SEEDS for Education: Recommandations pour une éducation réussie

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SEEDS for Education

Recommandations pour une éducation réussie

Une prise de position

A Ci omnimpo raturiant. Sedi il
Avec le soutien de
B Ci omnimpo raturiant. Sedi il
Préface Introduction SEEDS 1. 2. 3. 4. 5. Résumé Sources 3 4 6 12 18 24 32 40 45
SEEDS for Education
TABLE DES MATIÈRES
Recommandations pour une éducation réussie
Une prise de position

Les enfants sont des personnes à part entière, dotées de droits

Un monde peuplé de pièces uniques

Des compétences pour un monde qui change

Mentions légales

Édité et publié par UP_FOUNDATION

Rédaction

Silke Adams

Liz Kremer-Rauchs

Siegfried Seeger

Laura Tomassini

Traduction

Alexandra Castermans

Gabrièle Ihmsen

Illustrations et concept graphique

Marthe Viehmann

Impression

Reka

Depot légal :

Discuter, décider et s’engager

Luxembourg, avril 2024

ISBN 978-99959-0-960-4

© Tous droits réservés UP_FOUNDATION

Par souci de cohérence et de lisibilité de cette publication, la forme masculine est utilisée comme forme générique.

SEEDS for Education

Recommandations pour une éducation réussie

Une prise de position

D Ci omnimpo raturiant. Sedi il
Ensemble
nous y arrivons !

L’éducation, LA force motrice de notre société

Tout commence par l’éducation. L’éducation est susceptible de procurer à l’enfant le cadre et les outils qui lui permettent d’évoluer vers une vie responsable et autonome, le cas échéant malgré un milieu qui ne lui offre pas les meilleures conditions de départ.

L’éducation est et reste donc un facteur de protection important ; non seulement pour nos enfants mais pour l’ensemble de notre société.

Simone Flammang, premier avocat général et membre du conseil d’administration de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte

Let’s Talk Education, 24.05.2023, Luxembourg-Ville, neimënster

L’éducation a besoin de la société civile, aussi bien des acteurs de la société civile que des bénévoles, des associations, des fondations et des initiatives à son égard. Car ensemble ils forment une force sociale indispensable à une démocratie forte, à une cohésion sociale et à une participation de chacun à la société. Ce n’est que grâce à cet engagement sur le terrain que de multiples contributions à l’éducation sont possibles.

Netzwerk Stiftungen und Bildung

Depuis sa création en 2018, UP_FOUNDATION, ses fondateurs, donateurs et partenaires sont convaincus que l’éducation est LA force motrice de notre société. LA force motrice pour garantir que nous pouvons, en tant que société, nous adapter en permanence aux défis de notre époque.

L’éducation n’a pas uniquement lieu à l’école, mais partout et à tout moment : là où ont lieu des interactions, des échanges et des recherches de solutions, l’éducation a toute sa place.

Ou pour citer Tim Fargo :

L’éducation est partout, tout le temps. Tu le verras si tu y portes attention.

Ou encore William Butler Yeats :

Éduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu.

Depuis ses débuts, UP_FOUNDATION s’engage avant tout pour l’équité des chances et la solidarité dans le domaine éducatif, tout en restant :

politiquement indépendant libre de toutes normes et dans l’intérêt de tous les enfants et de tous les jeunes.

Nous sommes une plateforme de dialogue sur l’éducation, nous nous engageons pour un renforcement des droits de l’enfant ainsi que pour la promotion et la mise en œuvre de projets et de programmes innovants avec de multiples acteurs et partenaires. Après cinq ans, nous sommes particulièrement fiers de pouvoir dire que cette plateforme est plus qu’appréciée par nos partenaires et nos bénéficiaires.

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Préface

Vous tenez dans vos mains les SEEDS FOR EDUCATION, un rapport de la situation actuelle des actions menées en termes d’éducation au Luxembourg. Les conflits, les guerres et la crise climatique menacent notre ordre mondial.

Ces dernières années ont laissé des traces profondes non seulement chez les adultes, mais aussi et surtout chez les enfants et les jeunes, et nous ont clairement montré que le monde est en constante évolution et fragile. L’importance de l’éducation pour les individus et la société a été une nouvelle fois mise en évidence, afin de résister aux illusions, de permettre des adaptations et de rester ouvert au changement.

On apprend partout, tout le temps.

Pour commencer, nous nous référons à la conception holistique de l’éducation : elle est omniprésente car nous apprenons toujours et partout. Ainsi, nous nous basons sur la définition de l’éducation de la Deutsche Kinder- und Jugendstiftung (DKJS : 2012) qui considère l’éducation formelle, non-formelle, informelle et sauvage. Les enfants et les jeunes traversent tous ces champs éducatifs au cours de leur développement. Ils sont accompagnés sur leur chemin par des personnes qui les influencent et les soutiennent d’une manière ou d’une autre.

Un voyage éducatif à travers le Luxembourg.

Rien n’est permanent, sauf le changement.

Héraclite Au cours des cinq dernières années, nous avons parcouru le Luxembourg et rencontré de nombreux enfants et jeunes, collaboré avec des acteurs de l’éducation et de la société civile et des responsables politiques. Nous avons écouté, collaboré et réalisé de nombreux projets. Nous avons rassemblé notre vécu, nos connaissances et nos expériences dans les « SEEDS for Education ». Une prise de position par laquelle nous invitons la société au dialogue et au débat ; un plaidoyer pour nos enfants et nos jeunes, mais aussi pour notre société car les enfants et les jeunes en sont l’avenir, et l’avenir nous concerne tous.

L’éducation, c’est quoi ?

Le verbe « s’éduquer » est synonyme de « se former ». On peut ainsi dire « Je m’éduque donc je me forme, je façonne ma vie, j’évolue, je deviens quelqu’un... »

L’éducation est-elle finalement un état ou un processus sans fin ?

Dr. phil. Nora Schleich, philosophe et coordinatrice de projets auprès de ErwuesseBildung asbl

Let’s Talk Education, 03.03.2023, Marnach, Cube 521

Depuis 2018, nous avons travaillé avec plus de 12.500 enfants et jeunes, 500 acteurs éducatifs, 100 institutions et plus de 25 communes et villes. Ensemble avec les enfants et les jeunes, nous avons réalisé plus de 40 projets et 80 « Ideas of Change ». Nous avons organisé 50 ateliers participatifs et formations, des forums, des conférences, sans oublier nos soirées-débats

« Let’s Talk Education », auxquelles ont participé une cinquantaine d’acteurs de la société civile, qui nous ont inspirés grâce à leurs discours.

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Introduction Introduction

Le marron est protégé par une coque qui pique et qui lui permet de grandir à l’abri des intempéries. Les feuilles du marronnier ne poussent jamais seules, mais sont réunies à cinq sur une tige, tels les doigts d’une main.

Les adultes nous considèrent souvent uniquement comme des élèves alors que nous sommes beaucoup plus. Nous sommes des personnes à part entière, dotées de droits et nous sommes l’avenir de la société.

Appliquons-nous à faire encore mieux connaître les droits des enfants et veillons à les considérer en tant qu’individus, dotés de droits qui leur sont propres.

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1. Les enfants sont des personnes à part entière, dotées de droits

Les enfants sont souvent perçus comme des « petits » qu’on infantilise car ils ne savent pas encore bien marcher, parler et lire. Pourtant, les enfants sont des êtres humains à part entière avec leurs propres habilités et capacités et leurs propres droits ; ils méritent d’être pris au sérieux au même titre que les adultes. Leur identité ne se limite ni aux résultats scolaires ni aux rôles que nous leur attribuons. Si demain nous voulons avoir des adultes responsables et intègres, c’est aujourd’hui que nous devons traiter les enfants avec respect et dignité.

