L’hiver abat ses cartes. Il resserre les journées, replie les villes sur elles-mêmes, tout en ouvrant des portes que l’on ne voyait plus. Ce nouveau numéro d’Instant Troyen est né de cette idée simple : quand tout ralentit dehors, notre territoire, lui, se révèle. Il y a d’abord les saveurs cachées de l’Aube. Comme une truffe d’automne que l’on déterre au petit matin ou un champagne issu de nos vignes qui s’accorde à la gourmandise des fêtes. Autant de preuves qu’ici le luxe n’a rien d’ostentatoire. Il est dans le geste juste et le produit rare. Et puis, il y a ces artisans qui donnent une seconde vie aux tonneaux, transforment la mémoire du bois en brasero ou en meuble de salon. Même héritage, même audace. Viennent ensuite les lieux qui n’attendent que notre curiosité : le lac d’Orient vidé, qui offre un paysage de fin du monde, ou encore la tour de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul qui nous a été rendue accessible le temps d’une visite privilégiée. Et, pour reprendre souffle, il y a ces bulles d’oxygène que sont les écolodges ou un soin du visage pensé comme une parenthèse, loin du bruit. Enfin, l’hiver est une saison de musique. Une chorale de 900 voix aux Nuits de Champagne, un bar où le jazz se boit autant qu’il s’écoute, la chaleur d’un vinyle qu’on retourne à la main : en hiver, prendre le temps redevient un art. Alors oui, dehors, il fait froid. Mais à Troyes, l’hiver ne nous éteint pas, il éclaire autrement. À travers ces pages, suivez ce fil, et laissez-vous surprendre par notre ville. Bel Instant à tous, belles découvertes !
Nicolas Fostier
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HORS SÉRIE du journal L’Est Éclair/Libération. Éditeur de la publication : journal L’Est Éclair/ Libération Champagne. Présidente et Directrice de la publication : Géraldine Baehr-Pastor. Éditeur délégué : Nicolas Fostier. Responsable éditorial Alizée Szwarc Meireles. Coordination : Alizée Szwarc Meireles, Manon Postal et Léa Laurent. Relecture Catherine Anna Gublin. Pour contacter la rédaction : redactioninstant@rosselestmedias.fr - Direction artistique et conception : Prémédias du journal l’Union. Conception publicités : Prémédias Est Eclair - Illustration de Une Le Bonheur des Gens. Régie publicitaire Global Est Médias, 1 rue de la Vicomté - 10000 Troyes. Pour contacter la régie : communication-instant@rosselconseilmedias.fr - C.P.P.A.P. n° 0626 C 86412. Imprimé par Le Réveil de la Marne, 4 rue Henri-Dunant, B.P. 120, 51204 Epernay Cedex. ISSN : 0243-2056. Dépôt légal : à parution. Provenance du papier : Gratkorn (Autriche) et Maastricht (Pays-Bas). Taux de fibres recyclées : 0 %. Les papiers utilisés sont certifiés PEFC 70 % (fibre de bois issue de forêts gérées durablement). L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
Le Bonheur des Gens
Photographes passionnés par "Le Bonheur des Gens", c’est l’énergie créative de TADAAAM Studio, mais en photo et vidéo ! Reportage événementiel, corporate, photocall, trombinoscope, studio, packshot, after movie, Sophie et Nicolas sont des touche-à-tout.
Aurore CHABAUD
Journaliste couteau-suisse, amatrice des petites bulles et mère de famille, Aurore profite de ses excursions pour l’Instant troyen pour échapper à ses enfants afin de vous raconter de belles histoires et vous faire découvrir l’envers du décor.
Sylvain BORDIER
Sa passion pour la photographie débute en 1981. Sylvain a un regard tout en contraste pour mettre en lumière ses portraits. Il aime révéler le détail qui fera d’une photo, une histoire.
Anne CROCHON
Toujours partante pour tester restos, sports ou activités insolites, Anne explore Troyes pour vous.
Curieuse et enthousiaste, elle vous aide à vivre la ville pleinement, en évitant les faux pas et en misant sur les expériences qui valent le coup.
Fabienne HÉRARD
Passionnée de randonnée et de nature, Fabienne met son talent de créatrice de voyages à votre service. Par ses reportages, elle partage son expérience du slowtourisme dans l’Aube et en France.
Léa LAURENT
Léa, Pinterest addict, forme un duo créatif avec Manon pour piloter l'Instant en ligne. Toujours à l'affût des tendances mode et bien-être, elle insuffle style et fraîcheur aux contenus qu'elles imaginent ensemble. Elles sont le visage de l'Instant digital.
Dove MLEH
Dove MLEH, DJ passionné, enflamme les foules avec des sets énergiques et innovants. Derrière ses platines, il déploie un univers sonore unique. Collectionneur fou de vinyles et cassettes, il incarne une encyclopédie musicale vivante.
Anna MARECHAL
Journaliste tout terrain naviguant entre Troyes et Paris, Anna écrit aussi bien des enquêtes de société que des analyses des spécialités du terroir aubois. En clair, tout ce qui peut nourrir le corps et l’esprit !
Lola MATHEY
Écrire et photographier, deux passions que Lola, aime partager ici à travers des articles tout en authenticité. Jeune femme solaire, il lui tient à cœur de vous faire découvrir notre jolie ville et ses environs.
Laure MELCHIORI
Rédactrice tout-terrain et ex-Parisienne, Laure apporte un regard extérieur sur notre région et interviewe toujours avec plaisir ses habitants cosmopolites. Détectrice de pépites, son seul credo : vous écouter et vous magnifier.
Clément MEUNIER
Journaliste depuis près de 20 ans à Paris puis en Champagne, Clément a le sport et l'automobile dans la peau... Il teste pour nous de nombreux véhicules.
Ex-humoriste, il est aussi patron d'un caféthéâtre et est passionné par le monde de la culture.
ONE SHOT-CR PHOTOGRAPHY
Christopher, au travers de ses clichés, cherche à transmettre des émotions. Il aime créer des photographies qui laisseront de multiples interprétations.
Cyrielle OUTURQUIN
Cyrielle est une photographe passionnée depuis de longues années, ce qu’elle aime avant tout c’est révéler la beauté qui se cache en chacun de nous. A travers son objectif, elle capture un instant, des émotions uniques et des sentiments forts.
Manon POSTAL
Manon, accro d'Instagram, co-pilote l’Instant en ligne avec Léa. Entre rédaction et création de contenus, elle traque les pépites gastronomiques et les escapades inspirantes à partager avec leur communauté. Elles sont le visage de l'Instant digital.
Alizée SZWARC MEIRELES
Rédactrice passionnée, Alizée anime le magazine Instant Troyen avec un regard affûté sur l’air du temps et l’art de vivre. Après plus de 15 ans dans la presse magazine, elle aime toujours autant raconter des histoires, partager ses rencontres et dénicher des nouveautés.
CONTRIBUTEURS
Yann TOURBE
Journaliste champagne depuis une douzaine d’années, mais élevé aux tartines grillées au maroilles, Yann arpente le vignoble et les caves tout en gardant un œil sur ses fourneaux.
INTERVIEW
Jeanne Cherhal
C’était l’une des trois invités d’honneur de la 38e édition des Nuits de Champagne, aux côtés de Ben l’Oncle Soul et Michel Jonasz. Pour sa première avec autant de choristes, Jeanne Cherhal a vécu une expérience musicale d’une grande intensité.
Aurore Chabaud - Sylvain Bordier - DR
Alors que son septième album Jeanne, fruit de sa collaboration avec Benjamin Biolay est sorti il y a quelques mois, Jeanne Cherhal a été l’une des trois invités d’honneur de la 38e édition du Festival des Nuits de Champagne. Un moment qu’elle a vécu intensément sur scène lors de son concert solo et avec les 900 choristes du Grand choral, avec lesquels elle a notamment interprété Le cri des loups ou encore La marée. Rencontre avec une marraine qui a su rester simple et qui nous raconte son amour pour la musique.
