Tremblant Express novembre 2022

Page 1

Le skieur à la touche magique The skier with the magic touch Jean-Guy Brunet 11 2022
Mont-Tremblant Québec — Canada
tremblantexpress.com Tremblant Coupe du monde de ski FIS World Cup 2023 Édition spéciale | Collector's issue The full 2022 series of Peter Duncan’s historical narratives L’intégrale 2022 de la série historique de Peter Duncan Les oubliés ― The forgotten

Dans le contexte actuel, la baisse du nombre de biens immobiliers et la demande de résidences secondaires dans la région soulignent l’importance de confier la vente de votre propriété à un(e) professionnel(le). Si vous êtes curieux de connaître la valeur de votre propriété, laissez-nous vous aider à établir sa valeur marchande actuelle.

In the current climate, the reduction of real estate inventory and the demand for secondary homes in the region underpin the importance of entrusting your property sale with a professional. If you are curious about your home's current market price, let us assist you with a market valuation.

YOU DESERVE TO SELL IT. THE WORLD DESERVES TO SEE IT. VOUS MÉRITEZ DE LA VENDRE. LE MONDE MÉRITE DE LA VOIR.MLS 18485338 @mphotographieimmobiliere
©2020 Engel & Völkers. Chaque agence est opérée indépendamment par un propriétaire exploitant. All rights reserved. Each brokerage independently owned and operated. tremblant.evrealestate.com • 819 681-5000 • tremblant@evrealestate.com CONTACTEZ-NOUS POUR INSCRIRE VOTRE PROPRIÉTÉ. CONTACT US TO LIST YOUR PROPERTY.
2245, chemin du Village Mont-Tremblant (Québec) J8E 1E9 819 425-8985 | info@skilachance.com Va donc skier coloré Let’s go ski colorful
25 nov. 16 h - 20 h 26 nov. 10 h - 17 h 27 nov. 10 h - 15 h 50 EXPOSANTS des métiers d’art et de l’agroalimentaire Visit our Christmas Market with over 50 EXHIBITORS Hall d’entrée de l’hôtel de ville 1145, rue de Saint-Jovite | Info : 819 425-8614 villedemont-tremblant.qc.ca/fetes
À 5 minutes du versant nord de Tremblant 3633, chemin du Lac Supérieur 514-704-7084 FAROUCHE.CA Farouche_Tremblant L'ENDROIT PARFAIT POUR VOTRE PARTY DE NOEL / RETRAITE DISPONIBLE POUR LA LOCATION FAROUCHE REFUGES 4 SAISONS ET SPA DE CEDRE APRES-SKI FESTIF BUVETTE DE FERME MENU DE SAISON ESPACE MARCHE/BOUTIQUE VALORISANT LES PRODUITS LOCAUX / PROCHAINE ÉDITION : DÉCEMBRE Réservation publicité : 8 novembre • Matériel final : 15 novembre NEXT ISSUE: DECEMBER Ad reservation: Novembre 8 • Final ad supplied: November 15 TREMBLANT EXPRESS C.P. 4444, Mont-Tremblant, QC J8E 1A1 819 425-7875 • tremblantexpress.com Notre équipe | Our team RÉDACTEURS | WRITERS Guillaume Vincent & Peter Duncan TRADUCTION | TRANSLATION Anne Johnston, Lysanne Éthier & Dominique Bernard RÉVISION | CORRECTION Anne Johnston & Dominique Bernard DIRECTION ARTISTIQUE | ART DIRECTION Martin Plouffe – atelierempreintenumerique.com DOCTEUR ORDI | DR. COMPUTER Pierre Goyette Direction DIRECTEUR GÉNÉRAL | GENERAL MANAGER, SALES & BUSINESS David Coderre – david@tremblantexpress.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION | EDITOR Guillaume Vincent – guillaume@tremblantexpress.com DIRECTRICE COMMERCIALE | COMMERCIAL DIRECTOR Dominique Langelier – dominique@tremblantexpress.com DIRECTRICE ADMINISTRATIVE | ADMINISTRATIVE DIRECTOR Myriam Delage – info@tremblantexpress.com Collaborateurs | Contributors Par ordre alphabétique | In alphabetical order Peter Duncan Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING Paragraph inc. TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 15 0 00 exemplaires | 15,0 00 copies POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Gatineau, Ottawa, Toronto DISTRIBUTION Messageries Dynamiques (Québec) | FMP D istribution (Ottawa) | Roltek ( Toronto) SITE INTERNET | WEBSITE Octantis Publié par | published by Éditions Infomedia. Tous droits réservés. Le contenu du journal ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite des Éditions Infomedia. Nous ne sommes pas responsables des erreurs dans les textes et publicités fournis. | We are not responsible for errors in texts and advertisements provided. Convention de la poste publication : 40696502. Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec 1709-2388, Bibliothèque nationale du Canada 1492-4544. Volume 29 no 11 NOVEMBRE | NOVEMBER 2022
David Coderre Guillaume Vincent
Recyclez SVP Please recycle

Aliment obtenu par la coagulation du lait, suivie ou non de cuisson, de fermentation; masse moulée de cet aliment. Situation, place aussi avantageuse que peu fatigante.

kitchen & decor

764, de Saint-Jovite, Mont-Tremblant 819.717.3183 – lestamour.ca

Sommaire

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022

Dans ce numéro | In this issue

8 Éditorial | Editorial S port

44 Coupe du monde de ski FIS à Tremblant dès 2023 FIS World Cup at Tremblant st arting in 2023

46 Petites annonces | Classified Ads

Les oubliés | The forgotten

L’intégrale 2022 de la série historique « Les oubliés » de Peter Duncan (De décembre 2021 à octobre 2022)

This year’s entire historical series: “The forgotten”, by Peter Duncan (From December 2021 to October 2022)

10 Mot de l’auteur / A word from the author

12 Mont-Tremblant to Collingwood –partie 1 / First part

13 Mont-Tremblant to Collingwood –partie 2 / Second part

14 Jean-Guy Brunet (fr.)

16 Jean-Guy Brunet (Eng.)

18 René Lauzon

20 Bob Gilmour

22 La f amille Matte / The Matte family

26 Eddy Eustace

28 Ernest Lajeunesse

32 La f amille Labonté / The Labonté family

34 La f amille Millette / The Millette family

36 Éloi Lefebvre (fr.)

38 Éloi Lefebvre (Eng.)

fromage nom masculin
1. 2.
FROMAGERIE CHARCUTERIE PÂTISSERIE ACCESSOIRES cuisine et déco CHEESE DELI – BAKERY PASTRIES ACCESSORIES
| Content
Peter Duncan
L’intégrale
2022 de la série historique « Les oubliés »
This year’s entire historical series: “The forgotten”
10
© COURTOISIE Peter Duncan, Madonna di Campiglio, Italie, 1964

En couverture | On the cover

Ce mois-ci, nous avons choisi Jean-Guy Brunet, « le skieur à la touche magique », afin d’illustrer la page couverture de cette édition spéciale dédiée à la série historique « Les oubliés » de Peter Duncan. Cette photo fut prise à Madonna di Campiglio, en Italie, en 1964. Peter, qui est devenu maitre dans l’art de dénicher des photos d’époque, est parvenu à mettre la main – quelques jours à peine avant que nous passions sous presse – sur ce superbe cliché d’action pris il y a près de 60 ans.

This month we’ve chosen Jean-Guy Brunet, “the skier with the magic touch”, to illustrate the cover page of this special issue dedicated to the historical series “The forgotten” by Peter Duncan. The photo was taken at Madonna di Campiglio, Italy, in 1964. Peter, who has become a true master in the art of unearthing period photos, managed – mere days before we went to press – to get his hands on this superb shot taken close to 60 years ago.

dépend de nombreux facteurs, tels que l’entretien du véhicule ainsi que les conditions météorologiques et routières. Consultez

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM www.subarusteagathe.ca Chez nous, c’est Subaru. Chez nous, on savoure les petits moments. LA NOUVELLE OUTBACK 2023 Véhicules disponibles en quantité limitée. Visitez votre concessionnaire participant pour tous les détails. Prix de détail suggéré de 27 283$ Transport, préparation et frais d’administration inclus, taxes en sus. Prix de détail suggéré de 35 003$* Transport, préparation et frais d’administration inclus, taxes en sus. à prise constante * Prix de détail suggéré de 35 003 $ (taxes en sus) pour la Outback 2.5i Commodité 2023 (PDA CP), à transmission automatique. Les frais de transport et de préparation (1 995 $), la surcharge sur le climatiseur (100 $), les droits spécifiques sur les pneus neufs (15 $) et les frais d’administration (198 $) sont inclus. Le prix de détail suggéré peut changer sans préavis. Financement à l’achat ou à la location également offert. Le permis de conduire, l’immatriculation (prix varie selon le client) et les assurances sont en sus. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Les spécifications techniques peuvent changer sans préavis. 1. EyeSightMD est un système d’assistance au conducteur qui peut ne pas fonctionner dans certaines conditions. Il incombe en tout temps au conducteur d’adopter une conduite sécuritaire et prudente. L’efficacité du système
le Manuel du propriétaire pour les détails de fonctionnement et les limites. Visitez votre concessionnaire Subaru participant pour tous les détails. Outback et Subaru sont des marques déposées.
Suivez nous ! | Follow us! Restez informé des sujets de l'heure à Mont-Tremblant. What's cool and new at Mont-Tremblant. © COURTOISIE

Ces oubliés dont nous nous souviendrons Those “forgotten” people we remember

C e mois-ci, nous avons le plaisir de vous présenter la quatrième édition dédiée aux chroniques historiques de Peter Duncan. Les écrits de Peter sont précieux pour nos lecteurs. Au début de cette aventure, je lui avais demandé de nous raconter quelques anecdotes de sa propre histoire. Il a préféré se concentrer sur celle des gens qu’il a côtoyés, admirés et aimés. Ceux, qui sans sa contribution, auraient fort probablement sombré dans l’oubli pour la majorité d’entre nous.

D’une humilité renversante, ce gentleman – qui fut membre de l’équipe canadienne de ski alpin de 1960 à 1971, skieur professionnel de 1971 à 1979 et champion américain en 1965 – a grandi à une époque où « le versant nord comptait plus d’ours que d’humains ».

Ce jeune homme a en outre participé aux Jeux olympiques de 1964 à Innsbruck ainsi qu’à ceux de 1968 à Grenoble. Intronisé au Temple de la renommée du ski canadien, au Panthéon des sports du Québec et récipiendaire de la médaille du gouverneur général, Peter a longtemps été commentateur de ski à la télévision et a couvert de nombreux Jeux olympiques pour la presse québécoise.

Témoin précieux d’une époque clé de notre communauté, Peter œuvre désormais – par ses écrits – au rayonnement de notre région en nous racontant avec cœur et gratitude l’histoire d’hommes et de femmes qui ont sculpté notre héritage et assuré le succès de notre joli coin de pays.

Merci, Peter !

Une Coupe du monde de ski alpin à Tremblant dès 2023 ?

Une grande nouvelle pour le monde du ski québécois est tombée le 18 octobre dernier; Canada Alpin et Station Mont Tremblant ont annoncé leur collaboration pour accueillir annuellement une Coupe du monde féminine de ski alpin FIS à Tremblant dès la saison 2023-2024. Nous nous sommes entretenus avec Erik Guay à ce sujet. Je vous laisse découvrir tous les détails en page 44.

Bonne lecture !

This month we have the pleasure of offering you the fourth issue of this paper devoted to Peter Duncan’s historic accounts. Our readers love Peter’s stories. I had initially asked him to tell a few anecdotes from his own life. He preferred to concentrate on the stories of those he knew, admired and liked. Those who, without his chronicles, would probably have disappeared into the mists of time for most of us.

This astonishingly humble gentleman—who was a member of the Canadian Alpine Ski Team from 1960 to 1971 and was an American champion in 1965 – grew up at a time when “the North Side had more bears than people.”

He also participated in the 1964 Olympic Games in Innsbruck, Austria, as well as the 1968 Olympic Games in Grenoble, France. Named to the Canadian Ski Hall of Fame and the Panthéon des sports du Québec, as well as being honoured with the Governor General’s medal, Peter was a longtime ski commentator on television and covered many Olympic Games for the Québec press.

A much-valued witness to a period that was crucial to our community, Peter continues to work – through his chronicles – to making our region better known by recounting, with heart and gratitude, the stories of the men and women who sculpted our heritage and ensured the success of our beautiful part of the country.

Thanks, Peter!

An Alpine Ski World Cup at Tremblant starting in 2023?

Big news for the world of skiing in Québec was released on October 18: Alpine Canada and Tremblant Ski Resort announced their collaboration to host, annually, a Women’s FIS World Cup at Tremblant starting in the 2023-2024 season. We interviewed Erik Guay on this subject. I’ll leave you to check out all the details on page 44.

Enjoy your reading!

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 8 Éditorial GUILLAUME VINCENT * Dessert gratuit sur présentation de l’annonce Present ad for free dessert LIVRAISON • DELIVERY 1 819 472-8002 ekkisushitremblant.com L’Art du Sushi ! 4.8/5 368 avis / reviews
Franke Mercedes-Benz • 1751 rue Principale, Ste-Agathe-des-Monts • 1 888 480-9075 mercedes-benz-franke.ca Mercedes-Benz Franke Mercedes-Benz Concessionnaire Étoile Mercedes-Benz 2022 (Le seul au Québec) • Merci beaucoup ! Mercedes-EQS 450 4Matic 2023 • Ensemble haut de gamme • Groupe sport • 163 070 $, taxes de luxe incluses. Frais de transport et de préparation inclus • TVQ, TPS et frais d'immatriculation en sus. Livraison immédiate • Numéro de stock : 70906 • For english info, please call. Franke Mercedes-Benz • 1751, rue Principale, Sainte-Agathe-des-Monts • 1 888 480-9075 mercedes-benz-franke.ca • Département des vente ouvert du lundi au samedi. Profitez-en ! Voici la toute nouvelle Mercedes-EQS 450 4Matic VUS électrique. Un VUS luxueux, confortable, et redéfini avec une batterie de 107kw/h !

La chronique

son quatrième anniversaire

Lorsque Guillaume Vincent m’a approché il y a quatre ans (déjà ?), c’était dans le but d’écrire une chronique sur mon expérience au sein du circuit de la Coupe du monde de ski alpin.

J’étais flatté. Cependant, bien que le monde du ski m’intéresse toujours autant, j’avais l’impression de couvrir ce sujet depuis toujours. Mais une chose était certaine, j’aimais écrire. Guillaume comprit mon point de vue et me suggéra de réfléchir à un sujet de chronique.

Depuis mon enfance, je reconnais la beauté de notre région et tout ce qu’elle a à nous offrir. Cependant, pour moi, sa plus belle richesse réside dans les gens qui l’ont découverte et qui ont misé sur ce beau territoire pour en faire leur localité, l’endroit où ils élèveraient leurs enfants et bâtiraient un endroit où il ferait bon vivre – en dépit de son éloignement des grands centres et de leurs avantages.

Dès mon plus jeune âge, grâce à mon père, j’ai connu des piliers de notre communauté et, comme j’étais fils unique, j’accompagnais mon père et ses amis dans toutes sortes de circonstances. Hockey, chasse, pêche, baseball… Dans ma tête de petit garçon, ces hommes et ces femmes étaient mes amis. Quand j’ai commencé l’école, les enfants de ces adultes devinrent également mes amis. Le cercle ne fit que s’agrandir.

Au fil des ans, de nouvelles familles se sont établies dans la région, parfois pour profiter du centre de villégiature et d’autres fois, pour tenter leur chance dans un nouveau milieu. Quoiqu’il en soit, toutes ces personnes – du pionnier au riche industriel –feront partie de notre histoire et dans mon cas, de mes souvenirs.

Tous ces souvenirs, que je vous relate mois après mois, sont des petites pièces de ma vie passée à Mont-Tremblant. Je m’aperçois que je suis privilégié d’avoir connu ces « oubliés » et j’essaie de partager avec vous ce qu’ils ont apporté à notre communauté. Quant à ceux qui s’interrogent à savoir si j’ai d’autres histoires à raconter… eh bien oui, ce n’est pas fini !

Je vous remercie pour vos suggestions et commentaires. Car il m’arrive à moi aussi d’oublier.

Fourth birthday for the series “The forgotten”

When Guillaume Vincent approached me four years ago (four years already?), his objective was to have me write a column about my experience in the World Cup alpine skiing circuit.

I was flattered. However, while the world of skiing still fascinates me, I felt like I’d been covering it forever. But one thing remained: I do love to write. Guillaume understood my perspective and suggested I think about a subject for a column.

Ever since I was a youngster, I’ve been aware of the beauty of our region and of all that it has to offer us. Its greatest value for me, however, lies in the people who discovered it and who made the decision to settle here, to make it the place where they would raise their children and build a community where it would be good to live – in spite of its distance from the big population centres and their advantages.

From my earliest youth, thanks to my father, I knew the pillars of our community and, as I was an only child, I accompanied by father and his friends in all sorts of circumstances. Hockey, hunting, fishing, baseball… In my little boy head, these men and women were my friends. When I started school, the children of these adults also became my friends. The circle only grew.

Over the years, new families settled in the region, sometimes to enjoy the ski resort and other times, to try their luck in a new location. Whatever their reasons, all these people – from the pioneer to the rich industrialist – became part of our history and in my case, of my memories.

These memories, which I relate to you month after month, are small parts of my life spent at Mont-Tremblant. I realize that I’m privileged to have known these “forgotten”, and I try to share with you what they have contributed to our community. As for those who wonder if I have more stories to tell… well yes, it isn’t over!

Thank you for your suggestions and comments. After all, I sometimes forget, too.

10 Les oubliés | The Forgotten
« Les oubliés » fête
© COURTOISIE Peter Duncan, Whistler 2010
aucoinrestopub.com 819 717-1410 1900, chemin du Village, Mont-Tremblant L’incontournable depuis 1902 The favorite spot since 1902 Découvrez notre nouveau menu Discover our new menu 2681, chemin du Village, Mont-Tremblant 819.425.2654 | petitecachee.com Cuisine d’influence méditerranéenne apprêtée avec passion et respect. Mediterranean influenced personalized cuisine, driven with passion and respect. - Menu à l’ardoise - Vue sur le mont Tremblant - Grande carte des vins - Slate menu - View of Mont Tremblant - Extensive wine list RESTAURANTS.ca

De Mont-Tremblant à Collingwood

Le monde est petit, dit-on. Le monde du ski n’échappe pas à cette constatation. L’histoire qui suit illustre très bien cette évidence. Il arrive que des rencontres improbables laissent un souvenir indélébile dans la mémoire de ceux qui pratiquent ce sport.

Jake Robbins voit le jour à Toronto le 6 mars 1926. Il découvre le ski en compagnie de copains comme la plupart des jeunes gens de cette région. Il sillonne d’abord les collines du Rosedale Golf Club, du Sherwood Park et du Summit Golf Club. Grâce au train, il élargit ses horizons et trouve l’escarpement Niagara à Collingwood. Déjà, dans les années 40, skier c’était adopter un style de vie; travailler la semaine, skier les fins de semaine. Jake et ses amis font des centaines de kilomètres sur des routes de campagne pour pratiquer leur sport préféré.

