FILM GUIDE #2023-6 – Decembre 2023 / Janvier 2024

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WONKA : LE GRAND SPECTACLE DE VOTRE NOËL Déc. 2023-Jan. 2024 | #6 FR www.filmguide.ch

Votre mensuel du cinéma

DREAM SCENARIO

Le meilleur film américain de l’année

NOS AMIES LES BÊTES

Kina & Yuk - Renards de la banquise Voyage au Pôle Sud

PAST LIVES

Un sommet d’émotion

LES TROIS MOUSQUETAIRES : MILADY Un pour tous, tous pour elle !

Gagnez 5 exemplaires du livre « Cinémas, un patrimoine français » de Simon Edelstein Page 39


LE 20 DÉCEMBRE AU CINÉMA

CRÉATION :

. ©2023_STARMAN FILMS_CURIOSA FILMS _TF1 STUDIO_UGC IMAGES_TF1 FILMS PRODUCTION. Photos ©Julien Panié.


ÉDITORIAL

SOMMAIRE 4 — EN COUVERTURE

Le cinéma en pleine effervescence à l'aube de 2024 Vous tenez entre vos mains notre copieux numéro de décembre/janvier, l'un des plus importants de l'année car de nombreux grands films sortent à cette période. Il y en a ainsi pas moins de cinquante-et-un comme vous pouvez le voir sur notre poster au milieu du magazine. Nous consacrons notre couverture à la ravissante Eva Green qui, après sa première apparition dans le premier volet des TROIS MOUSQUETAIRES en avril dernier, vient à nouveau secouer D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis dans le rôle de la combative Milady de Winter. Mais cette fois, l'enjeu est de taille. Toute l'équipe de FILM GUIDE se joint à moi pour vous remercier de votre fidélité et vous souhaiter de passer des moments passionnants au cinéma, de bonnes Fêtes et le meilleur pour 2024.

Eva Green

LES TROIS MOUSQUETAIRES : MILADY 7 — ZOOM

PRISCILLA

25 — ZOOM

CHASSE GARDÉE

27 — ZOOM

VOYAGE AU PÔLE SUD

29 — PORTRAIT

Mélanie Thierry

SOUDAIN SEULS

9 — ZOOM

WONKA

31 — INTERVIEW

Zoljargal Purevdash

11 — INTERVIEW

SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER

Guillaume Maidatchevsy

KINA & YUK, RENARDS DE LA BANQUISE

33 — ZOOM

LES HERBES SÈCHES

13 — EN LUMIÈRE

DREAM SCENARIO

35 — INTERVIEW

Pham Thiên Ân

15 — ZOOM

L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR

MOI CAPITAINE

17 — PORTRAIT

Fanny Ardant

RETOUR EN ALEXANDRIE 19 — PORTRAIT

Yvan Attal

UN COUP DE DÉS

35 — EN LUMIÈRE

PAST LIVES

35 — ZOOM

LA ZONE D’INTÉRÊT

39 — JEU-CONCOURS

20 — FILM GUIDE

Les sorties du mois

Bien à vous, Philipp Portmann éditeur

Dix magnifiques livres à gagner !

23 — ZOOM

IRIS ET LES HOMMES

"KORE-EDA RACONTE LES MYSTÈRES DE L’ENFANCE" PREMIÈRE

L’INNOCENCE MONSTER

M ONTÉ ET R ÉA LI SÉ PA R

K O RE - E D A HI RO KA Z U

AU CINÉMA DÈS LE 27 DÉCEMBRE

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EN COUVERTURE

LES TROIS

MOUSQUETAIRES - M IL A DY -

Magnifique de présence et d’ambiguïté, Eva Green transforme le second rôle d’hier en une héroïne à part entière qu’on n’est pas près d’oublier dans LES TROIS MOUSQUETAIRES – MILADY.

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Pour commencer, qu’on ne prononce plus son nom comme « green », le couleur verte en anglais. Phonétiquement, elle s’appelle en réalité Eva « graine ». Fruit des amours de la comédienne Marlène Jobert et d’un dentiste d’origine suédoise, Walter Green, son patronyme signifie en effet « branche » dans la langue paternelle. « De lui, j’ai gardé une certaine distance, une froideur, mais seulement en apparence », dit l’actrice née en juillet 1980 quelques minutes après sa sœur jumelle Joy. « Comme lui, je suis cérébrale, secrète. Comme lui encore, je n’aime pas trop parler de moi. » D’où, peut-être, sa propension à incarner des femmes fatales dont la plus impressionnante demeure de loin la Milady à la fois ténébreuse, cruelle et déchirée qu’elle retrouve aujourd’hui en vedette dans le second volet des « Trois mousquetaires ». RETOUR EN FORCE « J’ai lu le roman d’Alexandre Dumas dans le cadre scolaire, mais j’ai surtout été marquée par l’interprétation incandescente de Lana Turner dans l’adaptation de George Sidney », se souvient-elle. « Son sens de l’aventure et du romanesque me faisait beaucoup vibrer. » Quelques décennies plus tard, après avoir débuté au théâtre puis, très fugitivement, au cinéma en 2001, dans « La Pianiste » de Michael Haneke avant d’exploser deux ans plus tard sous la caméra du grand Bernardo Bertolucci dans « Les Innocents », c’est aujourd’hui à son tour d’endosser à nouveau les costumes, la duplicité et les blessures secrètes de Milady de Winter face au quatuor formé par D’Artagnan (François Civil), Athos (Vincent Cassel), Aramis (Romain Duris) et Porthos (Pio Marmaï). Un retour qui

étonnera ceux qui n’étaient pas restés jusqu’au bout du premier chapitre, puisqu’il se terminait trompeusement sur sa mort… Contredite à la toute fin du générique par sa « résurrection » où elle promettait de se venger. ANTI-STAR « Dans l’inconscient collectif, et c’est l’image qu’elle donnait dans “D’Artagnan”, Milady est méchante, mystérieuse, intrépide, diabolique, prête à tout pour arriver à ses fins », explique Eva Green. « Mais dans la suite, on va comprendre pourquoi elle est devenue cette femme sans scrupules, on va découvrir son talon d’Achille et, par conséquent, une nouvelle Milady, que je trouve plus humaine. » Sans cette approche nuancée du personnage, elle n’aurait d’ailleurs peut-être pas accepté de l’interpréter. Une exigence dont d’autres qu’elles ne seraient pas souciées tant le rôle et le personnage représentent un tremplin rêvé pour une comédienne en quête de visibilité. « Je ne veux pas devenir une star hollywoodienne, précise-t-elle. Je ne veux que faire mon travail et y prendre du plaisir, car mon but dans la vie est de trouver ma vraie nature tout en restant fidèle à mes convictions. » À TOUR DE RÔLES Elle a certes contribué à de très grosses productions anglo-saxonnes, mais sans renoncer pour autant à sa ligne de conduite. De Sybille, qu’elle incarna dans le monumental « Kingdom of Heaven » de Ridley Scott, elle dit : « C’est une héroïne, pas une potiche. » De Vesper Lynn, l’unique amour de James Bond/Daniel Craig dans « Casino royale », à nos yeux le meilleur « 007 » jamais réalisé, elle affirme : « J’ai

adoré l’émotion qu’elle dégageait, c’est sa perte qui transforme Bond en tueur méthodique et froid. » Elle tient logiquement le même discours pour sa Milady des « Trois mousquetaires ». « C’est ce cheminement intérieur qu’on entrevoit dans l’adaptation de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière qui m’a fait dire oui aux deux épisodes du projet, confirmet-elle. Milady est aussi une guerrière, elle est virile et manie les armes aussi bien que les hommes. C’est une femme moderne, libre, indépendante, qui prend son destin en main. J’aime son côté marginal et le fait qu’elle se moque des conventions sociales. » Et elle précise : les trois figures féminines que sont Milady, Constance et la reine sont moins dans la soumission que dans le roman. Grâce à cette transposition, elles ont beaucoup plus de chair. » MÉCHANTE, MAIS PAS SEULEMENT Pour endosser la dimension spectaculaire et souvent très physique de Milady, Eva Green s’est également astreinte à deux mois d’entraînement pour les scènes de combat à l’épée et au poignard, à une formation poussée pour monter à cheval avec le maître dresseur Mario Luraschi, puis enfin à l’aïkido. « Tout ça m’a permis de trouver la force intérieure du personnage, résumet-elle. Avec Milady, il y a toujours une arrière-pensée, elle est insondable. Mais j’espère surtout que les spectateurs seront aussi de son côté et comprendront qui elle est. C’est toujours jubilatoire de jouer une méchante, et quand on sait pourquoi elle agit ainsi, c’est encore plus intéressant. » LES TROIS MOUSQUETAIRES – MILADY

