouche des tout-petits et des nourrissons tu t’es préparé une louange” (Ps 8) ? » Ainsi cette page d’évangile trouve-t-elle une conclusion ascensionnelle. Le registre inférieur reste tourné vers le bas, vers la terre ; ce sont les marchands et changeurs qui campent dans l’eﬀarement et tentent de restaurer l’ordre ancien. Le registre médian est tourné vers le haut, vers Jésus ; à gauche pour l’implorer et recevoir : ce sont les pauvres ; à droite pour contester et refuser : ce sont les riches de savoir et de pouvoir qui se voient ramenés au registre inférieur. Enfin, le registre supérieur est celui de la foi, de la joie et de la louange autour de Jésus : ce sont les petits enfants et ceux qui leur ressemblent. ? Robert Myle, s.j.

Aux éditions Fidélité : Robert Myle, s.j., Montrez voir. Hommage à Pierre Defoux (55 illustrations), Namur, 2011

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Vie & Partenariat

Avec Marie Une rencontre islamo-chrétienne à Bruxelles Plus de 600 personnes se sont retrouvées le 23 avril dernier dans l’enceinte du centre scolaire SaintMichel, pour la rencontre « Ensemble avec Marie – Samen met Maria ». Marie, une personnalité spirituelle emblématique, reconnue par le christianisme et l’islam, pour une rencontre placée sous le signe du dialogue.

Une initiative libanaise « Ensemble avec Marie » est une organisation née au Liban, qui rassemble dans plusieurs villes d’Europe des chrétiens et musulmans autour de la fête de l’Annonciation, pour prier Dieu avec Marie, dans le respect de l’identité de chacun. Depuis 2007, l’annonciation de la naissance de Jésus à Marie se déroule chaque année au Liban, où la date du 25 mars a été déclarée « fête nationale islamochrétienne » par les autorités.

Une démarche spirituelle, citoyenne et ouverte Un groupe de chrétiens et de musulmans, porté par l’ASBL Efesia, organisa cet événement à Bruxelles avec le soutien des institutions religieuses, pour rassembler les personnes des deux communautés, désireuses d’un « mieux vivre ensemble ». L’après-midi avait une triple dimension : spirituelle, citoyenne et ouverte à « toutes les personnes de bonne volonté ». Une dimension spirituelle, car Marie est une personnalité importante pour les communautés des deux traditions religieuses. Les récits de l’annonciation dans l’évangile de Luc et dans

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le Coran sont très proches. Citoyenne, car au quotidien, les chrétiens et musulmans dialoguent relativement peu. Cette absence d’échanges engendre de la méfiance, de l’incompréhension, de la crainte, et de l’hostilité parfois. Se rencontrer autour d’une valeur commune était donc une opportunité pour un meilleur vivre-ensemble dans la société. Accessible, enfin, à toutes les personnes de bonne volonté. La foi est une démarche personnelle, et chacun est libre d’adhérer à une religion selon sa conscience.

L’après-midi bruxelloise Un accueil convivial et raﬃné a permis aux participants de se rassembler sous un chapiteau dans l’enceinte du Collège Saint-Michel.

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Vie & Partenariat Accueillis dans l’église Saint-Jean Berchmans par la sonnerie des cloches et l’appel traditionnel du muezzin, chrétiens et musulmans ont partagé des moments de recueillement, des chants, des témoignages vibrants de jeunes et d’adultes, en présence du Nonce Apostolique, S.E. Mgr Berloco, des évêques Guy Harpigny, évêque référendaire francophone pour le dialogue interreligieux, et Jean Kockerols, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles mais également de représentants des musulmans de Belgique et de plusieurs imams et théologiens musulmans. Tous les orateurs ont souligné l’importance du lien constitué par Marie entre les deux religions et par l’exemple d’ouverture, de foi et de service témoigné par cette femme exemplaire jouant un rôle important dans l’histoire de l’humanité. Le plaidoyer lancé par plusieurs intervenants pour un respect accru pour la place de la femme dans la société et dans l’espace spirituel marqua les esprits. Nombreuses étaient d’ailleurs les femmes des deux communautés dans l’assemblée, et parmi elles, quelques représentantes du monde politique. On assista, pendant la cérémonie, à des moments de grande intensité et d’émotion, notamment lors de l’interprétation de l’Ave Maria ou encore par les prestations remarquables de la chorale des jeunes musulmans « les Petits Chœurs » de Molenbeek et le chant final à Marie, composé pour l’occasion par le chanteur-compositeur Ahmed Senhaji Sabah, interprété avec le trio GPS.

La journée se voulait accessible à tous et respectueuse de l’altérité. Elle fut à cet égard un moment fort dans une période troublée. Les autorités des deux communautés ont d’ailleurs rendu hommage aux victimes des attentats et à leurs familles en invitant à plus d’ouverture et de rencontre des citoyens d’autres communautés. Invités à souligner les temps forts de la journée, le professeur Farid El Asri, l’imam Hocine Benabderahmane et Mgr Kockerols ont salué l’initiative et la recherche de convergences et de compréhension mutuelle, et ouvert les portes de l’avenir en invitant à poursuivre sur cette voie. En apothéose de cette journée, un lâcher de ballons porteurs de messages d’espérance et de fraternité a « ouvert le ciel » sur cette rencontre aussi joyeuse qu’intense. ? Caroline Jeunechamps d’après Béatrice Sepulchre (Trio GPS), Mohamed Boulif et Charles van der Straten belgium@ensembleavecmarie.org www.ensembleavecmarie.be

