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OCTOBER 5 & 6, 2024, MESSE
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Du sourire aux larmes
Chers lecteurs, chères lectrices,
L’été cinématographique 2024 a été marqué de façon spectaculaire par des films d’animation extrêmement réussis. Outre «ViceVersa 2», qui s’est offert le luxe de voler à «La Reine des neiges 2» la première place des titres de sa discipline les plus populaires au monde, «Moi, moche et méchant 4» et «Garfield – Héros malgré lui» ont attiré en sa compagnie quelque 800.000 spectateurs dans nos salles. Ces chiffres impressionnants, ainsi que les succès de «Il reste encore demain», «Ciao-ciao Bourbine», «Deadpool & Wolverine», sans oublier le phénomène «Un P’tit truc en plus», permettent de croire à nouveau au cinéma. Le prochain triomphe annoncé est d’ailleurs déjà dans les starting-blocks avec «Beetlejuice Beetlejuice», dont la première mondiale a eu lieu le 28 août au Festival de Venise, peu avant sa sortie chez nous calée au 11 septembre, et auquel nous consacrons notre couverture.
Pourtant, malgré ces excellentes nouvelles, le Septième Art estival a soudainement perdu une bonne partie son éclat ce 18 août, date à laquelle l’astre Alain Delon s’est éteint. Titulaire en 1999 de la double nationalité franco-suisse, longtemps domicilié dans le quartier genevois de Cologny, partie prenante dans l’ouverture des trois écrans du Rex au centre commercial Confédération Centre, les liens qu’il entretenait avec notre pays faisaient partie intégrante d’une légende où, du «Guépard» au «Samouraï» en passant par «Rocco et ses frères» et tant d’autres chefs-d’œuvre, son génie instinctif aura laissé une marque indélébile.
C’est avec une profonde émotion que nous vous souhaitons néanmoins une bonne lecture et un bon divertissement au cinéma.
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Le souhait de nombreux fans a enfin été entendu : Michael Keaton revient trente-six ans après « Beettlejuice » pour une suite où il retrouve sa co-star de l’époque Winona Ryder.
Par Carmine Carpenito
En 1988, un film de 15 millions de dollars a été lancé, qui, près de Sorti en 1988, « Beetlejuice » demeure un des meilleurs films de Tim Burton, une comédie d’horreur unique en son genre dont le budget de 15 millions de dollars s’est vu triplé au box-office américain. En tenant compte de l’inflation, ce résultat équivaudrait à près de 200 millions de ces mêmes dollars, soit davantage que des blockbusters tels « Mission : Impossible – Dead Reckoning », « Indiana Jones et le Cadran de la destinée » ou encore « The Marvels ».
UNE NOUVELLE VENUE
Aujourd’hui, sa suite « Beetlejuice Beetlejuice » entend bien crever à son tour le plafond, l’alignement des planètes
semble aller dans ce sens, non seulement en raison du retour du cinéaste et de ses deux vedettes principales, mais aussi grâce à un nouvelle venue dans la franchise, Jenna Ortega, qui jouit d’une grande popularité dans le monde entier depuis son hit Netflix « Wednesay » et les deux derniers spin-offs de « Scream ». Dans le film, elle incarne la fille de Winona Ryder.
CHAOS DEBOUT
Mais de quoi parle cette production très attendue ? Après une tragédie inattendue, trois générations entières de la famille Deetz reviennent à Winter River. La vie de la protagoniste Lydia, toujours hantée par le personnage culte Beetlejuice après tout ce temps, est complètement bouleversée lorsque sa fille adolescente rebelle
Astrid découvre la mystérieuse maquette de la ville dans le grenier et que la porte du monde des morts s’ouvre involontairement. Les malheurs ne tardent pas à se préparer, ici-bas comme dans l’au-delà. Ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce trois fois le nom de Beetlejuice et que le démon espiègle ne revienne répandre son propre chaos… Pour notre plus grand bonheur, « Beetlejuice Beetlejuice » retrouve le charme de son inoubliable prédécesseur et propose une aventure drôle, passionnante et bizarre dont on se souviendra longtemps, comme c’était déjà le cas pour l’intemporel original.
BEETLEJUICE BEETLEJUICE EN SALLE LE 11 SEPTEMBRE.
