Echos de la Province jésuite de Belgique francophone et du Luxembourg

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• P 402014 • Trimestriel • No 1 • janvier – mars 2016 • Bureau de dépôt : Namur 1 • Éd. resp. : Pierre Hupez, s.j., Rue Fauchille, 6, 1150 Bruxelles •

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Echos

de la Compagnie de Jésus

Province belge méridionale et du Luxembourg


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Echos

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JANVIER

MARS

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Edito « Élargis l’espace de ta tente », Fr. Janin, s.j.

Belgique méridionale & Luxembourg 90 jours dans la Province p. 3 Nos défunts p. 7 La chapelle de la Résurrection, T. Scholtes, s.j. p. 9 Réseau mondial de prière du Pape, C. Jeunechamps-ienpondt p. 11 L’Institut Lumen Vitae à Namur, R. Erpicum, s.j. et D. Martens p. 13 En ces temps violents, Ch. Delhez, s.j. p. 2

p. 15 p. 17 p. 20 p. 22 p. 23 p. 26 p. 28 p. 29

Initiatives & Evénements Rencontre de la Famille ignatienne, X. Dijon, s.j. COP 21, J. I. Garcia, s.j. Alimentation et énergie pour tous, G. Cossée de Maulde, s.j. Le réseau d’hospitalité du JRS prend forme, Ph. Spegelaere et B. Van Overstraeten Les secrets de La Viale, O. de Kerchove et G. Martinot, s.j. SEPAC, Anne W. et SEPAC Les réseaux sociaux : terre de mission, Chr. Renders, s.j. 30 ans du CRIABD, R. Francart, s.j.

Vie & Partenariat Mgr Joseph De Kesel, J.-J. Durré p. 31 Année de la Miséricorde, LICAP p. 33 Éditions jésuites, N. Guillaume p. 30

Jésuites & Jeunes Un jésuite en formation témoigne, Q. Coppieters ’t Wallant, s.j. p. 39 Pour les jeunes, C. Jeunechamps-ienpondt p. 37

En Europe et dans le Monde Visite du pape au Kenya, É. Triaille, s.j. p. 42 Le P. Vincent Lebbe, Églises d’Asie avec O. Lardinois, s.j. p. 40

p. 44

Nota bene

p. 48

Le billet d’humeur Jean Burton, s.j.

Si vous souhaitez vous abonner aux Échos en version classique ou électronique, si, à l’avenir, vous souhaitez recevoir les Échos uniquement par courrier électronique, faites-le savoir à l’adresse : communication@jesuites.be La revue est disponible en format digital sur : www.jesuites.be

En couverture : Ouverture de la Porte sainte à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule par le nouvel archevêque Mgr Joseph De Kesel, le 13 décembre 2015 (photo : T. Scholtes)

Sommaire


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Editorial

« Élargis l’espace de ta tente » «É

largis l’espace de ta tente ». Cette injonction, le prophète Isaïe l’adresse sans trembler et avec une audace inouïe à un peuple abattu par l’exil, gagné par le doute sur ses capacités vitales et tenté de se replier sur lui-même. Le prophète n’en a cure. Il ne s’agit pas de se replier, dit-il, mais bien plutôt de se déplier. Prendre le contrepied. Saint Ignace dirait : « agir contre ». Ou encore, à la suite de saint François : « Là où est la haine, que je mette l’amour ; là où est le doute, que je mette la foi, là où est le désespoir, que je mette l’espérance… » Il est question d’élargissements et de dépliements significatifs dans ces Échos. Pour la troisième fois, tous ceux pour qui l’esprit d’Ignace de Loyola est un moteur de vie et d’action ont été invités à se réunir. C’était à Erpent, en novembre dernier. La « famille ignatienne » se déploie et des ponts se lancent entre ses nombreuses composantes. Et encore : voici qu’après plusieurs années de rencontres, de croisements, de rapprochements entre la Province jésuite de Belgique francophone-Luxembourg et celle de France, le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus nous demande de créer à l’horizon 2017 une seule et nouvelle Province. Un défi audacieux pour davantage d’échanges, de mobilité, de créativité au service de la mission. Plus largement encore, un Compagnon nous propose son regard sur l’Islam. L’interreligieux dans nos sociétés nous provoque à la connaissance vraie de l’autre, au refus des simplifications et des replis peureux. Bref, à une réflexion en profondeur bien loin d’être terminée. S’il y a une tente à sans cesse élargir, c’est bien celle de notre espace intérieur, à rendre toujours plus accueillant, plus hospitalier. En ce temps de Carême, nous sommes invités à y mettre un peu d’ordre, à le rafraîchir, à lui donner de nouvelles couleurs, à le rendre plus lumineux. Bref, plus « cordial ». Ne sommes-nous pas dans l’année de la miséricorde ? ? Franck Janin, s.j. Provincial

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90 jours dans la Province A

u Provincialat. Dans un courrier commun, les Provinciaux de France et de Belgique francophone-Luxembourg ont annoncé, selon la demande du Père Général, la création d’une nouvelle Province pour l’été 2017. La structure de gouvernement doit être précisée et un nouveau Provincial sera nommé. Dans tous les secteurs apostoliques et entre compagnons jésuites, les rencontres seront intensifiées afin de préparer une véritable collaboration dans la mission. Du 30 décembre au 2 janvier, 109 jésuites nés après 1955, 88 venant de la Province de France et 21 de la Province de Belgique méridionale et du Luxembourg se sont réunis au centre spirituel du Châtelard (Lyon) pour un temps de rencontre, de prière et de détente. Une belle manière de faire communauté et de mieux se connaître afin de préparer la création de la nouvelle Province. Les communautés de Bruxelles se sont réunies le 10 janvier à la chapelle de la Résur-

Nouvel An au Châtelard

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rection pour célébrer l’année nouvelle, à l’invitation, cette année, de la communauté SaintBenoît (jésuites européens) et de la maison Arrupe (jésuites flamands). A Bruxelles, la communauté Saint-Claude La Colombière a accueilli deux nouveaux membres : le P. Paul Chapelle, venant du théologat Saint-Robert Bellarmin (Atrébates, Bruxelles) et le P. Philippe Bacq, venant de la maison Saint-Ignace. Le P. P. Paul Chapelle Albert Lorent est allé enseigner en Afrique de l’Ouest. A la maison Saint-Ignace, le P. Étienne Triaille séjourne depuis la mi-décembre. Il a eu la joie d’accueillir, dans sa paroisse jésuite de P. Philippe Bacq Nairobi, le pape François durant son voyage au Kenya, fin novembre (lire p. 39 et 40). Trois compagnons se sont engagés dans le Jubilé de la Miséricorde, offrant une permanence de confession à la cathédrale Saints-Michel-etGudule. Tous les membres de la communauté


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Belgique méridionale & Luxembourg Saint-Ignace se préparent à quitter la maison de la rue Washington d’ici la fin juin 2016, avant la mise en vente de l’immeuble. Le déménagement de l’école internationale Lumen Vitae vers Namur est prévu pour l’été 2016. Le Père Richard Erpicum, son président, et Dominique Martens, son directeur, nous en parlent dans cette édition (voir p. 10 et 11). La Viale Europe a accueilli, le 28 novembre, le P. Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du Pape, pour une conférence sur le thème « Face aux grands défis de notre humanité, que pouvons-nous faire ? Ne négligeons pas la force de la prière ». La rencontre s’est déroulée à la bibliothèque de La Viale Europe et a réuni 70 personnes. Écho en p. 8 et 9. En septembre 2015, la maison Saint-Pierre Favre (Bruxelles) a eu la joie d’accueillir trois nouveaux résidents : le P. Michel Lambotte, suite à la fermeture de la communauté saintAlbert-Hurtado, le P. Joji Kunduru, de l’Andhra Pradesh (Inde), qui collabore à Lumen Vitae, enfin le P. Franck Janin, Provincial. Font aussi partie de la communauté tout en habitant ailleurs : les Pères Henri Lambert, Michel Lejeune et Dominique Schiltz. La maison reçoit de temps en temps un novice en « expériment ». Suite à l’appel du JRS, la communauté a accueilli un couple syrien et leur petite fille, demandeurs d’asile. L’hôtellerie de la communauté Saint-Michel fut bien accueillante pour ses hôtes habituels ou occasionnels. Yves Simoens (Sèvres) passe régulièrement au moment des fêtes. Olivier P. Frédéric Fornos

Lardinois, de Taiwan, y a séjourné en novembre et décembre 2015. Il a pris la parole au colloque « Le Père Vincent Lebbe et son héritage », organisé par l’UCL le 10 décembre der- P. Michel Lambotte nier (lire p. 41 et 42). Un père brésilien est venu quelques jours à Bruxelles pour travailler au musée de Tervuren. Et la bibliothèque des bollandistes a, pour sa part, accueilli des spécialistes français de l’hagiographie. La communauté Bellarmin se compose de vingt compagnons répartis en diverses maisonnées, dont « les Atrébates » (de la rue du même nom) et trois en périphérie. La communauté accueille aussi, actuellement, plusieurs compagnons et prêtres diocésains venus de Belgique, France, Pays-Bas, Italie, Inde et Répu-

LE SEIGNEUR A ACCUEILLI DANS SA PAIX ◆ le P. Marcel Hondermarcq de la communauté

Saint-Claude La Colombière, né le 15 juillet 1913 à Casteau, est décédé le 26 janvier 2016 à Woluwe-Saint-Lambert. Il était entré dans la Compagnie le 24 septembre 1931 et il a été ordonné prêtre le 24 août 1943. ◆ M. Fernand Coget, décédé le 23 novembre 2015, frère du P. Marcel Coget, de la communauté de Louvain-la-Neuve. ◆ Mme Janine Robert, décédée le 9 janvier 2016, maman du P. Philippe Robert, supérieur de la communauté Saint-Robert Bellarmin (Wépion). ◆ Mme Anne-Marie Triaille, décédée le 11 janvier 2016, sœur des PP. Étienne Triaille (Province d’Afrique orientale) et Gérard Triaille (Province d’Afrique centrale).

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Belgique méridionale & Luxembourg tion, de son chemin œcuménique et de ses rencontres quasi familiales avec le patriarche Athenagoras. Le P. Tommy Scholtes a accompagné quelques évê ques catholiques et orthodoxes belges chez le patriarche œcuménique de Constantinople, BartholoP. Alain Mattheeuws, le Métropolite Athenagoras Peckstadt et P. Bernard Joassart mée Ier. Lors d’un séjour à Rome au début décembre, il a remis au pape François les livrets du pèlerin de l’Année de la Miséricorde publiés par la conférence épiscopale de Belgique, un ouvrage sur les Bollandistes et… le dernier numéro des Échos ! À Charleroi, dans la communauté du Sacré-Cœur, le temps de l’Avent s’est bien vécu, avec une conclusion heureuse lors de la veillée du 24 décembre. La communauté d’Haine Saint-Paul était conviée pour le repas de Noël. Dans le cadre de l’Année jubilaire de la Miséricorde, le P. Pierre Mourlon Beernaert a été nommé par le doyen principal de Charleroi pour être l’un des missionnaires de la Miséricorde dans l’unité pastorale de Charleroi. À Haine Saint-Paul, la communauté Notre-Dame della Strada est essentiellement engagée dans la pastorale paroissiale et dans la participation à des groupes de foyers. En leurs derniers mois de séjour dans la Région Le P. Tommy Scholtes a offert au pape François des publidu Centre, les membres de la communauté cations, parmi lesquelles… le dernier numéro des Échos ! s’efforcent à inviter les chrétiens du Centre à vivre concrètement « l’Année de la Misériblique Démocratique du Congo. Le « jour » de corde», par une réflexion sur les migrants, ses membres se compose de ministères variés, l’écologie et la préservation de la planète, les pour la plupart à l’Institut d’études théologiques familles, les réformes pour l’Église. (IET) avec les directions d’études, les cours et A Liège, vingt personnes, dont dix jésuites exposés mais aussi les accompagnements spide la communauté Saint-Servais, se sont rituels. réunies autour du frère François Delperdange Les communautés Saint-Michel et Belpour fêter ses 80 ans. La communauté de Liège larmin ont reçu le Métropolite Athenagoras reçoit la visite régulière d’un photographe qui Peckstadt. Ce dernier a témoigné de sa voca-

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Belgique méridionale & Luxembourg réalise un reportage sur le thème de la communauté. Le résultat sera rendu public au printemps. La communauté s’investit dans l’unité pastorale Saint-Martin. Avec les jeunes du MEJ Fr. Delperdange (Mouvement eucharistique des jeunes), elle a contribué à la réalisation de reportages vidéos. A la communauté du ChristRoi (Luxembourg), l’engagement en faveur des migrants et des réfugiés se poursuit : services de repas, cours de français, activités culturelles et autres services adminis- P. Vincent Klein tratifs sont proposés avec beaucoup de foi et d’enthousiasme par une équipe de bénévoles et de jésuites, sous la coordination du P. Vincent Klein. Le 21 novembre, à Erpent, la famille ignatienne s’est rassemblée en nombre autour de la thématique « C’est par un regard que tout (re)commence ». Vous en lirez le compte rendu p. 14 et 15. Des jésuites et laïcs ignatiens ont participé à une « marche pour la paix en Syrie et dans le monde » à Bruxelles, le 1er janvier. Le Centre Avec, le JRS et Justice et Paix faisaient partie des organisateurs et organisations partenaires. De janvier à octobre 2016, le Centre Avec propose un « certificat interuniversitaire en analyse sociale et développement d’alternatives en contexte socio-professionnel ». Cette

Marche pour la paix en Syrie et dans le monde

première édition, composée de 35 sessions, sera animée par des experts jésuites et laïcs. ? Caroline Jeunechamps-ienpondt Pierre Hupez, s.j. Roland Francart, s.j. avec les supérieurs des communautés

Ceux qui nous ont quittés Le Père Marcel Hondermarcq Marcel Hondermarcq est né à Casteau, le 15 juillet 1913. Après ses humanités au collège de Mons, il entre au noviciat d’Arlon, le 24 septembre 1931. C’est ensuite le juvénat à Suarlée, de 1933 à 1935 et la philosophie à Eegenhoven, de 1935 à 1937. Pendant sa régence, il enseigne la 6e latine à Godinne pendant un an, puis la 5e à Tournai pendant deux ans. éologie à Louvain de 1941 à 1945 ; il est ordonné prêtre le 24 août 1943. Après une année à Mons comme surveillant, il retrouve sa classe de prédilection, la 5e latine, celle où

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Belgique méridionale & Luxembourg l’élève fait « les premiers pas en grec » ; il publiera dans la revue Études classiques un article sous ce titre. C’est d’abord à Liège, de 1947 à 1950, puis à Tournai, jusqu’en 1957 (dernière année de la présence jésuite dans ce collège) et enfin à Charleroi jusqu’en 1959. Après cette date, toujours à Charleroi, il continue encore à donner des cours de sciences et de religion jusqu’en 1963. Mais il commence déjà à exercer le ministère paroissial qui remplira la seconde partie de sa vie. C’est d’abord comme vicaire dominical à Pont-de-Loup, puis de 1964 à 1968, à Bouffioulx, « la Blanche Borne », un coron ouvrier. C’est là qu’il apprend l’italien afin de pouvoir parler avec les nombreuses familles italiennes qui habitent le quartier. Il devient ensuite curé à Châtelet-Boubier, jusqu’en 1974. En 1974, il retourne dans la région de Mons. Rattaché à la communauté de Mons, il est curé à Horrues jusqu’en 1982. Après cela, il est « prêtre auxiliaire », successivement à Ghlin, à Lens et à Quévy-Aulnoye et aumônier de homes. En 2000, il rejoint la communauté Saint-Claude La Colombière. Après cette double carrière, les tâches successives de professeur et de pasteur qu’il a assumées fidèlement, le bon serviteur va vivre encore de longues années paisibles, dans la diminution progressive de ses forces. Notre centenaire est resté jusqu’au bout une présence souriante au milieu de la communauté. Il nous a quittés paisiblement avant l’aube de ce 26 janvier. ? Jean-Marie Faux, s.j.