En salle le 13 décembre

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TRÉSOR FILMS eT STUDIOCANAL

pRÉSeNTeNT

GILLES

LELLOUCHE MÉLANIE

THIERRY

UN FILM DE

scénario, adaptation, dialogues Valentine Monteil et tHoMas Bidegain d’aprÈs l’ouVrage “soudain, seuls” d’isaBelle autissier - © éditions stocK 2015 produit par alain attal Musique originale rapHaËl

avec GILLeS LeLLOUcHe MÉLaNIe THIeRRY UN fILM de THOMaS BIdeGaIN cOpROdUcTeURS paTRIcK QUINeT LeIfUR B. daGfINNSSON dIRecTeUR de La pHOTOGRapHIe NIcOLaS LOIR dÉcORS fRaNÇOIS eMMaNUeLLI MONTaGe LaUReNce BRIaUd SON pIeRRe aNdRÉ fRÉdÉRIc deMOLdeR JeaN-paUL HURIeR 1eR aSSISTaNT RÉaLISaTeUR ROMaRIc THOMaS cOSTUMeS MaIRa RaMedHaN LevY MaQUILLaGe THI THaNH TU NGUYeN pROdUcTRIce ÉxecUTIve SaNdRINe paQUOT dIRecTION de pOST-pROdUcTION NIcOLaS MOUcHeT SÉveRINe cava SUpeRvISION MUSIcaLe eMMaNUeL feRRIeR UNe cOpROdUcTION TRÉSOR fILMS STUdIOcaNaL fRaNce 2 cINÉMa cOOL INdUSTRIe LeS pROdUcTIONS dU TRÉSOR TRUe NORTH aRTÉMIS pROdUcTIONS vOO eT Be Tv RTBf (TÉLÉvISION BeLGe) pROxIMUS avec Le SOUTIeN de caNaL+ avec LeS paRTIcIpaTIONS de cINÉ+ fRaNce TÉLÉvISIONS eN cOpROdUcTION avec SHeLTeR pROd eN aSSOcIaTION avec TaxSHeLTeR.Be & ING avec Le SOUTIeN dU Tax SHeLTeR dU GOUveRNeMeNT fÉdÉRaL de BeLGIQUe avec Le SOUTIeN dU Tax ReBaTe dU GOUveRNeMeNT ISLaNdaIS veNTeS INTeRNaTIONaLeS STUdIOcaNaL

CRÉATION

- PHOTO : LILJA JÓNSDÓTTIR

THOMAS BIDEGAIN

© 2023 – TRÉSOR FILMS – STUDIOCANAL – FRANCE 2 CINÉMA – COOL INDUSTRIE – LES PRODUCTIONS DU TRÉSOR – TRUE NORTH – ARTÉMIS PRODUCTIONS

ACTUELLEMENT AU CINEMA


ZOOM PRISCILLA

ELVIS ET LA VERTU

Superbe biopic initiatique et sentimental sur la passion qui fit d’une adolescente le grand amour d’Elvis Presley, PRISCILLA porte incontestablement la griffe de sa réalisatrice Sofia Coppola. Depuis ses débuts de cinéaste en 1999, rien ne semble davantage fasciner Sofia Coppola que l’adolescence au féminin. De « Virgin Suicides » aux « Proies » en passant par « Marie-Antoinette », « Somewhere » et « The Bling Ring », l’essentiel de sa filmographie oscille ainsi entre tragédie, onirisme décalé, malice « pop » et authenticité pour brosser le portrait de jeunes femmes aux aspirations tour à tour bousculées par leur époque, leur statut social, leurs pulsions intimes ou le comportement des hommes. Dans « Priscilla », elle continue ainsi de creuser son sillon d’auteur en posant son singulier regard sur celle qui, dès 14 ans, tomba éperdument amoureuse de l’icône Elvis Presley avant de se réveiller douloureusement de ce qu’elle pensait être un conte de fée.

j’ai vraiment fait tout ce que je pouvais pour elle », raconte-t-elle. Y compris en lui révélant des anecdotes ou des souvenirs absents de son livre. Loin du flamboyant biopic signé Baz Luhrmann sorti en 2022, le film de Sofia Coppola mise sur l’émotion, l’intimisme et la magnifique découverte de deux jeunes acteurs en parfaite symbiose (Cailee Spaeny, Jacob Elordi) pour imposer son identité. Mission accomplie sur toute la ligne. PRISCILLA

En salle le 26 décembre

VERTIGES DE L’AMOUR C’est en dévorant sur le tard les mémoires de Priscilla Presley publiées en 1985 sous le titre « Elvis et moi » que Sofia Coppola s’est intéressée au destin hors normes de l’ex-épouse du « King ». « Elle ressemblait tellement aux personnages de mes films, dit-elle. Sa sincérité, son idéalisme, son don d’elle-même, son brusque retour à la réalité… Elle a expérimenté ce que toutes les filles traversent en grandissant jusqu’à devenir une femme, et j’ai été immédiatement captivée. » Histoire d’amour mais également observation lucide des mirages de la célébrité et tableau d’une époque aux valeurs morales très différentes d’aujourd’hui, « Priscilla » pose surtout un regard aussi compassionnel qu’aiguisé sur deux êtres humains d’exception : une idole insatisfaite malgré son statut de mythe vivant et une adolescente en quête de sa propre identité. « En faisant ce film, j’ai pris conscience combien le cinéma était un rêve pour Elvis, explique Sofia Coppola. Il voulait par dessus tout devenir un acteur sérieux, il aurait sacrifié toute sa carrière de chanteur pour un vrai grand rôle au cinéma, et il en a toute sa vie éprouvé une immense frustration. » DROIT AU CŒUR Aujourd’hui âgée de 78 ans, Priscilla Presley n’a pas hésité à rencontrer la réalisatrice, aussi bien pour connaître ses intentions que pour nourrir son scénario : « Nous avons discuté toutes les deux à plusieurs reprises et

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D I M I T R I R A S S A M e T J É R Ô M e S e Y D O UX pRÉSenTenT

FRANÇOIS

CIVIL

VINCENT

ROMAIN

CASSEL

PIO

DURIS

MARMAÏ

EVA

GREEN

UN FILM DE

MARTIN BOURBOULON SCÉNARIO, ADAPTATION ET DIALOGUES

MATTHIEU DELAPORTE ET ALEXANDRE DE LA PATELLIÈRE

PHOTOS : MARCEL HARTMANN

D’APRÈS LE CHEF D’ŒUVRE D’

LOUIS GARREL

VICKY KRIEPS

ALEXANDRE DUMAS

LYNA KHOUDRI

JACOB FORTUNE-LLOYD

LE 13 DÉCEMBRE AU CINÉMA


ZOOM

WONKA

LE NOËL D’HOLLYWOOD

S’il y a bien un film qui ressemble cette année à un cadeau digne d’être déposé au pied du sapin, c’est incontestablement WONKA, blockbuster familial aux allures d’éblouissante féerie. Après Gene Wilder en 1971 et Johnny Depp en 2005, c’est au tour de Timothée Chalamet (qui a chipé sur le fil le rôle-titre à Tom « Spider-Man » Holland) de coiffer le haut-de-forme et d’endosser la veste cintrée de Willy Wonka, célèbre propriétaire d’une usine diablement tentatrice de chocolat et de confiseries en tous genres. Il ne s’agit cependant pas ici d’un remake, mais d’une « origin story » sur la jeunesse du personnage.

LE GOÛT DE L’AVENTURE Pour ceux et celles, trop jeunes pour s’être familiarisés avec son incroyable histoire dont ont été bercées plusieurs générations de lecteurs et de spectateurs, Willy Wonka est « né » en 1964 sous la plume du romancier Roald Dahl dans « Charlie et la chocolaterie », classique instantané de la littérature pour enfants. Fondateur de la plus grande, alléchante, inventive et populaire fabrique de confiseries du monde, ce génie excentrique ne se borne pas à y décliner le chocolat sous toutes ses formes (tablettes, rivières de cacao liquide, bouchées, sucettes, gâteaux), mais aussi des créations aussi folles que les glaces qui ne fondent jamais, le caramel qui fait pousser les cheveux ou les chewing-gums qui ne perdent pas leur goût. Ruiné par l’espionnage industriel, il décide dans un premier temps de fermer son établissement, puis d’en réserver la visite aux quatre premiers jeunes garçons ou filles qui découvriront un Ticket d’Or caché quelque part dans le monde dans autant de tablettes. Débute alors pour les heureux gagnants un voyage unique en son genre dans les coulisses de ce véritable Paradis des gourmands dont les ouvriers sont des nains chantants baptisés les Oompas-Loompas, mais où l’aventure ne va pas sans risques.

boutique est-il devenu ce légendaire pourvoyeur de bonheurs sucrés ? Réponse dans « Wonka », superproduction aux décors étourdissants et à la partition qui lui donne plus d’une fois l’allure d’une gigantesque comédie musicale que son interprète principal Timothée Chalamet (qu’on retrouvera l’an prochain dans la seconde partie très attendue de « Dune ») qualifie de film « sincère et joyeux ». Pour le réalisateur Paul King, il s’agira aussi de s’interroger sur la nature d’un génie, « le Mozart du chocolat », ainsi qu’il le définit lui-même. Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un magnifique Noël au cinéma… En attendant le vrai ! WONKA

En salle le 13 décembre

LE MOZART DU CHOCOLAT Qui est donc ce génial et mystérieux personnage ? D’où vient-il ? Comment l’adolescent qui vendait des bonbons dans une modeste

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« ABSOLUMENT HILARANT. NICOLAS CAGE N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI DRÔLE. » THE HOLLYWOOD REPORTER

Rencontrez l’homme de vos rêves

FRENETIC FILMS ET A24 PRÉSENTENT UNE PRODUCTION SQUARE PEG UN FILM DE KRISTOFFER BORGLI « DREAM SCENARIO » NICOLAS CAGE JULIANNE NICHOLSON MICHAEL CERA TIM MEADOWS DIRECTEUR DE LA DES RÔLES ELLEN LEWIS MUSIQUE OWEN PALLETT COSTUMES NATALIE BRONFMAN MONTAGE KRISTOFFER BROGLI DÉCORS ZOSIA MACKENZIE PHOTOGRAPHIE BENJAMIN LOEB FNF DYLAN GELULA DYLAN BAKER DISTRIBUTION PRODUIT ÉCRIT ET PAR LARS KNUDSEN ARI ASTER TYLER CAMPELLONE JACOB JAFFKE NICOLAS CAGE RÉALISÉ PAR KRISTOFFER BORGLI DES LE 27 DECEMBRE AU CINEMA


INTERVIEW

GUILLAUME MAIDATCHEVSKI

« Mon garde-fou, c’était de ne surtout pas tomber dans l’anthropomorphisme » Inspiré d’une histoire vraie, KINA & YUK : RENARDS DE LA BANQUISE permet au réalisateur Guillaume Maidatchevski d’offrir un magnifique grand spectacle d’aventures animalières pour toute la famille. Quelle est la genèse de votre film ? Guillaume Maidatchevski : Il y a environ cinq ans au Canada, j’ai été interpellé par l’article d’un journal qui montrait en photo un petit renard polaire échoué sur un morceau d’iceberg à la dérive. Des pêcheurs ont raconté qu’ils avaient découvert et récupéré l’animal tout tremblant. En lisant ce récit, je me suis demandé d’où venait ce renard, quel était son parcours et ce qu’il allait devenir. Je suis parti de ce fait réel pour écrire mon histoire.

