Tremblant Express mai 2021

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05 2021 Mont-Tremblant Québec — Canada

Sport élite : la relève | When giving up is not an option

Mia-Catherine Lussier Équipe du Québec – Patinage

Parker Courte-Rathwell

Équipe du Québec – Ski de fond

Inestimables leçons sur le plein air – 3e partie Priceless lessons for the outdoors – Part 3

Les oubliés The forgotten Yvan Taché

tremblantexpress.com



Volume 28 no 5 MAI | MAY 2021 PROCHAINE ÉDITION : 2 JUIN Réservation publicité : 14 mai • Matériel final : 21 mai

NEXT ISSUE: JUNE 2 Ad reservation: May 14 • Final ad supplied: May 21

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David Coderre

Guillaume Vincent

DIRECTEUR COMMERCIAL | GENERAL MANAGER, SALES & BUSINESS : David Coderre – david@tremblantexpress.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION | EDITOR : Guillaume Vincent – guillaume@tremblantexpress.com DIRECTRICE ADMINISTRATIVE | ADMINISTRATIVE DIRECTOR : Myriam Delage – info@tremblantexpress.com

Notre équipe | Our team RÉDACTEURS | WRITERS : Guillaume Vincent, Daniel Gauvreau, Geneviève Huchette & Jeff Swystun TRADUCTION | TRANSLATION : Anne Johnston, Lysanne Éthier & Daniel Gauvreau DIRECTION ARTISTIQUE | ART DIRECTION : Martin Plouffe – atelierempreintenumerique.com CONSULTANT VENTES & MARKETING | SALES & MARKETING CONSULTANT : JClaude Caron – jclaude@tremblantexpress.com DOCTEUR ORDI | DR. COMPUTER : Pierre Goyette

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Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique | atelier créatif & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING TC Imprimeries Transcontinental TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 22 500 exemplaires | 22,500 copies POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Mont-Laurier, Gatineau, Ottawa, Toronto DISTRIBUTION Messageries Dynamiques (Québec) | FMP Distribution (Ottawa) | Roltek (Toronto) SITE INTERNET | WEBSITE Octantis

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Sommaire | Content

Leçons sur le plein air

L’aventure musicale d’Estelle Roy

Priceless outdoors lessons

© DIDIER BERTRAND

Estelle Roy school of music

© ADOBE STOCK

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MAI | MAY 2021 Dans ce numéro | In this issue 6

Éditorial | Editorial

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Art de vivre | Lifestyle Le golf tremblantois en pleine mutation | Mont-Tremblant golf scene changing Leçons sur le plein air (troisième partie) | Priceless outdoors lessons (Part three) L’aventure musicale d’Estelle Roy | Estelle Roy school of music Nicolas Picq : un écrivain indépendant à l’ère du numérique | An independent writer in the digital age

Coin gourmand | The gourmet corner 26 Vin | Wine 28 Nutrition 20 22 30 36 37

Chroniques | Columns Golf – Conseils du coach | Coach’s tips Les oubliés | The forgotten Pouce vert | Green thumb Faune & flore | Wildlife and habitat Santé & vitalité | Healthy lifestyle

Sport 10 Mia et Parker : jeunes athlètes éclairés Enlightened young athletes

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Valorisation immobilière | Real estate staging Forme physique | Fitness Hors zone | Outside the zone

34 Flash

46 Petites annonces | Classified Ads


MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

© TREMBLANT EXPRESS

En couverture | On the cover

Ce mois-ci, nous avons le plaisir de vous présenter deux jeunes athlètes d’ici pour qui la région de Mont-Tremblant représente un terrain de jeux perpétuel. En plus de performer tous les deux avec brio dans leur discipline respective, la patineuse artistique Mia-Catherine Lussier et le fondeur Parker Courte-Rathwell s’adonnent à la course en sentiers et au vélo de montagne lors de la belle saison. Nous les avons immortalisés sur le sentier Les Caps, au cœur du mont Tremblant.

On our cover this month, we are pleased to present two young local athletes for whom the Mont-Trenblant region is a continual playground. In addition to performing exceptionally well in their respective disciplines, figure skater Mia-Catherine Lussier and cross-country skier Parker Courte-Rathwell practise trail running and mountain biking in summer. We caught up to them and got our shot on the trail called Les Caps, in the heart of Mont Tremblant.

Suivez nous ! | Follow us! Restez informé des sujets de l'heure à Mont-Tremblant. What's cool and new at Mont-Tremblant.


Éditorial

GUILLAUME VINCENT

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Avant que ne pointe l’aube

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l parait que la noirceur est à son apogée juste avant que l’aube ne pointe le bout de son nez. Je dis ça comme ça, pour tous mes amis qui soupirent, ne sachant plus si demain sera… et ce dont il sera fait.

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Sur ce, nous avons tenté de faire le point sur la situation dans le monde du golf tremblantois. Quel avenir attend cette industrie de notre région qui a connu une année 2020 exceptionnelle ? À lire, en pages 8 et 9. En outre, je tiens à vous présenter Daniel Gauvreau, une toute nouvelle plume qui vient s’ajouter à l’équipe de Tremblant Express. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Daniel, ma famille et moi, aux nouvelles installations de Ski de fond Mont-Tremblant, au Golf Manitou. Une fois équipés, nous avons été pris en charge avec bienveil-lance par ce récréologue passionné d’activités extérieures qui nous a prodigué de judicieux conseils. S’en est suivi une conversation à bâtons rompus au cours de laquelle sa collaboration est devenue évidente. Chroniqueur plein air pour des médias écrits et à la radio, Daniel Gauvreau a vécu à divers endroits au Québec et en France. Après une dernière escale à Montréal, il s’est installé dans les Hautes-Laurentides afin de se rapprocher de la nature. Ce mois-ci, il nous présente Mia et Parker, deux jeunes sportifs élite de la région que l’on retrouve en page couverture. Daniel nous dévoile la nouvelle réalité avec laquelle doivent composer les jeunes athlètes d’aujourd’hui. En pages 10 et 11. En page 14, il nous présente la guitariste Estelle Roy, qui a ouvert une charmante école de musique en face du Campus primaire de Mont-Tremblant. Une aventure musicale pleine de poésie. Festival Stradivaria : cinq concerts à Mont-Tremblant cet été Enfin une bonne nouvelle pour les mélomanes. Le Festival Stadivaria, un des rares festivals à ne pas avoir annulé sa programmation en 2020, offrira des concerts gratuits du 25 juin au 19 septembre sur le vaste territoire des Lauren-tides. Le directeur artistique de ce festival unique par sa formule itinérante, Alexandre Da Costa, chef et violoniste de renommée inter-nationale, présentera de nouveau une program-mation des plus diversifiée. Les amateurs de musique peuvent se procurer leur « accès VIP » dès maintenant afin de s’assurer d’avoir une place de choix au festivalstradivaria.com. Je vous souhaite une lecture éclairée et un printemps réconfortant.

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Before dawn breaks

e’re told it’s always darkest just before the dawn. I mention this, in this particular way, in honour of all my friends who are sighing because they don’t know any more whether tomorrow will come…and if it comes, what it will bring. With that in mind, we have tried to get a handle on the situation in MontTremblant’s golf world What does the future hold for this industry in our region, which had such an excep-tionally good 2020? Read it on pages 8 and 9. Besides that, I’d like to introduce Daniel Gauvreau, a new writer who has just joined the Tremblant Express team. My family and I had the pleasure of meeting Daniel on the new Ski de fond Mont-Tremblant facility at Golf Manitou. Once we were equipped, we were kindly taken in hand by this recreation specialist who loves outdoor activities and who was generous with good advice. An informal conversation followed during which we realized that he is a most co-operative individual. An outdoors columnist for written and print media and radio, Daniel Gauvreau has lived in various parts of Québec and in France. After a final stopover in Montreal, he settled in the Upper Laurentians to be closer to nature. This month Daniel presents Mia and Parker, two young elite athletes from this region, whom you see on the cover. Daniel tells us about the new reality that today’s young athletes have to deal with. On pages 10 and 11. On page 14, he presents guitarist Estelle Roy, who has opened a charming music school just opposite Mont-Tremblant’s primary school campus. A musical adventure full of poetry. Festival Strativaria: five concerts in the Mont-Tremblant area this summer Lastly, good news for its fans. The Festival Stradivaria, one of the few festivals that didn’t cancel its program in 2020, will provide free concerts from June 25 to September 19 across the Laurentides. The artistic director of this unique travelling festival, Alexandre Da Costa, director and internationally renowned violinist, will again present a new and highly diversified program. Music lovers can obtain their “Acces VIP” starting now to ensure they have great seats at festivalstradivaria.com. I wish you an enlightened read and a comforting, invigorating spring.



Art de vivre | Lifestyle Club de golf Arundel Arundel Golf Club

Ce golf, qui célèbrera ses 20 ans l’année prochaine, permet de jouer une ronde en trois heures et demie. Notons que les prix n’ont pas été majorés, malgré une récente augmentation du nombre de membres. La Belle de Gray Rocks n’est plus La Belle de Gray Rocks ne connaitra pas son 101e printemps. La fermeture de ce golf centenaire fait suite à une importante transaction immobilière. Le coût d’entretien et les rénovations nécessaires sont parmi les raisons invoquées pour cesser l’exploitation de ce parcours prisé par une communauté locale de golfeurs passionnés.

© GARY YEE

Le golf tremblantois en pleine mutation MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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’offre pour les amateurs de golf s’est considérablement métamorphosée cette dernière année. Sur les six terrains de Mont-Tremblant, quatre demeurent en activité ; soit La Bête, Le Maître, le Diable et le Manitou.

chutes d’eau et les montagnes environnantes. Quant aux membres du golf La Bête, en tant que membre « Plein Golf Le Maître ClubLink », ils auront l’occasion d’intégrer l’expérience complète de ClubLink qui offre l’accès à plus de 40 terrains de golf.

Complexe Le Maître Le Maître et La Bête seront désormais exploités conjointement suite à une entente de principe conclue par ClubLink permettant de mutualiser les ressources. Ces deux parcours d’exception deviennent ainsi le « Complexe Le Maître ». On prévoit de rafraichir le club-house de La Bête et d’apporter quelques améliorations au terrain. Au Maître, les membres ClubLink pourront profiter du tout nouveau clubhouse dont la mouture finale doit être dévoilée ce printemps. Érigé avec brio par Construction Tremblant – maître d’œuvre de la communauté de villégiature Le Maître – et l’architecte Louise Bourrée, ce nouveau lieu de rencontres offre une vue spectaculaire sur le parcours, les

Le Golf le Diable de Station Mont Tremblant Comme l’an dernier, seul le Golf le Diable sera en opération cette saison à compter du 1er mai. Les billets T-Golf sont de retour et les tarifs sont identiques à ceux de 2020. Nouveauté : la Multirondes 20-30-40 (valide 7 jours). Il est aussi possible d’ajouter cinq parties au même prix unitaire en tout temps afin de prolonger sa saison. La carte Links, la Passe PM et la Passe illimitée ne seront toutefois pas proposées cette année. Le Manitou continue sur sa lancée Situé en bordure de la rivière du Diable, ce parcours dessiné par Fred Couples est reconnu comme le parcours de 18 trous « court » le meilleur au Canada.

L’exode des locaux Cette décision a déclenché une importante vague de protestations et provoqué la migration de plusieurs dizaines de joueurs vers le golf de la station touristique Royal Laurentien ainsi que le Golf Arundel. Interrogé à ce sujet, le directeur de ce dernier, Stefan Lebel, a tenu à exprimer ses sympathies pour les joueurs et les joueuses qui ont perdu leur terrain. « Certains d’entre eux y ont appris à jouer il y a 50 ans », souligne M. Lebel. « Je voudrais remercier Guy Ouimet, directeur des golfs Gray Rocks pour toute l’aide qu’il nous a apportée et pour tout ce qu’il a fait pour le golf tremblantois », ajoute M. Lebel. « En plus d’avoir une grande expérience, M. Ouimet est un vrai gentleman qui a toujours soutenu les jeunes. Afin d’honorer tous ses efforts et continuer d’encourager la relève, nous offrons un programme pour les jeunes au même prix que celui de M. Ouimet. » Notons que d’importants investissements ont été réalisés ces quatre dernières années au Golf Arundel. L’année 2020 en fut une exceptionnelle, comme ce fut le cas pour l’ensemble des parcours de la région. Mais, selon Stefan Lebel, les prix compétitifs, la beauté du club-house – doté d’un cachet rustique – et le fait que ce parcours borde la rivière Rouge expliquent en grande partie le succès de ce golf qui était déjà en pleine effervescence avant la crise.