Sœur Marie (Camilla Vanheule) Avec le décès de Sœur Marie, une page de La Pairelle s’est tournée en décembre dernier. Sœur Marie (Camilla Vanheule de son nom de naissance), qui a rendu le service de maîtresse de maison pendant 21 ans à la Pairelle (1984-2005), s’est éteinte le 11 décembre 2015 dans sa 94e année. Née le 9 février 1922 à Staden, elle est entrée dans

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la congrégation des Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie à Gand et a prononcé ses vœux le 19 mars 1959. Elle est décédée à Bertem le 11 décembre 2015, dans la communauté « Huize Vaerenberg » où elle résidait. La liturgie des funérailles a eu lieu le 19 décembre 2015 à Bertem. Nous nous rappelons avec gratitude son attention délicate pour chacun des retraitants, sa foi profonde, son accent du plat pays et son bon sourire, et nous rendons grâce à Dieu pour le don de sa vie.

M. Alain Deghelt Avec le décès inopiné de M. Alain Deghelt, c’est une figure bien connue des familiers de La Pairelle qui s’en est allée le 25 septembre 2015. Né à Namur le 27 septembre 1959, Alain Deghelt est décédé peu avant son 56e anniversaire. Durant presque trente ans, il rendit au Centre spirituel de multiples services comme la préparation des salles, le rangement, le tri des déchets ou encore la tonte des pelouses. Son humour et son regard espiègle manquent assurément à tous ceux qui lui furent proches et à toute l’équipe du Centre spirituel de Wépion, sous le choc de ce départ si soudain. Ses funérailles ont eu lieu le 28 septembre à Belgrade. Nous le portons dans notre prière. ? Christophe Renders, s.j.


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La chapelle de la Résurrection Au cœur du Quartier européen La chapelle de la Résurrection est un espace œcuménique de célébration et de rencontre au cœur du Quartier européen de Bruxelles. Elle a aussi un visage, celui du Père Krystian Sowa (51 ans).

Portrait du Père Sowa Krystian Sowa, s.j., est polonais par sa mère, allemand par son père. Deux nationalités, deux passeports et deux familles : voilà qui en dit déjà beaucoup de notre compagnon jésuite, lui qui connut « l’interculturalité » dès sa naissance… Comme il aime à le dire : « La chapelle de la Résurrection est un espace pour mélanger les gens. » Sa formation d’ingénieur en électronique l’amène à voyager. En 1991, il vient en Belgique, à Louvain, pour une année de programme Erasmus et travaille sur l’intelligence artificielle. Après ses premières années dans la Compagnie à Cracovie, Krystian vient encore à Bruxelles, pour se former à l’IET et à Lumen Vitae. Ordonné prêtre en 2000, il termine une Licence en théologie à Frankfurt. La vie en Allemagne le rend davantage attentif au contexte œcuménique catholiques-protestants. Une année de stage professionnel au Brésil lui apprend à mieux connaître les pro-

testants. Dans ce pays, ceux que l’on appelle les « croyants » sont en fait les protestants…, et les catholiques sont appelés « catholiques ». Tout est dans les nuances et dans le « vivre ensemble » sans se juger les uns les autres. Krystian Sowa est amené à travailler en Silésie dans une maison de formation « Bildungshaus », avec des jeunes de 16 à 25 ans issus de plusieurs pays. Ce travail le sensibilise à la pédagogie et à la politologie, mais notre compagnon jésuite s’intéresse tout autant à une « Fondation pour l’éducation technique » où il introduit une présence jésuite dans l’enseignement technique. Le Père Sowa acquiert ainsi des compétences en management et crée des liens entre la spiritualité ignatienne et le monde technique. C’est après le 3e an, dernière année de la formation jésuite, que Krystian Sowa découvre le projet européen dans toute son universalité. Il apprend à connaître l’univers des fonctionnaires européens à la chapelle de la Résurrection. Un lieu où il vit pleinement non seulement l’interculturalité mais encore l’interdisci-

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Belgique méridionale & Luxembourg plinarité à laquelle il est déjà préparé !

Une petite chapelle en pierres blanches de style classique, accolée à un ancien couvent en briques rouges, enchâssée dans un quartier des plus modernes : une vue qui ne laisse aucun passant indifférent ! La chapelle pour l’Europe, également connue comme « Chapelle de la Résurrection », est un lieu de prière et de célébration, mais aussi de réflexion et de dialogue, qui accueille avant tout les fonctionnaires européens et tous ceux qui sont engagés dans le projet européen. Le projet de la chapelle est basé sur les valeurs inspirées par l’Évangile, la solidarité et la recherche du bien commun. La chapelle est une reconstruction à l’identique d’un édifice remontant au xve siècle, profondément restauré au xviiie siècle, qui se situait au centre de Bruxelles, à proximité de la gare

• Activités pastorales régulières - Prière quotidienne - Prière hebdomadaire et lunchs œcuméniques (le jeudi à 13 h 00) - Liturgies catholiques et protestantes - Méditation chrétienne et prière ignatienne - Groupes de prière du soir

• Conférences du soir • Événements artistiques - Expositions - Concerts : classique, gospel, chorales

• « Jeunes professionnels européens - Ateliers spirituels, récollections, pélés - Soirées film et jazz - Rencontres au Parlement européen

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© Chapel for Europe

Chapelle de la Résurrection, chapelle pour l’Europe

centrale. En 1999 et 2000, la restauration et l’aménagement du bâtiment furent financés par les dons de nombreux partenaires œcuméniques. La chapelle fut officiellement inaugurée par le cardinal Godfried Danneels, le 25 septembre 2001, lors d’une cérémonie œcuménique. L’AISBL (association internationale sans but lucratif, de droit belge) « Chapelle pour l’Europe » a pour but « de contribuer au service pastoral et liturgique des milieux européens dans le cadre du mandat reçu des Évêques catholiques par la Compagnie de Jésus, de promouvoir la coopération et la réalité œcuméniques et de développer des activités cultuelles, sociales et culturelles » (art. 3 des Statuts). Dans ce milieu interculturel et interconfessionnel, la chapelle conduit des nombreuses activités spirituelles, culturelles, éducatives et sociales. ? Tommy Scholtes, s.j.

Chapelle de la Résurrection Chapelle pour l’Europe 22-24, rue van Maerlant • 1040 Bruxelles Infos et agenda www.resurrection.be www.facebook.com/chapelforeurope


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Réseau mondial de prière du Pape « La vidéo du Pape » et « Click to Pray » L’Apostolat de la Prière, devenu le « Réseau mondial de prière du Pape », a pour mission de prier pour les défis de l’humanité, mis en avant dans les intentions mensuelles du pape François. Le P. Thierry Monfils, s.j., en est le responsable pour la Belgique francophone. Fin novembre 2015, le P. Frédéric Fornos, s.j., son directeur international, donnait une conférence à Bruxelles. Et en ce début d’année, deux initiatives ont été lancées : « La vidéo du Pape » et l’application « Click to Pray ».

Prier peut changer le monde Le Réseau mondial de prière du Pape, autrefois appelé l’Apostolat de la Prière, est au service des défis de l’humanité et de la mission de l’Église. Sa mission est de prier et de vivre les défis de l’humanité qui préoccupent le Saint-Père et qui s’expriment dans ses intentions mensuelles. Nous sommes tous invités à devenir « apôtres » dans la vie quotidienne à travers un chemin spirituel appelé « chemin du cœur », qui transforme notre manière d’être au service de la mission du Christ. Quatre-vingt-neuf pays du monde disposent d’une équipe au service de l’Apostolat de la Prière.

La vidéo du Pape Début janvier, le Réseau mondial de prière a lancé « la vidéo du Pape » via les réseaux sociaux (Facebook et YouTube). Par ce nouvel outil audiovisuel, le pape François invite, chaque mois, les hommes et les femmes du monde entier à s’unir à ses intentions pour les défis de l’humanité. Ces intentions concernent toutes les traditions religieuses et toutes les

personnes de bonne volonté. La première vidéo, sortie en janvier 2016, se centrait sur le thème du dialogue interreligieux. Cet outil audiovisuel « viral » (susceptible d’être partagé de proche en proche) est l’un des projets de conscientisation et de sensibilisation les plus emblématiques de 2016. Les vidéos sont diffusées chaque mois en dix langues, dont l’anglais, le français mais aussi le néerlandais, le chinois et l’hébreu et atteindront une communauté virtuelle de 30 millions de personnes dans le monde. Frédéric Fornos, jésuite à Rome, directeur général délégué du Réseau mondial, parle de cette première vidéo : « En un monde où tout nous pousse à nous éparpiller, à nous opposer et à nous diviser, il est plus que jamais nécessaire que les religions et les personnes animées par un désir de paix, de fraternité et de solidarité dans le monde, se mobilisent ensemble

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Belgique méridionale & Luxembourg dans des projets communs. Le pape François propose chaque mois un défi de l’humanité qui concerne tout le monde. Les religions, plus que jamais, doivent montrer qu’elles peuvent se mobiliser ensemble via des réseaux communs de l’humanité au service de la paix, de la fraternité et de la solidarité. » Découvrez la vidéo et interagissez sur : www.facebook.com/lavideodupape www.facebook.com/DeVideovandePaus

L’application « Click to Pray » L’Apostolat de la Prière a également développé une application téléphonique « Click to Pray » (clicktopray.org) pour prier pour les intentions de l’Église universelle. Cette application est devenue en février 2016 la plateforme numérique du Réseau mondial de prière du Pape. Initialement prévue pour les « smartphone » (iPhone, Android, Windows Phone), elle se complète d’un blog, d’une page Facebook, d’un compte Twitter, d’une page YouTube et d’une lettre d’information. L’application est disponible en français, en anglais, espagnol et portugais. Avec « Click to Pray », de nombreuses personnes, et en particulier les jeunes, pourront prier avec le pape François pour les grands défis de notre monde.

Le P. Fornos à Bruxelles Le P. Frédéric Fornos, s.j., était en Belgique fin novembre dernier. Durant son séjour, il a rencontré le Père Provincial, Franck Janin, s.j., et les représentants du MEJ (Mouvement eucharistique des jeunes). Le 28 novembre, il donnait une conférence intitulée : « Face aux grands défis de notre humanité, que pouvonsnous faire ? Ne négligeons pas la force de la prière. » Plus de septante personnes ont participé à la conférence, en dépit des conditions de sécurité difficiles. Le P. ierry Monfils

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conclut à propos de la conférence : « Cette conférence était un moment de grâce, une promesse. Alors, la prière est-elle “efficace” ? Peut-être, en quelque sorte, mais pas d’abord. Je retiens de la conférence que la prière agit comme une germination et peut alors apporter la fécondité. » ? Caroline Jeunechamps-ienpondt avec ierry Monfils, s.j.

www.apmej.org et www.apmej.net/fr ierry Monfils, s.j. Responsable du Réseau mondial de prière du Pape – Belgique – +32 (0)2 640 79 67 +32 (0)498 73 90 22 thierrymonfils@yahoo.fr


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L’Institut Lumen Vitae à Namur En septembre 2016, l’Institut international Lumen Vitae s’installera dans l’environnement de l’Université de Namur. Le P. Richard Erpicum, président de l’Institut, et Dominique Martens, son directeur, nous en parlent.

D

epuis quelques années, Lumen Vitae a connu de profonds remaniements, avec le départ de l’Institut de catéchèse et les Éditions Lumen Vitae, à Namur. Aujourd’hui, c’est l’Institut international, chargé de la formation continue en pastorale et catéchèse d’agents pastoraux du monde entier, qui déménage. En septembre prochain, 45 étudiants feront leur rentrée à Namur. Le déplacement de l’Institut international à Namur présente énormément d’avantages. L’environnement universitaire immédiat sera tout bénéfice et offrira la possibilité de nombreuses collaborations. Les différents partenaires namurois — université, diocèse, grand séminaire, etc. — accueillent très positivement cette arrivée : ainsi, l’Université met des locaux à disposition (auditoire de 120 places, parfaitement équipé, salles de séminaires et de documenta-

P. Richard Erpicum

Dominique Martens

tion) et offre l’accès à la bibliothèque Moretus Plantin. Les étudiants bénéficieront des mêmes services sociaux que les étudiants de l’Université. Ils auront accès à certains cours et profiteront de la riche vie culturelle du campus. De son côté, l’institut apportera à l’Université, au monde étudiant et à la ville, la présence d’un centre de formation jésuite, renommé sur le plan international, ouvert à l’interculturalité et à l’écoute des défis de la mondialisation. Sur le plan liturgique, par le biais de la chapelle universitaire, l’Institut sera impliqué dans l’animation religieuse et liturgique. Lumen Vitae gardera son entière autonomie. Il s’agira d’une insertion, et celle-ci sera source de synergies et de collaborations nouvelles. Avec le grand séminaire, des contacts et collaborations sont aussi envisagés.