Tous les enfants et tous les jeunes ont les mêmes droits. Nous devrions tous les connaître afin qu’ils soient mieux respectés et mieux entendus.

OKaJu, Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher, Luxembourg

Au Luxembourg, l’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher (OKaJu) veille à la promotion, au respect et à la protection des droits de l’enfant.

Une fois par an, l’OKaJu remet son rapport annuel au Parlement.

Cependant, les droits de l’enfant ne connaîtront la force nécessaire que si chaque citoyen luxembourgeois s’engage pour sa bonne application.

En 2023, la ville d’Ettelbruck fut placée sous le signe des droits de l’enfant grâce au projet « Kannerrechter (er)liewen » (vivre les droits de l’enfant), mobilisant ainsi les acteurs et les petits et grands habitants de la ville. De nombreux acteurs éducatifs de la région ont profité de cette occasion pour proposer des ateliers pour les enfants du fondamental autour du thème des droits de l’enfant. Le tout a été documenté dans une exposition et célébré le 20 novembre.

1. Les enfants sont des personnes à part entière, dotées de droits

Les enfants ont des droits !

Mais qui les connaît et qui les défend ?

Les droits de l’enfant ont été rédigés il y a plus de 30 ans à l’initiative des Nations Unies (ONU). En 1993, le Luxembourg a été l’un des premiers pays à signer la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989. Ainsi, nous sommes un des 196 pays où les besoins des mineurs sont inscrits dans la loi et où leur nonrespect peut entraîner des conséquences pénales. Le 1er juillet 2023, les droits de l’enfant ont été officiellement inscrits dans la Constitution luxembourgeoise, sous le chapitre des droits civils, ce qui en fait un droit fondamental que personne ne peut plus contester.

Dans ce contexte, il ne s’agit pas seulement de célébrer chaque année la Journée internationale des droits de l’enfant le 20 novembre, mais aussi de rappeler l’importance des droits des enfants tous les jours de l’année.

En 2022, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a publié le Plan d’action national 2022-2026

« Zesumme fir d’Rechter vum Kand » (ensemble pour les droits de l’enfant), en faveur de la mise en œuvre des droits de l’enfant.

Parmi les 64 actions prévues, basées sur les recommandations du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies (ONU), huit points sont particulièrement mis en avant et considérés par l’ONU comme étant indispensables pour le Luxembourg.

Je veux avoir les informations, mes parents et Madame [l’institutrice] ne me disent rien. Je ne sais pas si demain je peux venir à l’école ou si j’habite dans un autre foyer.

Evan*, Centre d’Accueil Atelier Design for Change, 2023

Nous nous posons la question de savoir si, à côté des actions et des campagnes déjà existantes, nous pourrions instaurer des indicateurs sur les droits de l’enfant qui permettraient de mesurer leur bonne mise en œuvre. Ou encore un label

« Gemeinde der Kinderrechte » (commune des droits de l’enfant) qui rendrait visibles et récompenserait les actions allant dans le sens des droits de l’enfant au niveau local.

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1. Les enfants sont des personnes à part entière, dotées de droits

Dès leur naissance, les enfants sont des personnes à part entière.

Longtemps l’enfance a été considérée comme une période à surmonter rapidement. On essayait de faire des enfants des petits adultes, afin qu’ils deviennent des êtres responsables et utiles au travail ou à la guerre.

Ce n’est qu’au 18e siècle que se développe la notion de l’enfance comme une phase de la vie qu’il convient de protéger et de promouvoir (p. ex. Émile, traité d’éducation de Jean-Jacques Rousseau). Aux 19e et 20e siècles, « siècles de l’enfant », ces connaissances ont atteint leur apogée et nous guident encore aujourd’hui.

Le droit à l’éducation, inscrit parmi les droits fondamentaux au Luxembourg, garantit à chaque enfant le droit d’apprendre, tout comme le droit au jeu, au repos, aux loisirs, à la sécurité, à un foyer sécurisé et aux soins parentaux.

Pour grandir, un enfant a besoin de racines et d’ailes ; pour son propre bien-être et celui de notre société.

Gilbert Pregno, président de la Commission consultative des Droits de l’Homme du Grand-Duché de Luxembourg

Let’s Talk Education, 19.04.2023, Esch-sur-Alzette, FerroForum

Le Cadre de référence national sur l’éducation nonformelle des enfants et des jeunes a été publié en 2021 par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Il décrit les objectifs et les principes pédagogiques de base ainsi que les spécificités de l’éducation non-formelle dans les services d’éducation et d’accueil pour enfants, auprès des assistants parentaux et dans le travail avec les jeunes.

1. Les enfants sont des personnes à part entière, dotées de droits

Pour éduquer un enfant, il faut du temps, de l’empathie et de la patience.

Carla Carvalho, éducatrice

Let’s Talk Education « Zoom sur la Petite Enfance », 09.11.2023, Luxembourg-Ville, École de Belair

Les enfants ont besoin de racines et d’ailes ; pour leur propre bien-être et celui de toute la société.

J.W. von Goethe aurait écrit que le rôle des parents est de donner aux petits enfants des « racines » et aux plus grands, des « ailes ». Cette métaphore met l’accent sur la difficulté de trouver un équilibre entre la protection et le lâcher-prise, qui constitue aujourd’hui un principe fondamental de la psychologie du développement. Pour développer la confiance en soi, les enfants doivent croire qu’ils peuvent « changer les choses ». Pour y parvenir, ils doivent faire des expériences au quotidien qui nourrissent leur curiosité et qui leur permettent de découvrir de nouveaux horizons. Cependant, ils ont d’abord besoin de développer la confiance en l’adulte. Une fois cette relation de confiance instaurée, les enfants auront confiance en eux et pourront grandir en toute sérénité.

Au lieu de construire aux enfants des aires de jeux coûteuses, offrez-leur plutôt des pantalons en caoutchouc afin qu’ils puissent jouer dans la boue.

Dr. Fernand Pauly, pédiatre

Let’s Talk Education « Zoom sur la Petite Enfance », 09.11.2023, Luxembourg-Ville, École de Belair

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Lorsque l’on sème le noyau d’une pomme, il en sort toujours une variété différente. C’est pareil pour les enfants et les jeunes : chaque fille, chaque garçon est unique et même s’ils suivent tous le même système scolaire, chacun développe sa propre personnalité.

Nous considérons la diversité comme une force, car rien n’est plus beau qu’un monde peuplé de pièces uniques !

Appliquons-nous à considérer nos différences comme une chance et engageons-nous pour une éducation plus juste pour chaque enfant et chaque jeune.

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2.

Le Luxembourg est terre d’accueil pour de nombreuses personnes de nationalités, de cultures et de religions différentes. C’est cette mixité culturelle qui fait la richesse et la prospérité de notre petit Grand-Duché, situé au cœur de l’Europe.

Compte tenu de cette situation, l’éducation au Luxembourg est confrontée à un défi : d’une part, elle doit refléter la diversité démographique de la société multiculturelle et multilingue et, d’autre part, elle est appelée à agir de manière inclusive et intégrative afin de créer des éléments communs et des liens qui permettent de créer un sentiment d’appartenance, sans pour autant compromettre la diversité.

Chaque enfant est un être unique. Pas seulement en raison des différentes expériences qu’il vit. Il est également unique de par sa prédisposition.

Prof. Dr. Remo Largo, pédiatre suisse

Nous sommes tous pareils ! Mais moi j’aime bien danser et pas elle.

