Tremblant Express décembre 2020

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12 2020 Mont-Tremblant Québec — Canada

La saison est lancée ! ‘Tis ski season! Que nous réservent les Fêtes ? Holiday visitor trends

Ski de fond / Cross-country skiing Nouveau terrain de jeu pour SFMT New horizons for Ski de fond Mont-Tremblant

Le ski en mode sanitaire Skiing while practising public health measures par/by Erik Guay

En bonne compagnie In good company! Palette de bine’s chocolate

tremblantexpress.com



Volume 27 no 12 DÉCEMBRE | DECEMBER 2020 PROCHAINE ÉDITION : JANVIER (30 décembre) Réservation publicité : 11 décembre • Matériel final : 18 décembre

NEXT ISSUE: JANUARY (December 30) Ad reservation: December 11 • Final ad supplied: December 18

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David Coderre

Guillaume Vincent

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Production GRAPHISME & INFOGRAPHIE | GRAPHIC DEPARTMENT Empreinte numérique | atelier créatif & Isabelle David IMPRESSION | PRINTING TC Imprimeries Transcontinental TIRAGE LIMITÉ | LIMITED PRINT RUN 22 500 exemplaires | 22,500 copies POINTS DE CHUTE | DROP-OFF POINTS Mont-Tremblant, Saint-Sauveur, Montréal, Laval, Boisbriand, Blainville, Mont-Laurier, Gatineau, Ottawa, Toronto DISTRIBUTION Messageries Dynamiques SITE INTERNET | WEB SITE Octantis

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Sommaire | Content

L’Espace public

Les Fêtes à Mont-Tremblant

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© TREMBLANT - KL MOTION MEDIA

© JEAN-MARIE SAVARD

Comes to life!

Holiday visitor trends

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DÉCEMBRE | DECEMBER 2020 Dans ce numéro | In this issue 6

Éditorial | Editorial

Actualité | News 8 Que nous réservent les Fêtes à Mont-Tremblant ? | Holiday visitor trends in Mont-Tremblant 18 L’Espace public prend vie The “Public Space” comes to life! Sport 12 Nouveau terrain de jeu pour Ski de fond Mont-Tremblant New lands for SFMT cross-country skiing Art de vivre | Lifestyle 14 Cuisiner sans recettes A book of solutions for seasonal eating 24 Cordonnier : artisan passionné A shoe repairer who loves his craft 36 Du lait bio à La Conception Organic dairy farm in La Conception 74 Maison de soins palliatifs La Traversée La Traversée: Pallative care residence En bonne compagnie | In Good Company 26 Chocolat Palette de bine | A responsible treat 34 Les Serres Frank Zyromski Zyromski greenhouses: rational agriculture

Chroniques | Columns 20 Les oubliés | The forgotten 22 Ombudsman 42 Faune & flore | Wildlife and habitat 46 Ski – Conseil du champion Advice from a champion 48 Ski – Conseils du coach | Coach’s tips 52 Vin | Wine 56 Domaine Saint-Bernard 58 Hors zone | Outside the zone 60 Forme physique | Fitness 64 Santé & vitalité | Healthy lifestyle 68 Nutrition 72 Finance 32 Flash Express 70 Flash Express 38 Agenda | Calendar 78 Petites annonces | Classified Ads


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En couverture | On the cover La paire de lunettes de ski que l’on retrouve en couverture ce mois-ci est un modèle unique réalisé par Bliz. Elle fut mise aux enchères afin de recueillir des dons lors des célébrations venues souligner les 100 ans de Canada Alpin, le 7 novembre, à l’hôtel Sofitel Le Carré Doré à Montréal. On aperçoit une photo de Tremblant en reflet grâce à un habile montage de notre graphiste Martin Plouffe d’Empreinte numérique | atelier créatif. ©Tremblant Express & ©Tremblant.ca (pour la photo de Tremblant).

The ski goggles on the cover this month are a unique pair created by Bliz. The goggles were auctioned to raise funds during the celebrations of Alpine Canada's 100th anniversary on November 7, at hotel Sofitel Le Carré Doré in Montréal.The reflection shows an image of Tremblant, thanks to a clever montage by our graphic designer Martin Plouffe of Empreinte numérique | atelier créatif. ©Tremblant Express & ©Tremblant.ca (for the photo of Tremblant).

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Éditorial

GUILLAUME VINCENT

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On est bien !

endant que ça joue du coude chez l’oncle Sam pour défendre la démocratie et que 95 % du Québec est plongé en zone rouge, à Mont-Tremblant, nous pouvons continuer d’aller chercher notre nectar matinal au café du coin et nous rendre en famille ou en amoureux au restaurant de notre choix. Bien ou bien ? Je dirais bien. Même très très bien. Ceci étant dit, je compatis de tout cœur avec tous les Québécois et Québécoises qui n’ont certes pas cette chance. J’espère sincèrement que nous pourrons offrir à celles et à ceux qui auront l’opportunité de nous rendre visite – en bonne santé – un semblant de liberté, de joie et de répit pour cette période de l’année où la magie est reine. Sachons les accueillir et même, pourquoi pas, les réconforter, car ici, le virus semble nous avoir oubliés. Ce dont je me réjouis, cela va sans dire. Party ! Ben non, perdu. On n’y a pas le droit cette année. J’en profite donc pour remercier chaleureusement toutes nos plumes; qu’elles signent des chroniques, des textes journalistiques ou assurent la traduction pour leur précieuse collaboration. Un grand merci à toutes et à tous ainsi qu’à tous les membres de notre

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équipe administrative, de production et de distribution. Ce mois-ci, juste pour vous ! Nous avons tenté de sonder la tendance du temps des Fêtes à Mont-Tremblant, en pages 8 & 9. Découvrez les nouveaux horizons de Ski de fond Mont-Tremblant, en pages 12 & 13. Geneviève Huchette nous parle du nouveau livre Cuisiner sans recettes de Véronique Bouchard de la Ferme aux petits oignons, en pages 14 & 15. Geneviève signe également un portrait du cordonnier Bruno Rolland en page 24 et nous présente une ferme locale de lait bio, en page 36. Peter Duncan est de retour en pages 20 & 21 ainsi que Michel Savard, que vous retrouverez en pages 22 & 23. Republik nous signe deux nouveaux portraits d’entreprises locales en pages 26-27 et 34-35. Côté ski, saluons la contribution d’Erik Guay ainsi que celle de Jocelyn Huot, respectivement en pages 46-47 et 48-49. Le vulgarisateur vitivinicole Franck Lizotte signe une nouvelle chronique vin et Jane Chisholm nous présente La Fondation La Traversée, en page 74 et 75. Voilà, j’ai dépassé le nombre de mots qui m’était alloué, je vous souhaite donc à toutes et à tous un fabuleux temps des Fêtes empli de magie, de bonheur, d’amour et d’espoir !

We’re good!

hile they’re going at it with elbows out south of us, in defence of democracy, and 95 per cent of Québec is mired in a red zone we can, in Mont-Tremblant, continue to get our morning elixir at the corner coffee shop and enjoy a restaurant dinner with family or friends. Is that good? I would say so. Even very good. Having said that, I sympathize completely with all the Quebecers who aren’t so lucky. I sincerely hope that we can provide those who have the opportunity to visit us – in good health – a semblance of freedom, joy and respite for this time of year when magic reigns. Let’s make them welcome and even – why not? – provide them with comfort because here, the virus seems to have largely forgotten us. That I’m happy about that situation goes without saying. Party! Well…no. That’s gone. We don’t have the right this year. So I’ll take this opportunity to warmly thank all of our writers – whether they’re responsible for columns, articles or translations – for their valued, collaborative work. A big thank you, as well, to all members of our administrative, production and distribution teams.

This month, just for you! We have made an effort to poll the Holiday Season trends in Mont-Tremblant, on pages 8 & 9. Discover the new horizons of Ski de fond Mont-Tremblant, on pages 12 & 13. Geneviève Huchette tells us about the new (Frenchlanguage) cookbook Cuisiner sans recettes by Véronique Bouchard of the Ferme aux petits oignons, on pages 14 & 15. Geneviève also presents a portrait of shoe repairer Bruno Rolland on page 24, and of a local organic dairy farm on page 36. Peter Duncan is back on pages 20 & 21, as is Michel Savard, whom you’ll find on pages 22 & 23. Republik provided two new word portraits of local businesses on pages 26-27 and 34–35. For skiing, we have Erik Guay and Jocelyn Huot to thank for their respective contributions on pages 45-47 and 48-49. Vintner Franck Lizotte simplifies wine, writing a new wine column, and Jane Chisholm presents La Fondation La Traversée, on pages 74 and 75. So there we are. I’ve exceeded the number of words I’ve been allowed, so I’ll wish you all a fabulous Holiday Season filled with magic, happiness, love and hope!

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Actualité | News

Que nous réservent les Fêtes à Mont-Tremblant ? DÉCEMBRE | DECEMBER 2020 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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ériode clé s’il en est, les Fêtes de fin d’année permettent habituellement aux hôteliers et aux gestionnaires de propriétés de louer la quasi-totalité de leurs chambres et unités. Cette année, l’incertitude concernant les restrictions que le gouvernement pourrait imposer à tout moment contribue à renforcer la tendance du « dernière minute ». Voyons comment l’industrie de l’hébergement tremblantoise s’adapte à cette situation inédite. « En décembre 2019, les revenus générés par les établissements hôteliers de quatre chambres et plus de Mont-Tremblant se sont élevés à plus de 12,5 M$ et les taux d'occupation quotidiens se situaient entre 85 et 100 % », déclare Daniel Blier, directeur général de Tourisme Mont-Tremblant. « Il va sans dire que cette période représente une source de revenus importante pour nos membres, mais également pour notre communauté », souligne-t-il. La tendance du « dernière minute » Jusqu’à maintenant, les réservations vont bon train, particulièrement pour la semaine de Noël.

Les périodes précédentes et subséquentes accusent toutefois une baisse de 30 à 40 % de la demande par rapport aux années antérieures. Une situation peu inquiétante, selon David Proulx, gestionnaire de propriétés chez Tremblant Prestige, entreprise spécialisée dans les propriétés ski in/ski out. « Les réservations sont inférieures à l’an passé pour les semaines qui précèdent et succèdent Noël, note M. Proulx. Mon impression est que tout va se passer à la dernière minute, lorsqu’on sera davantage fixés sur la situation. » « La tendance est beaucoup plus ‘’dernière minute’’ que ce à quoi nous sommes habitués », confirme Vincent Leblanc, directeur des ventes à Fairmont Tremblant. « Mais nous restons confiants. Nous avons pu constater cette tendance tout au long de la saison estivale et également cet automne. » De son côté, Suzanne Fyfe, propriétaire de Tremblant à louer, mentionne que la tendance actuelle du nombre de réservations reflète à peu de chose près celle des dernières années. « Je ne suis pas inquiète du tout. Ça s’annonce très bien », observe-t-elle.

Assouplissement des politiques d’annulation Afin de rassurer leurs clients, les gestionnaires de propriétés interrogés ont adapté leurs politiques d’annulation. Ces dernières étaient jusqu’alors assez restrictives, étant donné la forte demande sur un très court laps de temps. Soulignons que la majorité du Québec et de l'Ontario tombent en congé en même temps lors d’une période qui s’échelonne sur deux à trois semaines. « C’est actuellement la première question que l’on se fait poser lorsque l’on effectue une réservation, concède David Proulx. Pour toute fermeture imminente due à une décision gouvernementale, nous remboursons à 100 % jusqu’à la journée de l’arrivée. » Même son de cloche chez Tremblant à louer qui propose un remboursement en cas de situations reliées aux exigences de la santé publique. Chez Fairmont Tremblant, la période d’annulation est passée de 60 jours à 7 jours. L’art de s’adapter Fairmont Tremblant s’applique par ailleurs à diversifier son offre relative au plein air pour pallier une éventuelle impossibilité de skier en raison du nombre de billets limité. « On travaille à améliorer l’expérience aux abords de l’hôtel et mettre l’accent sur d’autres activités, indique Vincent Leblanc. La programmation des Fêtes a été revue et nos concierges ont une multitude d’activités à proposer autres que le ski alpin. Nous avons ajouté des foyers extérieurs sur nos terrasses ainsi qu’une demi-douzaine d’igloos sécuritaires Play Snow pour les enfants », précise-t-il. Mentionnons que le restaurant familial de l’établissement hôtelier, qui était initialement un buffet, a été transformé en restaurant italien. Un concept de « boites repas » sera également offert. En conclusion Nous pouvons donc nous attendre, cette année encore, à une très forte demande touristique pour notre destination, « voire même supérieure à l'an passé », selon M. Blier. « Faute de pouvoir partir dans le Sud, les Québécois se tourneront vers des destinations de villégiature et de plein air », fait valoir le directeur de Tourisme Mont-Tremblant, qui salue la décision de la santé publique et les efforts de l'ASSQ ayant permis de maintenir l'ouverture des stations de ski au Québec.


Holiday visitor trends in Mont-Tremblant GUILLAUME VINCENT

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he Holidays at the end of the year, an important time if there is one, usually allow hoteliers and property managers to rent out almost all their rooms and units. This year, the uncertainty over the restrictions that the government could impose at any time is contributing to the “last minute” tendency. Let’s take a look at how the Mont-Tremblant accommodation industry is adapting to this singular situation. “In December 2019, the revenues generated by Mont-Tremblant hotel establishments having four rooms or more amounted to more than $12.5 million and the daily occupation rates were between 85 per cent and 100 per cent,” says Daniel Blier, managing director of Tourisme Mont-Tremblant. “It goes without saying that this period represents a significant source of revenue for our members, as well as for our community,” he affirms.

The “last-minute” tendency At this point, reservations are going well, particularly for Christmas week. The periods preceding and following that week are seeing a drop of 30 to 40 per cent in demand compared to previous years. It’s a situation that is not really worrying David Proulx, property manager with Tremblant Prestige, a company that specializes in ski-in/ski-out properties. “Reservations are fewer than last year for the weeks before and after Christmas,” Mr. Proulx notes. “My impression is that everything will come in at the last minute, when the situation has solidified.” “The trend is much more last-minute than what we’re used to,” confirms Vincent Leblanc, director of sales for Fairmont Tremblant. “But we remain confident. We noticed this trend all summer and through the fall, as well.”

Cancellation policies loosened To reassure their customers, the property managers questioned have adapted their cancellation policies. Until now the policies were fairly restrictive, given the strong demand over a short period of time. It should be noted that most of Québec and Ontario go on holiday at the same time during a period which stretches over two or three weeks. “It’s currently the first question we’re asked when we make a reservation” David Proulx admits. “For all imminent closures due to a government decision, we reimburse 100 per cent up to the day of arrival.” Same story at Tremblant à louer, which offers a reimbursement in the event of situations related to requirements from public health authorities. At Fairmont Tremblant, the cancellation period has moved from 60 days to seven days. Learning to adapt Fairmont Tremblant is busy diversifying its offer related to outdoor activities to be ready to adapt if skiing is not possible due to the limited number of lift tickets available. “We’re working to improve the experience close to the hotel and to accent other activities,” says Vincent Leblanc. “The Holiday programming has been reviewed and our concierges have a wide variety of activities to suggest besides alpine skiing. We have added outdoor fireplaces on our terraces as well as a halfdozen safe Play Snow igloos for the children,” he explains. It should be noted that the hotel’s family restaurant, which was originally a buffet, has been transformed into an Italian restaurant. There will also be a “boxed meal” available. In conclusion In other words, again this year we can expect a strong tourist demand for our destination, ”even greater than last year’s,” according to Mr. Blier. “Since they can’t go south, Quebecers will head for resorts and the outdoors,” says the managing director of Tourisme Mont-Tremblant, who salutes the decision from public health and the efforts of the ASSQ (Québec ski resorts association) that have permitted Québec ski resorts to remain open.

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Suzanne Fyfe, owner of Tremblant à louer (Tremblant for rent), mentions that the current trend in terms of the number of reservations closely reflects those of past years. “I’m not the least bit concerned. It looks good,” she observes.

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Sport

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François Beauchemin et Michel Villeneuve. Les familles seront à l’honneur; en plus de compter sur un accueil chaleureux, elles pourront même profiter d’une glissade en neige aménagée sur un des dénivelés du golf. Pour leur part, les skieurs aguerris trouveront leur compte grâce à un coin cardio réservé aux sprinters. Ce dernier sera accessible tous les jours, de 7 h à 9 h et de 15 h à 17 h. « On devient un terrain de jeu, on se réinvente, concède Serge Dubois. Nous nous sommes fixé comme mission de réserver un accueil chaleureux et convivial aux familles et aux débutants. Mais nous voulons penser à tout le monde; autant aux fondeurs, quel que soit leur niveau, qu’aux adeptes de la raquette et de la marche hivernale. »

De nouveaux horizons pour Ski de fond Mont-Tremblant DÉCEMBRE | DECEMBER 2020 — TREMBLANT EXPRESS.COM

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our ses 46 ans, Ski de fond Mont-Tremblant (SFMT) s’offre un tout nouveau terrain de jeu au Golf Manitou. Un changement significatif pour cet organisme implanté au Domaine SaintBernard depuis 22 ans. Bien que différente, on nous promet une offre de service impeccable dans un décor enchanteur qui saura ravir les mordus de plein air hivernal.

Ce nouveau centre de proximité, facilement accessible par la montée Ryan, offrira 20 km de sentier dont une dizaine de kilomètres seront dédiés au ski de fond (classique et patin). Les marcheurs et les raquetteurs pourront quant à eux profiter chacun de 5 km de sentiers dédiés à leur activité favorite. S’ajoute à cela 110 km de sentiers municipaux de ski, de raquette et de marche, dont l’accès se fait depuis le Golf Manitou – pour un total de 130 km. Soulignons que ce réseau, ainsi que les sentiers de SFMT, demeure gratuit pour les citoyens de Mont-Tremblant.