Mont-Tremblant golf scene changing significantly

Golf Le Maître

GUILLAUME VINCENT | PHOTO: GARY YEE

Complexe Le Maître Le Maître and La Bête will from now on be run jointly following an agreement in principle concluded by ClubLink which allows resources to be shared. These two exceptional courses thus become the Complexe Le Maître. La Bête’s clubhouse is expected to be updated and some improvements made to the course itself. At the Maître, ClubLink members will be able to enjoy the all-new Clubhouse, which will be finished and ready to open this spring. Handsomely built by Construction Tremblant – the master builder for Le Maître’s resort community – and architect Louise Bourée, this new gathering place provides a spectacular view across the golf course, waterfall and neighbouring mountains. Members of La Bête golf club, as members of “Plein Golf Le Maître ClubLink”, will have the opportunity to enjoy the full ClubLink experience, which provides access to more than 40 golf courses. Le Diable Golf Course, of Tremblant Resort Just like last year, only Golf le Diable will be in operation this year starting May 1. The T-Golf tickets

are back and the fees are identical to those of 2020. What’s new? The Multi-rounds 20-30-40 (valid for seven days). It’s also possible to add five games at the same unit price at any time, to prolong the season. The Links card, Passe PM and Passe illimitée will not be offered this year. The Manitou continues on its path Located beside the Diable River, this Fred Couplesdesigned course is recognized as the best “short” 18-hole golf course in Canada. The course, which will celebrate its 20th birthday next year, allows players to play a full round in three-and-a-half hours. Note that the fees have not been increased, despite a recent hike in the number of members. La Belle of Gray Rocks no longer exists La Belle, of Gray Rocks, will not see its 101st spring. The closure of this hundred-year-old golf course follows a major real estate transaction. Maintenance costs and the renovations needed are some of the reasons cited for ending the operation of this course, which was much prized by a local community of passionate golfers. Exodus of local players The decision set off a major wave of protests and caused the migration of dozens of players to the golf course of the tourist resort Royal Laurentien as

© GARY YEE

he range of courses available to golfers has changed a great deal in the past year. Of the six Mont-Tremblant courses, four remain active: La Bête, Le Maître, the Diable and the Manitou.

well as to Golf Arundel. Questioned on the subject, the director of the latter course, Stefan Lebel, wanted to express his sympathy for the players who have lost their course. “Some of them learned to play there 50 years ago,” Mr. Lebel notes. “I would like to thank Guy Ouimet, director of the Gray Rocks courses, for all the help he provided and for everythingl he’s done for Mont-Tremblant golf,” Mr. Lebel adds. “As well as having deep experience, Mr. Ouimet is a real gentlemen who has always supported young players. To honour all his efforts and continue to encourage the next generation, we’re offering young people a program at the same price as that of Mr. Ouimet.” It’s worth noting that significant investments have been made over the past four years at Golf Arundel. Its year 2020 was exceptional, as it was for all area courses. But according to Stefan Lebel, competitive prices, the beauty of the clubhouse – which has a rustic cachet – and the fact that the course borders the Rouge River, explains in large part the success of this golf course, which was already booming before the crisis.

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Sport

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Mia-Catherine Lussier

Marcher, rouler, glisser... DANIEL GAUVREAU

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ourir, grimper, sauter, lancer : activités ludiques pour les uns, entraînement pour d’autres, mais pour chacun, des gestes essentiels profondément chamboulés par un confinement qui s’étire. Insidieusement, les écrans ont sédentarisé notre mode de vie. Les milieux de la santé, de l’éducation et du sport sont inquiets. Il y a quelques semaines, notre champion de ski acrobatique Mikaël Kingsbury interpelait le premier ministre par lettre ouverte : « Des milliers de jeunes sont privés de leur passion, de l’activité qui les motive à sortir de la maison, qui leur donne envie de se dépasser et qui leur donne l’espace mental pour apprendre. Je m’inquiète qu’on « perde » ces jeunes, qu’ils délaissent le sport au profit des écrans. » Un message inspirant pour nos jeunes et leurs familles Pourtant, contrairement à ce qu’on peut croire, confinement ne signifie pas s’isoler chez soi. La situation est mondiale et le virus fait maintenant partie de nos vies. Les médecins du sport préviennent : on ne peut se mettre en mode attente et espérer une fin heureuse. C’est le même message que nous livrent deux athlètes d’élite de notre région qui semblent avoir réussi ce pari : la patineuse artistique Mia-Catherine Lussier de Mont-Tremblant et le fondeur Parker Courte-Rathwell d'Arundel, tous deux âgés de 19 ans. « Nous avons dû nous adapter et réinventer notre mode de vie », confient-ils. Mia et Parker : jeunes athlètes éclairés Deux personnalités attirantes et rayonnantes, chacune à leur façon. Parker est volubile, et répond avec

précision à toutes les questions. Il ne vise rien de moins que de faire partie des meilleurs fondeurs au monde. Tout aussi volontaire, Mia est plus intérieure : elle aura un long silence avant de verbaliser ce que le patinage lui apporte : « un état de bien-être où j’oublie tout le reste et je regarde vers l’avant, vers la vie ». Le développement d’un athlète d’élite demande 10  000 heures d’entraînements adaptés à ses besoins. Cela représente pour la plupart environ dix ans de leur vie à raison de trois heures quotidiennes d’entraînement, de compétitions et d’exercices. C’est une moyenne qui varie bien sûr en fonction de l’âge, mais qui démontre l’investissement nécessaire pour accéder au sommet. Garder l’envie de se dépasser Comment y arrive-t-on lorsque soudainement, disparaissent l’encadrement, les équipements et le milieu compétitif qui permet aux athlètes de se situer ? Une période difficile qui a connu son apogée, pour Parker, en décembre dernier : « j’ai tout remis en question et je me suis demandé si je ne venais pas de gaspiller mes dix dernières années à me pousser vers quelque chose qui n’existe plus. Puis j’ai réalisé que si la perte de mes activités m’affectait autant, c’est parce que cela me tenait à cœur et cette période est maintenant derrière moi ». Privée de ses 12 heures hebdomadaires d’aréna, Mia s’est accrochée aux quelques heures offertes par son cégep à Montréal et la municipalité de Mont-Tremblant. Elle s’est entraînée par elle-même utilisant des glaces extérieures, comme celle du centre-ville. La compétition nationale s’est déroulée avec deux autres patineuses, chacune seule devant un vidéaste et sa caméra dans un aréna désertique.

« J’ai eu à faire face à mes démons : la peur incapacitante et la paralysie avant un saut. J’ai dû me parler pour me convaincre que dans cet aréna silencieux, j’étais en compétition et que je voulais me battre pour surmonter l’obstacle. » Innovation, adaptation et motivation Voilà les solutions clés de nos athlètes. Documents et informations sur internet et personnes ressources du milieu ont aidé Parker à élaborer des entraînements adaptés et personnalisés. « Je parle plus souvent qu’auparavant avec mes rivaux grâce à internet et on est devenu une communauté qui échange. » Pour sa part, Mia ne veut pas avancer dans le noir : « le patin est la passion qui me permet d’imaginer la lumière et d’oublier les difficultés ». Pour motiver les familles et les enfants à bouger, il existe sur internet de nombreuses ressources, entre autres sur les sites suivants : ParticipAction, le projet Actif pour la vie, l’Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice, Santé publique Ottawa. Parmi toutes les suggestions, en voici une qui pourrait être bien populaire auprès de votre famille : organiser un tournoi de soccer un contre un pour remporter le droit de ne pas faire la vaisselle le soir venu. Inspirez-vous de vos athlètes et demeurez actifs.


Walking, rolling, sliding… DANIEL GAUVREAU

unning, climbing, jumping, throwing: fun-filled activities for some, training for others but for all, essential movement turned upside down by a lockdown that stretches on and on. Insidiously, ever-present screens have made our ways of living more and more sedentary. The worlds of health, education and sports are worried. A few weeks ago, our freestyle skiing champion Mikaël Kingsbury called on the premier of Québec, in an open letter: “Thousands of young people have been deprived of their passion, of the activity that motivates them to leave the house, that gives them the will to surpass and the mental space to learn. I’m concerned that we are ‘losing’ these young people, that they’re leaving sports and turning to screens.” An inspiring message for our young people and their families Nonetheless, contrary to what we might think, being confined doesn’t necessarily mean being isolated at home. The situation is worldwide in scope and the virus is now part of our lives. The sports physicians warn us that you can’t put yourself into pause mode and hope for a happy ending. That’s also the message given us by two local elite athletes who seem to have it worked out: Mont-Tremblant figure skater Mia-Catherine Lussier and cross-country skier Parker Courte-Rathwell from Arundel, both 19 years old. “We have had to adapt and reinvent our way of life”, they confide.

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Parker Courte-Rathwell

Mia and Parker: enlightened young athletes Two attractive, radiant personalities, each in their own way. Parker is voluble and answers every question with precision. His clear goal is to be nothing less than one of the best cross-country skiers in the world. Equally willing, Mia is more interior when she answers; there is a long silence before she puts into words what skating brings her: “a state of well-being where I forget everything else and look ahead, towards life.” Development of an elite athlete requires 10,000 hours of training sessions adapted to their needs. It represents, for most, about ten years of their life with three hours daily of training, competitions and exercises. That average varies with age and stage, of course, but it shows the investment required to get to the top.

Retaining the will to surpass How do you keep going when suddenly your supervision, equipment and competitive environment all disappear? It’s a difficult period that peaked for Parker last December: “I started questioning everything and was asking myself if I hadn’t just wasted the past ten years pushing myself towards something that no longer existed. Then I realized that if losing my activities affected me this much, it was because I really cared about them, and that period of doubt is now behind me.” Deprived of her 12 hours a week of arena time, Mia grabbed a few hours provided by her Montreal cégep (junior college) and the municipality of Mont-Tremblant. She trained on her own using outdoor rinks like the one in downtown Mont-Tremblant. The national competition took place with two other female skaters, each alone in front of a videographer and that person’s camera in a deserted arena. “I had to face my demons: incapacitating fear and paralysis prior to a jump. I had to talk to myself to convince myself that in that silent arena, I was in competition and that I wanted to fight to overcome the obstacle.” Innovation, adaptation and motivation Those are our athletes’ key solutions. Documents and information from the Internet and resource people from his competitive world helped Parker design his adapted, personalized, training sessions. “I talk to my rivals more often than before thanks to the Internet and we’ve become a community that shares and exchanges.” As for Mia, she doesn’t want to move ahead in the darkness: “Skating is the passion that allows me to imagine light and forget the difficulties.” To motivate families and children to move, there are many resources on the Internet, including the following sites: Participaction; Active for Life; the Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice (in French only); Ottawa Public Health. Among all the suggestions, here’s one that could be popular with your family: organize a one-against-one soccer tournament to win the right not to help with the dishes that evening. Let your athletes inspire you, and stay active.

