Etude du milieu 1re/2e - Extrait

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J e découvre et je m’informe : des fiches claires et richement illustrées reprenant les grandes problématiques liées à l’étude du milieu ; J e me repère : des organisations spatiales et des repères géographiques qui aideront l’élève à structurer l’espace, ainsi que des jalons chronologiques qui lui permettront de dégager dans le milieu actuel les héritages décisifs du passé ;

Savoirs & savoir - faire

étude du milieu1re/2e

Élaboré par une équipe pluridisciplinaire de formateurs et d’enseignants de terrain, le référentiel Étude du milieu 1re/2e Savoirs et savoir-faire, aborde les 6 activités humaines déterminées par le programme (Habiter, Circuler, Consommer, Produire,  Se cultiver, Vivre en société) dans une présentation claire et attrayante, structurée en trois parties :

étude du milieu re e 1 /2

Savoirs & savoir - faire

Je travaille avec méthode : des fiches-outils grâce auxquelles l’élève pourra mettre en œuvre savoirs et savoir-faire. Pour les deux années du 1er degré !

EDM12MA ISBN 978-2-8041-0656-0

www.deboeck.com

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Comment utiliser ce référentiel ?

Partie I

L’activité humaine étudiée

Un chapeau d’introduction

La plupart des villes de nos régions doivent leur existence et leur prospérité à la vitalité du commerce *. Celui-ci procure de l’emploi, attire du monde, assure l’animation des rues et favorise les rencontres. Or, depuis une ou deux décennies, les centres-villes sont confrontés à la disparition progressive de leurs activités marchandes. Celles-ci se déplacent vers de vastes zones commerciales situées en périphérie….

Prés. 2006.

33

Sur deux pages, de nombreux documents numérotés et en couleurs

3

2006.

Révolution en perspective pour le commerce

«

Nicolas Sarkozy a reçu hier le projet de rapport du député Jean-Paul Charié. Il propose une réforme radicale des règles d’implantation des magasins en France. (…) Il s’agit d’arrêter de construire des centres commerciaux en plein champ et de remettre des magasins en centre-ville. (…) Les abords d’agglomérations défigurés, les vieux bourgs désertés par les commerces et les centres-villes chiches en grands magasins ne seront peut-être bientôt plus que des mauvais souvenirs

»

Le Figaro, 3 et 4 janvier 2009.

1

«

5 4

Nombre de commerces en Belgique : 280.000 en 1945, 98.000 en 2002 En Belgique, les supermarchés (> 400 m2) et les hypermarchés (> 2.500 m2) assurent plus de 92% de la vente au détail des produits alimentaires. Nombre d’emplois dans la distribution et le commerce de détail en Belgique : 550.000 (année 2002)

rce du centre-ville santé du comme Quel est l’état de ? Comment rends régulièrement dans lequel tu te état de santé ? expliques-tu cet en périphérie des se développent-ils Des commerces commerce? ? Quels genres de connais tu que villes raisons ? plus dynamiQuelles sont les rendre pour milieu ton ville ? s Que fait-on dans rciale du centreque l’activité comme

s

s

s un espace densément bâti : des maisons serrées

Contrairement à la campagne, la ville se caractérise par une concentration importante d’habitants et d’activités sur un espace limité et densément bâti.

s un espace multifonctionnel : contrairement à la

les unes contre les autres, de grands immeubles, des édifices historiques remarquables (églises, hôtels de ville, châteaux, etc.), une densité importante d’infrastructures de communication (voirie *, réseaux de transports en commun) occupent quasiment tout l’espace et donnent à la ville sa physionomie particulière.

Chaque pays définit à sa façon ce qu’il entend par “ville”. En France, par exemple, il faut au moins une concentration de 2000 habitants pour qu’une commune soit considérée comme urbaine.

campagne, de nombreuses activités du secteur secondaire et du secteur tertiaire * caractérisent la ville. Elles lui procurent un pouvoir de rayonnement et d’attraction sur toute la région qui l’entoure.

s une grande diversité sociale : la ville concentre

des habitants qui appartiennent à des catégories sociales * et professionnelles extrêmement variées (commerçants, ouvriers, médecins, coiffeurs, patrons de sociétés, artistes, etc.). Elle brasse souvent des populations de nationalités ou de cultures * différentes.

Tournai. Carte topographique 1: 50 000e, n°37, détail. Échelle non respectée. Institut géographique national, Bruxelles 2001.

2. Les fonctions urbaines La ville offre de nombreux services * et équipements à sa population ainsi qu’aux nombreuses personnes qui viennent de l’extérieur : travail, magasins, administrations, transports, écoles, musées, etc. On appelle “fonctions urbaines” les différents rôles joués par la ville.

s

s’incarne dans des différentes formes de logement, de la maison individuelle à l’habitat collectif.

s Certaines villes se distinguent par une fonction dominante : ville universitaire, ville industrielle, ville touristique, etc.

s Dans les villes importantes, les fonctions urbaines

ont tendance à se répartir dans des quartiers différents : quartier commerçant *, quartier des affaires *, quartier résidentiel, etc.

67

s En raison du nombre et du degré plus ou moins exceptionnel de ses fonctions (enseignement supérieur, commerces de luxe, sièges de grandes entreprises, hôpitaux universitaires, etc.), une ville bénéficie d’un pouvoir d’attraction plus ou moins important.

Le titre du dossier

106

Un chapeau d’introduction

s Pour remplir ses fonctions, la ville constitue un

important nœud de communication relié à de grands axes routiers, à des réseaux de transport en commun (train, bus) et pour les plus importantes à des aéroports.

Les fonctions relevant du secteur tertiaire sont les plus importantes :

s fonction commerciale : magasins de proximité *, commerces spécialisés, marchés, foires, salons commerciaux, etc. s fonction financière : banques, assurances, etc. s fonction politique et administrative : services publics *, ministères, administrations, tribunaux, etc. s fonction d’enseignement : écoles primaires et secondaires, enseignement supérieur, centres de formation, etc. s fonction de santé : cabinets médicaux, hôpitaux, etc. s fonction culturelle : cinémas, musées, salles de spectacles et d’expositions, etc. s fonction de loisirs : tourisme, hôtels, salles de sports, parcs et jardins, etc. s fonction de transports : gares, aéroports.

iti

on

Un texte clair et concis

Des démarches à suivre pour : – entamer une recherche, – sélectionner, comprendre et exploiter des documents, – communiquer le résultat de sa recherche.

La terre et sa représentation La Terre a la forme d’une sphère que l’on représente par le globe terrestre ou par le planisphère.

sphère imparfaite légèrement aplatie aux pôles.

s Le globe terrestre est une représentation réduite de la sphère terrestre en trois dimensions. s On représente aussi la Terre en deux dimensions sur une surface plane, c’est-à-dire sur une carte d’atlas ou sur une carte murale. Un planisphère est une carte de la surface terrestre qui représente tous les continents et tous les océans. Il est malheureusement impossible de reproduire la surface courbe de la Terre sur une surface plane sans l’aplatir et donc la déformer. Toutes les cartes sont donc beaucoup moins exactes que les globes terrestres.

s

Terre vue d’un satellite

Pour se repérer ou localiser un point sur la Terre, on utilise une série de points et de courbes remarquables :

s le pôle Nord et le pôle Sud sont les deux points situés aux extrêmités de l’axe autour duquel tourne la Terre ; s l’équateur est le cercle imaginaire situé à égale distance des deux pôles et qui divise la Terre en deux hémisphères (Nord et Sud) ; s les parallèles sont des cercles parallèles à l’équateur ; s les méridiens sont des cercles perpendiculaires à l’équateur qui se rejoignent aux pôles. Le méridien de Greenwich (près de Londres) sert de méridien d’origine. Tout point sur la Terre se repère par sa position sur un parallèle (c’est sa latitude) et sa position sur un méridien (c’est sa longitude). Les coordonnées géographiques d’un lieu sont sa latitude (Nord ou Sud) et sa longitude (Ouest ou Est) exprimées en degrés.

Hémisphère bo Axe de rotation

Océan Pacifi

Le Globe terrestre Équateur

La carte postale est un carton d’un format déterminé dont l’une des faces sert à la correspondance et l’autre est illustrée par une image ou une photographie. La carte postale paysagère est une carte postale dont l’illustration représente un paysage urbain ou rural. Quel est l’intérêt des cartes postales paysagères pour étudier le milieu ?

Trois époques retiennent habituellement l’attention : les années qui suivent directement la Deuxième Guerre mondiale (vers 1950), les années d’entre-deux-guerres (vers 1930), les années qui précèdent la Première Guerre mondiale (vers 1900).

s s s

274

En comparant les images d’un même lieu à travers ces trois époques, il est possible de mettre en évidence et de mieux comprendre les grandes étapes de l’évolution de telle rue, de tel quartier, de telle localité, de même que les transformations des manières de vivre des habitants.

Quelles précautions faut-il prendre pour faire bon usage des données fournies par une carte postale paysagère ? Au premier abord, la carte postale paysagère semble digne de confiance. Pourquoi ne correspondrait-elle pas à la réalité ? Et pourtant... Le cadrage de la photographie n’est pas neutre. Le photographe veille à réaliser une vue qui soit belle et qui offre un certain attrait pour les futurs clients. Produit destiné à la vente, la carte postale ne doit pas montrer des choses laides ou sans intérêt. La carte postale peut subir des retouches. Le photographe, par exemple, efface un détail peu esthétique, ajoute de la verdure, remplace un ciel trop gris par un autre plus ensoleillé, etc. Sans doute

s s

s’agit-il de modifications mineures. Elles nuisent cependant à la vérité historique et incitent à être prudent dans l’interprétation des données.

existe aujourd’hui des imitations de cartes s Ilpostales anciennes. Certains tirent profit du fait qu’elles sont devenues des objets de collection et qu’elles ont de plus en plus de valeur, surtout les plus anciennes.

275

Que faut-il savoir des cartes postales paysagères pour en exploiter utilement les données ? Vers 1870, la carte postale fait son apparition et n’est, à l’origine, pas illustrée. C’est un simple carton édité par l’Office des Postes et réservé à la correspondance à découvert, moins coûteuse que la correspondance fermée. Vers 1880, les éditeurs privés reçoivent l’autorisation de fabriquer des cartes postales. Pour séduire le public, ils illustrent l’une des faces par un dessin ou une gravure. Vers 1890, ils commencent à utiliser des photographies de sites, de monuments, de rues, etc. Peu de villes et de villages de chez nous échappent alors aux photographes des éditeurs de cartes postales, agissant le plus souvent à la demande d’un libraire local. Dès ce moment, les photographies paysagères urbaines et rurales se multiplient et se renouvellent d’année en année. On y trouve généralement des vues des rues principales et des grands bâtiments publics civils et religieux. Depuis son invention, la carte postale a changé d’aspect, ce qui permet de la dater approximativement en l’absence d’indications écrites ou de cachet postal. Le format a grandi : il est passé de 9 x 14 cm dans les années 1900 à 10 x 15 cm à partir de la fin des années 1930.

s

Hémisphère au

De nombreuses cartes et illustrations écla

Lire une carte postale paysagère

Les cartes postales paysagères anciennes conservent la mémoire d’une multitude de lieux à différents moments de leur histoire.