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Vie & Partenariat

Éditions jésuites Les papes et l’Europe

es Éditions jésuites ont la joie de vous présenter un nouveau livre de John O’Malley qui, en historien de talent, allie la véracité historique à un humour plein de finesse. Il nous invite aujourd’hui à le suivre à travers un récit passionnant : Une histoire des papes. De Pierre à François qui retrace l’histoire de la plus ancienne institution occidentale. L’origine de la papauté remonte à Pierre, le premier des apôtres et, entre lui et François, l’on compte quelque 266 hommes qui se sont succédé au cours des siècles. John O’Malley est parvenu à redonner vie à ces hommes dans toute leur épaisseur psychologique, leur mentalité, leurs compromis politiques et leurs engagements religieux. Cette fresque, qui a connu un grand succès dans la monde anglophone, permet de mieux comprendre les enjeux spirituels qui se jouent au cœur de l’Europe. Quelle âme pour l’Europe ?, composé sous la direction de Mgr JeanPierre Delville, vient ainsi à point nommé pour nous permettre, en ces périodes de troubles, d’approfondir notre réflexion sur les fondements de notre société. Cet ouvrage s’interroge sur l’identité de l’Europe, bâtie sur une histoire culturelle mais

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aussi sur des racines spirituelles et, plus précisément, sur des racines chrétiennes. En ce sens, l’on peut parler d’une âme de l’Europe. Cette identité chrétienne s’est complexifiée dans un débat avec d’autres religions et courants de pensée et il s’agit aujourd’hui de voir l’avenir que cette nouvelle identité laisse présager à l’Europe. Comme l’avenir, nous le contruisons dans notre vie et dans les valeurs que nous transmettons, il est bon de relire Amoris laetitia. La joie de l’amour. Exhortation apostolique post-synodale sur l’amour dans la famille du pape François, qui vient de paraître dans sa version commentée, avec un guide de lecture et des témoignages. Amoris laetitia, « la joie de l’amour », rappelle avec force non seulement « l’idéal » de la famille, mais aussi sa réalité riche et complexe. Un regard ouvert, profondément positif, qui se nourrit non d’abstractions, mais d’une attention pastorale à la réalité. Un message qui parle le langage de l’expérience, de la miséricorde, de la formation des consciences et non de jugement. Amoris laetitia oriente toute l’Église dans une démarche d’évangélisation et d’accompagnement des familles pour qu’elles découvrent la beauté de leur mission et répondent à leur vocation. La visée de cette édition commentée est essentiellement pédagogique puisqu’il s’agit d’aider les fidèles à rentrer dans le texte de cette exhor-

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Vie & Partenariat tation afin de, pleinement, vivre l’amoris laetitia, la joie de l’amour (ndlr : lire aussi l’article de Tommy Scholtes, s.j., p. 28-29). Pour conclure, nous voudrions, en cette année de la Miséricorde, vous inviter à lire Raconter l’amour. Sept paraboles de miséricorde, un petit bijou de commentaire évangélique, sous la plume bien connue d’Enzo Bianchi. Jésus avait recours aux paraboles pour amener ses auditeurs d’une certaine façon de voir et de penser à une autre façon, d’une men-

talité à une autre, du très répandu et anonyme « tout le monde fait ça, tout le monde pense ça », à une autre façon de penser et de faire, celle de Dieu. Avec les paraboles, il entend libérer les auditeurs de préjugés bien enracinés, en un mot, transformer leur âme et leur existence. Une méditation sur Dieu, le Miséricordieux, une invitation qui nous est adressée afin d’aimer comme Lui. ? Nadège Guillaume Communication & Promotion des Éditions jésuites

D’autres nouveautés à découvrir • Jean-Louis Souletie (sous la dir.), Christopher Asprey, Jacques Brechoire, Brigitte Cholvy, Vincent Holzer, Clémence Rouvier, Christoph Theobald, Nommer Dieu. L’analogie revisitée, Lessius, coll. Donner raison, Paris-Namur, 2016. • Jean-Noël Aletti, Jésus, une vie à raconter. Essai sur le genre littéraire des évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc, Lessius, coll. Le livre et le rouleau, Paris-Namur, 2016. • Silvana Panciera, Le yoga, Fidélité, coll. Que penser de… ? Paris-Namur, 2016. • Dominique Collin, Saint Dominique. Homme de l’Évangile, Fidélité, coll. Sur la route des saints no 33, Namur-Paris, 2016.

• Denis Delobre, s.j., Comme soi-même, aimer son prochain, Vie chrétienne, 575, coll. Matière à exercices, Paris, 2016. • Jan De Volder, La résistance d’un cardinal. Le cardinal Mercier, l’Église et la Guerre 14-18, Fidélité, coll. Histoire, Paris-Namur, 2016. • Tommaso Guadagno, Un chemin du cœur. Réseau Mondial de Prière du Pape, Fidélité, Paris-Namur, 2016.

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La joie de l’amour Le pape François et la famille Au rassemblement national des Équipes Notre-Dame, à Maredsous, le Père Tommy Scholtes a présenté l’exhortation apostolique Amoris laetitia, s’inspirant largement de l’introduction que Mgr Van Looy, participant au dernier synode, en a faite dans le livre Amoris laetitia (Éditions jésuites, 2016). Nous en reprenons ici des extraits.

moris laetitia, la joie de l’amour est le résultat d’une large concertation voulue par le pape François lorsqu’il a annoncé d’emblée deux synodes sur le même thème : la vocation et la mission de la famille dans l’Église et le monde d’aujourd’hui. Mais il n’y avait pas que cela. Il a aussi demandé aux conférences épiscopales de rendre public, y compris via Internet, le questionnaire qui précède habituellement le synode, pour y associer le plus grand nombre de personnes. Ce que nous avons fait dans notre pays aussi. On peut vraiment parler d’un processus synodal, ce qui signifie littéralement : « cheminer ensemble ». Le texte est clairement de la main du pape François. Nous y reconnaissons son style per-