Norah*, Maison relais C2.2, Betzdorf

Atelier Design for Change, 2023

LALA est un programme scientifique et éducatif dédié à la promotion du langage et de la littératie précoce. Développé par l’Université du Luxembourg pendant plus de 12 ans, le programme LALA, avec l’application d’apprentissage interactive « LALA und die Buchstaben » (LALA et les lettres), emmène les enfants dans le monde fascinant des langues et de la lecture. Ils y découvrent de manière ludique les bases de l’apprentissage de la lecture et la magie des lettres. LALA vise à soutenir le développement linguistique des enfants de manière globale, en leur permettant d’apprendre en jouant et de développer leur imagination. LALA accompagne les enfants dans leur voyage vers la lecture et met également à la disposition des parents de précieuses ressources pour soutenir leurs enfants dans leur multilinguisme à la maison. LALA a été évalué scientifiquement par l’Université du Luxembourg et est géré par l’asbl LUMI (SIS).

Chaque enfant est unique ! Mais comment pouvons-nous permettre à chaque enfant de savoir qui il est et de s’aimer comme il est ?

Un enfant se sent valorisé et accepté lorsque ses forces, ses talents et ses intérêts individuels sont reconnus et qu’il n’est pas réduit à ses performances scolaires.

Sur la base de ce principe on peut distinguer différents « types » d’apprentissages et d’intérêts (intelligences multiples selon Howard Gardner).

En encourageant de manière ciblée l’autoréflexion des enfants, ceux-ci peuvent reconnaître leurs forces et leurs faiblesses, gérer leurs émotions, apprendre à en parler et en conclure de nouveaux défis.

Pour ce faire, il est important que les enfants disposent d’espaces de communication où ils peuvent s’exprimer librement sans craindre les critiques et partager leurs pensées, leurs sentiments et leurs idées.

Promouvoir dès le plus jeune âge des compétences en « health literacy » permet plus tard de mieux comprendre et évaluer les informations relatives à la santé, et donc de mieux la préserver.

Dr. Françoise Berthet, présidente de l’Observatoire National de la Santé

Let’s Talk Education, 24.05.2023, Luxembourg-Ville, neimënster

Des jeunes élèves du Lycée Mathias Adam ont développé une « Idea of Change » afin de lutter contre le racisme et briser les tabous organiser une journée « anti-racisme » dans leur établissement scolaire. Cette journée est l’occasion de sensibiliser leurs camarades aux différences culturelles grâce à des d’ateliers de sensibilisation sous forme de « speed-dating ».

Classe 5P4

Lycée Mathias Adam, Pétange

Atelier Design for Change, 2021

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Un monde peuplé de pièces uniques
de pièces uniques
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2. Un monde peuplé

Chaque enfant a besoin de vivre des moments de réussite pour bien grandir et s’épanouir.

Un enfant a besoin de vivre des déceptions, de commettre des erreurs et de connaître des moments de frustration. Ce vécu lui permet de s’autogérer, de développer de la résilience et de connaître et reconnaître les conséquences de ses actes.

Néanmoins, rien ne vaut un bon développement durant lequel l’enfant vit des moments de réussite, développe tout son potentiel et renforce son estime de soi. Les clés pour cette réussite devraient être des objectifs réalisables, clairs et appropriés à l’enfant, ne posant ni trop peu, ni de trop grandes exigences. Féliciter l’enfant ou lui faire des compliments peut renforcer ce sentiment de réussite. De plus, un environnement d’apprentissage coopératif, dans lequel l’enfant ne travaille pas seul mais apprend des autres, favorise le sentiment de réussite commune.

La diversité est au cœur de notre société ! Mais qui définit ce qu’il faut apprendre à l’école ? Et qui décide comment évaluer nos connaissances et notre savoir-faire ?

À l’heure actuelle, l’équité des chances est une revendication centrale dans le domaine de l’éducation. L’idée prédominante est celle que tous les enfants, indépendamment de leur origine sociale ou économique, de leurs capacités ou de leurs compétences individuelles, doivent bénéficier des mêmes moyens et ressources pour leur éducation. Certes, une répartition équitable des chances en matière d’éducation ne contribue pas uniquement à la réussite de chacun, mais elle renforce avant tout l’ensemble du tissu économique et social d’une société en couvrant un large éventail de compétences individuelles, garantissant ainsi un avenir prospère.

Ces dernières années, de nombreux centres de compétences spécialisés en psychopédagogie ont vu le jour. Les enfants et les jeunes ayant besoin d’un soutien pédagogique particulier y sont soutenus et accompagnéstoujours dans le but de garantir un apprentissage inclusif et intégré dans les institutions de l’éducation formelle. Entretemps, nous ne sommes pas les seuls à nous demander si ces offres n’indiquent pas que le système d’éducation formelle se heurte à ses limites en matière de capacité d’intégration et d’inclusion ou qu’il doit être repensé pour un apprentissage dans la diversité ?

Commettre des erreurs n’est pas une fatalité, mais nous permet d’évoluer et de découvrir de nouvelles possibilités. Pendant les études, l’apprentissage ou le travail, il faut faire des erreurs, car c’est la seule façon de savoir ce que l’on veut vraiment faire de sa vie, quelles sont ses forces et ses faiblesses… et donc de savoir ce qui nous rend heureux.

Let’s Talk Education, 19.04.2023, Esch-sur-Alzette, FerroForum

Les stéréotypes de genre, toujours fortement présents à l’heure actuelle, influencent l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes. Le choix d’un métier ne devrait pas se résumer au genre, ni à l’orientation sexuelle d’une personne.

Paloma Rodriguez, co-gérante du café-restaurant Glow

Let’s Talk Education, 15.05.2023, Bech-Kleinmacher, Caves Coopératives des Vignerons de Wellenstein

Les programmes scolaires ont une longue tradition en ce qui concerne leurs matières et leurs priorités. Bien qu’ils encouragent une grande diversité d’intelligences, il existe des matières auxquelles on accorde plus d’importance qu’à d’autres, dont certaines sont indispensables à l’obtention d’un diplôme. De plus, ceux qui établissent le plan d’études ne représentent qu’une très petite partie de la société. La question qui se pose est de savoir comment rendre le plan d’études plus conforme aux évolutions sociales et globales et comment ceux qui le définissent peuvent devenir plus représentatifs de la société. Le livre blanc consacré au nouveau plan d’études de l’enseignement fondamental, présenté par le SCRIPT (Département de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse) en septembre 2023, est un exemple d’une nouvelle approche. Il est basé sur une enquête à grande échelle auprès de plus de 1200 acteurs scolaires et comporte quatre piliers le bien-être des élèves, la participation, le multilinguisme et la digitalisation. Le nouveau programme scolaire devrait entrer en vigueur à la rentrée 2025/2026.

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Un monde peuplé de pièces uniques
peuplé de pièces uniques
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2. Un monde
Daniel Mac Lloyd, artiste et propriétaire du Kamellebuttek

Les graines de l’érable volent du haut de l’arbre comme des petits avions et explorent le monde avec curiosité. Elles se plantent à l’endroit de leur choix, si des enfants ne les ont pas déjà ramassées pour jouer.

Dans un monde qui tourne plus vite que certains jeux de la Schueberfouer, nous devons laisser libre cours à notre curiosité afin de pouvoir nous réinventer en permanence.

Appliquons-nous à développer

la force d’expérimenter, de découvrir de nouveaux horizons et d’être plus tolérants aux erreurs.

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3.

NApprendre, c’est le plaisir de découvrir le monde ; la curiosité de l’enfant en est le moteur. otre monde est en perpétuelle évolution, non seulement en termes de démographie, mais aussi en termes de possibilités, d’exigences et de technologies.