Lydia (Winona Ryder) & Rory (Justin Theroux)
Astrid (Jenna Ortega)
Delia (Catherine O'Hara)
Delores (Monica Bellucci)
DROIT AU BUT JENNA ORTEGA
Jenna Ortega fait partie des jeunes pousses les plus prometteuses de notre époque. Elle a pourtant failli poursuivre une tout autre carrière…
Par Carmine Carpenito
Jenna Ortega, que les amateurs de séries connaissent grâce au phénomène « Wednesday » où elle incarne la fille éponyme de la cultissime Famille Addams aura 22 ans ce 27 septembre. Un hit mis sur pied par le réalisateur culte Tim Burton, et comme leur collaboration s’est déroulée sans accrocs, les voilà une nouvelle fois réunis dans « Beeteljuice Beetlejuice ». À la seule différence qu’elle sera projetée au cinéma. Pourtant, à l’origine, Jenna Ortega aurait préféré devenir footballeuse.
TOUT-TERRAIN
Avant de faire de sa passion pour le cinéma son métier, l’actrice née en Californie était souvent sur le terrain pour marquer but sur but. Le football lui tient tellement à cœur qu’elle a un jour envisagé de laisser tomber le métier d’actrice et de devenir joueuse professionnelle à la place. Mais ces projets ont été abandonnés car,
comme nous le savons tous depuis longtemps, c’est finalement le métier d’actrice qui a été choisi.
ÉCRAN TOTAL
Jenna Ortega a d’abord attiré l’attention de nombreux producteurs hollywoodiens avec des petits films indépendants comme « X » ou « Studio 666 ». Elle a percé en 2022 lorsqu’elle a brillé dans le revival de « Scream » aux côtés de l’icône de la franchise Neve Campbell. Elle est finalement devenue une vedette internationale la même année puisque « Wednesay » a tout emporté sur Netflix, en attendant une suite déjà en cors d’élaboration. La danse légendaire du quatrième épisode en particulier est devenue virale et a muté en phénomène Internet, un moment de pure folie chorégraphique pour lequel elle s’est vu accorder une grande liberté. Les mouvements qu’elle a finalement choisis se sont avérés des coups de maître. Elle compte aujourd’hui près de 40 millions d’abonnés sur Instagram. La tendance ? En augmentation ! Avec « Beetlejuice Beetlejuice », elle est sur le point de connaître sa seconde apothéose, et qui sait où elle ira encore : le sommet de sa carrière est loin d’être atteint…
L’HEUREUSE ÉLUE
CAMILLE LELLOUCHE
Dans L’HEUREUSE ÉLUE, l’explosive Camille Lellouche offre une master class comique qui fera date.
Par Bernard Achour
Télévision, stand-up, musique, Internet… Voilà bientôt dix ans que Camille Lellouche se démultiplie jusqu’à l’ubiquité avec un humour, une liberté et parfois une émotion qui lui ont valu une incontestable réputation. « Je ne sais pas m’arrêter, dit-elle. J’essaye tout et si ça marche, je mets ça dans mon petit panier, puis je tente encore un nouveau truc. » Adulée par toute une génération de trentenaires, il lui manquait cependant LE rôle qui la ferait passer de figure culte à véritable personnalité populaire. Mais avec son tour de force comique dans « L’Heureuse élue », il semble que son heure soit bel et bien arrivée.
SUR TOUS LES FRONTS
Née en 1986 à Paris, elle est tombée dès l’âge de 4 ans dans le chaudron artistique en prenant ses premières leçons de piano. Le jour de son dixième anniversaire, elle annonce à sa famille qu’elle sera chanteuse et actrice. « Ce n’était pas des paroles en l’air, se souvient-elle. Je savais que j’étais faite pour ça. » Cours de chant, formation au théâtre, imitations, petits sketches écrits et joués par ses soins… Rien ne peut l’arrêter. De vidéos postées sur YouTube en mini-spectacles joués dans des pianos-bars devant un public hilare, le bouche-à-oreille s’enclenche. Recalée en 2010 au télé-crochet « Nouvelle Star » mais demi-finaliste de « The Voice » cinq ans plus
tard, elle fait merveille dans les talk-shows « Touche pas à mon poste ! » et « Quotidien », où elle imite notamment le footballeur Neymar, bouleverse avec sa chanson « Ne me jugez pas », décroche avec Grand Corps Malade une Victoire de la Musique pour « Mais je t’aime », fait salle comble avec son seule en scène « Camille en vrai ». Brillante dans tous les registres, cette surdouée n’attendait plus que le cinéma pour compléter sa panoplie et s’ouvrir enfin au grand public.
