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Le Service d'imagerie

Les femmes et les hommes du service d'imagerie Valcartier connaissent un printemps très chargé! Même si la majorité des militaires du 5e Groupe­brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) étaient à l’Ouest pendant l'exercise MAPLE RESOLVE, la Base Valcartier ne s’arrête pas pour autant. Cours BMO, exercices du 3e Bataillon et du Royal 22e Régiment, photos aériennes avec le 430e Escadron tactique d’hélicoptères ou encore cérémonies de la Réserve navale, les activités ne manquent pas ! Accent sur un département encore mal connu, mais devenue essentiel.

Installé dans le bâtiment 200, le service d'imagerie Valcartier est constitué de six militaires. Sous les ordres du sergent Louis Brunet, deux sont des militaires, appelés techniciens en imagerie: la soldate Kelly­Ann Lepage et le caporal Marc­André Leclerc. Ils sont accompagnés par deux OJT (On­the­job training), des militaires en cours de formation dans cette spécialisation ainsi qu’un photographe de la cellule d’Affaires publiques du 5 GBMC.

L’équipe possède des profils différents : le caporal Leclerc a d’abord étudié la photographie dans le civil et a été journaliste­photo dans un média local. Avant de finalement s’engager : après une période au 12 RBC, il est transféré comme photographe au QG du 5 GBMC puis au service d'imagerie Valcartier. Pour la soldate Lepage, c’est différent : elle s’est spécialisée dans la photographie après ses classes, avant de devenir OJT à Saint­Jean et de rejoindre la section imagerie de la Base Valcartier par la suite.

Les militaires de la section imagerie ont un programme chargé. En mai, ils ont enchaîné plusieurs exercices, entraînements et événements. Lors du cours BMO du 3e Bataillon, ce sont trois membres de l’unité qui ont été en­ voyés. Trois angles sont décidés, en fonction de la place des militaires qui descendent en rappel du flanc de la montagne. Pendant que deux photographient les militaires, la troisième prend des photos des soldats déjà descendus, alternants plans rapprochés et plans plus larges. Et ce afin de couvrir le maximum du spectre de l’exercice !

LA JOURNÉE-TYPE … N’EXISTE PAS

Il n’existe pas de journée type à l’imagerie de la Base Valcartier. En fonction des prises photo à réaliser, des déplacements à effectuer, du travail de fond à faire ou des tests et entretien du matériel à mener, difficile de savoir à l’avance quelle va être la journée à venir. Certaines choses sont néanmoins connues et reviennent par cycle : les grands exercices militaires à l’automne et au printemps, les changements de commandants d’unités, les événements annuels, etc.

Dans la vie de tous les jours, les techniciens en imagerie accompagnent les militaires dans leurs exercices et leurs entraînements, sur la base, au pays et même à l’étranger. Dans certains cas, il n’est pas rare de voir les techniciens en imagerie descendre en rappel ou monter dans les blindés avec les militaires.

Même si l’équipe ne se déplace pas dans les unités chaque jour, il y a toujours du travail important, notamment dans le traitement des photographies prises. Le ratio, c’est 1:1 selon le caporal Leclerc : «pour chaque journée de travail de shoot, il faut compter une journée de traitement des photos pour la sélection, la préparation, la distribution et l’archivage».

L’une des questions qui revient le plus souvent est justement celle du ratio, entre le nombre de photos prises et le nombre de photos conservées. Aléatoire selon les deux techniciens en imagerie. Et ce même si le caporal reconnait que pour une photo d’un tir d'un char

Leopard 2, il a pris plusieurs centaines de photographies, en mode rafale, avant de capturer LA photo qu’il désire. La soldate Lepage se souvient d'avoir pris près de 800 photos lors d'un exercice en 2022… pour n’en garder qu’une dizaine ! L’excellence à tout prix.

Les chiffres donnent le vertige : les deux techniciens en imagerie ont joué le jeu pour savoir le nombre total de photos prises depuis 2 ans. Ainsi, depuis juin 2021, le caporal Leclerc a pris près de 85 000 photos! Soit une moyenne de … 120 photos par jour ! Du côté de la soldate Lepage, qui photographie moins, mais de manière différente, le total approche les 30 000 photos ! Des chiffres fous, que l’on comprend facilement. Comme le célèbre photographe français le disait, «Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur».

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