Pourquoi avoir adopté la forme du conte pour raconter cette histoire ? La dimension universelle du conte est importante parce que les péripéties vécues par nos deux héros pourraient arriver à beaucoup d’autres animaux sur la planète. Le conte est souvent une leçon de vie. Mais c’est surtout la partie fiction qui m’intéresse car j’adore raconter des histoires, c’est mon moteur. Mon gardefou, c’était de ne surtout pas tomber dans l’anthropomorphisme. Comment avez-vous dirigé les deux renards Kina & Yuk ? Leur palette de comportements était très large. Sur le plateau, l’équipe de cameramen formait autour d’eux un « cercle de confiance », comme une sorte de ballet entre les animaux et nous. En fonction de leur attitude, on va plus ou moins rentrer ou sortir du cercle. Si un animal est un peu stressé, on s’éloigne, s’il est cool, on s’approche davantage. Cela veut dire qu’il faut toujours être attentif à son comportement.

Quand je tourne, je veux pouvoir anticiper et être prêt à réagir. Malgré tout, je suis souvent surpris parce qu’un animal est souvent imprévisible. Vous avez tourné dans le Grand Nord canadien… Dans cette région, les températures descendent jusqu’à moins 40 degrés pendant six mois de l’année. Pour supporter le froid, on a utilisé utilise la technique du « millefeuille » : plusieurs couches de vêtements qu’on ajoute ou qu’on enlève en fonction de notre dépense d’énergie. Surtout, il ne faut jamais suer. On avait toujours nos moufles pour filmer, ce qui n’était pas évident. Et puis tout est lent, chaque mouvement prend du temps, et on est face à des animaux qui, eux, sont super à l’aise. C’est là qu’on se rend compte que l’espèce humaine n’est absolument pas adaptée à ce climat polaire. KINA & YUK, RENARDS DE LA BANQUISE

En salle le 27 décembre

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LION D’ARGENT MEILLEUR RÉALISATEUR

ARCHIMEDE, RAI CINEMA ET PATHÉ PRÉSENTENT

MEILLEUR ESPOIR

PAR LE RÉALISATEUR DE

GOMORRA ET DOGMAN

Moi Capitaine 2022 ©ARCHIMEDE SRL - TARANTULA

UN FILM DE MATTEO

GARRONE

AU CINÉMA LE 3 JANVIER


EN LUMIÈRE

DREAM SCENARIO

JUSQU’AU BOUT DU RÊVE « Fantastique » dans tous les sens du terme, DREAM SCENARIO est pour nous le meilleur film américain de l’année.

Dans une vie de journaliste spécialisé, il arrive que surviennent des moments, pas nombreux mais impossibles à contrecarrer, où on aimerait se voir nanti de super pouvoirs. Celui d’orienter sur la seule foi de sa passion le public le plus large possible vers un film extraordinaire qu’on a l’impression d’être le seul à avoir déniché dans la jungle des sorties hebdomadaire. Celui d’attribuer les plus grandes récompenses internationales à une œuvre qu’on estime digne de tous les lauriers. En cette fin d’année, nous avons ainsi été littéralement foudroyés par la surprise, l’enthousiasme et l’écho qui ont accompagné la découverte de « Dream Scenario ». C’est bien simple : de tout ce que le cinéma nous a proposé en 2023, il domine la production américaine comme le ferait un building dans un village de pêcheurs. SON OF A PITCH La grande qualité de ce qu’on appelle les scénarios à « pitch », c’est que leur concept généralement contenu dans une seule phrase

donne une idée ultra précise de ce qu’ils vont nous raconter. En contrepartie, il arrive (très, trop) souvent que cette même idée se borne à résumer, à contenir et à commander la totalité du film sans rien lui apporter de neuf au fur et à mesure du déploiement scénaristique qui s’ensuit. Bonheur suprême, le « pitch » de « Dream Scénario » échappe à tous les pièges, à toutes les limites, à tous les « je-l’avais-vu-venir ». En clair : un professeur d’université sans histoires réalise que des millions de personnes à travers le monde se sont soudain mises à rêver de lui en même temps. Que faire d’un point de départ aussi délibérément perché ? Comment le développer sur 1 h 40 sans tomber dans le délire gratuit ? Réponse hallucinante de virtuosité narrative, d’intelligence ultramoderne et d’étoffe humaine sur vos écrans. UNE BOMBE Déjà, il y a Nicolas Cage comme on ne l’a jamais vu. Habitué jusqu’à la caricature aux rôles et aux personnages « borderline », il abandonne enfin tout son attirail de tics et

d’excès pour composer un « Monsieur Tout Le Monde » renversant de banalité maîtrisée. Confronté à l’impensable phénomène qui chamboule sans prévenir son univers professionnel et conjugal, il témoigne d’une sobriété tout bonnement géniale, dont la justesse et la retenue servent de fil rouge charismatique à l’immersion dans la folie ambiante. Et puis, bien sûr, il y a l’inépuisable arborescence d’une intrigue où l’humour, le fantastique, la violence, les rebondissements et l’émotion tissent progressivement une parabole on ne peut plus contemporaine sur les dérives de la célébrité, l’hystérie des réseaux sociaux et l’intrusion du marketing de masse. D’où, pour ce que ça vaut, nos Oscars personnels des meilleurs film, mise en scène, acteur et scénario de l’année qui s’achève. Quitte à nous répéter : précipitez-vous toutes affaires cessantes sur cette bombe absolue de divertissement. DREAM SCENARIO

En salle le 27 décembre

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internationale

57.

hof international film festival

hofer filmtage 2023 OFFICIAL SELECTION

TIPIMAGES PRODUCTIONS ET LES FILMS DE LA CAPITAINE PRÉSENTENT

NADINE LABAKI

FANNY ARDANT

RETOUR EN ALEXANDRIE UN FILM DE TAMER RUGGLI

Bande-annonce

dès le 31 janvier au cinéma


ZOOM

MOI CAPITAINE

LE PARCOURS DU CŒUR BATTANT

Lion d’Argent du meilleur réalisateur à Venise pour MOI CAPITAINE, Matteo Garrone évoque avec humanisme, ampleur, espoir et lucidité le calvaire des migrants. Sans la chronique enseignante « Entre les murs » présentée le tout dernier jour de la compétition, sa fresque ultra-réaliste sur la délinquance juvénile napolitaine sous influence mafieuse « Gomorra » aurait remporté la Palme d’Or du Festival de Cannes 2008. « Le jury de Sean Penn avait déjà délibéré, il ne lui manquait plus qu’un film à regarder… Et il a fallu que soit celui de Laurent Cantet », se souvient Matteo Garrone avec davantage d’amusement que d’amertume. Cette rétrogradation au titre de Grand Prix sur la deuxième marche du podium n’empêchera heureusement pas « Gomorra » d’être salué comme une réussite majeure et de connaître un retentissement planétaire. Consacré pilier du cinéma d’auteur italien à vocation internationale (« Reality », « Tale of Tales », « Dogman » et « Pinocchio » l’ont ensuite largement confirmé), son réalisateur a choisi de revenir au style brut, y compris en recourant à des acteurs non-professionnels, de son premier chef-d’œuvre avec « Moi capitaine », où il pose un regard aussi fraternel que critique sur le statut des réfugiés venus d’Afrique pour tenter de se forger un destin sur le Vieux Continent.

âme à travers le périple de deux enfants. » Basé sur une idée du réalisateur, le scénario lui a été inspiré par les histoires vraies de cinq jeunes Sénégalais, Kouassi Pli Adama Mamadou, Arnaud Zohin, Amara Fofana, Brhane Tareke et Siaka Doumbia, qui firent réellement le voyage des deux protagonistes du film. UN CERTAIN REGARD À l’écran, tournée au fil de treize semaines entre l’Italie, le Sénégal et le Maroc, c’est une odyssée humaniste de dimensions homériques qui se déploie deux heures durant, transformant la tragédie en une fable aussi spectaculaire et documentée que porteuse d’espoir. « Il faut que le rejet et la honte cèdent leur place à l’accueil et à la compassion », veut croire Matteo Garrone. Pour ouvrir le cœur et et attirer le regard, son film est sans doute ce qui s’est fait de plus beau sur le sujet. MOI CAPITAINE

En salle le 3 janvier

TERRE PROMISE Ils s’appellent Seydou et Moussa, ils ont quitté leur Sénégal natal, plus précisément Dakar, afin de rejoindre l’Europe, mais pour ce faire ils doivent successivement affronter le désert, les centres de détention en Libye, la traversée de Méditerranée, sans oublier les obstacles dressés par les politiques respectives de leurs éventuels pays d’accueil. « Les migrants de sont ni des numéros ni des foules anonymes, dit Matteo Garrone. En concevant “Moi capitaine”, je me suis senti le devoir de leur donner un visage, une voix et une

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LE DÈS BRE CEM A É D 13 NÉM I C AU

RAMATA-TOULAYE SY SÉ N ÉGAL

«L’HISTOIRE D’UN AMOUR FOU. UNE PASSION À L’ÉPREUVE DES TRADITIONS» LE S IN ROCKS


PORTRAIT

RIEN À PERDRE

FANNY ARDANT

Très présente ces derniers temps, l’inimitable Fanny Ardant n’en finit plus de se renouveler, comme en témoigne RETOUR EN ALEXANDRIE.

