Tremblant Express janvier 2021

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01 2021 Mont-Tremblant Québec — Canada

Mélanie Turgeon : d’hier à aujourd’hui A champion’s skills still more than relevant Chefs à la rescousse : la mission se poursuit The chefs continue their rescue mission

Marc Anderson DesRochers présente son 4e album Tender Box: folk music with a trans-Atlantic history

En bonne compagnie In good company!

Gourmet Sauvage tremblantexpress.com



Volume 28 no 1 JANVIER | JANUARY 2021 PROCHAINE ÉDITION : 3 FÉVRIER Réservation publicité : 15 janvier • Matériel final : 22 janvier

NEXT ISSUE: FEBRUARY 3 Ad reservation: January 15 • Final ad supplied: January 22

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Sommaire | Content

Marc Anderson DesRochers

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© TREMBLANT EXPRESS

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Tender Box: a new album

MélanieTurgeon A special anniversary

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JANVIER | JANUARY 2021 Dans ce numéro | In this issue 6

Éditorial | Editorial

Actualité | News 8 Chefs à la rescousse poursuit sa mission The mission continues for Chefs à la rescousse 10

Sport Un anniversaire bien spécial pour Mélanie Turgeon MélanieTurgeon celebrates a special anniversary

Culture 12 Tender Box : le nouvel album de Marc Anderson DesRochers Musician Marc Anderson DesRochers: a new album En bonne compagnie | In good company 14 Gourmet Sauvage

34 Flash 44 Petites annonces | Classified Ads Chroniques | Columns 18 Les oubliés | The forgotten 22 Vin | Wine 28 Forme physique | Fitness 29 Hors zone | Outside the zone 30 Ski – Conseil du champion Advice from a champion 32 Ski – Conseils du coach | Coach’s tips 40 Faune & flore | Wildlife and habitat 42 Ombudsman


JANVIER | JANUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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En couverture | On the cover

Le sommet de Tremblant dans toute sa splendeur. Comment ne pas se réjouir que dans les circonstances actuelles, les passionnés de glisse puissent continuer – contre vents et marées – à profiter du plaisir de dévaler les pistes enneigées de leur montagne préférée ? The summit of Tremblant in all its splendour. How could we not be happy for the skiers and riders who, despite the circumstances and against all odds, can experience the joy of hurtling – or gliding – down the snow-covered runs of their favourite mountain?

Suivez nous ! | Follow us! Restez informé des sujets de l'heure à Mont-Tremblant. What's cool and new at Mont-Tremblant.


Éditorial

GUILLAUME VINCENT

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C’est quoi le plan ?

l y a un an, je trouvais que 2020, ça sonnait plutôt bien. J’en fis même le titre de mon éditorial de janvier. Disons pour faire simple que je me suis bien planté. Alors pour 2021, je vais y aller prudemment. Je vais oser un : « 2021, quand tu nous tiens ! ». Ça ne veut rien dire; comme ça, je ne risque pas grand-chose. Quelle année tout de même  ! J’espère sincèrement que toute cette histoire sera vite reléguée aux oubliettes. J’aimerais qu’on la plonge dans un cachot si sombre et si profond que le mot Corona évoquera à nouveau une bonne bière servie avec de la lime sur une immense plage de sable blanc. L’espoir fait vivre. Chefs à la rescousse Ce mois-ci, dans les pages de votre revue préférée (l’espoir fait vivre, vous vous souvenez ?) Geneviève Huchette vous explique à quel point l’organisme Chefs à la rescousse représente bien plus qu’une aide d’urgence. En pages 8 et 9. Un anniversaire bien spécial pour Mélanie Turgeon Nous avons aussi tenu à souligner un anniversaire bien spécial qui a lieu ce 13 janvier. Il y a 20 ans, en effet, Mélanie Turgeon décrochait deux médailles dans la même journée faisant d’elle la première et la seule Canadienne à ce

A

jour à réaliser cet exploit. De beaux souvenirs que cette championne du monde a accepté de partager avec nous, en pages 10 et 11. Du folk made in Mont-Tremblant L’auteur-compositeur-interprète Marc Anderson DesRochers lance ce mois-ci son quatrième album en carrière. Personnellement, je le trouve excellent. Je vous en dis plus en page 12. En bonne compagnie Ce mois-ci, l’agence Republik est allée à la rencontre de l’entreprise Gourmet Sauvage qui nous invite à découvrir cet immense laboratoire de goûts que représente la forêt boréale. À lire, en pages 14 et 15. Retrouvez également Les oubliés de Peter Duncan en pages 18, Franck Lizotte en page 22, Robert Roy en page 28 et Cathy Bergman en page 29. Côté ski, Erik Guay et Jocelyn Huot signent respectivement leur chronique en page 30 et 32. Enfin, Jacques Prescott nous en apprend plus sur le monde animalier en page 40 et Michel Savard nous invite à la réflexion en page 42. Toute l’équipe de Tremblant Express se joint à moi pour vous souhaiter une excellente année 2021 !

So…what’s the plan?

year ago, I thought that “2020” sounded pretty good. I even made it the title for my January editorial. Let’s just say that I really blew that one. So for 2021, I’m going to take it carefully. I’ll dare a “2021, here you come!” It rhymes but it doesn’t mean anything and that way I’m playing it pretty safe. But anyway, what a year! I sincerely hope that the whole thing will quickly be consigned to the forget-it bank. I would like it to be buried in a hiding place so dark and deep that the word Corona would again bring to mind good beer served with lime on an immense white-sand beach. Hope keeps you alive. Chefs à la rescousse This month, in the pages of your favourite reading material – remember, hope keeps you alive – Geneviève Huchette explains to just what extent Chefs à la Rescousse means a lot more than emergency help. On pages 8 and 9. A special anniversary for Mélanie Turgeon We also wanted to tell you about a special anniversary on January 13. Twenty years ago, Mélanie Turgeon won two ski medals in the same day, making her the first and only female

Canadian skier to date to achieve such a feat. Good memories that this world champion agreed to share with us. See pages 10 and 11. “Made in Mont-Tremblant” folk music Singer-songwriter-composer Marc Anderson DesRochers launches his fourth career album this month. Personally, I find it excellent. I tell you more about it on page 12. In good company This month, as well, Republik (marketing agency) went to meet with Gourmet Sauvage, the company that invites us to discover an immense taste laboratory, namely, the boreal forest. Read it on pages 14 and 15. You’ll also find “The forgotten” by Peter Duncan on page 18, Franck Lizotte on page 22, Robert Roy on page 28 and Cathy Bergman on page 29. For skiing, Erik Guay and Jocelyn Huot’s columns are on pages 30 and 32, respectively. Lastly, Jacques Prescott teaches us more about the animal world on page 40, and Michel Savard invites us to pause for reflection on page 42. The whole Tremblant Express team joins me in wishing you an excellent 2021!

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Actualité | News

Chefs à la rescousse

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Plus qu’une aide d’urgence GENEVIÈVE HUCHETTE

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’organisme Chefs à la rescousse, fondé par une union de restaurateurs et de commerçants régionaux lors de la première vague, poursuit sa mission en 2021. Depuis les débuts du projet en avril 2020, plus de 20 000 plats préparés ont été livrés aux personnes dans le besoin grâce à une vague d’entraide et plus de 235 000 $ en dons et subventions ont été distribués. L’objectif à long terme est que l’organisme à but non lucratif soit viable, auto-financé et installé dans ses propres cuisines. Au niveau de la production, c’est le chef Sébastien Houle qui coordonne les opérations en cuisine. Il est aussi à l’origine du projet. C’est en prenant une pause forcée de la restauration au printemps dernier qu’il s’est ouvert les yeux sur la situation. « Depuis 2013, il y avait un besoin pour un établissement qui fait ce genre de produits. Habituellement, on est tellement occupé avec le tourisme, mais il y a un problème de pauvreté qu’on ne voyait pas et personne ne faisait ce genre de plats là, » explique M. Houle, chef-propriétaire du restaurant Chez sEb.

Une solidarité régionale D’autres restaurateurs, tels que Casey’s, SaintHubert Mont-Tremblant, Pizzateria, Le Râtelier, Pub au Coin et Fat Mardis aident avec la logistique, l’approvisionnement et l’inventaire des produits. Le P’tit Caribou recrute entre autres des chefs bénévoles. Selon Dominique Laverdure, responsable des communications, le succès de Chefs à la rescousse est 100 % relié à cette mobilisation incroyable au sein de notre communauté. Les mets préparés sont ensuite envoyés à des comptoirs alimentaires des Laurentides, comme celui de La Samaritaine par exemple, qui s’occupent de la distribution auprès des plus démunis en cohérence avec Centraide Hautes-Laurentides. En ce moment, Chefs à la rescousse fournit environ 100 repas chauds par semaine à la popote roulante de Mont-Tremblant. Dès janvier, 200 repas par semaine seront envoyés à Sainte-Adèle, ce qui démontre l’étendue des besoins qui n’attendaient qu’à être comblés. « Avec la Covid, les bénévoles qui s’impliquaient habituellement dans la popote se font plus rares, ou bien ce n’est pas permis. On prend donc ça en charge pour eux, » souligne Sébastien Houle.

