Rencontre avec Arnaud Brunetière directeur général de Linxens
Dossier spécial Systèmes de vision industriels
Traitement d’images pour le diagnostic oculaire
Focus Technologies de Fabrication Additive
L’impression 3D pour la lunetterie
L’IA générative pour la maintenance des appareils de mesure
SUPERVISION DES PROCESSUS INDUSTRIELS
600 caméras ont été installées sur les sites de Nestlé en France
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23 L'imprimante HP Latex R530 offre une solution d'impression accessible et efficace. Elle constitue une solution idéale pour ceux qui souhaitent entrer sur le marché de l'impression rigide ou y étendre leur présence grâce à son format compact.
120 Rue Jean Jaurès – 92300 Levallois-Perret www.pei-france.com
RÉDACTION
Jacques Marouani tél. 06 65 29 96 84 redaction@tim-europe.com
La fabrication additive, pour une industrie locale et respectueuse de l’environnement
Bien qu’étant encore récente, la fabrication additive connaît une forte croissance, et elle est déjà présente dans de nombreux secteurs. Elle offre des avantages indéniables qui vont dans le sens d’une industrie plus moderne et plus respectueuse de l’environnement. Du fait d’une optimisation de la production, elle produit moins de déchets et permet une meilleure réparabilité des produits. La production étant réalisée à la demande, elle est locale, évitant ainsi la surconsommation d’énergie due aux transports. En outre, elle permet d’optimiser la gestion des stocks.
Fabrication 3D de lunettes, de composants plastiques, de bateaux… Dans ce numéro de PEI, nous présentons un Focus Technologies de Fabrication Additive avec la description d’un outil performant de conception 3D et des exemples d’applications de fabrication additive dans différents secteurs : fabrication de lunettes, de composants plastiques sans utiliser de moules d’injection, et même de bateaux et de composants nautiques. Les possibilités sont infinies.
Système de traitement d’images pour le diagnostic oculaire
Autre avancée technologique de plus en plus employée dans l’industrie : les systèmes de vision. En plus de la sécurité physique qu’elle peut procurer sur site et de la protection contre les cybermenaces, la vidéosurveillance au moyen de caméras sophistiquées permet d’obtenir un potentiel important d’amélioration des processus industriels. Dans notre Dossier Spécial Systèmes de Vision Industriels, nous présentons, grâce à cette technologie, l’amélioration de l’inspection des microcomposants dans le domaine de l’horlogerie, un système de traitement d’images pour le diagnostic oculaire, et l’optimisation des processus industriels chez Nestlé qui a décidé d’installer pas moins de 600 caméras sur 22 sites en France.
IA générative pour la maintenance à distance des appareils de mesure En dehors de ces deux thématiques en plein essor dans l’industrie, nous revenons dans ce numéro de PEI sur deux applications ayant recours à l’IA, laquelle n’a pas fini de faire parler d’elle : intégration de l’IA dans les objets connectés, permettant d’améliorer leurs capacités, et emploi de l’IA générative pour rationaliser la maintenance à distance des appareils de mesure. Avec la solution qu’ABB vient de présenter pour ce domaine d’applications, le taux de résolution des problèmes devrait augmenter de 50% dès la première tentative.
Jacques Marouani Rédacteur en chef
CSF « Nouveaux Systèmes Énergétiques »
Integral System s’associe à Exein pour renforcer la sécurité des objets connectés
L’INRS lance une campagne de sensibilisation aux risques liés aux machines
Rencontre avec Arnaud Brunetière, directeur général de Linxens
Une plus grande liberté dans la conception de solutions d’automation
L’IA va améliorer les capacités de l’Internet des objets
Dossier Systèmes de Vision Industriels
La vision industrielle améliore l’inspection des microcomposants
Système de traitement d’images pour le diagnostic oculaire
600 caméras pour l’optimisation des processus industriels de Nestlé
L’assurance d’une trajectoire fiable pour les chariots autoguidés
Fabrication
Création de modèles 3D réalistes à partir de scans, photos et vidéos
L’impression 3D, une avancée majeure pour la lunetterie
Production en série de composants plastiques sans utiliser de moules d’injection
L’impression 3D fait son entrée dans le nautisme
L’IA générative simplifie la maintenance des appareils de mesure
Contrat stratégique de filière « Nouveaux Systèmes Énergétiques » 2024-2027
Le contrat stratégique de filière (CSF) « Nouveaux Systèmes Énergétiques » a été signé pour les années 2024-2027. Une ambition réaffirmée : faire de la transition énergétique une opportunité de réindustrialiser la France. Cette filière rassemble les industriels de la transition énergétique (énergies et chaleur renouvelables, technologies de la décarbonation, réseaux et stockage énergétiques). Elle représente plus de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et près de 250000 emplois en France. L’objectif de l’ensemble des actions de la filière est de maintenir, attirer et développer en France des industries compétitives sur les énergies renouvelables électriques ou thermiques, le biogaz, l’hydrogène bas carbone, les batteries, le stockage du CO2 et les réseaux énergétiques. Trois axes de travail vont être approfondis au cours de cette période : la chaleur renouvelable et de récupération durable ; la flexibilité énergétique essentielle à la gestion des réseaux et des ressources ; les carburants alternatifs pour l’aéronautique - SAF (Sustainable Aviation Fuel). Le CSF « Nouveaux Systèmes Energétiques » continuera à s’investir activement dans la décarbonation industrielle, dans le cadre du programme Je-decarbone, et l’attractivité des métiers de la transition énergétique, à travers la labellisation des métiers.
Tageos inaugure un centre de R&D pour les inlays et les étiquettes RFID
Tageos, spécialiste de la conception et de la fabrication d’inlays et d’étiquettes RFID innovantes, annonce l’inauguration de son centre de R&D, à Munich, en Allemagne. Ce centre d’excellence vise à stimuler le développement de produits et d’applications innovantes dans les domaines de la RFID, de la HF et du NFC, ainsi que de l’Internet des objets (IoT). Il comprend également les antennes spéciales pour les inlays et les étiquettes RFID, les technologies RF émergentes telles que Bluetooth Low Energy (BLE), ainsi que la mise en œuvre de batteries flexibles, de capteurs et d’autres composants innovants. Il offre des capacités d’ingénierie en tant que service (EaaS) qui fournissent un soutien complet afin d’optimiser les spécifications des produits, à la fois sur le plan technique et commercial, et d’utiliser l’EaaS comme ressource pour le prototypage et l’industrialisation de produits. Les équipes de Tageos peuvent concevoir, construire et tester des produits finis en petites quantités. Les volumes à grande échelle seront transférés avec flexibilité vers les sites de production de l’entreprise en France, aux États-Unis et en Chine, disposant actuellement d’une capacité de production annuelle de plus de 11 milliards d’unités. Ce centre de R&D de plus de 700 m² emploie actuellement une quinzaine de collaborateurs.
