Le cinéma à l’état pur, dans vos mains
CHIEN 51
Le thriller qui montre les crocs
L’ÉTRANGER REGRETTING YOU
Du roman au film
A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY
La love story de l’année
Le cinéma à l’état pur, dans vos mains
Le thriller qui montre les crocs
Du roman au film
La love story de l’année
Un festival
Isabelle Huppert !
Asian Pop Culture, Gaming, Esports Cosplay, Comics, Movies Stars, Shows, Entertainment
SEPTEMBER 27 & 28, 2025 | MESSE
zurichpopcon.ch
DES RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLES !
Du 25 septembre au 5 octobre se tiendra pour la 21e fois le Zurich Film Festival (ZFF). Il s’est depuis longtemps imposé comme un rendez-vous majeur du calendrier international et rayonne bien au-delà de Zurich. Des premières mondiales, européennes et suisses transforment la ville, durant onze jours, en un cinéma géant où les films vivent leur première grande rencontre avec le public.
Cette visibilité est aussi décisive pour les créateurs que pour les salles de tout le pays, qui peuvent compter grâce au festival sur une attention accrue et une attente joyeuse.
Cette année encore, des invités prestigieux tels que Dakota Johnson, Colin Farrell, Claire Foy ou Benedict Cumberbatch assureront éclat et présence médiatique.
Mais à peine le ZFF achevé, Halloween pointe déjà son nez, avec une nouvelle vague de films d’horreur promis à faire frissonner. Dans cet esprit, nous vous présentons l’un des temps forts du mois avec CHAINSAW MAN – LE FILM : L’ARC DE REZE en page 15.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir sur grand écran.
Bien à vous,
Philipp Portmann Éditeur
Éditeur
Rédacteur en chef
Bernard Achour
Maquette & couverture
Romano Bassi
Directeur de publication
Philipp Portmann
Design & Layout
Huit Onze, Genève
PORTMANN GROUP
Etzelmatt 5 - 5430 Wettingen +41 56 426 88 55 info@portmann-group.com www.portmann-group.com
Vente d'annonces
Patrick Knecht p.knecht@portmann-group.com
Couverture : © KEYSTONE EPA CLEMENS BILAN
5 — EN COUVERTURE
Interview Isabelle Huppert LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE
ISSN 2813-7353
Les éditeurs n’assument aucune responsabilité pour le matériel envoyé. Le contenu éditorial est exempt de publicité sauf mention contraire.
© PORTMANN GROUP 2025
Tous droits réservés. Toute réutilisation du contenu de ce magazine sans autorisation écrite est interdit.
FILM GUIDE est disponible gratuitement dans tous les bons cinémas ou sous forme d'abonnement pour le recevoir directement chez soi:
En patronne d’industrie vieillissante et courtisée, Isabelle Huppert irradie de malice et d’autorité dans une surprenante comédie signée Thierry Klifa.
Le film est basé sur la retentissante « affaire Bettencourt », où la patronne du groupe L’Oréal tomba sous la coupe d’un photographe qui se prétendait son ami… Isabelle Huppert : J’ai tout fait pour l’oublier. Sans effort d’ailleurs. C’est le pouvoir de la fiction. Le fameux « D’après une histoire vraie » semble toujours une promesse pour le spectateur futur. Mais les acteurs trouvent la liberté dans la fiction. Alors on peut s’autoriser à tout, trouver cette histoire déconcertante, choquante, scandaleuse, mais aussi sincère, touchante, édifiante. Je crois que c’est cela que le film met en lumière. Ici, il s’agit de faire émerger une vérité affective, la nôtre, celle des interprètes, plus intime, de proposer un autre regard.
Comment avez-vous travaillé votre personnage ?
Nous avons beaucoup travaillé à partir des costumes. C’était une manière de traduire extérieurement la richesse du personnage. Il fallait que l’opulence soit crédible, qu’on puisse y croire pleinement. Cela passait non seulement par les vêtements, mais aussi par les décors, par la grandeur et la richesse de la maison. Tout un univers a été soigneusement construit pour cela. Nous n’avons pas hésité à aller parfois dans une forme d’exagération, tant qu’elle restait crédible et naturelle. Le photographe incarné par Laurent Lafitte apporte une énergie qui venait tout bousculer, comme un coup de pied dans un jeu de quilles, provoquant des réactions parfois extrêmes. On pourrait dire que le théâtre surgit dans la vie de cette femme. Une forme d’exagération joyeuse, perturbatrice, addictive.