Une tourtière pour une bonne cause Depuis décembre, Chefs à la rescousse vend des tourtières au porc effiloché comme campagne de financement. Cuisinées dans les installations de La Brigade, ces tourtières sont vendues au prix de 15 $ et tous les profits sont remis à Chefs à la rescousse. Il est possible d’en commander en ligne (chefsalarescousse.com) ou d’en acheter directement à La Brigade ou au IGA de Mont-Tremblant jusqu’au 15 janvier 2021. Au moment d’écrire ces lignes, déjà 500 tourtières avaient été vendues, ce qui donnait espoir aux organisateurs d’atteindre leur objectif de 1 500 tourtières. Donner au suivant Chefs à la rescousse remercie l’agence immobilière Versants Mont-Tremblant pour son don substantiel de 5 000 $. Alors que la crise sanitaire a été bénéfique pour le secteur immobilier, il allait de soi pour la courtière Pascale Janson de redonner au suivant. « On se sent bien chanceux comme courtier, mais on sent que les choses ne sont pas distribuées de façon égale. (…) Les chefs sont éprouvés par la pandémie, mais c’est eux qui se relèvent les manches pour aider les plus démunis. C’est doublement honorable, » souligne Mme Janson. À plus long terme, l’organisme Chefs à la rescousse souhaite s’établir de façon permanente, car les besoins alimentaires existaient bien avant l’arrivée du virus. Ce sera maintenant le rôle de la nouvelle gestionnaire engagée par l’OBNL, Jenny Prud’homme, de s’assurer que les dons, les coups de main bénévoles et l’aménagement de cuisines dédiées nourrissent la mission de redistribuer l’abondance, un plat à la fois. Les personnes ayant besoin d’aide alimentaire peuvent contacter le Centre d’Action Bénévole des Laurentides au 819 425-8433


Chefs à la rescousse

More than just emergency help he organization called Chefs à la rescousse (chefs to the rescue), founded jointly by local restaurateurs and businesspeople during the first wave of Covid, continues its mission in 2021. Since the project began in April 2020, more than 20,000 prepared meals have been delivered to those in need thanks to a wave of support, and more than $235,000 in donations and grants have been distributed. The long-term goal is for the not-forprofit organization to be viable, self-financed and established in its own kitchens. With regard to production, it’s chef Sébastien Houle who coordinates the kitchen operations. He also initiated the project. When he took an enforced pause from the restaurant business last spring, his eyes were opened to the situation. “Since 2013 there has been a need for an establishment making these kinds of products. We’re usually so busy with the tourists, but there’s a poverty problem we didn’t see and nobody was making these kinds of meals,” Mr. Houle explains. He’s the owner-chef of the restaurant Chez sEb. Regional solidarity Other restaurateurs, such as Casey’s, Saint-Hubert Mont-Tremblant, Pizzateria, Le Râtelier, Pub au Coin and Fat Mardis help with the logistics, supplies and product inventory. The P’tit Caribou recruits volunteer chefs, among others. According to Dominique Laverdure, who’s in charge of communications, the success of Chefs à la rescousse is linked 100 per cent

to the incredible way our community has stepped up. The prepared meals are sent to food counters in the Laurentians, like that of the Samaritaine for example, which handles distribution to the most needy, working with Centraide Hautes-Laurentides (United Way). At the moment, Chefs à la Rescousse provide about 100 hot meals a week to the Mont-Tremblant popote roulante (meals-on-wheels). Starting in January, 200 meals a week will be sent to Sainte-Adele, which shows the extent of the needs waiting to be filled. “With Covid, the volunteers who were usually involved with the popote are more uncommon, or they’re not allowed to help. So we’re taking over for them,” Sébastien Houle notes. A tourtière for a good cause Since early December, Chefs à la rescousse has been selling tourtières au porc effiloché – traditional Québec Christmas meat pies – as a fundraising campaign. Cooked in the facilities of La Brigade, the tourtières are sold for $15 each and all profits go to the Chefs à la Rescousse. You can order them online (chefsalarescousse.com) or buy direct at La Brigade or at the Mont-Tremblant IGA until January 15, 2021. At the time of writing, 500 tourtières had been sold, making the organizers confident that they would reach their objective of 1,500 tourtières. Giving back Chefs à la rescousse thanks real estate agency Versants Mont-Tremblant for its substantial gift

of $5,000. While the health crisis was of benefit to the real estate sector, it was only natural for broker Pascale Janson to give back. “We feel pretty lucky as brokers, but we feel that things are not distributed evenly. (…) The chefs are being put to the test by the pandemic, but they’re the ones rolling up their sleeves to help the most needy. It’s doubly honourable,” Ms Janson emphasizes. For the longer term, the Chefs à la rescousse organization hopes to become permanently established, because food needs existed well before the virus arrived. It will now be up to the new manager hired by the charitable organization, Jenny Prud’homme, to ensure that the donations, the help from volunteers and the dedicated kitchens that are to be developed nourish the mission of redistributing the affluence, one meal at a time. Persons needing food assistance can contact the Centre d’Action Bénévole des Laurentides at 819 425-8433

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Sport

Mélanie Turgeon

Des succès d’hier à ceux d’aujourd’hui JANVIER | JANUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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éritable icône du ski alpin canadien dans les années 90 et 2000, Mélanie Turgeon a dû « reconstruire son coffre à outils », comme elle le dit si joliment. Elle est aujourd’hui directrice de projets pour l’entreprise de construction et de rénovation MNad. Nous avons discuté avec cette championne du monde au palmarès impressionnant au sujet d’un anniversaire bien spécial qui a lieu ce mois-ci.

Le 13 janvier de cette année marque en effet le 20e anniversaire d’une journée mémorable dans la carrière de Mélanie Turgeon. À cette date, en 2001, lors des épreuves de la Coupe du monde à Haus im Ennstal, en Autriche, elle remportait deux médailles dans la même journée – une de bronze en descente le matin puis une autre d'argent en super-G l'après-midi. Une première pour une skieuse canadienne. « Un beau cadeau de la vie » – Mélanie Turgeon « Les courses se sont enchainées très vite, explique Mélanie. Cette journée-là, je sentais que tout allait bien, mon ski était fluide, j’étais dans ma zone. J’aimais les conditions de neige, c’était très dur et glacé, précise-t-elle. Le tracé du parcours est différent d’une course à l’autre, mais la piste reste la même, et disons que ma performance du matin m’avait donné confiance. »

Mélanie a réalisé ce qui venait de se passer une fois le fil d’arrivée du super-G franchi. « Mon Dieu ! », s’est-elle alors exclamée avant de courir vers un téléphone pour appeler ses proches restés au Québec. « Je ne m’y attendais vraiment pas », explique-t-elle. « C’était juste wow  ! Je devais à tout prix leur dire que j’étais encore sur le podium ! Bien sûr, ils étaient partis se recoucher, car c’était la nuit ici et ils ne s’attendaient pas à ce que je décroche deux médailles dans la même journée. C’était vraiment un beau cadeau de la vie. » La consécration d’une jeune battante Ce fameux 13 janvier ne fut pas le seul jour marquant dans le parcours professionnel de Mélanie. Sa victoire en Championnat du monde de Saint-Moritz, en 2003, fut réellement la consécration de sa carrière. Elle fut également précédée, trois ans auparavant, par sa première victoire en Coupe du monde à Innsbruck. « Innsbruck, c’est aussi en Autriche, souligne-t-elle. Je dirais qu’à l’époque, j’affectionnais particulièrement l’idée de battre les Autrichiens sur leur propre terrain. » Une retraite à Mont-Tremblant Originaire d’Alma, c’est à Mont-Tremblant que Mélanie déposa ses valises afin d’écrire les nouvelles pages de sa vie. Rappelons que le 6 octobre 2005, elle annonça qu’elle prenait sa retraite de skieuse professionnelle. Cette décision fut notamment motivée en raison d’une blessure au dos survenue en novembre 2003. « J’aurais souhaité continuer quelques années afin de profiter de mon expérience

en compétition, confie-t-elle. Car cette expérience si précieuse s’acquiert durement. » Venue rejoindre son frère Sébastien et son père Ronald, Mélanie a trouvé à MontTremblant un nouveau foyer où l’accès à la nature, au vélo et au ski lui aura permis le ressourcement nécessaire à un nouveau départ. « Tout est accessible ici, c’est vraiment agréable de vivre et de respirer de l’air frais. Pour moi, faire de la randonnée en forêt avec mon chien est ce qu’il y a de plus ressourçant. Je continue aussi de skier, peutêtre pas autant que mon père qui doit enfiler 72 jours par saison, mais je continue de skier pour le plaisir. Ce sont de belles journées, bien que l’intensité soit vraiment différente de ce à quoi j’étais habituée. » Les nouvelles victoires de Mélanie Directrice de projet dans l’entreprise de construction de son conjoint Martin Nadeau (MNad), Mélanie applique dans sa nouvelle profession toutes les qualités acquises grâce au sport. Selon elle, le sport contribue au développement de certaines qualités et habiletés qui aident à affronter la vie. « On apprend à établir des objectifs, à composer avec le stress, la pression, à aller de l’avant, à prendre du recul, etc. Je souhaite apporter ces valeurs dans mon travail. Je m’implique énormément et je prends les projets très à cœur. Quand on termine un projet, ça vient avec la fierté du travail bien fait. Exactement comme lorsque je franchissais la ligne d’arrivée avec la certitude que j’avais fait de mon mieux, la fierté d’avoir donné tout ce que j’avais à ce moment précis », conclut-elle.


Mélanie Turgeon

From yesterday’s successes to today’s GUILLAUME VINCENT

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“A gorgeous gift from life” – Mélanie Turgeon The races took place one right after the other,” Mélanie explains. “That particular day I felt that everything was going well: my skiing was fluid, I was in my zone. I liked the snow conditions; it was very hard and icy,” she adds. “Every race has a different line, but the run remains the same, and let’s say that my morning performance had given me confidence.” Mélanie realized what had just happened when she crossed the super-G finish line. “Mon Dieu!” she exclaimed before running to a phone to call her loved ones in Québec. “I really didn’t expect that. It was just… Wow! I absolutely had to tell them that I was on the podium again! Of course, they went back to bed, because it was night time here and they didn’t expect me to take two medals the same day. It was really a gorgeous gift from life.” The crowning point for a young fighter And that January 13 was not the only special day in Mélanie’s career. Her victory in the World Championships at Saint-Moritz, in 2003, was truly the crowning point of her career. It was also preceded, three years earlier, by her first World Cup victory at Innsbruck. “Innsbruck’s in Austria, as well,” she notes. “I would say that at the time, I was particularly fond of the idea of beating the Austrians on their own home turf.”

