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Les militaires canadiens et le jour J

Le 6 juin 1944, alors que le débarquement a lieu sur les côtes normandes, en France, un secteur est réservé aux forces canadiennes. C’est la plage de Juno Beach : les militaires canadiens doivent sécuriser la route entre Caen et Bayeux, les deux principales villes de Normandie, ainsi que les hauteurs à l'ouest de Caen, dont l'aérodrome de Carpiquet. Les forces canadiennes, qui évoluent entre deux secteurs dédiés aux Britanniques (Gold et Sword) doivent également faire le lien entre les troupes alliées dans ce secteur. La mission est à haut risque. Et les forces canadiennes vont la réaliser avec un courage incroyable.

Comme sur l'ensemble des plages du jour J, les opérations débutent par un bombardement des avions du RAF Bomber Command, qui ciblent une série de points forts allemands dans toute la zone de débarquement. Il est alors 3 h 35 ce matin du 6 juin 1944. Après le bombardement, aux environs de 5 h 55, les navires de la flotte alliée ouvrent le feu sur les ouvrages défensifs du Mur de l'Atlantique. Et à 6 h 15, les navires de débarquement lancent les péniches avec les soldats canadiens.

Le débarquement débute plusieurs dizaines de minutes après les opérations dans le secteur américain (Omaha Beach et Utah Beach) : à 7 h 25, les péniches de soutien tirent avec leurs canons et des roquettes contre les blockhaus allemands. Le débarquement se fait en deux phases : sur le secteur Mike, les troupes débarquent à 7 h 35, tandis que sur le secteur Nan, c'est à 7 h 45. Sur les deux secteurs, les soldats de la 3rd Canadian Division sont confrontés aux Allemands de la 716e division d'infanterie.

Sur le secteur Mike, à l'ouest sur Juno Beach, les troupes canadiennes débarquent sans soutien blindé : les Duplex Drive tanks (des chars Sherman amphibies) ont été retardés, car lancés plus près de la terre en raison de la mer agitée. Certaines troupes débarquent directement en dessous d'un blockhaus ou d'un point d'appui allemand et subissent de lourdes pertes. Néanmoins, dans l'ensemble, les troupes canadiennes débarquent sans réelle opposition, notamment grâce au soutien de l'artillerie navale, très performante à Juno Beach.

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