Mécanuméric initie une procédure de redressement judiciaire
Mécanuméric a initié un processus de redressement judiciaire en raison de difficultés rencontrées pour parvenir à un accord unanime avec les banques de l’entreprise et la BPI. Cette décision a été prise en conséquence de la baisse de la croissance économique en Europe et du net ralentissement des investissements industriels européens dans les machines-outils. De fait, l’entreprise a observé une baisse continue de ses ventes de l’ordre de 15% par an, à partir de mi-2022 en raison des effets négatifs de la guerre en Ukraine. Mécanuméric a généré plus 20 M€ de chiffre d’affaires en 2022 malgré l’impact du début de la guerre en Ukraine et les problématiques persistantes de supply-chain. En 2025, Mécanuméric qui vise 16 M€ de chiffre d’affaires (dont plus de 50% déjà acquis), a une visibilité sur environ 70 M€ d’offres de vente de machines en cours de négociation, dont deux tiers sont estimés réalisables, soit environ 50 M€. Cela représente l’équivalent de plus de trois ans de chiffre d’affaires machines potentiellement réalisable, compte tenu des 25% de complément de chiffre d’affaires apporté annuellement par les ventes de services. Des contrats ont déjà été signés avec plusieurs acteurs du secteur aéronautique tels qu’Airbus, Dassault et certains de leurs sous-traitants.
en bref
Integral System s’associe à Exein pour renforcer la sécurité des objets connectés en France
Integral System, spécialiste de la distribution et de l’assemblage de solutions informatiques industrielles, et Exein, acteur de la cybersécurité embarquée, annoncent un partenariat stratégique visant à apporter des solutions de sécurité IoT au marché français. Cette collaboration répond à la demande croissante de protection avancée des environnements IoT et edge computing, en s’appuyant sur la plateforme logicielle d’Exein. Face à l’évolution rapide des cybermenaces et à l’entrée en vigueur de réglementations telles que le Cyber Resilience Act (CRA) et la directive NIS 2 (Network and Information Security 2), les fabricants et industriels sont soumis à une pression accrue pour sécuriser leurs dispositifs connectés. Fort de son expertise en informatique industrielle, Integral System proposera les solutions de cybersécurité embarquée d’Exein en France, en accompagnant les entreprises à chaque étape du développement de leurs produits, de la conception jusqu’au déploiement. Les solutions d’Exein incluent Exein Analyzer, un outil de détection des vulnérabilités qui identifie les risques dès la phase de développement, garantissant la conformité aux réglementations ; et Exein Runtime, une couche de sécurité légère optimisée par l’IA, qui surveille en continu et protège les systèmes informatiques contre les cybermenaces en temps réel.
Le suédois Mycronic acquiert
Hprobe, spécialiste français des mémoires magnétiques
La division Global Technologies de Mycronic, conseillée par Norton Rose Fulbright, cabinet d’avocats international, a fait l’acquisition de la société Hprobe. Cette dernière, fondée en 2017 à Grenoble, est spécialisée dans le secteur émergeant des essais de Mram (mémoires magnétiques à accès aléatoire), grâce à la création d’une technologie pour le contrôle magnétique à grande vitesse des Mram et des capteurs magnétiques.
L’intégration à Mycronic, une société suédoise de haute technologie spécialisée dans les équipements de production de précision pour l’industrie électronique, permettra à Hprobe d’accélérer sa technologie et ses plans de développement de produits et ainsi de répondre à la demande croissante de tests de tranches pour les Mram avancées et les capteurs magnéto-résistifs de la prochaine génération. L’acquisition de la société Hprobe permet également à la division Global Technologies de Mycronic de se doter d’un nouveau domaine d’activité.
Aserti Metrology lance une offre de débitmétrie tous fluides avec des étalons mobiles
Aserti Metrology lance une offre de métrologie en débitmétrie. Cette gamme de prestations repose sur l’intégration d’une expertise et d’un savoir-faire sur l’utilisation d’étalons mobiles et déplaçables permettant la mesure directe pour tous les types de fluide sur les sites industriels ainsi que sur un banc développé à cette occasion pour l’étalonnage et la vérification en laboratoire de débitmètres toute technologie sur une plage jusqu’à 30m3/heure. A la clé : un gain de temps, une logistique simplifiée lors des interventions sur site et une précision garantie. Aserti Metrology élargit donc son offre au secteur de la débitmétrie et notamment celui des services d’étalonnages mobiles. L’objectif de cette offre est notamment de tester les débitmètres directement sur les lignes de production des clients. Aserti Metrology peut mesurer n’importe quel type de fluide (air, eau, gaz, huile, kérosène…). La société s’assure que les appareils de mesures qui lui sont confiés sont correctement étalonnés et, si nécessaire, réalise une évaluation de leur conformité. Une fois les vérifications terminées, elle délivre un certificat d’étalonnage.
Mehdi Gmar directeur général délégué à l’innovation du CNRS
Mehdi Gmar a été nommé directeur général délégué à l’innovation du CNRS par Antoine Petit, P-dg du CNRS. Il pilote désormais la stratégie d’innovation et de valorisation de la recherche de l’organisme. Pour renforcer les liens entre la recherche publique et le monde socio-économique et l’impact des découvertes scientifiques dans la société, il accompagnera le CNRS dans sa mission de transfert des connaissances et des technologies issues des laboratoires sous tutelle de l’organisme vers les start-up et les entreprises. Diplômé d’un titre d’ingénieur en physique et d’un doctorat en instrumentation nucléaire, Mehdi Gmar débute sa carrière au CEA et occupe pendant 20 ans des fonctions d’encadrement de travaux de recherche en instrumentation puis de management de la recherche technologique pour l’innovation des entreprises. En juin 2022, il prend la direction de CNRS Innovation qui a pour mission de protéger les résultats de laboratoires du CNRS par des titres de propriété intellectuelle, de gérer le portefeuille de brevets et logiciels ainsi constitué, et d’en assurer le transfert vers le monde socio-économique. Cette filiale du CNRS pilote notamment le programme de prématuration du CNRS qui a fêté ses 10 ans en 2024, ainsi que le programme d’accompagnement à la création de start-up (Rise).
L’INRS lance une campagne de sensibilisation aux risques liés aux machines
Indissociables de l’environnement de travail, les machines peuvent exposer les salariés à de multiples risques professionnels. Afin de mieux prévenir ces risques, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) lance une campagne nationale d’information. Afin de donner aux acteurs impliqués (employeurs, préventeurs…) les moyens d’agir en prévention plus efficacement, l’INRS propose de passer à l’action en se connectant au site dédié : www.securite-machine.fr. Ce site propose une boîte à outils se déclinant autour de 3 thèmes complémentaires. « J’évalue la sécurité des machines » : la machine est-elle adaptée à l’activité et à son environnement ? Est-elle correctement installée ? Est-elle sûre et conforme ?... « J’entretiens les machines » : la machine est-elle utilisée conformément aux consignes figurant dans la notice d’instructions ? Les actions d’entretien, de vérification et de maintenance sont-elles effectuées dans les délais requis et en toute sécurité ?... « Je forme et j’informe le personnel » : les règles d’utilisation des machines lors des phases de production et de maintenance ont-elles été communiquées aux salariés concernés ? Les opérateurs ont-ils été alertés sur les risques inhérents à leurs activités professionnelles ?...
bref
Formation certifiante dédiée aux métiers du datacenter de demain
À l’heure où la transformation numérique et l’intelligence artificielle continuent de révolutionner nos vies professionnelles et personnelles, les datacenters, pierre angulaire de nos usages digitaux, se trouvent au cœur de deux défis majeurs : concilier croissance de l’économie numérique et impératifs environnementaux et sociétaux. Pour y répondre, Equinix, entreprise spécialisée dans les infrastructures numériques, s’associe à l’association Impala Avenir Développement, à l’origine du dispositif d’intérêt général Les Plombiers du Numérique, un projet d’insertion professionnelle destiné aux jeunes adultes éloignés de l’emploi et aux bénéficiaires du RSA. Ensemble, ils lancent un programme de formation innovant, porté par l’Afpa, pour préparer la prochaine génération de techniciens maintenance datacenters. Un lieu d’apprentissage innovant nommé « Le Labo », un datacentre miniature de 100 m², a été spécialement conçu par Equinix et ses partenaires technologiques pour permettre aux étudiants de bénéficier d’un apprentissage en immersion. L’objectif principal est de délivrer une qualification complète dédiée à la gestion des infrastructures des datacenters, couvrant des domaines essentiels comme l’électricité, la climatisation et la sécurité. Le cursus inclut des formations sur les infrastructures électriques et climatiques, la sécurité incendie et les systèmes de gestion technique des bâtiments.