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Belgique méridionale & Luxembourg L’équipe de Lumen Vitae est actuellement en pleine phase de préparation : déménagement, aménagement des locaux, réflexion sur les programmes. Une équipe relativement jeune a pris la responsabilité du projet. Elle est diverse, comprenant des hommes et des femmes, des prêtres et de laïcs. Lumen Vitae, c’est un riche héritage au service de l’Église ; ce sont aussi de belles promesses pour l’avenir ! ? Richard Erpicum, s.j. et Dominique Martens

Deux vidéos pour présenter Lumen Vitae Deux vidéos de présentation sur l’Institut international (respectivement de 6 et 8

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minutes) ont récemment été réalisées par André Fossion s.j. La première énonce les raisons et les intentions du déplacement de l’Institut à Namur. La deuxième vidéo décrit les modalités et les finalités de la formation à l’Institut. A découvrir !

www.youtube.com/ watch?v=miSnmnydYkc ou requête Google : « youtube Lumen Vitae à Namur » www.youtube.com/ watch?v=FG2bkhdOepY ou requête Google : « youtube la formation à Lumen Vitae » www.lumenvitae.be


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Belgique méridionale & Luxembourg

En ces temps violents Le Père Charles Delhez, s.j., nous livre ses réflexions à propos des événements récents, sous l’angle de l’histoire des religions.

Sourates mecquoises et médinoises Nul ne peut nier qu’il y ait un lien avec la religion. Encore faut-il bien le situer. Considérons le Coran. Ses sourates relèvent de deux ensembles historiques. Les sourates mecquoises, davantage religieuses et mystiques, correspondent à la période où Mohamed prêchait le monothéisme à La Mecque. En 622, début de l’ère musulmane, il s’enfuit à Médine et y constitua un État islamique. C’est de cette seconde époque, période de razzias, que datent les sourates médinoises (qui évoquent notamment les questions du partage du butin). Mohamed est devenu chef d’État et de guerre. Les sourates mecquoises et médinoises se retrouvent dans le Coran, sans y être distinguées. A cela s’ajoutent, pour former la Sunna, les milliers de Hadiths qui relatent des faits et gestes du prophète. Leur rédaction s’étale sur une longue période et a pu servir de caution à la politique omeyyade (661-750).

L’islam, entre soufisme et salafisme L’islam actuel reste polarisé par ces deux tendances. D’un côté, la minorité soufie, un islam mystique non politique, volontiers dialoguant avec les chrétiens (et si bien présenté par Eric-Emmanuel Schmitt dans Ibrahim et les fleurs du Coran) et, à l’autre extrême, l’islam salafiste où religion et politique — « Dieu et César » — se confondent. C’est sur lui que se greffe le djihadisme. Selon que le curseur se déplace d’un côté ou de l’autre, nous nous

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a page historique que nous voyons s’écrire sous nos yeux est celle d’une nouvelle guerre mondiale, tout autant internationale qu’interne au monde musulman. Plus de 78 % des victimes du terrorisme se trouvent en Irak, en Afghanistan, au Nigeria, au Pakistan et en Syrie.

Sainte-Sophie, à Istamboul

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trouvons face à un autre islam. Entre ces deux pôles, se trouvent la plupart des musulmans que nous croisons dans nos rues et qui, eux, sont pacifistes : « Pas en mon nom ! » Un bon tiers des sourates coraniques datent de la période médinoise (622-632). Elles organisent politiquement, militairement, pénalement la communauté de premiers croyants, à Médine, en vue de la conquête finale de La Mecque qui aura lieu en 630. La bataille de Badr en 624 sera la première victoire militaire. Et l’on ne peut passer sous silence le massacre de la tribu juive de Médine qui refusa de se ranger au côté de l’islam naissant. S’inaugurait ainsi la rapide expansion arabe. Quinze années après la mort du Prophète en 632, le Moyen-Orient était conquis par les armes et le commerce, de la Perse à l’Égypte. Daech — une toute petite minorité musulmane — n’a donc pas de peine à se réclamer des origines pour justifier l’État islamique.

Refuser la violence au nom de la religion Nos sociétés ont aujourd’hui fait leur l’idéal de la non-violence, même si elles ne s’y conforment pas toujours. Plus rien ne peut justifier la violence. Aucune religion ne peut l’appuyer. C’est un progrès d’humanité. Quand on tue au nom de Dieu, ce n’est en fait pas de la religion, mais de la politique. Que certaines réactions armées se justifient par le droit à la légitime défense n’a pas besoin de légitimation divine, c’est une question de choix stratégique. Ne donnons pas la victoire aux djihadistes en sombrant dans la peur, dans des divisions politiques entre nous, dans une islamophobie aveugle qui ne ferait que justifier davantage encore leur haine de l’Occident. Quant à la question d’une riposte militaire, elle relève de la politique et de la stratégie militaire, laissées à notre responsabilité. Le message que Dieu

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nous adresse est celui de la paix, et les religions doivent être à son service. Dieu n’a rien à nous dire d’autre sinon que l’objectif demeure la réconciliation entre les nations.

Plaider le dialogue En attendant, faisons le choix du dialogue. Si l’islam peut nous rappeler la place de Dieu — qui se fait très étroite chez nous —, nous pouvons aider ses fidèles à mieux articuler religion et modernité et, notamment, à revoir leur manière de lire les textes sacrés pour ne pas se laisser séduire par une lecture violente du Coran. Le dialogue n’est peut-être pas productif à court terme, mais il empêche une escalade et surtout, permet d’envisager le long terme. ? Charles Delhez, s.j.


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Rencontre de la Famille ignatienne C’est sur le thème « C’est par un regard que tout (re)commence ! » que, deux ans après sa première rencontre, la Famille ignatienne s’est retrouvée au collège d’Erpent le samedi 21 novembre 2015. Plus de 150 participants ont participé à l’événement : jésuites, membres de la CVX, Université de Namur, Communion de la Viale, Éditions jésuites, JRS-Belgium, MEJ, Centre Avec, Lumen Vitae, Communauté du Chemin Neuf, religieuses du Sacré-Cœur, de Saint-André… Autant de noms qui témoignent de la taille, de la diversité et de la vitalité de la famille ignatienne.

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ans leur invitation, les organisateurs nous invitaient à renouveler notre regard : chausser les lunettes qui permettent de porter un regard plus ajusté sur le monde. Peut-être grâce à la Contemplation de l’Incarnation, à laquelle Ignace nous invite au début de la Seconde semaine des Exercices et que Françoise Lempereur avait illustré par une magnifique peinture : les trois personnes divines, la barque de l’humanité, passablement secouée, portant tout de même en son milieu une vive flamme. Après une méditation sur ce thème conduite par le P. Franck Janin, les 150 participants

étaient invités à se répartir dans les 25 groupes pour y exprimer de façon créative les fruits de cette méditation et pour les partager. Vinrent ensuite trois prises de parole, d’abord d’Annick Sartenaer, professeur et présidente de l’assemblée générale, de l’Université de Namur, qui nous a donné — exemple à l’appui —, un beau morceau de cura personalis ignatienne (ndlr : un respect et une attention à chaque personne, dans toutes les dimensions de son être), puis du Père Jean-Louis Van Wymeersch, accompagné d’Andréa et Isabelle sur les diverses dimensions de la vie à La Viale Europe : communication, contemplation, recherche de sens…, enfin du Père Pierre Sauvage, sur la manière dont les Éditions jésuites tentent de répondre, à partir de notre tradition ignatienne, aux questions du monde. Après le repas qui rassemblait en un seul buffet les apports de chaque participant, et avec les interludes soigneusement ménagés par la dynamique chorale de jeunes, voici les

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Initiatives & Evénements « nouvelles de famille » : de Natalie Lacroix sur le chemin ignatien (Loyola et Manrèse) l’été dernier ; du Père Christophe Renders sur une formation aux réseaux sociaux ; d’Isabelle Gaspard, Présidente de la CVX et du Centre Avec, sur le partenariat «écologie» lancé par la CVX, le Centre Avec et La Pairelle ; de Baudouin Van Overstraeten et Philippe Spegelaere sur le projet de communautés d’hospitalité Up together, récemment lancé par les JRS Belgium. Enfin, dans un enseignement substantiel, magnifiquement illustré, Denis Dobbelstein et le Père Bernard Peeters ont tricoté pour nous la tradition prophétique et la voie de la sagesse. Au terme de cette journée, notre regard était-il mieux ajusté sur la situation à la fois dramatique et magnifique de notre monde ? En tout cas, nous avons terminé cette rencontre par l’eucharistie. C’était la célébration du Christ Roi. Une occasion de comprendre

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une nouvelle fois que c’est dans ce monde qu’il nous faut travailler à un autre Royaume. ? Xavier Dijon, s.j. Découvrez les photos sur www.jesuites.be/Rencontre-de-laFamille-Ignatienne-680.html ou sur Facebook : « famille ignatienne » (24 et 26 novembre 2015)


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Initiatives & Evénements

COP 21 À la recherche de l’avenir de notre « maison commune » Du 29 novembre au 11 décembre, les 195 États de notre planète mais aussi une grande partie de la société civile se sont retrouvés à Paris autour des négociations sur le climat de la COP21, la « Conférence des Parties » à la Convention des Nations Unies. José Ignacio Garcia, s.j., directeur du JESC (Jesuit European Social Centre) était présent avec une équipe de jésuites et de collaborateurs laïcs venant de trois continents (Afrique, Asie, Europe), d’œuvres et de générations diverses. Voici son compte rendu.

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e pape François, dans l’encyclique Laudato sí, le déclare : « Il existe un consensus scientifique très solide qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique. Au cours des dernières décennies, ce réchauffement a été accompagné de l’élévation constante du niveau de la mer, et il est en outre difficile de ne pas le mettre en relation avec l’augmentation d’événements météorologiques extrêmes, indépendamment du fait qu’on ne peut pas attribuer une cause scientifiquement déterminable à chaque phénomène particulier. L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent. Il y a, certes, d’autres facteurs (comme le volcanisme, les variations de l’orbite et de l’axe de la terre, le cycle solaire), mais de nombreuses études scientifiques signalent que la plus grande partie du réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis surtout à cause de l’activité humaine (no 23) ».

En ces mots, le pape François reconnaît les conclusions de nombreuses années de travail scientifique sur les changements de notre climat et leur relation à l’activité humaine. La COP 21, soit la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur le changement de climat, a été l’événement le plus marquant au sein de la communauté politique engagée à s’occuper de ce phénomène. Un groupe international de jésuites, accueilli généreusement par la Province française, a assisté à cette Conférence à Paris et, pendant deux semaines, a participé, en de nombreuses occasions, à des discussions avec des membres de la société civile, parmi lesquels nous voulons souligner le travail remarquable de la CIDSE, l’alliance internationale d’agences de développement catholiques. À l’issue de cette conférence, voici quelques points proposés sous la forme de conclusions rapides. Trouver un accord est toujours un bienfait. Après plusieurs années d’une « impasse sur le climat », parvenir à un accord est un signal très positif. Alors que nous sommes spectateurs face à un monde bouleversé par les conflits et sans réel progrès tendant vers

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Initiatives & Evénements une gouvernance mondiale indispensable, nous devons admettre qu’un accord — unanime — de 195 pays, sur un sujet aussi sensible que les impacts climatiques, est un fait très positif. Nous savons ce qu’aurait impliqué une absence d’accord : pas de capacité de développement de politiques efficaces, une impuissance à rassembler les fonds nécessaires, plus de chaos et d’incertitude, et finalement l’imposition d’une solution par les plus forts et jamais au profit des plus vulnérables. Un accord comme celui-ci, avec toutes ses imperfections, nous rappelle la supériorité morale du consensus, et l’importance des processus préalables qui l’ont permis. Nous savons où se trouvent les frontières. En fixant à 2 °C, et en insistant clairement sur le seuil désirable de 1,5 °C, la limite de l’accroissement de la température moyenne de la planète, l’accord reconnaît que le seul chemin de sécurité possible pour la planète, est

la réduction totale des émissions de gaz à effet de serre. Et cela signifie que nous devons avancer vers un monde où les combustibles fossiles ne peuvent plus faire partie de notre brassage énergétique. Nous pourrions très bien réussir, ou non ; peut-être cela prendra-t-il plus de temps que ce qui est souhaitable ; tout est possible mais nous savons maintenant où se trouvent les limites. Les responsabilités diffèrent, mais tous ont des responsabilités. La reconnaissance au niveau politique des différentes responsabilités ne peut être utilisée comme une exemption de telles responsabilités. Et nous parlons de responsabilités à de nombreux et différents niveaux : national, régional et aussi local. L’accord de Paris prévoit une progression à deux et même à trois vitesses, à la fois en proposant des objectifs et en les contrôlant. Ce ne sera pas aisé : avec des prix du pétrole sous les 50 USD, il faudra beaucoup de courage poli-

De gauche à droite : P. Xavier Savarimuthu (Calcutta) ; P. Jaime Tatay (Espagne) ; P. Pedro Walpole (Philippines) ; P. José Ignacio Garcia (JESC, Bruxelles) ; Xavier de Benaze (France) ; Mme Sylvia Miclat (Philippines) et Mme Paula Sendin (JESC, Bruxelles)

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Initiatives & Evénements tique pour promouvoir les énergies renouvelables dans les quantités requises. La transition énergétique exigera que les gouvernements soient très courageux, et, chacun a ses propres responsabilités, bien qu’elles soient différentes. La cohérence est la seule base solide et suffisante. Un accord de ce genre est de toute évidence très fragile, et pas seulement à cause de manquements internes (si on fixe des buts très bas, si on n’établit pas des mécanismes de

contrôle de façon homogène ou simplement si un État ne remplit pas ses objectifs), mais encore parce que d’autres accords internationaux (sur le commerce, la biodiversité, les brevets…) peuvent limiter ou réduire les hautes visées de cet Accord ou même le rendre non pertinent. Ceci fait partie de la gouvernance mondiale et doit être inséré dans le cadre cohérent des relations internationales. Seule la cohérence permettra aux Parties de réaliser l’Accord en respectant les ambitions souhaitées La transparence est aussi fondamentale. Il ne suffit pas de créer un fonds, qui d’ailleurs ne pourra pas faire face à tous les engagements financiers nécessaires. Il doit y avoir, de surcroît, un système qui assure la transparence dans l’usage de ces fonds. Bien plus encore, nous réclamons que ces fonds aient un impact positif sur la vie des communautés, surtout

des plus vulnérables. Nous ne pouvons tolérer encore une fois que ces ressources soient dépensées dans la construction de vastes infrastructures au seul profit de compagnies de construction occidentales, ou encore pis, au maintien au pouvoir de dirigeants cruels et dictatoriaux. Le Fonds vert ne peut être un mécanisme qui perpétue les situations de pauvreté. Il doit être un vecteur de transformation sociale et environnementale. Pour mettre en application toutes ces démarches, il faut une société civile forte et bien soudée, capable de faire les contrôles nécessaires. Nous aimerions conclure avec les mots du pape François, encore une fois dans son encyclique Laudato sí (no 49) : « Mais aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » De nouveau, à la COP 21, ces mots se sont révélés très pertinents. L’avenir que nous souhaitons est l’avenir de la planète et l’avenir de toute vie humaine dans la dignité. ? José Ignacio Garcia, s.j., directeur du Jesuit European Social Centre (JESC), Bruxelles Traduction : Jean De Ridder, s.j. www.jesc.eu www.ecojesuit.com www.cidse.org

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Alimentation et énergie pour tous Congrès Eurojess 2015 à Milan Venant de neuf pays d’Europe, 24 jésuites et laïcs se sont retrouvés, du 24 au 28 août 2015, à Milan, ville où se tenait l’Expo universelle : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». Objectif : réfléchir ensemble à ces questions vitales de l’alimentation et de l’énergie pour tous. Ces questions touchent notre humanité entière et concernent le devenir de notre planète.