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Art de vivre | Lifestyle

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Inestimables leçons sur le plein air (Troisième partie) JEFF SWYSTUN

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es premiers adeptes du plein air consommaient des fruits, des grains, des gâteaux, de la viande séchée et du fromage. Personnellement, je cuisine le gâteau à la menthe pour son apport énergétique. Les membres de l’expédition Shackleton consommaient des gâteries sucrées au cours de leur périple en Antarctique. Edmund Hillary et Tenzing Norgay firent de même sur l’Everest. Même si l’humanité n’a cessé d’évoluer et d’innover, les leçons du passé peuvent encore servir aujourd’hui. Voici donc la troisième partie de cette série. Dans son livre The Complete Book of Outdoor Lore (Guide de la vie en plein air – traduction libre), Clyde Ormon parlait en 1964 de la conscience de l’environnement. Ce que je qualifie de « concept de base ». Nous avons généralement l’habitude de fixer l’horizon. On devrait aussi regarder derrière soi pour voir à quoi ressemble le paysage en sens inverse. J’ai l’habitude de regarder dans toutes les directions pour observer les caractéristiques et les changements du terrain. Les arbres, les affleurements rocheux et les cours d’eau ont tous l’air de se ressembler. Tous les guides de montagne recommandent d’identifier des points de repère le long de sa route. Repérez-en un sur votre gauche,

un autre à droite et ainsi de suite. Cet exercice vous aidera à revenir en sécurité. Tous peuvent avoir des difficultés en plein air. Les plus récents adeptes des sentiers sont les amateurs de vélo à pneus surdimensionnés (VPS). J’ai eu l’occasion d’en aider plusieurs dernièrement. Ils savent pédaler, mais ils ne connaissent pas la forêt. Ce type de vélo, particulièrement les modèles électriques, permet de s’aventurer plus loin dans les bois et souvent les chutes sont sévères. Et c’est sans compter les conflits d’usage. Cette situation rappelle l’apparition des planches à neige sur les pentes de ski. Le deuxième conseil est d’une importance capitale, même si plusieurs d’entre vous croient qu’ils n’auront jamais à faire un feu. Vous n’avez qu’à parcourir l’actualité pour trouver une histoire de personnes forcées de passer la nuit à l’extérieur après une chute à travers la glace. Personnellement, je ne compte plus sur la friction de deux pièces de bois pour l’allumage du feu. Je transporte toujours des allumettes imperméables et un allume-feu. Un allume-feu naturel comme l’herbe sèche ou l’écorce de bouleau s’enflamme facilement. Les randonneurs d’antan utilisaient des boulettes de coton et j’ai une connaissance qui se sert de la

mousse de la sécheuse à linge. Étendez cet allumefeu et superposez des feuilles et des brindilles. Sans étouffer la flamme, ajoutez des branchages de plus en plus gros jusqu’à pouvoir utiliser des morceaux de bois. Cela semble facile ? Eh bien, essayez par vent fort, sous la pluie ou dans la neige. Pour avoir participé au programme d’immersion contrôlée de l’Armée canadienne, je connais la valeur d’un feu. Après une immersion totale en eau libre l’hiver, l’exercice consiste à récupérer seul et à reprendre ses tâches habituelles dans un délai de 15 minutes. Le tout sans assistance. Mon sac contenait des allumettes imperméables et de l’allumefeu autour d’une baguette de bois. C’est l’équivalent moderne des boulettes de coton. La résine naturelle s’enflamme même lorsqu’elle est mouillée. Dans son guide de survie The SAS Survival Handbook (SAS : Special Air Service), John Wiseman donne le conseil suivant à propos des allumettes mouillées : roulez l’allumette dans vos cheveux et l’électricité statique la séchera. Enfin, lorsque vous êtes en difficulté, demeurez calme. Je me suis déjà égaré et j’ai dû affronter des situations difficiles. Des personnes se mettent souvent en danger parce qu’elles ne font qu’aggraver la situation de départ. Trouvez un rocher ou une bûche, assoyez-vous, respirez et évaluez votre situation. Si vous êtes avec un ami ou un groupe, discutez de la prochaine étape. Si vous demeurez sur place, vous avez de meilleures chances d’être secouru. Le milieu naturel est un bienfait inestimable. Il est d’une beauté attrayante, mais comporte aussi une part de risques. Il faut faire preuve de respect en ne laissant aucune trace de notre passage et en étant toujours bien préparés. Après tout, le téléphone cellulaire et la proximité de la civilisation ne sont pas des gages absolus de sécurité. J’espère vous croiser lors d’une sortie de plein air. Je suis facilement reconnaissable à mon vieux chandail, mes bottes militaires et mon bâton de marche. Dans Home in Your Pack, Bradford Angier faisait cette observation en 1965 : « le bûcheron des régions nordiques, en particulier le Canadien, doit siroter sa tasse de thé fumante le midi, même s’il n’y a rien à manger. C’est une religion, au pays des aurores boréales ». Demeurez prudent et amusez-vous.


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Priceless lessons for the outdoors (Part three )

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arly outdoors enthusiasts ate fruits and nuts, pastry, dried meats, and cheese. For energy, I make and eat mint cake. The sugary treat was used on Shackleton’s Antarctic expedition. Edmund Hillary and Tenzing Norgay ate it on Everest. Humankind has progressed and innovated over the years, yet there are valuable lessons from the past to be applied today. Welcome to part three in this series. Clyde Ormon wrote about awareness of surroundings in The Complete Book of Outdoor Lore, from 1964. I call this “swivel heading”. We tend to concentrate only on the terrain directly in front of us. It is important to look back to know what the landscape looks like going the other way. I gaze in all directions, noting landmarks and terrain changes. Trees, outcroppings and streams can appear similar. Mountain safety manuals recommend noting alternate milestones along the way. Find one on your left, and further on choose one on the right, and so on. It is a helpful exercise for getting back safe. Trouble outdoors can happen to anyone. A new group on trails are people riding fat bikes, or fat bikers. Recently, I’ve helped many. They know how to peddle, but they don’t know the woods. Bikes –

especially e-bikes – send riders farther into the bush, and falls are harsh. Unfortunately, there are also conflicts between fat bikers and others. This is similar to when snowboarders first hit the hills. The second tip is critically important, yet many believe a fire will never be necessary. One only has to read the news to find stories of people forced to camp overnight or recover from falling through ice. I do not rely on rubbing two sticks together. I carry waterproof matches and tinder. Fires start with tinder, a material like dry grass or birch bark that ignites easily. Old-time hikers carried cotton balls and I know a guy who uses lint from the clothes dryer. Once the tinder is lit, leaves and twigs are added. Without smothering the flame, you gradually use larger kindling until wood is added. Sounds easy right? Try it in high winds with rain or snow. After experiencing the Canadian Army’s controlled immersion exercise, I value a fire. It calls for full immersion in open water in the winter followed by immediate self-recovery and a return to normal tasks within 15 minutes. All with no help. My rucksack holds waterproof matches and “tinder on a stick”. This is the modern equivalent of cotton balls. The

natural resin lights even when wet. Here’s a tip from John Wiseman, author of The SAS Survival Handbook. If you are stuck with wet matches, roll a match in your hair and static electricity dries it out. Now the last lesson. I’ve been lost and had to react to serious situations. If you find yourself in trouble, stay calm. Panic and reactive decisions do not help. Those who end up in danger have made the original problem worse. Find a rock or a log, sit down, breathe, and assess. If you are with a friend or a group, discuss the next move. People who stay put have a greater chance of being assisted. The outdoors is an amazing gift. Its beauty is inviting, but it has its perils, too. We show respect for both by leaving no trace of our impact and by being prepared. After all, cellphones and proximity to civilization do not ensure safety. I hope to see you outdoors. I’m the guy in the old sweater, army boots and hiking stick. I also carry tea. American writer Bradford Angier wrote Home in Your Pack, in 1965, and made this observation: “The northern woodsman, particularly the Canadian, must sip his steaming cup of tea at noon, even if he has nothing to eat. This is almost a religion up under the Aurora Borealis.” Be safe, have fun.

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JEFF SWYSTUN

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Art de vivre | Lifestyle

Estelle Roy school of music DANIEL GAUVREAU

W © DIDIER BERTRAND

L’École de musique Estelle Roy MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

DANIEL GAUVREAU

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«B

onjour, ici l’École de musique Estelle Roy ! » La voix enjouée du répondeur dénote la passion. C’est que la potion musicale, Estelle est tombée dedans dès le primaire. Inspirée par son père, professeur de musique, elle avait déjà décidé à sept ans qu’elle allait devenir guitariste. Après un secondaire bien musical, elle complète une formation préuniversitaire en musique à Drummondville et reçoit ses premiers élèves. Pour marquer la fin des études dans sa région, elle réalise le rêve de se produire comme soliste invitée en concert avec la Symphonie des jeunes de Drummondville.

Après un baccalauréat en interprétation de la musique classique obtenu à Concordia (Estelle offre donc ses cours dans les deux langues officielles), elle s’installe à Mont-Tremblant en 2020 et fonde l’école de musique éponyme. Judicieusement installé en face des écoles au cœur de Saint-Jovite, le petit studio occupe une pièce de l’appartement. Chaises, lutrin et tableau accueillent l’élève qui, contexte oblige, sera séparé de sa professeure par une paroi transparente. L’école accueille tous les âges : une leçon pour enfant dure trente minutes et une heure pour un adulte. Les enfants apprennent avec spontanéité. Estelle trouve que les adultes sont souvent sévères envers eux : ils voudraient être bons tout de suite, mais elle recommande la patience. C’est sûr qu’il y a des exigences : il convient de s’approprier une posture confortable, faire une gymnastique des doigts et, en guitare classique, il est également nécessaire d’apprendre à lire la musique. Il faut être partant et avoir le goût de découvrir. Si vous êtes incertain, mais curieux, Estelle propose une séance d’essai. L’apprentissage comprend un bloc de huit leçons hebdomadaires. Cette période permet de mesurer son intérêt et sa motivation. Pour approfondir, il est possible de louer une guitare pour quelques dollars par semaine. Un cours commence avec un échauffement : on accorde l’instrument et on fait des exercices rythmiques ou des gammes. Puis on travaille les pièces et on apprend à lire la musique. On pourra terminer avec quelques jeux d’identification de notes au tableau. Bien qu’Estelle privilégie la guitare classique, elle offre aussi la guitare acoustique. L’école compte actuellement une cinquantaine d’étudiants. « Jusqu’à maintenant, j’ai eu beaucoup d’élèves, mais pour de brèves périodes parce que je n’ai jamais demeuré longtemps au même endroit. Ici, j’espère créer des relations à plus long terme et voir les enfants grandir. Comme j’ai été formée dans une école prestigieuse à Drummondville, je désire apporter dans la région le même calibre d’enseignement et j’espère pouvoir m’entourer d’une équipe qualifiée et passionnée. » En marge de l’école, les rendez-vous du lundi sont une rencontre virtuelle de guitaristes qui interprètent trois ou quatre chansons. Estelle se produit aussi dans les restaurants, ce qui est non conventionnel puisqu’on y voit surtout des chansonniers accompagnés à la guitare acoustique. « La guitare classique, c’est complètement instrumental et très doux. Quand je joue, je sens en moi toute la résonnance de la guitare et c’est très apaisant ». D’autres projets ? « Oui, me produire sur scène. Et dès que les conditions le rendront possible, j’ai un projet parascolaire en vue avec l’école secondaire Curé-Mercure : la création de petits ensembles de musique de chambre. Avec la Ville de Mont-Tremblant qui m’a bien reçue, j’offrirai des cours d’initiation à la guitare acoustique. » Le CD Première escale couve depuis 2016; « il comporte des pièces marquantes que j’ai beaucoup jouées au cours de ma formation. J’aime la musique sud-américaine ou espagnole parce qu’elle est écrite pour la guitare. Elle fait vibrer l’instrument de façon naturelle. C’est toute la différence avec un morceau de Jean Sébastien Bach, par exemple, qui n’a pas été composé pour la guitare, mais qui est un arrangement. » Lorsqu’elle écoute le CD, Estelle se considère déjà rendue ailleurs, vers d’autres escales...

hen you phone the school, the answering machine message is “Bonjour, ici l’École de musique Estelle Roy!” The voice is happy, excited. In fact, Estelle fell under the spell of music in primary school. Inspired by her father, a music teacher, she had already decided at the age of seven that she would become a guitarist. Following a very musical high school experience, she completed pre-university training in music at Drummondville and accepted her first pupils. To punctuate the end of her studies in her own part of the world, she achieved a dream when she was the invited to play as the soloist with the Symphonie des jeunes de Drummondville youth orchestra.