Que pensez-vous du lien qu’entretient votre personnage Marianne avec ce photographe ?
La sincérité de ce lien, c’est pour Marianne la découverte d’un sentiment qui, tout à coup, éclaire sa vie, la sort de la monotonie de son existence, malgré la résistance de son entourage. Sa fille, d’une certaine manière incarne cette résistance : une forme de prise d’otage émotionnelle face à un bonheur qui surgit de manière un peu insolente.
Que penser de la solitude dans laquelle cette histoire la précipite ?
La situation la laisse dans un état un peu difficile, certes, mais sans que l’on ait envie de s’apitoyer sur son sort. Peut-être aspire-t-elle simplement au repos. Sa relation avec le photographe l’a plongée dans une forme d’agitation : l’enthousiasme, la folie de cette vie nouvelle, mais aussi une forme de soumission aux événements. On la quitte un peu apaisée, heureuse malgré tout d’avoir traversé tout cela. Ce n’est certainement pas une victime, et encore moins une femme désespérée.
A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY est une odyssée cinématographique qui relie passé, présent et avenir d’une manière unique. Dans les rôles principaux : la star de « Barbie » Margot Robbie et Colin Farrell.
Par Carmine Carpenito
Dans ce drame palpitant, deux célibataires, Sarah et David (Margot Robbie et Colin Farrell) se croisent par hasard lors d’un mariage. Ce qui n’était qu’une rencontre fortuite se transforme rapidement en une grande aventure audacieuse où, à travers des coups du sort inattendus, ils plongent dans leur propre passé. Chemin faisant, ils découvrent comment ils sont arrivés là où ils en sont aujourd’hui – et peut-être même une chance de redessiner leur avenir.
UN SUPERBE PEDIGREE
Derrière la caméra, on retrouve Kogonada, salué pour ses films marquants comme « Columbus » et nommé aux BAFTA. Le scénario est signé Seth Reiss, acclamé
pour son thriller haletant avec Ralph Fiennes « The Menu ». Aux côtés des deux acteurs vedettes, on retrouve également Kevin Kline (oscarisé pour « Un Poisson nommé Wanda ») et Phoebe WallerBridge (« Indiana Jones et le Cadran de la destinée »).
Le film promet un mélange d’humour, de fantaisie et de profonde intensité émotionnelle : une aventure épique, drôle et bouleversante qui entraîne le spectateur dans un voyage à travers le temps et les émotions. Préparez-vous à une histoire qui pourrait tout changer – mais uniquement au cinéma !
DÈS LE 29 OCTOBRE AU CINÉMA
Après « BAC Nord » et « Novembre », le surdoué Cédric Jimenez propose avec CHIEN 51 une vision foudroyante de notre avenir.
Par Bernard Achour
Né en 1976, Cédric Jimenez n’a jamais cessé de revendiquer son « identité marseillaise ». Fils unique élevé par sa mère, il découvre très tôt le cinéma grâce aux VHS d’un vidéoclub voisin : « Je passais des soirées entières à me gaver de cassettes », dit-il. De Scorsese à De Palma, le goût de la mise en scène s’impose comme une évidence.
DES DÉBUTS REMARQUÉS
Autodidacte, il fonde d’abord une société de production avant de signer son premier long métrage en 2012, « Aux yeux de tous », thriller paranoïaque qui attire l’attention. Le producteur Alain Goldman, séduit, lui demande ce qu’il rêve de tourner : Il répond sans hésiter « La French ». En 2014, il dirige ainsi Jean Dujardin et Gilles Lellouche dans cette fresque impressionnante sur le grand banditisme marseillais. Le succès du film le propulse aussitôt au rang des réalisateurs qui comptent. Hollywood frappe à sa porte et il enchaîne avec « HHhH », où il reconstitue avec une ampleur percutante la vie du sinistre Reinhard Heydrich, l’architecte de la solution finale pour Hitler.