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sonnel, parfois flamboyant et ample, et aussi sa manière jésuite « d’entrer en discernement ». Mais surtout, nous y reconnaissons le pasteur qui veut être proche par sa parole et encore plus par ses actes. Amoris Laetitia est un document pastoral et non doctrinal. Il part de la réalité complexe et diverse. Cette réalité est prise en compte et pas d’abord jugée. Tout ce qui est bon doit être encouragé, doit pouvoir grandir. Une approche pastorale signifie : « cheminer ensemble » y compris dans les diﬃcultés et les crises que traversent les personnes au niveau relationnel et dans l’éducation des enfants. Cela doit se faire avec délicatesse et tact, avec beaucoup de respect et de patience, en dialoguant et sans juger ni préjugés. L’approche du pape est clairement « inclusive ». Personne n’est exclu. C’est le fil rouge du document. On peut le synthétiser par les mots-clés qui se trouvent dans le titre du chapitre le plus important, le chapitre 8, « accompagner, discerner et intégrer ». L’Église doit tout faire pour que chaque per-

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sonne, quelle que soit sa situation, puisse faire partie de la communauté. Cela résonne comme un refrain. Au no 243, le pape écrit qu’il est « important que les personnes divorcées remariées fassent partie de l’Église et qu’elles ne soient en aucun cas excommuniées. Elles ne peuvent pas être traitées comme telles parce qu’elles continuent de faire partie de la “communion ecclésiale” ». Il y a un véritable glissement, un changement paradigmatique. Il était souvent reproché à l’Église de montrer un doigt accusateur qui indiquait ce qu’on « pouvait ou devait faire ». Le pape François montre ici un autre visage d’Église. Un visage pastoral, tourné vers la réalité et en chemin avec les personnes. Ce n’est pas par hasard si cette exhortation est publiée durant l’Année de la Miséricorde qu’il a promue. C’est la fin d’une Église qui juge et condamne. Pour le dire avec les mots du cardinal Danneels, prononcés lors de la conférence de presse au Collège belge à Rome à l’issue du dernier synode : « La question n’est pas d’abord de savoir ce qui a changé. Mais bien de savoir qui est changé. Et la réponse est : l’Église ! » Le pape part de la réalité : accompagner, discerner, intégrer. Il est tellement important

de prendre en compte les circonstances concrètes de la vie, précisément « au nom de la vérité » (no 79). Personne n’est exclu de la communion ecclésiale, en ce compris les personnes divorcées remariées. Le discernement est le mot-clé. Le pape dit de l’eucharistie qu’elle n’est pas une récompense pour les gens parfaits mais une nourriture pour tout homme (no 351). Nous espérons vous avoir donné le goût de cette exhortation apostolique. À vous de poursuivre l’analyse par votre lecture personnelle ! ? Tommy Scholtes, s.j., d’après Mgr Van Looy • Pape François, La joie de l’amour. Édition présentée et annotée, avec un guide de lecture et des témoignages, Fidélité-Lessius, 2016. • Pape François, Amoris laetitia. La joie de l’amour. Exhortation apostolique postsynodale sur l’amour dans la famille, Fidélité, 2016.

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Mouvement eucharistique des jeunes S’ouvrir, grandir et s’engager Le Mouvement eucharistique des jeunes (le « MEJ ») est un mouvement pour les jeunes de 8 à 25ans, d’inspiration ignatienne. Présent dans 56 pays, le MEJ, qui compte aujourd’hui plusieurs milliers de membres en France et en Belgique francophone, propose des repères pour vivre heureux, en société et en Église.

epuis 1962, le MEJ propose un chemin de croissance humaine et spirituelle afin de former des chrétiens aptes à s’ouvrir à d’autres, à grandir dans la foi, à s’engager dans la construction d’un monde plus fraternel. Au fil des ans se développe la capacité des jeunes à vivre ensemble, avec un regard bienveillant, en acceptant les diﬀérences. Il s’agit d’apprendre à agir « avec d’autres et pour d’autres », à être responsable.

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Avec le MEJ et son millier d’animateurs adultes, le jeune fait également l’expérience du discernement pour l’aider à construire sa vie, lui donner un sens, l’amener à la liberté de choisir et, plus tard, de s’engager. Voilà pourquoi de nombreux adultes offrent appui, écoute et accompagnement. Chaque jeune est en marche, en recherche. Nous souhaitons l’accompagner dans ce cheminement pour « choisir sa vie », « chercher et trouver Dieu en toutes choses » comme le propose saint Ignace. C’est une invitation à unifier toutes les dimensions de sa vie (physique, psychologique, affective, sociale, spirituelle) pour suivre le Christ aujourd’hui. Au cœur d’une société de consommation, marquée par le « zapping », nous offrons les outils pour les aider à prendre des engagements dans le temps et la durée tout en adaptant la pédagogie au « temps où nous sommes ».

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Jésuites & Jeunes Quelques moyens soutiennent l’animation tels les revues, le carnet personnel, de beaux chants plein de sens, la rencontre personnelle avec un adulte, la prière d’oﬀrande et la prière personnelle. Outre la vie d’équipe régulière, le MEJ-Belgique propose chaque année une veillée pascale, un week-end tous âges confondus au carnaval et, durant l’été, des camps pour les enfants et les adolescents. Moments précieux et essentiels ! ? Sœur Françoise Schuermans, au nom du MEJ-Belgique MEJ Belgique

