Tremblant Express novembre 2021

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Édition spéciale | Collector's issue

11 2021 Mont-Tremblant Québec — Canada

Les oubliés The forgotten L’intégrale 2021 de la série historique de Peter Duncan The full 2021 series of Peter Duncan’s historical narratives

Karl Hilzinger Première partie : L’homme de tous les défis Part one: Up for every challenge Deuxième partie : Le « skieur au costume argenté » Part two: The “skier in the silver suit”

Conrad Guay Une vie de passionné A passion for skiing

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Volume 28 no 11 NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 PROCHAINE ÉDITION : 1ER DÉCEMBRE Réservation publicité : 12 novembre • Matériel final : 19 novembre

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Direction

David Coderre

Guillaume Vincent

DIRECTEUR COMMERCIAL | GENERAL MANAGER, SALES & BUSINESS : David Coderre – david@tremblantexpress.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION | EDITOR : Guillaume Vincent – guillaume@tremblantexpress.com DIRECTRICE ADMINISTRATIVE | ADMINISTRATIVE DIRECTOR : Myriam Delage – info@tremblantexpress.com

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Collaborateurs | Contributors Par ordre alphabétique | In alphabetical order

Peter Duncan

Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING TC Imprimeries Transcontinental

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POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Mont-Laurier, Gatineau, Ottawa, Toronto

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DISTRIBUTION Messageries Dynamiques (Québec) | FMP Distribution (Ottawa) | Roltek (Toronto)

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819 425-7875 • tremblantexpress.com Publié par | published by Éditions Infomedia. Tous droits réservés. Le contenu du journal ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite des Éditions Infomedia. Nous ne sommes pas responsables des erreurs dans les textes et publicités fournis. | We are not responsible for errors in texts and advertisements provided. Convention de la poste publication : 40696502. Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec 1709-2388, Bibliothèque nationale du Canada 1492-4544.

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Choeur Tremblant: Christmas concert!

Karl Hilzinger

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Part one & two

NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 Dans ce numéro | In this issue

FROMAGERIE CHARCUTERIE PÂTISSERIE ACCESSOIRES cuisine et déco

Les oubliés | The forgotten

© COURTOISIE

© ADOBE STOCK

Culture

Éditorial | Editorial

Culture 38 Chœur Tremblant: Christmas concert! 40 Flash 46 Petites annonces | Classified Ads

Les oubliés | The forgotten

L’intégrale 2021 de la série historique « Les oubliés », par Peter Duncan

10 Karl Hilzinger – partie 1 | First part 12 Karl Hilzinger – partie 2 | Second part 16 Hôtel Mont-Tremblant | Hotel Mont-Tremblant 20 Yvan Taché 22 Auberge Beauvallon | The Beauvallon Inn 26 Magasin general Paquin | Paquin General Store 28 Raymond Dupré

(De décembre 2020 à novembre 2021, incluant deux nouveautés)

32 La famille Richer | The Richer family

This year’s entire historical series: “The forgotten”, by Peter Duncan

34 Clubs de ski – partie 1 | Ski clubs (First part)

(From December 2020 to November 2021, with two new articles)

36 Clubs de ski – partie 2 | Ski clubs (Second part)

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Conrad Guay


NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

Les oubliés | The forgotten

Conrad Guay

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© GARY YEE

© COURTOISIE

Une vie de passionné | A passion for skiing

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Éditorial

GUILLAUME VINCENT

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Au revoir, Conrad

oilà maintenant trois ans que nous vous offrons, au mois de novembre, l’intégral des écrits de l’année de Peter Duncan. Depuis le début de cette aventure, nous recevons un nombre important de remerciements et de félicitations pour le travail de Peter qui offre une fenêtre inédite sur notre héritage ainsi qu’un portrait posthume à beaucoup d’acteurs, parfois oubliés, de notre histoire. Ce mois-ci, notre conteur préféré nous invite à découvrir Conrad Guay, qui nous a quittés le 7 octobre dernier. Personnalité prédominante du monde du ski, Conrad était un véritable passionné de glisse. Peter nous présente un texte qui retrace les grandes lignes de sa vie bien remplie, en pages 8 et 9. Toute l’équipe de Tremblant Express se joint à moi pour présenter nos plus sincères condoléances à la famille de Conrad ainsi qu’à ses proches.

D.M.D, MSc, FRCD(C)

Karl Hilzinger : suite et fin Côtoyer Peter, qui a littéralement eu la chance de grandir au pied des pentes, c’est un peu comme voyager dans le temps… Il semble que depuis sa naissance, il ait été témoin de

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chaque moment important de l’histoire de Mont-Tremblant. Quand il m’a raconté l’histoire de Karl Hilzinger, je peinais à le croire. Et bien entendu, Peter était présent au moment de l’accident qui bouleversa la vie de Karl, cet athlète accompli que vous retrouvez en page couverture. La première partie de son histoire, parue en octobre dernier, n’était qu’un amuse-bouche. Attendez de découvrir la suite en page 12 et 13. Je vous invite d’ailleurs à prendre le temps de visionner le superbe court-métrage intitulé « Par-delà les pentes ». Ce film, tourné sur les pentes du mont Tremblant, nous présente Karl alors qu’il enseigne le ski alpin à un groupe de jeunes « Vainqueurs ». Vous le retrouverez facilement sur le site des Amputés de guerre, à l’année 1976 : amputesdeguerre.ca/a-propos/ historique. Prenez le temps de découvrir ou de redécouvrir les histoires formidables de ces familles et de ces personnes qui ont joué un rôle important au sein de notre communauté. Et gardez votre copie précieusement. Bonne lecture !

Farewell, Conrad

or the past three years our November issue has featured the full series of stories by Peter Duncan from the previous year’s issues. Since the beginning of this adventure, we have received a significant number of thankyou messages and congratulations for Peter’s work, which provides a unique window into our heritage and a posthumous portrait of many of those who, sometimes forgotten, marked our history. This month, our favourite storyteller invites us to meet Conrad Guay, who passed away on October 7 of this year. Peter offers us a text that recounts the major lines and events of Conrad's life, on pages 8 and 9. The whole Tremblant Express team joins me in offering our most sincere condolences to Conrad’s family and to those who cared about him. Karl Hilzinger: part two Spending time with Peter, who was lucky enough to grow up at the base of the slopes, is a little like travelling through time. It seems that since his birth he has borne witness

to every significant moment in the history of Mont-Tremblant. When he told me Karl Hilzinger’s story, I had trouble believing it. And of course, Peter was actually there at the time of the accident which disrupted the life of Karl, the accomplished athlete you’ll find on the cover page. The first part of this story, which appeared in the October issue, was merely an appetizer. Wait till you read the follow-up on page 12 and 13. I also invite you to take the time to view the superb short film called “Par-delà les pentes” (Beside the slopes). The film, shot on MontTremblant’s slopes, shows us Karl as he taught alpine skiing to a group of young “Vainqueurs” (Winners). You’ll find it easily on the War Amps site, in 1976: amputesdeguerre.ca/a-propos/ historique. Again, take the time to discover or rediscover the wonderful stories of these families and individuals who played such an important role in our community. And take good care of your copy, keeping it safe. Enjoy your reading!

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Les oubliés | The Forgotten

© GARY YEE

Un véritable passionné du ski PETER DUNCAN

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

onrad Guay nous a quittés le 7 octobre dernier à l'âge de 82 ans. Connu pour sa carrière d'entraîneur et celles de ses trois fils, son amour pour le ski remonte à son plus jeune âge. Natif de la rive sud, c’est au centre de ski de Rougemont qu'il dévale ses premières pentes. Dès lors, il se forge des amitiés fidèles, notamment avec René Beauchamp et Bernard Trottier.

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La famille s'installe à Montréal près de la côte Morgan, où se trouve maintenant le Stade olympique. Il peut ainsi skier à quelques rues de chez lui. Conrad se joint au Club de ski Satellite de Montréal et, en compagnie d'adeptes du sport, se rend à la petite station de ski à Prévost. Les voisins de son quartier sont des mordus de ski; il rencontre Michel Dubreuil, André Burns et Pierre Petit qui deviendront des amis à vie. Conrad étudie au collège Saint-Laurent où il se prépare pour la vraie vie. Mais il aime le sport et ne se compromet pas – tu es sportif ou tu ne l'es pas. Il joue au hockey avec ses copains Noël Lirette et Pierre Petit, au tennis avec Claude Dumontier et bien sûr, il skie ! Par ailleurs, il s’engage chez les pompiers. Les exigences du métier lui confirment que se maintenir en forme est essentiel et il passe de nombreuses heures au gymnase à soulever des poids. Ça fait tout simplement partie du travail. Son horaire, 7 jours à la caserne 7 jours de congé, lui donne l'opportunité de devenir patrouilleur à Tremblant sous la direction de Sonny Draper durant l’hiver 61-62. Puis, il devient moniteur à Villa-Bellevue et au Manoir Pinoteau, toujours une semaine sur deux. Le printemps venu, de 1962 à 1970, lui et ses amis se rendaient au mont Washington pour attaquer un couloir dangereux et raide : le Tuckerman Ravine.

L’appel de la montagne À la fin des années 60, la montagne l'appelle. Il quitte le métier de pompier – adieu pension et tous les avantages – et s'établit dans ce qu'il appelle le plus beau coin du monde, Mont-Tremblant. Au bar Chamonix Mont-Blanc du mont Fugère, près de Sainte-Agathe-des-Monts, il passe des heures avec Robert Fugère. Ils discutent technique; soit d’enseignement destiné à une population grandissante d'amateurs de ski ou d'entraînement pour les skieurs d'élite. Il faut savoir que Conrad s'est intéressé au ski de compétition bien avant la naissance de ses trois champions de fils. Durant l’hiver 69-70, Conrad devient technicien pour la compagnie Lange et les skis Dynamic. Il accompagne l'équipe nationale canadienne de ski alpin sur le circuit de la Coupe du monde. En été et en automne, il se retrouve dans les camps d'entraînement sur les glaciers des continents nord-américain, sud-américain, d’Europe, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Je faisais partie des skieurs qui utilisaient ces pièces d’équipement. Conrad s'assurait que les bottes Lange étaient adaptées aux coureurs, que les carres des skis étaient bien aiguisées et que le fartage convenait aux conditions atmosphériques de la compétition. En 1974, il rentre à Mont-Tremblant où il devient directeur de l'école de ski jusqu’en 1989. Michel Beaulieu, un de ses jeunes moniteurs qui deviendra lui-même directeur de l'école dira de Conrad : « Il était très discipliné et ne comptait jamais ses heures. Ce que j'appréciais chez lui comme patron, c'est qu'il se montrait juste et toujours franc ». Pendant cette même période, Conrad siégeait au comité technique de l'Alliance des moniteurs de ski du Canada où ses confrères le respectaient.

Une rencontre marquante L'évènement marquant dans la vie de Conrad Guay, selon ses amis les plus intimes, restera sa rencontre avec Ellen Mathieson. Née d’une mère norvégienne et d’un père danois, Ellen fait la connaissance de Conrad lors d'un cours offert par l'Alliance des moniteurs de ski à Stoneham. Plus qu'une conjointe, elle sera sa complice et ensemble, ils formeront une solide équipe. Ellen mettra au monde trois fils; Kristian (1979), Erik (1981) et Stefan (1986). Devant les talents indéniables de ses enfants, Conrad entreprendra de se perfectionner comme entraîneur. Il participera, à ses frais et à titre d’observateur, à un stage de l'équipe du Québec à Sölden, en Autriche et à Val Senales, en Italie durant l'automne 1992. Il sera entraîneur au club de ski Mont-Tremblant, à la division laurentienne de l'équipe du Québec et enfin, pour l'équipe du Québec (hommes et femmes). Il a entre autres guidé les carrières du slalomeur Julien Cousineau, de Thomas Rinfret, Ryan Semple et J.P. Roy. Il deviendra, au niveau national, entraîneur pour l'équipe féminine. La légendaire Nancy Green, qui appréciait ses talents d'adversaires au tennis, dira de lui : « He was a great coach ! ». Le ski dans l’ADN Soulignons que les trois fils de Conrad et d’Ellen ont réussi comme skieurs d'élite sur la scène internationale. Détenteur d’un globe de cristal en super-G en 2010 et de deux titres de champion du monde – le premier en descente en 2011 à Garmisch-Partenkirchen et le second en super-G en 2017 à Saint-Moritz – Erik est le skieur alpin canadien le plus décoré de l’histoire. Conrad a sans conteste contribué à l'éclosion des nouveaux talents canadiens. En 2008, il fut intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides et en 2014, il reçut le certificat de reconnaissance de 50 ans d'adhésion à Canadian Ski Instructor's Alliance. Ses amis s'entendent pour dire qu'il a vraiment vécu sa passion, d'abord comme skieur, puis comme patrouilleur, comme entraîneur, comme père de skieurs champions et comme grand-papa de futurs champions. Au revoir, Conrad. Ce texte a été rédigé à partir des archives de Claude Dumontier et la participation de Martin Jean, Michel Beaulieu, Robert Fugère et Ellen Guay.