Retirement in Mont-Tremblant Although she’s originally from Alma, MontTremblant was the place where Mélanie finally unpacked her suitcases and prepared to write the next pages in her life story. It was on October 5, 2005, that she announced her retirement from professional skiing. The decision was motivated, in particular, by a back injury she’d suffered in November 2003. “I would have liked to keep going for a few years to take advantage of my experience in competition,” she confides, “because that valuable experience is hard-earned.” When she joined her brother Sébastien and father Ronald here, Mélanie found in Mont-Tremblant a new home where access to nature, cycling and skiing provided the replenishment and healing needed for a fresh start. “Everything is accessible here; it’s really great to live here and breathe fresh air. From my perspective, hiking in a forest with my dog is the most restorative thing I can do. I still ski, although perhaps not as much as my dad

who probably gets in 72 days a season, but I do keep skiing for the pleasure of it. Those are beautiful days, even though the intensity is very different from what I was used to.” Mélanie’s new victories As projects director in the construction business belonging to her spouse Martin Nadeau (MNad), Mélanie applies in her new career all the qualities she acquired thanks to sports. According to her, sport contributed to the development of qualities and skills which helped her face life. "You learn to set objectives, deal with stress, with pressure, to move forward, to take a step back, etc. I want to bring these values to my work. I become hugely involved and I really take the projects to heart. When you finish a project, you feel pride in a job well done. It’s exactly like when I would cross the finish line with the certainty that I had done my best, the pride in having given it everything I had at that precise moment,” she says in conclusion.

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January 13 is, in fact, the 20th anniversary of a memorable day in Mélanie Turgeon’s career. On this date, in 2001, during the World Cup races at Haus im Ennstal, Austria, she won two medals in the same day – one bronze in downhill in the morning, and then a silver in super-G in the afternoon. It was a first for a Canadian female skier.

© COURTOISIE

élanie Turgeon was a real icon of Canadian alpine skiing in the ‘90s and 2000s, but then she had to “rebuild her toolbox”, as she nicely puts it. Today she is projects director for the construction and renovation company MNad. We wanted to discuss, with this world champion and winner of such impressive awards, the anniversary of something special that happened some years ago this month.

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© COURTOISIE

Culture

Tender Box

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Fourth album for Marc Anderson DesRochers JANVIER | JANUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

Tender Box

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Un quatrième album pour Marc Anderson DesRochers GUILLAUME VINCENT

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ien connu du public tremblantois pour les concerts endiablés qu’il donne en compagnie de ses musiciens lors de la soirée de la Saint-Patrick, Marc Anderson DesRochers lance ce mois-ci son quatrième album en carrière. Nous l’avons rencontré un après-midi de décembre, à l’endroit précis où il se produit depuis plus de 10 ans à l’occasion de cette grande fête celtique. Marc nous attendait, installé dans la salle à manger du resto-pub Au Coin, une guitare singulière à la main. « J'ai nommé ce nouvel instrument, une "guitarola’’ (guitare et mandola) », explique-t-il en dévoilant cette guitare au dos de laquelle le luthier Jean-Guy Hache, de Boileau, est parvenu à greffer habilement un ukulélé. « Je l’accorde comme une mandoline, ça me permet d’avoir deux instruments en un », précise le musicien. Originaire de la Baie Georgienne, en Ontario, Marc est arrivé à Mont-Tremblant il y a près de 20 ans. Moniteur de ski, c’est dans notre localité qu’il choisira de parfaire son art. « Je voulais me rapprocher de Montréal. J’aurais aimé vivre en ville, mais seulement si j’avais pu avoir un chalet dans le nord. J’ai opté pour le chalet en premier », indique-t-il en souriant.

Tender Box Cela faisait déjà sept ans que Marc Anderson DesRochers n’avait pas sorti d’album. On retrouve, sur ce nouvel opus doté d’une maturité évidente, une succession de pièces musicales folk aux accents tantôt country, légèrement rock et parfois même, bossa-nova. Sept de ces dix chansons composées par Marc ont été enregistrées à Kells, en Irlande, au Jam Studios de Martin Quinn.

Un voyage musical réalisé en automne 2018 grâce à l’initiative de son amie de cœur, Marcella Haggerty. « Ma copine a tout organisé. Elle voyait que j’avais des chansons qui voulaient sortir. Les trois autres pièces ont été enregistrées au World Inside Studios, à Sainte-Agathe-DesMonts, avec Lauren Bélec », souligne-t-il. Le doux caractère poétique des paroles traduit à lui seul un travail d’écriture soigné; une des passions de Marc qui affectionne particulièrement l’œuvre d’un certain Leonard Cohen. L’unique pièce entièrement en français, intitulée « Namur », s’inscrit à la perfection dans la tradition country. Bien que légèrement perceptible, l’accent anglais de Marc ajoute au charme de cette chanson qui met en lumière une histoire d’amour naissante ayant pour toile de fond cette petite localité des Laurentides. Deviendrat-elle l’hymne officiel de Namur ? À suivre. La fin de la musique « live » ? Marc est un habitué de la scène. En plus de ses nombreux concerts à Mont-Tremblant et à Ottawa, il est allé passer deux mois au Mexique l’hiver dernier pour y jouer six soirs par semaine dans un pub irlandais de Puerto Vallarta. La situation actuelle mène la vie dure à la scène culturelle. Il est donc difficile de prédire quand le musicien pourra se produire à nouveau. En attendant, l’écoute d’un album ne contrevient aucunement aux règles nouvellement imposées par notre gouvernement. Il serait donc dommage de s’en passer. Il est possible de se procurer Tender Box via b4musique.com et sur le site de Marc qui sera mis en ligne au courant du mois à : madmusic.ca/wordpress. Bonne écoute !

GUILLAUME VINCENT

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ell known in Mont-Tremblant for the wild concerts he and his musicians give on the night of Saint-Patrick’s Day, Marc Anderson DesRochers is launching his fourth career album this month. We met with him on a December afternoon, at the very spot where for more than 10 years he has given his concerts in celebration of the great Celtic holiday. Marc was waiting for us in the dining room of the resto-pub Au Coin, bearing in hand a quite unusual guitar. “I’ve called this new instrument a ‘guitarola’ (guitar and mandola)”, he explains, as he shows us his guitar… on the back of which guitar-maker Jean-Guy Hache, from Boileau, has managed to graft a ukulele. “I tune it like a mandolin, which allows me to have two instruments in one,” the musician adds. A native of Georgian Bay, Ontario, Marc arrived in Mont-Tremblant close to 20 years ago. He’s a ski instructor, and it’s here that he chose to perfect his musical art. “I wanted to be closer to Montreal. I would have liked to live in a city, but only if I could have a chalet in the north. I decided to start with the chalet,” he says, smiling. Tender Box It’s been seven years since Marc Anderson DesRochers released an album. On this new opus, which demonstrates clear maturity, you’ll hear a succession of folk music pieces with accents that move from country to light rock, and even sometimes to bossa nova. Seven of the ten songs Marc has written were recorded at Kells, Ireland, at Martin Quinn’s Jam Studios. The recording was done on a musical voyage taken in fall 2018, initiated by his girlfriend Marcella Haggerty. “She organized everything. She saw that I had songs that wanted to be heard. The three other pieces were recorded at World Inside Studios, in Sainte-Agathe-Des-Monts, with Lauren Bélec,” he adds. The gentle, poetic style of the words, which he translated himself, shows polished writing, one of Marc’s passions, and he is particularly fond of the work of a certain Leonard Cohen. The only completely French piece, called “Namur”, is truly country in style. Marc’s barely perceptible English accent adds charm to the song, which tells a story of growing love against the background of this small settlement in the Laurentians. Will the song become the official anthem of Namur? Perhaps…. The end of live music? Marc is no stranger to the stage. In addition to his many concerts in Mont-Tremblant and Ottawa, he spent two months in Mexico last winter to play six nights a week in an Irish pub in Puerto Vallarta. The situation we’re in now makes life tough for live culture. As a result, it’s hard to say when this musician will be performing live again. In the meantime, listening to an album doesn’t break any of the rules we’re now living under, so it would be a shame to miss this. You can get Tender Box through b4musique.com and through Mark’s website, which will go online this month at madmusic.ca/wordpress. Happy listening!



En bonne compagnie | In good company

© FRANÇOIS-OLIVIER THIBAULT

Sauvage, il faut toutefois penser encore plus loin. À quoi pourrait ressembler une cueillette commerciale à grande échelle ? L’écosystème pourrait-il supporter ce prélèvement ? Quel serait l’impact dans 10, 20 ou même 30 ans ? Pour respecter cet engagement, Gourmet Sauvage a dû développer une relation étroite avec des cueilleurs formés et conscients de l’environnement. C’est sur leurs épaules que repose la responsabilité de laisser la nature intacte après leur passage.

Gourmet Sauvage JANVIER | JANUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

JENÈVE GERVAIS, REPUBLIK

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’est à la pisciculture de Saint-Faustin-Lac-Carré que l’équipe de l’agence montréalaise Republik a pu découvrir l’univers de Gourmet Sauvage. Elle y a rencontré Ariane Paré-Le Gal, propriétaire, avec qui elle a pu visiter les lieux et apprendre comment faire les premiers pas vers un garde-manger forestier. Voilà maintenant six ans qu’Ariane a repris le flambeau après son père Gérald qui, pendant 25 ans, s’est donné pour mission d’amener la forêt à la table dans le plus grand respect de l’environnement. Aujourd’hui, Gourmet Sauvage compte plus d’une centaine de produits forestiers offerts en boutique. Connecter les gens avec la nature Les confitures, pousses et champignons transformés par Gourmet sauvage ne sont pas que des produits phares de l’entreprise. Leur rôle est aussi de donner aux visiteurs le désir de s’adonner eux-mêmes à la cueillette.