Jeune ingénieur, diplômé de l’université de Toronto, Jake rencontre sa future épouse en 1947 dans une soirée dansante. Ils auront leur premier rendez-vous dès de lendemain à Blue Mountain, tout près de Collingwood.

La jeune femme, issue d’une famille d’origine finlandaise, s’appelle Kerttu (Alias Geri) Salmi. Elle enseigne le ski pour le Toronto Ski Club au Club de Golf Summit depuis 1946. La pratique du sport et l’amour du plein air sont dans ses gènes.

Geri accepte un poste de monitrice de ski au Chantecler à Sainte-Adèle sous la direction

de Guy Normandin. Pour se rapprocher de sa dulcinée, Jake fréquente les centres de ski des Laurentides, dont, bien sûr, le mont Tremblant, avec ses bons amis Bill Whelan et Red McConville.

Jake prenait la première chaise du versant sud puis le T Bar de l’Alpine vers le sommet pour redescendre le versant nord et se joindre à nous, mon père et moi, pour le petit déjeuner au Devil’s River Lodge. J’étais vraiment très jeune et les souvenirs peuvent parfois être nébuleux sur certains évènements, mais je me rappelle très bien combien mes parents appréciaient Jake. Il était une des rares connaissances, avec Moe Martin et sa copine Joanne Wilson, à qui mes parents me confiaient pour m’emmener sur la montagne.

Jake m’accompagnait sur la chaise simple du versant nord puis à l’aide de la télécorde (rope tow) jusqu’au sommet. J’avais à cette époque entre 4 et 7 ans et il m’aurait été impossible de le faire seul. Après quelques descentes sur la Lowell Thomas et le haut de la Devil’s River, Jake me laissait redescendre seul chez moi à l’hôtel.

Geri suivait alors son cours du Canadian Ski Instructors’ Alliance (CSIA) niveau 3 à Mont-Tremblant. Elle devancera tous les participants, hommes et femmes confondus. À suivre…

From Mont-Tremblant to Collingwood

Part one)

They say it’s a small world, and it’s certainly true of the ski world.

The story that follows is an apt illustration of the observation. Some unlikely encounters leave an indelible memory in our minds.

Jake Robbins was born in Toronto on March 6, 1926. He and his buddies discovered skiing in the same way as did most of the local youngsters. He first tried the hills of the Rosedale Golf Club, Sherwood Park and the Summit Golf Club. Thanks to the train, he enlarged his horizons and found the Niagara Escarpment in Collingwood. Already, in the ‘40s, skiing meant adopting a lifestyle; you worked during the week and skied on the weekends. Jake and his friends travelled hundreds of kilometres on country roads to practise their favourite sport.

As a young engineer with a degree from the University of Toronto, Jake met his future wife in 1947, at a dance. They had their first date the next day at Blue Mountain, near Collingwood.

The name of the young woman, whose family was Finnish in origin, was Kerttu (alias Geri) Salmi. She had taught skiing for the Toronto Ski Club at the Summit Golf Club since 1946. Skiing and loving the outdoors are in her genes.

Geri accepted the position of ski instructor at Chantecler ski resort in Sainte-Adèle under the direction of Guy Normandin. To be closer to his sweetheart, Jake started going to the Laurentian ski areas, including, of course, Mont Tremblant, with his good friends Bill Whelan and Red McConville.

Jake would take the first chair on the South Side and then the Alpine T-bar to the summit, to head back down the North Side and join us, my father and me, for breakfast at the Devil’s River Lodge. I was really very young and memories can be a bit nebulous about some events, but I remember well in what high esteem my parents held Jake. He was one of the rare acquaintances, along with Moe Martin and his girlfriend Joanne Wilson, whom my parents trusted to take me up on the mountain.

Jake went with me on the North Side single chair and then with the help of the rope tow, up to the summit. I was between four and seven at the time and could never have done it alone. After a few runs down the Lowell Thomas and the upper part of the Devil’s River, Jake let me descend alone to the hotel.

Geri was taking her Canadian Ski Instructors’ Alliance (CSIA) level 3 course at Mont-Tremblant. She was the best of all the participants, men and women.

To be continued…

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 12
Jake Robbins & Kerttu (alias Geri) Salmi Kerttu Salmi © COURTOISIE © COURTOISIE
Les oubliés | The Forgotten
(Première partie)
PETER DUNCAN
(
PETER DUNCAN
20 22

De Mont-Tremblant à Collingwood

L e monde est petit, dit-on. Le monde du ski n’échappe pas à cette constatation. L’histoire qui suit illustre très bien cette évidence. Il arrive que des rencontres improbables laissent un souvenir indélébile dans la mémoire de ceux qui pratiquent ce sport.

Geri et Jake se marient en 1951. L’amour du ski les mènera à Sun Valley pour leur voyage de noces. Jake travaille pour Miller Paving et, conscient que les employés de pavage n’ont du travail qu’en été, il crée J.A. Robbins Constructions, une entreprise de déneigement et entretien de route.

Jake a développé le Don Valley Ski Centre sur les flancs de la Don Valley River pour familiariser les Torontois au sport du ski et dès les années 60, il y installe un système de fabrication de neige.

Geri et Jake élèveront une famille de quatre enfants. L’aîné, Derek, né en 1952, fera partie de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de Sapporo en 1972. Mike, né en 1953, compétitionne toujours chez les seniors. Il revient tout juste d’un camp d’entraînement en slalom géant à Copper Mountain au Colorado. Marilyn, née en 1955, a remporté la Ryan’s Cup en 1970 à Mont-Tremblant. Lynda, née en 1962, sera membre de l’équipe canadienne nationale. Elle a épousé Ken Read, légendaire membre des Crazy Canucks, dont les fils, tous deux universitaires, feront également partie de l’équipe canadienne.

Jake a participé à la création du Osler Bluff Ski Club sur l’escarpement de Niagara à Collingwood. Il était un des trente membres fondateurs et travaillait comme bénévole pour couper les premières pistes de ski.

Jake et Geri ont gardé un souvenir heureux de leur passage dans les Laurentides. En hiver 58-59, venu à Collingwood pour remporter les championnats juniors canadiens, j’ai été agréablement surpris en voyant la maison des Robbins construite à l’image des petits chalets originaux du centre de ski de Mont-Tremblant; j’avais l’impression d’être chez moi.

Jake Robbins fait partie des piliers qui ont contribué à mon amour pour le ski. Il a créé un réseau pancanadien sur le style de vie des skieurs. Grâce à lui, le ski canadien a appris à reconnaître cet art de vivre.

Quand j’ai fait sa connaissance, c’était un jeune homme qui, sur une magnifique montagne, accompagnait un jeune enfant féru de ski. Plus tard à Osler Bluff, il était devenu un entrepreneur prospère qui m’accueillait dans un lieu où il avait recréé la magie de Mont-Tremblant. Une fois adulte, tandis que Jake prenait de l’âge, nos rencontres étaient empreintes de ce lien de longue date.

En octobre dernier, la famille et les amis se sont rassemblés à Osler Bluff pour célébrer les vies de Jake et Geri – tous deux étant décédés pendant la pandémie. Ils resteront deux êtres qui ont marqué leur entourage par leur ardeur au travail et leurs réalisations, mais également pour leur amour inconditionnel pour le sport du ski et tous ceux qui le pratiquent.

From Mont-Tremblant to Collingwood

They say it’s a small world, and it’s certainly true of the ski world. The story that follows is an apt illustration of the observation. Some unlikely encounters leave an indelible memory in the minds of those who practise this sport.

Salmi and Jake Robbins were married in 1951. Their love of skiing took them to Sun Valley, Idaho, for their honeymoon. Jake worked for Miller Paving and, aware that paving employees only had work in the summer, he created J.A. Robbins Construction, a snow removal and road maintenance company.

Jake developed the Don Valley Ski Centre on the flanks of the Don Valley River to help Torontonians become familiar with the sport of skiing and at the start of the ‘60s, installed a snowmaking system there.

Geri and Jake raised a family of four children. Derek, the oldest, born in 1952, was on the Canadian team at the Sapporo Olympic Games in 1972. Mike, born in 1953, is still competing as a senior and has just returned from a giant slalom training camp at Copper Mountain, Colorado. Marilyn, born in 1955, won the Ryan Cup in 1970 at Mont-Tremblant. Lynda, born in 1962, would become a member of the Canadian national team. She married Ken Read, legendary member of the Crazy Canucks, and their sons, both university students, were also on the Canadian team.

Jake participated in the founding of the Osler Bluff Ski Club on the Niagara Escarpment in Collingwood, Ontario. He was one of the thirty founding members and worked as a volunteer to cut the first ski runs.

Jake and Geri retained a happy memory of their time in the Laurentians. In winter ‘58-’59, in Collingwood to take the Junior Canadian Championships, I was pleasantly surprised to see the Robbins’ house, built to look like the small original chalets in the Mont-Tremblant ski resort; I felt right at home.

Jake Robbins was one of the pillars who contributed to my love of skiing. He created a pan-Canadian network based on the lifestyle of skiers. Thanks to him, Canadian skiing learned to acknowledge this art of living.

When I met him, he was a young man who, on a magnificent mountain, accompanied a young child who was extremely interested in skiing. Later, at Osler Bluff, he had become a prosperous contractor who welcomed me in a place where he had recreated the magic of Mont-Tremblant. When I was an adult, as Jake grew older, our meetings were imbued with this longstanding connection.

In October of this past year, their family and friends gathered at Osler Bluff to celebrate the lives of Jake and Geri, both of whom had passed away during the pandemic. They will remain two beings who marked those who knew them through their passion for work and their achievements, and also through their unconditional love of skiing and all those who skied.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — 13
La maison des Robbins à Colligwood construite à l'image des petits chalets originaux du centre de ski de Mont-Tremblant Collingwood Robbins’ house, built to look like the small original chalets in the MontTremblant ski resort
© COURTOISIE Les oubliés | The Forgotten
(
Seconde partie)
(Part two)
PETER DUNCAN

Jean-Guy Brunet : le skieur à la touche magique

N é en 1939 à Sainte-Agathe-des-Monts, Jean-Guy Brunet est issu d’une famille de cinq enfants (3 garçons et 2 filles). Il chausse les skis pour la première fois à l’âge de 3 ans devant la maison familiale sur la rue Demontigny. Les skis étaient un cadeau de son père Charlemagne et de sa mère Agathe. Sa première descente n’est rien d’autre qu’une petite butte d’à peine 150 m de longueur au beau milieu du village de Sainte-Agathe-des-Monts. Le jeune Jean-Guy devait éviter les maisons et l’achalandage de l’entourage. Cette première sensation de glisse fait germer en lui un talent naturel; sa touche sur la neige se manifeste rapidement.

Le sport organisé ne faisant pas partie de la culture de la famille Brunet, son ascension vers les hauts sommets du ski est loin d’être traditionnelle. Jean-Guy et ses amis découvrent le plaisir de la vitesse, le sentiment de liberté, et la sensation enivrante de contrôler les skis. Avec eux, il migre progressivement vers les petits centres de ski qui entourent la région de Sainte-Agathe, tels le mont Chevreuil, les Petites Alpes – derrière l’église du village – le mont Foster, qui deviendra plus tard le mont Fugère et le mont Kingston – propriété de Gaston Cloutier et de Gérard Ratelle alias M. Carnaval.

Mais ce qui changera à jamais sa vie, c’est l’invitation de Gaston Cloutier pour une journée au mont Tremblant. Jean-Guy explique qu’après cette journée sur la montagne, il savait que le ski ferait partie de son avenir et qu’il devrait vivre à Mont-Tremblant pour perfectionner son sport. Dès son retour à la maison, il postule pour un travail à la station. Son raisonnement était qu’en travaillant sur place, il aurait accès aux remontées mécaniques pendant ses journées de congé et de plus, il serait logé et nourri. Première possibilité : chasseur au Lodge, mais son anglais n’était pas suffisant pour la clientèle américaine. Deuxième possibilité : patrouilleur, beaucoup plus dans ses cordes et il serait sur les skis toute la journée.

Jean-Guy passe donc l’hiver 56-57 au mont Tremblant et automatiquement attire l’attention des moniteurs de ski et surtout celle d’Ernie McCulloch, directeur de l’école de ski et « king » de la montagne. Tous les jeudis, l’école de ski organisait une descente dans la piste Nansen pour clore la semaine de ski des clients de l’hôtel. « La standard » offrait aux clients la possibilité de se comparer ou de se mesurer à leurs moniteurs. Les patrouilleurs les plus talentueux, comme Jean-Guy, étaient aussi invités à cette compétition amicale pour renforcer la rivalité patrouilleur/moniteur.

Mon premier souvenir de Jean-Guy sur les skis date de ce premier hiver. Mon mentor, Ernie McCulloch, se servait du Flying Mile comme piste d’entraînement pour le slalom. Il m’annonce qu’il a invité un jeune patrouilleur à se joindre à nous. Le tracé est à demi

installé quand se pointe sur la section la plus difficile du Mile, un skieur en plein contrôle. Déjà, malgré mon jeune âge, je me dis qu’il ne s’agit pas d’un débutant. Ce skieur inconnu évolue confortablement sur la piste, sa touche instinctive sur les skis est impressionnante, c’est un talent naturel.

L’année suivante, je constate la progression de Jean-Guy. Sa réputation d’excellent skieur provoque de l’intérêt sur la montagne de la part du chef patrouilleur, de l’école de ski et du club de ski. Il est invité à se mesurer aux bons skieurs de la montagne; Peter Ryan et Dave Jacobs, entre autres. JeanGuy étant un nouveau venu dans le monde de la compétition, son équipement n’est pas au top. Ses performances ne dépendent que de son talent brut et de son extraordinaire touche. Il participe à des compétitions locales, des courses juniors et même des carnavals et des courses intervillage.

Lors de son troisième hiver au mont Tremblant, Jean-Guy travaille toujours comme patrouilleur, mais son profil de coureur s’impose. Ne faisant partie d’aucune organisation sanctionnée par la FIS ou la CASA (Canadian Amateur Ski Association), il est difficile pour Jean-Guy de s’intégrer au circuit. Les deux frères Cloutier, Rémi et Louis, qui avaient remarqué les qualités physiques et l’habileté naturelle du jeune homme, convainquent les organisateurs de l’association de ski régional d’inviter Jean-Guy à une compétition de descente de groupe C au mont Saint-Sauveur. N’ayant ni points FIS, ni résultats officiels, Jean-Guy se voit assigner un numéro de départ quelque peu désavantageux. Malgré tout, il remporte la descente par 8 secondes ! Son premier résultat officiel est une victoire. Ce résultat le propulse de la classe C à la classe B et lui ouvre la porte au circuit provincial.

NOUVELLE COLLECTION D’HIVER

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 14
NEW FALL COLLECTION IN-STORE NOW Les oubliés | The Forgotten
Ortisei, Val Gardena, Italie, 1963

Le jeune espoir, présenté par Rémi et Louis Cloutier au maire de Sainte-Agathedes-Monts, Jean Baron-Lafrenière, obtient la promesse d’un appui total à commencer par une paire de skis de qualité; des Kastle 220 cm.

À cette époque, les résultats obtenus dans les classiques comme la Kandahar, la Ryan’s Cup, la Adams Mémorial à Orford et les championnats canadiens pouvaient mener à une invitation pour le camp d’entraînement vers la sélection de l’Équipe canadienne olympique. Jean-Guy remporte les championnats canadiens lors de la Adams Mémorial au printemps 1959 et automatiquement, il est invité à s’entraîner dès l’automne dans l’Ouest canadien en prévision de la sélection de l’Équipe canadienne de ski pour les jeux de 1960 à Squaw Valley. Les coureurs invités participent à un entraînement présaison qui consiste en une mise en forme par la course à pied, la levée de poids et surtout, le travail d’endurance. Lorsque les conditions permettent finalement l’entraînement sur neige, ils participent à une formule de compétitions représentant les trois disciplines olympiques soit la descente, le slalom et le slalom géant – le super G ne fera son apparition que dans les années 90. Ils doivent inspirer le comité de sélection par leurs résultats et convaincre qu’ils sont les meilleurs éléments pour représenter le Canada aux Jeux olympiques. Jean-Guy ne cesse de s’améliorer et se taille une place parmi les quatre meilleurs au pays, et ce, dans chacune des disciplines olympiques.

De patrouilleur à Olympien

Il n’aura fallu que trois saisons pour que Jean-Guy Brunet passe de patrouilleur à Olympien. Pendant les jeux de Squaw Valley, Jean-Guy cimente sa réputation comme étant un leader de l’Équipe canadienne et bâtit sa crédibilité sur la scène internationale. Au retour des jeux, la CASA pouvait compter sur lui pour bâtir l’équipe masculine canadienne de l’avenir avec Vern Anderson de Rossland; Rodney Hebron de Grousse Mountain et Al Parette de Trail.

En hiver 60-61, je suis recruté par la CASA pour accompagner l’Équipe canadienne de ski sur le circuit européen. C’est la première fois que cette dernière existe en dehors d’une année olympique ou des championnats mondiaux. Tout est nouveau. Nous allons vivre l’expérience des grandes courses classiques. Le départ se fait en novembre et le retour en février pour participer aux championnats canadiens et laisser l’occasion à la relève de se mesurer à l’équipe. Jean-Guy et moi étant les seuls Québécois dans l’équipe, nous devenons cochambreurs. Les budgets étant très limités, chaque membre de l’équipe masculine et féminine devait contribuer au financement de son transport et de ses dépenses globales.

Jean-Guy se trouve du travail en construction routière pendant l’été; une

levée de fonds est organisée à SainteAgathe pour aider le jeune champion. La contribution de l’Équipe canadienne se chiffre à 40 000 $ pour les deux équipes. Ceci doit couvrir les salaires des entraîneurs, le logement, les déplacements et la nourriture pour une durée de trois mois. Aujourd’hui encore, Jean-Guy et moi nous souvenons des hôtels de moins de trois étoiles toujours éloignés du centre de ski, des wagons de trains en compagnie des animaux de la ferme et des Coca-Cola que nous partagions. Mais malgré ces circonstances, l’expérience de l’entraînement et de la compétition en Europe en valait la peine.

Un parcours remarquable Jean-Guy a contribué grandement à l’épanouissement de l’Équipe canadienne. Ses performances aux championnats canadiens avaient un effet d’entraînement chez nous, les plus jeunes. Pour rappel : 2e en descente et 2e en combiné en 1959; 1er en slalom en 1961; 1er en descente et 1er en slalom géant en 1962; 1er en descente en 1963; 1er en descente et 1er en combiné en 1964. Il participera aussi aux Championnats du monde à Chamonix en 1962 et aux Jeux olympiques en 1964.

À la fin de l’hiver 1964, Jean-Guy Brunet prend sa retraite de la compétition. Il devient entraîneur pour la Southern Ontario Ski Division et passe une saison à Collingwood. En 1988, il fut intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides et au Temple de la renommée du ski canadien en 1999. Deux évènements importants pour un ancien athlète.

Il revient au Québec et assume les responsabilités d’entraîneur pour la zone de ski des Laurentides où il demeurera pendant sept ans. Il a contribué à la formation de jeunes athlètes qui se sont illustrés plus tard dans l’Équipe canadienne de ski alpin, à savoir : Diane Culver; Michael Culver; Karen Cloutier; Russell Goodman; Gary Goodman; Peter Goodman et Alain Cousineau.

