PLENARY SESSIONS
SESSIONS PLÉNIÈRES
Opening Ceremony
Cérémonie d'ouverture
The 38th SISR/ISSR Regional Panel Session
Le 38ème panel régional SISR/ISSR
Monday, June 30 | 17:00–18:45
In English (translation to French available)
Plenary 1
Plénière 1
Sociologie de la religion et des conflits: une feuille de route pour les temps de crise
Sociology of Religion and Conflict: A Roadmap for Times of Crisis
Tuesday, July 1 | 9:30–11:00
In French (translation to English available)
Plenary 2
Plénière 2
Religion and Political Polarization in Europe: Actors, Claims, Venues
Religion et polarisation politique en Europe : acteurs, revendications, lieux de rencontre
Wednesday, July 2 | 9:30–11:00
In English (translation to French available)
Plenary 3
Plénière 3
From Diversification to Re-Homogenization of Religious Diversity?
De la diversification à la ré-homogénéisation de la diversité religieuse ?
Thursday, July 3 | 15:00–16:30
In English (translation to French available)
Opening Ceremony
Cérémonie d'ouverture
The 38th SISR/ISSR Regional Panel Session
Le 38ème panel régional SISR/ISSR
Monday, June 30th | 17:00–18:45
Room / Salle
Vytautas Magnus University, Great Hall, S. Daukanto g. 28, Kaunas, 44246 (Building B)
Moderator / Modérateur
Titus Hjelm | University of Helsinki
Changing Religiosity in the Baltic Region
L'évolution de la religiosité dans la région de la Baltique
Rūta
Žiliukaitė | Civil Society Institute
According to the European Values Study and other quantitative longitudinal international surveys, the countries of the Baltic region (Poland, Lithuania, Latvia and Estonia) show a wide variation in the level of institutional religiosity at individual level, ranging from Poland, where institutional religiosity is one of the highest in Europe, to Estonia, where institutional religiosity of the population is among the lowest in Europe. These countries have undergone significant changes over the last 30 years, which have been analyzed, at least by groups of European values scholars, primarily through the theories of multiple modernities and secularization, concluding that these countries are experiencing ongoing secularization processes.
On the other hand, there is a growing number of publications that explore non-institutional forms of religiosity and spirituality that are scarcely and barely captured in survey-based research. The findings of these studies suggest that what we observe in the Baltic States is not secularisation but changing religiosity and growing religious diversity. In this discussion, we invite you to discuss how we should evaluate the religious changes taking place in the Baltic States: is it secularization, is it secularization or is it changing forms of religiosity?
Selon l'European Values Study et d'autres enquêtes quantitatives longitudinales internationales, les pays de la région baltique (Pologne, Lituanie, Lettonie et Estonie) présentent une grande variété, tant au niveau de la religiosité institutionnelle qu'au niveau individuel. Cette diversité va de la Pologne, où la religiosité institutionnelle est l'une des plus élevées d'Europe, à l'Estonie, où la religiosité institutionnelle de la population est parmi les plus faibles d'Europe. Ces pays ont connu des changements importants au cours des 30 dernières années, qui ont été analysés par des groupes de chercheurs spécialisés dans les valeurs européennes, principalement à travers les théories des modernités multiples et de la sécularisation, concluant que ces pays connaissent des processus de sécularisation en cours. D'autre part, un nombre croissant de publications explorent les formes non institutionnelles de religiosité et de spiritualité qui sont rarement et à peine prises en compte dans les recherches basées sur des enquêtes. Les conclusions de ces études suggèrent que ce que nous observons dans les États baltes n'est pas une sécularisation, mais une religiosité en mutation et une diversité religieuse croissante. Dans le cadre de cette discussion, nous vous invitons à débattre de la manière dont nous devrions évaluer les changements religieux qui se produisent dans les États baltes : s'agit-il d'une sécularisation ou d'une mutation des formes de religiosité ?
Religion in the Public Life of Lithuania: The Return and Its Features
La religion dans la vie publique en Lituanie : le retour et ses caractéristiques
Milda Ališauskienė | Vytautas Magnus University, COST Action COREnet Chair
The return of religion in the public life of contemporary society is not a new theme within the sociology of religion; it has challenged the sociological mind over the last thirty years. For some scholars, the return of religion to the public sphere was evidence of a triumphant desecularization process (Berger), its persistence (Taylor), and/or deprivatization (Casanova). For others, this return challenged the secularism of the public sphere (Asad) and created a space for debating a “post-secular” society where religious and secular coexist (Habermas). This paper examines the return of religion in Lithuania’s public life since the dissolution of the Soviet Union and the declaration of independence. It provides an overview of the role religion played in Lithuanian society during the Soviet period, as well as the legacy and current role in contemporary Lithuania. Based on existing historical, statistical, and sociological data, the paper will address the following questions: which religion and how it has returned to the public life of Lithuania, and what are the features of this social process?