A man with a true passion for skiing onrad Guay passed away on October 7 at the age of 82. He was best known for his coaching career and the careers of his three sons, and his love of skiing dates back to his earliest youth. Born on the South Shore of Montreal, he first hit the slopes at the Rougement ski area. From then on he built strong friendships, notably with René Beauchamp and Bernard Trottier. The family settled in Montreal close to the Morgan hill, where the Olympic Stadium stands now, which meant that he could ski just a few blocks from home. Conrad joined Montreal’s Club de Ski Satellite and, along with others who enjoyed the sport, travelled to the small ski resort in Prévost. Others in his neighbourhood also loved skiing and he met Michel Dubreuil, André Burns and Pierre Petit, all of whom became his lifelong friends. Conrad studied at Saint-Laurent College, preparing for real life. But he loved sports without compromise: you’re either a sportsman or you’re not. He played hockey with his buddies Noël Lirette and Pierre Petit, tennis with Claude Dumontier and of course…he skied! At the same time, he became a firefighter. The job requirements confirmed that being in shape was crucial, and he spent many hours at the gym lifting weights. It was simply part of the job. His schedule, with seven days at the firehall and seven days off, allowed him to become a Tremblant patroller under Sonny Draper in the winter of ’61-’62. After that he became a ski instructor at Villa-Bellevue and at Manoir Pinoteau, still one week out of two. Come spring, from 1962 to 1970, he and his friends travelled to Mount Washington to tackle a steep and dangerous couloir called Tuckerman Ravine. The call of the mountain At the end of the ‘60s, the mountain called him. He left his work as a firefighter – saying goodbye to his pension and benefits – and went to settle in what he called the most beautiful place in the world, Mont-Tremblant.

At the Chamonix Mont-Blanc bar of Mont Fugère, close to Sainte-Agathe-des-Monts, he spent hours with Robert Fugère. They discussed technique: for teaching skiing to the growing number of people taking up the sport, or for coaching elite skiers. It’s important to know that Conrad was interested in competitive skiing long before the birth of his three sons who became champions. In the winter of ’69 -’70, Conrad became a technician for Lange and for Dynamic skis. He accompanied the Canadian National Alpine Ski Team on the World Cup circuit. In summer and fall, he was at the training camps on the glaciers of North America, South America, Europe, Australia and New Zealand. I was one of the skiers who used the equipment he had. Conrad ensured that the Lange boots were adjusted to the racers’ feet, that the ski edges were sharp and that the waxes used were right for the competition conditions. In 1974, he came back to Mont-Tremblant where he became the ski school director until 1989. Michel Beaulieu, one of his young ski instructors, who later became the ski school director himself, says of Conrad: “He was highly disciplined and never counted his hours. What I appreciated about him as a boss was that he was fair and always straightforward.” During that same period, Conrad sat on the technical committee of the Canadian Ski Instructors Alliance, where he was respected by his colleagues. An important encounter The most important event in Conrad Guay’s life, according to his closest friends, was his meeting with Ellen Mathieson. The daughter of a Norwegian mother and a Danish father, Ellen met Conrad during a course offered at Stoneham by the Ski Instructors Alliance. More than a spouse, she was his true partner in life and together, they formed a solid team. Ellen gave birth to three sons: Kristian (1979), Erik (1981) and Stefan (1986).

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à vo Mercainks tous tous! all of Th you!

Faced with the undeniable talent of his children, Conrad made a point of perfecting his coaching skills. He participated, at his own expense and as an observer, in Québec team training sessions at Sölden, Austria, and at Val Senales, Italy, in the fall of 1992. He was the coach for the Mont-Tremblant Ski Club in the Laurentian Division of the Québec team, and in the end, for the Québec team itself (men and women). Among those whose careers he guided were slalom skier Julien Cousineau, Thomas Rinfret, Ryan Semple and J.P. Roy. He became coach, at the national level, of the women’s team. The legendary Nancy Green, who appreciated his talents as a tennis opponent, said of him, “He was a great coach!” Skiing in their DNA It should be noted that Conrad and Ellen’s three sons all succeeded as elite skiers on the international scene. Holder of a crystal globe in super-G in 2010 and of two World Championship titles – the first in downhill in 2011 at Garmisch-Partenkirchen and the second in super-G in 2017 at Saint Moritz – Erik is Canada’s most decorated alpine skier in history. There can be no question that Conrad contributed mightily to the upsurge in new Canadian talent. In 2008, he was inducted into the Laurentians Ski Hall of Fame and in 2014, he received the certificate of recognition for 50 years of membership in the Canadian Ski Instructors Alliance. His friends agree that he truly lived his passion, first as a skier, then as a ski patroller, coach, father of champion skiers and grandfather of future champions. Farewell, Conrad. This text was written using material from Claude Dumontier’s archives and with the participation of Martin Jean, Michel Beaulieu, Robert Fugère and Ellen Guay.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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Les oubliés | The Forgotten

Karl Hilzinger: up for every challenge (Part one) PETER DUNCAN

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© COURTOISIE

NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

atching the Paralympics last month, I was stunned and inspired by the performances of athletes from around the world. I’m going to tell you the story of an athlete who was among Mont-Tremblant’s elite for many years.

Karl Hilzinger : l’homme de tous les défis (Première partie) PETER DUNCAN

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n regardant les paralympiques le mois dernier, j'étais ébahi et inspiré par les performances des athlètes du monde entier. Je vais vous conter l'histoire d'un athlète qui a fait partie du gotha de MontTremblant pendant de nombreuses années. Karl Hilzinger est né à Montréal en 1932 et sa passion pour le sport l'amènera au football. Il est considéré comme un des meilleurs athlètes de Montréal et il fera partie des Maple Leafs de NotreDame au football junior. En 1952, il tente sa chance au camp d'entraînement pour les Alouettes de Montréal, mais ne sera pas sélectionné. Il réitérera son essai en 1953 et il performera deux saisons avec les Roughriders de la Saskatchewan. En 1955, il revient dans l'est du pays pour jouer avec les Rough Riders d'Ottawa. Il y finira sa carrière de footballeur en 1959. Karl est un homme énergique et ne se limite pas à un seul sport. Entre les saisons, il skie au mont Tremblant et l'été, il joue au golf. J’ai fait sa connaissance durant l’hiver 55-56. Il était alors moniteur à l'école de ski dirigée par le flamboyant et très réputé Ernie McCulloch. Karl a un physique très avantageux; il est ainsi sollicité comme mannequin, particulièrement par les compagnies de maillots de bain. Rien ne l'arrêtait, il se sentait interpellé par toutes sortes de défis. Lors d'un voyage à Acapulco, il y observe les célèbres plongeurs de falaise qui, depuis 35 mètres de haut, font des démonstrations de leur talent et de leur courage. Il n'en faut pas plus pour Karl; le défi et l'attention du public suffisent pour

qu'il fasse l'essai de ce sport dangereux. Il s'informe auprès des autorités locales et entreprend l'entraînement requis. Résultat; Karl deviendra plongeur de falaises. De façon générale on peut dire que Karl Hilzinger a tout pour lui. Il est beau, il est fort, c’est un athlète reconnu. Sa personnalité engageante le rend très populaire autant auprès des hommes que des femmes. Tout lui sourit dans la vie. C'est en 1964 que la vie de Karl Hilzinger bascule. Nous étions un groupe d'amis réunis au Villa Bellevue, la conversation était animée et les rires fusaient de partout. En début de soirée, à l’heure de retourner à la maison, le groupe commence à se disperser. Karl et un de ses amis sont les premiers à partir. Karl a une nouvelle auto; une décapotable rouge. C'est l'ami qui prend le volant. J’imagine Karl dire à son chum : « Tiens, prends les clés tu vas voir comme elle va bien ». Quinze minutes plus tard, un inconnu arrive au Villa Bellevue alors que je m'apprête à quitter l'endroit. Il annonce qu'il y a un accident sur la route, une auto a percuté un poteau électrique haute tension. Il ajoute que la voiture est toujours sur ses quatre roues, qu'elle est située entre la route et le lac et que les policiers sont en route. Nous déduisons que c'est probablement un incident mineur, mais lorsqu'il mentionne qu'il s'agit d'une décapotable rouge, nous nous empressons d'aller sur les lieux. Karlo a peut-être besoin de notre aide. Suite à la page 12.

Karl Hilzinger was born in Montreal in 1932 and his passion for football led him to take up the sport. Considered to be one of Montreal’s best athletes, he was a member of junior football’s Notre Dame Maple Leafs. In 1952, he tried his luck at the Montreal Alouettes’ training camp but was not selected. He tried out again in 1953 and played for two seasons with the Saskatchewan Roughriders. In 1955, he came east to play with the Ottawa Rough Riders. He wound up his football career in 1959. Karl was an energetic man who didn’t limit himself to a single sport. Between seasons, he skied Mont Tremblant and in the summer, he played golf. I met him in the winter of ’55-’56. At the time he was a teacher with the ski school directed by the flamboyant and highly regarded Ernie McCulloch. Karl had a fine physique and was much requested as a model, particularly by bathing suit companies. Nothing stopped him; he liked to respond to all kinds of challenges. During a trip to Acapulco, he saw the famous cliff divers who, from 35 metres, demonstrated their diving talent and their courage. That’s all it took for Karl: the challenge and public attention were enough to get him to try this dangerous sport. He asked the local officials about it and took the training required. The result? Karl became a cliff diver. Overall, you could say that Karl Hilzinger had everything going for him. He was handsome, he was strong, and he was a well-known athlete. His engaging personality made him as popular with men as he was with women. Life was good. It was in 1964 that Karl Hilzinger’s life flipped. I was with a group of friends one night at the Villa Bellevue; conversation was lively and there was a lot of laughter. At the end of the evening, when it was time to head home, the group started to disperse. Karl and one of his friends were the first to leave. Karl had a new car, a red convertible. The friend took the wheel. I can imagine Karl saying to his buddy: “Hey, here are the keys. You’ll see how well it goes.” Fifteen minutes later, a stranger arrived at the Villa Bellevue as I was getting ready to leave. He said there’d been an accident on the road and a car had hit a high tension electric pole. He added that the car was still right-side up, that it was located between the road and the lake and that the police were on their way. We figured that it was probably a minor accident, but when he mentioned that the car was a red convertible, we hurried off to the site. Maybe Karlo needed us. See page 12 for part two.


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Karl Hilzinger : le « skieur au costume argenté » (Deuxième partie) PETER DUNCAN

À

mon arrivée sur le site de l'accident, la scène me paraît surréaliste. La police et le Dr Dupré sont déjà sur place. Karl est allongé à même le sol; un câble électrique lui traverse le bras droit et la poitrine, un autre lui a transpercé les jambes. Tétanisé, je ne vois plus que Karl et le docteur Dupré. Nos regards se croisent et dans ses yeux, je lis qu'il n'y a rien à faire. Les ambulanciers préviennent qu'ils se dirigent vers Sainte-Agathedes-Monts, mais le Dr Dupré s’y oppose. Il leur intime de l’emmener d’urgence dans un hôpital de Montréal où Karl reviendra à la vie après avoir été déclaré cliniquement mort. Plus tard, c’est le Dr Dupré lui-même qui confectionnera le plâtre servant à la fabrication des orthèses. Contre toute attente, Karl survit donc à ses blessures. Son bras droit et sa cage thoracique sont sévèrement brûlés et ses jambes doivent être amputées au-dessus du genou. Il subit de multiples interventions chirurgicales et de nom-

breuses greffes de peau. Ses amis de football et de ski se font tester pour un éventuel don de peau. Pour ma part, je ne suis pas compatible. L’accident de Karl m’a fait réaliser que, bien que nous pensions l’être, nous n’étions pas invincibles. Par ailleurs, je me suis souvent demandé si nous aurions eu son courage et sa détermination pour surmonter de telles épreuves. Je ne vous raconterai pas la longue réhabilitation de Karl qui fut une période très douloureuse. Le plus important est de souligner ce qu'il a réalisé après l'accident. L'athlète audacieux s’est senti investi d’une nouvelle mission. Karl est déterminé à trouver de nouvelles façons de pratiquer les sports qu'il aime. Il conçoit lui-même ses prothèses et met au point des techniques qui lui permettent de poursuivre ses passions. Il devient un pionnier du sport chez les personnes handicapées. On le voit dévaler les pentes, jouer au golf avec bonne humeur et humour.

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En 1976, il rejoint l'Association des Amputés de guerre à titre de conseiller sportif. Inspiré par leur devise : « C'est ce qui reste qui compte » et leur philosophie : « Les amputés s'entraident », il crée le programme « Les Vainqueurs ». Il transmet son amour du sport à tous les vainqueurs à travers le Canada lors de séminaires et aussi en donnant des cours de ski et de golf. Son engagement et son inspiration sont immortalisés dans le film « Par-delà les pentes ». Tourné au mont Tremblant, ce courtmétrage de 24 minutes met en lumière son influence favorable sur les jeunes handicapés

qu’il initie au ski. En vedette dans les annonces de l'Association des Amputés de guerre, Karl restera pour plusieurs générations : « le skieur au costume argenté ». Karl Hilzinger est décédé le 15 décembre 1988. Même s’il n’a jamais participé aux Jeux paralympiques, pour moi, son action inspirante auprès des personnes handicapées lui vaut bien une médaille d'or. Bravo, champion, pour l’immense courage dont tu as fait preuve ! Tu nous as tous inspirés.