Parallèlement à sa pratique du ski en hiver, Jean-Guy est un athlète habile en ski nautique. Ses amis, les frères Rémi et Marc Cloutier, organisent un spectacle de ski nautique qui sera présenté à La Ronde à l’occasion de l’Expo 67. Ils invitent Jean-Guy à les rejoindre. Ce spectacle sera applaudi par des milliers de spectateurs d’avril à octobre 1967.

Après cet intermède, il sera pendant 25 ans représentant pour la compagnie Harvey Dodds, devenue depuis Gilmour Sports.

Jean-Guy Brunet demeure pour moi un des skieurs les plus talentueux que j’ai connu. Les équipes autrichiennes, suisses et françaises de l’époque reconnaissaient sa touche magique. Mais mieux encore pour moi, Jean-Guy est un ami qui est arrivé par le ski et un ami qui va le rester pour la vie.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS

545, rue de Saint-Jovite Mont-Tremblant, Qc, J8E 2Z9 santedentairetremblant.com

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 15 D.M.D, MSc, FRCD(C) BIENVENUE AUX NOUVEAUX PATIENTS! 819 425.2763 Sans frais : 1 877 425.2763 Prothèses sur implants Stérilisation optimale Scan 3D et RX numérique Blanchiment Traitement des gencives Dent de sagesse et chirurgie buccal Dentisterie générale Dentisterie pédiatrique Urgences Facettes et couronnes Orthodontie Implantologie Denturologie FINANCEMENT DISPONIBLE! Dentoplan Détails à la clinique
Dre
Judith Limoges ORTHODONTISTE Jean-Claude Fortin DENTUROLOGISTE
Dre Anne-Marie Leblanc, Dr Pière Colleret, Dre Annie Guindon, Dre Isabelle Thibault.
© COURTOISIE

The skier with the magic touch: Jean-Guy Brunet

Born in 1939 in Sainte-Agathe-des-Monts, Jean-Guy Brunet is one of five children (three boys and two girls) in his family. He skied for the first time at the age of three in front of the family home on rue Demontigny, on skis that were a gift from his father Charlemagne and his mother Agathe. His first run was down a small hill barely 150 metres in length right in the centre of Sainte-Agathe, and young Jean-Guy had to steer around houses and all the people who were there. But that first feeling of sliding nurtured a natural talent in him, and his touch on the snow quickly became evident.

Organized sport was not part of the Brunet family culture, and his rise into the highest levels of skiing was far from traditional. Jean-Guy and his friends discovered the joys of speed, the feeling of freedom, and the giddy sensation of controlling the skis. With his friends, he travelled progressively toward the small ski centres that surrounded the Saint-Agathe region such as Mont Chevreuil, the Petites Alpes – behind the village church – and Mont Foster, which later became Mont Fugère and Mont Kingston, the property of Gaston Cloutier and Gérard Ratelle, alias Mr. Carnaval.

But what changed his life forever was the invitation from Gaston Cloutier to spend a day on Mont Tremblant. Jean-Guy explains that after that day on the mountain, he knew that skiing would be part of his future and that he should live in Mont-Tremblant to perfect his sport. As soon as he got home, he applied to work at the resort. He figured that by working onsite, he would have access to the mechanical lifts on his days off and besides, he would be lodged and fed. The first possibility was as a hunter for the Lodge, but his English wasn’t good enough to work with the American guests. Second possibility: patroller, much more his speed and he would be on skis all day.

So Jean-Guy spent the winter of ’56-’57 at Mont Tremblant and automatically attracted the attention of the ski instructors and in particular, of Ernie McCulloch, ski school director and “king of the mountain”. Every Thursday, the ski school organized a run down Nansen to wind up the hotel clients’ ski week. “La standard” provided the guests with the opportunity to compare themselves with other guests or with their instructors. The

most talented patrollers, like Jean-Guy, were also invited to this friendly competition to reinforce the patroller/instructor rivalry.

My own first memory of Jean-Guy on skis dates back to that first winter. My mentor, Ernie McCulloch, used the Flying Mile as the training run for slalom. He told me that he had invited a young patroller to join us. The course was half set up when there appeared, on the most difficult section of the Mile, a young skier in complete control. Already, despite my youth, I told myself that this was no beginner. The unknown skier travelled comfortably down the run, his instinctive touch on his skis impressive. This is an innate gift.

The following year I watched Jean-Guy’s progression. His reputation as an excellent skier raised the interest, on the mountain, of the chief patroller, the ski school and the ski club. He was invited to measure himself against the mountain’s good skiers: Peter Ryan and Dave Jacobs, among others. Jean-Guy was a newcomer to the world of competition, and his equipment was not the best. His performances depended only on his raw talent and his extraordinary touch. He participated in local competitions, junior races and even carnivals and inter-village races.

His third season on Mont Tremblant rolled around and Jean-Guy was still working as a patroller, but his profile as a racer was more than obvious. He was not a member of any organization sanctioned by the FIS or the CASA (Canadian Amateur Ski Association), so it was hard for Jean-Guy to access the circuit. The two Cloutier brothers, Rémi and Louis, who had noticed the physical qualities and natural ability of the young man, convinced the organizers of the regional ski association to invite JeanGuy to a Group C downhill competition at Mont Saint-Sauveur. With no FIS points or official results behind him, Jean-Guy was assigned a rather poor starting number. In spite of everything, he won the race by eight – eight! – seconds. His first official result was a victory. This result propelled him from Class C to Class B and opened the door to the provincial circuit.

The young hopeful, introduced by Rémi and Louis Cloutier to the mayor of Sainte-Agathe-des-Monts, Jean Baron-Lafrenière, obtained the promise of full support, starting with a high-quality pair of skis: Kastle 220s (cm).

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 16 Les oubliés | The Forgotten
Expo 67, La Ronde, Montréal © COURTOISIE

At the time, results obtained in classic races such as the Kandahar, Ryan Cup, Adams Memorial at Orford and the Canadian Championships could lead to an invitation to the training camp leading towards the selection of the Canadian Olympic team. JeanGuy won the Canadian Championships at the Adams Memorial in spring 1959 and was automatically invited to train, starting that fall, in the Canadian West with a view to the selection of the Canadian Ski Team for the Squaw Valley Olympics in 1960. The racers invited participated in a preseason training session which consisted of getting in shape through running, weight lifting and above all, endurance training. When conditions finally permitted training on snow, they participated in a formula of competitions representing the three Olympic disciplines: downhill, slalom and giant slalom. Super G only made its appearance in the ‘90s. They had to inspire the selections committee with their results and convince its members that they were the best racers to represent Canada at the Olympic Games. Jean-Guy just kept getting better and made a place for himself among the four best in the country, in each of the Olympic disciplines.

From patroller to Olympian

It took only three ski seasons for Jean-Guy Brunet to move from patroller to Olympian. During the Squaw Valley Games, Jean-Guy cemented his reputation as a leader of the Canadian team and built his credibility on the international scene. After the Games, the CASA could count on him to build the Canadian men’s team of the future with Vern Anderson from Rossland, Rodney Hebron from Grouse Mountain and Al Parette from Trail.

In the winter of 1960-61, I was recruited by the CASA to accompany the Canadian Ski Team on the European circuit. It was the first time the circuit existed outside an Olympics or World Championships year. Everything was new. We went to live the experience of the great classic races.

We left in November and returned in February to participate in the Canadian Championships and let the up-and-comers have a chance to measure themselves against the team. Jean-Guy and I were the only Québécois on the team, so we became roommates. The budgets were very tight, so each member of the men’s and women’s teams had to contribute to the financing of their transportation and the overall expenses.

Jean-Guy found summer work building roads; a fundraiser was organized in Saint-Agathe to help the young champion. The contribution to the Canadian Team came to $40,000 for the two teams. That had to cover the coaches’ salaries, accommodation, transportation and food for three months. Even today, Jean-Guy and I remember the fewer-than-threestar hotels always far from the ski centre, railway cars shared with farm animals and the Coca-Colas that we shared. But in spite of the circumstances, the training experience and the competition in Europe were worth it all.

A remarkable career Jean-Guy contributed greatly to the development of the Canadian team. His performances in the Canadian Championships had a ripple effect on us, the youngest ones. As a reminder: 2nd in downhill and second in combined in 1959; 1st in slalom in 1961; 1st in downhill

and 1st in giant slalom in 1962; 1st in downhill in 1963; 1st in downhill and 1st in combined in 1964. He also participated in the World Championships at Chamonix in 1962 and in the Innsbruck Olympic Games in 1964.

At the end of winter ’64, Jean-Guy retired from competition. He became coach for the Southern Ontario Ski Division and spent a season in Collingwood. He was inducted into the Lawrentian Ski Hall of Fame in 1988 and into the Canadian Ski Hall of Fame in 1999. Two important events for a former athlete.

He returned to Québec and became a coach for the Laurentians ski zone where he remained for seven years. He contributed to the training of young athletes who later shone on the Canadian Alpine Ski Team, namely: Diane Culver, Michael Culver, Karen Cloutier, Russell Goodman, Gary Goodman, Peter Goodman and Alain Cousineau.

In parallel with his winter skiing, Jean-Guy is a fine water skier. His friends, brothers Rémi and Marc Cloutier, organized a water-skiing show that was presented at La Ronde during Expo 67. They invited Jean-Guy to join them. This show was applauded by thousands of spectators from April to October 1967.

After this interlude, he spent 25 years as a representative for the Harvey Dodds company, which later became Gilmour Sports.

Jean-Guy Brunet remains for me one of the most talented skiers I’ve known. The Austrian, Swiss and French teams of the time recognized his magic touch. But better still for me, Jean-Guy and I became friends through skiing and will remain friends for life.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 17

René Lauzon : une bien bonne personne

Joe Ryan est venu dans la région de Mont-Tremblant lors de l’hiver 1937-1938 en tant que prospecteur. Il était à la recherche de mines. Sa rencontre fortuite avec Lowell Thomas et son fils, Lowell Jr., l’amènera à se rendre — guidé par Harry Wheeler — au sommet du mont Tremblant. M. Wheeler ne pouvant se passer de ses fils, ce fut le jeune fils de son ami Walter Duncan, mon père Charles Duncan, qui fut le premier employé de Joe Ryan.

Imaginez-vous l’ampleur de la tâche. Construire un centre de ski alors que personne ne savait vraiment comment s’y prendre, et trouver des employés qui pourraient vous y aider tenait d’un pari fou.

Dans la région il y avait pléthore de jeunes hommes qui travaillaient à la ferme familiale et qui recherchaient autre chose pour pallier la saison morte. Ceux-ci formaient des files d’attente devant le bureau du notaire, l’église ou le forgeron. Les plus travaillants étaient connus et ils étaient rapidement engagés.

Après son service militaire, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mon père nous installa, ma mère et moi, au pied des pentes sur le versant nord. Il reprit ses fonctions de gérant de montagne, dont celle de dénicher de bons employés.

Bien que la montagne fût en activité depuis 1939, il y avait énormément de travail. Défricher de nouvelles pistes, installer des remontées mécaniques, construire des chalets et assurer l’entretien de toute la machinerie.

En 1946, toujours à la recherche d’hommes fiables, mon père fit la connaissance de René Lauzon, originaire de Lac-Supérieur. Le jeune homme, né le 4 janvier 1927, savait bûcher et il avait la réputation d’être rompu à tous types de travaux. Mon père l’embaucha et l’affecta au versant nord lui facilitant ainsi son voyagement.

Les journées étaient longues. René arrivait tous les matins avant la levée du soleil et repartait chez lui à la brunante. Le travail était dur, mais surtout imprévisible; il apprenait le matin même ce qu’il devait accomplir. On répondait aux besoins du moment et chacun s’en accommodait.

Mais en plus de ses qualités de travailleur, René était un homme agréable. Mon père l’inclut rapidement dans ses activités de chasse et pêche et comme je l’accompagnais partout, j’appris à connaître René.

Lorsqu’adolescent, j’ai commencé à travailler l’été sur la montagne, je travaillais avec René. Une journée où nous devions monter des balles de foins vers le sommet, nous avions décidé de maximiser les voyages sur le Muskeg Bombardier que je conduisais. C’était une journée très chaude de juillet et nous voulions en finir rapidement.

Nous remplissons la plate-forme en hauteur et au volant, je suis entouré de balles de foin. René et un autre travailleur sont assis sur le foin. Le tuyau d’échappement, telle une cheminée, est à la verticale et il est très chaud, le foin est sec… forcément, le feu prend !

Immédiatement, René saute de la plate-forme et court vers le pied des pentes. Son compagnon frappe à grands coups sur la machine, mais je n’entends rien avec le vacarme du moteur qui couvre tous les autres bruits. C’est l’odeur de fumée qui m’alerte; je me retourne et je vois de grosses flammes. Je serre les freins et saute de mon siège.

Nous tentons de creuser des tranchées autour du muskeg tout en jetant le foin embrasé. Pendant ce temps, René récupère deux extincteurs chimiques et réquisitionne un employé qui s’était rendu au travail à moto. Tous deux remontent la pente vers le lieu de l’incendie. Comble de malchance, une des bombonnes est vide. De plus, il vente et il faut creuser pour limiter la propagation du feu.

Je ne sais pas combien de temps nous avons combattu les flammes, mais nous étions couverts de suie, de terre et complètement exténués lorsque nous sommes redescendus. René et moi avions presque incendié le mont Tremblant. Inutile de préciser que les voyages de foin suivants furent plus sécuritaires.

René se marie en 1959 avec Gisèle Grenon. Elle est membre d’une autre grande famille de LacSupérieur. Ils auront trois enfants : Michel, Nicole et Brigitte.

Michel se rappelle combien son père était aimé de tous. « Il était celui que l’on pouvait appeler lorsqu’on avait besoin d’aide et le téléphone sonnait souvent. Comme René était très habile de ses mains, il faisait tout lui-même. Ayant construit sa maison, il avait tous les outils nécessaires et les rangeait dans son garage. Bien sûr, les gens venaient pour les emprunter et lorsqu’il n’était pas à la maison, il gardait le garage ouvert pour que ses amis puissent se servir.

À son retour, il voyait bien qu’il manquait un ou deux outils, mais un message lui assurait que le tout serait rapporté le lendemain. Il est même arrivé qu’il constate le retour des outils sans savoir qui les avait empruntés.

»

Michel ajoute que René était aussi un père extraordinaire et qu’il ne pouvait rien refuser à ses petits-enfants. René a passé sa vie de travailleur au mont Tremblant, il n’a jamais pris de vacances ou de congé avant sa retraite. Il adorait ce qu’il faisait et il s’entendait vraiment bien avec mon père, son patron.

Bon chasseur, bon pêcheur, il aimait la bonne bouffe.

René est décédé en 2005.

Dans la vie, il y a des gens dont on dit « c’est une bonne personne ». Pour moi, René était plus que ça; il était une des meilleures personnes que j’ai connues.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 18
© COURTOISIE © COURTOISIE Gisèle Grenon & René Lauzon, 1959 René et ses petits enfants
Les oubliés | The Forgotten
NOVEMBER 20 22

René Lauzon: a truly good person

Joe Ryan came to the Mont Tremblant area in the winter of 1937-1938 as a prospector, looking for mines. His lucky encounter with Lowell Thomas and his son Lowell Jr. ended up with his going — guided by Harry Wheeler — to the summit of Mont Tremblant. Mr. Wheeler couldn’t manage without his sons, so it was the son of his friend Walter Duncan, my father Charles Duncan, who was Joe Ryan’s first employee.

Imagine the size of the job. Building a ski centre when no-one really knew how to do it, and finding employees to help you do it, seemed crazy.

In the area there was a plethora of young men who worked on the family farm and who were looking for something else to help make ends meet during the offseason. These guys made up the waiting lines in front of the notary’s office, the church or the blacksmith. The best workers were known and were quickly hired.

After his military service, at the end of WWII, my father settled us – my mother and me – at the base of the North Side slopes. He resumed his duties as the mountain manager, including that of finding good employees.

Even though the mountain centre had been active since 1939, there was an enormous amount of work to be done: cutting new runs, installing mechanical lifts, building chalets and ensuring that all the machinery was maintained.

In 1946, still on the lookout for reliable men, my father met René Lauzon, originally from Lac-Supérieur. The young man, born January 4, 1927, knew logging and had the reputation of being familiar with all kinds of work. My father hired him and assigned him work on the North Side, thus making his Lac-Supérieur commute easier.

The days were long. René arrived every morning before sunup and headed for home at dusk. The work was hard, but in particular, unpredictable; he would learn in the morning what he had to get done that day. It depended on the needs of the moment, and everyone adapted.

But in addition to his qualities as a worker, René was an agreeable man. My father quickly included him in his hunting and fishing activities and as I accompanied him everywhere, I got to know René.

As an adolescent, I started to work summers on the mountain and I worked with René. One day when we had to get bales of hay up to the summit, we decided to maximize the trips on the Bombardier Muskeg that I drove. It was a hot July day and we wanted to finish up fast.

We packed the platform high and I, at the wheel, was surrounded by bales of hay. René and another worker were seated on the

hay. The exhaust pipe, like a chimney, was vertical and very hot; the hay was dry and of course … the hay caught fire!

Immediately, René jumped off the platform and started running to the base of the slopes. His companion kept hitting the machine, hard, but I heard nothing over the sound of the motor. It was the smell of smoke that alerted me; I turned and saw huge flames.

I hit the brakes and jumped from my seat. We tried to dig trenches around the Muskeg at the same time as we threw down the flaming hay. During this time, René had grabbed two chemical extinguishers and requisitioned an employee who had travelled to work on a motorcycle.

The two of them headed up the slope towards the fire. To cap off the bad luck, one of the extinguishers was empty. And to make things even worse, it was windy and we had to dig to limit the spread of the fire.

I don’t know how long we fought the flames, but we were covered with soot and soil and were completely exhausted when we went back down the mountain. René and I had almost burned down Mont Tremblant. I don’t have to tell you that subsequent hay trips were much safer.

In 1959, René married Gisèle Grenon, who was from another large Lac-Supérieur family. They were to have three children: Michel, Nicole and Brigitte.

Michel reminisces about how his father was liked by everyone. “He was the one you could call when you needed help, and the phone rang a lot. As René was very handy with his hands, he did everything himself. He had built his own house, so he had all the necessary tools and stored them in his garage. Of course, people came to borrow them and when he wasn’t home, he kept the garage open so his friends could help themselves. When he returned, he could see that the one or two tools were missing, but a message assured him that everything would be returned the next day. Sometimes he even saw that tools had been returned without his knowing who had borrowed them.”

Michel adds that René was also an extraordinary father and that he could refuse his grandchildren nothing. René spent his working life at Mont Tremblant. He never took a vacation or a day off until he retired. He loved what he did and got along really well with my father, his boss.

A good hunter and a good fisherman, he loved good food.

René passed away in 2005.

In life, there are those whom people call, “a good person.” For me, René was more than that; he was one of the best people I have known.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 19 PLANIFIEZ 2023 — CONTACTEZ-NOUS ! PLAN 2023 — CONTACT US ! 819.425.9592 info@paysagistesnorthland.com @paysagistesnorthland Aménagement et entretien paysager Landscaping & garden maintenance Services d’horticulture et consultation Horticultural services & consulting Design • Croquis • Plan Design • Sketch • Plan UNE BELLE SAISON SE TERMINE BIENTÔT ! A BEAUTIFUL SEASON IS COMING TO AN END SOON ! Merci à notre fidèle clientèle et à nos nouveaux clients ! Thank you to our loyal and new customers !

