INSTANT ARDENNAIS N17

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Le sens de la fête

La rédaction livre ses souvenirs et anecdotes marquantes

Culture

Le Dîner du moulin, un nouveau cabaret dans la vallée

Dans les coulisses du château Meunier

Patrimoine

LES INSTANTS QUI NOUS UNISSENT

Les occasions de se rassembler sont nombreuses, les façons de célébrer multiples. Il y a les premières fêtes, celles qu’on ne manquerait pour rien au monde. Les improvisées, qui nous font redécouvrir la spontanéité avec entrain. Les soirées écourtées, quand la fatigue nous pousse à une discrète exfiltration. Les étés à rallonge de la post-adolescence, les nuits sans fin, les expéditions boulangères, le chant des oiseaux et les levers de soleil au petit matin. Les réveils trop tôt, les petits yeux sans véritable raison, les lendemains difficiles et les solutions effervescentes pour apprivoiser une migraine. Il y a toutes ces étapes de vie qu’on conjugue au mieux, en famille ou entre amis. Dans les bons moments, mais parfois dans les mauvais aussi. Les éclats de rire, les accolades, les chants à l’unisson, les chenilles improvisées, les souvenirs flous mais gravés pour toujours. Faire la fête, c’est surtout provoquer l’envie de se retrouver. Et si, finalement, la plus belle d'entre toutes n’était pas celle qu’on prépare, mais celle qu’on partage ?

Alizée Szwarc Meireles

RESTONS CONNECTÉS

HORS SÉRIE du journal l’Union. Éditeur de la publication journal l’Union. Directrice générale et directrice de la publication : Géraldine Baehr-Pastor. Éditeur délégué : Nicolas Fostier. Responsable éditorial : Alizée Szwarc Meireles. Coordination Alizée Szwarc Meireles, Manon Postal et Léa Laurent. Relecture : Catherine Anna Gublin. Pour contacter la rédaction redactioninstant@rosselestmedias.fr. Direction artistique et conception : Prémédias du journal l’Union. Photo de Une : Hervé Dapremont. Régie publicitaire : Rossel Conseil Médias Est, 6 rue Gutenberg, 51083 Reims. Pour contacter la régie : communication-instant@rosselconseilmedias.fr - CPPAP n° 0726 C 86726. Imprimé par Le Réveil de la Marne, Jérome Jorda, 4 rue Henri-Dunant, B.P. 120, 51204 Épernay Cedex. ISSN 0980 - 0980. Dépôt légal : à parution. Provenance du papier : Gratkorn (Autriche) et Maastricht (Pays-Bas). Taux de fibres recyclées : 0 %. Les papiers utilisés sont certifiés PEFC 70 % (fibre de bois issue de forêts gérées durablement). L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

CONTRIBUTEURS TÉMOIGNENT C'EST QUOI POUR TOI LA FÊTE ?

Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, on a demandé à l’équipe de l’Instant ce que voulait dire pour eux « la fête, la chouille, la bamboche », en fonction de leurs souvenirs, de leurs envies, de leurs amis. Réponses.

HOUSNAT

LA FAMILLE D’ABORD

J’ai un rapport très intime avec la fête qui évoque pour moi les rassemblements de famille de mon enfance. Je me souviens que mes parents célébraient chaque moment clé de la vie. C’étaient des grandes tablées, la musique était omniprésente et naturellement, ça finissait toujours en danse.

Cette tradition familiale, je l’ai reprise quand je suis devenue à mon tour parent. Les anniversaires de mes enfants et ceux de ma famille de cœur se fêtent aussi bruyamment. Le pire moment, que j’ai vécu comme un grand vide, ce sont les années Covid, quand j’ai été privée de ces moments de partage. Depuis, on reprend le fil là où on l’a laissé. Jusqu’à mon dernier souffle, même si je pousse un déambulateur, je ne peux pas imaginer que je ne serai pas en train de fêter en dansant un anniversaire ou l’obtention d’un diplôme.

ARNAUD

LA FÊTE AVEC LE CŒUR

En trois mots, pour moi, la fête c’est : rencontre, musique et apéro. Et selon moi, 95 % des meilleures soirées sont des fêtes inattendues, car plus on organise, plus on a d’attentes, plus on est déçu. Je pense, par exemple, à un Nouvel An à Megève. J’étais parti skier seul quelques jours et après un resto, je me suis fait accoster par des locaux m’invitant à une soirée privée dans un hôtel appartenant à leur famille. De fil en aiguille, j’ai fini en VIP dans une boîte de nuit branchée jusqu’au bout de la nuit.

Concernant le lieu emblématique de la fête, je dirais les festivals... Les gens y sont incroyablement gentils, c’est génial.

Et pour finir, à l’étranger, j’ai beaucoup fait la fête... Mexique, Belize, Floride, Californie, Espagne... Chaque style est différent, mais les Réunionnais sont très chaleureux et savent faire la fête avec le cœur. .

JULIEN

L’IMPRÉVU, C’EST LA VIE

La « fête » en trois mots ?

Rires, danse et déconnexion.

Ton souvenir le plus insolite ?

Les fêtes les plus inattendues, ni prévues ni organisées, sont les meilleures. C’est quand tu pars pour « seulement boire un verre ». Exemple. Deux jours avant Noël, je sors du boulot, il fait froid, je n’ai pas envie de sortir. J’arrive au marché de Noël, un mètre shooter est déjà sur la table. Ça rigole, ça parle avec les gens autour. Le marché ferme mais on obtient l’autorisation pour faire de la luge. On rigole, on rencontre du monde qui revient à la maison pour les fêtes. Et puis direction le bar avant de terminer la soirée chez un des nouveaux copains avec plein d’inconnus. Et finalement repartir au petit matin, heureux d’avoir rigolé avec une bande de gens que tu ne reverras jamais.

La meilleure personne pour faire la fête ?

Tant que c’est une personne de confiance…

La fête à l’étranger ?

En Espagne, dans les colocs étudiantes où on vivait à 11 et où toutes les nationalités débarquaient bouteille de tinto sous le bras le samedi soir. À Bruxelles, dans un cabaret, où on avait été subjugué par une drag qui performait sur Céline Dion (ma pote avait pleuré). À Berlin, dans un blockhaus obscur à danser sur de la musique électronique…

13 juillet ou 31 décembre ?

13 juillet, feu d’artifice et bal des pompiers ! C’est gratuit et ça rassemble des gens de tout âge qui s’enjaillent en buvant du mauvais mousseux.

Saturday night fever ou sunday barbec ?

Barbecue : avec les copains dans une maison de bord de mer !

MARGAUX

TOURNÉE DES BARS OBLIGATOIRE

Trois mots pour faire la fête ?

Musique, rassemblement, danse.

Le lieu qui incarne la fête ?

Impossible pour moi de ne pas associer la ville de Tours et ses nombreux bars et boîtes de nuit à la fête. C’est la ville dans laquelle j’ai fait mes études et où j’ai découvert ce qu’était la fête, la vraie, celle durant laquelle on ne sait plus quelle heure il est, celle où on profite avec nos amis et où on en rencontre d’autres, sans se soucier de tout le reste.