Une école pour promouvoir l’emploi durable dans la maintenance industrielle
Alliance Emploi, réseau d’entreprises co-créateur d’emplois durables spécialisé dans la mise à disposition de personnel, déploie à l’échelle nationale son programme de formation de techniciens de maintenance qualifiés : l’École de la Maintenance. Ce programme, déjà lancé dans plusieurs territoires, a pour but de faire face à la pénurie de ces profils. Face à la pénurie de techniciens de maintenance qualifiés, l’École de la Maintenance a été créée pour former des professionnels sur des équipements spécifiques, capables de s’adapter aux exigences techniques des entreprises. La cinquantaine d’apprentis suivant actuellement le cursus, à travers 5 promotions, seront ainsi à terme embauchés par Alliance Emploi en CDD long ou en CDI, avec engagement des entreprises. La formation est répartie entre tronc commun, programme spécifique et stage. Cela permet de créer au maximum un cursus sur mesure, l’adaptant aux différents profils pour les faire évoluer au plus vite et garantir leur autonomie. Pour garantir l’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises, l’École de la Maintenance a impliqué dès le début du projet les entreprises adhérentes, notamment l’Aéroport de Lille, Materne, Nestlé, le groupe Holder, Nexans ou Motherson Group et des partenaires formation comme l’AFPI, l’AFPA et le Greta.
Rencontre avec Arnaud Brunetière, directeur général de Linxens
Arnaud Brunetière, directeur général de Linxens, nous présente les activités de ce fabricant de composants pour la carte à puce, l’e-gouvernement, la santé et l’IoT. Il réalise un chiffre d’affaires de 500 M€ avec 8 sites de production et environ 3000 personnes.
Fabricant français spécialisé dans les composants pour la carte à puce, l’e-gouvernement, la santé et l’IoT, Linxens est passé sous la bannière de différents actionnaires au cours de ses 40 années d’existence. Pourriez-vous nous retracer son historique et les étapes de son développement ?
Arnaud Brunetière : Après avoir évolué au sein de FCI (Framatome Connectors International), nous sommes sortis du groupe Areva en 2005, devenant la propriété de Bain Capital, puis d’Astorg Partners en 2011. C’est à ce moment-là que nous avons pris le nom de Linxens. En 2015, nous avons rejoint CVC Capital Partners, et enfin, en 2018, le groupe chinois Tsinghua Unigroup. L’histoire de Linxens, sous le nom de FCI ou sous son propre nom est passionnante. A l’origine, notre développement est venu d’une problématique de France Telecom – bien avant qu’il s’appelle Orange – lequel cherchait une solution pour mettre fin au vandalisme de ses cabines téléphoniques à pièces, régulièrement dévalisées. Pour démonétiser ces cabines, la télécarte prépayée a été créée. Elle intégrait une puce et un microconnecteur permettant de connecter la puce à la cabine. Nous avons été parmi les premiers à développer et industrialiser les microconnecteurs pour télécartes dans les années 1980. Puis avec l’avènement de la téléphonie mobile, dans les années 1990, nous avons saisi l’opportunité d’implémenter cette technologie pour les cartes SIM. Il s’agissait du même produit, mais en plus miniaturisé. Enfin, est apparu le besoin de sécurisation des cartes bancaires dans les années 2000 et jusqu’à récemment. Les paiements étaient jusqu’alors réalisés avec un sabot ou grâce à une piste magnétique,
entraînant des falsifications fréquentes. Mais désormais, avec une carte à puce, les cartes bancaires sont davantage sécurisées. Nous avons bénéficié de ce développement du marché de la carte à puce bancaire dans de nombreux pays. Il a bien progressé jusqu’en 2018. A présent, la croissance sur ce marché de la carte à puce, tant pour les cartes bancaires que pour les cartes SIM, est ralentie. Il a atteint un plafond car il est concurrencé par le paiement par téléphone et par l’eSIM dans les téléphones mobiles.
Afin de remédier à cette stagnation du marché de la carte à puce, Linxens a engagé une diversification depuis quelques années. Vers quels domaines d’activité ?
Arnaud Brunetière : Nous avons, en effet, développé plusieurs autres activités. En 2017, dans le domaine des documents d’identité: passeports, cartes d’identité et permis de conduire. Une puce et une antenne sont insérées dans le document qui permettent de le sécuriser. Les agents de la police de la frontière peuvent ainsi vérifier que le document est authentique, et ainsi permettre aux voyageurs d’entrer sur le territoire, lors du passage de la frontière. En Europe, tous les documents d’identité ont maintenant une puce. En 2022, nous nous sommes lancés dans le domaine de la santé, par exemple avec des biocapteurs qui permettent l’analyse de sang, ou avec des composants dédiés au traçabilité de médicaments et de produits servant à la surveillance cardiaque. Enfin, nous nous sommes diversifiés vers la santé connectée avec l’acquisition de la société suédoise Nile, experte des dispositifs portables collés à la peau (« stick-to-skin wearables »). En 2023, pour enri-
Arnaud Brunetière, directeur général de Linxens.
chir notre offre dans le domaine des objets connectés, nous avons recruté à ClermontFerrand les équipes du bureau d’études de la start-up française Yesitis. Leur expertise en matière de développement nous permet de proposer de nouvelles solutions par exemple, pour le traçage de dossards de coureurs de marathon ou les étiquettes intelligentes (« smart labels »).
En quelques chiffres clés, pouvez-vous nous situer aujourd’hui l’importance de Linxens : chiffre d’affaires, nombre de salariés, de filiales, de sites de production… ?
Arnaud Brunetière : Le chiffre d’affaires de Linxens était d’environ 500 M€ en 2024
avec un effectif de 3000 salariés. 340 M€ provenaient de l’activité cartes à puce, laquelle reste de loin notre activité la plus importante, 100 M€ étaient issues des activités gouvernementales, 50 M€ du secteur de la santé et 10 M€ des objets connectés. Ces trois dernières activités ont une croissance annuelle à deux chiffres et représenteront donc des relais de croissance pour les prochaines années, notre objectif étant d’atteindre 700 M€ de chiffre d’affaires d’ici 5 ans. Le secteur de la santé est particulièrement dynamique en raison du développement des soins à domicile et de la pression sur les coûts de santé incitant les institutions hospitalières à accueillir moins de patients à l’intérieur de leurs établissements. Nous disposons de huit sites de production : trois usines en Europe, à Mantes-la-Jolie, près de Paris, où nous fabriquons des connecteurs pour cartes à puce et des biocapteurs ; à Dresde, en Allemagne ; à Ängel -
holm, en Suède ; et cinq usines en Asie : en Inde, à Singapour, en Thaïlande et en Chine, avec deux implantations dans ce pays.