École In Vino Veritas

Programmation Mont-Tremblant

Trois conférences / dégustations

1 - « Les vins de montagne »

2 - « Bordeaux, finesse et caractère » première partie

3 - « Discover the fine terroirs of Bordeaux » first part

Série découverte des cépages originaux

1 - « Italie, coffre aux trésors, le nebbiolo »

L’école offre également des prestations de service de majordome.

As well, upon request, we offer butler services.

Plus de détails sur le site : ecoleinvinoveritas.ca kandahar.club vinstremblantwine.club

Richard Sagala sms + 1 514 655-2038

Bob Gilmour, « fou du ski »

B ob Gilmour vit le jour le 1er janvier 1935 à Rosemère. Ses parents Kenneth et Elsie étaient propriétaires d’une ferme laitière où ils produisaient du babeurre. Leur entreprise se situait à l’emplacement du 9e trou du terrain de golf Rosemère, le long de la route 117. La famille n’avait pas de tradition sportive, les enfants allaient à l’école et ils aidaient leurs parents.

Kenneth découvre le ski et décide que toute la famille pratiquera ce sport. Il installe un ropetow (remonte-pente archaïque) sur une petite colline s’élevant sur ses terres et c’est ainsi que Bob sera initié au ski à l’âge de 3 ans.

Alors que le train du nord transporte déjà des skieurs vers les Laurentides, il est plutôt rare que des familles entières se déplacent en voiture pour dévaler les pentes. C’est pourtant ce que Kenneth faisait avec ses enfants les fins de semaine d’hiver. Ils fréquentaient les Basses-Laurentides, skiant dans la vallée de SaintSauveur où sont apparus plus tard MontHabitant et Avila.

Accompagné de son plus jeune frère Gerry, Bob recherche des pistes de plus en plus pentues pour effectuer des virages. En 1946, à l’âge de 11 ans, Bob s’inscrit dans une première descente sur le mont Royal. Une course classe ouverte, junior de 17 ans et moins et senior 18 ans et plus.

Le propriétaire fondateur du célèbre restaurant Beauty’s à Montréal, Hymie Sckolnick, m’a raconté que lors des premières éditions de cette course au début des années 40, les skieurs appuyaient leurs skis sur les murs extérieurs du restaurant à l’angle de Saint-Urbain et Mont-Royal. Ils pouvaient, à l’époque, glisser jusqu’à cet endroit sans craindre la circulation.

La carrière de compétiteur de Bob Gilmour durera une dizaine d’années. Sa première victoire remonte au championnat provincial du Québec en hiver 52-53. Cette même saison, il remporte une médaille d’or au combiné lors du championnat canadien junior. En 1955, il termine troisième au combiné du Québec Kandahar.

En 1956, il monte sur la plus haute marche du podium pour le combiné de la Québec Kandahar et en 1959, il remporte le slalom et la descente aux Championnats canadiens. En automne 1959, il est invité dans l’Ouest canadien pour la sélection des

membres de l’équipe qui représenteront le Canada aux Jeux de Squaw Valley de 1960. Il devra malheureusement se contenter du rôle de suppléant de l’équipe olympique.

En 1960-61, il compétitionnera sur le circuit européen comme membre de l’équipe nationale de ski. En plus d’être concurrent, il était aussi le gérant chargé des opérations de l’équipe nationale de ski. Grand travailleur, Bob ne comptait pas ses heures.

C’est ce même hiver que j’ai rejoint l’équipe. Ma mère, qui connaissait Bob, lui a confié la responsabilité de veiller sur moi qui n’avait que 16 ans. À cette époque, nos neuf ans de différence faisaient de lui un adulte en qui elle avait confiance.

Après tout, Bob et son épouse Gloria avaient déjà un fils. Je me souviens de Bob portant le petit Steve sur son dos dans un sac de type camping alors qu’il reconnaissait le parcours de la descente Québec Kandahar en 1960. Une course qu’il remportera devant le grand champion autrichien Christian Pravda.

Après sa carrière active de compétiteur, Bob œuvrera dans l’industrie du ski. Il sera représentant et directeur général chez Harvey Dodds de 1962 à 1981. De 1981 à 1993, il sera propriétaire fondateur de Gilmour Sports, où il importera et distribuera de l’équipement de ski. Il assurera aussi la direction de l’Association de l’industrie du ski.

Pour Bob, réputé grand travailleur, gérer une compagnie n’était pas une raison pour ranger ses planches. Il sera donc entraîneur pour le Club de ski Mont-Tremblant puis moniteur à l’école de ski Mont-Tremblant où en hiver 1994-95, il sera élu moniteur de l’année. D’ailleurs, même à la retraite, il poursuivra sa carrière de moniteur pendant de nombreuses années. Homme patient et doux, les clients appréciaient sa technique d’enseignement.

L’amour du ski est dans les gènes chez les Gilmour. Ses enfants Steve, Rodney et Brenda ont tous trois fait carrière comme skieur. Il fut même un temps où Bob et ses trois enfants étaient tous impliqués à Station Mont Tremblant.

Bob habite tout près des pistes. Ne plus pouvoir dévaler les pentes ne l’empêche pas d’apprécier cet environnement enchanteur et privilégié qu’est notre beau mont Tremblant.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM20
Steve, Rodney & Bob Gilmour
Les oubliés | The Forgotten

Bob Gilmour, crazy about skiing

Bob Gilmour was born on January 1, 1935, in Rosemere, Québec. His parents, Kenneth and Elsie, owned a dairy farm where they produced buttermilk. Their property was located at the ninth hole of the Rosemere golf course by Hwy 117. The family had no tradition of sports: the children went to school and helped their parents.

Kenneth discovered skiing and decided that the whole family would practise this sport. He installed a rope tow on a small hill on the family land and that’s where Bob first skied at the age of three.

While the “train du nord” was already taking skiers to the Laurentians, it was rare to see whole families head for the slopes by car. And yet that’s what Kenneth did with his children on winter weekends. They went to the Lower Lawrentians, skiing in the Saint-Sauveur valley where MontHabitant and Avila later appeared.

Accompanied by his youngest brother Gerry, Bob sought out steeper and steeper slopes to make his turns on. In 1946, 11-year-old Bob registered for a first race on Mont Royal. It was an open class race for juniors 17 and under and for seniors 18 and over.

The founder and owner of the famous Beauty’s restaurant in Montreal, Hymie Sckolnick, told me that the several times this race was run in the early ‘40s, skiers would lean their skis against the restaurant’s outside walls at the corner of Saint-Urbain and Mont-Royal. At the time, they could slide all the way there without worrying about traffic.

The career of Bob Gilmour the competitor lasted about 10 years. His first victory was in

the Québec provincial championship in winter ’52-’53. That same season, he won a gold medal in the combined at the Canadian Junior Championship. In 1955 he came third in the combined of the Québec Kandahar race.

In 1956 he climbed to the top step of the podium for the Québec Kandahar and in 1959, he won the slalom and downhill at the Canadian championships. In fall 1959, he was invited to Western Canada for the selection of team members to represent Canada at the Squaw Valley Olympic Games of 1960. Unfortunately, he had to be content with a substitute role with the Olympic team.

In 1960-61, he competed on the European circuit as a member of the national ski team. In addition to being a competitor, he was also manager in charge of the national ski team’s operations. Bob was a hard worker and never counted his hours.

That was the winter I joined the team. My mother, who knew Bob, made him responsible for watching out for me as I was only 16 years old.

At the time, our nine-year age difference made him an adult that she trusted.

After all, Bob and his wife Gloria already had a son. I remember Bob carrying little Steve on his back in a bag – the kind you use for camping – when Bob was checking the course for the Québec Kandahar downhill in 1960. He won that race, beating the great Austrian champion Christian Pravda.

Following his career as an active competitor, Bob worked in the ski industry. He was a representative and general manager for Harvey Dodds from 1962 till 1981. From 1981 to 1993,

he was the founder-owner of Gilmour Sports, where he imported and distributed ski equipment. He also kept track of the management of the Association de l’industrie du ski

For Bob, known to be a hard worker, managing a company was no reason to hang up his skis. He was a coach for the Mont Tremblant Ski Club and then an instructor at the Mont Tremblant Ski School where, in winter 1994-1995, he was chosen instructor of the year. In fact, even after retirement, he carried on with his career as an instructor for many years. He was a patient, gentle man, and his clients appreciated his teaching technique.

Love of skiing is in the Gilmour genes. Bob’s children Steve, Rodney and Brenda all made careers as skiers. There was even a time when Bob and his three children were all involved in Mont Tremblant Ski Resort.

Bob lives very close to the trails. The fact that he can’t hurtle down the slopes any more doesn’t stop him from appreciating the special, enthralling surroundings of our beautiful Mont Tremblant.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 21
Bob Gilmour, Québec Kandahar 1956 © COURTOISIE
SCANDINAVE.COM Chers Laurentiens FELLOW LAURENTIANS 30 % * SUR VOTRE ACCÈS AUX BAINS SANS RÉSERVATION OFF YOUR NON-RESERVED BATHS ACCESS Tous les mardis, mercredis et jeudis du 11 octobre au 15 décembre 2022. Valide seulement sur les accès bains sans rendez-vous pour les résidents des Laurentides. Ne peut être jumelé à aucune autre promotion. Every Tuesdays, Wednesdays and Thursdays from October 11th to December 15th, 2022. Offer valid on non-reserved baths access to all Laurentian residents. Cannot be combined with any other promotion. 20 % * SUR VOTRE FORFAIT MASSAGE 20% OFF YOUR MASSAGE PACKAGE

La famille Matte

A lors que des commerces se développent partout dans les Laurentides, nous constatons que les petits villages perdent de leur vitalité parce que les épiceries et les stations-service gérées par des familles ferment leurs portes.

Les voyageurs n’ont plus de raison d’y passer et doucement, le village perd de son attrait. Heureusement pour nous, le secteur Village (lac Mercier) est encore vibrant grâce aux services offerts — Hôtel Mont-Tremblant, épicerie Bonichoix et depuis 76 ans, le garage Matte.

Le garage Matte est d’ailleurs le seul commerce au village qui soit encore une entreprise familiale gérée maintenant par la troisième génération. Mais revenons au début. C’est en 1946 que Rosario Matte, né à Mont-Tremblant en 1914, fait l’acquisition d’une station-service opérée par la compagnie Shell.

À cette époque, peu de Tremblantois possèdent une voiture, mais de plus en plus de touristes s’aventurent à venir en auto. Rosario avait une connaissance de base en mécanique et, avouons-le, les voitures n’étaient pas aussi compliquées que celles d’aujourd’hui. D’ailleurs, à ce sujet, les petits enfants de Rosario admettent qu’il a « appris sur le tas ».

En 1947, il épouse Fernande Clément — fille de Albert et Euphémie Clément —, qui leur donnera trois enfants : Carmen, Carol et Richard. Rosario est un homme dévoué à sa clientèle qui s’accroit grâce aux pôles d’attraction que sont le Centre de villégiature Tremblant, Gray Rocks et le Villa Bellevue.

Mais tout n’est pas rose. Le garage est détruit par le feu en 1960 à la suite d’un problème électrique. Rosario ne baissa pas les bras pour autant. Je n’ai jamais vu Rosario Matte ne rien faire. Il était vaillant et ne laissait jamais un client dans le pétrin, même s’il était débordé de travail. Il disait : « inquiète-toi pas mon Peter, laissemoi ça et je m’en occupe ».

Le garage Matte était fiable et efficace, comme Rosario. Son fils Carol possédait alors une compagnie de taxi avec trois véhicules qu’il vendra à son père après six ans d’exploitation. Puis, il quittera Mont-

Tremblant pour travailler pendant 13 ans comme mécanicien sur les autobus de la ville de Montréal.

En 1990, il reprit le garage familial doté d’une solide expérience. Toutefois, la décision de revenir à Mont-Tremblant est un choix de chef de famille. Pilote chez Bombardier au début des années 70, Carol faisait de la course de motoneige. Il se classa quatrième aux championnats du monde au Wisconsin en 1971. Il était de la génération des frères Gilles et Jacques Villeneuve ainsi que du célèbre Yvon Du Hamel. Qu’il fasse partie de ce groupe en dit long sur son talent.

Mais Carol opte pour la stabilité. Cette même année, il épousera Danièle Dufresne. Ils auront deux enfants, Mélanie et Nicolas. Carol est le héros de tous les touristes dont les voitures ne veulent pas démarrer dans les grands froids de Mont-Tremblant.

Une journée type, Carol et quelques employés pouvaient dépanner 50 voitures par jour. Il y avait même des occasions où il remorquait les voitures dans le garage pour les démarrer au chaud. L’espace n’étant pas suffisant à l’intérieur, il se levait la nuit et, aidé par Rosario, il faisait tourner les moteurs. Si Carol avait la même rigueur de travail que son père, il était aussi, comment dire… un peu tannant parfois.

Alors qu’il détient le contrat de remorquage au pied des pentes du mont Tremblant, il reconnaît ma voiture stationnée et décide de la remorquer pour la cacher. Imaginez ma tête lorsqu’à la fin de ma journée de ski, je ne retrouve pas mon auto là où je l’ai laissée. Je cherche, je me dis que je suis vraiment dans la lune et je tourne en rond quand s’avance lentement Carol dans son camion. Avec un grand sourire, il me dit « Embarque, tu ne la trouveras jamais ». Il m’avait bien eu !

Carol nous a quittés le 1er juillet 2020.

Le garage Matte est toujours là, comme un phare dans la nuit. C’est maintenant Danièle et ses enfants qui sont aux commandes. Ils sont au cœur du village et depuis 76 ans, ils sont aussi le cœur du village. Quand je regarde cette troisième génération de Matte au travail, je me dis que l’ardeur, la fiabilité et la fierté du travail bien accompli, c’est sûrement dans les gènes.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM22
© COURTOISIE Rosario Matte
PHASE XXIV Maintenant en vente On sale now À partir de Starting from 319 000 $ CAPTREMBLANT.COM Les oubliés | The Forgotten

The Matte family

A s businesses are being developed throughout the Laurentians, we note that small villages are losing their vitality and cachet because the grocery stores and service stations that have been family-managed for generations are closing their doors.

Travellers no longer have a reason to visit and slowly, the villages lose their charm. Happily for us, the Village district (on lac Mercier) is still vibrant because of the services available: Hôtel Mont-Tremblant, Bonichoix grocery store and, for 76 years, the Matte garage.

In fact, the Matte garage is the only remaining family business in the village, now managed by the third generation. But let’s go back to the beginning. In 1946 Rosario Matte, born in Mont-Tremblant in 1914, acquired a service station operated by Shell.

At the time, few Mont-Tremblant people owned an automobile, but an increasing number of tourists were arriving by car. Rosario had a basic knowledge of mechanics and, of course, cars then were not as complicated then as they are today. Besides, speaking of which, Rosario’s grandchildren admit that he “learned on-the-job.”

In 1947, he married Fernande Clément — daughter of Albert and Euphémie Clément – and together they had three children: Carmen, Carol and Richard. Rosario was devoted to his customers, and his clientele grew thanks to the attraction of Tremblant Ski Resort, Gray Rocks and Villa Bellevue.

But all was not rosy. In 1960, the garage was destroyed by a fire caused by an electrical issue. Rosario didn’t give up, however. I never saw Rosario Matte do nothing. He was stout-hearted and strong and never left a customer in the lurch, even when he was totally overworked. He would say: “Don’t worry, Peter, just leave it with me and I’ll take care of it.”

The Matte garage was reliable and efficient, just like Rosario. His son Carol had a three-vehicle taxi company which he sold to his father after operating it for six years. Then he left Mont-Tremblant to work for 13 years as a mechanic on City of Montreal buses.

In 1990, he returned – with solid experience – to take over the family garage. The decision to return to Mont-Tremblant was not an easy one for the family head, however. Carol was a driver for Bombardier in the early ‘70s, racing snowmobiles. He came in fourth in the World Championships in Wisconsin in 1971. He was part of the crowd that included brothers Gilles and Jacques Villeneuve, as well as the famous Yvon Du Hamel. His being part of that group says a lot about his talent.

But Carol opted for stability. That same year, he married Danièle Dufresne, and they were to have two children, Mélanie and Nicolas. Carol was a hero to all the tourists whose cars were unwilling to start in the deep cold of Mont Tremblant.

On a typical day, Carol and a few employees could rescue 50 cars a day. There were even times when he towed the cars to the garage to get them started in its warmth. The space wasn’t big enough indoors, however, so he would get up in the night and, helped by Rosario, start the engines. While Carol had the same work ethic as his father, he could be…well… a bit annoying at times.

When he had the towing contract at the base of the Mont Tremblant slopes, he recognized my car parked there and decided to tow it away and hide it. Imagine what went through my mind when, at the end of my ski day, I couldn’t find my car where I’d left it. I searched for it, and I told myself that I was really out to lunch, and was going in circles when Carol slowly approached me in his truck. With a big grin, he said, “Get in, ‘cause you’ll never find it.” He really got me!

Carol passed away on July 1, 2020.

The Matte garage is still there, like a beacon in the night. Now it’s Danièle and her children who are in charge. They’re at the heart of the village and for 76 years, they’ve also been the heart of the village. When I watch that third generation of the Matte family at work, I tell myself that passion, reliability and pride in work well done is unquestionably in the genes.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 23
© COURTOISIE © COURTOISIE © COURTOISIE Carol Matte Rosario Matte & Fernande Clément Nicolas, Léa, Mélanie, Loic, Danièle & Raphaël
Maisons, Maisons de ville et Condos en montagne | Automne 2022 I Mountain Homes, Towns & Condos Pour plus d’informations I lhymnedestrembles.ca I Register and stay informed

Eddy Eustace, un homme authentique

D e descendance écossaise, la famille Eustace est établie à Montréal depuis quelques générations quand Eddy nait le 21 décembre 1933. Son père Scott et sa mère Marie Marguerite Keel, native d’Antigonish dans les maritimes, font connaissance alors que cette dernière complète des études d’infirmière à l’hôpital Général de Montréal.

Eddy est le seul garçon d’une fratrie de quatre enfants. Entouré de ses trois sœurs Pat, Jene et Lionna, le sport prend rapidement une place importante dans sa vie. Comme bien des Québécois, l’amour du hockey coule dans ses veines et il se révèle talentueux.

Il accède au circuit professionnel et joue pour les Royals — le club-école du Canadien de Montréal. Il se retrouve avec des Scotty Bowman, Eddie Johnson et plusieurs autres qui feront tous partie de la Ligue nationale de hockey. Mais Eddy est réaliste ; il comprend que pour espérer faire carrière dans la ligue nationale, il faut un gabarit imposant — Henri Richard et Marcel Dionne seront des exceptions.

Eddy, un jeune homme charmant et très avenant

Le club de golf Summerlie, situé à l’origine à Montréal, s’installe à Vaudreuil-Dorion. Des amis golfeurs, membres du club, lui suggèrent de se proposer à la boutique de golf. Sa bonne humeur et son sourire facile en font un employé apprécié. C’est à cet endroit qu’il découvre les joies de ce sport. Athlète inné, il apprend rapidement.

Quand la saison estivale se termine, Eddy doit se trouver un nouveau boulot. Il apprend que la boutique de ski de Gray Rocks est à la recherche d’un employé fiable et débrouillard. Eddy se présente et obtient l’emploi. Le responsable de la boutique est Willy Legaré. Les deux hommes s’accordent instantanément — c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Et c’est ainsi qu’Eddy découvre un nouveau sport : le ski.