HYMNE À L’HUMOUR
Repérée en 2012 dans une brasserie où elle travaillait, c’est à la réalisatrice Rebecca Zlotowski qu’elle doit l’année suivante ses débuts d’actrice dans « Grand Central ». Mais, de « L’École est finie », « Brillantes », « Le Dindon » à « Ma langue au chat », aucun film n’a su exploiter son talent comme il le méritait. Avec « L’Heureuse élue », c’est désormais chose faite. En chauffeuse Uber au caractère bien trempé qui accepte de se faire passer pour la fiancée d’un de ses riches clients, Camille Lellouche dégage une énergie, un franc-parler, un timing et une folie kamikaze qu’on ne trouve que chez les meilleures représentantes de la comédie anglosaxonne d’aujourd’hui, telles que Kristen Wiig, Tina Fey, Amy Poehler, Melissa McCarthy et autre Rebel Wilson. L’humour français au féminin peut lui dire merci !
L’HEUREUSE ÉLUE EN SALLE LE 25 SEPTEMBRE
NI CHAÎNES NI MAÎTRES
LA FORCE D’UN REQUIEM
Un premier film sidérant de maîtrise et de puissance qui réussit l'exploit de poser un regard inédit sur l'esclavage.
Par Benard Achour
De « Mandingo » à l’oscarisé « Twelve Years a Slave » en passant par « Les Négriers », « Queimada », « Amistad », « Django unchained », « La Couleur des sentiments » et autre « Beloved », les films majoritairement anglo-saxons consacrés à la dénonciation de l’esclavage constituent presque un sous-genre à part entière. Mais aucun d’entre eux ne peut rivaliser avec la force, l’audace, l’élan ce cinéma et la phénoménale originalité de « Ni chaînes ni maîtres », production 100 % française réalisée par Simon Moutaïrou, jusque-là connu pour ses talents de scénariste sur des films aussi marquants que les récents « Boîte noire » ou encore « Goliath ».
DES DÉBUTS FOUDROYANTS
L’action se situe au milieu du XVIII sous domination française où un esclave s’échappe de sa planta tion pour retrouver sa fille. Dit comme ça, rien de bien révolu tionnaire ne semble se profiler à l’horizon. Au détail près que le développement dramatique et visuel de ce point de départ relève du prodige. Déjà, parce que jamais les monstrueuses dérives du colonialisme hexagonal n’avaient été portées à
l’écran avec un tel souci de réalisme historique. À ce titre, le personnage du propriétaire, incarné avec un courage et des nuances admirables par Benoît Magimel, concentre à lui seul toutes les ambiguïtés d’une époque en s’imposant au passage comme un des « méchants » les plus mémorables de ces dernières années. Ensuite, parce que la cavale du héros rejoint par son rythme, sa folle violence et son humanité, non seulement le meilleur du cinéma d’aventures, mais célèbre aussi le destin sacrifié de tout un peuple. Enfin, voire surtout, parce que l’authenticité à l’estomac du récit convoque quand il le faut les sortilèges esthétiques et émotionnels de la fiction : ici, l’affrontement crève-cœur entre un père et un fils ; là, une chasseuse de primes (stupéfiante Camille Cottin) tout droit sortie d’un cauchemar gothique ; dans la dernière ligne droite, un crescendo poétique balayé par le souffle du mythe.
Ce n’est que le premier film de Simon Moutaïrou. On croise les doigts pour que la suite de sa carrière confirme cet exceptionnel coup d’essai.
SEPTEMBRE
Julie Delpy Sandrine Kiberlain Laurent Lafitte
Pas gagné, le vivre ensemble !
Un film de Julie Delpy Avec Ziad
Par Bernard Achour
À L’ANCIENNE
GÉRARD DARMON
Devenu culte grâce à « La Cité de la peur », Gérard Darmon effectue un bien beau come-back dans À L’ANCIENNE.
Il fait comme on dit « partie du paysage ». Chaleureux, engagé, séducteur, spirituel, bon copain, volontiers grande gueule, toujours à l’aise sur les plateaux de télévision, Gérard Darmon jouit d’une image publique et d’une réputation que beaucoup seraient en droit de lui envier.