Parmi les initiatives visant à nous connecter davantage avec la nature, Ariane et son père Gérald ont partagé leurs connaissances dans « Forêt ». Véritable bible des plantes comestibles du Québec, cet ouvrage nous aide à identifier, cueillir et cuisiner ce que recèle le vaste territoire québécois. À la belle saison, les mordus de nature peuvent aussi s’inscrire à des ateliers de cueillette. Comme Ariane le dit si bien, « Il faut avoir envie d’entrer dans la forêt comme on entre dans une maison ». De la cueillette sauvage dans le respect de la nature « Si nous voulons que ça perdure, il faut éduquer les cueilleurs sur les plantes en danger qui ne doivent pas être cueillies, souligne Ariane Paré-Le Gal. Pendant la cueillette, il faut toujours se questionner sur l’impact que nous avons sur la plante. » La règle d’or est évidemment de ne jamais commercialiser une plante fragile. Chez Gourmet

La forêt, un immense laboratoire de goûts Le point de départ pour inviter la forêt dans nos assiettes : ajouter des ingrédients issus de cueillette aux recettes classiques. Une salade composée de quelques verdures, de fleurs comestibles et d’un filet de sirop de bouleau se transforme en chefd'œuvre dans le temps de le dire. D’autre part, une simple omelette à laquelle on ajoute des champignons forestiers peut facilement devenir un plat cinq étoiles. Nos forêts offrent entre autres des substituts exceptionnels aux produits auxquels nous sommes habitués. Pour celles et ceux qui aimeraient s’initier à cette cuisine champêtre, Gourmet Sauvage suggère de remplacer les ingrédients traditionnels par des alternatives naturelles. « Les gens s’imaginent souvent que pour faire de la cueillette sauvage il faut aller très loin en forêt, alors que c’est tout le contraire. On a des ressources même dans la cour derrière chez soi, il suffit d’avoir la connaissance et d’y aller pas à pas », fait valoir Ariane. Conclusion : la forêt est bien plus accessible que nous le croyons, il suffit de s’informer. Et lorsque vient le temps d’en savoir plus, Gourmet Sauvage est à la disposition des amateurs pour leur apprendre la cueillette dans le respect de l’environnement.


JENÈVE GERVAIS, REPUBLIK

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t was at the Saint-Faustin-Lac-Carré pisciculture (fish-farming station) that the team from Republik, the Montréal marketing agency, discovered the world of Gourmet Sauvage. There they met owner Ariane Paré-Le Gal, with whom they were able to visit the premises and learn how to take the first steps towards a forest-based larder. Ariane accepted the hand-off from her father Gérald six years ago; he had, for the previous 25 years, taken upon himself the mission of bringing the forest to the table while fully respecting the environment. Today Gourmet Sauvage has more than one hundred forest products available in its store.

Connecting people with nature Jams, sprouts and mushrooms processed by Gourmet Sauvage are not merely the business’s marquee products. Their role is also make visitors want to learn about woodland gathering themselves. Among the initiatives aiming to further connect us with nature, Ariane and her father Gérald have shared their knowledge in a book called Forêt. It’s practically the bible of Québec’s edible plants, and the book (which is in French) helps us to identify, gather and cook the hidden foods throughout the huge province of Québec. In the summer, nature lovers can also sign up for forest gathering workshops. As Ariane says so well: “You have to feel about entering the forest as you do about entering a house.” Gathering natural foods while respecting nature “If we want the bounty to last, plant gatherers must be educated about plants that are in danger and must not be picked,” Ariane Paré-Le Gal emphasizes. “When you’re gathering, you always have to ask yourself about the impact that we have on the plant.”

The golden rule is, obviously, never to commercialize a fragile plant. Gourmet Sauvage has to think ahead even further. What could a large-scale commercial gathering operation look like? Could the ecosystem support harvesting this? What would be the impact in 10, 20 or even 30 years? To respect this commitment, Gourmet Sauvage has had to develop a close relationship with gatherers who are trained and aware of the environment. The responsibility is on their shoulders to leave nature intact after they pass through. The forest, an enormous taste laboratory The starting point for inviting the forest onto our plates is to add gathered ingredients to classic recipes. A salad made of a few greens, some edible flowers and a bit of birch tree syrup becomes a masterpiece in the blink of an eye. And a simple omelette to which you’ve added some forest mushrooms can easily become a five-star dish. Our forests provide, among other things, exceptional substitutes for the products we’re used to. For those wishing to get started on this countryside cuisine, Gourmet Sauvage suggests replacing traditional ingredients with natural alternatives. “People often imagine that to do wild gathering you have to go deep into the forest, whereas the opposite is true. You have resources right in your own backyard; all you need is to have some knowledge and to go step by step,” Ariane notes. The conclusion: the forest is much more accessible that we think; all we have to do is learn. And when we want to find out more, Gourmet Sauvage is available to teach us how to gather foods in the forest while remaining respectful of the environment.

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Gourmet Sauvage



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Les oubliés | The Forgotten

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Clubs de ski : une tradition depuis près de cent ans – Chapitre 2

u décès de M. Ryan en 1950, Mme Ryan enregistre son propre club de ski. Comme les compétitions se tenaient sur le mont Tremblant et que le centre de villégiature avait accès à un organisme de mise en marché, il était facile de contacter les clubs de ski nationaux et internationaux. Mme Ryan pouvait ainsi assumer la responsabilité et l'encadrement des compétitions sur sa propriété. Comme chaque compétition était sanctionnée par l'appareil national de ski alpin, il était essentiel de recruter des coureurs de calibre. La publicité engendrée par la participation de skieurs renommés confirmait l’excellence des installations, attestait du niveau de difficulté des pistes et assurait la réputation internationale de la station. En 1950, après les championnats mondiaux d'Aspen au Colorado, Station Mont Tremblant et le Club de ski Mont-Tremblant invitèrent l'équipe française à participer à la course Québec Kandahar. Mme Ryan commandita l'évènement et logea l'équipe au Devil's River Lodge. J'ai alors six ans et je vois arriver James Couttet, Henri Oreiller et leurs coéquipiers. Je les rencontre aux repas dans la salle à manger et comme un petit oiseau sur une branche, je suis témoin de leurs conversations. Je suis un garçon comblé. Après les championnats mondiaux de Badgastein en 1958, Chiharu Igaya, médaillé d'argent aux jeux de 1956 et médaillé de bronze en slalom à Badgastein et Guy Périllat, médaillé de bronze en descente à Squaw Valley viendront participer à la course Québec Kandahar. D’autres grands noms prendront part à cette course : Nancy Green (médaillée d'or en géant et d’argent en slalom à Grenoble en 1968), Betsy Clifford (médaillée d'or en slalom géant à Val Gardena en 1970 et médaillée de bronze en descente aux championnats du monde de Saint-Moritz en 1974) et Kathy Kreiner (médaillée d'or en géant aux jeux d'Innsbruck en 1976). Au fil des ans, Station Mont Tremblant a subi d'immenses changements. Ces évolutions apportèrent un regain d'énergie grâce à de nouveaux compétiteurs qui restructureront le Club de ski Mont-Tremblant. C'est le 6 juin 1987 que le club s'enregistre sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. Eddy Butler, Claude Girard et Neil Vinet (directeur de l'École de ski de Mont-Tremblant) en furent les instigateurs. Désormais, les parents deviendront membres du club et participeront à l'organisation des courses et des évènements sociaux. Cela crée un sentiment d'appartenance. Par ailleurs, le nombre des compétiteurs est doublé. Le club retrouvera alors sa place d'honneur dans la

division laurentienne. Et c’est sous la présidence de Daniele Balit qu’il aura enfin « pignon sur la montagne ». Selon moi, la mission d'un club de ski est d'abord de développer un bassin de jeunes skieurs et d’offrir la chance de s'épanouir dans un cadre d'entrainement récréatif. Le club doit assurer un environnement sain, nourri de respect, d'intégrité et de diversité. Les relations entre le club et la station doivent être cordiales autant pour les sites d'entrainement que pour l'organisation des courses et des évènements. Depuis la renaissance du club, plusieurs nouveaux programmes ont vu le jour pour répondre aux changements structuraux de la division laurentienne. Il est courant de voir des skieurs de Tremblant parmi les médaillés à tous les niveaux. Du Club de ski Saint-Jovite en 1930 à la génération actuelle en passant par la version Mont-Tremblant des Ryan, le club de ski s'est toujours illustré par sa compétence et son professionnalisme. Auteur de ces lignes et ancien membre du Club de ski Mont-Tremblant, je suis toujours impressionné par le dévouement des organisateurs du club. J’admire leur ténacité et leur application à promouvoir ce sport familial extrêmement formateur qu'est le ski alpin. Salariés ou simples bénévoles, tant de gens ont contribué au fil des ans à l’excellence du club depuis sa création que je ne peux malheureusement tous les nommer et je m’en excuse. Je tiens cependant à tous les remercier chaleureusement de s’être investis sans compter.