Jeanne Cherhal, vous êtes l’une des trois invités d’honneur des Nuits de Champagne. Qu’est-ce qui vous a convaincue d’accepter ?
C’est la forme de ce projet qui m’a séduite et excitée. Je suis toujours très touchée quand je vois une chorale reprendre une de mes chansons. C’est un cadeau de voir une communauté de personnes s’emparer de vos titres et en livrer une autre version. Chanter en chorale, c’est vibratoire. On est unis et ce qui ressort est magnifique.
Là, il y aura près de 900 choristes avec vous. Ça vous impressionne ?
C’est inouï. Pour moi, chanter avec autant de choristes, c’est une grande première. Ça m’est assez peu arrivé de chanter avec des choristes. Ce projet est mené par des chefs de chœur, j’ai très hâte de voir et de vivre ça. Je sais quelles chansons vont être travaillées. J’ai échangé avec l’équipe organisatrice. Je sais qu’ils vont reprendre Le cri des loups, issu de mon dernier album et avec lequel je clôture mon concert. Ça galvanise.
Le titre de l’édition des Nuits, c’est « Ames sœurs ». Ça vous inspire quoi ?
Le mot sœur est très important dans ma vie de femme et de sœur. Je suis l’aînée de trois filles, alors ça me parle. Quand je pense à âme sœur, je pense à Benjamin Biolay dont je suis très proche. C’est lui qui a fait mon dernier album. On se comprend sans les mots. Quand on est ensemble, il y a quelque chose de fusionnel.
« Si j’arrive à faire oublier le quotidien pendant 1 h 40 au public, c’est gagné. »
C’est lui d’ailleurs qui vous a poussée à faire ce septième album ?
On s’était retrouvés sur un festival de cinéma. Lui en tant qu’acteur. Moi, j’étais en tournée avec un spectacle autour des musiques de film. Il m’a dit : « Refais des chansons, bouge-toi. » J’étais dans ce projet, je n’avais pas encore eu le déclic. Il m’a dit d’exprimer mon désir, ce que j’avais à dire et que si j’écrivais un disque, il le réaliserait. Il m’a botté les fesses.
Vous aviez besoin de ce « coup de pied aux fesses » pour avancer ?
C’est dans ma nature. J’ai besoin qu’on me mette un coup d’aiguillon mais que ce soit bienveillant. Je suis entourée de personnes, qui savent me mettre ce coup de boost. À ce moment-là, je manquais de confiance. Ma tournée avait été annulée à cause du Covid. Avoir une parole amie, m’incitant à me replonger dans mon travail d’autrice-compositrice, ça a été fulgurant.
Une fois que vous avez eu ce déclic, ça a été facile d’écrire cet album ?
Franchement oui. Je n’ai pas écrit dans la douleur. Ça a été joyeux à toutes les étapes. Une fois la flamme rallumée, ça a été facile. Les chansons sont venues assez naturellement. J’ai écrit pendant un an et j’ai enregistré rapidement. Ça a été fluide et excitant. Quand j’arrive en studio, j’aime être hyperprête et efficace. Pour Jean, j’ai gardé la première prise tellement je l’avais chantée avant d’enregistrer. Quand j’envisage une tournée, je répète beaucoup. Mécaniquement, techniquement, c’est solide, ce qui laisse place ensuite à la liberté.
Vous avez réalisé cet album en indépendant, est-ce que justement, c’est celui pour lequel vous avez été la plus libre ?
Au fond, je n’étais pas vraiment consciente car je n’avais que Benjamin comme interlocuteur. Je n’avais pas de maison de disques à convaincre, seulement ma manageure et Benjamin, qui est hyper exigeant mais il ne m’a jamais censurée. Je lui fais vraiment confiance. Il ne réfléchit pas comme une maison de disques. J’ai donc été ultra libre pour m’exprimer.
Et sur scène, qu’avez-vous voulu transmettre ?
Je suis bien entourée sur scène. J’ai mis ce concert au point en studio pendant trois semaines. On est cinq sur scène. Je travaille avec une super scénographe, qui a même conçu un piano sur lequel je peux grimper. J’ai envie de transmettre le bonheur de jouer. Si j’arrive à faire oublier le quotidien pendant 1 h 40 au public, c’est gagné.
LA SÉLECTION DU BEC FIN POUR UN REPAS DE QUALITÉ !
Encore une année de passée en l’espace d’un flash, et déjà Noël et le Nouvel An pointent le bout de leur nez. Alors que servir pour les fêtes ? Au Bec Fin à Troyes, Adélaïde, Romuald et Solène sont là pour vous aider !
Tout repas qui se respecte commence par l’apéro ! Commençons par le champagne. Les classiques de la région selon Adélaïde sont ceux de Marie Demets, Brigandat, Marcel Vézien et Jaillant & Co. Côté biscuits apéro, n’oubliez pas les noix de cajou à la truffe !
SUR UN PETIT TOAST EN ENTRÉE
Pour marquer le coup, Romuald propose trois types de caviar : le français d’Aquitaine, le Beluga ou encore l’Osciètre Prestige. D’autres classiques comme le foie gras mi-cuit sont aussi disponibles. Pour les amateurs d’huîtres, Solène conseille l’ajout de perles au vinaigre balsamique. Une version au goût framboise existe aussi, à déguster avec le foie gras. Et si vous êtes plutôt charcuterie, là aussi, Romuald est votre homme ! Fort de vingt ans d’expérience, il vous guidera du jambon Ibaïama (Pays basque) au Bellota, en passant par le porc laineux de Mangalitza ou le porc noir de Bigorre.
Anne Crochon - Le Bonheur des Gens
ENTRONS DANS LE VIF DU SUJET :
LE PLAT PRINCIPAL
La boutique ne propose pas de plats préparés, mais certains produits valent le détour : le saumon sous toutes ses formes – cœur, sauvage ou bio d’Irlande. Toujours côté poisson, des quenelles de brochet sont disponibles. Pour agrémenter vos salades ou purées, pensez à l’huile de truffe. Côté vins, Adélaïde saura vous conseiller un bon bourgogne ou un plus classique chablis.
ET POUR FINIR ?
Le Bec Fin ne propose pas de desserts à proprement parler, mais de quoi conclure ce festin : Prunelle de Troyes et ratafia feront d’excellents digestifs. Allez, bonnes fêtes et bon appétit !
SÉLECTION
LES BULLES PRÉFÉRÉES DES CHEFS ET CAVISTES TROYENS
Les lieux du champagne ne manquent pas dans le centre-ville de Troyes… Quatre spécialistes passionnés ont sélectionné pour vous leurs cuvées coups de cœur et confient leurs conseils de dégustation.
Anna Maréchal - Sylvain Bordier
Au q u otidien, p re ne z l es t r an s p o r ts e n c omm un . #SeDé p l a c er M oi n sPoll u e r Volvo Troyes - Groupe Amplitude
Rue Amédée Bollée 10600 Troyes
AUTOUR DE MINUIT, JACQUES LASSAIGNE MONTGUEUX
Thomas Dijon, chef de Sapiens, Cour du Mortier d’Or
« Un vin unique au monde ! Il est élevé trois ans dans des fûts de vin jaune du Jura et il développe des arômes de curry… J’ai une affection particulière pour le vignoble et le vigneron Emmanuel Lassaigne, le fils qui a repris le domaine. »
Un accord ? « À l’apéritif avec un vieux comté, ou avec un poulet au vin jaune. »
DERRIÈRE L’ÉGLISE, DOMAINE LÉON LANDREVILLE
Théophile Duc, chef chez Simone, 1 rue Pithou
« J’adore cette cuvée parcellaire, toujours précise, faite à partir de pinot noir. Le vigneron Clément Robert utilise un pressoir carré de 1912 qui appartenait à son arrière-arrière-grand-père…
Un bijou de patrimoine. »
Un accord ? « Il irait à merveille sur des poissons crus en ceviche, ou avec un plat à base d’agrumes. »
FLEUR DE L’EUROPE, FLEURY COURTERON
Alexandre Krumenacher, caviste au Cellier Saint-Pierre, 1 place Saint-Pierre
« Une cuvée représentative du vignoble aubois : 85 % de pinot noir et 15 % de chardonnay, imaginé par le pionnier de la biodynamie. La force du champagne, c’est d’avoir de bons vins de réserve qui assurent la qualité et la continuité du goût. C’est d’ailleurs toute la complexité du travail d’assemblage. »
Un accord ? « Ce brut nature se marie avec des huîtres, un poisson au beurre blanc mais aussi des plats à la crème citronnée. »
CUISINE DU DIMANCHE, JACQUES DUFOUR LANDREVILLE
Nicolas Urbanowicz, caviste Aux Crieurs de Vin, 4 place Jean-Jaurès
« C’est la définition d’un vin vivant, il fait parler ! Il est le résultat d’un assemblage de vins allant de 1982 à 2022. On retrouve 60 % de pinot noir, 10 % de chardonnay et 10 % de pinot blanc.