MAÎTRE DU POLAR
Avec « BAC Nord », il impose en 2021 ce qui sera désormais sa griffe : un réalisme incandescent, nourri de ses rencontres avec policiers et habitants des quartiers. « Il fallait que je sois à hauteur d’homme pour montrer le système policier de l’intérieur », explique-t-il. Le film, électrisé par Gilles Lellouche, François Civil et Karim Leklou,
rencontre un énorme succès public. Un an plus tard, « Novembre » plonge dans les coulisses de l’enquête post-attentat du Bataclan. « J’aime les partis pris francs. Le parti pris c’était l’enquête », dit-il. Désormais considéré comme un des meilleurs dans sa discipline, il mélange efficacité à l’américaine et gravité documentaire avec un brio confondant.
Avec CHIEN 51, il ose aujourd’hui une bifurcation radicale. Adapté du roman de Laurent Gaudé, le film déploie une dystopie policière dans un Paris futuriste scindé en trois zones et surveillé par une intelligence artificielle. « On est assez proche d’aujourd’hui, mais dans une version augmentée, pessimiste », explique-t-il. « C’est un film qui synthétise pas mal ce que j’ai pu faire auparavant. C’était aussi une volonté de clôturer une trilogie de la police. » Budget colossal, casting cinq étoiles (Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche, Louis Garrel, Romain Duris, Valeria Bruni Tedeschi) : il transforme son réalisme en fable politique et sociale, entre enquête haletante et critique d’un monde où la machine dicte sa loi.
De Marseille aux épopées historiques, du polar pur jus à la science-fiction ultra crédible, Cédric Jimenez trace un chemin fulgurant. Toujours mû par l’instinct, il s’affirme comme un indispensable conteur moderne, capable de filmer aussi bien la fièvre du présent que l’ombre d’un futur possible.
CHIEN 51
À la fois brûlot politique, thriller et comédie noire, la Palme d’Or 2025 est une splendeur.
Par Bernard Achour
Comme l’année dernière avec « Les Graines du figuier sauvage, » un autre film iranien également signé d’un réalisateur ciblé par le régime islamique a électrisé le Festival de Cannes. Mais cette fois-ci, le jury n’a pas hésité à lui décerner une Palme d’Or mille fois méritée.
VICTIMES ET BOURREAU
Tout part d’un banal chien écrasé, un « simple accident » qui bouleverse l’équilibre d’une famille en voiture. Mais pour Vahid, l’ouvrier qui leur porte assistance, le son de la jambe mécanique du conducteur réveille un cauchemar : il croit reconnaître « La Guibole », son tortionnaire de prison. De ce doute surgit une spirale d’enlèvement et de débats vertigineux : faut-il exécuter le bourreau, au risque de devenir son miroir ? Ou l’épargner et risquer que l’histoire se répète ? Fidèle à son art du huis clos roulant déjà éprouvé dans « Taxi Téhéran », le réalisateur Jafar Panahi
enferme ses personnages dans une camionnette devenue tribunal improvisé puis les en fait sortir chaque fois qu’il s’agit de délibérer. L’absurde et le tragique s’y croisent, le rire vient fissurer l’horreur, et soudain, le spectateur est happé par un thriller à la fois haletant et incroyablement drôle.
« Je fais des films en fonction de ce que je vis, et ce que j’ai vécu en prison ne pouvait qu’y entrer », explique Jafar Panahi. De fait, « Un Simple accident » provient directement de ses sept mois d’incarcération en 2022, quand il partageait le quotidien d’opposants, d’ouvriers arrêtés pour avoir réclamé leur salaire, de femmes bravant le voile. La fiction puise ici dans des témoignages réels, transformant le polar en brûlot politique. Montrer à l’écran un peuple qui doute, discute, rit et s’oppose, c’est déjà un acte de résistance. Les femmes sans voile, les dialogues sur la vengeance et la justice : tout, dans ce film clandestin, vise à dénoncer frontalement les méthodes du régime islamique et la barbarie de ses geôliers. « Je leur
devais ce film », dit le cinéaste. « Il est né de leur douleur autant que de la mienne »
MÉLANGE DES GENRES
Et pourtant, loin d’un cinéma pesant, Jafar Panahi transforme cette matière en spectacle. Les plans-séquences vibrent, la tension se double de running gags absurdes, une mariée en tulle ou un photographe s’invitent dans la traque et on rit de situations insoutenables. « Je voulais que le cadre finisse par contenir tout le monde, malgré leurs dissensions », précise le réalisateur. C’est là sa victoire : faire d’un pamphlet contre la dictature une comédie noire irrésistible, qui rappelle qu’on peut « faire rire du pire » sans jamais l’édulcorer.