Les équipes MEJ Saint-Martin à Liège

epuis trois ans, l’Unité pastorale SaintMartin à Liège s’est lancé un défi : fonder chaque année une équipe de jeunes avec les ados qui viennent de vivre leur profession de foi. Et cela marche ! Tout un programme : avoir un nombre suﬃsant de jeunes d’un même âge qui soient prêts à cheminer ensemble et à faire équipe. L’idée est de les mener jusqu’à la confirmation — actuellement à 16-17 ans — et leur proposer de devenir animateurs à leur tour (dans le jargon du MEJ on parle de « JK » pour « jeune cadre »). Chaque équipe se réunit une fois par mois, entre 18 et 20 heures, au presbytère. Un moment favorable : après l’école, quand les devoirs sont

finis, avant de rentrer chez soi. Mais deux fois par an, les différentes équipes vivent une demijournée toutes ensemble : c’est alors l’occasion de vivre l’entrecroisement des âges. La réunion sera toujours l’occasion de goûter à la convivialité : un repas simple (pizza, lasagne, spaghetti) resserre les liens et fait gagner du temps à la maison. Mais on ne se quittera pas sans avoir chanté ensemble la « prière MEJ ». Au cœur de la rencontre, il s’agit d’être actif : jeu, création, expérimentation. Par exemple, lors d’une réunion pour apprendre à faire équipe, nous avons croisé nos prénoms en jouant au Scrabble. La conclusion coulait de source : quand on joue ensemble, on gagne en efficacité, chacun trouve sa place… et on marque aussi plus de points ! Quand on joue seul, pour gagner plus de points que son voisin, on exclut certains (trois prénoms sont restés exclus) et on marque moins de points. Nous avons aussi découvert les béatitudes. Par groupe de deux ou trois, les jeunes ont choisi la leur, puis en deux réunions, les ont revisitées, explicitées ou actualisées, sous forme de petites vidéos, qui peuvent être vues sur la page Facebook de l’Unité pastorale Saint-Martin. Ces vidéos ont constitué la base d’une messe au cours de laquelle deux adolescents ont été baptisés. Car ces équipes offrent un atout supplémentaire : elles peuvent servir d’équipe de catéchuménat pour les adolescents. Les chants sont importants : merci au Mouvement de publier des chansons aux paroles de qualité et avec des mélodies entraînantes ! Souvent des gestes accompagnent cette musique. Entre-temps, certains morceaux ont été apprivoisés par les paroisses et sont bien utiles dans la catéchèse. ? ierry Dobbelstein, s.j.

Unité pastorale Saint-Martin

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JMJ et MAGIS Pologne 2016

eux millions de jeunes se sont retrouvés cet été à Cracovie (Pologne), à l’occasion des Journées mondiales de la Jeunesse. En préparation à ce rassemblement, les jésuites polonais accueillaient 1 500 jeunes venus du monde entier, pour un temps de préparation appelé MAGIS. Du 15 au 25 juillet, ce programme a permis aux jeunes de 18 à 30 ans de partager une expérience unique, basée sur la spiritualité ignatienne, axée sur trois points : la croissance personnelle, la relation à Dieu et aux autres et le dialogue interculturel. Quelques jeunes Belges, accompagnés par le P. Bernard Pottier, y ont participé. Durant ces dix jours, se sont succédé célébrations (notamment avec le Préposé général Adolfo Nicolás), concerts et temps de partage à Lodz, mais aussi

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un expériment (service) ignatien dans le diocèse et les pays limitrophes et enfin un festival de clôture à Czestochowa. Partant avec les diocèses belges, les P. JeanLouis Van Wymeersch et Benoît Willemaers accompagnaient également un groupe de jeunes en Pologne pour la formule « Discover », animées de temps de rencontre, d’échange, de service et de vie en famille dans le diocèse de Lublin. Tous les groupes sont ensuite rendus aux JMJ à Cracovie, du 26 au 31 juillet, pour le festival de la jeunesse et la rencontre très attendue avec le Saint-Père. ? Caroline Jeunechamps

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La Compagnie en Europe et dans le monde

Un Compagnon belge du Chili Antofagasta Entré dans la Compagnie de Jésus en 1962, le P. André Hubert, 72 ans, vit au Chili depuis plus de quarante ans. Il est directeur du département de théologie et professeur de théologie à l’Universita católica del Norte. Il nous partage quelques réflexions sur Antofagasta, la ville où il réside, l’université et l’ancrage de la Compagnie au Chili.

1 200 km au nord de Santiago, la ville d’Antofagasta compte quelque 400 000 habitants. C’est la capitale du désert d’Atacama, le plus sec du monde. C’est aussi la capitale du P. André Hubert cuivre : les mines donnent vie au désert. Elles oﬀrent du travail et de bons salaires, mais, très souvent, ne respectent pas l’environnement, ni la vie en famille. La Compagnie de Jésus y tient un collège qui fête cette année ses 100 ans. En 1956, ce collège fut à l’origine de la fondation de l’université (Universidad del Norte). Après bien des déboires pendant la dictature, l’université s’appelle maintenant Universidad católica del Norte et appartient à l’archevêché. Le collège et l’université ont été très importants pour le développement intellectuel et social de la région. Dans un pays où les distances à parcourir sont énormes, il fallait permettre au plus grand nombre de recevoir une formation d’excellence sans devoir émigrer vers d’autres régions. Depuis ses débuts, la Compagnie a toujours

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été présente dans l’université. Les jésuites belges aussi. Les noms de Guy Menu († 1974), Gustave Le Paige († 1980), Charles Hallet († 2011) sont encore vivants dans les mémoires. Je suis arrivé à l’université en 2001, d’abord comme directeur de la pastorale, ensuite comme directeur du centre de éologie. A première vue, les cours de théologie n’ont pas beaucoup d’importance : les étudiants doivent les prendre pour compléter leur formation. Cela les aide, dit-on, à « réfléchir un peu ». Mais il faut se rappeler que nous sommes le seul centre théologique dans le Nord du Chili et le Sud du Pérou. Nous avons donc le devoir de formation des diacres, laïcs, catéchistes, professeurs de religion de tous les diocèses du Nord. Il y a aussi la responsabilité à l’intérieur de l’université : conférences, groupes de réflexion, formation éthique pour les professeurs et cadres, etc. Dans un monde et une région où l’eﬀort principal se dirige vers la consommation, l’université veut ouvrir à la spiritualité, à la réflexion intellectuelle mais aussi à la recherche d’un monde meilleur. L’université est reconnue pour sa vocation sociale : c’est ce qui explique son influence et son importance. ? André Hubert, s.j.