Que représentent les investissements de Linxens en R&D ? Pourriez-vous nous citer quelques exemples d’innovation ?
Arnaud Brunetière : Nous investissons 20 M€ par an en R&D, essentiellement en équipements de production. Nos centres de R&D sont répartis sur l’ensemble de nos sites. Par ailleurs, nous déposons 15 à 20 brevets par an. Nous avons lancé une gamme de produits dédiés à la traçabilité, primée au CES de Las Vegas en janvier dernier, sous forme d’étiquettes intelligentes qui offrent une connexion en Bluetooth, 4G, 5G et par satellite en cas de zone blanche. Ils permettent de suivre les colis, partout dans le monde, avec un impact environnemental minimisé, grâce notamment à l’intégration de fonctionnalités de récupération énergétique.
Autres exemples d’innovation : une enceinte connectée intégrée dans le tableau de bord de petites voitures sans permis qui fonctionne grâce à des vibrations sonores, ou encore des patchs cutanés utilisés dans divers contextes de santé et de bien-être, comme le soulagement de la douleur ou la diffusion de médicaments à température contrôlée.
Comment faites-vous pour maîtriser l’augmentation du cours de certains matériaux très utilisés dans vos produits ? Arnaud Brunetière : Nous utilisons des métaux précieux tels que l’or et l’argent, ainsi que du cuivre dont les cours peuvent varier sensiblement. Pour éviter que cela ait des répercussions sur le coût de nos produits, nous avons recours à des systèmes de couverture financière. Nous faisons également très attention à la recyclabilité de nos produits.
Une plus grande liberté dans la conception de solutions d’automation
Finder propose un automate extensible et multi-connecté. Il utilise le standard technologique Codesys, premier environnement de développement indépendant pour automates programmables au monde.
Finder a mis sur le marché le relais Opta Codesys qui associe la polyvalence d’un relais logique programmable disposant des connexions Ethernet, Wi-Fi et Bluetooth Low Energy à la puissance d’un automate programmable extensible jusqu’à 88 entrées et 44 sorties, autorisant connexions digitales et analogiques sur un même automate !
Simple, ouvert et connecté, il profite d’un haut niveau d’interopérabilité, capable d’être utilisé avec des langages sous licence conformes à la norme IEC 61131-3 tels que : IL, ST, LD, FBD et SFC. Il s’agit d’un environnement de développement unique où la programmation, les tests et le débogage peuvent être effectués dans le but de créer de multiples applications dans les secteurs de l’automatisation industrielle, de l’intégration et du bâtiment.
Simple, ouvert et connecté
Finder entre sur le marché des automates programmables industriels avec le relais Opta Codesys.
courts-circuits, les surtensions et disposent d’une protection thermique empêchant ainsi l’interruption de l’activité tout en le protégeant des fluctuations de l’alimentation électrique. C’est la garantie pour l’utilisateur d’un produit fiable et durable.
Trois types de configuration pour différents niveaux d’applications
Finder entre ainsi sur le marché des automates programmables industriels. Le relais Opta Codesys est le fruit de l’alliance entre son expérience industrielle, reconnue pour la qualité de fabrication de ses relais industriels, et le standard technologique Codesys, premier environnement de développement indépendant pour automates programmables au monde.
Une flexibilité matérielle inédite : 8 entrées analogiques ou digitales
L’une des grandes particularités d’Opta Codesys réside, en plus de ses 4 sorties relais 10A, dans sa polyvalence avec ses 8 entrées pouvant chacune être utilisée, au choix, comme une entrée analogique ou digitale. Les utilisateurs disposent ainsi d’une plus grande liberté dans la conception de solutions d’automation.
Des possibilités d’applications démultipliées « Pour accompagner les projets d’automatisation complexes en décuplant les possibilités du PLR, les modules d’extension permettent d’ajouter des entrées et des sorties par la connexion possible de cinq modules à un même relais Opta, permettant d’obtenir jusqu’à 88 entrées et 44 sorties ! », souligne Julien Bard, responsable technique chez Finder France.
Une alimentation modulaire conçue spécialement pour Opta
Opta Codesys peut également être combiné à une alimentation modulaire conçue spécialement pour Opta, afin d’éviter les pannes et les interruptions de fonctionnement : soit une alimentation 12 W (largeur 17,5 mm), avec un courant maximum 2A, soit une alimentation 25 W (largeur 35 mm), avec un courant maximum 3A.
Ces alimentations assurent le bon fonctionnement du relais, même en cas d’activation de charges élevées. Elles protègent contre les
La gamme comprend également trois modules d’extension spécialement conçus pour l’environnement Opta Codesys, permettant d’augmenter considérablement le nombre d’entrées et de sorties : EMR (16 entrées digitales / analogiques (0…10V) et 8 sorties relais électromécaniques 6A, avec une tension d’alimentation de 12…24V DC) ; SSR (16 entrées digitales / analogiques (0…10V) et 8 sorties relais statiques 3A, avec une tension d’alimentation 12…24V DC) ; analogique (16 entrées analogiques (0…10V, 4…20mA, PT 100), 2 sorties analogiques (0…10V, 4…20mA) et 4 sorties PWM, avec une tension d’alimentation de 12…24V DC). La connexion entre les modules et le relais se fait via le port auxiliaire AUX présent sur chaque appareil. Les autres caractéristiques techniques d’Opta Codesys sont les suivantes : ports USB (type C) pour la programmation, l’enregistrement des données et l’alimentation pendant la configuration ; port RJ45 pour les connexions Ethernet et Modbus TCP/IP ; port RS485 pour les connexions en série et Modbus RTU ; bouton Reset ; bouton User programmable ; module Wi-Fi/Bluetooth intégré ; alimentation 12…24 V DC ; contacts NO, avec courant nominal de 10 A ; largeur 70 mm ; montage sur rail 35 mm (EN 60715).
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12 application
L’IA va améliorer les capacités de l’Internet des objets
Kjetil Holstad, vice-président chargé de la stratégie et des produits chez Nordic Semiconductor, estime que l’intégration de l’IA dans les objets connectés va améliorer leurs capacités.
La technologie IoT peut être définie comme un réseau interconnecté mondial, doté de la capacité de collecter un volume de données quasiment illimité. Ces données peuvent être envoyées vers des ordinateurs dans le Cloud, puis utilisées pour alimenter les algorithmes ML (« Machine Learning ») qui améliorent l’intelligence des milliards d’objets connectés qui composent le réseau. Même le plus modeste objet connecté peut devenir plus intelligent petit à petit, ce qui laisse présager d’un énorme potentiel pour le futur de l’industrie, entre autres, du commerce, de l’éducation ou de la médecine, souligne Kjetil Holstad, viceprésident chargé de la stratégie et des produits chez Nordic Semiconductor. Prenons par exemple un simple réfrigérateur. Il en existe des milliards dans le monde, qui représentent 12% de la consommation mondiale d’électricité. En alimentant régulièrement les modèles ML avec des données comme la tem-
Grâce au processeur et aux ressources en mémoire du SoC, le nRF54H20 dispose de toutes les capacités pour prendre en charge les algorithmes TinyML avancés.
pérature externe et interne, quelle quantité de nourriture est stockée dans l’appareil, à quelle fréquence la porte est ouverte, ainsi qu’avec des données avancées, telles que le moment où le réseau électrique est moins performant, alors le contrôleur du compresseur d’un réfrigérateur intelligent peut rapidement s’adapter à des habitudes régulières et avoir un impact significatif sur l’utilisation de l’énergie et les émissions de carbone. Le tableau ainsi brossé est très attrayant sur le papier, mais le défi consiste en réalité à parvenir à faire fonctionner le matériel et le logiciel ensemble sans encombre.