Le retour de la religion dans la vie publique de la société contemporaine n'est pas un thème nouveau en sociologie des religions ; il interpelle les sociologues depuis une trentaine d'années. Pour certains chercheurs et chercheuses, le retour de la religion dans la sphère publique est la preuve d'un processus triomphant de désécularisation (Berger), de sa persistance (Taylor) et/ou de sa déprivatisation (Casanova). Pour d'autres, ce retour a remis en question la laïcité de la sphère publique (Asad) et a créé un espace de
débat sur une société « post-séculière » où le religieux et le séculier coexistent (Habermas). Cette présentation examine le retour de la religion dans la vie publique lituanienne depuis la dissolution de l'Union soviétique et la déclaration d'indépendance. Il donne un aperçu du rôle joué par la religion dans la société lituanienne pendant la période soviétique, ainsi que de son héritage et de son rôle actuel dans la Lituanie contemporaine. Sur la base des données historiques, statistiques et sociologiques existantes, cet article abordera les questions suivantes : quelle religion est revenue dans la vie publique lituanienne et comment, et quelles sont les caractéristiques de ce processus social ?
Discussants / Discutants
Dorota Hall | Polish Academy of Sciences
Atko Remmel | University of Tartu
Plenary 1
Plénière 1
Sociologie de la religion et des conflits: une feuille de route pour les temps de crise
Sociology of Religion and Conflict: A Roadmap for Times of Crisis
Tuesday, July 1 | 9:30–11:00
Room / Salle
Vytautas Magnus University, Great Hall, S. Daukanto g. 28, Kaunas, 44246
(Building B)
Véronique Altglas | Queen's University Belfast
Moderator / Modérateur
Irene Becci | Université de Lausanne, SISR-ISSR President
Cette communication propose une réflexion approfondie sur les défis théoriques, méthodologiques et épistémologiques posés par l’étude des conflits impliquant la religion, en s’appuyant sur le cas emblématique de l’Irlande du Nord. L’Irlande du Nord, un terrain saturé d’analyses, reste pourtant un objet d’étude particulièrement fertile – et controversé. En effet, malgré l’abondance de publications, aucun consensus ne s’est imposé sur les causes profondes du conflit. La sociologie de la religion, en particulier, a longtemps interprété ce conflit comme étant intrinsèquement religieux. Cette lecture soulève des questions fondamentales : en quoi la religion peut-elle être un facteur dans la reproduction d’un conflit durable ? En d’autres termes, que fait la religion, et ce dans un contexte de violence politique ? Pour répondre à ces interrogations, il est nécessaire de repenser les cadres théoriques existants, mais aussi de questionner les méthodologies employées : quelles données mobiliser et donc quelle stratégie de recherche utiliser ? Enfin, d’un point de vue épistémologique, comment travailler sur la religion quand celle-ci est elle-même objet de controverses? En s’appuyant sur un ouvrage récemment publié, Religion and Conflict in Northern Ireland. What Does Religion Do? (Palgrave, 2022), issu non d’un intérêt exclusif pour l’Irlande du Nord, mais d’une volonté plus large de penser une sociologie de la sociologie de la religion, cette communication propose une lecture critique des
approches existantes. Elle vise surtout à dégager une feuille de route pour les recherches futures, plus sensibles aux enjeux que soulève l’étude de la religion dans les conflits contemporains.
This paper offers an in-depth reflection on the theoretical, methodological, and epistemological challenges posed by the study of conflicts involving religion, drawing on the emblematic case of Northern Ireland. Northern Ireland, a subject that has been analyzed extensively, remains a particularly fertile–and controversial–area of study. Despite the abundance of publications, no consensus has emerged on the root causes of the conflict. The sociology of religion, in particular, has long interpreted this conflict as inherently religious. This interpretation raises fundamental questions: how can religion be a factor in the reproduction of a long-lasting conflict? In other words, what role does religion play in a context of political violence? To answer these questions, it is necessary to rethink existing theoretical frameworks, but also to question the methodologies used: what data should be mobilized and, therefore, what research strategy should be used? Finally, from an epistemological point of view, how can we work on religion when religion itself is the subject of controversy? Drawing on a recently published book, Religion and Conflict in Northern Ireland. What Does Religion Do? (Palgrave, 2022), which stems not from an exclusive interest in Northern Ireland but from a broader desire to develop a sociology of the sociology of religion, this paper offers a critical reading of existing approaches. Above all, it aims to outline a roadmap for future research that is more sensitive to the issues raised by the study of religion in contemporary conflicts.
