Tremblant Express février 2021

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02 2021 Mont-Tremblant Québec — Canada

Marc-Ambulles Portrait d’un semeur de joie Two decades of spreading joy

Les oubliés | The forgotten La famille Richer The Richer family

Coin gourmand | The gourmet corner Manger local en hiver + Trois vins pour la Saint-Valentin Eating local in winter + Three wines for Valentine’s Day

Ski Entrainement autonome Training independently

tremblantexpress.com



Volume 28 no 2 FÉVRIER | FEBRUARY 2021 PROCHAINE ÉDITION : 3 MARS Réservation publicité : 12 février • Matériel final : 19 février

NEXT ISSUE: MARCH 3 Ad reservation: February 12 • Final ad supplied: February 19

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Guillaume Vincent

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Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique | atelier créatif & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING TC Imprimeries Transcontinental TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 22 500 exemplaires | 22,500 copies POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Mont-Laurier, Gatineau, Ottawa, Toronto DISTRIBUTION Messageries Dynamiques (Québec) | FMP Distribution (Ottawa) | Roltek (Toronto) SITE INTERNET | WEBSITE Octantis

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Sommaire | Content

Randonnée éco-responsable

Marc-Ambulles

Portrait d’un semeur de joie Two decades of spreading joy © ADOBE STOCK

© TREMBLANT

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Hiking responsibly

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FÉVRIER | FEBRUARY 2021 Dans ce numéro | In this issue 6

Éditorial | Editorial

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Art de vivre | Lifestyle Marc-Ambulles Portrait d’un semeur de joie Two decades of spreading joy

10 La randonnée éco-responsable Hiking responsibly 14 L’histoire des cables de remontée Remembering the rope tow Sport 16 Le Club de Ski de 100 ans An unusual ski club 48 Sous l'œil de Gary Yee The photographer's eye 52 Petites annonces | Classified Ads

Coin gourmand | The gourmet corner 24 Vin | Wine 26 Nutrition Chroniques | Columns 12 Les oubliés | The forgotten 22 Ombudsman 30 Ski – Chronique du champion Thoughts from a champion 32 Ski – Conseils du coach | Coach’s tips 34 Hors zone | Outside the zone 38 Forme physique | Fitness 40 Faune & flore | Wildlife and habitat 44 Santé & vitalité | Healthy lifestyle 46 Domaine Saint-Bernard


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© TREMBLANT EXPRESS

En couverture | On the cover La magie que procure l’expérience multimédia du Jardin céleste se poursuivra jusqu’au 7 mars. Installée temporairement à l’Espace public du centre-ville de Mont-Tremblant, cette création de Lucion Média devait initialement prendre fin le 22 janvier. Ces charmantes sphères lumineuses, abritant des théâtres d’ombres mettant en scène un monde juché dans les nuages peuplé de créatures étourdies, espiègles et enfantines continueront ainsi à émerveiller petits et grands au coucher du soleil. Rappelons que le Jardin céleste a élu domicile à l’Espace public à la fin novembre. Considérant le confinement qui rend impossible la tenue d’évènements ainsi que les très nombreux témoignages d’appréciation de la population, le Conseil a pris la décision de prolonger l’installation. « Nous souhaitons ainsi que le Jardin céleste puisse continuer d’apporter de la joie, de l’émerveillement et de la magie en cette période particulièrement difficile », nous a fait savoir la Ville.

The magic of the multimedia experience Jardin céleste will remain in place until March 7. Installed on a temporary basis in downtown Mont-Tremblant’s “Espace publique”, the Lucion Média creation was scheduled to end on January 22. The charming illluninated spheres, within which are shadow theatres displaying a world perched among the clouds inhabited by scatterbrained, mischievous, childlike creatures, will continue to fill onlookers young and old with wonder after the sun sets. You may remember that the Jardin céleste first took up residence in the Espace public at the end of November. In view of the public health rules which make it impossible to hold events, as well as many testimonials of appreciation from the general public, the Council decided to lengthen the tenure of the installation. “We thus hope that the Jardin céleste will continue to bring joy, wonder and magic in this particularly difficult time,” says the Ville.

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Éditorial

GUILLAUME VINCENT

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Au clair de la lune…

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our braver mes journées de travail, j’ai tendance à me caler au coin du feu, mon laptop sur les genoux et les talons bien ancrés sur mon pouf préféré. Il arrive même que je ne pointe pas le nez dehors de la journée. Je sais, c’est la honte. Je suis pourtant nostalgique du temps où tout était possible; où l’on m’invitait à partir en randonnée un soir de pleine lune. Cette époque où les 5 à 7 improvisés entre amis prenaient fin quand les enfants, les joues toutes rouges, venaient se lover sur leurs parents afin de leur indiquer que le moment était venu de mettre un terme à cette réunion impromptue. Ces veillées au restaurant, en amoureux, suivies d’un digestif au bar du coin et d’une virée en taxi jusqu’à la maison sans se soucier du qu’endira-t-on. Revivrons-nous ces temps d’insouciance ? Je ne saurais dire. Il y a tout juste un an, ils faisaient pourtant partie intégrante de notre quotidien. Le Jardin céleste Alors que les sorties nocturnes et les évènements sportifs et culturels sont devenus choses du passé, l’hiver, lui, se montre sous son plus beau jour. Point de verglas ni de pluie talonnée d’épisodes de froid polaire transformant le doux manteau de neige en hasardeuse patinoire à ciel ouvert. L’hiver est, au moment d’écrire ces lignes, idéal pour les amoureux

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du plein air. Il ne nous reste plus qu’à vivre d’amour et de neige, ou de glace, c’est selon. J’en profite pour saluer la décision du conseil municipal de prolonger l’expérience mirifique de patinage qu’offre le Jardin céleste, offerte gratuitement à l’espace public du centre-ville. C’est beau, c’est magique et sécuritaire. Un baume au cœur dans ces temps troublés par l’incertitude. Au revoir, Nicole Ces temps d’appréhension nous ont d’ailleurs frappés de plein fouet le mois dernier. C’est en effet avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le départ soudain de Nicole Culis, le 10 janvier. Bien connue dans la région pour ses émissions de télévision culinaires, ses chroniques « recettes » dans nos pages et son implication dans la communauté, notamment auprès de la Fondation Tremblant, du Gala des chefs et du Marché d’été, Nicole était de celles qui laissent un souvenir intarissable, et agréable de surcroit. En 2018, elle fut nommée responsable du Marché d’été. C’était la dernière fois que j’eus le plaisir de la croiser. Car chaque rencontre fut un réel bonheur. On se sentait à la maison auprès de Nicole, comme si d’un simple regard, elle parvenait à nous enlacer tout entier pour nous assurer de sa complicité bienveillante. Nicole, cette grande dame, était dotée d’une force de caractère

impressionnante et la communauté de Mont-Tremblant lui doit beaucoup. Toutes nos condoléances à son époux Alain, son fils Christophe, sa belle-fille ainsi qu’à tous ses amis… qui sont nombreux. Dans nos pages, ce mois-ci Alors que mes sujets de reportages furent annulés les uns après les autres en raison de vous savez quoi, Jeff Swystun m’a soumis de façon inopinée un superbe texte sur l’histoire des câbles de remontée que vous retrouverez en pages 14 et 15. Il fut suivi d’un autre, tout aussi bon, destiné à faire de nous des randonneurs responsables – en pages 10 et 11. Il l’a fait comme ça, juste au cas où... Sympa. Merci, Jeff ! Ce mois-ci, Geneviève Huchette signe pour nous un dernier texte. C’est avec regret que nous la voyons prendre un nouveau départ dans lequel nous lui souhaitons tout le succès qu’elle mérite. Elle nous présente, en pages 8 et 9, l’éblouissant MarcAmbulles, qui emplit de joie le cœur des petits et des grands à Tremblant depuis déjà 20 ans. Enfin, je tiens à remercier tous nos excellents chroniqueurs et nos traductrices, Anne et Lysanne, sans qui le contenu de votre revue préférée ne serait pas aussi riche qu’il ne l’est. Merci à toutes et à tous ! Bonne lecture et surtout, restons positifs.

By the light of the silvery moon…

o get through my work days, I tend to install myself close to the fire, laptop on my knees and heels comfortably supported by my favourite pouf. Sometimes I don’t even stick my head outside all day long. I know, I know: it’s shameful. But I feel a certain nostalgia for the time when anything was possible: when, for instance, I would be invited on a moonlight hike. The era when an improvised cocktail hour among friends ended when the children, cheeks rosy and cold, came to lean against their parents to tell them that it was time to end the impromptu gathering. Those restaurant evenings, just the two of us, followed by a liqueur at the corner bar and a taxi home without a care about what people would say. Do you think we’ll see those carefree times again? I wouldn’t know. And yet only a year ago, they were an intrinsic part of our normal lives. Le Jardin céleste downtown Whereas nighttime outings and sporting and cultural events have become mere memories, this year’s winter is glorious. No ice storms; no rain interspersed with polar cold that transformed the soft blanket of snow into a hazardous outdoor skating rink. Winter, as I write these lines, is ideal for outdoor enthusiasts.

All we have to do is live on love and snow, or ice, depending. And I’ll take this opportunity to applaud the municipal council’s decision to prolong the fabulous skating experience of the Jardin Celeste, offered free in the downtown “public space”. It’s beautiful, it’s magic and it’s safe. It soothes the heart in these times so fraught with uncertainty. The only drawback is that the ice rink is now reserved for the use of Mont-Tremblant citizens only. It’s too bad; I enjoyed meeting people from elsewhere. Goodbye, Nicole These worrisome times really dealt us a blow last month. It was with great sadness that we learned of the sudden passing of Nicole Culis on January 10. Well known in the region for her cooking shows on television, her recipe columns in our pages and her community involvement, most notably with the Fondation Tremblant, the Gala des chefs and the Summer Market, Nicole was one of those people who left an indelible, thoroughly pleasant memory. In 2018 she was put in charge of the Summer Market. It was the last time I had the pleasure of running into her…and I say “pleasure” because every meeting was truly enjoyable. One felt at ease with Nicole, as if with just a look she managed to bring the two of you together to ensure you of her kindly engagement.

Nicole was a great lady with an impressive strength of character, and the Mont-Tremblant community owes her a great deal. Our heartfelt condolences go out to her husband Alain, her son Christophe, her daughter-in-law and all her friends…who are legion. In our pages this month As the topics of my articles this month were cancelled one after another because of you-know-what, Jeff Swystun quite unexpectedly submitted a superb text on the history of rope tows, which you’ll find on pages 14 and 15. It was followed by another, equally good, destined to make us responsible hikers and trekkers – on pages 10 and 11. He wrote them just like that, just in case…. Nice. Thanks, Jeff! This month, Geneviève Huchette wrote her last text for us. With regret, we see her off to make a fresh start and we wish her all the success she deserves. She presents, on pages 8 and 9, the dazzling MarcAmbulles, who has filled the hearts of young and old with joy at Tremblant for the past 20 years. Lastly, I would like to thank all our excellent columnists and our translators, Anne and Lysanne, without whom the content of your favourite publication would be far less rich than it is. Thanks, everyone! Enjoy your reading and above all, let’s stay positive.



Art de vivre | Lifestyle

Marc-Ambulles

Semeur de rires GENEVIÈVE HUCHETTE

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e personnage de Marc-Ambulles performe, déambule et rigole depuis une trentaine d’années, et gonfle les cœurs de joie à Tremblant depuis maintenant 20 ans. On le surnomme souvent clown, mais Marc-Ambulles s’identifie plutôt comme sculpteur de ballons, ou alors comme amuseur public, puisqu’il a plus d’un tour dans son sac pour animer sans ballons.