En offrant sa Palme à « Un Simple accident », Cannes non seulement salué un grand film, mais aussi un acte de courage, un rire jeté à la face des bourreaux. On en sort étourdi, bouleversé, galvanisé. Un cinéma aussi vif, aussi libre, ne se discute pas : il se célèbre.
UN SIMPLE ACCIDENT EN SALLE LE 1er OCTOBRE
Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.
DE Francis Lawrence AVEC Cooper Hoff man, David Jonsson, Garrett Wareing GENRE Thriller horrifi que (1 h 48)
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
DE Radu Jude AVEC Eszter Tompa, Gabriel Spahiu, Adonis Tanta GENRE Drame (1 h 49)
À BOUT DE SOUFFLE DE Jean-Luc Godard AVEC Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Daniel Boulanger GENRE Comédie dramatique (1 h 27)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
DISTRIBUTEUR Xenix TABBY MCTAT
A HOUSE OF DYNAMITE
DE Kathryn Bigelow AVEC Rebecca Ferguson, Idris Elba, Greta Lee GENRE Thriller (1 h 52)
DISTRIBUTEUR Ascot Elite TRON –ARES DE Joachim Ronning AVEC Jared Leto, Greta Lee, Evan Peters GENRE Fantastique (2 h)
DE Jac Hamman, Sarah Scrimgeour GENRE Animation (0 h 40)
DISTRIBUTEUR Outside the Box
DISTRIBUTEUR Sony Pictures UN SIMPLE ACCIDENT DE Jafar Panahi AVEC Vahid Mobasseri, Maryam Afshari, Ebrahim Azizi GENRE Drame (1 h 42)
Le cinéma à l’état pur, dans vos mains
DISTRIBUTEUR Disney MARCEL ET MONSIEUR PAGNOL DE Sylvain Chomet GENRE Animation (1 h 30)
LE FILM DE Ryan Crego AVEC Laila Lockhart Kraer, Kristen Wiig, Estefan GENRE Comédie familiale (1 h 38)
DISTRIBUTEUR Universal SUPER GRAND PRIX DE Waldemar Fast GENRE Animation (1 h 38)
DISTRIBUTEUR Frenetic C’ÉTAIT
DEMAIN DE Vinciane Millereau AVEC Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, Giulia Lambert GENRE Comédie (1 h 43)
DISTRIBUTEUR JMH THE SALT PATH DE Marianne Elliott AVEC Gillian Anderson, Jason Isaacs, James Lance GENRE Drame (1 h 55) DISTRIBUTEUR DCM FILM
DISTRIBUTEUR Praesens
DE Arnaud Desplechin AVEC François Civil, Charlotte Rampling, Nadia Tereszkiewicz GENRE Drame (1 h 55) DISTRIBUTEUR Xenix
Universal A BIG BOLD BEAUTIFUL JOURNEY DE Kogonada AVEC Margot Robbie, Colin Farrell, Kevin Kline GENRE Drame (1 h 48)
DE James Cameron AVEC Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver GENRE Fantastique (3 h 12)
DISTRIBUTEUR Disney
DE Diane Kurys AVEC Roschdy Zem, Marina Foïs, Thierry de Peretti GENRE Biopic (1 h 58)
DISTRIBUTEUR Adok Films ALL THAT’S LEFT OF
DE Cherien Dabis AVEC Cherien Dabis, Adam Bakri, Saleh Bakri GENRE Drame (2 h 25)
DISTRIBUTEUR Trigon NOUVELLE VAGUE
DE Richard Linklater AVEC Guillaume Marbeck, Zoey Deutch, Aubry Dullin GENRE Comédie (1 h 45)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
DE Cédric Jimenez AVEC Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos, Louis Garrel GENRE Thriller (1 h 40) DISTRIBUTEUR Pathé Films
DE Scott Derrickson AVEC Ethan Hawke, Mason Thames, Madeleine McGraw GENRE Horreur (1 h 54)
ROAD 190
DE Charlotte Nastasi, Émilie Cornu GENRE Documentaire (1 h 6)
DISTRIBUTEUR Outside the Box