The “skier in the silver suit”: Karl Hilzinger © LES AMPUTÉS DE GUERRE – AMPUTESDEGUERRE.CA

(Part two) PETER DUNCAN

W

hen I got to the site of the accident, the scene appeared otherworldly. The police and Dr. Dupré were already there. Karl was stretched out on the ground: an electric cable lay across his right arm and chest and another had gone through his legs. I was frozen in place, and saw only Karl and Dr. Dupré. Our gazes locked and in his eyes I read that nothing could be done. The ambulance personnel expected to head for Sainte-Agathedes-Monts, but Dr. Dupré said no. He asked them to take Karl to the emergency department in a Montreal hospital, where Karl came back to life after being declared clinically dead. Later on, it was Dr. Dupré himself who created the plaster casts used to make Karl’s artificial limbs. Against all expectations, Karl survived his injuries. His right arm and his ribcage were severely burned and his legs had to be amputated abouve the knee. He underwent multiple surgical procedures and numerous skin grafts. His friends from football and skiing had themselves tested for an eventual skin donation. My own test showed that I was not compatible. Karl’s accident made me realize that even though we think we’re invicible, we’re not. It also made me ask myself quite often whether we would have had the courage and determination he showed in overcoming such harrowing ordeals. I won’t go into detail on Karl’s long rehabilitation, which was a very painful period.

The most important thing to emphasize is what he achieved after the accident. The daring athlete now felt he had a new mission. Karl was determined to find new ways to practise the sports he loved. It was he who came up with the prostheses and fine-tuned the techniques that allowed him to pursue his passions. He became a sports pioneer for persons with handicaps. He could be seen skimming down the slopes and also playing golf with his trademark humour and sunny disposition. In 1976, he joined The War Amps association as a sports consultant. Inspired by their motto, “It’s what remains that counts”, and their philosophy, “Amputees helping amputees”, he created the program called The Winners. He transmitted his love of sport to all the Winners across Canada through seminars and workshops and by giving courses in skiing and golf. His commitment and inspiration are immortalized in the film “Par-delà les pentes” (Beyond the slopes). The 24-minute film, shot at Mont Tremblant, highlights his positive influence over young persons with handicaps whom he introduced to skiing. A star in the War Amps commercials, Karl remained, for several generations, “the skier in the silver suit”. Karl Hilzinger died on December 15, 1988. Although he never participated in the Paralympic Games, from my perspective his inspiring actions with respect to persons with handicaps is well worth a gold medal. Bravo, champ, for the enormous courage you demonstrated. You inspired us all.

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Si les murs pouvaient parler…

L’Hôtel Mont-Tremblant, près de 120 ans d’histoire PETER DUNCAN

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ans les villages comme dans les villes, les seuls véritables témoins du passé sont les bâtisses tels les bureaux de poste, les églises, les écoles et… les hôtels. L'hôtel Lac Mercier Inn, aujourd'hui Hôtel MontTremblant, a été érigé en 1902 par Joseph Dufour sur le site d’un hébergement créé à l'origine par le Canadian Pacifique pour ses employés. De l’industrie chimique au tourisme de plein air En 1906, la A.D. Gall Petroleum and Chemical s'installe au lac Mercier. Elle sera absorbée en 1910 par la Standard Chemical Co. L’hôtel loge des voyageurs mais également des travailleurs de la Standard Chemical Co. dont la production repose sur la pyrolyse du bois. L’acétone produite est exportée en Angleterre pour fabriquer de la cordite pendant la Grande Guerre. L’innovation et la forte concurrence entraînera la fermeture de l'usine en 1926. Pendant ce temps, l'hôtel passe entre les mains de quelques propriétaires. M. Dufour avait vendu à François Archambault qui lui rétrocède la propriété en septembre 1905. Une semaine plus tard, il vend à nouveau l'hôtel à Wilfrid Guay et son épouse Donalda Renaud, citoyens de l'Annonciation. Wilfrid et Donalda Guay sont reconnu comme les premiers véritables hôteliers de la place. Le village du lac Mercier se transforme lentement grâce au tourisme de plein air. L'hôtel Lac Mercier Inn est idéalement placé près de la gare. Attrait non négligeable, le lac Mercier est doté d'une magnifique plage sablonneuse. Après 50 ans d'existence Les années suivantes, l’hôtel verra défiler de nombreux propriétaires jusqu’à la reprise par Roger

Baervoets. Né en 1900 à Bruxelles, Roger Baervoets est issu d'une famille d'hôteliers. Je me souviens de l'hôtel alors que je commençais à fréquenter l'école primaire en 1950 chez les sœurs Sainte-Croix. Roger Baervoets a fait ses classes dans les grands hôtels de la côte Ouest française jusqu'à Biarritz. Il a de l'expérience et parle cinq langues lorsqu'il décide de s’aventurer en Amérique. D’abord installé à New-York, une connaissance lui offre l'opportunité de travailler à Montréal. C'est à l'hôtel Windsor sur la rue Peel qu'il bâtit sa réputation. Il se voit bientôt offrir la position d'assistant gérant à l'hôtel Mont Royal tout près de la gare Windsor. À cette époque, il rencontre son épouse Lucille Senecal de Sainte-Thérèse. Ils auront trois enfants : Denise, Guy et Jean. Roger Baervoets fait alors l'acquisition du Manoir Comeau à Baie Comeau avec un associé. Lors d'une visite familiale à Montréal, il apprend que l’Hôtel Mont-Tremblant est à vendre. Le propriétaire M. Arpin, président de France Film, n'a pas le temps de le gérer et il est ravi de trouver un acquéreur. Après 50 ans d'existence, l'hôtel est désormais entre les mains d'un professionnel. Un projet de vie pour Roger et Lucille Baervoets Toute la famille s'établit dans la région. L'hôtel devient un projet de vie pour Roger et Lucille. Leur fille Denise épouse le célèbre directeur de l'école de ski Snow Eagle de Gray Rocks, Réal Charette. Guy développe une réputation d'excellent skieur et sera directeur d'écoles de ski dans différents centres au Québec et en Colombie-Britannique. Le plus jeune, Jean, un compagnon de classe, suivra les traces de son père. Il sera directeur de grands hôtels à Montréal et dans les Basses-Laurentides.

Roger Baervoets et sa fille Denise/ and his daughter Denise

Des hauts et des bas, mais pas de naufrage En 1972, Roger Baervoets vend l'hôtel à Roy Featherstone Ha, ancien propriétaire de l'hôtel Pointe du Rocher situé de l'autre côté du lac Mercier. L'hôtel connaît des années difficiles et Featherstone Ha doit s'en départir. En 1980, Guy Dubois, Raymond Hotte, Daniel Larente et Denis Valiquette, un groupe de jeunes entrepreneurs locaux, décident de le faire revivre. L’hôtel ayant été négligé au cours des dernières années, l'investissement est conséquent. Chacun a un rôle précis et conserve son emploi pour mener le projet à terme. En 1982, Daniel Larente se retire et Pierre Gratton rejoint le groupe. Le projet est lourd et les actionnaires conviennent qu'il s'agit d’une occupation à temps plein. Guy Dubois et Raymond Hotte deviennent propriétaires de l'Hôtel Mont-Tremblant. Avec beaucoup d'imagination et des budgets limités, ils redorent le blason de l'endroit qui attirera les touristes comme les locaux à la recherche d’un hébergement de qualité et abordable. Une rigueur toute militaire L'arrivée d'Intrawest à la montagne donne un nouveau souffle à la région. En 1999, Philippe Laudat, restaurateur et hôtelier chevronné, devient le nouveau propriétaire de l'Hôtel Mont-Tremblant. Avec sa rigueur d'ancien militaire, il instaure sa façon de faire. Sa table connaît une excellente réputation et amène une nouvelle clientèle. En mai 2009, c'est au tour de Philippe Laudat de vendre l'hôtel à David Inness et Malikie O’Connor qui transformeront le restaurant en pub irlandais. En 2010, l'hôtel est rétrocédé à Philippe Laudat. Avec patience, passion et énergie il redresse le commerce et l'exploite jusqu'en 2017. L’historique de l’Hôtel Mont-Tremblant est un atout Place à la nouvelle propriétaire, Marie-Josée Labbé, une femme engagée pour qui l'historique de son établissement est un atout. Forte d’une formation en hôtellerie, elle sait accueillir sa clientèle de l'extérieur avec convivialité et sa clientèle locale comme de vieux amis. Je ne sais pas si les murs peuvent parler, mais je suis certain qu'aujourd'hui, les murs de l'Hôtel Mont-Tremblant sourient.


If walls could talk …

Hotel Mont-Tremblant, almost 120 years of history PETER DUNCAN

n villages, towns and cities, the only true witnesses to the past are buildings: the post offices, churches, schools, and … hotels. The hotel called the Lac Mercier Inn, now Hôtel Mont Tremblant, was built in 1902 by Joseph Dufour on the site of a place originally created by Canadian Pacific to lodge its employees. From the chemicals industry to outdoor tourism In 1906, A.D Gall Petroleum and Chemical settled in Lac Mercier. It was absorbed in 1910 by the Standard Chemical Co. The hotel accommodated travellers but also employees of Standard Chemical Co., which conducted pyrolysis of wood. The acetone it produced was exported to England to make the cordite used during WWI. Innovation and heavy competition led to the factory’s closure in 1926. During this period, the hotel had several owners. Mr. Dufour had sold it to François Archambault, who sold him back the property in September 1905. A week later, he sold the hotel to Wilfrid Guay and his wife Donalda Renaud, from Annonciation. Wilfrid and Donalda Guay are recognized as the first true local hoteliers. The village of Lac Mercier was slowly transformed thanks to outdoor tourism. The Lac Mercier Inn was perfectly positioned close to the train station. Lac Mercier, a considerable attraction, had a magnificent sand beach. After 50 years of existence Over subsequent years, the hotel saw numerous owners until it was purchased by Roger Baervoets. Born in 1900 in Brussels, Roger Baervoets came from a family of hoteliers. I remember the hotel when I started first grade in 1950 at the school of the Sainte-Croix nuns. Roger Baervoets had learned his craft in the grand hotels of the French west coast as far as Biarritz. He was experienced and spoke

five languages when he decided to explore America. He settled first in New York, where an acquaintance offered him the opportunity to work in Montreal. It was in the Windsor hotel on Peel Street that he built his reputation. He was soon offered the job of assistant manager at the Mont Royal hotel close to Windsor station. This was when he met his wife, Lucille Senecal of Sainte-Thérèse. They were to have three children: Denise, Guy and Jean. Roger Baervoets then bought the Manoir Comeau in Baie Comeau with an associate. During a family visit to Montreal, he learned that Hôtel Mont-Tremblant was for sale. The owner Mr. Arpin, president of France Film, didn’t have time to manage it and was delighted to find a purchaser. After 50 years of existence, the hotel was now in the hands of a professional. Project of a lifetime for Roger and Lucille Baervoets The entire family settled in the region. The hotel became a lifelong project for Roger and Lucille. Their daughter Denise married Réal Charette, the famous director of the Snow Eagle ski school at Gray Rocks. Guy developed an excellent reputation as a skier and became director of several ski schools in Québec and British Columbia. The youngest, Jean, a classmate of mine, followed in his father’s footsteps. He became manager of major hotels in Montreal and the Lower Laurentians. High points and low, but no shipwreck In 1972, Roger Baervoets sold the hotel to Roy Featherstone Ha, the former owner of the Pointe du Rocher hotel on the other side of Lac Mercier. The hotel had some tough years and Featherstone Ha had to leave. In 1980, Guy Dubois, Raymond Hotte, Daniel Larente and Denis Valiquette, a local group of young entrepreneurs, decided to bring it back to life.

Due to neglect in previous years, investment was required. Each man had a specific role and also kept his day job to bring the project to fruition. In 1982, Daniel Larente pulled out and Pierre Gratton joined the group. The project was substantial and the shareholders agreed that it was a full-time job. Guy Dubois and Raymond Hotte became the owners of Hôtel Mont-Tremblant. With a great deal of imagination and limited budgets, they enhanced the value and remade the image of the place, which attracted both tourists and locals looking for a good quality, affordable place to stay. With military precision … The arrival of Intrawest at the mountain breathed new life into the region. In 1999, Philippe Laudat, experienced restaurateur and hotelier, became the new owner of Hôtel Mont-Tremblant. With his rigour as a former military officer, he established his own way of doing things. His restaurant had an excellent reputation and attracted a new clientele. In May 2009, Philippe Laudat in turn sold the hotel to David Inness and Malikie O’Connor, who transformed the restaurant into an Irish pub. In 2010, the hotel was sold back to Philippe Laudat. With patience, passion and energy he sorted out the business and ran it until 2017. The history of Hôtel Mont-Tremblant is an asset The new owner, Marie-Josée Labbé, is a woman of commitment for whom the history of her establishment is an asset. With an education in the hotel business, she knows how to warmly welcome her guests from afar, and welcome her local customers as old friends. I don’t know if walls can talk, but I’m sure that today, the walls of Hôtel Mont-Tremblant are smiling.