After earning a degree in classical music interpretation from Concordia (Montreal), she settled in Mont-Tremblant in 2020 and founded her eponymous music school. Wisely located opposite the schools in the heart of downtown Mont-Tremblant, the little studio occupies one room of the premises. Chairs, music stand and blackboard welcome the student who, due to circumstances, is separated from the teacher by a transparent screen. The school welcomes students of all ages; a child’s lesson is thirty minutes in length; an adult’s is an hour; and Estelle offers lessons in both English and French. Children tend to learn spontaneously. Estelle finds that the adults are often hard on themselves; they want to be good immediately, but Estelle recommends patience. There are, of course, requirements: find a comfortable position; stretch your fingers and, for classical guitar, learn to read music. You have to be willing, and want to discover. If you’re unsure, but curious, Estelle suggests a trial session. An initial trial consists of a block of eight weekly lessons, a period that allows you to measure your interest and motivation. To work on your technique, you can rent a guitar for a few dollars a week. A lesson starts with a warmup: you tune the instrument and do some rhythmic exercises or scales. Then you work on pieces and learn to read music. The lesson may end with a game of identifying notes on the board. While Estelle emphasizes classical guitar, she also offers acoustic guitar. The school currently has some fifty students. “Up to now, I’ve had many students, but only for brief periods because I never stayed in the same place for long. Here, I hope to create longer-term relationships and see children grow up. Because I obtained my training in the prestigious Drummondville school, I want to bring the same level of teaching and hope to surround myself with a qualified, passionate team,” Estelle explains. Besides the school, there are Monday virtual appointments, with guitarists who interpret three or four songs. Estelle also performs in restaurants, which is unusual because in that context one usually sees singers accompanied on acoustic guitar. “Classical guitar is completely instrumental and gentle. When I play, I feel the full resonance of the guitar within me and it’s very calming,” she notes. Other projects? “Yes, I give concerts. As soon as conditions will allow, I have an extracurricular project I’m working on with Curé-Mercure high school: the creation of small musical chamber ensembles. With the Ville de Mont-Tremblant, which has made me very welcome, I will provide lessons to initiate people into playing acoustic guitar,” she adds. The CD Première escale has been incubating since 2016: “It includes striking pieces that I’ve played a lot during my training. I like South American or Spanish music because it’s written for the guitar. It makes the instrument vibrate in a natural way. It’s really different from something by, say, Johann Sebastian Bach, which was not composed for guitar but has been arranged for it.” When she listens to the CD, Estelle feels as though she were already somewhere else, in another port of call….


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Art de vivre | Lifestyle

Nicolas Picq: an independent writer in the digital age GENEVIÈVE HUCHETTE

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here’s a new author in the literary world of the Laurentians. Nicolas Picq self-published his first five novels, which are stories nicely woven with characters from our own region. His most recent work, Gandhi Lafleur, was recorded as an audio book as well as being translated into English.

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Nicolas Picq : un écrivain indépendant à l’ère du numérique GENEVIÈVE HUCHETTE

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n nouvel auteur émerge dans le monde littéraire des Laurentides. Nicolas Picq publie à son compte ses cinq premiers romans, des histoires bien ficelées aux personnages ancrés dans notre région. Son plus récent ouvrage, « Gandhi Lafleur », a été enregistré en livre audio, en plus d’être traduit en anglais. Une œuvre autofinancée Afin d’éviter un processus long et coûteux auprès d’une maison d’édition, Nicolas Picq s’est tourné vers les plateformes numériques pour publier ses romans. « Amazon a bien des défauts, mais ça donne un fichu coup de pouce aux auteurs indépendants, » nous dit-il. L’écriture l’habite depuis le début de sa vie adulte, un canal d’expression qui lui permet de dénoncer ce qui le révolte et de faire voyager les autres. Il a exploré plusieurs médias écrits : poèmes, histoires courtes, synopsis, scénario de bande dessinée et de court-métrage. L’écriture contribue selon lui à sa santé mentale, tout comme la lecture d’ailleurs. « Je suis moi-même fan des audiobooks, nous raconte Nicolas. J’en écoute au boulot quand je travaille de nuit. Ces temps-ci, j’écoute l’œuvre de Proust, et ensuite ce sera Herbert. C’est un format parfait pour accompagner les gens au quotidien. » Un livre audio produit localement Pour enregistrer « Gandhi Lafleur » en livre audio, Nicolas Picq a fait appel à l’expertise des Productions Chaumont, une jeune boîte de production spécialisée en vidéos publicitaires. C’est l’artiste tremblantois Thomas Hinse qui prête sa voix au récit afin qu’il prenne vie, une « sacrée performance », selon l’auteur.

« J’ai vraiment adoré ce roman policier. Gandhi Lafleur, un personnage (à la Dexter) qui est désabusé, au lourd passé, qui a le sang froid et il déteste particulièrement les bureaucrates. (…) C’était un grand bonheur pour nous de travailler sur le livre de Nicolas », indique Pascal Chaumont. Le livre audio « Gandhi Lafleur » est disponible en français sur Audible. Nicolas Picq rappelle que lorsque les lecteurs s’inscrivent à cette plateforme pour écouter les romans d’un auteur en particulier, une plus grande part revient à cet auteur. Le livre papier, encore et toujours Les cinq romans de Nicolas Picq sont maintenant disponibles en version française à l’Apostrophe Plus. Le roman dont il est particulièrement fier est « Maria pleine de riffs », un récit imprégné de références musicales et de sujets sociaux abordés sous un nouvel angle. En version anglaise, « Gandhi Lafleur » a été traduit par une Québécoise installée en Nouvelle-Orléans, mais M. Picq cherche encore un point de vente pour atteindre la clientèle anglophone. Je me permets de conclure sur une note personnelle. J’ai lu tous ses romans. Ils sont originaux, divertissants, mordants et bien structurés; à l’image d’un film d’action. On sent que l’histoire, empreinte d’humour et de clins d’œil à ses amis, nous guide vers une finale éclatante. L’Apostrophe Plus est située au 1090, rue de Saint-Jovite. Audible.ca

A self-financed work To avoid the long, costly process of dealing with a publishing house, Nicolas Picq turned to digital platforms to publish his books. “Amazon has its share of flaws, but it gives a heck of a boost to independent authors,” he tells us. Writing has been a preoccupation for Nicolas since his early adult years, a channel of expression that allows him to condemn things that disgust him and allows others to travel. He has explored several written media: poems, short stories, synopsis, storyboard for comic strip, and short films. According to him, writing contributes to his mental health, as does reading. “I’m a real fan of audio books,” Nicolas tells us. “I listen to them at work when I work nights. Right now I’m listening to the works of Proust, and I’ll listen to Herbert next. It’s the perfect format to accompany people in their everyday lives.” A locally produced audio book To record Gandhi Lafleur as an audio book, Nicolas Picq called on the expertise of Productions Chaumont, a young production company that specializes in advertising videos. Tremblant artist Thomas Hinse voiced the book and absolutely brought it to life with “an amazing performance”, according to the author. “I really loved this detective novel. Gandhi Lafleur, a character (like Dexter), who is disillusioned, with a troubled past, who keeps his cool and who particularly detests bureaucrats. (…) We truly enjoyed working on Nicolas’s book,” says Pascal Chaumont. The audio book Ghandi Lafleur is available in French on Audible. Nicolas Picq reminds us that when readers register on this platform to hear the novels of a specific author, a larger part of the revenue goes to the author. Paper books, always and forever The French versions of Nicolas Picq’s five novels are now available at Apostrophe Plus. The author is particularly proud of Maria pleine de riffs, a tale permeated with musical references and social subjects seen from a new perspective. For the English version, Ghandi Lafleur was translated by a Québec woman living in New Orleans, but Mr. Picq is still looking for a point of sale where he can reach English-speaking customers. I’ll allow myself to wind up on a personal note. I have read all his novels. They are original, entertaining, biting and well structured, like an action movie. You feel that the story, full of humour and winks towards his friends, is moving you towards a spectacular finish. L’Apostrophe Plus is located at 1090 rue de Saint-Jovite. Audible.ca





Golf

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Getting to love golf

© GARY YEE

our interest in golf shouldn’t be motivated by just one performance, particularly in the beginning. If it were that easy, I believe very few people would play, because very few golfers play well when they first try. If you have the desire to improve, your ambition will motivate you to get past your initial limitations.

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Aimer le golf

otre intérêt pour le golf ne doit pas être motivé par la seule performance – particulièrement au début. Si c'était le cas, et sans vouloir offenser qui que ce soit, je crois que très peu de gens joueraient, car peu de golfeurs sont ''bons'' au début. Si vous avez le désir de vous améliorer, votre ambition vous motivera à dépasser vos limites initiales. Que votre première expérience ait été agréable ou non, que vous soyez ''bon'' dès le début ou non, limitez vos prétentions. Si votre progression est lente ou inexistante, ne vous laissez pas définir par vos performances, mais plutôt par votre amour du jeu. Si vous aimez vraiment le golf, vous prendrez le temps de vous perfectionner, et donnerez un sens nouveau et approfondi à votre intérêt pour ce sport. Vous avez toute la vie pour apprendre le golf. Donnez-vous du temps et affrontez le plus grand nombre d'éléments favorisant

votre développement. Vous ne voulez jamais limiter vos options lorsque vous vous demandez quel calibre vous voulez atteindre. Plus vous expérimenterez de nouvelles connaissances – manière d'être et de faire –, plus vous découvrirez de nouvelles formes d'aide et plus ça piquera votre intérêt, votre curiosité et votre progression. Nous croyons souvent avoir aimé une occupation pour laquelle nous avons été doués dès le début. Mais pourquoi se priver du plaisir de persévérer dans une activité qui demande plus d’implication et d’efforts et qui nous valorise une fois trouvée. Pourvu que vous acceptiez le processus d'apprentissage qui démarre par : ''sans le moindre indice'', puis passe par : ''un semblant de compréhension'' pour arriver au : ''Ah ! Ah ! je l'ai donc bien !'' Ainsi, vous continuerez de progresser tout en prenant du plaisir à pratiquer le golf.

Whether your first experience was pleasant or not, whether you were “good” from the beginning or not, don’t talk about success or failure. If your progress is slow or nonexistent, don’t define yourself by your past performances but rather, by your expected love for the sport. If you really like golf, you’ll take the take the time to improve, and that will give you a new and deeper interest in the sport. You have a lifetime to learn to play golf. Give yourself time and face as many elements as possible to promote your development. You never want to limit your options when you ask yourself what level of expertise you want to achieve. The more you experience new knowledge – new ways of being and doing – the more you’ll discover new kinds of help and the more your interest, curiosity and progress will be piqued. We often believe we like something we had a talent for from the beginning. But why miss the pleasure of persevering with an activity that requires more involvement and effort and increases your personal satisfaction once you’ve found it? You’ll be fine as long as you accept a learning process that starts with “not the least inkling”, then moves through “starting to understand”, to arrive at “Aha! I get it!” That way, you’ll keep progressing at the same time as you enjoy practising the game of golf.