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene LA PAIRELLE Centre spirituel ignatien 25, rue Marcel Lecomte 5100 Wépion 081 46 81 45 & 081 46 81 11 centre.spirituel@lapairelle.be www.lapairelle.be

SEPTEMBRE 2016 ◆ Du Je 15 au Di 18 septembre. Et Dieu vit

que cela était beau. Retraite « Journal Créatif » – Partir à la découverte de notre histoire sainte et de notre relation au Créateur, par différentes techniques (écriture, dessin, collage). Ouvert à tous. Avec : Nathalie Schul, animatrice certiﬁée du « Journal Créatif » (©AnneMarie Jobin) et P. Christophe Renders, s.j. ◆ Du Ve 16 au Di 18 septembre. Habiter le

temps – Quelles que soient les circonstances de nos vies, nous sommes nombreux à être confrontés à la difﬁculté de « vivre le temps » de manière juste. Tant la Bible que différents auteurs spirituels nous offrent des points de repère pour ce nécessaire discernement. Avec : P. Etienne Vandeputte, s.j. ◆ Sa 17 septembre. À plusieurs, lire et relire

plusieurs fois… – Première rencontre pour choisir le livre et ﬁxer l’agenda qui convient à chacun. Avec : P. Pierre Ferrière, s.j. ◆ Lu 19 septembre. Journée Oasis – Une

journée de pause spirituelle dans un climat de silence : introduction à la journée et pistes pour la prière, eucharistie. Possibilité d’accompagnement personnel. Avec : P. Pierre Ferrière, s.j. ◆ Du Je 22 au Di 25 septembre. Maurice Zun-

del, un mystique et un prophète pour notre temps – Session, temps de prière personnelle, célébration et partage. Avec : Michel Fromaget, anthropologue, professeur honoraire à l’université de Caen (France). ◆ Sa 24 septembre. Diriger à la lumière de

l’Evangile ? – Qu’est-ce que la référence à l’Évangile peut amener comme réﬂexion dans la gestion d’organisations ? L’Évangile peut-il

être Bonne Nouvelle dans un univers professionnel axé prioritairement sur les performances et la rentabilité ? Avec : Michel Damar, économiste, et Joseph Pirson, sociologue, philosophe et de formation théologique, auteurs de Diriger à la lumière de l’Évangile (2013). ◆ Du Ve 30 septembre au Di 2 octobre.

Week-end adolescents : Let’s go – Tu as envie de vivre deux jours de fête avec le Seigneur ? Viens nous rejoindre avec une trentaine de jeunes de 12-17 ans : temps de prière, partage, jeux, réﬂexion et veillées seront au rendezvous. Avec : Antoine Beaudoint, P. Paul Malvaux, s.j., Françoise Schuermans ssmn. ◆ Du Ve 30 septembre au Di 2 octobre. Ses-

sion Etty Hillesum – « Je suis seule, je n’ai que Toi, je risque ma vie » (Est 4). Telle est la prière de la reine Esther, dont Etty Hillesum porte le prénom. Avec Etty, oser porter notre improbable et inaltérable Royauté. Avec : P. Pierre Ferrière, s.j. et Isabelle Meeûs-Michiels, co-auteurs de « Prier 15 jours avec Etty Hillesum ». OCTOBRE 2016 ◆ Sa 1er octobre. Une journée pour nous

deux, sous le regard de Dieu – Halte spirituelle pour couples. Prendre un temps de respiration pour notre couple et pour chacun de nous. Possibilité de rencontrer l’animatrice, seul ou en couple. Il est possible de prolonger la halte jusqu’au dimanche. Avec : Bernadette van Derton. ◆ Sa 1er octobre. Quand la Bible nous

choque… Jacob et Esaü : usurpation d’identité (Gn 27) – Où est « la morale » dans la Bible, quand un tricheur réussit, quand un enfant meurt, quand Dieu frappe, etc. ? Nous lirons des pages dérangeantes des Écritures à la recherche de la vérité de Dieu et des hommes. Avec : P. Philippe Robert, s.j. ◆ Sa 1er octobre. École de prière Contempla-

tive Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices Spirituels. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene ◆ Du Ve 7 au Di 9 octobre. « Notre Dieu est

◆ Du Ve 21 au Di 23 octobre. Les Évangiles de

Tendresse ! » – Connais-tu sa Miséricorde ? Halte spirituelle pour professionnels de la santé en cette Année jubilaire de la Miséricorde. « Je suis venu pour la vie ! », dit Jésus. Dans quelle mesure le soignant peut–il se faire serviteur de cette mission et passeur de tendresse ? Avec : P. Pierre Depelchin, s.j. et une équipe.

l’enfance : quand théologie et histoire se rencontrent – Les évangiles de l’enfance font partie de l’imaginaire collectif. Que se cachet-il derrière ces récits apparemment naïfs ? Quel sens cela a-t-il pour nous que Jésus se soit fait petit enfant ? Avec : Dominique Martens, professeur de théologie biblique à l’Institut international Lumen Vitae, et P. Étienne Vandeputte, s.j.

◆ Du Ve 14 au Di 16 octobre. Le cœur du Père

– Enfants et parents. Faire découvrir à nos enfants (de 6 à 11 ans) la paternité de Dieu. Le connaître paciﬁe leur cœur, au ﬁl d’ateliers priants (évangile mimé, modelage, etc.). Enseignements, sacrement de Réconciliation, célébrations de guérison. Avec : P. Pierre Depelchin, s.j., Sr Anne, Thérèse Piraux et une équipe. tive Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices spirituels. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

taire en famille : une utopie ? – Beaucoup aujourd’hui sont en quête d’un autre modèle de développement que celui d’une croissance permanente et illimitée qui épuise l’Homme et les ressources. La simplicité volontaire ouvre un chemin dans cette direction. Comment la vivre en couple et en famille ? Activité ouverte à tous. Les enfants à partir de 7 ans sont les bienvenus. Avec : Claire Brandeleer, chargée de projet du Centre Avec, Laurianne Rigo, animatrice à l’ASBL Couples et familles, et P. Bernard Peeters, s.j.