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La dynastie qui inspira notre région PETER DUNCAN

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van Taché voit le jour à Saint-Jovite en 1925 et effectue ses premiers virages sur la neige à Gray Rocks. Mon père, également natif de Saint-Jovite, accompagnait tous les jeudis les jeunes amateurs de ski de l'école primaire du vieux village jusqu'à Gray Rocks. Bill Pauly, le premier directeur de l'école de ski de Gray Rocks, soutenait l'initiative de mon père de lui amener les jeunes du village pour en faire des skieurs. Le trajet se faisait à skis puisqu’à l’époque, la neige était étalée sur la route et bien damée par la circulation des chevaux. Gray Rocks était le premier centre de ski BRT (Before Rope Tow) – (avant les remonte-pentes NDLR) dans l'est du pays. Donc, les jeunes devaient d’abord escalader la montagne avant de glisser. C'est à l'âge de 9 ans qu'Yvan, alias Tash, goûte à la compétition dans une épreuve de saut à skis. À 12 ans, Tash gagne toutes les compétitions intervillages et en 1940, il ajoute à son palmarès une compétition très prestigieuse en remportant La Taschereau. En 1941, lors d'une course au mont Tremblant, il fait la rencontre d'Yves Latreille de Sainte-Adèle. Ils se lieront rapidement d'une amitié qui durera toute leur vie. En 1942, ils se mesurent l'un à l'autre pour la première fois dans la Québec Kandahar. La conscription interrompt leur carrière d'athlètes et tous deux font leur service militaire. À la fin de la guerre, Yvan et Yves se joignent à l'école de ski de Johnny Fripp au mont Tremblant. Pendant ce temps, Yves Latreille gagne les championnats canadiens et Yvan Taché remporte la Québec Kandahar. À cette époque, le grand champion olympique français Émile Allais est l'entraîneur de l'équipe nationale canadienne et les stages d'entraînement se tiennent au mont Tremblant. Yvan et Yves s’imprègnent des conseils d'Émile Allais et en tirent profit lors de la compétition féroce avec les membres de l'équipe nationale. Puis arrive le moment charnière de la vie des deux jeunes hommes. Émile Allais est approché par Otto

Lang, directeur de la Sun Valley Ski School en Idaho, et accepte son offre. Les deux jeunes Canadiens décident alors de suivre leur entraineur et ils seront rapidement engagés à l'école de ski. Les années suivantes, ils enseignent, mais font également de la compétition. Ils se mesurent contre les équipes canadienne et américaine et raflent les podiums. Yves se distingue dans la Harriman Cup où il termine 2e au combiné, 2e en descente et 3e en slalom. Tous deux se font remarquer, Yvan par son niveau technique et son élégance sur ses skis et Yves par sa fougue. Ils sont surnommés les « Gold Dust Twins » d'après une émission de radio populaire diffusée aux États-Unis dans les années 1920 probablement en raison de leurs victoires et du fait qu'ils étaient tous deux Québécois. En 1949, ils rencontrent un autre Québécois, Ernie McCulloch, lors de la course Silver Belt au lac Tahoe. Tash y terminera 2e en 1949 et en 1950. Force est de constater qu'à cette époque, les skieurs les plus « hot » étaient de chez nous. Même si les moyens de communication étaient bien différents, nous entendions à travers les branches que des gars du coin offraient de belles performances dans l'Ouest américain. Pour nous, les plus jeunes, cela démontrait que nos rêves étaient loin d’être irréalisables. Yvan et Yves font partie de l'équipe canadienne lors des championnats mondiaux FIS en 1950 à Aspen, au Colorado. Malheureusement, ils ne seront pas aptes à participer aux Jeux olympiques d’Oslo en 1952 puisqu'ils enseignaient le ski et ne pouvaient donc être reconnus comme amateurs. Yvan devient alors le moniteur des vedettes d’Hollywood, tels Jimmy Stewart, Norma Shearer, Daryl Zanuck et Janet Leigh. Il est beau, élégant, charmant et sa compagnie est très recherchée. En 1952, Yvan rencontre Marie Carter, l'amour de sa vie. Ensemble ils auront quatre garçons et deux filles. En 1960, le jeune couple est repéré par le flamboyant Norvégien Stein Eriksen qui est le directeur de l'école de ski d'Aspen Highlands. Yvan devient le superviseur de l'école et lorsque Stein

Yvan Taché & Marie Carter

Eriksen change pour Snowmast, il le suit dans le même rôle pour finalement revenir à Aspen. Pendant l'été, il est le premier pro de golf du parcours d'Aspen et le demeurera pendant 31 ans. On dit souvent que le ski est une petite famille. Concernant les Taché, c'est vraiment le cas. Les quatre fils d'Yvan et Marie se sont classés au niveau national. Marc (1959), membre de l'équipe américaine, participera à deux championnats mondiaux en 1982, à Schladming en Autriche et en 1985, à Bornio en Italie. Marc compétitionne sur le circuit de la Coupe du monde pendant huit ans et sur le circuit professionnel pendant six ans. Un jour, Marc annonce qu'il va épouser Christine Cooper, membre de l'équipe américaine. Il est surpris d'apprendre que c'est son père Yvan qui a initié au ski les parents de cette championne de coupe du monde et médaillée olympique. Les liens d’amitié entre Yvan et mon père et ma carrière de skieur ont contribué aux rapports privilégiés que j’ai entretenus avec cette famille. En 1965, alors que je venais de remporter le combiné de la Roch Cup à Aspen, il était naturel de s’en réjouir "en famille" chez Yvan et Marie. Lorsqu’en 1970 je remporte la descente Roch Cup, je me retrouve à nouveau chez les Taché pour célébrer ma victoire. Marc, alors âgé de 10 ans, est déjà un grand amateur de ski et je profite de cette occasion pour lui offrir mon anorak de slalom. Il m’a dit récemment qu'il le possédait toujours et cela fait 51 ans… Ce lien est encore plus solide depuis que Marc, à son tour, a gagné la descente Roch Cup en 1980. Yvan est décédé en 2011 après une carrière remplie de succès, d’élégance et d'humour. Et toute cette belle histoire a pris souche chez nous. Notre communauté demeure un berceau de talents où les liens seront toujours tissés serré.


The dynasty that inspired our region

Y © COURTOISIE. PHOTOS TIRÉES DU LIVRE YVAN PIERRE TACHÉ - A LIFE WELL-LIVED ~ UNE VIE BIEN VÉCUE

van Taché was born in Saint-Jovite – now downtown Mont-Tremblant – in 1925 and made his first turns on the snow at Gray Rocks. My father, also from Saint-Jovite, accompanied all the young ski enthusiasts from the old village primary school when they travelled to Gray Rocks every Thursday. Bill Pauly, the first director of Gray Rocks ski school, supported my father’s initiative in bringing the village youngsters to him to make skiers of them. The trip was made on skis because at the time, the snow was spread over the road and well tamped down by the horse traffic. Gray Rocks was the first BRT (Before Rope Tow) ski centre in the eastern part of the country. So the kids had to climb up the mountain before sliding down it. Yvan, alias Tash, was nine when he first tasted competition in a ski jumping event. At the age of 12, Tash won all the inter-village competitions and in 1940, he added a highly prestigious race to his list of wins when he took the Taschereau. In 1941, during a race at Mont Tremblant, he met Yves Latreille from Sainte-Adèle. They rapidly formed a friendship that was to last all their lives. In 1942, they competed against each other for the first time in the Québec Kandahar. The draft interrupted their athletic careers and they both completed their military service. At the end of the war, Yvan and Yves joined Johnny Fripp’s ski school at Mont Tremblant. During that time, Yves Latreille won the Canadian Championships and Yvan Taché took the Québec Kandahar. At the time, the great French Olympic champion Émile Allais was the coach of the Canadian national team and the coaching sessions were held at Mont Tremblant. Yvan and Yves soaked up the advice of Émile Allais and made the most of it during fierce competition with the members of the national team.

Then the pivotal moment in the lives of the two young men occurred. Émile Allais was approached by Otto Lang, director of the Sun Valley Ski School in Idaho, and accepted his offer. The two young Canadians decided to follow their coach and were quickly hired by the ski school. In the years that followed, they taught…but they also competed. They competed against the Canadian and American teams and did well. Yves distinguished himself in the Harriman Cup when he took second in the combined, second in downhill and third in slalom. Both men made themselves noticed, Yvan through his technical excellence and his elegance on skis, and Yves through his spirit and passion. They were nicknamed the “Gold Dust Twins” – after a popular radio program which was broadcast nationally in the US in the 1920s – probably because of their winning ways and the fact that they were both French-Canadian. In 1949 they met another Quebecer, Ernie McCulloch, at the Silver Belt race at Tahoe. Tash came second in it in both 1949 and 1950. At that time, the hottest skiers were from our own region. While communication channels then were very different from now, we heard through the grapevine that guys from here were performing well in the American West. It showed us, the younger kids, that our dreams might actually be achievable. Yvan and Yves were on the Canadian ski team during the 1950 FIS World Championships in Aspen, Colorado. Sadly, they were not eligible for the Oslo Olympic Games in 1952 because they taught skiing and were therefore not considered amateurs. Yvan then became the teacher of Hollywood celebrities such as Jimmy Stewart, Norma Shearer, Daryl Zanuck and Janet Leigh. He was handsome, elegant, charming, and his company was much sought after. In 1952, Yvan met Marie Carter, the love of his

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life. Together they were to have four boys and two girls. In 1960, the young couple was spotted by the flamboyant Norwegian Stein Eriksen, director of the Aspen Highlands Ski School. Yvan became the supervisor of the school and when Stein Eriksen switched to Snowmass, he followed him in the same role, eventually to return to Aspen, where he remained for 31 years. In the summer, he was the very first golf pro on the Aspen course. It is often said that the ski world is a small family. It’s certainly true for the Tachés. Yvan and Marie’s four sons became national-level skiers. Marc (1959), member of the American team, participated in two World Championships in 1982, at Schladming in Austria and in 1985, at Bornio, in Italy. Marc competed on the World Cup circuit for eight years and on the professional circuit for six years. Then one day, Marc announced that he was to wed Christine Cooper, member of the American team. He was surprised to learn that his father Yvan had taught the parents of this World Cup champion and Olympic medallist to ski. The bonds of friendship between Yvan and my father, and my ski career, contributed to the special connection I had with this family. In 1965, when I won the combined of the Roch Cup in Aspen, it was natural to have a “family” celebration at Yvan and Marie’s home. When, in 1970, I won the Roch Cup downhill, I was at the Taché’s place again to celebrate my win. Marc, aged 10 at the time, already loved skiing and I took the opportunity to offer him my slalom jacket. He told me recently that he still has it … and it’s been 51 years. This link is now more solid that ever since Marc, in turn, won the Roch Cup downhill in 1980. Yvan passed away in 2011 after a career filled with success, elegance and humour. And this whole lovely story got its start here. Our community remains a cradle of talent where the connections are always tightly bound.

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Les oubliés | The Forgotten

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Judy & Alex Riddell

The Beauvallon Inn PETER DUNCAN

Le Château Beauvallon PETER DUNCAN

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a famille Riddell, Alexander et son épouse Frances, achètent leur maison de campagne sur les bords du lac Supérieur en 1953. Avec leurs enfants, Alex Jr. et Joy, ils découvrent tout ce que la région offre comme terrain de jeux. Il faut dire qu'il s’agit d'une famille très sportive. Le père, Alexander, est un champion sauteur aux 70 et 90 mètres. Il remportera en 1940, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel en Mauricie, le championnat de l’est du Canada. Originaire d’Écosse, la famille Riddell s’est rapidement intégrée dans la région. En hiver, le père et le fils accédaient au mont Tremblant par le versant nord et mes premiers souvenirs d'Alex sont les petits déjeuners pris avec nos pères respectifs au Devil’s River Lodge. Rapidement, un rapport s'est établi entre Alex et moi. Le chalet de la famille Ridell était l'endroit idéal pour passer les bons moments de la vie, que ce soit durant les fins de semaine, les vacances de Noël ou les vacances d'été. Alex rencontre Judy à l’école secondaire et rapidement, le couple décide de bâtir leur vie ensemble. Ils se marient à Copenhague en 1972 à l’occasion d’un voyage en Europe. Alex est très attiré par l'hôtellerie. Il travaille au Queen Elizabeth sous la direction de M. Mumford considéré comme la référence des directeurs d'hôtel de l'époque. Il menait son personnel comme un général mène ses troupes et c'était le meilleur endroit pour prendre du galon. Alex est responsable du Beaver Club, fréquenté par une clientèle huppée et capricieuse du monde des affaires de Montréal. Puis, il commence à se rapprocher de la région qui l'interpelle depuis sa jeunesse. Il travaille d’abord à l’Hôtel Caribou Lodge, à Lac-Supérieur, à l’époque de Ricky Parisien. Puis il continue au Cuttle's Tremblant Club avec Jim et Betty Cuttle. Et enfin, au Schmidt Gast Haus où il fera une offre d'achat qui sera refusée. Le couple retourne alors à Montréal quand en 1975, s’offre l’opportunité de faire l'acquisition du Château Beauvallon. Le Beauvallon avait été construit en 1942 par Joe Ryan sur des terres du golf le Diable qui accueillent les trous 8, 9, 10 et 11. Détaché et isolé des activités plus mondaines, le Château Beauvallon sur le lac Beauvallon était une annexe du principal hôtel du pied des pentes. Le Beauvallon a servi de modèle au Devil's River Lodge du versant nord, construit en 1944. Alex connaissait très bien cette auberge tenue avec grâce et chaleur par mes parents. Alex et Judy sautent dans l'aventure à pieds joints. Ils prennent en charge ce petit hôtel de 15 chambres, Alex à la cuisine et Judy à l’administration. Le métier d’hôtelier étant très exigeant, ils logent dans l’hôtel pour répondre aux demandes de leur clientèle composée de skieurs en hiver et d’amateurs de course automobile à la belle saison, grâce au vaste stationnement de l'auberge. En 1980, ils deviennent parents de Stéphanie qui sera élevée dans ce milieu dont chaque semaine amène de nouveaux visages. La famille Riddell est si accueillante et si chaleureuse que les clients reviennent chaque année, les mêmes semaines. Ils pouvaient ainsi revoir la famille d'hôteliers, mais aussi les autres clients devenus des amis au fil du temps. Encore aujourd'hui, il n'est pas rare d'entendre Alex et Judy dire qu'un tel couple est de passage à la maison pour une visite. Les amitiés créées sont à ce point indéfectibles. Alex et Judy ont toujours gardé la maison au lac Supérieur. Aujourd'hui, ce sont leurs petits enfants qui en profitent. De leur côté, ils se sont établis le long de la rivière Rouge. Toujours très actifs, ils dévalent les pentes du mont Tremblant l'hiver et l'été, il n'est pas rare de les rencontrer à vélo sur la piste cyclable. Et c’est sans compter les soupers d'amis où nous les retrouvons. Ils ont vendu le Château Beauvallon en 1998. Depuis, cette belle bâtisse a été déménagée aux « 4 coins », à l’intersection de la montée Ryan et de la rue Labelle. Le centre palliatif La Traversée ne pouvait espérer meilleur héritage avec ces murs imprégnés de rires et de bonheur partagés dont émanent sérénité et réconfort. Le Château Beauvallon a une nouvelle vie et elle est bien remplie.

