Tremblant Express juin 2020

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06 2020 Mont-Tremblant Québec — Canada

Rayonnez ! Time to shine Yoga

Les oubliés | The forgotten

Karma Shala se réinvente New approach for Karma Shala

L’aventure Pinoteau | The Pinoteau adventure Par | By Peter Duncan

Cyclisme : le Tour du Dr Reid Honouring Dr. Reid

Dossier Télétravail en région

Non-urban teleworking

tremblantexpress.com



Volume 27 no 06 JUIN | JUNE 2020 PROCHAINE ÉDITION : 3 JUILLET Réservation publicité : 12 juin • Matériel final : 19 juin

NEXT ISSUE: JULY 3 Ad reservation: June 12 • Final ad supplied: June 19

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David Coderre

Guillaume Vincent

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Collaborateurs | Contributors Par ordre alphabétique | In alphabetical order

Cathy Bergman, Pierre Brisebois, Éric Cadotte, Peter Duncan, Ariane Lavigne, Jacques Prescott, Robert Roy, Laura Scully, Hugues Tennier, Mark Tilden

Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique | atelier créatif & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING TC Imprimeries Transcontinental TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 20 000 exemplaires | 20,000 copies POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Mont-Laurier, Gatineau, Ottawa, Toronto DISTRIBUTION Messageries Dynamiques SITE INTERNET | WEB SITE Octantis

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Sommaire | Content

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Nos producteurs locaux en mode adaptation

Télétravail en région

Our producers adapt to selling locally

Distance-working

© ADOBE STOCK

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JUIN | JUNE 2020 Dans ce numéro | In this issue 6

Éditorial | Editorial

Portrait 10 Karma Shala se réinvente Transformation underway at the house of yoga Art de vivre | Lifestyle 12 Hommage au Dr Reid The Dr. Reid Tour

Chroniques | Columns 18 Les oubliés | The forgotten 22 Golf – Conseils du coach | Coach’s tips 26 Forme physique | Fitness 28 Hors zone | Outside the zone 30 Notre parc national | Mont-Tremblant National Park

40 Nos producteurs locaux en mode adaptation Our producers adapt to selling locally

32 Faune & flore | Wildlife and habitat

Dossier | Briefing 16 Télétravail en région Distance-working away from the cities

36 Nutrition

34 Finance pour enfants | Kids Smart Money 42 Pouce vert | Green thumb 44 Sécurité | Security 20 Flash 45 Petites annonces | Classified ads


JUIN | JUNE 2020 — TREMBLANT EXPRESS.COM

En couverture | On the cover

© ADOBE STOCK

En couverture ce moisci, nous retrouvons Melisande Turpin, professeure de yoga et copropriétaire du studio Karma Shala. Elle effectue pour nous la posture du danseur en bordure du magnifique lac Xavier, à La Conception. Fait rarissime dans la région, le ciel était entièrement dégagé et dénué de nuages au coucher du soleil. On this month’s cover we feature Melisande Turpin, yoga teacher and co-owner of Karma Shala studio. She is doing the Dancer pose on the shore of beautiful lac Xavier in La Conception. The background is unusual for this region in that the sky was completely clear and free of clouds as the sun set. © GUILLAUME VINCENT – TREMBLANT EXPRESS

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Editorial

GUILLAUME VINCENT

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De nouvelles perspectives

ombre de personnes ont récemment affirmé que rien ne serait plus comme avant et pourtant, la vie reprend tranquillement son cours. Bien que timide, un retour à la normale serait donc envisageable. Qui sait ?

JUIN | JUNE 2020 — TREMBLANT EXPRESS.COM

En attendant, l’ingéniosité et la créativité se sont manifestées de plusieurs façons et ont permis à un grand nombre de professionnels de s’adapter face à cette crise sans précédent dans l’histoire moderne.

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Karma Shala, une respiration à la fois Pour illustrer cette capacité de composer avec l’adversité, nous avons choisi ce mois-ci de vous présenter les jeunes entrepreneurs derrière le succès du studio de yoga Karma Shala; Melisande Turpin et Jimmy Aducci. Cela faisait un certain temps qu’ils trônaient sur notre liste de « to do » et le moment semblait approprié. Vous retrouvez d’ailleurs Melisande en page couverture et un article qui nous éclaire sur leur métamorphose entrepreneuriale en pages 10 et 11. Le tour du Dr Reid Alain Bisson nous propose pour sa part un texte touchant écrit sur son initiative pour honorer la mémoire du docteur Alain Reid, qui nous a quittés il y a tout juste cinq ans. Ce père de famille, grand sportif, amant de la nature et ami de plusieurs a marqué la mémoire de ses « camarades cyclistes » et de ses patients tremblantois. À lire, en pages 12 et 13.

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e’ve heard from many people lately that nothing will be like before, and yet life is quietly resuming its rhythm. While timid at this point, a return to normal might be conceivable. Who knows? In the meantime, ingenuity and creativity have been shown in many ways and have allowed a number of professionals to adapt as they face a crisis unprecedented in recent history. Karma Shala, one breath at a time To illustrate this ability to deal with adversity, we chose this month to introduce to you the young entrepreneurs behind the success of the yoga studio Karma Shala: Melisande Turpin and Jimmy Aducci. They had been on our To Do list for a while and the moment seemed propitious. Incidentally, you’ll find Melisande on our cover and the article shedding light on their entrepreneurial transformation on pages 10 and 11. The Dr. Reid Tour Journalist Alain Bisson provides a touching text written on his own initiative to honour the memory of Dr. Alain Reid, physician, who passed away five years ago. This father and family man, great sportsman, nature-lover and friend of many left his cycling friends and his Mont-Tremblant patients with an indelible memory. Read it on pages 12 and 13.

Future capitale du télétravail ? Simon Gascon nous revient ce mois-ci avec un texte traitant d’un sujet qui le touche particulièrement étant lui-même un précurseur en la matière : le télétravail. Simon et sa famille ont en effet choisi MontTremblant pour y vivre à temps plein malgré des emplois très prenants à Ottawa. Il fait le point sur la situation alors que notre jolie petite ville semble tout appropriée pour devenir la capitale du travail à distance. À méditer, en pages 16 et 17. Les oubliés Quelle joie de pouvoir compter, mois après mois, sur les écrits de Peter Duncan qui plonge au cœur de sa mémoire pour nous relater les histoires dont il fut témoin durant son enfance et qui ont façonné le MontTremblant que l’on connait aujourd’hui. Cette fois-ci, Peter nous raconte l’histoire du Pinoteau. À dévorer, en pages 18 et 19. Nos maraichers : tour d’horizon Nous sommes choyés en ce qui a trait à la production maraichère locale et biologique. La situation actuelle affecte toutefois la mise en marché de nos producteurs locaux alors que « la souveraineté alimentaire est sur toutes les lèvres ». Geneviève Huchette vous invite à découvrir comment ces artisans du bien-être alimentaire parviennent à tirer leur épingle du jeu. En page 20.

Immobilier : boum ! Revenons à l’adversité. Alors que tout un chacun avait investi ses pénates à temps plein et que le monde s’était figé pour réduire l’ampleur de la propagation d’un virus inconnu, le courtier immobilier André Parisien a réussi un véritable tour de force en organisant le tout premier lancement immobilier virtuel en plein confinement pour le projet Verbier Tremblant, le 9 mai passé. Le succès fut tel que plusieurs médias l’ont interviewé dont le Montréal Gazette ainsi que le site spécialisé en immobilier torontois Livabl. Cette prouesse fut suivie quelques semaines plus tard par l’équipe d’Habitations Luma qui présentait son projet Lago Tremblant, toujours virtuellement. Les détails en page 20. Le journal des bonnes nouvelles Concluons sur une note optimiste et adorable. Nous avons eu le plaisir d’avoir entre les mains quelques numéros du journal des bonnes nouvelles écrit par la journaliste en herbe Saskia Sullivan, 10 ans. D’une conception de Renaud Furlotte, cet hebdomadaire est réalisé avec la généreuse participation des « voisins et amis » de Saskia, mentionne-t-elle en en-tête de la première page. Jeux, blagues, dictons et bonnes nouvelles y sont relatés avec beaucoup d’adresse, d’humour et de gentillesse. Un peu plus de détails en page 20 itou. Bon début d’été et bonne lecture !

New perspectives Future capital of telework? Simon Gascon is back this month with an article about a subject particularly meaningful to him, as he was a forerunner in the field of teleworking. Simon and his family chose Mont-Tremblant as a place to live full-time in spite of absorbing jobs in Ottawa. He takes stock of the situation as our pretty town seems completely appropriate for its next iteration as the distance-working capital. Something to think about, on pages 16 and 17. The forgotten It is a real joy to be able to look forward, month after month, to the texts from Peter Duncan. They delve into his memory to produce stories about what he witnessed in his childhood…which created the MontTremblant we know today. This time, Peter tells us the story of Pinoteau. To devour, on pages 18 and 19. Our excellent market gardeners We are pampered when it comes to local, organic market garden produce. The current situation, however, affects our producers’ marketing efforts just as “food self-sufficiency” is on all our lips. Geneviève Huchette invites you to discover how these “craftspeople of well-being through food” manage in these challenging times. On page 20.

Real estate: boom! Let’s get back to adversity. As everyone sheltered in place full-time and the world came almost to a halt to reduce the spread of an unknown virus, real estate broker André Parisien managed a major coup by organizing the first real estate virtual launch, as the world remained in lockdown, for the Vibier Tremblant project on May 9. The success was such that several media outlets interviewed him including the Montreal Gazette, as well as the real-estate-specialized Toronto website Livabl. This prowess was followed a few weeks later by the Habitations Luma team which presented its Lago Tremblant project, again as a virtual launch. Details on page 20. The good news newspaper Let’s wind up on an optimistic and adorable note. We had the pleasure of holding in our hands several issues of the good news newspaper written by journalist-inthe-making Saskia Sullivan, age 10. Working from a design by Renaud Furlotte, this weekly is created with the generous participation of Saskia’s “neighbours and friends”, as she mentions at the top of the first page. Games, jokes, sayings and good news items are related with an abundance of skill, humour and friendliness. A few more details on page 20. Happy start of summer, and enjoy your reading!





Portrait

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Karma Shala

La maison du yoga se métamorphose GUILLAUME VINCENT

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e studio de yoga Karma Shala est rapidement devenu un incontournable de l’offre du bien-être dans les Laurentides. Comme c’est le cas pour beaucoup de petites entreprises, la crise sans précédent que nous traversons a poussé Melisande Turpin et Jimmy Adduci a se réinventer. Ainsi, ce lieu sacré, qui a su charmer les adeptes et les enseignants de cette pratique séculaire n’a pas dit son dernier mot.

Peu de temps après, la jeune femme part suivre une formation de yoga en Inde afin de parfaire ses connaissances et devenir professeure à son tour. Une année intensive ponctuée de classes quotidiennes, d’enseignement et de rencontres mémorables plus tard, Élise se retira de l’aventure. Depuis, Karma Shala doit son essor à Melisande et Jimmy, associés dans la vie comme dans les affaires.

La petite histoire d’un grand succès Novembre 2015; Élise L’Ortie, professeure de yoga et Jimmy Adduci, copropriétaire de deux entreprises à Station Mont Tremblant, décident de créer un espace dédié au yoga inspiré des studios montréalais. L’ancien Vidéo 8, situé au 651 rue Labelle subit alors une cure de rajeunissement et la transformation nécessaire à la concrétisation de ce projet. Dès la première semaine, Melisande se joint à l’aventure. Elle élabore une stratégie marketing et entreprend de réaliser le site internet du studio.