La latitude d’u perspective da Nys, Géograph De Boeck, 200

s La Terre est ronde. Elle ressemble à une

Le titre de la fiche Je travaille avec méthode

Ed

Partie III

s

L’essentiel grâce à : – un texte structuré – de nombreux documents

représentée selon les régions.

s La fonction résidentielle est très importante et

Repères géographiques

Le support a connu plusieurs modes : bords réguliers ou dentelés, image pleine feuille ou entourée d’un liseré blanc, angles droits ou arrondis, papier mat ou glacé, etc. La photographie était initialement en noir et blanc ou sépia. Elle s’est coloriée dès les années 1920, avant d’être imprimée en couleurs véritables dans les années 1960. La présence ou non d’une ligne de séparation dans la partie non illustrée, entre l’adresse du destinataire et le texte de l’expéditeur, est également un critère de datation intéressant. Cette séparation n’apparaît en effet qu’en 1904. Les cartes postales de paysages urbains ou ruraux possèdent leurs propres caractéristiques. En milieu rural, il est plus fréquent de disposer de vues panoramiques. En milieu urbain, les photographies montrent principalement des lieux précis : une rue, une place, un édifice. La carte postale paysagère possède souvent une valeur esthétique. Le dessinateur ou le photographe qui l’a réalisée est un artiste. Le choix de l’angle de vue, les effets de lumière, l’instant qui est fixé, la vie qui est capturée, tout concourt à faire de certaines cartes postales de véritables œuvres d’art.

s s

s s

Je travaille avec méthode

66

les densités de population sont très élevées. Contrairement à la campagne, la ville attire également chaque jour de nombreuses personnes. C’est donc un espace fortement animé, favorable aux rencontres et aux échanges

De manière générale, une ville se caractérise par:

s La fonction industrielle est plus ou moins bien

Je me repère

Je me repère

Le titre du dossier

1. Définition

s une concentration importante de population :

REpèRES géogRaphIqUES Se situer dans le monde et en Belgique Je me repère

REpèRES SpatIaUx Se situer dans son milieu de vie L’espace urbain. Qu’est-ce qu’une ville, un milieu urbain ?

Des questions pour guider le travail

Mène l’enquête! .............

N

Dessin extrait de la revue Parl’enville, n°6, décembre 2003, p.6.

IN

»

Namur. Rue de la Halle. 2006.

Repères spatiaux

Je me repère

Mons. Centre Commercial les Grands

32 Mons. Rue de la Clé. Rue du centre-ville.

Partie II

Je travaille …

la ville de Mons compte 92.000 habitants. En 2003, la société immobilière Foruminvest a ouvert commercial « Les Grands Prés ». Construit le centre sur de vastes terrains à 1 km du centre-ville, il est à proximité des accès des routes nationalessitué et de l’autoroute E42 Paris-Bruxelles.

2

VA

Je découvre

Le titre du dossier

Sauver le commerce de centre-ville

Je découvre

Je découvre

Consommer

Châtelet, Place du Perron.

Carte postale des éditions G. Leroux. Format 9 x 14 cm.Vers 1905. Collection privée

Cette carte postale laisse entrevoir des conditions de vie aujourd’hui disparues. Le photographe a installé son matériel au beau milieu de la rue, sans se soucier du trafic routier, alors peu dense et fort lent. Prendre une photographie, à cette époque, ne se fait pas instantanément. Il faut monter l’appareil sur un pied, préparer des plaques sensibles, mesurer la lumière, etc. Les habitants du quartier — les enfants surtout — constatant la présence d’un photographe se sont rassemblés devant l’objectif. Assister à une prise de vue est alors un spectacle inhabituel. À une époque où la photographie d’amateur n’existe pas encore, c’est aussi l’occasion de figurer sur un cliché-souvenir qu’on pourra se procurer à bon compte chez le libraire du quartier... Lire une carte postale paysagère ancienne est surtout intéressant par comparaison avec la réalité actuelle. Dans le cas présent, on se rend compte que le bâti est resté stable tandis que les aménagements urbains ont évolué. On constate aussi que l’ambiance est différente. Vers 1900, la rue appartient aux piétons, elle n’est pas encore réservée à la circulation et au stationnement des véhicules.

En guise d’exemple, des documents sont accompagnés d’un commentaire explicatif


L’activité humaine étudiée

s Depuis les années 1960, le petit magasin du com-

s

merçant indépendant subit la concurrence de grands groupes de distribution (Carrefour, Delhaize, Cora, etc.). Sur le modèle américain, ils multiplient les « grandes surfaces * », supermarchés* ou hypermarchés * et centres commerciaux. Implantées dans les périphéries des villes, à proximité des voies rapides et des sorties d’autoroutes, ces grandes surfaces sont facilement accessibles pour une clientèle de plus en plus motorisée. Elles disposent de vastes parkings gratuits qui épargnent aux clients les embouteillages et les difficultés de stationnement des centres-villes. Les magasins des centres-villes ont du mal à rivaliser avec la grande distribution périphérique. Ils appartiennent à des petits indépendants qui ne peuvent faire face à la guerre des prix pratiquée par les

Je me repère 148

Il n’y a pas d’agglomérations * urbaines dans nos régions avant l’époque gallo-romaine. C’est après la conquête romaine, au Ier siècle avant notre ère, que des bourgades et quelques villes plus importantes sont fondées le long des routes principales et des voies fluviales. Plusieurs de ces cités existent toujours : Tournai, Tongres, Arlon en Belgique ; Bavay, Reims, Amiens, Boulogne dans le nord de la France ; Cologne, Trèves en Rhénanie. Ces villes ont évidemment subi d’importantes transformations au fil des siècles, en particulier au Moyen Âge, mais leur topographie actuelle conserve les traces de la structure imposée par les Romains.

Un chapeau d’introduction

Les villes gallo-romaines présentent habituellement un plan géométrique centré sur un forum. Cette grand-place est située au point de rencontre des deux principaux axes de circulation Nord-Sud et Est-Ouest. Autour de cette esplanade bordée de portiques et de colonnades sont construits des bâtiments publics. Au-delà, les habitations sont disposées en îlots * délimités par des rues secondaires qui se croisent à angle droit. Cet urbanisme * rationnel, oublié durant le Moyen Âge, reviendra à la mode à partir du XVIIe siècle. Il inspirera ensuite les grands travaux de modernisation de nos vieux centres urbains à l’époque industrielle.

Cercle polaire arctique

on

Océan Arctique Europe

Tropique du Cancer

Asie

Océan Atlantique Afrique Équateur

Océan Indien

Amérique du Sud

Océanie Tropique du Capricorne

Antarctique

Pôle Sud

Le planisphère

Cercle polaire antarctique

Pour faciliter la compréhension des données recueillies lors de l’étude d’un lieu, on peut les rassembler dans un tableau à deux entrées. Celui-ci constitue un aidemémoire pour retenir les choses essentielles ou pour faire un exposé oral.

Bois, bosquet, haie

Habitat groupé en village.

Habitat dispersé

Village totalement séparé des champs par des courtils ou des jardins.

Fermes isolées, petits hameaux au milieu des prairies et des vergers.

Finage ou espace cultivé

Champs ouverts, en lanières.

Enclos (construits en pierres, levées de terre, talus-fossés, haies).

Voirie en réseau étoilé. Labours sur les plateaux. Herbages dans les fonds de vallée, occupés par les cours d’eau (zones humides).

Petits chemins, parfois tortueux. Quelques parcelles boisées à la périphérie du finage

Aux limites : les bois.

Système d’exploitation

Terres mises en commun (« communaux »). Système collectif basé sur l’assolement. Grand morcellement des exploitations. Vaine pâture.

Économie

Gros exploitants avec nombreux manouvriers. Système individualisé : implantation des fermes au centre des propriétés et nécessité de clôturer les pâturages

Économie de culture.

Économie d’élevage.

Association culture et élevage (là où les terres sont moins fertiles).

Économie ouverte (échange avec les marchés urbains voisins).

Économie plutôt fermée (autarcie, autoconsommation).

Localisation

Propriétés privées.

Hesbaye brabançonne, Hesbaye namuroise, Hesbaye liégeoise (plateaux limoneux).

Culture et élevage intensifs. Pays de Herve (XVIe s.), Nord de Tournai et Pays des collines (XVIIe s.), Pays de Beaumont et Chimay (XVIIIe s.), Ardenne herbagère (XIXe s.), etc.

à gauche de la feuille s Dessiner une ligne du temps verticale, un tableau à plus Dessiner sieurs colonnes selon les éléments à comparer.

Dans la colonne de gaus che, mentionner les thè-

mes pris en considération. Ceux-ci doivent permettre les comparaisons entre les données et leur mise en relation.

Dans les autres colons nes, répartir les données. Donner un titre à ces colonnes (souvent, ce sont les éléments à comparer).

les données de fas Écrire çon simplifiée, sans entrer

dans les détails, en utilisant un style « télégraphique ». Mettre les données en évidence à l’aide d’un tiret.

Mentionner le titre génés ral.

graduée par périodes de 25 ans. Indiquer le sens dans lequel le temps s’écoule par une flèche. Mentionner les grandes périodes de l’histoire sur des bandes colorées.

en regard de la ligne s Placer du temps trois photographies

montrant le même endroit, vu sous le même angle, à trois moments différents de son histoire : l’époque actuelle, l’époque industrielle, la fin des Temps Modernes.

Cadrer soigneusement les s images pour faciliter les com-

paraisons à travers le temps : le but poursuivi est de montrer les changements subis par le paysage urbain au cours des XIXe et XXe siècles.

2000

1975

1950

1925

1900

1875

1850

1825

le collage des phos Effectuer tographies de haut en bas, en remontant le temps.

la provenance s Indiquer documents.

s Mentionner le titre.

des

1800

1775

Belgique fédérale

Le boulevard de la Sauvenière à Liège

Village de bocage Apparaît principalement au XVe-XVIe s. et après 1850.

Champ ouvert, campagne.

Sur la ligne du temps, les étapes-clés de l’évolution de la problématique étudiée

ceux-ci un charme particulier qu’apprécient les nouveaux citadins et que recherchent les touristes. Par contre, elle complique la circulation automobile.

J.-C.

Ier s.

100

149

Ier s.

IIe s.Au

e XII IIIe s.

siècle, IVe s.

Ve s.

VIe s.

VIIe s.

700

800 VIIIe s.

900 IXe s.

1000 Xe s.

1100 XIe s.

HAUT MOYEN ÂGE

1200 XIIe s.

1300 XIIIe s.

MOYEN ÂGE

1400 XIVe s.

1500 XVe s.

1600 XVIe s.

1700 XVIIe s.

TEMPS MODERNES

1800 XVIIIe s.

1900 XIXe s.

TEMPS CONTEMPORAINS

2000 XXe s. TEMPS ACTUELS

ville enfermée et fortifiée Vers 700 bourgades épiscopales et monastiques

Vers 1000 formation du réseau urbain

Vers 1200 premières enceintes urbaines

Vers 1600 enceintes bastionnées

Vers 2000. Le boulevard de la Sauvenière dans son état actuel.

Vers 1920. Le boulevard de la Sauvenière est encore bordé d’immeubles construits au XIX siècle.