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n introduction, deux centres sociaux ont fait état de leur réflexion-action sur ces deux questions. Marie Drique (CERAS, Paris) a fait part de la démarche entreprise par le CERAS depuis deux ans, sur la transition énergétique. Chiara Tintori (Aggiornamenti Sociali, Milan) a exposé trois grands axes de la recherche menée sur le thème de l’Expo : nourriture, environnement et styles de vie ; droit à la nourriture et droits humains ; nourriture, cultures et religions. De ces exposés, je retiens trois faits interpellants. Selon la FAO et l’OMS : 800 millions d’habitants de notre terre endurent la faim ; 500 autres millions souffrent d’obésité ; chaque année, un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine est perdue ou gaspillée. La façon de produire peut avoir des répercussions désastreuses : accaparement des terres arables par de grands consortiums, au détriment des populations locales ; technologies inadaptées, destructrices du sol, de la biodiversité, du climat. Les inégalités sociales causent de graves problèmes tant alimentaires qu’énergétiques : ainsi, une personne en situation de précarité est dans l’incapacité d’adopter les mesures permettant

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d’économiser l’énergie et se voit souvent obligée de choisir entre se nourrir, se chauffer ou se déplacer. Voici des données paradoxales qui donnent à réfléchir tant sur le style de vie que sur la gouvernance locale et mondiale. La visite, brève mais instructive, de l’Expo universelle, a montré la pauvreté de la réponse des États et grandes institutions face à ces défis. Le congrès a, ensuite, croisé exposés plus généraux et réflexions en petits groupes. Michel Griffon, ancien haut fonctionnaire français,


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Initiatives & Evénements

a rappelé l’acuité des menaces qui pèsent sur notre planète et ses habitants. Philippe Lamberts, député belge au Parlement européen, a mis en évidence que l’action politique, malgré un climat de défiance, demeurait à la fois possible et nécessaire pour que les choses changent. Mais elle a besoin d’être stimulée, soutenue, et aussi provoquée et critiquée par l’ensemble des citoyens et de la société civile. Les électeurs ont un rôle à jouer, bien au-delà du jour de l’élection ! La dimension philosophique et théologique était bien présente. Cette responsabilité commune, l’encyclique Laudato sí nous y appelle, elle qui unit si bien le voir, le juger et l’agir. Parmi les nombreux aspects à méditer, Grégoire Catta (CERAS et Centre Sèvres, Paris) a souligné la façon dont le pape François approfondit l’option pour les pauvres. Celleci est inséparable d’une option pour notre « sœur » et « mère » la terre (Laudato sí, no 1) ; les pauvres n’en appellent pas seulement à notre responsabilité sociale, ils nous enseignent et ont beaucoup à nous apprendre (Evangelii gaudium, no 198). La dimension proprement spirituelle est également essentielle. Pour Peter Balleis (JRS international), trois attitudes intérieures s’avè-

rent indispensables : éprouver la compassion du Christ pour le proche ; avoir foi, confiance : Dieu est présent au pauvre comme à nous ; garder espérance : sans elle on ne fait rien… Au terme de la rencontre, marquée aussi par beaucoup d’échanges informels et de beaux temps de prière, l’ampleur du travail à accomplir saute aux yeux ! Tant pour notre vie personnelle que pour nos Centres sociaux… Laudato sí nous y pousse et nous y encourage. Il me paraît clair que, tous et chacun, nous avons intérêt à « étudier » cette encyclique en profondeur, et à « nous laisser inspirer » par elle. ? Guy Cossée de Maulde, s.j. Centre Avec, Bruxelles

EUROJESS (European Jesuits in Social Sciences) Depuis 1949, Eurojess rassemble, tous les deux ans, pendant 4 à 5 jours, les jésuites et leurs collaborateurs qui, en divers pays d’Europe, travaillent sur les questions sociales. La dernière rencontre a eu lieu en 2013 et portait sur le thème « Sécularisation, contexte de l’évangélisation. La rencontre de Milan : 24 participants, venant d’Allemagne, Belgique (3), Croatie, Espagne, France, Grande Bretagne, Irlande, Italie, Suisse, ainsi qu’un jésuite indien, professeur à la Grégorienne.

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JRS-Belgium Le réseau d’hospitalité prend forme

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ans le précédent numéro des Échos, le JRS-Belgium annonçait le lancement du projet « Up Together », version belge des « Communities of Hospitality » du JRSEurope. Voici quelques informations sur l’évolution de ce projet. Pour rappel, « Up Together » propose à des familles ou communautés d’offrir un logement, un accompagnement ou des services ponctuels à des demandeurs d’asile déboutés… mais non pas oubliés, grâce à la solidarité ! Le premier réseau local a été lancé à Bruxelles. Il rassemble des familles et une communauté religieuse. Une première personne, Flavia, fut accueillie très cordialement. Brigitte (notre photo) fut la première dans cette chaîne de l’accueil, pour une période de deux mois. Un accompagnateur référent fait le lien entre les différents foyers et aide la personne accueillie à devenir autonome : utiliser les transports en commun, accompagnement aux cours de langue ainsi que chez des acteurs sociaux divers.

Flavia (m.) avec son accompagnateur Louis D’Or (g.) et Brigitte (d.) qui l’accueille.

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Vous trouverez de plus amples informations sur ce projet dans « Up-Dates ». Cette nouvelle lettre d’information de « Up Together » vous tient au courant de l’évolution du projet et des expériences des différents acteurs. Vous y trouverez les lieux et dates des séances d’information et les nouvelles concernant le démarrage de nouveaux réseaux locaux de solidarité. Vous pouvez vous y abonner en le mentionnant sur le formulaire d’inscription à www.jrsbelgium.org. Un dépliant « Up Together » est également à votre disposition via info@jrsbelgium.org. C’est sans doute un support pratique pour parler de notre projet. ? Philippe Spegelaere, responsable de projet Baudouin Van Overstraeten, directeur

Jesuit Refugee Service Belgium www.jrsbelgium.org info@jrsbelgium.org 02 738 08 18


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Initiatives & Evénements

Les secrets de La Viale Chacun des pôles de La Viale vit d’un secret. Vous les découvrirez dans cet article.

La Viale Europe (1997) Depuis dix-huit ans, des jeunes de tous pays viennent à la Viale Europe pour y vivre, durant quelques mois, une expérience de communauté, de prière et de simplicité de vie. Comme

(Ora et labora), l’expérience que chaque jeune peut apporter de son pays. La Viale Europe 205, chaussée de Wavre • 1050 Bruxelles, tél. : +32 (0)2 640 79 67 lavialeeurope@laviale.be

Béguinage Viaduc (2006)

les moines d’autrefois, la communauté prie quatre fois par jour, au cœur du quartier européen et à côté des quartiers africains Matonge et maghrébin. Une cinquantaine de personnes, originaires de huit pays, logent dans la maison. Selon la coutume de La Viale, nous voulons vivre une vie simple : tout l’entretien et la rénovation sont faits par les jeunes. De beaux concerts et des conférences animent les lieux pour la plus grande joie des habitants et amis de la Viale. Cette vie prépare les jeunes stagiaires, futurs « fonctionnaires », à vivre leurs responsabilités selon l’Évangile. Elle leur offre aussi un « réseau ». Les secrets de La Viale Europe : les quatre offices de prière, le travail manuel partagé

Nous avons la joie de vous annoncer la naissance d’un nouveau pôle de la Communion de La Viale : le Béguinage Viaduc, habitat groupé chrétien collaboratif de vingt logements à côté de La Viale Europe, en face du Parlement européen. Le « baptême » est prévu à la Noël 2016.

Un projet : habiter ensemble pour vivre l’Évangile au cœur du Quartier européen. Un défi : vivre simplement, expérimenter la com-

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Initiatives & Evénements plémentarité et la solidarité dans la diversité. Une mission : collaborer à la pastorale de l’église. Vingt unités d’habitation de une à six chambres et deux maisons d’accueil social, avec une grande mixité sociale et une variété d’âges, une solidarité et une vie communautaire, un engagement des personnes dans la vie de l’église du Saint-Sacrement. Pourquoi le « Béguinage » : au xvie siècle en Europe, des centaines de milliers de personnes vivaient dans des béguinages, dont nos villes conservent encore de beaux sites architecturaux. « Viaduc » est le nom de la rue où le futur Béguinage sera situé, au no 128.

des quatre côtés par la forêt. Les vaches, les moutons, l’âne, les lapins et le chien y courent en liberté. Le secret de ce lieu, c’est une vie simple dans la campagne ardennaise. Des classes de jeunes viennent y vivre leur retraite de fin d’études et des adultes y font leur retraite personnelle. Les résidents accueillent toute l’année. Des réfugiés et des SDF y ont vécu des séjours réparateurs. La Viale Quartier Gallet 1, chemin de Vonêche • 5570 Sevry tél. : +32 (0)82 71 42 33 quartiergallet@laviale.be P. Philippe Marbaix s.j.

Pour les cadeaux au « nouveau-né », un don à la Fondation Roi Baudouin sera le bienvenu, IBAN BE10 0000 0000 0404-BIC BPOTBEB1 avec la communication : « L82316 IXELLES Église du Saint-Sacrement La Viale Europe » (exonération fiscale possible) ou un prêt de cinq à huit ans avec un intérêt de 1 %. Béguinage Viaduc 128, rue du Viaduc 128 • 1050 Ixelles P. Guy Martinot, s.j. guymartinot@laviale.be tél. : 02 640 79 67

La Viale Quartier Gallet (1991) La vie à Quartier Gallet est à l’image du lieu : une grande prairie en pente douce entourée

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La Viale Opstal (1980) Maison-chapelle fondée il y a trente-cinq ans, construite de « briques et de broc » par la ténacité de Pierre van Stappen s.j. et de tous ceux qui se sont ralliés autour de lui. Les temps forts sont certainement les célébrations eucharistiques, animées par les compagnons


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Initiatives & Evénements jésuites, le dimanche avec les enfants et les tout-petits, et le samedi avec les fidèles de la Communion de partage. La Viale Opstal Opstalweg 49 • 1180 Bruxelles tél. : +32 (0)2 374 76 53 opstal@laviale.be

La Viale Lozère (1968) Chaque année, près d’un millier de personnes viennent vivre une expérience d’Évangile, soit dans le village soit en ermitage. Le secret de la Viale Lozère, depuis plus de quarante ans ? « Les arbres et les rochers t’apprendront ce qu’aucun maître ne pourrait t’ensei-

sement d’une œuvre accomplie ; - par une vie simple où l’argent n’a pas de place, échapper temporairement aux ambiguïtés des classes sociales ; - par certains versets des psaumes cités à la chapelle, chacun peut exprimer discrètement son histoire personnelle reliée à l’Histoire sainte et ainsi partager en communauté. La dimension communautaire est essentielle pour chacune de ces étapes. Comme le disait un jeune à la fin de son séjour : « Le secret de La Viale Lozère ce sont les gens qui s’aiment » !

La Viale Lozère FR-48800 Villefort tél. : +33 (0)4 66 46 83 13 lozere@laviale.be Silence, paix et prière : voilà les « secrets » qui font vivre les pôles de La Viale. ? Olivier de Kerchove et Guy Martinot, s.j.

gner » (saint Bernard). Cette pédagogie en quatre temps, est proche de celle des Exercices spirituels de saint Ignace : - par la beauté de la nature et la fécondité de la terre, découvrir et rencontrer Dieu Créateur avant de recevoir la révélation de Dieu Père ; - par le travail manuel, chacun peut redécouvrir le bienfait de l’autorité qui aide à grandir. En contemplant le mur reconstruit, la toiture achevée ou la rangée de plantations, il est aussi possible de connaître l’apai-

www.laviale.be (Lettre trimestrielle de La Viale disponible sur le site)

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SEPAC Les Semaines de prière accompagnée : une « miniretraite » dans la vie

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es contraintes de temps et d’engagement professionnel limitent souvent les possibilités de dégager quelques jours pour nourrir sa foi, sa relation à Dieu, ou pour voir plus clair dans une situation de vie. La Semaine de prière accompagnée est une manière simple et accessible de faire retraite au milieu de ses occupations quotidiennes. La SEPAC se déplace pour aider les groupes à organiser cette démarche courte, intense et personnelle, de miniretraite dans la vie.

en outre à réserver chaque jour une autre plage de 30 minutes pour parler de sa prière avec un accompagnateur ou une accompagnatrice : oreille discrète et attentive à repérer avec elle les traces de Dieu dans sa vie.

Déroulement de la semaine Les origines L’initiateur de cette démarche, en 1983, est le P. Feltre, s.j., de Loyola House, au Canada. En passant par l’Irlande, elle est arrivée chez nous, tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles.