◆ Lu 17 octobre. Journée Oasis – Une journée

◆ Du Ve 28 au Di 30 octobre. « Pour quoi,

de pause spirituelle dans un climat de silence : introduction à la journée et pistes pour la prière, eucharistie. Possibilité d’accompagnement personnel. Avec : Rita Dobbelstein.

pour qui nous marier ? » – Week–end davantage destiné aux couples qui se posent la question du mariage ou qui cheminent encore « à bonne distance » vers le mariage. Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, P. Christophe Renders, s.j.

◆ Sa 15 octobre. École de prière Contempla-

◆ Du Lu 17 au Ve 21 octobre. La Parole et

l’aquarelle – Se laisser habiter et travailler par la Parole de Dieu et l’aquarelle. Temps de silence, d’écoute de la Parole, d’atelier, de prière et de partage. Accompagnement personnel possible. Pour tous, débutant ou non. Avec : Lode Keustermans, artiste peintre, et P. Eric Vollen, s.j. ◆ Du Ma 18 au Je 27 octobre. Exercices

contemplatifs avec le nom de Jésus – « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9b). Par la prière du Nom de Jésus, vivre une expérience de simple présence à Dieu. Cette prière de contemplation peut rejoindre tous ceux et celles qui aspirent à une plus grande simplicité dans leur relation à Dieu et dans leur vie de prière. Prérequis : expérience de silence (Exercices ignatiens ou équivalent). Avec : Isabel Lemaître– Coelho et Rita Dobbelstein.

◆ Sa 22 octobre. Vivre la simplicité volon-

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◆ Du Ve 28 au Di 30 octobre. Week-end en fa-

mille « Jonas » – Les week-ends Jonas allient démarche individuelle et de couple. Le cheminement proposé part de la vie et relit celle-ci comme une page d’Évangile. Prendre le temps, seul puis à deux, de se mettre sous le regard de Dieu pour porter ensemble notre projet et notre réalité. Les enfants (jusque l’âge de 12 ans) font un cheminement proche de celui des parents. Avec : René Deleu et Annick Bonnefond. ◆ Sa 29 octobre. École de prière Contempla-

tive Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices spirituels. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene NOVEMBRE 2016 ◆ Du Lu 31 octobre au Ma 8 novembre. Re-

traite ignatienne dans l’esprit du Renouveau – Retraite en silence à l’écoute de la Parole, source de transformation et de guérison. Chaque journée est ponctuée par un accompagnement personnel, la prière personnelle de la Parole, un enseignement, la prière communautaire et l’Eucharistie. Avec : P. Pierre Depelchin, s.j. et une équipe. ◆ Du Me 9 au Ve 18 novembre. « Avez-vous

déjà goûté combien le Seigneur est bon… ? » (1 P 2, 3) – Nous avons tant besoin de la douceur d’un Dieu si désarmant parce que désarmé ! Nous goûterons cette douceur dans les apparitions du Ressuscité. Et nous laisserons cette douceur pénétrer nos cœurs. Avec : P. Pierre Ferrière, s.j. et Anne-Marie Corbisier (Québec). ◆ Du Je 10 au Di 13 novembre. Écouter la Pa-

role à la suite du Christ. Initiation aux Exercices spirituels de saint Ignace – Vivre une expérience spirituelle fondée sur l’apprentissage de la pédagogie d’Ignace de Loyola : prier l’Écriture, relire sa prière et sa vie, entrer dans le discernement spirituel. Retraite en groupe avec enseignements et accompagnement personnel. Avec : une équipe de La Pairelle.

– A partir de la pédagogie de Jésus avec ses disciples, apprendre à traverser autrement nos conﬂits. Comment être à l’écoute sans s’écraser soi-même ? Comment s’afﬁrmer et interpeller l’autre sans l’écraser ? Avec : Ariane Thiran-Guibert et Françoise van Rijckevorsel. ◆ Sa 19 novembre. Quand la Bible nous

choque. Quelques lectures inconfortables… – Abraham proxénète (Gn 12 et 20). Où est « la morale » dans la Bible, quand un tricheur réussit, quand un enfant meurt, quand Dieu frappe, etc. ? Nous lirons des pages dérangeantes des Écritures à la recherche de la vérité de Dieu et des hommes. Avec : P. Philippe Robert, s.j. ◆ Du Sa 19 au Di 20 novembre. Découvrir la

dynamique des Exercices spirituels. – Pour toute personne ayant fait les Exercices complets, soit les 30 jours, soit le parcours dans la vie quotidienne. Formation interactive à partir du texte des Exercices, de commentaires et de la relecture de son expérience personnelle. Avec : P. Jean-Marie Glorieux, s.j., Sr Alice Tholence, r.s.a. et P. Étienne Vandeputte, s.j., ◆ Lu 21 novembre. Journée Oasis. – Une jour-

née de pause spirituelle dans un climat de silence : introduction à la journée et pistes pour la prière, eucharistie. Possibilité d’accompagnement personnel. Avec : P. Chr. Renders, s.j.

◆ Sa 12 novembre. École de prière Contem-

◆ Du Ve 25 au Di 27 novembre. Week-end en

plative Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices Spirituel. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

famille « Jonas » – Les week-ends Jonas allient démarche individuelle et de couple. Le cheminement proposé part de la vie et relit celle-ci comme une page d’Évangile. Prendre le temps, seul puis à deux, de se mettre sous le regard de Dieu pour porter ensemble notre projet et notre réalité. Les enfants (jusque l’âge de 12 ans) font un cheminement proche de celui des parents. Avec : Sr Pascal-Marie Promme, sndn et Michel Ulens.