Pendant quelques étés, il revient à Summerlie où il obtient sa carte de pro de golf et qu’il commence sa carrière d’enseignant de golf. Après Summerlie, il deviendra assistant professionnel au club Hunt d’Ottawa et à Beaconsfield. Mais lorsqu’arrive l’hiver, il revient à Gray Rocks.

L’école de ski à cette époque est menée de main de maître par Réal Charrette. Eddy, maintenant mordu de ski, bénéficie des conseils de moniteurs diplômés et seniors. Sur l’heure du midi, il retrouve ses amis moniteurs sur la montagne et rapidement, il passe de simple novice à niveau 4 senior de l’AMSC (Alliance des moniteurs de ski du Canada).

Mais c’est au mont Tremblant en 1958, à l’âge de 25 ans, qu’il débute sa carrière comme moniteur de ski sous Ernie McCulloch. Eddy est maintenant un Tremblantois. Dans les années soixante, il construit une maison aux abords du lac Ouimet.

L’été, il est maintenant un professionnel de golf au terrain de golf Gray Rocks et il occupera ce poste durant 40 ans. Il participera à des tournois et terminera, entre autres, 2e au Québec Open à Laval sur le Lac dans les années 60.

Lorsque Réal Charette (membre du Temple de la renommée du ski des Laurentides) prendra sa retraite, c’est Eddy qui assurera la relève comme directeur de la célèbre école de ski Snow Eagle Ski School de Gray Rocks.

Pendant tout ce temps, il aura deux enfants ; Anne-Marie et Catherine. Il est à nouveau entouré de filles. Eddy était adoré de tous, sa franche attitude et sa gentillesse pour les employés comme pour les clients étaient légendaires.

Toujours prêt à aider, il n’était pas avare de ses conseils si cela pouvait améliorer notre jeu. Je me souviens d’une partie de golf à Gray Rocks où je tentais de frapper la balle alors que j’étais sur le flanc d’une côte — disons que ça n’allait pas bien. Eddy s’approcha en traînant son sac et me dit doucement : « peut-être que si tu te positionnais ainsi et plaçais tes bras comme ça… » C’est une leçon de golf qu’il m’a donnée avec le sourire et un conseil que j’applique encore.

Eddy avait pour habitude de dire : « la Ligue nationale de hockey, les Jeux olympiques, le tour professionnel de golf, ce n’est pas pour tout le monde. Alors, pourquoi ne pas pratiquer tous ces sports, juste pour le plaisir ? »

Que ce soit sur un parcours de golf ou sur une piste de ski, Eddy comprenait les gens — peu importe leur provenance ou leur niveau d’aptitude. Il était humble et sans jugement et quand il souriait c’était sincère et chacun le ressentait.

Eddy nous a quittés le 4 septembre 2019. Je garde en mémoire cet homme authentique libre de préjugés. Bien qu’admirateur de l’athlète talentueux qu’il était, ce sont ses qualités d’homme qui me manquent le plus.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 26 © COURTOISIE Forfait découverte disponibleDiscovery package available Saison de ski Ski season de rabais discount67 % Nos forfaits au bout des doigts Our packages at your fingertips Réservez votre séjour | Book your stay 819 425-3380 *Conditions s’appliquent | Conditions apply* Château Morritt 2151, chemin du Village, Mont-Tremblant, reservation@chateaumorritt.com Les oubliés | The Forgotten

Eddy Eustace, authentic to the core

The Eustace family, of Scottish descent, had lived in Montreal for generations when Eddy was born on December 21, 1933. His father Scott and mother Marie Marguerite Keel – from Antigonish, Nova Scotia – met when she was at the Montreal General Hospital, completing her training to be a nurse.

Eddy was the only boy among the family’s four children. Surrounded by three sisters – Pat, Jene and Lionna – Eddy soon found that sports were assuming a central role in his life. Like many young Quebec boys, Eddy found that a love of hockey was part of his very being and he turned out to be good at the sport.

He made it into the pro circuit and played for the Royals – the Montreal Canadiens farm team. He was there with Scotty Bowman, Eddie Johnson and several others who became members of the National Hockey League. But Eddy was realistic: he understood that if you hoped to have a career in the NHL, you needed to be pretty impressive: Henri Richard and Marcel Dionne were exceptions.

Eddy, a charming, up-and-coming young man

The Summerlie golf club, originally located in Montreal, moved to Vaudreuil-Dorion. Friends who were golfers and members of the club suggested that he apply for a job at the golf shop. His happy mood and easy smile made him a popular employee. It’s there that he discovered the joys of the sport. A natural athlete, he learned fast.

When the summer ended, Eddy had to find a new job. He learned that the Gray Rocks ski shop was looking for a reliable, handy employee. Eddy applied for the job and was hired. The store manager was Willy Legaré and the two men became instant friends; it was as if they’d known each other forever. And that’s how Eddy discovered a new sport: skiing.

He returned to Summerlie for several summers and it was there that he got his golf pro card and began his career teaching golf. After Summerlie, he became an assistant pro at the Hunt Club in Ottawa and Beaconsfield. But come winter, he would return to Gray Rocks.

The ski school was at that time led with a master’s hand by Réal Charrette. Eddy, now a passionate skier, had the benefit of advice from top-level, accredited instructors. At noon, he would join his instructor friends on the mountain and as a result, quickly went from being a novice to being a level 4 instructor, accredited by the CSIA (Canadian Ski Instructors Alliance).

But it was at Mont Tremblant in 1958, at the age of 25, that he began his career as a ski instructor under Ernie McCulloch. Eddie was now a true-blue Mont-Tremblant citizen. In the 1960s he built a house beside Lac Ouimet.

In the summers, he was now a golf pro on the Gray Rocks golf course and he remained in that position for 40 years. He participated in golf tournaments and came in – among other successes – second in the Quebec Open at Laval sur le Lac in the ‘60s.

When Réal Charrette (member of the Laurentians Ski Hall of Fame) retired, it was Eddy who took over the lead, becoming the director of the famous Snow Eagle Ski School of Gray Rocks.

During all this time, he had two children: Anne-Marie and Catherine. He was once again surrounded by girls. And everyone loved Eddy. His openness and kindness, to employees as much as to customers, were legendary.

Always ready to help, he wasn’t stingy with his tips if they could improve our game. I remember a golf game at Gray Rocks where I was trying to hit the ball while on the side of a hill. Let’s just say it wasn’t going well. Eddy approached me, pulling his golf bag, and said gently, “Maybe if you positioned yourself like this and placed your arms like this….” It’s a golf lesson he provided with a smile and advice that I still apply.

Eddy had a habit of saying: “The National Hockey League, the Olympic Games, the professional golf tour – they’re not for everyone. So why not practise all these sports, just for the enjoyment?”

Whether on a golf course or a ski run, Eddy understood people, no matter who they were, where they came from or what level of aptitude they had. He was humble and non-judgmental and his smile was real and everyone could feel it.

Eddy passed away on September 4, 2019. He remains fixed in my memory, this authentic, unprejudiced man. While I admire the talented athlete he was, it is his qualities as a human being that I miss the most.

Planifiez vos célébrations des fêtes

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 27 Salles privées | Private rooms Menu de groupe disponible | Group menu available
Plan your holiday celebrations Info: mlcaron@chateaumorritt.com Réservez tôt et profitez des meilleures dates | Book early to get the best dates Morritt Mont-Tremblant, QC J8E 1K4 reservation@chateaumorritt.com | 1 819 425-3380
Eddy Eustace, Tremblant, 1964 © COURTOISIE

Ernest Lajeunesse au cœur du village

Il y a eu une génération d’hommes qui, trop jeunes pour être mobilisés pour la Seconde Guerre mondiale, se sont retrouvés à remplacer leurs aînés partis guerroyer. Ces jeunes hommes étaient précieux puisqu’ils pourvoyaient aux postes — peut-être inaccessibles en temps de paix — qui permettaient aux employeurs de continuer leurs activités. Même si les combattants de retour au pays reprenaient leur poste — certains préférant changer d’orientation —, l’offre étant importante, les jeunes retrouvaient facilement du travail.

Ernest Lajeunesse naît à Saint-Jovite le 3 mars 1932. Très jeune, il se dirige vers l’hôtellerie. À 19 ans, il travaille comme serveur à la salle à manger et au bar du Villa Bellevue. Le jeune homme est avenant et apprécié par la clientèle. Parmi ses clients habitués; M. Harry C Stokes, un riche Américain qui passe énormément de temps dans la région pour y investir. M. Stokes est propriétaire de l’hôtel Beauvallon et il observe de près le jeune Ernest et aime ce qu’il voit. Le jeune homme est à l’aise avec la clientèle. M. Stokes lui propose de travailler dans son établissement. C’est le début d’une longue et fructueuse association. Le Beauvallon est un endroit idéal été comme hiver. À quelques kilomètres des pentes pour les touristes d’hiver et à quelques mètres du lac Beauvallon pour les touristes d’été.

Dès le départ, la personnalité engageante d’Ernest attire les clients à la salle à manger comme au petit bar. Rapidement, il devient l’homme de confiance de M. Stokes. Ce dernier a de grands projets et il juge qu’Ernest est l’homme idéal pour l’aider à les mener à terme. En 1954, il lui propose de devenir responsable des opérations de l’hôtel Saint-Jovite —

situé où se trouve aujourd’hui le marché d’alimentation Métro.

Ça bouge pour Ernest ; au travail bien sûr, mais aussi dans sa vie privée. Le 15 septembre 1956, il épouse Jacqueline Piché, également originaire de Saint-Jovite.

L’hôtel Saint-Jovite était une bonne adresse ; sa cuisine était excellente sous le chef Gérard Allarie — Mme Chauvin, la propriétaire de l’entreprise Durolam, y avait une table réservée où elle dinait tous les jours accompagnée d’un invité.

Le bar tenu par Aimé Lajeunesse (frère d’Ernest) était accueillant et jouissait d’une clientèle de locaux fidèles et de touristes. Les employés de l’hôtel Saint-Jovite étaient aussi d’une grande loyauté et y travaillèrent toute leur vie active. Souvenons-nous, entre autres, de Jean-Marie Dupras, Francine Perreault et Eugène La Victoire.

En 1957, M. Stokes décide de bâtir des chambres de motel très populaires à l’époque. Il lance la construction de la première phase comptant 15 unités. Pour faire place à celles-ci, il faut déplacer une maison située sur le terrain de l’hôtel — où habiteront Ernest et Jacqueline.

La maison est glissée sur des billots de bois jusqu’à l’arrière du terrain; toute une opération ! Et c’est cette journée-là, le 3 octobre 1957, que naîtra l’aînée des enfants, Sylvie. Suivront Lyne le 8 avril 1961 et Pierre le 3 décembre 1962.

Harry Stokes, qui loge maintenant dans les unités de motel, continuera l’expansion et construira 19 nouvelles unités en 1962 et 13 unités en 1982.

Ernest, quoique très accaparé par ses responsabilités professionnelles, avait une grande passion : le golf. Toutes les belles journées d’été, il effectuait le parcours du golf Gray Rock. Non seulement il aimait jouer, mais il était un excellent joueur.

Saison après saison, c’est son nom qui figurait sur la plaque remise au meilleur joueur du club. Parité oblige, sa sœur Lise Lajeunesse-Leblanc — tout aussi douée pour ce sport — était la meilleure joueuse du club.

Ernest était un homme pour qui l’amitié était d’une grande importance. Il était généreux et le manifestait souvent. À l’époque où je commençai à compétitionner pour l’équipe canadienne de ski alpin, le statut des athlètes amateurs interdisait toute forme de compensation monétaire. Forcément, la responsabilité des frais de la saison en Europe incombait à mes parents.

Je n’ai alors que 16 ans. Je travaille l’été, mais la somme requise pour faire partie de l’équipe est conséquente et gruge le budget familial. Malgré cette contrainte, mes parents me soutiennent et je suis conscient du sacrifice qu’ils font. Au retour de ma première année de compétition en Europe, Ernest nous invite, mes parents et moi, à souper à l’hôtel Saint-Jovite.

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que la salle à manger était remplie d’amis de mes parents qui avaient organisé — avec Ernest Lajeunesse, Roger Godard, Marcel Dufour et Edgar Dufour — une levée de fonds pour financer ma participation à la prochaine saison de compétition en Europe. Ils avaient amassé la somme incroyable de 1 500 $ — nous étions en 1961. Ernest Lajeunesse est décédé trop jeune à l’âge de 57 ans, le 12 mars 1989. Enfant unique, j’étais admis dans les activités sportives et sociales de mon père et conséquemment, je fréquentais ses amis. Au décès d’Ernest, je perdais non seulement un ami de mon père, mais aussi mon ami. Ernest Lajeunesse a passé sa vie au cœur du village de Saint-Jovite, mais il était surtout le cœur de Saint-Jovite.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 28
Hôtel Saint-Jovite
Les oubliés | The Forgotten
© COURTOISIE Charles Duncan, Ernest Lajeunesse, Maurice "Rocket" Richard et le représentant de la bière Dow / and the Dow beer rep.

Ernest Lajeunesse in the heart of the village

T here was a generation of men who, too young to participate in WWII, replaced their elders who were away fighting the war. These were valuable young men because they could fill the jobs – perhaps not available to them in peacetime –which allowed employers to keep things going. Even if the former warriors took their jobs back when they returned – and some preferred to change jobs – it was important and the young people found work again easily.

Ernest Lajeunesse was born in SaintJovite (now downtown Mont-Tremblant) on March 3, 1932. While still a young man, he headed for the hotel business. At the age of 19, he worked as a waiter in the Villa Bellevue dining room and bar. He was a pleasant young man and the clientele liked him. Among the regular clients was Harry C. Stokes, a rich American who spent much time in the region to invest there.

Mr. Stokes was the owner of the Beauvallon Hotel and he watched young Ernest closely and liked what he saw. The young man was comfortable with customers. Mr. Stokes suggested that he come work in his establishment. It was the beginning of a long and fruitful association. A few kilometres from the slopes for winter tourists and a few metres from Lac Beauvallon for summer tourists.

From the beginning, Ernest’s engaging personality drew customers to the dining room and small bar. Very quickly, he became Mr. Stokes’s trusted employee; Mr. Stokes had big projects in mind and he judged that Ernest was the perfect man to help bring them to fruition. In 1954, Stokes suggested that Ernest take charge of managing the Saint-Jovite Hotel – located where the Métro supermarket is now.

Things were moving fast for Ernest, both at work and in his private life. On September 15, 1956, he married Jacqueline Piché, also from Saint-Jovite.

The Saint-Jovite Hotel was a good place – its cuisine was excellent under Chef Gérard Allarie – and Mme Chauvin, owner of the Durolam business, had a reserved table where she dined every day, accompanied by a guest.

The bar, tended by Aimé Lajeunesse (Ernest’s brother), was welcoming and had a good customer base of loyal locals and of tourists. Saint-Jovite Hotel employees were also very loyal and worked there all their lives. Those who come to mind, among others, are Jean-Marie Dupras, Francine Perreault and Eugène La Victoire.

In 1957, Mr. Stokes decided to build some motel rooms, a popular concept at the

time. He launched construction of the first phase, which had 15 units. To make room for these, a house – where Ernest and Jacqueline lived – located on the hotel grounds, had to be moved.

The house was skidded – along round logs – to the back of the lot. Quite the operation! And it was on that same day, October 3, 1957, that the first of their children, Sylvie, was born. Lyne followed on April 8, 1961, and then Pierre on December 3, 1962.

Harry Stokes, now staying in one of the motel units, continued the expansion, building 19 new units in 1962 and 13 more in 1982.

Ernest, although very absorbed by his professional responsibilities, had a great passion: golf. Every fine summer day, he played a round of golf at Gray Rocks. He not only liked to play; he was an excellent golfer. Season after season, it was his name on the plaque presented to the club’s best player. As equality demands, his sister Lise Lajeunesse-Leblanc – equally gifted in the sport – was the best woman player in the club.

Ernest was one of those men for whom friendship was highly important. He was generous and often showed himself to be. When I started competing with the Canadian Alpine Ski Team, amateur status prohibited any type of financial compensation. As a result, it was my parents who were responsible for the costs of the season in Europe.

At the time, I was only 16 years old. I worked summers, but the amount required to be part of the team was significant and ate into the family budget. In spite of that, my parents supported me and I was aware of the sacrifice they were making. When I got back from my first year of competition in Europe, Ernest invited us, my parents and me, to dinner at the Saint-Jovite Hotel.

To our great surprise, we discovered upon arrival that the dining room was full of my parents’ friends who had organized – with Ernest Lajeunesse, Roger Godard, Marcel Dufour and Edgar Dufour – a fundraiser to finance my participation in the next season of competition in Europe. They had raised the incredible sum of $1,500. It was 1961.

Ernest Lajeunesse died too young, at the age of 57, on March 12, 1989. As an only child, I had been included in my father’s sports and social activities and, as a result, was friends with his friends. When Ernest died, I lost not only my father’s friend, but my own, as well. Ernest spent his life in the heart of Saint-Jovite but he was, above all, the heart of Saint-Jovite.

Concert de Noël du Chœur Tremblant

La magie du temps des Fêtes repose en grande partie sur la musique de Noël dont la plupart des pièces ne résonnent qu’à cette période féérique. La programmation de ce concert – piloté de main de maître par le directeur artistique Louis Babin –s’annonce magnifique : 19 œuvres superbes, dont certaines sont connues du grand public depuis leur enfance et d’autres, moins familières, sont inédites. Véritable tradition du temps des Fêtes, le Concert de Noël du Chœur Tremblant lance officiellement les festivités de fin d’année dans notre localité.

Cette année, il se déroulera à l’église de Saint-Jovite le dimanche 4 décembre, à 16 h. L’horaire n’aurait pu être plus parfait afin de profiter par la suite d’un bon diner entre amis ou en famille. Soulignons que le nombre de membres de la chorale a augmenté de 15 % depuis l’an dernier. Les billets réguliers sont au prix de 25 $.

Les billets VIP, au coût de 50 $, permettent de profiter de places réservées à l’avant de l’église et contribuent à soutenir la chorale.

Les billets sont disponibles auprès des membres de la chorale ou à L’Apostrophe Plus Hamster (1090, rue de Saint-Jovite, MontTremblant - argent comptant seulement). L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans.

Christmas Concert by the Chœur Tremblant

The magic of the Holiday Season rests largely on Christmas music, much of which is heard only at this enchanting time of year. The program for this concert – piloted with a master’s hand by artistic director Louis Babin – promises to be marvellous: 19 superb works, including some known by many since childhood, others that may be less familiar, or even newfound treasures. A real Holiday Season tradition, the Chœur Tremblant’s Christmas concert officially launches the year-end festivities in our area. This year, it will be held in the Saint-Jovite church on Sunday, December 4, at 4 p.m. The timing couldn’t be better for going out afterwards for a delicious supper with family or friends. And by the way, the number of choir members has grown by 15 per cent since last year. Regular tickets are $25. VIP tickets, at $50, allow their holders to enjoy reserved seats at the front of the church, as well as supporting the choir. Tickets are available from choir members or at Hamster L’Apostrophe Plus (1090 rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant – cash only). Entry is free for those 18 and under.