L’abréviation VUKA (abréviation allemande VUKA - Volatilität, Unsicherheit, Komplexität und Ambiguität) décrit notre époque actuelle ; un monde instable, incertain, complexe et ambivalent auquel nous sommes confrontés au quotidien. Quelles en sont les conséquences pour les enfants et les jeunes ? Que devraientils apprendre aujourd’hui pour pouvoir vivre bien et sainement demain dans l’imprévisible ?

On estime qu’environ deux tiers des enfants qui fréquentent aujourd’hui l’enseignement fondamental travailleront plus tard dans des métiers qui n’existent pas encore. Selon la devise « le numérique plutôt que le manuel », deux tiers des entreprises luxembourgeoises sont actuellement en pleine mutation.

Les enfants sont curieux par nature. Si nous freinons cette curiosité, nous leur donnons l’impression de connaître les réponses à toutes leurs questions.

Sir Ken Robinson, expert britannique en éducation, auteur et pédagogue de théâtre

L’initiative allemande «Schule im Aufbruch» (l’école en marche) travaille actuellement avec des écoles luxembourgeoises dans le but de créer une nouvelle culture d’apprentissage dans laquelle les élèves bénéficient de nouveaux espaces et de nouvelles plages horaires ainsi que d’un soutien afin de trouver des réponses concrètes à leurs questions en tant que créateurs actifs d’un avenir durable.

Le projet «Léieren duerch Engagement» (LdE) du Zentrum fir politesch Bildung (ZpB) permet aux élèves de tous les niveaux d’enseignement de relier leurs connaissances et compétences acquises en classe à un engagement extrascolaire. La méthode encourage la responsabilité personnelle, la volonté de coopérer, l’esprit critique et la créativité. Elle ouvre également la voie à une nouvelle culture d’apprentissage.

Le parcours scolaire d’un enfant est une découverte de soi-même et du monde. Il se fait dans la curiosité et la joie. Déja Socrate disait que « l’éducation est l’allumage d’une flamme et non pas le remplissage d’un navire. ».

La curiosité d’un enfant est la force motrice d’un apprentissage réussi et d’un développement de soi-même. Pour cela, un enfant

doit être encouragé à poser des questions ; doit disposer de temps et d’espace pour se découvrir et découvrir le monde à son propre rythme d’apprentissage ;

doit pouvoir découvrir en permanence de nouveaux horizons, perspectives et cultures ;

doit être soutenu et accompagné dans son parcours.

Les jeunes sont exposés à un monde en constante évolution, incertain, ambivalent et complexe.

Le défi de l’éducation est de leur donner les compétences nécessaires pour faire face aux crises actuelles. Et si nous pensions l’école autrement ?

Marion Zenner, directrice du Deutsch-Luxemburgisches Schengen-Lyzeum

Let’s Talk Education, 15.05.2023, Bech-Kleinmacher, Caves Coopératives des Vignerons de Wellenstein

Dans certaines classes de l’enseignement préscolaire, l’utilisation traditionnelle de jouets est fortement réduite ou totalement évitée afin de favoriser le jeu libre et créatif. Des effets sur l’apprentissage des petits ont été démontrés : ils s’accompagnent d’une amélioration des capacités motrices, sociales et de résolution de problèmes, ainsi que d’un renforcement de l’autorégulation et de la résilience.

Les programmes enseignement standardisés et « chronométrés » (principe du « one-for-all ») agissent sur les enfants comme des tiroirs dans lesquels ils doivent s’insérer. Il n’est donc pas étonnant que de plus en plus d’enfants et d’adolescents se sentent perdus et pas entendus, et qu’ils perdent la motivation d’apprendre.

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3. Des compétences pour un monde qui change
3. Des compétences pour un monde qui change

3. Des compétences pour un monde qui change

Personne n’est parfait.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron

!

Autrefois, faire des erreurs était considéré comme une faute grave. Il a fallu des décennies pour nous rendre compte de notre méprise, pour réaliser que commettre des erreurs, échouer ou encore s’engager dans l’inconnu font partie de notre culture d’apprentissage et représentent des moments décisifs qui guident nos décisions. Nombreux sont les proverbes qui en témoignent :

« C’est en trébuchant qu’on apprend à marcher. »

« Il n’y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote. »

Les enfants et les jeunes apprennent de leurs erreurs en réfléchissant à la manière dont ils sont parvenus à leurs réponses et à leurs solutions, en comprenant leurs schémas et processus de pensée (métacognition) et en en tirant des conclusions.

Nee so du, wann ech soen ass et falsch. Oh mee ass jo amfong egal, fanne meng Iddi awer cool! Oder Joffer?

Non, dis-moi si c'est faux.

Bon, peu importe. J'aime mon idée… Et toi, qu'en penses-tu ?

Ben*, École fondamentale Widdem C4.1, Kayl

Atelier Design for Change, 2021

Les erreurs font avancer l’apprentissage, elles sont le sel de la vie.

Reinhard Kahl, journaliste et spécialiste en éducation

3. Des compétences pour un monde qui change

Les jeunes doivent développer leurs capacités de résilience pour faire face aux crises actuelles. Ils ont envie de s’engager et de se battre contre le réchauffement climatique et les injustices sociales et souhaitent ramener cet engagement dans leurs écoles.

C’est pourquoi il est important de placer l’éducation au développement durable au centre du développement scolaire.

Cédric Metz, responsable des projets politiques auprès du Mouvement Écologique

Let’s Talk Education, 26.04.2023, Beckerich, D’Millen

L’avenir est imprévisible.

Que doivent apprendre les enfants et les jeunes

aujourd’hui pour faire face à l’inconnu de demain ?

Les enfants et les jeunes devraient apprendre à travailler de manière autonome, en faisant appel à leur curiosité, en utilisant les moyens adéquats pour acquérir de nouvelles connaissances et en s’organisant correctement. Pour ce faire, il ne suffit pas simplement d’acquérir des compétences digitales (médias et technologies numériques), mais également de savoir en faire bon usage. Il s’agit d’apprendre à penser de manière critique, à analyser et à évaluer les informations et à trouver des solutions innovantes selon différentes perspectives. Les enfants et les jeunes devraient apprendre à collaborer de manière efficace avec d’autres, à partager leurs connaissances et leurs idées, à donner un feedback constructif, mais aussi à le solliciter. Tout cela accompagné par un changement de perspective, de l’empathie et de la sensibilité interculturelle. Les enfants et les jeunes devraient également apprendre à reconnaître, à comprendre et à gérer leurs émotions afin de pouvoir faire face aux succès et aux échecs de manière résiliente. Enfin, il est important de disposer d’un sens de morale pour pouvoir prendre des décisions responsables et éthiques, empreintes de tolérance et de coresponsabilité.

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Les gousses de la balsamine jaune s’ouvrent au moindre contact et éjectent leurs graines. Elles ne savent pas où elles atterrissent, mais cela n’empêche pas ces graines courageuses de s’élancer loin dans le monde et de croire en leur réussite.

Nos têtes débordent d’idées, donnez-nous la possibilité de les développer et de devenir acteurs du changement.

Vous serez étonnés du résultat.

Appliquons-nous à être plus courageux à céder du pouvoir

afin d’encourager les enfants et les jeunes à s’engager et à montrer qu’ils sont vraiment capables et efficaces.

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4.

4. Discuter, décider et s’engager

Chaque enfant au Luxembourg a le droit d’exprimer son opinion sans craindre d’être mal traité. Ce droit s’applique aussi bien dans son environnement familial que dans l’espace public. La prise de parole active dans un groupe d’enfants ou l’élection d’un délégué de classe au lycée sont les premiers pas vers une participation citoyenne au sein d’un groupe ou de la société.