CHRONIQUE / COLUMN par / by Pierre Brisebois Enseignant professionnel, National Post Top 25 Teachers in Canada / Golf Magazine Top Regional Teachers in America



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Les oubliés | The Forgotten

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La dynastie qui inspira notre région

van Taché voit le jour à Saint-Jovite en 1925 et effectue ses premiers virages sur la neige à Gray Rocks. Mon père, également natif de Saint-Jovite, accompagnait tous les jeudis les jeunes amateurs de ski de l'école primaire du vieux village jusqu'à Gray Rocks. Bill Pauly, le premier directeur de l'école de ski de Gray Rocks, soutenait l'initiative de mon père de lui amener les jeunes du village pour en faire des skieurs. Le trajet se faisait à skis puisqu’à l’époque, la neige était étalée sur la route et bien damée par la circulation des chevaux. Gray Rocks était le premier centre de ski BRT (Before Rope Tow) – (avant les remonte-pentes NDLR) dans l'est du pays. Donc, les jeunes devaient d’abord escalader la montagne avant de glisser. C'est à l'âge de 9 ans qu'Yvan, alias Tash, goûte à la compétition dans une épreuve de saut à skis. À 12 ans, Tash gagne toutes les compétitions intervillages et en 1940, il ajoute à son palmarès une compétition très prestigieuse en remportant La Taschereau. En 1941, lors d'une course au mont Tremblant, il fait la rencontre d'Yves Latreille de Sainte-Adèle. Ils se lieront rapidement d'une amitié qui durera toute leur vie. En 1942, ils se mesurent l'un à l'autre pour la première fois dans la Québec Kandahar. La conscription interrompt leur carrière d'athlètes et tous deux font leur service militaire. À la fin de la guerre, Yvan et Yves se joignent à l'école de ski de Johnny Fripp au mont Tremblant. Pendant ce temps, Yves Latreille gagne les championnats canadiens et Yvan Taché remporte la Québec Kandahar. À cette époque, le grand champion olympique français Émile Allais est l'entraîneur de l'équipe nationale canadienne et les stages d'entraînement se tiennent au mont Tremblant. Yvan et Yves s’imprègnent des conseils d'Émile Allais et en tirent profit lors de la compétition féroce avec les membres de l'équipe nationale. Puis arrive le moment charnière de la vie des deux jeunes hommes. Émile Allais est approché par Otto

Lang, directeur de la Sun Valley Ski School en Idaho, et accepte son offre. Les deux jeunes Canadiens décident alors de suivre leur entraineur et ils seront rapidement engagés à l'école de ski. Les années suivantes, ils enseignent, mais font également de la compétition. Ils se mesurent contre les équipes canadienne et américaine et raflent les podiums. Yves se distingue dans la Harriman Cup où il termine 2e au combiné, 2e en descente et 3e en slalom. Tous deux se font remarquer, Yvan par son niveau technique et son élégance sur ses skis et Yves par sa fougue. Ils sont surnommés les « Gold Dust Twins » d'après une émission de radio populaire diffusée aux États-Unis dans les années 1920 probablement en raison de leurs victoires et du fait qu'ils étaient tous deux Québécois. En 1949, ils rencontrent un autre Québécois, Ernie McCulloch, lors de la course Silver Belt au lac Tahoe. Tash y terminera 2e en 1949 et en 1950. Force est de constater qu'à cette époque, les skieurs les plus « hot » étaient de chez nous. Même si les moyens de communication étaient bien différents, nous entendions à travers les branches que des gars de chez nous offraient de belles performances dans l'Ouest américain. Pour nous, les plus jeunes, cela démontrait que nos rêves étaient loin d’être irréalisables. Yvan et Yves font partie de l'équipe canadienne lors des championnats mondiaux FIS en 1950 à Aspen, au Colorado. Malheureusement, ils ne seront pas aptes à participer aux Jeux olympiques d’Oslo en 1952 puisqu'ils enseignaient le ski et ne pouvaient donc être reconnus comme amateurs. Yvan devient alors le moniteur des vedettes d’Hollywood, tels Jimmy Stewart, Norma Shearer, Daryl Zanuck et Janet Leigh. Il est beau, élégant, charmant et sa compagnie est très recherchée. En 1952, Yvan rencontre Marie Carter, l'amour de sa vie. Ensemble ils auront quatre garçons et deux filles. En 1960, le jeune couple est repéré par le flamboyant Norvégien Stein Eriksen qui est le directeur de l'école de ski d'Aspen Highlands. Yvan devient le superviseur de l'école et lorsque Stein

Eriksen change pour Snowmast, il le suit dans le même rôle pour finalement revenir à Aspen. Pendant l'été, il est le premier pro de golf du parcours d'Aspen et le demeurera pendant 31 ans. On dit souvent que le ski est une petite famille. Concernant les Taché, c'est vraiment le cas. Les quatre fils d'Yvan et Marie se sont classés au niveau national. Marc (1959), membre de l'équipe américaine, participera à deux championnats mondiaux en 1982, à Schladming en Autriche et en 1985, à Bornio en Italie. Marc compétitionne sur le circuit de la coupe du monde pendant huit ans et sur le circuit professionnel pendant six ans. Un jour, Marc annonce qu'il va épouser Christine Cooper, membre de l'équipe américaine. Il est surpris d'apprendre que c'est son père Yvan qui a initié au ski les parents de cette championne de coupe du monde et médaillée olympique. Les liens d’amitié entre Yvan et mon père et ma carrière de skieur ont contribué aux rapports privilégiés que j’ai entretenus avec cette famille. En 1965, alors que je venais de remporter le combiné de la Roch Cup à Aspen, il était naturel de s’en réjouir "en famille" chez Yvan et Marie. Lorsqu’en 1970 je remporte la descente Roch Cup, je me retrouve à nouveau chez les Taché pour célébrer ma victoire. Marc, alors âgé de 10 ans, est déjà un grand amateur de ski et je profite de cette occasion pour lui offrir mon anorak de slalom. Il m’a dit récemment qu'il le possédait toujours et cela fait 51 ans… Ce lien est encore plus solide depuis que Marc, à son tour, a gagné la descente Roch Cup en 1980. Yvan est décédé en 2011 après une carrière remplie de succès, d’élégance et d'humour. Et toute cette belle histoire a pris souche chez nous. Notre communauté demeure un berceau de talents où les liens seront toujours tissés serré.


Yvan Taché & Marie Carter

Bill Pauly, the first director of Gray Rocks ski school, supported my father’s initiative in bringing the village youngsters to him to make skiers of them. The trip was made on skis because at the time, the snow was spread over the road and well tamped down by the horse traffic. Gray Rocks was the first BRT (Before Rope Tow) ski centre in the eastern part of the country. So the kids had to climb up the mountain before sliding down it. Yvan, alias Tash, was nine when he first tasted competition in a ski jumping event. At the age of 12, Tash won all the inter-village competitions and in 1940, he added a highly prestigious race to his list of wins when he took the Taschereau. In 1941, during a race at Mont Tremblant, he met Yves Latreille from Sainte-Adèle. They rapidly formed a friendship that was to last all their lives. In 1942, they competed against each other for the first time in the Québec Kandahar. The draft interrupted their athletic careers and they both completed their military service. At the end of the war, Yvan and Yves joined Johnny Fripp’s ski school at Mont Tremblant. During that time, Yves Latreille won the Canadian Championships and Yvan Taché took the Québec Kandahar. At the time, the great French Olympic champion Émile Allais was the coach of the Canadian national team and the coaching sessions were held at Mont Tremblant. Yvan and Yves soaked up the advice of Émile Allais and made the most of it during fierce competition with the members of the national team. Then the pivotal moment in the lives of the two young men occurred. Émile Allais was approached by Otto Lang, director of the Sun Valley Ski School in Idaho, and accepted his offer. The two young Canadians decided to follow their coach and were quickly hired by the ski school. In the years that followed, they taught…but they also competed. They competed against the Canadian and American teams and did well. Yves distinguished himself in the Harriman Cup when he took second in the combined, second in downhill and third in slalom. Both men made themselves noticed, Yvan through his technical excellence and his elegance on skis, and Yves through his spirit and passion. They were nicknamed the “Gold Dust Twins” – after a popular radio program which was broadcast nationally in the US in the 1920s – probably because of their winning ways and the fact that they were both French-Canadian. In 1949 they met another Quebecer, Ernie McCulloch, at the Silver Belt race at Tahoe. Tash

came second in it in both 1949 and 1950. At that time, the hottest skiers were from our own region. While communication channels then were very different from now, we heard through the grapevine that guys from here were performing well in the American West. It showed us, the younger kids, that our dreams might actually be achievable. Yvan and Yves were on the Canadian ski team during the 1950 FIS World Championships in Aspen, Colorado. Sadly, they were not eligible for the Oslo Olympic Games in 1952 because they taught skiing and were therefore not considered amateurs. Yvan then became the teacher of Hollywood celebrities such as Jimmy Stewart, Norma Shearer, Daryl Zanuck and Janet Leigh. He was handsome, elegant, charming, and his company was much sought after. In 1952, Yvan met Marie Carter, the love of his life. Together they were to have four boys and two girls. In 1960, the young couple was spotted by the flamboyant Norwegian Stein Eriksen, director of the Aspen Highlands Ski School. Yvan became the supervisor of the school and when Stein Eriksen switched to Snowmass, he followed him in the same role, eventually to return to Aspen, where he remained for 31 years. In the summer, he was the very first golf pro on the Aspen course. It is often said that the ski world is a small family. It’s certainly true for the Tachés. Yvan and Marie’s four sons became national-level skiers. Marc (1959), member of the American team, participated in two World Championships in 1982, at Schladming in Austria and in 1985, at Bornio, in Italy. Marc competed on the World Cup circuit for eight years and on the professional circuit for six years. Then one day, Marc announced that he was to wed Christine Cooper, member of the American team. He was surprised to learn that his father Yvan had taught the parents of this World Cup champion and Olympic medallist to ski. The bonds of friendship between Yvan and my father, and my ski career, contributed to the special connection I had with this family. In 1965, when I won the combined of the Roch Cup in Aspen, it was natural to have a “family” celebration at Yvan and Marie’s home. When, in 1970, I won the Roch Cup downhill, I was at the Taché’s place again to celebrate my win. Marc, aged 10 at the time, already loved skiing and I took the opportunity to offer him my slalom jacket. He told me recently that he still has it … and it’s been 51 years. This link is now more solid that ever since Marc, in turn, won the Roch Cup downhill in 1980. Yvan passed away in 2011 after a career filled with success, elegance and humour. And this whole lovely story got its start here. Our community remains a cradle of talent where the connections are always tightly bound.

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van Taché was born in Saint-Jovite – now downtown Mont-Tremblant – in 1925 and made his first turns on the snow at Gray Rocks. My father, also from Saint-Jovite, accompanied all the young ski enthusiasts from the old village primary school when they travelled to Gray Rocks every Thursday.

© COURTOISIE. PHOTOS TIRÉES DU LIVRE YVAN PIERRE TACHÉ - A LIFE WELL-LIVED ~ UNE VIE BIEN VÉCUE

© COURTOISIE. PHOTOS TIRÉES DU LIVRE YVAN PIERRE TACHÉ - A LIFE WELL-LIVED ~ UNE VIE BIEN VÉCUE

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The dynasty that inspired our region

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Yvan Taché, vers 1950 / Circa 1950

CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan is a Canadian former top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.




Vin | Wine

Un bouquet d’arômes pour mai

M. © ADOBE STOCK

Chapoutier Tournon Chardonnay Landsborough vineyard Michel Chapoutier, vigneron/négociant de renom, propriétaire de parcelles dans la prestigieuse appellation Côtes-du-rhône (Hermitage, Côtes-Rôtie et Condrieu, entre autres) est un chasseur de terroir. En 1997, il part à la découverte de l’Australie. Avec un décalage de six mois par rapport au calendrier viticole français, l’hémisphère sud est stratégiquement idéal. C’est dans le secteur des Pyrénées australiennes que Michel déniche un sol composé de schiste et de siltite ainsi qu’un climat frais adapté à la culture du chardonnay.