Une communauté est née Aujourd’hui, une dizaine de professeures de yoga qualifiées, toutes issues de différents horizons, composent l’équipe de Karma Shala. Cette combinaison judicieuse d’expertises a permis au studio d’obtenir ses lettres de noblesse tout en lui permettant d’offrir un large éventail de choix de classes, comme le yoga aérien, le yoga chaud, le yin yoga et le Hatha. Selon Melisande et Jimmy, cette diversité dans l’offre et la qualité de l’enseignement ont permis à Karma Shala de se démarquer des autres studios

souvent orientés vers une seule pratique yogique. Avec 20 classes dispensées par semaine, experts et néophytes y trouvaient leur compte. Une communauté s’est ainsi formée. « Nous voulions apporter quelque chose d’inusité à Mont-Tremblant regroupant différents styles, expliquent Melisande et Jimmy. Lors de nos voyages, notre curiosité d’entrepreneurs nous poussait à visiter autant de studios de yoga que possible. Nous n’avons jamais retrouvé une telle diversité dans un seul endroit, soutiennent-ils. En se procurant une passe, il était possible d’essayer toutes les classes disponibles. Cela a aidé à créer une communauté, car des étudiants venaient pratiquer tous les jours. » S’ouvrir sur le monde Avec les nouvelles mesures sanitaires, Karma Shala, qui avait la capacité d’accueillir 30 personnes par classe, pourra désormais n’en accueillir que cinq. Dans le studio trônent désormais une caméra vidéo et des lampes d’éclairage, laissant présager l’avenir. En attendant un retour à la normale, les deux associés s’affairent donc à créer du contenu vidéo pour leur permettre de prodiguer leurs classes en ligne. L’objectif, offrir d’ici la fin juin entre 30 et 50 classes de yoga sur leur site internet. « Nous souhaitons proposer, en plus d’une librairie de vidéos, des classes en direct, expliquent-ils. Ça permettra d’assurer une certaine continuité de l’esprit de communauté que nous avons bâti jusqu’à présent. » « Nous travaillons aussi sur une page permettant un échange sous forme de questions-réponses avec les enseignants et les étudiants, essentiel pour l’enseignement du yoga, » souligne Melisande. Sur internet, ce concept de classes multidisciplinaires propre à Karma Shala existe déjà, notamment dans le domaine de la remise en forme. Des plateformes proposent en effet une myriade de programmes d’entrainements conçus pour plaire au plus grand nombre contre un abonnement annuel somme toute très abordable. Karma Shala saura-t-il tirer son épingle du jeu ? Possible, si l’on se fie au succès que le studio tremblantois a remporté auprès des adeptes de yoga de la région, et même au-delà. karmashala.ca


Karma Shala

Transformation underway at the house of yoga he yoga studio Karma Shala has quickly become central to the wellbeing practices offered in the Laurentians. And yet, as for many small businesses, the unprecedented crisis we’re going through has prompted Melisande Turpin and Jimmy Adduci to reinvent themselves. The result? We have by no means seen the last of this spiritual space, which has been such a magnet for both yoga followers and teachers. The story of its success In November 2015, Élise L’Ortie, yoga teacher, and Jimmy Adduci, co-owner of two businesses at Station Mont Tremblant, decided to create a space dedicated to yoga, inspired by Montreal studios. The former Video 8, at 651 rue Labelle, was renovated and underwent the transformation needed to make the project a reality. From the very first week, Melisande became part of the adventure. She developed a marketing strategy and created the studio’s website. Shortly thereafter, the young woman left to undergo yoga training in India to perfect her knowledge and become a teacher herself. An intensive year of daily classes, teaching and memorable encounters followed, following which Élise stepped away from the adventure. Since then, Karma Shala’s success is due to Melisande and Jimmy, partners in life as they are in business.

A community is born Today, ten or so qualified yoga teachers, each from a different discipline, make up the Karma Shala team. The clever mix of different areas of expertise has allowed the studio to establish its credibility and provide a wide choice of classes such as aerial yoga, hot yoga, yin yoga and Hatha yoga. According to Melisande and Jimmy, the range of offerings and the quality of the teaching have permitted Karma Shala to distinguish itself from other studios, which are often more connected to just one type of yoga. With 20 classes being offered a week, there’s always something that will suit beginners to experts. As a result, a community has formed. “We wanted to bring something unusual to Mont-Tremblant, providing a range of different styles,” Melisande and Jimmy explain. “In our travels, our entrepreneurial curiosity led us to visit as many yoga studios as possible. We have never found this kind of diversity in one place,” he says. “We would buy a pass, and that would allow us to try all the classes available. That has helped us create a community, because the students have come to practice every day.” Opening up to the world With the new health measures required, Karma Shala, which could accommodate 30 people per class, could suddenly allow only five to

participate. Now there’s a video camera and lighting in the studio, which herald the future. As they wait for a return to normal, the two partners are busy creating video content so they can offer their classes online. The goal, by the end of June, is to offer between 30 and 50 yoga classes on their website. “We hope to provide, in addition to a library of videos, live classes,” they explain. “That will ensure some continuity of the spirit of community that we have built up until now.” “We are also working on a page that will permit question-andanswer exchanges between the teachers and the students, which are essential to the teaching of yoga,” Melisande emphasizes. The concept of multidisciplinary classes that characterize Karma Shala already exists on the internet, particularly in the field of getting back in shape. There are platforms offering myriad training programs created to suit the largest possible number of people, through an annual membership that is quite affordable. Will Karma Shala manage to survive? Quite possibly, if you look at the success the Mont-Tremblant studio has won with yoga practitioners from this area, and even beyond. karmashala.ca

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© COURTOISIE

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Art de vivre | Lifestyle

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heures, nous prenaient la journée. Nous rentrions exténués, mais Alain gardait toujours le sourire et la semaine suivante, il avait une nouvelle idée pour de nouvelles aventures. Nous avons parcouru des milliers de kilomètres à vélo sur les routes de notre région et il m’a fait découvrir des coins formidables. C’était un amoureux de la nature qui vivait pour sa famille tout en adorant son métier. Il me manque. »

Alain Reid & Françoise Hétu

Le Tour du Dr Reid

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ALAIN BISSON

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ar leur humanité, certains d’entre nous laissent une empreinte indélébile dans le cœur de ceux et celles qu’ils ont croisés. Manifestement, c’est le cas du Tremblantois Alain Reid, médecin de campagne et grand cycliste devant l’Éternel, entre autres choses, décédé il y a cinq ans.

Depuis son départ, à la fin mai 2015, les proches de M. Reid organisent une randonnée cycliste annuelle pour célébrer sa mémoire – Le Tour d’Alain – et ils espèrent marquer ce premier quinquennat de façon particulière au début de l’automne, si les circonstances le permettent. « Alain était un homme absolument exceptionnel et il allait de soi que nous soulignions son passage parmi nous, cinq ans plus tard, avec une randonnée cycliste

d’une plus grande ampleur qu’à l’habitude », explique Louis Craig, ami de longue date, au cours d’un entretien avec Tremblant Express. Un autre ami et camarade cycliste, Jean-Guy Montpetit, abonde et ajoute : « Alain adorait le vélo et lui et sa conjointe, Françoise Hétu, nous ont initiés ma conjointe et moi aux voyages à vélo. Je me souviendrai toujours du plaisir qu’il prenait à rouler à côté de nous et à jaser, et surtout, à la p’tite bière post-sortie qui était un must pour lui. Alain était un bon vivant ». « C’était un véritable ami, confie Yves Bienvenu. Compagnon de ski de fond l’hiver, de randonnées pédestres l’automne et de vélo l’été, Alain était toujours prêt à nous embarquer dans ses aventures. Il n’avait pas trop le sens de l’orientation et certaines de ces sorties, qui devaient durer quelques

« Connecter avec les gens » Selon sa conjointe, Françoise Hétu, vice-présidente de Station MontTremblant, le cycliste Reid affectionnait particulièrement les voyages à vélo parce qu’ils lui permettaient de découvrir tout doucement les pays et leurs habitants. « Il aimait connecter avec les paysages et les gens », raconte Mme Hétu, qui a partagé la vie d’Alain Reid pendant près de 30 ans. Médecin au pénitencier La Macaza, à l’Hôpital Laurentien de SainteAgathe-des-Monts et à la clinique de Station Mont-Tremblant, Alain Reid a fondé la clinique médicale du Vieux-village de Mont-Tremblant en 2003. Faute d’un nombre suffisant de médecins pour prendre la relève, la clinique lui a brièvement survécu avant de fermer ses portes à l’été 2018. « J’aurais aimé que la clinique puisse continuer ses activités parce qu’Alain y tenait et que sa mission communautaire, sociale et locale lui importait beaucoup, mais ça n’a pas été possible », déplore Françoise Hétu. Des centaines d’accouchements Le médecin a procédé à des centaines d’accouchements au fil de sa carrière de près de 40 ans et a soigné des milliers de patients de la région. Ceux et celles à qui Tremblant Express a parlé gardent un chaleureux souvenir de lui. « Une consultation avec Alain tenait autant de la médecine que de la rencontre sociale. Il aimait les gens et avait une joie de vivre contagieuse. Il voyait toujours le bon côté des choses », se souvient avec émotion Élaine Marin, qu’une amie avait référée au Dr Reid peu après son installation dans la région, il y a 40 ans. « Alain était très à l’écoute et très généreux de son temps. Difficile de trouver un homme et un médecin aussi avenant et gentil que lui », assure Louis Craig. Père de l’Olympien Charles Reid, ainsi que de Julie et de Simon, Alain Reid était aussi un skieur alpin, de fond et de randonnée accompli. Un vrai Tremblantois, quoi !


The Dr. Reid tour ALAIN BISSON

Since his passing, at the end of May 2015, people who were close to Dr. Reid have organized an annual cycling event – Le Tour d’Alain – to celebrate his memory, and they hope to mark the fifth annual event in a special way this fall, if circumstances allow. “Alain was an absolutely exceptional man and it goes without saying that we would remember his time with us, five years later, with a larger-than-usual bike tour,” explains Louis Craig, his long-time friend, in an interview with Tremblant Express. Another friend and cycling comrade, JeanGuy Montpetit, fully agrees and adds, “Alain loved cycling and he and his spouse, Françoise Hétu, got my spouse and me interested in bike trips. I will always remember the enjoyment he had in biking beside us and chatting, and particularly, in the post-ride p’tite beer that was a must for him. Alain loved life.” “He was a real friend,” Yves Bienvenu confides. “As a companion for cross-countryskiing in winter, hikes in the fall and biking in summer, Alain was always ready to take us with him on his adventures. His sense of direction was not great and some of his

excursions, which were supposed to take a few hours, took us all day. We came home exhausted, but Alain always kept smiling and the following week, he’d have a new idea for new adventures. We traveled thousands of kilometres by bike on the roads in this region, and thanks to him I discovered fabulous spots. He was a nature-lover who lived for his family and loved his work. I miss him.” Connecting with people According to his spouse Françoise Hétu, vice-president of Station Mont-Tremblant (resort), Reid the cyclist had a particular fondness for bike trips because they allowed him to discover, gently, countries and their inhabitants. “He liked connecting with the landscapes and the people,” recounts Madame Hétu, who shared Alain Reid’s life for close to 30 years. Doctor at La Macaza penitentiary, the Sainte-Agathe-des-Monts Hôpital Laurentien and the Station Mont-Tremblant clinic, Alain Reid founded the clinique médicale du Vieuxvillage de Mont-Tremblant in 2003. Because there were not enough doctors to keep it going, the clinic survived him briefly and then closed in the summer of 2018. “I would have liked the clinic to be able to continue its activities because Alain cared about it, and his community, social and local mission meant a lot to him, but it wasn’t possible,” says Françoise Hétu, sadly.

© COURTOISIE

hrough their humanity, some people leave an indelible imprint on the hearts of those they meet. Obviously, this was the case for Mont-Tremblant resident Alain Reid, country doctor and passionate cyclist – among other things – who passed away five years ago.

Alain Reid

Hundreds of births In the course of his almost-40-year career, the doctor presided over hundreds of births and cared for thousands of patients in the region. Those with whom Tremblant Express spoke have warm memories of him. “A consultation with Alain was both a medical and a social experience. He liked people and had a contagious joie de vivre. He always saw the good side of things,” Élaine Marin reminisces, with emotion, noting that a friend had referred her to Dr. Reid soon after she moved to this area 40 years ago. “Alain was an excellent listener and generous with his time. It’s hard to find a man and a doctor as agreeable and nice as he,” says Louis Craig. Father of Olympian Charles Reid, and of Julie and Simon, Alain Reid was also an accomplished alpine skier, cross-country skier and hiker. In other words, a real Tremblantois!