Avec qui tu fais la fête ?

Mes amis d’enfance. Ce n’est pas pour rien que ce sont encore mes amis aujourd’hui. C’est parce qu’ils font la fête comme moi.

As-tu déjà fait la fête à l’étranger ?

la fête

Évidemment ! Quand je visite un pays, il est important de découvrir la culture dans sa totalité ! Et quand on a un penchant pour la Belgique, l’Allemagne et les pays de l’Est, forcément on découvre toutes les bières qui existent.

Plutôt 13 juillet ou 31 décembre ?

13 juillet ! Il fait beau, il fait chaud, on peut profiter d’un feu d’artifice avant une tournée des bars ! Le 31 décembre, pour moi, c’est toujours « forcé », loin d’être les meilleures soirées.

Saturday night fever ou sunday barbec ?

Saturday night fever mais le lendemain, rien de mieux qu’un sunday barbec pour se remettre de la gueule de bois !

MÉLANIE

QUAND L'IMPRÉVU S'INVITE À LA FÊTE

Ta chouille la plus inattendue ?

Juste après la naissance de ma fille : un Nouvel An qui devait être tranquille, à la maison avec mes parents. D’autant que je bossais le lendemain. Juste après les douze coups de minuit, on s’est regardés avec mon mari et on a tout de suite compris qu’on pensait à la même chose : souhaiter bonne nuit aux parents et filer chez des amis qui organisaient une soirée. « Juste pour une heure. » Finalement, il m’a traînée à la voiture un peu avant 6 heures du mat.

Le meilleur compagnon de fête ?

Les amis sont une valeur sûre quand on n’aime pas les gens.

As-tu déjà fait la fête à l’étranger ?

À Londres. Ça pourrait d’ailleurs faire partie de la soirée la plus improbable. On avait picolé discretos dans l’auberge de jeunesse où on logeait à 15 (on devait être 17 au départ). On avait un billet d’entrée à 17 pour une grosse boîte de nuit dont l’entrée avait coûté un rein aux étudiants que nous étions. Un de nos potes a négocié à l’entrée de la boîte pour en faire un ticket de 15 entrées et deux autres unitaires. Il a trouvé preneur dehors... Sauf qu’il a filé le ticket des quinze entrées.

13 juillet ou 31 décembre ?

13 juillet, parce que c’est différent. Je le fais avec l’Harmonie : défilé et tournée des cafés. C’est vraiment quelque chose dont je ne me lasse pas.

Saturday night fever ou sunday barbec ?

Le sunday barbec, c’est plus adapté quand t’as des gosses, et il faut moins de temps pour s’en remettre !

HERVÉ

CABARET VERT FOR EVER

En trois mots, c’est quoi pour toi la « fête » ?

Amis, convivialité, imprévu.

Ton souvenir le plus inattendu ?

Les fêtes de fin de Cabaret Vert, quand la pression retombe et qu’on reste jusqu’au petit jour, sont pour moi les meilleures. Et la plus mémorable est celle de 2008 (ça date !), dans les loges des artistes avec Louis Bertignac. On a joué au babyfoot, de la guitare, bu des bières, du rhum… On a titillé Bertignac avec Carla Bruni qui venait de se mettre avec Sarkozy… la soirée a été riche en révélations !

La meilleure personne pour faire la fête : ami de toujours ou rencontre d’un jour ?

Ma femme ! Ce sont des moments rares, donc importants. Saturday night fever ou sunday barbec ?

Les deux, mon capitaine !

CAROLE

OISEAU DE NUIT

La fête, en trois mots ?

De la musique, en plein air, avec des amis.

Ta chouille la plus inattendue ?

Une trentaine de personnes dans un appart de Lille dont les murs se sont fissurés pendant que l’on dansait...

Tout le monde dehors à 3 heures du mat !

LE moment qui, pour toi, incarne la fête ?

Le vendredi soir, après la semaine de taf. La meilleure personne avec laquelle tu peux faire la fête ?

Mes filles ! Et ce sont elles qui me ramènent !

13 juillet ou 31 décembre ?

13 juillet (parce qu’à minuit c’est mon anniversaire !).

FABRIQUER DES SOUVENIRS

La fête. Au premier abord, c’est un concept assez simple à définir. Un moment festif, des convives et le tour est joué. Mais selon moi, la fête, la vraie, celle qui se vit et crée des souvenirs, nécessite des ingrédients bien précis. La spontanéité, pour commencer. Quand l’imprévu vient casser la routine, parfois morose, étouffante.

Une bouffée d’air ou la raison et la mesure s’accordent des vacances. Associez à cela de la musique et des rencontres inattendues et vous avez le cocktail parfait pour des anecdotes croustillantes et la garantie de poursuivre votre bout de chemin, l’esprit plus léger, dans ce monde, qui, lui, est de moins en moins festif.

PAULINE

PART EN DERNIER

La « fête » en trois mots ? Liberté, hilarité, activité.

Ton souvenir le plus étonnant ?

C’est une fête qui revient chaque année mais qui étonne la première fois : il s’agit de la kermesse de ma fille, dans mon village de 1 300 habitants. Ça commence à 18 heures en chamboule-tout et ça finit en DJ dans la cour de l’école à 2 heures du matin. La buvette des parents d’élèves écoule plus de bière et de champagne qu’au mariage de ta belle-sœur. C’est complètement fou.

Le moment qui incarne la fête ?

Une fête réussie s’apprécie quand elle est finie : c’est celle où je m’en vais la dernière. Que ce soit sur le canapé d’un salon ou à une table de mariage, les derniers moments vécus à trois ou quatre, alors que le soleil se lève, sont hyperprivilégiés. C’est là qu’émergent les discussions les plus dingues et la preuve que je ne me suis pas ennuyée.

La meilleure personne avec laquelle tu peux faire la fête : ami de toujours ou rencontre d’un jour ?

Mon amoureux, qui fait clairement partie de ces personnes, à 5 heures du matin, encore autour de la table.

As-tu déjà fait la fête à l’étranger ?

Fut un temps où je passais toutes mes Saint-Sylvestre dans une ville d’Europe. Concert kitsch à Lisbonne, pétards anarchiques à Rome, feu d’artifice spectaculaire à Madère… C’est toujours différent et ça permet de fuir la soirée obligatoire ici.

13 juillet ou 31 décembre ?

13 juillet clairement, parce que ça sent les vacances – et que le 31 décembre, c’est complètement démodé.

Saturday night fever ou sunday barbec ?

Je dirais « saturday barbec »… et on verra bien à quelle heure on finit.