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À première vue, la couleur jaune or met en évidence l’élevage en fût. Surprenante, la fraîcheur épouse un fruit mûr tout en chair. La minéralité se faufile entre les arômes épicés et les notes de cire. L’amertume est noble à l’instar des grands blancs. L’amateur de chardonnay subtilement beurré l’appréciera pour sûr. « À déguster avec un gratin de ravioles », ajouterait Michel Chapoutier. Proyecto Garnachas La Garnatxa Fosca del Priorat Un projet ? Non, une mission. L’initiative de l’œnologue Raul Acha est de faire revivre des vignes de plus de 60 ans tombées en désuétude et situées sur des terrasses escarpées de Licorella (schiste ardoisier), en Catalogne. Cultivées entre 300 m et 400 m d’altitude, dans le climat sec, voire aride du Priorat, leurs racines doivent téter la roche pour se nourrir. Pas étonnant que ces garnatxa aient été mises de côté au profit du tempranillo, plus commode à cultiver et plus facile à commercialiser. D’un beau rouge cerise assez dense qui semble influencer ses arômes, cette garnatxa ne manque ni de fraîcheur ni de minéralité. Souple et charpentée, elle doit une fraction de son tonus à l’élevage en fût. Véritable rehausseur de marinades, il ne reste plus qu’à choisir entre la bavette et l’agneau en côtelettes.

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Villasenor Kenos Family Selection Assemblage Vallée de Cachapoal Concernant le vin, la mythologie recèle déjà Dionysos pour les Grecs et Bacchus pour les Romains… Mais voici qu’une nouvelle figure s’invite. Il s’agit de Kenos, le créateur et héros de feu le peuple d’Ona (au sud du Chili) auquel il enseigna la préservation de la planète… il aurait assurément la cote de nos jours ! Assemblage de carménère, syrah, cabernet sauvignon et merlot, ce nectar de la vallée de Cachapoal, un tantinet fumé, s’exprime sur les fruits rouges à noyau, et les arômes de cassis et de réglisse. Le gras de l’alcool supporte les tanins sans broncher sur une longue finale qui tapisse le palais d’épices boisées… du solide quoi ! Partez à la quête des morilles de saison et cuisinez une entrecôte d’orignal.

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A bouquet of flavours for May

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Chapoutier Tournon Chardonnay Landsborough vineyard Michel Chapoutier, well-known vintner and wine merchant, owner of plots of land in the prestigious appellation region of Côtes-du-rhône (Hermitage, Côtes-Rôtie and Condrieu, among others) is a terroir hunter. In 1997, he left to explore Australia. With a six-month shift between its wine-growing calendar and that of France, the southern hemisphere is strategically ideal. In the Australian Pyrenees Michel discovered soil composed of schist and siltstone, as well as a cool climate adapted to the growth of chardonnay grapes. At first glance, the golden yellow colour says that it was barrel-aged. A surprising freshness marries well with ripe, fleshy fruit. Its mineral aspect slides between spicy flavours and notes of wax. There’s a bitterness reminiscent of the great whites. Those who enjoy a subtly buttery chardonnay are sure to appreciate it. “To enjoy with a dish of ravioli au gratin,” Michel Chapoutier would add. Proyecto Garnachas La Garnatxa Fosca del Priorat A project? No, a mission. Oenologist Raul Acha’s initiative aims to bring back the more-than-60-year-old vines considered old-fashioned, located on the steep terraces of Licorella (slate schist) in Catalogna. Grown at between 300 m and 400 m of altitude, in the dry – even arid – climate of the Priorat, their roots have to suck the rocks to feed themselves. It’s not surprising that these garnatxa (grenache) were abandoned in favour of tempranillo: easier to grow and easier to market. With its beautiful, rather dense, cherry-red colour which seems to influence its flavours, this garnatxa lacks neither freshness nor mineral notes. Smooth and robust, it owes a small part of its structure to barrel aging. It is excellent for enhancing marinades; one has only to decide between a beef flap steak or lamb chops. Villasenor Kenos Family Selection Assemblage Vallée de Cachapoal Speaking of wine, mythology already tells us of Dionysius for the Greeks and Bacchus for the Romans. But here’s another candidate: Kenos, the creator and hero of fire of the Ona people (of southern Chile), to whom is given the task of preserving the planet. He’ll have lots to do nowadays. This mixture of carmenere, syrah, cabernet sauvignon and merlot, this nectar of the Valley of Cachapoal, a tiny bit smoky, expresses itself via red stone fruits and flavours of blackcurrants and liquorice. The fat of the alcohol supports the tannins quite nicely on a long finish that wraps the palate in woody spices. Solid! Go hunt for morels in season and grill a steak of moose meat.

1. M. Chapoutier Tournon Chardonnay Landsborough vineyard 2018 SAQ 14204717 | 30,25 $ 2. Proyecto Garnachas La Garnatxa Fosca del Priorat 2019 SAQ 136944271 | 20,95 $ 3. Villasenor Kenos Family Selection Assemblage Vallée de Cachapoal 2015 SAQ 13551362 | 19,65 $

CHRONIQUE / COLUMN par / by Franck Lizotte Vulgarisateur vitivinicole Wine world simplifier



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Nutrition

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Collations pour sports individuels

MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

ous aimez vous entrainer en vue de la saison estivale ? Que vous soyez amateur de vélo, de course à pied ou de randonnée pédestre, voici quelques collations énergétiques coups de cœur, testées et approuvés par plusieurs clients et amis.

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Galettes Labriski J’adore les recettes faciles et nutritives de Madame Labriski. La base commune est la purée de datte, qui vient donner une texture moelleuse sans avoir à ajouter de sucre ou de gras. Une multitude de recettes sont disponibles sur son site web et dans ses livres. Je suggère d’en congeler une partie, que l’on prend au besoin lorsque vient le temps de jouer dehors. Fruits séchés biologiques Personnellement, je les trouve bien plus intéressants que les fruits séchés conventionnels, tant au niveau du goût qu’au point de vue nutritionnel. On les retrouve en vrac dans les épiceries locales zéro déchet, ainsi qu’en sac ou portions individuelles (exemples : Prana, Sunny Fruit) dans la section biologique des supermarchés. Mes préférées sont les mangues, abricots et dattes Medjool. Faciles et légers à transporter, ils sont super pratiques !

Collations salées Pour ceux qui préfère les collations salées, on peut réaliser un mélange maison qui sera moins gras que les noix et les croustilles : légumineuses rôties (pois chiches, lentilles, edamame, etc.), craquelins style Bretzel ou à base de riz, jerkey à base de viande ou végé, etc. Fort apprécié dans les plus longues sorties de randonnée pédestre ou à vélo. Produits emballés Pour ceux qui apprécient les collations emballées individuellement lorsqu’on est plus pressé, ou pour une petite réserve extra dans la poche, voici quelques produits intéressants : • Barres : FruitSource, Larabar, Kronobar (liste d’ingrédients simple et courte) • Jujubes, compotes et gels: Bouchées FruitSource, Clif, Honey Stigner, GoGo squeeZ, Rekarb, Brix (faciles à consommer dans les entrainements plus intenses). Vous avez besoin d’aide pour mieux gérer votre alimentation et atteindre de nouveaux sommets ? N’hésitez pas à me contacter via la Clinique Mouvement Optimal : 819 425-8889.

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Snacks for individual sports

re you enjoying training with the summer ahead in mind? Whether you’re a cyclist, runner or hiker, here are a few favourite energy snacks, tested and approved by several clients and friends. Labriski flatcakes I love Madame Labriski’s easy, nutritious recipes. Their base is date puree, which gives them a soft texture without your having to add sugar or fat. There are many recipes available on her website and in her books. I suggest freezing part of what you make, then using it up when it’s time to play outdoors. Organic dried fruits Personally, I find them much more interesting than regular dried fruits, in terms of both taste and of nutrition. You can find them in bulk in our local zero waste grocery stores, as well as in bags or single portions (e.g., Prana, Sunny Fruit) in the organic section of the supermarkets. My preferences are mangos, apricots and Medjool dates. Easy and light to carry, they’re super practical.

Salty snacks For those who prefer salty snacks, you can make a mixture at home that will be les fatty than nuts and chips: roasted legumes (chickpeas, lentils, edamame, etc.), pretzels or rice crackers, meat or veggie jerky, etc. They’re much appreciated during longer outings on foot or bike. Packaged products For those who appreciate individually wrapped snacks when they’re in a hurry, or to have as a small extra reserve in the pocket, here are a few interesting products: • Bars: FruitSource, Larabar, Kronobar (short, simple ingredient list); • Jujubes, fruit leathers and gels: Bouchées FruitSource, Clif, Honey Stinger, GoGo squeeZ, Rekarb, Brix (easy to eat during more intense training sessions). Need some help in managing your diet and reaching new peaks? Don’t hesitation to contact me via the clinic called Mouvement Optimal: 819 425-8889.

CHRONIQUE | COLUMN

par | by Ariane Lavigne, Dt.P.

Olympienne et nutritionniste du sport chez Vivaï et à la Clinique Mouvement Optimal de Mont-Tremblant. Olympian and sports nutritionist with Vivaï and Mont-Tremblant's Clinique Mouvement Optimal



Pouce vert | Green Thumb

Warm soil planting

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Semer dans un sol chaud

MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

e printemps a été hâtif cette année. Vous mangez peut-être déjà des radis et des légumes-feuilles, et vous pourrez sans doute bientôt goûter à vos carottes, betteraves et autres légumes racines. Vous ne vous êtes pas encore mis à la tâche ? Consultez mon article du mois d'avril pour des conseils sur la culture des légumes primeurs.

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Bien qu’il soit primordial de dépasser la date du dernier gel avant de semer des variétés de légumes de saison chaude, le plus important est la température du sol. Certaines fleurs ne s’épanouiront pas (et pourraient même dépérir) si vous les plantez dans un sol froid; il en va de même pour de nombreux légumes. Et pas de fleurs, pas de fruits, pas vrai ? Utilisez un thermomètre de cuisson à lecture instantanée avec sonde. Une fois la bonne température atteinte – au-dessus de 16 degrés Celsius à 10 cm de profondeur –, vous pourrez semer haricots et cucurbitacées. Essayez les haricots à rames grimpants. Ils prennent moins de place, sont extrêmement productifs, et faciles à récolter. Construisez un tipi solide, de deux mètres ou plus de hauteur, et plantez six ou sept haricots à la base de chaque poteau, « l’œil » vers le bas. Les cucurbitacées comprennent les concombres, les citrouilles, les courgettes

(zucchinis) et les courges. À vous de choisir. Les concombres devraient être prolifiques en août. Les courgettes sont réputées pour leur surproduction, mais les courges d'été, plus petites (comme les pâtissons), en valent la peine. À moins que vous n'ayez beaucoup d'espace (ou une clôture où les accrocher), évitez les citrouilles et les courges. Toutefois, la courge spaghetti, qui coûte toujours un peu cher, se conserve bien, et cultiver des citrouilles avec les enfants peut être excitant. Selon mon expérience, il fait un peu trop froid à Mont-Tremblant pour cultiver poivrons et aubergines. Toutefois, la culture des tomates – cerises, raisins et les variétés de taille moyenne – peut s’avérer fantastique. Pourquoi ne pas essayer des variétés ancestrales ? Achetez de beaux gros plants (30 cm et plus), creusez un grand trou, ajoutez un peu de compost, et plantez solidement. Installez immédiatement des cages ou des piquets de bonne grosseur. Tous ces légumes doivent être recouverts lors des soirées froides. Amusez-vous dans votre potager!

ow, spring sure arrived early this year! You may already be eating radishes and greens, and your carrots, beets, and friends should be coming along nicely. Didn’t get to it yet? Check my April article for early season veggie gardening tips. While the last frost date is key for warm-season vegetables, the main criterion is soil temperature. Some flowers will do nothing (and may even die) if you plant them in cold soil; many vegetables are the same. And no flowers, no fruit, right? An instant-read probe cooking thermometer is fine. Once at that magic number – above 16 degrees Celsius at 10 cm deep – it is finally time to seed beans and curcurbits. Try pole beans! They take less space, have a much longer bearing cycle, and are easy to pick. Build a strong teepee, two metres or taller, and plant six or seven beans at the base of each pole, “eye” down. Curcurbits (emphasis on the second “cur”) is the name of the family that includes cucumbers, pumpkins, summer squash (zucchini), and squash. Be selective. Cukes should prove pleasantly prolific by August. Zucchini is notorious for overproducing, but smaller summer squash (such as patty-pan) are worthwhile. Unless you have a lot of room (or a fence to train them on), skip the pumpkins and squash. Mind you, spaghetti squash is always a bit pricey and also keeps well, and pumpkins can be trippy to grow with kids. My experience is that Mont-Tremblant is too chilly for real success with peppers and eggplant. Tomatoes can be awesome, though! Best are cherry, grape, and mid-sized varieties. Why not try the funky heirloom types? Start with nice big plants (30 cm+), work some extra compost into a good-sized hole, and plant firmly. Set cages or stakes right away, the bigger the better. Any of the above should be covered on cold evenings so they don’t stall. Happy planting!