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he Riddell family, Alexander and his wife Frances, bought their country home on the shores of Lac Supérieur in 1953. With their children Alex Jr. and Joy, they discovered all that the area provided as a playground. It should be noted that this is a very sports-oriented family. The father, Alexander, was a champion of the 70- and 90-metre ski jumps. In 1940, he won the Canadian Eastern Championship held at Notre-Dame-du-Mont-Carmel in the Mauricie. Originally from Scotland, the Riddell family quickly became part of this community.

In wintertime, the father and son accessed Mont Tremblant via the North Side and my first memories of Alex are the breakfasts enjoyed with our respective fathers at Devil’s River Lodge. Quite quickly, a good rapport developed between Alex and me. The Riddell family chalet was the perfect place to spend life’s best times, whether on weekends, Christmas holidays or summer vacations. Alex met Judy in high school and the couple quickly decided to build their life together. They married in Copenhagen in 1972 during a European trip. Alex was very drawn to the hotel business. He worked at the Queen Elizabeth under the direction of Mr. Mumford, who was considered the benchmark among hotel managers at the time. He managed his staff like a general manages their troops and it was the best place to learn the business. Alex was in charge of the Beaver Club, whose customers were the trendy and fussy of Montreal’s business elite. Then he started to move towards the region which had attracted him since his youth. He worked first at Hôtel Caribou Lodge in Lac Supérieur, in Ricky Parisien’s era. Then he moved on to Cuttle’s Tremblant Club with Jim and Betty Cuttle. Lastly, to the Schmidt Gast Haus where he made an offer to purchase that was refused. So the couple returned to Montreal where, in 1975, the opportunity arose to acquire the Château Beauvallon. The Beauvallon had been built in 1942 by Joe Ryan on the parts of the Diable golf club harbouring the 8th, 9th, 10th and 11th holes. Detached and isolated from more worldly activities, the Château Beauvallon on Lac Beau-vallon was an annex of the main hotel at the foot of the slopes. The Beauvallon was the model for the Devil’s River Lodge on the North Side, built in 1944. Alex knew the inn, managed with grace and warmth by my parents, very well. Alex and Judy dove into the adventure head first. They took charge of the small, 15-bedroom hotel, Alex in the kitchen and Judy in administration. Because the job of a hotelier was very demanding, they stayed in the hotel to respond to the needs of their clientele, which was made up of skiers in winter and car racing fans in the summer – thanks to the inn’s huge parking area. In 1980, they became parents; Stephanie was raised in this environment which brought new faces every week. The Riddell family is so welcoming and warm that the customers returned for the same weeks, year after year. This way they could reconnect with the Riddell family, but also with other guests who became friends over the years. Still today, it isn’t unusual to hear Alex and Judy say that such-and-such a couple is visiting them in their home. The friendships created are at this point unshakeable. Alex and Judy still have the house on Lac Supérieur. Now it’s their grandchildren who benefit from it. Alex and Judy themselves have settled beside the Rouge River. Still very active, they take to the Mont Tremblant slopes in winter and in summer, it’s not unusual to happen upon them on the bike path. They sold Château Beauvallon in 1998. Since that time, the beautiful building has been moved to the “four corners” intersection of montée Ryan and rue Labelle. The palliative centre called La Traversée could not wish for a better legacy than these walls, permeated as they are with the laughter and shared happiness that bring peace and comfort. The Château Beauvallon has a new life and is well fulfilled.


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Les oubliés | The Forgotten

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Le magasin générale vers 1920/ General store circa 1920

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Paquin & Fils (1955-2010)

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Souvenirs du Magasin Général PETER DUNCAN

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udger Paquin voit le jour en 1900 à Escanaba, au Michigan. Sa famille vient s'établir à Saint-Jovite en 1903. À l'âge de 14 ans, il se trouve du travail au magasin général du village E. GAUTHIER. Construit en 1903 par Léandre Gauthier, le commerce fut par la suite légué à son fils Édouard en 1921. Rapidement, Ludger gagne la confiance de son patron et M. Gauthier lui donne de plus en plus de responsabilités telles que le secrétariat et l’achat de la marchandise. En 1925, Ludger épouse Anne-Marie Bedard. Ils auront cinq enfants : Jeannine en 1926, Yvette (1928-1946), Jean Louis en 1931, Jacques en 1935 et Pierre en 1943. Édouard meurt subitement en 1954 et en 1955, Ludger Paquin devient propriétaire du commerce et lui donne son nom. Un jeune villageois, Jean-Guy Ouimet, embauché par Édouard fait le relais entre les deux administrations. Il passera dix ans dans le commerce avant d’effectuer une carrière de 25 ans dans la police. Après quoi,

il reviendra travailler au commerce une vingtaine d'années. En 1965, Jean-Guy Gauthier rejoint l’équipe. Alors âgé de 17 ans, l'employé fidèle demeurera à l’emploi de l'entreprise jusqu'à sa fermeture en 2010. D'aussi loin qu’il m’en souvienne, Ludger faisait partie du cercle d'amis de mon père. Malgré leur grande différence d'âge, ils avaient des passions communes comme le club de pêche "La sauteuse" qui avait été créé à l’initiative de Gaston Gervais pour ce groupe d'amateurs de chasse et de pêche (NDLR : éditions d’août et de septembre 2020). D'une autre époque Le magasin était véritablement la place où l'on trouvait tout : farine, sucre, cannage, outils, vêtements, tabac en feuilles… C'était également un lieu de rencontre et je me souviens d'y avoir accompagné mon père et d'avoir été fasciné par cette caverne d'Ali Baba.

Les enfants de Ludger prêtaient bien sûr mainforte à leur père, mais chacun choisit une voie propre. Étudiant à HEC, Jacques prendra la relève du commerce familial à la mort de son père en 1975. L’achalandage de Paquin & Fils était éclectique. Il était bien sûr composé des locaux, mais aussi des villageois voisins persuadés d’y trouver leur bonheur. Les touristes, quant à eux, étaient fascinés par cette boutique d’un autre temps qui recélait un inventaire aussi complet qu’hétéroclite. Année après année ils venaient s’y procurer tout ce qu'il leur fallait pour chasser et pêcher. Ne maîtrisant pas la langue anglaise, les employés avaient eu la brillante idée de créer un catalogue exhaustif bilingue pour pallier ce handicap linguistique et ainsi répondre aux demandes des clients anglophones. Paquin & Fils jouait aussi un rôle social. C’était l’endroit où on allait s’enquérir des dernières nouvelles et jaser avec les personnes que l’on croisait. Entrer dans ce magasin, vestige d’une époque révolue, était réconfortant. Du sol au plafond se trouvait une marchandise courante, mais aussi des objets de notre patrimoine dont on ignorait qu’ils fussent encore produits. Certains items désuets qui portaient à sourire devenaient subitement indispensables. Je me souviens entre autres d’avoir eu recours à Jacques (alias Le Blond) pour trouver un équipement de ski des années 40 à l’occasion du 60e anniversaire de Tremblant. Sans surprise, il a pu me satisfaire. Avec sa façade conçue avec des menuiseries en bois, l’architecture de la bâtisse suscitait tant la curiosité que l’admiration d’une esthétique perdue. Son cachet fût à ce point remarquable qu’il figure dans le livre de Louise Sigouin : « Les commerces immortels du Québec » dont la préface, écrite par le regretté Serge Bouchard, précisait : « La nouveauté, la vraie, consiste à saisir le visage de l'ancien. Pas pour ruminer, mais bien pour en profiter. »


Memories of a general store

© COURTOISIE. PHOTOS TIRÉES DU LIVRE LES COMMERCES IMMORTELS DU QUÉBEC

Paquin & Fils (1955-2010)

Jacques Paquin

PETER DUNCAN

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Ludger quickly won his boss’s trust and Mr. Gauthier gave him more and more responsibility, including the correspondence and the purchase of merchandise. In 1925, Ludger married Anne-Marie Bedard. They had five children: Jeannine in 1926, Yvette (1928-1946), Jean Louis in 1931, Jacques in 1935, and Pierre in 1943. Édouard died suddenly in 1954 and in 1955, Ludger Paquin became the owner of the business and gave it his name. A young man of the village, Jean-Guy Ouimet, hired by Édouard, bridged the gap between the two administrations. He spent ten years in the company before launching a 25-year career in the police force, after which he returned to work in the business for another 20 years. If I remember rightly, Ludger was a part of my father’s circle of friends. Despite the large age gap, they shared passions such as the fishing club "La sauteuse", organized on Gaston Gervais’s initiative for their group of hunting and fishing enthusiasts [Ed: August and September issues 2020]. From another era You could find just about everything in the store: flour, sugar, canned goods, tools, clothing, leaf tobacco…. It was also a community gathering place and I remember going there with my father and being fascinated by this Ali Baba’s cave. Ludger’s children helped out in the store, of course, but each of them chose their own path. After studying at HEC, Jacques took over the family business when his father died in 1975. The Paquin & Fils customers were an eclectic lot. There were locals, naturally, but also people from nearby villages convinced they could find what they needed here. Tourists, too, were fascinated by this old-time store with its inventory as comprehensive as it was diverse. Year in year out they came to find what they needed for hunting and fishing. Because they spoke only French, the employees had the brilliant idea of creating an exhaustive bilingual catalogue to deal with the language issue and thus meet the needs of the Anglophone customers.

Intérieur du magasin générale/ Inside of the general store

Paquin & Fils also had a social role to play. It was there that you went to get the latest news and chat with the people you ran into. Entering the store – a relic of a bygone age – felt comforting. From floor to ceiling there was up-to date merchandise, but also heritage items we didn’t realize were still being produced. Sometimes outdated things that made you smile suddenly became indispensable. I remember, for instance, having to ask Jacques (alias Le Blond) to find some ski equipment from the ‘40s for Tremblant’s 60th anniversary. Sure enough, he had it in stock. With its wood-crafted facade, the building’s architecture raised as much curiosity as it did admiration for a lost aesthetic. Its appearance at the time was so remarkable that it was included in Louise Sigouin’s book Les commerces immortels du Québec (tr. Québec’s immortal businesses) whose preface, written by the late Serge Bouchard, said [translated]: “The new fashion, the real, consists of capturing the true face of the old. Not to ponder, but to use.”

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udger Paquin was born in 1900 in Escanaba, Michigan. The family came to settle in Saint-Jovite (now downtown Mont-Tremblant) in 1903. At the age of 14 he took a job at E. GAUTHIER, the village general store. Built in 1903 by Léandre Gauthier, the business was subsequently left to Léandre’s son Édouard in 1921.

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Les oubliés | The Forgotten

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s'établir dans une nouvelle maison à Saint-Jovite. C’est désormais sur appel que le docteur Dupré se rend à la clinique au bas des pentes. Bien qu’ils aient des personnalités très différentes, le docteur Ouimet et luimême s’entendent à merveille. Ils ont énormément de boulot. Il faut se rappeler qu'à l'époque, c'était le médecin qui se déplaçait vers le patient. Bien que l'hôpital offrît déjà de nombreux services, le Dr Dupré était toujours sollicité en pleine nuit pour se rendre auprès de ses patients. Dans le cas d'un accouchement, il n'était pas question de revenir avant la naissance de l'enfant – peu importe le nombre d'heures d'attente.

Un médecin qui a laissé son empreinte PETER DUNCAN

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aymond Dupré voit le jour en 1916 à Worcester, au Massachusetts. Son père, un Américain, ne parlait évidemment que l'anglais, mais sa mère, Marguerite Goulet, était une francophone du Québec. M. Dupré père travaillait pour une compagnie ferroviaire. La famille comptait trois autres enfants : Paul, Joseph et Lucine. Comme à la maison on passe aisément de l'anglais au français, les quatre enfants sont bilingues. Raymond fait ses études primaires aux États-Unis à Worcester, mais c'est au Québec qu'il fera son cours classique au Séminaire Saint-Hyacinthe. Il intégrera ensuite l’Université de Montréal pour y faire médecine.