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« Parfois juste une petite jasette, ça ramène un sourire, constate-t-il. Quand je me promène d’un commerce à l’autre, ça fait du bien aux employés aussi. » De bons souvenirs Dans les rues du village piétonnier, Marc-Ambulles a revêtu plusieurs habits : en trappeur, en soldat de bois, sur des échasses, avec le chapeau-surprise de Bricolo, etc. En été, il anime au grand air et remet des sculptures de ballons personnalisées aux petits et grands enfants, en lâchant habilement quelques blagues au passage. Il se rappelle d’autres personnages marquants avec qui il a aimé collaborer. Armé de sa tapette à mouches rose et de son calepin de contraventions, le policier Serge-Jean Leboeuf (incarné par Clément Légaré) ne se gênait pas pour imposer sa loi, celle où le plaisir passe avant les choses sérieuses. Alors que le domaine du spectacle subit une longue pause imposée, Marc-Ambulles a eu la chance d’animer et de partager ses œuvres colorées à l’été 2020, en respectant plusieurs mesures sanitaires, évidemment. Cet hiver toutefois, alors que sculpter des ballons à l’extérieur mettrait en péril la survie de ses doigts, il profite de cette hibernation pour cultiver sa créativité. Dans son

atelier de bricolage, Marc-Ambulles anticipe le retour des beaux jours, car il a encore « plusieurs idées farfelues à essayer ». L’homme derrière le personnage Avant d’être sculpteur de ballons, Marc-André Gendron est d’abord sculpteur sur bois. Plusieurs de ses œuvres embellissent d’ailleurs le patrimoine identitaire de la MRC des Laurentides, telles qu’une quinzaine de bancs en chemin de fer qui servent de points de repère le long du parc linéaire Le P’tit Train du Nord. Sculpter des ballons fait partie de son parcours créatif, un art qu’il a appris auprès d’une amie, puis ensuite grâce à des livres, des cassettes VHS et l’Internet. « L’idée du clown, c’est une image dénigrée. Les gens ont une idée préconçue. Mets-toi dans mes bottines et attache ta tuque, c’est pas si simple que ça », philosophe-t-il. Ce rôle de clown, celui où un personnage nous absorbe dans son univers magique, il l’a appris par lui-même. « Tout comme dans une parabole de Frédéric Back, j’ai lâché la roche et j’ai suivi le courant », raconte Marc-André. L’autodidacte a offert ses services de clown à domicile et de livraison de ballons dans les Laurentides, mais cela ne semblait pas faire partie de la culture locale. C’est donc à Station Mont Tremblant qu’il a trouvé son contrat principal, un endroit où il a pu partager son art à des milliers de spectateurs. En attendant de retrouver l’énergie ludique de Marc-Ambulles en personne, il est possible de découvrir son livre pratique « Sculpter des ballons » paru aux Éditions Logiques en 1998. Et surtout, avec ou sans amuseurs publics, gardons le sourire !


Whose product is smiles

© COURTOISIE

Marc-Ambulles

GENEVIÈVE HUCHETTE

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he character Marc-Ambulles has been performing, strolling about and making people laugh for thirty years or so, and has been eliciting smiles and laughter at Tremblant for 20 years. People tend to call him a clown, but Marc-Ambulles identifies himself as a balloon sculptor, or as a public entertainer, for he has more than one trick in his bag to entertain without balloons. “Sometimes just a little chat brings a smile,” he says. “When I walk from one business to another it does the employees good, as well.” Good memories In the streets of the pedestrian village, MarcAmbulles has used several costumes: trapper, wooden soldier, stilts, a special surprise hat and more. In summer, he entertains outside and gives personalized balloon sculptures to children young and old, throwing out a few jokes as he does so. He reminisces about other memorable characters he liked working with. Armed with his pink fly swatter and his notebook of tickets, police officer Serge-Jean Leboeuf (played by Clément Légaré) imposed his own style of law, in which fun took precedence over serious matters. While the field of entertainment was halted by a long, mandated pause, MarcAmbulles was lucky enough to keep entertaining and to share his colourful works in summer 2020…while abiding by the numerous public health requirements, obviously. This winter, however, when sculpting balloons outdoors would endanger the survival of his fingers, he’s

using the hibernation time to build his own creativity. In his workshop, Marc-Ambulles looks forward to the return of warm weather, as he still has “a number of crazy ideas to try out.” The man behind the character Before being a balloon sculptor, Marc-André Gendron was first a wood sculptor. Many of his works adorn the cultural heritage of the MRC des Laurentides, such as fifteen or so railway benches which serve as landmarks the length of the P’tit Train du Nord linear park. Sculpting balloons is part of his creative journey…an art that he learned first from a friend, then from books, VHS video cassettes and the Internet. “The concept of a clown is disparaged. People have a preconceived notion. Put yourself in my shoes and hang on, though, cause it’s not as easy as all that,” he philosophizes. The role of clown, in which a character brings us into his magic universe, he learned by himself. “Like in a parable from Frédéric Back, I let go of the rock and let the current take me,” Marc-André recounts. This self-taught entertainer offered his clown services at home and balloon delivery in the Laurentians, but it didn’t seem to be part of local culture. So it was at Tremblant Ski Resort that he found his major contract, a place where he has been able to share his art with thousands of spectators. While waiting to again enjoy the playful energy of Marc-Ambulles in person, you can discover his practical book Sculpter les ballons (Sculpting balloons) published by Éditions Logiques in 1998. And above all, with or without public entertainers, let’s keep smiling!

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Art de vivre | Lifestyle

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Ramassez-moi cette pelure ! JEFF SWYSTUN

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n randonnée, la règle est simple : ne laissez que vos traces de pas et, ajouterais-je, tentez d'éviter cela également. Je vois souvent des gens éviter une flaque d'eau et élargir ainsi le sentier inutilement, faire des cairns (petits monticules de pierres), cueillir des fleurs sauvages et perturber ainsi la flore et la faune sauvages. Tout cela a un impact. Jeter des déchets dans l’environnement constitue l’un des pires délits. J’ai toujours des sacs à déchets sur moi lors de mes randonnées, et il m’arrive souvent de ramasser des ordures, et ce, en toute saison. Les randonneurs ne sont pas les seuls coupables. J'ai ramassé des canettes de boisson laissées par des skieurs et des planchistes. Je suis tombé sur un site de camping déserté qui ressemblait à la colonie de Roanoke. Les gens avaient disparu, mais y avaient laissé leurs déchets.

Vu la pandémie, les citadins envahissent les parcs, ce qui n’améliore pas les choses. Les réseaux de parcs nationaux en Amérique du Nord ont fermé des sentiers en raison d’un trop grand achalandage, de débutants qui se retrouvent dans des situations précaires, et de quantités considérables de déchets. Je ne suis pas sans reproches, loin de là. Jusqu'à tout récemment, je crachais des graines de tournesol en marchant, échappais des raisins secs ou lançais mon trognon de pomme dans la neige. Cela me semblait « normal ». Après tout, il ne s’agissait pas d’emballages ou de canettes, mais de produits « naturels ». Des études récentes, et notamment un article publié dans Popular Science, m’ont appris que la peau d’une orange ou une poignée de mélange du montagnard jetée au sol peut causer beaucoup plus de dommages qu’on pourrait le croire. Cela pourrait

prendre des années avant de se biodégrader, et mettre les animaux ou même d'autres personnes en danger. Les restes de nourriture sont biodégradables. Lorsque l’on met quelque chose dans un bac de compostage, certaines conditions accélèrent le processus, ce qui n’est pas le cas dans la nature. En pleine nature, une peau de banane peut mettre jusqu’à deux ans à se décomposer. Et premièrement, cette peau ne devrait pas se trouver là. Il faut toujours se poser la question suivante : « Ceci serait-il là si je n’y étais pas ? » Ces déchets ont un impact sur la faune. « Les animaux ont un odorat remarquablement plus développé que le nôtre », affirme le biologiste Jeff Marion. « Jeter de la nourriture dehors attire toutes sortes d'animaux. » Les animaux deviennent alors moins méfiants des humains, ce qui représente ultimement une menace pour eux. « Même de toutes petites quantités de nourriture ou d’emballages d’aliments qui ne pourraient jamais sustenter un gros animal suffisent pour altérer les comportements », explique M. Marion, lequel établit des parallèles avec les chiens de famille qui quêtent de la nourriture à table à l'heure des repas. « Ce cœur de pomme ou ces nouilles renversées qui prennent un mois ou deux à se décomposer posent problème. » La nourriture humaine rend les animaux malades, les attire dans des endroits où il y a de la circulation automobile, et bouleverse leurs habitudes alimentaires. Au parc national du Grand Canyon, des autopsies pratiquées sur 22 cerfs attirés par la nourriture, mais souffrant de malnutrition ont révélé que cinq livres d'emballages alimentaires en plastique et en aluminium obstruaient leurs intestins.


© ADOBE STOCK

Si cela ne vous a pas convaincu, pensez alors à votre propre sécurité. De nombreux amateurs de plein air affirment qu’un ours nourri est un ours mort, car ils deviennent agressifs envers les humains. Il en va de même pour les cerfs et les ratons laveurs. Lorsque l'approvisionnement en nourriture humaine cesse, les animaux deviennent… « sauvages ». C’est alors que les ours entrent dans les chalets et ravagent les campings. Il arrive que l’on doive abattre un animal ou le relocaliser, lui causant un traumatisme. Pour prévenir cela, rapportez absolument tout avec vous. Il ne faut rien brûler ni enterrer. Les foyers sont parmi les premiers endroits inspectés par les animaux sauvages. Apportez toujours quelques sacs de déchets ou des

sacs en plastique avec fermeture à glissière pour les restes, le papier hygiénique et les emballages. Si vous voyez d’autres emballages et des déchets alimentaires dans les sentiers, ramassez-les. Dans Popular Science, il est écrit ceci : « Alors que les mauvais comportements des individus peuvent avoir des effets cumulatifs néfastes sur l’environnement, les comportements positifs, eux, font exactement l'inverse ! » Nous sommes des visiteurs des habitats fauniques. Il nous incombe de les protéger en adoptant des pratiques à faible impact fondées sur l’éthique « Ne laisser aucune trace ». Après tout, aimeriez-vous que quelqu'un vienne chez vous et reparte en vous laissant ses ordures ?

Pick up that peel JEFF SWYSTUN

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iking’s simple rule is this: leave only footprints. I like to add: try to avoid that, too. Often I see people avoiding a puddle, thereby widening the trail unnecessarily. Or arranging rocks into a cairn, picking wildflowers, and disturbing wildlife. All of which have impact. Littering is among the worst offences. I hike with garbage bags and frequently retrieve others’ trash in all four seasons. Not only hikers are to blame. I have collected drink cans left by skiers and snowboarders. A deserted campsite I happened across resembled the Roanoke settlement. It was as if the people had disappeared but left their garbage behind. This is happening more as urban dwellers head outdoors due to the pandemic. North American park systems have shut down trails because of overwhelming traffic, novices getting into trouble, and sickening amounts of trash and human waste. Am I a saint? Not at all. Until recently, I spit sunflower seeds along trails, spilled raisins and left them, or pitched my apple core into the snow. It seemed, “right”. After all, it wasn’t a wrapper or can; it was “natural”. Thanks to new research and a timely article in Popular Science, I have been educated. The article states, “the orange peel or handful of trail mix you toss on the ground can cause a lot more damage than you may think. It could take years to biodegrade, endanger animals, or even put other people at risk.” Food scraps are biodegradable. But tossing something in nature is not the same as when it goes into your compost bin where certain conditions speed the process. Those conditions don’t exist in nature. It may take two years outdoors to break down a banana peel. More importantly, that peel shouldn’t be there in the first place. Always ask yourself, “Would this item be here if I were not?” These items impact wildlife. “Animals have a stupendously advanced sense of smell compared to us,” says Jeff Marion, biologist.