SEUL CONTRE TOUS
Pendant longtemps, son état civil a été un véritable cauchemar. « Ce n’est la faute de personne si 1948 a été une année bissextile, mais je vous jure, venir au monde un 29 février, c’est très dur à vivre pour un gamin, explique-t-il. J’avais l’impression de ne pas être sur cette planète, le jour où j’étais né n’existait qu’une fois sur quatre. » C’est pourtant un bébé particulièrement robuste de cinq kilos qui poussera son premier cri, fruit du mariage arrangé par photos interposées entre un Oranais un peu voyou débarqué sur le sol français en 1937 et une belle Algéroise qui le rejoindra 10 ans plus tard. C’est lors d’un séjour en colonie de vacances qu’il découvrira sa vocation. « J’écrivais des petits sketches que je jouais pour les copains, je parodiais des émissions de radio, et plus je les entendais rire, plus je me sentais fort. Alors je me suis promis que, plus tard, je serais invincible, c’est-à-dire acteur. »
DES HAUTS ET DES BAS
S’il débute en fanfare en 1973 dans « Les Aventures de Rabbi Jacob », où il se retrouve englué de la tête aux pieds durant la célébrissime séquence de l’usine de chewing-gum, son parcours n’est cependant pas celui d’une Formule 1. Vaguement repérable dans « Hôtel de la Plage », « À nous deux » ou « Courage fuyons », il se fait enfin remarquer en méchant ultra looké de « Diva ». Dans la foulée, Roger Hanin, que sa présence racée éblouira, l’impose pour incarner son neveu dans « Le Grand Pardon », puis dans « Le Grand carnaval ». Mais c’est avec son fougueux rôle principal des « Princes » que Tony Gatlif le révèle pour de bon en 1983. Il cumule alors « Notre histoire », « Liberté, égalité, choucroute », « On ne meurt que deux fois », et décroche une nomination au César du second rôle pour « 37°2 le matin ». Claude Lelouch l’intègre ensuite
à sa troupe, et « La Cité de la peur » lui offre via Alain Chabat sa première véritable apothéose personnelle. « À partir de là, j’ai fait quelques mauvais choix artistiques, et la profession s’est détournée de moi avec une hypocrisie assez remarquable », constate-t-il.
ATOUT CŒUR
Commence alors une traversée du désert de 8 ans, dont le triomphe insensé d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » le fera brillamment sortir en 2002. Mais une brouille terrible, « impardonnable de sa part », avec le réalisateur Marc Esposito mettra un terme en 2007 à la double aventure du « Cœur des hommes », succès générationnel dont il refusera avec perte et fracas d’intégrer le troisième « volet », Gérard Darmon s’est ensuite beaucoup dispersé. Au point que ses violentes saillies télévisées (contre l’avocat Front national Gilbert Collard ou l’acteur Philippe Torreton) ont davantage fait parler que ses films. Avec « À l’ancienne », il retrouve enfin la tête d’affiche face à l’ex-Inconnu Didier Bourdon, pour mettre au point une réjouissante arnaque au Loto. Et son numéro de vieille canaille est une des plus jolies surprises de cette rentrée.
À L’ANCIENNE EN SALLE
LE 4 SEPTEMBRE
LES HISTOIRES D’AMOUR DE LIV S.
DE Anna Luif AVEC Agnès Delachair, Antonin Schopfer, Marie Fontannaz GENRE Comédie dramatique, 1 H 13
DISTRIBUTEUR Xenix
SEPTEMBRE 2024
CITY OF WIND
DE Lkhagvadulam Purev-Ochir AVEC Tergel Bold-Erdene, Nomin-Erdene Ariunbyamba, Anu-Ujin Tsermaa
GENRE Drame, 1 H 44
DISTRIBUTEUR Trigon
TATAMI
DE Zar Amir Ebrahimi, Guy Nattiv
AVEC Arienne Mandi, Zar Amir Ebrahimi, Jaime Ray Newman
GENRE Drame, 1 H 43
DISTRIBUTEUR Praesens
LE FIL
Daniel Auteuil, Grégory Gadebois, Sidse Babett Knudsen
DE Hervé Mimran AVEC Didier Bourdon, Gérard Darmon, Chantal Lauby
GENRE Comédie, 1 H 30
DISTRIBUTEUR Frenetic
REINAS
DE Claudia Reynicke AVEC Abril Gjurinovic, Luana Vega, Jimena Lindo
GENRE Drame, 1 H 42
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
Daniel Auteuil AVEC
DE
GENRE Drame, 1 H 55
DISTRIBUTEUR Praesens
ECHTE SCHWEIZER
DE Luka Popadic GENRE Documentaire, 1 H 18
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
BEETLEJUICE BEETLEJUICE
DE Tim Buton
Michael Keaton, Jenna Ortega, Winona Ryder
AVEC
GENRE Comédie fantastique, 1 H 44
DISTRIBUTEUR Warner
WOMAN OF…
DE Malgorzata Szumowska, Michal Englert AVEC Malgorzata Hajewska-Krzysztofi k, Joanna Kulig, Bogumila Bajor GENRE Drame, 2 H 12
DISTRIBUTEUR Xenix