« Le terrain du Golf Manitou est fort intéressant, car il est loin d’être plat, » explique Serge Dubois, cofondateur et président du Centre de ski de fond Mont-Tremblant. « On réservera les parties planes pour les débutants et les skieurs intermédiaires et expérimentés profiteront de beaux dénivelés, précise-t-il. Le paysage est magnifique et offre de superbes points de vue sur la rivière du Diable, c’est assez spectaculaire. Les sentiers se côtoient et forment une série de boucles, comme sur les parcours de championnats, c’est très convivial, ajoute Serge. La grande boucle, qui fait le tour du golf, nous amène dans une petite forêt très pittoresque sur le bord de la rivière. Je crois que les gens vont apprécier. » Honneur aux familles… et aux sprinters Cette saison, Ski de fond Mont-Tremblant misera sur l’initiation au ski de fond et l’accueil des familles grâce à une école de ski certifiée, pilotée par les moniteurs expérimentés

Damage : du sur mesure signé SFMT Du côté équipement, SFMT continuera de compter sur des chauffeurs d’expérience et sur une dameuse Prinoth Husky XC afin d’assurer la qualité de ses sentiers. Notons que ce véhicule chenillé, qui fut utilisé lors de la Coupe du monde de ski de Québec en 2017, fut autographié l’an dernier par le champion du monde de ski de fond Alex Harvey lors de la commémoration des 45 ans de SFMT. Munie de chenilles en caoutchouc, cette dameuse permet en outre d’effectuer un damage tout en douceur lorsque les conditions se font capricieuses. Un quatre roues sur chenille avec traceur et une motoneige pour la patrouille complètent l’arsenal de Ski de Fond Mont-Tremblant. « Le damage des sentiers sera impeccable, promet Serge Dubois. Notre image de marque a été et demeurera l’entretien minutieux journalier de nos sentiers. » L’accueil Le club-house du Manitou sera mis à contribution pour accueillir les sportifs. On y retrouvera un bistrot santé de qualité permettant aux visiteurs de se restaurer. Au menu : cafés, cappuccino, chocolats chauds, muffins et les délicieux sandwichs et soupes du jour de la Sandwicherie. Une boutique de location proposera un grand inventaire de skis et de raquettes et il sera aussi possible d’y acheter quelques accessoires. Notons qu’un foyer extérieur sera aménagé en bordure du club-house. Pour terminer, mentionnons que les étudiants en architecture de l’Université de Montréal ont fait don à SFMT d’un pavillon refuge. Celui-ci est installé sur le bord de la rivière du Diable au centre du réseau. Un cadeau qui vient à point pour cet organisme tremblantois qui est loin d’avoir célébré sa dernière saison blanche.


New horizons for MontTremblant cross-country skiing GUILLAUME VINCENT

This new centre, which is close at hand and easily accessed via the Montée Ryan, will provide 20 km of trails including a dozen or so dedicated to cross-country skiing (classic and skate-style). Walkers and snowshoers will each enjoy five km of trails dedicated to their own favourite activity. Add to that the 110 km of municipal trails for skiing, snowshoeing and walking, which can be accessed from Golf Manitou, for a total of 130 km. And please note that this network, as well as the SFMT trails, remain free of charge for the citizens of Mont-Tremblant. “The Golf Manitou terrain is very interesting, because it’s far from flat,” explains Serge Dubois, cofounder and president of the Centre de ski de fond Mont-Tremblant. “The flat parts will be reserved for beginners and intermediate skiers, and the more experienced will enjoy some nice changes of level,” he explains. “The landscape is magnificent and provides superb views onto the Diable River. It’s pretty spectacular.” “The trails run alongside each other and make a series of loops, like on championship courses, which is nice,” Serge adds. “The big

loop, which runs around the edge of the golf course, takes you to a picturesque little forest by the river’s edge. I think people will like it.” Families are important…as are sprinters This season, Ski de fond Mont-Tremblant will concentrate on initiating individuals and families into cross-country skiing thanks to a certified ski school run by experienced teachers François Beauchemin and Michel Villeneuve. Families will be important. In addition to being welcomed warmly, they will even be able to enjoy a snow slide created on one of the golf course’s slopes. As for seasoned skiers, they will find something to please them thanks to a cardio corner reserved for sprinters. This latter will be accessible every day from 7 a.m. to 9 p.m. and from 3 p.m. to 5 p.m. “We’re becoming a playground; we’re reinventing ourselves,” Serge Dubois admits. “We have set ourselves the mission of providing a warm, friendly welcome to families and beginners. But we want to think of everybody: skiers, whatever their level; snowshoers and winter walkers. Grooming: tailored to SFMT As to its equipment, SFMT will continue to rely on experienced operators and on a Prinoth Husky XC groomer to ensure the quality of the trails. It’s worth mentioning that this tracked vehicle, used during Québec’s World Cup of Skiing in 2017, was autographed last year by the world champion of cross-country skiing, Alex Harvey, during the commemoration of SFMT’s

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or its 46th birthday, Ski de fond MontTremblant (SFMT) is giving itself a whole new playground at the Manitou golf course. It’s a big change for the organization, which has been at the Domaine Saint-Bernard for 22 years. While the location will be different, SFMT is promising to provide an offer of impeccable service in enchanting surroundings which will delight winter sports enthusiasts.

45th birthday. Equipped with rubber caterpillar treads, the groomer allows for gentle grooming when conditions are tricky. A four-wheeler on caterpillar treads with a track setter, and a snowmobile for the patrol, complete the equipment list for Ski de Fond Mont-Tremblant. “The trails will be impeccably groomed,” Serge Dubois promises. “Our trademark has been and remains the meticulous daily maintenance of our trails.” Reception The Manitou clubhouse will be used to welcome the sportspersons. There they’ll find a quality health bistro where they can get food and drink. On the menu: cafés, cappuccinos, hot chocolate, muffins, and delicious sandwiches and daily special soups from the Sandwicherie. There’ll be a rental boutique offering a large inventory of skis and snowshoes, and it will be possible to buy some accessories there, as well. There’ll also be an outdoor fireplace near the clubhouse. Lastly, let’s just note that architecture students from the Université de Montréal have donated a shelter pavilion, which is installed on the edge of the Diable River in the centre of the trail network. It’s a gift that comes at exactly the right time for this Mont-Tremblant organization which is far from having celebrated its last winter season.

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Art de vivre | Lifestyle

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Cuisiner sans recettes, pour s’engager à manger de saison GENEVIÈVE HUCHETTE

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éronique Bouchard, fermière de famille ayant cofondé la Ferme aux petits oignons il y a 15 ans, signe le livre « Cuisiner sans recettes » paru aux éditions Écosociété. Ce guide magnifiquement illustré apprend au lecteur pourquoi et comment s’alimenter en fonction des saisons, ici au Québec. Fidèle à ses valeurs écologistes et féministes, Véronique démontre qu’en changeant nos habitudes culinaires, nous pouvons avoir un impact positif sur le système agroalimentaire. « L’idée, c’est de canaliser l’indignation dans des actions positives en montrant qu’on peut cuisinier et manger autrement et que ça va être bon pour notre bien-être, celui de notre environnement et de notre communauté, sans se priver », nous explique-t-elle. Un livre de solutions À la fois essai philosophique et guide pratique, « Cuisiner sans recettes » se positionne comme suite

logique aux ouvrages « L’envers de l’assiette » de Laure Waridel et « Le jardinier-maraîcher » de JeanMartin Fortier. Dans ce livre, Véronique propose d’inverser la démarche lorsqu’on cuisine. « On va plutôt partir de l’ingrédient pour après ça choisir la recette », explique-t-elle. Une section du livre présente ainsi des variations de recettes qu’on peut adapter selon les ingrédients disponibles en saison. On y trouve aussi des méthodes pour faire du pain, des germinations, du yogourt et des lactofermentations afin de développer notre autonomie alimentaire. Ayant elle-même étudié en guitare classique, Véronique fait le parallèle entre cuisiner et jouer de la musique. On doit commencer par apprendre les bases, comme les gammes et la théorie, pour ensuite être à l’aise d’improviser. Par ce guide, elle espère donner confiance aux cuisiniers amateurs pour qu’ils suivent leur inspiration. Valoriser la créativité permet selon elle de proposer des solutions adaptées au monde présent, qui est en plein changement.

Une femme engagée Tant par les textes que le choix des photos, cet ouvrage met en vedette l’agriculture québécoise et le rôle des femmes. On y voit, par exemple, une femme qui conduit un tracteur, question de briser les préjugés. Derrière la caméra, soulignons le travail des photographes Valérie Charlebois et Caroline Hayeur. La co-création avec l’illustratrice Mélika Bazin a enrichi la présentation visuelle de chaque « recette » et de certains concepts, comme l’organisation du frigo et la roue des saisons. Véronique reconnaît aussi l’apport de femmes inspirantes sur son parcours, comme Lucie Sauvé, sa directrice de maîtrise en Sciences de l’environnement, et Vandana Shiva, pour son franc-parler. Une société à inspirer Des idées pour améliorer l’agriculture au Québec, Véronique en a plusieurs. Elle se réjouit de voir plusieurs fermes ajouter le volet transformation, ce qui réduit le gaspillage et diversifie l’offre locale. Selon elle, les grandes cultures devraient être biologiques et nourricières, en produisant des légumineuses et des noix, par exemple, alors que les terres marginales seraient dédiées aux animaux sur pâturage. Par-dessus tout, elle s’intéresse actuellement au leadership dévoué, aux structures horizontales et à la résilience des réseaux de solidarité. « S’il y a une catastrophe climatique, ce qui va nous sauver, ce sont les liens de solidarité et les réseaux d’entraide, comme on voit dans le Réseau des fermiers de famille. Quand une ferme reçoit de la grêle, les autres fermes viennent l’aider et lui envoient des légumes », raconte Véronique. Après avoir créé une ferme, une famille, une épicerie et un livre, Véronique Bouchard ignore quelle sera sa prochaine grande réalisation. Ce qui est sûr, c'est qu’elle continuera d’œuvrer à rendre les structures plus humaines, inclusives et durables. Le livre « Cuisiner sans recettes » est disponible au Marché et bistro fermiers aux petits oignons, à la Librairie coopérative Carpe Diem et sur leslibraires.ca


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Cooking without recipes, to commit to seasonal eating GENEVIÈVE HUCHETTE

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éronique Bouchard, the family farmer who co-founded the Ferme aux petits oignons 15 years ago, is the author of the book Cuisiner sans recettes (Cooking without recipes) published – to date In French only – by Écosociété. The beautifully illustrated guide teaches the reader why and how to feed oneself in keeping with the seasons, here in Québec. True to her ecological and feminist values, Véronique shows that by changing our culinary habits we can have a positive impact on the agrifoods system. “The idea is to channel indignation into positive actions by showing that we can cook and eat differently and that it can be good for our well-being, that of our environment and of our community, without depriving ourselves,” she explains. A book of solutions At once a philosophical essay and a practical guide, Cuisiner sans recettes positions itself as a logical follow-up to works such as L’envers de l’assiette by Laure Waridel and Le jardiniermaraîcher by Jean-Martin Fortier. In this book, Véronique suggests flipping the steps when we cook. “You start from the ingredient and then choose the recipe,” she explains. One section of the book presents variations of recipes that can be adapted according to the ingredients available seasonally. There are also methods for making bread, sprouting seeds, and making yogurt and lacto-fermentations so as to develop our food autonomy. Having studied classical guitar, Véronique draws a parallel between cooking and playing music. You have to start by learning the basics, like the scales and theory, to then be comfortable improvising. Through this guide, she hopes to give confidence to amateur cooks so that they’ll follow their inspiration. Developing creativity allows, according to Véronique, for providing solutions adapted to the current world, which is changing greatly.

A committed woman Through the text and the choice of photos, this work spotlights Québec agriculture and the role of women. You’ll see, for example, a woman driving a tractor, which helps break down prejudices. It’s worth paying attention, as well, to the work behind the camera of photographers Valérie Charlebois and Caroline Hayeur. The cocreation with illustrator Mélika Bazin enriches the presentation of each “recipe” and of some concepts, such as the organization of the fridge and the cycle of the seasons. Véronique also recognizes the contribution, to her journey, of inspiring women such as Lucie Sauvé, her director for her Masters in Environmental Sciences, and Vandana Shiva, for her outspokenness. A society to inspire Véronique has numerous ideas to improve Québec agriculture. She is delighted to see several farms adding processing, which reduces waste and diversifies what’s available locally. According to her, the major crops should be organic and nourishing, producing legumes and nuts, for example, whereas marginal land would be used for pasturing animals. More than anything else, she is currently interested in devoted leadership, with horizontal organizational structure and the resilience of networks of solidarity. “If there is a climate catastrophe, what will save us is links of solidarity and networks for helping each other, like you see in the Réseau des fermiers de famille (Network of family farmers). When one farm is hit by hail, the other farms pitch in and send vegetables,” says Véronique. After having created a farm, a family, a grocery store and a book, Véronique Bouchard doesn’t know what her next big achievement will be. One thing is sure: she will continue to work to make systems, or organizations, that are more human, inclusive and sustainable. The book Cuisiner sans recettes is available at the Marché et bistro fermiers aux petits oignons, at the cooperative bookstore Carpe Diem and on leslibraires.ca

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Restos bistros Restaurants



L’Espace public s’anime !

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Actualité | News

TREMBLANT EXPRESS

A

vec son foyer, son anneau de glace, ses jeux de table et ses lieux de détente, l’Espace public se veut un lieu de rencontres où se tiendront spectacles, animations, festivals, expositions, cinéma en plein air et une foule d’évènements. En attendant son inauguration virtuelle, l’Espace public prend déjà vie à l’angle des rues Labelle et de Saint-Jovite. Jardin céleste Afin d’égayer le temps des Fêtes, l’Espace public est l’hôte du Jardin céleste, une installation multimédia créée par Lucion Média, qui a notamment collaboré au projet d’illumination du pont Jacques-Cartier. Lucion signe ici une création sur mesure pour Mont-Tremblant mettant en scène d’impressionnantes sphères lumineuses abritant des théâtres d’ombres.

Pour une expérience optimale, visitez le Jardin céleste entre la tombée du jour et 23 h. À voir en famille jusqu’au 22 janvier ! Exposition Cultiver le vivant L’Espace public accueille également l’exposition de photos grand format Cultiver le vivant de l’artiste Catherine Fauteux, finaliste au prix Artiste de l’année des Laurentides présenté par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Son exposition Cultiver le vivant se poursuit tout au long de l’hiver. Anneau de glace Enfin, comme promis, un anneau de glace en forme de « huit » permet de patiner au cœur de ce nouvel espace de vie tremblantois. Un bâtiment temporaire permet par ailleurs de chausser ses patins bien au chaud.

The “Public Space” comes to life! TREMBLANT EXPRESS

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ith a gas fireplace, skating ring (rink), table games and places to relax, the Espace public is a meeting place where shows, entertainment, festivals, exhibitions, outdoor cinema and all kinds of events will take place. As it awaits its virtual inauguration, the square is already coming to life at the corner of Labelle and Saint-Jovite streets.

A celestial garden To brighten up the Holidays, the town square is hosting Jardin céleste, a multimedia installation created by Lucion Média, one of whose notable accomplishments was its work on the Jacques-Cartier Bridge lighting project. Here Lucion has designed, specifically for MontTremblant, a scene featuring impressive lighted spheres housing shadow theatres. For the most dramatic experience, visit the Jardin

céleste between nightfall and 11 p.m. See it as a family until January 22! Exhibition called Cultiver le vivant The Espace public is also hosting an exhibition of large-format photos Cultiver le vivant (Grow what lives) by artist Catherine Fauteux, finalist for the Artist of the Year of the Laurentians award presented by the Québec Council for Arts and Letters. Her exhibition will remain in place all winter. The ice ring Lastly, as promised, a ring of ice (rink) in a figureeight shape will have skaters gliding along in the heart of this new Mont-Tremblant town square. A temporary building will allow skaters to don their skates in warmth and comfort.

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Les oubliés | The Forgotten

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Yvan Pierre Taché

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Clubs de ski : une tradition depuis près de cent ans

a région des Laurentides, et plus particulièrement la municipalité de Mont-Tremblant, bénéficie depuis près d’un siècle d'une structure organisationnelle de préparation d'athlètes de ski alpin. Avant même l'arrivée de Joe Ryan (hiver 37-38), le village de Saint-Jovite avait déjà son club de ski créé en 1930 et basé au Gray Rocks Inn, au lac Ouimet. L'engouement pour les sports de glisse attire dans la région les passionnés de sports d'hiver. Après le décès du fondateur de Gray Rocks en 1926, son fils, Frederick Haskell, (Tom) Wheeler, puis son jeune frère Harry, tous deux visionnaires et bons promoteurs, n'hésitent pas à s'associer au Club de ski Saint-Jovite. Avec Herman Johannsen (Jackrabbit), Harry Pangman, George Jost et le Red Birds Ski Club de l'Université McGill, ils tracent les premières pistes de ski de fond le long des lacs Mercier, Ouimet et Gauthier ainsi qu’une piste de ski alpin sur le versant sud du mont Tremblant.