« J’ai l’impression d’être un bon vin, dit-elle. Plus je vieillis, plus j’ai l’impression de devenir une meilleure actrice. » Et elle ajoute, mutine : « Je me sens aussi plus désirable, si j’en juge par le regard que de nombreux hommes posent sur moi. » Comment lui donner tort sur tous ces points ? Fanny Ardant porte ses 74 ans avec une élégance, une autorité et un rayonnement qui l’ont conduite à trouver quelques-uns de ses plus grands rôles en l’espace d’une demi-décennie entamée en 2019 et dont l’aboutissement provisoire prend aujourd’hui la forme de la fantasque matriarche égyptienne de « Retour en Alexandrie ». MIEUX VAUT TARD… De fait, elle a attendu d’approcher la trentaine, un âge canonique dans l’espace-temps du cinéma, pour débuter en 1979 devant les caméras dans « Marie Poupée ». « Je préférais le théâtre », lâche-t-elle simplement. D’autant que l’ambiance du plateau, très machiste (« Les assistants me parlaient mal, si j’avais été un homme, j’aurais sorti un couteau »), lui laissa un souvenir dont elle aura du mal à se remettre. Jusqu’au jour où, alors qu’elle est la vedette de la mini-série française phénomène « Les Dames de la côte » sur la deuxième chaîne, un téléspectateur en particulier n’a d’yeux que pour elle. Son nom : François Truffaut. À peine achevé le tournage des « Uns et les autres » pour Claude Lelouch, il lui offre tel un cadeau le rôle-titre de « La Femme d’à côté », déchirant mélodrame qui la révèle aux yeux du cinéma, prélude à une passion tout aussi foudroyante entre le réalisateur et son actrice que la mort prématurée du premier interrompra en 1984, peu après leur second et dernier film « Vivement dimanche ! ».

© Carole Bellaich

L’ÂGE D’OR Depuis, Fanny Ardant n’a plus cessé de déployer son jeu sophistiqué, sa voix reconnaissable entre mille et sa personnalité aussi extravertie que parfois ombrageuse. « Un Amour de Swann », « L’Amour à mort » et « Mélo » chez Alain Resnais, son unique César de la meilleur actrice pour son exploit comique dans « Pédale douce », « Ridicule » où elle ne n’est pas, le gynécée chantant de « Huit femmes », une carrière parallèle en Italie (« La Famille », « Il Divo »)… Pourtant, malgré l’accumulation peut-être usante de films, il lui faudra attendre la fin des années 2010 pour se réinventer totalement : d’abord avec « Belle époque », où Nicolas Bedos la conduit vers le César du second rôle, puis « ADN », « Les Jeunes amants », « Couleurs de l’incendie », le touchant et inédit chez nous « Ma France à moi' »… Drapée dans la dignité et l’audace de l’âge mûr, elle joue admirablement de son image excentrique dans « Retour en Alexandrie ». Un bon vin ? Non : un millésime d’exception. RETOUR EN ALEXANDRIE

En salle le 31 janvier

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Chapka Films ET La Filmerie PRÉSENTENT

APRÈS ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES

Laure Calamy

© PHOTO : JULIEN PANIÉ

Vincent Elbaz

UN FILM DE

Caroline Vignal

AVEC SUZANNE DE BAECQUE SYLVAIN KATAN LAURENT POITRENAUX ISMAËL SY SAVANÉ NICOLAS GODART ALEXANDRE STEIGER SCÉNARIO CAROLINE VIGNAL ADAPTATION & DIALOGUES CAROLINE VIGNAL NOÉMIE DE LAPPARENT DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE MARTIN ROUX MONTAGE ANNETTE DUTERTRE 1ER ASSISTANT RÉALISATRICE LÉONARD VINDRY DÉCORS PIERRE DU BOISBERRANGER COSTUMES MARITÉ COUTARD MAQUILLAGE STÉPHANIE SELVA COIFFURE MIGUEL SANTOS SCRIPTE PIERRE CAZEAUX CASTING DAVID BERTRAND MUSIQUE ORIGINALE BENJAMIN ESDRAFFO SUPERVISION MUSICALE ÉLISE LUGUERN SON GUILLAUME VALEIX MARGOT TESTEMALE CHRISTOPHE VINGTRINIER POST-PRODUCTION ABRAHAM GOLDBLAT GAËLLE GODARD-BLOSSIER NICOLAS BONNET RÉGISSEUR GÉNÉRAL THOMAS DE SAMBI DIRECTEUR DE PRODUCTION OLIVIER LAGNY PRODUIT PAR LAETITIA GALITZINE ET AURÉLIE TROUVÉ-ROUVIÈRE UNE COPRODUCTION CHAPKA FILMS LA FILMERIE FRANCE 3 CINÉMA PLAYTIME AVEC LE SOUTIEN DE CANAL+ AVEC LA PARTICIPATION DE DIAPHANA DISTRIBUTION FRANCE TÉLÉVISIONS CINÉ+ EN ASSOCIATION AVEC INDEFILMS 11 COFINOVA 19 LA BANQUE POSTALE IMAGE 16 CINEMAGE 17 PALATINE ÉTOILE 20 ET SOFITVCINÉ 10 AVEC LE SOUTIEN DE COFIMAGE DÉVELOPPEMENT 11 (GROUPE BPCE) CINECAP 4 DÉVELOPPEMENT AVEC LE SOUTIEN DU CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE DISTRIBUTION FRANCE DIAPHANA DISTRIBUTION VENTES INTERNATIONALES PLAYTIME © 2023 CHAPKA FILMS - LA FILMERIE - FRANCE 3 CINÉMA - PLAYTIME

DES LE 10 JANVIER AU CINEMA


PORTRAIT UN COUP DE DÉS

YVAN ATTAL

Acteur solide, réalisateur de plus en plus estimé, YVAN ATTAL coiffe ses deux casquettes avec « Un Coup de dés » où suspense policier et profondeur psychologique se combinent idéalement.

© Key stone A FP Loic Venanc e

Il est loin, le soir du 4 mars 1990 où Yvan Attal décrocha le César du meilleur espoir masculin pour « Un Monde sans pitié », triomphe générationnel signé Éric Rochant. « Je suis très fier de cette récompense, mais je ne sais pas quel rôle elle jouera pour moi à l’avenir, déclara-t-il peu après sa victoire. Être acteur me plaît énormément, pourtant je sens que je ne veux pas me limiter à cet aspect-là du cinéma. » De fait, sa filmographie lui a permis d’aligner des rôles dont il n’est pas question de nier l’importance : ce qu’il a fait dans « Les Patriotes », « Bon voyage », « Anthony Zimmer », « Les Regrets », « Partir », « Rapt », « 38 témoins » ou encore « Maestro(s) » a largement prouvé qu’il avait l’étoffe d’un grand comédien. Mais avec « Un Coup de dés », il confirme avec un brio inédit que la mise en scène est peut-être le terrain où il s’exprime le mieux. TOUT OU RIEN « J’ai fait quelques mauvais choix », concède celui qui ne supporte plus d’être appelé « Monsieur Charlotte Gainsbourg » – ce qu’il est pourtant. Volontiers critique à l’égard du cinéma (« Pour les gens du métier, c’est souvent du Kleenex, du jetable »), c’est en passant lui même derrière la caméra en 2001 pour le très autobiographique et un brin masochiste « Ma femme est une actrice » qu’il a appris à devenir moins cinglant, plus exigeant aussi. « Lorsque je tourne un film avec d’autres réalisateurs que moi, c’est du temps pris sur mes propres projets,

explique-t-il. Voilà pourquoi je ne fais que ce qui me parle, mais là, je me donne à 100 % ». THRILLER MORAL Encouragé par le succès de son premier film en tant que metteur en scène, il a retrouvé les faveurs du public avec une autre chronique très personnelle toujours avec sa chère Charlotte, « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », que suivront avec nettement moins d’éclat « Do not disturb » et surtout « Ils sont partout », comédie à sketches sur la perception des Juifs qui lui valut de blessantes et injustes accusations d’antisémitisme. Par bonheur, l’accueil enthousiaste réservé au « Brio », l’originalité de « Mon chien stupide » et la puissance dramatique des « Choses humaines » en a eu raison. Quel sort attend « Un Coup de dés » ? Thriller dramatique où il apparaît aux côtés de Guillaume Canet, de la revenante MarieJosé Croze, de Maïwenn et de Victor Belmondo, sa huitième réalisation tourne autour du meurtre accidentel commis par un homme sur sa maîtresse et dont les conséquences mettent en branle un implacable engrenage d’effets collatéraux, de faux-semblants et de culpabilité. « J’aimerais être original », confesse Yvan Attal. Avec ce film adulte et tendu à craquer, nul doute qu’il franchit un cap qui comptera dans sa carrière. UN COUP DE DÉS

En salle le 24 janvier

19


Alexis Manenti, Aristote Luyindula G Drame, 1H40 D Filmcoopi

R Ladj Ly A Anta Diaw,

Jacob Elordi, Jorja Cadence G Drame, 1H50 D Filmcoopi

R Sofia Coppola A Cailee Spaeny,

LES SEGPA AU SKI

PRISCILLA

26 DÉCEMBRE

Amber Heard, Yahya AbdulMateen II G Fantastique, 1H55 D Warner

R James Wan A Jason Momoa,

AQUAMAN ET LE ROYAUME PERDU

Sy A Khady Mane, Mamadou Diallo, Binta Racine Sy G Drame, 1H27 D Trigon

R Ramata-Toulaye

BANEL & ADAMA

13 DÉCEMBRE

BÂTIMENT 5

6 DÉCEMBRE

SI SEULEMENT JE POUVAIS

Julianne Nicholson, Michael Cera G Fantastique, 1H41 D Frenetic

R Kristoffer Borgli A Nicolas Cage,

DREAM SCENARIO

27 DÉCEMBRE

Nguyen Thi Truc Quynh, Nguyen Thinh G Drame, 2H58 D Sister Distribution

R Pham Thiên Ân A Le Phong Vu,

Yoo Teo, John Magaro G Drame, 1H46 D Filmcoopi

R Celine Song A Greta Lee,

Guédiguian A Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin G Comédie dramatique, 1H46 D Agora

R Robert

L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR

PAST LIVES

ET LA FÊTE CONTINUE !