»
Un accord ? « Sa complexité et sa richesse en font un bon champagne de repas. Un vin aux saveurs d’automne qui accompagnerait bien des plats de fruits secs, ou un cochon grillé. »
Mon Logis - Groupe Action Logement, pour l’avenir et plus encore
LA TRUFFE AUBOISE S’INVITE À VOTRE TABLE
Au cœur du terroir champenois se cache un trésor culinaire insoupçonné. Préparez tous vos sens ! Nous vous emmenons à la rencontre de Delphine, de son fidèle Pino et d’un ingrédient pour des repas de fête, aussi rare que précieux.
Fabienne Hérard - One Shot-CR Photography
Alors que le brouillard automnal plonge les vallées dans la grisaille, ici à Champignol-lez-Mondeville, au cœur de la Côte des Bar, nous retrouvons Delphine sous un doux soleil d’octobre. Nous avons rendez-vous au domaine de Mondeville, où depuis plus de deux siècles, la famille Dumont cultive la terre et la vigne.
Delphine et son mari Laurent perpétuent ce savoir-faire ancestral en proposant un champagne de vigneron en biodynamie. Mais si nous sommes là au petit matin, c’est pour aller caver. Caver ? Oui, littéralement, caver, c’est creuser la terre et c’est ainsi que se récoltent les truffes !
Des truffes dans l’Aube ? Bien sûr, il y a des truffes dans tout le Grand Est ! Comme sa cousine du Périgord (Truffe noire), les truffes d’automne (Truffes de Bourgogne et mésentérique) aiment les sols calcaires.
Delphine est experte de ce champignon mystérieux qui vit en symbiose avec les arbres. Vice-présidente de l’Association auboise des truffes d’automne, après en avoir assuré la présidence, elle a contribué à l’essor de la trufficulture dans notre département. Biologiste et écologue de formation, elle a eu l’idée fabuleuse de partager sa passion pour la truffe d’automne en créant des expériences slow tourisme à la recherche du diamant noir.
Des aboiements nous rappellent que nous sommes attendus. C’est Pino qui s’impatiente ! Le Lagotto Romagnolo l’a bien compris, nous partons en cavage dans les bois de Champignol.
Nous grimpons au-dessus du vignoble, dans le fourgon avec lequel Delphine emmène habituellement ses visiteurs. Si Delphine a l’œil pour lire dans le paysage forestier la présence des truffiers naturels, son chien, lui, a la truffe pour trouver… les truffes. En quelques secondes, il déterre déjà la première. Dressé pour les donner à sa maîtresse sans les abîmer, il reçoit une récompense en retour. Mais son grand plaisir reste de les chercher. Rapidement, l’atmosphère s’emplit de cette odeur suave si caractéristique du gourmand champignon. Dans ce sous-bois ouvert, baigné de lumière, au milieu des chênes et des noisetiers, nous comprenons pourquoi Delphine et Laurent ont créé l’Empreinte des Fées : permettre de découvrir la nature, le champagne et les truffes issus de ce terroir.
Le bruissement de nos pas en forêt, le parfum des truffes, la beauté du vignoble aux couleurs chatoyantes, une caresse à Pino pour le remercier et pour satisfaire notre dernier sens, Delphine nous offre à déguster leur champagne, accompagné de toasts au beurre de truffe, un délice !
Pâtes aux truffes d’automne
Les truffes se consomment crues et ne s’épluchent pas. Après les avoir hachées ou émincées, faites-les infuser dans la crème fraîche pendant 24 heures. Réchauffez la crème truffée à feu très doux (moins de 40 °C) avant de l’ajouter à vos pâtes. Bonne dégustation !
Une envie de truffes ?
Rendez-vous le samedi 6 décembre au Marché aux truffes – Cellier Saint-Pierre à Troyes. Et pour tout savoir sur la truffe d’automne : www.truffe-grand-est.com et le livre La Truffe de Bourgogne et autres truffes
BELLE MAISON BOURGEOISE CHARME, VOLUMES ET PRESTATIONS
Découvrez cette élégante maison bourgeoise aux beaux volumes.
Au rez-de-chaussée, vous serez accueilli par une vaste entrée desservant un double salon lumineux de plus de 58 m2 avec cheminée, une salle à manger conviviale, une cuisine indépendante, ainsi que des toilettes invités.
Au premier étage, le palier ouvre sur un salon avec terrasse, une suite parentale avec salle d’eau et dressing, une seconde suite avec salle d’eau, toilettes et placards intégrés. Un couloir dessert également un grand dressing et une lingerie.
Au deuxième étage, vous trouverez un palier, trois belles chambres, une salle de bains et des toilettes.
Un appartement indépendant de 43 m2, avec son propre accès, vient compléter ce bien. Idéal pour une profession libérale, un adolescent ou un revenu locatif.
Sous-sol total avec garages et pièces.
Un bien rare alliant cachet de l’ancien et confort moderne.
À découvrir sans tarder !
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LA RECETTE COUP DE DES ENFANTS DE DELPHINE ET LAURENT
L’ART DÉLICAT D’OFFRIR L’INUTILE
Alors voici une petite sélection d’objets repérés en ligne, complètement futiles, mais qui vous garantiront de grands sourires… ébahis !
Laure Melchiori - DR
LA CARTE DE FRANCE
DES CAPSULES DE BIÈRE
Probablement à vertu pédagogique, voici un tour de France de nos meilleurs brasseurs. En théorie, instructif mais en réalité, à part à Jean-Mimi votre beau-frère pas forcément adoré, à qui l’offrir ? D’autant plus que ledit Jean-Mimi ne boit que du Coca-cola. Pas grave, il se fera une carte de France… du Coca-Cola !
IPLAST Carte de France en bois de bouleau. Vernis 2 faces épais de 12 mm pour collection de capsules de bouteilles de bière.
LE PEIGNE POUR CHAUVES
Alors là, on frôle la béatitude ! Coiffer l’inexistant, quel défi intemporel et métaphysique ! Et pourtant, l’absurde existe bien. Rien qu’en lisant le nom du cadeau, vous provoquerez immanquablement l’hilarité du destinataire et des convives présents, voire une certaine incrédulité pendant qu’il déballera son cadeau. Et surtout : demandez-lui de l’essayer… Et hop : photo !
LA COUVERTURE PIZZA
Eh oui, ça commence fort ! Qui va oser offrir cette « chose » improbable ? Selon les concepteurs, cette couverture douce et en flanelle chaude ravira votre famille, vos amis et… vos animaux domestiques ! Pour les humains, pas de problème. En revanche, pour Médor ou Lady Miaou, bien leur préciser que le chorizo n’est pas comestible ! Diamètre : 180 cm. Existe également en version Cookie et Donut.
*La sélection qui fait du bien.