République

LE DIMANCHE À L’ANNEXE

C’EST LE QG DES SENIORS

Housnat Salim - Alexandre Penard

Il n’y a pas d’âge pour avoir envie de s’éclater. Chez les anciens, il y a même comme un sentiment d’urgence à vouloir faire la fête. S’accorder ces moments de réjouissance, c’est pour eux une manière de rompre la solitude ou de suspendre le temps, et d’oublier ces corps vieillissants et les douleurs qui l’accompagnent. Pour certains de nos aînés, ce sentiment d’urgence s’est transformé en rituel. Tous les dimanches ou presque, ils vont danser au thé dansant à l’Annexe. Le dimanche 20 juillet 2025, une fois n’est pas coutume, à l’intérieur de la discothèque sedanaise, l’ambiance est surchauffée. Sur la piste, les danseurs en couple ou en solo virevoltent aux rythmes de l’orchestre Pascal Prouveur. Ils sont une trentaine de fêtards, âgés entre 70 ans et près de 100 ans. Tous ont sorti le grand jeu, ces dames leur plus belle robe et ces messieurs leur tenue la plus élégante.

DANSER C’EST COMME UNE RENAISSANCE

« Ça ne veut pas dire qu’ils sont là pour trouver quelqu’un pour refaire leur vie. Ils sont avant tout là pour passer un bon moment », confie Catherine, 64 ans, qui a plaisir à venir danser tous les dimanches à L’Annexe avec son mari, depuis qu’elle est à la retraite.

« C’est comme une seconde famille ici. Mon mari et moi avons été bien accueillis, parce que nous étions les plus jeunes de la bande », lance la sexagénaire.

« Mais quelle santé olympique vous avez tous ! lance le chanteur de l’orchestre après avoir joué une valse endiablée. Aucun médecin ne vous interdirait de danser. » On veut bien le croire quand on voit sur la piste Silvio, 92 ans, enchaîner les danses de couple. « Je ne danse qu’avec les meilleures danseuses », explique le doyen des lieux, qui ne rate pas un thé dansant à L’Annexe. « Chaque dimanche, je fais 3 km à pied pour venir ici, pourtant j’ai fait plusieurs AVC. La danse c’est ma passion. Plus jeune, je faisais des concours, je suis même arrivé troisième avec mon épouse défunte. »

Les anciens aiment aussi faire la fête. Certains vont jusqu’à sacraliser le dimanche après-midi pour se retrouver sur la piste de danse au traditionnel thé dansant de l’Annexe de Sedan. Porte des Princes - SEDAN (dans la cour du Château Fort) 03 24 26 11 00 - hotel-lechateaufort.fr

LA FÊTE SELON NOS AÎNÉS

Aller danser c’est plus que vital, pour la plupart des veufs présents, à l’instar de Silvio ou encore de Denise, 89 ans. « Je suis veuve depuis 8 ans, je venais ici avec mon mari et je continue de venir », révèle Denise, qui reste fidèle à son époux, juste pour une danse. « Je danse seule ou avec ma copine. J’ai dansé avec un seul homme pendant 63 ans et ça ne changera pas », ajoute l’octogénaire.

« Pas de chute ni de collision, tout va bien alors, on continue avec une cumbia. » L’appel à la fête lancé par l’orchestre est plus fort que tout. À peine ils ont fini une danse que nos anciens y retournent. Parmi les danseurs, une jeune femme surprend par sa présence au bras de son aîné. « Je danse ici avec mon grand-père depuis que j’ai 7-8 ans. Quand ma grand-mère est morte, j’ai continué à l’accompagner. C’est notre moment à nous », révèle Lilou, 22 ans, qui aime ces rendez-vous dominicaux. Ce qui ne l’empêche pas de sortir aussi en boîte de nuit. « C’est vrai que les personnes âgées s’amusent beaucoup mieux que les plus jeunes en boîte. Parce qu’ils partent du principe, qu’ils viennent là pour s’amuser. Alors qu’en boîte, on est plus là pour regarder l’autre », défend la jeune femme. Catherine est du même avis. « En boîte, les jeunes sont plus au bar que sur la piste. Alors qu’ici, nos anciens boivent très peu d’alcool, ils sont avant tout là pour danser. »

LE SPÉCIALISTE DE TUBAGES TOUTES ÉNERGIES

OÙ DANSER LE DIMANCHE DANS LES ARDENNES ?

Le thé dansant ou bal populaire, ce sont des rendez-vous qui sont passés de mode. Les anciens vous le disent : « Il n’en reste plus beaucoup des lieux où on peut se retrouver pour danser le dimanche. » L’Annexe à Sedan fait encore de la résistance et offre à nos aînés tous les dimanches aprèsmidi le thé dansant depuis 19 ans. Sedan est décidément the place to be, il y a le bar Chop’N’Rock sur l’avenue Philippoteaux qui offre aussi des dimanches festifs avec des concerts rock ou des scènes ouvertes. On s’y retrouve aussi pour bien finir le week-end sans trop de regrets avant de retourner au travail le lendemain. À Charleville-Mézières, le 75 Forest Avenue ouvre aussi sa piste de danse les dimanches après-midi, sans oublier le bar El Exito by Salsatos pour les amateurs de musiques latines. Et puis La Grande Chaumière à Bogny-sur-Meuse offre à nos anciens des dimanches guinguette animés par des orchestres.

Depuis 1993 à votre service

QUAND LA DANSE ENVOIE VALSER LES ÉTIQUETTES

salsa

Qui a dit que la fête était réservée aux plus jeunes ? À l’Exito, on croise des étudiants et des retraités. Sur la piste de danse, pas de barrière sociale. Ici, c’est presque comme une famille.

Il a créé un endroit unique à Charleville-Mézières par passion pour la danse. Antonio De Aquino, 46 ans, est le gérant d’El Exito By Salsatos, rue Voltaire. Un bar à ambiance ouvert depuis octobre 2023 pour accueillir ses cours de salsa, bachata et kizomba en début de soirée, puis tous les amateurs de musique généraliste jusqu'à 3 heures du matin le vendredi et le samedi. Un bar à ambiance et pas une boîte de nuit. Ici, l’entrée est gratuite et l’atmosphère est familiale. Le patron y tient. On vient à l’Exito pour danser et faire la fête. Quels que soient son âge ou son milieu social. Car ce qui fait la réussite de l’établissement, c’est cette mixité.

PERSONNE NE RESTE DANS SON COIN

La clientèle, ce sont les 30-60 ans, en grande majorité, qui n’avaient pas vraiment d’endroit dédié pour s’amuser. Infirmières, profs, artisans, demandeurs d’emploi, étudiants, retraités… Tout le monde se mélange sur la piste bordée de grands miroirs. Certains se connaissent des cours de danses latines donnés par Antonio d’octobre à juin. Débutants ou confirmés, ils se retrouvent chaque semaine. Au fil des mois, des amitiés se créent, voire plus si affinités. « Certains se sont connus ici, se sont mariés et ont des enfants », explique Antonio. « Le point commun de tous mes élèves, c’est qu’ils repartent avec la banane ! » En tongs, en baskets ou sur talons aiguilles, chacun passe de partenaire en partenaire. Que l’on soit agile ou hésitant, on apprend au contact des autres chaque mouvement de la chorégraphie. Personne ne reste dans son coin. L’Exito a trouvé son public rapidement, dépassant même les espérances du gérant. Et comme la bonne humeur et le plaisir de danser, ça se partage, la petite troupe participe régulièrement à des démonstrations place Ducale ou place de l’Hôtel-de-Ville. Si vous avez envie d’essayer, approchez !