Goûter la Parole dans l’aujourd’hui de sa vie La SEPAC se vit à partir d’un lieu de vie (paroisse, communauté, mouvement, paroisse universitaire, centre scolaire…). Elle s’adresse à toute personne désireuse de nourrir sa relation à Dieu et prête à s’engager dans l’expérience. Il s’agit d’une vraie retraite, qui se déroule dans la vie. Comme son nom le suggère, cette semaine invite à prier la Parole. Durant cinq jours, chaque personne s’engage à une demiheure de prière personnelle chaque jour, que ce soit chez elle, sur son lieu de travail ou dans une église ou chapelle voisine. Elle s’engage

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Le lancement, souvent le dimanche, s’articule en trois temps : la présentation de la démarche et de l’accompagnement ; un temps d’entrée dans la prière ; une première rencontre du retraitant avec son accompagnant. Le premier texte à prier est commun à tous, mais dès le lendemain, les textes sont adaptés aux personnes. La semaine. Du lundi au vendredi, chaque priant choisit le moment de la journée consacré à la prière et rejoint son accompagnant au lieu et au temps fixé. La clôture, le samedi suivant, est consacrée à la relecture globale de la démarche, à un partage en petits groupes et à la mise en commun des attentes personnelles de chacun. Cette rencontre de clôture est ouverte à toute personne intéressée (amis, famille, voisins…) ? L’équipe coordinatrice de la SEPAC


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Initiatives & Evénements

La fête des vendanges

D

ans cet article, c’est le très beau cadeau de la rencontre de deux branches de la famille ignatienne, grâce à la SEPAC, que je voudrais vous partager. Désir d’être au service de l’Église, plusieurs CVX de Bruxelles ont participé aux SEPAC de la chapelle de la Résurrection et à celle de l’unité paroissiale d’Etterbeek, au printemps 2014. Ensemble, nous nous sommes mis en route vers le Seigneur sous l’œil bienveillant de l’Esprit Saint. En une courte semaine, Il n’a pas faibli : les fruits sont généreux et la prière de clôture devient une véritable fête des vendanges. A la merci d’une multitude de défaillances possibles, les Pères de La Colombière répondent à cet appel de la famille ignatienne. Certains le feront par « communion par la diminution » (Pierre Teilhard de Chardin), d’autres par l’engagement à accompagner deux ou trois personnes pendant la semaine. Si nous récolterons des bénédictions, c’est que ces aînés de la Colombière possèdent l’une des choses les plus rares et les précieuses : du temps ! Pendant la semaine de la SEPAC, ils nous portent dans la prière et à chaque Eucharistie, la SEPAC est mentionnée dans les intentions de prière. D’autres acceptent d’accompagner, et dans leur faiblesse éclate la jeunesse de leur être profond. Leur écoute est pleine des fruits d’une vie rythmée par la prière, les sacrements. Cette sagesse, cette expérience de vie, leur permet d’entendre le doux murmure de l’Esprit Saint qui ouvre les portes.

Quelques réactions « La SEPAC, une semaine de merveilleuses découvertes : les couleurs et les senteurs de l’Évangile, l’accompagnement tout en écoute et discrétion, des textes choisis pour chacun et qui nous rejoignent là où nous sommes, le

dialogue avec Jésus, compagnon de notre route… » « Le Père de la Colombière a été pour moi un cadeau du Ciel. « Le Seigneur écoute aux portes » et aussi vite on lui ouvre, il connaît nos besoins et y répond. » « La sobriété, la régularité dans les rencontres, m’ont aidé à entrer plus profondément dans la joie. » « J’ai fait cette expérience de sentir la présence et l’action de Dieu dans mes journées. J’ai découvert combien mes questions étaient importantes pour lui. » Nous rendons grâce pour ces fruits : le vin de la fête est bon pour nos paroisses, pour notre apostolat en CVX, pour nos aînés dans la famille ignatienne. ? Anne W. CVX et SEPAC, avril 2014

Cette expérience vous tente ? Vous souhaitez accueillir une SEPAC ? Contactez : Irmgard Böhm : 010 84 22 97 ir.boehm@gmail.com P. Pierre Ferrière : pierre.ferriere@lapairelle.be La Pairelle : 081 46 81 11 secretariat@lapairelle.be www.lapairelle.be/spip.php?article119 Prochaine SEPAC : du 13 au 19 mars 2016 à Laeken (Bxl) Contact : sepac.bruxelles@gmail.com

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Initiatives & Evénements

Les réseaux sociaux : terre de mission L

’an dernier, au Centre spirituel La Pairelle, nous nous demandions comment offrir une meilleure diffusion aux activités proposées tout au long de l’année. Rapidement, nos regards se sont tournés vers les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, YouTube… Nous nous rendions compte qu’il y avait là un formidable espace d’échanges et de rencontres pour faire entendre la voix de l’Évangile. En même temps, nous nous sentions intimidés par les codes et le langage de ces nouveaux moyens de communication. Surgit alors l’idée de nous former à cette grammaire particulière du Web 2.0. Et pourquoi ne pas le faire avec d’autres ? Ce serait déjà une belle manière de faire réseau. Nous avons donc partagé à d’autres membres de la famille ignatienne notre question et notre proposition. L’écho fut positif et enthousiaste. C’est ainsi qu’au cours de l’automne 2015, une formation à l’usage des réseaux sociaux a été organisée, à laquelle ont participé quinze « communicateurs » de différentes organisations ignatiennes : Anciens des collèges, Centre Avec, CVX, Éditions jésuites, église Saint-Jean Berchmans, IET, JRS-Belgium, La Pairelle, Lumen Vitae, Réseau jeunesse, Service de communication des Jésuites. Une belle découverte pour moi qui me sentais analphabète en la matière. Outre une connaissance accrue sur les entrailles de Facebook, j’en retiens surtout une invitation à la créativité et au déplacement que suppose la

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mission en terre étrangère : ne restons pas embastillés dans notre langage propre mais cherchons plutôt à nous glisser dans la peau de ceux que nous voulons toucher, à communiquer avec les mots de ceux qui ont soif du trésor que nous portons mais qui ne le savent sans doute pas… La communication sur les réseaux sociaux n’est pas à sens unique : le message que je transmets, je l’expose, j’accepte qu’il soit commenté, aimé ou vilipendé, que d’autres s’en emparent et le transmettent à leur tour. Voilà un risque d’incarnation à prendre à la suite du Verbe, Dieucommunication, qui se fait chair. Les réseaux sociaux nous offrent une merveilleuse opportunité de descendre de la « chaire de vérité » et de nous ouvrir au dialogue. ? Christophe Renders, s.j.

Quelques pages et groupes Facebook d’inspiration jésuite à découvrir : jesuites.be, Famille ignatienne, Anciens élèves des Collèges jésuites de Belgique francophone, Centre Avec, Fidélité-Éditions jésuites, Église SaintJean Berchmans, IET-Institut d’Études théologiques, JRS Belgium, La Pairelle, Lumen Vitae international, Réseau Jeunesse, etc.


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Initiatives & Evénements

30 ans du CRIABD Le dimanche 22 novembre 2015, le Centre religieux d’information et d’analyse de la BD (CRIABD) fêtait ses 30 ans. Cet événement, prévu de longue date, débutait par la Messe festive des artistes à 12 h 30 en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles présidée par le Fr. Alain Arnould, o.p., aumônier des artistes. Ensuite, le doyen Claude Castiau nous invitait tous à un buffet campagnard dans ses salons. De 15 h 00 à 18 h 00 a eu lieu une conférence, une remise de prix, des expos et une rencontre avec des dessinateurs.

L

e 22 novembre, c’était aussi neuf jours après les attentats de Paris, l’alerte 4 de « menace imminente » a marqué de son em preinte les festivités. Si la Messe des artistes fut maintenue, des invités ont eu peur de s’y rendre. Et le Centre belge de la BD (musée de la BD, rue Sables, non loin de la cathédrale), qui devait nous accueillir l’après-midi, a dû fermer ses portes. Un « plan B » a toutefois permis de réunir la soixantaine de participants dans les locaux du Centre international d’études et de la formation religieuse Lumen Vitae, situé dans un quartier d’Ixelles plus sécurisé. Les dédicaces de Jean-François Kieffer, Gaëtan Evrard, Dominique de Haan, Serdu, Lévi Lemaire et Béatrice Beaumarais ont enchanté les petits comme les grands. Une nouvelle expo de six dérouleurs sur saint François d’Assise, créés pour l’occasion, et un

La Messe des artistes

Jean-François Kieffer et son Loupio

« Gabriel » collector distribué à chaque invité firent la joie de tous. Le Père Michel Manguy, Doyen d’Angoulême, a parlé de 75 ans de BD chrétiennes et de ses souvenirs, devant un public attentif où se trouvaient six de ses paroissiens angoumoisins. Le président du CRIABD, Philippe de Mûelenaere, a remis le prix du 30e anniversaire à Jean-François et Fabienne Kieffer. Le verre de l’amitié a clôturé cette journée où l’on oubliait les blindés et les militaires dans les rues et la peur véhiculée par les médias. La veille, devant un groupe de trente invités, le clown Gabidou, venu de Suisse avec son fils Dimitri, nous avait déjà persuadés, avec humour, de suivre Jésus, même comme 72e disciple. Quelques-uns continueront la fête à Angoulême fin janvier 2016. Rendez-vous à tous les autres pour le 31e anniversaire et les suivants ! ? Roland Francart, s.j.

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Vie & Partenariat

Mgr Joseph De Kesel Nouvel archevêque de Malines-Bruxelles Le 12 décembre dernier, Mgr De Kesel a mis en évidence ses priorités, dans sa première homélie prononcée à Malines en tant qu’archevêque : une grande joie, mais aussi une grande responsabilité.

« La joie caractérise le chrétien » Car la joie est ce qui caractérise le chrétien, a estimé le nouvel archevêque. « À la question : “Que devons-nous faire ?”, la réponse de Jean est étonnante. Il ne demande rien d’extraordinaire ou de sensationnel. Partage ce que tu as. Il ne faut pas donner tout, mais donne de ce que tu as. Cela vaut pour le vêtement, cela vaut aussi pour la nourriture : partage ton superflu. Et aux collecteurs d’impôts, il ne demande pas d’abandonner ce métier mais “n’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé”. Et aux soldats, Il demande simplement : ce que tu fais, fais-le correctement, sans abuser de ta position, sans recours à la violence arbitraire (Lc 3, 10-18) ». Le successeur de Mgr Léonard dit ne pas vouloir d’une Église qui se replie sur elle-même mais au contraire d’une Église qui partage les joies et les souffrances de ce monde. « Solidaire du sort réservé aux humains, quels qu’ils soient. […] Nous estimer et nous respecter les uns les autres. Proclamer cette miséricorde de Dieu et appeler au respect et à l’amour, voilà la mission de l’Église. Voilà l’espace qu’elle recherche dans notre société pluraliste et moderne. Rien de plus, mais aussi rien de moins. C’est dans une culture sécularisée, qu’elle peut et qu’elle doit faire entendre sa voix. Et cela d’autant plus qu’un fondamentalisme religieux constitue à l’heure actuelle une menace vraiment réelle », a-t-il ajouté.

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Mgr De Kesel appelle les chrétiens à ne pas être indifférents face aux autres, particulièrement envers les pauvres, les personnes plus vulnérables dont celles qui fuient les guerres et les violences. Pour lui, la mondialisation de l’indifférence constitue actuellement la menace la plus sérieuse. Il demande aux chrétiens de respecter les convictions religieuses et philosophiques de chacun. Il invite à ne jamais oublier que nous sommes des humains comme les autres. « Celui qui est baptisé ne se distancie pas des autres. Nous sommes renvoyés à la responsabilité et à la solidarité que nous partageons avec tous les hommes, de quelque religion ou conviction qu’ils soient », a-t-il conclu. ? Jean-Jacques Durré de Cathobel avec Tommy Scholtes, s.j.


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Vie & Partenariat

Année de la Miséricorde Durant cette Année jubilaire, nous sommes invités à nous ouvrir à la Miséricorde divine. Petit rappel de ce que sont les « œuvres de miséricorde » et informations pratiques sur le Jubilé.

Un apostolat missionnaire de miséricorde L’Église a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous. Elle adopte l’attitude du Fils de Dieu qui va à la rencontre de tous, sans exclure personne. De nos jours, où l’Église est engagée dans la nouvelle évangélisation, le thème de la miséricorde doit être proposé avec un enthousiasme nouveau et à travers une pastorale renouvelée. La vérité première de l’Église est l’amour du Christ. L’Église se fait servante et média-

trice de cet amour qui va jusqu’au pardon et au don de soi. En conséquence, là où l’Église est présente, la miséricorde du Père doit être manifeste. Dans nos paroisses, les communautés, les associations et les mouvements, en bref, là où il y a des chrétiens, quiconque doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde.