Vers 1850 formation de quartiers nouveaux autour des gares quartiers bourgeois cités ouvrières

Bruxelles subit d’importantes transformations dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les quartiers anciens, surpeuplés et insalubres, sont assainis. Les habitants sont délogés. Les taudis sont détruits. Des avenues sont percées pour aérer et embellir la ville, faciliter la circulation, accueillir de hauts immeubles abritant des boutiques, des restaurants, des bureaux, des appartements de prestige... Afin de donner à voir aux enfants ce centre-ville moderne et animé, des panneaux didactiques de 70 x 110 cm sont imprimés pour décorer les classes des écoles de Bruxelles et des provinces.

235

Vocabulaire termes suivis d’un astéris• Les que * sont propres à l’étude du

milieu et renvoient au glossaire situé en fin d’ouvrage.

vous rencontrez un • Lorsque terme que vous ne comprenez pas, consultez le dictionnaire.

Vers 1780. L’actuel boulevard de la Sauvenière est encore un bras de Meuse. Documents provenant de M. CHARLIER, Liège hier et aujourd’hui, Liège, Noir Dessin, 2002, pp.-51

151

Vers 1700 premiers réaménagements urbains

En complément, de nombreux documents commentés

Pour comprendre un milieu, il est souvent nécessaire d’en faire l’histoire, de voir comment il a évolué depuis l’époque pré-industrielle jusqu’à nos jours. La mise en ordre chronologique des renseignements disponibles est facilitée par le recours à une ligne du temps illustrée et commentée.

TEMPS ACTUELS (XX SIÈCLE)

Village d’openfield Apparaît avec les premiers villages, au Moyen Âge (XIe-XIIe s.).

Signification Auréole villageoise

Les atouts des centres commerciaux implantés en périphérie

Vers 1870 démantèlement des fortifications dans la topographie Namur, belle cité des bords de Meuse. XVIe siècle. restructuration des grandes villes Gravure (détail) extraite de G. Braun et F. Hogenberg, Civitates orbis terrarum, actuelles. On donne le nom de « CONTEMPORAINS boulevard * » aux TEMPS MODERNES TEMPS Cologne, 1581. voies de circulation annulaires qui suivent le tracé des Vers 1980 déclin de la ville traditionnelle HAUT MOYEN ÂGE e anciensLes fossés désigner quartiers médiévaux C’est; pour au XIX Les villes évoluent peu aux Temps modernes. plusmédiévaux; sièclelesque les villes sont de dans les grandes villes, la première enceinte Au l’objet XIVe siècle, construits au-delà, on transformations parle de «faubourgs « faubourgsradicales ». importantes remplacent leurs murailles médiévales et qu’elles s’avèreprennent trop étroite en raison de l’augmentation de la populaDurant le Haut Moyen Âge, les villes TEMPS ACTUELS par des fortifications enterrées qui résistent l’aspect que nous leur connaissons. tion. Une seconde enceinte, plus large, est bâtie. Ces travaux gallo-romaines perdent une partie de mieux aux tirs d’artillerie. Les terrassements sont à peine finis que la croissance démographique cesse. La mixité des personnes et la mixité des fonctions la ville médiévale, les habitations sont construileurs habitants et et se les rétractent. Leur opérés lors de cesDans dégagements travaux élarest un exemple parlant de cette réalité historique. Au qui caractérisaient la ville traditionnelle commencent Elles perdent leur rôle militaire.Namur Les murailles tes sur des parcelles exiguës. Elles se pressent les unes rôle administratif et culturel diminue.gissent L’activitéleséconomiXVIe siècle, les constructions sont denses et enchevêtrées à fossés, souvent occupés aujourd’hui par à disparaître vers le milieu du XXe siècle. sont détruites, les fossés comblés portes démocontre les autres, s’adossent aux édifices publics et et les l’intérieur que se déplace sur les campagnes. des rocades ou un périphérique. Des de la première enceinte. Par contre, entre celle-ci embellisÀ la sur place aménagés arborés prolifèrentlies. jusque lessont ponts. Derrièredes boulevards L’artisanat * et le grand commerce se déplacent vers et la deuxième enceinte, l’occupation du sol est plus faible. Les sement * sont apportés ici ou làaux à églises, un quarle rue longs’en desquels la d’autres, bourgeoisie fait bâtirbâtiments de belles sont rési-surtout nombreux près des murailles du vieux les maisons de front de élèvent serla périphérie. Les habitants qui en ont les moyens tier,àune place, Quelques bourgades nouvelles se créent proximité duune rue. Ces travaux n’ont qu’un dences. centre et le long des axes de pénétration. Ailleurs s’étendent rées autour de courettes. L’entassement est la règle. s’en vont aussi et grossissent les villages-dortoirs * impact localisé et ne clarifient pas la structure urbaine siège d’un évêché ou d’une abbaye. Les maisons se groudes prairies pantées d’arbres. À l’arrière-plan, l’escarpement qui se multiplient dans les campagnes. Les maisons Ce ne sont pas les maisons qui s’alignent sur la voirie, héritée ducompreMoyen Âge. pent sans plan précis autour d’un petit centre au confluent de la Meuse et de la Sambre est occupé par délaissées sont occupées par une population mais celle-ci qui se fraie un l’industrialisation chemin parmi lesethabitaAvec l’exode rural,situé l’entassement nant une église, son cloître, la résidence de l’évêque ou le château des comtes. C’est au pied de celui-ci, au débouché fragilisée, notamment d’origine étrangère. Désorest devenu partoutlesla escaliers, règle dans les vieux quartiers. tions, multipliant les ruelles, les venelles, de l’abbé. Liège, par exemple, est née de cette manière. du pont qui traverse le fleuve, que se situait la bourgade du mais, les vieux centres se partagent, selon les quarAprès 1850,complexe les autoritéssurvit publiques de plusieurs granles impasses. Cette structure Haut Moyen Âge. Andenne, Fosse, Gembloux, Nivelles, Soignies, Saint-Hutiers, entre boutiques et cafés-restaurants, bureaux, des villes font percer des rues dans nos vieux noyaux urbains. Elle donne à droites et larges bert, etc. sont des cités formées autour d’un monastère. logements temporaires. Pour accueillir les firmes et pour assainir et aérer le bâti, faciliter la circules administrations, des tours de béton, d’acier lation, dégager de larges perspectives embelet de verre, inspirées du modèle des villes amérilissant la vue et favorisant le maintien de caines, se dressent de manière écrasante parmi le l’ordre. Sur leurs parcours, de nouveaux immeubles bâti ancien. donnent à la ville un aspect monumental. La destruction des vieilles maisons réduit cependant le nombre de logements populaires et oblige les humbles à s’en Fernand Toussaint, La place de la Bourse et le boulevard Anspach à Bruxelles. 1908. aller vivre dans les banlieues ou à s’entasser plus dans Panneau didactique (détail). Bruxelles, Archives de la Ville. les quartiers épargnés.

Établir une chronologie

Les campagnes autrefois Origine

Aire de chalandise * Population périurbaine

La plupart des villes actuelles naissent entre 950 et 1250 environ, suite à la croissance des échanges commerciaux, au développement de la production artisanale, à l’enrichissement des campagnes, à l’augmentation de la population. Ces villes occupent des endroits à la fois accessibles et facilement défendables : un croisement de routes, un confluent, un point de rencontre de voies terrestres et fluviales, un mouillage, etc. C’est le cas de Bruxelles, Anvers, Bruges, Gand, Louvain, Namur, Dinant, etc. 300 200 400 500 600

la plupart des Fondée en 49 de notre ère, Cologne est une ville conçue à la PRÉHISTOIRE ANTIQUITÉ villes s’entourent manière romaine. Elle présente un plan en damier organisé à d’une enceinte. Les partir d’un forum bordé d’édifices publics, de galeries couvertes, de terrasses. Autour murailles, précédées du forum sont disposés les îlots d’habitade fossés, assurent la tions. Ceux-ci ont une forme quadranguprotection des habiVers 100 premières agglomérations laire150 et leurs rues se coupent à angle droit. tants et séparent le urbaines (plans en damier) L’ensemble des constructions est protégé monde urbain du par un mur d’enceinte renforcé de tours. monde rural. L’emplaCet urbanisme s’inspire des modèles médicement des anciens terranéens. Il atteste la pénétration chez remparts transparaît nous des manières romaines de vivre et de dans la toponymie et penser, ce qu’on appelle la «romanisation». « romanisation ».

Belgique indépendante

234

Réaliser un mémento

– 100

Évocation de la ville romaine de Cologne au IV e siècle.

pour chaque période de l’histoire, un texte clair et structuré

Ed

Je travaille avec méthode

strations éclairantes

Centre commercial ou grande surface Vastes terrains disponibles pour installer des magasins et des parkings

Une histoire de la ville

Aquarelle (détail). Römisch-Germanisches Museum, Cologne.

iti

Méridien de Greenwich

ÉPOQUE INDUSTRIELLE (XIX SIÈCLE)

Le Globe terrestre

Accessibilité Proximité de voies rapides

MOYEN ÂGE

Période Période Période autrichienne française hollandaise

Océan Pacifique

perte de vitalité de nombreuses villes. Les commerces ferment les uns après les autres. Très

s

Pôle Nord

s

s Le déclin du petit commerce urbain provoque la

Nos villes sont en crise : exode des habitants vers les banlieues * et les campagnes, occupation des espaces dépeuplés par les firmes et les administrations, dualisation grandissante entre quartiers * riches et pauvres, destructions intempestives, constructions anarchiques, envahissement par les automobiles, bruit, pollution, etc. Le cadre de vie de beaucoup d’entre nous est malade. Comment en est-on arrivé là ? Conçu au Moyen Âge, notre modèle urbain fut longtemps viable. Restructuré à partir de 1850 pour répondre aux besoins de l’économie industrielle, il est aujourd’hui fragilisé par le zonage * des fonctions, lui-même rendu possible par la révolution des transports.

Hémisphère boréal (Nord)

Amérique du Nord

s

Une histoire de la ville

La longitude d’un lieu sur la Terre vue en perspective dans Mireille Delvaux, Cathy Nys, Géographie. Lire le Monde, Bruxelles, De Boeck, 2002, p.90.

Axe de rotation

s Préserver et améliorer la qualité de l’en-

vironnement essentielle pour l’attractivité des lieux de commerce. Les villes disposent souvent d’un cadre historique qui donne à leurs rues et quartiers un charme et une âme dont sont dépourvus les complexes commerciaux. Il s’agit donc de rénover et de mettre en valeur les quartiers anciens, de transformer les vieilles rues commerçantes en piétonniers, d’aménager les espaces publics et de les équiper d’un mobilier urbain adéquat. Penser et appliquer des plans de mobilité pour redynamismer le commerce urbain. Faciliter ainsi l’accès aux artères commerçantes, le stationnement et permettre de cette manière aux chalands de s’adonner en toute quiétude au shopping *. Faire revivre le petit commerce en passant par des aménagements urbains qui favorisent le retour des habitants en ville, par le maintien ou la création d’activités sociales ou culturelles (fêtes, animations diverses, marchés …), par la création d’emplois dans les activités maintenues au centre-

35

ville. Limiter de manière plus stricte l’implantation des activités commerciales en périphérie lorsque celles-ci portent atteinte au commerce urbain. Depuis peu d’ailleurs, des complexes commerciaux s’implantent au cœur des villes (Lille, Louvain-la-Neuve, Liège, Anvers, etc.). Combinés avec des espaces de bureaux, du logement, des équipements de loisirs, ils devraient amener un nouveau dynamisme et permettre au petit commerce de détail de trouver sa voie dans ce qui peut faire son originalité : cadre agréable, produits de qualité, accueil de la clientèle et service personnalisé, spécialisation dans des produits absents des grandes surfaces et des chaînes commerciales, etc.