LES GANTS LUMINEUX
Au début, on se dit : génial, bonne idée. Sauf que quand on les enfile, les leds illuminent… les murs ou le plafond ! Toutefois les vendeurs promettent « des gants sans doigts faits de tissu élastique et de sangles Velcro étendues, doux et respirants sans contrainte ». Damned, quel programme ! Mais finalement, on pourrait peut-être les utiliser pour se maquiller, non ?
LE STYLO ÉLECTRO CHOC
Vous saturez des clics-clics incessants dont votre collègue Anne-Charlotte vous rabat les oreilles à chaque réunion. Ils viennent d’où ? Mais de son malheureux stylo qu’elle massacre d’un pouce rageur comme si le temps lui paraissait trop long. Eh bien, désormais, grâce à notre pépite : un clic = un choc ! Et toc ! Finalement, pas si inutile que ça, n’est-ce pas ?
Les fêtes se préparent dès maintenant
DÉCO, FOOD, BIEN-ÊTRE, IDÉES SORTIES
Vivez les fêtes autrement
, une rubrique 100% feel good* signée
LE COPAIN CÂLIN DOUDOU
Alors on connaissait les peluches en forme de cornichon géant, de frite hilare ou de brosse à dents mais là, on est au top niveau quand même ! Imaginez la douceur d’un biscotto musclé qui vous enlace tendrement la taille devant votre série préférée sans vous dire : « Bon, c’est nul ton truc, on peut mettre le foot sur l’Équipe TV ? ». À offrir d’urgence comme thérapie.
En conclusion, si l’inutile était systématiquement source de joies, d’étonnement ou d’incrédulité ? On aurait gagné notre défi : faire rire de tout et surtout de rien parce qu’à la rédaction de l’Instant Troyen, la morosité, on ne connaît surtout pas !
Alors joyeuses fêtes de fin d’année à tous !
LES FAUX TICKETS GAGNANTS
La magie de Noël existerait-elle vraiment finalement ? Pas complètement, soyons clairs ! Mais vos victimes y croiront le temps d’un grattage. Plus vrai que les originaux, chaque ticket révèle un faux gain de 50 000 €, pour un effet bluffant immédiat. Notre astuce est de glisser un vrai ticket Jackpot Royal parmi les faux tickets officiels pour accentuer l’effet de surprise.
RED LE CRABE, REPOSE-SPATULE
Palme d’or de l’inutile pour ce dernier cadeau ou comment se brûler en posant volontairement sa cuillère en bois sur le bord de votre casserole fumante… On nous annonce un objet en silicone 100 % de qualité alimentaire, résistant à la chaleur et à simplement mettre au lave-vaisselle. Bien sûr, ne pas oublier d’essuyer votre spatule avant de la positionner. Un peu compliqué, non ? À offrir à Belle-Maman si vous ne voulez pas vous ruiner. Effet sidérant garanti !
MAROQUINERIE POIGNANT
Pour les fêtes découvrez notre sélection de maroquinerie pensée pour faire plaisir. Idées cadeaux homme : optez pour une sacoche en cuir ou bien une valise (1). Le cadeau qui voyagera avec lui.Idées cadeaux femmes : misez sur un sac à main (2) à la fois chic et fonctionnel, pour un Noël stylé et pratique. Pour un Noël organisé, adoptez le coffret à bijoux (3) Le cadeau parfait sous le sapin vous attend à la boutique !
13, rue Aristide-Briand - TROYES
Du mardi au samedi de 9 h 30 à 19 h - 03 25 76 61 34
Des bulles de savon aux bains qui pétillent, à la Maison du Savon de Marseille vous trouverez toute la douceur du lait d’ânesse au bien-être parfumé de votre maison. Des produits naturels, ecocert et bio, c’est le paradis des coffrets pour chouchouter vos proches. De nos conseils à votre imagination pour personnaliser vos compositions et vos savons, vous surprendrez, ça c’est certain…
49, rue Émile-Zola - TROYES
03 25 28 16 52
LE DÉPARTEMENT DE L’AUBE
LA CHARRETTE CRÉOLE
La Charrette Créole vous accueille dans son restaurant où chaque plat est une invitation au voyage. Venez déguster nos spécialités créoles, pour un événement professionnel ou privé, sur place ou dans nos salles privatives, et également à emporter. Samoussas, acras, bouchons créoles, bonbons piments, et bien sûr notre rougail saucisses traditionnel vous attendent... Nos cocktails, ti punch et rhums arrangés ne vous laisseront pas indifférents.
65, rue Turenne - TROYES
06 17 06 55 65 - www.la-charrette-creole.fr
En panne d’idée cadeau pour les fêtes de fin d’année ? Pensez à l’Orchestre symphonique de l’Aube pour un abonnement ou une simple place. Une occasion de découvrir la musique symphonique dans son écrin au Centre de congrès de l’Aube. Le Département a toujours à cœur d’élargir le rayonnement de cet orchestre qui est le seul à porter le titre « départemental » en France. Programme sur aube.fr Renseignement auprès maisonduboulanger.com
Depuis plus de 25 ans, Rémi Dumousset, courtier en assurances, propose à ses clients des contrats sur mesure évitant ainsi les doublons ou les clauses superflues qui font souvent fortement grimper les cotisations inutilement. Spécialités : assurances santé, habitation, tous commerces/ entreprises, décès invalidité (assurance crédits) y compris pour les résiliés et malusés.
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ASSURANCES DUMOUSSET
Maison Luméa
Avez-vous déjà entendu parler du « facialisme » ?
Une nouvelle approche experte et naturelle pour prendre soin de son visage, qui explose en France. À Troyes, Maison Luméa incarne parfaitement cette tendance, avec des soins précis qui allient technique, détente et surtout bien-être. On vous emmène découvrir l’univers de Margaux et l’art du facialisme !
Depuis quelques années, le facialisme s’impose comme la nouvelle tendance beauté qui remet la main, l’expertise et l’écoute au centre du soin du visage. Fini les protocoles standardisés ! Le facialiste propose une approche ultra personnalisée où chaque geste, chaque pression, chaque technique vise à réveiller l’éclat naturel de la peau. Il y a 5 ans, Margaux, infirmière, découvre à Lyon l’art du facialisme. Un premier massage, qui restera un moment mémorable. Elle me raconte : « Un soin du visage complètement différent de ce que l’on peut connaître où les doigts de la praticienne dansent sur mon visage comme un ballet, avec en fond sonore une musique de piano. Je suis ressortie tellement apaisée, c’était incroyable ».
Une expérience sensorielle, visuelle, qui la marquera profondément. Après 7 ans à exercer dans le milieu médical, elle décide de se lancer dans une nouvelle aventure : Maison Luméa, un espace entièrement dédié à l’art du soin du visage. Au Clos Juillet, elle fait le choix de créer un univers intime et chaleureux pour recevoir les femmes. Son approche repose sur le sur-mesure : elle vous questionne, vous observe, analyse votre peau et écoute vos envies avant de vous composer un soin unique pensé pour vous sublimer. Margaux propose une palette de techniques pointues : du massage kobido aux gestes liftants, du drainage à la stimulation profonde des muscles.
Lola Mathey
Une expérience à vivre, à offrir…
Ou à s’offrir dès que le besoin de respirer et de rayonner se fait sentir, tout simplement.
Un soin maîtrisé alliant précision et douceur, qui permet de réveiller l’éclat, de redonner du tonus mais aussi de relâcher les tensions.
Ce qui nous a séduits chez Maison Luméa, c’est cette capacité à offrir un résultat visible tout en procurant un bien-être profond et un retour à soi. Chaque soin devient une parenthèse précieuse où la peau est respectée. Le soin ne « corrige pas » mais il révèle, il harmonise et il réénergise. Le tout dans un cadre apaisant où l’on prend enfin du temps pour soi, loin du bruit et des obligations. Margaux, solaire, douce et lumineuse, nous accompagne dans cet instant suspendu.
VOIR LA VIE AUTREMENT
LA BODYBUILDEUSE FERDY DONNE SES CONSEILS
POUR AVOIR UNE BONNE ROUTINE SPORTIVE
Danseuse passionnée et championne de culturisme, cette Troyenne de 32 ans nous livre sa vision moderne d’une pratique sportive affranchie des diktats physiques et focalisée sur le plaisir du sport.