Carey Mulligan, Maya Hawke G Biopic, 2H09 D Ascot Élite

R Bradley Cooper A Bradley Cooper,

Shaileene Woodley, Sarah Gadon G Biopic, 2H10 D Ascot Elite

R Michael Mann A Adam Driver,

TERRESTRIAL VERSES

FERRARI

Frédéric Forestier A Didier Bourdon, Hakim Jemili, Camile Lou G Comédie, 1H40 D Pathé

R Antonin Fourlon,

CHASSE GARDÉE

Bidegain A Gilles Lellouche, Mélanie Thierry G Drame, 1H50 D Frenetic

R Thomas

SOUDAIN SEULS

MAESTRO

Kore-eda A Sakurô Ando, Eita Nagayama, Soya Kurokawa G Drame, 2H06 D Cineworx

R Hirokazu

CHONCHON, LE PLUS

3 JANVIER

L’INNOCENCE

Biscayart, Céleste Brunnquell G Comédie dramatique, 1H31 D Frenetic

R Erwan Le Duc A Nahuel Perez

LA FILLE DE SON PÈRE

Bourboulon A François Civil, Eva Green, Romain Duris G Aventures, 1H55 D Pathé

R Martin

Renner, Guylo Homsy G Animation, 1H38 D Universal

R Benjamin

LES TROIS MOUSQUETAIRES – MILADY

MIGRATION

Chalamet, Keegan-Michael Kelly, Sally Hawkins G Fantastique, 2H05 D Warner

R Paul King A Timothée

Emmanuelle Devos, Danièle Lebrun G Comédie, 1H27 D Ascot Élite

R Clément Michel A Franck Dubosc,

LES HERBES SÈCHES

Maidatchevsky G Aventures, 1H20 D Pathé

R Guillaume

KINA & YUK : RENARDS DE LA BANQUISE

Fassbender, Oscar Kightley, Elisabeth Moss G Comédie, 1H43 D Disney

R Taika Waititi A Michael

NEXT GOAL WINS

WONKA

NOËL JOYEUX

DÉC. 2023 / JAN. 2024

1H23

MOI CAPITAINE

R Pablo Berger G Animation, 1H42 D Praesens

MON AMI ROBOT

D Xenix

R Luc Jacquet G Documentaire,

VOYAGE AU PÔLE SUD

Glen Powell, Alexandra Shipp G Comédie, 1H45 D Sony Pictures

R Will Gluck A Sydney Sweeney,

ANYONE BUT YOU

Catalina Sandino Moreno, Harold Torres G Thriller, 1H44 D Ascot Élite

R John Woo A Joel Kinnaman,

20 DÉCEMBRE

SILENT NIGHT

R Réalisation A Acteurs G Genre/Durée D Distributeur


Nadine Labaki, Manuela Biedermann G Comédie dramatique, 1H30 D Agora

R Tamer Ruggli A Fanny Ardant,

RETOUR EN ALEXANDRIE

Julianne Moore, Charles Melton G Drame, 1H53 D Ascot Elite

R Todd Haynes A Natalie Portman,

MAY DECEMBER

Vincent Macaigne, Stacy Martin G Comédie dramatique, 2H02 D Frenetic

R Martin Provost A Cécile de France,

BONNARD, PIERRE ET MARTHE

Dominic Sessa, Da’vine Joy Randolph G Comédie dramatique, 2H13 D Universal

R Alexander Payne A Paul Giamatti,

WINTER BREAK

Boughéraba A Ichem Boughéraba, Emma Smet, Arriles Amrani G Comédie, 1H40 D Pathé

R Ali et Hakim

THE SIREN

ROSALIE

NIGHT SWIM

CROWS

10 JANVIER

HIBERNER

1H30

R Sepideh Farsi G Animation 1H 40 D First Hand

Di Giusto A Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay G Drame, 1H55 D JMH

R Stéphanie

Rod Blackhurst A Wyatt Russell, Kerry Condon, Amélie Hoeferle G Horreur, 1H56 D Universal

R Bryce McGuire,

D Moviebiz

R Martin Schilt G Documentaire,

Purevdash A Batstsooj Uurtsaikh, Nominjiguur Tsend, Tuguldur Batsaikhan G Drame, 1H38 D First Hand Films

R Zoljargal

Christian Friedel, Ralph Herforth G Drame, 1H46 D Filmcoopi

R Jonathan Glazer A Sandra Hüller,

LA ZONE D’INTÉRÊT

Bertrand G Documentaire, 1H25 D JMH

R Jean-Michel

VIVRE AVEC LES LOUPS

Lanthimos A Emma Stone, Mark Ruffalo, Willem Dafoe G Drame fantastique D Disney

R Yorgos

PAUVRES CRÉATURES

Vincent Elbaz, Suzanne de Baecque G Comédie dramatique, 1H40 D Frenetic

R Caroline Vignal A Laure Calamy,

IRIS ET LES HOMMES

Khatami A Majid Salehi, Sadaf Asgari, Gohar Kheirandish G Drame, 1H17 D Filmcoopi

R Ali Asgari, Alireza

R Sepideh Farsi G Animation, 1H40 D First Hand Films

Arturo Perez Jr A Jon Hamm, Angourie Rice, Ashley Park G Film musical, 2H D Warner

R Samantha Jayne,

ARGYLLE

31 JANVIER

Howard, Henry Cavill, Sam Rockwell G Thriller, 2H15 D Universal

R Matthew Vaughn A Bryce Dallas

Goldberg, Danny Glover, Oprah Winfrey G Drame, 2H34 D Warner

R Steven Spielberg A Whoopi

LA COULEUR POURPRE

24 JANVIER

R Anna Hints G Documentaire D Trigon

SMOKE SAUNA SISTERHOOD

Merve Dizdar, Musab Ekici G Drame, 3H17 D Trigon

R Nuri Bilge Ceylan A Deniz Celiloglu,

17 JANVIER

Moustapha Fall, Bamar Kane G Drame, 2H04 D Pathé

R Matteo Garrone A Sedou Sarr,

D Xenix

3H58

Wiseman

G Documentaire,

R Frederick

MENUS-PLAISIRS

Marie-Josée Croze, Yvan Attal G Thriller, 2H D Pathé

R Yvan Attal A Guillaume Canet,

UN COUP DE DÉS

Jeremi Irons, Emmy RaverLampman G Thriller, 1H50 D Ascot Élite

R David Ayer A Jason Statham,

THE BEEKEEPER

Votre mensuel du cinéma

Yoel Rozenkier, Aviva Nagosa G Comédie dramatique, 1H47 D Adok Films

R Yona Rozenkier A Samuel Vilozny,

LE VOYAGE À EILAT

LA SIRÈNE

MEAN GIRLS

Halberstadt G Animation, 1H10 D Outside the Box

R Mascha

MIGNON DES COCHONS

Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.


LE 27 DÉCEMBRE AU CINÉMA


ZOOM IRIS ET LES HOMMES

VIVE LE SEXE 2.0 !

Les sites et les applications de rencontres sont-ils l’avenir de l’épanouissement sexuel et conjugal ? Réponse enthousiasmante et furieusement contemporaine dans IRIS ET LES HOMMES. Une comédie menée tambour battant par la formidable Laure Calamy et que vous présente sa réalisatrice/scénariste Caroline Vignal.