DIMANCHE 4 DÉCEMBRE À 16H

Sunday December 4, at 4 p.m.

Église de Saint-Jovite, 950 rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant Billets/tickets: L’Apostrophe Plus Hamster (1090, rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant - argent comptant seulement/cash only).

Renseignements : 873 279-2848 | choeurtremblant.com

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 29 © COURTOISIE
tremblantrealestate.ca 1 (819) 425-9324 GLADYS OLNEY Courtier Immobilier 819.425.4654 KIM RICHARDSON Courtier Immobilier 819.425.4836 ANN JEFFREYS Courtier Immobilier Agréé 819.425.1524 AVA BALL Courtier Immobilier 514.757.4485 EMMA MARTINEAU Courtier Immobilier Résidentiel 819.429.9106 LOUISE LÉONARD Courtier Immobilier 819.681.6955 PIERRE OUIMET Courtier Immobilier 819.429.0730 CYNTHIA GRIFFIN Courtier Immobilier 819.421.4663 SEAN COUCHMAN Courtier Immobilier Résidentiel 819.421.2390 VÉRONIQUE LAMBERT Courtier Immobilier Résidentiel 514.993.8778 354, rue du Domaine Lauzon Mont-Blanc 589 000 $ Pierre Ouimet – pouimet@mtre.ca Cynthia Griffin – cgriffin@mtre.ca 3 2 3 ACRES 2 000 pc/sqft Ch. du Lac-Quenouille Lac-Supérieur 3 900 000 $ + TXS Yves Pratte ypratte@mtre.ca 117, rue Séguin Mont-Tremblant 699 000 $ Caroline Maillet cmaillet@mtre.ca #304-300, rue du Ruisseau-Clair Mont-Tremblant 2 400 $ / mois Pierre Ouimet – pouimet@mtre.ca Cynthia Griffin – cgriffin@mtre.ca 3 2 1 500 pc/sqft 351, ch. des Fondateurs La Minerve 699 000 $ Louise Léonard louisel@mtre.ca 1+1 2 800 pc/sqft 2997, ch. Brousseau Labelle 299 000 $ Sean Couchman scouchman@mtre.ca 4+1 3+1 #112-3004, ch. de la Chapelle Mont-Tremblant 650 000 $ + TXS Louis Bernier lbernier@mtre.ca 1 1 753 pc/sqft 41, Montée Laurence Brébeuf 965 000 $ Paul Dalbec - pdalbec@mtre.ca Laurier Balthazard - lbalthazard@mtre.ca 33 2 + 100 ACRES 10 825 pc/sqft 80, ch. des Magnolias Mont-Tremblant 985 000 $ Kim Richardson – krichardson@mtre.ca Ann Jeffreys – ajeffreys@mtre.ca #429-231, ch. de Lac-Tremblant-Nord Mont-Tremblant 549 000 $ + TXS Emy Boon eboon@mtre.ca 2 2 800 pc/sqft 234-4, ch. de la Forêt Mont-Tremblant 844 000 $ + TXS Laurier Balthazard - lbalthazard@mtre.ca Paul Dalbec - pdalbec@mtre.ca 2 1 368 pc/sqft #208-3035, ch. de la Chapelle Mont-Tremblant 375 000 $ + TXS Kim Richardson – krichardson@mtre.ca Ann Jeffreys – ajeffreys@mtre.ca 921 acres 5 590 pc/sqft 13 12 124 534 pc/sqft 579 pc/sqft 3 2 1 15 106 pc/sqft 900 pc/sqft 1 693 pc/sqft
Les Immeubles Mont-Tremblant Real Estate | 2195, chemin du Village, Mont-Tremblant (Québec) J8E 3M3 | Agence immobilière | Une Division de Royal LePage JENNIFER MCKEOWN Courtier Immobilier Agréé 819.425.0074 PAUL DALBEC Courtier Immobilier Agréé 819.425.4008 ANN CHAUVIN Courtier Immobilier 819.425.4089 YVES PRATTE Courtier Immobilier 819.425.0827 CORINA ENOAIE Courtier Immobilier 819.421.0373 EMY BOON Courtier Immobilier Résidentiel 819.425.0565 CAROLINE MAILLET Courtier Immobilier 819.808.9404 LOUIS BERNIER Courtier Immobilier Résidentiel, DA 514.402.6895 MYRIANE BOTA Courtier Immobilier Résidentiel 438.998.2025 LAURIER BALTHAZARD Courtier Immobilier Résidentiel 514.891.3827 228, Refuge du Cerfs Mont-Tremblant 7 500 $ / mois Gladys Olney gladysolney@mtre.ca 6 3+1 4 000 pc/sqft #220-170, ch. du Curé-Deslauriers Mont-Tremblant 339 000 $ + TXS Kim Richardson – krichardson@mtre.ca Ann Jeffreys – ajeffreys@mtre.ca 619 pc/sqft 312, ch. du Lac à la Loutre Huberdeau 685 000 $ Myriane Bota - mbota@mtre.ca Caroline Maillet - cmaillet@mtre.ca 3 1 926 837 pc/sqft 1 497 pc/sqft #51-157, rue St-Paul O. Vieux-Montreal 949 000 $ Ava Ball avaeball@mtre.ca Route 117 La Conception 9 950 000 $ + TXS Ava Ball avaeball@mtre.ca #353-151, ch. du Curé-Deslauriers, Mont-Tremblant 250 000 $ + TXS Jennifer McKeown jmckeown@mtre.ca 11 Rue du Denali La Conception 250 000 $ + TXS Corina Enoaie ecorina@mtre.ca 64 859 pc/sqft 131 ch. Claude-Lefebvre Mont-Tremblant 1 250 000 $ Véronique Lambert vlambert@mtre.ca 3 2+1 2 000 pc/sqft 685 pc/sqft Ch. du Lac-Jaune Rivière-Rouge 249 000 $ Yves Pratte ypratte@mtre.ca 271 ACRES 1069, ch. du Village Mont-Tremblant 980 000 $ Ann Chauvin achauvin@mtre.ca 5 1 92 300 pc/sqft 6 900 000 pc/sqft 2 2 1 362 pc/sqft1 1

La famille Labonté

J e suis fasciné par cette génération d’hommes et de femmes qui ont tenté le tout pour le tout et quitté la France pour s’établir en Nouvelle France. Après un voyage au péril de leur vie, ils arrivaient en territoire inconnu et parfois hostile. Alexandre Noël dit « La bonté » — un des premiers Français arrivés en 1699 — serait l’ancêtre de la grande famille Labonté que nous connaissons aujourd’hui.

Si traverser l’Atlantique était périlleux, prendre la décision de s’établir dans les Hautes-Laurentides comportait de nombreux défis. C’est pourtant ce qu’a fait Adrien Labonté. En 1883, il épouse à Saint- Jovite Onésime Légaré, fille de Jean-Baptiste et Marie Lauzon.

Adrien et Onésime sont des travailleurs acharnés. Adrien est à la fois défricheur et commerçant. Il s’approvisionne en marchandises à Saint-Jérôme où il se rend chaque semaine en charrette tirée par ses chevaux. Il fabrique de la chaux qui sert de mortier pour la construction de solages en pierre. Il travaillera aussi à la construction du chemin de fer vers 1898.

Au fil des ans, ils auront 14 enfants; l’un d’eux, Arthur, né en 1892, est l’ancêtre d’une lignée de

Labonté qui s’illustrera dans le village de Saint-Jovite. Arthur épousera Bertha Brissette. Leur famille vivra essentiellement de l’exploitation de leur ferme.

Et nous voici rendus à un contemporain de mon père : Roger Labonté, né en septembre 1925. Roger porte en lui toutes les qualités de la famille Labonté : travailleur, entrepreneur, impliqué socialement et politiquement. Il apprend son métier de plombier à Sainte-Agathe-des-Monts et dès l’âge de 24 ans, il établit son commerce. Malgré son emploi du temps chargé, il est pompier volontaire et membre des Chevaliers de Colomb. Il épouse Léonne Perreault le 27 juillet 1946 à Saint-Jovite.

C’est grâce au lien d’amitié qu’entretiennent mon père et Roger que je fais connaissance avec cette grande famille de bâtisseurs, mais vu mon jeune âge, je les trouve plutôt bons vivants. Rapidement, le commerce de Roger prend de l’expansion et la qualité de son travail est réputée. Pendant ce temps, Roger et Léonne ont sept enfants : Francine, Gilles, André, Robert, Pierre, Sylvain et Marleen.

Tous les membres de la famille ont des tâches à accomplir — les garçons comme les filles. La plomberie est une affaire de famille. Léonne est

responsable de l’administration et gère l’entreprise d’une main de fer. Malgré toutes ses responsabilités, elle se joint à l’AFEAS (Association féministe d’éducation et d’action sociale) dont elle deviendra la présidente pendant sept ans — elle sera également membre des «Filles d’Isabelle».

Roger, pour sa part, deviendra conseiller municipal et il servira fièrement la communauté pendant trois mandatures. Ses fils seront tous amateurs de chasse et de pêche. À ce propos, il y a plusieurs années, ma femme et moi avions décidé de faire un petit séjour au camp de chasse et pêche dans la ZEC (Zone d’exploitation contrôlée) Maison-de-Pierre. Nous étions en plein hiver et en authentiques Québécois habitués aux rigueurs de l’hiver, nous décidons de nous y rendre en motoneige. J’en parle un peu aux amis ; Robert et son cousin Bernard dit «Ti Bœu» se proposent de nous accompagner.

Bien leur en prit ! Il semble que mon talent sur la neige n’inclut pas la motoneige. Rapidement, sur un sentier recouvert de neige folle, nous nous sommes enlisés et les Labonté nous ont littéralement sortis du trou. Je pense qu’ils savaient que j’aurais des problèmes, mais tout ça s’est fait discrètement, comme s’ils étaient juste là pour la balade.

Même si le temps passé dans les bois avec parents et amis était sacré, le travail accompli avec fierté demeurait une priorité familiale. Roger avait toujours en tête de léguer l’entreprise à parts égales à sa famille et c’est ce qu’il fit.

Gilles, quant à lui, développera sa propre entreprise; assez florissante pour lui permettre de racheter la plomberie Labonté. Pour respecter les volontés de son père, il divisera à son tour l’entreprise entre les frères et la génération suivante. Gageons que la famille Labonté fera partie des projets de construction de Saint-Jovite pour plusieurs générations encore.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 32 © COURTOISIE MAGALEX.CA 514-777-7788 | info@magalex.ca RBQ 5644-1702-01
Résidences personnalisées
Constructions
neuves clé en
main Gestion
de projets
– commercial et résidentiel
Prix Domus | Finaliste 39e édition Constructeur de l’année
Custom
homes
New
turnkey constructions
Commercial & residential
project management Domus Prize | 39th Edition Finalist Builder of the year Construction de résidences haut de gamme High-end property building contractor
Lauréat | Prix Domus 2022 Habitation neuve de prestige de plus d’un million Winner | Domus Prize 2022 Prestigious New Home over one million Les oubliés | The Forgotten
Famille Labonté / Labonté family - 1997 50 e anniversaire de mariage de Roger & Léonne / Roger and Léonne 50th marriage anniversary. De gauche à droite / From left to right: Robert, Pierre, Sylvain, Marleen, Gilles, Francine, Roger, Léonne & André.

The Labonté family

I am fascinated by that generation of men and women who gambled everything they had and left France to settle in New France. After a sea voyage during which their lives were at great risk, they arrived in an unknown and sometimes hostile land. Alexandre Noël, named «La bonté» – one of the first French people to arrive in 1699 – was to be the ancestor of the large Labonté family which we know today.

If crossing the Atlantic was dangerous, deciding to settle in the Upper Laurentians carried its own many challenges. And yet that’s what Adrien Labonté did. In 1883, in Saint-Jovite, he married Onésime Légaré, daughter of Jean-Baptiste and Marie Lauzon.

Adrien and Onésime were relentless workers. Adrian was both a settler who cleared the land, and a businessman. He would stock up with merchandise in SaintJérôme where he went every week in a horse-drawn wagon. He made the slaked lime used as mortar for building stone foundations. He also worked at railway construction in around 1898.

Over the years, they had 14 children; one of them, Arthur, born in 1892, is the ancestor of a line of Labontés who became well known in the village of Saint-Jovite. Arthur married Bertha Brissette. Their family lived essentially by working their farm. Which brings us to a contemporary of my father’s, Roger Labonté, born in September 1925.

Roger carried within himself all the qual ities of the Labonté family: worker, entre preneur, socially and politically engaged. He learned his trade as a plumber in SaintAgathe-des-Monts and from the age of 24, established his own business. Despite how busy he was, he was a volunteer firefighter and a member of the Chevaliers de Colomb. He married Léonne Perreault on July 27, 1946, in Saint-Jovite.

It was thanks to the friendship between my father and Roger that I got to know this great family of builders, but because I was still young, I considered them to be bons vivants – people who liked to live well. Quite rapidly, Roger’s business expanded and the quality of his work became well known.

During this time, Roger and Léonne had seven children: Francine, Gilles, André, Robert, Pierre, Sylvain and Marleen. All members of the family had duties – the boys as well as the girls. The plumbing business was a family affair. Léonne handled administration and managed the business with an iron hand.

In spite of all her responsibilities, she joined the AFEAS (Association féministe d’éducation et d’action sociale) and became its president for seven years; she was also a member of the Filles d’Isabelle. As for Roger, he became a municipal councillor and proudly served the community for three terms. His sons all enjoyed hunting and fishing.

Speaking of which, a number of years ago, my wife and I decided to spend a bit of time in the hunting and fishing camp in the ZEC (Zone d’exploitation contrôlée) called Maison-de-Pierre. It was mid-winter and as authentic Québécois, well-used to the rigours of winter, we decided to go there by snowmobile.

I mentioned it to a few friends; Robert and his cousin Bernard (nicknamed “Ti Bœu” – little ox) offered to come with us. Defin itely a good move! It seemed that my talent on snow did not include snowmobiling. Very soon, on a trail covered with loose snow, we got stuck and the Labontés literally got us out of the hole. I think they knew that I’d have trouble, but everything was done very discreetly, as if they were just along for the outing.

While the time spent in the woods with relatives and friends was sacred, work, done with pride, remained a family priority. Roger always had the idea that he would pass on the business, divided into equal parts, to his family, and that’s what he did.

As for Gilles, he developed his own com pany, which did well enough to allow him to buy back the Labonté plumbing business. To respect the wishes of his father, he, in turn, divided the business between his broth ers and the next generation. We can bet that the Labonté family will be involved in Saint-Jovite construction projects for many generations to come.

TERRAINS À VENDRE

SALE

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 33 • ESPACES DE MINI-ENTREPOSAGE LIBRE-SERVICE • CHAUFFÉS ET NON CHAUFFÉS • SELF STORAGE UNITS • HEATED AND NON HEATED • ENTREPOSAGE INTÉRIEUR DE VOITURES • INDOOR CAR STORAGE 1035 rue St-Roch, Mont-Tremblant 819 421-4223 info@entreposagesr.com entreposagesr.com www.quartierhuit.com | 819 808-4096 Entre le versant sud de Tremblant et le centre-ville. À proximité des services et de toutes les activités. Located between the resort and the town centre. Close to all activities & services.
1 ACRE ET + ONE ACRE PLUS LOTS FOR
PETER DUNCAN © COURTOISIE Roger Labonté

La famille Millette

On parle souvent du courage de nos ancêtres, mais il faut également y ajouter leur optimisme. Ils quittaient un endroit familier pour s’établir en territoire inconnu avec la conviction que tout irait mieux.

En 1877, Odilon Millette, sa femme et leurs douze enfants quittent Saint-Jérôme pour s’établir au nord de la montagne La Repousse qui deviendra plus tard Saint-Faustin.

Le quotidien est très occupé. Il leur faut défricher, couper du bois, construire une maison, élever des animaux, cultiver la terre — tous ces travaux dans le seul but d’être à l’abri, de nourrir la famille; de vivre en somme.

En 1922, Odilon junior et sa femme Amanda Doré prennent la relève et deviennent propriétaires de la terre située au cœur du village de Saint-Faustin. Cette terre se compose en grande partie d’une érablière et jusqu’ici, c’était la famille qui bénéficiait du produit de l’érable. Mais Odilon Jr. rêve du jour où sa famille exploiterait le potentiel commercial de l’érablière.

En 1945, il vend la terre à son fils Gérard qui s’y établit

avec sa femme Jacqueline Levert et leurs six enfants : Gilles, Louise, Luc, Monique, Michel et Benoît.

Ce n’est qu’en 1955, que Gérard organise son premier party en plein air pour un groupe de raquetteurs de Sainte-Agathe qui viennent se sucrer le bec.

L’expérience est positive et en 1957, Gérard et sa femme Jacqueline décident de construire une cabane à sucre sur la route 11, où il n’y a ni eau courante ni toilettes. Mais qu’à cela ne tienne, ils décident que tous les membres de la famille contribueraient au travail. Ils quittent leur maison et s’établissent à la cabane le temps de la saison des sucres.

Luc Millette n’a que de bons souvenirs de cette première expérience, mais pour ses parents, il était impératif qu’une conduite d’eau se rende à la cabane. Ils en font la demande à la municipalité qui leur répond que pour un seul payeur de taxes, le coût est disproportionné.

Gérard donne donc un terrain à Gérard Ouimet de Sainte-Rose sous condition qu’il y construise immédiatement une maison. C’est ainsi que la cabane à sucre sera reliée au service d’aqueduc.

Ainsi, lorsque la famille s’y établit pour leur deuxième saison des sucres, la vie y sera plus agréable. Gérard tenait absolument à ce que l’exploitation de la cabane soit une affaire familiale. Tour à tour, les enfants ramassaient l’eau d’érable, travaillaient à l’accueil, au service aux tables, faisaient la vaisselle et le ménage. Pour moi, cette érablière faisait partie intégrante du paysage de Saint-Faustin. Nous connaissions bien les Millette et, à l’instar de mes parents, ils travaillaient fort au service de la clientèle touristique.

Au fil des saisons, Gérard constata une évolution du marché; les attentes des touristes – en nombre croissant – se précisaient, mais les Millette surent s’adapter.

En 1979, Gérard et Jacqueline proposèrent aux enfants de faire l’acquisition du commerce.

Monique, Luc et Benoît répondirent à l’appel

Pour vos assurances, ça vaut le coup de comparer.

Appelez-moi, je vous conseillerai avec plaisir Pascal Cuirot

Agent en assurance de dommages des particuliers ÔZ’assurances VP inc.*

Agence en assurance de dommages 450 327-6279 | 1 844 384-0634

pascal.cuirot@beneva.ca ozassurancesvp.com

et les trois nouveaux propriétaires décidèrent de suivre une formation à l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec. Chacun aura sa spécialité : Monique, la gestion de la cuisine; Benoît, la gestion du personnel et Luc, la gestion du bar et du service à la clientèle. La cabane à sucre Millette devint alors l’endroit incontournable pour célébrer l’arrivée du printemps et profiter des produits de l’érable.

Avec l’appui de Tourisme Laurentides, la famille Millette développera le marché hors saison au Québec, mais aussi à l’international.

Alors que se développe une clientèle asiatique dans les Laurentides, ils créent un menu en Japonais. Ils offrent une visite guidée de l’érablière qui comprend une reproduction de la première cabane de leur ancêtre Odilon. Leur notoriété est telle qu’en 2002, ils accueilleront des représentants du G8. Ils remporteront également de nombreux prix touristiques.