Quelles solutions ?

Quelles conséquences ?

ANTIQUITÉ

107

Terre vue d’un satellite

s

s

Jalons pour…

Le titre du dossier

Je me repère

La latitude d’un lieu sur la Terre vue en perspective dans Mireille Delvaux, Cathy Nys, Géographie. Lire le Monde, Bruxelles, De Boeck, 2002, p.88.

Hémisphère austral (Sud)

s

Pourquoi ?

JaLonS chRonoLogIqUES Se situer dans le temps

obe terrestre

s

vite, les cellules vides donnent une image d’abandon et de délabrement qui fait fuir le client. Dans la foulée, les autres fonctions urbaines (habitat, loisirs, culture,) souffrent également. La spirale du déclin urbain est alors en route et il devient difficile de l’enrayer. L’implantation du commerce le long des grands axes routiers en périphérie encourage, lui l’étalement urbain et la fuite de la ville. Elle oblige chacun à faire un usage de plus en plus important de la voiture et accroît de manière considérable la circulation routière.

Les notions à connaître pour comprendre

Je me repère

s

grandes chaînes et groupes commerciaux. Les immeubles de commerce représentent une lourde charge financière. Ils sont peu fonctionnels : il s’agit de bâtiments anciens, exigus et inadaptés pour développer les nouvelles techniques de vente de la grande distribution (libre-service, caddie). Le déclin du petit commerce s’explique aussi par l’exode urbain. Les citadins les plus nantis quittent les centres-villes pour les campagnes périurbaines. Le commerce de centre-ville est dès lors confronté à une perte de clients alors que les commerces installés en périphérie peuvent compter sur une clientèle toujours plus nombreuse et qui dispose d’un bon pouvoir d’achat *. Les conditions de mobilité sont aussi défavorables au dynamisme du commerce urbain qui est pénalisé par les embarras de circulation et de stationnement en ville. L’omniprésence de la voiture est source de bruit et d’inconfort pour les chalands qui recherchent la tranquillité et le calme pour faire leur shopping. De manière générale, l’environnement urbain s’est dégradé ces dernières années : le départ de nombreuses activités vers la périphérie, le manque d’animation en rue, les problèmes de propreté et de sécurité font perdre au commerce de centreville beaucoup de son attrait et provoquent en définitive la perte d’une grande part de sa clientèle.

Artère commerçante rue très fréquentée où sont concentrés de nombreux commerces

N

Un texte d’information structuré

hausse du niveau de vie * que nos régions ont connue depuis la seconde guerre mondiale a amené une croissance exceptionnelle de la consommation des ménages. Les échanges de biens et de services, autrement dit le commerce, ont pris une ampleur qu’ils n’avaient jamais connue. Les villes ont toujours été les lieux de concentration des activités commerciales. Pourtant, le commerce de détail a du mal à y survivre : beaucoup de magasins disparaissent, des rues jadis commerçantes perdent leur animation, le commerce se replie sur le noyau du centre-ville ou le long de l’une ou l’autre grande artère.

Zone de chalandise région à laquelle appartiennent les clients potentiels d’un magasin, d’un centre commercial ou d’une localité.

IN

s La

une ou plusieurs galeries couvertes de plusieurs dizaines de boutiques.

Centre commercial ou « shopping center » grand ensemble de commerces et services réalisé par une firme commerciale ou une société immobilière. Divisé en cellules modulables, il regroupe autour d’un hypermarché

Je me repère

Quel constat ?

Pouvoir d’achat

capacité d’achat que permet le revenu d’un ménage.

Grande distribution

ensemble des grandes entreprises commerciales (hypermarchés et supermarchés) et des chaînes de magasins réalisant du commerce à très grande échelle. Se distingue du petit commerce indépendant où le commerçant est propriétaire de son magasin.

VA

34

Je travaille avec méthode

Je m’informe

Un chapeau d’introduction

En raison de nouvelles habitudes de consommation * et du développement de la grande distribution * dans les périphéries urbaines, le petit commerce * de centre-ville rencontre de grosses difficultés. Pour maintenir la vitalité des centres urbains, diverses actions sont menées par les pouvoirs publics pour les sauver du déclin.

Je me repère

Le titre du dossier

Bon à savoir Commerce activité de vente et d’achat de produits et de services destinés à la consommation ; établissement dans lequel a lieu cette activité.

Je m’informe

Je m’informe

Consommer

Sauver le commerce de centre-ville


on

iti

Ed s N

VA

IN


Partie I Je m’informe

8

2.

Habiter en ville

12

3.

Habiter la campagne

16

4.

Assurer un logement pour tous. Le logement social

20

5.

Circuler en ville

24

6.

Organiser la mobilité

7.

Sauver le commerce de centre-ville

32

8.

Être agriculteur aujourd’hui

36

9.

Implanter des entreprises

VA

Se loger

s

1.

N

IN

Je découvre

iti

on

28

10. Occuper ses loisirs

Ed

11. Faire la fête. Fêtes traditionnelles

et folklore

40 44 48

12. Préserver le patrimoine

52

13. Assurer la participation citoyenne

56

14. Lutter contre les situations d’exclusion

et mener des actions de solidarité

60


Je découvre

Habiter

Se loger

IN

Le logement et plus largement le lieu de résidence sont une composante essentielle des conditions de vie de nos contemporains. La grande variété des habitations montre que tous les Belges n’ont pas nécessairement les mêmes manières d’habiter ni les mêmes choix de vie.

VA

N

8

1

2

Village de Renlies (Beaumont).2006

Ed

3

iti

on

s

Namur, rue de Fer. Un samedi après-midi. 2009

Cité sociale du Foyer Marcinellois à Marcinelle (Charleroi), avenue de la CECA. 2009

5 Liège, rue des Pierres. 2004

4 Loverval. Parc résidentiel du Beau Chêniat. 2009


Terrains à bâtir 84,6 145,1 44,3 302,4

209.556

348.915

180.845

174,4

207.132

367.640

192.661

78,2

113.363 143.940

215.838 209.313

127.335 137.120

32 42,5

Je découvre

6

Belgique Région flamande Région wallonne Région de BruxellesCapitale Province de Brabant flamand Province de Brabant wallon Province de Hainaut Province de Luxembourg

Prix de vente des habitations dans quelques régions de Belgique en 2009 Maisons ordinaires Villas, bungalows, maisons Appartements, studios de campagne 168.852 298.059 174.564 180.923 319.357 179.750 131.154 242.161 141.174 300.618 881.685 183.889

IN

Prix de vente moyen des biens immobiliers au 1er semestre 2009 (habitations : euros par unité vendue ; terrains à bâtir : euros par mètre carré). Institut national de Statistique. Août 2009.

s

VA

N

9

on

7

Atlas de la santé et du social de a Bruxelles-Ca2006, pitale 2006 Bruxelles, Commission communautaire commune, 2006, p.73.

bien équipés ; type 4 : type mélangé (logements confortables en propriété, Type 1 : très bonnes conditions ; type 2 : bonnes conditions ; type 3 : immeubles (après 1945) ; type 7 : type mélangé (appartements en location, construcsociaux s construction 1946-1980) ; type 5 : immeubles récents ; type 6 : immeuble qualité) ; type 9 : logement social ancien de mauvaise qualité tion 1919-1945) ; type 8 : locatif résiduel (locataires du privé, logements de mauvaise

iti

«

Ed

Bruxelles est entrée dans une crise profonde du logement (…). Les revenus moyens des ménages bruxellois sont les plus bas du pays et les loyers sont les plus élevés : c’est la quadrature du cercle. (…) la crise touche en premier lieu les familles monoparentales, dont le nombre a augmenté de 56% en vingt ans et les familles nombreuses aux faibles revenus. Elle reflète la crise des revenus et l’explosion des prix des loyers (+ 46% entre 1986 et 2001) : 50% des ménages locataires dans les communes de la première couronne disposen t d’un revenu mensuel inférieur à 1.000 euros, tandis que le loyer médian est de 412 euros. Plus de la majorité (54%) des locataires déboursent pour se loger une somme comprise entre 41% et 65% de l’ensemble de leurs revenus. 10% des ménages les plus pauvres consacrent jusqu’à 64% de leurs revenus à l’habitat.

»

8

I. PAUTHIER, De la crise du logement à la réponse politique, dans Espace de libertés. Magazine du Centre d’Action Laïque, n°346, octobre 2006, p. 4-5.

• • •

résiQuelles sont les caractéristiques des logements et des lieux de ? es-tu dence dans le milieu que tu étudies ? Comment les expliqu ? tes modes Où se situent les habitations confortables, les habitations Pourquoi là ? le Comment expliques-tu le niveau des prix de l’immobilier dans milieu que tu étudies ?

Mène l ’enquête! .............


Se loger

Quel constat ?

• En Belgique, plus de 70% des habitations sont des maisons unifamiliales avec jardin. Dans la région bruxelloise, cependant, le logement collectif (appartements, studios) représente près des trois quarts des habitations. • La taille d’un logement, son niveau de confort (salle de bains, chauffage central, etc.), son état général et sa qualité architecturale sont liées à son époque de construction et aux ressources financières dont disposent les personnes qui l’occupent. on ne vit pas, par exemple, de la même manière dans une vieille demeure ou dans une construction récente, dans un meublé ou une grosse villa. • Le cadre dans lequel s’insère le logement joue également un rôle très important : la campagne n’offre pas les mêmes conditions de vie que le milieu urbain en matière d’environnement, d’animation, de voisinage ou d’accès aux services (commerces, écoles, équipements culturels, etc.) et aux moyens de transports. à l’intérieur des villes, le cadre de vie diffère souvent d’un quartier à l’autre : par exemple, les maisons très modestes se retrouvent plutôt dans des quartiers situés près d’installations industrielles, d’ateliers artisanaux, de voies de chemin de fer, de canaux, etc., en activité ou non. Les maisons cossues, au contraire, sont bâties de préférence dans des sites agréables et non pollués, en bordure de parcs, d’avenues arborées, de plans d’eau, etc.

VA

s

on

iti

• •

de l’extérieur, manger, dormir, se laver, vivre en famille. chacun a besoin d’un chez-soi pour s’épanouir et être heureux. Il est difficile également de participer à la vie collective, de travailler, de s’intégrer dans la société si on ne dispose pas d’une habitation et d’un domicile. aussi, le droit à un logement décent est inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 25) et dans la constitution belge (art. 23). En Belgique, plus de 75% des ménages sont propriétaires du logement qu’ils occupent. En raison de la hausse des prix de l’immobilier, le coût du logement est une charge de plus en plus importante pour le budget des ménages. Dans les grandes agglomérations comme Bruxelles et sa périphérie *, le prix des maisons avec jardin est aujourd’hui inabordable si on ne dispose pas de très hauts revenus. En Belgique, le parc de logement social est faible comparativement aux autres pays européens. Il est nettement insuffisant pour répondre aux besoins actuels de la population. Le parc de logements est aussi ancien. Dans les centres-villes et dans les vieilles régions * industrielles (Borinage, centre, régions de charleroi et de Liège), une part importante des logements ne sont pas adaptés aux modes de vie * actuels. Ils offrent peu de confort, exigent d’importantes rénovations * et sont parfois insalubres. Beaucoup de logements sont vides. Depuis les années 1980, de nombreux logements ont été construits dans les zones d’habitat créées à la périphérie des centres urbains et dans les villages bien desservis par le réseau routier. cette urbanisation prend le plus souvent la forme de lotissements résidentiels composés de villas « quatre façades ». ces espaces périurbains ou rurbains sont parfois appelés cités-dortoirs car ils n’ont qu’une seule fonction résidentielle. Les conditions de logement varient en fonction du type de logement que l’on occupe et de l’endroit où l’on habite.