“When you throw food out, it’s basically a neon light to all sorts of animals.” This leads to animals losing their wariness of humans, ultimately endangering them. “Even tiny amounts of food or discarded food wrappers that could never sustain a large animal are sufficient to create strong food attraction behaviours,” says Mr. Marion, drawing parallels to family dogs that hover near the table at dinnertime. “That apple core or those spilled noodles that decompose in a month or two are problematic.” Human food makes animals ill, lures them to vehicle traffic, and confuses them as to what can be consumed. At Grand Canyon National Park, 22 food-attracted but malnourished deer were found to have five pounds of plastic and foil food packaging obstructing their intestines after autopsies. If this is not convincing, consider your own safety. Many outdoor lovers say, “A fed bear is a dead bear.” That is because they become aggressive with humans. The same goes for deer and raccoons. Once started, the human food supply is often stopped, causing wildlife go…wild. That’s when bears enter cabins and loot campsites. It can lead to an animal being put down or traumatically relocated. To prevent these effects, bring absolutely everything back with you. Even burning or burying is not the way to go. Fire pits are one of the first areas wildlife investigate. Always pack a few trash bags or zip-top bags for scraps, toilet paper, and wrappers. If you pass other packaging and food waste on the trail, pick it up. Popular Science writes: “While negative individual impacts can have a harmful cumulative effect outdoors, positive individual impacts do just the opposite!” We are temporary visitors to wildlife habitats. It’s our responsibility to protect them by adopting low-impact Leave No Trace practices. After all, would you want someone visiting your home and leaving their trash behind?

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Les oubliés | The Forgotten

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Paul-Émile Richer & Florence Perreault Juin/June 1939

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La famille Richer : près d’un siècle d’implication

a région de Mont-Tremblant telle que nous la connaissons est le résultat des actions, des décisions et des risques pris dans le passé par des gens courageux, travailleurs et déterminés. L'histoire qui suit est celle de la famille Richer, qui même si le nom n'est plus affiché sur une bâtisse de notre ville, résonne encore comme celui d'une famille de bâtisseurs. Hilaire Richer, né en 1857 à Saint Scholastique, s'établit à Saint-Jovite en 1877. Il achète une ferme sur le chemin Brébeuf et en 1878, l'abbé Ouimet le marie à Caroline Campeau. Comme dans les contes de fées, on peut poursuivre en disant : « Ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». En fait, ils en auront onze et nous nous attarderons sur le benjamin, Paul-Émile, né en 1897. Élevé sur la ferme de ses parents, il trouve un emploi au Chemin de fer Canadien Pacifique. En 1917, il épouse Florence Perreault à Brébeuf. Pendant la première année de leur mariage, le jeune couple habite à la ferme paternelle puis quelques années chez un ami, Jean Baptiste Labelle, à Brébeuf. Déjà, la famille s’agrandit; Florence donnera naissance à huit enfants en 10 ans. Le couple fait l'achat d'une petite ferme sur la rue Émond pour s'y établir. Florence suggère à Paul-Émile de faire l'achat

de la boucherie de son frère Joseph Richer, pressentant qu'ils pourraient en faire un succès et en vivre convenablement. La somme est faramineuse – 3 500 $ – mais Florence est déterminée. Le 6 mars 1925, Paul-Émile devient propriétaire de la boucherie située à l’emplacement du stationnement actuel de la pharmacie Uniprix (voir photo). Florence accouchera de cinq autres enfants. Seulement trois survivront. Elle élève donc neuf garçons et deux filles tout en travaillant à la boucherie. Quand Paul-Émile se rend chez les fermiers pour faire des achats, il n'est pas rare de voir Florence porter un quartier de bœuf, le débiter et servir les clients. Elle est dotée d'une immense énergie, s’occupe de la maison et du budget. Excellente cuisinière, elle trouve le temps de préparer des soupers pour les Chevaliers de Colomb. La veille de Noël, Florence assiste toujours à la première messe de façon à préparer la table pour le réveillon. Les journées sont longues et bien remplies, de 5 h à 23 h. Paul-Émile est commissaire d’école, Chevalier de Colomb et marguiller de la paroisse. Seule récompense de la semaine pour le couple, un cornet de crème glacée le samedi. Le commerce prend de l'expansion et ils introduisent des produits d'épicerie. La commande de ces derniers était enregistrée par des vendeurs

itinérants et la livraison était effectuée par train. Paul-Émile mourra le 13 juillet 1955 à seulement 57 ans. Florence continuera seule l'exploitation du commerce pendant une année avant de le vendre à son fils Guy. Ce dernier agrandira à nouveau le commerce. Je me souviens des quartiers de viande suspendus au plafond, des comptoirs remplis de glace avec des poissons, des huitres... Je vois encore l'été les caisses de fruits et de légumes. Guy et Blanche Letourneau ont deux garçons et cinq filles. En plus de son commerce, Guy est président de la Chambre de commerce, pompier volontaire, Chevalier de Colomb et marguiller. D'autres membres de la famille travaillent dans le même domaine. Yvan, le frère de Guy, mène une compagnie de livraison de viande dont Guy est un client. Par ailleurs, Yvan est le père de l'abbé Marc Richer qui est aujourd'hui vicaire général du diocèse de Mont-Laurier. Au lac Mercier, Zotique Richer, frère de Paul-Émile, fût également boucher et épicier jusqu'au début des années 80. En 1972, après ses études en commerce, Mario fils de Guy se joint au commerce. En 1973, il épouse Claudette Levert et ils auront trois enfants. Guy lèguera à ses enfants le commerce en 1979. Toute la famille y travaille à l'exception de Raymond, ingénieur à Montréal. En 1982, la famille construit un nouveau bâtiment à l'arrière du commerce familial et un stationnement asphalté là où se trouvait le commerce. En quelques jours, on peut voir apparaitre la bannière Métro. Mario est tout aussi engagé que ses aïeuls. Il sera marguiller et fera partie du Club Richelieu et de la Chambre de commerce. En 1998, le marché Métro déménage dans un édifice plus grand construit sur le terrain de l'ancien hôtel Saint-Jovite. En 2015, le commerce est vendu. La boucherie transformée en épicerie grande surface aura appartenu à la famille Richer pendant 90 ans. La grande famille Richer a laissé son empreinte dans la région. Paul-Émile et Florence auront eu 51 petits-enfants, 80 arrière-petits-enfants et de nombreux arrière-arrière-petits-enfants. Encore aujourd'hui, quand on parle de la famille Richer, on pense d’emblée au domaine de l'alimentation.


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The Richer family: close to a century of involvement

he Mont-Tremblant region as we know it is the result of actions, decisions and risks taken in the past by courageous, hard-working and determined individuals. The history that follows is that of the Richer family, and while their name is no longer found on any of our town’s buildings, it still resounds as that of a family of builders. Hilaire Richer, born in 1857 in Saint Scholastique, settled in Saint-Jovite in 1877. He bought a farm on the chemin Brébeuf and in 1878, Father Ouimet officiated at Hilaire’s wedding to Caroline Campeau. As in fairy stories, the story continues with: “And they lived happily ever after and had many children.” In fact, they had eleven and we’ll now turn to the story of the youngest, Paul-Émile, born in 1897. Raised on his father’s farm, he found a job with Canadian Pacific Railways. In 1917, he married Florence Perreault in Brébeuf. For the first year of their marriage the young couple lived on the father’s farm, and then for a few years with a friend, Jean Baptiste Labelle, in Brébeuf. The family was already growing; Florence gave birth to eight children in 10 years. The couple bought a small farm on the rue Émond to settle there. Florence suggested to Paul-Émile that he buy his bother Joseph Richer’s butcher shop, insisting that they could make a success of it and live comfortably. The asking price was huge – $3,500 – but Florence was determined. On March 6, 1925, Paul-Émile became the owner of the butcher shop located where the Uniprix parking area is now. Florence gave birth to another five children, of which only three survived. She thus raised nine boys and two girls while working in the butcher shop. When Paul-Émile went to the farmers' homes to purchase meat, it wasn’t unusual to see Florence carry a side of beef, cut it up and serve the customers. She had enormous energy, and took care of both the house and the budget. A very good cook, she found time to prepare the dinners for the Knights of Columbus. On Christmas Eve, she always attended the first mass so that she could have the table ready for the Christmas Eve midnight party. The days were long and very busy, from 5 a.m. till 11 p.m. Paul-Émile was a school board trustee, Knight of Columbus and a parish churchwarden.

The week’s only special reward for the couple was an ice cream cone on Saturdays. The business grew and they started carrying groceries. The orders for these latter were taken by travelling salesmen and delivery was made by train. Paul-Émile died on July 13, 1955 at only 57 years of age. Florence continued to run the business for a year before selling it to her son Guy. He enlarged the business again. I remember the sides of meat hanging from the ceiling, ice-filled counters topped with fish, oysters…. I can still see the summertime crates of fruits and vegetables. Guy and Blanche Letourneau had two boys and five girls. In addition to his business, Guy was president of the Chamber of Commerce, a volunteer firefighter, a Knight of Columbus and a churchwarden. Other family members worked in the same field. Yvan, Guy’s brother, had a meat delivery company and Guy was one of his customers. Yvan was the father of Marc Richer, who is now the vicar general of the Diocese of Mont-Laurier. At Lac Mercier, Zotique Richer, the brother of Paul-Émile, was also a butcher and grocer until the early 1980s. In 1972, after studying commerce, Mario, Guy’s son, joined the business. In 1973 he married Claudette Levert and they had three children. Guy left the business to his children in 1979. The entire family worked there with the exception of Raymond, an engineer in Montréal In 1982, the family constructed a new building behind the family business, as well as an adjacent asphalted parking lot. Within a few days, the Metro sign appeared. Mario was as involved as his forebears. He was a churchwarden, part of the Richelieu Club and of the Chamber of Commerce. In 1998, the Metro market moved into a new, larger building built on the land of the old Saint-Jovite Hotel. In 2015, the business was sold. The butcher shop transformed into supermarket had belonged to the Richer family for 90 years. The big Richer family left its mark on this region. Paul-Émile and Florence were to have 51 grandchildren, 80 great-grandchildren and numerous great-great-grandchildren. Even today, when someone speaks of the Richer family, it immediately brings to mind the field of foodstuffs. CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan

Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan is a Canadian former top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.

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La boucherie, rue de Saint-Jovite dans les années 20 The butcher shop, rue de Saint-Jovite in the '20s


Art de vivre | Lifestyle Premier remonte-pente à câble First rope tow, Shawbridge

Vous souvenez-vous des anciens câbles de remontée ?

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e nos jours, les tapis magiques montent les tout-petits au haut des pistes vertes, et les télésièges quadruples à haute vitesse transportent les amateurs de sensations fortes vers des sommets imposants. Mais auparavant, il n’y avait que le simple remonte-pente à câble et jusqu'à ce qu'il ne soit introduit, les skieurs devaient monter à pied, et faisaient à peine quatre descentes par jour.