Robert & Jako Graton, 1958

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Équipe chrono Québec-Kandahar 1975 1975 Québec-Kandahar timing crew

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Ski clubs: a tradition for close to 100 years – Part 2

hen Joe Ryan died in 1950, his wife Mary Ryan registered her own ski club. Because the competitions were being held on Mont Tremblant and the resort had access to a marketing organization, it was easy to contact the national and international ski clubs. Mrs. Ryan could thus take over the responsibility and backing for the competitions held on her property. As every competition was sanctioned by the national alpine skiing organization, it was crucial to recruit high-level raccers. The publicity resulting from the participation of famous skiers confirmed the excellence of the facilities, attested to the level of difficulty of the runs, and ensured the resort’s international reputation. In 1950, after the world championships in Aspen, Colorado, Mont-Tremblant Resort and the Mont-Tremblant Ski Club invited the French team to participate in the Québec Kandahar race. Mrs. Ryan sponsored the event and put the team up in the Devil’s River Lodge. I was six years old at the time and I witnessed the arrival of James Couttet, Henri Oreiller and their teammates. I met them at meals in the dining room and, like a little bird on a branch, listened to their conversations. I was a happy boy! After the world championships at Badgastein in 1958, Chiharu Igaya, silver medallist at the 1956 Olympics and bronze medallist in slalom at Badgastein; and Guy Périllat, bronze medallist in downhill at Squaw Valley; came to take part in the Québec Kandahar race. Other great names later participated in it: Nancy Green (gold medallist in giant slalom and silver in slalom at Grenoble in 1968), Betsy Clifford (gold medallist in giant slalom at Val Gardena in 1970 and bronze medallist in downhill in the world championships at Saint-Moritz in 1974) and Kathy Kreiner (gold medallist in giant slalom at the Innsbruck Games in 1976). Over the years, Mont-Tremblant Resort underwent huge changes. The evolutions

brought with them a boost of energy thanks to new competitors who restructured the Club de ski Mont-Tremblant. On June 6, 1987, the club was registered in the form in which we know it today. Eddy Butler, Claude Girard and Neil Vinet (director of the Mont-Tremblant Ski Club) were the instigators. From then on, the parents became members of the club and participated in the organization of races and social events. This created a sense of belonging. What’s more, the number of competitors doubled. The club then regained its place of honour in the Laurentian Division. And when Daniele Balit was club president, it finally got a place of its own on the mountain. In my opinion, the primary mission of a ski club is to develop a pool of young skiers and provide an opportunity for them to develop within a framework of recreational training. The club must ensure that it’s a healthy environment sustained by respect, integrity and diversity. The relationship between the club and the resort must be cordial as regards the training sites, race organization and events. Since the club’s rebirth, several new programs have been instigated to respond to structural changes in the Laurentian Division. It’s quite usual to see the Tremblant skiers among the medallists on a regular basis at all levels. From the Club de ski Saint-Jovite in 1930 to the current generation by way of the Mont-Tremblant version under the Ryans, the ski club has always demonstrated competence and professionalism. As the author of this text and a former member of the Club de ski Mont-Tremblant, I am impressed by the devotion of the club organizers. I admire their tenacity and their application in promoting alpine skiing, which is an extremely formative family sport. Whether as salaried employees or as volunteers, so many people have contributed to the club’s excellence over the years that I cannot, unfortunately, name them all, for which I apologize. I would like to thank them all most warmly, however, for having given so freely of themselves.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan is a Canadian former top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.

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Restos bistros Restaurants



Vin | Wine

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runcher… c’est de troquer le p’tit déj du quotidien pour l’abondance de fruits frais jouant de l’épaule avec le bacon et de viennoiseries draguant le saumon fumé, le tout animé de connivences et de partages avec la famille et les amis… en visioconférence, distance oblige. J’invite, sur ce, un nouvel ami; un Canadien fort sympathique qui mettra en valeur votre carrousel de saveurs : Le P3 2019… P pour pinot et 3 pour trio. En 2012, Bruce Nicholson, vinificateur chez Inniskillin, s’est retrouvé avec un surplus de pinot blanc qu’il a audacieusement assemblé avec du pinot gris et du pinot noir. Dans le mille; l’assemblage des trois pinots réussit d’emblée. La couleur saumon de ce vin blanc de la péninsule du Niagara surprend. Le pinot noir contribue non seulement au joli visuel, mais aussi à ses arômes subtils de fruits des champs où se superposent le floral du pinot blanc et l’exotisme du pinot gris. Une bouche ample et généreuse appuyée

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d’une acidité qui copine avec la sucrosité… charmante stature ! Trinquez virtuellement en faisant gaffe à vos écrans ! Propriétaires du Domaine La Madura à St-Chinian dans le Languedoc, Nadia et Cyril Bourgne œuvrent sur une mosaïque de sols variés entourés de garrigue (thym, romarin, genévrier) qui laisse une empreinte que l’on retrouve dans le vin. Dada du couple: faire jaser cépages et parcelles. Le Carignan, souvent cépage accessoire, cartonne au top de l’assemblage dans la cuvée Classic 2018 du Domaine La Madura, suivi dans l’ordre par le trio GSM (grenache, syrah, mourvèdre). Cerise noire, cassis, poivre long et bien entendu, la garrigue qui se manifeste autant à l’olfactif qu’au gustatif. Cette fraicheur qu’apporte le Carignan soutient sans broncher le corps dodu du vin et le lot d’arômes jusqu’en finale. Augmentez le plaisir, sortez le Raz El Hanout et faites-vous des ailes de poulet de Marrakech ou un chaleureux tajine de luxe !

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L’art du brunch

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The art of brunch

aving brunch…that’s what you call it when you switch your everyday breakfast for fresh fruits side by side with bacon, and pastries sweet-talking the smoked salmon, garnished by secrets and sharing with family and friends…by videoconference, as required by social distancing. So I’m going to invite a new friend: a really nice Canadian who will certainly add to your carousel of flavours: the P3 2019... P for pinot and 3 for trio. In 2012, Bruce Nicholson, a winemaker with Inniskillin, had a surplus of pinot blanc which he daringly mixed with some pinot gris and pinot noir. The result was right on target: an assemblage of the three pinots and an instant success. The salmon colour of this white wine from the Niagara Peninsula is surprising. The pinot noir not only contributes the attractive colour, but also provides subtle aromas of field berries, to which is added the floral note of the pinot blanc and the exoticism of the pinot gris. A full and generous

mouth support by acidity that plays well with the sweetness. Charming! Enjoy your virtual toasts and be careful of your screen and keyboard! Owners of Domaine La Madura in StChinian in the Languedoc, France, Nadia and Cyril Bourgne work a mosaic of various soils surrounded by garrigue (scrub) – thyme, rosemary and juniper – which leave their mark on the wine. The couple’s hobby-horse is having the grape varietals and the land converse. Carignan, often used as an accessory grape, is the top note of this assemblage in the Classic 2018 from Domaine La Madura, followed in order by the GSM trio (grenache, syrah, mourvèdre). Black cherry, blackberries, pepper and of course, the garrigue, which is both smelled and tasted. Freshness from the Carignan supports the chubby body of the wine and all its aromas, right through the finish. To add to the pleasure, get out the Raz El Hanout and make yourself some Marrakech chicken wings or a warming deluxe tagine!

1 - Inniskillin Discovery Series P3 2019 SAQ 13880246 | 20,95 $ 2 - Domaine La Madura Saint-Chinian Classic 2018 SAQ 10682615 | 20,00 $

CHRONIQUE / COLUMN par / by Franck Lizotte Vulgarisateur vitivinicole Wine world simplifier







Forme physique | Fitness

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Embrace your sisu isu is an ancient Finnish concept that embodies courage, resilience, determination, perseverance and inner strength.

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It is an action-oriented mindset. Sisu allows you to take on a challenge seemingly beyond your capacity. You call upon it when adversity and opposition force you to give up and only your courage allows you to hold on.

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Se connecter à son sisu

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e sisu est une philosophie finlandaise ancestrale fondée sur le courage, la résilience, la détermination, la persévérance et la force intérieure.

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C'est un état d'esprit axé sur l'action. Il permet de relever un défi apparemment insurmontable. Il faut l'invoquer devant l'adversité car seul notre courage nous permettra de ne pas capituler. Le sisu pendant la pandémie Au cours de la dernière année, nous avons tous vécu des moments difficiles, physiquement et mentalement. Toutefois, comme les Finlandais qui ont inventé le terme, notre sisu nous a aidés à les surmonter. Malgré l’épuisement, nos travailleurs de la santé ont accepté de faire d’autres quarts de travail. Lorsque notre monde a basculé du jour au lendemain, nous nous sommes adaptés à notre nouvelle réalité. Lorsque les évènements et les compétitions ont été annulés, nous avons continué à nous entraîner et à faire d’un mode de vie sain notre priorité. Le sisu, c'est cela.

Optimiser son potentiel Jean François Ménard, auteur de Train Your Brain like an Olympian, est reconnu dans le domaine de la psychologie de la performance. Il compte parmi ses clients des olympiens canadiens, notamment Scott Moir, Tessa Virtue et Mikaël Kingsbury. Dr Ménard apprend à ses athlètes à invoquer leur sisu. Peu importe le défi, il faut être dans l’instant présent et se concentrer sur la tâche à accomplir. Daniel Coyle, auteur de The Talent Code, répète le même mantra sisu : les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur, ils grandissent. Vivre le moment présent La prochaine année apportera son lot de défis, mais également d'incroyables possibilités. Tout dépend de vous. Pour réussir, il faut se concentrer sur le moment présent, ne pas regarder en arrière, et aller de l’avant. Je vous encourage à sortir de votre zone de confort. Fixez-vous de nouveaux objectifs en 2021. Invoquez votre sisu.