Le premier instructeur-chef du Club de ski Saint-Jovite fut W.H. Pauly (Bill) appuyé par le très généreux O.F. Olsen. Le club organisait déjà des compétitions à cette époque. La première comptait quatre épreuves (Four Way); descente, ski de fond, slalom et saut à ski. La descente débutait au sommet du White Peak pour une distance de 4 km jusqu'à la rivière du Diable. Les compétiteurs de ski de fond partaient après le pont Beauvallon pour un circuit d'environ 8 km qui se terminait devant l'hôtel Gray Rocks. Le slalom se déroulait sur une pente de Gray Rocks et le saut de 35 m avait lieu près du lac Ouimet. En 1930, les premiers gagnants de la descente et du grand combiné furent respectivement Dickie Ball du Montréal Ski Club et Karl Baadsvik du Viking Ski Club. Une première reconnaissance La consécration du Club de ski Saint-Jovite arrivera en 1932 lorsqu'il se verra octroyer la première coupe Québec-Kandahar, commanditée par le club Red

NCD MacTaggart donnant le départ à Doug Mann, gagnant de la Québec-Kandahar 1941 / NCD MacTaggart starting Doug Mann, winner of 1941 Quebec-Kandahar

Bird. Participer à la compétition demandait de la détermination. La plupart des concurrents arrivaient par train à la gare de Saint-Jovite, le vendredi soir, puis se rendaient à l'hôtel Gray Rocks pour y passer une première nuit. Le lendemain, ils se rendaient à ski de fond jusqu'au mont Tremblant pour ensuite grimper le tracé tout en le damant jusqu'au sommet. Bien sûr, ils emportaient avec eux leurs victuailles et leur sac de couchage pour passer la nuit dans un camp de bois rond construit par les Wheeler. Un poêle à bois maintenait une température confortable et, selon mon père, l'alcool contribuait aussi à garder tout le monde au chaud... inutile de préciser que la soirée n'était pas très reposante. Dimanche, journée de course Jackrabbit était seul responsable du chronométrage. Tous les coureurs synchronisaient leur montre avec celle de Jack qui effectuait le parcours en premier. Une demi-heure plus tard, le premier compétiteur s'engageait sur la piste. Les départs se faisaient ensuite toutes les cinq minutes. Jackrabbit les attendait sur la ligne d'arrivée et inscrivait les temps de chacun. Bien sûr, il arrivait que les coureurs se dépassent pendant les compétitions, mais le système, quoique rudimentaire, fonctionnait très bien. Lorsque tout était fini, il était temps de retourner à la gare pour rentrer à la maison. On peut imaginer que le lundi au bureau devait être difficile. Le 15 février 1939, à midi trente, eut lieu la quatrième compétition en descente sur la piste Taschereau. Journée importante; c'était la première fois que l'on utilisait un télésiège pour monter la première portion de la piste. Le reste se faisait encore à pied. L'année suivante, un T-Bar sera installé sur la deuxième section pour se rendre presque au sommet. Dès lors, l'ère moderne arrive au mont Tremblant et la station est en plein essor. L'organisation de compétitions se développe dans les Laurentides, au Québec, partout dans l'est du pays et aux États-Unis… (à suivre)


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he Laurentians, and more specifically the municipality of Mont-Tremblant, has had the benefit – for almost a century – of an organizational structure designed to prepare competitive alpine skiers. Even before the arrival of Joe Ryan (winter ’37-’38), the village of Saint-Jovite already had its ski club, created in 1930 and based at Gray Rocks Inn on Lac Ouimet. A keen interest in winter sports attracted many people to the region. After the passing of the founder of Gray Rocks in 1926, his son, Frederick Haskell (Tom) Wheeler, and then his young brother Harry – both of whom were visionaries and good promoters – didn’t hesitate to become associated with the Club de ski Saint-Jovite. With Herman Johannsen (Jackrabbit), Harry Pangman, George Jost and the Red Birds Ski Club of McGill University, they laid out the first cross-country ski trails all along Lakes Mercier, Ouimet and Gauthier, as well as an alpine ski trail on the south side of Mont Tremblant. The Club de ski Saint-Jovite’s first chief instructor was W. H. Pauly (Bill), backed by the very generous O.F. Olsen. The club already organized competitions at that time. The first had four different events (the Four Way): downhill, cross-country, slalom and ski jumping. The downhill started at the summit of White Peak for a distance of four km to the Diable River. The cross-country skiing competitors started from the Beauvallon Bridge to ski a circuit of about eight km which ended in front of the Gray Rocks Inn. The slalom was held on a Gray Rocks slope and the 35-metre jump was held close to Lac Ouimet. In 1930, the first winners of the downhill and the combined were, respectively, Dickie Ball of the Montreal Ski Club and Karl Baadsvik of the Viking Ski Club. A first recognition The consecration of the Club de ski Saint-Jovite occurred in 1932 when it was awarded the first Québec-Kandahar Cup, sponsored by the Red

Bird club. Participating in the competition required determination. Most participants arrived at Saint-Jovite Station (by train) on Friday evening, then went to Gray Rocks Inn to spend a first night. The next day, they crosscountry skied to Mont Tremblant to then climb the run and pack it right up to the summit. Of course, they carried their food and sleeping bags with them to spend the night in a roundlog cabin built by the Wheelers. A woodstove maintained a comfortable temperature and, according to my father, alcohol also contributed to keeping everyone warm…and I don’t have to mention that it was not a very restful night. Sunday, race day Jackrabbit was the only person responsible for the timing. All the racers synchronized their watches with Jack’s, and he ran the course first. Half an hour later, the first competitor hit the trail, with subsequent starts happening every five minutes. Jackrabbit awaited them at the finish line and wrote down each person’s time. Of course, sometimes a racer would pass another during the competitions but the system, while rudimentary, worked very well. When everything was finished, it was time to get back to the station to return home. You can imagine that Monday morning at the office must have been tough. On February 15, 1939, at half past noon, the fourth downhill competition was held on the Taschereau run. It was an important day, because it was the first time that a chairlift was used to get the competitors up the first part of the run. The rest was still done on foot. The following year, a T-bar was installed on the second section to take skiers almost to the top. From then on, the modern era arrived at Mont Tremblant and the resort took off. Organization of competitions developed in the Laurentians, in Québec, throughout the east of the country and in the United States…. (To be continued)

CHRONIQUE | COLUMN par | by Peter Duncan Peter Duncan fut l’un des meilleurs skieurs du Canada dans les années 1960 et a participé aux Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1964, ainsi qu’à ceux de Grenoble, en 1968. Peter Duncan is a Canadian former top-notch alpine skier who competed in the 1964 and the 1968 Winter Olympics.

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© COURTOISIE « THE TRAIL BREAKERS » - PAR/BY ROBERT STEWART

Ski clubs: a tradition for close to 100 years


Ombudsman

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Esprit de communauté et sentiment d’appartenance dans des temps difficiles

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ette chronique de décembre se veut un appel à vous citoyens et villégiateurs. En toute humilité, je dois avouer que j’ai besoin de votre aide. En ces temps difficiles, et à l’approche de la période des Fêtes, pouvons-nous compter les uns sur les autres ? Je vais tenter de définir la qualité de notre esprit de communauté et notre sentiment d’appartenance. Où en sommes-nous ?

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Retour en arrière En consultant le travail extraordinaire de Peter Duncan et de l’équipe du Tremblant Express sur nos familles souches, je me suis rendu compte de plusieurs choses et je me suis posé un paquet de questions. Ce retour dans l’histoire de la région me force à me questionner sur notre esprit de communauté et notre sentiment d’appartenance aujourd’hui, en 2020. Dans ce contexte socio-économique très difficile, mes questions sont les suivantes : • Est-ce que notre esprit de communauté est fort aujourd’hui ? • Est-il aussi fort qu’il y a 30, 40 ou 100 ans ? • Si oui, qu’est-ce qui le rend fort et sinon, pourquoi ? • Comment pouvons-nous poursuivre son développement ? • Avons-nous les infrastructures physiques et sociales pour le faire ? • Qui en est responsable ? • Comment pouvons-nous individuellement y contribuer ? • Est-ce si important que ça ? • Est-ce que notre richesse foncière devrait être en partie utilisée pour le développer et comment ?

Une définition et des outils Il est dit qu’un esprit de communauté est « une aventure en interactions humaines ». Quels sont les outils à notre disposition pour créer ces opportunités d’interactions ? Comme je le mentionnais dans la chronique du mois d’octobre, il me semble que nous continuons de perdre certaines des institutions qui, dans le passé, nous facilitaient ces interactions humaines. Quel rôle jouent une rue principale bien achalandée et des commerçants motivés, une équipe de hockey junior, un terrain de golf centenaire, un centre de ski familial, un lieu de rencontre tels qu’étaient l’Hôtel Saint-Jovite, le Villa Bellevue ou la Porte Rouge ? Quel rôle joue une desserte de police municipale versus une desserte de la SQ ? Par quoi avons-nous ou allons-nous remplacer ces institutions pour créer de nouvelles opportunités d’interactions humaines ? Faut-il penser que Facebook, Instagram ou Twitter sont notre solution ? Est-ce que la nouvelle place publique, le centre aquatique ou les nouveaux gymnases seront à la hauteur de l’enjeu ? Peut-être ! Fibre et composition de notre communauté Notre communauté est composée de segments de population avec des profils très différents, mais qui partagent des valeurs communes. Notre appréciation pour la qualité de vie de notre région est, au minimum et sans aucun doute, un point rassembleur. Que ce soient les membres de nos familles souches, nos villégiateurs, nos nouveaux résidents ou les membres de notre communauté anglophone, quel que soit notre lieu de résidence spécifique à l’intérieur de la ville de Mont-Tremblant, nous voulons tous avoir un sentiment d’appartenance fort et un esprit de

communauté engageant. Que faire pour continuer à bâtir ce sentiment d’appartenance indépendamment de ces différents profils ? Quel rôle joue notre ville dans l’ensemble de notre région ? Rencontres de cuisine et plan stratégique de la ville Lors des rencontres de cuisine de 2017 qui ont contribué au développement du plan stratégique de la ville, les citoyens avaient formulé quelques propositions spécifiques qui se sont retrouvées dans une catégorie appelée « Une ville qui suscite un fort sentiment d’appartenance ». En particulier, les citoyens imaginaient ce qui suit : • Une ville unie où chacun fait partie d’une même communauté; • Une ville où les villégiateurs sont partie prenante de la communauté dans laquelle ils s’investissent; • Faire en sorte que le pôle villageois soit aussi important que le centre-ville; • Valoriser tous les secteurs de la ville; • Une ville qui protège et fait connaitre son patrimoine. Où en sommes-nous et comment ceci se traduitil dans notre vision à long terme ? Dans la vision énoncée du plan stratégique de la Ville, on peut lire : « afin d’assurer l’épanouissement et le sentiment d’appartenance ». Comment est-ce traduit dans les faits et les actions ? La question que je vous soumets aujourd’hui et sur laquelle j’apprécierais grandement votre aide est la suivante. Que devons-nous entreprendre pour perpétuer notre esprit de communauté et notre sentiment d’appartenance, prérequis indispensables si nous voulons rendre notre ville et notre communauté plus singulières qu’elles ne le sont déjà ? Avec beaucoup d’appréciation et de reconnaissance ! Dans ma prochaine chronique, je tenterai d’énoncer des pistes de solution. Entre temps, je vous invite à me faire part de vos suggestions par courriel à l’adresse suivante : michel@tremblantexpress.com


Community spirit and a feeling of belonging in these difficult times

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his December column is an appeal to you, citizens and seasonal residents. In all humility, I must admit that I need your help. In these difficult times, and as the Holiday Season approaches, can we depend on each other? I am going to try to define the quality of our community spirit and our feeling of belonging. Just where de we stand? Looking back In consulting the extraordinary work of Peter Duncan and the Tremblant Express team about our founding families, I realized several things and asked myself a lot of questions. The look back at the history of the region forces me to ask myself about our community spirit and our sense of belonging today, in 2020. In this very difficult socio-economic context, here are my questions. • Is our community spirit strong today? • Is it as strong as it was 30, 40 or 100 years ago? • If so, what makes it strong, and if not, why not? • How can we proceed with its development? • Do we have the physical and social infrastructure assets to do so? • Who is responsible for doing this? • How can we contribute as individuals? • Is it really that important? • Should our property wealth be partly used to develop it, and if so, how?

A definition and the tools It is said that community spirit is “an adventure in human interactions”. What are the tools at our disposal for creating these opportunities for interactions? As I mentioned in the October column, it seems to me that we continue to lose some institutions which, in the past, made our human interactions easier. What is the role of a busy main street and motivated businesspeople, a junior hockey team, a hundred-yearold golf course, a family ski centre, a meeting place like the old Hôtel Saint-Jovite, the Villa Bellevue or the Porte Rouge? What role is played by a municipal police department compared to service by the provincial police? What do we have or will we have to replace these institutions, to create new opportunities for human interactions? Should we think that Facebook, Instagram or Twitter are the solution? Will the new public space, the aquatic centre or the new gyms be able to solve the issue? Maybe!

The feeling, substance and composition of our community Our community is made up of population segments with very different profiles, but they share common values. Our appreciation of the quality of life here is, at the very least and without a doubt, a unifying point. Whether it’s members of our founding families, our seasonal residents, our new residents or members of our English-speaking community, wherever we live within the Ville de Mont-Tremblant, we all want to have a strong feeling of belonging and an inviting community spirit. What can be done to keep building this feeling of belonging despite these varying profiles? What role does our town play in our region as a whole? “Kitchen table meetings” and the town’s strategic plan At the kitchen table meetings in 2017 which contributed to the development of the town’s strategic plan, the citizens formulated several specific proposals which were grouped into a category called “A town that creates a strong feeling of belonging”. In particular, the citizens imagined the following: • A unified town where everyone is part of the same community; • A town where the seasonal residents are stakeholders in the community in which they invest; • Ensure that the Village district is as important as the Downtown district; • Enhance the standing of all districts of the town; • A town that protects its heritage and makes it known. Where are we now and how does this translate into our long-term vision? In the vision formulated in the Ville’s strategic plan, you can read: “in order to ensure its flourishing and the feeling of belonging”. How is this translated in the deeds and actions? The question I put to you today, and which I would really appreciate having your help with, is this. What should we undertake to build on our community spirit and our feeling of belonging, which are indispensable prerequisites if we want to make our town and our community even more remarkable than they are already? With a great deal of appreciation and gratitude…! In my next column, I will try to set out some paths to solution. In the meantime, I invite you to share your suggestions with me by email to the following address: michel@tremblantexpress.com CHRONIQUE | COLUMN par | by Michel Savard

Citoyen vigilant et engagé doté d'une vision à long terme, Michel Savard œuvre régulièrement comme défenseur du respect, de l'implication et des droits de nos concitoyens. A watchful, engaged citizen with a long-term vision, Michel Savard functions as a self-appointed ombudsman who defends respect for, involvement of and rights of our fellow citizens.

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Art de vivre | Lifestyle

Bruno Rolland

A shoe repairer looking for a successor GENEVIÈVE HUCHETTE

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C Bruno Rolland

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Un cordonnier en quête de relève

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Dès qu’il a commencé cette seconde carrière à l’âge de 40 ans, Bruno voulait changer l’image du cordonnier au tablier sale coincé dans un atelier poussiéreux. C’est avec fierté qu’il garde sa boutique bien rangée et qu’il entretient ses machineries régulièrement. « Il n’y a rien de pire que de travailler avec les mauvais outils, » explique-t-il en racontant comment il a rééquipé l’atelier pour qu’il soit fonctionnel et bien aéré. Bruno opère la cordonnerie en concordance avec ses valeurs d’honnêteté et d’humilité. Il sait d’un coup d’œil reconnaître un accessoire qui vaut la peine d’être réparé et n’hésite pas à dire à sa clientèle lorsque la réparation dépasse ses limites. Son ouvrage le passionne toujours et chaque fin de journée le comble de satisfaction pour le travail accompli, avec vue sur les couchers de soleil en prime.

Bruno learned his craft from his friend Bob, a cobbler from Sainte-Agathe-des-Monts. Now he wants to pass the torch to the next person, using the same formula: a year of training in the workshop-store, pay according to the work done, a transfer of knowledge and then purchase of the business. What he’s looking for in an apprentice is resourcefulness, being good with people, attention to detail and a firm conviction that this craft is useful to society and will be so for a long time. When he started this second career at the age of 40, Bruno wanted to change the image of the cobbler with the dirty apron stuck in the corner of a dusty workshop. He is proud that he keeps his shop well organized and maintains his machinery regularly. “There’s nothing worse than working with poor tools,” he explains, telling how he re-equipped the workshop so it would be functional and well ventilated. Bruno operates the shoe repair shop in accordance with his values of honesty and humility. He knows at a glance whether an item is worth being repaired and doesn’t hesitate to tell the client when the repair is beyond him. He is still passionate about his work and the end of each day fills him with satisfaction for the work done, with a view of the sunsets as a bonus.

La cordonnerie JB Rolland est située au 1084, rue de Saint-Jovite, à Mont-Tremblant.

The cordonnerie JB Rolland is located at 1084 rue de Saint-Jovite, in downtown Mont-Tremblant.