« Il y quatre ans, j’ai revu une amie que j’avais quittée assez mal en point après une séparation : son mari était parti du jour au lendemain après vingt ans de vie commune. Elle avait alors 51 ans, un âge auquel nous autres femmes sommes frappées selon certains d’invisibilité. Mais ce soir-là, à la fête où je l’ai recroisée, on ne voyait qu’elle : elle rayonnait. Quelques jours plus tard, elle m’a raconté que, depuis notre dernière fois, un ami qui la regardait dépérir l’avait incitée à s’inscrire sur un site de rencontres. Et elle m’a dit en rigolant : “C’est comme si d’un clic, on avait accès à un monde parallèle, invisible : la Cité des Hommes !” Elle m’a alors raconté les “likes” qui avaient reboosté son ego abîmé, les “dates” lunaires, la jeunesse retrouvée… Ce soir-là, mon film est né, et il avait déjà sa chanson : “It’s raining Men”. Rentrée chez moi, j’ai ouvert mon ordinateur, je me suis créé un profil sur Tinder, j’ai ouvert la boîte de Pandore, puis j’ai archivé les fiches des hommes avec qui j’entrais en contact, les chats que nous échangions, les photos que je recevais.... Ça a été drôle, passionnant, bouleversant parfois. »

l’histoire, Iris est une femme accomplie, du moins en apparence, installée dans une vie qui coche toutes les cases de la bourgeoisie. Laure n’avait jamais joué de tels personnages, mais elle s’est prêtée au jeu avec enthousiasme et générosité. Son corps et son visage sont comme un manifeste à mes yeux. Ils ne correspondent pas aux standards que nous imposent depuis des décennies le cinéma, la télévision, la mode. En cela, je sais qu’elle aide les femmes à se réconcilier avec leur image. » LA MORALE DE L’HISTOIRE « Dans une séquence clé, Iris dit : “Je crois qu’il faut aussi apprendre à dire oui.” Je crois que le film peut se lire comme un appel en faveur du désir, des rencontres ; un récit volontariste, sciemment optimiste, pour dépasser la peur, la paresse, la prudence, l’inertie qui nous maintiennent parfois sous cloche dans un entre-soi où on s’asphyxie. » IRIS ET LES HOMMES

En salle le 10 janvier

LA RUÉE VERS LAURE « Pas de drame, pas d’arsenic : le personnage d’Iris n’est pas Emma Bovary. Elle n’est pas punie, elle a tout gagné à se frotter à l’Autre. En lui confiant le rôle-titre de mon dernier film “Antoinette dans les Cévennes”, j’avais trouvé en Laure Calamy une extraordinaire alliée, un alter ego. Pourtant, je ne l’ai pas vue tout de suite en Iris. Toute en retenue au début de

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PAPRIK A FILMS PRÉSENTE

PA R L E R É A L I S A T E U R D E L A M A R C H E D E L’ E M P E R E U R

VOYAGE AU

PÔLE SUD LUC JACQUET

EN COPRODUCTION AVEC ASTER PRODUCTION ÉCRIT PAR

ARTE FRANCE CINÉMA MEMENTO PRODUCTION PRODUIT PAR LAURENT BAUJARD PIERRE-EMMANUEL FLEURANTIN COPRODUIT PAR PATRICK FAIVRE ALEXANDRE MALLET-GUY LUC JACQUET COMMENTAIRE LUC JACQUET MONTAGE IMAGE STÉPHANE MAZALAIGUE IMAGE CHRISTOPHE GRAILLOT JÉRÔME BOUVIER SARAH DEL BEN MUSIQUE ORIGINALE CYRILLE AUFORT SAMY BARDET MIXAGE THIERRY LEBON EN ASSOCIATION AVEC COFINOVA 19 ET INDÉFILMS 11 AVEC LA PARTICIPATION DE ARTE FRANCE DU CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE DE LA SACEM VENTES INTERNATIONALES PLAYTIME DISTRIBUTION MEMENTO DISTRIBUTION

MONTAGE SON

DÉS LE 20 DÉCEMBRE

Création : Laurent Pons / TROÏKA

UN FILM DE


ZOOM

ET PAN ! CHASSE GARDÉE

© Keystone AFP Joel Saget

Rarement le choc entre la ville et la campagne n’a donné un résultat aussi divertissant que dans CHASSE GARDÉE où Didier Bourdon livre une de ses performances comiques dont il a le secret.

Voilà bientôt 30 ans, depuis sa diffusion dans l’émission « La Télé des Inconnus », que le sketch intitulé « Les Chasseurs » fait le bonheur de plusieurs générations de fans du trio jadis formé par Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus. En ploucs avinés de la région imaginaire du Bouchonnais, ils y reçoivent un journaliste pour évoquer leur façon de traquer le gibier : « Le bon chasseur, y voit un truc, y tire ». Une réplique devenue culte avec le temps et qui, d’une certaine façon, a aussi bien contribué au scénario de « Chasse gardée » qu’au personnage de chasseur-agriculteur dont se régale Didier Bourdon. « Je crois en effet que les réalisateurs du film Frédéric Forestier et Antonin Fourlon y ont pensé », dit-il. LES JOIES DU VOISINAGE L’action se situe dans un petit village de Province où Simon et Adélaïde, jeune couple à l’étroit dans son appartement parisien, ont décidé de s’installer avec leurs deux enfants. Une maison de rêve en pleine nature, rien de tel pour ces néo-ruraux désireux de quitter l’enfer de la grande ville et d’effectuer le grand saut. Au détail près que le rêve se transforme bientôt en cauchemar lorsqu’ils s’aperçoivent que leurs si « sympathiques » voisins utilisent leur jardin comme… Terrain de chasse. Menée par Didier Bourdon et Thierry Lhermitte, la guerre est désormais déclarée et tous les coups (bas, de préférence) sont désormais permis. « C’est une proposition différente du sketch des Inconnus, moins

méchante, moins génialement caricaturale, explique le le co-scénariste/co-metteur en scène Antonin Fourlon. L’idée est de faire des chasseurs des gens drôles, attachants, sensibles, parce qu’en comédie, plus les méchants sont intelligents, sympas, plus on rigole. » QUI VA À LA CHASSE... « Avant d’accepter de jouer dans ce film, j’ai lu le scénario dont l’un des auteurs est lui-même chasseur dans le Perche, raconte Didier Bourdon. Il s’est inspiré de sa propre expérience et des anecdotes qu’il a entendues. Il en ressort un film qui n’est pas manichéen, et c’est ce qui m’a plu. » Le plus amusant est peut-être que, malgré son sketch, l’ex-Inconnu n’est absolument pas chasseur lui-même. »Je crois que je n’aurais pas la patience, il faut avoir du temps, passer son permis, dit-il. C’est lourd de se promener avec son fusil, la chasse est un vrai sacerdoce ! La seule chose qui m’aurait plu, c’est le rapport avec le chien, faire de longues promenades avec lui. » Toujours est-il que, à ses côtés, la partie de chasse est surtout une grande partie de plaisir.

CHASSE GARDÉE

En salle le 20 décembre

25


L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR

« Exalté par des paysages sublimes, ce drame vietnamien bouleverse par son infinie délicatesse » TÉLÉR AMA « La naissance d’un grand cinéaste » L’OBS


ZOOM

VOYAGE AU PÔLE SUD

AVIS DE GRAND FROID

Ovationné sur la Piazza Grande à Locarno, VOYAGE AU PÔLE SUD est un éblouissant documentaire signé Luc Jacquet qui célèbre la nature et sa faune dans ce qu’elles ont de plus beau, sauvage, grandiose, inspirant, mais aussi menacé.

« C’est une conversation entre l’image et le son, un récit qui s’affranchit des contraintes de temps et des prétentions géographiques ou scientifiques pour laisser place à la poésie de l’instant, une odyssée en noir et blanc dont la forme nous invite à laisser la réalité derrière nous. » C’est en termes empreints de lyrisme et de passion que Luc Jacquet définit « Voyage au Pôle Sud », sa nouvelle merveille documentaire dix-huit ans après le triomphe oscarisé de « La Marche de l’Empereur ». RETOUR AUX SOURCES Non content d’offrir des images d’une beauté à littéralement coupe le souffle, entre étendues glaciaires encore jamais captées par une caméra, sidérants phénomènes météorologiques et animaux saisis dans leur quotidien tout aussi inédit à l’écran, « Voyage au Pôle Sud » a également été pour son réalisateur une aventure intime. « Tout a commencé par une proposition qu’on m’a faite de retourner en Antarctique », dit Luc Jacquet, qui avait découvert le continent durant les quatorze mois qu’il y avait passés voilà une trentaine d’années dans le cadre d’une mission d’ornitho-écologie pour le CNRS et durant lesquels il avait assisté le cinéaste suisse Hans-Ulrich Schlumpf pour son documentaire « Le Congrès des pingouins » depuis devenu un classique du genre. « J’ai l’impression de n’avoir jamais quitté l’Antarctique, poursuit-il. Les gens qui

sont allés dans les terres polaires ont tous en commun une addiction profonde pour elles, et je ne fais pas exception. » EN IMMERSION « Partant de là, j’ai convoqué mes trente ans de réflexion sur tous les voyages que j’ai effectués là-bas et qui, cumulés, doivent représenter environ trois ans et demi de ma vie, et j’ai senti qu’il était temps de partager tout ça avec le public », explique le cinéaste explorateur. « Dans un monde où il y a aujourd’hui beaucoup de conflits entre les gens, où il est même parfois impossible d’établir le dialogue, se confronter à des choses qui sont plus grandes que nous est à mes yeux quelque chose d’important, voire d’essentiel. » D’où l’immersion aussi somptueuse pour le regard qu’enrichissante et apaisante pour l’esprit proposée par « Voyage au Pôle Sud », un de ces rares films dont on est susceptible de ressortir un peu différent au moment où se rallument les lumières de la salle. VOYAGE AU PÔLE SUD

En salle le 20 décembre

27


LES HERBES SÈCHES NURI BILGE CEYLAN • TURQUIE

DÈS

3

LE

I ER V N JA A

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PORTRAIT

VOYAGE AU PÔLE SUD

MÉLANIE THIERRY Isolée sur une île déserte avec Gilles Lellouche, Mélanie Thierry trouve un de ses plus grands rôles dans SOUDAIN SEULS.

Du haut de son mètre cinquante-huit et de ses totalement indiscernables 42 ans, voilà très exactement un quart de siècle que Mélanie Thierry met tout en œuvre pour être une actrice respectée et une femme accomplie qu’on cesse enfin de considérer comme une adolescente. Entre le César du meilleur espoir féminin que lui a valu « Un Dernier pour la route », son incarnation de Marguerite Duras dans « La Douleur » et aujourd’hui son tour de force dans « Soudain seuls », son talent et son exigence ont largement fait oublier la fragilité de ses débuts : elle est incontestablement devenue une grande comédienne. « Je me donne totalement à mes rôles : à travers eux, j’ai le sentiment qu’on peut mieux me comprendre », dit-elle.