PROCÈS DU CHIEN
LE
DE Laetitia Dosch
AVEC Laetitia Dosch, Jean-Pascal Zadi, François Damiens GENRE Comédie, 1 H 25
DISTRIBUTEUR Pathé
MA VIE MA GUEULE
DE Sophie Fillières AVEC
Agnès Jaoui, Angelina Woreth, Édouard Suplice GENRE Comédie dramatique, 1 H 39
DISTRIBUTEUR Adok Films
SPEAK NO EVIL
DE James Watkins AVEC James McAvoy, Mackenzie Davis, Aisling Franciosi GENRE Horreur, 1 H 50
DISTRIBUTEUR Universal
L’HEUREUSE ÉLUE
DE Frank Bellocq AVEC Camille Lellouche, Lionel Erdogan, Gérard Darmon GENRE Comédie, 1 H 35
DE Simon Moutaïrou AVEC Ibrahima Mbaye Tchie, Camille Cottin, Anna Thiandoum
GENRE Drame historique, 1 H 38
DISTRIBUTEUR Frenetic
DE Audrey Diwan AVEC Noémie Merlant, Will Sharpe, Jamie Campbell Bower GENRE Drame érotique, 1 H 45
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
MES AMIS ESPAGNOLS
DE Adrien Bordone GENRE Documentaire, 1 H 19
DISTRIBUTEUR Outside the Box
DE Julie Delpy AVEC Julie Delpy, Sandrine Kiberlain, Laurent Lafi tte
GENRE Comédie, 1 H 41
DISTRIBUTEUR Frenetic MEGALOPOLIS
DE Francis Ford Coppola AVEC Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel GENRE Drame fantastique, 2 H 18
DISTRIBUTEUR Praesens
Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.
LES BARBARES JULIE DELPY
Avec LES BARBARES, Julie Delpy coiffe la triple casquette de réalisatrice, d'actrice et de scénariste pour nous offrir une irrésistible et percutante comédie sociale.
Par Bernard Achour
Un pied en France, l’autre aux États-Unis, comédienne aussi lumineuse qu’exigeante, scénariste nommée aux Oscars, réalisatrice adepte des ruptures de ton les plus imprévisibles… Malgré sa relative discrétion médiatique, Julie Delpy fait incontestablement partie du club des femmes puissantes du cinéma contemporain. « Je dégage une sorte d’autoritarisme qui en impressionne certains, dit-elle. Je sais ce que je veux, je ne laisserai personne m’enfermer dans une case, et si on me ferme la porte au nez, je reviens par la fenêtre. »
L’ENFANCE DE L’ART
Elle est ce qu’on appelle une « enfant de la balle ». Fille de deux acteurs de théâtre née à Paris en 1969, ce n’est cependant pas sur les planches qu’elle s’est fait connaître : « Mon père m’a obtenu un tout petit rôle à ses côtés dans le film “Guerres civiles en France”, j’avais 9 ans, l’expérience m’a émerveillée et le virus du cinéma ne m’a plus jamais quittée. » Repérée par
Jean-Luc Godard, ses vrais débuts en 1985 dans « Détective » ne passent pas inaperçus. Formée à la Tisch School of Arts et à l’Actors Dtudio de New York, nommée deux fois de suite au César du meilleur espoir féminin pour « Mauvais sang » de Leos Carax et le rôle-titre de « La Passion Béatrice », elle refuse toute espèce de facilité pour privilégier les univers d’auteurs. Et si on la voit dans quelques productions à vocation divertissante (« Les Trois mousquetaires », « Le Loup-garou de Paris », « Avengers-L’Ère d’Ultron), c’est dans les univers d’auteurs qu’elle s’épanouit : la trilogie « Bleu/Blanc/Rouge » de Krzysztof Kieslowski, « La Nuit obscure » de Carlos Saura, « Broken Flowers » de Jim Jarmusch.
VENT DE FOLIE
Coscénariste du superbe triptyque romantique de Richard Linklater « Before Sunrise/Before Sunset/Before Midnight », titulaire d’une citation à l’Oscar pour le deuxième vole, son passage à la mise en scène en 1995 avec « Looking for Jimmy »
a ajouté une nouvelle et brillante corde à son arc. Nantie de la double nationalité franco-américaine depuis 2001, aussi capable de diriger un sanglant drame historique (« La Comtesse ») qu’un binôme sentimental (« Two Days in Paris/Two Days in New York »), une fable chorale (« Le Skylab ») ou une comédie noire (« My Lolo »), la voilà aujourd’hui cheffe d’orchestre des « Barbares ». Basée sur un quiproquo furieusement moderne et gonflé, cette chronique imagine le vent de folie qui souffle sur un petit village français prêt à accueillir des réfugiés ukrainiens et qui se retrouve face à des migrants venus de… Syrie. « J’aime les comédies qui ont du sens, qui poussent à la réflexion », dit-elle. Entre satire et parabole sur le vivre-ensemble, le film fustige la fausse bonne conscience et le racisme ordinaire tout en délivrant un formidable message citoyen. De quoi en ressortir avec un sourire grand comme ça !