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Message publicitaire payé par le groupe de citoyens ENSEMBLE CONTRE L'ABOLITION DE NOTRE POLICE À MONT-TREMBLANT ///

LE MAIRE NE DIT PAS (TOUTE) LA VÉRITÉ Il y a quelques mois, la population de Mont-Tremblant a reçu un tract dans lequel le maire et le Conseil de la ville ont fait circuler de l’information fausse et incomplète. La situation de la Covid-19 nous a fait retarder les réponses à ces informations, les voici donc maintenant.

C : POUR CONSEIL E : POUR ENSEMBLE

C : LE NOMBRE DE POLICIERS PASSERA DE 36 À 44 E : Nous avons actuellement 30 policiers permanents, 9 policiers temporaires à temps plein, 4 policiers auxiliaires à temps partiel, et 4 cadres pour un total de 47 personnes exerçant la profession de policier. C : LES POLICIERS PERMANENTS CONSERVERONT LE MÊME SALAIRE ET LES POLICIERS TEMPORAIRES DEVIENDRONT PERMANENTS E : Le Conseil omet de mentionner que les temporaires devenus permanents seront classés au bas de l’échelle salariale et subiront des diminutions de salaire variant entre 38 % et 50 %. C : LA DÉCISION DU TRANSFERT N’EST ABSOLUMENT PAS PRISE POUR RÉGLER LE CONFLIT SYNDICAL E : Lors de l’assemblée extraordinaire du 11 décembre 2019, le Conseil a voté pour le transfert à la SQ. Le maire Brisebois a alors admis l’état des mauvaises relations entre la Ville et la Fraternité des policiers. Il l’a répété lors du point de presse le même soir, le lendemain à la radio et aussi dans un texte publié dans l’Information du Nord, toujours en évoquant l’impossibilité de s’entendre avec la Fraternité des policiers. Les propos tenus par le maire Brisebois laissent entendre que le Conseil municipal cherche à obtenir indirectement ce que la loi lui interdit de faire, soit l’abolition du syndicat. C : L’ENTENTE PRÉVOIT QUE LES 254 KM2 ACTUELS DE L’AGGLOMÉRATION DE MONTTREMBLANT SOIENT DESSERVIS PAR LA SQ E : Les données de la MRC des Laurentides indiquent que la superficie de la ville de MontTremblant est de 235 km2 et celle que la SQ serait éventuellement appelée à couvrir serait de 1495 km2, signifiant une évolution de la population de 9 646 à 19 370 résidents. La SQ aurait donc à desservir deux fois plus de citoyens sur un territoire agrandi par six fois. La sécurité des citoyens en serait grandement affectée. C : LE POSTE DE POLICE ACTUEL SUR LA RUE SIMÉON EST MAINTENU, CE QUI SIGNIFIE QUE LE TEMPS DE RÉPONSE AUX APPELS SERA LE MÊME E : Avec le doublement de la population et l’élargissement du territoire, il est techniquement impossible que le temps de réponse soit le même. Effectivement, le poste de police sera au même endroit, mais il faut savoir que pour la grande

majorité des appels, surtout ceux d’urgence, les policiers ne répondent pas à partir du poste mais de leur auto-patrouille et peuvent alors être très loin du lieu où on les réclame. Présentement, une auto-patrouille (gyrophares allumés) se rend en 15 minutes d’une extrémité à l’autre de notre territoire actuel. Avec le territoire agrandi de la SQ, il lui en faudra presque une heure. C : LA SQ UTILISE UNE APPROCHE COMMUNAUTAIRE QUI IMPLIQUE UNE POLICE DE PROXIMITÉ RÉPONDANT AUX BESOINS DE LA POPULATION E : Avec le double de la population et un territoire agrandi par six fois, les policiers de la SQ seront dans l’impossibilité de développer des rapports de proximité avec la population, indispensables pour améliorer la prévention de la criminalité. La ville de Mont-Tremblant a pu développer l’un des meilleurs, sinon le meilleur service de police communautaire au Québec parce qu’elle y a investi en embauchant suffisamment de policiers pour non seulement bien assurer la sécurité de la population, mais aussi pour leur permettre de prévenir la criminalité et lutter contre la délinquance par l’implication bénévole de nos policiers auprès de nos jeunes. La Ville a les ressources financières pour adopter une telle approche qui s’est avérée gagnante à tous les niveaux. C’est douter de l’intelligence de la population Tremblantoise en voulant lui faire croire qu’elle ne perdra pas au change. C : MONT-TREMBLANT RÉALISERA DES ÉCONOMIES DE 2 MILLIONS PAR ANNÉE E : Les coûts de services offerts par la SQ sont plus élevés que ceux fournis par les corps policiers municipaux. L’unique raison par laquelle la ville espère réaliser des économies vient du fait que 47 % (bientôt 50 %) de la facture sera payé par le gouvernement provincial. Toutefois, les villes desservies par une police municipale qui doivent défrayer seules leur service de police sont intervenues auprès du gouvernement pour éliminer cette iniquité au niveau du financement des coûts. Suite au dépôt du Livre vert sur la police, la Commission Sévigny et le groupe de travail Brousseau de l’Union des municipalités du Québec remettront dès l’automne 2020 d’importants rapports afin que les villes ayant conservé leur corps de police municipal reçoivent le même traitement que celles desservies par la SQ. D’ailleurs, à ce sujet, le premier ministre François Legault a lui-même admis l’iniquité dans le traitement de la facture des services

de police municipale, son propre comté étant desservi par un corps de police municipal. Dans ce contexte, si l’intention véritable de la ville de Mont-Tremblant était de faire des économies, elle aurait attendu de connaître la position du gouvernement de supprimer ce déséquilibre entre les municipalités avant de recommander le transfert de notre police à la SQ. D’autant plus qu’elle n’en a pas reçu le mandat de la population et que la décision est irréversible. Fait à noter, aucune baisse de taxes n’est prévue advenant la venue de la SQ et la supposée économie de 2 millions. La facture de la SQ étant répartie selon la richesse foncière des villes, la participation de chaque citoyen de Mont-Tremblant sera d’environ 500 $ par rapport à celle des autres villes annexées à notre secteur, qui sera d’environ 160 $ par personne. C : LA MAJORITÉ DES PARTICIPANTS AUX ASSEMBLÉES PUBLIQUES N’ÉTAIENT PAS DES CITOYENS DE MONT-TREMBLANT E : Aucune présence n’a été relevée lors des deux assemblées, cette affirmation est donc gratuite. S’il veut rétablir sa crédibilité, le maire devra fournir les preuves de ce qu’il avance. Sauf deux participantes, tous les citoyens qui se sont exprimés au micro se sont identifiés comme étant des résidents de Mont-Tremblant et tous se sont déclarés en faveur du maintien de notre corps policier. N’en déplaise au maire Brisebois, aucun n’était en faveur du transfert à la SQ. Monsieur le maire, membres du conseil, le spectacle que vous offrez à la population depuis l’enclenchement de votre démarche est désolant. Cette décision étant irréversible, vous aviez le devoir de transmettre à la population l’information la plus valide et la plus complète possible. Vous avez lamentablement failli à vos responsabilités. N’ayant pas reçu le mandat du transfert de notre police à la SQ, vous vous deviez de respecter scrupuleusement les règles de fonctionnement démocratique, y compris lors des deux assemblées publiques de novembre 2019. Or, c’est tout le contraire qui s’est produit. Heureusement, la loi prévoit un niveau décisionnel ultime pour pallier de telles dérives. Le ministère de la Sécurité publique saura, espérons-le, décréter le référendum que les Tremblantois demandent afin de prendre eux-mêmes la décision à laquelle ils attachent la plus grande importance, ayant pleinement connaissance de ses implications. Les citoyens de Mont-Tremblant n’ont pas à faire les frais de manœuvres douteuses et de l’intransigeance du Conseil.


Advertising message paid for by the citizens group TOGETHER AGAINST THE ABOLITION OF THE MONT-TREMBLANT POLICE ///

THE MAYOR IS NOT TELLING US THE (WHOLE) TRUTH Few months ago, the population of Mont-Tremblant received a leaflet, in French only, in which the mayor and the city council presented false and incomplete information. We, of Ensemble against the abolition of the Mont-Tremblant Police, think that is it most important for the English population to be aware of the situation. The Covid-19 situation has delayed our reply to the information, here it is now. C : THE INFORMATION IN THE LEAFLET (C=COUNCIL) E : INFORMATION PROVIDED BY ENSEMBLE (“TOGETHER”), THE NAME OF THIS GROUP. (E = ENSEMBLE) C : THE NUMBER OF POLICE OFFICERS WILL CLIMB FROM 36 TO 44 E : Currently, we have 30 permanent police officers, nine full-time temporary policy officers, four part-time auxiliary police officers and four managers for a total of 47. C : PERMANENT POLICE OFFICERS WILL KEEP RECEIVING THE SAME SALARY AND THE TEMPORARY POLICE OFFICERS WILL BECOME PERMANENT E : The city council did not mention that the temporary police officers who will become permanent will be at the bottom of the pay scale and will see their salaries decrease between 38% and 50%! C : THE DECISION FOR THE TRANSFER WAS NOT TAKEN TO RESOLVE THE LABOUR CONFLICT E : At the special meeting on December 11, 2019, the city council voted for transfer to the SQ (provincial police). At the time, Mayor Brisebois acknowledged the bad state of relations between the Ville de Mont-Tremblant and the police brotherhood. He restated this at the press conference held on the same night, on the radio the next day and also in a text published in “Information du Nord” newspaper, always mentioning it was impossible to come to an agreement with the police brotherhood. The comments made by Mayor Brisebois imply that the city council is trying to indirectly achieve what is prohibited by law, namely, abolishing the union. C : THE AGREEMENT PROVIDES THAT THE CURRENT 254 SQUARE KILOMETRES OF THE MONT-TREMBLANT URBAN AREA WILL BE SERVED BY THE SQ E : According to the data from the MRC des Laurentides, the area of the Ville de MontTremblant is 235 square kilometres and the area that may be patrolled by the SQ would be 1,495 square kilometres, translating into a jump in population from 9,646 to 19,370 residents. The SQ would have to serve twice as many citizens spread over a territory expanded six-fold. The safety of citizens would be greatly affected. C : THE CURRENT POLICE STATION ON SIMÉON STREET WILL REMAIN OPEN, WHICH MEANS THAT RESPONSE TIMES TO CALLS WILL BE THE SAME E : With the doubling of the population and the increase in territory, it is mathematically impossible for response times to remain the

same. Yes, the police station will be in the same location, but it should be noted that for most of the calls, especially emergencies, police officers do not respond from the police station, but from their patrol car. They can therefore be far away from where they are needed. Currently, a police car (with siren on) can cover our current territory from one end to the other in 15 minutes. With the increased territory of the SQ, this would take almost one hour. C : THE SQ USES A COMMUNITY APPROACH THAT INVOLVES LOCAL POLICE MEETING THE NEEDS OF THE POPULATION E : With twice the population and a territory six times the size, the SQ police officers will be unable to develop close relationships with the people ‒ relationships essential to improving crime prevention. The Ville de Mont-Tremblant developed one of the best, if not the best, community police forces in the province of Quebec, because it invested by hiring enough police officers to not only ensure the safety of the population, but also to help prevent crime and delinquency through the volunteer involvement of our police officers with our youth. The Ville has the financial resources to adopt such an approach, which has proven successful at all levels. Trying to make Mont-Tremblant residents believe that they would not be shortchanged is tantamount to questioning their intelligence. C : MONT-TREMBLANT WILL SAVE $2 MILLION A YEAR E : The cost of the services provided by the SQ are greater than those for the services provided by the municipal police force. The only reason the Ville hopes to save money is that 47% (soon to be 50%) of the costs will be paid by the provincial government. However, cities served by a municipal police force, which must pay for the service themselves, have called on the government to eliminate this inequity in funding costs. Following the tabling of the “Livre Vert” on the state of policing, the Sévigny commission and the Brousseau work group of the “Union des municipalités du Québec” will be submitting substantial reports to the government, starting in the fall of 2020, asking that municipalities which have kept their municipal police force be treated the same as those served by the SQ. In this regard, Premier François Legault himself admitted the inequity with which the costs of the municipal police forces are processed, as his own riding is served by a municipal police force. In this context, if the real

intention of the Ville de Mont-Tremblay had been to save money, it would have waited to learn the government’s position on eliminating this imbalance across municipalities before recommending the transfer of our police services to the SQ. This is particularly so given that the Ville was not mandated by the population to make the transfer, and that the decision cannot be reversed. It should be noted that no decrease in property taxes is planned in the event of the arrival of the SQ and the alleged $2-million in savings that should ensue. With the cost of the SQ being divided in accordance with the cities’ property wealth, the cost for each citizen of Mont-Tremblant would be around $500. This compares to around $160 per person in other cities. C : MOST OF THE PEOPLE WHO ATTENDED THE PUBLIC MEETINGS WERE NOT CITIZENS OF MONT-TREMBLANT E : No attendance was taken at the two meetings, so this statement is gratuitous. If the mayor wants to restore his credibility, he will have to submit evidence to support his claim. With the exception of two attendees, all the people who spoke identified themselves as citizens of MontTremblant and all stated they were in favour of keeping our police force. Whether Mayor Brisebois likes it or not, nobody stated that he or she was in favour of transferring to the SQ. Mr. Mayor and members of the city council: the show you have been putting on for the population since the beginning of this process is pitiful. As this decision cannot be reversed, it was your duty to provide the population with the most complete and valid information available. You failed miserably in your responsibilities. As you had not been mandated to transfer our police services to the SQ, it was your responsibility to strictly observe the rules of democratic functioning, including during the two public meetings held in November 2019. However, the exact opposite happened. Fortunately, the law provides for an ultimate decision-making level to offset such excesses. We hope that the “Ministère de la Sécurité publique” will call the referendum that the citizens of Mont-Tremblant wish to have in order to make the decision that is very important to them, while being fully aware of the implications. The citizens of MontTremblant should not have to pay the price for the city council’s dubious actions and inflexibility.