Carole Gamelin Hervé Dapremont

LA FÊTE RIME

14 avec paillettes

Elle a débarqué un jour dans les Ardennes. Comme ça. Mais avec un rêve, celui d’ouvrir son propre cabaret. Dans cette vallée dont elle est tombée amoureuse, Lorine veut prouver que le spectacle n’est pas cantonné qu’aux grandes villes.

Julien Deprieur - Arnaud Gratia

Le grand lever de rideau est pour très bientôt. Lorine l’a choisi rouge, épais, en velours. Bien sûr. La scène est déjà illuminée par un écran géant sur lequel le nom, « Le Dîner du moulin », s’impose. En coulisses, costumes pailletés et bigarrés patientent sur leurs cintres. Les imposantes coiffes plumées toisent les miroirs devant lesquels les artistes se pâmeront. Bienvenue dans le rêve de cette Nordiste. Ce rêve, il est sur le point de se réaliser à Bogny-sur-Meuse. « Je suis tombée amoureuse de ce lieu, de ce territoire. J’ai l’impression d’être en vacances toute l’année », jure-t-elle, tout sourire, tout apprêtée. « Ici, c’est tellement beau, été comme hiver, que le cabaret permettra au public de découvrir cet endroit. » C’est pourtant loin de la verdoyante vallée de la Meuse que Lorine Burle envisageait de jeter sa palette multicolore nocturne. « Je suis dans ce milieu depuis mes 6 ans. J’ai chanté, dansé, joué. Alors oui, je connais bien la fête », lance-t-elle, gouailleuse à souhait. À 50 ans, après une vie passée dans les nuits parisiennes, belges ou toulousaines, elle se met en tête d’ouvrir son propre lieu. Un endroit fait de beau, de strass, de plumes. Elle le trouve dans son Valenciennois natal, « un moulin où maman allait chercher du lait », juste en face de l’église où ses parents se sont unis. Rêve écroulé. Trop de travaux. Alors, « le soir même, je tape cabaret ou salle de spectacles sur Le Bon Coin dans un rayon de 200 km et je tombe sur ce lieu », retrace-t-elle. Fermé depuis 2018, Le Scénario est à vendre. Quatre heures de route un jour de novembre. Coup de cœur. Elle signe et visualise déjà ce « cabaret, dîner-spectacle », un show de deux heures où « on voit de jolies filles et de jolis garçons dans des costumes incroyables », emballés dans une revue « moderne. Un bouquet de fleurs qui doit être beau de partout ». Un spectacle conçu pour « oublier ses soucis pendant deux heures ». Un spectacle qu’elle a intitulé « Rêve ».

HUIT ARTISTES SUR SCÈNE

L’ancienne danseuse rêve aussi de redonner ses lettres de noblesse au cabaret, mal connu ou connoté. Trop dénudé ou trop daté. « Mais moi je veux donner un vrai spectacle, je fais monter huit artistes sur scène. Parce que la fête, elle est variée », s’enthousiasme Lorine. Elle en offre déjà une vision dans ce lieu avec vue incroyable sur la forêt ardennaise. Concours de chant, spectacle transformiste déjà donné un dimanche de juillet. « Mais la fête, ça peut être une partie de cartes, un apéro, promet-elle. On peut sortir au resto, aller au concert ou… au cabaret ! » Rendez-vous à l’automne.

LA SÉLECTION DE MOGLIA BIJOUTIERS

LA SAGA FAMILIALE L'ÉCLAT FESTIF DU BIJOU

La fête, pour nous, c’est l’art de sublimer l’instant et de transformer chaque détail en émotion. Entre joaillerie et horlogerie, elle s’exprime dans la modernité des lignes, l’élégance des créations, le raffinement des finitions et la brillance éclatante des pierres précieuses.

Jazzmaster Open Heart Auto

Avec son nom évocateur, la Jazzmaster rend hommage à l’univers musical des soirées jazz, synonymes de partage, de rythme et de raffinement. Son design épuré, ses finitions soignées et son allure contemporaine en font la montre idéale pour accompagner une tenue de fête. Comme une mélodie qui s’élève dans la nuit, la Jazzmaster rythme chaque instant et fait de chaque seconde un moment à célébrer.

Pendentif Carpe Diem

En or jaune délicatement gravé, ce pendentif signé Arthus Bertrand invite à savourer chaque instant. Au centre, une étoile rayonnante sertie d’un diamant lumineux incarne l’étincelle de vie et de fête. Gravé de la devise intemporelle « Carpe Diem », ce bijou porte en lui un message universel : profiter pleinement de l’instant présent, à l’image des moments précieux que l’on célèbre.

notre sélection

Bague en or jaune, citrine et diamants

Éclatante et solaire, cette bague en or jaune met à l’honneur une superbe citrine de 1,88 carat, magnifiée par un délicat entourage de diamants étincelants. Une création qui conjugue intensité lumineuse et raffinement, idéale pour illuminer une tenue de fête.

Bijouterie MOGLIA

5 rue du Théâtre - Charleville-Mézières 03 24 33 03 94 - www.moglia-bijoutiers.fr

Montre Galet Herbelin

Véritable invitation à la fête avec ses diamants et son cadran en nacre aux reflets changeants. Chaque éclat de lumière qui s’y reflète rappelle l’éclat d’une soirée élégante, où le temps se vit comme un instant précieux à célébrer.

Photos non contractuelles

LA MICROBRASSERIE FORGE À GIVET

UN LIEU POUR PRENDRE SON TEMPS

rigoler et trinquer

Ils ont charbonné, avec la pression de nous présenter un lieu le plus abouti possible. Un lieu qu’ils se représentent depuis des mois. Un lieu à leur image, où ils rêvent déjà aux soirées de rires, de jeux, de discussions enflammées. Un lieu dans lequel ils visualisent déjà les gamins sauter dans tous les sens dans une structure gonflable posée devant la grande façade refaite, tandis que leurs parents bouquinent ou trinquent sur la terrasse au plancher en bois. Un lieu familial en journée, festif en soirée.

Leur ambition désormais, faire revivre l’ancienne S.E.R.T, cette usine spécialisée dans la fabrication de structures métalliques liquidée en 2018. Ce bâtiment situé au pied du fort de Charlemont qui ne renvoyait, depuis que les salariés l’ont quitté, que l’image d’un lieu défraîchi, à la peinture blanche écaillée.

PARTAGER, S’AMUSER

Vincent Legrand à la boisson, Yohann Tadjenant à la bouffe.

« Des trucs qu’on peut cuisiner en amont et qu’on n’a plus qu’à réchauffer », prévient-il, en fixant une planche en bois sur le bar qui finit de prendre forme.