LES BARBARES
EN SALLE LE 25 SEPTEMBRE
Un plaidoyer tendre et lumineux pour la reconnaissance des personnes queers.
DÈS OCTOBRE AU CINÉMA
A Film by RAY YEUNG
KLAUDIA REYNICKE
« LE CINEMA AMÈNE À LA RÉFLEXION ET ÉLARGIT L’ESPRIT »
Du Pérou aux USA en passant par la Suisse, la très nomade Klaudia Reynicke vous invite à partager son histoire dans le poignant REINAS.
Quelle est la genèse de votre film ?
Klaudia Reynicke : J’ai quitté le Pérou et une partie de ma famille à l’âge de 10 ans pour m’installer en Europe, puis aux États-Unis. À l’époque, la situation sociale, économique et politique du pays était au plus mal et, comme beaucoup de familles, ma mère, son mari et moi sommes partis. Au fil du temps et en vieillissant, j’ai ressenti un profond désir de retourner dans mon pays d’origine, mais pas en tant qu’étrangère ou simple touriste. J’avais besoin de renouer avec mes racines. « Reinas » est né de ce besoin de mêler mon histoire personnelle à ma vision cinématographique.
Quel regard portez-vous sur la famille au cœur du scénario ?
Parce que la notion de famille définit une part importante de mon identité, j’ai voulu donner un aperçu d’une famille dans le contexte particulier qui nous a fait partir à l’époque. Se concentrer sur deux jeunes sœurs qui acceptent progressivement un homme – leur père biologique qu’elles connaissent à peine – comme parent était l’occasion d’explorer simultanément les défis de l’enfance et de la parentalité, à travers un départ programmé et un désir d’appartenance. En ce sens, « Reinas » aborde la complexité de quitter son pays d’origine et la séparation comme un compromis entre la douleur et l’espoir.
« Reinas » semble représenter pour vous un vrai retour aux sources…
Me reconnecter à mes racines et retourner dans mon pays a été un autre défi. Pendant les repérages à Lima, à la recherche des maisons idéales, en particulier la maison de la grand-mère où les filles et leur mère passent beaucoup de temps dans le film, nous avons visité plusieurs quartiers de la capitale et des maisons, dont la plupart étaient occupées. Au fur et à mesure que nous entrions et sortions de ces maisons habitées, un flot de souvenirs nous a envahis. Les objets, les sons, les odeurs et les couleurs me ramenaient à mon enfance. C’était la même sensation que lorsque, enfant, je rendais visite à mes oncles et tantes, et d’une certaine manière, quelque chose d’eux et de leur habitat s’est imprimé en moi.
Comment définiriez-vous votre approche du cinéma ?
Le cinéma est une forme d’art qui amène à la réflexion, élargit l’esprit et permet une connexion directe avec la vision artistique. Travailler dur et établir un cadre m’aide dans mon rôle de cinéaste. Mais accepter le doute tout en respectant ma vision artistique est fondamentalement crucial dans cette profession.
REINAS
CHRISTIAN KELLENBERGER
« EN 20 ANS, L’ENVIE ET LA PASSION N’ONT FAIT QUE S’AMPLIFIER »
Co-fondateur et directeur du Festival du Film Français d’Helvétie, ou FFFH pour gagner six syllabes, Christian Kellenberger allume pour nous les vingt bougies qui vont éclairer Bienne du 11 au 15 septembre.
Par Bernard Achour
Que signifie avoir 20 ans pour un Festival de cinéma ?