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Dossier | Briefing

Réflexion sur l’opportunité du télétravail en région SIMON GASCON

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lors que nous continuons de traverser une crise mondiale sans précédent, Tremblant Express, fidèle à son habitude, cherche à contribuer de manière positive au travers des enjeux sérieux qui nous affligent.

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Comme les grands journaux, ainsi que certains « Think Tank » comme Nesta, Gartner et autres, Guillaume Vincent effleurait la question le mois passé avec certains de nos meilleurs agents immobiliers. Tous s’entendent pour dire que les dynamiques sociales du milieu de travail tel que nous le connaissions il y a à peine quelques mois seront vraisemblablement choses du passé pour une grande partie de la population. Dans cet élan de réflexion, face à l’inconnu, nous nous sommes donc posé la question à savoir quel était l’impact de cette affirmation sur notre région. Avant cette crise, le télétravail était un avantage social peu commun, utilisé avec

parcimonie par les employeurs les plus compétitifs. Il fallait souvent user de diplomatie pour convaincre son patron d’accepter le télétravail, ne serait-ce que quelques jours par mois, et ce, alors que plusieurs études démontraient que, parmi ses avantages, on retrouvait des employés plus heureux, plus productifs, plus loyaux, des bénéfices environnementaux, etc. Arrive la Covid-19 et une majorité de personnes travaillant devant des écrans ont dû apprendre rapidement les rudiments du télétravail, distanciation sociale oblige. Soyons honnêtes, apprendre à travailler à distance lors d’un confinement s’apparente à un skieur novice qui s’élance dans la « Expo » du versant nord. Ceci dit, un sondage Léger mené à la fin avril révélait qu’alors que 50 % des Canadiens télétravaillaient, 79 % disaient aimer l’expérience ! Les nouveaux télétravailleurs ont su s’adapter. Les chaises de bois et la table de

cuisine ont été remplacées par des chaises ergonomiques et des bureaux, les écouteurs intra-auriculaires ont été changés pour des casques d’écoute et les portables se sont connectés à des écrans et à des claviers. En effet, plusieurs commencent à découvrir les avantages de leur nouvelle situation. Pour certains, fini les réveils matins, les complets inconfortables et la perte de temps ridicule matin et soir que Statistique Canada évalue à 54,6 minutes en voiture ou à 1 h 30 en transport en commun, par jour, par personne, aller/retour à Ottawa-Gatineau, ce qui fait 18,2 h et 30 h par mois respectivement (cinq jours par semaine multiplier par quatre semaines). À Montréal et à Toronto, c’est pire ! Dans l’éventualité que cette situation se poursuive et que le télétravail devienne la normalité (Twitter l’a déjà décrété pour ses employés) alors que ceux qui s’ennuient des tours à bureaux devront composer avec des restrictions sévères, qu’en est-il chez nous ? Québec prévoit transférer 5 000 emplois gouvernementaux en région, comme promis lors de la dernière campagne électorale et a aussi débloqué des fonds pour aider nos entreprises à s’adapter à la gestion virtuelle. Verrons-nous plusieurs de nos citoyens transformer leurs chalets/condos en résidence principale ? À l’inverse, il faut aussi penser au fait que nos résidants pourront probablement désormais postuler auprès d’organisations établies dans les métropoles et ainsi obtenir des opportunités de développement de carrière qui auraient auparavant nécessité un déménagement. Ces opportunités créeraient une meilleure diversification de l’économie locale et moins de dépendance au tourisme. Certains centres de cotravail sont déjà prêts à offrir des espaces à bureaux qu’on peut louer tel cowap.ca parmi tant d’autres. Les Laurentides ont tout pour plaire. Ce que l’on surnomme « l’appel de la nature » fait notre image de marque : la vie de village, plus calme et sereine, sans trafic où la qualité de vie prend tout son sens. Nous comptons sur notre chambre de commerce et notre conseil municipal pour nous guider à travers cette nouvelle réalité.


A reflection on distanceworking away from the cities s we continue to live through an unprecedented worldwide crisis, Tremblant Express, as is its wont, seeks to make a positive contribution in view of the serious issues that affect us. Like the big newspapers, as well as some think tanks such as Nesta, Gartner and others, our journalist Guillaume Vincent touched on the question last month with some of our best real estate agents. They all agreed that the social dynamics in the workplace as we knew it mere months ago appear now to be ancient history for a large part of the population. In this impulse toward reflection, faced with the unknown, we asked ourselves what impact this would have on our part of the world. Prior to this crisis, telework – or distance work – was a fairly uncommon social advantage, used sparingly by the most competitive employers. It was often necessary to use diplomacy when convincing the boss to accept teleworking, even for a few days a month, despite many studies demonstrating that among its advantages are happier, more productive and more loyal employees, as well as environmental benefits, etc. Then along came Covid-19 and a majority of those working before screens had to scramble to learn the basics of telework, as required by social distancing. Let’s be clear: learning to work

at a distance during lockdown is like a novice skier taking on the Expo run on the North Side. On the other hand, a Leger survey done at the end of April showed that while 50 per cent of Canadians were teleworking, 79 per cent of them liked the experience! The new teleworkers were able to adapt. Wooden chairs and the kitchen table were replaced by ergonomic chairs and desks, in-ear headphones were changed for headsets and portable computers were connected to large screens and keyboards. In fact, many started to recognize the advantages of their new situation. For some, it was good-bye to alarm clocks, uncomfortable suits and the ridiculous waste of time morning and evening that Statistics Canada sets at 54.6 minutes by car or one and a half hours by public transit, per day, per person, to get to and from Ottawa – Gatineau, which adds up to 18.2 hours and 30 hours per month respectively (five days a week multiplied by four weeks). For Montreal and Toronto, it’s worse! If by chance this situation continues and teleworking becomes the norm (which Twitter has already decreed for its employees), those who prefer the office towers will have to get used to severe restrictions. But what about here? Quebec anticipates transferring 5,000 government employees to rural areas, as promised during the last provincial electoral

campaign, and has also freed up funds to help our businesses adapt to virtual management. Will we see a number of our residents transform their chalet/condo into their principal residence? On the reverse side of the coin, it’s worth remembering that our current residents could probably apply for jobs with organizations having their offices in the big cities, thus gaining career development opportunities that would previously have meant moving. These opportunities will create improved diversification of the local economy and less dependence on the tourist industry. Some co-work centres are even now ready to provide office spaces that can be rented, such as cowapa.ca, among many others. The Laurentians have just about everything. Nature is our brand: village life, calmer and more serene, without traffic, where the phrase “quality of life” really means something. We are counting on our chamber of commerce and our town council to guide us through this new reality.

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Les oubliés | The forgotten

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L'aventure Pinoteau

e nombreux établissements hôteliers de notre région ont vu le jour grâce à de jeunes couples d’aventuriers qui furent attirés par l'industrie forestière ou eurent un coup de foudre pour la région. Ce mois-ci, nous nous attardons sur l'histoire du Manoir Pinoteau. Le Manoir doit son existence à la chance qu'a connu un jeune homme du nom de Lucien Pinoteau au début des années 20. Lors d'une partie de cartes (barbotte) à Montréal, celuici rafla la mise alors que des joueurs aguerris avaient parié de grosses sommes. Lucien Pinoteau devint tout à coup un homme riche. Il est aisé d'imaginer que les perdants n’étaient pas très heureux de ce dénouement. Des amis de Lucien lui recommandèrent donc de s'éloigner pour un certain temps et c'est ainsi qu'il découvrit la région de Mont-Tremblant. À l’époque, Gray Rocks connaissait un franc succès en tant que pourvoirie. Lucien décida donc d'utiliser ses gains pour créer, lui aussi, une pourvoirie sur le bord du lac Tremblant. Il redéfinit le concept et érigea un établissement luxueux doté de chambres confortables et proposa une nourriture raffinée, attirant ainsi une clientèle plus exigeante. Il baptisa son établissement le Manoir Pinoteau. Un des points d'attrait était l'isolement de l'endroit et l'anonymat des clients. Pendant une dizaine d'années, le Manoir Pinoteau fonctionna sous le principe suivant : « Ce qui se passe au Manoir Pinoteau reste au Manoir Pinoteau ». À l’hiver 39-40, Joe Ryan ouvrit Station Mont Tremblant. La région fut dès lors considérée comme une destination quatre saisons et, conséquemment, le Manoir Pinoteau prit de l'essor. Graduellement, la pourvoirie s'orienta vers un tourisme plus large et une clientèle avertie recherchant des activités plein air. On y offrait tout un éventail d'activités : l'accès au

lac Tremblant pour la natation et la pêche, le tennis, les randonnées en forêt et, bien sûr, la proximité du mont Tremblant. L’arrivée des Gratton En 1942, Gilles Gratton, petit neveu de Lucien Pinoteau, partit à la recherche de travail et cogna à la porte de son grand-oncle. Comme ce dernier à ses débuts, Gilles n'avait aucune connaissance en hôtellerie, mais Lucien lui donna sa chance. Travaillant et motivé, Gilles gravit tous les échelons sous la direction de Lucien. Quoique très différent de son grandoncle, Gilles devint rapidement un atout au bon fonctionnement du Manoir. C'est en 1949 que Gilles rencontra sa future épouse, Andrée Compot, et cette rencontre provoquera un virage important dans la destinée du Manoir Pinoteau. Lorsque Gilles et Andrée se marièrent, ils habitaient le Compot Guest House, devenu l’Auberge Sauvignon. L’endroit appartenait alors aux parents d’Andrée; Léon et Jeanne Compot. Les deux premiers enfants du couple Gratton, Jacques et Robert, y naîtront respectivement en 1950 et en 1951. Le couple prit par la suite sous son aile le bon fonctionnement du Manoir Pinoteau. La clientèle y était fidèle et le restaurant jouissait d’une excellente réputation. Le grand responsable de la maintenance et homme de confiance de Gilles, Roméo Richer, y travailla toute sa vie. La clientèle locale et touristique était attirée par le pianiste Gerry Souderman et le barman René Moreau. Tous deux suffisaient à remplir l'endroit. Le Manoir connut un franc succès et à la fin des années 50, Lucien proposa à son petit neveu d'en devenir propriétaire. La petite famille s'installa au Manoir pour s'agrandir et se compléter en 1961 avec la naissance de Thomas et celle de Pierre

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Le manoir Pinoteau

Lucien Pinoteau

en 1962. Gilles y établit une école de ski menée par des directeurs d'expérience qualifiés; mentionnons Bob Crook, Tommy Campeau, Mike Murphy, Guy Baervoets, Conrad Guay et, finalement, son fils, « Jacquot » Gratton. Quatre fils, quatre destinées Les Gratton sont devenus des amis de ma famille. Nous avions accès au terrain de jeux du Manoir et à tout ce que l'endroit avait à offrir. J’ai donc vu grandir les garçons. Jacquot, grand amoureux des animaux, se promenait avec trois ratons laveurs qui le suivaient à la queue leu leu, à l'extérieur comme à l'intérieur de l'hôtel. Il deviendra un entraîneur reconnu du Club de ski Mont-Tremblant et un aventurier grand ami de la faune. Robert, très doué en compétition de ski alpin, se rendit jusqu’à l'équipe du Québec puis s'orienta vers l'administration pour aider Gilles au Manoir Pinoteau. Thomas, l'artiste de la famille, fit carrière comme comédien pour se diriger ensuite vers la représentation d'artistes. Pierre, un sportif talentueux et d'une personnalité attachante devint entrepreneur local. En 1987, Gilles vendit le Manoir Pinoteau au groupe Claude et Éric Lefebvre. Toujours amoureux de sa région adoptive, Gilles en profita pleinement. Je n'ai que de bons souvenirs de Gilles et Andrée et leurs fils me rappellent tout ce qu'il y avait de bon et remarquable en eux.