A year of sisu During the past year, we all faced moments when our physical and mental resources felt tapped out. But, like the Finns that coined the term, our sisu saw us through. When our front-line medical workers were dead on their feet, they pulled another shift. That is sisu. When our world changed overnight, we pivoted to adapt to a new reality. That is sisu. When events and competitions were cancelled, we continued to train and make fitness a priority. That is sisu. Maximize your potential Jean François Ménard, author of Train Your Brain like an Olympian, is an acclaimed performance psychologist. His clients include Canada’s top Olympians: Scott Moir, Tessa Virtue, Mikaël Kingsbury and other gold medal athletes. Dr. Ménard teaches his athletes to embrace their sisu. It is a state of mind. Regardless the challenge, put yourself in the present moment and focus on the task at hand. Daniel Coyle, author of The Talent Code, repeats the same sisu mantra: Greatness isn’t born, it’s grown. Be present in the moment The past year was rough. The coming year will hold its own set of challenges. However, it can also hold amazing opportunity for success. It is all up to you and your mindset. Success requires a focus on the present. Don’t look back. That’s not the direction you are going. I urge you to step outside your comfort zone. Reach for new goals in 2021. Embrace your sisu.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Robert Roy Kinésiologue, entraineur Kinesiologist, coach


Hors zone | Outside the zone

Comment puis-je en avoir la certitude ? Parce que je n’ai jamais essayé. Voilà ! On est toujours mauvais quand on essaie quelque chose de nouveau. Et même après avoir essayé, il se peut que vous n’y arriviez pas, tout comme moi. Accepter d’être nul Il est facile de se décourager quand on essaie quelque chose de nouveau et que cela ne fonctionne pas. Tout le monde souhaite réussir. Par contre, si vous ne laissez pas la crainte de faire piètre figure vous envahir… tout un monde de possibilités s’ouvrira à vous. C'est ainsi que je me suis retrouvée dans la classe de Pound Rock de Catherine Choquette au Gym Oxyclub. Accueillir la nouvelle année en tambourinant J'adore Catherine. Elle est intelligente, drôle et une source de motivation. C’est une batteuse comparable à Meg White de White Stripes. Avec Pound Rock, on ne fait pas qu’écouter de la musique, on devient la musique. Il s’agit d’un entraînement complet qui combine le cardio, le conditionnement physique et la musculation avec le yoga et le Pilates. On utilise des baguettes plus lourdes, et tambouriner devient un moyen incroyablement efficace de s'entraîner. C’est une discipline qui convient à tous, peu importe la condition physique. Mais il est peu probable que vous y arriviez du premier coup. Qu’à cela ne tienne ! Persévérez. Sortir de sa zone de confort L'année qui vient de s’écouler est la preuve que nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Cela dit, sortez de votre zone de confort. Acceptez un défi qu’il se peut que vous ne puissiez pas relever. Vous ne saurez jamais à quel point cela peut être amusant. Soyez nul dans quelque chose de nouveau en 2021. facebook.com/PoundRockTremblant

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am a terrible skier. I can’t speed skate. I suck at hockey. I am the worst trail biker.

How do I know these things with certainty? Because I have never tried them. It’s pretty much a given. You will be bad at something you’ve never tried. And, as in my case, even after you try it – you may continue to suck at it.... Embrace the suck It’s tempting to beat yourself up when you try something new and it does not instantly go well. Not sucking at something is a basic aspiration. However, if you let go of the idea that you should not try something because you might suck at it… a whole new world of opportunities opens up. Which is how I found myself in Catherine Choquette’s PoundRock class at Gym OxyClub. Pounding into the New Year I adore Catherine. She is smart, fun and motivational. And she can pound out a beat on a par with Meg White from White Stripes. Instead of listening to music, with PoundRock, you become the music. This full-body workout has it all. It combines cardio, conditioning, and strength training with yoga and Pilates all in one.

Catherine Choquette

Using lightly-weighted drumsticks engineered specifically for exercising, PoundRock transforms drumming into an incredibly effective way of working out. It’s designed for all fitness levels. But, more than likely you will suck at it the first time out. Don’t let that stop you. Ditch the comfort zone The past year highlighted the fact that we do not know what tomorrow may bring. With that in mind, ditch the comfort zone. Take on a challenge you may suck at. You will never know how much fun it can be unless you give it a try. Be bad at something new in 2021. facebook.com/PoundRockTremblant

CHRONIQUE | COLUMN par | by Cathy Bergman Cathy Bergman est devenue athlète de façon inopinée à un âge relativement avancé. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver la santé et la forme. Cathy Bergman is an accidental athlete who found health and fitness late in life. She shows us that it’s never too late to change your life.

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e suis nulle, que ce soit en ski, en patinage de vitesse, au hockey ou en cyclisme.

Being bad at something new

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Le sport pour les nuls

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Ski — Conseil du champion | Advice from a champion

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One run at a time

n December 17, we learned that we would be able to continue training. Groups of eight young skiers can be supervised by a coach at the Club de ski Mont-Tremblant and at the Snow School’s Club Élite.

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Une piste à la fois

e 17 décembre, nous avons appris qu’il serait possible de continuer l’entrainement. Des groupes de huit jeunes skieurs peuvent en effet être encadrés par un entraineur au Club de ski Mont-Tremblant et au Club Élite de l’École sur Neige.

C’est une bonne nouvelle. Nous avons été très chanceux jusque-là étant donné que, contrairement à beaucoup d’autres clubs ailleurs dans la province, nous avons pu nous entrainer jusqu’au 14 décembre, date du passage de notre région en zone rouge. Les décisions gouvernementales nous ont par la suite permis de poursuivre cette saison que nous avons commencée avec beaucoup de plaisir. Il faut bien entendu continuer à respecter les deux mètres de distanciation et les jeunes skieurs ont maintenant pour consigne de s’assoir seuls dans les télésièges. C’est quelque peu contraignant et beaucoup moins amusant pour eux. Placoter lors des remontées représente normalement des moments privilégiés pendant lesquels les jeunes skieurs sont amenés à socialiser. Ce sera donc une expérience différente, mais ils vont pouvoir continuer à s’entrainer dans les piquets et progresser. Volet compétitif Pour l’instant, aucune compétition n’est prévue au calendrier, mais nous espérons pouvoir en faire quelques-unes au sein du Club de ski Mont-Tremblant ce mois-ci. Les courses permettent aux jeunes de rester motivés, ce serait idéal de pouvoir en organiser, mais ce n’est pas une fin en soi. Ce dossier reste donc à suivre. Du côté de l’équipe du Québec, c’est un peu plus complexe. Il faut comprendre que les équipes sont financées par les adhésions des skieurs aux différents clubs de compétition. Par exemple, si les clubs québécois avaient été contraints de fermer, comme leurs voisins ontariens, il n’y aurait pas eu d’inscription et il y aurait donc eu un gros manque à gagner pour permettre à l’équipe du Québec de fonctionner. Soulignons qu’une partie de cet argent va ensuite à l’équipe nationale. Jusqu’à maintenant, ça s’annonce quand même bien. Alpine Canada Alpin a revu son budget pour s’adapter à la situation et on ne devrait pas prendre de retard, notamment par rapport aux Européens. Skier en zone rouge Au moment d’écrire ces lignes, les espaces intérieurs étaient réservés aux personnes désirant se réchauffer et utiliser les toilettes. Étant donné qu’il est interdit d’enlever son masque à l’intérieur, il est également défendu de manger. Les conditions sont toutefois super belles. Il est donc possible de passer de très belles journées de ski, à condition d’adapter son horaire. Ce que je conseille est de ne pas attendre d’avoir froid, de faire quelques descentes et de rentrer à la maison. C’est justement ce que j’ai fait aujourd’hui avec ma plus jeune et mes parents et c’était juste parfait. Bon ski à toutes et à tous !

It’s good news. We were lucky till then because, in contrast with many other ski clubs in the province, we were able to keep training until December 14, when our area became a red zone. Government decisions subsequently allowed us to continue this season, which had already provided us with considerable enjoyment. It’s true that we have to keep respecting the two-metres-of-distancing rule and the young skiers have to use the chairlift one at a time. That’s a bit of a damper and a lot less fun for them. Chatting going up is usually a special time when the youngsters can socialize. So it will be a different experience, but they will be able to continue their training in the gates and to improve. The competitive side For the moment, there are no competitive events on the calendar but we hope to be able to have a few this month within the Club de ski Mont-Tremblant. Because races help young people stay motivated, it would be ideal to be able to organize some, but it’s not an end in itself. So this is a “to be continued”. For the Québec ski team, it’s a little more complicated. The teams are financed by the skiers’ memberships in the various competition clubs. For example, if the Québec clubs had been forced to close, like their Ontario counterparts, there would not have been registrations (and registration fees) so there would have been a big loss to make up to allow the Québec team to function. It should be noted that part of that money then goes to the national team. At this point, however, it looks okay. Alpine Canada Alpin has reviewed its budget to adapt to the situation and it appears we won’t be behind, particularly vis-à-vis the Europeans. Skiing in a red zone As these lines are being written, the indoor spaces are reserved for people wanting to warm up and use the toilets. Given that removing your mask indoors is banned, you can’t eat, either. On the other hand, the conditions are super nice. You can have great days of skiing as long as you adapt your schedule. What I advise is not to wait till you’re cold; just take a few runs and go back home. That’s what I did today with my youngest and my parents and it was just perfect. Happy skiing, everyone!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Erik Guay Détenteur de deux titres de champion du monde, Erik Guay est le skieur alpin canadien le plus décoré de l’histoire. Holder of two World Champion titles, Erik Guay is Canada’s most successful alpine skier.