Mais les temps changent et les aspirations des nouvelles générations ne sont pas toujours en accord avec celles qui les précèdent. Gérard, de son côté, affirme qu’il ne veut pas être là si l’entreprise passe dans d’autres mains. Un accord de vente est conclu le 15 mars 2013 et Gérard décède la nuit suivante. Depuis 2013, il en est passé de l’eau sous le pont et la propriété a fini par être revendue à un promoteur.

Le 13 juillet 2022, la cabane à sucre est rasée et Luc Millette assiste à ce dernier acte. De retour à la maison, il voit s’avancer dans la rue une grosse pelleteuse qui se dirige résolument dans sa direction. Le chauffeur en descend et lui dit en pointant la pelle « je pensais que vous aimeriez ça l’avoir » — il parlait de la pancarte « Cabane à sucre » qui, depuis les années soixante-dix, annonçait le commerce de toute une vie. La mère de Luc, Jacqueline, avait tracé les lettres et Luc en avait peint l’intérieur.

Quelle délicatesse de la part du chauffeur et quel doux souvenir.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 34
* Partenaire autorisé de Beneva inc., agence en assurance de dommages, distributeur autorisé de La Capitale assurances générales inc. © 2022 Beneva. Tous droits réservés. MD Le nom et le logo Beneva sont des marques de commerce déposées et utilisées sous licence. 29819_CuirotP_2Pub-FR.indd 1 2022-09-01 16:51 Les oubliés | The Forgotten
Benoit, Luc & Monique Millette ©
COURTOISIE

The Millette family

courage of our forebears is often mentioned, but their optimism should be noted, as well. They left a familiar place, to settle in unknown territory, absolutely convinced that all would go better.

In 1877, Odilon Millette, his wife and their twelve children, left Saint-Jérôme to settle north of La Repousse mountain, later Saint-Faustin (and now Mont-Blanc). Their daily life was very busy. They had to clear land, cut wood, build a house, raise animals, farm the earth – all this with the goal of being sheltered, feeding the family…in other words, living.

In 1922, Odilon junior and his wife Amanda Doré took over and became the owners of the land located in the heart of the village of Saint-Faustin. This land was mainly a maple forest and until then, it had been the family that enjoyed the maple products. But Odilon Jr. dreamed of the day when his family would exploit the commercial potential of the maple bush.

In 1945, he sold the land to his son Gérard who settled there with his wife Jacqueline Levert and their six children: Gilles, Louise, Luc, Monique, Michel and Benoît.

It was not until 1955 that Gérard organized his first outdoor party for a group of snowshoers from Sainte-Agathe who came to satisfy their sweet tooth.

The experience was positive and in 1957, Gérard and his wife Jacqueline decided to build a sugar shack on Hwy 11, where there was neither running water nor toilets. Nonetheless, they decided that every member of the family would take part in the work. They left their home and settled in the cabin during the sugaring-off period.

Luc Millette has only good memories of this first experience, but for his parents, it was absolutely necessary that there be a water pipe to the cabin.

They asked the municipality, which responded that for just one taxpayer, the cost was disproportion ate. As a result, Gérard gave a piece of land to Gérard

Ouimet of Sainte-Rose on condition that he builds a house immediately. He did so, and the sugar shack was connected to the water main.

As a result, when the family settled in for their second sugar season, life was more pleasant. Gérard was completely determined that running the sugar shack would be a family affair. Taking turns, the children collected the maple sap, worked at reception, provided table service, washed the dishes and did the cleaning. From my perspective, this sugar bush was an integral part of the Saint-Faustin landscape. We knew the Millettes well and, like my parents, they worked hard serving the tourist customers.

As the seasons passed, Gérard noticed that the market was evolving: the expectations of the tourists – whose numbers were increasing – were becoming clearer, but the Millettes were able to adapt.

In 1979, Gérard and Jacqueline suggested to their children that they buy the business. Monique, Luc and Benoît answered the call and the three new owners decided to take training at the Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec. Each would have their own specialty: Monique would manage the kitchen; Benoît, the staff; and Luc, the bar and customer service. The Millette sugar shack thus became “the place to go” to celebrate the arrival of spring and to enjoy maple products.

With the support of Tourisme Laurentides, the Millette family developed the off-season market in Québec, and also internationally. When an Asian clientele developed in the Laurentians, they created a menu in Japanese. They offered a guided tour of the sugar bush which included a reproduction of the first log cabin of their ancestor Odilon. They became so famous that in 2002, they hosted representatives of the G8. They also won many awards for tourism.

But times change and the aspirations of the new generation are not always those of the generation that preceded them. Gérard, for his part, stated that

he no longer wished to be around if the business was sold out of the family. A sales agreement was signed on March 15, 2013, and Gérard died the following night. Since 2013, a lot of water has flowed under the bridge and the property ended up being sold to a developer.

On July 13, 2022, the sugar shack was demolished and Luc Millette was present for this final act. Back at his home, he spotted a huge earth mover coming resolutely down the road in his direction. The driver stepped down and said to him, pointing to the big shovel, “I thought you’d like to have that.” He was speaking of the “Cabane a sucre” sign which, since the ‘70s, had presented this lifelong business. Luc’s mother Jacqueline had traced out the letters and Luc himself had painted inside the lines.

What a thoughtful act on the driver’s part, and what a wonderful remembrance for Luc to have.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 35
Jacqueline & Gérard Millette
© COURTOISIE LIEU Maison La Traversée 5100, montée Ryan Mont-Tremblant (derrière le bureau d’accueil touristique, au carrefour giratoire) Denrées non périssables et dons en argent acceptés HORAIRE Vendredi 3 décembre de 15 h à 20 h Samedi 4 décembre de 10 h à 16 h Cette activité est organisée par le comité de quartier numéro 1 & 2 (Village). Les dons seront remis au Club Rotary de Mont-Tremblant. Stress? Fatigue? Anxiété? Douleurs chroniques? Arrêter pour se ressourcer Stop & Recharge antistress9408.wix.com/my-site 819 430-9408 | antistress9408@gmail.com
The
EXPRE SS.COM

Éloi Lefebvre et La Vallée de la Diable

Par nature, nous sommes intéressés par ceux qui nous entourent. Aujourd’hui, les communications sont faciles et parfois envahissantes. Mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, le téléphone dans les maisons était un luxe et le journal local était presque le seul moyen – mis à part les rumeurs et les cancans – de prendre connaissance des évènements qui se déroulaient dans la communauté.

Éloi Lefebvre, fondateur du journal La Vallée de la Diable, est né le 30 avril 1915 à Orléans, en Ontario. Son père Adrien Lefebvre, forgeron, et sa mère Flore Dufresne élevèrent une famille de neuf enfants, dont Éloi était le cinquième. Il ne quittera l’Ontario que lorsqu’il sera appelé pour le service militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fera partie de la Canadian Air Force. Il était basé à Baltimore au Maryland où il effectuait la distribution des tracts de propagande destinés à informer la population américaine de ce qui se passait vraiment en Europe.

Encore une fois, les communications étant ce qu’elles étaient, jeter des tracts du haut des airs en avion restait une façon simple de rejoindre le plus de monde possible. Peut-être est-ce à ce moment-là

qu’il découvrit l’importance de l’information. C’est sur la base militaire qu’il rencontrera la future mère de ses cinq enfants. Il épousera Lucette Lefebvre le 24 janvier 1941 et celle-ci reviendra à Montréal pour accoucher de son premier fils, Michel.

Alors qu’Éloi fait son devoir patriotique, son père prend sa retraite et s’établit à SaintJovite. Au retour d’Éloi dans la vie civile, lui et Lucette viennent l’y rejoindre. C’est ici que naîtront Marc, Luc, Linda et Yves.

Le 19 octobre 1950, Éloi ouvre une tabagie appelée Saint-Jovite Cut Rate. On peut s’y procurer bien sûr des produits du tabac, mais également des journaux, des revues et des bonbons, et toujours au meilleur prix.

Le local abritera aussi La Vallée de La Diable, le journal qui couvrait les Hautes-Laurentides. Sa parution étant mensuelle, Éloi avait le temps de recueillir des informations d’intérêt régional. Ayant son bureau derrière le comptoir, il pouvait recueillir à chaud les dernières nouvelles colportées par les nombreux clients de la tabagie. Que ce soit une grosse pêche, un mariage, des promesses de politicien… il relatait tout. Éloi avait également une façon bien à lui de glaner des nouvelles. Il avait trois sources importantes :

l’Hôtel Saint-Jovite, Chez Papoose et l’Hôtel Chez Soi au lac Mercier. Inutile de préciser qu’Éloi était de commerce agréable, autant qu’il était courageux et engagé. Il travaillait comme pharmacien par intérim dans le sous-sol de l’hôpital Saint-Paul (aujourd’hui le Sushi Shack) pour les docteurs Marc Ouimet et Raymond Dupré.

Il était également organisateur politique au fédéral, et actionnaire et co-fondateur avec Léo Samson du circuit automobile Mont-Tremblant.

Comme mon père et ses amis natifs de la région, Éloi aimait la nature et faisait partie du groupe fondateur du club chasse et pêche La Sauteuse sur le territoire du Lac-de-la-Maison-de-Pierre. Les expéditions de chasse étaient aussi une source de renseignements divers intéressants pour le journal.

Au début des années 50, Éloi était un des rares citoyens de Saint-Jovite à posséder un téléviseur. À cette époque, mes parents et moi habitions en permanence sur le versant nord du mont Tremblant. Chaque vendredi, nous quittions le versant nord pour prendre la seule route vers Saint-Jovite, par le lac Supérieur. Ma mère y venait pour faire ses emplettes –épicerie chez Richer, pharmacie Grignon et vêtements chez Joe Siméon. Pendant ce temps, mon père et moi nous rendions chez Éloi pour regarder la boxe diffusée sur ABC. Nous encouragions nos héros tels Joe Louis, Archie Moore, Rocky Marciano et George Chuvalo – un rituel du vendredi soir très précieux pour moi.

Plus tard, il fut également commissaire à la cour supérieure du district de Terrebonne (à l’époque, de Saint-Jérôme à Mont-Laurier). Il a aussi contribué à de nombreuses organisations comme, entre autres, la Société canadienne du cancer.

D’après son fils Marc, Éloi savait optimiser le temps qui lui était imparti. Il le partageait entre sa famille, son travail, ses amis et la communauté. Venu de l’extérieur de la région, il sut s’intégrer facilement dans notre communauté. Décédé en février 1974, il a laissé en héritage l’histoire du quotidien des habitants de notre coin de pays.

Sans conteste, Éloi Lefebvre était un homme d’exception.

is Personal

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 36 Les oubliés | The Forgotten
T. 819-717-1213 | A. 586 rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant Sleep
Fuel the day ahead with a sleep system designed for your body size, temperature, and sleep position. Le sommeil est personnel Faites le plein d’énergie pour la journée à venir avec un système de sommeil conçu pour la taille, la température et la position de votre corps. Oreillers Matelas Socles ajustables Protecteurs Draps Couvertures Enfants Bébés . Pillows . Mattresses . Adjustable bases . Protectors Sheets Blankets Kids Baby
© COURTOISIE Charles Duncan & Éloi Lefebvre

Éloi Lefebvre and La Vallée de la Diable

It’s only natural to be interested in the people around us. Nowadays, communications are easy and sometimes even overwhelming. But it’s worth remembering that not so long ago, having a telephone in the house was a luxury and the local newspaper was almost the only way – other than rumours and gossip –to learn of events happening in the community.

Éloi Lefebvre, founder of the newspaper called La Vallée de la Diable, was born on April 30 in Orléans, Ontario. His father, Adrien Lefebvre, blacksmith, and his mother, Flore Dufresne, raised a family of nine children; Éloi was the fifth. He only left Ontario when he was called up for military service in the Second World War. He was with the Royal Canadian Air Force.

Based in Baltimore, Maryland, he distributed the propaganda leaflets to inform Americans about just what was actually happening in Europe. Again, com munications being what they were, throwing pamph lets out of highflying planes was a simple way to reach as many people as possible. Maybe that’s when he dis covered the importance of information. It was on that military base that he met the future mother of his five

children. He married Lucette Lefebvre on January 24, 1941, and she returned to Montreal to give birth to their first son, Michel.

When Éloi had completed his patriotic duty, his father retired and settled in Saint-Jovite. Upon Éloi’s return to civilian life, he and Lucette came to join Éloi’s father. It was here that Marc, Luc, Linda and Yves were born.

On October 19, 1950, Éloi opened a tobacco store called Saint-Jovite Cut Rate. You could get tobacco products there, of course, but also newspapers, magazines and candies, and always at the best prices.

The premises also housed La Vallée de La Diable, the local paper that covered the Upper Laurentians.

It came out once a month, so Éloi had time to collect information that would be of regional interest. From his desk behind the counter, he could gather all the hot news peddled by the many tobacco customers.

Whether the news was a big fish, a wedding, politicians’ promises…he could recount everything. Éloi also had a very specific way to gather news. He had three important sources: Hôtel Saint-Jovite, Chez Papoose and Hôtel Chez Soi at lac Mercier. It probably

doesn‘t have to be mentioned that Éloi was a pleasant businessman, or that he was courageous and engaged. He worked as the interim pharmacist in the basement of Saint-Paul’s hospital (now Sushi Shack) for doctors Marc Ouimet and Raymond Dupré.

He was also a political organizer at the federal level, and shareholder and co-founder with Léo Samson of the Mont-Tremblant race track “le Circuit”.

Like my father and his friends born in the area, Éloi loved nature and was part of the group that founded the hunting and fishing club La Sauteuse on the Lacde-la-Maison-de-Pierre land. The hunting expeditions were also a source of various stories for the paper.

Early in the ‘50s, Éloi was one of the rare residents of Saint-Jovite who owned a television. At that time, my parents and I lived full-time on Mont Tremblant’s North Side. Every Friday, we would leave the North Side and take the only road to Saint-Jovite, via Lac Supérieur. My mother came to do her errands: Richer for groceries, the Grignon drugstore and clothing from Joe Siméon. During that time, my father and I would go to Éloi’s place to watch boxing on ABC. We supported our heroes such as Joe Louis, Archie Moore, Rocky Marciano and George Chuvalo – a Friday ritual that was very important to me.

Later, he was also a commissioner of the superior court of the district of Terrebonne (which stretched, at the time, from Saint-Jérôme to Mont-Laurier). He also contributed to many organizations such as the Canadian Cancer Society, among others.

According to his son Marc, Éloi knew how to make the most of his allotted time.

He shared it among his family, his work, his friends and the community. He came from outside this region, but integrated easily into our community. When he died, in February 1974, he left a legacy of the story of the daily life of the people of our part of the country.

Unquestionably, Éloi Lefebvre was an exceptional man.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 38 Les oubliés | The Forgotten
© COURTOISIE Gaétan Léonard, fondateur de / founder of Imprimerie Léonard & Éloi Lefebvre
UN MONDE À PART | A WORLD APART TERRAINS EXCLUSIFS EN TOUTE QUIÉTUDE | SECLUDED EXCLUSIVE MOUNTAIN LOTS CHRISTOPHER LAX courtier immobilier résidentiel 514.949.8005 LACDESMARAIS.COM 514.707.8891 TENNIS | SENTIERS EN MONTAGNE | CLUB DE SPORTS | ACCÈS AU LAC | PISTE MULTIFONCTIONNELLE PRIVÉE TENNIS | MOUNTAIN HIKING TRAILS | SPORTS CLUB | LAKE ACCESS | PRIVATE MULTI-FUNCTIONAL TRAIL DERNIÈRE PHASE DU PROJET LAST CHANCE TO BECOME AN OWNER
TREMBLANT.CA 1-888-738-1777 *Taxes et redevance en sus. Non valable du 27 décembre 2022 au 5 janvier 2023 inclusivement et les 8 samedis suivants : 14, 21 et 28 janvier, 11 et 18 février, 4, 18 et 25 mars 2023. Détails sur tremblant.ca *Royalty and taxes extra. Not valid from December 27, 2022, to January 5, 2023, inclusively and the following 8 Satudays: January 14, 21 and 28, February 11 and 18, March 4, 18 and 25, 2023. Details on tremblant.ca SKIEZ 3 À 4 JOURS SKI 3 TO 4 DAYS VISITEZ L’ENTREPÔT DE BILLETS DÈS LE 30 NOVEMBRE VISIT OUR TICKET OUTLET AS OF NOVEMBER 30 86 $* JOUR DAY/ EN VENTE JUSQU’AU 22 NOVEMBRE ON SALE UNTIL NOVEMBER 22 ÉCLATÉ DE HAUT EN BAS BUZZING FROM PEAK TO VILLAGE Emmène-moi au sommet
Votre équipe. Your lifestyle. MONT-TREMBLANT BOUTIQUE REAL ESTATE Versants Mont-Tremblant inc., agence immobilière 1972, ch. du Village, suite 101, Mont-Tremblant (QC) J8E 1K4 819.425.0000 | LESVERSANTS.COM Pascale JansonSébastien Turgeon Courtier immobilier agrééCourtier immobilier & Team BRÉBEUF | DUPLEX ACCÈS RIVIÈRE ROUGE | 2+2 ch./bdrm | 2+2 sdb./bth 2x 2 600 pi2 | 895 000 $ + tx – MLS 10205519 BORD DE LAC POIRIER 300 PIEDS DE FAÇADE | EXPOSITION SUD | 3,5 ACRES 4 ch./bdrm 2 sdb./bth | 2 000 pi2 | 1 299 000 $ – MLS 9829970 HORIZON LUXUEUX CONDO SKI-IN/OUT | LOC. COURT TERME PERMISE 2 ch./bdrm | 2 sdb./bth | 1 224 pi2 | 1 095 000 $ + tx – MLS 19040193 VILLAGE DES SOLEILS LOCATION COURT TERME PERMISE 2 ch./bdrm 2 sdb./bth | 931 pi2 | 439 000 $ – MLS 15817617 GOLF ARUNDEL | NEUF 2 MAISONS MODERNES CANADIENNES 3 ch./bdrm 2 sdb./bth | 1 477 pi2 | 695 000 $ – MLS 23648868 / 15380885 SOLITUDE SUR LA RIVIÈRE ACCÈS RIVIÈRE LA DIABLE ET GOLF LE MAÎTRE 5 ch./bdrm | 3+1 sdb./bth | 1 038 pi2 1 295 000 $ – MLS 15380463 DOMAINE PRIVILÈGE MAGNIFIQUE MAISON DE PRESTIGE AVEC BUREAU 5 ch./bdrm | 3 sdb./bth | 3 342 pi2 | 1 295 000 $ – MLS 18483570 PINACLE PROPRIÉTÉ NEUVE PRÊTE À JOUER SUR GOLF LE GÉANT 3 ch./bdrm 3+1 sdb./bth | 2 736 pi2 | 1 739 000 $ – MLS 9045081 LE MAÎTRE SECTEUR BOISCHATEL | GOLF CLUBLINK 3 ch./bdrm | 3+1 sdb./bth | 3 150 pi2 1 695 000 $ – MLS 23428308
Service de design, collection de matelas signature, mobilier et salle de montre. Design services, Signature mattress collection, Furniture & show room.
T. 819-717-1213 | A. 586 rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant

avec sortie directe à partir de la terrasse. Ce complex hôtelier propose un garage souterrain, une piscine, des spas, un gym et des salles de conférence. À quelque pas des pistes de ski de Tremblant et au coeur du village piétonnier. Revenus sur location. / 2-bedroom "breakout" type condo on the ground floor level with direct exit and small terrace. Easy access, last condo at the end of the corridor for tranquility. This hotel complex