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Tout cela change en 1931 grâce au sauteur à ski montréalais Alex Foster qui a l’idée d’installer un câble de remontée sur une petite pente à Shawbridge, dans les Laurentides. Il raccorde 730 mètres de câble et se sert de poteaux de téléphone inutilisés, de vieilles poulies et d’un ancien moteur Dodge à quatre cylindres fixé sur des blocs de ciment. Imaginez la première fois que le moteur a été mis en marche. Les premiers à essayer se sont vraisemblablement retrouvés empilés les uns sur les autres. Quiconque a déjà utilisé un câble de remontée sait que si l’on saisit trop fermement le câble, on peut être propulsé hors de ses bottes. Il faut saisir doucement le câble, placer un bras devant et l'autre derrière le dos en guise d’appui. Des centaines de milliers d’enfants canadiens ont appris à skier grâce aux câbles de remontée, gravissant les pentes, installés entre les jambes de l’instructeur ou de leurs parents. Je me souviens avoir fait cela à la station de ski Falcon Lake au Manitoba. Et quel moment de fierté ce fut lorsque, pour la première fois, je suis monté et ai skié seul. Par la suite, j’ai travaillé à la station de ski de

Springhill, à l’extérieur de Winnipeg; nous y faisions beaucoup d’argent avec la vente de gants de protection pour les deux câbles de remontée. L’invention de Foster a connu un succès immédiat et s’est rapidement répandue dans les centres de villégiature nord-américains. Il n'y a aucune trace d'un brevet qui lui aurait permis de prospérer à long terme. Je peux simplement vous dire qu'il chargeait cinq sous la remontée, ou 25 sous pour la journée. Fred Pabst, riche et célèbre pour sa bière, possédait autrefois plusieurs remonte-pentes à câble dans différentes régions, notamment du Québec ainsi que du New Hampshire au Minnesota. Il avait d’abord établi son empire dans les Laurentides avec trois remontées sur les pentes 69, 70 et 71 de SaintSauveur, chacune portant le nom des champs de bataille de la Première Guerre mondiale où les Canadiens avaient combattu. Pabst a abandonné ce secteur d’activité en raison des faibles rendements. Les câbles de remontée, ainsi que les écoles de ski et Le P’tit train du Nord, ont emmené les touristes dans les Laurentides. Cela a entraîné l’émergence d’auberges destinées aux skieurs, une première en Amérique du Nord. La première, fondée en 1914, était le chalet Cochand à Sainte-Marguerite. À Shawbridge, à côté de l’invention de Foster, se trouvait le Laurentian Lodge Club. L’un des propriétaires du club, « Jackrabbit » Johannsen, organisait des randonnées à ski de fond dans la forêt environnante. C'est Johannsen qui a tracé le sentier Feuille d'érable qui traverse les Laurentides, reliant une auberge à l’autre.

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Puis il y a eu les remonte-pentes en T ou à soucoupes. Le premier télésiège s'appelait le crochet à banane. Jim Curran avait auparavant inventé un convoyeur pour transporter les bananes de la plantation aux wagons sans les abîmer. Il aurait utilisé le même concept pour les fessiers des skieurs. L’installation du premier télésiège simple au Canada eut lieu à Mont-Tremblant en 1939. Mount Norquay exploite toujours une chaise double, installée en 1948, laquelle dessert le célèbre Cliffhouse Bistro. Puis il y a eu les gondoles, plus chaudes et plus confortables. En 2008, c’est l’ouverture de la télécabine Whistler-Blackcomb crête à crête qui s’étend sur 4,4 km entre les deux montagnes. Chaque télécabine peut accueillir 28 personnes, déplaçant 4 100 skieurs par heure. À Grouse Mountain, à Vancouver, la télécabine Red Skyride a une capacité de 101 passagers. Les 730 mètres de câble d’Alex Foster font partie d’une riche histoire et ont énormément apporté à l’industrie du ski. C’est avec nostalgie que je repense au câble de remontée. Il procurait un tel sentiment de liberté, tout comme lorsque l’on s’achète son premier vélo ou sa première voiture. Quelle sensation incroyable que de gravir les pentes ainsi !


Remembering the rope tow

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Camp Fortune, Québec, 1940

JEFF SWYSTUN

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efore magic carpets moved tottering children gently up bunny slopes, or highspeed quads whisked thrill-seekers to towering summits, there was the humble rope tow. Until it was introduced, skiers hiked up, barely managing four runs a day. That changed in 1931. On a small slope in Shawbridge in the Laurentians, ski jumper Alex Foster of Montreal saw an opportunity to really move people. He spliced together 730 metres of rope and arranged surplus telephone poles, old pulley wheels, and a barely-running fourcylinder Dodge engine fixed on cement blocks. Imagine the first time the engine powered up. Those brave enough to try it would have ended up in tangled heaps. Anyone who has ridden a rope tow knows that if you grab on tightly, you can be jerked from your boots. Skiers learn to slowly grip the rope, placing one arm in front while the other is placed behind the back as a brace. Hundreds of thousands of Canadian kids learned to ski thanks to rope tows, riding up between the instructor’s or parent’s legs. I remember doing so at Falcon Lake Ski Resort in Manitoba. It was a proud moment making it up the hill on my own, let alone skiing down. Later, I worked at Springhill Ski Park outside Winnipeg and we made lots of money selling customers glove protectors for the area’s two rope tows. Foster’s invention was an immediate hit and quickly spread to North American resorts. There is no record of a patent allowing him to prosper over the long term. I can tell you that he charged a nickel a ride, or a quarter for a day ticket. Fred Pabst, of beer fortune fame, once owned a chain of rope-tow areas, reaching from Québec and New Hampshire to Minnesota. His empire began in the Laurentians with three tows on Saint-Sauveur’s hills 69, 70, and 71,

each named after World War 1 battlegrounds where Canadians fought. Pabst abandoned the business due to low returns. The rope tow, in combination with ski schools and ski trains, brought tourism to the Laurentians. This led to North America’s first concentration of inns designed for skiers. The earliest, founded in 1914, was Chalet Cochand at Sainte-Marguerite. At Shawbridge, next to Foster’s invention, was the Laurentian Lodge Club. One of the club’s owners, “Jackrabbit” Johannsen, led cross-country ski tours through the surrounding woods. It was Johannsen who cut the Maple Leaf Trail through the Laurentians, connecting inn to inn. Lifts became more sophisticated with the T-bar and Poma lifts. The first chairlift was called the banana hook. Jim Curran had previously invented a conveyor belt system to move bananas from plantation to rail cars without bruising the bananas. He applied the idea to skiers’ sensitive bottoms. Mont-Tremblant opened in 1939 with Canada’s first single chair lift. Mount Norquay still operates a double chair, installed in 1948, running to the famous Cliffhouse Bistro. After the chairlifts came warmer, more comfortable gondolas. In 2008 at Whistler Blackcomb, the Peak-to-Peak gondola opened, spanning 4.4 km between the two mountains. Each gondola holds 28 people, moving 4,100 skiers per hour. At Vancouver’s Grouse Mountain, the Red Skyride gondola has a capacity of 101 passengers. Alex Foster’s 730 metres of rope created a rich history and made an huge contribution to the ski industry. For me, the rope tow is nostalgic, providing a sense of freedom similar to getting your first bicycle or car. It was an amazing feeling to make it up the hill on your own.

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Sport

Garry Rae

Le Club de Ski de 100 ans GARRY RAE

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n 1967, année du Centenaire du Canada, des passionnés de ski alpin à Mont-Tremblant fondent « Le Club de Ski de 100 ans » dans le seul but de s’éclater au maximum pendant la longue saison froide. Au cours des ans, les activités sociales du club, les cotisations annuelles, les enchères, les tirages moitié/moitié et la vente d'articles offerts ont permis d’amasser suffisamment d'argent pour contribuer à des organismes de bienfaisance. Jusqu’à présent, plus de 400 000 $ ont été versés aux fondations de l’Hôpital de Montréal pour enfants et de l'hôpital de Sainte-Agathe, ainsi qu’à d'autres associations caritatives locales. À l'époque, un membre du club, Wally Baril, conçoit un écusson du club qui incorpore le Drapeau royal de l'Union (Union Jack), la Fleur de Lys et la Feuille d’érable du Canada. Les membres pouvaient se procurer divers articles arborant l’écusson – insignes, gilets de ski, casquettes, tabliers, pinces à billets, verres et autres items – produits avec la collaboration de l'artiste local Mike Fuller.

Les nouveaux membres sont assermentés et reçoivent un écusson du club en métal qu’ils doivent porter sur eux en tout temps. Selon la tradition du club, un membre peut sommer un autre membre de lui montrer son insigne sous peine d'avoir à lui payer (ainsi qu’à tout autre membre présent) un verre. Si le membre a son badge, c’est celui qui a mis l’autre au défi qui doit payer. Cela a donné lieu à de nombreuses anecdotes amusantes au fil des ans. Les premiers membres féminins sont admis en 2015 et depuis, de nombreuses skieuses ont adhéré au club. Certains skieurs devenus membres en 1968 pratiquent toujours le sport et de temps à autre, on peut apercevoir l’écusson distinctif du club sur un T-shirt ou une veste. Policier à la retraite, Garry Rae vit à Ottawa et skie à Tremblant depuis 40 ans. Il est fièrement devenu membre du club en 2005.

Club de Ski 100 years GARRY RAE

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n 1967, Canada’s Centennial year, a group of male ski enthusiasts at Mont-Tremblant got together to form a ski club called "Le Club de Ski 100 years", with the goal of having as much fun as possible during the long cold ski winter. Over the years, the club’s social events, annual dues, auctions, 50/50 draws and sale of donated items brought in enough money to start donating to charity, and through the years the club has donated over $400,000 to the foundations of the Montreal Children's Hospital, Sainte-Agathe Hospital, and other local charities. Back in the day, club member Wally Baril designed a club crest incorporating the Union Jack, Fleur de Lys and Canadian Maple Leaf. With the help of local artist Mike Fuller, many products have been made available to members featuring the crest, such as badges, ski vests, ball caps, aprons, money clips, glassware and other items.

When new members join and are sworn in, they are given a metal badge with the club crest and are told to keep this badge with them at all times. A tradition started whereby a member could challenge another member to show his badge under penalty of having to buy the challenging member, and any other member present, a drink. If the challenged member did have his badge then the challenger would have to buy, which resulted in many funny stories over the years. The first female members were initiated in 2015, and since then many other women skiers have joined the ranks. Some members who joined in 1968 are still skiing, and from time to time the club’s distinctive crest can be seen on a T-shirt or jacket. Garry Rae is a retired police officer who lives in Ottawa, has been skiing at Tremblant for the last 40 years, and became a proud member of the club in 2005

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Magasinage Shopping






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Ombudsman

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Le secteur village et ses citoyens méritent bien plus