CHRONIQUE / COLUMN par / by Laura Scully Diplômée en horticulture, Université de Guelph Diploma in horticulture, Guelph University paysagistesnorthland.com





Flash Express

Les membres du groupe Kaïn Members of Kaïn group

Comité des usagers de sentiers Committee of trail users

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Des passionnés de plein air souhaitent créer un comité afin de soutenir la Ville de Mont-Tremblant dans le développement de son réseau de sentiers. Suite à la rencontre d’usagers des sentiers, organisée le 18 mars dernier par la Ville, des usagers réguliers des sentiers se sont réunis pour poursuivre la réflexion sur le rôle que la communauté peut jouer dans le développement du réseau municipal. Ce comité, similaire au Comité consultatif d'urbanisme (CCU), permettrait de mettre à contribution l’expertise des membres de la communauté au bénéfice de tous les usagers. Il serait composé d’élus, de professionnels de la Ville, de citoyens-utilisateurs et de représentants des commerçants dont l’activité principale est en lien avec les sentiers. La proposition pour la création d’un « Comité consultatif des usagers de sentiers » sera soumise à la Ville de Mont-Tremblant lors du conseil municipal du 10 mai.

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Une nouvelle bière signée Kaïn et Saint-Arnould A new beer from Kaïn and Saint-Arnould Créée par les artisans de la Microbrasserie Saint-Arnould de Mont-Tremblant, en partenariat avec les membres du groupe Kaïn, « Yé midi kek part » est une bière blonde de haute fermentation (Ale) agrémentée d’un houblonnage à cru. Nommée après le premier extrait « Yé midi kek part » du plus récent album de Kaïn, cette bière artisanale, disponible en canette de 473 ml, est distribuée à l'échelle du Québec. « Un beau cadeau qu'on se fait pour nos 25 ans », a déclaré Sylvain Robitaille, propriétaire de la Microbrasserie Saint-Arnould. Created by the artisans of Mont-Tremblant’s Saint-Arnould microbrewery, working in partnership with the members of the group Kaïn, Yé midi kek part (It’s noon somewhere) is a high fermentation (Ale) blonde beer enhanced with dry hopping. Named after the first track, Yé midi kek part, on Kaïn’s most recent album, this craft beer, available in 473 ml cans, is distributed throughout Quebec. “It’s a nice gift that we’re giving ourselves to celebrate our 25th birthday,” says Sylvain Robitaille, owner of the Microbrasserie Saint-Arnould.

Outdoors enthusiasts hope to create a committee to support the Ville de Mont-Tremblant in the development of its trails network. Following the meeting of trail users organized by the Ville on March 18, regular users of the trails met to further reflect on the role the community can play in development of the municipal network. This committee, similar to the Comité consultatif d'urbanisme (CCU – consultative committee on town planning), will bring the expertise of community members to benefit all users. It will be composed of elected representatives, Ville professionals, citizen-users and representatives of the businesspeople whose major activity is linked to the trails. The proposal for the creation of a Comité consultatif des usagers de sentiers (consulting committee of trail users) will be submitted to the Ville de Mont-Tremblant at the May 10 municipal council meeting.

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Le Sentier des cimes, c’est parti ! The treetop trail is underway!

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La construction du Sentier des cimes a débuté à l’ancienne pisciculture de Saint-Faustin-Lac-Carré. Construits en bois, les quelque 1 250 mètres de sentiers, les passerelles et la tour d’environ 40 mètres de hauteur se fondront dans la forêt afin d’offrir une destination d’excursion unique mettant l‘accent sur l'environnement et la nature. C’est la compagnie allemande EAK- Sentier des cimes qui amorce les travaux de construction de cette tour unique en Amérique du Nord. À l’automne, EAK planifie la construction intérieure du bâtiment principal qui abritera notamment un restaurant, une aire de service et un magasin. La finition du sentier et de la grande tour aura lieu vers le début de 2022. EAK investit environ 10 M $ pour cette première phase. La MRC des Laurentides y injecte 4 M $ et bénéficie d’une subvention du ministère du Tourisme de 500 000 $. Construction of the treetop trail called Sentier des cimes has begun at the former fish farm – the pisciculture – in Saint-Faustin-Lac-Carré. Built of wood and featuring close to 1,250 metres of trails, footbridges and a tower some 40 metres in height, the structure will blend into the forest to provide a unique destination focusing on the environment and nature. The German company EAK- Sentier des cimes is building the tower, which is unique in North America. Come fall, EAK is planning construction of the inside of the main building, which will house a restaurant, service area and store. The finishing of the trail and the big tower will take place in early 2022. EAK is investing close to $10 million in this first phase. The MRC des Laurentides is injecting $4 million and will receive a $500,000 grant from Québec’s Ministère du Tourisme.



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Faune & flore | Wildlife and habitat

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Le chat domestique, adorable tueur

ous des dehors câlins, le chat domestique est un prédateur redoutable. Dix mille ans de domestication n’ont pas altéré ses capacités de chasseur et son impact sur les populations d’oiseaux et de petits mammifères est phénoménal. Peut-on empêcher minou de nuire à la petite faune qui égaie nos jardins et nos bois ? Griffes acérées enfouies dans un fourreau qui préserve leur tranchant, canines pointues qui percent la nuque des petites proies, coussinets élastiques assurant une marche silencieuse, vision précise, audition sensible, rapide à la course, le chat possède l’arsenal du parfait prédateur. Lors de ses sorties en plein air, un chat même bien nourri ne résiste pas à l’appel d’un oiseau, d’une musaraigne ou d’une souris et cherchera à l’attraper. Son instinct de chasseur opportuniste l’incite à constituer une réserve de nourriture. Lorsque minou vous apporte fièrement le fruit de sa chasse, sachez qu’il veut simplement garnir le garde-manger familial. Selon un sondage réalisé en 2017, 33% des foyers québécois possèdent au moins un chat pour une population totale d’environ 2 millions

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de félins, sans compter les chats sans domicile retournés à l’état sauvage. On estime qu’au moins la moitié des chats de maison profitent de leurs sorties pour chasser et chaque chasseur tue environ 30 proies par an. Un chat errant pour sa part en capture plus de 1000. Selon Environnement Canada, plus de 134 millions d’oiseaux sont ainsi victimes des chats chaque année dans l’ensemble du Canada, sans compter les millions de petits mammifères. Pour éviter l’hécatombe, gardez votre chat à l’intérieur de la maison ou attachez-le lorsqu’il prend l’air. Si vous le laissez sortir seul, munissez-le d’une clochette ou d’une collerette voyante pour réduire son succès de chasse. Ne le laissez pas sortir en soirée, alors que les oiseaux sont les plus vulnérables. Assurezvous de châtrer votre animal pour éviter les naissances non désirées et n’abandonnez jamais votre animal dans la nature; remettezle plutôt à un refuge qui saura lui trouver un nouveau foyer. Notez qu’un chat qui reste à la maison peut vivre jusqu’à six fois plus longtemps qu’un chat errant. animalium.ca

The domestic cat: a cuddly killer

eneath its cuddly exterior, the domestic cat is a formidable predator. Ten thousand years of domestication have not changed its hunting capabilities, and its impact on populations of birds and small mammals is phenomenal. Can we prevent the harm that kitties do to the small creatures that add so much liveliness to our gardens and woods? Sharp claws, each buried in a sheath that keeps it sharp; pointed teeth that pierce the neck of small prey; springy pads, to move silently; acute vision; sensitive hearing; ability to run fast … the cat has the arsenal of the perfect predator. When outdoors, even a well fed cat can’t resist the appeal of a bird, shrew or mouse and will try to catch it. Its hunting instinct induces it to build food reserves. When kitty proudly brings you the results of its hunt, you should know that it simply wants to keep the family pantry stocked. According to a survey done in 2017, 33 per cent of Québec households have at least one cat, so there are approximately two million

domestic cats in Québec, plus the homeless cats living in the wild. It is estimated that at least half of the house-cats hunt when they’re outdoors and that each hunter kills about 30 prey a year. A homeless or feral cat captures more than 1000 prey. According to Environment Canada, cats kill more than 134 million birds annually across Canada, plus millions of small mammals. To prevent this slaughter, keep your cat indoors or attach it when it is outdoors. If you let it go outside alone, equip it with a bell or visible collar to reduce its hunting success. Don’t let it go outdoors after dark, when birds are at their most vulnerable. Make sure to have your animal neutered to avoid unwanted kittens and never abandon your animal into the wild: take it to a shelter, where they can find it a new home. Be aware, too, that a cat kept indoors can live as much as six times longer than a homeless or wandering cat. animalium.ca

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jacques Prescott Biologiste, cofondateur de l’Animalium Biologist, co-founder of Animalium animalium.ca

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Santé & vitalité | Healthy Lifestyle

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Nos cellules communiquent entre elles

haque jour, votre corps accomplit des tâches complexes. Qu’il s’agisse de maintenir votre température corporelle ou d’éloigner votre main d'une source de chaleur, vos milliards de cellules font le nécessaire pour vous aider à exister. Cette forme de communication est un processus appelé signalisation cellulaire. Le réseau nécessaire pour envoyer et recevoir ces messages est élaboré. Il requiert une armée de molécules pour diffuser le signal entre les cellules (molécules de signalisation). Les molécules de signalisation cellulaire se présentent sous plusieurs formes. Parfois, la signalisation se produit dans la cellule ellemême. Dans d'autres cas, les cellules envoient des messages aux voisins ou à d'autres cellules très éloignées. Ces signaux peuvent être des : • Composés chimiques (nutriments et toxines) • Impulsions électriques (neurotransmetteurs induisant des signaux électriques le long des nerfs) • Stimuli mécaniques (étirement de l'estomac pour signaler que vous êtes rassasié)

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L’objectif est de répondre et s'adapter à l’environnement interne et externe. Ainsi, des voies de signalisation cellulaire fonctionnant correctement sont essentielles au maintien de la santé. Bref, lorsque les voies de signalisation cellulaire fonctionnent bien, votre corps fonctionne bien aussi. Et l'environnement – interne et externe – peut avoir un impact sur vos cellules. Ces dernières nécessitent des conditions spécifiques pour que les réactions fonctionnent. Cela inclut une température, un pH et un état énergétique appropriés. Certaines habitudes de vie peuvent affecter négativement la signalisation cellulaire, comme une alimentation malsaine, un manque ou un excès d'exercice, des facteurs environnementaux, une exposition aux toxines et le processus normal de vieillissement. Cependant, des recherches récentes ont montré qu’une vie saine et une alimentation riche en vitamines, minéraux, phytonutriments, antioxydants, protéines et bonnes graisses peuvent soutenir les voies de signalisation cellulaire. Portez-vous bien. Jessica et Bruno

Our cells communicate with each other

ay after day, your body performs complex tasks. Whether the purpose is to maintain your body temperature or move your hand away from a heat source, your trillions of cells do what’s needed to help you function. Their communication with each other is called cell signalling The network needed to send and receive these messages is complex. It consists of an army of messenger molecules to spread the signal across and between cells (signalling molecules). Cell signalling molecules come in multiple forms. Sometimes the signalling happens within the cell itself. In other cases, cells send messages to neighbouring cells or to other, distant cells. These signals can be: • Chemical compounds (e.g., nutrients and toxins) • Electrical impulses (e.g., neurotransmitters inducting electrical signals along nerves) • Mechanical stimuli (e.g., stretching of the stomach to signal you are full).