Patrick Timisit qui, en 1999, lui donne sa première chance au cinéma en lui confiant d’emblée le principal rôle féminin, celui d’Esmeralda, dans son « Quasimodo d’El Paris ». Suivi de nombreux emplois moins consistants, son coup d’éclat lui laisse un sentiment mitigé : « Mais je ne pouvais pas abandonner, cet univers me plaisait trop. » Alors elle s’est accrochée. Dirigée comme jamais elle ne l’avait été en 2006 par Maïwenn pour les besoins de l’hypertendu et très intime « Pardonnez-moi », elle ressort de l’expérience « épuisée, choquée, mais certaine d’avoir effectué un gigantesque pas en avant dans ma légitimité d’actrice ». Trois ans plus tard, son rôle d’alcoolique face à François Cluzet dans « Le Dernier pour la route » mettra tout le monde d’accord.

AVEC LES DENTS Née en 1981 dans la banlieue parisienne, le cinéma l’attirait « comme n’importe quelle adolescente tentée par un monde qui ne lui était pas destiné ». Et pourtant… D’abord jeune mannequin, elle tape dans l’œil de

« ÎLE » ET ELLE Des détours historiques dans « L’Autre Dumas » et « La Princesse de Montpensier », le dramatique « Impardonnables », le chouette « Comme des frères », le secouant « Ombline », l’amante saphique

de « La Danseuse », les rencontres avec Terry Gilliam pour « Zero Theorem » et Albert Dupontel pour « Au revoir là-haut »… Tout semble la diriger vers sa première apothéose dans « La Douleur ». Tout aussi remarquable dans « Le Vent tourne » de la Suissesse Bettina Oberli, « La Vraie famille » et « L’Établi », ce qu’elle fait cet hiver dans « Soudains seuls » lui permet de retrouver, voire de surpasser ses propres sommets. Naufragée avec son mari de cinéma Gilles Lellouche sur une île de la côte antarctique, elle y témoigne d’une intensité émotionnelle et d’une puissance physique jusque-là inédites. « Le film raconte comment l’amour peut survivre dans une situation sauvage et isolée », estime-t-elle. « Ce personnage et ce rôle, ça été comme un saut dans le vide. » Au terme d’un tournage opéré dans des conditions extrêmes, Mélanie Thierry livre une performance qui fera date. SOUDAIN SEULS

En salle le 13 décembre

29


JON AT H A N GL A ZER DÈ S LE 31 JA N VIER AU CINÉM A UN FILM DE

Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp.

GRETA LEE

TEO YOO

Suivez nos coups de cœur filmcoopi_romandie filmcoopidistribution

Trailer et infos

JOHN MAGARO

– N O S V I E S D ’AVA N T– É C R I T E T R É A LI S É PA R

CELINE SONG «Une histoire d’amour à couper le souffle.» The Holly wood Repor ter

D ÈS LE 1 3 D ÉC EMB R E AU CI N ÉM A Durant leur enfance, Nora et Hae Sung ont vécu une amitié forte jusqu’à ce que la famille de Nora quitte Séoul pour Toronto, les séparant. Vingt-quatre ans plus tard, Hae Sung décide de retrouver son amie d’enfance. Nora vit maintenant à New York, auteure et mariée avec un homme qu’elle aime. Quand Nora et Hae Sung se revoient, leur ancien lien profond est ravivé, les obligeant à se questionner sur des thèmes comme le pouvoir du destin, l’amour et les décisions qui font et défont une vie…

Trailer et infos Suivez nos coups de cœur filmcoopi_romandie filmcoopidistribution


INTERVIEW

ZOLJARGAL PUREVDASH

JE VEUX QUE MON ENFANT ET SES CAMARADES PUISSENT UN JOUR RESPIRER DE L’AIR PUR Premier film venu de Mongolie jamais présenté en sélection officielle à Cannes, SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER permet à sa réalisatrice Zoljargal Purevdash d’alerter les consciences sur la pollution qui asphyxie son pays. Qu’est-ce qui vous a inspiré le scénario ? Zoljargal Purevdash : Oulan-Bator est la capitale la plus polluée au monde, car plus de 60 % des habitants vivent dans le quartier des yourtes où il n’y pas chauffage ni d’infrastructure, et où on brûle du charbon pour survivre à un hiver brutal où la température descend jusqu’à moins 35 degrés. Ce que nous respirons, ce n’est pas de la fumée, c’est la pauvreté de nos frères et de nos sœurs. Voilà pourquoi j’ai voulu faire un film sur un adolescent qui vit dans le quartier des yourtes, qui rêve d’un avenir radieux mais qui est aussi fortement affecté par la dynamique de ses relations avec sa famille et par sa situation sociale.

Comment vouloir trouver une solution sans reconnaître l’existence du problème ? Pendant le tournage, l’indice de qualité de l’air était toujours supérieur à 400, ce qui est trop dangereux mais normalisé dans cette ville. Nous ne pouvons pas vivre sans respirer pendant trois minutes, mais la moitié de la nation est en danger de mort lente. Je veux que mon enfant et ses camarades puissent un jour respirer de l’air pur. SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER

En salle le 27 décembre Le personnage central du film est-il votre alter ego ? Je me reconnais dans ce garçon de 15 ans têtu et très arrogant, oui. Je lui ai donné mes propres rêves. Pendant longtemps, je n’ai pas su ce que je voudrais faire plus tard : je voulais partir, et puis j’ai commencé à creuser et finalement, j’ai découvert que l’éducation était la solution. La dimension écologique est très présente… C’est la raison la plus forte pour laquelle je me suis débattue depuis 2017 pour ce film. Ma propre fille respire cet air dangereux. En hiver, les métaux lourds issus de la pollution atmosphérique coulent dans son sang comme dans celui de tous les enfants qui vivent à Oulan-Bator.

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FrAnçoiS KrAUS et DeniS PineAU-VALenCienne PréSentent

DE FrANCE

Vincent

MACAIGNE

Un film de

Martin Provost Stacy MArtIN Anouk GrINBErG et avec André MArCoN image guillaume schiffman, afc montage tina baz son ivan dumas ingrid ralet Olivier gOinard musique michael galassO décors jérémie duchier costumes pierre-jean larrOque maquillage kaatje van damme coiffure franck-pascal alquinet première assistante mise en scène juliette maillard casting brigitte mOidOn scripte céline breuil-japy régie arnaud fOeller producteur exécutif sylvain mOnOd coproducteurs belges clOé garbay bastien sirOdOt une production les films du kiOsque en coproduction avec france 3 cinéma vOlapuk umedia avec le soutien de canal+ et la participation de ciné+ france télévisiOns en association avec sOfitvcine 10 indéfilms 11 cineaxe 4 cinémage 17 cOfimage 34 palatine étOile 20 cinécap 6 sg image 2021 cOfinOva 19 ufund avec le soutien de la régiOn Île-de-france la régiOn prOvence-alpes-côte d’azur la métrOpOle tOulOn prOvence méditerranée le département de l’eure en partenariat avec le cnc distribution france mementO distributiOn vidéo Orange studiO ventes internationales mementO internatiOnal scénario martin prOvOst produit par françOis kraus et denis pineau-valencienne un film de martin prOvOst

memento INTERNATIONAL

DEs lE 17 janviEr au cinEma

Création : Benjamin Seznec / TROÏKA • © LES FILMS DU KIOSQUE - FRANCE 3 CINÉMA - UMEDIA – VOL APUK

Cécile


ZOOM

LES HERBES SÈCHES

CEYLAN, MAIS C’EST BEAU Primée à Cannes, LES HERBES SÈCHES est une œuvre fleuve, visuellement grandiose et provocante pour l’esprit.

Surtout, n’ayez pas peur des « Herbes sèches ». Réalisé par le maître incontesté du cinéma turc moderne Nuri Bilge Ceylan, ce film d’une ampleur visuelle, d’une intensité narrative et d’une profondeur morale exceptionnelles se déploie certes sur un peu plus de trois heures, mais il en durerait moitié moins qu’on ferait à peine la différence tant il sollicite le regard, le cœur et l’esprit avec une virtuosité quasi hypnotique.

écrits de ses personnages. « Quand la parole est nécessaire et quand elle est investie par de grands comédiens, elle peut se montrer aussi, voire encore plus palpitante qu’une séquence d’action dans un western ou un thriller », dit-il. Régulièrement ponctué de tableaux esthétiques sidérants de beauté, « Les Herbes sèches » laisse également la place à des conversations où la puissance du verbe et la force des enjeux qu’elle véhicule coupent littéralement le souffle.