Ed

10

pour l’homme un besoin vital. Le loge• Sementlogerestestdepuis toujours un abri pour se protéger

IN

Besoin de première nécessité et droit fondamental garanti par la Constitution, le logement * constitue la base matérielle de la vie familiale, sociale et professionnelle. L’accès à un logement de son choix est de plus en plus difficile en raison de la hausse du coût de l’immobilier, des disparités sociales et de l’inadaptation du parc de logement aux besoins et attentes des ménages.

N

Je m’informe

Habiter

Quelles causes ? La demande actuelle de logements s’explique par plusieurs raisons. • Il faut de plus en plus de logements car le nombre de petits ménages (personnes seules, familles monoparentales) ne cesse d’augmenter en raison de l’allongement de l’espérance de vie (augmentation du nombre de personnes âgées). L’éclatement de la famille traditionnelle (divorces, familles monoparentales, etc.) multiplie aussi les besoins en matière de logements. • Le parc de logements est, par ailleurs, ancien. Il demande à être rénové pour répondre aux besoins et modes de vie actuels.


Le mot logement, utilisé d’abord dans le sens militaire de « campement », dérive de « loge ». Ce terme désigne à l’origine un abri rudimentaire. Loge a donné le verbe « loger » utilisé dans le sens de « vivre dans une maison ». Au plan statistique, le logement est l’unité d’habitation d’un ménage.

Les mots du logement Plusieurs termes désignent le

Domicile

Du latin domus, la « maison », domicile a un sens plus juridique qu’habitation ou logement. Le domicile est la demeure légale d’une personne. On parle aujourd’hui d’un « S.D.F.», un « sans domicile fixe », pour désigner quelqu’un qui souffre à la fois de

iti

Ed

on

s

• caractéristiques sociales du quartier : type de

population (jeunes, vieux, autochtones, allochtones, familles avec ou sans enfants, niveau socio-économique), convivialité, sécurité, etc. ; • caractéristiques fonctionnelles du quartier, c’est-à-dire des « facilités » qu’il offre : proximité des commerces et des services (écoles, offre culturelle et sportive, etc.), bonnes connexions routières, desserte en transports en commun, etc.

VA

haitent habiter la campagne tout en profitant des avantages d’une ville proche. cette aspiration alimente le déclin de la fonction résidentielle des centres urbains. Elle constitue le moteur principal de l’extension d’un nouvel habitat dans les campagnes (périurbanisation * et rurbanisation *). Le logement est un bien économique. à l’achat, il représente un gros investissement qui est généralement financé par un emprunt. En contrepartie d’un loyer mensuel, il peut être offert en location. comme tout bien économique, le logement fait dans certaines régions l’objet d’une spéculation immobilière : c’est un bon placement pour des particuliers disposant de capitaux et des sociétés immobilières. Ils en retirent une location régulière et, en raison de la hausse continue des prix, une plus-value importante en cas de revente. cette spéculation est responsable du coût de plus en plus élevé des terrains à bâtir, des maisons et appartements. Le choix d’un logement est inséparable du choix d’un lieu de vie. Les critères qui influencent un choix résidentiel sont multiples et varient d’une personne à l’autre. Le prix est une contrainte de départ : l’éventail du choix est limité par les capacités financières de chacun. En raison de leurs faibles ressources, certains ménages n’ont pas d’autres choix que d’habiter dans des quartiers bon marché où les logements sont peu confortables et l’environnement délabré. Sur base de cette contrainte financière, chaque personne choisit son lieu de résidence en pesant chacun des critères suivants : • situation personnelle et familiale : personne seule ou famille avec enfants, proximité de la famille ou d’amis, etc.; • activité professionnelle : profession et lieu de travail ; • caractéristiques du logement: maison ou appartement, habitation isolée ou mitoyenne, construction ancienne ou récente, dimensions, style architectural, etc.; • caractéristiques environnementales du quartier (cadre): paysages, nuisances liées aux activités, propreté, etc.;

Le terme « habitat » ne vient pas directement du verbe « habiter » (occuper un logement) mais de l’écologie. Il désigne le territoire occupé par une espèce ou un groupe d’espèces. On parle aujourd’hui de biotope. Les géographes utilisent le terme à partir de 1930 pour décrire le mode d’occupation du territoire des établissements humains. Ils distinguent l’habitat rural de l’habitat urbain, l’habitat groupé de l’habitat dispersé.

N

• Beaucoup de ménages, jeunes généralement, sou-

Habitat

Quelles solutions ? En raison du droit à un logement décent, il est indispensable que les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre la pénurie de logements et augmentent le nombre de logements sociaux. Il s’agit aussi de contrôler la hausse des prix de l’immobilier, de favoriser l’accès à la propriété et de combattre la spéculation immobilière. Il est nécessaire aussi de construire des logements qui répondent aux nouveaux besoins de la population: des logements plus petits situés à proximité des différents services et desservis par les transports en commun *. Il faut donc freiner l’urbanisation des zones situées à l’écart des centres urbains ou villageois. L’habitat urbain doit être rénové et il faut recréer en ville de véritables quartiers de vie dotés d’espaces verts, de services de proximité et de lieux de rencontres. En matière d’aménagement du territoire, il est nécessaire de veiller à freiner la ségrégation sociale * entre quartiers chics et quartiers défavorisés en développant des projets qui mêlent différents types de logements. Un autre défi d’avenir concerne le développement durable : il faudra réduire la consommation d’énergie des logements, équilibrer urbanisation et respect de l’environnement (écoquartiers, villes durables), organiser l’habitat pour réduire les déplacements en voiture.

• • • •

Je m’informe

Logement

pauvreté et d’exclusion au point de n’avoir pas d’adresse officielle.

IN

Bon à savoir

logement. En voici quelques-uns : maison, logis, gîte, foyer, demeure, villa, chaumière, masure, manoir, pavillon, chalet, mas, bungalow, taudis, yourte, tipi, iglou, appartement, studio, loft, kot, garni, palace, hôtel particulier, maison de rapport, ferme, fermette, etc.

11


on

iti

Ed s N

VA

IN


Partie II Je me repère 21. Jalons pour une histoire

IN

Des organisations spatiales

de l’environnement

L’espace urbain. Qu’est-ce qu’une ville, un milieu urbain ?

66

L’espace rural Qu’est-ce qu’un village, un milieu rural ?

72

3.

L’espace résidentiel urbain

78

24. Jalons pour une histoire de la ville

4.

L’espace résidentiel rural

82

25. Jalons pour une histoire

5.

L’espace périurbain

86

6.

L’espace industriel

90

7.

L’espace commercial

94

8.

L’espace tertiaire

98

9.

L’espace touristique

102

on

Des repères géographiques

10. La terre et sa représentation

iti

11. Zones climatiques et milieux naturels

dans le monde

23. Jalons pour une histoire

N

de la maison villageoise

VA

2.

22. Jalons pour une histoire du village

de la maison citadine

26. Jalons pour une histoire

des styles architecturaux

27. Jalons pour une histoire

s

1.

108 112

28. Jalons pour une histoire

de l’hygiène publique

29. Jalons pour une histoire

de la mobilité

30. Jalons pour une histoire de l’agriculture

et de l’élevage

31. Jalons pour une histoire de l’artisanat

140 144 148 152 156 162 166 170 174

Ed

12. Europe. Repères naturels

106

de l’alimentation

136

13. Europe. Repères politiques

114

14. Belgique. Repères naturels

116

32. Jalons pour une histoire du commerce

182

15. Belgique. Découpage institutionnel

118

33. Jalons pour une histoire de la finance

186

16. Belgique.Villes et régions urbaines

120

34. Jalons pour une histoire des croyances

190

17. Belgique. Réseaux de communication

122

35. Jalons pour une histoire de l’instruction

194

36. Jalons pour une histoire des loisirs

198

Des repères temporels

et de l’industrie

178

18. Jalons pour une chronologie générale

124

37. Jalons pour une histoire de la famille

202

19. Jalons pour une histoire du peuplement

128

38. Jalons pour une histoire de la solidarité

206

20. Jalons pour une histoire

de la démographie

132

39. Jalons pour une histoire

de la citoyenneté

210


1. Définition

De manière générale, une ville se caractérise par: les unes contre les autres, de grands immeubles, des édifices historiques remarquables (églises, hôtels de ville, châteaux, etc.), une densité importante d’infrastructures de communication (voirie *, réseaux de transports en commun) occupent quasiment tout l’espace et donnent à la ville sa physionomie particulière.

N

chaque pays définit à sa façon ce qu’il entend par “ville”. En France, par exemple, il faut au moins une concentration de 2000 habitants pour qu’une commune soit considérée comme urbaine.

• un espace densément bâti : des maisons serrées

IN

contrairement à la campagne, la ville se caractérise par une concentration importante d’habitants et d’activités sur un espace limité et densément bâti.

on

s

VA

Tournai. Carte topographique 1: 50 000e, n°37, détail. Échelle non respectée. Institut géographique national, Bruxelles 2001.

iti

66

L’espace urbain. Qu’est-ce qu’une ville, un milieu urbain ?

Ed

Je me repère

Repères spatiaux


• La fonction industrielle est plus ou moins bien

les densités de population sont très élevées. contrairement à la campagne, la ville attire également chaque jour de nombreuses personnes. c’est donc un espace fortement animé, favorable aux rencontres et aux échanges

représentée selon les régions.

• La fonction résidentielle est très importante et

s’incarne dans des différentes formes de logement, de la maison individuelle à l’habitat collectif.

• certaines villes se distinguent par une fonction

• un espace multifonctionnel : contrairement à la

dominante : ville universitaire, ville industrielle, ville touristique, etc.

IN

campagne, de nombreuses activités du secteur secondaire et du secteur tertiaire * caractérisent la ville. Elles lui procurent un pouvoir de rayonnement et d’attraction sur toute la région qui l’entoure.

• Dans les villes importantes, les fonctions urbaines

ont tendance à se répartir dans des quartiers différents : quartier commerçant *, quartier des affaires *, quartier résidentiel, etc.

• une grande diversité sociale : la ville concentre

2. Les fonctions urbaines

N

• En raison du nombre et du degré plus ou moins

• pour remplir ses fonctions, la ville constitue un

on

s

La ville offre de nombreux services * et équipements à sa population ainsi qu’aux nombreuses personnes qui viennent de l’extérieur : travail, magasins, administrations, transports, écoles, musées, etc. on appelle “fonctions urbaines” les différents rôles joués par la ville.

• Les fonctions relevant du secteur tertiaire sont les plus importantes :

iti

• fonction commerciale : magasins de proximité *, commerces spécialisés, marchés, foires, salons commerciaux, etc. • fonction financière : banques, assurances, etc. • fonction politique et administrative : services publics *, ministères, administrations, tribunaux, etc. • fonction d’enseignement : écoles primaires et secondaires, enseignement supérieur, centres de formation, etc. • fonction de santé : cabinets médicaux, hôpitaux, etc. • fonction culturelle : cinémas, musées, salles de spectacles et d’expositions, etc. • fonction de loisirs : tourisme, hôtels, salles de sports, parcs et jardins, etc. • fonction de transports : gares, aéroports.