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acrifier ses intérêts personnels Je communiquais déjà en janvier le premier message de ce mois-ci sur notre esprit de communauté. « La fondation d’un esprit de communauté nécessite l’adhésion du plus grand nombre et la volonté de sacrifier ses intérêts personnels pour le bien de cette communauté. » Malgré tous les progrès accomplis dans notre ville au cours des dernières années, je ne peux m’empêcher de penser que le secteur du vieux Village et ses citoyens méritent bien plus. Certes, il y aura un toit construit sur la patinoire au coût de plus de 1 million $ en 2021, et après ? Où est rendue cette vision à long terme pour le secteur Village ? Au fil du temps, plusieurs tentatives pour revitaliser le secteur Village ont été réalisées. Ceci dit, existe-t-il aujourd’hui, en 2021, une vraie vision d’ensemble et à long terme développée par le conseil municipal ? Peut-on la consulter ? Plusieurs études ont déjà été faites. On se souviendra qu’il y a

même eu des rencontres de consultation à un certain moment. Avant que la pelle mécanique n’arrive, nos élus doivent réanimer un processus de consultation, d’implication et je dirais d’intervention robuste par les citoyens pour tout le coin de la Porte Rouge de ce pôle villageois. Un processus « efficace et efficient » (mots retrouvés dans le plan stratégique de la Ville) Bien que j’aime y aller en soirée, il est essentiel de bien rétablir les faits sur cette nouvelle place publique du secteur centre-ville. Elle a pris sept ans à se concrétiser. Oui, sept ans ! Avec les achats de propriétés, les démolitions de bâtisses, l’entente avec le développeur original, le coût des multiples services professionnels et les travaux finaux, il est facile d’estimer un coût total minimum de 5 à 6 millions $ et non de 1,6 million $ tel que communiqué tout dernièrement. On a aussi encore une fois perdu certaines de nos bâtisses historiques et institutions. Il faut s’assurer que le processus pour le secteur village

soit beaucoup plus « efficace et efficient » avec une consultation publique sérieuse. À titre d’information, il est important de savoir que la Ville de Mont-Tremblant (nous les citoyens) sommes les propriétaires de 18 bâtisses et lots dans le cœur du secteur Village. À un minimum, nos élus ont le devoir et la responsabilité de nous consulter sur le futur de ces investissements, et ce, avant même qu’une seule pelletée de terre ne soit levée. La même question se pose à nouveau. Quelle est la valeur historique et patrimoniale de ces bâtiments qui nous appartiennent à tous ? Quand aurons-nous la chance de contribuer par nos idées à la vision et à la conceptualisation de ce que deviendra le cœur du secteur Village ? Un projet qui a beaucoup de mérites et de bon sens ! J’ai eu le privilège tout dernièrement de consulter un projet préparé en septembre 2017. Plusieurs citoyens (Philippe Laudat, Dominique Laverdure, Kevin Ratcliffe, Guy Primeau, Maude Lauzon) ont participé à l’élaboration de cette vision. Il ne m’a fallu que quelques instants pour conclure que ce projet, qui malheureusement n’a pas été retenu par la Ville, présentait un excellent point de départ pour une vision actuelle et progressive pour le cœur du pôle villageois. Ce projet avait été défini comme suit : « Dans une volonté de créer une vocation distincte et complémentaire au Village et de reconnaitre l’importance de la culture dans la stratégie de développement de Destination Mont-Tremblant, il semble naturel de mettre en valeur le potentiel culturel, artistique et patrimonial du Village ». J’irai plus loin en énonçant, pour plusieurs raisons que je partagerai dans le futur, que ce secteur pourrait possiblement héberger un vrai centre culturel pour notre ville. Pour conclure, J’espère sincèrement que nos élus donneront la chance aux citoyens (bien avant que tout ne soit décidé) de se prononcer et d’influencer le futur et la vision de ce que deviendra le secteur de la Porte Rouge et du cœur du vieux Village. MERCI !


Where does the long-term vision for the Village sector stand now? Over time, several attempts to revitalize the Village sector have been undertaken. Having said that, I’ll ask whether there exists today, in 2021, a real, overall, long-term vision developed by the municipal council. Can we consult it? Several studies have already been done. You’ll remember that there were even some consultation meetings held. Before the power shovel arrives, our elected representatives should bring back to life a process of consultation, involvement and I would say robust intervention by the citizens for the whole Porte Rouge part of the Village hub. An “effective and efficient” process (words from the Ville’s strategic plan) Whlie I like going there in the evening, it is essential to reestablish the facts about the new downtown sector. It took seven years to become a reality. Seven years! With the purchase of properties, demolition of buildings, agreement with the original developer, the cost of many professional services and the final work, it’s easy to estimate a minimum total of $5 to $6 million and not $1.6 million that was communicated recently. We also again lost some of our historic buildings and institutions. We have to ensure that the process for the Village sector is much more “effective and efficient” with a serious public consultation. For your information, it’s important to know that the Ville de Mont-Tremblant (we the citizens) are the owners of 18 buildings and lots in the heart of the Village sector. At a minimum, our elected representatives have the duty and responsibility to consult us on the future of these investments, and before a single shovelful of earth has been moved. The same question arises again. What is the historic and heritage value of these buildings that belong to all of us? When will we have the opportunity to contribute our ideas to the vision and conceptualization of what the heart of the Village sector will become?

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acrifice personal interests In January I already wrote this month’s first message about our community spirit. “The foundation of a community spirit requires the adherence of the greatest number and the will to sacrifice one’s personal interests for the good of this community.” Despite all the progress accomplished in our town over the past years, I can’t help but think that the old Village sector and its citizens deserve much more. True, there will be a roof built over the rink at a cost of more than $1 million in 2021, but then…?

A project with much merit and good sense! I had the privilege quite recently of consulting a project prepared in September 2017. Several citizens (Philippe Laudat, Dominique Laverdure, Kevin Ratcliffe, Guy Primeau, Maude Lauzon) participated in the development of this vision. I needed only a few moments to conclude that the project, which was unfortunately not retained by the Ville, presented an excellent point of departure for a current and progressive vision for the heart of the Village hub. The project was defined as follows: “ In a desire to create a distinct and complementary role for the Village and to recognize the importance of culture in the strategy for the development of Destination Mont-Tremblant, it seems natural to emphasize the cultural, artistic and heritage-related potential of the Village.” I would go farther and state, for several reasons which I will share in the future, that this sector could possibly house a real cultural centre for our town. In conclusion, I sincerely hope that our elected representatives will give citizens the opportunity (well before everything is decided) to speak up and to influence the future and vision of what the sector of the Porte Rouge and heart of the Village will become. THANK YOU!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Michel Savard Citoyen vigilant et engagé doté d'une vision à long terme, Michel Savard œuvre régulièrement comme défenseur du respect, de l'implication et des droits de nos concitoyens. A watchful, engaged citizen with a long-term vision, Michel Savard functions as a self-appointed ombudsman who defends respect for, involvement of and rights of our fellow citizens.

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The Village sector and its citizens deserve much more

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Vin | Wine

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Tempt your palate this Valentine’s Day

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Séduisez votre palais pour la Saint-Valentin

ettre la main en février 2021 sur un Cru Bourgeois millésimé 2015 qui sera décanté et bu avec un braisé en 2025... Einstein disait vrai, voyager dans le temps, c’est possible ! Château Blaignan Médoc Le château Blaignan, situé au nord du médoc, c’est 97 hectares de Cabernet-sauvignon et de merlot conduit sous l’œil avisé d’Anne le Naour, assistée d’Hubert de Boûard (Château Angélus). Cultivé à petit rendement, Le 2015 du château est le reflet d’un millésime exceptionnel qui, en jeunesse, doit être amadoué en carafe. Ce rouge aux reflets pourpres s’exprime avec le tonus et l’assurance d’un jeune prétendant. Tout est là pour charmer. La violette, la framboise, le cassis et le poivre font du zèle et s’amusent avec les tannins jusqu’en finale. Une maturité (3 à 4 ans) n’en fera qu’un meilleur compagnon pour le gibier à plumes ou le steak de butternut. Bachelder La Pureté Chardonnay Niagara Escarpement « Pourquoi acheter un vignoble alors que notre but est de faire du vin à partir des meilleurs fruits cultivés sur les meilleures parcelles ? » L’approche de Delaney-Bachelder est on ne peut plus claire. Thomas Bachelder, l’homme derrière Le Clos Jordanne, entend cartographier et définir le terroir de Niagara d’ouest en est et d’en reconnaitre les spécificités du

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genre lieux-dits bourguignons. Le style reflète la démarche; un chardonnay à l’Européenne d’appellation Niagara Escarpement. Vivifiante, l’acidité soutient sans broncher le corps étoffé d’un chardonnay bien enrobé où l’exotisme s’exprime sans exubérance sur la poire et le litchi. Une petite année de garde exaltera le profil aromatique, ce qui plaira aux bols poké en tous genres ainsi qu’aux crumbles de tempeh. Podere San Christoforo Maremma Toscana Ce n’est pas commun d’ouvrir un flacon 100 % Petit Verdot… qui plus est d’Italie ! Cépage rouge tardif, faisant partie de la clique variétale noble du Médoc et reconnu pour se démarquer dans des millésimes plus modestes, le Petit Verdot a, tout comme le cabernet-sauvignon, l’étoffe nécessaire pour ficeler un grand vin. De Maremma en Toscane, pesant 4 tonnes/ hectare, certifié végane et biologique et sans nul doute futur champion de l’appellation, accueillez chaleureusement le Podere San Christoforo. De style puissant, dominé par le fruit noir, d’une bouche saline et d’une charge tannique presque mûre… l’équivalent d’un gant de boxe en cachemire ! Cette bête, domptée en carafe, est d’agréable compagnie quand elle côtoie le filet mignon aux pruneaux et le faisant porto truffes.

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etting your hands on a Cru Bourgeois 2015 vintage now, in February 2021, which will be decanted and enjoyed with a pot roast in 2025…. Well, Einstein had it right: time travel is possible! Château Blaignan Médoc Château Blaignan, in the northern Médoc, is 97 hectares of cabernet-sauvignon and merlot grown under the wise eyes of Anne le Naour, assisted by Hubert Boûard (Château Angélus). Created in small batches, the Chateau’s 2015 reflects an exceptional vintage year which, when young, must be coaxed into a carafe. This red, with purple highlights, expresses itself with the muscle tone and assurance of a young suitor. It has everything needed to charm. Violet, raspberry, blackcurrant and pepper combine wonderfully and play with the tannins till the finish. Maturity (three to four years) will only make it a better companion to feathered wild game or butternut steak. Bachelder La Pureté Chardonnay Niagara Escarpement “Why buy a vineyard when our goal is to make wine from the best fruit grown on the best plots of land?” Nothing could be clearer than the Delaney-Bachelder approach. Thomas Bachelder, the man behind Le Clos Jordanne, wants to map and define the Niagara terroir from west to east and recognize the specifics of the kinds of places referred to as “bourguignons”. The style reflects the approach: a Europeanstyle chardonnay with the Niagara Escarpment appellation. The invigorating acidity holds up without reacting to the wellrounded body of a chubby chardonnay in which exoticism is expressed without too much emphasis on the pear and lychee. Laying it down for just a year will enhance the aromatic profile, which pairs nicely with all kinds of poké bowls and with tempeh crumbles. Podere San Christoforo Maremma Toscana It isn’t every day that you open a bottle that’s 100 per cent Petit Verdot… from Italy, as well. A late red grape, part of the noble clique varietal of the Médoc and known to stand out in the most modest vintages, the Petit Verdot has, like a cabernet-sauvignon, the calibre needed to pull together a great wine. From Maremma in Tuscany, weighing in at four tonnes/ hectare, certified vegan and organic and without a doubt the future champion of the appellation, let’s give a warm welcome to Podere San Christoforo. It has a powerful style, dominated by black fruit, a salty mouth and an almost-ripe tannic charge…the equivalent of a cashmere boxing glove! This beast, mastered in a carafe, is pleasant company when paired with a filet mignon with prunes or with pheasant port truffles.