GENEVIÈVE HUCHETTE

L

e cordonnier Bruno Rolland adore son métier et est prêt à le transmettre. Bien qu’il ait l’âge de la retraite, il ne se résout pas à fermer son commerce sans que perdure ce métier essentiel. Cordonnier depuis 30 ans, il ne s’est jamais ennuyé depuis qu’il s’est installé sur la rue de Saint-Jovite, en 2010; un endroit qu’il juge idéal pour desservir plusieurs villages satellitaires. Son métier, Bruno l’a appris auprès de son ami Bob, un cordonnier de Sainte-Agathe-desMonts. Il veut maintenant passer le flambeau au prochain, ou à la prochaine, selon la même formule : un an de formation en atelierboutique, une rémunération en fonction du travail réalisé, un transfert des connaissances et puis un rachat de l’entreprise. Ce qu’il recherche chez un apprenti, c’est de la débrouillardise, de l’entregent, un souci du détail et une ferme conviction que ce métier est utile à la société à long terme.

obbler Bruno Roland loves his craft and is ready to pass it on. While he has reached retirement age, he can’t stand the thought of closing his business without having this essential service continue. A shoe repairer for 30 years, he has never been bored since he set up shop on the rue de Saint-Jovite in 2010; he believes the location is ideal for serving several satellite villages.



© RENAUD FURLOTTE

En bonne compagnie | In Good Company

Une douceur responsable

Le chocolat Palette de Bine ÉLIE BRISEBOIS, REPUBLIK

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ensionnaire à Mont-Tremblant depuis cet été, l’agence montréalaise Republik est allée à la rencontre d’entreprises locales qui partagent sa vision d’un monde des affaires responsable. Cette fois-ci, l’équipe est allée à la rencontre de sa voisine, Christine Blais, fabricante de chocolats. Selon vous, que peut-il y avoir de plus agréable que de croquer dans une Palette de Bine ? Découvrir toute l’éthique et la passion derrière sa confection. Mère de famille, diplômée en design de l’environnement et en architecture, rien ne laissait présager que Christine ferait un jour le grand saut dans l’univers du chocolat. Ce qui était sûr, par contre, c’était son insatiable soif d’apprendre et de créer. Celle qui, il y a moins de 10 ans, ne connaissait pratiquement rien au chocolat, sinon que les fèves de cacao poussaient dans des arbres, est fière aujourd’hui de se qualifier comme « la grand-mère du mouvement bean to bar au Québec ». Une belle victoire que bien des prix internationaux peuvent confirmer !

Du chocolat créé à la source Lorsque Christine apprit que la fabrication du chocolat directement de la bine n’existait pas au

Québec, elle y vit un beau défi. Ayant toujours eu un penchant pour le travail manuel et animée à l’idée de créer un produit de qualité, Christine n’a pas hésité avant de se lancer dans cette aventure. « Mon grand-père était machiniste, alors j’aurais bien pu faire de l’ébénisterie. Tu pars du bois et tu fais une table. Là, tu pars d’une bine et tu fais du chocolat. C’est la même chose, et c’est pour ça que je donne à ma tablette l’apparence d’une planche de bois », confie-t-elle. Faire rayonner les fermiers indépendants Aujourd’hui, Christine est motivée par l’impact positif qu’elle génère grâce à la fabrication de ses barres chocolatées. Bien que de grandes compagnies priorisent la profitabilité par le travail à la chaîne, Christine préfère l’approche artisanale. Elle s’assure donc que tout ce qui entre dans sa boutique soit éthiquement impeccable. Pour elle, le mouvement bean to bar n’est pas uniquement une opportunité de déguster des chocolats fins, mais plutôt l’occasion de connaître les fermiers derrière le cacao. « La traçabilité du produit, c’est aussi être conscient des problèmes qui existent dans le monde des producteurs de cacao, fait valoir Christine. Je n’ai

pas d’impact financier direct sur les fermiers, mais en gagnant des prix avec leurs bines, je les fais rayonner mondialement. Ensuite, les grosses compagnies se les arrachent. » Consciente des enjeux entourant la production de fèves de cacao, Christine s’applique à effectuer les meilleurs choix lorsqu’il est question de collaboration. C’est sa façon de cultiver sa différence et de préférer des fermiers qui méritent qu’on leur porte une attention particulière. Pour elle, être en relation directe avec le fermier permet d’offrir des produits authentiques. « L’authenticité, ça ne se décrit pas. C’est juste vrai, c’est juste là. En arrière de ce que je fais, il y a d’autres personnes. C’est le travail à la main; de mes mains, et des leurs. » Délicieux temps des Fêtes Celle qui avant ne connaissait rien au commerce électronique a tout récemment mis en place une boutique en ligne pour répondre à la forte demande du temps des Fêtes. En plus d’y retrouver ses palettes réalisées en collaboration avec La Ferme aux petits oignons, Gourmet Sauvage et Rabbit Hole Roasters, vous pourrez y découvrir également deux grandes nouveautés : Les canettes de bines emplies de chocolat en granulés idéal pour concocter d’exquis chocolats chauds, ainsi que des blocs de cuisson pour réaliser de mémorables recettes. Dès le 1er décembre, rendez-vous sur la page Instagram de Palette de Bine pour y découvrir son charmant conte de Noël. Une belle façon d’en apprendre davantage sur Palette de Bine et l’histoire du chocolat ! palettedebine.com


Palette de Bine chocolate ÉLIE BRISEBOIS, REPUBLIK

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ontreal agency Republik, a Mont-Tremblant "staying guest" since the summer, has sought out local firms that share its vision of a responsible business world. This time around, the team met with its neighbour Christine Blais, chocolate maker. After all, what could be better than biting into a Palette de Bine chocolate bar? Discover the ethics and passion that fuel her work. She was a mother educated in environmental design and architecture, and nothing would have led you to predict that Christine would one day make the leap into the world of chocolate. One thing for sure, however, was her insatiable desire to learn and create. Less than 10 years ago, she knew almost nothing about chocolate other than that cocoa beans grow on trees, yet she is proud today to be “the grandmother of the bean to bar movement in Québec”. It’s quite a victory, confirmed by many international awards. Chocolate created at the source When Christine learned that making chocolate directly from the bean didn’t exist in Québec, she saw an exciting challenge. As a person who always enjoyed working with her hands, and energized by the idea of creating a quality product, Christine didn’t hesitate to launch herself into the adventure. “My grandfather was a machinist, so I could well have been a cabinetmaker. You start with the wood and you make a table. In this, you start with the bean and you make chocolate. It’s the same thing, and it’s why I make chocolate tablets that look like a plank of wood,” she confides. Highlighting small, independent farmers, from everywhere Today, Christine is motivated by the positive impact she creates in making her chocolate bars. While big companies stress profitability via the production line, Christine prefers an

artisanal approach. In this way she ensures that everything that comes into her shop is ethically impeccable. For her, the bean to bar movement is not just an opportunity to taste fine chocolate with a variety of pedigrees, but the opportunity to know the farmers behind the cocoa. “Product traceability also means being aware of the problems in the world of cocoa producers,” Christine states. “I don’t have a direct financial impact on the farmers, but by winning awards with their bines (beans), I make them known around the world. Then the big companies snatch them up.” Well aware of the issues surrounding the production of cocoa beans, Christine works hard to make the best choices when it’s a question of working together. It’s her way of differentiating herself and prioritizing farmers who deserve to get special attention. For her, being in a direct relationship with the farmer allows her to offer authentic products. “Authenticity can’t be described,” she says. “It’s just true; it’s just there. Behind what I do there are other people. It’s work done by hand, my hands and theirs.” Delicious Holiday Season The woman who knew nothing about electronic commerce just set up an on-line shop to meet the heavy demand during the Holiday Season. As well as finding the bars there that she makes in collaboration with La Ferme aux petits oignons, Gourmet Sauvage and Rabbit Hole Roasters, you’ll also discover two new products: bean cans filled with chocolate granules ideal for making fabulous hot chocolate, and cooking blocks for creating memorable recipes. Starting on December 1, go to the Palette de Bine Instagram page to discover her charming Christmas story. It’s a lovely way to find out more about Palette de Bine and the history of chocolate. palettedebine.com

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A responsible treat


Magasinage Shopping


Magasinage Shopping




Flash Express

Marché de Noël de Val-David Val-David Christmas market Des produits agroalimentaires de qualité, souvent exclusifs, offerts avec une touche de passion incontestable comme nulle part ailleurs, voilà ce qui vous attend au Marché de Noël de Val-David. Un rendez-vous à ne pas manquer avec la joie du temps des Fêtes et plus de 40 producteurs locaux durant trois fins de semaine : 5-6 décembre, 12-13 décembre et 19 décembre à École Saint-Jean-Baptiste (face à la mairie). Quelle que soit la situation pandémique, on nous promet que toutes les précautions ont été prises pour assurer la sécurité de tous.

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Quality agro-food products, often exclusive, provided with an authentic touch of passion such as you’ll see nowhere else, await you at the Val-David Christmas market. This market is well worth the short drive to experience the joys of the Season as well as meeting more than 40 local producers for three weekends: December 5-6, December 12-13 and December 19 at the École Saint-Jean-Baptiste school opposite the town hall. Whatever the situation with the pandemic, we are promised that all precautions have been taken to ensure everyone’s safety.

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25 ans de poésie 25 years of poetry Exit, revue de poésie lance son 100e numéro qui souligne 25 ans de publications. Seule revue consacrée uniquement à la création poétique nationale et internationale, Exit s’est forgé une place solide dans le paysage littéraire québécois. Le 100e numéro, une anthologie préparée par le directeur littéraire Stéphane Despatie, résident de Mont-Tremblant, regroupe entre autres des textes de Jean-Marc Desgent, Jean-Philippe Bergeron, Marie-Hélène Montpetit et Anick Chauvette.

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marchesdici.org

Exit, revue de poésie (Exit, magazine of poetry) is launching its 100th issue, which highlights 25 years of publication. The only magazine devoted solely to the creation of national and international poetry, Exit has created a solid place for itself in the Québec literary landscape. The 100th issue, an anthology prepared by literary director Stéphane Despatie, a resident of Mont-Tremblant, includes texts by Jean-Marc Desgent, Jean-Philippe Bergeron, Marie-Hélène Montpetit and Anick Chauvette, among others. exit-poesie.com

Randonnée sous les étoiles, le moment est venu de former des équipes "Trek Under the Stars": it’s time to form your teams Une formule adaptée de la Randonnée sous les étoiles, s’adressant au grand public et s’échelonnant sur une plus grande période, voit le jour cette année afin de permettre la tenue de la plus importante collecte de fonds au profit de Palliacco. Le public est invité à s’inscrire en équipe ou en solo pour effectuer l’un des trois parcours (au Domaine Saint-Bernard, au Camping et Centre de plein air Sainte-Agathe-des-Monts et, nouveau de cette année, au Chalet Bellevue à Morin-Heights) du 23 janvier au 28 février 2021. Plus de détails à venir dans notre édition de janvier. An adapted format for the Trek Under the Stars, addressing the public at large and being held over a longer period of time, will take place this year to allow Palliacco’s biggest and most important fundraiser to occur. The public is invited to register as a team or solo to tackle one of the three courses (at the Domaine Saint-Bernard, at the Camping et Centre de plein air Sainte-Agathe-des-Monts and, new this year, at the Chalet Bellevue in Morin-Heights) from January 23 to February 28, 2021. More details to come in our January issue. palliacco.org



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En bonne compagnie | In Good Company

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Les Serres Frank Zyromski CATHERINE FOISY, REPUBLIK

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ette fois-ci, l’équipe de Republik s’est déplacée à Rivière-Rouge pour rencontrer Frank, le propriétaire des Serres Frank Zyromski. À l’ordre du jour: l’agriculture raisonnée et un projet qui sera bientôt dévoilé au grand jour. Petit retour en arrière: en 1972, alors qu’il était encore sur les bancs d’école, Frank achète 600 acres de terrain dans l’idée d’en faire des serres. Aujourd’hui, l’entreprise familiale produit annuellement entre 8 et 10 millions de boutures et emploie jusqu’à 80 personnes en haute saison. Parallèlement, Frank et sa fille, Julie Zyromski, sont sur le point de dévoiler au grand jour un projet sur lequel Frank travaille depuis maintenant neuf ans.

Des cépages en serres, un rêve devenu réalité Si Frank a longtemps rêvé d’avoir son propre vignoble, ce qui l’intéressait, c’était de développer des vins droits en cultivant des cépages nobles… en serres ! Sous trois de ses serres, chauffées par géothermie, il parvient aujourd’hui à faire pousser des cépages de Merlot, de Pinot noir, de Chardonnay, de Gamay et de Sauvignon. Cet exploit, longtemps décrié par plusieurs agronomes spécialisés en viticulture, s’avère être la seule option pour pouvoir élever au Québec des Vitis vinifera – cette vigne originaire d'une région tempérée allant du sud-est de l'Europe à l'Asie centrale. « En 2012, tout le monde me disait que mon projet était impossible en raison du manque de lumière ou

de la basse température. On est enfin prêts à vendre notre produit aux restaurateurs qui croient au bon vin d’ici », explique Frank. Alors que l’entreprise est sur le point d’obtenir son permis de vente, force est d’admettre que Frank, sa famille et ses acolytes, Marc et Jean-François, ont gagné leur pari. Les amateurs de vins de tradition européenne pourront retrouver quelques-unes de leurs bouteilles au menu de leurs restaurateurs préférés au cours des prochains mois. L’agriculture raisonnée et le respect de l’autre au cœur des serres S’il s’agit d’un nouveau projet, les valeurs qui l’encadrent, elles, sont là depuis le tout début. Le souci de l’environnement et le respect des employés ont toujours fait partie de l’entreprise qui s’est vu décerner le Grand prix national 2016, qui reconnaît l’originalité et la qualité des bonnes pratiques en ressources humaines, à l’occasion du colloque annuel d’AGRIcarrières. Frank soutient d’ailleurs que chacun des employés a quelque chose à leur apporter. « On a toujours eu une entreprise très humaine et écoresponsable, bien avant que tout le monde se passe le mot qu’il faut faire attention à l’environnement et à notre monde », concède Frank. Du côté de l’environnement, l’entreprise est reconnue pour ses procédés écoresponsables et compte plusieurs sections de serres certifiées biologiques. Au quotidien, elle minimise au maximum l’utilisation de produits chimiques pour protéger à la fois ses employés et l’environnement, comme le veut le principe d’une agriculture raisonnée. Même chose du côté de ses trois serres dédiées à la culture de cépages. « On ne se prétend pas bio, mais on peut dire qu’on est raisonnés. On n’a jamais utilisé d’engrais chimique et on travaille avec des produits biologiques. » Il n’y a pas de doute, pour Frank, prendre soin du monde et des terres vont de pair.


The Serres Frank Zyromski greenhouses his time, the Republik team traveled to Rivière-Rouge to meet with Frank, the owner of the Serres Frank Zyromski greenhouses. On the agenda: rational agriculture and a project that will be revealed very shortly.

sidekicks Marc and Jean-François have won their bet. Those who like European-tradition wines will be able to find a few of their bottles on the wine-list of their preferred restaurants in the coming months.

Let’s take a look back: in 1972, when he was still in school, Frank bought 600 acres of land with the idea of building greenhouses. Today the family business produces, annually, between eight and 10 million cuttings and employs up to 80 people in high season. At the same time, Frank and his daughter Julie Zyromski are at the point of revealing a project that Frank has been working on for the past nine years

Rational agriculture and respect for others is central to this operation While the project is new, the values that surround it have been there since the very beginning. Care for the environment and respect for employees have always been a part of this company – awarded the Grand prix national 2016, which recognizes originality and the quality of good human resources practices at the annual symposium of AGRIcarrières. Frank also maintains that each of the employees has something special to offer. “We have always had a very human, ecologically responsible company, well before everyone started saying that it’s important to take care of the environment and our world,” Frank notes. On the environmental side, the company is known for its ecologically responsible processes and has many sections of its greenhouses certified organic. The company always minimizes as much as possible the use of chemical products, to protect both the employees and the environment, as is prescribed for rational agriculture. Same thing for the three greenhouses dedicated to growing grapevines. “We don’t claim to be organic, but you can say that we are rational. We have never used chemical fertilizer and we work with organic products,” Frank adds. For Frank, there’s no doubt that taking care of the world and of the land and soil go together.

Grapes in greenhouses: a dream come true Frank has long dreamed of having his own vineyard, and what interested him was developing the wines directly by cultivating the noble vines…in greenhouses! In three of his greenhouses heated through geothermy, he manages today to grow Merlot, Pinot noir, Chardonnay, Gamay and Sauvignon grape vines. The achievement, long decried by several agronomists who specialize in viticulture, appears to be the only option for being able to grow, in Québec, the Vitis vinifera – the vine originating in a temperate region stretching from southwestern Europe to Central Asia. “In 2012, everybody told me my project was impossible due to the lack of light or the low temperatures. We are finally ready to sell our product to restaurateurs who believe in good wine from here,” Frank explains. The company is at the point of getting its sales licence, and it must be admitted that Frank, his family, and his

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Art de vivre | Lifestyle

Du lait bio à La Conception GENEVIÈVE HUCHETTE

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Concilier travail et famille Issus tous deux de familles agricoles, Geneviève et Bruno savaient dans quoi ils s’embarquaient en choisissant d’étudier et de travailler en agriculture. « Notre entreprise, on l’a partie de zéro, nous confie Geneviève Brassard, mais on est capable de consolider tout ça avec la famille. » Leur mode de vie inclut du temps avec leurs trois enfants, qui adorent les accompagner à l’étable. Certes, il faut se lever tôt, travailler sept jours sur sept et mettre une croix sur les vacances, mais il y a d’autres avantages. « J’aime surtout le fait d’être mon propre patron, dit Bruno. Entre deux traites, on peut se permettre de faire une activité avec les enfants, comme aller à la plage. Pas besoin de demander la permission à personne. » La différence entre bio et conventionnel La certification biologique garantit que l’alimentation des vaches est bio, qu’elles ont accès au pâturage, que les champs sont cultivés sans OGM, ni pesticides, ni engrais de synthèse, et que l’usage des antibiotiques est restreint. Pour compenser ces mesures environnementales plus coûteuses, les agriculteurs reçoivent une prime sur le lait bio établie par Les Producteurs de lait du Québec. Les fermiers favorisent aussi la santé globale de leurs animaux par différents moyens, comme en leur offrant beaucoup d’espace dans la nouvelle étable en stabulation libre avec aération naturelle. « La race de vaches joue également un rôle important. La Jersey est beaucoup plus résistante, plus robuste qu’une Holstein, » précise Geneviève. Bruno ajoute que la race Jersey a une meilleure fertilité, qu’elle produit moins de lait, mais un lait plus gras. Perspectives régionales et d’avenir À moyen terme, Geneviève Brassard et Bruno Bessette aimeraient valoriser davantage le produit de qualité qu’est le lait bio. Faute d’une chaîne de transformation plus développée dans les Laurentides, leur lait se retrouve parfois dans des lots conventionnels. Si leur entreprise venait à grossir ou se diversifier, le couple envisagerait de créer un emploi pour une personne aussi passionnée qu’eux.