Si les enfants et les jeunes peuvent s’exprimer progressivement dès leur plus jeune âge, ils apprennent à s’engager et à prendre des responsabilités – pour eux-mêmes et pour les autres.

La participation est un droit de l’enfant.

Mais en quoi est-ce important pour le développement des enfants et quels sont les éléments qui entrent en jeu ?

Le droit à la participation, à la cogestion et à la contribution est un fondement essentiel pour un développement sain, autonome et commun.

Les enfants et les jeunes qui sont appelés très tôt à réfléchir aux défis actuels et à ceux qui les concernent, à chercher des solutions en groupe et à les trouver ensemble, apprennent à exprimer leur opinion, à s’écouter et à faire des compromis. Ils renforcent ainsi leur confiance en eux et leur responsabilité, individuelle et partagée.

Cela n’a pas seulement un effet positif sur leur développement individuel et leur caractère, mais crée aussi les bases d’une cohabitation pacifique dans une démocratie vivante.

Wat solle mir maachen?

Déi Grouss wëssen et och net.

Mee vläicht kënne mir jo probéieren.

Que devons-nous faire ?

Les grands ne le savent pas non plus.

Mais peut-être que nous pouvons essayer.

Nour*, Lycée Edward Steichen 5CLS2, Clerf

4. Discuter, décider et s’engager

Les multiples définitions, parfois trompeuses, du mot participation.

Le mot participation a plusieurs significations et entraîne toujours une action. Il n’y a pas de nouveau projet sans la recherche commune d’idées, pas de participation aux programmes de vacances scolaires sans boucles de rétroaction, etc. Mais peut-on déjà considérer ceci comme le type de participation « réelle » qui conduit au développement positif des enfants et des jeunes ?

À la page suivante, l’illustration des étapes de la participation montre les différents degrés et ainsi la qualité de la participation des enfants et des jeunes en partant du bas, Les niveaux inférieurs (2 à 3) ne peuvent guère être qualifiés de participation. Ce n’est qu’à partir des niveaux 4 et 5 que l’on peut parler de participation telle que nous la comprenons en tant qu’UP_FOUNDATION. Avec l’accroissement de l’autodétermination (niveau 6), voire de l’autogestion et de l’auto-organisation (niveaux 7 et 8), on atteint un degré de participation qui va bien au-delà de la notion de participation proprement dite.

Les jeunes doivent savoir pourquoi ils apprennent. Cela passe avant tout par l’engagement, car l’apprentissage n’a de sens que si l’on sait pourquoi on le fait.

Michèle Schilt, directrice du Zentrum fir politesch Bildung (ZpB)

Let’s Talk Education, 26.04.2023, Beckerich, D’Millen Atelier Design for Change, 2021

26 27

La participation étant éphémère, les structures d’éducation et d’accueil ont tout intérêt à créer un cadre fiable pour la participation, par exemple sous forme de rituels pour les jeunes enfants et sous forme de structures durables pour les enfants plus âgés ou les jeunes (telles que des représentations élues de groupes, conseils d’enfants et de jeunes ou parlements de jeunes).

Étapes de la participation

8. Auto-organisation

Les enfants/les jeunes créent leurs propres structures et hiérarchies sous forme d’organisations auto-déterminées (p. ex. les entreprises créées par les jeunes, les représentations ou parlements des jeunes avec leur propre structure d’organisation, etc.).

7. Auto-gestion

Les enfants/les jeunes assument l’entière responsabilité de leurs décisions en matière d’éducation formelle et non-formelle de la prise de décisions jusqu’à leur mise en œuvre, y compris la gestion budgétaire.

6. Auto-détermination

Les enfants/les jeunes participent de manière directe et indirecte aux décisions prises, participant ainsi à la gestion et à la mise en œuvre de celles-ci.

5. Codécision et coaction

Les enfants/les jeunes ont une influence directe sur la politique éducative, la politique de l’enfance et la politique de la jeunesse. Ils prennent des décisions et assument une part de responsabilité dans certains domaines.

4. Participation par consultation

Les comités d’élèves, la Conférence Nationale des Élèves du Luxembourg (CNEL) le Parlement des Jeunes ainsi que le Jugendrot/CGJL agissent comme des porte-parole, s’exprimant au nom des besoins et des attentes des jeunes au Luxembourg. La participation des enfants est encouragée par le Kannermusée PLOMM, le Zentrum fir politesch Bildung ainsi que les écoles, Maisons relais, Maisons des jeunes, communes et villes. Toutes ces initiatives sont des exemplesclés dans le domaine formel et non-formel et méritent d’être diffusées largement.

Les enfants/les jeunes participent aux concertations (consultations ou discussions) afin de former des opinions et de donner des idées, mais ils n’ont pas le droit de décider ou de s’opposer.

3. Participation alibi

Les enfants/les jeunes participent à des enquêtes, sans en connaître les résultats ou l’impact.

2. Détermination par un tiers et instructions

Les enfants/les jeunes reçoivent des instructions de la part des adultes concernant de nouvelles réglementations ou confient des décisions à la politique sans avoir la possibilité de participer ou de s’opposer.

Au-delà de la participation

4. Discuter, décider et s’engager

Grâce à la Convention internationale des droits de l’enfant ratifiée par le Luxembourg, les enfants et les jeunes ont le droit de participer (article 12, 13 et 17). Selon le Rapport national 2022 sur

la situation des enfants au Luxembourg, environ la moitié des enfants de 8 à 12 ans interrogés ne se sentent pas impliqués dans les processus de décision en matière d’éducation.

Pas de participation 4.

Les enfants/les jeunes reçoivent des informations erronées, voire manipulées par des adultes, afin de freiner ou d’empêcher leur participation.

Étapes préliminaires de la participation

1. Désinformation et manipulation Participation

Le Plan d’action national 2022-2026 « Zesumme fir d’Rechter vum Kand » met clairement l’accent sur l’éducation d’« enfants forts », dont l’avis est demandé et intégré dans les décisions qui les concernent directement.

La boîte à outils « TO GO » de UP_FOUNDATION fournit à des groupes d’enfants les outils nécessaires pour lancer de nouvelles idées et de nouveaux projets, suivant la méthode « Design for Change », reconnue au niveau international. Sur le modèle du « design thinking », les enfants et les jeunes doivent

d’abord identifier les problèmes par leur propre ressenti (« feel »), développer ensemble une idée afin d’améliorer la situation (« imagine »), mettre en œuvre des solutions concrètes (« do ») et les partager avec d’autres afin d’inspirer de nouvelles initiatives (« share »).

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Discuter, décider et s’engager

L’éducation doit transmettre des compétences de base telles que la créativité et le courage, afin de permettre à nos enfants de s’orienter dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Les enfants doivent apprendre à changer le monde dans lequel ils vivent.

Vicky Witry, directrice adjointe enseignement fondamental Diekirch

Let’s Talk Education, 03.03.2023, Marnach, Cube 521

La participation a besoin d’espace !

Plus les enfants et les jeunes peuvent participer, plus leur responsabilité personnelle et partagée augmente. Cela ne peut toutefois réussir que si les adultes apprennent à lâcher prise.

Lâcher prise ne signifie toutefois pas « laisser-faire », mais accompagner les enfants et les jeunes dans leur prise de responsabilité : leur donner des espaces, des moments, des méthodes ou des outils pour qu’ils puissent s’exprimer, discuter, prendre part aux décisions et passer à l’action.

De nombreux jeunes possèdent des talents cachés. Pour les reconnaître et leur permettre une meilleure insertion professionnelle, nous devons leur permettre de raconter leur histoire. En tant que professionnels, nous devons prendre du recul, les laisser parler et surtout les écouter.