1. Chateau Blaignan Médoc 2015 SAQ 11065002 | 23,35 $ 2. Bachelder La Pureté Chardonnay Niagara Escarpement SAQ 14558937 | 19,95 $ 3. Podere San Christoforo Maremma Toscana 2018 SAQ 14127846 | 64,25 $ CHRONIQUE / COLUMN par / by Franck Lizotte Vulgarisateur vitivinicole Wine world simplifier


Restos bistros Restaurants


Nutrition

FÉVRIER | FEBRUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

aviez-vous que l’assemblée générale des Nations Unies a déclaré 2021 Année internationale des fruits et des légumes ? Tant pour les bénéfices reliés à la santé que pour réduire notre empreinte écologique, toutes les raisons sont bonnes pour faire plus de place dans notre assiette et mettre en valeur les végétaux. En hiver, il est cependant plus difficile de s’approvisionner en fruits et légumes locaux, vu notre climat nordique. Mais certaines fermes de la région continuent d’offrir une variété de produits frais dans les paniers biologiques et en épicerie. Parmi ces légumes, certains sont méconnus ou demandent un brin d’inspiration pour les inclure plus régulièrement dans notre alimentation. Voici quelques trucs pour vous familiariser avec les végétaux de saison. Salades, chilis, sauces et soupes Amateurs de salades, utilisez le chou et les endives en remplacement des verdures. Ceux-ci sont beaucoup plus économiques et se conservent plusieurs semaines au réfrigérateur. Si vous avez un coupe-spirale, utilisez-le avec vos betteraves et carottes crues. Dans vos chili, sauce à spaghetti et soupe, remplacez le céleri par du céleri-rave. Topinambours et le rutabaga Incluez les topinambours et le rutabaga à vos plaques de légumes grillés au four. Nul besoin de peler le topinambour, simplement le brosser; la fine pelure est nutritive

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et rehaussera le goût avec une note de noisette. Le topinambour grillé est aussi excellent lorsqu’ajouté dans un risotto aux champignons. Choisissez les rutabagas de petite taille, qui ont une chair plus tendre et un goût plus subtil. En gratin avec du fromage ou une béchamel, le rutabaga sera à coup sûr apprécié par toute la famille. Plateau de crudités Ajoutez des feuilles d’endives, des bâtonnets de rutabaga et de carottes, ainsi que des rondelles de radis noir. Si vous voulez atténuer l’amertume, faites tremper les légumes une minute dans l’eau tiède et ajouter du miel ou du sirop d’érable à votre trempette. Les restants de crudités peuvent s’utiliser dans un sauté, une soupe asiatique, un bol poké ou des rouleaux de printemps. Faire ses pousses et germinations Il s’agit d’une excellente façon de produire soi-même sa verdure fraîche ! Très nutritif, économique et écologique, il suffit de faire tremper vos graines puis de faire germer quelques jours dans un bocal ou sur un plateau. Vous trouverez la technique de germination entre autres dans le livre d’une fermière de famille de la région, Véronique Bouchard : Cuisiner sans recettes (Éditions Écosociété, 2020).

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Eating local in winter

ere you aware that the United Nations General Assembly declared 2021 the International Year of Fruits and Vegetables? Whether for their health-related benefits or to reduce our ecological footprint, one reason’s as good as another to make more room for vegetables on our plates and to highlight them. In winter, however, it’s harder to stock up with local fruits and vegetables, considering our Nordic climate. But we have local farms that still offer a variety of fresh products in organic baskets and in the grocery store. Some of these vegetables are not well known and require a bit of inspiration for us to include them in our diet. Here are a few tips to make you more familiar with seasonal vegetables, whether they’re being harvested currently or have been stored or preserved. Salad, chili, sauce and soup Salad-lovers, use cabbage and endive to replace summer greens. They are much more economical and keep for several weeks in the fridge. If you have a spiral cutter, use it with your raw beets and carrots. In your chili, spaghetti sauce and soup, replace celery with celery root. Jerusalem artichokes and turnips (rutabaga) Include Jerusalem artichokes and rutabaga in your sheetroasted vegetables. No need to peel the Jerusalem artichoke; just brush it. The fine skin is nutritious and will add a mild hazelnut flavour. Grilled, the Jerusalem artichoke is also excellent when added to a mushroom risotto. Choose the small rutabagas, which are more tender and less strongly flavoured. In a gratin dish with cheese or a white sauce, rutabaga is sure to be enjoyed by the whole family. Raw vegetable platter (crudités) Add endive leaves, rutabaga and carrot sticks, and rounds of black Spanish radishes. If you want to minimize the bitterness, soak the vegetables in warm water for a minute and add honey or maple syrup to your dip. The leftover crudités can be used in a stir-fry, Asian soup, poké bowl or in spring rolls. Grow your own sprouts This is an excellent way to produce your fresh greens yourself. Sprouts are very nutritious, economical and ecological; all you have to do is soak your seeds and let them germinate for a few days in a jar or on a tray. You’ll find the germination technique in the book (in French) by a local family farmer, Véronique Bouchard: Cuisiner sans recettes (Éditions Écosociété, 2020), or for English, on the Internet.

CHRONIQUE | COLUMN

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par | by Ariane Lavigne, Dt.P.

Olympienne 2014 et nutritionniste du sport chez Vivaï ainsi qu'à la clinique Mouvement Optimal de Mont-Tremblant 2014 Olympian and sports nutritionist with Vivaï and Mont-Tremblant's Clinique Mouvement Optimal

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Manger local en hiver





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Le Canada mis sur la touche ?

’un côté, nous sommes chanceux au Québec, car les jeunes inscrits à un programme de sport étude de la province peuvent continuer à s’entrainer, ce qui n’est pas le cas en Ontario. D’un autre côté, le Canada figure parmi les rares pays au monde où il est interdit de prendre part à des compétitions. Pendant ce temps, les courses continuent aux États-Unis, dans les pays scandinaves et européens. Cette situation pandémique n’est pas à prendre à la légère, cela va sans dire. Il semble toutefois que les autres pays aient tranché en faveur du ski de compétition, car il demeurerait un facteur négligeable de contamination. En plus d’être à l’extérieur, nous portons des foulards, des lunettes, des gants, et ce, en tout temps. Nos skieurs risquent donc d’accuser un certain retard par rapport aux autres compétiteurs. Selon moi, cela a moins d’impact sur les plus jeunes, car l’important pour eux est de skier et surtout, de s’amuser en ski. Par contre, pour les skieurs de neuf ans et plus, il importe de pouvoir rivaliser avec les autres afin d’évaluer leur niveau. Se mesurer aux différents clubs permet d’établir des comparaisons. Sans cela, ça devient difficile et, bien que j’estime que les skieurs du groupe font de très bonnes choses, nous avons un peu l’impression de naviguer à vue. Il est regrettable que seuls les jeunes du club inscrits dans un programme de sport étude au Québec aient le droit de s’entrainer. Sur 200 jeunes, seulement 40 peuvent le faire, et ce, uniquement du lundi au vendredi. Bien entendu, notre priorité serait que les autres jeunes du club aient le droit de s’entrainer avec nous cet hiver. Nous continuons donc de collaborer étroitement avec nos partenaires; soit Tremblant, la Division Laurentienne de Ski, Ski Québec Alpin et la santé publique. Alors, comment fera-t-on pour rattraper les Américains et les Européens ? Nous l’ignorons, car nous devons agir en fonction des évènements tels qu'ils se présentent, sans pouvoir anticiper. Le bon côté Car il y en a toujours un, les conditions de glisse sont excellentes cette saison. Au moment d’écrire ces lignes, une bordée de neige nous a permis de profiter de l’ensemble du domaine skiable de Tremblant, dont les sous-bois. Sur les pistes, la neige a durci. Elle est devenue sèche, agressive et très facile à skier, ce qui me rappelle les conditions que l’on retrouve en Europe. C’est très agréable pour le ski libre. Bon ski à toutes et à tous !

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Ski — Chronique du champion | Thoughts from a champion

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Canada relegated to the sidelines?

n the one hand, we’re lucky in Québec because youngsters registered in a provincial sports-study program can keep training, which is not the case in Ontario. On the other hand, Canada is one of the few countries in the world where participating in competitions is banned. During this time, races continue in the United States and the Scandinavian and European countries. It goes without saying that the pandemic situation is not something to take lightly. It does seem, however, that the other countries have come down on the side of competition, because it remains a negligible factor in contamination. In addition to being held outdoors, we wear scarves, goggles, gloves and more at all times. As a result, our skiers risk falling behind the other competitors. In my opinion, there’s less of an impact on the youngest, simply because the important thing for them is to ski and in particular, to have fun skiing. By way of contrast, for skiers aged nine and over what matters is to be able to compete with others to assess relative levels. Pitting yourself against other clubs allows for comparisons. Without that, it gets difficult and, while I consider that the skiers of the group are doing good things, we feel a bit like we’re playing by ear.

It’s unfortunate that only young people in the club who are registered in a sportsstudy program in Québec have the right to train. Out of 200 youngsters, only 40 can do so and even for them, only Monday to Friday. Of course, our preference would be to have other young people from the club enjoy the right to train with us this winter. So we’ll continue to work closely with our partners: Tremblant, the Division Laurentienne de Ski, Ski Québec Alpin and the public health authorities. So what can be done to catch up with the Americans and Europeans? We don’t know, because we have to react to events as they occur, without being able to foresee the future. The good side And yes, there is always a good side: ski conditions are excellent this season. As these lines are being written, a heavy snowfall has let us take full advantage of all of Tremblant’s skiable terrain, including the glades. On the runs, the snow has hardened. It’s become dry, aggressive and very easy to ski, which reminds me of the conditions you get in Europe… really pleasant for free skiing. Enjoy your skiing, everyone!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Erik Guay Détenteur de deux titres de champion du monde, Erik Guay est le skieur alpin canadien le plus décoré de l’histoire. Holder of two World Champion titles, Erik Guay is Canada’s most successful alpine skier.



Ski — Conseils du coach | Coach’s tips

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Réussir son entrainement en ski autonome

e club est désormais arrêté jusqu’au 8 février. Les jeunes devront continuer à s’entrainer et mettre en application les enseignements dispensés par leur coach durant le camp de Noël. Toutefois, afin d’obtenir un maximum de succès, il faudra procéder par étape dans une bonne session d’entrainement.

Effectuez des sauts rapides, un jogging, des push-up… Viennent ensuite les échauffements sur neige. Nous allons prioriser des exercices à vitesse modérée. Ex. : virage javelin, hockeystop, parallèle intermédiaire, exercices sans les pôles. Le but de ces exercices est de mettre l’accent sur le geste technique.

L’échauffement L’échauffement est crucial à l’éveil du système nerveux central. Il sert à délier les muscles et favoriser l’échange d’information entre ces derniers et le cerveau afin d’optimiser les mouvements. Cette période permet également de tester l’équipement; l’affutage des skis, la glisse des skis sur la neige, la réaction des bottes au froid, etc. Il faut prendre le temps d’évaluer l’environnement durant cette phase. Quels sont aujourd’hui le type de neige, la visibilité, la température, le vent… Précipiter l’échauffement ou tout simplement s’en passer pour s’engager rapidement sur la piste à haute intensité est une très mauvaise idée. Cela peut au mieux ralentir la progression dans l’entrainement ou pire, engendrer des blessures. Que faire durant cette séance ? Nous pourrons débuter par un échauffement hors neige en effectuant des mouvements balistiques des jambes et de rotation des bras et du tronc. Attention de ne pas exagérer les gestes afin d’éviter de se déchirer un muscle. Il est prudent de rester dans des amplitudes de mouvement raisonnables. L’objectif est de faire bouger les muscles et non de les étirer. L’échauffement doit également permettre d’augmenter les pulsations cardiaques afin d’apporter plus d’oxygène aux muscles.

La partie principale Lorsque notre corps aura atteint un niveau d’éveil acceptable, nous entrerons dans la partie principale de l’entrainement. C’est la zone dans laquelle nous allons travailler à plus haute intensité. Nous allons complexifier le mouvement en augmentant la vitesse de déplacement, le degré de difficulté de la piste, la vitesse d’exécution des gestes. En deux mots, nous skierons ! Toutefois, nous limiterons l’accroissement de l’intensité dans le temps pour la maintenir de façon optimale sans risquer de nous blesser. Le retour au calme Lorsque la fatigue s’installe, le corps ne répond plus aussi rapidement à la demande. Nous devrons alors réduire l’intensité et le volume de l’entrainement afin de prévenir les blessures. Nous entrerons dans la phase de retour au calme. Nous pourrons utiliser ce moment pour refaire les exercices du début de la journée. Ces exercices nous autorisent à nous reconnecter avec les sensations recherchées, finir sur une bonne note et consolider notre geste moteur. En conclusion, si vous respectez les trois parties d’une séance d’entrainement, vous devriez entretenir une bonne progression et éviter d’éventuelles blessures.