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Organic milk in La Conception GENEVIÈVE HUCHETTE

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he Ferme Geneviève et Bruno Bessette, one of five organic milk farms in the Laurentians, has existed since 2012. Bruno is from the fifth generation of the Bessette family since 1913 to have farmed this land, which he bought from his father Mario three years ago. Located between the Rouge River and Hwy 117 at La Conception, it’s there that the entrepreneurial pair built a new barn for their forty milk cows. Managing the work-family equation Because both of them are from farming families, Geneviève and Bruno knew what they were getting into when they chose to study and work in agriculture. “We started our business from zero,” says Geneviève Brassard, “but we’re able to reconcile all that with family.” Their lifestyle includes time with their three children, who love going with them to the barn. Of course, you have to get up early, work seven days a week and forget about vacations, but there are other advantages. “I particularly like the fact of being my own boss,” says Bruno. “Between two milking sessions, I can do an activity with the children, such as going to the beach. No need to ask anyone’s permission.” The difference between organic and conventional Organic certification guarantees that the cows’ feed is organic, that the cows have access to pasture, that the fields are cultivated without GMOs, or pesticides, or synthetic fertilizer, and that the use of antibiotics in minimized. To reward these more expensive environmental measures, the farmers receive a higher price for their organic milk as established by Les Producteurs de lait du Québec. The farmers also encourage the overall health of their animals through means such as providing them with lots of space in the new barn, in loose stalls with natural air flow. “The race of the cows also plays an important role. The Jersey is much more resistant and more robust than a Holstein,” Geneviève explains. Bruno adds that the Jersey is more fertile, and while she produces less milk, the milk is higher in fat content. Regional and future perspectives In the mid-term, Geneviève Brassard and Bruno Bessette would like to obtain more value from the fact that organic milk is a quality product. Without a more developed processing chain in the Laurentians, their milk is sometimes mixed in with conventional lots. If their business were to grow or diversify, they could see creating a job for one person as impassioned by the work as they are.

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a Ferme Geneviève et Bruno Bessette, une des cinq fermes laitières biologiques des Laurentides, existe depuis 2012. Bruno appartient à la cinquième génération de Bessette depuis 1913 à cultiver cette terre qu'il a racheté à son père Mario, il y a trois ans. C’est entre la rivière Rouge et la route 117 à La Conception que le couple d’entrepreneurs a implanté une nouvelle étable pour leur quarantaine de vaches laitières.



Agenda | Calendar

* In French only

Par | by MYRIAM DELAGE

En raison de la situation concernant la Covid-19 et du possible changement de palier d’alerte qui pourrait entraîner l’annulation d’activités, nous vous conseillons de vérifier avant de vous déplacer. / Due to the Covid-19 situation and the possible change in the alert level which may result in the cancellation of activities, we advise you to check before going.

ACTIVITÉS FAMILIALES / FAMILY ACTIVITIES 5, 6, 12, 13 & 19 DÉCEMBRE / DECEMBER 5, 6, 12, 13 & 19 Marchés de Noël. Tous les produits de la table pour les fêtes et plus encore. / Holiday markets. Local food products and more for the festive season. École Saint-Jean-Baptiste school. Val-David. valdavid.com ARTS VISUELS / VISUAL ARTS

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JUSQU’AU 20 DÉCEMBRE / UNTIL DECEMBER 20 L’Art en Fête 2020. Exposition virtuelle de Noël. Grande sélection d’œuvres originales à des prix abordables provenant d’artistes locaux établis ou émergents. / Virtual Christmas art exhibition. A wide selection of original artworks at affordable prices by established and emerging local artists. ateliersmuz.com

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TOUS LES JOURS, 10 H À 17 H / EVERY DAY, 10 A.M. TO 5 P.M. Galerie 806. Exposition d’artistes peintres régionaux & nationaux. / Exhibition by regional & national painters. 806 rue de Saint-Jovite, Mont-Tremblant. galerie806.com SALLE ALPHONSE-DESJARDINS, MONT-TREMBLANT 2 au 12 décembre / December 2 to 12: Exposition « Le Domaine Saint-Bernard – Grandeur nature ». Des photos, textes et quelques objets dévoilent le parcours historique du site de 1898 à nos jours. De Sopabic. / Exhibition “Le Domaine Saint-Bernard – life size”. Photographs, texts and objects reveal the site’s historical journey from 1898 to the present day. By Sopabic. villedemont-tremblant.qc.ca MERCREDI AU DIMANCHE, 11 H À 17 H / WEDNESDAY TO SUNDAY, 11 A.M. TO 5 P.M. Jusqu’au 4 janvier / Until January 4: Exposition/exhibition « Ces lieux qui nous habitent » (The places that inhabit us) de/by Chloé Beaulac. Jusqu’au 4 janvier / Until January 4: Exposition/exhibition « Femmes, feuilles, astrocytes et madeleines minérales » (Evolution of female characters) de/by Ève K. Tremblay. Centre d’exposition de Val-David Exhibition Center. culture.val-david.qc.ca

MERCREDI AU DIMANCHE, 10 H À 17 H / WEDNESDAY TO SUNDAY, 10 A.M. TO 5 P.M. Animalium, fenêtre sur le monde animal. Musée zoologique, exposition permanente. / Animalium, window on the animal kingdom. Zoological museum, permanent exhibition. Mont-Tremblant. animalium.ca PLACE DES CITOYENS – SAINTE-ADÈLE Jeudi au dimanche / Thursday to Sunday 12 décembre au 10 janvier / December 12 to January 10: Exposition dessins et peintures « Changement de paradigme » / Exhibition of drawings and paintings (Paradigm shift) de/by Helena Vallée-Dallaire. 14 au 31 janvier / January 14 to 31: Exposition de peintures et photographies « Envols et clapotements » / Exhibition of paintings and photographs (Flights and splashes) de/by Hélène de Passillé. Gratuit/Free. Voir horaire/See opening hours: ville.sainte-adele.qc.ca VENDREDI AU DIMANCHE, 11 H À 17 H / FRIDAY TO SUNDAY, 11 A.M. TO 5 P.M. Jusqu’au 16 janvier / Until January 16: Exposition/exhibition « Art en fête ». Regroupement d’artistes : peintres, sculpteurs, créateurs et trois artisans de la boutique des Métiers d’art. / Group of artists : painters, sculptors, creators and three artisans of the Métiers d’art shop. Jusqu’au 16 janvier / Until January 16: Exposition/exhibition « Mini solos ». Regroupement d’artistes professionnels et amateurs. / Group of professional and amateur artists. Maison des arts et de la culture Saint-Faustin. maisondesarts.ca VENDREDI AU DIMANCHE, 10 H À 17 H / FRIDAY TO SUNDAY, 10 A.M. TO 5 P.M. Galerie d’art Pion. Exposition d’artistes peintres au style unique & sculpteurs. / Exhibition by sculptors and artists with a unique painting style. Station Mont Tremblant Resort. galerie-pion.com JEUDI AU LUNDI, 10 H À 17 H / THURSDAY TO MONDAY, 10 A.M. TO 5 P.M. Place de la Gare. Centre d’exposition et atelier d’artistes. / Exhibition centre and artists’ workshop. 1886 chemin du Village, Mont-Tremblant. 819 429-5529

ÉVÉNEMENTS SPORTIFS / SPORTING EVENTS STATION MONT TREMBLANT RESORT 4 au 6 décembre / December 4 to 6: 24h de Tremblant à distance. 100 % virtuel. Il suffit de bouger pour participer ! Les participants effectuent une levée de fonds où tous les profits sont remis à trois grandes fondations vouées à la cause des enfants. / Tremblant’s 24h goes completely virtual! No restrictions. The important thing is to get moving! The participants will raise funds for three major foundations dedicated to children’s causes. tremblant.ca SPECTACLES / SHOWS 3 DÉCEMBRE, 19 H 30 * Festival Stradivaria présente le concert de musique “L’amant jaloux”. Un spectacle humoristique présentant des œuvres de Mozart, Grétry, Méhul et Devienne. Places limitées, premier arrivé, premier servi. Le port du masque est obligatoire lors des déplacements. Gratuit. Église de Saint-Faustin-Lac-Carré. festivalstradivaria.ca 11 DÉCEMBRE 19 H 30 / DECEMBER 11, 7:30 P.M. Spectacle de / Show of Steve Provost. Places limitées en présentiel. Tarif $20. / Limited places on site. Rate 20$. Diffusion gratuite virtuelle. / Free virtual broadcast. Billets/Tickets: Facebook@Municipalité de Labelle. 29 rue du Couvent, Labelle. municipalite.labelle.qc.ca 12 DÉCEMBRE / DECEMBER 12 Asteria, un voyage musical en réalité virtuelle. Découvrir des œuvres d’Alexandra Stréliski, de Vincent Vallières, de Dominique Fils-Aimé et de Daniel Bélanger d’une manière inédite. Quatre représentations de 45 minutes. / Asteria, a musical journey in virtual reality. Discover the works of Alexandra Stréliski, Vincent Vallières, Dominique Fils-Aimé and Daniel Bélanger in a new way. Four performances of 45 minutes. Théâtre du Marais. theatredumarais.com Note : Si des erreurs, attribuables à des changements de dernière minute ont pu se glisser, nous nous en excusons. / Mistakes might have occurred due to last minute changes. If so, we apologize for any inconvenience.





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Faune & flore | Wildlife and Habitat

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Ingénieux castor

mblème officiel du Canada, le castor qui figure sur les pièces de cinq cents est un véritable ingénieur de la nature. Les barrages qu’il établit sur les cours d’eau modèlent le paysage et favorisent la biodiversité. Ces constructions, uniques dans le monde animal, permettent au castor de contrôler le niveau d’eau pour accéder facilement aux arbres environnants et garder submergées les entrées de son abri. En ralentissant le débit des ruisseaux, les barrages du castor réduisent l’érosion des berges, captent les sédiments et améliorent la qualité de l’eau. Les réservoirs ainsi créés et les canaux qu’il creuse parfois pour accéder aux sites d’alimentation assurent la présence d’eau lors des sécheresses, irriguent la forêt et réduisent les risques d’incendie tout en permettant au castor de s’enfuir rapidement en cas de danger. Les étangs à castors attirent un cortège d’insectes, poissons, amphibiens, oiseaux et mammifères qui profitent de l’abondante végétation et de la faune

qui y foisonne. En abattant les arbres autour de ces points d’eau, le castor éclaircit et régénère la forêt en favorisant la repousse. Le castor loge dans une hutte construite non loin de la rive ou appuyée sur la berge. Cet abri est typiquement constitué d’un amoncellement de branches et de boue au milieu duquel le rongeur aménage une chambre d’un mètre de diamètre et 50 cm de hauteur. Il accède à son nid par une ou deux entrées situées sous l’eau. Il peut aussi se creuser un terrier dans la rive du cours d’eau. La hutte abrite toute la famille, soit un couple d’adultes, qui restent ensemble toute leur vie, les jeunes d’un an et les petits de l’année. En prévision de l’hiver, le castor recouvre sa hutte de boue pour bien l’isoler et accumule à proximité une quantité de branches qui sert de réserve alimentaire. Certaines particularités morphologiques facilitent le travail du plus gros rongeur d’Amérique du Nord. Ses énormes incisives à croissance continue lui permettent de ronger les troncs d’arbres et découper

les branches dont les feuilles, les bourgeons et l’écorce interne constituent l’essentiel de son régime alimentaire. Les doigts agiles et griffus de ses pattes avant l’aident à transporter les pierres, la boue et le bois dont il fabrique sa hutte et son barrage. Sa queue écailleuse, large et aplatie, constitue un gouvernail efficace qu’il frappe parfois bruyamment à la surface de l’eau avant de plonger. Ses pattes arrière palmées lui servent d’avirons. Le castor peut rester immergé de longues minutes et ronger sous l’eau sans s’étouffer. Ses oreilles et ses narines sont munies de replis valvulaires qui se referment quand l’animal plonge, empêchant l’eau d’entrer. Vulnérable sur la terre ferme, le castor doit craindre les grands prédateurs; loup, coyote, renard, ours, lynx, et se méfier des humains qui lui font la chasse depuis toujours. Sa fourrure a longtemps servi à la confection de chapeaux et de manteaux et joué un rôle central dans le développement de l’économie canadienne. Au 19e siècle, seules des mesures de protection drastiques ont pu empêcher la disparition de l’espèce dans nos régions. Redevenu abondant, le castor habite souvent à proximité des habitations. Pour éviter les dégâts potentiels, on peut protéger le tronc des arbres avec un grillage et contrôler le niveau d’eau des étangs avec un système de tuyaux approprié. Le castor est une vedette incontournable de l’Animalium, musée zoologique à Mont-Tremblant. animalium.ca


These structures, unique in the animal world, allow the beaver to control the water level so as to have easy access to neighbouring trees and keep the entries to its den underwater. In slowing the flow rate of streams, beaver dams reduce bank erosion, capture sediments and improve water quality. The reservoirs thus created, and the canals the beaver sometimes dig to access food sites, ensure the presence of water during droughts, irrigate the forest and reduce the risks of fire…in addition to allowing the beaver to make a quick getaway when danger threatens. Beaver ponds attract a wide variety of insects, fish, amphibians, birds and mammals which benefit from the abundant vegetation and the animals it attracts. In cutting down the trees around these ponds and streams, the beaver thins out and regenerates the forest by promoting regrowth. The beaver lives in a structure built close to the river or resting on its bank. This shelter, or “lodge”, is typically a pile of branches and mud, in the middle of which the beaver creates a chamber a metre in diameter and 50 cm high. It accesses its lodge via one or two entrances located underwater. It may also dig a burrow on the bank of a river or stream. The lodge houses the entire family: an adult couple, which are lifelong partners, the yearold young and that year’s newborn kits. To prepare for winter, the beaver covers its lodge with mud to insulate it and gathers

a large quantity of branches for its food reserves. Some specific aspects of its morphology facilitate the work of North America’s largest rodent. Its enormous incisors, which never stop growing, allow it to gnaw tree trunks and cut off the branches whose leaves, buds and inside bark make up the major part of its diet. The agile clawed digits of its front paws help it to transport the stones, mud and wood with which it builds its homes and dam. It scaly tail, large and flat, is an efficient rudder which it sometimes uses to slap the water surface loudly prior to diving. Its rear paws, which are webbed, are used as paddles. The beaver can remain submerged for many minutes and gnaw underwater without suffocating. Its ears and nostrils have valvelike folds which close when the animal dives, preventing water from entering. Vulnerable on land, the beaver fears the great predators – wolf, coyote, fox, bear and lynx – and is wary of humans, which have chased them practically forever. Its fur has, for a long time, been used to make hats and coats and played a central part in the development of the Canadian economy. In the 19th century, only drastic protective measures were successful in preventing the complete disappearance of the animal from our regions. Now once again plentiful, the beaver often lives close to dwellings. To avoid potential damage, we can protect tree trunks with wire mesh and control the level of water in ponds using an appropriate system of pipes. The beaver is a must-see star at Animalium, Mont-Tremblant’s zoological museum. animalium.ca

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he beaver, Canada’s official emblem, which is engraved on our five cent pieces, is an engineer by nature and of nature. The dams it makes on streams and rivers model the surrounding landscape and promote biodiversity.

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The ingenious beaver

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jacques Prescott Biologiste, cofondateur de l’Animalium Biologist, co-founder of Animalium animalium.ca

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Ski — Conseil du champion | Advice from a champion

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Le ski en mode sanitaire

ue nous réserve cette saison de ski ? Elle sera fort probablement marquée par un déploiement de mesures sanitaires jamais égalées à ce jour. Cependant, s’il existe un sport que l’on peut pratiquer en toute sécurité en pleine épidémie, je miserais sur le ski. On ne s’en cache pas, nous nous apprêtons à vivre un hiver particulier. J’ai eu la chance d’aller skier dans les Rocheuses avec ma « gang » cet automne. Les mesures adoptées, notamment à Lake Louise, au mont Norquay et à Nakiska ne nous ont aucunement empêchés d’avoir du plaisir. Il faut dire que pour un mois d’octobre, nous n’avons pas manqué de neige. Côté restrictions, il n’y avait pas tant de différences notables, mis à part le port obligatoire du masque dans les files d’attente et dans les remontées mécaniques. Sinon, sur les pistes, c’était super. J’ai

d’ailleurs de la difficulté à imaginer comment on pourrait attraper ce virus dehors, le vent dans le visage, lui-même recouvert de lunettes et d’une cagoule. Ceci dit, une fois à l’intérieur, les mesures sanitaires étaient plus nombreuses. Dans les billetteries, le nombre d’interactions a grandement été diminué étant donné que l’on devait commander notre billet de ski à l’avance. À l’heure du lunch, à Lake Louise, on nous demandait de nous assoir à une table et de commander notre repas grâce à un code QR. Le service aux tables était par la suite assuré par le personnel de façon professionnel. J’ai trouvé que c’était très bien pensé et ça permettait d’éviter la congestion dans la cafétéria. Afin d’accommoder le plus de monde possible, nous n’avions que 45 minutes pour manger, ce qui est tout de même très raisonnable.