Anna Maréchal - Le Bonheur des Gens
Que dirais-tu aux gens qui aimeraient se mettre au sport mais ne trouvent pas le temps ou la motivation ?
Déjà de trouver son activité plaisir. Je m’entraîne autant et tous les jours parce que j’adore ce que je fais ! La contrainte n’est pas un moteur. J’ai aussi remarqué qu’en réduisant son temps d’écran, on se recentre sur la vie réelle et sur ses objectifs. Il vaut mieux s’entraîner peu mais de façon régulière que trop d’un coup et lâcher ensuite. Ce qui compte, c’est de le faire.
C’est important d’avoir une routine dans le sport ?
Dans la vie en général ! Les habitudes, ça se change ou ça s’installe. Manger à heures fixes, diversifié et équilibré. Avoir un sommeil récupérateur, et surtout, s’écouter. On est humain, donc la motivation et la progression ne sont pas linéaires et c’est normal.
Donc avant de cultiver son corps, il faut prendre soin de son mental ?
C’est primordial. Apprendre à observer plutôt que comparer, tolérer les différences. Le corps change, parfois même au cours d’une journée, chez les femmes notamment. Le rejet ou la frustration envoient de mauvais messages au cerveau, ils sont vecteurs de cortisol, hormone du stress qui a tendance à faire gonfler… On devrait cultiver une image positive de soi-même avant même de penser objectifs sportifs. Ce qu’on renvoie aux autres, c’est aussi ce qu’ils voient de nous.
Toi qui es très exposée sur les réseaux sociaux, comment fais-tu pour garder la tête froide ?
Ça demande une certaine force et du recul. Mais je construis mon mental pour pouvoir encaisser et lâcher prise. Le sport, c’est ma manière de sortir des cases du patriarcat et de me libérer.
Que conseilles-tu de boire et de manger avant une séance de sport ?
Un apport en glucides pour donner de l’énergie au corps mais pas trop lourd pour ne pas être en pleine digestion.
J’aime bien manger une galette de riz avec du miel et une pointe de sel ! Et surtout, s’hydrater tout au long de la journée. Ce n’est pas la peine de se noyer pendant l’exercice même si on transpire beaucoup, car quand on s’entraîne, l’eau est la première chose que le corps élimine. Personnellement je bois 3 litres d’eau par jour !
Qu’est-ce que tu te dis quand c’est difficile, quand tu souffres pendant une séance ?
Je me rappelle pourquoi je le fais et que j’en suis capable. Mon conseil, c’est d’y aller progressivement. Par exemple, quand je fais 30 minutes d’escaliers, c’est l’horreur mais je ne pense pas aux 30 minutes sinon je suis démotivée.
Je me dis 5 minutes à la fois, et au bout d’un moment, je perds le compte… Et quand je termine, je suis tellement fière de moi !
Rendez-vous dans notre magasin de la Nouvelle Fromagerie de Vaudes (10260) le jeudi de 9h à 12h et le vendredi de 9h à 13h.
LES CONSEILS
déco D’EUNOIA
En plein cœur de Troyes, Eunoia dévoile ses inspirations hivernales pour transformer votre intérieur en refuge chaleureux. Textures douces, lumières subtiles, bougies enivrantes et ex-votos tendance : découvrez comment donner du caractère à votre maison.
Lola Mathey
C’est au centre-ville, rue du Général-Saussier, qu’Agathe et Lou ont ouvert en octobre dernier leur dernier bébé : Eunoia. Une boutique dédiée à la décoration qui porte bien son nom puisqu’il signifie littéralement en grec ancien « belles pensées, bel esprit ». À l’intérieur, une ambiance délicate, où chaque objet semble avoir été choisi pour raconter une histoire. On y trouve des pièces mêlant artisanat, inspirations d’ailleurs et accents contemporains : des bougies parfumées, une boîte en bois pour y glisser un jeu de cartes, une magnifique coupelle, une boule à facettes champignon, une jolie lampe au style rétro et bien sûr, les fameux ex-voto qui font la tendance du moment !
L’univers bébé, lui, est un véritable trésor de la boutique. Il attire immédiatement l’attention. Eunoia propose des pièces incroyables (surtout pour les mamans qui aiment la puériculture stylée) : des doudous tout doux, de jolies protections pour les carnets de santé, des mobiles poétiques avec nos musiques préférées comme Harry Potter ou dirty dancing pour créer un cocon délicat pour les tout-petits.
Eunoia, c’est le genre de boutique où l’on passe pour un cadeau et d’où l’on ressort avec l’envie de réinventer sa maison !
Avec l’arrivée de l’hiver, les envies de douceur se font plus fortes. Pour un intérieur cocooning, Agathe et Lou nous encouragent à jouer sur les matières réconfortantes pour apporter de la chaleur visuelle.
Dans la même idée, on peut multiplier les petites sources de lumière : lampes d’appoint, photophores, bougies, pour créer une atmosphère enveloppante.
L’autre grande tendance du moment, superbement mise en avant dans la boutique, les ex-voto, des objets symboliques que l’on réinterprète aujourd’hui dans une version plus décorative.
Pour vous, on a demandé à Agathe et Lou, leurs astuces pour créer chez vous un mur d’ex-voto
réussi !
1. Commencez par un élément central avec une forte identité (un cœur XXL, un miroir convexe avec détails dorés…).
2. Ajoutez ensuite les autres décorations murales en cercle imparfait autour de l’élément central, comme une constellation, en jouant avec les finitions (doré mat, laiton brossé, argent), les formes et les couleurs (cadre noir antique, ex-voto avec un centre de couleur crème…).
Dernier conseil : agrémentez votre mur de fleurs séchées au fil des saisons. Cela donnera un effet de changement sans pour autant modifier votre mur.
INSOLITE
LE LAC D’ORIENT : À COUPER LE SOUFFLE !
Ce sont des images rares, lunaires, à la fois magiques et magnifiques… Durant tout cet automne, le lac d’Orient est vide et c’est un vrai bonheur pour tous les amoureux de nature et de jolis clichés.
Une vidange provoquée par les travaux effectués sur les digues du lac et un enrochement nécessaire pour éviter toutes catastrophes.
UN PAYSAGE LUNAIRE… ET DES ÉCREVISSES !
Le niveau est donc au plus bas (la dernière fois c’était en 2008) et près de 206 millions de mètres cubes d’eau ont été évacués. Ainsi, on retrouve les restes d’une route engloutie reliant Géraudot à Mesnil-Saint-Père, mais également une très belle étendue de terre argileuse avec des arbres que l’on découvre à nouveau par instants. Un paysage lunaire, de « fin du monde » aussi, qui ne laisse personne indifférent. C’est aussi ça la magie d’une telle opération. Puis au hasard de notre balade au milieu de ce désert éphémère, nous avons croisé une espèce étonnante : des écrevisses de Louisiane ! Et oui ! Notre lac abrite une faune insoupçonnable et une flore époustouflante. Une période privilégiée pour tous les amoureux de grands espaces. Une fois encore, le lac nous met « une claque » et nous dévoile tous ses charmes.
Clément Meunier - Le Bonheur des Gens
DERRIÈRE LE MOULIN LE CHAMPAGNE DE BARFONTARC PRATIQUE L’ACCUEIL AU NATUREL
Le champagne de Barfontarc, qui doit son nom aux trois communes fondatrices de la coopérative, mise sur la biodiversité pour enrichir son offre œnotouristique.
Yann Tourbe - Sylvain Bordier
Derrière le Moulin, c’est le nom d’un lieu-dit entre vignes et forêt, sur les hauteurs de Baroville. Ce nom, il le tient d’un moulin depuis longtemps disparu, sur la route de Champignol-lez-Mondeville. et il l’a donné à une très jolie cuvée du champagne de Barfontarc, la coopérative qui tient, elle, son nom des trois crus à l’origine de la fondation de cette coopérative de la Côte des Bar (Baroville, donc, mais aussi Fontaine et Arconville).