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Training successfully when skiing independently

he club is in “pause” mode till February 8. The young members should keep up their training and apply the teaching tips provided by their coach during the Christmas camp. To obtain the greatest success, however, you have to go stage by stage in a good training session. Warming up Warming up is crucially important, to awaken the central nervous system. It loosens the muscles and supports an information exchange between the muscles and the brain, to optimize movements. This period also gives you time to test your equipment: the sharpness of the skis, the glide of skis on the snow, the way boots are reacting to the cold, etc. You have to take the time to evaluate the environment during this phase. What’s the type of snow today, the visibility, temperature and wind? Rushing through your warm-up or skipping it altogether to get started going at high intensity on the run is a really bad idea. At best, it can slow progression in training or worse, cause injuries. What should you do during this session? You could start with an off-snow warm-up by moving your legs ballistically and rotating your arms and trunk. Be careful not to exaggerate the movements, to avoid tearing a muscle. It’s wise to stick with reasonable movement amplitude. The goal is to move the muscles, not to stretch them. The warm-up should also increase your heart rate to send more oxygen to your muscles.

Do some fast jumps, jogging, push-ups…. After these come the on-snow warm-ups. We’ll emphasize exercises at moderate speed, e.g., javelin turns, hockey stops, intermediate parallel, exercises without poles…. The objective of these exercises is to work on technical movements. The main part When our bodies have achieved an acceptable level of wakefulness, we move into the main part of the training session. This is the period in which we’ll work at higher intensity. We’re going to make the movements more complex by increasing the speed of movement across the snow, the level of difficulty of the run, and the speed of execution of the actions. In other words, we’ll ski! However, we limit the increase in intensity over time to keep it optimal without risk of injuring ourselves. When fatigue occurs, the body responds less quickly to the request. At this point we reduce the intensity and volume of the training to prevent injuries. We enter into the phase “return to calm”. We can use this time to repeat the exercises from the beginning of the day. These exercises allow us to reconnect with the sensations we’re looking for, finish on a good note and consolidate our motor activities. To sum up, if you keep to the three parts of a training session, you should experience good progress and avoid eventual injuries.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jocelyn Huot Entraineur Chef du Club de ski Mont-Tremblant, Entraineur Niveau 4 certifié FESC / PNCE, Niveau 3 de l'Alliance des moniteurs de ski du Canada Head coach of the Mont-Tremblant Ski Club, Level 4 FESC/PNCE-certified coach, Level 3 CSIA/AMSC-certified instructor

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Hors zone | Outside the zone

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Sur les lames

© JEAN-MARIE SAVARD

e patinage sur glace est un sport national au Canada. Le patinage artistique, d’une beauté à couper le souffle, est fort inspirant à regarder et pourtant, je n'ai jamais chaussé une paire de patins. Jamais. Cependant, comme une nouvelle patinoire a été aménagée au centre-ville de Mont-Tremblant, je n’avais d’autre choix que d’essayer.

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Sandy Paquette

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Conseil de novice Si vous êtes dans la soixantaine et que vous voulez apprendre à patiner, allez-y avec des amis qui savent comment faire. Ensuite, tentez de convaincre le meilleur patineur en ville de vous donner des leçons. Nous nous sommes rencontrées à la nouvelle patinoire communautaire sur la rue de Saint-Jovite : une équipe de mamans du hockey, des danseuses sur glace, un beau mélange d'athlètes enthousiastes, et la seule et unique Sandy Paquette. Sandy est entraîneur et chorégraphe au Club de patinage artistique de Mont-Tremblant depuis 2005. Elle ne se contente pas de patiner, elle danse sur la glace. Motricité Mon objectif premier était de ne pas me casser un bras. Sandy, elle, avait en tête que j'allais apprendre à patiner. J’ai d’abord fait un tour en poussant une chaise afin de trouver mon équilibre. Puis Sandy m’a pris les mains, m'a dit de la regarder dans les yeux, de trouver mon centre de gravité, et d’essayer de glisser en faisant de petits pas. Elle patinait à reculons alors que j’avançais d’un pas chancelant, mon regard dans le sien. Nous avons fait plusieurs tours, puis Sandy m’a lâché les mains. Et voilà, je patinais. Ce n’était pas joli joli, mais réellement amusant. Mon seul regret ? D’avoir attendu six décennies avant d’essayer ! Notre terrain de jeu hivernal Les patinoires extérieures locales et les nombreux lacs et étangs gelés sont autant d’invitations à patiner. Je sais que j’y retournerai. Vous joindrez-vous à moi ?

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On the edge

ce skating is an iconic Canadian sport. It is breathtaking in its beauty. And while I have always found it awe-inspiring to watch, I have never tied on a pair of skates. Never. However, with the new community rink installed in the centre of MontTremblant, it almost seemed criminal not to give it a try. Rookie tip If you are going to learn to ice skate in your 60s, find some friends who know what they are doing. Then, see if you can convince the best skater in town to tutor you. We met at the new community rink on rue de Saint-Jovite. A crew of hockey moms, ice dancers, a gleeful mix of enthusiastic athletes and the one and only Sandy Paquette. As a trainer and choreographer for the Club de patinage artistique de Mont Tremblant since 2005, Sandy is a fixture in our skating community. She doesn’t just skate, she dances on ice. Spaghetti spaghetti macaroni My primary goal was not to break my arm. Sandy had other plans: I was going to learn to skate. Sandy allowed me one loop pushing a chair to find my balance. Then she took my hands, told me to look into her eyes, find my center of gravity and begin with small steps. She skated backwards as I lurched forward, my eyes locked on hers. Around and around the rink we went. Sandy let go of my hands. And with that, I was skating. It wasn’t pretty. But it sure was fun. My only regret? Why did it take me six decades to try it…? Our frozen playground With outdoor community rinks, frozen lakes and ponds at every turn, the season practically begs you to skate. I know I’ll be back on the blades. Join me?

CHRONIQUE | COLUMN par | by Cathy Bergman Cathy Bergman est devenue athlète de façon inopinée à un âge relativement avancé. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver la santé et la forme. Cathy Bergman is an accidental athlete who found health and fitness late in life. She shows us that it’s never too late to change your life.





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Forme physique | Fitness

Notre terrain de jeu hivernal

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ont-Tremblant est un lieu de villégiature où l’on peut pratiquer de nombreuses activités en toute saison. Mais l'hiver est de loin ma saison préférée pour jouer à l'extérieur. Plein air = santé et bonheur Passer du temps en pleine nature est vivifiant. De plus, selon des études, ce serait le secret pour améliorer sa santé et apaiser l’esprit. Les activités en plein air ont des effets bénéfiques sur la santé. Être dans la nature peut abaisser la tension artérielle, réduire les concentrations de cortisol (l’hormone du stress), renforcer l'immunité et aider à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Réduire le stress et améliorer le système immunitaire sont d’une grande importance, surtout maintenant. Diminuer la perception de l’effort La science confirme que, bien que les activités en plein air soient plus épuisantes, nous trouvons cela plus facile. Par conséquent, nous pratiquons l’activité plus longtemps et avec plus d’intensité.

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Une étude publiée par le Collège américain de la médecine a révélé que les gens qui marchent sur une piste extérieure sont portés à accélérer le rythme. Cependant, comparativement aux gens qui s’entraînent sur un tapis roulant à un rythme plus lent, ils évaluent l’effort perçu nettement moindre. À l'extérieur, vous êtes dans l'instant présent. Vous dirigez votre attention sur votre parcours et non sur l'effort fourni. Lorsque vous gravissez une colline après un schuss exaltant, vous ne pensez pas à l'ascension, mais plutôt à votre prochaine descente. Possibilités infinies Patinage sur glace, ski alpin, ski de fond, planche à neige, raquette, marche nordique, glissade, les possibilités sont illimitées – et elles sont toutes à proximité. Profitez de tout ce que Mont-Tremblant a à offrir cet hiver. C'est bon pour le corps et pour l’esprit.

Our winter playground

ont-Tremblant is a four-season playground where nature provides an endless array of activities. Winter, though, is by far my favourite season to play outside. Healthier and happier outdoors Spending time in nature is exhilarating. As a bonus, research shows that it may be the secret to a stronger, healthier body and a calmer, happier mind. In Your Brain on Nature: The Science of Nature’s Influence on Your Health, Happiness, and Vitality we learn that spending time outdoors is associated with significant health benefits. Being in nature can lower blood pressure, reduce levels of the stress hormone cortisol, improve immunity and aid in achieving a longer and healthier life. Reducing stress and improving our immune system are both of substantial importance, especially now. Lessen the perceived effort We all know that exercise is good for us. When we combine movement or exercise with nature, the health benefits multiply.

Science confirms that although outdoor activities and exercise can be more taxing on our body, we perceive it to be easier. As a result, we exercise longer, and harder. A study published by the American College of Sports Medicine found that when walking on an outdoor track people chose a faster pace, yet rated their perceived exertion lower than those who walked on a treadmill at a slower pace. Outdoors, you are in the moment. Focus is on navigating the terrain, not on the effort. When you skin up a hill after an exhilarating schuss, you are not thinking about the ascent, but rather your next wild descent. Endless opportunity Skate, ski, board, snowshoe or Nordic walk. Slide or glide. Downhill, cross-country and backcountry. The opportunities are limitless – and they are all in our backyard. Embrace our outdoor opportunities in MontTremblant this winter. It is good for your mind and your body.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Robert Roy Kinésiologue, entraineur Kinesiologist, coach

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Faune & flore | Wildlife and Habitat

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he survival of the North American hare is closely linked to the presence of snow, as are its other common names: varying hare and snowshoe hare. The pelt of this “varying hare” is greyish in summer, changing to white in winter. The colour change allows it to merge with the landscape… as long as the snow arrives when it should. The large back feet of this lagomorph serve as its snowshoes, facilitating its movement across deep snow.