Plus près de la périphérie
Aujourd’hui, on limite le trafic du réseau en distribuant une bonne partie de l’intelligence de l’IoT vers la périphérie, ce qui est possible car les objets connectés actuels, tout en continuant d’intégrer de modestes ressources par rapport aux ordinateurs du Cloud, sont devenus des produits puissants basés sur des SoC et des SiP dotés de processeurs d’application dédiés, de larges ressources de mémoire et de logiciels innovants. Grâce à cela, l’Internet des Objets peut gérer des ressources d’informatique distribuée étendues au sein desquelles chaque objet connecté a des capacités significatives de traitement en périphérie. À leur niveau le plus élémentaire, les éléments en périphérie permettent aux appareils IoT de passer au crible localement les données, d’écarter celles qui sont sans intérêt pour ne conserver que celles qui changent et qui devraient être transférées et analysées. En ajoutant le ML à la combinaison, les appareils en périphérie passent de simples tâches d’analyse des données, pour vérifier si elles
Kjetil Holstad, vice-président chargé de la stratégie et des produits chez Nordic Semiconductor.
dépassent les seuils prédéfinis, à l’inférence de ce que le changement de données signifie, pour ensuite entreprendre une action pour corriger le problème.
L’IA en périphérie (Edge AI) apporte un certain nombre d’avantages aux produits IoT. Les entrées peuvent être traitées au niveau local en temps réel, de sorte qu’il devient inutile d’utiliser de la bande passante pour envoyer les données brutes sur une liaison câblée, tout comme de perdre du temps en attendant la réponse du Cloud. Ensuite, le traitement des données au niveau local utilise moins d’énergie que le fait d’envoyer les données à distance, ce qui permet aux objets connectés de fonctionner plus longtemps, ou bien d’utiliser des batteries plus petites.
Le défi de conception
L’utilisation de l’IA et du ML pour améliorer l’IoT apporte, certes, de nombreux avantages,
mais la mise en œuvre de la technologie à cette échelle peut poser des problèmes. De nombreux modèles ML avancés actuels nécessitent des ressources de calcul conséquentes ainsi qu’une grande consommation énergétique pour réaliser l’inférence (c’està-dire faire fonctionner les modèles ML et prendre des décisions en se fondant sur les données collectées). Mais un grand nombre des appareils connectés IoT d’aujourd’hui, bien que capables de réaliser certains calculs d’informatique en périphérie de réseau, ne disposent pas de ces ressources. L’une des solutions pour résoudre ce problème consiste à utiliser le TinyML (Tiny Machine Learning, une marque commerciale de TinyML Foundation, devenue synonyme du nom de la technologie). Le TinyML est une subdivision du ML qui simplifie la technologie pour la rendre utilisable dans les appareils embarqués alimentés par batterie et basés sur un microcontrôleur. Le TinyML permet à des capteurs IoT compacts d’effectuer des tâches de Machine Learning avec une réactivité en temps réel. L’écosystème de développement de TinyML le plus populaire et le plus mature s’appelle LiteRT (anciennement connu sous le nom de TensorFlow Lite) pour microcontrôleurs (LiteRT Micro). LiteRT Micro a été spécialement conçu pour les tâches de ML sur des appareils avec des ressources limitées, en utilisant principalement, comme son nom l’indique, les microcontrôleurs. LiteRT Micro, basé sur un environnement Python, intègre des bibliothèques et des boîtes à outils pour l’acquisition de données, le prétraitement, l’architecture des modèles, l’entraînement, l’optimisation et la quantification.
Tandis que l’optimisation matérielle et le
Le développeur peut envoyer les données brutes du capteur vers Edge Impulse Studio basé sur le Cloud, et déployer les modèles ML entraînés vers Thingy:53 de Nordic via une connexion Bluetooth LE.
TinyML ont permis aux SoC sans fil actuels de prendre en charge le ML sans avoir besoin d’énormément de puissance de calcul ou d’accélérateurs dédiés, la nouvelle génération de composants permettra demain de faire tourner des routines ML plus avancées. Pour sa part, Nordic Semiconductor a investi des millions de dollars dans la recherche afin de pouvoir commercialiser ce type de matériel.
On peut citer en exemple le nRF5340 double cœur de Nordic, ainsi que le SoC sans fil nRF54H20 de quatrième génération. Le SoC nRF54H20 intègre plusieurs processeurs ARM Cortex-M33 et RISC-V, chacun d’entre eux étant optimisé pour un type de charge de travail spécifique. Les ressources de calcul du SoC sont supportées par de la mémoire non volatile (MNV) et de la RAM haute capacité embarquée. Grâce à ces ressources, le nRF54H20 dispose de toutes les capacités pour prendre en charge les algorithmes TinyML avancés. TinyML est fourni par le partenaire de conception de Nordic, Edge Impulse.
Le ML en action
Malgré les problèmes épineux du développement, les développeurs sont déjà en train d’introduire des produits IoT intégrant du ML sur le marché. Prenons l’exemple de la société norvégienne Sensorita. Cette entreprise a lancé une solution intelligente de gestion des déchets basée sur un produit IoT cellulaire SiP de Nordic, le nRF9160. L’appareil de Sensorita utilise la technologie radar basée sur les recherches de l’université norvégienne pour les sciences de la vie (NMBU), pour évaluer les niveaux de remplissage et le contenu des grands conteneurs à déchets.
Les entreprises de gestion des déchets font face à divers problèmes, comme le déplacement des conteneurs de tri sélectif et le dépôt de type de déchets inadéquats, et ne connaissent pas le niveau de remplissage du conteneur, ni ce qu’il contient et ni à quel moment le collecter. Cela entraîne des problèmes de logistique et de planning de production, tout en augmentant les émissions de CO2 à cause des collectes inutiles.
Sensorita a apporté une solution à ce problème grâce à un capteur durci intégrant un radar et
Le capteur Atomation Atom surveille les paramètres et traite l’information au niveau local, au lieu d’envoyer un flux continu de données vers le système central.
un GPS. Le capteur prend des images radar de l’intérieur du conteneur plusieurs fois par heure, qui sont envoyées au Cloud de Sensorita pour y être analysées. Grâce aux algorithmes ML entrainés sur des millions d’images radar, le capteur peut estimer le niveau de remplissage du conteneur ainsi que le type principal de déchet qu’il contient.
Le SiP nRF9160 utilise les données de localisation du réseau cellulaire et la triangulation GNSS pour enregistrer l’emplacement précis de chaque conteneur et transmet les données issues du capteur vers la plateforme Cloud de Sensorita via son mode IoT LTE-M/NB. Sensorita utilise également le ML pour optimiser le chemin emprunté par les camions pendant qu’ils sillonnent les villes pour vider les différents conteneurs. Cela permet des économies de carburant, une réduction du temps de travail et une diminution des émissions de CO2.