Ed

exceptionnel de ses fonctions (enseignement supérieur, commerces de luxe, sièges de grandes entreprises, hôpitaux universitaires, etc.), une ville bénéficie d’un pouvoir d’attraction plus ou moins important.

VA

des habitants qui appartiennent à des catégories sociales * et professionnelles extrêmement variées (commerçants, ouvriers, médecins, coiffeurs, patrons de sociétés, artistes, etc.). Elle brasse souvent des populations de nationalités ou de cultures * différentes.

Je me repère

• une concentration importante de population :

important nœud de communication relié à de grands axes routiers, à des réseaux de transport en commun (train, bus) et pour les plus importantes à des aéroports.

67


4. Le plan des villes

• La localisation d’une ville est liée au choix du site

• La ville se compose de plusieurs parties appelées

• Le tracé des rues et la forme des quartiers per-

mettent de distinguer plusieurs types de plans urbains :

• le plan en damier ressemble à un quadrillage formé de voies rectilignes se coupant à angle droit. Il est caractéristique des villes d’origine gallo-romaine ainsi que des villes américaines actuelles. • la plupart de nos villes ont un plan radioconcentrique *. celui-ci a la forme générale d’un cercle ou d’un ovale complet ou partiel. à partir d’un point central – souvent la grand place – plusieurs rues se dirigent vers l’extérieur comme s’il s’agissait des rayons d’une roue de vélo. à intervalle plus ou moins régulier, les rues sont coupées par d’autres rues plus ou moins circulaires et concentriques. Le plan radioconcentrique est lié à la manière de concevoir les villes au Moyen âge, particulièrement à la construction d’enceintes successives au fur et à mesure que la ville s’agrandissait.

on

s

VA

res qui selon les époques constituent des atouts ou des contraintes pour l’organisation de la vie urbaine. par exemple, un emplacement sur une colline escarpée présentait au Moyen âge des avantages pour une protection militaire mais actuellement il constitue un gros obstacle pour l’organisation de la circulation automobile.

IN

• chaque site d’implantation présente des caractè-

quartiers. Ils sont constitués par un ensemble d’îlots d’immeubles délimités par des rues. chaque quartier s’identifie en fonction de sa localisation (ex. quartier de centre-ville), de sa fonction dominante (ex. quartier commerçant), de ses habitants (ex. quartier ouvrier), de son époque de construction (ex. quartier médiéval).

N

qui a prévalu lors de son édification. Beaucoup de villes sont implantées sur des sites * de défense (colline, éperon rocheux, île sur une rivière, etc.) ou des sites de passage favorisant les échanges (rivières, confluents, estuaires, etc.).

iti

68

3. Localisation des villes

Ed

Je me repère

Repères spatiaux

Namur, pointe du Grognon, au confluent de la Sambre et de la Meuse.


iti

on

s

VA

• Le centre-ville * correspond au noyau historique qui a vu naître la ville. autour ou à proximité de la grand-place se dressent des édifices à caractère historique : hôtel de ville, beffroi, église, maisons anciennes, etc.

Bruxelles,Vue aérienne du centre-ville.

Ed

Détail d’une photographie Airprint publiée dans G. SION, Bruxelles ou les Contes des Mille et un Ans, B ruxelles, Trois Arches, 1979, p. 113.

• Les limites du centre-ville suivent généralement le tracé des anciens remparts qui jadis enfermaient la cité. Dans de nombreuses localités, ce tracé survit à travers les boulevards, de forme circulaire ou polygonale, qui en prennent la place au cours du xIxe siècle. • Le bâti du centre-ville est très dense. Les habitations construites sur de petites parcelles de terrain se pressent les unes contre les autres. Les plus anciennes ne remontent guère au-delà du xVIIIe siècle.

• Elle comprend d’anciens faubourgs. ce sont de vieux quartiers au tracé irrégulier qui s’étaient formés à proximité des portes des remparts à partir du Moyen âge.

Je me repère

• Le centre-ville est le cœur vivant de la ville

IN

L’espace urbain présente du centre vers la périphérie une suite de couronnes ou d’auréoles qui correspondent chacune aux grandes phases de son agrandissement. chaque couronne présente des caractères plus ou moins homogènes qui correspondent chaque fois à l’époque de son urbanisation.

• D’origine médiévale, la voirie se compose de petites rues, sinueuses, courtes et étroites qui ne facilitent pas la circulation automobile. • quelques centres-villes gardent ça et là des traces d’aménagements urbains qui datent des temps modernes : des places, des avenues larges et rectilignes sont bordées d’édifices publics prestigieux et d’hôtels de maîtres. • Dans les grandes villes, la structure médiévale a subi de grosses transformations au cours des deux derniers siècles. à la fin du xIxe siècle, sur le modèle de ce que Haussmann * faisait à paris, des quartiers anciens ont été rasés et reconstruits. on a percé dans le centre urbain de grandes avenues larges et rectilignes, des boulevards arborés, au bord desquels s’alignent des maisons bourgeoises, des magasins et des maisons de rapport. Ils s’ouvrent sur des places dégagées et bordées d’édifices prestigieux (théâtre, bourse, gare, tribunal, etc.). grâce à l’aménagement de parcs, la ville s’est aérée. après les années 1950, on s’inspire du modèle fonctionnaliste des villes américaines. on rase des quartiers entiers d’habitations pour laisser place à des tours de béton, d’acier et de verre. pour accueillir le flot massif de voitures, on élargit la voirie, on perce dans le tissu urbain des tunnels, des viaducs, des rocades ou rings périphériques. • Le centre-ville grouille d’activités. on y trouve côte à côte, plus ou moins entremêlées, la plupart des fonctions urbaines : immeubles d’habitations, magasins, services administratifs, bureaux, banques, écoles, musées, cafés, restaurants, etc. cette concentration attire chaque jour beaucoup de monde. Le centre-ville est l’endroit le plus fréquenté et le plus animé de l’espace urbain. au-delà de la limite du centre-ville, aux abords des boulevards qui ont pris place sur les derniers remparts, on rencontre une première couronne d’extension urbaine qui date du xIxe siècle. Dans les grandes villes, elle est densément bâtie et couvre un espace important qui absorbe souvent d’anciennes communes. on parle alors de “banlieue”. cette première extension de la ville offre un espace urbanisé composite.

N

5. L’organisation de l’espace urbain

69


• Elle s’est développée au gré de l’évolution des moyens de transport. Dès l’entre-deux-guerres, grâce aux tramways, les villas et les cités-jardins * peuvent s’y établir. grâce à la généralisation de l’automobile, cette extension résidentielle s’enfonce aujourd’hui de plus en plus loin dans la campagne périurbaine *. Elle présente des formes différentes d’habitat qui reflètent une ségrégation sociale * de l’espace: des quartiers de riches villas, des immeubles à appartements de standing, des lotissements de maisons unifamiliales, des cités sociales, des grands ensembles collectifs d’immeubles barres ou tours, etc. • cette couronne est aussi le lieu d’accueil privilégié de zones d’activités économiques : des grandes surfaces commerciales, des centres commerciaux *, des parcs d’activités s’y multiplient à partir des années 1960.

70

s

VA

Rouen. Rue de la Vicomté dans le centre-ville

N

IN

Je me repère

Repères spatiaux

Ed

iti

on

• on y observe d’anciens quartiers industriels desservis par une gare et ses voies ferrées. ces quartiers se caractérisent par l’imbrication d’ateliers, d’entrepôts et d’habitations ouvrières apparus lors la révolution industrielle du xIxe siècle. • Des grands équipements qui exigent beaucoup de place s’y trouvent implantés depuis le xIxe siècle: casernes, terrains militaires, écoles, hôpitaux, prisons, etc. • cette couronne accueille enfin des quartiers d’habitations bourgeoises. Bien distincts des précédents, ils se caractérisent par de belles maisons, de larges avenues, des parcs implantés dans un environnement agréable. • En raison de la délocalisation des activités industrielles en périphérie, cette couronne urbaine, densément bâtie, acquiert aujourd’hui un caractère de plus en plus résidentiel.

En s’éloignant encore un peu plus du centre, on observe une couronne urbaine qui s’est constituée au cours du XXe siècle. Elle est moins densément bâtie que la précédente.

6. Évolution actuelle

• L’espace

urbain ne cesse aujourd’hui de s’étaler et d’empiéter sur la campagne environnante. La limite entre la ville et la campagne est de plus en plus difficile à préciser. De nombreuses activités urbaines s’installent dans cet espace périurbain (centres commerciaux, parcs d’activités *, complexes sportifs, etc.). L’habitat s’y déploie sous forme de lotissements résidentiels.

• L’étalement urbain * vide les centres-villes de leurs habitants et de leurs activités traditionnelles qui en assuraient l’attractivité et l’animation. Les centresvilles se désertifient.

• Les quartiers industriels et ouvriers voient

également leur fonction initiale disparaître et constituent souvent des poches de pauvreté dans un environnement dégradé qui nécessite de lourdes rénovations.

• En raison du départ des habitants et du transfert des

activités en périphérie dans des zones qui leur sont spécifiquement réservées, l’espace urbain n’est plus en mesure d’assurer la mixité des fonctions et des populations qui, au cours de l’histoire, a toujours fait l’attrait et le succès de la ville.


Je me repère

IN N VA

Ed

iti

on

s

Plan-type de l’espace urbain de nos régions. Inspiré d’un schéma réalisé par Gérard Bavay

71


N

IN

L’adjectif « rural » désigne tout ce qui concerne le monde des campagnes, ce qui n’appartient pas au monde des villes. La ruralité est un aspect très important de notre cadre de vie. En Wallonie, par exemple, l’espace rural occupe plus de trois quarts du territoire et un habitant sur trois vit en milieu rural. La ruralité d’aujourd’hui n’est pas facile à définir. Tout d’abord, parce qu’elle présente des caractéristiques différentes selon les endroits. Ensuite, parce qu’elle connaît des transformations profondes. 2. Des paysages * variés hérités du passé

• Le milieu * rural se caractérise par un espace marqué

• Le paysage rural actuel est un héritage du passé

VA

1. Définition par la nature et des étendues agricoles : prairies, champs, bois y occupent la plus grande part du territoire.

• Les noyaux d’habitat comptent, contrairement aux milieux urbains, un petit nombre d’habitants. La densité de population est faible.

s

• Les bâtiments sont peu nombreux. Leurs volumes

on

ne sont pas très élevés. Ils sont généralement entourés d’espaces verts abondants. Les équipements et les infrastructures, la voirie notamment, sont également peu développés.

• Sur le plan économique, l’espace rural se caracté-

rise par la prépondérance des activités du secteur * primaire (agriculture, sylviculture) et par la rareté sinon l’absence d’activités du secteur secondaire (artisanat, industries) et du secteur tertiaire (commerce, services, etc.). activité rurale par excellence, l’agriculture occupe aujourd’hui de moins en moins de ruraux. Les trois quarts de la population rurale active travaillent, en réalité, en ville dans le secteur tertiaire.

iti

72

L’espace rural. Qu’est-ce qu’un village, un milieu rural ?