DE Nir Bergman AVEC Gal Malka, Sara von Schwarze, Nur Fibak GENRE Drame (1 h 46)
GAUCHO GAUCHO –LES CAVALIERS DES TERRES SAUVAGES DE Michael Dweck, Gregory Kershaw GENRE Documentaire (1 h 24)
DISTRIBUTEUR Praesens
DISTRIBUTEUR Agora DOWNHILL SKIERS DE Gerald Salmina GENRE Documentaire (durée non précisée)
DISTRIBUTEUR Cineworx
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
OUI DE Nadav Lapid AVEC Ariel Bronz, Efrat Dor, Naama Preis GENRE Drame (2 h 30)
MIROIRS N° 3
DE Christian Petzold AVEC Paula Beer, Barbara Auer, Matthias Brandt GENRE Drame (1 h 26)
DE Laura Carreira AVEC Joana Santos, Neil Leiper, Ola Forman GENRE Drame (1 h 44)
DISTRIBUTEUR Frenetic TESTAMENT
DISTRIBUTEUR Sister Distribution LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE DE THIERRY KLIFA
AVEC Isabelle Huppert, Laurent Lafi tte, Marina Foïs GENRE Comédie (2 h 3)
DISTRIBUTEUR Frenetic
DE Jan Kounen AVEC Jean Dujardin, MarieJosée Croze GENRE Fantastique (durée non précisée) DISTRIBUTEUR Ascot Elite LES
DE Mina Begovic AVEC Zlatan Skoljic, Iva Filipovic, Nusmir Muharemovic GENRE Comédie (1 h 31)
DISTRIBUTEUR Universal
DISTRIBUTEUR Ascot Elite LA PETITE DERNIÈRE DE Hafsia herzi AVEC Nadia Melliti, Ji-Min Park, Louis Memmi GENRE Drame (1 h 46)
Co andez vos bonsmaintenant
DE David Maye GENRE Documentaire (1 h 13) DISTRIBUTEUR Filmbüro CHAINSAW MAN –LE FILM : L’ARC DE REZE DE Tatsuya Yoshihara GENRE Animation (1 h 45) DISTRIBUTEUR Sony Pictures SPRINGSTEEN –DELIVER ME FROM NOWHERE
DISTRIBUTEUR Filmcoopi L’ÉTRANGER DE François Ozon AVEC Benjamin Voisin, Rebecca Marder, Pierre Lottin GENRE Drame (2 h)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi TRUTH OR DARE DE Maja Classen GENRE Documentaire (1 h 15) DISTRIBUTEUR Ciné-Doc
DE Alexandre Astier AVEC Alexandre Astier, Guillaume Gallienne, Virginie Ledoyen GENRE Comédie (durée non précisée)
DE Scott Cooper AVEC Jeremy Allen White, Jeremy Strong, Paul Walter GENRE Film musical (2 h)
DISTRIBUTEUR Disney REGRETTING YOU
Josh Boone AVEC Allison Williams, McKenna Grace, Dave Franco GENRE Comédie romantique (durée non précisée)
DISTRIBUTEUR Praesens
Halloween approche –mieux vaut des frissons au cinéma que dans la cave !
DÈS LE 15.10 AU CINÉMA
Pile pour Halloween, CHAINSAW MAN – LE FILM : L’ARC DE REZE arrive au cinéma et transpose sur grand écran l’univers sombre du manga culte de Tatsuki Fujimoto.
Par Carmine Carpenito
Cet anime est la suite directe de la série à succès, qui avait conquis en 2022 des millions de fans à travers le monde avec ses douze épisodes. Produit par MAPPA, réalisé par Tatsuya Yoshihara et écrit par Hiroshi Seko, le film plonge au cœur de l’univers des chasseurs de démons. On y retrouve Denji, ce garçon devenu le légendaire « Chainsaw Man » après sa fusion avec un démon armé de tronçonneuses et d’un cœur possédé. Après un rendez-vous amoureux avec Makima, la femme de ses rêves, il cherche refuge de la pluie et fait la rencontre de Reze, une mystérieuse jeune femme travaillant dans un café.