Une structure métallique suspendue s’ajoutera au-dessus pour accueillir bouteilles et verres. Mais dans un second temps. Parce que ce sont eux qui ont tout refait à l’intérieur. Eux qui ont transformé une partie administrative bordée d’espaces vitrés sans âme en un endroit dans lequel on prend le temps de se retrouver, de partager, de s’amuser. « Je n’aime pas les tables, j’espère qu’on pourra les changer avant l’ouverture », pointe Vincent en redisposant correctement les chaises devant le mur tapissé de pierres. « On est content du résultat, ça rend comme on voulait. Et on a eu de la chance, c’étaient les derniers rouleaux, il ne fallait pas se louper ! », se marre le brasseur, avant de présenter son nouveau jouet : des cuves flambant neuves, des fermenteurs, une embouteilleuse… De quoi s’assurer 1 000 L de ses délicieuses bières en moyenne chaque mois. « J’espère monter rapidement à 1 500. »

Mélanie Demarest - Hervé Dapremont

Il a fait naître la microbrasserie Forge il y a trois ans à Rancennes. Un bébé que Vincent Legrand fait grandir aujourd’hui avec son ami, Yohann Tadjenant, à Givet, en transformant une ancienne usine en brew pub.

Du matériel tellement plus moderne que les cuves en plastique d’où sortaient depuis trois ans à Rancennes les breuvages de la microbrasserie Forge aux noms de lieux-dits – la Chawache, la Fouyat, la Rognac et la Dorenne. « Là, si je demande 68 °C, je peux faire les comptes en même temps, ça s’arrêtera à 68 °C ! »

En ouvrant ce mois de septembre leur brew pub – « un bar qui brasse sa bière » – à Givet, les enfants du pays savent qu’ils attaqueront par une période plus creuse. La faute aux innombrables démarches, aux multiples autorisations. Mais qu’importe, ils en philosophent. « On fera des événements, des soirées à thème, promet Yohann. Ça nous permettra de prendre notre temps et de se faire la main tranquillement. » Dans cet endroit qu’ils ont façonné et qu’ils n’auront plus besoin de rêver désormais.

brew pub

Aménagement

élagage et entretien de parcs et jardins

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MÊME AU FIN FOND on fait la fête !

Ils ont la vingtaine et ont leur village au cœur.

Dans les Ardennes, les jeunesses font vivre et divertissent les bourgs où ils ont grandi. Exemple à Gué-d’Hossus où la jeunesse et ses 30 adhérents ont fait d’un bal initial un festival.

Rassembler des jeunes et des moins jeunes. S’amuser. Se retrouver. C’est comme ça qu’ils voient la fête, Dylan, Nicolas et François. C’est aussi comme ça qu’ils la font au fin fond des Ardennes, au cœur de l’Ardenne. Leur grosse teuf, c’est en septembre et elle attire des milliers de personnes. Pas mal pour un bled de 520 habitants. Ils s’enjaillent aussi en mai autour d’un godet, d’une partie de boules en bois ou sur un son qui fait gonfler chaque pulsation sous la poitrine. « Tout le monde du village revient pour la Fête », s’enthousiasme Nicolas. « D’ailleurs, tu ne pars pas en vacances pendant la Fête. »

À Gué-d’Hossus comme dans bon nombre de villages ardennais, on compte sur les jeunesses pour s’amuser. C’est souvent là, sous un chapiteau monté dans un champ, pas loin des tireuses à bière qu’on fait ses premières sorties. Ces trois gars, leurs premiers émois, ils les ont connus là. Un peu de musique, quelques verres, une palanquée de copains du coin et basta.

DE BAL EN BAL, UN FESTIVAL EST NÉ

C’est dans le local du club de foot que ça commence à Gué-d’Hossus. En 2001. « On avait un super groupe de jeunes, on a rénové le local nous-mêmes grâce à la mairie et le vendredi, on se rassemblait là », remonte François, président de la jeunesse de 2003 à 2015. Et pourquoi pas faire un bal ? Un succès. Alors un plus grand bal, « façon belge ».

«  Il faut presque être chef d’entreprise : Gérer des comptes, négocier des contrats, booker des DJ un an à l’avance... »

Entrée payante, 1 € le vendredi. Histoire de. Leur envie, c’est de « faire vivre le village », « de mettre Gué-d’Hossus sur une carte ». Et on s’y presse à ce bal qui, au fil du temps, devient festival. Une centaine de personnes au début, plus de 1 000 il y a dix ans. Nicolas enfile alors le costume de président. Il a 21 ans, veut « inviter des artistes », s’engouffre dans la promo sur les réseaux sociaux, fait des bornes pour poser des affiches en France et en Belgique. « Mais je n’étais pas seul. Il y avait des jeunes comme Dylan mais aussi une équipe de bénévoles qui venaient aider. »

QUE TOUT LE MONDE S’ÉCLATE

Tout n’est pas que zik et tchin. L’ambition, c’est de fédérer. « Le vendredi, on fait un bal, le samedi c’est soirée DJ, mais on a aussi des manèges tout le week-end, des concours de pétanque ou de boules en bois, des blind tests, des booms pour enfants », liste Romane, la chargée de com. Parce qu’ils veulent que tout le monde s’éclate. Dylan, éduc spé à la ville, a ajouté l’aprèsmidi dédiée aux personnes en situation de handicap. « Et ça marche très bien. L’année dernière il y avait 150 personnes », salue un François admiratif.

C’est aussi pas mal de responsabilités d’être l’organisateur de soirée. Surtout quand on vient d’avoir 20 ans. « Il faut presque être chef d’entreprise, convient Nicolas. Gérer des comptes, négocier des contrats, booker des DJ un an à l’avance… » Bien loin de la mousse tranquille des débuts. Qu’importe. C’est leur manière à eux de faire vivre la fête.

Les Serres du Vivier Guyon

Entreprise familiale depuis 1912 FLEURISTERIE - JARDINERIE

Prendre le temps de jardiner !

183, rue de Berthaucourt - Charleville-Mézières 03 24 57 48 48 - les serres du vivier guyon

LE CHÂTEAU MEUNIER SE RÉINVENTE

POUR DEVENIR UN LIEU EMBLÉMATIQUE

de réception

Sous-utilisé depuis de nombreuses années, ce manoir emblématique du paysage architectural carolomacérien reprend du service, avec un projet tourné autour de l’événementiel.

Penard - Hervé Dapremont

Nichée dans les hauteurs de Charleville-Mézières, une bâtisse, à l’abri des regards et oubliée par de nombreux Carolomacériens sort de son sommeil. Le château Meunier, situé à l’écart de la rue de Nouzonville, est un imposant manoir qui renaît, comme une réponse négative à la comptine si connue, que chaque enfant a fredonnée ou chantée à tuetête : « Meunier, tu dors ? » Dans un parc arboré de cèdres, le bâtiment, construit en 1932, par l’architecte ardennais Francis Despas, reflète le mouvement Art déco que l’on retrouve dans la cité de Gonzague. Le manoir deviendra ensuite la propriété d’une famille d’industriels de la vallée, les Meunier, qui donneront leur nom à la demeure. Cette dernière changera plusieurs fois de mains, avant d’être acquise par Fanny Nadal, propriétaire actuelle du château Meunier.