The Pinoteau adventure

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Lucien Pinoteau © COURTOISIE

The Manoir owes its existence to the luck of a young man named Lucien Pinoteau. In the early 1920s, during a card party (playing “barbotte”) in Montreal, he won the pot when seasoned players had bet large amounts. In one fell swoop, Lucien Pinoteau became a rich man. As you can imagine, the losers were not particularly happy with the outcome. Lucien’s friends suggested that he get out of town for a while, and that’s how he discovered the Mont-Tremblant area. At the time, Gray Rocks was experiencing great success as an outfitter. Lucien decided, therefore, to use his wins to create an outfitter operation on the shore of Lac Tremblant. He redefined the concept and built a luxurious establishment with comfortable rooms, and he offered refined food, thus attracting a more demanding clientele. He named his place the Manoir Pinoteau. One of its attractions was the isolation of the place and the anonymity of its customers. For ten years or so, the Manoir Pinoteau functioned under the principle that, “What happens at Manoir Pinoteau, stays at Manoir Pinoteau”. In the winter of ’39-’40, Joe Ryan opened Station Mont Tremblant. The region was from then on considered to be a four-season destination and, as a result, Manoir Pinoteau gathered momentum. Gradually, the outfitter turned towards a broader tourist audience and more sophisticated customers seeking outdoor activities. It provided a long list of possible activities: access to Lac Tremblant for swimming and fishing; tennis; forest hiking and, of course, proximity to Mont Tremblant. Arrival of the Grattons In 1942, Gilles Gratton, great-nephew of Lucien Pinoteau, started looking for work and showed up at his great-uncle’s door. Just like Lucien in his early days, Gilles knew nothing about the hotel industry, but Lucien gave him a chance. A hard worker and motivated, Gilles moved up through the ranks quickly under Lucien’s direction. While very different from his great-uncle, Gilles rapidly became an asset to the smooth running of the Manoir. Then in 1949, Gilles met his future wife, Andrée Compot, and that meeting caused a significant change of direction in the destiny of Manoir Pinoteau. When Gilles and Andrée got married, they lived in the Compot Guest House, which is now the Auberge Sauvignon. The place belonged at the time to Andrée’s parents, Léon and Jeanne Compot. The young couple’s first children, Jacques and Robert, were born there in 1950 and 1951 respectively. The young Gratton couple then took the Manoir PInoteau under its wing, to see to the smooth running of the place. The clientele was loyal and the restaurant had an excellent reputation. The man in charge of maintenance, in whom Gilles had great confidence, was Roméo Richer, who worked there all his life. Both local and tourist customers were attracted by pianist Gerry Souderman and barman René Moreau. Between the two of them, they kept the place full. The Manoir was an unqualified success and at the end of the ‘50s, Lucien suggested to his great-nephew that the latter become its new owner. The little family settled in the Manoir to grow, becoming complete in 1961 and 1962 with the births of Thomas and then Pierre, respectively. Gilles established its ski school, led by qualified, experienced directors including Bob Crook, Tommy Campeau, Mike Murphy, Guy Baervoets, Conrad Guay and finally, his son “Jacquot” Gratton.

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Four sons, four destinies The Grattons became friends of my family. We had access to the Manoir’s “playground” and everything it had to offer. As a result, I saw the boys grow up. Jacquot, who loved animals, walked around with three raccoons trailing him like a parade, outside and inside the hotel. He became a well-known coach with the Club de ski Mont-Tremblant and an adventurer with a love of wildlife. Robert, very gifted in alpine skiing, went as far as the Quebec ski team, then got into administration to help Gilles at the Manoir Pinoteau. Thomas, the artist of the family, had a career as an actor before becoming an artists’ representative. Pierre, a talented athlete with a charming personality, became a local contractor. In 1987, Gilles sold the Manoir Pinoteau to the group Claude et Éric Lefebvre. Still enamoured of his adoptive region, Gilles took full advantage of it. I have only good memories of Gilles and Andrée, and their sons remind me of all that was good and remarkable about them.

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any of our local hotel establishments were created by young, adventurous couples who were attracted by the forest industry or fell in love with the region itself. This month, we’ll take a long, lingering look at the history of Manoir Pinoteau.

Gilles Gratton, 1942

CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan is a Canadian former top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.


Flash Express

Immobilier : deux lancements virtuels remportent un franc succès Real estate: great success for two virtual launches

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Verbier Tremblant : 21 condominiums trouvent preneur Le 9 mai dernier, malgré le confinement, le courtier immobilier André Parisien d’Engel & Völkers Tremblant, le développeur Waddell Construction et l'équipe Verbier Tremblant ont accueilli le tout premier lancement immobilier virtuel via Google Hangouts. Des ventes de 12,7 M$ ont été réalisées en une seule journée, représentant 70 % de la phase 1 de ce projet exclusif au Domaine du Géant à Mont-Tremblant. Réalisé de mains de maître, ce tour de force est parvenu à attirer l’attention de grands médias dont le Montréal Gazette et le site internet spécialisé en immobilier Livabl. Les premières unités du projet Verbier Tremblant seront livrées en décembre prochain. Deux phases supplémentaires seront construites après la phase 1.

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Lago Tremblant inscrit un record Le 23 mai, ce fut au tour de l’équipe d’Habitations Luma de tenir leur lancement VIP virtuel. Pas moins de 28 condos sur les 72 disponibles ont été vendus ce jour de lancement, totalisant 23,9 M$ de vente pour ce nouveau projet immobilier de prestige situé en bordure du lac Tremblant. D'architecture avant-gardiste, Lago propose des condos de deux à cinq chambres, de somptueuses aires communes ainsi qu'un accès direct aux rives du lac, le tout au cœur d'un environnement privilégié avec vue sur la montagne. Pour plus de détails, communiquez avec les courtiers Jennifer McKeown des Immeubles Mont-Tremblant ou André Parisien d’Engel & Volkers.

André Parisien Jennifer McKeown & André Parisien

Verbier Tremblant: 21 condominiums find purchasers On May 9, despite the lockdown, the real estate broker André Parisien of Engel & Völkers Tremblant, the developer Waddell Construction and the Verbier Tremblant team undertook the first ever virtual real estate launch via Google Hangouts. Sales of $12.7 million were made in only one day, which represents 70 per cent of the exclusive Domaine du Géant project in Mont-Tremblant. Carried out with smooth professionalism, this tour de force attracted the attention of large-impact media such as the Montreal Gazette and the real-estate-specialized website Livabl. The first units of the Verbier Tremblant project will be delivered in December of this year. Two additional phases will be built after phase 1. Lago Tremblant sets a record On May 23, it was Habitations Luma’s team’s turn to hold its VIP virtual launch. No fewer than 28 condos of the 72 available were sold on launch day, totaling $23.9 million in sales for this new prestige real estate project on the shore of lac Tremblant. Lago’s architecture is avantgarde, and it offers condos having two to five bedrooms and sumptuous shared spaces as well as direct access to the lakeshore, all in a privileged environment with a fabulous view of the mountain. For further details, contact brokers Jennifer McKeown of Immeubles MontTremblant/Mont-Tremblant Real Estate or André Parisien of Engel & Volkers. Verbiertremblant.com Lagotremblant.com

Le journal des bonnes nouvelles The good news newspaper Une toute nouvelle publication a fait son apparition à Mont-Tremblant au cours des dernières semaines. Ce document écrit à la main par Saskia Sullivan, 10 ans, est imprimé recto verso et distribué depuis la fin mars dans le pôle villageois. L’objectif est d’y raconter quelques blagues et d’y relater toutes les bonnes nouvelles du moment afin d’égayer les villageois dans cette période bien particulière. Contre toute attente, Saskia n’en est pas à ses débuts en tant que journaliste-éditrice. Elle a en effet publié quelques éditions d’un journal d’actualité à l’âge de 6-7 ans alors qu’elle habitait à Austin, au Texas. Bien que de format plus modeste, ce journal traitait notamment de sujets d’importance comme le droit des femmes. Au moment d’écrire ces lignes, Saskia, qui nous confié « adorer ça », travaillait sur la huitième édition de son journal dont le tirage est d’une cinquantaine de copies. A brand new publication has appeared in Mont-Tremblant during the past weeks. The document, written by hand by Saskia Sullivan, age 10, is printed front-and-back and distributed since the end of March in the Old Village. The goal is to tell a few jokes and relate all the good news of the moment to cheer up the villagers in this very unusual time. Contrary to what you might expect, Saskia is not doing her first gig as journalist-editor. She published several issues of a newspaper at the age of 6-7 when she lived in Austin, Texas. While the format is fairly modest, the newspaper deals – in particular –with such important subjects as the rights of women. As these lines are being written, Saskia, who confides to us that she “adores doing this”, is working on the eighth issue of her newspaper, which prints 50 copies of each issue. Saskia Sullivan



Golf

Your golf game will come out a winner

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urrent measures force us to modify the way we approach life. However, we can open ourselves to new opportunities and I sincerely believe that if we apply some basic rules, our golf game will come out a winner.

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Votre golf en sortira gagnant

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es mesures actuelles nous forcent à modifier la façon dont on aborde la vie. Cependant, il est possible de s’ouvrir à de nouvelles opportunités et je crois sincèrement que si on applique certaines règles de base, notre golf en sortira gagnant.

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Apprécier Les nouveaux temps de départs espacés (jusqu’à 20 minutes sur certains parcours) nous donnent un nouveau rythme et une nouvelle erre d'aller. Profitons-en pour prendre le temps d'apprécier ce que l'on aime le plus, le golf. Être « cool » et avoir du plaisir Avant de vous élancer, apprenez à créer un environnement interne positif en visualisant ce que vous voulez vraiment vivre. Cela atténuera votre peur et du coup, ça donnera des munitions à votre système immunitaire. Jouez des parcours à la hauteur de vos habiletés, et ayez comme partenaires de jeu des gens qui vous motivent. Pourquoi pas avec votre famille ?

Se discipliner Le flux d'achalandage est surveillé et nous devons nous habituer à nous préparer en quelques minutes. Pour éviter les blessures, les déceptions et les performances en dents de scie, faites votre échauffement physique à la maison et planifiez d’avance vos entraînements, parfois avec un professionnel. S'adapter aux nouvelles conditions de jeu et règlements Le respect des mesures sanitaires sur les parcours de golf est strict. En somme, on veut vous éviter de toucher à tout. Dans plusieurs clubs, la coupe est à l'envers ou on a délimité une zone d’un mètre autour du trou. Aucune raison dès lors de toucher au fanion ou à la coupe. Pourvu que votre balle touche à la coupe ou atteigne cette zone, votre coup roulé est concédé automatiquement. Plutôt cool. Bref, plusieurs opportunités s'offrent à nous pour des expériences de jeu fantastiques cet été. Bon début de saison !