Immobilier Jean Parisien Inc. Société par actions d’un courtier immobilier jean.parisien@evrealestate.com 819 717-3265 | 514 232-8976 J’aime voir vos projets devenir réalité ! I like seeing your projects become reality! Verbier #205 1 749 500 $ Condo de 4 chambres à coucher et 3 salles de bain situé dans le bâtiment #10, est construit et vendu entièrement meublé. Cette unité de coin de 2,107 pi.ca. inclue une mezzanine de 507 pi.ca., 2 espaces de stationnement et propose une vue spectaculaire. / 4 bedroom, 3 bathroom condo located in building #10, is built and sold fully furnished. This corner unit of 2,107 sq.ft. includes a 507 sq.ft. mezzanine, 2 parking spaces and offers a spectacular view. Terrain vacant route 117 949 000 $ +txs Situé à l’entrée de Saint-Jovite, du côté direction sud, ce grand terrain plat offre l’opportunité de construire son commerce et bénéficie d’un zonage offrant de multiples possibilités. / Located at the entrance of Saint-Jovite, this large flat lot offers the opportunity to build your business and benefits from zoning offering multiple possibilities. MLS : 22981398 445-447, rue Léonard 695 000 $ +txs Centre santé (multidisciplinaire) Clef en main - Cette bâtisse commerciale a été entièrement rénovée afin de créer 6 locaux, une salle de groupe, une réception, un coin repas et 3 salles d’eau. Idéal pour des professionnels de la santé et du bien être. Un emplacement de choix. / Health center (multidisciplinary) Turnkey This commercial building has been completely renovated to create 6 offices, a group room, a reception, a dining area and 3 bathrooms. Ideal for health and well-being professionals. Prime location, close to main axes and all services. This property offers 13 parking spaces in addition to good visibility. MLS : 28792719
MARRIOTT
#113-AB 524 000 $ +txs Condo de 2 chambres à coucher de type « breakout » au niveau rez-de-jardin
offers an underground garage, a swimming pool, spas, a gym and conference rooms. A few steps from the Tremblant ski slopes and in the heart of the pedestrian village. Rental income. MLS : 17394577 Occupation immédiate | Taxes payées/paid 1250, rue de Saint-Jovite 849 500 $ +txs Située sur la rue principale de Saint-Jovite près des axes routiers. Bâtisse commerciale d’environ 5 900 pi.ca., abrite un commerce de fleuriste 3 734 pi.ca., qui exploite également un espace d’entreposage adjacent avec une porte de garage d’un superficie approximative de 2 233 pi.ca. Espaces de stationnements, un espace bureau, d’une boutique et plus. / Located on the main street of St-Jovite and next to the highway entrances, this commercial building of approximately 5,900 sq.ft. houses a florist business of 3,734 sq.ft., which also operates an adjacent storage space with a garage door of an area of approximately 2,233 sq.ft. Front parking spaces, an office space, a shop and more. MLS : 21670573
Bâtisse
commerciale | Commercial building
Terrain Mont-Tremblant route 117
Terrains/Lots à partir de 99 000 $ +txs Terrains disponibles qui offrent de magnifiques vues sur le lac Archambault et Ski Garceau. De bonnes dimensions, ceux-ci possèdent également un accès au Lac Archambault. / Building lots available offering magnificent views of Lac Archambault and Ski Garceau. They also feature an access to Lac Archambault. MLS : 23999300
Terrains/Lots
-
Mont-Jasper
-
St-Donat
Le projet Ostrya Tremblant, c’est 114 condos de luxe spacieux au design alpin contemporain qui vous offrent une vue imprenable sur le Parc du Mont-Tremblant et ce, à l’année. Ostrya Tremblant is 114 spacious luxury condominiums with a cozy and inviting modern alpine design, offering breathtaking views of Mont Tremblant in all seasons. Votre patience récompensée, bientôt en vente Your patience rewarded, soon on sale H ED VENDU

Une Coupe du monde de ski alpin à Tremblant dès 2023 ?

Nous pouvons l’augurer. Canada Alpin et Station Mont-Tremblant collaborent pour accueillir annuellement une Coupe du monde féminine de ski alpin FIS à Tremblant. Cette dernière se tiendrait un minimum de trois années consécutives, à compter des 2 et 3 décembre 2023.

« Le soutien de la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS), qui s’est engagée à inscrire deux épreuves de slalom géant au calendrier à long terme de la Coupe du monde féminine de ski alpin, est conditionnel aux améliorations apportées à la piste proposée et à la tenue d’une épreuve test réalisée avec succès », peut-on lire dans le communiqué émis par Canada Alpin le 18 octobre.

Station Mont Tremblant procède déjà à l’élargissement de la Flyng Mile – la piste retenue pour l’épreuve – afin de respecter les paramètres de sécurité de la FIS. Une épreuve test du circuit de développement Nor-Am est quant à elle prévue du 27 février au 2 mars 2023. Si tout se déroule bien, un des plus grands rêves d’Erik Guay – le skieur alpin le plus décoré au pays – deviendra réalité.

« Ça a toujours été un de mes rêves d’amener la Coupe du monde à Tremblant », confie Erik Guay, aujourd’hui membre du conseil d’administration d’Alpine Canada Alpin (ACA). « L’impact pour notre communauté – qui en est une de ski – va être magique. Je m’attends à ce qu’on égalise ou que l’on surpasse Killington – coupe du monde féminine la plus fréquentée – en matière d’achalandage. »

Un travail de longue haleine

Selon Erik, qui s’efforce d’amener la Coupe du monde à Tremblant depuis cinq ans déjà, nous devrons principalement la réalisation de ce projet à deux personnes et leurs équipes respectives; soit Thérèse Brisson, présidente-directrice générale de Canada Alpin et Patrice Malo, président et chef de l’exploitation de Station Mont Tremblant.

Un évènement grandiose à prévoir

Les skieuses termineront leur course au bas de la Flying Mile à quelques mètres du village piétonnier de Tremblant. Erik concède qu’il ne s’agira pas de la piste la plus corsée du circuit de la Coupe du monde, mais selon lui, il est bénéfique que les skieurs performent parfois sur des pistes moins difficiles.

« Les coureuses arriveront de Killington, au Vermont, où la piste n’est pas évidente, précise Erik. Ce que j’aime de la Flying Mile, c’est qu’il y a un peu de tout. Le pitch en haut est très abrupt et ça enchaine ensuite sur des faux plats et de beaux changements de terrains. Ce qui sera surtout spectaculaire, ce sera le dernier pitch avant de rentrer dans le village qui est comme un amphithéâtre naturel. Pour les spectateurs, ce sera vraiment génial. Ça va être magnifique. »

Un rêve pour la relève

Les jeunes du Club de ski Mont-Tremblant auront quant à eux la chance de pouvoir s’entrainer sur une piste qui répond aux normes d’homologation de la FIS. Désormais élargie, la Flying Mile représentera un centre d’entrainement idéal où il sera possible de dessiner deux slaloms géants l’un à côté de l’autre. La remontée, assurée par le télésiège Flying Mile, permettra en outre un rythme soutenu d’enchainement des descentes.

« Il nous manquait une piste comme celle-là au Québec, poursuit Erik. Ça va être très rassembleur pour le Club, mais aussi pour les Laurentides et le Québec. Nous avons d’excellents jeunes athlètes qui se démarquent. Ils pourront voir les plus grandes skieuses au monde dévaler la piste sur laquelle ils s’entrainent tout l’hiver. Espérons que cette Coupe du monde puisse demeurer à Tremblant plusieurs années afin qu’un jour, les jeunes du Club et des Laurentides puissent concourir en Coupe du monde à la maison. Pour Valérie Grenier, ça va être spécial de concourir en Coupe du monde là où elle s’entraine depuis toujours. J’imagine que le fait de se faire encourager par son monde va être assez cool », conclut-il.

World Cup of alpine skiing at Tremblant starting in 2023?

We can foresee it. Alpine Canada and Mont Tremblant Ski Resort are working together to host, annually, an FIS Women’s Alpine World Cup at Tremblant. Tremblant would have it for a minimum of three consecutive years, starting December 2 and 3, 2023.

“The support of the Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS), which has made a commitment to register two giant slalom events on the long-term calendar of the Women’s Alpine World Cup, is conditional on the improvements made to the proposed run and on the holding of a successful test event,” one can read in the press release issued by Alpine Canada on October 18.

Station Mont Tremblant is already going ahead with widening the Flying Mile – the run reserved for the event – in order to conform to FIS safety parameters. A test event of the Nor-Am development circuit is scheduled for February 27 to March 2, 2023. If all goes well, one of the biggest dreams of Erik Guay – Canada’s most decorated alpine skier – will become reality.

“It has always been one of my dreams to bring the World Cup to Tremblant,” says Erik Guay, now member of the Alpine Canada Alpin board of directors. “The impact for our community – which is a skiing community – will be magical. I expect to meet, and even surpass, Killington – the most visited women’s World Cup venue – in terms of customer traffic.”

A lengthy task

According to Erik, who has been working to bring the World Cup to Tremblant for five years, getting this project to actually happen is largely due to two individuals and their respective teams: Thérèse Brisson, president and CEO of Alpine Canada, and Patrice Malo, president and chief operating officer of Mont Tremblant Ski Resort.

A major event can be expected

The female skiers will end their race at the base of the Flying Mile just a few metres from Tremblant’s pedestrian village. Erik concedes that it won’t be the toughest run on the World Cup circuit, but according to him, it’s good for skiers to perform sometimes on less difficult runs.

“The women skiers will be coming from Killington, Vermont, where the run is really not easy,” Erik explains. “What I like about the Flying Mile is that it has a bit of everything. The pitch at the top is very steep and then there are false flats and nice changes of terrain. What will be really spectacular is that the last pitch before re-entering the village is like a natural amphitheatre. For the spectators, it will be awesome. It will be magnificent.”

A dream for the next generation

The youngsters in the Mont-Tremblant Ski Club will have the opportunity to train on a run that meets FIS ratification standards. Once it’s widened, the Flying Mile will be an ideal training centre where two giant slalom courses can be laid out side-by-side. The ascent, via the flying Mile chair, will also allow for a sustained speed of linked-up descents.

“We were lacking a run like the one in Quebec City,” Erik continues. “It will be powerful for the Club, but for the Laurentians and the province of Québec, as well. We have excellent young athletes who distinguish themselves all over the province. They’d be able to see the greatest women skiers in the world take on the slope where they train all winter. Let’s hope that this World Cup can remain in Tremblant so that one day, the youngsters from the Club and the Laurentians can contest a World Cup right here at home. For Valérie Grenier, it will be really special to compete in a World Cup event right where she has trained for ages. I can imagine that the fact of being encouraged by your own people will be pretty cool,” he concludes.

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 44 Sport
©
Valérie Grenier sur la piste Jasey-Jay Anderson, à Tremblant, le 15 février 2022 / Valérie Grenier on Tremblant’s Jasey-Jay Anderson run, on
February
15, 2022

air climatisé, deux stationnements et

Près d’un arrêt d’autobus de la Ville et près de la piste cyclable Le P’tit Train du Nord. Pas de chien.

À LOUER / FOR RENT CONDOMINIUMS / CONDOSMAISONS ET CHALETS / HOUSES AND CHALETS

Three new condos (5 ½) for year-round

at the Indigo project (Mont-Tremblant).

21

Now available for the ski season in Tremblant. Private 4-bdrm 2-bth chalet on 2 acres w/barn. 5-10 min. to all. $2,500/month w/4 months min. 6 months for $12,500. Tenant pays Hydro, cell, Internet and snowplowing. Pix email: hspeppin@yahoo.com. RE agents: your commission from tenant.

Location saisonnière été/hiver, condos, chalets, 1 à 4 ch. à c./bdrm, câble/Internet inclus, ski-in/ ski-out ou en périphérie. / Cottages & condos for winter and summer rental, good selection of properties: Tremblant, Pinoteau, Le Maître, La Bête. Contactez votre agence Les Versants Mont-Tremblant : 819 425-0000 www.lesversants.com

Condos à louer à Mont-Tremblant pour location annuelle au projet Indigo Tremblant : 3 condos de 3 ch. à c. meublés. Cell : 514 502-1949; bur. : 450 347-9184. CITQ. www.condos-tremblant.com

Condos à louer à Mont-Tremblant, court, moyen et long terme : nouveauté Verbier 3 ch. à c. À la station – ski-in/ski-out, projet Équinoxe : 2 ch. à c. – Nouvelle construction Tremblant-Les-Eaux : 2 et 4 ch. à c. – Versant Soleil : 2 ch. à c. Cell : 514 502-1949; bur. : 450 347-9184. CITQ. www.condos-tremblant.com

Rocher Soleil ski-in & out, fireplace, steam rm, chef kitch 819 421-1512

PROCHAINE ÉDITION : DÉCEMBRE

NEXT

NOVEMBRE | NOVEMBER 2022 — TREMBLANT EXPRESS.COM 46 Josée Legault courtier immobilier 819 429-4009 josee@immobiliertremblant.com immobiliertremblant.com tremblantforsale.com Opinion de valeur marchande GRATUITE! FREE market value opinion Lac-Supérieur — Mont La Tuque Résidence exclusive qui se distingue par son emplacement, son aménagement paysager digne des grands magazines et son intérieur riche. Vendue avec meubles haut-de-gamme et équipée. De la propriété, partez les raquettes aux pieds, ou la planche à pagaie sous le bras vers la rivière, ou faites route pour 2,7 km et vous êtes au pied des pistes du versant nord de Tremblant! // Unique et distinguished property located 2.7 km from the north side ski hills of Tremblant. It is sold furnished with high-end furniture and equipped. This residence will please you with its extensive landscaping, sauna/spa/water garden integrated to the private backyard, breathtaking views of the rock cliff. Nice layout - four bedrooms, three bathrooms, two fireplaces! Centris# 10941488 819 278-5276 2021 guyharton.com Imp. des Bécasseaux - 125 000 $ Beau grand terrain, dans un nouveau secteur, situé dans un cul-de-sac, à 10 minutes du Mont-Blanc et services de la municipalité de Mont-Blanc. (St-Faustin). MLS 23640393 Mtée Kavanagh, Mont-Tremblant - 435 000 $ +TPS/TVQ Magnifique terrain plat sur la grande artère Mtée Kavanagh, près de tous les services, accès sur la rue Émond en surplus. Accès facile pour le Mont-Tremblant et le centre-ville. Plus de 3 acres de superficie. Très alléchant pour investisseur, facilement constructible avec un sol de sable. MLS 14759079
Imp. du Doré, Lac-Supérieur - 749 000 $ Belle propriété 2004, située en pleine nature sur un terrain paysagé et avec des sentiers de pierres. Accès à un lac privé artificiel. Près de tous les services de SaintJovite, et de tous les activités (golf-pentes de ski et piste cyclable Etc.) Vous recherchez la paix et tranquillité et le ZEN de la nature c’est l’endroit. MLS 394452 BEAU TERRAIN INVESTISSEURS Guy Harton Courtier immobilier agréé, DA Trois condos neufs (5½) à louer à l’année au projet Indigo (Mont-Tremblant). Meublés au complet, deux sdb,
cabanon.
rent
Fully furnished, two bth, air conditioning, two parking spaces and shed. Near a city bus stop and near the P’tit Train du Nord cycle path. No dogs. 1 514 502-1949 - info@vergersdc.qc.ca À TREMBLANT Accès privé 24 h sur 24, 7 jours sur 7 À moins de 4 km de la station 8 1 9 42 5 -9 592 110, ch. de la Sablière, Mont-Tremblant (derrière la caserne de pompiers) Louis Joncas & Laura Scully, propriétaires $49 ois m/ LOCAUX NEUFS, PROPRES, CHAUFFÉE ET SECS • Rééducation sportive • Mobilisations vertébrales • Mobilisations périphériques • Approches posturale et ostéopathique • Rééducation vestibulaire, périnéale et oncologique • Syndrôme douloureux régional complexe Privé, CNESST, SAAQ, ancien combattant physiotherapie-osteopathie-bilodeau.com Membre Membre d’ostéopathie Québec CLINIQUE DE PHYSIOTHÉRAPIE BILODEAU physiothérapeute | ostéopathe Josée Bilodeau physiothérapeute et ostéopathe depuis 1985! 819 425-8018 491, rue Charbonneau Mont-Tremblant Services pro | Pro services Annonces classées | Classified ads
Annonces classées : 14 novembre Veuillez envoyer votre texte ainsi que vos coordonnées et la catégorie qui correspond à votre annonce à l’adresse courriel suivante : info@tremblantexpress.com
ISSUE: DECEMBER Classified ads: November 14 Please send your text, contact information and the category in which your ad should be placed to the following email address: info@tremblantexpress.com
PINACLETREMBLANT.CA À PARTIR DE 1 225 000 $ TAXES INCLUSES PRÉSENTÉ PAR PRESENTED BY MIS EN VALEUR PAR ENHANCED BY Valérie Poupart Courtier immobilier 514-996-6927 SAISISSEZ L’OCCASION UNITÉS DISPONIBLES DÈS MAINTENANT SEIZE THE OPPORTUNITY UNITS AVAILABLE NOW CHAUFFAGE ET CLIMATISATION CENTRAL | CENTRAL AIR CONDITIONING AND HEATING GRANDE TERRASSE PRIVÉE | SPACIOUS PRIVATE TERRACE AVANTAGES MONTAGNARDS PRIVILEGES NAVETTE À L’ANNÉE | YEAR ROUND SHUTTLE SUR LA PISTE MULTIFONCTIONNELLE | ON THE MULTIFUNCTIONAL TRAILS AUCUNE LOCATION COURT TERME | NO SHORT TERM RENTAL DISTANCE DE MARCHE DE LA MONTAGNE | WALKING DISTANCE FROM THE MOUNTAIN
+1 514 953 9808 marie@mariesicotte.com mariesicotte.com Marie Sicotte Real Estate Broker Saint Donat 800 CH. OUAREAU N. ± 6.5 acres 18 acres ± 1500 feet Tremblant Region | La Conception CHIC SHACK PROJECT - ONLY 3 LOTS LEFT! Tremblant Region | La Conception 24 CH. DES ÉPICURIENS Tremblant Region | La Conception ROUTE DES ORMES La Conception 1274 RUE DU CENTENAIRE Mont-Tremblant 6896 RIVE DU LAC-TREMBLANT, LAC TREMBLANT-NORD $3,950,000 $495,000 Mont-Tremblant 201 CH. CLAUDE-LEFEBVRE $2,495,000 $795,000 Domain on Lac Ouareau, ideal as a family compound. 2 Houses + 3 extra lots. NEWWOWUNIQUE NEW NEW 2 LOTSREVENUE PROPERTY 4 LOTS ON ROUGE RIVER STARTING AT $175,000 $150,000 + QST/GST GROUPE SUTTON CENTRE-OUEST, INC. 245 AV. VICTORIA, BUREAU 20, WESTMOUNT, QC H3Z 2M6Scan me to know me!
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.