À Tremblant Les gens ont envie d’être dehors et de bouger, ce qui est compréhensible vu les circonstances. Nous sommes au Québec. Il va faire froid, c’est inévitable. Je suis convaincu que Tremblant a pensé à des solutions, même temporaires, qui nous permettront de nous réchauffer en toute sécurité. On pourrait également s’attendre à un hiver plaisant avec une montagne moins achalandée que d’habitude, comme c’est normalement le cas les fins de semaine et durant les congés. Compétitions et entrainement À Nakiska, la station était réservée à l’entrainement durant la semaine et personnellement, j’ai trouvé que c’était super sécuritaire. Les seuls moments où les différentes équipes interagissaient se passaient à l’extérieur et à une bonne distance. Côté course, ça risque d’être plus compliqué. Je comprends qu’il puisse être difficile de s’assurer que les plus jeunes respectent en tous points les mesures du gouvernement qui leur demande de se tenir loin des gens. Ceci dit, il faut absolument garder les jeunes engagés dans le sport. Ceux qui sont inscrits en compétition ont besoin de rivaliser avec d’autres skieurs. On ne veut pas les perdre et qu’ils décrochent au profit d’activités moins productives en termes de développement personnel. À Tremblant, le club de ski compte, selon moi, suffisamment de jeunes skieurs pour organiser des compétitions sans avoir à rencontrer d’autres clubs de ski. Ça risque toutefois d’être plus compliqué pour les petites montagnes. À suivre… Bonne saison ! Et profitez de chaque moment en ski pour faire le plein d’énergie positive !


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Skiing while practising public health measures

hat will this ski season bring? It will most probably be marked by the use of healthrelated measures never before seen. However, if there’s one sport that you can enjoy safely in the midst of an epidemic, I’d say it was skiing. We have to admit that we’re preparing for a different kind of winter. I was lucky enough to go skiing in the Rockies this fall with my gang. The health measures, particularly in Lake Louise, Norquay and Nakiska, didn’t stop us from having a great time. We even had good snow, for October. As to the restrictions, there weren’t that many real differences, except for having to wear a mask in the waiting lines and on the lifts. Otherwise, on the slopes, it was super. I have trouble imagining how you could catch this virus outdoors, with the wind in your face and your face covered with goggles and a balaclava. Having said that, I’ll add that once we were indoors, there were more public health measures in place. In the ticket offices, there were far fewer interactions because you had to order your ski ticket in advance. At lunchtime, at Lake Louise, they asked us to sit down at a table and order our meal using a QR code. The table service was then carried out, quite professionally, by the staff. I felt it was well thought out and it managed to avoid congestion in the cafeteria. To accommodate as many people as possible, we only had 45 minutes to eat, which is quite reasonable after all. At Tremblant People want to get outside and move, which is understandable under the circumstances. We’re

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Erik et Logan Guay

in Québec. It’s going to be cold; that’s inevitable. I’m convinced that Tremblant has thought of some solutions, even temporary ones, which will allow us to warm up safely. We could also consider looking forward to a pleasant winter with fewer people on the mountain than usual, particularly on the weekends and during holiday periods. Competitions and training At Nakiska, the resort was reserved for training during the week and personally, I thought that was super safe. The only times the various teams interacted they were outdoors, and they kept a good distance. On the racing side, it could be more complicated. I understand that it could be hard to ensure that all the young participants fully respect all aspects of the government measures asking them to keep their distance from others. Having said that, I’ll add that it’s critically important to keep young people engaged in the sport. Those registered for competition need to compete with other skiers. We don’t want to lose them…to have them quit to take part in activities that are less productive in terms of personal development. At Tremblant the ski club has, as far as I’m concerned, enough young skiers to organize competitions without having to race against other ski clubs. It could be harder, however, on smaller mountains. Stay tuned…. Have a good season! And use every moment you’re skiing to fill up on positive energy!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Erik Guay Détenteur de deux titres de champion du monde, Erik Guay est le skieur alpin canadien le plus décoré de l’histoire. Holder of two World Champion titles, Erik Guay is Canada’s most successful alpine skier.

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Ski — Conseils du coach | Coach’s tips

Sept jours de ski

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Toutefois, je ne vous cacherai pas qu’organiser ce camp a été excessivement complexe et stressant. Tellement de contraintes et d’incertitude, afin que tout soit le plus sécuritaire. Nous devions prendre en compte les multiples protocoles de la santé publique et de la CNESST. Durant la préparation, on a dû gérer les convictions et attentes diverses des parents et participants. À plusieurs moments, j’ai douté que ce voyage fût une bonne idée. J’ai le sentiment que les parents se sont engagés dans l’aventure en espérant que le club allait finir par l’annuler. De cette façon, ils n’auraient pas eu à faire le choix eux-même de retirer leur enfant du camp.

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e suis actuellement dans l’avion. Nous sommes sur le chemin du retour de Sun Peaks, en Colombie-Britannique. Nous y avons effectué un camp de ski fantastique. J’apprenais ce matin que la Colombie-Britannique y limite maintenant tout voyage non essentiel. J’imagine qu’un camp de ski hors province est considéré comme non essentiel. Notre fenêtre était donc parfaite.


Je n’ai pas beaucoup dormi lors des quatre semaines précédant le départ. Je me réveillais le matin en me demandant : est-ce qu’on a oublié quelque chose dans notre protocole ? Est-ce que c’est vraiment raisonnable de partir ? Quarantaine avant départ, test covid, concept de grande bulle, de mini bulle, équipement de protection individuelle, prise de température journalière avec registre, masque, distanciation, équipement de protection en cas de covid dans le groupe, Plan A, B, C… Pour en ajouter une couche, à trois semaines du départ, la compagnie aérienne a annulé notre itinéraire. Pendant sept jours, nous n’avions plus d’option de vol ! À ce moment, j’espérais presque qu’aucune solution ne soit trouvée et qu’on nous rembourse les dépôts du voyage. En fin de compte, quelques jours avant le départ, l’agence de voyages nous a trouvé un trajet acceptable nous permettant d’appliquer notre protocole covid. Le fameux voyage allait donc avoir lieu. J’étais quasiment déçu.

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Et si c’était à recommencer ? Considérant que les jeunes n’ont pas skié depuis la mi-mars et que plusieurs ont vu leurs championnats provinciaux et nationaux être suspendus alors que pour la majorité, c’était leur objectif de saison. Considérant également que tous (incluant les entraineurs) ont grandement apprécié revenir à des activités presque normales l’espace de quelques jours. J’ai vu des entraineurs et des athlètes tellement heureux et reconnaissants qu’on se soit donné tout ce mal. Ces quelques jours d’entrainement sur neige leur ont permis de se concentrer sur leur sport avant de retourner dans leur quotidien d’incertitude. Finalement, trois mois de planification pour sept jours de ski… Ça en valait pleinement le coût. Donc la réponse est oui, je le referais à 100 % Nos jeunes méritent que l’on fasse l’impossible afin de leur procurer un répit dans cette malheureuse époque. Pour cette période de sept jours, malgré le masque, le Purell, les bulles, tous avaient la même mission. S’entrainer à son sport !

Seven days of skiing

am on the plane. We’re flying back from Sun Peaks, British Columbia. We have just completed a fantastic ski camp. I learned this morning that British Columbia has just limited all non-essential travel. I imagine that an out-ofprovince ski camp is considered non-essential. We had the perfect window. However…I won’t hide the fact that organizing this camp was extraordinarily complicated and stressful. So many constraints and so much uncertainty so that everything would be super safe. We had to take into account the many public safety protocols and those of the CNESST – the Québec workplace standards, equity, health and safety commission. During the planning period, we had to manage the convictions and expectations of parents and participants. I wondered, several times, if the trip was a good idea. I felt that the parents had become engaged in the adventure hoping that in the end the club would cancel it. That way, they themselves wouldn’t have to choose to pull their child out of the camp. I didn’t sleep much in the four weeks leading up to departure. I’d wake up every morning questioning myself. Have we forgotten something in our protocol? Is it really reasonable to go? Quarantine before departure, covid test, big bubble concept, mini bubble concept, personal protective equipment in case of covid in the group, Plan A, B, C…. To add another layer, three weeks before our planned departure the airline company cancelled

our itinerary. For seven days, we didn’t have a flight option! At the time, I almost hoped that there would not be a solution and that we would refund the trip deposits. In the end, a few days prior to departure, the travel agents found us an acceptable route that allowed us to apply our covid protocol. So the trip was going to happen, and I was almost disappointed. And if I had to do it again? Considering that the young people hadn’t skied since mid-March and that several of them had had provincial and national championships suspended which, for most of them, was their goal for the season. Considering as well that everyone – including the coaches – had greatly appreciated getting back to nearly normal activities for a few days. I saw coaches and athletes who were so happy and grateful that we’d gone to all the trouble. The few days of training on the snow let them concentrate on their sport before returning to their regular uncertainty. In the end, three months of planning for seven days of skiing…. It was all worth it. So the answer is yes, absolutely, 100 per cent: I’d do it again. Our young people deserve to have us to do the impossible for them to give them some respite from this difficult, unhappy time. For that sevenday period, despite mask, Purell and bubbles, everyone had the same mission: training for our sport!

CHRONIQUE | COLUMN par | by Jocelyn Huot Entraineur Chef du Club de ski Mont-Tremblant, Entraineur Niveau 4 certifié FESC / PNCE, Niveau 3 de l'Alliance des moniteurs de ski du Canada Head coach of the Mont-Tremblant Ski Club, Level 4 FESC/PNCE-certified coach, Level 3 CSIA/AMSC-certified instructor

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Vin | Wine

Soif de réconfort

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’exercice qui consiste à sélectionner une bouteille de vin peut être simple quand on est en mesure d’identifier les cépages que l’on chérit ou de fidéliser nos appellations fétiches. Avoir des références, c’est rassurant. Du coup, voilà qu’arrivent tous azimuts d’anciennes variétés de vignes indigènes, méconnues pour la plupart qui s’ajoutent et transforment le paysage reconnaissable des cépages Vitis vinifera. L’importante introduction de ces variétés autochtones sur le marché s’explique par leur adaptation et leur résistance aux changements climatiques. Ces phénix d’une nouvelle ère vitivinicole se démarquent par leurs profils aromatiques bien définis et ont un potentiel plus que certain dans l’harmonie vins et mets. Bref, de nouvelles recrues dans la ligue des accords gastronomiques. Le Xarel-lo du Domaine Albet i Noya fait partie de ces cépages qui ont le vent en poupe. Cultivé intégralement en agriculture biologique, ce blanc monocépage a construit sa charpente dans des futs d’acacia. Des arômes de poires mûres, une bouche moyennement grasse assez sexy dotée d’une fraicheur agréablement surprenante. Il y a de quoi plaire à la chair tendre d’un saumon BBQ à la Thaï autant qu’au crab-cake d’un sympathique 5 à 7… je vote pour les deux ! Soif de réconfort… désir des plus légitime par les temps qui courent Que ce soit avec des Gnocchis sautés basilic tomate, une bavette à l’échalote au beurre noir ou plus simplement, un classique osso buco à la milanaise, se faire plaisir s’avère être une priorité !

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Composé uniquement du cépage Nebiolo, le barbaresco 2017 de Villadoria fera bonne impression sur les "confort-food" de saison. Ses effluves floraux, sa bouche ample, ses arômes de cerise noire, la présence de tannins dodus qui se vautrent dans l’élégance d’un fruit à point, bien mûr, mais surtout, et j’insiste, sur une subtile fraicheur qui soutient la beauté de ce fruit qui se déploie sur une finale, ma foi, délicieuse. La talentueuse Paola, fière relève de la famille Lanzavecchia, nous offre ce noble flacon sous la barre des trente dollars. L’opportunité de faire une réserve de réconfort ! Les bulles sont à décembre ce que la neige est à Tremblant... Magiques ! L’appellation Champagne est sans contredit la plus convoitée pendant cette période. Celleci n’échappe pas à la nouvelle génération de vignerons qui revampent les traditions et font parler le terroir le plus naturellement possible. « Pas d'affinage, pas de filtration, pas de "bullshit"  ! », slogan prôné par Aurélien Gerbais, 4e génération de la famille Gerbais en Champagne. La cuvée Grains de Celles du domaine Gerbais est l’exemple d’un champagne tout ce qu’il y a de nature. Levures naturelles, vinification dans des cuves d’acier inoxydable, repos de 36 mois sur lattes, sans dosage et sans SO2 ajouté. De suite, l’effervescence d’un charme distingué se joint à une bouche croquante qui rappelle le nashi (poire asiatique). C’est sec, c’est droit, c’est 100 % Côte des Bar et impeccablement nature. Avoir quelques huitres lime, poivre, aneth à porter de flute est un must.

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1 - Albet y Noya Xarel-lo El Fiano 2018 SAQ 12674221 | 21,10 $ 2 - Villadoria barbaresco 2017 SAQ 13436751 | 26,85 $ 3 - Champagne Pierre Gerbais Grains de Celles SAQ 13647014 | 51,75 $

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hoosing a bottle of wine can be a simple matter when you can identify the grape varietals you prefer or select it through loyalty to your favourite labels. Having a reference is reassuring. But suddenly, there’s a whole range of ancient varieties of indigenous wines, unknown for the most part, which are added to and transform the familiar landscape of the Vitis vinifera varieties of grape. The important introduction of these indigenous varieties onto the market can be explained by their adaptation and resistance to climate changes. These Phoenixlike representatives of a new wine-growing era differentiate themselves through their well-defined aromatic profiles and have a more-than-promising potential in food-wine pairing. In short, new recruits in the field of gastronomic matching. The Xarel-lo from Domaine Albet i Noya is one of these grapes with the wind in its sails. Grown using only organic agriculture and made from a single grape varietal, this white wine builds its framework in acacia barrels. Scents of ripe pears, a rather sexy medium -ropy mouth feel with a surprising, agreeable

freshness. There’s something here that will work well with the tender flesh of a Thai-barbecued salmon or with a crab cake at the cocktail hour…or both! A thirst for comfort…which is totally justifiable in these trying times Whether it’s with sautéed basil-tomato gnocci, a skirt steak with shallots and beurre noir, or more simply, a Milanaise-style osso buco, the top priority is enjoying yourself. Made solely of the Nebiolo grape varietal, the 2017 barbaresco from Villadoria will work well with seasonal comfort foods. It has floral fragrances, ample mouth, scents of black cherries, chubby tannins which wallow in the elegance of a perfectly ripe fruit, but in particular, a subtle fresh-ness that maintains the beauty of this fruit which provides the most delicious finish. The talented Paola, proud next generation of the Lanzavecchia family, offers us this noble flask at a price point below thirty dollars. It’s a chance to stock up on some comfort!

CHRONIQUE / COLUMN par / by Franck Lizotte Vulgarisateur vitivinicole Wine world simplifier

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A thirst for comfort

Bubbles are to December what snow is to Tremblant…. Magical! The Champagne appellation is without doubt the most sought-after at this time of year. This has not escaped the new generation of winemakers who are revamping traditions and making the terroir speak as naturally as possible. "Pas d'affinage, pas de filtration, pas de ‘bullshit’ "! (No refining, no filtration, no “bullshit”!) is the slogan extolled by Aurélien Gerbais, 4th generation of the Gerbais family in Champagne. The Grains de Celles cuvee from the Gerbais estate is a fine example of a perfectly natural champagne. Natural yeasts, vinification in stainless steel tanks, rest for 36 months on laths, without dosage and without added SO2. What follows is effervescence of distinguished charm joined with a crunchy mouth reminiscent of nashi – an Asiatic pear. It’s dry, it’s straight, it’s 100 % Côte des Bar and impeccably natural. Having a few fresh oysters with lime, pepper and dill along with the flute is a must.

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Domaine Saint-Bernard

Domaine Saint-Bernard shapes its future

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fter more than a year spent working on it, the Domaine Saint-Bernard revealed its master plan on November 12. The plan’s goal is to present the Domaine’s objectives for the next twenty years in line with the following three themes: innovation, environment and education.

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Le Domaine Saint-Bernard façonne son avenir

près plus d’un an d’élaboration, le Domaine Saint-Bernard a dévoilé son plan directeur le 12 novembre dernier. Le plan a pour but de présenter les objectifs du Domaine pour les vingt prochaines années selon les trois axes suivants : l’innovation, l’environnement et l’éducation.

Après une analyse de l’état des lieux, le plan présente l’histoire de la Fiducie et la vision de ses fiduciaires, qui est de faire du Domaine Saint-Bernard un modèle novateur de développement écotouristique en Amérique du Nord. Le plan dévoile également une série de recommandations proposées par WAA, l’entreprise de renommée internationale pour ses projets environnementaux durables, qui a été au cœur de la rédaction du plan directeur. Parmi les recommandations, il est proposé de créer un équilibre entre la nature et

l’usage par l’être humain afin de permettre au Domaine Saint-Bernard d’atteindre sa pleine maturité, et ce, pour des générations à venir. De plus, le plan démontre l’importance de convertir certaines infrastructures énergivores avec de l’énergie renouvelable. Le plan propose aussi de maximiser le réseau de sentiers afin d’améliorer la qualité de l’expérience tout en protégeant les milieux humides, en plus d’y assurer la sécurité sur l’ensemble du réseau. En souhaitant travailler avec plusieurs partenaires des milieux scolaires et scientifiques, le Domaine Saint-Bernard désire développer la permaculture, les phytotechnologies, la limnologie et l’astronomie et y aménager une forêt expérimentale afin de devenir un lieu de découvertes écotouristiques avec des infrastructures autonomes et un terrain de jeu sécuritaire et protégé.