LES MOTS POUR LE DIRE Grand habitué du Festival de Cannes, Nuri Bilge Ceylan en a remporté presque toutes les récompenses possibles : deux fois Grand Prix (« Uzak », « Il était une fois en Anatolie »), Prix de la mise en scène (« Les Trois singes »), Palme d’Or (« Winter Sleep »)… Si le Prix d’interprétation féminine raflé cette année par la stupéfiante Merve Dizdar ne lui revient pas directement, il confirme son don inné pour diriger ses acteurs à travers les abîmes psychologiques et les dialogues somptueusement

ANTI-HÉROS L’intrigue du film se situe dans un village reculé d’Anatolie, où un jeune enseignant se retrouve muté en attendant d’obtenir le poste dont il rêve à Istanbul. Entre ses élèves avec lesquels il entretient des rapports faussement bienveillants, un collègue un peu perdu dans sa vie amoureuse et une jeune collègue dont la beauté le fascine autant que l’indépendance, il est l’anti-héros aussi captivant qu’ambigu d’un scénario dont le déploiement accroche de la première à la dernière image. « L’idée m’en est

venue grâce à Akin Aksu, l’écrivain et coscénariste de mon précédent film “Le Poirier sauvage”, qui m’a fait lire un jour le journal intime qu’il avait tenu durant la période où, lui-même professeur, il avait été déplacé dans un établissement où il ne se sentait pas à l’aise », raconte Nuri Bilge Ceylan. COUP DE FORCE Sur ce postulat, il fait aujourd’hui des « Herbes sèches » une fresque humaine où l’individualisme et l’engagement citoyen se percutent de plain fouet, entre conversations chauffées à blanc où le comble de la manipulation rejoint le comble de la sincérité, et où la nature humaine apparaît dans ce qu’elle a de plus cynique et de plus noble. Électrisé dans son dernier tiers par une séquence d’une audace inouïe, voilà un monument de cinéma adulte qui fascinera ceux qui partiront à sa découverte en connaissance de cause. LES HERBES SÈCHES

En salle le 3 janvier

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INTERVIEW

PHAM THIÊN ÂN

« Il n’y a pas de règles qui permettent aux cinéastes d’inventer leur propre univers » Récompensé par la prestigieuse Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes, le premier film du Vietnamien Pham Thiên Ân L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR est une expérience hypnotique, gorgée de poésie et de spiritualité.

Quelle a été votre principale intention en réalisant « L’Arbre aux papillons d’or » Phan Thiên Ân : Je voulais plonger un homme dans un voyage vers sa ville natale qui l’amène à renouer avec son passé. Un retour qui révèle son conflit intérieur entre une foi qu’il a négligée et une vie qui le rend profondément insatisfait. Je crois que nous nous tournons tous vers une certaine forme de spiritualité pour surmonter l’agitation de la société moderne superficielle. Qu’on croie ou non en Dieu, on ne peut pas éviter de se demander qui on est et pour quelle raison on vit. C’est votre premier film : qu’est-ce qui vous a dirigé vers le cinéma ? C’était à l’époque où je passais d’un emploi à l’autre. Je me sentais seul et perdu dans cette société, je cherchais un travail dans

© Keystone Opale.Photo Renaud Monfourny

lequel je trouverais un équilibre entre les compétences techniques et une dimension plus émotionnelle. J’ai alors commencé à apprendre comment filmer de bonnes images, puis les monter ensemble pour susciter des émotions. Après avoir gagné ma vie en réalisant des vidéos de mariage où j’essayais de mettre une certaine créativité malgré leur aspect répétitif, je me suis lancé vers le cinéma pour m’affranchir de toute limite, car il n’y a pas de formules ou de règles qui permettent aux cinéastes d’inventer leur propre univers. Comment définiriez-vous l’atmosphère très particulière qui baigne le film ? J’essaye d’abord de convaincre le public en l’entraînant dans une histoire réaliste et logique. Ensuite, je lui laisse le temps de se familiariser avec les protagonistes. Et une fois que les spectateurs se sont suffisamment imprégnés des personnages, je les conduis dans un monde intérieur plus profond, comme dans un « sommeil paradoxal ». Et lorsque le rêve est complètement construit, je les amène encore plus loin dans un monde surréaliste. Nous sommes souvent hypnotisés par ce que nous pensons savoir, alors que nous ne le savons pas. L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR

En salle le 20 décembre

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DÉS LE 31 JANVIER


EN LUMIÈRE

ZOOM

PAST LIVES

AUTANT EN EMPORTE LE TEMPS En un mot comme en cent : venue de Corée, une histoire d’amour inoubliable.

Séparés par les années, la distance et leurs choix de vie, un homme et une femme jadis liés par une passion d’enfance se retrouvent une fois devenus adultes. Sobre et classique sur le papier, ce point de départ révèle pourtant d’authentiques trésors. Voilà en effet des lustres qu’un « simple » film d’amour n’avait soulevé de telles émotions. Il est resté dans leur Séoul natal, elle choisi de partir se construire un destin à New York, un premier miracle redevable aux réseaux sociaux leur permet de renouer le contact, ils jugent plus raisonnable de ne pas raviver leur ancienne flamme, d’autres saisons s’écoulent, il décide la trentaine venue de faire le voyage jusqu’en Amérique… Et tandis que son couple à lui bat de l’aile, elle a dédouvert le bonheur conjugal avec un homme aussi brillant qu’adorable. Gorgé de pudeur, de mélancolie et de tension mêlées, « Past Lives » suscite une empathie proprement bouleversante pour ses personnages et leurs merveilleux interprètes, au point qu’on se demande si Anton Tchekhov, le maître absolu du temps qui passe, de la nostalgie dévorante et des sentiments inavoués, n’aurait pas pleuré en le découvrant. Le lyrisme de la mise en scène et les coups de force du montage participent grandement à l’impact de cette mémorable révélation.

LA ZONE D’INTÉRÊT

LES FONCTIONNAIRES DE L’HORREUR Grand Prix à Cannes 2023, une plongée hypnotique, stylisée et talentueusement dérangeante dans l’enfer des camps de la mort. De « La Liste de Schindler » au « Fils de Saul » en passant par « La Vie est belle » de Roberto Benigni, la représentation des camps d’extermination nazis a donné des films aujourd’hui considérés comme des classiques, même s’ils n’ont pas toujours échappé à une controverse plus ou moins virulente. Mais aucun d’eux n’approche en audace conceptuelle et en esthétisme calculé le pari follement risqué tenté (et réussi) par « La Zone d’intérêt », que beaucoup avaient pronostiqué Palme d’Or au dernier Festival de Cannes. Car si l’action se situe bien à Auschwitz, on ne verra rien ou presque de l’infernale machine à tuer si ce n’est, au loin, une cheminée qui crache de sinistres fumées dont le grondement quasi incessant laisse parfois filtrer des ordres aboyés en allemand, des cris de terreur et, parfois, quelques coups de feu d’une sécheresse glaçante.

PAST LIVES

En salle le 13 décembre

Ce qui passionne le réalisateur Jonathan Glazer, c’est le coquet pavillon, le jardin bien entretenu et le quotidien du chef de camp, de son épouse, de leurs enfants et du personnel de maison que la moindre incartade peut envoyer de l’autre côté de la palissade. Soit une approche visuelle ultra graphique, aux cadrages millimétrés et à la narration minimaliste, dont l’apparente banalité dissimule rien de moins que le Mal au travail. Un geste artistique aussi fascinant qu’inconfortable que la Grande-Bretagne a choisi pour la représenter au prochain Oscar du meilleur film international. Vu son accomplissement formel et thématique, « La Zone d’intérêt » pourrait bien captiver celui des votants. LA ZONE D’INTÉRÊT

En salle le 31 janvier

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toi e n n Ab o un ab o f fre o e! é u n o n ea d’un

Le streaming pour les amoureux du cinéma About Kim Sohee de July Jung

www.filmingo.ch


JEU-CONCOURS

CINÉMAS, UN PATRIMOINE FRANÇAIS

5 BEAUX LIVRES SUR LE CINÉMA À GAGNER !

JEU CONCOURS

Amoureux éperdu du Septième Art en général et des salles obscures en particulier, Simon Edelstein a déjà illustré sa passion en exposant de magnifiques photos prises sur les derniers feux des salles en Inde et en publiant un premier recueil de ses pérégrinations à travers le monde sous le titre « Le Crépuscule des cinémas ». Dans son nouveau livre intitulé « Cinémas, un patrimoine français » (Éditions Jonglez), il offre sur près de 300 pages dix ans de clichés pris à travers l’Hexagone pour célébrer de manière somptueuse la splendeur passée et présente des temples de l’image.

Remportez 5 exemplaires de ce magnifique ouvrage et tentez votre chance au tirage au sort.

Que ce soit à la recherche de salles historiques décaties ou même abandonnées, de salles anciennes rénovées avec amour ou de salles contemporaines spectaculaires, dans les villes et les campagnes, Simon Edelstein a écumé les routes de France à la rencontre de ce patrimoine exceptionnel.

Pour cela, rien de plus simple, envoyez vos coordonnées par e-mail à : concours@portmann-group.com

À SUIVRE

Dans le prochain numéro de FILM GUIDE : MADAME WEB avec Dakota Johnson s’annonce très spectaculaire Rien de tel que la comédie COCORICO pour bien commencer l’année. Dans LES CHÈVRES, un avocat du XVIIe siècle doit défendre… Une biquette ! Le nouveau Disney/Pixar ELIO sera-t-il encore meilleur que l’excellent « Wish-Asha et la bonne étoile » ?

Dès le 1er février dans votre cinéma préféré IMPRESSUM Éditeur

Directeur de publication Philipp Portmann

Chef de produit Jean-Pierre Grey Rédacteur en chef Bernard Achour Maquette Romano Bassi Design & Layout Huit Onze, Genève

PORTMANN GROUP Etzelmatt 5 5430 Wettingen +41 56 426 88 55 info@portmann-group.com portmann-group.com

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Couverture : Eva Green © Keystone AP Alastair Grant

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THE TIMES

THE GUARDIAN

THE TELEGRAPH

TIME OUT

BBC

NME

CINEVUE

WINNER

UN FILM DE

SOFIA COPPOLA AVEC

CAILEE SPAENY & JACOB ELORDI

«UN DRAME SAISISSANT ET AUTHENTIQUE SUR L’HISTOIRE D’AMOUR TOURMENTÉE ENTRE PRISCILLA ET ELVIS PRESLEY.» VARIETY

DÈS LE 26 DÉCEMBRE AU CINÉMA

Trailer et infos


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