RENAISSANCE D’UN ÉCRIN

Initialement, c’est un hôtel cinq étoiles qui devait redonner vie à la demeure historique. Mais le projet a été abandonné, et c’est en collaboration avec Victoria Moreno qu’un nouveau chapitre commence dès septembre 2025. Avec un visage solaire, la jeune femme déambule avec fierté dans son nouveau lieu de travail. « J’ai toujours rêvé d’avoir la gestion d’un lieu. » Victoria est depuis plus d’un an, la gérante de l’agence événementielle, la Ballade. Jusque-là, elle travaillait au 13, rue du Moulin avant de faire une rencontre qui allait changer sa vie.

LE MANÈGE DE GIVET

Des émotions à vivre toute l’année Nouvelle saison culturelle 2025/2026

Alexandre

« J’ai rencontré la propriétaire du château dans un Salon du mariage. Trois jours plus tard je venais le visiter. Ça a été un vrai coup de cœur. »

Il faut dire qu’il est difficile de ne pas être émerveillé par le charme et la grandeur de l’imposante bâtisse.

L’entrée donne sur un escalier majestueux, éclairé subtilement par un vitrail façon Lalique. Plusieurs pièces du rez-de-chaussée ont été rénovées et on y trouve plusieurs accès vers le jardin, ce dernier offrant une vue imprenable sur le mont Olympe.

UN VÉRITABLE DOMAINE ÉVÉNEMENTIEL

Cette mise en valeur, qui s’effectue dans l’ombre depuis ces derniers mois, vise à en faire un véritable domaine événementiel. « Je suis ravie de redonner vie à ce lieu. Notre objectif est de le faire découvrir au grand public et d’en faire une destination de choix pour des événements intimistes mémorables. »

L’idée est d’associer le charme de l’ancien avec un style intemporel, pour accueillir des événements privés et professionnels, tout en poursuivant le développement du lieu sur le long terme. « Je veux offrir une réponse complète à chaque besoin. »

Pour le moment, un peu moins d’une centaine de convives peuvent être accueillis dans les salles du château Meunier, avant la rénovation du premier étage.

«  J’ai rencontré la propriétaire du château dans un salon du mariage. Trois jours plus tard je venais le visiter. Ça a été un vrai coup de cœur. »

Invité en secret par les organisateurs, Alfonso enfile le costume de faux serveur et anime les soirées en jouant avec le public, le tout, avec bienveillance et burlesque.

« Le plus important, c’est d’être bienveillant, de ne pas choquer les gens. » Avec un léger accent belge, Alfonso surprend par sa douceur et son calme, loin du burlesque de son métier. Bavard et souriant, l’homme est clown et propose de nombreux rôles dans ses offres d’animations. « Je suis clown, mime, statue vivante, échassier. C’est toujours l’humour le fil conducteur. »

Mais le rôle qui a retenu notre attention est celui de « faux serveur ». « Quand j’ai entendu parler de ce concept il y a une vingtaine d’années, je me suis dit que c’était dans mes cordes. Il me permettait de toucher un nouveau public : les adultes. » L’idée est simple : sur la demande d’un organisateur d’un mariage ou d’un événement, Alfonso vient se greffer aux membres du service, et joue les troublefêtes en s’amusant avec les invités. Mariages, séminaires, soirées privées… Tous les événements se prêtent à ce type de performance. « Tout d’abord, il a fallu déterminer un personnage. Je voulais qu’il soit gentil et innocent. Bienveillant mais à côté de ses pompes. Il veut bien faire son travail mais il est candide », détaille l’artiste. En pleine soirée, le personnage peut alors se mettre à tutoyer un invité, parce qu’il trouve qu’il a une tête sympathique, danser en plein service ou alors refuser de servir un toast, parce que c’est son préféré. « Ce sont des gags gentils. Le faux serveur bouscule l’ordinaire. »

« Ça révèle la bienveillance de l’être humain »

Souvent, Alfonso joue la carte du premier jour de travail. Au cours de ses performances, il se régale des réactions spontanées des gens en direct. « C’est un clown, mais les gens ne le savent pas. C’est une tempête dans un verre d’eau. » Avec beaucoup d’improvisation et en identifiant bien les gens réceptifs à son humour, il en fait voir de toutes les couleurs aux convives. Si certains invités vont parfois se moquer du personnage, la plupart du temps, les gens sont attentionnés et prévenants. « Certaines personnes viennent me voir et me donnent des conseils pour m’éviter des ennuis, ou alors plaisantent avec moi. » Pour conclure la soirée, deux fins sont possibles lors de cette animation burlesque. « Il y a la possibilité que je me fasse virer par le maître d’hôtel. Mais souvent, les gens se sont attachés au personnage tout au long de la soirée. Ils ne veulent pas que je perde mon emploi et prennent ma défense. Dans l’autre scénario, je finis en sketch participatif. » Dans cette fin, l’organisateur lui transmet une liste d’invités, afin de les mettre à l’honneur. « Peu importe le statut social, tout le monde est sur un pied d’égalité, le faux serveur rit avec tout le monde. »

Alexandre Penard

PLATEAUX APÉRITIFS, TARTINADES…

NOS SUGGESTIONS POUR RECEVOIR CHEZ SOI SANS prise de tête !

Vous recevez bientôt chez vous et vous n’avez pas envie de vous prendre la tête ?

Eh bien, ça tombe bien, on vous a sélectionné des boutiques et artisans des Ardennes qui vous faciliteront la vie.

Margaux Plisson

Arnaud Gratia - 3 P'tits Cailloux

LA FROMAGERIE DE NEVERS, TOUT SUR UN PLATEAU

Comme Juliette, vous êtes fans de plateaux apéro et surtout de bons fromages ? Prenez la direction de la fromagerie, place Nevers, à Charleville-Mézières. Sur place, Stéphane Seurat et son équipe vous orienteront pour la fabrication d’un plateau parfait.

« On compte 100 grammes par personne, on fait des propositions avec un certain nombre de variétés mais si quelqu’un nous dit qu’il adore le chèvre, on peut en mettre plus et mettre moins d’un autre fromage », explique le gérant, qui précise : « On propose également des charcuteries et du pain pour compléter. Car un bon fromage avec un mauvais accompagnant, ça gâche tout. »

Raison de plus pour également proposer du vin ! Stéphane Seurat vend quelques bouteilles de vin blanc du Jura dans sa boutique.

« Je varie souvent, c’est en fonction de mes coups de cœur et puis je cherche un bon rapport qualité/prix. » Et à l’approche de l’hiver, bonne nouvelle ! La fromagerie de Nevers commence fin septembre des plateaux raclette : 18 variétés sont proposées à la boutique, ou encore les plateaux Mont d’Or. L’idéal pour une soirée sans prise de tête !