José de Jesus, coordinateur de projets auprès de la Fondation EPI

Let’s Talk Education, 19.04.2023, Esch-sur-Alzette, FerroForum

Mega cool kënne matzemaachen, vill méi cool wéi an der Schoul sëtzen, do ass et voll langweileg. Ech wëll dass mir mat anere kënnen iwwer eis Erliefnisser schwätzen an eis Geschichten deelen.

Trop cool de pouvoir participer. C’est beaucoup mieux que d’être assis à l’école, où on s’ennuie tellement.

J’aimerais parler de mon vécu et partager des histoires.

Lucas*, École fondamentale Luxembourg - Gare C4, Luxembourg-Ville

Atelier Design for Change, 2022

30 31 4. Discuter, décider et s’engager 4. Discuter, décider et s’engager

La souplesse et la qualité des branches du noisetier permettent de tresser des paniers, des palissades, des bordures de jardin, etc. Le noisetier est également une source alimentaire pour plusieurs espèces animales, renforçant ainsi les différents écosystèmes. 5.

Nous n’apprenons pas seulement à l’école, à la crèche et à la Maison relais, nous apprenons partout et à tout moment : les uns des autres et entre nous.

Appliquons-nous à considérer l’éducation comme une responsabilité partagée car l’éducation a besoin de la société et la société a besoin d’éducation.

32 33 Ci omnimpo raturiant. Sedi il

Puisqu’on apprend toujours et partout, il convient d’avoir une vue holistique des différentes offres éducatives et de soutien ainsi qu’une mise en réseau coordonnée des acteurs éducatifs d’une ville, d’une commune ou d’une région afin de pouvoir calibrer ces offres sur les besoins spécifiques et assurer une planification professionnelle.

La formule magique pour y parvenir est celle des « paysages éducatifs », des réseaux vivants qui favorisent le développement positif des enfants et des jeunes.

L’éducation est possible partout et à tout moment ; créons des opportunités !

L’éducation n’a pas uniquement lieu à l’école, dans un cadre formel dicté par le système scolaire, des programmes rigides et débouchant sur des diplômes et des certificats, mais également dans les domaines de l’éducation non-formelle. Les structures actives dans le domaine de l’éducation non-formelle, comme les institutions, les associations, les clubs, ou encore les groupes de bénévoles, offrent de nombreuses activités extra-scolaires de caractère pédagogique, sans pour autant livrer des certificats.

L’éducation informelle quant à elle se nourrit des expériences non planifiées et non intentionnelles vécues au travail, durant les loisirs, au sein de la famille ou encore avec les amis.

Là où les actions sont spontanées et parfois risquées, que les limites sont explorées, l’éducation est qualifiée de « sauvage ».

Les activités extrascolaires sont l’une des solutions pour prévenir la délinquance juvénile. Les enfants qui n’y participent pas, ont souvent moins confiance en eux, ne se sentent pas valorisés et trouvent moins de sens à leur vie quotidienne.

Simone Flammang, premier avocat général et membre du conseil d’administration de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte

Let’s Talk Education, 24.05.2023, Luxembourg-Ville, neimënster

Mir gefält dass mir bëssen d’Géigend besiche vun Esch an eise Quartier bësse besser kenneléieren. Mir sinn amgaangen opzeschreiwen wat mir fillen, wat mir richen a wat mir gesinn.

J'aime le fait de mieux découvrir la ville d'Esch et ses quartiers. Nous sommes en train de noter ce que nous ressentons et ce que nous observons.

Ava*, École fondamentale Brill C3, Esch-sur-Alzette

Atelier Design for Change, 2022

Dans le contexte de la globalisation, il est important de créer des espaces dans lesquels les enfants et les jeunes vivent des expériences dans la nature. Des projets éducatifs locaux et la pédagogie par la nature permettent aux enfants de passer plus de temps dehors, d’explorer leur environnement et de relever de nouveaux défis.

Kris Clees, CEO de Natur · Beweegung Entwécklung

Let’s Talk Education, 03.03.2023, Marnach, Cube 521

L’apprentissage non-formel et surtout informel marque l’homme tout au long de sa vie. Des études indiquent que le processus d’apprentissage humain, c’est-à-dire la manière dont les connaissances sont assimilées et appliquées, peut être décrit par la formule « 70/20/10 » :

Nous apprenons 70% dans la vie de tous les jours, dans le quotidien professionnel et en résolvant des problèmes et des défis,

20 % proviennent de retours d’expérience, d’observations et de modèles,

10 % sont appris dans le cadre de l’éducation formelle.

L’apprentissage interdisciplinaire et les activités extrascolaires m’ont permis de mieux connaître mes intérêts, mes points forts et mes points faibles. Cela m’a aidée dans mes choix d’études et mon choix professionnel.

Lara Bertemes, ancienne déléguée jeunesse auprès des Nations Unies

Let’s Talk Education, 03.03.2023, Marnach, Cube 521

34 35 5.
nous y arrivons ! 5.
y arrivons !
Ensemble
Ensemble nous

Les enfants et les jeunes ont besoin de paysages éducatifs pour bien grandir.

La mise en réseau des différents acteurs éducatifs d’une ville, d’une commune ou d’une région est indispensable au bien-être des enfants et des jeunes qui en font partie, car elle s’adresse directement à leurs besoins individuels.

En proposant des offres pédagogiques, de soutien et d’aide, des réseaux d’acteurs éducatifs de la petite enfance, de l’éducation formelle, non-formelle et informelle contribuent à une meilleure équité des chances dans le domaine éducatif. À long terme, une telle évolution positive peut conduire à des citoyens mieux formés, socialement plus compétents et plus engagés, qui mènent une vie plus épanouie et plus active pour la société.

Le Rapport national sur la jeunesse 2020 montre qu’une coopération interministérielle qui place le jeune au centre de ses préoccupations et qui le considère comme un membre de la société compétent et capable d’agir, nécessite une forte mise en réseau et une collaboration des structures actives sur le terrain. Une telle collaboration doit être à la fois transversale et bien coordonnée afin d’agir dans l’intérêt des jeunes concernés.

Ensemble nous pouvons faire avancer les choses dans l’éducation.

Enseignants, parents et autorités publiques doivent travailler main dans la main pour que l’éducation de demain offre à chaque enfant les mêmes chances de réussite.

Allal Boussata, président de Luxembourg-Rif

Let’s Talk Education, 24.05.2023, Luxembourg-Ville, neimënster

L’éducation est une action commune dont la conception et la mise en œuvre par les autorités publiques est un processus inclusif.

La société civile, les enseignants, le secteur privé, les familles, les jeunes et les enfants ont tous un rôle important à jouer dans la définition et le respect de ces normes.

Bildung 2030 (Éducation 2023 Cadre d’action pour la mise en œuvre de l’objectif de développement durable « Offrir à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». UNESCO)

L’éducation a besoin de la société, car la société a besoin d’éducation.

La société civile peut contribuer de manière significative à l’éducation des enfants et des jeunes en complétant les offres du système éducatif, en s’engageant socialement, en défendant la diversité et l’inclusion ou en développant des partenariats entre les parents et la communauté scolaire.

Grâce aux initiatives et aux efforts de la société civile, les enfants et les jeunes ont la possibilité de s’épanouir individuellement, de participer activement aux processus sociaux et de faire l’expérience des principes démocratiques.

La société civile peut ainsi contribuer de manière décisive à ce que l’éducation soit pertinente, diversifiée et accessible à tous au 21e siècle.

Il faut tout un village pour élever un enfant.

Proverbe africain

36 37 5. Ensemble nous y arrivons ! 5. Ensemble nous y arrivons !