Appreciate The new spaced tee times (up to 20 minutes on some courses) give us a new speed of play and a new momentum. Let’s use it to take the time to appreciate what we like best: golf. Being cool and enjoying ourselves Before you launch into your round, learn to create a positive internal environment by visualizing what you really want to experience. This will reduce your fears and with that, you’ll get new munitions for your immune system. Play the course at your own skill level, and have as game partners the people who motivate you. How about your family? Discipline, structure Variations in the number of people playing is monitored and we have to get used to being ready in mere minutes. To avoid injuries, disappointments and seesawing performances, do your physical warm-up at home and plan your training sessions in advance, sometimes with a professional. Adapting to the new playing conditions and rules Respect for health measures on the golf courses is strict. To sum up, the idea is to avoid touching anything. In several clubs, the cup is upside down or there’s a one-metre delimiting zone around the hole. As a result, there’s no reason to touch the flag or the cup. As long as your ball touches the cup or gets inside the metre zone, your putt is automatically conceded. Pretty cool. In brief, we’ve been provided with numerous opportunities to have fantastic playing experiences this summer. Have a great start to the season! CHRONIQUE / COLUMN par / by Pierre Brisebois Enseignant professionnel, National Post Top 25 Teachers in Canada / Golf Magazine Top Regional Teachers in America





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Forme physique | Fitness

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Trop d’exercice ?

'exercice régulier est un élément essentiel d'un mode de vie sain. Un entraîneur vous dira donc rarement, voire jamais, que vous faites trop d'exercice. Cela m’amène à vous parler d’un sujet que trop d’athlètes ignorent : le surentraînement.

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Les avantages de l'activité physique régulière sont bien connus : contrôle du poids; renforcement du cœur, des os et des muscles; longévité accrue et réduction de risques de maladies. Dix minutes d'exercice par jour suffisent pour en ressentir les bienfaits. Alors il vaut mieux plus que moins, non ? Pas forcément. Toute bonne chose, à l’excès, peut vous faire régresser.

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Quel seuil ne pas dépasser Le cardiologue Michel White, directeur du programme de recherche en insuffisance cardiaque à l'Institut de Cardiologie de Montréal, a publié des données intéressantes sur le surentraînement. Au cours d'une conférence à laquelle j'assistais, il a présenté des statistiques intéressantes provenant de recherches approfondies sur la santé cardiaque et les sports extrêmes. Il a indiqué que, au-delà de 50 à 60 minutes d'exercice vigoureux par jour, les effets bénéfiques semblent atteindre un plateau. Des études ont révélé que les sports d'ultra-endurance comme les marathons, ultra-marathons et triathlons Ironman peuvent causer des dommages cardiaques. En conclusion, au-delà de 15 heures d'exercice par semaine, vous vous faites vraisemblablement plus de tort que de bien. Aussi, alors que l’exercice modéré peut stimuler le système immunitaire, un excès d’exercice peut le supprimer. C'est assurément quelque chose à considérer, surtout par les temps qui courent. Faire preuve de modération On recommande à la plupart des adultes de faire de l’exercice ou de pratiquer un sport de façon modérée environ une heure par jour, quatre à six jours par semaine. Certains jours, vous pouvez vous entraîner plus longtemps, mais n’en faites pas une habitude. Les jours de repos et de récupération sont tout aussi importants que les journées d'entraînement.

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Can you exercise too much?

ecause regular exercise is an essential component of a healthy lifestyle, rarely, if ever, does a coach raise the idea of exercising too much. Which is exactly why I think we should take a look at a topic many athletes ignore: over-training. The benefits of regular exercise are well known, including weight control; strengthening of the heart, bones and muscles; increased longevity and reduction of the risks of certain diseases. Some benefits are achieved by doing as little as ten minutes of exercise per day. If a little is good, then more exercise must be better, right? Not necessarily. Too much of a good thing can undo the gains you’ve been working toward. How much is too much? Interesting data on over-training come from cardiologist Michel White, who serves as the Director of the Heart Failure Research Program at the Montreal Heart Institute. During a conference I attended, Dr. White presented interesting statistics

from extensive research on the topic of heart health and extreme sports. He counseled that the benefits of exercise appear to plateau beyond 50 to 60 minutes of vigorous exercise per day. Research has found that extreme endurance sports like marathons, ultramarathons and Ironman triathlons may lead to heart damage. The conclusion is that beyond fifteen hours of exercise per week, you are more than likely causing more harm than good. Furthermore, while moderate exercise can improve the immune system, excessive exercise can actually suppress it. This is certainly something to take into account, especially now. Moderation is key The recommendation, for most adults, is to exercise or practice a sport at a moderate level for about an hour a day, four to six days a week. Some days you may exercise longer. If so, make sure that it is not something you do repeatedly. Rest and recovery days are every bit as important as training days.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Robert Roy Kinésiologue, entraineur Kinesiologist, coach



Hors zone | Outside the zone

« Sur votre gauche ! »

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Conseils vélo de quelqu’un qui s’est adonné au cyclisme sur le tard

out comme le printemps cette année, j’ai démarré tardivement le cyclisme. De la même manière que l’on apprécie l'explosion de vie et de couleurs quand le printemps arrive enfin, on ressent un grand enthousiasme au début de chaque nouvelle saison d’un sport découvert tard dans la vie. Vélo pour personnes âgées J’avais 53 ans la première fois que j’ai mis les pieds – en tant qu’adulte – dans une boutique de vélos. Il ne m'a pas fallu longtemps pour réaliser que j'avais perdu quelques aptitudes : je tombais aux panneaux d'arrêt et je m’écroulais dans les montées. Mes trois mots préférés, prononcés très fort lorsque je dépasse un autre cycliste en dévalant une pente sont : « Sur votre gauche ! » Le vélo n'est pas seulement un moyen agréable d'aller d'un endroit à l’autre; cela peut être exaltant. Leçons de vie apprises sur mon vélo • Nul besoin d’aller vite.

• Vous tomberez, comme tout le monde. • Tout le monde a l’air ridicule en Spandex. • Les plus beaux parcours sont ceux que vous n’avez pas encore faits. • Monter des côtes est difficile, mais cela en vaut la peine. • Utilisez toutes les vitesses. • Une nouvelle aventure vous attend vraiment à chaque virage. • Si vous voyez des fraises sauvages, arrêtezvous et cueillez-en. Trop d’analyse paralyse Essayer quelque chose de nouveau peut être angoissant. Il y a de fortes chances que, comme moi, vous ne pédaliez pas avec la grâce et le synchronisme d'un peloton du Tour de France. Ne vous préoccupez pas du jugement des autres. Vous faites cela pour vous. Voici une phrase que j'ai souvent entendue et qui n'a jamais été aussi vraie que maintenant : « La vie, c’est comme une bicyclette; il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. »

On your left

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Cycling tips from a late bloomer ike spring this year, I am a late bloomer.

Just as we enjoy the explosion of life and colour when a tardy spring finally arrives, exploring new fitness opportunities later in life enhances the wonder at the possibilities the new season could bring. Senior citizen cycling Although I rode a bike as a child, it was not until I was 53 that I walked into a cycling shop as an adult. It did not take long to discover I had forgotten a few skills. I fell over at stop signs. I toppled going uphill. It took some practice, but as I now sneak up on official senior citizen status, my three favourite words are a very loud “on your left” as I hurtle past another cyclist on the way down a hill. Cycling is not just a pleasant way to get from point A to point B; it can also be an absolute blast.

Life lessons learned on my bike • You don’t have to go fast, you just have to go. • You will fall. Everyone does. • Everyone looks silly in spandex. • The best routes are the ones you have not yet ridden. • Climbing hills is hard, but well worth the effort. • Use all your gears • There really is an adventure around every corner. • If you smell wild strawberries, stop and pick some. Analysis leads to paralysis Trying something new can be scary. Chances are that you, like me, won’t pedal with the grace and synchronicity of a Tour de France peloton. Don’t waste a minute worrying about how others see you. You are doing this for you. As we weather the current pandemic, there is a phrase I have often heard that has never been truer. Life is like a bicycle: to keep your balance, you must keep moving. CHRONIQUE | COLUMN par | by Cathy Bergman

Cathy Bergman est devenue athlète de façon inopinée à un âge relativement avancé. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver la santé et la forme. Cathy Bergman is an accidental athlete who found health and fitness late in life. She shows us that it’s never too late to change your life.

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La préservation du loup au parc national du Mont-Tremblant

e loup est une espèce clé du parc national du Mont-Tremblant. Sa disparition engendrerait une cascade d'effets secondaires importants sur ses écosystèmes. Comme le loup requiert un grand territoire pour assurer ses besoins vitaux, le parc est trop petit pour maintenir une population de loups saine. La protection du loup passe donc par une vision régionale de sa conservation. » Dans des Laurentides, les loups se nourrissent de proies comme le castor, l’orignal, le cerf et de petits gibiers. Le taux de succès d’un loup poursuivant une proie est assez faible. Une majorité d’animaux pourchassés s’en sortent indemnes. Les loups auraient plus de succès avec les proies affaiblies (âgées, malades ou blessés). Il créerait une sélection naturelle des proies qui favorise les individus plus en santé et vigoureux, plus méfiant, plus apte à la fuite, voir, plus apte à défier un prédateur. Selon des recherches sur l’impact écologique de sa réintroduction au parc national de Yellowstone, le contrôle qu’il exerce sur les populations démontre qu’en sa présence, les ravages de cerfs sont plus petits et plus denses. Ce phénomène diminue l’impact du broutage sur la végétation. Moins broutée, la végétation est plus abondante et plus diversifiée. La faune est alors plus abondante et diversifiée elle aussi. Plus d’insectes, plus d’oiseaux, plus de petits mammifères sont observés. Espèce dominante, le loup a aussi tendance à déloger des espèces compétitrices comme le coyote, qui a moins peur de l’homme. Le phénomène le plus impressionnant suite à l’introduction des loups

dans un écosystème dominé par les herbivores est que des forêts réapparaissent et que les cours d’eau gagnent en santé et en biodiversité. Même les populations de proies comme le castor augmentent  ! On le sait maintenant, une végétation plus dense fixe plus de carbone et contribue à la lutte aux changements climatiques. Domaines vitaux et taux de mortalité Les travaux sur les domaines vitaux des loups du parc national du Mont-Tremblant démontrent qu’ils utilisent une bande de territoire de près de 24 km à l’extérieur du parc. C’est dans cette zone que plusieurs loups suivis au cours des dernières années sont décédés par la chasse, le piégeage et les accidents routiers. Comme la mortalité hors du parc est élevée, il n’est pas rare de ne compter que trois ou quatre loups dans une meute du parc avant la naissance des louveteaux. Dans ce contexte, l’impact de la mortalité hors du parc peut être important sur l’équilibre d’une meute de loups. Chaque adulte est important pour assurer la survie des jeunes de l’année ! Préserver les loups du parc demande une vision régionale L’état de santé des écosystèmes du parc national du Mont-Tremblant dépend donc de la survie des loups à l’extérieur du parc ! sepaq.com/tremblant

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Preservation of wolves in Mont-Tremblant National Park

he wolf is a keystone species for MontTremblant National Park. Its disappearance would create a significant cascade of side effects on the ecosystems. As the wolf needs a large territory to ensure it can meet its vital needs, the park is too small to maintain a healthy population of wolves. Protection of the wolf thus depends on a regional vision for its conservation.”

The most impressive phenomenon following the introduction of wolves into an ecosystem dominated by herbivores is that the forests reappear and the watercourses become healthier and more biologically diverse. Even the populations of prey such as the beaver increase! And we now know that denser vegetation captures more carbon and contributes to the battle against climate change.

In the Laurentians, wolves feed on prey such as beaver, moose, deer and small game. The success rate for a wolf chasing a prey is fairly low. The majority of animals hunted get away untouched. Wolves have more success with weakened prey (old, sick or injured). That creates a natural selection of prey that favours those that are healthier, more vigorous, more suspicious, more apt to flee, in other words, more apt to defy a predator. According to research on the ecological impact of the reintroduction of wolves in Yellowstone National Park, the control it exerts of various populations shows that when it is present, deer yards are smaller and denser. This phenomenon reduces the impact of browsing on the vegetation. Less browsed, the vegetation becomes more abundant and diverse. Wildlife also becomes more abundant and diverse. More insects, more birds and more small mammals are observed. As a dominant species, the wolf also tends to dislodge competing species such as the coyote, which is less fearful of humans.