◆ Du Ve 18 au Di 20 novembre. « Aimer, c’est

choisir » – Week-end de préparation au mariage. S’arrêter chacun et ensemble. Ecouter nos interrogations, nos désirs Regarder vers l’avenir et commencer à le construire. Aborder ensemble les questions qui font et feront la réalité concrète de nos vies : les familles, le travail, l’argent, les loisirs, les amis, la sexualité, la tendresse, le pardon, la ﬁdélité… Se parler de Dieu, de nos chemins de foi et du sacrement du mariage. Avec : P. Charles Delhez, s.j.

◆ Sa 26 novembre. École de prière Contem-

plative Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices spirituels. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

◆ Du Ve 18 au Di 20 novembre. Avec Jésus

◆ Du Sa 26 au Di 27 novembre. « Dans le tour-

non violent, apprendre à dialoguer en vérité.

billon de la vie » – Au cœur de la vie de famille,

Echos • no 3 • juillet – septembre 2016 •

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene consolider notre couple. Autour des 10-20 ans de vie en couple. Prendre du temps pour relire notre vie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, se reposer. Temps personnels de réﬂexion et de prière introduits chaque fois par un exposé, des temps à deux, et des partages avec les autres couples. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée. Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, P. Denis Joassart, s.j.

◆ Ma 6 décembre. Après-midi « Pause arc-

◆ Sa 26 novembre. D’un Magniﬁcat à l’autre :

les enfants sont partis ». – A l’approche ou à l’âge de la retraite, réinventer notre couple. Pour les plus de 30 ans de vie en couple. Prendre du temps pour relire notre vie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, se reposer. Temps personnels de réﬂexion et de prière introduits chaque fois par un exposé, des temps à deux, et des partages avec les autres couples. Détente et convivialité. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée. Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, P. Philippe Robert, s.j.

la musique au service de la prière – D’une oreille simplement attentive, écoutons le Cantique de Marie mis en musique par Monteverdi, Bach, etc. Et découvrons comment l’art se met au service du texte biblique (Lc 1, 4655) pour enrichir notre méditation. Avec : P. Philippe Robert, s.j., membre de l’équipe de La Pairelle. DÉCEMBRE 2016 ◆ Du Ve 2 au Di 4 décembre. Formation à

en-ciel » – Pendant l’Avent, prendre un aprèsmidi de pause avec un texte de l’Écriture, vivre un moment d’intériorité et d’expression artistique. Se laisser rejoindre par le Christ, laisser la vie jaillir et déployer l’arc-en-ciel des couleurs de notre prière. Avec : Dominique BokorRocq, aquarelliste, Sr Renée Parent ssmn. ◆ Du Ve 9 au Di 11 décembre. « A deux quand

l’accompagnement spirituel ignatien – S’adresse aux personnes qui ont reçu ou vont recevoir une mission d’accompagnement spirituel. Prérequis : avoir fait les Exercices spirituels ; être accompagné ; être envoyé par un responsable ecclésial ou une communauté. Avec : Sr Alice Tholence, r.s.a., P. Étienne Vandeputte, s.j.

◆ Du Ve 9 au Di 11 décembre. Formation au

◆ Sa 3 décembre. Pour une société plus juste

◆ Du Ve 9 au Di 11 décembre. Le chemin du

– Promouvoir la dignité de la personne humaine dans l’ensemble du champ social, viser l’inclusion des pauvres, lutter pour des institutions justes. Quelle est aujourd’hui la responsabilité sociale des chrétiens ? Avec : P. Edouard Herr, s.j., professeur d’Éthique sociale et de Doctrine sociale de l’Église à l’Institut d’études théologiques (IET) à Bruxelles.

cœur – Découvrir la spiritualité de l’Apostolat de la Prière, le Réseau mondial de prière du pape. Un itinéraire spirituel pour approfondir notre relation à Jésus et nous identiﬁer à sa mission, dans sa manière de penser et d’aimer. Avec : P. Thierry Monﬁls, s.j., responsable de l’Apostolat de la Prière en Belgique francophone et F. Robert Thunus, mariste.

◆ Sa 3 décembre. École de prière Contempla-

◆ Du Lu 12 au Ma 20 décembre. Vivre l’Avent

tive Ignatienne – Découvrir la prière telle que saint Ignace la propose dans les Exercices spirituels. S’initier à la méditation, à la relecture et au discernement. Entrer dans la contemplation d’un texte biblique ou d’un moment de notre vie, y chercher et y trouver Dieu en mettant en jeu tous nos sens. Avec : P. Patrice Proulx, s.j., Cécile Gillet, Chantal Héroufosse.

avec Marie – Avec Marie, accueillir pour soi l’annonce de l’Ange et laisser son existence être bouleversée par la venue du Messie. Prière personnelle, enseignement, liturgie communautaire, accompagnement individuel. Avec : Pierre Depelchin, s.j., Sr Christiane Dupuis, ocjm, Claudine Marmoy, José Mpongo et Myriam Spineux.

Echos • no 3 • juillet – septembre 2016 •

discernement spirituel – Trois week-ends pour apprendre à reconnaître ces mouvements, à discerner à travers eux l’action de Dieu. Une expérience de retraite ignatienne ou d’accompagnement est souhaitable. Avec : P. Paul Malvaux, s.j., P. René Lafontaine, s.j., Sr Alice Tholence, r.s.a.