Following analysis of the state of the site, the plan presents the history of the Fiducie (trust) and the vision of its fiduciaries (trustees): to make the Domaine Saint-Bernard an innovative model for ecological tourism in North America. The plan also reveals a series of recommendations proposed by WAA, the company which is internationally known for its environmentally sustainable projects…a concept central to the creation of the master plan. The recommendations include the proposal of creating a balance between nature and use by humans to permit the Domaine SaintBernard to achieve its full maturity, for generations to come. In addition, the plan shows the importance of converting some of the high-energy-consuming buildings to use renewable energy. The plan also suggests maximizing the network of trails to improve the quality of the user experience while protecting wetlands and ensuring the safety and security of the network as a whole. The Domaine Saint-Bernard wishes to work with several partners from the fields of education and science, hoping thus to develop or further develop permaculture, phytotechnology, limnology, astronomy and an experimental forest in order to become a place of discovery for eco-tourists, with autonomous buildings and a safe and protected playground.

CHRONIQUE / COLUMN

par / by Dominique Laverdure

Présidente de la Fiducie du Domaine Saint-Bernard President of the Fiducie du Domaine Saint-Bernard domainesaintbernard.org



Hors zone | Outside the zone

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Jumping into Fitness n a year that was way too full of things we had to take seriously, jumping rope was not one of them.

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I love to jump rope. It makes me feel silly. It reminds me of carefree childhood days. And it’s a darn good way to exercise…and play at the same time.

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Sauter pour se mettre en forme

n cette année difficile, il ne nous serait pas venu à l’idée de sauter à la corde… et pourtant! J'adore sauter à la corde. Je me sens comme une gamine; insouciante, je retombe en enfance. Et c’est un très bon moyen de faire de l’exercice. Rester en forme tout en s’amusant Si vous vous prenez très au sérieux, le saut à la corde n'est pas pour vous. Mais si vous aimez rire aux éclats, vous flageller les tibias avec la corde lorsque vous manquez un saut et être à bout de souffle après un bon entraînement cardio, alors allez-y. Nul besoin d’aller au gym ou de vous procurer un équipement dispendieux. Il ne vous faut qu’une corde à sauter. Vous devez cependant être prêt à sortir de votre zone de confort et avoir l’audace de sauter comme lorsque vous aviez cinq ans.

Relevez le défi Le plaisir (et le fitness) est double lorsqu’il est partagé. Alors, quand mon amie Maureen O'Keeffe a lancé le défi d'un mois de saut à la corde, en un rien de temps, tout le monde était de la partie. Nous avons commencé par 100 sauts faciles, puis 120. Chaque jour, le nombre de sauts augmentait de 20 (avec deux jours de repos par semaine). Au 29e jour, nous en étions à 500 sauts… Nous sautions seules, ensemble. Déterminées à aller jusqu’au bout, nous nous encouragions mutuellement en plaisantant, et en prenant des clichés. Au trentième et dernier jour, nous avons fait 600 sauts consécutifs. Ça n’a pas été facile ni joli joli, mais nous avons eu beaucoup de plaisir. On peut s’entraîner sérieusement tout en s’amusant. Si cela fait longtemps que vous avez sauté à la corde, tentez l’expérience. Vous allez rire, transpirer, retrouver votre âme d’enfant… et faire de l’exercice.

It’s fitness made fun If you take yourself too seriously, jump rope is not for you. However, it you don’t mind laughing out loud, whipping your shins when you miss a skip, and getting breathless from a good cardio workout, then grab a skipping rope. You don’t need a gym. You don’t need expensive equipment. All you’ll need is a jump rope, a willingness to get outside your comfort zone, and the gumption to jump like you did when you were five years old. Take the challenge Fun (and fitness) are best when shared. So when my friend Maureen O’Keeffe proposed a month-long skipping rope challenge, before you could say strawberry shortcake, the gang was in. We started with an easy 100 jumps. On day two we hit 120 jumps. Each day the number of jumps increased by twenty (with two rest days each week). By day twenty-nine we were at 500 jumps…. We jumped alone. We jumped together. We encouraged one another with silly messages, sweat-filled pictures, and a commitment to finish what we started. On day thirty, we met for the final jump rope session: 600 consecutive jumps. It wasn’t easy, it wasn’t pretty, but we had a blast. Fitness can be fun. It does not always have to be serious. If it’s been a while since you’ve jumped rope, give a try. You’ll laugh. You’ll sweat. You will feel like a kid again… and you’ll get in some serious exercise. CHRONIQUE | COLUMN par | by Cathy Bergman Cathy Bergman est devenue athlète de façon inopinée à un âge relativement avancé. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard pour retrouver la santé et la forme. Cathy Bergman is an accidental athlete who found health and fitness late in life. She shows us that it’s never too late to change your life.



Forme physique | Fitness

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Fitness is not a fad

hirty years ago, I was a freshly certified strength and conditioning coach. Pumped and primed, I landed my first job in the fitness industry. The weight room at the YMCA in Montreal was mine.

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Studying exercise science at Concordia University by day, I coached wanna-be body builders in a testosterone-filled gym in the evening.

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Le fitness n'est pas une mode

'ai décroché mon premier emploi dans l'industrie du fitness il y a 30 ans, alors que je venais tout juste d’obtenir ma certification d’entraîneur en conditionnement physique et musculation. Étudiant en sciences de l'exercice à l'Université Concordia de jour, j'entraînais des aspirants culturistes dans un gym du YMCA bondé de mâles le soir. Fitness pour tous Dans les années 1990, la salle de musculation était un univers masculin. Les femmes qui voulaient se mettre en forme devaient se tourner vers la danse aérobique, le cardio, des vidéos du genre « Tonifier la silhouette en 8 minutes », et des gadgets comme l'Abdominizer et le ThighMaster. Tout comme les hommes, les femmes fréquentent maintenant les salles de musculation; et à juste titre. Être fort et en forme est la clé d'un mode de vie sain, peu importe le sexe. Entraînement fondé sur la science Les techniques d'exercice ont évolué grâce

à la science. Prenons les redressements assis. C'était autrefois LE moyen d'obtenir des abdos plus fermes et une taille fine. Toutefois, nous savons maintenant que faire la planche est idéal pour travailler les muscles du tronc. Toute l'industrie du fitness repose sur le renforcement musculaire, mais les façons de faire évoluent à mesure que nous en apprenons davantage sur le sujet. Évolution de l'entraînement Allant de l’haltère vibrant (Shake Weight) à la roue pour abdominaux (Ab Roller), il y a eu plusieurs modes passagères au fil des ans. Il y aura immanquablement de nouvelles tendances qui s’annonceront prometteuses pour vous mettre en forme comme par magie et vous procurer des abdos du tonnerre. L'évolution est constante, mais ce qui était vrai au départ l’est encore aujourd’hui. Pour des résultats durables, il faut : des mouvements bien exécutés, un effort constant et un entraînement qui s’appuie sur la science.

Fitness for every body In the 1990s, the weight room was a male-dominated environment. Women were shunted toward Step Aerobics and other cardio exercise. “8 Minute” toning videos and fitness gimmicks like the Abdominizer and the ThighMaster were foisted on woman wanting to be fit. Times have changed since my days at the YMCA. We are now just as apt to see a women in the weight room as a man. And with good reason. Being strong and fit is the key to a healthy lifestyle, regardless of your gender. Science-based training We have science to thank for the evolution in exercise techniques. For instance, take the sit-up. It once ruled as the way to achieve tighter abs and a slimmer waistline. However, because of science, we now we know that plank exercises, in which you assume a position and hold it, are the gold standard for working your core. Developing a stronger body has been the mainstay of the fitness industry. However, as we learn more, the way we stay fit and strong has evolved. Evolution in exercise From the Shake Weight to the Ab Roller, fads have come and gone. There will invariably be new trends that promise to magically make you fit, with the six-pack abs you always wanted. Although evolution is constant, what is true now is what has always been. Long-lasting results are achieved through quality movement, consistent effort, and training backed by science.

CHRONIQUE | COLUMN par | by Robert Roy Kinésiologue, entraineur Kinesiologist, coach





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Santé & vitalité | Healthy Lifestyle

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How will you remember 2020?

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et’s just say that 2020 was a different kind of year. A year that made us stretch our limits, grow, evolve, change, and question everything. This global wake-up call has affected everyone on some level. Maybe we needed to get shaken up a little, to open our eyes and see what is truly important to us, how we can make a difference, how we can unite and make this world a better place.

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Comment allez-vous vous rappeler de 2020 ?

020 aura été une année pour le moins particulière. Une année qui nous a fait repousser nos limites, grandir, évoluer, changer et tout remettre en question. Cet appel au réveil mondial a affecté tout le monde à un niveau ou à un autre. Peut-être devions-nous être « secoués » un peu afin d’ouvrir nos yeux et prendre conscience de ce qui compte réellement pour nous. Réaliser de quelle manière nous pouvions faire une différence et comment il est possible de nous unir afin de rendre notre monde meilleur.

les réponses faire surface sans vous remettre en question. Une fois cette rétrospection terminée, notez vos réponses dans votre journal. 1. Quelle a été ma plus belle leçon en 2020 ? 2. Comment ai-je grandi, changé et évolué ? 3. Quel a été le plus grand défi que j'ai dû surmonter et comment cela m'a-t-il influencé positivement ? 4. Quelle contribution ai-je apportée à ma famille, à ma communauté, au monde ?

Ce mois-ci, nous vous invitons à jeter un coup d'œil à votre année 2020 et à constater à quel point vous avez évolué. Vous pourriez hésiter à regarder en arrière, car vos pensées sont imprégnées de peur, d’anxiété, de stress et d'inconfort, mais il y a toujours quelque chose de positif dans le chaos; comme pour le Yin et le Yang ! À moins que cette dernière année ait été la meilleure à ce jour pour vous ? Peut-être en avez-vous profité pleinement et que vous vous êtes surpassé. Où que vous en soyez, revenons sur 2020 et trouvons les joyaux cachés des 12 derniers mois. Sortez votre journal et votre crayon préférés. Trouvez un endroit calme où vous vous sentez à l'aise (bonus : sortir dans la nature). Nous vous invitons à vous asseoir confortablement, à fermer les yeux et à prendre quelques respirations profondes et apaisantes jusqu’au bas du ventre. Inspirez par le nez et expirez par la bouche. Laissez votre corps et votre esprit se détendre en vous concentrant sur votre respiration. Portez une attention particulière à votre cœur et continuez à respirer profondément. Lorsque vous sentez un léger état de calme s’installer, posez-vous les questions suivantes et laissez simplement

Cet exercice n’est peut-être pas facile, alors n'hésitez pas à le faire plusieurs fois et à l’approfondir. L’idée n’est pas d’ignorer les défis que vous avez relevés ou ceux que vous rencontrez actuellement, mais plutôt de relativiser et de regarder 2020 avec un nouveau regard. Maintenant, comment pouvez-vous terminer votre année sur une note positive ? Voici quelques suggestions simples : • Prenez soin de vous tous les jours (même 5 minutes comptent). • Prenez soin de vous pour pouvoir redonner aux autres. • Pardonnez, aimez, agissez pour ce qui est important pour vous. • Ralentissez et soyez plus conscient de vos pensées, sentiments et actions. N'oubliez pas que nous avons la capacité de choisir le chemin que nous empruntons et de cocréer nos vies. Ne laissez pas la peur vous paralyser, entrez dans votre grandeur et brillez. Nous vous souhaitons des Fêtes heureuses et remplies de vitalité, Jessica et Bruno

This month we would like to help you take a look at your 2020 and see just how far you have come. You might be afraid to look back because your mind has been impregnated with fear, anxiety, stress and discomfort. There is always, however, a positive hiding within chaos; you might say it’s the Yin and Yang! Or maybe this past year was your best yet, where you stepped into your power and moved mountains. Wherever you are, let’s look back on 2020 and find the gems hidden in the rough. Get out your journal and your favorite pen. Find a quiet place that makes you feel at ease (bonus if you can go out into nature). We invite you to sit comfortably (not driving), close your eyes and take a few deep, calming, belly breathes. Breathe in through your nose and out through your mouth. Allow your body to settle and start to calm your mind by focusing on your breath. Place your awareness around your heart and keep breathing. When you feel a slight state of calmness come over you, ask yourself the following questions and just allow the answers to surface without second guessing yourself. Once this period of retrospection is done, write down your answers in your journal. 1. What was my greatest lesson in 2020? 2. How did I grow, change and evolve? 3. What was the biggest challenge that I had to overcome and how has it impacted me positively? 4. How have I contributed to my family, my community, the world? This might not be an easy experience for you, so feel free to do it a few times and continue journaling. We are not saying that you should ignore the challenges that you have gone through or are going through; we are simply offering you another way to look at 2020 with the glass half full. Now how can you finish your year on a positive note? Here are some simple suggestions. • Practice self-care every day (even five minutes of “me time” counts). • Take care of yourself so that you can give back to others. • Forgive, love, act on what is important to you. • Slow down and be more aware of your thoughts, feelings and actions Remember that we have the ability to choose the path we take and the free will to co-create our lives. Don’t let fear paralyze you; step into your greatness and shine. Wishing you happy and healthy Holidays, Jessica et Bruno

CHRONIQUE | COLUMN

par | by Jessica Humphries & Bruno Saint-Hilaire

Consultants en optimisation de la santé Healthy Lifestyle consultants enerj.ca





Nutrition

Eating well in the Holiday Season A

1. Pour éviter d’arriver au souper avec une faim de loup et avoir de la difficulté à se contrôler, je vous suggère de garder une certaine routine alimentaire au fil de la journée. Veillez à conserver des repas et collations répartis aux 3-4 heures environ. 2. Lorsque vous êtes reçu pour un repas, demandez à votre hôte de vous servir vous-mêmes, afin de gérer vos portions selon votre appétit. On devrait se servir une plus petite portion qu'à l'habitude, comme on sait qu'il y aura beaucoup d'autres choses à manger et qu’on veut goûter à tout. 3. Profitez du rythme plus lent des repas pour savourer chaque bouchée, et soyez à l’écoute de votre satiété. 4. Alternez les consommations d’alcool avec de grands verres d’eau (plate, pétillante ou mocktails (cocktails vierges) peu sucrés). Visez un maximum d’une consommation alcoolisée par heure. Ceci vous permettra d’éviter les abus et les « lendemains de veille » ! 5. Au lieu de "couper et de vous restreindre", optez pour le plaisir d’ajouter des aliments différents, et savourez à fond ! On mise alors sur la qualité plutôt que sur la quantité. 6. Prenez le temps de cuisiner : profitez-en pour feuilleter vos livres de recettes, découvrir de nouveaux aliments nutritifs, réutiliser vos restants pour les transformer en repas congelés prêt-à-manger, etc. Ainsi, votre mois de janvier sera bonifié. 7. Et puisque le stress et le manque de sommeil augmentent l'appétit, tentez de vous reposer et de prévoir des périodes d’activité physique entre les préparatifs et les festivités.

h! The fabulous Holiday Season – when consuming too much food and alcohol is almost inevitable – is coming up fast. As you probably know, it’s not always easy to strike a balance between delicious treats and weight management. Happily, there are some tips to get you through this festive time of year without sabotaging your weight or your health. 1. To avoid arriving at dinner famished and having a problem keeping control, I suggest you stick to a food routine during the day. Keep having your meals and snacks about every three to four hours apart. 2. When you‘re dining with friends, ask your host if you can serve yourself, so you can manage your portions to suit your appetite. Serve yourself a smaller portion than usual, as you know there will be lots of other things to eat and you want to taste everything. 3. Take advantage of the slower pace of these meals to savour every bite, and pay attention when you feel full. 4. Alternate consuming alcohol with big glasses of water (flat or sparkling) or mocktails (alcohol-free drinks, not too sweet). Aim for one alcoholic drink per hour at the most. That way you’ll avoid abuse and that “morning after” feeling. 5. Instead of cutting out foods and holding back, choose the pleasure of adding different foods and really tasting them! That way you’ll be choosing quality over quantity. 6. Take the time to cook: leaf through your cookbooks, discover new nutritional foods, and reuse your leftovers as ready-to-eat frozen meals. You’ll have a tasty, easier January! 7. And because stress and lack of sleep increase the appetite, try to rest and anticipate planning some physical activities between the preparations and festivities.

Ayez du plaisir et passez de joyeuses Fêtes ! Vous avez besoin d’un coup de pouce pour optimiser votre alimentation ? N’hésitez pas à me contacter via la Clinique Mouvement Optimal : 819 425-8889.

Enjoy yourself and…Happy Holidays! Need a little help to optimize your food routine? Don’t hesitate to contact me via the Clinique Mouvement Optimal: 819 425-8889.

CHRONIQUE | COLUMN

par | by Ariane Lavigne, Dt.P.

Olympienne 2014 et nutritionniste du sport chez Vivaï ainsi qu'à la clinique Mouvement Optimal de Mont-Tremblant 2014 Olympian and sports nutritionist with Vivaï and Mont-Tremblant's Clinique Mouvement Optimal

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h ! Le fabuleux temps des Fêtes – période où la (sur)abondance de nourriture et d’alcool est quasi-inévitable – est de retour à nos portes. Bien évidemment, il n’est pas toujours facile de trouver un équilibre entre les plaisirs gourmands et la gestion de poids. Mais heureusement, il existe des astuces pour arriver à traverser cette période festive avec légèreté !