Home ranges and mortality rate Work focusing on the wolves’ home ranges in the Parc national du Mont-Tremblant shows that they use a band of territory close to 24 km outside the park. It’s in that zone that several wolves followed over recent years have died due to hunting, trapping and road accidents. As the death rate outside the park is high, it is not unusual to have only three or four wolves in a pack, in the park, before the birth of pups. In this context, wolf mortality outside the park can be significant to the balance in a wolf pack. Every adult is important to ensure the survival of that year’s young! Preserving the park’s wolves requires a regional vision The health of the ecosystems in Mont-Tremblant National Park thus depends on the survival of wolves outside the park! sepaq.com/tremblant

CHRONIQUE | COLUMN par | by Hugues Tennier Responsable du Service de la conservation et de l’éducation Officer In charge of the Department of Conservation and Education

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Faune & flore | Wildlife and habitat

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L’écureuil gris au fil des saisons

ans l’est de l’Amérique du Nord, de la Floride jusqu’aux BassesLaurentides, l’écureuil gris est un résident bien connu des boisés de feuillus, forêts mixtes, parcs urbains et jardins de banlieue. La plupart des écureuils gris ont un pelage argenté teinté de brun. Certains sont de couleur cannelle, d’autres peuvent être blancs en tout ou en partie en raison d’un déficit de la pigmentation des poils. Dans le nord de sa répartition géographique, l’écureuil noir, variété mélanique de l’espèce, est particulièrement abondant. Le pelage foncé ayant la propriété d’absorber plus facilement la chaleur du soleil, les écureuils noirs seraient avantagés par rapport aux individus au pelage plus pâle et survivraient mieux à l’hiver. Le passage des saisons façonne le mode de vie de l’écureuil. Durant l’été, les nouveau-nés découvrent leur nouvel environnement et jouent ensemble sous l’œil attentif de leur mère. Elle n’hésite pas à déménager ses petits dans un autre abri si le nid maternel est dérangé. Les adultes sillonnent les parterres et la futaie à la recherche de graines, fleurs, insectes ou champignons et pillent

parfois les nids d’oiseaux. Ils se prélassent au soleil, nettoient leur fourrure et prennent des bains de fourmis, creusant une fourmilière et se laissant mordre par les insectes. L’acide formique sécrété par les fourmis serait efficace contre les acariens qui infestent leur pelage. L’automne venu, notre rongeur dépouille les arbres de leurs fruits et dissimule ce qu’il trouve de glands et de noix en prévision de la saison froide. Il dépose un seul aliment par cache. S’il est observé par un congénère, il peut faire semblant d’enfouir son butin et le cacher un peu plus loin. Il retrouve la plupart de ses cachettes grâce à son odorat et sa mémoire spatiale. Actif tout l’hiver, l’écureuil gris reste à l’abri les jours de grands froids. Aux premiers signes du printemps, les mâles courtisent les femelles qui donneront naissance un mois et demi plus tard à deux ou trois petits. On les verra hors du nid quelques semaines après. Découvrez la faune de la forêt tempérée lors d’une visite de l’Animalium, musée zoologique à Mont-Tremblant. animalium.ca

The grey squirrel through the seasons

n the eastern part of North America, from Florida to the Lower Laurentians, the grey squirrel is a well-known resident of deciduous woods and mixed forests, city parks and suburban gardens. Most grey squirrels have brown-tinged silvery fur. Some are cinnamon coloured, others can be all white or partly white due to a fur pigmentation deficiency. In the northern part of its geographic distribution, the black squirrel, a melanic variety of the species, is particularly abundant. Because a dark coat better absorbs the heat of the sun, the black squirrels have an advantage over their lighter-coated relatives and survive winter better. The passing of the seasons dictates the squirrel’s way of life. In the summer, the newborn discover their new environment and play together under the attentive gaze of their mother. She doesn’t hesitate to move her young to another shelter if the maternal nest is disturbed. The adults crisscross flowerbeds and forest looking for seeds, flowers, insects or mushrooms and sometimes stealing from birds’ nests. They like to lounge in the sunlight, cleaning their fur and taking ant baths: they dig into an anthill and allow themselves to be bitten by the insects. The formic acid secreted by the ants is effective against the mites which infest the squirrels’ fur. Come fall, our rodent strips the trees of their fruit and hides all the acorns and nuts he finds in preparation for winter. He hides only one piece of food per cache. If observed by another of his species, he may pretend to flee with his stash and hide it farther away. He later finds most of his hiding places because of his sense of smell and his spatial memory. Active all winter long, the grey squirrel remains in its shelter during very cold periods. At the first signs of spring, the males start to court the females, which give birth a month and a half later to two or three young. They can be seen outside the nest a few weeks later. Come see the wildlife of the temperate forest when you visit Animalium, Mont-Tremblant’s zoological museum. animalium.ca

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jacques Prescott Biologiste, cofondateur de l’Animalium Biologist, co-founder of Animalium animalium.ca



Finance pour enfants | Kid Smart Money

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I Éducation financière en période de distanciation sociale

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'espère de tout cœur que vous êtes en sécurité, en bonne santé et aussi heureux qu'on puisse l’être dans la situation actuelle.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à me concentrer pour rédiger cet article. Puis je me suis mis à songer à toutes les choses qu’on ne peut plus faire en raison de la pandémie et je me suis dit : « Voilà ce dont je vais parler. » Évoquons le simple fait de manipuler de l’argent. C’est tellement fondamental pour enseigner aux enfants comment gérer leur argent qu’il est difficile d’éviter le sujet. L’argent se retrouve dans toutes les mains. Il semble donc pertinent de dire à mon enfant de ne pas manipuler d’argent par les temps qui courent. Alors, comment faire pour l’allocation ? J’ai choisi la reconnaissance de dettes pour l’allocation de ma fille. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est un franc succès ! Je fais ses achats avec ma carte et la différence s'accumule en reconnaissance de dettes dans sa tirelire. Mon enfant a 11 ans, et je ne suis pas encore à l’aise avec le fait qu’elle ait sa propre carte bancaire. Évidemment, si cela ne pose pas problème pour vous, ou si votre enfant est un peu plus âgé, vous pouvez l'encourager à utiliser sa carte de débit. Remarque importante : normalement, je ne recommanderais pas de laisser les enfants utiliser une carte parce que cela ne les incite pas à penser au prix des choses. Utiliser la même carte en plastique pour tout payer n'a pas le même impact psychologique que lorsque l’on reçoit de l’argent en retour et que l’on sait combien il nous reste en poche. Toutefois, nous devons nous adapter à toutes les limitations actuelles. Restez en sécurité, sage, en santé et heureux. Au mois prochain !

Financial education in the time of social distancing sincerely hope that all of you are safe, healthy and as happy as can be expected during these unprecedented times.

I must admit, I have been finding it difficult to focus on this piece. Then I started thinking about how it’s hard to focus because of all the things we can’t do because of the big “C”. Then it dawned on me: “That’s the story”. Let’s talk about the simple act of handling money. It’s such a fundamental part of teaching children how to manage money well, that it’s a hard issue to avoid. Nothing gets touched by more people’s hands than money. It seems like something I’d want to avoid encouraging my child to handle right now. So, what to do about giving them an allowance? I now give my daughter an IOU for her allowance. As you can imagine, that’s a big hit! We get by with buying what she wants more often than I normally would, using my card (which no one else touches), and the difference accumulates in IOUs in her piggy bank. My child is 11, and I’m not sure I want her to have control of her own bank card yet. Clearly, if you have a child that’s a little older, or you feel okay with it earlier, then you can encourage them to use their bank cards. Important Note: Normally, I would advise against them using a card, as it encourages children not to think about the price of things as much. Using the same plastic card to pay for everything doesn’t have the same psychological impact as seeing the money being handed over and knowing exactly how much just left your pockets. However, we must adapt…to all of life’s current limitations. Stay safe, smart, healthy and happy. See you next month.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Mark Tilden Conseiller en alphabétisation financière Financial literacy consultant kidsmartmoney.com facebook.com/kidsmartmoney



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Nutrition

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Épicerie zéro déchet : comment s’initier

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ue ce soit pour diminuer le suremballage ou pour limiter le gaspillage, ces simples petits gestes ont un impact très positif sur l’environnement. Nous vous en expliquons le concept en collaboration avec l’épicerie Vrac et Vous, située au Petit-Hameau, au centre-ville de Mont-Tremblant.

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Apportez vos contenants Avant de mettre un emballage au recyclage, posez-vous la question : « Puisje le réutiliser pour le remplir en vrac ? ». L’idéal est d’utiliser ce que vous avez déjà, sinon, vous pouvez vous procurer des bocaux et sacs en papier recyclé sur place. Soulignons que Vrac et Vous est passé en mode « avec service ». Il suffit d’inscrire sur vos pots et sacs ce que vous désirez et ils s’occupent du remplissage. Consultez à l’avance leur page Facebook pour connaître la liste des produits disponibles. Achetez la quantité dont vous avez besoin Pour maximiser la fraîcheur et réduire le gaspillage, mieux vaut se procurer ce qu’on prévoit utiliser à court ou moyen terme. Quelle que soit la quantité, le prix au kilo reste le même.

On encourage l’agriculture biologique et locale En plus d’offrir des produits biologiques et écoresponsables, Vrac et Vous priorise les artisans et producteurs locaux et les prix sont très concurrentiels. Top 5 des incontournables • Les condiments : moutarde, sirop d’érable, miel, beurre de noix, épices et fines herbes, huiles et vinaigres. • Produits originaux d’artisans locaux (frais ou congelés) : Kimchi, tempeh, œufs de cane. • Germinations, pour devenir autosuffisant : luzerne, trèfle rouge, tournesol et sarrasin. • Farines locales, pour réduire l’empreinte écologique : farines des Grains Duval de Kiamika, près de Mont-Laurier; blé (entier, à pâtisserie et à pain), sarrasin et épeautre. • Fruits séchés, pour le goût et la qualité (sans sulfite/agent de conservation) : canneberges, abricots, mangues, ananas, dattes et gingembre confit.

Vous avez besoin d’un coup de pouce pour optimiser votre alimentation ? N’hésitez pas à me contacter via la Clinique Mouvement Optimal : 819 425-8889 (Consultation par vidéo-conférence).

Zero waste groceries: getting started W hether it’s a matter of reducing over-packaging or limiting waste, these simple little actions have a highly positive impact on the environment. We explain the concept, working with the grocery store Vrac et Vous, located in the Petit-Hameau in downtown Mont-Tremblant.

Bring your containers Before putting containers into recycling, ask yourself: “Can I re-use this and fill it at the bulk food store?” The ideal is to use what you have already, but otherwise, you can obtain jars and recycled-paper bags on-site. Please note that Vrac et Vous has moved to a “with service” mode. Just write what you want on your pots and bags and they’ll do the filling. Check their Facebook page in advance so you know what products they have available. Buy the quantity you need To maximize freshness and reduce waste, it’s better to get what you expect to use in the short or medium term. Whatever the quantity you buy, the price per kilo remains the same.

Organic and local agriculture is encouraged In addition to providing organic and ecologically responsible products, Vrac et Vous priorizes local craftspeople and producers, and the prices are very competitive. The top 5 musts • Condiments: mustard, maple syrup, honey, nut butter, spices and herbs, oils and vinegars • Original products (fresh or frozen) from local craftspeople: Kimchi, tempeh, duck eggs • Seeds etc. for germination, to become self-sufficient: alfalfa, red clover, sunflower and buckwheat • Local flours, to reduce the ecological footprint: flours from Grains Duval of Kiamika, close to Mont-Laurier: wheat (whole wheat, pastry, and bread), buckwheat, and spelt • Dried fruits, for the taste and the quality (no sulfites/conservation agents): cranberries, apricots, mangoes, pineapple, dates and candied ginger

Do you need a little help in optimizing your way of eating? Don’t hesitate to contact me via the Clinique Mouvement Optimal: 819 425-8889 (Consultation by videoconference).

CHRONIQUE | COLUMN

par | by Ariane Lavigne, Dt.P.