Derrière le Moulin, c’est un lieu magique, avec vue sur les vignes et les toits de Baroville, niché dans son vallon, d’un côté, et la forêt de Clairvaux de l’autre. Au pied des coteaux, la Via Francigena étire son long chemin vers Rome. Au loin, la Croix de Lorraine domine les hauteurs orientales de l’Aube.
Tout autour, une douzaine d’hectares, plus ou moins quelques mètres carrés, d’une pelouse sèche dont le Conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne n’hésite pas à dire qu’elle est la plus riche en biodiversité de toutes celles du Barsuraubois. Excusez du peu : pas moins de 200 espèces végétales (c’est 15 % de la biodiversité végétale en Champagne-Ardenne) et une quinzaine d’orchidées identifiées, soit un tiers des espèces identifiées par les botanistes dans l’Aube. Rien d’étonnant à ce que le site soit classé Natura 2000. Rien d’étonnant, non plus, à ce que Barfontarc l’ait choisi pour accueillir ses visiteurs qui ont besoin d’un bain de nature. Même le Tour de France est passé juste en dessous, en 2024, quand le peloton a sillonné les chemins blancs.
Suite de notre série sur les lieux emblématiques de Troyes inaccessibles au public : nous vous emmenons à la cathédrale SaintPierre-et-Saint-Paul. Le propriétaire des lieux, l’État, a accepté de nous conduire tout en haut de la tour.
IMMERSION DANS UN LIEU INACCESSIBLE AU PUBLIC À TROYES
LES SECRETS CACHÉS
Quatorze heures retentit sur le parvis place Saint-Pierre. Nous avons rendez-vous avec notre guide, technicien des Bâtiments de France en charge de la conservation de ce monument. Les conditions de sécurité, comme les garde-corps trop bas, ne répondent plus aux normes actuelles et ne permettent plus l’accès aux visiteurs de la tour Saint-Pierre. C’est donc un immense privilège d’y accéder.
À peine avons-nous franchi les grilles de l’édifice religieux que sous les voûtes de l’entrée le technicien nous révèle les détails architecturaux de la façade, héritages de l’habileté des artisans et des influences artistiques. Commence alors une extraordinaire remontée dans le temps. En écoutant avec admiration, la facilité de l’expert à nous décrire les richesses d’une architecture gothique laissant apparaître les prémices de la Renaissance, nous naviguons du Moyen Âge aux Temps modernes.
À l’intérieur, nous sommes subjugués par l’immensité de la structure architecturale, avant de nous diriger avec un brin d’impatience, vers la fameuse porte interdite au public. Celle-ci s’ouvre sur un escalier en circulaire dit « en vis de Saint-Gilles ». L’usure des marches et les graffitis historiques sur les murs témoignent des innombrables passages avant le nôtre. Pour reprendre notre souffle, nous marquons un palier à mi-hauteur, là où au XVIe siècle, s’est arrêtée la construction de la tour Saint Paul, faute de financement. Depuis cette terrasse, nous découvrons ce qui n’est pas visible du public : le haut de l’ancienne façade de la cathédrale, celle que connut Jeanne d’Arc lors de sa venue le 10 juillet 1429.
Avant de poursuivre notre ascension, notre guide nous invite à franchir une nouvelle porte. Une fois nos yeux habitués à la
pénombre, nous découvrons une forêt. Nous sommes dans le grand comble couvrant les fines voûtes de la nef. Détruite par la foudre, cette charpente reconstruite en 1704 est pour ainsi dire « idéale ». Sa conception recèle tous les perfectionnements et raffinements connus en ce début de XVIIIe siècle. La perspective, sur plus de 80 m de long, de cet enchevêtrement de bois savamment orchestré est admirable.
Il est temps d’atteindre notre but ultime : le sommet de la tour. Avec les vignes dorées de Montgueux en toile de fond, la vue plein ouest dévoile le cœur historique du Bouchon et ses magnifiques maisons à pans de bois. Nous savourons cet instant unique. Après cette incroyable élévation à plus de 60 m du sol, nous devons redescendre, en gardant à l’esprit de ne pas troubler la tranquillité du couple de faucons pèlerins installé en ces lieux. Certainement qu’un jour, grâce à la réalité virtuelle, les visiteurs pourront à nouveau gravir les 365 marches de la tour Saint-Pierre pour admirer le panorama sur Troyes et mesurer à quel point sa cathédrale est exceptionnelle et monumentale.
VISITER LA CATHÉDRALE
Tous les jours, entrée gratuite. Horaires sur cathedraledetroyes.com
Vous apprécierez ses vitraux, parmi les plus beaux de France, les œuvres d’art contemporaines exposées et son trésor, dont les reliques de Saint Bernard. Une animation 3D, à retrouver sur le site internet de Aube en Champagne, retrace la naissance de Troyes depuis le Néolithique et la construction de la cathédrale à travers les siècles.
DE LA TOUR SAINT-PIERRE
Fabienne Hérard - Le Bonheur des Gens
ÉVASION
OSTARA ECOLODGES
À l’approche des fêtes de fin d’année, quand tout s’accélère et que les agendas débordent, on ressent souvent le besoin de couper. Pas besoin de partir au bout du monde. Perchés dans l’Aube, à Saint-Mards-en-Othe, les écolodges Ostara répondent exactement à cette envie de déconnexion. Entre luxe et détente, une précieuse invitation à ralentir…
Anne Crochon - Lola Mathey
Mathieu et Clémence, un couple passionné de voyages, d’architecture et de nature, ont eu un coup de cœur pour cet endroit. Et on le comprend ! Cette vue face aux champs, sans fin, est à couper le souffle.
Ensemble, ils décident au cœur du Pays d’Othe d’investir et de créer un projet familial ambitieux : les écolodges Ostara. Ici, tout tourne autour du respect de la nature. Dès notre arrivée, on ressent cet engagement écologique profond. Des lodges passifs, conçus avec des matériaux durables et biosourcés, pensés pour se fondre dans leur environnement, et surtout avec un impact environnemental limité, réfléchi dès la conception. Au sein de ce havre de paix, deux écolodges, un plutôt familial « Hestia », pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes et l’autre « Freya », plus confidentiel pensé de 2 à 4 personnes. Les deux pouvant être réunis. Côté ambiance, tout a été pensé entre luxe et sobriété. Cette harmonie se retrouve dans chaque détail, avec un intérieur chaleureux, épuré et des équipements semblables à l’hôtellerie (cave à vin, literie haut de gamme, linge de toilette personnalisé…). Ce qui rend le lieu unique, c’est avant tout sa symbiose avec la nature : de grandes baies vitrées ouvrent la pièce vers l’extérieur comme si le paysage faisait partie du décor.
PEUT-ON PARLER
DE L’INCROYABLE SUITE PARENTALE ?
Un cocon suspendu, avec son lit à baldaquin qui donne envie d’hiberner et sa baignoire îlot qui surplombe la maison. Quelle sensation que de prendre son bain face à cette vue époustouflante, qui nous offre naturellement une grande respiration. C’est l’endroit parfait pour se retrouver en famille. On ne vient pas aux écolodges Ostara pour « faire » mille choses, mais pour redécouvrir le plaisir d’en faire moins. On se pose, on refait le monde, on boit son café en écoutant les oiseaux, on profite du bain nordique en admirant les étoiles et on se réveille avec la lueur du soleil. On repart d’Ostara le cœur plus léger et rempli de souvenirs partagés. Une douce façon de terminer l’année en étant plus aligné avec soi et qui réconcilie avec l’essentiel.
LES PETITS CRUS : LE NOUVEAU SPOT DÉDIÉ AU JAZZ
À NE PAS MANQUER EN CETTE FIN D’ANNÉE
Encore un énième bar au centre-ville ?