Des œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde Au cours de cette Année sainte, nous pourrons faire l’expérience d’ouvrir le cœur à ceux qui vivent dans les périphéries de notre exis-

Rome, ouverture de la Porte sainte par le pape François

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Vie & Partenariat tence, que le monde moderne a souvent créées de façon dramatique. Combien de situations de précarité et de souffrance n’existent-elles pas dans le monde d’aujourd’hui ! Au cours de ce Jubilé, l’Église sera encore davantage appelée à la solidarité et à l’attention. Ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie, dans l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur. Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde et entendons le cri des frères et sœurs qui appellent à l’aide. Puisse le peuple chrétien réfléchir, durant le Jubilé, sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Au terme de notre vie, aurons-nous donné à manger à qui a faim et à boire à qui a soif ? Aurons-nous accueilli l’étranger et vêtu celui qui était nu ? Aurons-nous pris le temps de demeurer auprès de celui qui est malade et prisonnier ? (Mt 25, 31-45). De même, il nous sera demandé si nous avons aidé à sortir du doute qui engendre la peur, et bien souvent la solitude ; si nous avons été capables de vaincre l’ignorance dans laquelle vivent des millions de personnes, surtout des enfants privés de l’aide nécessaire

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pour être libérés de la pauvreté, si nous nous sommes faits proches de celui qui est seul et affligé ; si nous avons pardonné à celui qui nous offense ; si nous avons rejeté toute forme de rancœur et de haine qui porte à la violence ; si nous avons été patients à l’image de Dieu, si patient envers nous ; si enfin, nous avons confié au Seigneur, dans la prière nos frères et sœurs. N’oublions pas les paroles de saint Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ». Extraits du livret du pèlerin, Année de la Miséricorde, LICAP, 2015 www.licap.be

En Belgique et au Luxembourg Une démarche de miséricorde ou un parcours de pèlerinage peut être vécu dans les cathédrales, basiliques et certaines églises de Belgique. Au total, 46 églises sont concernées. Au Luxembourg, la cathédrale, la basilique d’Echternach et l’église des Trinitaires, à Vianden, proposent une démarche similaire. A cette occasion, des prêtres, et notamment des jésuites, accueillent les pèlerins pour le sacrement de réconciliation et pour donner l’indulgence du Jubilé de la Miséricorde. www.im.va www.misericordia.be www.cathobel.be www.cathol.lu


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Vie & Partenariat

En route vers Pâques Les Éditions jésuites

L

’Année sainte de la Miséricorde s’est ouverte le 8 décembre, peu après les événements dramatiques qui ont secoué l’Hexagone. Aujourd’hui, plus que jamais, la miséricorde est ce dont le monde a tant besoin. Afin de mieux comprendre cette compassion et ce pardon, Fidélité propose à ses lecteurs deux ouvrages. Le premier, préfacé par le cardinal Danneels, a pour titre 100 textes sur la miséricorde. Il s’agit d’un recueil de textes du pape François sur la miséricorde, thème qui lui a toujours été cher. Sa devise n’était-elle pas déjà, lorsqu’il était évêque, Miserando atque eligendo (« il le regarda avec un sentiment d’amour et le choisit »), faisant allusion à la miséricorde de Jésus lorsqu’il appelle saint Matthieu. La miséricorde et l’amour ont en effet partie liée. Le second ouvrage, « Que penser de… ? » La miséricorde, de Philippe Cochinaux, nous rappelle que la miséricorde est l’essence même de Dieu. L’auteur aborde ensuite les questions éthiques de l’échec et de la transgres-

sion ainsi que la manière pastorale de les accompagner. De nombreux chrétiens, lorsqu’ils parlent de la miséricorde divine, mais aussi de bien d’autres sujets, semblent avoir de la peine à rendre compte de leur foi. Cette difficulté, lancinante, Dominique Degoul la prend à bras-le-corps dans son Schéma de la foi chrétienne. À l’usage de ceux qui ne savent pas par où commencer. Éminemment pédagogique, cet ouvrage est destiné aux chrétiens qui cherchent à comprendre ce qu’ils croient ; à ceux qui, encombrés et comme empêchés par les vieux schémas dont ils ont hérité sans inventaire, ont perdu la joie d’en témoigner ; à ceux dont l’espérance est en contradiction avec ce qu’ils s’imaginent devoir croire. François Durand, quant à lui, nous invite à réfléchir sur Le  témoignage  du  Ressuscité : contribution à une théologie fondamentale de l’expérience pascale. Comment dire aujourd’hui que Dieu agit sans tomber dans un mauvais providentialisme ou dans

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Vie & Partenariat un fidéisme trompeur ? Comment rendre compte de la puissance actuelle de la Résurrection ? L’auteur répond en se situant au plus près du nœud où s’agencent la christologie et l’ecclésiologie, notamment chez Karl Barth. La résurrection de Jésus est ici considérée, depuis Pâques jusqu’à Pentecôte, à la charnière de l’évangile de Luc et des Actes des apôtres. Pour reconnaître cette présence de l’Esprit dans la vie de tous les jours et y répondre concrètement, nous conseillons la lecture d’un manuel pratique paru dans la collection « Vie chrétienne » : Con duits par l’Esprit. Devenir des con tem platifs dans l’action, de Richard J. Hauser. Les lecteurs désireux d’une union plus profonde avec Dieu par la fidélité quotidienne à l’Amour et dans le service du frère y trouveront conseils et méthodes traduisant l’idéal apostolique d’Ignace de Loyola de « trouver Dieu en toutes choses ». éologie de l’Esprit Saint et principes ignatiens du discernement des esprits et de la découverte de la volonté de Dieu sont explicités de manière simple et claire. En complément, les exercices proposés par l’auteur permettent une relecture personnelle de notre chemin sous la conduite de l’Esprit. Toujours dans la collection « Vie chrétienne », après le premier tome publié il y a quelques mois, voici le second volume de Pour que vous croyiez. Les récits dans l’évangile selon saint Jean. Ces deux ou vrages ont vu le jour à partir d’une série de causeries faites par PierreMarie Hoog, s.j., aux paroissiens de SaintIgnace, à Paris, sur les récits de saint Jean. En

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habitant ces récits, le P. Hoog invite le lecteur à se demander jusqu’où va l’engagement de sa vie pour le Dieu de Jésus Christ. Dieu est toujours présent, au cœur même de la maladie et des souffrances, Il est avec nous, comme en atteste Christian Vinel dans son récit poignant La maladie peut faire grandir. Témoignage et réflexions, préfacé par Mgr Jean Kockerols. « Que me reste-t-il à vivre ? Quelques mois sans doute, sauf miracle, ce que je n’écarte pas car Dieu reste le Maître de la vie et de la mort. Je souhaite ne pas subir d’acharnement thérapeutique ni souffrir. Je voudrais prendre le temps de revoir ceux que j’aime. Comme je suis vite fatigué, je me limite à une rencontre par jour, afin de profiter de leur présence aimante, comme de celle omniprésente de Dieu. Je tiens donc à rester ouvert à son Amour dans toutes les petites choses de la vie. Autrement dit, il est bon de vivre de la joie que Dieu suscite par sa présence tout au fond de notre cœur. C’est une « joie imprenable » ! » Mots de Dieu pour les maux de la vie, d’Agnès ill, est aussi un livre plein de réconfort. Évoquant des situations vécues, l’auteur nous montre combien le Seigneur tout Amour ne demande qu’à aimer chacun d’entre nous et espère que chacun, tel qu’il est, se laissera aimer et L’aimera, sans attendre d’être parfait, malgré ses faiblesses, ses lâchetés, ses misères, malgré les vicissitudes de la vie, ses angoisses et ses souffrances.


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Vie & Partenariat Encore dans le do maine de la théologie pratique, Un christianisme infiniment précieux. Mé langes de théologie pratique offerts au Père André Fossion a vu le jour, sous la direction d’Henri Derroitte, Jean-Paul Laurent et Gilles Routhier. Cet ouvrage rend hommage au P. Fossion qui fut directeur du Centre Lumen Vitae et président de l’Équipe européenne de catéchèse. Signe du rayonnement international de ses travaux, ses collègues les plus réputés, issus de plusieurs continents et pays occidentaux, ont voulu contribuer à cet hommage. L’ouvrage collectif, Paroles de foi et réalités éthiques. Quelles voies et quelles voix, s’interroge quant à lui sur le regard théologique que l’on peut apporter à des questions éthiques de plus en plus complexes, sur fond d’actualité brûlante, et sur les mutations qui peuvent en résulter dans un contexte marqué par l’héritage chrétien, souvent oublié ou mal invoqué. La revue Lumen Vitae propose une réflexion indispensable dans son numéro consacré à « L’É glise au défi de l’interculturalité ». Si l’Église a été confrontée à l’interculturalité à de nombreuses reprises au long de son histoire, cette fois, il ne s’agit plus de la prédominance d’une seule culture mais plutôt des rapports nouveaux entre les cultures diffé-

rentes qui la composent. Ce numéro de Lumen Vitae entend éclairer cette situation de l’Église d’aujourd’hui. L’interculturalité nous amène tout naturellement à penser au dialogue interreligieux qui ne peut être vraiment fécond sans une connaissance approfondie de la religion de son interlocuteur. « Que penser de… ? » L’islamisme d’Emilio Platti étudie le radicalisme musulman, appelé « islamisme », qui est à mettre en lien avec la pluralité de groupes et de mouvements qui se rattachent à l’islam. Bien que multiforme, il a des bases idéologiques assez claires : il s’agit de revitaliser la communauté musulmane, trop longtemps obsédée par la modernité à l’occidentale. Pour atteindre ce but, les islamistes propagent une identité simple, avec une pratique bien définie, qui rendrait la communauté musulmane homogène, en éliminant toute pluralité — or, l’islam est amplement pluriel — et en usant parfois d’une violence extrême. Les mouvements qui adhèrent à ce courant de pensée et d’action se caractérisent par un exclusivisme excessif, qui n’est pas uniquement anti-occidental. Dans un tout autre registre, celui de l’enfance, nous voudrions vous présenter L’enfant théologien. Godly Play : une pédagogie  de  l’imaginaire de Richard Gossin. Godly Play est apparu au cours de ces trente dernières années comme une vraie promesse ensoleillée et vivifiante dans le paysage œcuménique de la théologie et de la pédagogie. Si Godly Play

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Vie & Partenariat s’est propagé dans les pays anglophones et nordiques, il est encore discret en France et en Belgique. Mais plus que les frontières linguistiques, c’est la référence au jeu, la redéfinition des relations éducatives ainsi que le recours à l’imaginaire qui ont fait obstacle. Obstacle que l’auteur aimerait contribuer à lever grâce à son ouvrage. Déjà le temps du Carême est venu. Un temps béni pour arrêter quelque peu la course effrénée vers la productivité, le rendement, les résultats… Cinq  minutes  pour Dieu.  Carême  2016, de l’Unité pastorale NotreDame-des-Champs de Hannut, nous propose de nous recentrer sur l’essentiel, de remettre Dieu au centre de nos vies, d’accorder du temps à la prière…

www.editionsjesuites.com

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Arrêtons-nous un moment pour Le rencontrer. Arrêtons-nous pour L’entendre et Lui parler. Offrons-Lui — offrons-nous — cinq minutes, cinq toutes petites minutes, environ un demicentième de notre temps disponible chaque jour. Anne Brisbois nous invite à l’accompagner tout au long du chemin à travers Cheminons  en semble vers Pâques. Calendrier de Carême 2016. Les Éditions jésuites vous souhaitent une route paisible et heureuse en compagnie de livres à foison ! ? Nadège Guillaume Communication & Promotion des Éditions jésuites


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Jésuites & Jeunes

Jésuite en formation Témoignage Quentin Coppieters ’t Wallant, scolastique belge, est à Paris depuis septembre 2015. Il achève au Centre Sèvres (Facultés jésuites) le premier « cycle intégré de philosophie et théologie », soit les 4e et 5e années d’études. Il nous parle de son quotidien et rappelle le parcours de formation du jésuite.

M

e voici donc de retour en France. Pour rappel, la vie de jésuite commence par deux années de noviciat, le temps pour le novice de mûrir avec toute la profondeur requise son choix d’entrer dans la Compagnie. Ce temps révolu, commencent les études en vue de la prêtrise. Ces études comprennent la philosophie et la théologie, sur une durée de cinq ans. J’étudie ces matières au Centre Sèvres (Facultés jésuites, Paris VI). Je suis maintenant

dans la quatrième année de ce parcours d’études. Je suis « de retour en France », à Vanves, au sud-ouest de Paris, puisque je reviens de Madrid — où j’ai séjourné durant un an pour l’équivalent d’un programme « Erasmus ». Cette quatrième année à Sèvres est aussi communément appelée « l’année du mémoire », puisqu’une partie importante du temps d’études sera consacrée à l’approfon-

Quentin Coppieters ’t Wallant

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Jésuites & Jeunes

La messe qui prend son temps à l’église Saint-Ignace

dissement d’une thématique. Idéalement, celle-ci fera la synthèse entre différents points d’attention du parcours d’études. Tel est mon cas. J’approfondis en effet ce que l’on peut entendre par « providence divine » aujourd’hui, sous l’angle de la prière de demande : Demander à Dieu ? Qu’attendre en réponse ? L’« accouchement » du travail est prévu pour ce mois de mars 2016… Le parcours à Sèvres laisse également une certaine marge de temps pour suivre l’une ou l’autre formation spécifique à l’extérieur. C’est ainsi que je me forme à la musique au conservatoire de Vanves. Si les études sont ma mission principale, elles seraient incomplètes et probablement déconnectées de la vie réelle sans quelque activité de terrain. C’est toute la raison d’être de mon envoi en mission apostolique. Mon principal champ d’activité apostolique est l’aumônerie auprès des étudiants de Supélec, « grande école d’ingénieurs française, […] la référence dans le domaine des sciences de l’information, de l’énergie et des systèmes : informatique, télécommunications, électronique, traitement du signal, automatique, génie électrique… ». Le terme « grande école » signifie notamment un recrutement des étudiants sur la base d’un concours, en vue d’une formation de haut

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niveau. J’ai donc une mission d’aumônier auprès des étudiants de cette école, en collaboration avec d’autres jésuites, et en réseau avec les aumôneries des autres grandes écoles. L’école Supélec se situe sur le plateau de Saclay, (un peu au sud de Paris). Actuellement, l’activité la plus emblématique est la réunion régulière autour du livre « Joie de croire, joie de vivre », de Fr. Varillon, s.j. Un livre qui forme au contenu de la foi tout en interpellant le lecteur intérieurement. C’est l’occasion aussi de prendre un simple temps de partage et de fraternité. Figurent également au programme de ma mission d’aumônier, et ce, avec les autres « CGE » (chrétiens des grandes écoles), le week-end de rencontre nationale, le pèlerinage à Chartres, l’Ascension au Mont Saint-Michel, les JMJ de Cracovie, et d’autres projets en cours de détermination. J’assure encore une participation régulière à l’équipe musique de la messe des jeunes à l’église Saint-Ignace de Paris, la fameuse « messe qui prend son temps » ou « MT », dont la liturgie de la Parole est déployée dans le temps et inclut une longue intériorisation. La musique contribue fortement à l’atmosphère de prière et de rencontre de la célébration. Aussi, les diverses compétences musicales (acquises ou en cours d’acquisition) en chant, instruments et direction sont chaleureusement sollicitées. Et comme musiciens, c’est tout simplement une heureuse manière de se rencontrer en se mettant au service des autres. ? Quentin Coppieters ’t Wallant, s.j.


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Jésuites & Jeunes

Pour les jeunes Les jésuites proposent des activités nombreuses et variées pour les jeunes. Festival Choose Life, Journées mondiales de la Jeunesse : voici quelques suggestions proposées aux 16-35 ans, pour le printemps et l’été 2016. Enfin, la brochure Horizons pour tes vacances 2016 du Réseau Jeunesse vient de paraître. Voilà plein d’idées alliant plaisir, détente… et sens !