DÉMONS, AMOUR ET TRAHISON
« L’Arc de Reze » promet des combats sanglants, une atmosphère ténébreuse et une intrigue complexe autour de l’amour, de la trahison et de la survie dans un monde
infesté de démons. Le film ramène les spectateurs au cœur de l’affrontement entre humains et créatures infernales tout en dévoilant de nouveaux secrets liés au passé et à l’avenir de Denji. Après le triomphe planétaire de la série, les attentes sont immenses : sa sortie fin octobre fait de ce « Chainsaw Man » le film d’horreur et d’action parfait pour Halloween, une odyssée sombre et émotionnelle qui confirme encore le manga comme un chef-d’œuvre moderne.
Préparez-vous à une virée sanglante et hypnotique : lorsque Chainsaw Man s’empare des écrans, chaque adversaire croisant la tronçonneuse de Denji est voué à un sort impitoyable.
CHAINSAW MAN – LE FILM : L’ARC DE REZE EN SALLE LE 22 OCOBRE
GAGNEZ DES CHAPEAUX CHAINSAW MAN
Oserez-vous participer ? Pour tenter votre chance, envoyez un simple e-mail avec pour objet CHAINSAW MAN avant le 31 octobre
“ A CLARION CALL FOR A NEW GENERATION OF SOCIAL-REALIST CINEMA ” — VARIETY
“ ON FALLING PAINTS WITH THE STUFF OF LIFE ... EACH SCENE IS A MINIATURE MARVEL ” — INDIEWIRE
“ OUTSTANDING ” — THE GUARDIAN
Tiré d’un roman phénomène signé Colleen Hoover, REGRETTING YOU brosse une relation mère/ fille propre à émouvoir tous les publics.
Par Bernard Achour
Lorsqu’il paraît en 2019 aux États-Unis, « Regretting you » devient instantanément l’un de ces romans qu’on s’arrache, qu’on partage, qu’on recommande. Colleen Hoover, star mondiale de l’émotion accessible au plus grand nombre, passée de l’auto-édition à l’autel des best-sellers mondiaux avec quelque 25 millions d’exemplaires vendus rien qu’aux USA, y orchestre une histoire à deux voix : celle d’une mère et de sa fille soudain contraintes de se redécouvrir après la mort brutale de leur mari et père. La première, Morgan, effacée par les années et prisonnière de ses regrets ; la seconde, Clara, adolescente en quête de liberté. « Je voulais écrire un livre qui comble le fossé entre la littérature young adult et la romance contemporaine, afin que les mères puissent le lire avec leurs filles », confie la romancière.
Traduit en français en 2021, l’ouvrage n’a fait que confirmer le pouvoir d’identification massif d’une écriture à la fois simple et
dévastatrice. Un succès tel qu’Hollywood ne pouvait que s’en emparer.
UNE ACTRICE MAGISTRALE
Et c’est une comédienne déjà bien connue pour ses audaces qui a choisi de se jeter à corps perdu dans son adaptation cinématographique : Allison Williams. Révélée dans la série « Girls, » elle a bâti sa renommée au cinéma dans l’horreur, du formidable « Get out » aux deux « M3GAN » qu’elle a aussi produits. Mais cette fois, pas de sourire carnassier ni d’androïde maléfique : « Le personnage de Morgan est si richement écrit que c’en était intimidant, mais j’avais l’impression qu’on m’avait déjà fait tous mes devoirs », dit-elle. Bouleversée par le roman, elle a ainsi décidé non seulement d’en incarner l’héroïne mais aussi d’en endosser la production exécutive.
UNE PROMESSE
Réalisée par Josh Boone, l’adaptation s’annonce fidèle à l’immense émotion du livre. « C’est exactement le genre de film que je
cherche en tant que spectatrice : rire, pleurer, et sentir qu’on est emporté par un vrai récit, explique Allison Williams. À l’écran, elle donne ainsi chair à cette jeune mère dévastée mais résiliente, incarnant un rôle infiniment plus proche de sa propre vie de femme et de maman. Roman-phare sur le lien mère-fille, « Regretting you » trouve en elle une interprète passionnée, prête à prolonger l’élan de Colleen Hoover. Entre littérature populaire et cinéma sensible, c’est la promesse d’une histoire universelle qui parlera à toutes les générations.