Ed

Je me repère

Repères spatiaux

Noyau villageois de Barbençon (Beaumont)

marqué par l’activité agricole. avec des moyens matériels et techniques souvent fort limités, des générations de paysans ont transformé des milieux naturels en espaces agraires.

• Les données naturelles des sites (relief, hydrographie, sol, sous-sol, climat) et les traditions locales ont joué un rôle important dans l’aménagement de ces espaces agraires. Leur grande variété a donné naissance à des paysages qui sont différents selon les régions au niveau de l’implantation de l’habitat, des matériaux et des volumes du bâti, du réseau des chemins, de la répartition des champs, des prairies et des bois. ainsi, par exemple, tous les villages du condroz ont un air de famille entre eux mais ils se distinguent clairement d’un village du pays de herve qui lui-même est très différent d’un village de hesbaye.

• Aujourd’hui, ces pay-

sages traditionnels ont tendance à s’uniformiser et à disparaître en raison de l’urbanisation des campagnes et de la modernisation de l’agriculture. Dans les endroits où ils sont encore bien conservés, ils constituent un patrimoine que l’on tente de préserver.


© CEFOGEO, FUNDP Namur, 2001

Je me repère

IN N VA s on iti Ed

Lieux ruraux types en Wallonie

73


• Dans les milieux de bocage *, par contre, l’habi-

tat est dispersé. Les champs et prairies sont entourés de haies. Le réseau routier est très dense. Les haies, les rangées d’arbres, les bosquets ne permettent pas de voir très loin. c’est un paysage fermé. Le bocage est le domaine des herbages et de l’élevage. En Wallonie, il caractérise la Fagne hennuyère, le pays de herve et l’ardenne herbagère.

Paysage d’openfield : Tarcienne (Walcourt)

on

s

VA

les milieux d’openfield, l’habitat est groupé en villages. avec les jardins et les petits vergers qui leur sont associés, les habitations forment un ensemble bien délimité que l’on appelle village ou « auréole villageoise * ». tout autour, s’étend le finage * c’est-à-dire l’ensemble de l’espace cultivé constitué de grandes parcelles de champs ou de prairies à perte de vue. Seules quelques grosses exploitations s’isolent dans le finage. Le réseau routier est peu dense et forme une étoile à partir du centre des villages. L’openfield est un paysage ouvert. En Wallonie, il est présent dans les régions limoneuses consacrées aux grandes cultu-

IN

• Dans

res au nord et au sud du sillon Sambre-et-Meuse. on le retrouve aussi dans le condroz (cultures et prairies) et plus au Sud, dans les régions de l’ardenne, de la Fagne et la Famenne ainsi qu’en Lorraine. Dans ces régions, les prairies sont majoritaires. En ardenne centrale, la forêt prédomine, les villages sont peu étendus, les finages prennent l’aspect de clairières au milieu des bois.

N

on distingue chez nous deux grandes structures agraires.

iti

74

3. Openfield * et bocage

Ed

Je me repère

Repères spatiaux

Paysage de bocage : Sains-du-Nord, région de l’Avesnois (France)


Le Pays de Herve (transect et carte schématique) Source : Département de Géographie – FUNDP Namur

Je me repère

IN Organisation de l’espace rural selon le modèle du bocage

VA

N Ed

iti

on

Les plateaux limoneux (transect et carte schématique) Source – CEFOGEO – FUNDP Namur

s

Organisation de l’espace rural selon le modèle de l’openfield

75


IN

Je me repère

Repères spatiaux

Urbanisation en ruban à la sortie de village. Saint-Rémy-Geest (Jodoigne)

76

l’exploitation. L’autre type est représenté par la ferme en carré, appelée « cense * wallonne ». Elle est surtout présente dans les grandes régions céréalières. En vogue lors de l’essor agricole du xVIIIe siècle, elle rassemble autour d’une cour fermée d’imposants volumes : un corps de logis, des étables et écuries, une grange aux dimensions impressionnantes.

VA

qui s’implantent le plus souvent à la périphérie des villages sur d’anciens terrains agricoles aménagés à cet effet. Ils nécessitent la création d’une voirie nouvelle dont la fonction est de desservir un maximum de parcelles. ces lotissements ne servent qu’au logement, ce sont de véritables cités-dortoirs. Les habitants travaillent à l’extérieur du village et vivent souvent isolés du reste de la population villageoise.

N

• De plus en plus, ces villas sont groupées en lotissements

breuses fermes ont perdu leur fonction agricole et ont été reconverties en résidences, en centres d’accueil, d’hébergement, de loisirs ou de restauration.

• Les fermes anciennes qui parviennent aujourd’hui à pour-

suivre une activité agricole se situent à l’extérieur des villages au milieu des terres exploitées. toutefois, leurs bâtiments restent peu adaptés à une agriculture mécanisée. Ils se doublent souvent de vastes hangars industriels qui abritent le bétail, une partie des récoltes et les machines agricoles.

Ed

iti

on

s

Lotissement résidentiel. Beaurieux (Court-Saint-Etienne)

• En raison de la modernisation de l’agriculture, de nom-

4. Des fermes anciennes et récentes

• Les fermes traditionnelles se composent de l’habitation

de l’agriculteur et de bâtiments à usage agricole. Il en existe deux types. La ferme unifaîtière est la plus courante. Elle rassemble sous un même toit plusieurs cellules aux fonctions bien différenciées : le corps de logis, une ou plusieurs étables pour abriter les animaux, une grange pour entreposer les récoltes. Le nombre de cellules et la dimension de la grange indiquent l’importance de

Ferme traditionnelle unifaîtière. Sautin (Sivry-Rance)


Ferme contemporaine. Genappe.

Ed

iti

on

s

VA

Ancienne cense wallonne reconvertie en salle de réception. Ferme de Beaurieux. Beaurieux (Court-Saint-Etienne)

N

IN

moins en moins la présence d’une ferme en activité. La densité du bâti rend souvent impossible toute forme d’agrandissement. aussi, les exploitants agricoles préfèrent souvent quitter les villages et s’installer au milieu de leurs terres. Ils y font construire une villa contemporaine à quelque distance de hangars agricoles fonctionnels.

Les unités d’habitat dans un lieu rural type CEFOGEO, FUNDP, Namur, 2004

Je me repère

• à l’intérieur des villages, les habitants supportent de

77


on

iti

Ed s N

VA

IN


Partie III

IN

Je travaille avec méthode

1.

Sélectionner et utiliser méthodiquement un instrument de travail

217

2.

Construire une démarche de recherche

218

3.

Comparer des informations pour formuler des questions de recherche

220

4.

Réaliser une enquête orale

222

5.

Utiliser un atlas

224

6.

Utiliser un dictionnaire

226

7.

Lire et construire un tableau de données

227

26. Lire une photographie aérienne

254

8.

Lire et construire un graphique

228

27. Utiliser des notions d’hydrographie

256

9.

Lire et construire un schéma

229

28. Identifier et caractériser l’affectation

N

243 244

21. Lire un plan (un plan de rues)

245

VA

20. Identifier et caractériser le relief 22. Lire un plan de ville ancien

246

23. Lire un plan cadastral

248

24. Lire une carte topographique

250

25. Lire la carte de Ferraris

252

du sol

258

230

29. Identifier et caractériser le paysage

260

232

30. Identifier et caractériser l’espace-rue

262

12. Réaliser un mémento

234

31. Déterminer la nature d’un témoignage

264

13. Établir une chronologie

235

32. Dresser la fiche d’identité

Ed

11. Produire un écrit

iti

ou explicatif

et une échelle numérique

s

on

10. Lire un écrit à caractère informatif

19. Utiliser une échelle graphique

d’un témoignage et de son auteur

268

236

33. Déterminer la fiabilité d’un témoignage

270

15. Commenter une image

238

34. Lire une image ancienne

272

16. Décalquer une carte ou un plan

240

35. Lire une carte postale paysagère

274

17. Concevoir une fiche-outil

241

36. Lire une gravure paysagère

276

18. S’orienter et (se) situer

242

37. Utiliser la toponymie

278

14. Utiliser et construire des représentations

du temps


on

iti

Ed s N

VA

IN


IN

Lorsqu’on cherche réponse aux questions qu’on se pose, il faut mettre la main rapidement sur des informations ou des documents et en extraire les données utiles. Pour cela, il faut être capable de manier différents types d’ouvrages. Voici quelques conseils pratiques. Bien cibler sa recherche

N

Se poser des questions : que me demande-t-on exactement ? où puis-je trouver des réponses ? Dans quels livres ? Sur • quel site Internet ? ai-je besoin de cartes, d’illustrations ? La première démarche consiste donc à bien cerner l’objet de son

VA

enquête.

Réfléchir plutôt que compiler Une fois les informations ou les documents en main :

on

s

• Repérer les passages qui pourraient répondre à la recherche. note, photocopier ou imprimer les informations ou les documents qu’après les avoir lus une première fois, afin de se • prendre rendre compte de l’intérêt des données disponibles. Prendre note intelligemment

iti

les grandes idées développées par l’auteur plutôt que de copier des phrases ou des bouts de phrases, sauf lorsqu’on • Enregistrer envisage de faire des citations.

Ed

Bien enregistrer les références

les références des informations ou des documents collectés. au moment où l’on communique le résultat de ses recher• noter ches, il faut pouvoir prouver ses affirmations par un renvoi précis aux sources. Fournir des références incomplètes ou fautives fait toujours mauvaise impression.

Bien transcrire les citations Lorsqu’on désire citer un auteur, il convient de transcrire scrupuleusement les extraits choisis, de placer ceux-ci entre guillemets et d’indiquer clairement la source.

Je travaille avec méthode

Sélectionner et utiliser méthodiquement un instrument de travail

217


Étudier le milieu, c’est définir un objet d’enquête, concevoir un projet de recherche, traiter les renseignements recueillis, communiquer les résultats obtenus. Voyons comment mener à bon terme une telle démarche.

N

• • • • •

leur habitat ; leurs déplacements ; leur production et leur consommation ; leurs relations avec les autres et leur vie en société ; leurs activités culturelles ; la préservation du patrimoine et de la nature

VA

personne ne conçoit de partir en voyage sans se donner une destination, sans établir un itinéraire, sans prévoir où loger, sans déterminer quelques curiosités à voir… De même, lorsqu’on étudie le milieu, il est indispensable de savoir où l’on va. En étude du milieu, toute recherche vise à comprendre les conditions de vie actuelles, c’est-à-dire comment les hommes et les femmes occupent et aménagent leur milieu pour y vivre et y organiser :

IN

Définir un objet d’enquête

Concevoir un plan de recherche Une fois choisi un thème d’investigation, il faut concevoir un plan ordonné et méthodique de recherche. plusieurs démarches sont à envisager conjointement.

s

Mettre à plat ce qu’on connaît déjà. Bien souvent, on en • sait plus qu’on ne le croit. Il est judicieux de se remémorer ces

on

connaissances acquises. Il est opportun aussi d’y repérer les « représentations mentales », c’est-à-dire les idées toutes faites que l’on a sur le sujet, afin de les nuancer ou de les corriger.

des renseignements. En parcourant avec dis• Collecter cernement quelques sources d’information générale (journaux,

iti

magazines, etc.) il est possible de se faire une première idée du sujet étudié. c’est le but des pages « Je découvre » et « Je m’informe » de la première partie de ce manuel.