Festival Jeunes « Choose Life » du 4 au 8 avril 2016 Depuis 13 ans, le Festival Choose Life réunit une centaine de jeunes chrétiens de Bruxelles, de Wallonie et de Flandre, offrant l’occasion à chacun d’oser vivre des temps forts de prière, de fête, de musique et de concerts, des témoignages, des ateliers sportifs et artistiques, et des partages. Il offre un visage d’Église jeune et dynamique. Du 4 au 8 avril 2016, à Soignies (Hainaut) P. Éric Vollen, s.j. tél. : 0474 45 24 46 P. Xavier Léonard, s.j. tél. : 0499 25 73 94 info@festivalchooselife.be www.festivalchooselife.be

Horizons pour tes vacances 2016 : c’est parti ! Horizons pour tes vacances, c’est la brochure de présentation des activités du Réseau Jeunesse. Quelques chiffres pour vous présenter

son programme : 35 activités d’année et d’été, 170 animateurs et 3.500 jeunes participants. Pour découvrir le programme complet de l’année 2016, rendez-vous sur le site www.reseaujeunesse.be. Pour recevoir gratuitement un ou plusieurs exemplaires de la brochure, contactez le Réseau Jeunesse. À diffuser sans modération dans votre paroisse, votre école ou auprès des jeunes que vous côtoyez !

Partir aux JMJ de Cracovie avec les jésuites : MAGIS Petit rappel des trois formules pour participer aux JMJ 2016. 1. MAGIS : avec 2000 jeunes du monde entier, du 14 juillet au 2 août 2016, pour les 18-30 ans. 2. Avec les diocèses de Belgique francophone. Rencontres et échanges, moments de vie en famille, services aux quatre coins du diocèse de Lublin, du 16 juillet au 2 août 2016, pour les 16-30 ans. 3. Formule express à Cracovie, du 28 juillet au 1er août 2016, pour les 18-30 ans. P. Benoît Willemaers, s.j. 0486 79 97 23 b_willemaers@hotmail.com P. Jean-Louis Van Wymeersch, s.j. 0472 496 457 jlvw@jesuits.net www.reseaujeunesse.be/jmj2016 www.facebook.com/jmj2016.sj.be

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La Compagnie en Europe et dans le monde

Visite du pape au Kenya Le Père Étienne Triaille, qui travaille à la nonciature de Nairobi, relate la visite du pape François dans la capitale kenyane. Le pape s’est notamment rendu au bidonville de Kangemi et dans la paroisse Saint-Joseph, tenue par les jésuites.

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n novembre dernier, le pape François a passé deux journées à Nairobi, à la joie de toute la population kenyane. Le programme, préparé en accord avec les autorités du Vatican, le nonce apostolique au Kenya et les autorités locales, s’est parfaitement déroulé. Soulignons d’abord l’engagement des autorités publiques qui ont voulu faire de cette visite un événement national. Tout avait été mis en œuvre, même financièrement, pour en faire un succès. Le président Uhuru Kenyatta et son épouse, fidèles catholiques, ont tenu à être présents à quasi toutes les acti-

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vités. La soirée du 25 novembre, jour de l’arrivée du souverain pontife, fut réservée aux rencontres officielles : le Président et le gouvernement, les membres de l’Assemblée nationale et le corps diplomatique. Mais le pape avait aussi souhaité rencontrer les responsables d’autres confessions religieuses, les membres du clergé, des religieux et religieuses, sans oublier les jeunes et les habitants les plus pauvres des bidonvilles. Le 26 novembre, le pape François a rencontré une délégation d’une cinquantaine de représentants des cultes, à la nonciature apos-


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La Compagnie en Europe et dans le monde

Le pape François salue le P. Étienne Triaille

tolique où il résidait. Nairobi est en effet une ville ouverte et tolérante, où l’on rencontre un grand nombre de confessions, chrétiennes ou autres. Les membres des communautés religieuses et du clergé ont rencontré le pape à l’école Sainte-Marie. Tous ont été marqués par l’appel exigeant de son intervention. Le témoignage religieux reste de première importance et doit être donné dans toute sa vérité. La rencontre avec des milliers de jeunes, au grand stade de Kasarani, avait été préparée avec soin à travers les diocèses. Les questions à soulever et les attentes des jeunes furent présentées par deux jeunes, fille et garçon, qui l’ont fait avec grande maîtrise. Tous les échos ont souligné le sérieux et la qualité de leurs présentations. Le pape, fidèle à sa réputation, s’est donné de tout cœur, malgré une fatigue apparente. C’est le moment où la jeunesse en lui reprend le dessus et donne à son message un impact marqué. Il a invité les jeunes à se donner avec joie au service des plus pauvres. La paroisse Saint-Joseph Ouvrier, gérée par les jésuites, avait été retenue pour accueillir les délégués des nombreux bidonvilles de Nai-

robi. Plus d’un millier furent envoyés par leurs paroisses respectives. Les quelque cinquante jésuites de Nairobi s’y sont retrouvés pour une rencontre privilégiée avec le pape. Cela leur a valu des mots d’encouragement et une photo de groupe avec le pape, ancien de la Compagnie de Jésus. L’événement central de la visite, fut assurément la grand-messe solennelle du 26 novembre. Plus de 800 000 personnes se sont rassemblées au campus de l’Université de Nairobi malgré la pluie. Près de 400 prêtres ont concélébré la messe. Une répétition avait même été organisée la veille pour la distribution de la communion ! La célébration, minutieusement préparée, s’est donc déroulée dans l’ordre et la paix. A travers son message, le pape invita les chrétiens du Kenya à approfondir la vie de famille, cellule d’une société paisible et épanouie. A noter enfin, la visite au Quartier général des Nations Unies pour l’Environnement et pour l’Habitat. Le pape François y a planté un arbre, selon une coutume bien établie et pleine de symboles, et s’est adressé aux ambassadeurs et représentants de nombreux pays. Son insistance en faveur d’un accord à la COP21 qui se tenait peu après à Paris, a convaincu les participants de l’engagement sérieux du pape François pour la sauvegarde de la « maison commune de l’humanité ». ? Étienne Triaille, s.j.

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La Compagnie en Europe et dans le monde

Le P. Vincent Lebbe Vu par Olivier Lardinois, s.j. Originaire de Bruxelles et membre de la Compagnie depuis 1986, le P. Olivier Lardinois, s.j., est membre de la Province de Chine. Il est actuellement responsable de la formation des jeunes jésuites de cette Province et il enseigne la théologie. Au cours d’un séjour en Belgique, il a participé à un colloque sur le P. Vincent Lebbe. Il nous présente ici quelques réflexions sur la pensée et l’œuvre de ce missionnaire belge en Chine.

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eux colloques universitaires ont récemment eu lieu pour rendre hommage au P. Vincent Lebbe, à l’occasion du 75e anniversaire de son décès. Ce missionnaire belge, lazariste, né à Gand en 1877 et mort à Chongqing en 1940, occupe une place particulière dans l’histoire de l’Église en Chine, tant il est resté dans les mémoires comme un grand avocat de l’ordination des premiers évêques autochtones, le fondateur d’un quotidien patriotique très populaire dans la Chine du nord des années 1920, l’initiateur de deux congrégations religieuses locales toujours fort actives, et le promoteur d’une devise choc encore enseignée dans les grands séminaires de la Chine populaire contemporaine : « Sacrifice plénier, amour authentique, joie quotidienne ». Le premier colloque, organisé par le département de littérature française de l’Université catholique Fujen, à Taipei, les 27 et 28 novembre derniers, s’est attaché aux fondements et développements humanistes, culturels et spirituels de la pensée et de l’œuvre du P. Lebbe. La première journée, consacrée aux recherches menées par des chercheurs taiwanais ou étrangers, a été marquée par une intervention du supérieur majeur local des lazaristes, le prêtre indonésien Bintoro Kunsko, qui insista sur la réhabilitation du missionnaire belge au sein

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de sa congrégation. La deuxième journée a donné la parole aux représentants et experts des quatre fondations initiées par le P. Lebbe au service de l’Église de Chine : les Petits Frères de Saint Jean-Baptiste (CSJB), les Petites Sœurs de Sainte érèse de l’Enfant Jésus (CST), la Société des Auxiliaires de Missions (SAM) et


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© www.vincentlebbe.org

La Compagnie en Europe et dans le monde lique chinoise ; l’œuvre du missionnaire belge s’avère un excellent exemple d’inculturation de la foi et de promotion de la justice au service d’une population locale en crise ; bien des aspects méconnus de l’héritage du Père Lebbe méritent une redécouverte : son lien avec l’action catholique internationale de la première partie du xxe siècle, sa contribution au dévelop1918 à Shaoxing : le P. Vincent Lebbe brandissant un numéro d’I-che-pao (« le bien pement des médias chinois, public »), entouré de trois prêtres chinois l’originalité des constitucelle des Auxiliaires Féminines Internationales tions des deux congrégations religieuses (AFI). autochtones qu’il a fondées, la spiritualité aposLe deuxième colloque a été organisé le tolique et la remarquable pédagogie qui se 10 décembre dernier par le Centre de recherdégage de son abondant courrier, etc. che Vincent Lebbe de l’Université catholique Les actes du colloques feront prochainede Louvain et a rassemblé quelque 80 audiment l’objet d’une publication bilingue franteurs à Louvain-la-Neuve pour une série de çaise-chinoise sous la direction des profesconférences à orientation plus théologique et seurs Arnaud Join-Lambert, Isabelle Parmenpastorale : une solide description du contexte tier, Paul Servais, Éric de Payen et Shen ecclésial dans lequel a mûri la vocation Chung-heng. missionnaire de Vincent Lebbe par Mgr JeanPierre Delville, évêque de Liège ; deux ré? Églises d’Asie flexions sur l’actualité du missionnaire belge avec dans le contexte ecclésial chinois contem Olivier Lardinois, s.j. porain par Olivier Lardinois (faculté de théologie de Fujen) et Jean-Pierre Wieger (centre de recherche en études chinoise de Pékin) ; enfin une présentation de l’ecclésiologie du Père Lebbe et de sa missiologie, respectivement présentée par Joseph Famerée et Henri P. Olivier Lardinois Derroitte (faculté de théologie de l’UCL). Les conclusions de ces colloques ouvrent de nouveaux horizons pour de futures recherches : la pensée et l’action du P. Lebbe constituent un excellent antidote contre une récurrente tentation de repli de l’Église catho-

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene LA PAIRELLE Centre spirituel ignatien 25, rue Marcel Lecomte 5100 Wépion 081 46 81 45 & 081 46 81 11 centre.spirituel@lapairelle.be www.lapairelle.be

DURANT LE TEMPS PASCAL ◆ Les mardis 15 mars, 12 avril, 10 mai, 7 juin.

Après-midi « Pause arc-en-ciel » – Pendant le temps pascal, prendre un après-midi de pause avec un texte de l’Écriture, vivre un moment d’intériorité et d’expression artistique. Se laisser rejoindre par le Christ, laisser la vie jaillir et déployer l’arc-en-ciel des couleurs de notre prière. Possibilité de participer à une ou plusieurs séances. Avec : Dominique Bokor-Rocq, aquarelliste, et Sr Renée Parent ssmn. MARS 2016 ◆ Du Ve. 18 au Di 20 mars. « Comment faire

des choix dans sa vie ? » Pour les 18-35 ans – Des outils pratiques pour bien poser ses choix, petits et grands, dans la vie : études et profession, relations amicales ou amoureuses, orientations de vie. Enseignements, témoignages et échanges alterneront dura le week-end. Accompagnement à propos de ses choix du moment. Avec : Marie-Pierre et Denis Latour, P. Eric Vollen, s.j. ◆ NEW ! Du Me. 23 au Di 27 mars. « Resucito !

Semaine sainte » pour les jeunes professionnels jusqu’à 35 ans – Vivre et célébrer ensemble le Triduum pascal : accueillir les signes de « l’amour jusqu’à la fin » le jeudi, marcher sur le chemin de la Croix le vendredi, demeurer près de la tombe le samedi, et vivre la joie du Ressuscité au cœur de la nuit de Pâques. Avec : Sr Fiona Maguire rsa et une équipe. ◆ Du Ve 18 au Di 20 mars. « Bienheureux

Oscar Romero, prophète et martyr d’une Église pour les pauvres » – 35 ans après son assassinat à San Salvador, Oscar Romero vient d’être béatifié. Le pape François et l’évêquemartyr sont des frères d’esprit et des alliés

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dans l’option pour les pauvres. Découvrir une figure d’Église qui parle encore aujourd’hui. Avec : P. Martin Maier, s.j., théologien ayant vécu au Salvador et auteur d’une biographie d’Oscar Romero. Il est membre du Centre Jésuite Social Européen (JESC) à Bruxelles. ◆ Du Me 23 au Di 27 mars. « Triduum pascal :

célébrer les Jours saints » – « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous ». Les gestes, les mots, les silences du Seigneur expriment sa passion pour le Père et pour nous. Regarder ses gestes; laisser descendre ses mots ; nous taire avec lui. Nous laisser impressionner, en Église, par le désir du Christ… Avec : P. Xavier Dijon, s.j., et une équipe de La Pairelle. AVRIL 2016 1er

au Di 3 avril. « Y a-t-il une vie avant la mort ? » – Notre unique certitude : nous allons mourir. Comment l'Évangile éclaire-t-il notre rapport à la vie et à la mort ? Que disons-nous quand nous confessons le Crucifié Ressuscité ? L'enjeu de ces interrogations est crucial : il s'agit de mourir vivants ... Avec : F. Dominique Collin op, auteur de « Mettre sa vie en paraboles » (2010) ◆ Du Ve

◆ Sa 9 avril. Le « genre » : approche utile ? –

Qu’est-ce que c’est être une femme, un homme ? Les « théories » du genre déconstruisent beaucoup de nos évidences. Quels sont les enjeux pour la vie relationnelle, familiale et sociale ? Et pour la réflexion anthropologique et théologique ? Avec : José Gérard, rédacteur en chef des Nouvelles Feuilles Familiales et P. Ignace Berten, théologien dominicain. ◆ Du Ve 15 au Di 17 avril. « Trouver Dieu en

toute chose » : Retraite de l’Ecole de Prière Contemplative – Entrer dans la prière contemplative telle qu’elle est proposée par saint Ignace dans les Exercices Spirituels : mettre en jeu tous nos sens pour entrer en relation avec Dieu. Avec : Thérèse Crispin, Cécile Gillet. ◆ Du Ve 15 au Di 17 avril. « Entre rêves et réa-

lités » – Les premières années de notre vie en

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ne

Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene couple – Pour les couples de moins de 10 ans. Prendre du temps pour relire notre vie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, se reposer. Temps personnels de réflexion et de prière introduits chaque fois par un exposé, des temps à deux, et des partages avec les autres couples. Détente et convivialité. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée. Avec : P. Eric Vollen, s.j., et un couple. ◆ Sa 16 avril. « Pourquoi la vie est belle

jusque dans l'épreuve » – Au contact de l'épreuve, le bonheur, comme l'huître au contact du citron, se rétracte. Mais le bonheur n'est pas tout. Il y a aussi cette petite chose, reçue en même temps que la vie, et qui ne sait que se grandir, se dilater, pour tout embrasser : la Joie. Avec : Martin Steffens, Professeur de philosophie (lycée). Auteur de « Petit Traité de la Joie. Consentir à la vie ». ◆ Du Sa 16 au Di 18 avril. « Allons-nous nous

marier ? » – Pour les 18-30 ans. C’est certain, on s’aime. Mais de là à se marier ? Les questions fusent : Sommes-nous prêts ? Nous aimerons-nous toujours ? Qu’est-ce que le mariage civil ou religieux changerait ? 24 heures de réflexion pour couple ou solo. Avec : P. Charles Delhez, s.j. ◆ Du Ve 22 au Di 24 avril. « Aimer, c’est choi-

sir » – Week-end de préparation au mariage – S’arrêter chacun et ensemble. Regarder vers l’avenir et le construire. Aborder ensemble les questions qui font et feront la réalité concrète de nos vies : les familles, le travail, l’argent, les loisirs, les amis, la sexualité, la tendresse, le pardon, la fidélité… Se parler de Dieu, de nos chemins de foi et du sacrement du mariage. Avec : Julien et Catherine Declairfayt, P. Xavier Léonard, s.j. ◆ Du Sa 23 au Di 24 avril. « Le défi d’un nou-

veau souffle ». Autour des 25 ans de vie en couple – Prendre du temps pour relire notre vie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, se re-poser. Temps personnels de réflexion et de prière introduits chaque fois par un exposé, des temps à deux, et des partages avec les autres couples. Détente et convivialité. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée.

Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, et un jésuite. MAI 2016 ◆ Du Ve 29 avril au Di 1er mai. « Lire les Actes

des Apôtres » – Loin d’être un récit archéologique, le livre des Actes est parole vivante, invitant chacun à se situer dans cette histoire. Comment l’Église s’y est-elle prise au début de son histoire ? A cette lumière, comment répondre aux appels d’aujourd’hui ? Avec : P. Guy Vanhoomissen, s.j., bibliste. ◆ Du Je 5 au Di 8 mai. « Fonder ma vie en

Christ » – Retraite de guérison intérieure accompagnée : silence, écoute de la Parole, enseignements, prières. Rendre grâce au Père pour notre existence, la laisser être pacifiée par le Christ, goûter une vie réconciliée dans l’Esprit-Saint. Avec P. Pierre Depelchin, s.j., P. Paul Favraux, s.j., Cécile Deneyer, Sr Christiane Dupuis, Françoise-Marie Mineur, José M’Pongo, Abbé Jean-Claude Soyeur, Eric Vermeer. ◆ Sa 7 mai. Parcours biblique « Sas-Dieu » –

Pierre : « Et qui étais-je, moi, pour faire obstacle à Dieu ? » après un rêve, à l’heure. Songes bibliques : rêveries, visions ou balises ? Présentation apéritive - appropriation personnelle – partage qui ouvre notre questionnement – possibilité de pique-nique… Avec : P. Pierre Ferrière, s.j. ◆ Du Ma. 10 au Di 15 mai. « Retraite de Pen-

tecôte » – Comme les disciples, réunis avec Marie au Cénacle, nous nous préparerons à accueillir le don de l’Esprit Saint. Nous le ferons dans un climat de silence et par l’apport d’enseignements, de la méditation personnelle de la Parole, de la liturgie et d’un accompagnement personnel quotidien. Avec : P. Pierre Depelchin, s.j., Thérèse Crispin. ◆ NEW ! Du Ve 13 au Lu 16 mai 2016. « Avec le

Christ, traverser l’épreuve de la séparation » – Retraite pour les personnes ayant vécu une séparation ou un divorce. Relire à la lumière de l'Evangile mon histoire de couple et de séparation, et regarder vers demain. Prière personnelle, partages en groupe, célébrations, es-

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene paces de convivialité et de créativité, possibilité d’accompagnement. Avec : Caroline Vital, mère de famille, divorcée et cadre d'entreprise et P. Christophe Renders, s.j. ◆ Sa 21 mai 2016. « Halte spirituelle pour

couples » – Prendre un temps de respiration pour notre couple et pour chacun de nous. Au début de la journée, brève introduction à la prière. Possibilité de rencontrer l’animateurtrice, seul-e ou en couple. Possibilité de prolonger la halte jusqu’au dimanche. Avec : P. Xavier Léonard, s.j. ◆ Sa 21 mai. « À l’écoute des spirituels de

l’Orient » – Lecture méditative, prière, silence. Poètes et saints, penseurs et maîtres spirituels offrent aux chrétiens d’Occident un accès privilégié aux patrimoines de l’Asie : hindouisme, bouddhisme, taoïsme… Chaque journée proposera deux témoins d’une même tradition, la lecture commentée d’extraits de leur œuvre, des temps de silence et de méditation personnelle. Avec : P. Jacques Scheuer, s.j, Professeur émérite d’histoire des religions de l’Asie à l’UCL, membre des Voies de l’Orient (Bruxelles). ◆ Du Lu 23 au Ve 27 mai. Laisser passer le

souffle – La retraite alternera travail de la voix et contemplation biblique. Découvrir un chemin de liberté corporelle entre dynamisme et lâcher-prise. Ouvrir sa voix et laisser passer le souffle en nous, le nôtre et celui de l’Esprit Saint. La découverte du souffle se fera sur la base de la cinétique respiratoire. Avec : Elisabeth Goethals, soprano, Professeur de chant diplômée du Conservatoire Royal de Bruxelles, et Cécile Gillet. ◆ Du Ve 27 au Di 29 mai. « Aimer, c’est choi-

sir » – Week-end de préparation au mariage. S’arrêter chacun et ensemble. Ecouter nos interrogations, nos désirs. Regarder vers l’avenir et commencer à le construire. Aborder ensemble les questions qui font et feront la réalité concrète de nos vies : les familles, le travail, l’argent, les loisirs, les amis, la sexualité, la tendresse, le pardon, la fidélité, … Se parler de Dieu, de nos chemins de foi et du sacrement du mariage. Avec : P. Charles Delhez, s.j.

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JUIN 2016 ◆ Du Ma. 31 mai au Je 9 juin. « Une lampe sur

mes pas, ta parole » (Ps. 118) » – Dans l’esprit des Exercices spirituels : joignant mon regard au Sien pour voir ce qui, dans ma vie, est ombre et lumière, je cherche comment, pour moi aussi, il peut être « Le chemin ». Avec : P. Wauthier de Mahieu, s.j., Sr Alice Tholence rsa. ◆ Du Ve 3 au Di 5 juin. « Danse d’Israël et

psaumes » – Par les psaumes, le cœur humain adresse à Dieu sa joie, ses craintes ou tout autre sentiment. Par la danse, le corps se joint au cœur pour tourner vers Dieu et le louer. Cette initiation, toute de simplicité, voudrait faire découvrir quelques psaumes, les laisser retentir en nous. L’apprentissage de quelques danses d’Israël à portée de tous, éveiller à la joie de croire ensemble. Pas de prérequis. Avec : Pierre Depelchin, s.j., et une équipe. ◆ Du Je 9 au Ma 14 juin. « Le Seigneur est mi-

séricordieux et bienveillant » (Ps 103) – En cette année de la Miséricorde, approfondir le sens du pardon qui est à la fois un chemin, une grâce, un sacrement. Animateurs : P. Etienne Vandeputte, s.j., Natalie Lacroix. ◆ Du Ve 10 au Di 12 juin. « Penser, dire et

vivre la Foi aujourd’hui » – Penser la foi sans la vivre ni la dire a peu de sens ; vivre la foi sans la penser rend difficile de la dire ; dire la foi sans la vivre et la penser risque de devenir un contre-témoignage. Comment articuler ces trois aspects de l’être chrétien ? Avec : Dennis Gira, théologien et écrivain chrétien, spécialiste du bouddhisme et du dialogue interreligieux. ◆ Du Ve 17 au Di 19 juin. « Il la cherche

jusqu’à ce que… » (Lc 15,4) – Au moment où l’Eglise universelle se dispose à accueillir la Miséricorde du Seigneur, nous prierons ce mystère, à la manière des Exercices spirituels. Avec : P. Etienne Vandeputte, s.j., et des membres de la Communauté de Vie chrétienne (CVX).

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene NOTRE-DAME DE JUSTICE 9, avenue Pré-au-Bois 1640 Rhode-Saint-Genèse 023582460 info@ndjrhode.be www.ndjrhode.be NEW ! LES MARDIS DE LA MISÉRICORDE ◆ Ma 19 avril, 17 mai – Redécouvrir et appro-

fondir la miséricorde de Dieu, nous y plonger à neuf pour en vivre et la partager! 6 journées qui forment une retraite dans la vie courante. Avec : Bénédicte ligot, Annalisa Orsini, Isabelle Prost, M.Thérèse Puissant Baeyens, CécileMarie Raths scm, Gabriel Gérard omi. AVRIL 2016

les principes de base du bouquet classique. Avec : Odile-M Lambert scm. ◆ Me 18 mai. « Art et vie spirituelle » – (pré-

sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Raigoso, Jean-Luc Maroy. ◆ Je 19 mai. « Chemin de prière contempla-

tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec nos 5 sens intérieurs. Avec : Joëlle Desmarets-Mariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels et Christine Richir. ◆ Lu 23 mai. « Au fil des saisons » – Un jour

de pacification intérieure dans le repos, le silence ; trouver la source qui nous habite, se relier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec : Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels. JUIN 2016

◆ Je 14 avril. « Chemin de prière contempla-

◆ Du Ve 3 au Di 5 juin. « Jésus Christ, visage

tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec nos cinq sens intérieurs. Avec : Joëlle DesmaretsMariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels et Christine Richir.

de la miséricorde du Père » – Qu’attend l’Eglise du jubilé de la miséricorde? Comprendre l’urgence des « œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle », rencontrer des modèles inattendus de sainteté et vivre des conversions impossibles. Avec : Michelina Tenace, Centre Aletti-Rome et Noëlle Hausman scm.

◆ Lu 18 avril. « Au fil des saisons » – Un jour

de pacification intérieure dans le repos, le silence. Trouver la source qui nous habite, se relier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec : Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels.

◆ Ma 7 juin. « Bouquet floral » – (présenta-

◆ Du Lu 25 au Me. 27 avril. « Aquarelle et Pa-

tion cf. supra). Avec : Odile-M Lambert scm.

role » – « L’arbre dans la Bible » : l’homme, comme un arbre planté près d’un cours d’eau, donne son fruit en sa saison et son feuillage ne flétrit pas (Ps 1,3). Avec : Lode Keustermans.

◆ Me 15 juin. « Art et vie spirituelle » – (pré-

◆ Sa 30 avril. Vivre au souffle de l’Esprit –

tive » – (présentation cf. supra). Avec : Joëlle Desmarets-Mariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels et Christine Richir.

Mieux connaître l’Esprit-Saint et l’accueillir à neuf pour vivre sous sa mouvance au quotidien. Avec : Cécile-M Raths scm et M Thérèse Puissant Baeyens. MAI 2016

sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Raigoso, Jean-Luc Maroy. ◆ Je 16 juin. « Chemin de prière contempla-

◆ Lu 20 juin. « Au fil des saisons » – (présen-

tation cf. supra). Avec : Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels. ◆ Du Ve 24 au Me 29 juin. « Le jardin est ou-

1er

et 29 mai. « Marcher et prier en forêt de Soignes » – Marcher dans la beauté et le silence de la forêt, méditer, prier, chercher Dieu. Avec : Béatrice Petit, Cécile Cazin et Paule Berghmans scm. ◆ Di

vert, la forêt enchante » pour nos aînés et personnes seules – Ressourcement, convivialité, détente, repos, rencontres, activités et visites culturelles et artistiques. Avec : Paule Berghmans scm et Béatrice Petit.

◆ Ma 10 mai. « Bouquet floral » – Composer

des bouquets propices à la louange, découvrir

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Le billet d’humeur

HUMEUR, HUMEUR… QUAND TU NOUS TIENS ! Au premier numéro de l’année 2016 de notre périodique Échos, il importe que les auteurs réfléchissent à ce qu’ils donnent à lire à leurs lecteurs, et ce que le lecteur en retire. La chronique que vous lisez, intitulée « Billet d’humeur », sera inévitablement marquée de l’humeur de son rédacteur.

Un changement d’humeur ?

JEAN BURTON, S.J.

Pour commencer, une définition… wikipédantesque : « L’humeur est un état d’âme persistant. Elle diffère des émotions en ceci qu’elle est moins spécifique, moins intense et moins influencée par des événements… » Il faut donc commencer par différencier cliniquement l’humeur de l’émotion. Admettons ! Qui ne le sait, dès le pied hors du lit, on est de bonne ou de mauvaise humeur. En fait, cela me fait perdre l’illusion de tout contrôler. « Le terme humeur vient du latin umor, qui est lui-même un mot venant du grec ancien et qui signifie “liquide” ». Café ou thé au petit déjeuner ? Ce « choix cornélien » influerait notre bonne ou mauvaise composition. Le « tout biologique » nous domine donc… Premier sujet sérieux de ce billet d’humeur. Aimable ou exécrable, l’humeur enfin relève, selon la définition… de l’âme. Nous voilà engagés sur un sujet où les humeurs diverses vont s’agiter… Mais ce n’est pas si sot ! Un élément de ladite définition ne me satisfait pas : l’humeur est dite « moins influencée par des événements ». Mais non ! Les événements sont nos maîtres ! Et l’humeur que ces événements produisent révèle alors quelques profondeurs du corps « liquide », du cœur « éveillé », de l’âme « consolée, désolée ». L’humeur révèle aussi l’Esprit qui « se joint à notre esprit » et sonde l’abîme de notre être même. Alors, quel est l’« événement » — et notons que « parole » et « événement » (dabar en hébreu) se répondent, en bien et en mal — qui a interpellé votre serviteur et a été supposé vous agiter aussi ? Quelle « humeur » provoque ce billet ? Soyez-y attentifs et vous vous connaîtrez peut-être un peu mieux ! C’est assurément, Cher Lecteur, mon seul souhait ! Non pas celui de vous ennuyer au risque de vous mettre de « mauvaise humeur » ! Et puissiezvous, à la lecture de ce billet d’humour garder votre belle humeur… Et l’inverse également ! De l’auteur, impavide et sans humeurs, mais avec humour. Jean Burton, s.j.

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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •


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