Christian Kellenberger : Ça signifie qu’il faut toujours croire en son rêve. Le FFFH est né d’un désir très personnel. Quand j’étais enfant, j’habitais Genève, ma mère m’emmenait chaque jeudi au cinéma, et j’ai grandi avec l’amour des films, essentiellement français :
les documentaires du Commandant Cousteau, « La Boum », « La Chèvre », « Joyeuses Pâques »… Puis en 1996, j’ai cofondé à Bienne une agence de relations publiques. Après l’épuisante Expo 02, j’ai eu envie de prendre du recul pour réfléchir à d’autres projets, dont celui de véhiculer le cinéma français en territoire germanophone. C’est ainsi qu’en 2003, Charlotte Masini et moi-même avons co-fondé le FFFH, non sans un travail conséquent en amont et l’appui de la très regrettée
Margaret Menegoz, en ce temps présidente d’Unifrance. Proposer dans une petite ville comme Bienne une manifestation non compétitive d’envergure avec de grands films et des talents de renom était loin d’être évident : lors de la première édition en 2005, il y avait une vingtaine de titres, un budget autour des 200 000 francs, environ 2 500 spectateurs, et aujourd’hui, certains de ces chiffres ont été multipliés par dix. En deux décennies l’envie et la passion n’ont jamais connu la moindre baisse de régime. Mieux encore, elles n’ont fait que s’amplifier. Il est vrai que nous possédons à Bienne un public fidèle et chaleureux, dont la moitié est germanophone.
Comment définiriez-vous votre fonction ?
D’un côté, je me sens un peu comme un entraîneur de football, dans la mesure où je dois réunir une équipe et lui transmettre tout l’enthousiasme et la passion nécessaires ; de l’autre, comme un producteur de films qui a une idée de départ, trouve les financements pour la mettre en route,
élabore un casting pour la concrétiser et déniche les lieux les plus adaptés à son déroulement.
Quelles sont les lignes de force du jubilé des 20 ans du FFFH ?
Pour célébrer dignement cet anniversaire, nous avons voulu faire un cadeau… au public en organisant Bienne Ciel Ouvert, un open air gratuit de 400 places situé sur l’Esplanade du centre-ville qui proposera chaque soir jusqu’au 8 septembre des films qui ont marqué l’histoire du Festival, dont « Je vous trouve très beau » d’Isabelle Mergault et « Neuf mois ferme » d’Albert Dupontel. Toujours à destination des spectateurs, nous avons également ajouté une quatrième salle pour leur faciliter l’accès aux séances. Par ailleurs, nous avons demandé à de nombreux artistes d’enregistrer en vidéo des petits messages d’anniversaire qui seront diffusés en avant-programme.
Justement, à quoi ressemblera la programmation ?
Comme d’habitude, elle ne sera composée que d’avant-premières, y compris de nationalité suisse comme le film d’animation de Claude Barras « Sauvages », dont la projection sera suivie d’un débat entre le réalisateur et les enfants, ou encore « Le Procès du chien » de Laetitia Dosch. Côté français, on découvrira notamment « Spectateurs ! » de Arnaud Desplechin, « Le Fil » de Daniel Auteuil, « Ma vie ma gueule » de Sophie Fillières, « La Divine, Sarah Bernhardt » de Guillaume Nicloux ou encore le pertinent « Le Monde à l’envers » où Nicolas Vanier imagine une société où Internet ne fonctionne plus. Soit une soixantaine de films pour, je l’espère, le plus grand plaisir des cinéphiles biennois et d’ailleurs.
20e FFFH DU 11 AU 15 SEPTEMBRE www.fffh.ch
Kellenberger avec Tahar Rahim
Elsa Zylberstein
Au FFFH
Avec Gaspard Ulliel
GRANDS PLAISIRS POUR PETITS CREUX
EVA’S SANDWICH HOUSE Avenue Sainte-Luce 2
1003 Lausanne
Téléphone 021 311 99 05
HORAIRES D’OUVERTURE
Lundi à vendredi 07:00-19:00
Samedi 08:00-19:00
LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE
PLUS FORT QU’UN THRILLER
Récompensé à Cannes, le film de Mohammad Rasoulof convoque toute la puissance du cinéma pour brosser un foudroyant état des lieux des conflits humains, politiques et religieux qui déchirent l’Iran.
Par Bernard Achour
Et si le jury du dernier Festival de Cannes avait eu tout faux ? Il a certes permis aux « Graines du figuier sauvage » d’accéder au Palmarès, ce dont personne ne doutait, au point qu’il a fait jusqu’au dernier moment figure de favori pour la récompense suprême. Mais l’argumentaire avancé pour justifier sa récompense s’est avéré aux mieux maladroit, au pire contre-productif. « Certains films nous rappellent la dure réalité de notre monde, que des femmes perdent leur vie pour des libertés élémentaires, a ainsi déclaré en préambule la remettante Nadine Labaki durant la cérémonie de clôture. Parce que l’art n’est coupable de rien, nous attribuons notre Prix spécial à Mohammad Rasoulof. » Soit. Sauf que, à l’en croire, ce trophée ressemble davantage à une bonne action humaniste qu’au couronnement d’une démarche artistique, et qu’il risque fort
donner au public l’impression de devoir pointer à la bonne conscience. Or il faut ici le clamer haut et fort : « Les Graines du figuier sauvage » est avant du grand, du très grand cinéma.