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene NOTRE-DAME DE JUSTICE 9, avenue Pré-au-Bois 1640 Rhode-Saint-Genèse 023582460 info@ndjrhode.be www.ndjrhode.be CYCLES ◆ Cycle « En marche les endeuillés ». Les

Je 29 septembre, 6, 13, 20, 27 octobre, 10, 17, 24 novembre, 1er et 8 décembre (cycle de dix rencontres). En marche les endeuillés. Oui ! Ils seront réconfortés. » (Mt 5, 5) – Explorer dans l’Évangile le chemin de deuil des Apôtres pour mettre nos pas dans les leurs. Avec : Marie-Camille et Yves Carton de Wiart ◆ Cycle « Vivre au présent ». Les Me 5, 12, 19,

26 octobre et 9, 16, 23, 30 novembre (cycle de huit rencontres) – Vivre au présent. Rééduquer notre faculté de réceptivité à partir des 5 sens pour apaiser nos pensées (méthode Vittoz) aﬁn d’entrer dans la méditation. Avec : Marie-Camille Carton de Wiart, psychopédagogue. SEPTEMBRE 2016 ◆ Lu 19 septembre. Au ﬁl des saisons – Un

jour de paciﬁcation intérieure dans le repos, le silence. Trouver la source qui nous habite, se relier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec : Odile-M. Lambert, s.c.m.

lence. Trouver la source qui nous habite, se relier avec soi–même, les autres et Dieu. Avec : Odile-M. Lambert, s.c.m. ◆ Ma 18 octobre. Parole en route – S’ouvrir à

la Parole de Dieu, apprendre à la prier pour en vivre : un jour ou un parcours de six rencontres. Avec : Bénédicte Ligot, Annalisa Orsini, Isabelle Prost, M.-Thérèse PuissantBaeyens, Florence Lasnier, s.c.m., Gabriel Gérard omi. ◆ Du Sa 29 octobre au Di 6 novembre. Re-

traite : « L’amour trinitaire dans la vie du chrétien » (1re partie) – Avec Frère Marc, bénédictin de l’abbaye Saint-Wandrille.

COMMUNAUTÉ DU CHEMIN NEUF Carmel de Mehagne 27, chemin du Carmel 4053 Embourg 04 365 10 81 carmelmehagne@chemin-neuf.be 3, avenue Arthur Dezangré 1950 Kraainem 0472 435 425 info@chemin-neuf.be www.chemin-neuf.be

OCTOBRE 2016 ◆ Me 5 et 19 octobre. Lecture de l’Evangile

de saint Luc (suite) – Avec : Dominique van Wessem. ◆ Ma 11 octobre. Bouquet Floral – Composer

des bouquets propices à la louange, découvrir les principes de base du bouquet classique. Avec : Odile-M. Lambert, s.c.m. ◆ Di 16 octobre. La maison des familles – Vi-

vifier la grâce du sacrement de mariage pour fiancés ou couples mariés. Avec : Alain Mattheeuws, s.j. et une équipe. ◆ Lu 17 octobre. Au fil des saisons – Un jour

de paciﬁcation intérieure dans le repos, le si-

Echos • no 3 • juillet – septembre 2016 •

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Le billet d’humeur

PIERRE HUPEZ, S.J.

DERNIER ARRIVÉ, DERNIER SERVI ! Nous sommes coutumiers des ﬁles d’attente aux guichets des administrations — les yeux rivés sur les écrans qui égrainent les numéros appelés —, aux caisses des magasins, dans les gares ou les aéroports… Comme si l’organisation de la vie en commun privilégiait le premier arrivé, le prévoyant, le plus ancien, et ne retenait que les meilleurs, excellence oblige. Ceux qui demandent l’asile chez nous sont les derniers, les suivants des suivis. J’entends aussi, de manière discrète, qu’il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers. Comme si l’ordre établi était renversé. Cette brise légère m’aide alors à peser et à considérer avec plus de distance les déclarations péremptoires des gardiens du temple qui épinglent les erreurs historiques, les « je l’avais bien dit ! » et « ils n’ont qu’à faire ce que nous avons toujours fait ! » Je me rappelle alors que « mon père était un Araméen errant qui descendit en Égypte » (Dt 26, 5). Me voici dans la ﬁle d’attente face au guichet « étrangers » de la commune, pour retirer des attestations. J’ai le no 110. L’étranger qui a pris le 109 m’adresse quelques mots. Il tient précieusement dans ses mains un dossier au sigle de FEDASIL. On lui a dit : « laisse d’abord les enfants se rassasier, car il ne sied pas de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens ». Et il a répondu « même les petits chiens sous la table mangent les miettes des enfants » (Mc 7, 27-28). Empruntant le tram sur le chemin du retour, voici qu’une étudiante m’adresse un geste m’invitant à prendre sa place assise. Esquissant un sourire compatissant, je lui réponds qu’elle peut garder sa place : je suis assis toute la journée… On garde bien son rang en restant debout et, de plus, j’étais le dernier arrivé…

Echos • no 3 • juillet – septembre 2016 •

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s •

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Échos est une publication trimestrielle de la Province jésuite de Belgique méridionale et du Luxembourg. La revue est envoyée aux familles et amis des jésuites, ainsi qu’à toutes les personnes intéressées par la spiritualité et les activités de la Compagnie de Jésus. L’abonnement est gratuit. Tout soutien financier est le bienvenu sur le compte Missions-Œuvres des Jésuites, avec la mention « soutien aux Échos ». Les derniers numéros des Échos sont consultables sur le site www.jesuites.be. Ceux qui souhaitent déposer des informations dans les Échos ou sur le site peuvent le faire via communication@jesuites.be. © BML, MMXVI

fidélité Lessius lumen vitae

Pape François La joie de l’amour Édition présentée et annotée. Avec un guide de lecture et des témoignages

Jacques Sommet La condition inhumaine Le camp de Dachau

• 17 × 24 cm • 374 p. • 13,00 € ISBN 978-2-87356-715-6

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Martin Maier Pedro Arrupe Un supérieur général témoin et prophète

Philippe Lécrivain Les premiers siècles jésuites Jalons pour une histoire (1540-1814)

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