Ski — Conseils du coach | Coach’s tips

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S’adapter et innover en réponse à la crise sanitaire

rop souvent, nous tenons pour acquis notre façon de procéder. Ça fonctionne bien et nous ne nous remettons pas trop en question. Tout va bien, tant et aussi longtemps que tout le monde est satisfait. Mais quand arrive un évènement majeur comme cette pandémie, ça nous force à revoir de fond en comble nos manières d’opérer. Nous devons nous réinventer. Cela dit, la plupart des adaptations face à cette situation complexifient énormément nos actions, mais d’autres, par contre, sont très intéressantes. Tout d’abord, nous avons réformé notre programme d’entrainement afin que nos jeunes et nos entraineurs n’aient pas à s’exposer au Grand Manitou pour le lunch. Avant, nous opérions sur un horaire de 9 h à 15 h avec une pause de 1 h pour diner. Nous avons modifié cet horaire de 9 h à 13 h avec pause de 15 min pour nous réchauffer ou aller aux toilettes. Les jeunes apportent une collation et une bouteille d’eau qu’ils peuvent consommer sur la piste ou à l’intérieur pendant qu’ils se réchauffent. Cet horaire nous enlève 1 h d’entrainement mais l’allongement de la session permet aux skieurs de rester concentrés tout au long de l’entrainement. Deux sessions par jour imposent deux périodes d’activations. Il y a donc une certaine perte de temps. Les jeunes bénéficient également d’un après-midi où ils peuvent skier pour le plaisir sans supervision ou profiter de plus de temps pour se reposer

Entrainement privé Contrairement à l’école de ski qui n’a pas la permission d’enseigner en leçon privée en zone rouge, les clubs de ski, de leur côté, ont reçu l’aval de la santé publique. Nous n’avions jamais procédé de la sorte. Cela a été une découverte fantastique pour les coachs et les athlètes. Nous pouvons organiser une session d’entrainement privé de 1 h 30 avec un jeune ou une cellule familiale (frère et sœur). Les skieurs peuvent bénéficier d’un entraineur qui travaille avec eux selon leurs besoins. Ils ont ensuite des tâches à effectuer en attendant la prochaine session. Obligés d’écourter le temps passé à l’intérieur, nous avons également supprimé les sessions d’analyse vidéo durant l’entrainement. Les nouvelles technologies nous permettent de filmer nos jeunes et leur faire visionner leurs performances directement sur la piste à l’aide de tablettes en connexion wifi avec les caméras. La rétroaction vidéo directe est beaucoup plus efficace. Nous téléchargeons ensuite les vidéos de la journée sur notre plateforme web d’analyse vidéo. Ainsi, les jeunes peuvent les visionner chez eux après l’entrainement. Comme tout le monde, j’ai bien hâte que cette période se termine et que nous puissions passer à autre chose. Mais tout comme plusieurs entreprises qui ont dû s’adapter pour survivre, la Covid nous aura tous poussés à nous remettre en question.

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Responding to the health crisis by adapting and innovating

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ll too often, we take our way of doing things for granted. It works well and we don’t second guess ourselves. And everything does go well, as long as everyone is satisfied. But when there’s a major event like the pandemic, it forces us to take a long hard look at how we do things. We have to reinvent ourselves. Having said that, I’ll add that most of the adaptations we’ve made to work with this situation have complicated enormously what we do. Others, however, are very interesting. First off, we reformatted our training program so our youngsters and coaches didn’t have to be exposed to the virus at the Grand Manitou at lunch. Before, our schedule was 9 a.m. to 3 p.m. with a one-hour lunch break. We modified the scheduled to 9 a.m. to 1 p.m. with a 15-minute break to warm up or use the toilets. The kids brought a snack and a bottle of water that they could have out on the run or inside while they warmed up. The new schedule removed one hour of training, but lengthening the session allowed the skiers to remain focused throughout their training. Two sessions a day had meant two activation periods. There was, as a result, time lost. The youngsters also have the benefit of an afternoon when they can free ski without supervision, or have more time to rest.

Private coaching Compared to a ski school, which is not permitted to teach private lessons in a red zone, the ski clubs have received a go-ahead from the public health authorities. We have never done this before. It’s been a fantastic discovery for both coaches and athletes. We can organize a private training/coaching session an hour and a half long with a young person or a family cell (brother and sister). The skiers get the benefit of having a coach who works with them according to their needs. Then they have tasks to do before the next session. Because we had to shorten the time spent indoors, we also had to stop doing the video analysis sessions during training. The new technologies allowed us to film our kids and have them see their performances directly on the slope using tablets with a wifi connection to the cameras. Direct video feedback is much more effective. We then download the day’s videos onto our video analysis web platform. This way the kids can watch them at home after the training session. Like everyone else, I can hardly wait for this time to be over so we can get on with our lives. But as is the case with many other ventures which have had to adapt to survive, Covid has pushed us all to question ourselves.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jocelyn Huot Entraineur Chef du Club de ski Mont-Tremblant, Entraineur Niveau 4 certifié FESC / PNCE, Niveau 3 de l'Alliance des moniteurs de ski du Canada Head coach of the Mont-Tremblant Ski Club, Level 4 FESC/PNCE-certified coach, Level 3 CSIA/AMSC-certified instructor

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Flash Express Le Club Rotary Mont-Tremblant a 25 ans The Rotary Club of Mont-Tremblant: a 25th birthday Présent et actif dans la communauté laurentienne depuis 1995, le Club Rotary de Mont-Tremblant poursuit sa mission. Le 5 décembre, le traditionnel « Festival de Cannes » du Club Rotary et du Comité de quartier #1 de la Ville de Mont-Tremblant s’est déroulé sous la forme de « livraison à l’auto » devant le nouveau bâtiment de La Fondation La Traversée. Dons en denrées et argent ont été recueillis pour les paniers des Fêtes et le fond d’urgence « Marc Richer » sous la responsabilité de La Samaritaine. Le Club Rotary parraine également le programme anti décrochage dans les écoles primaires de la région avec le « Club des Boites à Lunch ». Ces repas permettent aux enfants bénéficiaires de rester concentrés à l’école et accéder ainsi à la réussite scolaire. Le Club tient à remercier tous les partenaires sur lesquels il a pu compter ces 25 dernières années, dont son principal donateur; la Fondation Tremblant. Present and active in the Laurentians community since 1995, the Mont-Tremblant Rotary Club continues to pursue its mission. On December 5, the normally traditional-style “Festival de Cannes” of the Rotary Club and the Ville de Mont-Tremblant’s “Comité de quartier #1” this year took the form of delivery by car in front of the new Fondation La Traversée building. Gifts of money and foodstuffs were gathered for the Holiday baskets and for the Marc Richer emergency fund, which is managed by La Samaritaine. The Rotary Club also handles the anti-dropout program in regional elementary schools via the Lunch Box Club. The meals allow children who receive them to maintain their concentration at school and thus experience scholastic success. The Club would like to thank all the partners who have supported the program over the past 25 years, including principal donor the Fondation Tremblant.

La Classique Jackrabbit en mode virtuel The Jackrabbit Classic in virtual mode Les organisateurs de la Classique Jackrabbit présenteront une édition 2021 de l’évènement entièrement virtuelle. Skiez ou pratiquez votre activité hivernale préférée n’importe où entre le 5 janvier et le 5 février. Compilez vos sorties et enregistrées-les en ligne. Soulignons que la Classique Jackrabbit représente un bon entraînement pour le Marathon canadien de ski qui aura lieu en février 2021. The event organizers will be providing an entirely virtual 2021 event. Ski or practise your preferred winter activity anywhere you like between January 5 and February 5. Then compile your outings and register them online. The Classique Jackrabbit is a great training opportunity for skiers who expect to participate in the Canadian Ski Marathon in February 2021. inscriptionenligne.ca/classique-jack-rabbit-classic

Randonnée sous les étoiles : skiez, marchez ou chaussez vos raquettes pour la cause ! Palliacco’s Trek Under the Stars: ski, walk or snowshoe for the cause! Afin de continuer à soutenir gratuitement les personnes atteintes de cancer, les malades en fin de vie, les proches aidants et les personnes en deuil, Palliacco propose cette année une randonnée que les participants peuvent faire en ski de fond, en raquettes ou à pied entre le 23 janvier et le 28 février. L'évènement de clôture aura lieu le 6 mars via Zoom et Facebook Live. Dans le contexte actuel, les services de Palliacco sont plus que jamais indispensables. Si vous souhaitez aider Palliacco, vous pouvez faire un don sur le site palliacco.org. To maintain the support it provides, free of charge, to people with cancer, those who are terminally ill, their natural caregivers and those who are mourning, Palliacco this year offers a Trek that participants can do cross-country skiing, snowshoeing or walking, between January 23 and February 28. The closing event will be held on March 6 via Zoom or Facebook Live. In the current context, Palliacco’s services are needed more than ever. If you wish to help Palliacco, you can donate online at palliacco.org. palliacco.org

Des nouvelles du Chœur Tremblant Choeur Tremblant and 2021 Le Chœur Tremblant et son nouveau directeur Louis Babin ont hâte de commencer les répétitions lorsque la situation le permettra. Restez à l’affut des dernières nouvelles. The Choeur Tremblant and its new director, Louis Babin, are looking forward to starting practices sometime in the new year when Covid permits. Stay tuned for the latest news! JANVIER | JANUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM



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Faune & flore | Wildlife and Habitat

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Do predators kill for fun?

arnivores – meat-eaters – sometimes kill more prey than they need to feed themselves and their young. This behaviour, called “surplus slaughter” could lead you to think that predators kill for fun instead of out of necessity. So…what’s happening here?