Se rendre sur le terrain. L’observation directe de la réalité est souvent très évocatrice. Il ne faut donc pas hésiter à y recourir. Méfiance toutefois, car se lancer à la découverte d’un lieu sans avoir une idée même très générale de ce qu’on y cherche conduit souvent à de simples « descriptions paysagères » sans grand intérêt.

Rencontrer des experts ou des témoins. par exemple, • pour enquêter sur les difficultés actuelles du métier d’agricul-

teur ou de commerçant, quoi de plus normal que d’interroger un exploitant agricole ou le propriétaire d’un petit magasin. Méfiance également, car rencontrer ces personnes sans savoir ce qu’on va leur demander risque fort de produire un résultat décevant.

Établir un questionnaire

Ed

Je travaille avec méthode 218

Construire une démarche de recherche

Il est avantageux de donner au plan de recherche la forme d’un questionnaire. comment s’y prendre ? les idées d’une manière interrogative. • IlExprimer suffit pour cela de transformer en questions les idées recueillies sur le thème d’enquête.

Structurer les questions. Les questions ne sont pas laissées en désordre ni toutes sur le même pied. Elles sont classées afin d’éliminer celles qui font double emploi et celles dont la réponse est évidente, afin de retenir les plus pertinentes, c’est-à-dire celles qui supposent une véritable recherche, et afin de distinguer parmi celles-ci les principales des secondaires pour les associer entre elles.

Collecter des éléments de réponse Il faut ensuite se procurer les éléments de réponse aux questions posées. Voici quelques conseils. des ouvrages d’information et de documen• Consulter tation. pour en savoir plus sur un sujet quelconque, on dispose

aujourd’hui d’une multitude de moyens. L’Internet, par exemple, est un outil précieux, mais les pages Web ne répondent pas toujours aux résultats espérés et leur fiabilité est parfois douteuse. Les encyclopédies sur cédéroms sont d’un accès facile et rapide, mais les données sont surabondantes et complexes. L’idéal reste


Synthèses

générales

Revues

Monographies

Instruments de références

spécialisées

faut penser à fréquenter une bibliothèque publique. De nombreuses localités possèdent une telle bibliothèque. on y trouve des médias récents et de qualité. Beaucoup disposent d’un département éducatif où sont réunis les ouvrages et les recueils de documents destinés plus particulièrement à la jeunesse.

Des consignes pour bien utiliser les informations et les documents contenus dans ces ouvrages se trouvent dans les pages « Je travaille avec méthode ».

VA

• Les encyclopédies sont des ouvrages qui présentent l’ensemble des connaissances humaines de manière alphabétique ou méthodique. • Les synthèses sont des ouvrages qui réunissent en un tout cohérent les connaissances relatives à une discipline ou un groupe de disciplines. Elles se partagent en deux grandes catégories : les synthèses générales, qui abordent tous les savoirs de la discipline, et les synthèses spécialisées, qui se penchent sur un domaine particulier de la discipline. • Les monographies sont des ouvrages qui contiennent une étude approfondie et complète d’un sujet précis. • Les revues sont des ouvrages qui paraissent à intervalles réguliers. comme les synthèses, elles sont générales ou

ces ouvrages ne sont pas disponibles en classe • Sid’étude du milieu ou à la bibliothèque de l’école, il

N

Encyclopédies

IN

Outils d’information

on

s

Se rendre sur le terrain. L’observation directe apporte éga• lement son lot de renseignements utiles, à deux conditions :

• ne pas partir à la découverte du terrain avec l’intention de confirmer ce que disent les livres ; • ne pas se limiter à observer les aspects matériels, mais prêter d’abord attention aux personnes. ce sont les êtres qui donnent leur signification aux choses, et non l’inverse.

Traiter les données

Ed

iti

Prendre note de façon perspicace. pour faire bon usage des données disponibles, il est indispensable de bien les comprendre et de bien les enregistrer, c’est-à-dire ne pas recopier des phrases ou des passages des pages consultées, mais fixer par écrit les idées qui viennent à l’esprit en parcourant les données. L’objectif n’est pas de rédiger un résumé de lecture, mais de rassembler des éléments de réponse à des questions posées.

Tenir compte de la nature des données. Un texte de vulgarisation ne se traite pas comme un texte scientifique, un texte d’encyclopédie ou d’ouvrage de synthèse comme une page de magazine. tout concept ou mot incompris doit immédiatement être défini à l’aide d’un dictionnaire. l’essentiel. Seules sont pertinentes les données qui • Cerner expliquent comment vit l’homme aujourd’hui dans le milieu et pourquoi il y vit ainsi.

Communiquer les résultats

entre elles les questions et les réponses. Les • Relier questions et les éléments de réponse sont mis en regard. Les ressources informatives, qui servent de base à la rédaction des réponses, ne sont pas confondues avec les ressources documentaires, qui illustrent et concrétisent les réponses (photographies, gravures, plans, cartes, schémas, graphiques, témoignages oraux, etc.).

les réponses. Les questions sont transformées en • Rédiger énoncés et deviennent des titres et des sous-titres. Les élé-

ments de réponse prennent la forme de textes courts, de notices, de commentaires de document, etc. un mode de communication approprié. Il exis• Choisir te de multiples manières de présenter les résultats d’une re-

cherche : texte ou exposé oral étayé par quelques documents, fiche, brochure, dépliant, affiche, panneau, diaporama informatique, etc. L’important est de faire son choix en fonction du type de données recueillies et du type de public auquel on s’adresse. Des exemples sont fournis dans les pages qui suivent.

Je travaille avec méthode

spécialisées. Elles se composent d’articles qui présentent l’avantage d’actualiser les savoirs. • Les instruments de référence regroupent des ouvrages tels que les dictionnaires et les atlas dont l’utilité est de faciliter la bonne compréhension des savoirs.

de consulter l’un ou l’autre bon ouvrage de base, simple, à jour, bien documenté. Il en existe de différents types.

219


IN

/ Je m’informe

Se loger

2.

Habiter en ville

3.

Habiter la campagne

4.

Assurer un logement pour tous. Le logement social

20 > 23

5.

Circuler en ville

24 > 27

6.

Organiser la mobilité

28 > 31

7.

Sauver le commerce de centre-ville

32 > 35

8.

Être agriculteur aujourd’hui

36 > 39

9.

Implanter des entreprises

40 > 43

N

1.

12 > 15 16 > 19

44 > 47

11. Faire la fête. Fêtes traditionnelles et folklore

48 > 51

12. Préserver le patrimoine

52 > 55

13. Assurer la participation citoyenne

56 > 59

14. Lutter contre les situations d’exclusion et mener des actions de solidarité

60 > 63

iti Ed

PARTIE II

8 > 11

10. Occuper ses loisirs

on

290

Je découvre

VA

PARTIE I

s

Table des matières

Table des matières

Je me repère DES ORGANISATIONS SPATIALES 1.

L’espace urbain. Qu’est-ce qu’une ville, un milieu urbain ?

66 > 71

2.

L’espace rural Qu’est-ce qu’un village, un milieu rural ?

72 > 77

3.

L’espace résidentiel urbain

78 > 81

4.

L’espace résidentiel rural

82 > 85

5.

L’espace périurbain

86 > 89

6.

L’espace industriel

90 > 93


L’espace commercial

8.

L’espace tertiaire

9.

L’espace touristique

94 > 97 98 > 101 102 > 105

DES REPèRES GÉOGRAPHIQUES 106 > 107

11. Zones climatiques et milieux naturels dans le monde

108 > 111

IN

10. La terre et sa représentation 12. Europe. Repères naturels 13. Europe. Repères politiques 14. Belgique. Repères naturels

112 > 113 114 > 115 116 > 117 118 > 119

16. Belgique.Villes et régions urbaines

120 > 121

17. Belgique. Réseaux de communication

122 > 123

VA

N

15. Belgique. Découpage institutionnel

DES REPèRES TEMPORELS

124 > 127

19. Jalons pour une histoire du peuplement

128 > 131

20. Jalons pour une histoire de la démographie

132 > 135

21. Jalons pour une histoire de l’environnement

136 > 139

on

s

18. Jalons pour une chronologie générale

140 > 143

23. Jalons pour une histoire de la maison villageoise

144 > 147

24. Jalons pour une histoire de la ville

148 > 151

25. Jalons pour une histoire de la maison citadine

152 > 155

26. Jalons pour une histoire des styles architecturaux

156 > 161

27. Jalons pour une histoire de l’alimentation

162 > 165

28. Jalons pour une histoire de l’hygiène publique

166 > 169

29. Jalons pour une histoire de la mobilité

170 > 173

30. Jalons pour une histoire de l’agriculture et de l’élevage

174 > 177

31. Jalons pour une histoire de l’artisanat et de l’industrie

178 > 181

32. Jalons pour une histoire du commerce

182 > 185

33. Jalons pour une histoire de la finance

186 > 189

34. Jalons pour une histoire des croyances

190 > 193

35. Jalons pour une histoire de l’instruction

194 > 197

36. Jalons pour une histoire des loisirs

198 > 201

37. Jalons pour une histoire de la famille

202 > 205

Ed

iti

22. Jalons pour une histoire du village

Table des matières

7.

291


206 > 209

39. Jalons pour une histoire de la citoyenneté

210 > 213

Je travaille avec méthode

Construire une démarche de recherche

3.

Comparer des informations pour formuler des questions de recherche

N

2.

218 > 219 220 > 221

Réaliser une enquête orale

5.

Utiliser un atlas

6.

Utiliser un dictionnaire

226

7.

Lire et construire un tableau de données

227

8.

Lire et construire un graphique

228

9.

Lire et construire un schéma

229

222 > 223 224 > 225

10. Lire un écrit à caractère informatif ou explicatif

230 > 231

11. Produire un écrit

232 > 233

on

12. Réaliser un mémento

234

13. Établir une chronologie

235

14. Utiliser et construire des représentations du temps

236 > 237

15. Commenter une image

238 > 239

iti Ed

217

4.

s

292

Sélectionner et utiliser méthodiquement un instrument de travail

IN

1.

VA

Table des matières

PARTIE III

38. Jalons pour une histoire de la solidarité

16. Décalquer une carte ou un plan

240

17. Concevoir une fiche-outil

241

18. S’orienter et (se) situer

242

19. Utiliser une échelle graphique et une échelle numérique

243

20. Identifier et caractériser le relief

244

21. Lire un plan (un plan de rues)

245

22. Lire un plan de ville ancien

246 > 247

23. Lire un plan cadastral

248 > 249

24. Lire une carte topographique

250 > 251

25. Lire la carte de Ferraris

252 > 253

26. Lire une photographie aérienne

254 > 255

27. Utiliser des notions d’hydrographie

256 > 257


29. Identifier et caractériser le paysage

260 > 261

30. Identifier et caractériser l’espace-rue

262 > 263

31. Déterminer la nature d’un témoignage

264 > 267

32. Dresser la fiche d’identité d’un témoignage et de son auteur

268 > 269

33. Déterminer la fiabilité d’un témoignage

270 > 271

34. Lire une image ancienne

272 > 273

35. Lire une carte postale paysagère 36. Lire une gravure paysagère

N

37. Utiliser la toponymie

VA

GLOSSAIRE

iti

on

s

TABLE DES MATIèRES

Ed

IN

258 > 259

274 > 275 276 > 277 278 > 279

280 > 289 290 > 293

Table des matières

28. Identifier et caractériser l’affectation du sol

293



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