Olympienne 2014 et nutritionniste du sport chez Vivaï ainsi qu'à la clinique Mouvement Optimalde Mont-Tremblant 2014 Olympian and sports nutritionist with Vivaï and Mont-Tremblant's Clinique Mouvement Optimal





Art de vivre | Lifestyle

Nos producteurs s’adaptent pour vendre localement GENEVIÈVE HUCHETTE

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Véronique Bouchard, copropriétaire de la Ferme aux petits oignons à Mont-Tremblant, se réjouit de la résilience des fermes qui vendaient déjà en circuits courts. Comme les autres fermiers de famille du réseau d’Équiterre, la Ferme aux petits oignons connaît ce printemps un record d’inscriptions pour ses paniers bio solidaires, ce qui vient compenser l’incertitude entourant les marchés d’été. Les mesures sanitaires viennent modifier les méthodes de production et de distribution, mais les employés et les clients se montrent compréhensifs. Chez Gourmet Sauvage, spécialiste en produits forestiers comestibles, c’est un véritable changement de cap qui a été pris dès le début du confinement. Ariane Paré-Le Gal a dû mettre sur la glace les projets d’envergure qui étaient prévus à l’été 2020, soient la construction d’un bâtiment et le développement du Sentier des Cimes. Alors que les ventes aux restaurants et les ateliers en forêt ont été interrompus, la boutique en ligne est en plein essor. On y trouve désormais des fruits nordiques congelés (camerises, amélanches, bleuets…) et les clients peuvent récupérer leur commande sur place, à Saint-Faustin-Lac-Carré, ou à un point de distribution à Montréal. Pour Le Petit Rucher du Nord, ce fut aussi l’occasion de bonifier la boutique en ligne. En plus des produits Api-Flex, on y propose du miel, des chandelles et des masques en tissu. Félix Lapierre, apiculteur et ébéniste, a complété la construction d’une nouvelle boutique sur la route 323 entre Brébeuf et Amherst, où tout est prêt pour accueillir les clients de façon sécuritaire. Il espère maintenant le retour du tourisme et de la clientèle ontarienne. Du côté des Jardins Vertige à La Conception, la mise en marché a surtout été affectée par la fermeture des commerces. Jean-François Dritschler prévoyait vendre ses légumes biologiques aux restaurants et aux marchés publics cet été, mais il a vite ajusté sa stratégie en offrant plutôt des abonnements aux paniers hebdomadaires. Il est reconnaissant de la vague d’entraide qui émerge de cette crise et de la collaboration avec les fermes voisines. Même son de cloche chez Les Serres Élin’eau à Amherst où les propriétaires Émilie Pépin et Bruno Boulay ont augmenté le nombre de paniers de légumes et fruits. Ils poursuivent avec confiance l’agrandissement de la superficie cultivée et le développement des produits transformés. Ils se réjouissent de pouvoir compter sur une main-d’œuvre locale et sur le soutien de leur municipalité. Ils espèrent par ailleurs que les politiques publiques en matière de souveraineté alimentaire viendront appuyer cet engouement pour l’achat local.

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lors que notre société fait face à une pandémie et un ralentissement économique, la souveraineté alimentaire est sur toutes les lèvres. Les producteurs locaux que nous avons contactés reçoivent positivement cet élan de solidarité, même si la situation actuelle affecte leur mise en marché.

Our producers adapt to selling locally GENEVIÈVE HUCHETTE

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s our society faces a pandemic and an economic slowdown, the concept of food sovereignty is gaining ground. The local producers we spoke with are reacting positively to this burst of solidarity, even as the current situation affects their marketing. Véronique Bouchard, co-owner of Ferme aux petits oignons in Mont-Tremblant, is elated by the resilience of farms that already sold into local supply systems. Like other family farmers in the Équiterre network, the Ferme aux petits oignons has experienced a record number of registrations this spring for its organic solidarity baskets, which help compensate for the uncertainty of selling in summer markets. Health-related practices have modified their production and distribution methods, but the employees and customers have been understanding. At Gourmet Sauvage, which specializes in edible forest products, the beginning of lockdown brought a real change of direction. Ariane Paré-Le Gal has had to postpone major projects planned for summer 2020, including construction of a building and the development of the Sentier des Cimes – the Treetop Trail. As restaurant sales and forest workshops are interrupted, the online shop is gathering speed. Now the website offers frozen Nordic fruits (honeyberries, Saskatoon berries, blueberries…) and customers can pick up their orders on-site, in Saint-Faustin-Lac-Carré, or at a distribution point in Montreal.

For the apiary Le Petit Rucher du Nord, it was also an opportunity to enhance its online shop. In addition to Api-Flex products, it offers honey, candles and fabric masks. Félix Lapierre, beekeeper and cabinetmaker, finished building a new shop on Hwy 323 between Brébeuf and Amherst and now everything is ready to safely receive customers. He hopes for the return of tourists and the Ontario clientele. The marketing practices of the Jardins Vertige in La Conception were primarily affected by the business closures. Jean-François Dritschler expected to sell his organic vegetables to restaurants and open-air markets this summer, but quickly adjusted his strategy by offering instead seasonal subscriptions to weekly baskets. He is grateful for the wave of mutual assistance that has emerged from this crisis and for the cooperation with the neighbouring farms. Same thing for Les Serres Élin’eau in Amherst where owners Émilie Pépin and Bruno Boulay increased the number of vegetable and fruit baskets they produce. They are confidently enlarging the area under cultivation and the development of processed products, and are delighted to be able to count on local workers and the support of their municipality. They also hope that public policy related to food independence will endorse this enthusiasm for local buying.



Pouce vert | Green thumb

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Tomates

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ui, c'est la fin du monde tel que nous le connaissions. La solution la plus logique est donc de cultiver ses propres tomates, ainsi que de la laitue et quelques fines herbes. Cultiver des tomates est chose facile si on sait comment; sinon… pas vraiment.

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Les platebandes ou tables surélevées sont très tendance. Il faut un bon 45 cm ou plus de terre pour les tomates. Des pots profonds constituent la meilleure option. Ajoutez-y des herbes, de la laitue et même des concombres autour de la base. Utilisez un terreau de rempotage – plus cher, mais vous obtiendrez de meilleurs résultats. Et les tomates ont besoin de beaucoup de soleil. Sélectionnez des plants sains, très verts d'au moins 30 cm de hauteur. Optez pour la qualité plutôt que la quantité. Il vaut mieux se procurer quelques plants bien cultivés, vigoureux et plus matures qui vous donneront satisfaction que plusieurs petits plants chétifs achetés à rabais. Il existe deux principaux types de tomates : déterminées (les fruits mûrissent tous en même temps), et indéterminées (produisent des fruits toute la saison), donc celles à choisir. Les meilleures variétés à cultiver dans les Laurentides : les tomates régulières Fantastic et les tomates-cerises rouges (Sweet-100 ou Sweet Million) ou les jaunes, noires et ancestrales. Plantation : enlevez une ou deux branches de feuilles à la base du plant, enfouissez le tiers ou la moitié de la tige dans la terre, et compactez bien. Mettez un tuteur solide (120 cm au-dessus du sol, minimum), ou la plus grosse cage que vous pouvez trouver, immédiatement. Vous me remercierez plus tard! Arrosez bien, et fertilisez environ aux deux semaines. À mesure que les plants pousseront, vous verrez apparaître des mini-pousses (gourmands) à la jonction des feuilles et de la tige; pincez-les tous les deux jours pour obtenir davantage de fleurs… et de fruits. Amusez-vous !

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Tomatoes

es, it is the end of the world as we knew it. So, the logical thing to do is to grow your own tomatoes, plus maybe some lettuce and a few herbs. Growing tomatoes is easy if you know how. If you don’t…not so much. The trend is for raised beds or tables. While a 20-30 cm soil depth works for many crops, tomatoes will want a solid 45 cm or more, so the best option can be deep pots, with some herbs, lettuce, and even cucumbers planted around the base. Use container soil; it’s more expensive, but you’ll get better results. Tomatoes need as much sun as possible. When choosing plants, look for healthy green growth, at least 30 cm tall. Go for quality rather than quantity. A few well-grown, healthy, more mature plants will make you a lot happier than many little wimpy plants on sale. There are two main types of tomatoes: determinate (fruit ripens

all at the same time), and indeterminate. You want indeterminate, as they produce all season. Cherry tomatoes are best for the Laurentians, or some of the smaller-fruiting “regular” ones, such as Fantastic. Sweet 100 or Sweet Million are classic red cherry types, but you can have fun with yellow, black, and Heirloom varieties. When planting, snap off the bottom set or two of leaves, bury to about 1⁄3 to ½ way up the plant’s stem, and compact well. Put in a strong stake (think 120 cm above soil level, minimum), or the biggest cage you can find, right away. You’ll thank me later! Water well, and fertilize every two weeks or so. As they grow, you’ll see little mini-sprouts growing in the leaf axils (the joint between the stem and leaf); nip these off every couple of days, and your plant will put more energy into flowering and – yum! – fruiting. Have fun!

CHRONIQUE / COLUMN par / by Laura Scully Diplômée en horticulture, Université de Guelph Diplomée en horticulture, Guelph University paysagistesnorthland.com



Sécurité | Safety

© PARC LINÉAIRE LE P'TIT TRAIN DU NORD

The P’tit Train du Nord

D Le P’tit Train du Nord

Mode d’emploi pour en profiter en toute sécurité

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aviez-vous que de Val-Morin à Labelle en passant par MontTremblant, le parc linéaire Le P’tit Train du Nord est régi par un règlement de la MRC des Laurentides ? En ce début de saison, voici quelques rappels de la réglementation en vigueur sur ce segment de près de 76 km.

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Animaux… pas le bon endroit ! Vous avez envie de promener votre animal ? Qu’il soit en laisse ou non, le parc linéaire n’est pas le bon endroit. C’est d’ailleurs le cas pour tous les sentiers de Mont-Tremblant incluant la piste multifonctionnelle asphaltée La Villageoise-de-Mont-Tremblant. Une équipe de cadets policiers effectue de la sensibilisation et, au besoin, sanctionne les usagers récalcitrants en leur remettant un constat d’infraction dont l’amende est de 50 $. La bonne direction Les piétons qui marchent ou joggent sur le parc linéaire doivent circuler à leur gauche, donc à contresens. Les cyclistes et les patineurs doivent pour leur part

circuler à leur droite en file indienne et à deux mètres de distance. Rappelons toutefois que la situation est différente sur la piste La Villageoisede-Mont-Tremblant où tous les usagers circulent à droite. Pour effectuer un dépassement, il est permis d’emprunter la voie de gauche lorsqu’il est possible de le faire en toute sécurité. La bonne vitesse La limite de vitesse sur Le P’tit Train du Nord est fixée à 22 km/h afin de permettre à tous les usagers de circuler sans danger. À bonne distance En terminant, n’oubliez pas de respecter la distance de deux mètres avec les usagers d’une autre maisonnée ainsi que l’interdiction de rassemblements de plus de dix personnes. Le respect de ces consignes et votre collaboration sont essentiels pour pouvoir continuer de profiter de ce joyau du plein air dans les Laurentides. Bonnes randonnées !

Directions for use… safely!

id you know that from Val-Morin to Labelle by way of Mont-Tremblant, the linear park called Le P’tit Train du Nord is governed by a bylaw of the MRC des Laurentides, the regional county municipality of the Laurentians? As the season begins, here are a few reminders of the rules and regulations in effect on this almost-76-km section. Pets…not the right place! Got the urge to walk your pet? Whether it’s on a leash or not, the linear park is not the right place. In fact, that’s so for all the Mont-Tremblant trails, including the asphalted multi-functional trail called La Villageoise-de-Mont-Tremblant. A team of police cadets will be on duty to remind people of the rules and, if needed, sanction recalcitrant users by giving them a ticket carrying a $50 fine. The right way Walkers and joggers on the linear park must keep to the left, in other words, move “against the current”. Cyclists and roller-bladers must keep to the right, in single file, maintaining a two-metre distance. However, please remember that the situation is different on the Villageoisede-Mont-Tremblant trail, on which everyone keeps right. To pass another user, you are allowed to use the left lane when you can do so in complete safety. The right speed The speed limit on Le P’tit Train du Nord is 22 km/h so that everyone can use the trail safely. The right distance Lastly, don’t forget to respect the two-metre distancing from any users from another household, as well as keeping to the rules banning gatherings of more than ten people. Respect for the rules, as well as your cooperation, are essential if we wish to continue to enjoy this outdoor gem of the Laurentians. Enjoy your outings! CHRONIQUE | COLUMN par | by Éric Cadotte Agent aux relations communautaires Community relations officer


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