Il rencontre sa future femme, Marie-Marthe Sauvé, à l'hôpital Hôtel-Dieu de Montréal où celle-ci poursuit son cours d'infirmière. C'est le coup de foudre et, selon les proches, il la demandera en mariage dès leur premier rendez-vous. Ces mêmes sources ajoutent qu'elle aurait donné sa réponse positive en moins de 24 heures. Le jeune docteur Dupré est alors remarqué par un médecin établi, le Dr Bourque. Ce dernier vient d’être approché par Joe Ryan, un riche financier et promoteur, propriétaire de la station de ski du mont Tremblant. En 1947, l’endroit est couru et les pistes sont très achalandées. Mais même avec la meilleure volonté, des accidents peuvent survenir sur les pistes. Joe Ryan veut créer une clinique médicale pour ses clients et il cherche un médecin bilingue pour répondre aux besoins de chacun. C’est ainsi qu'avec la recommandation du Dr Bourque, Raymond Dupré se voit offrir une clinique aux pieds des pentes. C’est le chalet 57 qui sera à la fois clinique et lieu de résidence du jeune couple. Peu de temps après, en 1948, y naîtra leur premier fils, Paul. Le chalet se trouvait situé tout près du télésiège simple qui longeait la piste Flying Mile. Pour le Dr Dupré, qui envisageait de se spécialiser en orthopédie, cette montagne remplie de skieurs susceptibles de se blesser était l’endroit rêvé pour exercer son art. À l'âge de six ans, je me suis fracturé une jambe à la fin d'une journée alors que les remontées étaient fermées du côté nord de la montagne sur la Sissy Schuss. Mon père m'avait transporté à la clinique du Dr Dupré pour y être soigné. À cette époque, le chemin Duplessis n’existait pas encore et nous étions passés par Saint-Faustin, soit un très long détour. Je me souviens encore de ce médecin très doux qui avait pris en charge cette fracture ouverte. Il inspirait calme et confiance. Lorsque la clinique du chalet 57 fut établie, le Dr Dupré s’associa à un ancien camarade de classe, le Dr Ouimet de Saint-Jovite. Débordant de travail, ils projettent d'ouvrir un petit hôpital en plein cœur du village (où se trouve aujourd'hui le restaurant Sushi Shack). Un des premiers donateurs à s'engager avec eux sera Warren G. Brown, un homme qui a fait fortune avec sa compagnie de publicité Cockfield Brown. La maison de M. Brown est toujours occupée par son beau-fils Peter Kirby, médaillé d’or olympique en 1964 et champion du monde de bobsleigh. (Voir : « Un héros très discret », paru dans notre édition de mai 2020 et « Le Temple de la renommée du ski choisit Tremblant », paru dans notre édition de mai 2018. NDLR). Et c’est ainsi que l’hôpital Saint-Paul est créé… C'est à ce moment-là que la famille vient

Pendant ce temps, trois autres enfants viennent agrandir la famille Dupré : Marguerite, Pierre et Jean. L'éducation est d'une importance majeure dans la famille et chacun aura un parcours impressionnant. Paul, l’aîné, fréquentera le Collège Notre-Dame et l’Université d’Ottawa et fera carrière comme administrateur chez Sports Canada où il sera chef de direction d'Athlétisme Canada. Il sera ensuite directeur exécutif des sports au Comité olympique canadien. Marguerite, à l’instar de son père, deviendra médecin. Elle se spécialisera en médecine d'urgence et exercera comme urgentologue à l'hôpital Royal Victoria. Puis, à partir de 1985, elle assurera la direction du centre de traumatologie de l'hôpital Sacré-Cœur. Pierre, notaire d’excellente réputation, dirigera un bureau important à Saint-Jovite. Il s’illustrera par son implication dans la communauté comme administrateur de la Fondation La Traversée, entre autres. C’est d’ailleurs lui qui convaincra la municipalité de Mont-Tremblant de léguer à la Fondation l’édifice du Château Beauvallon qui accueillera sous peu une maison de soins palliatifs (voir notre article en page 22). Jean, quant à lui, deviendra Directeur artistique et chef principal de l'orchestre Métropolitain de Montréal. Le docteur Dupré prendra sa retraite en 1985. Son épouse et lui voyageront et profiteront de la vie dans leur maison en Floride, entourés de leurs nombreux amis. Nous garderons du Docteur Dupré le souvenir d'un homme d'une grande délicatesse à l’écoute attentive de ses patients. Il nous a laissé un héritage impressionnant : • En 1951, il est à l’origine de la présence de la Croix-Rouge dans la région. • En 1953, c’est au tour de la Société canadienne du cancer de lui devoir son introduction chez nous. • En 1954, il crée la commission scolaire régionale des Laurentides et en assumera la présidence pendant dix ans. • Il sera également président de la Société médicale des Laurentides en 1962 et 1963. • Il est le fondateur du Centre d'accueil du CHSLD de Saint-Jovite. Mais il a aussi reçu sa part d'honneurs avec, entre autres : • Le diplôme de service méritoire exceptionnel pour la Croix-Rouge en 1973. • En 1976, on lui décerne le certificat du Collège des médecins de famille du Canada dont il sera fait membre à vie en 1986. Décédé en 2005, le Dr Dupré fait partie de cette génération qui a développé et mis en avant notre région. Son épouse et lui ont légué à leurs enfants l’amour du travail bien fait et l'importance de l'engagement social. Un héritage qui aujourd'hui influence une autre génération fière de ses racines.


A doctor who left his mark PETER DUNCAN

He met his future wife, Marie-Marthe Sauvé, at Montreal’s Hôtel-Dieu hospital where she was studying nursing. It was love at first sight and, according to those who know them, he asked her to marry him while they were on their first date. These same sources add that she agreed to the marriage within twenty-four hours. Young Dr. Dupré was then noticed by an established physician, Dr. Bourque. This latter had just been approached by Joe Ryan, a wealthy financier and promoter who owned Mont Tremblant ski resort. In 1947, the place was hopping and the runs were very busy. Even with the best will in the world, accidents can happen on the runs. Joe Ryan wanted to create a medical clinic for his customers and was looking for a bilingual doctor to tend to everyone’s needs. So with Dr. Bourque’s recommendation, Raymond Dupré came to be offered a clinic at the foot of the slopes. Chalet 57 became both clinic and residence for the young couple. Shortly thereafter, in 1948, their first son, Paul, was born there. The chalet was close to the single chairlift beside the Flying Mile run. For Dr. Dupré, who saw himself specializing in orthopedics, the mountain packed with skiers who were likely to injure themselves was the ideal place to practise his art. At the age of six, I broke my leg at the end of the day while skiing the Sissy Schuss; the North Side lifts were already closed. My father drove me to Dr. Dupré’s clinic to be treated there. At that time, chemin Duplessis did not yet exist and we had to go by way of Saint-Faustin, which was a long detour. I still remember the gentle doctor who treated my compound (open) fracture. He inspired calm and confidence. When the chalet 57 clinic was established, Dr. Dupré went into partnership with an old classmate, Dr. Ouimet of SaintJovite. Overwhelmed with work, they decided to open a small hospital in the heart of the village (where the restaurant Sushi Shack is now). One of the first donors to get into the project with them was Warren G. Brown, who had made his fortune with his advertising company Cockfield Brown. Mr. Brown’s house is still occupied by his son-in-law Peter Kirby, Olympic gold medallist and world champion in bobsleigh. (Ed. note: see “A very reserved hero” in our May 2020 issue, and “Ski Hall of Fame chooses Tremblant” in our May 2018 issue.) And that’s how the Saint-Paul hospital was created…. This is when the family came to settle in a new house in Saint-Jovite. From this point on, Dr. Dupré came to the clinic at the base of the slopes when called. While their personalities were very different, Drs. Dupré and Ouimet got along famously. There was an enormous amount of

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aymond Dupré was born in 1918 in Worcester, Massachusetts. His American father spoke only English while his mother, Marguerite Goulet, was a French-speaking woman from Québec. Mr. Dupré (Raymond’s father) worked for a railway company. There were three other children: Paul, Joseph and Lucine. Raymond went to elementary school in the United States, in Worcester, but did his subsequent classical studies in the Séminaire Saint-Hyacinthe. He then went to the Université de Montréal to study medicine.

work. At the time, of course, it was the doctor who visited the patient. Despite the fact that the hospital provided a number of services. Dr. Dupré was always called in the middle of the night to visit his patients. When it was a birth, it was out of the question that he return home before the child was born – no matter how many hours it took. During this time, the Dupré family welcomed three more children: Marguerite, Pierre and Jean. Education was extremely important in this family and each child had an impressive path and career. Paul, the eldest, attended Collège NotreDame and Université d’Ottawa and forged a career as administrator with Sports Canada where he was the chief executive officer of Athletics Canada, formerly the Canadian Track and Field Association. He was then CEO of sports for the Canadian Olympic Committee. Marguerite, upon the urging of her father, became a physician. She specialized in emergency medicine and worked as an emergency physician at Montreal’s Royal Victoria Hospital. Then after 1985, she was head of traumatology at the Sacré-Cœur Hospital. Pierre, a highly regarded notary, headed a major firm in Saint-Jovite. He was also much engaged in the community as a director of the Fondation La Traversée, among others. It was he who convinced the municipality of MontTremblant to turn over the Château Beauvallon building to the Fondation; the building now houses a palliative care residence. (Ed. note: See our article on page 22.) As to Jean, he became the Artistic Director and executive head of Orchestre Métropolitain of Montreal.

Dr. Dupré retired in 1985. He and his wife travelled and enjoyed life in their home in Florida, surrounded by their many friends. We’ll remember Dr. Dupré as a tactful, sensitive man who listened attentively to his patients. He left an impressive legacy. • In 1951, he instigated having the Red Cross in this region. • In 1953, it was the Canadian Cancer Society’s turn to owe him its introduction here. • In 1954, he created the commission scolaire régionale des Laurentides (school board) and was its president for ten years. • He was also president of the Société médicale des Laurentides in 1962 and 1963. • He founded the Centre d'accueil du CHSLD (residential and long-term care centre) of Saint-Jovite. And he received other honours and awards, including the following. • The diploma for exceptional meritorious service from the Red Cross in 1973. • In 1976, he was awarded the certificate of the Canadian College of Family Physicians, of which he was made a life member in 1986. Dr. Dupré, a member of that generation which developed and advanced our region, passed away in 2005. He and his wife left their children a legacy of love of work well done and of the importance of social commitment. It’s a heritage which, yet today, influences another generation proud of its roots.

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Les oubliés | The Forgotten

La famille Richer : près d’un siècle d’implication PETER DUNCAN

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a région de Mont-Tremblant telle que nous la connaissons est le résultat des actions, des décisions et des risques pris dans le passé par des gens courageux, travailleurs et déterminés. L'histoire qui suit est celle de la famille Richer, qui même si le nom n'est plus affiché sur une bâtisse de notre ville, résonne encore comme celui d'une famille de bâtisseurs.

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Hilaire Richer, né en 1857 à Saint Scholastique, s'établit à Saint-Jovite en 1877. Il achète une ferme sur le chemin Brébeuf et en 1878, l'abbé Ouimet le marie à Caroline Campeau. Comme dans les contes de fées, on peut poursuivre en disant : « Ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». En fait, ils en auront onze et nous nous attarderons sur le benjamin, Paul-Émile, né en 1897. Élevé sur la ferme de ses parents, il trouve un emploi au Chemin de fer Canadien Pacifique. En 1917, il épouse Florence Perreault à Brébeuf. Pendant la première année de leur mariage, le jeune couple habite à la ferme paternelle puis quelques années chez un ami, Jean Baptiste Labelle, à Brébeuf. Déjà, la famille s’agrandit; Florence donnera naissance à huit enfants en 10 ans. Le couple fait l'achat d'une petite ferme sur la rue Émond pour s'y établir. Florence suggère à Paul-Émile de faire l'achat de la boucherie de son frère Joseph Richer, pressentant qu'ils pourraient en faire un succès et en vivre convenablement. La somme est faramineuse – 3  500 $ – mais Florence est déterminée. Le 6 mars 1925, Paul-Émile devient propriétaire de la boucherie située à l’emplacement du stationnement actuel de la pharmacie Uniprix (voir photo). Florence accouchera de cinq autres enfants. Seulement trois survivront. Elle élève donc neuf garçons et deux filles tout en travaillant à la boucherie. Quand Paul-Émile se rend chez les fermiers pour faire des achats, il n'est pas rare de voir Florence porter un quartier de bœuf, le débiter et servir les clients. Elle est dotée d'une immense énergie, s’occupe de la maison et du budget. Excellente cuisinière, elle trouve le temps de préparer des soupers pour les Chevaliers de Colomb. La veille de Noël, Florence assiste toujours à la première messe de façon à préparer la table pour le réveillon. Les journées sont longues et bien remplies, de 5 h à 23 h. Paul-Émile est commissaire d’école, Chevalier de Colomb et marguiller de la paroisse. Seule récompense de la semaine pour le couple, un cornet de crème glacée le samedi.

Le commerce prend de l'expansion et ils introduisent des produits d'épicerie. La commande de ces derniers était enregistrée par des vendeurs itinérants et la livraison était effectuée par train. Paul-Émile mourra le 13 juillet 1955 à seulement 57 ans. Florence continuera seule l'exploitation du commerce pendant une année avant de le vendre à son fils Guy. Ce dernier agrandira à nouveau le commerce. Je me souviens des quartiers de viande suspendus au plafond, des comptoirs remplis de glace avec des poissons, des huitres... Je vois encore l'été les caisses de fruits et de légumes. Guy et Blanche Letourneau ont eu huit enfants. En plus de son commerce, Guy est président de la Chambre de commerce, pompier volontaire, Chevalier de Colomb et marguiller. D'autres membres de la famille travaillent dans le même domaine. Yvan, le frère de Guy, mène une compagnie de livraison de viande dont Guy est un client. Par ailleurs, Yvan est le père de l'abbé Marc Richer qui est aujourd'hui vicaire général du diocèse de Mont-Laurier. Au lac Mercier, Zotique Richer, neveu de Paul-Émile, fût également boucher et épicier jusqu'au début des années 80. En 1972, après ses études en commerce, Mario fils de Guy se joint au commerce. En 1973, il épouse Claudette Levert et ils auront trois enfants. Guy lèguera à ses enfants le commerce en 1979. Toute la famille y travaille à l'exception de Louis, ingénieur à Montréal. En 1982, la famille construit un nouveau bâtiment à l'arrière du commerce familial et un stationnement asphalté là où se trouvait le commerce. En quelques jours, on peut voir apparaitre la bannière Métro. Mario est tout aussi engagé que ses aïeuls. Il sera marguiller et fera partie du Club Richelieu et de la Chambre de commerce. En 1998, le marché Métro déménage dans un édifice plus grand construit sur le terrain de l'ancien hôtel Saint-Jovite. En 2015, le commerce est vendu. La boucherie transformée en épicerie grande surface aura appartenu à la famille Richer pendant 90 ans. La grande famille Richer a laissé son empreinte dans la région. Paul-Émile et Florence auront eu 51 petits-enfants, 80 arrièrepetits-enfants et de nombreux arrière-arrièrepetits-enfants. Encore aujourd'hui, quand on parle de la famille Richer, on pense d’emblée au domaine de l'alimentation.