L’ÉPICERIE FINES GUEULES, TOUT À PORTÉE DE MAIN

Située rue Pierre-Gillet à Charleville-Mézières, cette nouvelle épicerie a tout ce qu’il vous faut pour préparer un apéritif 100 % français. Biscuits salés goût beaufort, mais aussi tartinades de la mer aux pétoncles, ou bien de la terre comme celle au cerf et piment d’Espelette, ou encore celle au chevreuil et aux abricots. On retrouve également dans la boutique des tartinades de légumes, du houmous ail et citron, ou encore des tartinades d’algues venant de l’île de Ré. « J’essaie de proposer des produits que l’on ne trouve pas forcément ailleurs pour changer des apéritifs plus traditionnels », confie Juliette Courvoisier, cogérante. En plus de ces produits, les gérantes proposent des plateaux apéritifs composés de charcuterie ardennaise, comme du boudin blanc et du jambon d’Ardenne et/ou du fromage AOP comme du comté. « J’ai toujours adoré faire des plateaux pour recevoir mes amis, et puis, un jour, je me suis dit pourquoi pas en commercialiser ? »

Les plateaux (2 à 4 personnes ou 4 à 6 personnes) sont fabriqués sur demande avec des produits frais. « Le secret, c’est une jolie décoration. » Et pour accompagner les tartinades et les plateaux, l’épicerie Fines Gueules propose différentes boissons, comme des apéros sans alcool, imitation gin, des limonades au thym/citron de Mauvaises Graines ou encore du champagne.

3 P’TITS CAILLOUX, TOUT POUR UN DESSERT AUSSI BEAU QUE BON

Pour finaliser une belle soirée, quoi de mieux qu’un beau gâteau ? Angélique Cailloux est une véritable professionnelle ardennaise dans le domaine. Elle réalise des gâteaux composés de couches de crème, de ganache et de fruits, et entourés de pâte à sucre pour 15 parts ou plus sur différents thèmes et événements : mariage, anniversaire d’enfants, baptême, etc. « Je ne réalise jamais deux gâteaux pareils, il n’y a pas de copié/collé. Le client me donne un thème, après j’utilise Pinterest ou l’intelligence artificielle pour m’inspirer et imaginer le design final. » Ces gâteaux, à commander minimum 15 jours à l'avance, sont de véritables œuvres d’art. « L’idée, c’est de l’exposer le temps de l’apéro, que tout le monde le regarde en détail, le prenne en photo. » Une véritable touche finale pour impressionner ses invités.

«  L’idée, c’est de l’exposer le temps de l’apéro, que tout le monde le regarde en détail, le prenne en photo. »

L'AGRICULTURE BIO, C'EST QUOI ?

PAS DE PROMESSES, QUE DES RÉSULTATS

#TERROIR

Tradition, nouveauté, et innovation, relocalisation, terroir. Ensemble, les producteurs bio proposent des produits, que ce soit pour le plaisir de l’ancien, la redécouverte du disparu, le goût de l’innovant, l’artisanal en son cœur ainsi que la recherche de la saveur et de l’authentique et naturel. Biocoop Le Pissenlit dans les Ardennes, c’est 65 producteurs locaux et plus de 500 références. Entre notre terroir et le terroir d’ailleurs, c’est tous les jours des produits paysans sélectionnés avec soin !

#MOKTAIL !

Kéfir, kombucha, ginger beer, concentré de gingembre, jus de cassis... et nos fameuses Mauvaises Graines, frênettes et la tradition ardennaise arboricole et ses jus et pétillants... Les boissons généreuses et inventives pour une soirée plus longue à en profiter ! Le moktail c’est le cocktail sans alcool, c’est aussi le plaisir exquis pour tous. Alors, quel mélange es-tu ?

#PLATEAU APÉRO

Pour un partage convivial, l’idéal, c’est le plateau collectif ! Apéro, repas, auberge espagnole, raclette de saison... entre nos fromages, charcuterie et autres tapas, il y en a pour tous les goûts et tous les régimes ! Réservez-le vite !

#LE GOÛT

Le goût dans le bio c’est quoi ? C’est l’interdiction des intrants chimiques et ça change tout le mode de production. Le paysan est obligé de prendre le temps du cycle de vie du vivant, il travaille avec un sol vivant. Les dernières études scientifiques le prouvent : les produits bio ont plus de goût et, en même temps, sont meilleurs pour la santé.

#LA

CONSCIENCE DE L'ENGAGEMENT

L’agriculture bio a des résultats : plus de biodiversité, meilleure santé, plus d’emplois, meilleur impact sur l’eau, etc. Que demander de mieux ? Le goût, l’engagement, le prix. Le magasin Biocoop Le Pissenlit est une coopérative constituée de 240 Ardennais paysans bio, de consommateurs et de salariés. Biocoop est une coopérative de magasins indépendants et de groupements agricoles bio. Ensemble, ce sont des engagements et des résultats qui rendent fiers :

• 100 % bio exigeante

• Priorité au local puis au national. Nous sommes à 90 % français (contre 33 %)

• Commerce équitable origine France pour un prix digne pour nos paysans !

• 100 % de saison

• Et de nombreux autres : semences paysannes, réduction des déchets, zéro OGM, pas de transports en avion, etc.

Biocoop Le Pissenlit

ZAC La Croisette / Bois Fortant

2 rue André Joseph - 08000 Charleville-Mézières 03 24 42 34 20 - contact@biocoopardennes.fr

PETITS-FILS

L’AIDE À DOMICILE SUR MESURE POUR PERSONNES ÂGÉES

Petits-fils Charleville propose depuis plus de 3 ans ses services d'aide à domicile dans les Ardennes. Le réseau Petits-fils est reconnu pour sa qualité de service, avec 98 % de clients satisfaits.

« l’intervention de véritables professionnels qui apportent à nos bénéficiaires un service de qualité avec une approche très humaine. »

Un service personnalisé

L agence mandataire propose une large gamme de services adaptés aux personnes âgées, dépendantes ou en perte d autonomie : aide aux repas, au lever, au coucher, à la toilette, accompagnement aux courses ou sorties culturelles, présence la nuit…

« Nous venons à domicile et prenons le temps de comprendre les besoins et les attentes de la personne âgée et de ses proches, précise Marie Dalmen, directrice de l agence. Cela nous permet de proposer un service adapté et de sélectionner la bonne personne qui interviendra au domicile. » Une fois l auxiliaire de vie sélectionnée, l agence garantit à ses clients d avoir toujours les mêmes intervenants. Cela permet une relation de confiance et une prise en charge personnalisée.

De véritables professionnels

Léo Luczak s occupe de la sélection des auxiliaires de vie. Ces dernières doivent présenter des compétences professionnelles et un véritable esprit de famille. « Être auxiliaire de vie nécessite un réel savoir-faire. Tous doivent justifier d au moins trois ans d expérience auprès des personnes âgées et d une formation d état d auxiliaire de vie ou permettant d exercer ce métier. » Les références sont rigoureusement vérifiées pour ne proposer que des personnes de confiance. À chaque candidature, cette question : « Enverrais-je cette personne prendre soin de ma propre grand-mère ? » Une ritournelle devenue une véritable ligne directrice. Qu il s agisse d une aide ponctuelle, d un accompagnement dans la perte d autonomie ou pour des gardes de nuit, l agence recherche des intervenants rigoureux pour une prise en charge de qualité de leurs particuliers employeurs.