10 critères de qualité d’un paysage éducatif

Un paysage éducatif reconnaît les besoins des enfants et des jeunes et reflète leur univers de vie.

Des transitions en douceur :

Aider les enfants et les jeunes à effectuer une transition en douceur entre les étapes de la vie et leur éducation.

Des lieux d’apprentissage variés : Intégrer les lieux d’apprentissage extrascolaires pour des expériences et des perspectives variées.

Promouvoir la collaboration :

Créer un environnement où tous les acteurs éducatifs, les enseignants, les parents et les élèves peuvent travailler ensemble pour le bien de l’éducation.

Des parcours souples : Créer un parcours plus souple à travers le système scolaire et plus adapté aux besoins individuels.

L’équité des chances grâce aux possibilités de développement : Offrir aux enfants et aux jeunes des opportunités de développement pour une véritable équité des chances.

Le projet « Cap Futur » du Lycée Guillaume Kroll encourage non seulement la réussite scolaire mais également l’engagement social dans le domaine sportif et culturel. Les élèves des classes Cap Futur sont accompagnés pendant trois ans par un coach et s‘engagent dans une association qu’ils ont choisie eux-mêmes, en plus de leurs cours habituels. L’objectif est de promouvoir le sens des responsabilités, l’esprit d’équipe et l’engagement sociétal.

Le programme « Bildungslandschafte Lëtzebuerg » de UP_FOUNDATION encourage la constitution de paysages éducatifs participatifs, innovatifs et durables à travers le Luxembourg et soutient leur mise en réseau par la constitution d’une structure d’inspiration et de coordination nationale. Les collaborations existantes sont organisées, créées et intégrées durablement dans la politique éducative locale. Ces réseaux locaux dynamiques reposent sur des partenariats et des structures systématiques entre les acteurs locaux et contribuent à relever les défis et à renforcer le développement positif des enfants et des jeunes au niveau local.

Une notion globale de l’éducation :

Prendre en compte les possibilités d’apprentissage formelles, nonformelles et informelles en dehors de la salle de classe.

Un seul dénominateur commun : Élaborer un principe commun pour la collaboration de tous les participants.

Dans un « paysage éducatif », toutes les personnes et les institutions chargées d’encourager, d’encadrer ou d’accompagner un enfant ou un jeune travaillent ensemble. Le but est d’encourager au mieux tous les enfants et les jeunes, de leur offrir une chance équitable d’acquérir une formation solide et de développer les compétences grâce auxquelles ils peuvent participer à la construction d’une société durable.

éducation21

Répartition des responsabilités :

Soulager les acteurs par une meilleure répartition des obligations et des responsabilités.

Communauté éducative responsable :

Intégration et proximité des citoyens :

Renforcer l’intégration et la proximité des citoyens dans la ville, la commune ou la région, en intégrant le paysage éducatif dans la société et en renforçant les liens sociaux.

Créer une communauté dans laquelle tous les acteurs éducatifs s’engagent ensemble pour l’éducation et le bon développement des enfants et des jeunes.

En tant qu’acteur local de la Ville d’Ettelbruck, le Service Enfance est actif à plusieurs niveaux. D’une part, il développe et accompagne des projets pédagogiques locaux qui permettent aux enfants de s’exprimer et de participer à la vie dans la commune. D’autre part, le service offre des possibilités de mise en réseau afin que de nouveaux projets puissent voir le jour dans le cadre de collaborations.

Il existe une large offre de lieux de rencontre pour les parents et les futurs parents qui leur permettent d’échanger et tisser des liens. Grâce à des activités au niveau local, comme des rencontres, des cours ou des conférences, les parents peuvent nouer des contacts, rassembler des idées et se soutenir mutuellement. Au niveau national, ces points de contact sensibilisent la société au rôle central des parents dans l’éducation des enfants et jouent un rôle important dans le soutien et la mise en réseau des parents.

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y arrivons !
!
5. Ensemble nous
5. Ensemble nous y arrivons

Résumé

& perspectives : 10

clés pour réussir

Les enfants et les jeunes se développent de manière positive lorsqu’ils agissent de manière plus autonome et responsable, qu’ils élargissent consciemment leurs compétences, qu’ils tissent des liens fiables et qu’ils sont activement intégrés dans la société.

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Karina Weichold et Anja Blumenthal,

Si, en tant que société, nous poursuivons le même objectif qui est celui de garantir le bon développement des enfants et des jeunes par le biais de l’éducation, il devrait être possible de se mettre d’accord sur les conditions nécessaires et essentielles qui le favorisent. Malgré une multitude de facteurs et de conditions qui s’influencent mutuellement, nous proposons les clés suivantes pour relever ce défi :

Un environnement familial favorable et des personnes de référence proches qui permettent à un enfant de se sentir en confiance, en sécurité et aimé, pose les balises pour qu’il se développe pleinement. Il est donc important de proposer aux parents des offres qui les soutiennent et les responsabilisent dans leur rôle de parents et dans leur mission éducative.

Un bon départ scolaire requiert des conditions propices dès le plus jeune âge. Ainsi il est important que l’enfant bouge régulièrement et fasse son premier apprentissage de la langue dans son environnement familial, auprès des amis ou des voisins. Le tout complété par une éducation précoce concertée et de qualité pour que les problèmes éventuels de développement puissent être détectés et atténués dès le plus jeune âge.

Des écoles et des structures d’éducation et d’accueil de qualité, dotées d’un personnel éducatif qualifié et multi professionnel où les enfants et les jeunes profitent d’un apprentissage de qualité et réussissent grâce à des équipes qui travaillent en réseau et qui ont une vision positive et encourageante de l’éducation (plutôt que sélective et orientée vers les problèmes). Une pédagogie différenciée permet à la fois de tenir compte des différents rythmes d’apprentissage et des talents individuels.

Un environnement social qui valorise la diversité, promeut l’inclusion, le respect et l’intégration et qui encourage ces valeurs, notamment dans les structures d’éducation formelle et non-formelle, favorise un apprentissage dans la diversité. Ainsi, les enfants et les jeunes mettent toutes les chances de leur côté afin de réussir l’école dans le respect de la singularité de chacun.

Des soins médicaux et psychosociaux adéquats favorisent un mode de vie sain, renforcent la santé mentale des enfants et des jeunes, leur permettent d’apprendre à gérer leur stress, d’éprouver de la résilience et de résister aux tentations de la vie quotidienne. La résilience et l’autorégulation sont des compétences clés au 21e siècle.

Des activités liées à la nature, à la culture et à l’artisanat, comme les arts appliqués, la musique et le sport, permettent à l’enfant un accès à soi-même et une ouverture sur le monde. Il en résulte une connaissance des cultures et des traditions, mais également des possibilités d’expression créative qui renforcent l’image de soi, les compétences sociales et le sentiment d’appartenance.

La participation aux décisions ouvre la voie à la prise de responsabilités par le fait d’être impliqué que ce soit au sein de la famille, de l’école ou d’organisations indépendantes. Elle permet de vivre son efficacité, renforce la confiance en soi et favorise le changement de perspective et la capacité à apprendre à résoudre des problèmes et des conflits. La participation est le berceau de la démocratie et de l’engagement sociétal.

L’éducation aux médias permet de développer des compétences pour un usage sûr et critique des médias analogiques et numériques et favorise un accès réfléchi au savoir et à la pensée critique. Il s’agit là de compétences clés dans une société de l’information et de la connaissance, dans laquelle il faut savoir faire la différence entre les faits réels et les « fake news ».