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Est-ce que les prédateurs tuent par plaisir ?

es carnivores tuent parfois plus de proies que nécessaire pour s’alimenter eux-mêmes ou nourrir leurs petits. Ce comportement appelé « abattage en surplus » laisse croire que les prédateurs tuent par plaisir plutôt que par nécessité. Qu’en est-il ? Chasser est exigeant et comporte des risques. Combien de lions ont été mortellement blessés par la corne du buffle ou la défense de l’éléphant convoité. Mais lorsque les proies sont nombreuses, qu’elles peuvent être attrapées aisément et sans danger, il arrive qu’un prédateur tue davantage de proies que ce qu’il est en mesure de consommer immédiatement. Un renard ou une belette qui s’introduit dans un poulailler peut capturer de nombreux poulets, alors qu’un seul suffirait à combler ses besoins alimentaires. Ce comportement de chasse en surplus est commun à bien d’autres espèces comme l’hyène, le loup, l’ours, le léopard, le vison, le caracal et certains oiseaux de proie. Les animaux tués en surplus sont souvent recouverts de neige, de débris végétaux, accrochés à la fourche d’un arbre ou regroupés dans une cache en vue d’être dévorés plus tard. S’il n’est pas dérangé, le renard retournera systématiquement au poulailler pour récupérer les poules une à une et les regrouper dans une cachette qu’il visitera en période de disette. Chez les prédateurs vivant en familles ou en meutes, la capture de proies en surplus permet aussi de nourrir les autres membres du groupe. L’abattage en surplus comporte un autre avantage. La plupart des prédateurs apprennent à chasser en observant leurs parents et en les imitant. C’est une aptitude vitale qui s’apprend progressivement et que le carnivore cherche à améliorer lorsqu’il en a l’opportunité. On a vu des prédateurs bien repus « jouer » avec une proie dans le but évident d’améliorer leur technique de chasse. La présence de nombreuses proies stimule les sens du prédateur et lui donne l’occasion de perfectionner son habilité de chasseur. L’abattage en surplus devient alors une activité d’apprentissage avantageuse. Pour toutes ces raisons, il semble bien que les carnivores tuent par nécessité plutôt que par plaisir ou pure méchanceté. L’Animalium, musée zoologique à Mont-Tremblant, présente la plupart des animaux mentionnés dans cette chronique. Voyez par vous-même. animalium.ca

Hunting is difficult and risky. How many lions have been fatally wounded by a buffalo horn or the defence of the muchcoveted elephant? But when there are numerous prey which can be caught easily and without danger, a predator may kill more prey than it can eat immediately. A fox or a weasel that gets into a chicken coop may capture a number of hens, when just one would be enough to meet its food needs. This surplus hunting behaviour is common to many other species such as the hyena, wolf, bear, leopard, mink, caracal and some birds of prey. Animals killed in surplus to immediate needs are often covered with snow or vegetation, stuck in the fork of a tree or hidden in a cache to be devoured later. If it is not disturbed, the fox will return systematically to the chicken coop to take the hens one at a time and place them all in a hiding place… which it will visit when food is short. When predators live in families or packs, capture of surplus prey also allows other members of the group to be fed. “Surplus slaughter” has another advantage. Most predators learn to hunt by watching and imitating their parents. It’s a vital skill, learned progressively, and one that the carnivore works to improve when it has the opportunity. We have all seen well-fed predators “play” with a prey with the clear goal of improving its hunting technique. The presence of a number of prey stimulates the predator’s senses and gives it a chance to perfect its technique as a hunter. Thus “surplus slaughter” becomes a favourable learning activity. For all these reasons, it certainly appears that carnivores kill out of necessity rather than for fun or pure nastiness. Animalium, Mont-Tremblant’s zoological museum, displays most of the animals mentioned in this column. Come see them for yourself! animalium.ca

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jacques Prescott Biologiste, cofondateur de l’Animalium Biologist, co-founder of Animalium animalium.ca



Ombudsman

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le même rôle, il faudrait à court terme développer dans le secteur Village un ou des concepts complémentaires à la place publique du centre-ville.

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Esprit de communauté et sentiment d’appartenance – suite

a chronique de ce mois-ci fait suite à celle de décembre dans laquelle je posais plusieurs questions sur notre esprit de communauté. Voici tel que promis, quelques réflexions et pistes de solution. Un sentiment de fierté très fort Tout d’abord il est clair qu’un esprit de communauté fort implique avant tout un sentiment de fierté. Une fierté évidente, démontrée et communiquée, mettant en valeur qui nous sommes, notre histoire, nos institutions, nos accomplissements. Cette fierté doit aussi porter sur notre culture, nos arts et nos habiletés à faire preuve de solidarité dans les moments difficiles (Covid). Sans cette fierté locale, nos sentiments de communauté et d’appartenance seraient à peine perceptibles. Nous les Québécois Nous, les Québécois, avons beaucoup évolué au cours des six ou sept dernières décennies. Au fil des années, la religion a perdu de son influence sur la plupart des aspects de notre vie. Au final, nous sommes devenus plus individualistes. Dans le « Code Québec » écrit en 2016 par Leger, Nantel

et Duhamel, les auteurs nous définissent comme étant « heureux, consensuels, détachés, victimes, villageois, créatifs et fiers ». La fondation d’un esprit de communauté nécessite l’adhésion du plus grand nombre et la volonté de sacrifier ses intérêts personnels pour le bien de cette communauté. Ce n’est ni facile ni évident. Il faut provoquer la communication entre les différentes composantes de cette communauté. Pour cela, il faut continuer de bâtir des ponts entre familles souches, citoyens de longues dates, nouveaux arrivants et villégiateurs. Les bons investissements : des infrastructures et des évènements Nous devrions déjà être très fiers de notre communauté. Il faut, dans ce sens, reconnaitre les bons investissements qui se réalisent et qui contribuent présentement à fonder cet esprit de communauté. La nouvelle place publique du centre-ville jouera un rôle excessivement important. Prenez le temps d’y faire un tour en soirée, c’est vraiment très beau ! Cet espace favorisera notre sentiment de fierté et encouragera cet esprit de communauté. Pour y jouer

Des briques et du mortier Ceci dit, il est absolument certain que les briques et le mortier ne suffiront pas à créer cet esprit de communauté. Il faut s’assurer que des évènements locaux rassembleurs apporteront une âme à nos nouvelles installations (piscine, ilot sportif…). Il nous faut maintenant créer de nouvelles traditions (culturelles, artistiques, historiques) qui permettront aux citoyens permanents et villégiateurs de se fréquenter et de vraiment s’apprécier. Il faut aussi s’assurer que les citoyens de nos communautés voisines ressentent le même sentiment d’appartenance. On parle bien d’une « aventure en interactions humaines ». Le cœur commercial de notre ville étant soutenu en grande partie par nos communautés voisines, cette aventure ne peut avoir de frontières municipales. Nos installations et nos ressources nous autorisent un rayonnement au plan régional de cet esprit de communauté et de ce sentiment d’appartenance. Le temps est venu – histoire, arts, culture Le temps est aussi venu de se doter d’un vrai centre culturel à la hauteur de notre image et de notre réputation. Un centre culturel par les citoyens et pour les citoyens. Un centre qui met en valeur notre histoire, nos arts, notre culture. Un centre qui nous permettra plus que jamais de tisser ces liens incontournables tout au long de l’année. Un centre qui ne soit pas une attraction touristique, mais bien le moteur local et régional animant notre fierté. Finalement, dans un tout autre ordre d’idée et considérant la place du hockey dans notre culture, est-il interdit de penser au retour d’une équipe junior ? Cette activité n’est plus juste « au masculin » de nos jours. Combien de liens se sont tissés autour d’une bonne partie de hockey ? Quelle belle fierté ce serait !


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Community spirit and a sense of belonging – sequel

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his month’s column is a sequel to December’s in which I posed several questions about our community spirit. Here, as promised, are a few thoughts and possible solutions.

plays the same role in the Village district, it’s important to move quickly to develop there one or more concepts complementary to the town square in the downtown district.

A strong feeling of pride In the first place, it’s clear that a strong community spirit includes, above all, a feeling of pride. Visible, demonstrated and communicated pride highlighting who we are, our history, our institutions and our accomplishments. This pride should also reflect our culture, our arts and our success in showing solidarity when times are tough (e.g., Covid). Without this local pride, our feelings of community and belonging would be barely perceptible.

Bricks and mortar Having said that, I’ll add that bricks and mortar will not be enough to create this spirit of community. We have to ensure that local events which bring people together introduce a soul into our new facilities (pool complex, sports island…). Now we have to create new traditions (cultural, artistic, historic…) which will allow permanent citizens, seasonal residents and regular visitors to come together and really appreciate each other. We have to ensure that the citizens of our neighbouring communities experience the same feeling of belonging. We’re talking about an “adventure in human interaction”. Because the commercial heart of our town is largely sustained by our neighbouring communities, this adventure cannot end at our municipal borders. Our facilities and resources permit us to have this community spirit and feeling of belonging radiate throughout our region.

We, les Québécois We Québécois have evolved a great deal over the past six or seven decades. Over the years, religion has lost its influence over most aspects of our life. In the end, we have become more individualistic. In the “Code Québec”, written in 2016 by Leger, Nantel and Duhamel, the authors define us as being “happy, consensual, detached, victims, villagers, creative and proud”. The foundation of a community spirit requires buy-in by the greatest number and the will to sacrifice personal interests for the good of the community. It’s not that easy. You have to induce communication among the various components of the community. To achieve that, you have to continue to build bridges between founding families, longstanding citizens, newcomers and seasonal residents. Good investments: facilities and events We should already be very proud of our community. It’s important, in this respect, to recognize the good investments that have been made and which currently contribute to founding this community spirit. The new town square downtown will play an exceedingly important role. Take the time to wander around it some evening; it’s really beautiful! It truly supports a feeling of pride and will encourage community spirit. To have something that

The time has come: history, arts and culture And the time has also come to have a real cultural centre at a level commensurate with our image and reputation. A cultural centre by the citizens and for the citizens. A centre that highlights our history, our arts and our culture. A centre that will allow us, more than ever before, to forge strong bonds throughout the year. A centre that is not a tourist attraction, but the local and regional engine that drives our pride. Lastly, in a completely different realm and in view of the importance of hockey in our culture, could we not contemplate the return of a junior team? This activity is, after all, no longer just a “guys” thing. How many bonds have been forged around a good hockey game? Wouldn’t that be something to fuel our pride!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Michel Savard Citoyen vigilant et engagé doté d'une vision à long terme, Michel Savard œuvre régulièrement comme défenseur du respect, de l'implication et des droits de nos concitoyens. A watchful, engaged citizen with a long-term vision, Michel Savard functions as a self-appointed ombudsman who defends respect for, involvement of and rights of our fellow citizens.

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