REGRETTING YOU
EN SALLE LE 22 OCTOBRE
BENJAMIN
UN FILM DE FRANÇOIS
Trailer et infos
Suivez nos coups de cœur
LE
© ÉDITIONS GALLIMARD 1942
Écrit par Kate Gersten Réalisé par Gia Coppola Alger, 1938. Meursault, un jeune homme d’une trentaine d’années, modeste employé, enterre sa mère sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintès vient perturber son quotidien en l’entraînant dans des histoires louches jusqu’à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb...
« JE
Fresque humaniste située dans le passé, le drame de la Palestinienne Cherien Dabis ALL THAT'S LEFT OF YOU résonne puissamment avec notre époque.
Quelles sources vous ont guidée dans l’écriture ?
Après vos très intimistes « Amreeka » et « May in the Summer », pourquoi avoir choisi d’embrasser un récit aussi vaste avec « All that’s left of you » ?
Cherien Dabis : Avec ce film, j’étais prête à prendre en charge une histoire beaucoup plus grande, une histoire qui m’accompagne depuis toujours. En beaucoup de façons, c’est une genèse palestinienne. Je voulais raconter comment les Palestiniens sont devenus réfugiés, comment ils ont été chassés de leurs terres et empêchés d’y retourner. Le film parle d’une famille, mais en réalité, cette famille est comme toutes les familles palestiniennes.
J’ai puisé dans les histoires que j’ai entendues toute ma vie, à Jaffa, à Haïfa, dans les récits familiaux et dans les livres d’histoire. Mais l’origine du film remonte à mon propre vécu : enfant, je traversais les checkpoints avec ma famille, j’ai vu mon père humilié par des soldats. Ce jour-là, j’ai compris ce que signifiait être Palestinienne.
Le tournage a été bouleversé après les attaques d’octobre 2023… Ça a sans doute été la période la plus difficile de ma vie. Nous avons dû fuir la Palestine, recommencer à zéro, chercher la Palestine partout sauf en Palestine. Ça a coûté énormément, mais ça a donné au film une urgence nouvelle. Comme chaque Palestinien, il a fini en exil.
Comment avez-vous recréé la Palestine de 1948 à l’écran ?
De façon étonnamment joyeuse. Nous avons reconstruit une maison de Jaffa en nous inspirant de photos anciennes, travaillé les textiles, les couleurs, les détails architecturaux. C’était magnifique de redonner vie à une Palestine cosmopolite que le cinéma n’avait jamais vraiment montrée.
Quelle est la véritable ambition de votre film ?
À une époque où les récits palestiniens sont censurés ou effacés, je veux que ce film survive, qu’il devienne un outil de mémoire, un espace de beauté et de compassion au milieu de la destruction.
LE 1 OCTOBRE AU CINÉMA
Trois ans après son César de la révélation, Benjamin Voisin trouve dans L’ÉTRANGER le rôle de sa confirmation.
Par Bernard Achour
En une poignée de films, Benjamin Voisin s’est imposé comme l’un des visages les plus prometteurs de sa génération, jusqu’à devenir l’ambitieux Lucien de Rubempré dans « Illusions perdues ». Un rôle démesuré, tenu avec une intensité telle que son réalisateur Xavier Giannoli en parlait comme d’une évidence : « Il était Lucien en version moderne ». À 25 ans, il dégageait d’ailleurs la même assurance que son personnage : « Dans mon jeu, je suis sûr de ce que je donne », affirmait-il alors.