Des offres éducatives et de soutien différenciées et variées ainsi qu’un accès équitable aux ressources financières et professionnelles de l’éducation sont les conditions préalables pour l’équité des chances. Cela inclut notamment des offres spécifiques de prévention, d’encouragement et de soutien pour les groupes et les individus défavorisés sur le plan culturel et social.

Des paysages éducatifs qui sont des alliances des acteurs éducatifs d’une ville, d’une commune, d’une région ou d’une institution permettent de travailler en réseau autour des enfants et des jeunes. Dans cette optique, l’éducation est considérée dans sa notion globale qui englobe l’éducation formelle, non-formelle et informelle et les partenaires ainsi réunis opèrent en mission commune : garantir aux enfants et aux jeunes de se développer pleinement.

42 43 SEEDS for Education Résumé & perspectives : 10 clés pour réussir

Merci !

Cette prise de position a été rédigée en collaboration avec de nombreux acteurs : enfants, jeunes, enseignants, acteurs politiques et ministériels, administrations et associations, intervenants de nos soirées-débats

« Let’s Talk Education », membres de notre onseil administratif et scientifique, sans oublier nos collaborateurs.

Nous souhaitons remercier tous ces acteurs pour leur contribution dans l’élaboration de ce projet et de tout notre travail dédié à l’équité des chances dans l’éducation. Grâce à leur soutien, nous formons une communauté forte et soudée, qui stimule en permanence un débat positif sur l’éducation.

C’est ensemble que nous pouvons semer nos cinq SEEDS au Luxembourg pour les futures générations et garantir aux enfants et aux jeunes de bien grandir, de devenir acteurs de leur propre destin et de façonner le monde de demain. Car « Bildung brauch d’Gesellschaft » et « d’Gesellschaft brauch Bildung » (L’éducation a besoin de la société et la société a besoin d’éducation).

Que serions-nous les adultes sans les enfants qui nous aident à grandir ?

Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?

C’est une question sérieuse.

Et quels enfants allons-nous laisser au monde ?

C’est également une question sérieuse, à laquelle nous sommes tous confrontés.

Philippe Meirieu, professeur des universités émérite en sciences de l’éducation, chercheur, écrivain et politicien français

Conférence « Quelle pédagogie pour faire face aux défis d’aujourd’hui ? » 26.04.2022, neimënster, Luxembourg-Ville

Sources

Rapports et actions au Luxembourg :

Bousselin, A., Hekel, N., & Neumann, S. (2022). Le bien-être des enfants au Luxembourg : Rapport national 2022 sur la situation des enfants au Luxembourg.

MENJE.

Muniken, C. (2022). Plan d’action national pour la jeunesse 2022-2025 : Ensemble pour le bien-être des jeunes.

MENJE.

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse (2013). Plan d’action national pour les droits des enfants et des jeunes au Luxembourg. MENJE.

L’Observatoire national de l’enfance, de la jeunesse et de la qualité scolaire (OEJQS) (2020). Le rôle de l’éducation dans la préparation des jeunes aux défis du 21e siècle.

OEJQS.

Littérature spécialisée :

Fokken, S. (2022). Krisenkinder. Wie die Pandemie Kinder und Jugendliche verändert hat und was sie jetzt brauchen. Deutsche Verlags-Anstalt.

Geene, R., Höppner, C., & Lehmann, F. (2013). Kinder stark machen : Ressourcen, Resilienz, Respekt : Ein multidisziplinäres Arbeitsbuch zur Kindergesundheit. Verl. Gesunde Entwicklung.

Weichold, K., Blumental, A. (2019). Positive Jugendentwicklung. Cité dans : B. Kracke, P. Noack (Hrsg.), Handbuch Entwicklungs- und Erziehungspsychologie. Springer Reference Psychologie.

Bischof-Schiefelbein, K./Petersen, A./Schuch, J. (2019). Partizipation ist Kinderrecht. Ein Reflexions- und Methodenbuch für die Kitapraxis. Verl. Carl Link.

Rieker, R./Mörgen, R./Schnitzer, A./Stroezel, H. (2017). Partizipation von Kindern und Jugendlichen. Formen, Bedingungen sowie Möglichkeiten der Mitwirkung und Mitbestimmung in der Schweiz. Verl. Springer.

Huffmann, J.-F./Pesch, L./Scheffler, A. (Hg.)(2022). Gelingende Partizipation. Ein Praxisbuch zur Beteiligung von Kindern und Jugendlichen. Verl. Wochenschau.

Deutsche Kinder- und Jugendstiftung (Hg.) (2012). Wie geht’s zu Bildungslandschaften ? Verl. Kallmeyer.

Bleckmann/Durdel (Hg.) (2014). Lokale Bildungslandschaften. Verl. Springer/VS.

Meirieu, P. (2021). Dictionnaire inattendu de pédagogie ESP éditeur.

Les prénoms des enfants dans cette brochure ont été adaptés par l’équipe de rédaction.

Autres exemples inspirants :

upfoundation.lu/projects/ seeds-for-education/

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*

Voulez-vous soutenir les SEEDS, nos 5 recommandations pour une éducation réussie ? Alors n’hésitez pas à faire un don afin de nous aider à réaliser des projets basés sur ces SEEDS !

Seuls des projets qui placent les droits de tous les enfants et de tous les jeunes au centre de nos préoccupations, qui leur laissent des espaces de jeu et d’expérimentation et qui les impliquent activement leur permettent de devenir acteurs de leur propre destin et de façonner notre avenir.

Bildungd’Gesellschaftbrauch

UP_FOUNDATION est une fondation éducative qui s’engage pour le bien-être des enfants et des jeunes au Luxembourg, ainsi que pour l’équité des chances dans le domaine éducatif.

Nous considérons l’éducation dans sa notion globale, car l’homme apprend partout et à tout moment.

via Paypal via Payconiq via virement

BLUXLULL : LU30 0080 3762 6580 2001

BILLLULL : LU60 0029 3101 7909 6500

Les dons versés à UP_FOUNDATION sont déductibles du revenu imposable dans les limites des articles 109 et 112 de la L.I.R. Afin de bénéficier de la déduction fiscale, le montant cumulé des dons versés à différents organismes au cours de l’année doit s’élever à un minimum de 120 euros, ne dépassant ni 20% du total des revenus, ni 1.000.000 euros.

seeds.upfoundation.lu/ fr/accueil/ upfoundation.lu

Ainsi, nous opérons au niveau de quatre piliers :

dans le NET, nous mettons en réseau différents acteurs et leurs initiatives ;

dans le LAB nous initions de nouvelles idées et perspectives

dans le FORUM, nous échangeons des idées et initions des débats positifs pour faire face aux défis actuels de l’éducation ;

dans le AWARD, nous primons les personnes méritoires et les initiatives efficaces dans l’éducation.

Tous nos projets sont :

centrés sur la jeunesse : nous plaçons les enfants et les jeunes au centre de nos préoccupations

participatifs : nous réunissons un grand nombre d’acteurs autour d’un défi éducatif commun ;

durables : nous inscrivons nos projets dans la durabilité en vue de les répliquer, dans la mesure du possible, dans d’autres lieux ou institutions au Luxembourg.

46 47

Carolina*, Foyer Scolaire Gare C3, Luxembourg City Design for Change workshop, 2022

But I must first figure out how.

I want to change the world!

Ech muss awer nach erausfanne wéi.

Ech wëll d’Welt verbesseren!

Ech wëll d’Welt verbesseren!

Ech muss awer nach erausfanne wéi.

Je veux changer le monde !

Mais je dois encore trouver comment.

Carolina*, Foyer Scolaire Gare C3, Luxembourg-Ville Atelier Design for Change, 2022

48 49 Ci omnimpo raturiant. Sedi il Ci omnimpo raturiant. Sedi il

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