Encore un Parisien à Troyes ? Avant de juger, poussez la porte des Petits Crus, rue Colbert. Depuis novembre, le lieu fait rimer jazz, vins et fromages.
Anne Crochon - One Shot-CR Photography
Pas besoin d’être fan de Nina Simone ou de Louis Armstrong pour profiter de l’ambiance cosy et chic des Petits Crus.
« Il faut être curieux, et tester des choses que vous ne connaissez pas », selon Éric Fauveau, ancien directeur de l’Art Déco à Sainte-Savine et propriétaire du bar.
Son installation à Troyes (dans les anciens locaux du Céleste) était une évidence : « Un bar mêlant le jazz et les vins, c’est mon projet de fin de vie ! » déclare-t-il.
Arrivé en 2021, il a eu un véritable coup de cœur pour la ville. Début novembre, Éric ouvre son bar, avec trois espaces bien distincts.
1. PLACE À LA DÉGUSTATION
Aux Petits Crus, Éric Fauveau propose une expérience de dégustation unique, où chaque fromage est accompagné de son éprouvette de vin, à déguster ensemble pour révéler les arômes. « Les Petits Crus sont une franchise. Ils ont quatre restaurants en France, avec des fromages affinés par un Meilleur Ouvrier de France », ajoute Éric. D’autres types de nourriture sont proposés comme les tapas, des planches, etc.
2. DU JAZZ, SOUS TOUTES SES COUTURES
Dans ce lieu de 250 m², un piano à queue trône au cœur de l’espace concerts. Et côté musique, Éric s’y connaît : « J’ai travaillé plus de quarante ans dans la culture, principalement à Paris. Mon métier a toujours été de créer des lieux de vie. » Fort de son expérience et de son réseau, il compte bien faire venir à Troyes des musiciens de qualité.
Chaque soirée est thématisée : partenariats associatifs le mercredi, concerts payants le jeudi (billetterie et programmation à la Maison du Boulanger), ambiance piano-bar le vendredi et événements spéciaux le samedi (lancement d’albums, cartes blanches, blind tests…).
3. DU FOOD-GAMING AU REZ-DE-CHAUSSÉE
Un petit escalier vous amène au rez-de-chaussée, à l’architecture magnifique. C’est ici qu’aura lieu le food-gaming. À travers des énigmes, tentez de « délivrer » une bouteille de vin. Ce type d’activité devrait voir le jour petit à petit avec des énigmes autour du vin, du fromage ou des desserts. Alors, prêts à tenter l’expérience ?
MARCHÉ DES ÉCREVOLLES SAINT-GERMAIN MAILLY-LE-CAMP MENU ICI
3 magasins dans l’aube
ET SES PREMIERS VINYLES POUR NOËL ?
Objet alliant vintage et plaisir d’écoute, le vinyle revient en force. Le nombre de références n’a jamais été aussi haut et la perle rare dans un bac vous attend. N’est-il pas temps pour vous d’investir dans un support physique musical ?
UNE PLATINE VINYLE EFFICACE ET RESTANT DANS UN BUDGET HONNÊTE ?
Qui ne rêve pas de cette image « so Christmas 2025 » d’une platine vinyle posée dans son salon, et vous, écoutant un disque blotti sous une couette en buvant un pumpkin spice latte ? Si c’est votre cas, il est temps de vous équiper. Écouter un vinyle, c’est prendre le temps. Le temps de le sortir de sa magnifique pochette, de le poser sur le plateau en feutrine, d’y apposer le bras de lecture et de se laisser envelopper comme dans une relation d’amour par un son chaud et vivant. Avant de vivre ce nirvana, il vous faudra une platine fiable. Pour bien débuter, mieux vaut viser un modèle semi-automatique, simple à utiliser et qui préserve l’écoute. Cela vous permettra aussi de prendre le temps de vous lever à la fin de chaque face pour y mettre l’autre. Évitez directement les platines de type « valisette » pas chères… Mauvais choix, mauvais son… Une expérience froide assurée qui risque de vous rebuter du support. Il y a d’excellents rapports qualité prix qui existent.
3 CHOIX QUI NE LAISSENT PAS L’OREILLE INDIFFÉRENTE
1/ Platine vinyle MARLEY Stir It Up BT ≈ 229 euros Petit prix pour grosse qualité avec Bluetooth et pré-ampli intégré.
2/ Platine vinyle Pro-ject Debut III OM5E ≈ 439 euros Plateau acier et moteur isolé pour éviter les bruits et vibrations. 3/ Platine vinyle Rega Planar 1 Noir mat Carbon ≈ 439 euros
Capot refermable de protection et cellule de lecture carbone. Certaines platines ont un pré-ampli phono intégré : pratique, vous les brancherez directement sur des enceintes actives. Dans le cas d’un ampli hi-fi, vérifiez qu’il possède une entrée phono pour y brancher votre achat : le tour est joué !
UN CHARME UNIQUE
Dès l’acquisition d’une platine, c’est surtout le rituel qui fait la magie de l’écoute d’un vinyle. Chaque disque raconte une histoire unique incluant sa pochette et son craquement discret. Là où la musique en ligne propose le zapping, le vinyle lui, impose sa présence. « Le long playing », entendez ici : écouter un album en entier, immerge l’auditeur dans l’histoire que les artistes ont voulu conter. Plus chaleureux que les autres supports, le vinyle met en valeur les nuances et la dynamique.
Vous l’aurez compris, choisir sa première platine, c’est avant tout choisir une nouvelle manière d’écouter : un retour à la lenteur et à l’émotion. Une sorte de relation d’amour unique et intense. En écoutant un disque, on réapprend à savourer la musique, à l’écouter vraiment. Et ça, ça n’a pas de prix… ou presque !
IAM - L’école du micro d’argent L’album magnifique qui révélera la nouvelle sonorité du groupe.
VINYLES À AVOIR POUR BIEN COMMENCER
Pink Floyd - The Dark Side of the Moon Spatialisation, dynamique et profondeur.
Daft Punk - Homework Un hommage au son analogique.
FENÊTRES & PORTES PVC ALU BOIS
VOLETS ROULANTS & BATTANTS - STORES DE TERRASSE
PORTAILS & CLÔTURES - PORTES DE GARAGE
MARQUISES - PERGOLAS TOILES & BIOCLIMATIQUES
Votre menuisier à Troyes depuis 32 ans ISO S TORES 3 - Z.I. route de Sens - TORVILLIERS 03 25 74 96 24
Bashung - Bleu Pétrole Moderne et d’une qualité exceptionnelle.
Kenny Burrell - Midnight Blue Le jazz dans sa forme la plus pure et la plus fluide.
J’AI PERDU MA VOIX
APRÈS UNE SOIRÉE KARAOKÉ
au Musikall de Troyes
Né à Reims en 2020, le bar karaoké Musikall a posé ses micros à Troyes en juillet dernier. Top ou flop ? Nous avons échauffé nos cordes vocales pour aller tester ce lieu à l’ambiance Art déco.
« Mel, assieds-toi, faut que je te parle, j’ai passé ma journée dans le noir. » Si vous avez reconnu, voire chanté cette phrase, bravo pour votre culture musicale ! Si non, tapez Confessions nocturnes sur YouTube, ça pourrait vous servir pour votre prochaine soirée karaoké.
En attendant, j’ai demandé à mes amis Jad et Adrien de me rejoindre rue de la Monnaie à Troyes pour tester le nouveau bar karaoké Musikall. Le lieu comporte six salles sur deux étages pouvant accueillir des groupes de 2 à 18 personnes. Lucille Henriot, responsable de l’établissement, nous installe dans la salle « Mondaine » aux couleurs rougeâtres. Face à nous, un premier écran. Un second sur la gauche, et à droite, des tables et banquettes en cuir. Lucille explique : une tablette sert au choix des chansons, et une autre permet de régler l’ambiance, les lumières, le son des micros et de commander à boire et à manger. « Nous avons près de 60 000 références de chansons qui vont de la K-pop, aux Disney en passant par le rap, RnB, la pop, etc. Nous travaillons avec Karafun, ce qui nous permet d’avoir accès aux nouveautés en moyenne une semaine après leur sortie. »
UN, DEUX… TEST MICRO, ET C’EST PARTI !