UN CONTEXTE EXCEPTIONNEL
Le fait qu’il ait été tourné de façon clandestine par un réalisateur condamné à huit ans de prison pour s’être élevé contre la violence des forces de l’ordre du régime islamiste iranien durant des manifestations est certes tout sauf négligeable. Le fait que Mohammad Rasoulof se soit évadé de son pays à la barbe des autorités pour se rendre sur la Croisette au terme d’un hallucinant périple ajoute encore à son courage. Mais, on le répète : « Les Graines du figuier sauvage » n’a pas besoin de ce contexte hors du commun pour exister en tant que tel et s’imposer comme un des sommets de l’année.
CHOC FRONTAL
Le scénario confronte deux jeunes femmes à leur père promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran, tandis que la mère fait ce qu’elle peut pour ne pas prendre parti. À partir de ce dispositif de tragédie, le film devient au fil des minutes une sorte de thriller moral chauffé à blanc dont la phénoménale intensité, l’ampleur visuelle, la maestria technique et la puissance narrative apportent tout ce qu’on est en droit attendre du cinéma. De quoi être harponné, secoué, bouleversé de la première à la dernière image, jusqu’à un épilogue ahurissant aux allures de western contemporain.
LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE EN SALLE LE 18 SEPTEMBRE
PIERRE LOTTIN
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GARLAN ERLOS
DÈS LE 2 OCTOBRE AU CINÉMA
Michelle profite de ses vieux jours dans un village pittoresque de Bourgogne et se promène dans la forêt avec son amie de longue date à la recherche de champignons. Elle a des relations tendues avec sa propre fille, Valérie, mais elle aime d’autant plus son petit-fils. Lorsque le petit doit passer les vacances scolaires chez elle, les choses tournent mal. Michelle, déstabilisée par les reproches incessants de Valérie, lui sert des champignons — toxiques... Ozon réunit des personnages sensibles et touchants et joue habilement avec le charme des ambiguïtés.
Lamelles Chapeau
Anneau
Bulbe JOSIANE BALASKO HÉLÈNE VINCENT
LUDIVINE SAGNIER
SAUVAGES
DESTINS ANIMÉS
Événement majeur dans le domaine de l’animation, la coproduction helvétique SAUVAGES sortira mi-octobre. Voici en avant-première de quoi vous donner envie de réserver dès maintenant votre place.
Par Bernard Achour
Cristal au Festival d’Annecy, Césars des meilleurs film d’animation et scénario adapté, Prix du cinéma suisse des meilleurs film et musique, European Film Award dans sa catégorie, nomination à l’Oscar…
Huit ans après le triomphe de « Ma vie de courgette », le Valaisan Claude Barras a révélé au dernier Festival de Cannes son nouveau joyau : « Sauvages ».
L’action se situe à Bornéo, à la lisière de la grande forêt tropicale. Une fillette prénommée Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui
oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe vont lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée. Mais pour Kéria, ce combat sera aussi l’occasion de découvrir la vérité sur ses origines.
PRÉSENTÉ AU FFFH
Malgré l’exotisme du décor, « Sauvages » est pour son réalisateur un projet très personnel, voire autobiographique. « Mon enfance a été marquée par les récits de mes grands-parents qui viennent tous à peu près de la même région des Alpes, explique Claude Barras. Comme le peuple Penan de mon film, c’étaient des gens qui vivaient dans la nature, qui regardaient le ciel et savaient dire en fonction d’un nuage s’il allait faire beau le lendemain.
Dans le prochain numéro de FILM GUIDE :
VENOM: THE LAST DANCE – Tom Hardy (Photo) joue encore une fois les monstres
MONSIEUR AZNAVOUR – Le bopic de l’année !
L’AMOUR OUF – La passion dans tous ses états
Dès le 2 octobre dans votre cinéma préféré
À partir de là, c’est en recourant comme pour « Ma vie de courgette » à l’animation image par image qu’il a orchestré cette fable à la fois dépaysante, cocasse, émouvante, visuellement magique et profondément ancrée dans les préoccupations écologiques de notre époque. « Je crois que la technique du stop motion est pour moi une forme de résistance au monde de la virtualité et des ordinateurs », affirme-t-il. Une démarche d’artisan conçue avec le cœur qui mérite bien de patienter encore quelques petites semaines…