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Paul-Émile Richer & Florence Perreault Juin/June 1939


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La boucherie, rue de Saint-Jovite dans les années 20 The butcher shop, rue de Saint-Jovite in the '20s

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The Richer family: close to a century of involvement

© COURTOISIE

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PETER DUNCAN

Hilaire Richer, born in 1857 in Saint Scholastique, settled in Saint-Jovite in 1877. He bought a farm on the chemin Brébeuf and in 1878, Father Ouimet officiated at Hilaire’s wedding to Caroline Campeau. As in fairy stories, the story continues with: “And they lived happily ever after and had many children.” In fact, they had eleven and we’ll now turn to the story of the youngest, Paul-Émile, born in 1897. Raised on his father’s farm, he found a job with Canadian Pacific Railways. In 1917, he married Florence Perreault in Brébeuf. For the first year of their marriage the young couple lived on the father’s farm, and then for a few years with a friend, Jean Baptiste Labelle, in Brébeuf. The family was already growing; Florence gave birth to eight children in 10 years. The couple bought a small farm on the rue Émond to settle there. Florence suggested to Paul-Émile that he buy his bother Joseph Richer’s butcher shop, insisting that they could make a success of it and live comfortably. The asking price was huge – $3,500 – but Florence was determined. On March 6, 1925, Paul-Émile became the owner of the butcher shop located where the Uniprix parking area is now. Florence gave birth to another five children, of which only three survived. She thus raised nine boys and two girls while working in the butcher shop. When Paul-Émile went to the farmers' homes to purchase meat, it wasn’t unusual to see Florence carry a side of beef, cut it up and serve the customers. She had enormous energy, and took care of both the house and the budget. A very good cook, she found time to prepare the dinners for the Knights of Columbus. On Christmas Eve, she always attended the first mass so that she could have the table ready for the Christmas Eve midnight party. The days were long and very busy, from 5 a.m. till 11 p.m. Paul-Émile was a school board trustee, Knight of Columbus and a parish churchwarden. The week’s only special reward for the couple was an ice cream cone on Saturdays.

The business grew and they started carrying groceries. The orders for these latter were taken by travelling salesmen and delivery was made by train. Paul-Émile died on July 13, 1955 at only 57 years of age. Florence continued to run the business for a year before selling it to her son Guy. He enlarged the business again. I remember the sides of meat hanging from the ceiling, ice-filled counters topped with fish, oysters…. I can still see the summertime crates of fruits and vegetables. Guy and Blanche Letourneau had eight children. In addition to his business, Guy was president of the Chamber of Commerce, a volunteer firefighter, a Knight of Columbus and a churchwarden. Other family members worked in the same field. Yvan, Guy’s brother, had a meat delivery company and Guy was one of his customers. Yvan was the father of Marc Richer, who is now the vicar general of the Diocese of MontLaurier. At Lac Mercier, Zotique Richer, nephew of Paul-Émile, was also a butcher and grocer until the early 1980s. In 1972, after studying commerce, Mario, Guy’s son, joined the business. In 1973 he married Claudette Levert and they had three children. Guy left the business to his children in 1979. The entire family worked there with the exception of Louis, an engineer in Montréal In 1982, the family constructed a new building behind the family business, as well as an adjacent asphalted parking lot. Within a few days, the Metro sign appeared. Mario was as involved as his forebears. He was a churchwarden, part of the Richelieu Club and of the Chamber of Commerce. In 1998, the Metro market moved into a new, larger building built on the land of the old Saint-Jovite Hotel. In 2015, the business was sold. The butcher shop transformed into supermarket had belonged to the Richer family for 90 years. The big Richer family left its mark on this region. Paul-Émile and Florence were to have 51 grandchildren, 80 great-grandchildren and numerous great-great-grandchildren. Even today, when someone speaks of the Richer family, it immediately brings to mind the field of foodstuffs.

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he Mont-Tremblant region as we know it is the result of actions, decisions and risks taken in the past by courageous, hard-working and determined individuals. The history that follows is that of the Richer family, and while their name is no longer found on any of our town’s buildings, it still resounds as that of a family of builders.

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Les oubliés | The Forgotten

Ski clubs: a tradition for close to 100 years

Yvan Pierre Taché

(Part one)

© COURTOISIE

Clubs de ski : une tradition depuis près de cent ans (Première partie) PETER DUNCAN

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a région des Laurentides, et plus particulièrement la municipalité de MontTremblant, bénéficie depuis près d’un siècle d'une structure organisationnelle de préparation d'athlètes de ski alpin.

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Avant même l'arrivée de Joe Ryan (hiver 37-38), le village de Saint-Jovite avait déjà son club de ski créé en 1930 et basé au Gray Rocks Inn, au lac Ouimet. L'engouement pour les sports de glisse attire dans la région les passionnés de sports d'hiver. Après le décès du fondateur de Gray Rocks en 1926, son fils, Frederick Haskell, (Tom) Wheeler, puis son jeune frère Harry, tous deux visionnaires et bons promoteurs, n'hésitent pas à s'associer au Club de ski Saint-Jovite. Avec Herman Johannsen (Jackrabbit), Harry Pangman, George Jost et le Red Birds Ski Club de l'Université McGill, ils tracent les premières pistes de ski de fond le long des lacs Mercier, Ouimet et Gauthier ainsi qu’une piste de ski alpin sur le versant sud du mont Tremblant. Le premier instructeur-chef du Club de ski Saint-Jovite fut W.H. Pauly (Bill) appuyé par le très généreux O.F. Olsen. Le club organisait déjà des compétitions à cette époque. La première comptait quatre épreuves (Four Way); descente, ski de fond, slalom et saut à ski. La descente débutait au sommet du White Peak pour une distance de 4 km jusqu'à la rivière du Diable. Les compétiteurs de ski de fond partaient après le pont Beauvallon pour un circuit d'environ 8 km qui se terminait devant l'hôtel Gray Rocks. Le slalom se déroulait sur une pente de Gray Rocks et le saut de 35 m avait lieu près du lac Ouimet. En 1930, les premiers gagnants de la descente et du grand combiné furent respectivement Dickie Ball du Montréal Ski Club et Karl Baadsvik du Viking Ski Club. Une première reconnaissance La consécration du Club de ski Saint-Jovite arrivera en 1932 lorsqu'il se verra octroyer la première coupe Québec-Kandahar, commanditée par le club Red Bird. Participer à la compétition demandait de la détermination. La plupart des concurrents arrivaient par train à la gare de Saint-Jovite, le vendredi soir, puis se rendaient à l'hôtel Gray Rocks pour y passer une première nuit. Le lendemain, ils se rendaient à ski de fond jusqu'au mont Tremblant pour ensuite grimper le tracé tout en le damant jusqu'au sommet. Bien sûr, ils emportaient avec eux leurs victuailles et leur sac de couchage pour passer la nuit dans un camp de bois rond construit par les Wheeler. Un poêle à bois maintenait une température confortable et, selon mon père, l'alcool contribuait aussi à garder tout le monde au chaud... inutile de préciser que la soirée n'était pas très reposante. Dimanche, journée de course Jackrabbit était seul responsable du chronométrage. Tous les coureurs synchronisaient leur montre avec celle de Jack qui effectuait le parcours en premier. Une demiheure plus tard, le premier compétiteur s'engageait sur la piste. Les départs se faisaient ensuite toutes les cinq minutes. Jackrabbit les attendait sur la ligne d'arrivée et inscrivait les temps de chacun. Bien sûr, il arrivait que les coureurs se dépassent pendant les compétitions, mais le système, quoique rudimentaire, fonctionnait très bien. Lorsque tout était fini, il était temps de retourner à la gare pour rentrer à la maison. On peut imaginer que le lundi au bureau devait être difficile. Le 15 février 1939, à midi trente, eut lieu la quatrième compétition en descente sur la piste Taschereau. Journée importante; c'était la première fois que l'on utilisait un télésiège pour monter la première portion de la piste. Le reste se faisait encore à pied. L'année suivante, un T-Bar sera installé sur la deuxième section pour se rendre presque au sommet. Dès lors, l'ère moderne arrive au mont Tremblant et la station est en plein essor. L'organisation de compétitions se développe dans les Laurentides, au Québec, partout dans l'est du pays et aux États-Unis… Suite à la page 36.

PETER DUNCAN

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he Laurentians, and more specifically the municipality of MontTremblant, has had the benefit – for almost a century – of an organizational structure designed to prepare competitive alpine skiers.

Even before the arrival of Joe Ryan (winter ’37-’38), the village of Saint-Jovite already had its ski club, created in 1930 and based at Gray Rocks Inn on Lac Ouimet. A keen interest in winter sports attracted many people to the region. After the passing of the founder of Gray Rocks in 1926, his son, Frederick Haskell (Tom) Wheeler, and then his young brother Harry – both of whom were visionaries and good promoters – didn’t hesitate to become associated with the Club de ski Saint-Jovite. With Herman Johannsen (Jackrabbit), Harry Pangman, George Jost and the Red Birds Ski Club of McGill University, they laid out the first cross-country ski trails all along Lakes Mercier, Ouimet and Gauthier, as well as an alpine ski trail on the south side of Mont Tremblant. The Club de ski Saint-Jovite’s first chief instructor was W. H. Pauly (Bill), backed by the very generous O.F. Olsen. The club already organized competitions at that time. The first had four different events (the Four Way): down-hill, cross-country, slalom and ski jumping. The downhill started at the summit of White Peak for a distance of four km to the Diable River. The cross-country skiing competitors started from the Beauvallon Bridge to ski a circuit of about eight km which ended in front of the Gray Rocks Inn. The slalom was held on a Gray Rocks slope and the 35-metre jump was held close to Lac Ouimet. In 1930, the first winners of the downhill and the combined were, respectively, Dickie Ball of the Montreal Ski Club and Karl Baadsvik PHASE III of the Viking Ski Club. A first recognition The consecration of the Club de ski Saint-Jovite occurred in 1932 when it was awarded the first Québec-Kandahar Cup, sponsored by the Red Bird club. Participating in the competition required determination. Most participants arrived at Saint-Jovite Station (by train) on Friday evening, then went to Gray Rocks Inn to spend a first night. The next day, they cross-country skied to Mont Tremblant to then climb the run and pack it right up to the summit. Of course, they carried their food and sleeping bags with them to spend the night in a round- log cabin built by the Wheelers. A woodstove maintained a comfortable temperature and, PHASE according to my father, alcohol alsoIIIcontributed to keeping everyone warm…and I don’t have to mention that it was not a very restful night.

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Sunday, race day Jackrabbit was the only person responsible for the timing. All the racers synchronized their watches with Jack’s, and he ran the course first. Half an hour later, the first competitor hit the trail, with subsequent starts happening every five minutes. Jackrabbit awaited them at the finish line and wrote down each person’s time. Of course, sometimes a racer would pass another during the competitions but the system, while rudimentary, worked very well. When everything was finished, it was time to get back to the station to return home. You can imagine that Monday morning at the office must have been tough. On February 15, 1939, at half past noon, the fourth downhill competition was held on the Taschereau run. It was an important day, because it was the first time that a chairlift was used to get the competitors up the first part of the run. The rest was still done on foot. The following year, a T-bar was installed on the second section to take skiers almost to the top. From then on, the modern era arrived at Mont Tremblant and the resort took off. Organization of competitions developed in the Laurentians, in Québec, throughout the east of the country and in the United States…. See page 36 for part two.

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Clubs de ski : une tradition depuis près de cent ans (Deuxième partie) PETER DUNCAN

NOVEMBRE | NOVEMBER 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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u décès de M. Ryan en 1950, Mme Ryan enregistre son propre club de ski. Comme les compétitions se tenaient sur le mont Tremblant et que le centre de villégiature avait accès à un organisme de mise en marché, il était facile de contacter les clubs de ski nationaux et internationaux. Mme Ryan pouvait ainsi assumer la responsabilité et l'encadrement des compétitions sur sa propriété.