Lorsque le ML sera largement déployé sur le réseau, les résultats seront impressionnants. Prenons l’exemple de l’impact de la technologie dans le domaine de la santé. Les SoC sans fil, comme le nRF54H20 de Nordic, prendront en charge les dispositifs médicaux portés sur soi intégrant un grand nombre de capteurs surveillant de nombreux paramètres comme la fréquence cardiaque, la variabilité du rythme cardiaque, la température, la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène dans le sang, le niveau de stress ou la fatigue.
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La vision industrielle améliore l’inspection des microcomposants
Petitpierre, spécialiste des technologies de haute précision, a développé des applications permettant de nettoyer les microcomposants et de les mesurer avec exactitude. Les algorithmes de vision industrielle sont fournis par MVTec.
Dans l’horlogerie, comme dans tous les secteurs utilisant des microcomposants, les processus de production exigent un contrôle précis, rapide et répété des petites pièces afin d’éviter les rebuts et de garantir une extrême précision dans la fabrication des composants. Spécialiste de la microtechnique de pointe, la société suisse Petitpierre s’est donné pour mission de réaliser cet idéal à l’aide de la vision industrielle. Fondée en 1973, cette entreprise familiale propose des systèmes de mesure complexes destinés aux secteurs de l’horlogerie, de la bijouterie, du médical et du spatial. Elle développe également des équipements de haute précision pour l’assemblage automatisé de composants microtechniques de pointe ainsi que des outils horlogers haut de gamme.
Un système d’inspection et de nettoyage sans contact Pour son client KIF Parechoc, l’un des fleurons de l’industrie horlogère suisse, Petitpierre a conçu un système d’inspection et de nettoyage sans contact qui lui a permis d’optimiser et d’automatiser ses processus. Ce système est adapté à un grand nombre de composants horlogers destinés aux mouvements des montres mécaniques, tels qu’antichocs, raquetterie, mobiles, visserie et barillets complets. Pour améliorer sensiblement la qualité des processus, il était indispensable d’optimiser la mesure de ces pièces mécaniques. « Nous voulions effectuer l’ensemble du processus de mesure en un seul clic et mettre en place un système capable de reconnaître automatiquement de multiples microcomposants et de transmettre directement les données à notre logiciel d’assurance qualité », explique Yoann Canon, directeur des opérations de KIF Parechoc. « La difficulté du projet résidait dans la réalisation d’une série de mesures très précises et très rapides dans des conditions de production exigeantes. Le logiciel de vision industrielle MVTec Halcon nous a permis de relever ce défi. »
De la salle blanche à la chaîne de production Jusqu’ici, les opérations, y compris la métrologie par contact, étaient effectuées dans une salle blanche à l’aide de plusieurs systèmes. « Nous voulions transférer les mesures vers la chaîne de production afin de réduire la charge
Les résultats des mesures sont exportés vers le logiciel de contrôle qualité et immédiatement disponibles pour les étapes suivantes du processus (Photo Petitpierre).
de travail et de garantir la continuité du processus. Nous souhaitions également accélérer sensiblement les contrôles par rapport aux méthodes classiques afin d’augmenter la productivité. Enfin, il fallait s’assurer de la précision de mesure requise dans un environnement de production mécanique difficile. Nous voulions par ailleurs minimiser l’intervention des collaborateurs dans le processus », poursuit Yoann Canon.
Ces multiples exigences imposaient la mise en place d’un système de mesure avancé. « La vision industrielle s’est rapidement révélée incontournable. Cette technologie permet d’automatiser l’ensemble du processus à moindres frais et offre une rapidité et une précision inégalées », explique Thomas Majoulet, responsable métrologie chez Petitpierre.
L’alliance optimale du nettoyage et de la mesure
La solution mise en place par Petitpierre combine ses produits Drop et Lumen auxquels elle associe un logiciel de vision industrielle. Drop est un dispositif de nettoyage et de séchage automatique de pièces de précision, qui garantit la répétabilité optimale de la qualité de nettoyage. Lumen est un appareil optique intelligent permettant de mesurer automatiquement les pièces micromécaniques avec précision. Spécia-
Le système Drop.
lement conçu pour les environnements de production exigeants, il est compact, léger et facile à manipuler.
Le processus de nettoyage et de mesure des microcomposants s’effectue en plusieurs étapes : l’opérateur place tout d’abord les composants dans le bac du système Drop et lance le nettoyage de la première pièce. Une fois propre et sèche, celle-ci est transférée dans le système Lumen à l’aide d’un préhenseur à vide, qui a également été nettoyé et séché. Les cycles de nettoyage et de séchage peuvent être configurés librement : l’utilisateur a la possibilité de paramétrer la quantité de solvant, la durée du nettoyage et du séchage et le nombre de cycles. Dès qu’elle est placée dans lumen, la pièce est automatiquement détectée par le logiciel de vision industrielle intégré qui lance le processus de mesure proprement dit. Il suffit à l’opérateur de cliquer sur « Démarrer » pour procéder au relevé. Aucun ajustement manuel n’est nécessaire. La procédure de mesure peut ensuite être répétée avec d’autres composants. Lorsque toutes les pièces ont été mesurées, les résultats sont exportés vers le logiciel de contrôle qualité de KIF Parechoc et immédiatement disponibles pour les étapes suivantes du processus. La procédure peut ensuite être répétée avec de nouveaux composants. Le système Lumen est composé d’un objectif télécentrique doté d’un éclairage, d’un posage en V facilitant le positionnement des pièces et de deux prismes qui réfléchissent l’image sur un capteur optique télécentrique. Il est également équipé d’un chargeur motorisé qui protège la zone de mesure de l’huile et de la poussière ainsi que d’une Led indiquant le bon fonctionnement de l’appareil. Tous les composants sont contrôlés par un circuit imprimé électronique.
Des mesures de haute précision grâce aux technologies de matching Le logiciel de vision industrielle MVTec Halcon est intégré au système. « Nous avons opté pour Halcon parce qu’il offre toutes les spécifications nécessaires à notre application. De plus, ses fonctionnalités sont très robustes et souvent plus avancées que les technologies concurrentes », indique Thomas Majoulet. Grâce à la technologie de matching
Lumen est un appareil optique intelligent permettant de mesurer automatiquement les pièces micromécaniques avec précision.
2D, les micropièces sont identifiées et localisées avec exactitude. Elles peuvent donc être parfaitement saisies par le préhenseur et mesurées avec une précision submicronique. Le logiciel reconnaît même les plus petits contours et les inspecte avec une grande fiabilité. Il mesure et contrôle les diamètres, les longueurs, la concentricité, les rayons et les angles avec une précision subpixellaire. MVTec Halcon facilite par ailleurs le calibrage de la caméra du système lumen.
Une représentation précise des optiques télécentriques MVTec Halcon a également l’avantage de répondre avec précision aux exigences spécifiques de l’optique télécentrique utilisée dans le système lumen de Petitpierre. La pièce étant mesurée à 360 degrés, il n’y a pas de distorsion de la perspective qui nécessiterait une correction ultérieure coûteuse. Ce dispositif garantit ainsi des mesures de très haute précision.