© ADOBE STOCK

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Bien s’alimenter durant le temps des Fêtes



Flash Express Exposition ART EN FÊTE ART EN FÊTE exhibition La Maison des Arts Saint-Faustin tient son exposition ART EN FÊTE jusqu'au 16 janvier 2021. Cette exposition a pour but d’offrir des œuvres d’une grande variété d’artistes de talent à des prix accessibles. Elle regroupe peintres, sculpteurs et créateurs, et pour la première fois cette année, trois artisans et artistes de la boutique des Métiers d’art ainsi que les 10 expositions mini-solos. L’occasion de devenir propriétaire d’une œuvre originale de qualité à un prix abordable ou d’offrir l’art en cadeau pour Noël. Entrée libre du vendredi au dimanche de 11 h à 17 h. La Maison des Arts Saint-Faustin is holding its ART EN FÊTE exhibition from November 14 to January 16. The goal of the show is to offer works by a wide variety of talented artists at accessible prices. There are works by painters, sculptors and creators and for the first time this year, three craftspersons and artists from the shop Métiers d’art as well as 10 mini-solo exhibitions. It’s a chance to own an original, quality work at an affordable price or to offer art as a Christmas gift. Free entry Friday to Sunday, 11 a.m. to 5 p.m.

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La culture en cadeau pour Noël A gift of culture for Christmas Les élèves de l’école alternative l’Odyssée de Mont-Tremblant s’offrent un cadeau très particulier cette année. Grâce au programme Culture à l’école, ils deviennent officiellement les créateurs, les auteurs et les illustrateurs de sept albums de 16 pages couleur qui seront publiés ce mois-ci aux éditions Le farfadet rêveur. Les sept classes de l’école, de la maternelle à la 6e année, ont reçu l’auteur et animateur Fredrick D’Anterny en octobre dernier. Les animations, d’une durée moyenne de 3 h, ont suffi pour que chaque classe invente son histoire. Les élèves ont tout d’abord proposé des phrases de dialogues et ensuite, guidé par l’auteur, chaque enfant a participé à l’élaboration des illustrations. Les albums nés de cette initiative conjointe et de l’enthousiasme des enseignantes sont chacun inédits, originaux, remplis d’inventivité, de drôleries et même de leçons d’ordres écologiques ou morales. La preuve que les enfants possèdent cette magie qui est l’essence même d’une saine créativité. Autant d’histoires, autant d’albums richement illustrés qui viendront s’ajouter, sous le sapin, aux cadeaux des enfants pour Noël ! The children from Odyssée de Mont-Tremblant alternative school are giving themselves a special gift this year. Thanks to the Culture à l’école program, they have officially become creators, authors and illustrators of seven 16-page albums which will be published this year by publisher Le farfadet rêveur. The school’s seven classes, from kindergarten to sixth grade, were visited in October by author and entertainer Fredrick D’Anterny. The entertainment pieces, averaging three hours in length, have allowed each class to invent its own story. The students started by suggesting phrases of dialogue and then, guided by the author, each child participated in creating the illustrations. The album resulting from this shared initiative and from the teachers’ enthusiasm are all unique, original, full of invention and humour, and even ecological or moral lessons. It’s proof that children possess this magic which is the very soul of healthy creativity. So many stories, so many richly illustrated albums will be added, under the Christmas tree, to the children’s Christmas gifts.

Un beau geste d’un employeur d’ici A lovely gesture by a local employer L’année scolaire est particulièrement difficile pour les étudiants de tous les niveaux. L’école à la maison n’est pas toujours chose simple! Soucieux du succès de ses employés, M. Michaud, franchisé des restaurants McDonald’s des Hautes-Laurentides, a eu l’idée d’organiser le tirage de 12 ordinateurs portables parmi tous ses équipiers et chefs de quart aux études, ainsi qu’un ordinateur pour l’enfant d’un membre de son équipe de gestion. En août dernier, le franchisé avait également remis des bourses d’études à ses employés finissants des niveaux secondaire et collégial, démontrant non seulement l’importance de la réussite scolaire, mais également la reconnaissance des efforts déployés par les équipiers au travail. The school year is particularly difficult this year for students at all levels. Home school is not always easy! Worried about the success of his employees, Mr. Michaud, franchisee of the McDonald’s restaurants of the Upper Laurentians, had the idea of organizing a draw for 12 portable computers among all his team workers and shift leaders who are students, as well as a computer for the child of a member of his management team. Last August the franchisee had also provided student bursaries for his employees who were graduating high school and college, demonstrating not only the importance of educational success, but also recognition of the efforts put forth by the team workers.

© COURTOISIE

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maisondesartssaint-faustin.ca

La Grande Guignolée se métamorphose The Grande Guignolée transforms itself* Les besoins n’ont jamais été aussi criants alors que les demandes d’aide alimentaire ont connu une augmentation de l’ordre de 25 % à 100 % au cours des derniers mois. « Agissons ensemble pour soulager l’insécurité alimentaire », propose Dominique Cadieux, directeur de Bouffe laurentienne. Chaque année, plus de 460 000 kilos de denrées sont redistribués pour venir en aide à près de 2 000 personnes, dont 579 enfants. Afin de s’adapter à la crise en cour, la Grande Guignolée des médias prendra une forme différente cette année. Ainsi, les barrages routiers feront place à une campagne virtuelle qui s’étendra jusqu’au 31 janvier 2021. Outre la campagne pair-à-pair, qui préconise une approche de sollicitation personnalisée, il sera aussi possible de faire un don à l’aide d’un téléphone intelligent et d’un code QR ou en faisant un don de 5 $ en textant le mot BOUFFE au 45678. Cette autre méthode sera quant à elle effective jusqu’au 31 décembre. Le 15 décembre, un télédon sera mis en place et les personnes qui le souhaitent pourront donner en appelant au 1-844-MOISSON. Tout l’argent récolté sera une fois de plus réparti entre les organismes Moisson Laurentides, Bouffe Laurentienne, et Centraide Hautes-Laurentides, qui œuvrent conjointement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire présente sur le territoire. The needs have never been greater as requests for food assistance have increased in the order of 25 to 100 per cent in past months. “Let’s work together to relieve food insecurity,” says Dominique Cadieux, director of Bouffe laurentienne (Laurentians food). Every year, more than 450,000 kilos of foodstuffs are redistributed to assist close to 2,000 individuals, including 579 children. To adapt to the crisis underway, the Grande Guignolée des medias will take a different form this year. Instead of the roadblocks, there’ll be a virtual campaign which will be extended until January 31, 2021. In addition to the peer-to-peer campaign, which recommends a personalized approach to solicitation, it will be possible to donate using a smart phone and a QR code or by making a donation of $5 by texting the word BOUFFE to 45678. This other method will be in effect until December 31. On December 15, there will be a teledon and those who wish can donate by calling 1-844-MOISSON. All money collected will again be divided among the organizations Moisson Laurentides, Bouffe Laurentienne, and Centraide Hautes-Laurentides, which work together in the battle against food insecurity in the area. * A Guignolée is a food and fundraising drive. bouffelaurentienne.org



Finance

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The pandemic and my money

t’s been nine months now, and we’re still in the midst of an unprecedented crisis. The unique situation has created financial and emotional stress for some and opportunities for others. Given the reduction in discretionary expenditures, several people have asked me what to do and particularly, when to invest their new liquid assets.

La pandémie et mon argent

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epuis maintenant neuf mois, nous sommes au cœur d’une crise sans précédent. Cette situation unique a créé un stress financier et émotionnel pour certains tandis qu’elle occasionne des opportunités pour d’autres. Étant donné la diminution des dépenses discrétionnaires, plusieurs me questionnent pour savoir quoi faire et surtout quand investir leurs nouvelles liquidités. Voici mes commentaires sur différentes classes d’actifs : Marchés boursiers En début d’année, nous avons atteint un nouveau sommet sur les principaux marchés boursiers. En mars 2020, nous avons eu des baisses qui ont dépassé -  30 % de ce nouveau sommet. Nous sommes maintenant de retour dans un marché plus normal et non valorisé par les émotions. La question est de savoir s’il est toujours temps d’acheter. Marchés immobiliers Vous connaissez fort probablement des gens de votre entourage qui ont réalisé des profits dans l’immobilier cette année. Principalement dans les Laurentides, ce

fut une année record. Selon la plupart des discussions que j’ai eues sur le sujet, les profits ont été beaucoup plus importants et rapides qu’à l’habitude. Là encore, c’est la même interrogation : est-ce le temps d’acheter, de vendre ? Où sont les aubaines ? Gestion de vos liquidités La triste réalité pour les investisseurs vivant des intérêts de titres de revenus est le niveau historiquement bas des taux. Il y a toujours une possibilité de réaliser des profits sur les titres comme les obligations ou les coupons, car il y a eu une baisse importante des taux d’intérêt. Cependant, la problématique est de savoir comment réinvestir cette liquidité. En résumé, le but de ces réflexions est de comprendre qu’en matière d’investissement, il est important d’avoir un objectif clair, une durée de placement connue, une gestion active des risques et un allié financier pour pouvoir réussir à long terme. Bon début de saison hivernale ! Je vous invite à me suivre sur mon LinkedIn et mon site internet.

Here are my comments on different classes of assets. Stock markets At the beginning of the year, we reached a new high on the major stock markets. In March 2020, we’ve had lows that were more than 30 per cent lower than that high. We are now back in a more normal market and not driven by emotions. The question is to know whether it is still time to buy. Real estate markets It’s highly likely that there are people in your circle who have realized real estate profits this year. Mainly in the Laurentians, it was a record year. According to most of the discussions I've had on the subject, profits were much larger and faster than usual. There again, it’s my same question. Is it time to buy? To sell? Where are the bargains? Management of your liquid assets The sad reality for investors living on interest income is the historically low interest rate levels. There is always a possibility of achieving profits on securities such as bonds or coupons, because there has been a significant drop in interest rates. However, the problem is to know how to reinvest this liquidity. In other words, the purpose of these reflections is to understand that when it comes to investment, it’s important to have a clear goal, a known period of investment, active risk management and a financial ally so as to succeed in the long term. Have a great start to winter! I invite you to follow me on my Linkedin account and my website. CHRONIQUE | COLUMN

par | by Francis Couillard, CIM, FCSI

Vice-président, gestionnaire de portefeuille et conseiller en patrimoine Vice-President, Portfolio Manager & Wealth Advisor franciscouillard.com



Art de vivre | Lifestyle

Maison de soins palliatifs La Traversée

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a Traversée est une maison de soins palliatifs située à Mont-Tremblant dans l'ancien bâtiment du légendaire Château Beauvallon. Construite en 1942 par Joe et Mary Ryan, cette charmante auberge de campagne était à l'origine une annexe au Mont Tremblant Lodge et se trouvait sur le chemin Beauvallon, entre le lac Tremblant et le lac Ouimet. Le Château Beauvallon a changé plusieurs fois de propriétaire depuis les années 1940, mais il a conservé toute sa beauté et son charme typiquement québécois.

En 2005, la Ville de Mont-Tremblant achète et relocalise le Château Beauvallon aux « 4 coins » de la Montée Ryan et de la rue Labelle. Pendant la construction du nouvel hôtel de ville, de 2008 à 2012, la Ville y aménage temporairement ses bureaux administratifs. En 2016, la Ville de Mont-Tremblant cède le bâtiment à La Fondation La Traversée pour la mise en place d’une maison de soins palliatifs pour les communautés des Laurentides. Que sont au juste les soins palliatifs ? L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit les soins palliatifs comme une approche qui cherche à « améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille, face aux conséquences d’une maladie potentiellement mortelle  ». Une équipe interdisciplinaire répond aux besoins individuels des patients et de leurs proches en tentant de prévenir et de soulager la souffrance et en prodiguant des soins physiques, psychologiques et spirituels jusqu'au décès. Les ressources disponibles pour les malades en phase terminale sont insuffisantes principalement

en raison du vieillissement de notre population. L’établissement d’une maison de soins palliatifs dans les Laurentides, attendu depuis longtemps, représente un besoin pressant. Les résidents des Hautes-Laurentides et leurs familles doivent se déplacer vers Saint-Jérôme ou Montréal (un trajet de plus de deux heures) pour se rendre à un établissement résidentiel de soins palliatifs. Cela constitue un fardeau supplémentaire, à la fois financier et logistique, à un moment déjà très difficile. Au-delà des soins médicaux, les patients en phase terminale doivent pouvoir quitter ce monde dans le respect et en toute dignité, dans un endroit chaleureux et paisible. La mission de la Maison de soins palliatifs La Traversée est d’offrir gratuitement à tous les résidents des Laurentides en fin de vie des soins palliatifs dispensés par une équipe qualifiée de professionnels et de bénévoles. Les malades en phase terminale pourront ainsi vivre leurs derniers moments dans un environnement rassurant et confortable, entourés de leurs proches. « La Maison de soins palliatifs La Traversée offrira une solution aux patients lorsque mourir à domicile ne sera pas possible ou que l’hospitalisation ne sera plus une option », affirme le Dr Mathieu Guilbault, chef des soins palliatifs à La Traversée. La Maison de soins palliatifs La Traversée a fait l’objet de rénovations importantes, et la phase 1 du projet est maintenant terminée. Elle comprend quatre lits de soins palliatifs et deux chambres pour les membres des familles. Une nouvelle aile comprenant six autres lits pour les patients sera construite en phase 2, portant le nombre total de

© COLETTE LÉGARÉ PHOTOGRAPHE

JANE CHISHOLM

Déménagement du Château Beauvallon, 30 novembre 2005 / Moving of Château Beauvallon, November 30, 2005

lits à dix. Grâce à une équipe de bénévoles dévoués, de généreux donateurs, de gens de métier qualifiés et un formidable soutien communautaire, La Traversée devrait ouvrir ses portes au printemps 2021. La Fondation La Traversée lance une importante campagne de collecte de fonds à compter du 4 décembre avec la vente d’arbres de Noël et de poinsettias. Il est recommandé de passer votre commande à l'avance. Vous pourrez récupérer vos achats à La Traversée le vendredi 4 décembre, entre 15 h et 20 h; samedi 5 décembre, entre 10 h et 16 h; et dimanche 6 décembre, entre 10 h et 14 h. La quantité de marchandises pour les achats sur place peut être limitée. Pour passer une commande et pour plus de détails, visitez le site : fondationlatraversee.com/boutique


© ANTHONY SIRARD

La Traversée pallative care home JANE CHISHOLM

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a Traversée is a palliative care home situated in Mont Tremblant in the former storied Chateau Beauvallon. Built in 1942 by Joe and Mary Ryan as an annex to Mont Tremblant Lodge, this quaint country inn was originally located on Beauvallon Road between Lac Tremblant and Lac Ouimet. Chateau Beauvallon has changed hands several times since the ‘40s but it has kept its beauty and its Québécois charm. In 2005, the Chateau Beauvallon was moved from its original location to the “4 corners” of Montée Ryan and rue Labelle by its new owner, the Ville de Mont-Tremblant. During the construction of the new city hall, from 2008 – 2012, the former Chateau Beauvalllon became the temporary administrative offices of the Ville. In 2016, the building was handed over by the Ville de Mont-Tremblant to La Fondation La Traversée for the purpose of opening a palliative care home, a facility greatly needed in the Laurentians. What exactly is palliative care? The World Health Organization (WHO) defines palliative care as an approach that improves the quality of life of patients and their families facing problems associated with life-threatening illness. A multidisciplinary team supports the needs of each patient and their loved ones through the prevention and relief of suffering and by integrating physical, psychological and spiritual care until the end of life. The available resources for the terminallyill are inadequate largely due to our aging population. The need for a palliative care home in the Laurentians is critical and long overdue. Residents in the Upper Laurentians and their families now travel more than two hours to Saint-Jerôme or Montreal to access residential palliative care. This adds an extra burden both financially and logistically at an already difficult time.

Beyond medical care, terminally-ill patients need a warm and tranquil setting where they can pass away with dignity and respect. The Mission of La Traversée Palliative Care Home is to provide FREE palliative care to Laurentian residents from all walks of life and to provide a skilled team of professionals and trained volunteers to allow the terminally ill to spend their final days in a respectful and comfortable environment with their loved ones by their side. “La Traversée palliative care home will offer a solution to patients when passing at home is no longer possible and when the hospital is no longer an option,” says Dr. Mathieu Guilbault, Chief of Palliative Care at La Traversée. La Traversée Palliative Care Home has undergone an extensive renovation and Phase 1 of the project is now complete. It includes four palliative care beds and two guest rooms for family. Phase 2 will include an extension to the existing building and six more patient beds for a total of 10. Thanks to a team of dedicated volunteers, generous donors, skilled tradespeople and tremendous community support, La Traversée is scheduled to open in the spring of 2021. La Fondation La Traversée is launching a major fundraising campaign starting on December 4 with the sale of Christmas trees and poinsettias. Reserving your order in advance is recommended. You will be able to pick up your purchases at La Traversée on Friday, December 4, from 3 p.m. to 8 p.m.; on Saturday, December 5, from 10 a.m. to 4 p.m.; and on Sunday, December 6, from 10 a.m. to 2 p.m. Inventory for on the spot purchases may be limited. To reserve your order and for more details, please go to: fondationlatraversee.com/boutique

Jane Chisholm Écrivaine indépendante et Membre du conseil d'administration - La Fondation La Traversée Freelance writer and Member of the board of directors - La Fondation La Traversée

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