The purpose of cell signalling is to respond and adapt to your internal and external environment. Thus, properly functioning cellsignalling pathways are essential to maintaining and promoting health. When cell-signalling pathways work well, your body runs smoothly. And the environment – internal and external – can impact your cells. They require specific conditions to make the reactions work, including proper temperature, pH, and energy status. Some lifestyle habits can negatively affect proper signalling, including an unhealthy diet, too much or too little exercise, environmental factors, exposure to toxins and the normal aging process. Recent research has shown, however, that a healthy lifestyle and a diet rich in vitamins, minerals, phytonutrients, antioxidants, proteins and healthy fats can support cell signalling ... and your health. To your Health. Jessica & Bruno

Source : Unlocking the secrets of cell signaling, National Library of Medicine

CHRONIQUE | COLUMN

par | by Jessica Humphries & Bruno Saint-Hilaire

Consultants en optimisation de la santé Healthy Lifestyle consultants enerj.ca

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Valorisation immobilière | Real estate staging

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L’importance des photos de qualité

a qualité professionnelle des photos a une importance primordiale pour la vente d’une propriété. Une description précise peut mettre en évidence les caractéristiques d’une propriété, mais rien ne vaut l’impact de photos de haute qualité. Le marché de l’immobilier canadien est actuellement très attrayant pour les investisseurs étrangers. Les offres de vente sont maintenant consultées à l’échelle internationale et un acheteur potentiel pourra soumettre une offre sans même avoir visité la propriété. L’utilisation de bonnes photos n’a jamais été aussi importante. Cependant, elles peuvent autant contribuer à la réussite qu’à l’échec d’une vente en ligne. La barre est haute pour la présentation et la mise en vente des propriétés. La mise en valeur d’un bien immobilier, conjuguée à de superbes photographies, est devenue une stratégie de vente redoutable. La mise en scène est également une partie essentielle et une étape déterminante de la préparation d’une séance photo.

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N’oubliez pas qu’un photographe immobilier n’a pas pour rôle de réorganiser votre décor. Vous pouvez engager le meilleur photographe qui soit, si votre propriété n’est aucunement préparée, la séance photo ne fera que reproduire cette image. Avant de prendre rendezvous avec le photographe, veillez à ce que votre propriété soit prête à être mise en vente. La priorité d’un professionnel de la mise en scène est d’obtenir des images parfaites. Ce professionnel fera usage de tout son talent avant l’arrivée du photographe. Il possède l’expérience pour mettre en valeur les meilleurs points de vente de la propriété à l’aide de techniques qui feront appel aux émotions et conféreront aux lieux une image de perfection. En résumé, la présence d’une équipe comprenant un professionnel de la mise en valeur et un photographe immobilier qualifié est essentielle pour obtenir des photos de qualité qui auront un impact sur l’ensemble du processus de vente de votre immeuble. Inspirezvous de cette maxime de Fred R. Bernard, un cadre renommé de la publicité qui, en 1921, fut le premier à utiliser la célèbre phrase « Une image vaut mille mots ».

Great photos matter

rofessional photographs are fundamental when marketing a property. While a listing description will effectively detail the selling features of a property, nothing can impact the potential buyer more than the lure provided by quality photographs. Pictures speak louder than words. Canadian real estate has become very attractive to foreign investors. Listings are now viewed on the Internet from around the world. Offers are made without the purchaser ever visiting the property. Photos can make or break an online sale. Great photos have never been so important. The bar is being raised on property presentation and merchandising. Real estate staging has become a powerful marketing strategy that will maximize on-line presence, provide great photographs and attract more buyers. Staging is also an essential element and a crucial step in preparation for a successful photo shoot. Keep in mind that the real estate photo-

grapher is not there to rearrange the décor nor move personal items. You can hire the best photographer money can buy but if the property is poorly prepped or not prepped at all, the photo will reflect that image. Make sure your property is market-ready in advance of scheduling the photo session. Creating perfect images is a stager’s priority. A professional stager will work their magic in advance of the arrival of the photographer. Stagers are trained to showcase the property’s best selling features using proven techniques that will evoke emotion and transform a space into a vision of excellence. In conclusion, securing the combination of a professional stager and a trusted real estate photographer is paramount as both determine photo quality and strongly influence the entire marketing of the property. Take your cue from Fred R. Bernard, a prominent advertising executive, who in 1921 coined the phrase “A picture is worth a thousand words”.

Jane Chisholm Professionnelle en staging certifée™ et Membre de RESA, Real Estate Staging Association Certified Staging Professional™ and a member of RESA, Real Estate Staging Association jcreationsinc.com

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Forme physique | Fitness

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Les lois du mouvement

© DANIEL K. COOPER

os équipements de sports d'hiver sont rangés, il est temps de lacer nos chaussures de course. Mais parlons d’abord de physique, puis de course.

MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

La troisième loi du mouvement de Newton explique pourquoi nous devons nous préparer avant de commencer à courir : pour toute action, il y a une réaction égale et opposée. Fort impact La course à pied est une activité à fort impact qui exerce beaucoup de pression sur le corps en raison des impacts répétés et constants. Votre système cardiovasculaire s'adaptera beaucoup plus rapidement que vos tendons et ligaments. Voilà pourquoi il ne faut pas oublier les règles fondamentales de la physique lorsque nous commençons à courir à l'extérieur. Il est important d’y aller progressivement pour minimiser les risques de blessures, de faire travailler muscles et articulations, et de maintenir la cadence.

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Mobilité articulaire Des hanches mobiles et flexibles permettront au coureur d’augmenter sa foulée, et relâcher les fascias avec une balle ou

un rouleau en mousse aidera à développer cette souplesse. Si ce genre d’automassage ne vous est pas familier, un kinésiologue ou massothérapeute pourra vous fournir des techniques simples et efficaces. Ajoutez des exercices d’étirements actifs pour améliorer l'amplitude du mouvement. Force musculaire La force des jambes et des abdominaux est importante, mais les fessiers sont le moteur. Comment évaluer votre force ? Vous devriez être capable de faire le pont sur une jambe pendant au moins 30 secondes et d'effectuer au minimum 10 squats sur une jambe tout en maintenant un bon alignement genou-pied. Foulées rapides La cadence de course idéale se situe entre 160 et 180 pas par minute. Une cadence élevée minimise l'impact au sol et permet d'éviter les trop grandes foulées, car le contact avec le sol se fait plus proche de votre centre de gravité. Des études ont également démontré que cela est plus efficace. Utilisez le métronome de votre cellulaire pour vous aider à définir un tempo et avoir une bonne cadence. Pensez d’abord à la physique, puis à courir.

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The law of motion s we shed our winter gear and tie on running shoes, let’s talk physics. Then, let’s talk running.

Newton’s Third Law of Motion sums up why we need to prepare before we begin running: for every action, there is an equal and opposite reaction. High impact Running is a high impact activity that places enormous stress on the body from consistent, repetitive pounding. Your cardiovascular system will adapt much quicker than your tendons and ligaments. Because of this, it is important to keep basic physics in mind as we begin running outside. A careful progression is the key to reducing your risk of injury. Supplement this with activation of joints and muscles, and with cadence. Joint mobility Running requires hip mobility and extension to promote a good stride. Doing fascia release with a ball or foam roller will help. If this type of self-therapy is unfamiliar to you, a kinesiologist or massage therapist can provide some helpful techniques. Supplement this with some active stretching to promote range of motion. Muscle strength Leg and core strength are important. But glute strength is where you will get your power for running. How can you judge your strength? You should be able to hold a single-leg bridge in a static position for at least 30 seconds. You should also be able to perform at least 10 single-leg squats while maintaining proper knee-to-foot alignment.

© DANIEL K. COOPER

© DANIEL K. COOPER

Fast footwork Optimal running cadence is between 160 and 180 strides per minute. A high cadence will help you reduce impact. It also helps avoid over-striding, as ground contact will be closer to your centre of mass. Studies also show that it is also more efficient. Use the metronome on your phone to help set a tempo to achieve a good cadence. Think about physics. Then think about running.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Robert Roy Kinésiologue, entraineur Kinesiologist, coach



Hors zone | Outside the zone

© DANIEL K. COOPER

Plus c’est salissant, plus c’est amusant !

Ê

tre en sueur, sale et échevelée après un bon entraînement me procure une grande satisfaction.

MAI | MAY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

Heureusement, Mont-Tremblant offre d’innombrables possibilités de se salir (et d’avoir du plaisir à le faire).

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Un terrain de jeu parfait Un de mes endroits de prédilection pour m’en donner à cœur joie est le Domaine Saint-Bernard. Avec ses 1 500 acres de nature préservée, plus de 45 kilomètres de sentiers pour la randonnée, le vélo de montagne ou la course, et un beau petit lac pour se rafraîchir, c'est l'endroit idéal pour se couvrir de poussière. Parcours de mise en forme en pleine nature Le sentier de mise en forme Wheeler du Domaine Saint-Bernard permet de s’amuser, de s’entraîner… et de se salir. Le sentier de deux kilomètres qui longe le tour du lac Raynaud compte 10 stations d'exercices. Il y a des escaliers à descendre en courant et monter en sautant; une poutre d'équilibre; un sentier accidenté pour

l'entraînement par intervalles; des bancs en bois fixes pour les montées sur marche; et une paroi rocheuse à escalader avec les habiletés d’une chèvre. Quelle que soit votre forme physique, le circuit est accessible à tous. Faire le parcours avec des amis Il est possible de faire le parcours sans se salir… mais je préfère de loin l’autre façon. Si Robert Roy est votre entraîneur, vous pouvez être certain qu’il y aura salissures et éclaboussures. Nous allons hors des sentiers battus, dans l’arrière-pays. Nous nous jetons par terre et escaladons des montagnes. Nous traversons la forêt en sautant et grimpons des parois rocheuses abruptes. À vous de choisir. Vous pouvez rester sur le circuit, ou faire quelques détours. Dans les deux cas, vous profiterez pleinement de la nature. Sortez de votre zone de confort, et n’ayez pas peur de vous salir. Votre corps et votre esprit vous en seront reconnaissants. domainesaintbernard.org

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Let’s play dirty

f I am sweaty, dirt-streaked and disheveled after a good workout, I’m happy. I like getting dirty. Fortunately, the opportunities to get muddy and messy (and have fun doing so) in Mont-Tremblant are almost limitless. A perfect playground One of my favourite places to play in the dirt is Domaine Saint-Bernard. With 1,500 acres of protected nature, over 45 kilometres of trails to hike, mountain bike or run, and a delicious lake to cool off in afterwards, it’s the perfect place to get yourself dusted. Nature’s fitness circuit The Wheeler Fitness Trail at Domaine Saint-Bernard provides a great opportunity to play and exercise at the same time – and get dirty if you want to. The 2 km trail around Lake Raynaud has ten exercise stations. There are stairs to run down and jump up. A balance beam to practice stability. A hilly trail for interval run training. Wooden benches that are secured for

step ups. A rock face that challenges you to use goat-like climbing skills. Regardless of your fitness level, you can work up a sweat as you work through the circuit. Getting dirty with friends You can take on the circuit and stay clean … but I much prefer the dirty version. If Robert Roy is leading your crew, you can count on getting smudged and spattered. We take our runs off the paths most travelled, and scramble through the back trails. We drop to the ground and get in mountain climbs. We leapfrog through the forest and claw our way up a wicked rock face. You choose. You can stay on the circuit, or take a few detours. Either way, you can explore nature at its finest. Get outside your comfort zone. Take some time to get dirty this season. Your body (and your soul) will thank you. domainesaintbernard.org

CHRONIQUE | COLUMN par | by Cathy Bergman Cathy Bergman est devenue athlète de façon inopinée à un âge relativement avancé. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver la santé et la forme. Cathy Bergman is an accidental athlete who found health and fitness late in life. She shows us that it’s never too late to change your life.





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