Le lièvre d’Amérique et la neige

a survie du lièvre d’Amérique est étroitement liée à la présence de neige ainsi que l’évoquent ses autres noms communs : lièvre variable et lièvre à raquettes. Le pelage du lièvre « variable » est brun grisâtre en été et devient blanc en hiver. Cela lui permet de se fondre au paysage, à condition que la neige soit au rendez-vous au bon moment. Les larges pieds postérieurs de ce lagomorphe lui servent de raquettes qui facilitent ses déplacements dans la neige épaisse. Une étude réalisée en Alberta a montré que les chances de survie d’un lièvre changent avec la profondeur et la dureté de la neige. Les lièvres ont 97 % de chances de survivre 30 jours lorsque la profondeur de la neige est supérieure à 60 cm, mais cette statistique diminue de 10 % s’il n’y a que 25 cm de neige. Ce taux de survie tombe à 77 % si la neige est à la fois peu profonde et molle. En effet, lorsque la neige est épaisse, le lièvre se déplace plus aisément que ses principaux prédateurs – coyote, lynx et renard. Il peut ainsi leur échapper et se camoufler plus facilement. Si une première neige peu abondante arrive avant que le lièvre n’ait complété sa mue automnale, il devient extrêmement vulnérable. Le lièvre d’Amérique s’observe partout où poussent de jeunes conifères, les taillis, les zones marécageuses et le bord des cours d’eau. Il ne fait pas de terrier et s’abrite sous les branches basses ou les arbres tombés. Recherchez les signes de sa présence : ramilles tranchées en biseau, arbrisseaux à l’écorce rongée, petites crottes sphériques, pistes caractéristiques dans la neige. Les populations de lièvres suivent depuis toujours un cycle régulier, atteignant un sommet tous les 9 ou 10 ans. Les fluctuations imprévisibles de l’enneigement causées par les changements climatiques viendrontelles modifier les chances de survie de cette espèce ? La faune de nos régions est en vedette à l’Animalium, musée zoologique à Mont-Tremblant. animalium.ca

The snowbound snowshoe hare

Empreintes du lièvre d'Amérique / Tracks of a snowshoe hare

A study done in Alberta showed that the hare’s chances of survival vary with the depth and hardness of the snow. Hares have a 97 per cent chance of surviving 30 days when the snow is over 60 cm deep, but the statistic falls by 10 per cent if there’s only a 25 cm snow covering. The survival rate falls to 77 per cent when the snow covering is shallow and soft. Why? When the snow is thick, the hare can move around on it more easily than its main predators, the coyote, lynx and fox. It can elude them and hide more easily. If a first, light snowfall arrives before the hare has completed its autumn moult, it becomes extremely vulnerable. The hare can be seen wherever there are young coniferous trees, thickets and marshy areas, and beside streams and rivers. It does not dig a burrow, but hides under low branches or fallen trees. Look for signs of its presence: cleanly cut twigs, gnawed bushes, small spherical pellets of fecal material and its characteristic tracks in the snow. Hare populations have always followed a regular cycle, which reaches its peak every nine or 10 years. Will the unpredictable fluctuations in snow cover caused by climate change modify the chances of survival of this species? It’s a distinct possibility. The animals from this region are featured at Animalium, Mont-Tremblant’s zoological museum. animalium.ca

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jacques Prescott Biologiste, cofondateur de l’Animalium Biologist, co-founder of Animalium animalium.ca





Santé & vitalité | Healthy Lifestyle

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Are all fats bad for you?

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or decades, we were told that fat was bad. In the ’90s, North Americans were consuming low-fat, high-sugar snacks and refined carbohydrates daily. After further research, it became clear that this theory was all wrong.

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Les gras sont-ils tous mauvais ?

endant des décennies, il nous a été répété que le gras était mauvais. Dans les années 90, les Nord-Américains consommaient quotidiennement des collations faibles en gras et riches en sucre et en glucides raffinés. Il est devenu clair que cette théorie était fausse.

Concernant la perte de poids, le Dr David Perlmutter MD fait valoir pour sa part, comme de nombreuses études l’ont démontré, que manger de bons gras et réduire sa consommation d'aliments hautement transformés aident à atteindre et à maintenir un poids santé.

Le Dr Mark Hyman MD souligne qu’il est enfin reconnu que certains gras sont bénéfiques pour la perte de poids, la santé cardiaque et l’équilibre hormonal. Voici l’essentiel à savoir sur les gras et pourquoi ils sont si importants dans une alimentation saine.

La différence entre « bon gras » et « mauvais gras » Certaines viandes (porc, bœuf gras); la margarine et les huiles comme le canola, l'huile végétale et l'huile de carthame sont autant d’exemples de « mauvais » gras. Bonne nouvelle, il existe des tonnes de bons gras qui sont vraiment bons pour nous. Ceux-ci entrent généralement dans la catégorie des gras monoinsaturés et polyinsaturés et des acides gras oméga-3 et oméga-6 comme le saumon, les avocats, l'huile d'olive, les œufs biologiques et les noix. Maintenant que vous savez à quel point les gras sont bons, allez-y et intégrez-les à vos choix quotidiens. Vos cellules vous en remercieront ! À votre santé !

Le rôle des bons gras dans notre alimentation Selon le Dr Steven Gundry MD, les gras représentent une source d'énergie primaire et nous devons en consommer pour soutenir les fonctions de base de notre corps, comme combattre l'inflammation et fournir des composants structurels de nos cellules. Les gras stimulent le système immunitaire, aident à réguler notre température, maintiennent la peau, les cheveux et les ongles en santé et contribuent à absorber les vitamines liposolubles comme les vitamines A, D, E et K.

Jessica et Bruno

We’ve finally started to recognize that certain fats are actually beneficial for weight loss, heart health and balancing hormones, according to Dr. Mark Hyman MD. Of course, there’s more to the fat story than that. Here are the most important things you need to know about fat, including why it’s such an important part of a healthy diet. Why we need fat in our diet According to Dr. Steven Gundry MD, fats are a primary energy source, and we must consume fats to support basic body functions such as fighting inflammation and providing structural components to our cells. Fats also support immune function; help to regulate our body temperature; maintain healthy skin, hair and nails; and help us absorb essential, fatsoluble vitamins like vitamins A, D, E and K. As for weight loss, many studies have shown that eating healthy fats, and lowering our consumption of highly processed foods, can help us reach and maintain a healthy weight, according to Dr. David Perlmutter MD. The difference between “good fats” and “bad fats” A few examples of “bad” fats include certain meats (pork, fatty beef), margarine, and vegetable oils like canola, vegetable and safflower oil. Good news, there are tons of healthy fats that are really good for you. Examples would include monounsaturated and polyunsaturated fats and omega-3 and omega-6 fatty acids like salmon, avocados, olive oil, and whole organic eggs and nuts. Now that you know just how good the right fats are for you and your health, go ahead and make them a part of your daily choices. Your cells will thank you! To your health! Jessica et Bruno CHRONIQUE | COLUMN

par | by Jessica Humphries & Bruno Saint-Hilaire

Consultants en optimisation de la santé Healthy Lifestyle consultants enerj.ca



Domaine Saint-Bernard

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We still have nature

FÉVRIER | FEBRUARY 2021 — TREMBLANT EXPRESS.COM

© JEAN LADOUCEUR

ave you had the opportunity to walk outside in the wilds lately? Its peace is calming and it lets us re-centre, fill our lungs with clean, fresh air and charge our batteries. In this bewildering time, it’s the perfect remedy.

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Il nous reste la nature

vez-vous eu la chance de vous promener dans la nature dernièrement ? Son calme est apaisant et elle nous permet de nous recentrer, de remplir nos poumons d’air pur, de nous ressourcer. En cette période étourdissante, c’est le remède idéal. Nous avons été contraints de transformer notre environnement pour nous arrimer aux normes sanitaires. La créativité, l’adaptation et la résilience de nos équipes ont largement contribué à maintenir le Domaine ouvert. L’équipe de damage, les patrouilleurs et les différents services ont travaillé très fort les dernières semaines pour vous offrir un site accueillant, chaleureux et sécuritaire. Nous les en remercions ! Pour le plus grand plaisir de tous, les activités qu’il est encore possible de pratiquer au Domaine cet hiver sont la marche, la raquette, le ski de fond et l’observation des oiseaux. Les mésanges sont toujours très

heureuses de vous voir ! Elles vont s’amuser à vous taquiner le pompon, venir se blottir dans votre main ou vous faire une belle danse autour de la tête. La glissade de neige pour les enfants permet quelques minutes de répit aux parents qui veulent déguster leur café au bord du feu voire de se régaler des fameux grilled cheese gourmets (fromage raclette, oignons caramélisés ou jambon de campagne) du Bistro Seb l’Artisan installé sur place. Nous nous sommes également assurés que, par temps froid, il vous soit possible de trouver refuge dans la tente aménagée pour l'hiver et décorée par l’entreprise Nickprod. Le Domaine a ce petit quelque chose de magique, tel un arrêt dans le temps. Nous vous invitons donc à prendre quelques instants pour vous ressourcer au sein de cette magnifique nature où vous avez la chance inouïe de pouvoir accéder en tout temps. Au plaisir de vous accueillir !

We have been working to transform our environment to comply with the public health rules. The creativity, adaptability and resiliency of our teams have made a huge contribution to keeping the Domaine open. The trail grooming team, the patrollers and the various services have worked super hard over the past several weeks to provide you with a site that’s welcoming, friendly and safe. We thank them! We’re working to make sure that there’s something for everyone, and the activities you can enjoy at the Domaine this winter include walking, snowshoeing, cross-country skiing and bird watching. The chickadees are always more than happy to see you! They’ll have fun worrying your pompom, perching on your hand or dancing and swooping around your head. The children’s snow slide provides parents with a brief break so they can enjoy a coffee around the outdoor fireplace, or perhaps treat themselves to the famous gourmet grilled cheese goodies (raclette cheese, caramelized onions or country ham) from the Bistro Seb l’Artisan, right on the site. We are also assured that when it’s cold, you’ll be able to seek refuge in the winterized tent decorated by the Nickprod company folks. The Domaine has that little touch of magic, as if time stood still here. We invite you to take a few minutes to recharge your body and spirit in these magnificent natural surroundings…which we are all so fortunate to be able to access any day we wish. We look forward to welcoming you!

CHRONIQUE / COLUMN

par / by Catherine Lemieux

Adjointe à la directrice et Chef des communications Assistant to the director and Head of communications domainesaintbernard.org



Sous l'œil de Gary Yee | The photographer's eye Passionné de ski, de la région de Mont-Tremblant et de tout ce qu'elle a à offrir depuis les années 90, Gary Yee est un conteur visuel pour le sport, les évènements et l’art de vivre de la montagne.

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Impassioned by the joy of skiing, the Mont-Tremblant area and all it’s had to offer since the ‘90s, Gary Yee is a visual storyteller for the sports, events and lifestyle of the mountain.

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Opération de damage au clair de lune – Tremblant, le 29 décembre 2020. Grooming operations in the moonlight – Tremblant, December 29, 2020.


© GARY YEE

Le village piétonnier du mont Tremblant en soirée – Tremblant, le 18 janvier 2021. Mont Tremblant’s pedestrian village in the evening – Tremblant, January 18, 2021.

© GARY YEE

© GARY YEE

© GARY YEE

Une télécabine s’embrase au coucher du soleil – Tremblant, le 29 décembre 2020. A gondola cabin, ablaze at sunset – Tremblant, December 29, 2020.

Début de l'enneigement – Tremblant, le 7 décembre 2020. Early season snowmaking – Tremblant, December 7, 2020.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Gary Yee Photographe de talent, Gary s'affaire à mettre en lumière la beauté de la nature et de la lumière une image à la fois. A talented photographer, Gary’s always busy highlighting the beauty of nature and of light, one shot at a time.

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Services pro Pro services

Annonces classées Classified ads À VENDRE / FOR SALE TERRAINS / LOTS Superbe terrain résidentiel en montagne. Situé à Mont-Tremblant aux Plateaux Clermont-Dubois. Prêt à construire. 4 100 mètres carrés. 69 000 $ + tx. / Beautiful residential lot in the mountains. Located in Mont-Tremblant at the Plateaux Clermont-Dubois. Ready to build. 4,100 square meters. $69,000 + tx. Tel.: 819 429-1997 www.lesplateauxclermontdubois.com

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À LOUER / FOR RENT

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MAISONS ET CHALETS / HOUSES AND CHALETS À Tremblant. Saison été 2021. Accès lac Gélinas. Piste cyclable et golf à 5 min. Tout inclus. Comme résidence secondaire (week-end et vacances). Paisible. NF, pas d'animaux. Libre le 23 avril 2021. Réserver maintenant. 819 429-9027

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PROCHAINE ÉDITION : 3 MARS Annonces classées : 22 février, à midi Veuillez envoyer votre texte ainsi que vos coordonnées et la catégorie qui correspond à votre annonce à l’adresse courriel suivante : info@tremblantexpress.com

NEXT ISSUE: MARCH 3 Classified ads: February 22, at noon Please send your text, contact information and the category in which your ad should be placed to the following email address: info@tremblantexpress.com






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