Comme chaque compétition était sanctionnée par l'appareil national de ski alpin, il était essentiel de recruter des coureurs de calibre. La publicité engendrée par la participation de skieurs renommés confirmait l’excellence des installations, attestait du niveau de difficulté des pistes et assurait la réputation internationale de la station. En 1950, après les championnats mondiaux d'Aspen au Colorado, Station Mont Tremblant et le Club de ski Mont-Tremblant invitèrent l'équipe française à participer à la course Québec Kandahar. Mme Ryan commandita l'évènement et logea l'équipe au Devil's River Lodge. J'ai alors six ans et je vois arriver James Couttet, Henri Oreiller et leurs coéquipiers. Je les rencontre aux repas dans la salle à manger et comme un petit oiseau sur une branche, je suis témoin de leurs conversations. Je suis un garçon comblé. Après les championnats mondiaux de Badgastein en 1958, Chiharu Igaya, médaillé d'argent aux jeux de 1956 et médaillé de bronze en slalom à Badgastein et Guy Périllat, médaillé de bronze en descente à Squaw Valley viendront participer à la course Québec Kandahar. D’autres grands noms prendront part à cette course : Nancy Green (médaillée d'or en géant et d’argent en slalom à Grenoble en 1968), Betsy Clifford (médaillée d'or en slalom géant à Val Gardena en 1970 et médaillée de bronze en descente aux championnats du monde de Saint-Moritz en 1974) et Kathy Kreiner (médaillée d'or en géant aux jeux d'Innsbruck en 1976). Au fil des ans, Station Mont Tremblant a subi d'immenses changements. Ces évolutions apportèrent un regain d'énergie grâce à de nouveaux compétiteurs qui restructureront le Club de ski Mont-Tremblant. C'est le 6 juin 1987 que le club s'enregistre sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. Eddy Butler, Claude Girard et Neil Vinet (directeur de l'École de ski de Mont-Tremblant) en furent les instigateurs. Désormais, les parents deviendront membres du club et participeront à l'organisation des courses et des évènements sociaux. Cela crée un sentiment d'appartenance. Par ailleurs, le nombre des compétiteurs est doublé. Le club retrouvera alors sa place d'honneur dans la division laurentienne. Et c’est sous la présidence de Daniele Balit qu’il aura enfin « pignon sur la montagne ». Selon moi, la mission d'un club de ski est d'abord de développer un bassin de jeunes skieurs et d’offrir la chance de s'épanouir dans un cadre d'entrainement récréatif. Le club doit assurer un environnement sain, nourri de respect, d'intégrité et de diversité. Les relations entre le club et la station doivent être cordiales autant pour les sites d'entrainement que pour l'organisation des courses et des évènements. Depuis la renaissance du club, plusieurs nouveaux programmes ont vu le jour pour répondre aux changements structuraux de la division laurentienne. Il est courant de voir des skieurs de Tremblant parmi les médaillés à tous les niveaux. Du Club de ski Saint-Jovite en 1930 à la génération actuelle en passant par la version Mont-Tremblant des Ryan, le club de ski s'est toujours illustré par sa compétence et son professionnalisme. Auteur de ces lignes et ancien membre du Club de ski Mont-Tremblant, je suis toujours impressionné par le dévouement des organisateurs du club. J’admire leur ténacité et leur application à promouvoir ce sport familial extrêmement formateur qu'est le ski alpin. Salariés ou simples bénévoles, tant de gens ont contribué au fil des ans à l’excellence du club depuis sa création que je ne peux malheureusement tous les nommer et je m’en excuse. Je tiens cependant à tous les remercier chaleureusement de s’être investis sans compter.

PETER DUNCAN

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hen Joe Ryan died in 1950, his wife Mary Ryan registered her own ski club. Because the competitions were being held on Mont Tremblant and the resort had access to a marketing organization, it was easy to contact the national and international ski clubs. Mrs. Ryan could thus take over the responsibility and backing for the competitions held on her property. As every competition was sanctioned by the national alpine skiing organization, it was crucial to recruit high-level raccers. The publicity resulting from the participation of famous skiers confirmed the excellence of the facilities, attested to the level of difficulty of the runs, and ensured the resort’s international reputation. In 1950, after the world championships in Aspen, Colorado, MontTremblant Resort and the Mont-Tremblant Ski Club invited the French team to participate in the Québec Kandahar race. Mrs. Ryan sponsored the event and put the team up in the Devil’s River Lodge. I was six years old at the time and I witnessed the arrival of James Couttet, Henri Oreiller and their teammates. I met them at meals in the dining room and, like a little bird on a branch, listened to their conversations. I was a happy boy!

After the world championships at Badgastein in 1958, Chiharu Igaya, silver medallist at the 1956 Olympics and bronze medallist in slalom at Badgastein; and Guy Périllat, bronze medallist in downhill at Squaw Valley; came to take part in the Québec Kandahar race. Other great names later participated in it: Nancy Green (gold medallist in giant slalom and silver in slalom at Grenoble in 1968), Betsy Clifford (gold medallist in giant slalom at Val Gardena in 1970 and bronze medallist in downhill in the world championships at Saint-Moritz in 1974) and Kathy Kreiner (gold medallist in giant slalom at the Innsbruck Games in 1976). Over the years, Mont-Tremblant Resort underwent huge changes. The evolutions brought with them a boost of energy thanks to new competitors who restructured the Club de ski Mont-Tremblant. On June 6, 1987, the club was registered in the form in which we know it today. Eddy Butler, Claude Girard and Neil Vinet (director of the MontTremblant Ski Club) were the instigators. From then on, the parents became members of the club and participated in the organization of races and social events. This created a sense of belonging. What’s more, the number of competitors doubled. The club then regained its place of honour in the Laurentian Division. And when Daniele Balit was club president, it finally got a place of its own on the mountain. In my opinion, the primary mission of a ski club is to develop a pool of young skiers and provide an opportunity for them to develop within a framework of recreational training. The club must ensure that it’s a healthy environment sustained by respect, integrity and diversity. The relationship between the club and the resort must be cordial as regards the training sites, race organization and events. Since the club’s rebirth, several new programs have been instigated to respond to structural changes in the Laurentian Division. It’s quite usual to see the Tremblant skiers among the medallists on a regular basis at all levels. From the Club de ski Saint-Jovite in 1930 to the current generation by way of the Mont-Tremblant version under the Ryans, the ski club has always demonstrated competence and professionalism. As the author of this text and a former member of the Club de ski Mont-Tremblant, I am impressed by the devotion of the club organizers. I admire their tenacity and their application in promoting alpine skiing, which is an extremely formative family sport. Whether as salaried employees or as volunteers, so many people have contributed to the club’s excellence over the years that I cannot, unfortunately, name them all, for which I apologize. I would like to thank them all most warmly, however, for having given so freely of themselves.


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Les Fêtes de fin d’année approchent

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vec l’arrivée prochaine de décembre, le Chœur Tremblant a un plan pour vous mettre dans l’esprit des Fêtes de la fin de l’année 2021. Le concert de Noël – une première pour la chorale en tant qu’organisme indépendant sous la direction de son nouveau directeur musical Louis Babin – est prévu pour le dimanche 5 décembre à 16 h, à l’église de Saint-Jovite.

Le concert est intitulé Célébrons ensemble !, ce qui semble très approprié en ces circonstances et cette année particulières. Après tout, il semble bien que les choses s’améliorent. Il est temps de passer à un état d’esprit plus positif, d’envisager des temps plus heureux. La musique au programme sera éclectique : classique et contemporaine, ludique et envoûtante, traditionnelle et nouvelle : Bach, Mendelssohn, Lennon, Cohen, Haendel… œuvres assorties pour créer un programme

magnifique et varié pour ce premier concert. La chorale sera accompagnée par un trio à cordes et par la pianiste Céline Laverdure. Les billets à 25 $ – ou 50 $ pour des billets VIP (avec sièges réservés à l’avant de l’église) – seront disponibles auprès des choristes (comptant ou chèque) et au magasin L’Apostrophe Plus (argent comptant seulement) situé au 1090, rue de Saint-Jovite. Le Chœur Tremblant est notre chorale locale; les choristes proviennent en effet de la région de Mont-Tremblant et des HautesLaurentides. On comptera une trentaine de choristes sur scène et non plus une centaine, et la qualité musicale sera de haut niveau. Une opportunité « d’acheter local » pour une expérience merveilleuse et émouvante. Pour plus de renseignements, consultez le site choeurtremblant.com ou téléphonez au 873 279-2948.

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ith December coming up fast, the Chœur Tremblant has a plan to help you launch your own Holiday Season ‘21. The Christmas concert – the choir’s first as a freestanding organization under its new artistic director Louis Babin – is scheduled for Sunday, December 5 at 4 p.m. in the Saint-Jovite church.

The name of the concert is Célébrons ensemble! (“Let’s Celebrate Together!”), which seems very fitting at this particular time in this particular year. After all, it feels like many things are getting better. Time to start moving into a more positive frame of mind, to look to happier times ahead. The music for the event is eclectic: classical and contemporary, playful and haunting, traditional and novel: Bach, Mendelssohn, Lennon, Berlioz, Cohen, Handel… all chosen to work together and create a beautiful, varied program for this first concert. The choir will be accompanied by a string trio (violin. viola and cello) and the pianist Céline Laverdure. Tickets, which are $25 – or $50 for a VIP ticket (with seating at the front of the church) – will be available from choir members (cash or cheque) and at Hamster L’Apostrophe plus (cash only) at 1090 rue de Saint-Jovite. The Chœur Tremblant is our very own, local choir, made up of people from the Mont-Tremblant region and the Upper Laurentians. There will be 30 or so people on the stage, not 100-plus, and the quality of the music remains top-notch. It’s an opportunity to “shop local” for a moving, marvellous experience. For more information, go to choeurtremblant.com or phone 873 279-2848 and leave a message.

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Le Marché des Fêtes de Mont-Tremblant se tiendra dans le hall de l’hôtel de ville les 26, 27 et 28 novembre prochains. L’évènement mettra en valeur plus de 40 exposants des métiers d’art et de l’agroalimentaire de Mont-Tremblant et de la région. Horaire : le vendredi 26, de 16 h à 20 h; le samedi 27, de 10 h à 17 h et le dimanche 28, de 10 h à 15 h. Soulignons que l’évènement Noël Magique se déroulera également le dimanche 28 novembre.

Marché de Noël de Val-David Val-David’s Christmas Market Il est en activité depuis déjà 13 ans et en pleine maturité. « La famille » est restée stable et les mêmes producteurs ont évolué et diversifié leur production avec le temps. Le Marché de Noël de Val-David accueillera les visiteurs à l’École Saint-Jean-Baptiste les 11 et 18 décembre prochains. This activity has been taking place for 13 years and, now fully mature, “The family” has remained stable and the same producers have evolved and diversified their production over time. The Marché de Noël de Val-David will welcome visitors at the École Saint-Jean-Baptiste (school) on December 11 and 18.

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The Marché des Fêtes de Mont-Tremblant will be held in the front part of city hall on November 26, 27 and 28. The event will provide a showcase for more than 40 exhibitors of crafts and edibles, all of whom are from Mont-Tremblant and region. Schedule: Friday from 4 to 8 p.m.; Saturday from 10 a.m. to 5 p.m.; and Sunday from 10 a.m. to 3 p.m. Please note that the Noël Magique event will also take place on Sunday, November 28.

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Valérie Grenier

La saison 2021-2022 a officiellement démarré pour l’équipe canadienne de ski alpin avec les premières épreuves de slalom géant tenues à Sölden, en Autriche, les 23 et 24 octobre derniers. Valérie Grenier, du Club de ski MontTremblant, a parti la saison sur les chapeaux de roue en terminant 7e après une première manche impressionnante qui a donné le ton à l’équipe. Cette course constitue son meilleur classement dans une épreuve de slalom géant de la Coupe du monde, un résultat dont elle est très fière après avoir travaillé fort pour revenir d’une blessure grave qui l’a tenue à l’écart du circuit pendant presque deux saisons. « Ce fut l’un des plus beaux moments de ma vie, a-t-elle déclaré. Les conditions étaient parfaites et la foule était au rendez-vous. »

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The 2021-2022 ski racing season is officially launched for the Canadian Alpine Ski Team with the first giant slalom events being held in Sölden, Austria, on October 23 and 24. Valérie Grenier got the season off to a flying start, finishing seventh after an impressive first run that set the tone for the team. This race provided her best finish in a World Cup Giant slalom event, a result of which she’s very proud after having worked hard to come back from a serious injury which kept her off the circuit for almost two seasons. “It was one of the best moments of my life,” she declared. “The conditions were perfect and the crowd was present and supportive.”

Deux Tremblantois s’illustrent au Championnat d’Ultimate frisbee Two Mont-Tremblant men outstanding in Ultimate Frisbee Championship L’équipe masculine de l’Université de Montréal est sortie grande vainqueure du Championnat universitaire d’Ultimate Frisbee qui a eu lieu à Brampton, en Ontario, les 15, 16 et 17 octobre derniers. L’équipe de l’UdeM, dans laquelle on retrouve deux Tremblantois, soit William St-Pierre Nareau et Théo Darmana, a dominé le championnat avec six victoires sans aucune défaite menant à une victoire à la finale contre l’Université de Queens. The Université de Montréal men’s team came out the overall winner in the University Ultimate Frisbee Championship held in Brampton, Ontario, on October 15, 16 and 17. The U of M team, with the two men from Mont-Tremblant, William St-Pierre Nareau and Théo Darmana, dominated the championship with six victories, no defeats, leading to a victory in the final against Queen’s University.

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*Redevance et taxes en sus. Non valable du 27 décembre 2021 au 2 janvier 2022 inclusivement et les 8 samedis suivants : 15, 22 et 29 janvier, 12 et 19 février, 5, 19 et 26 mars 2022. Détails au tremblant.ca *Royalty and taxes extra. Not valid from December 27, 2021 to January 2, 2022 inclusively and the following 8 Satudays: January 15, 22 and 29, February 12 and 19, March 5, 19 and 26, 2022. Details at tremblant.ca


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