Des objectifs atteints avec une rapidité et une précision accrues « MVTec Halcon est le logiciel de vision industrielle idéal pour relever nos défis. En plus d’offrir la précision et la rapidité de détection requises, il garantit un processus de contrôle sans contact de bout en bout. Les composants fragiles et délicats de la montre sont ainsi mieux protégés contre les micropolluants. Notre processus de mesure est désormais entièrement automatisé, y compris le nettoyage, le séchage et le transfert des pièces dans Lumen. Cela garantit la reproductibilité des opérations et réduit au maximum les interventions humaines. Comme nous pouvons désormais lancer le processus d’inspection d’un simple clic, nous avons gagné en rapidité, et donc atteint notre objectif. Ainsi, KIF Parechoc peut réduire ses coûts et améliorer sensiblement sa productivité », conclut Thomas Majoulet.
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Système de traitement d’images pour le diagnostic oculaire
Oculus, spécialiste des instruments de diagnostic oculaire, a élaboré un système de documentation d’images pour le diagnostic oculaire, à l’aide de la photographie numérique à la lampe à fente et d’une caméra industrielle IDS.
L’examen à la lampe à fente fait partie des techniques de diagnostic les plus importantes en ophtalmologie. Elle permet un examen détaillé de la partie antérieure, centrale et postérieure de l’œil. Les ophtalmologues peuvent ainsi détecter les moindres changements, anomalies ou dommages. Cette procédure sert au dépistage précoce ainsi qu’à la surveillance de la progression des maladies oculaires, comme par exemple les lésions de la cornée, les infections oculaires, le décollement de la rétine ou la dégénérescence maculaire. Mais l’œil, avec ses mouvements rapides, représente un sujet photographique complexe, le flou de mouvement est un défaut typique observé au niveau de l’image. Afin de faciliter le diagnostic pour les ophtalmologues et les opticiens, d’améliorer le déroulement du travail et de réduire en même temps les temps d’examen, des systèmes de documentation à la lampe à fente rapides et fiables sont nécessaires. Ils doivent fournir des images pertinentes et être conçus de manière ergonomique.
L’entreprise allemande Oculus Optikgeräte développe des instruments de diagnostic oculaire pour les ophtalmologues, les optométristes et les opticiens. Partie intégrante de son vaste portefeuille : l’un des systèmes de documentation par l’image les plus petits et les plus légers au monde pour les lampes à fente. Une caméra industrielle USB3 Vision puissante et haute résolution d’IDS y est intégrée – spécialement pour les applications dans la technique médicale et la microscopie.
Un système efficace
Le système universel de documentation d’images de lampe à fente Oculus ImageCam3 n’est pas seulement intuitif et facile à utiliser,
L’examen à la lampe à fente fait partie des techniques de diagnostic les plus importantes en ophtalmologie.
il établit également des normes élevées en matière de photographie numérique de lampe à fente. Il s’agit notamment d’un excellent champ de vision qui permet d’établir des diagnostics extrêmement précis des parties antérieure, centrale et postérieure de l’œil. Les images sont capturées par une caméra IDS particulièrement performante en basse lumière de la famille USB3 uEye+ CP.
« Seule une caméra sensible fournit des images à faible bruit dans les situations de prise de vue difficiles au niveau de l’œil », explique Michael Moos, chef de produit chez Oculus, à propos du choix du modèle de caméra. Un autre critère d’exigence important est la vitesse. « Grâce aux caractéristiques avancées de la caméra, il est possible de prendre des photos en rafale jusqu’à 60 images par seconde. Entre autres, ces prises de vue en série permettent d’enre-
gistrer l’œil dans ses pauses de mouvement. La fonction innovante Frame-Out-Of-Video permet de documenter facilement l’ensemble du processus d’examen à la lampe à fente, les images individuelles de meilleure qualité pouvant ensuite être sélectionnées pour l’analyse », explique Michael Moos. L’Oculus ImageCam 3 permet cela sans perte de qualité et en un minimum de temps.
Caméra de forte sensibilité à la lumière
La caméra IDS de la famille CP est prédestinée à une utilisation dans le domaine de l’imagerie médicale, car elle offre un prétraitement étendu des pixels et dispose d’une mémoire interne de 120 Mo pour le stockage temporaire de séquences d’images. Elle permet ainsi un débit élevé de 420 Mo/s, une moindre exploitation du processeur et une intégration aisée.
- Prise de vue à la fluorescéine avec l’ImageCam 3 pour représenter la précision d’adaptation d’une lentille de contact sur la cornée.
Le capteur Sony Pregius IMX265 intégré dans ce modèle de caméra est considéré comme l’un des meilleurs capteurs d’image CMOS dans la catégorie des 3 MP. La caméra industrielle USB3 Vision U3-3270CP Rev.2.2 avec son capteur à obturateur global 1/1.8» atteint ainsi une résolution de 3,19 mégapixels (2064 x 1544 px). « Dans ce cas, l’image est toutefois réduite à une région d’intérêt afin d’obtenir un taux de rafraîchissement nettement plus élevé », explique Phillip Schissler, responsable des ventes Medical and Microscopy chez IDS. Oculus a intégré la caméra avec le logiciel de caméra IDS peak. « IDS peak permet de tester dans le détail les fonctions des caméras et de les optimiser pour ses propres applications », explique l’expert d’IDS Medical. Mais ce n’est pas seulement en termes de sensibilité, de plage dynamique et de linéarité que la caméra est recommandée pour l’imagerie médicale et la microscopie. Outre la sensibilité et la vitesse demandées, la taille de la caméra a également été un critère de sélection décisif pour le modèle. Le boîtier en magnésium de la caméra, qui mesure 29 x 29 x 29 millimètres, est aussi léger que robuste (environ 50 grammes) et souligne son aptitude à être utilisé dans des applications où l’espace est limité.
Diagnostic facilité par la lampe à fente
Pour fournir des images diagnostiques optimales, le système comprend, outre la caméra, un diviseur de faisceau de haute qualité. Un séparateur de faisceau divise la lumière entre la caméra et l’oculaire de la lampe à fente afin d’éclairer et d’observer l’œil simultanément, ce qui permet un examen détaillé de chaque partie de l’œil. Le diviseur de faisceau du système Oculus dispose d’un iris purement mécanique qui augmente nettement la profondeur de champ, indépendamment de la position du résultat pathologique. Elle s’adapte en outre à
toutes les lampes à fente disponibles dans le commerce. « L’unité de caméra et le diviseur de faisceau sont extrêmement petits et légers. Cela signifie que, dans la pratique quotidienne, elle se remarque à peine, s’installe très facilement et fournit des images comme aucune autre dans cette dimension. Cela facilite littéralement le diagnostic quotidien à la lampe à fente », explique le fabricant. En termes de qualité d’image, de fiabilité et de disponibilité à long terme, IDS répond aux exigences de qualité les plus élevées pour le laboratoire et le diagnostic.
Les photos à la lampe à fente de l’Oculus ImageCam 3 permettent de documenter objectivement l’état des yeux afin d’établir un suivi de l’évolution des maladies et de comparer les traitements. Les patients bénéficient également du système de documentation par l’image. Les références visuelles du diagnostic ainsi créées les aident à mieux comprendre leur état et le plan de traitement des médecins. Les résultats obtenus peuvent être enregistrés et archivés en conséquence.
IA intégrée dans l’analyse des images
Les systèmes de traitement d’images innovants tels que Oculus ImageCam, qui utilisent des caméras industrielles puissantes pour fournir des images qualitatives et contrastées avec une grande profondeur de champ, contribuent à améliorer la précision du diagnostic, l’efficacité et les soins aux patients dans le domaine de l’ophtalmologie. L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus intégrée dans l’analyse des images de la lampe à fente afin de détecter automatiquement les maladies, de soutenir les décisions de diagnostic, d’améliorer le flux de travail des médecins et de développer de nouvelles méthodes de traitement.