Marie Dalmen, directrice de l agence. Elise Warburton, responsable de secteur. Mathilde Leclef, responsable de l agence. Charlotte Bouchut, responsable de secteur. Léo Luczak chargé de recrutement.

« Il ne s agit pas d une simple aide à domicile, explique Mathilde Leclef, responsable de l agence, « mais de l intervention de véritables professionnels qui apportent à nos bénéficiaires un service de qualité avec une approche très humaine. »

« Comme s il s agissait de nos propres grands-parents. L esprit de famille mais la compétence de professionnels en plus. »

Coup de pouce du crédit d'impôt

Les services Petits-fils sont éligibles au crédit d impôt à hauteur de 50 % des dépenses engagées (dans la limite des plafonds annuels), et au crédit d impôt immédiat (hors bénéficiaires de l APA). Ils peuvent également être financés par l Allocation Personnalisée d Autonomie (APA) et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

AGENCE PETITS-FILS CHARLEVILLE

8 rue de l Artisanat - Charleville-Mézières 03 52 62 66 96

charleville@petits-fils.com www.petits-fils.com

DS AUTOMOBILES NUMÉRO 8

LE VAISSEAU AMIRAL DE LA MARQUE

La DS Numéro 8 est le nouveau modèle de la marque

DS Automobiles. Un véhicule haut de gamme 100 % électrique essayé par l’agent immobilier Théo Pergent.

Numéro 8 : DS Automobiles inscrit son nouveau modèle dans l’esprit de l’excellence française. Tant par son positionnement haut de gamme que par sa technologie 100 % électrique qui offre la plus grande autonomie du marché, 750 km au maximum.

UN ESSAYEUR QUI AVALE LES KILOMÈTRES

L’essayeur de cette nouvelle DS est Théo Pergent, gérant de l’agence immobilière du même nom, qui emploie une jeune équipe de 7 collaborateurs à La Francheville. Dans le métier depuis 6 ans, le jeune homme réalise 25 000 km à l’année, mais n’est pas un habitué du tout électrique. Pourtant, il est immédiatement séduit par le vaisseau amiral de la marque. « J’aime les belles voitures, mais surtout leur confort et leur esthétique. »

LE LUXE À LA FRANÇAISE

Ce coupé quatre portes long et élégant, racé et agressif, est ici présenté dans sa finition Étoile, qui inclut les équipements de la version Pallas avec en plus de nombreux éléments high-tech de confort et de conduite : DS Drive assist 2.0 qui positionne la voiture dans sa voie et régule la vitesse, système multimédia

DS Extended head up display, DS Luminascreen pour le style,

DS Pixel Led vision pour les phares… Notre modèle est en outre équipé d’un spectaculaire toit panoramique, capot assorti noir, jante de 21 pouces et d’une couleur « maison », le Cristal Pearl, un gris du plus bel effet.

« Ce toit panoramique est splendide, l’assise est très confortable, les sièges en cuir sont très moelleux, le tableau de bord futuriste est très ergonomique et interactif, s’exclame Théo Pergent. Le volant est super confortable et maniable. » Il est d’emblée séduit par ce luxe à la française, visible jusque dans les surpiqûres des sièges, comme dans la haute couture. Au volant, il trouve tout de suite ses marques. « La conduite est souple, douce et silencieuse.

La taille de la voiture n’est pas un obstacle et le freinage très souple. Le volant est bien en main, on se sent presque dans un cockpit d’avion, bien installé, en appui sur de confortables appuis coudes, avec de nombreuses commandes au volant. »

De quoi séduire ce conducteur au long cours.

100 % électrique, la DS Numéro 8 essayée, avec finition Étoile, dispose ici d’un toit panoramique feuilleté, de jantes alliage 21 pouces, d’une carrosserie bi-ton, ainsi que des packs confort

Absolu et Tech Absolue (options). Elle est longue de 4,82 m et large de 1,90 m hors rétroviseurs

Dans cette version FWD Long Range, elle dispose d’une puissance maximum de 180 kW (245 ch) et d’une autonomie de quelque 645 km avec le toit panoramique et les jantes 21 pouces. Elle peut-être rechargée sur une borne rapide à 80 % en 25 minutes.

Pensez à covoiturer #SeDéplacerMoinsPolluer

« FAITES DE VOTRE FÊTE UN SUCCÈS AVEC NOS VERRINES ÉLÉGANTES ET GOURMANDES »

Leurs fraîcheurs, la qualité des produits et notre créativité surprendront vos invités lors de vos réceptions, cocktails ou soirées privées.

Ludovic Billard

WHENUA

L’ARTISANAT ARDENNAIS AU SERVICE DE VOTRE BIEN-ÊTRE

Installée à Amagne, au cœur du sud-Ardennes, la savonnerie Whenua met depuis 2019 son savoir-faire artisanal au service de votre peau… et de notre territoire. Ici, chaque savon et chaque cosmétique sont le fruit d’un travail main dans la main avec des producteurs passionnés, garants de la qualité et de l’authenticité de leurs matières premières.

UNE GAMME DE SAVONS AU

LAIT

« Whenua, c’est aujourd’hui un partenariat avec une trentaine de producteurs ardennais et plus d’une quinzaine de matières premières locales », expliquent Céline et Cédric, les fondateurs. L’aventure a commencé avec le chanvre et le tournesol, mais elle a pris un nouvel élan en 2022, lors de la reprise de la savonnerie Oriande. Depuis, la volonté est claire : intégrer un maximum d’ingrédients “Made in Ardennes” dans chaque recette.

Symbole de cet engagement, l’huile d’olive a été remplacée dans une grande partie des savons par l’huile de tournesol locale. Une substitution qui permet à la fois de réduire le prix pour les clients et d’accroître la part des ingrédients issus de nos campagnes. Cette démarche s’étend désormais aussi aux cosmétiques, avec une nouvelle génération de soins où efficacité rime avec proximité.

Choisir Whenua, c’est soutenir l’artisanat, des producteurs engagés et une agriculture locale qui a du sens. Retrouvez l’ensemble des créations de la savonnerie sur www.whenua.fr, dans nos points de vente partenaires ou sur les marchés de la région.

Whenua Cosmétiques Naturels

4 rue Louis Braille - 08300 Amagne 06 80 43 48 49 - www.whenua.fr

Parmi près de 30 savons différents, les savons au lait occupent une place de choix. Chèvre, brebis, vache ou encore jument : chaque lait provient d’exploitations ardennaises et apporte ses propres bienfaits. Anti-âge, nourrissant, apaisant… à chaque peau son allié douceur. La dernière nouveauté, le savon au lait de jument issu d’un élevage de chevaux ardennais, représente une véritable fierté locale et illustre parfaitement la philosophie de Whenua : conjuguer tradition, naturalité et ancrage local.

DES ÉLIXIRS BOTANIQUES

L’histoire ne s’arrête pas aux savons. Avec Nectar d’Idunn, un sérum visage enrichi de pétales de rose, Whenua ouvre une nouvelle page : celle des élixirs botaniques. Ces soins allient l’efficacité des actifs naturels à la force des partenariats locaux, pour des cosmétiques authentiques, accessibles et respectueux de la peau.

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