Nous voilà enfin seuls face à l’écran. Les premières minutes sont toujours compliquées : quelle chanson choisir ? Apparemment, je suis bien la seule à me prendre la tête. Adrien a déjà le micro en main et part sur du Tryo, à croire qu’il a animé des soirées karaoké toute sa vie. Jad, plus timide, enchaîne avec des musiques au niveau d’exigence élevée : Adèle, rien que ça. Pour se décoincer, on tente un Disney. Mauvaise idée : Jad ne connaît pas les paroles françaises et Adrien se dit qu’en anglais ça passera mieux. Bref. Disons que Disney n’a pas autant rassemblé que… Love Story de Taylor Swift (oui, j’assume, appelez-moi « basic » je m’en remettrai).
C’EST DÉJÀ FINI ?
Ça y est, l’échauffement est passé, nous sommes prêts pour la tournée mondiale… mais soudain, le son des micros faiblit, le minuteur sur les tablettes indique 0 minute restante. Et là, c’est le drame. Une séance de karaoké dure 1 h 30, mais il est possible de payer pour du temps supplémentaire.
À titre personnel, j’ai adoré l’expérience. Le choix des musiques est varié – même si d’après Lucille, les années 2000 restent en tête des préférences. La possibilité de choisir son ambiance en termes de lumières et de commander tapas à partager, cocktails et autres boissons, est vraiment un plus (mais pensez à commander rapidement !).
Les réservations se font directement sur le site du Musikall. Les tarifs varient en fonction du type de salle choisie, et du nombre de personnes – comptez environ 15 ou 20 euros par personne en moyenne. Allez, on se retrouve à « The Voice » !
Anne Crochon - Cyrielle Outurquin
UNE RENCONTRE INSPIRANTE
ET SI UN TONNEAU
EN CACHAIT UN AUTRE…
Entretien avec un jeune artiste écoresponsable, passionné et passionnant, Romuald Dugast, artisan-menuisier pour qui chaque tonneau est une nouvelle rencontre. Qui aurait pu imaginer qu’un simple tonneau pourrait se transformer, entre autres, en un magnifique et pragmatique brasero ? Explications.
Laure Melchiori - Cyrielle Outurquin et Romuald Dugast
Comment tout a commencé ? Comment êtes-vous venu à transformer des tonneaux en meubles ?
C’est un peu par hasard. Ma grand-mère avait des vieux tonneaux dans sa grange et voulait s’en débarrasser. J’en ai récupéré un, par curiosité, et en le regardant je me suis dit qu’il y avait un vrai potentiel. J’adorais son aspect, son histoire, alors j’ai commencé à le démonter, le poncer, à faire quelques ouvertures… et c’est comme ça que j’ai créé mon tout premier bar-tonneau.
Vous souvenez-vous de ce premier essai ?
Oui, très bien ! C’était énorme, un tonneau de 600 litres ! Au début, c’était juste pour le plaisir. J’y allais doucement, étape par étape, et plus j’avançais, plus je voyais naître quelque chose de beau. Ça me fascinait…
« La transmission, c’est ma passion. »
Vous vous sentez plutôt artisan, designer ou artiste ?
Un peu des trois, je crois. J’aime le travail manuel, mais il y a une vraie dimension créative. Chaque tonneau est unique, et le bois me guide souvent.
Justement, qu’aimez-vous dans le bois ?
C’est une matière vivante. Le chêne des tonneaux a déjà une histoire : il a contenu du vin, il a absorbé ses arômes. Quand je les ouvre, on sent encore cette odeur authentique, ça me plaît de la conserver. Chaque pièce garde ses marques, ses cicatrices – c’est sa carte d’identité.
Vous travaillez avec quel type de tonneaux ?
Principalement sur des tonneaux de bourgogne et de bordeaux. Ils ont tous des caractéristiques différentes selon leur origine, leur chauffe, leur âge.
Y a-t-il des difficultés particulières dans ce travail ?
Oui, surtout pour remettre en forme les cerclages. Le bois bouge, il faut être précis. Mais j’aime ces petites imperfections, elles font le charme de la pièce.
Comment se déroule la transformation d’un tonneau ?
Je commence par le nettoyage complet et le ponçage, environ deux heures rien que pour ça. Ensuite je découpe les ouvertures selon le projet : bar, meuble de rangement, table basse, banquette… Puis viennent les finitions et, parfois, la gravure ou la peinture selon les demandes des clients.
Vous travaillez seul ?
La plupart du temps, oui. Mais j’ai déjà collaboré avec un peintre pour les logos ou les gravures, notamment pour des bars et des enseignes. J’aime l’idée d’ouvrir le travail à d’autres artisans.
Quels types de créations proposez-vous ?
Des bars, des tables, des banquettes, des lampes réalisées à partir des fonds de tonneaux – ce que j’appelle les « douves ». Je fais aussi de la location pour les mariages ou événements : bars à cocktails, tables d’appoint… Et puis des pièces plus décoratives, comme des lampes d’ambiance ou des coffrets.
Et côté délais entre la commande et la livraison ?
Pour un bar complet, il faut compter entre deux et trois semaines de travail, selon la complexité des options.
Vous acceptez les commandes sur mesure ?
Bien sûr. Certains clients arrivent avec un croquis ou une idée très précise, et j’adapte toujours la création à leurs envies.
Le mot de la fin ?
Je veux simplement donner une nouvelle vie à ces tonneaux chargés d’histoire. Le bois a déjà vécu, il a porté le vin, maintenant il continue d’exister autrement, dans les maisons, les bars ou les salons. La transmission, c’est ça ma passion !
Retrouvez cet artiste sur www.romucreations.fr
UN ARBRE, DES BULLES UNE NOUVELLE FAÇON DE SUBLIMER LE CHAMPAGNE
À 28 ans, Marine d’Hyèvre signe une création qui interpelle les professionnels de l’événementiel comme les amateurs de champagne : l’Arbre à Bulles, une structure en bois flotté conçue pour soutenir des coupes de champagne et en magnifier sa dégustation.
Laure Melchiori Sylvain Bordier
Portrait d’une perfectionniste
Issue d’un parcours mêlant études de tourisme et expérience en marketing chez Burger King, Marine a longtemps évolué au contact des vignerons et des domaines champenois. Ces rencontres lui révèlent une évidence : si le champagne offre une expérience sensorielle et riche, son univers manque parfois d’un élément visuel fort, capable de créer un véritable effet « wahouuu » comme elle aime à le définir.
L’ARBRE À BULLES
Un concept né entre lac et vignobles
Très attachée à son environnement et au développement durable, Marine se tourne naturellement vers le bois flotté qu’elle aperçoit sur les lacs de la Forêt d’Orient. Chaque pièce est collectée localement dans le respect du milieu naturel, puis séchée, poncée et vernie. Le processus complet nécessite environ un mois, jusqu’à obtenir un arbre stable, esthétique et suffisamment léger (une dizaine de kilos) pour être facilement transportable.
Un objet événementiel à part entière
Pensé comme un mobilier d’ambiance autant que comme une pièce décorative, l’Arbre à Bulles apporte une signature visuelle forte aux buffets et aux bars à champagne. Marine propose ses créations à la location (à partir d’environ 60 € pour un week-end) et réalise également des modèles sur mesure pour des événements ou des lieux d’exception. « Créer la surprise dans un univers où tout est déjà beau », résume-t-elle, passionnée. Avec ses Arbres à Bulles, Marine pose un regard nouveau sur la dégustation : un équilibre entre artisanat, durabilité et mise en scène, le tout mâtiné d’une philosophie écoresponsable. Décidément, le talent n’attend vraiment pas le nombre des années ! mdecor-events.fr - larbre.a.bulles
Créer la surprise dans un univers où tout est déjà beau. »