Plenary 2
Plénière 2
Religion and Political Polarization in Europe: Actors, Claims, Venues
Religion et polarisation politique en Europe : acteurs, revendications, lieux de rencontre
Wednesday, July 2 | 9:30–11:00
Room / Salle
Vytautas Magnus University, Great Hall, S. Daukanto g. 28, Kaunas, 44246 (Building B)
Kristina Stoeckl | LUISS – Libera Università Internazionale degli
Studi Sociali
Moderator / Modérateur
Irene Becci | Université de Lausanne, SISR-ISSR President
In recent decades, reactionary Christian groups across Europe, Russia, and the United States have formed transnational alliances, learning from each other and coordinating strategies to expand their social influence and political power. These connections have contributed to a new kind of political polarization in Europe – one driven not by traditional secular-religious or confessional divides, but by intra-religious ideological conflicts. This lecture will trace the key actors involved, analyze their claims, and map the most significant platforms where they operate, shedding light on how religion drives political polarization in twenty-first century Europe.
Au cours des dernières décennies, des groupes chrétiens réactionnaires d'Europe, de Russie et des États-Unis ont formé des alliances transnationales, se renforçant les uns des autres et coordonnant leurs stratégies afin d'étendre leur influence sociale et leur pouvoir politique. Ces liens ont contribué à une nouvelle forme de polarisation politique en Europe, qui n'est pas due aux clivages traditionnels entre laïcs et religieux ou entre confessions, mais à des conflits idéologiques intra-religieux. Cette présentation retracera les principaux acteurs impliqués, analysera leurs revendications et dressera la carte des plateformes les plus importantes où ils opèrent, mettant en lumière la manière dont la religion alimente la polarisation politique dans l'Europe du XXIe siècle.
Plenary 3
Plénière 3
From Diversification to Re-Homogenization of Religious Diversity?
De la diversification à la ré-homogénéisation de la diversité religieuse?
Thursday, July 3 | 15:00–16:30
Room / Salle
Vytautas Magnus University, Great Hall, S. Daukanto g. 28, Kaunas, 44246 (Building B)
Tuomas Martikainen | Turku University
Moderator / Modérateur
Annette Leis-Peters | VID University, COST Action COREnet Vice Chair
While migration across borders is an age-old phenomenon, the post-Cold War era has witnessed an intensive period of globalization of international migration. Numerous new religious minorities have emerged as a result and some areas have become religiously highly diverse, so called super-diverse majority-minority cities. Academic research has followed this development and various perspectives have emerged to conceptualize the situation. Discourses have gradually shifted from multiculturalism/world religions to diaspora/pluralism/ diversity to transnationalism/super-diversity. While much of the current discussion on ethno-religious diversity emphasizes critical, de-constructive perspectives, such as postcolonialism. This paper will focus on how immigrant religions will become restructured as part of a new, diversified religious field, and thereby a process of re-homogenization is taking place. However, this re-homogenization takes place in an increasingly secularized, neoliberalized and politically contested situation, so that its outcome will be different to that of previous organization of religion in any particular national context.
Si les migrations transnationales sont un phénomène ancien, l'ère de la post-guerre froide a connu une période intense de mondialisation des mobilités internationales. De nouvelles minorités religieuses se sont ainsi rendues visibles et certaines régions sont devenues très diversifiées sur le plan religieux, donnant lieu à des villes dites « super-diverses », où les minorités sont, dans son ensemble, majoritaires. La recherche s'est intéressée à cette évolution et différentes perspectives ont émergé pour conceptualiser cette situation. Progressivement, le discours est passé du multiculturalisme/des religions mondiales à la diaspora/au pluralisme/à la diversité, puis au transnationalisme/à la super diversité. Alors que la plupart des débats actuels sur la diversité ethno-religieuse mettent l'accent sur des perspectives critiques et déconstructivistes, telles que le postcolonialisme, cette présentation se focalisera sur la manière dont les religions immigrées vont se restructurer dans le cadre d'un nouveau champ religieux diversifié, entraînant ainsi un processus de réhomogénéisation. Cependant, cette réhomogénéisation s'inscrit dans un contexte de plus en plus sécularisé, néolibéral et politiquement contesté, de sorte que son résultat sera différent de celui de l'organisation religieuse antérieure dans un contexte national particulier.