anticipées », dira le cinéaste. Nomination au César de la révélation, trophée trois ans plus tard pour « Illusions perdues » : tout s’accélère. « Être acteur, ce n’est pas une épreuve de rapidité mais une course d’endurance », rappelle-il cependant
L’EMBARRAS DU CHOIX
Toujours avide de se réinventer, il enchaîne les projets : héros du grand André Téchiné dans « Les Âmes sœurs », athlète dilettante dans « L’Esprit Coubertin », facho magnétique dans « Jouer avec le feu », génie culinaire dans « Carême », série remarquée pour son audace érotique… À chaque détour, il refuse les facilités et compose patiemment une filmographie qui lui ressemble : exigeante, multiple, parfois déroutante, jamais banale. Derrière le sourire clair, un orgueil passionné qu’il assume jusque dans ses boutades : « En 2054, je me vois remporter l’Oscar pour un biopic sur Johnny Hallyday. »
», BenjaminVoisin retrouve aujourd’hui » d’après Albert Camus, présenté en compétition à Venise. Camus, l’inadaptable par excellence. Mais Ozon ose, et son acteur y incarne Meursault, jeune homme détaché des conventions, étranger à sa propre vie. Réputé pour sa fièvre intérieure, il joue ici l’inexpressif, l’opaque, l’homme ». Une performance de retenue absolue, tendue par une intensité sous-jacente. « Je garde des émotions dont je sais qu’elles me serviront plus tard » a-t-il un jour déclaré. Il semble les libérer aujourd'hui, ce qui le rend bouleversant dans « L’Étranger ».
Voisin y tient assurément son premier rôle véritablement adulte. Après lui, quelque chose nous dit que sa car-
INSPIRÉ DE FAITS RÉELS SURVENUS ENTRE 1983 ET 1987
Écrit par Kate Gersten Réalisé par Gia Coppola 1982. François Mitterrand lance un concours d’architecture anonyme sans précédent pour la construction d’un édifice emblématique dans l’axe du Louvre et de l’Arc de Triomphe. À la surprise générale, c’est un architecte danois de 53 ans, inconnu en France, qui l’emporte. Du jour au lendemain, cet homme débarque à Paris où il est propulsé à la tête de ce chantier pharaonique et où il compte bâtir la Grande Arche telle qu’il l’a imaginée.
Venu d’Israël, OUI est un film incendiaire en prise directe avec notre époque.
Par Bernard Achour
On se demandera longtemps pourquoi un tel film n’a pas été retenu en compétition au dernier Festival de Cannes. Sélectionné dans la section parallèle La Quinzaine des réalisateurs, il en a constitué le sommet et s’avère aujourd’hui rien de moins qu’un des électrochocs de l’année cinéma.
ANTI-HÉROS
Réalisé par l’Israélien Nadav Lapid, « Oui » nous entraîne dans le sillage de Y., musicien de jazz précaire, et de sa compagne Jasmine, danseuse, qui vendent leur art et leur corps aux puissants de Tel-Aviv. Le couple est happé par les fêtes décadentes de l’élite, jusqu’au jour où Y. se voit confier la mission insensée : composer un nouvel
hymne national, alors que Gaza brûle au loin. À travers ce récit d’un homme qui, selon son metteur en scène, « choisit de ramper pour se faufiler dans l’ouverture de la porte avant qu’elle ne se ferme », voilà un film volcanique sur l’assujettissement, la compromission et la survie dans une société qui s’effondre. «
Mais le film n’assène pas un discours, il déchaîne une tempête. Fêtes captées comme des clips cauchemardesques, caméra convulsée qui semble peindre à la manière d’un Pollock, corps qui s’embrassent, se jettent, se dévorent, se prostituent : tout dans « Oui » est outrance et lucidité mêlées. Mais ici, la beauté naît de l’excès, du trop-plein, du chaos assumé. « Nos parents nous ont vendu un pays qui n’existe pas », lâche un personnage condensant en une phrase l’illusion collective d’Israël et la déflagration intime provoquée par le film.
Dans le prochain numéro de FILM GUIDE
RUNNING MAN - D'après un chef-d'œuvre de Stephen King (Photo)
DOSSIER 137 - Au cœur de la police
LE MAGE DU KREMLIN - L'âme damnée de Poutine
Dès le 5 novembre dans votre cinéma préféré
L’ADIEU D’UN CINÉASTE
À travers Y., clown pathétique devenu collaborateur malgré lui, Nadav Lapid livre son diagnostic le plus brutal : l’art, en Israël, a choisi son camp. Et lui, installé désormais en France, filme son adieu à un pays englouti par la haine et la vengeance. « Vous êtes durs à aimer », glisse-t-il à travers un dialogue du film à ses compatriotes. Incandescent, rageur, virtuose, désespérément lucide, « Oui » est un brûlot qui transforme chaque plan en coup de poing. Un film qui ne se contente pas de montrer : il calcine. Et laisse derrière lui des braises qu’aucune censure ni aucun silence ne sauront étouffer.
OUI
EN