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Système de poignée de porte DHS
■ Poignée de porte ergonomique pour portes battantes et coulissantes
■ Compatible avec les interverrouillages de sécurité AZM40, capteurs de sécurité RSS260 / RSS36 et boîtiers de commande BDF40
■ Etat de la machine visible grâce à une poignée lumineuse avec 7 couleurs
■ En option : bouton poussoir lumineux 5 couleurs, multifonction et bien accessible
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600 caméras pour l’optimisation des processus industriels de Nestlé
Axis Communications sécurise l’ensemble des sites de Nestlé et aide à l’optimisation de ses processus industriels. Plus de 600 caméras Axis ont été installées pour différents usages sur les 22 sites de Nestlé en France.
Nestlé, le plus grand fabricant de produits alimentaires au monde, et Axis Communications, leader de la vidéo sur IP, collaborent étroitement pour innover et améliorer constamment la sécurité-sûreté et les processus de production de ses sites industriels.
Des technologies de sécurité-sûreté innovantes
Pour garantir la sécurité de ses sites, Nestlé a mis en place des solutions innovantes de protection périphérique et périmétrique. Par exemple, le radar Axis D2110-VE a été couplé aux caméras en place, ce qui permet une détection avancée des mouvements, même dans des conditions de faible visibilité. On peut ainsi suivre les intrus potentiels avec une grande précision. Cette combinaison de technologies inédite permet de réduire les fausses alertes et donne une grande réactivité en cas d’incident.
robots est maintenant suivie grâce à des caméras modulaires de la série Axis F. Ces caméras s’intègrent facilement dans les environnements industriels exigeants. En cas d’incident sur la ligne production, les images permettront d’analyser la situation et de corriger les réglages des machines par exemple.
De plus, Nestlé travaille constamment à l’amélioration de la protection de ses sites. Un projet de R&D est également en cours pour intégrer les radars Axis sur l’ensemble des clôtures des sites pour se prémunir des intrusions. En intégrant constamment les dernières innovations en matière de vidéoprotection et de détection, et grâce à des partenaires installateurs de confiance comme AES Dana, Nestlé reste à la pointe de la sécurité-sûreté sur ses sites industriels.
Suivi vidéo des processus industriels clefs
Au-delà de la sécurité-sûreté, les usages de la vidéo se développent également chez Nestlé avec la supervision de processus industriels. Par exemple, la mise en pot du café par différents
Autre usage dans les zones de production de lait en poudre, potentiellement explosives et classifiées zones Atex, les caméras Axis permettent de suivre des machines spécifiques avant leur démarrage puis pendant la production. Elles assurent ainsi la sécurité dans la zone et aident à la conformité industrielle. Le modèle utilisé est l’Axis XPQ1785, une caméra PTZ (Pan-Tilt-Zoom) robuste, idéale pour les zones à haut risque et les environnements extrêmes Atex, offrant une couverture à 360 degrés et des capacités de zoom puissantes pour une surveillance détaillée.
« La qualité d’image, la fiabilité des solutions ainsi que le support proposé ont été déterminants dans le choix de leurs solutions. La durabilité des produits, dont certains ont une durée de vie de plus de 10 ans, est également
un avantage significatif », déclare Arnaud Samson, chef de projet chez Nestlé.
Cybersécurité et RSE comme critères de choix
La cybersécurité est une priorité pour Nestlé. Toutes les installations respectent la norme IEC62443, garantissant une protection maximale contre les cybermenaces. Cette norme internationale spécifie les exigences de sécurité pour les systèmes d’automatisation industrielle et de contrôle, assurant ainsi une protection robuste contre les attaques potentielles. En adoptant ces normes rigoureuses, Nestlé protège ses infrastructures critiques, ses données sensibles et maintient l’intégrité de ses opérations. L’engagement d’Axis dans le domaine cyber (mise à jour des firmwares à long terme, outils de pilotage de parc, https, transparence CVE, technologie Edge Vault) fait également écho à cette démarche.
Aussi, « le coût de la caméra n’est pas le premier critère de choix. Nous sommes également très engagés au niveau RSE. Nous sommes classés Ecovadis Gold ce qui témoigne de notre dévouement à développer des pratiques commerciales durables et éthiques. Cet engagement se reflète dans le choix de nos partenaires. En collaborant avec Axis, également certifié Ecovadis et qui partage nos valeurs, nous nous assurons que nos opérations répondent non seulement aux normes de qualité et de sécurité, mais limitent également l’impact sur notre environnement.”, ajoute Arnaud Samson.
L’assurance d’une trajectoire fiable pour les chariots autoguidés
Dotés d’une connexion de bus CAN intégrée, d’une fonction d’apprentissage programmable sur site ou d’un système de récupération d’énergie, les codeurs Megatron permettent aux AGV d’atteindre leur but avec précision.
Les codeurs robustes et polyvalents de Megatron optimisent l’intralogistique des véhicules de transport autonomes. Qu’ils soient dotés d’une connexion de bus CAN intégrée, d’une fonction d’apprentissage programmable sur site ou d’un système de récupération d’énergie, ils offrent une flexibilité maximale pour chaque application. Les codeurs des séries ETx et HTx veillent à ce que les véhicules autonomes atteignent leur destination rapidement et de manière fiable.
Les encodeurs rotatifs de Megatron détectent non seulement l’angle de braquage, mais aussi la vitesse des véhicules de transport guidé (AGV). Les encodeurs en kit de la série ETx25K sont particulièrement adaptés aux petits AGV, car ils n’occupent que très peu de place dans l’espace prévu, avec une hauteur de montage de 8 mm seulement. Les codeurs de la série ETx25K sont disponibles en version monotour et en version multitours. Ils offrent un traitement numérique des signaux avec une acquisition magnétique des valeurs de mesure basée sur le gradient. Les codeurs sont équipés au choix d’une interface analogique (12 bits), incrémentale ou sérielle (SSI ou SPI) et répondent aux exigences de l’indice de protection IP67. Un grand choix de variantes électroniques pour différentes alimentations en tension ainsi que le grand nombre d’interfaces électriques pour la sortie des valeurs de mesure permettent une intégration optimale des codeurs dans l’application.
Robustes et fiables
Les capteurs robustes HTx36 de Megatron sont idéaux pour une utilisation dans les véhicules sans conducteur
de grande taille, comme les chariots élévateurs à conduite autonome. Ces codeurs ne disposent pas seulement d’un boîtier métallique massif, mais possèdent également un arbre en acier inoxydable à double roulement à billes, un palier durable et une résistance aux chocs et aux vibrations. Les codeurs HTx36 supportent donc des charges d’axe et des vitesses d’actionnement élevées et sont disponibles en tant que codeurs absolus ou incrémentaux. Les codeurs absolus HTx36E fonctionnent avec une résolution de 16 bits (monotour) ou 43 bits (multitours) et sont livrés avec une technologie True Power On (« Energy Harvesting », récupération d’énergie) sans batterie ni engrenage. Cette technologie garantit que les codeurs enregistrent de manière fiable le nombre de rotations même lorsqu’ils sont hors tension. Les interfaces de communication numériques telles que CANopen, SAE J1939 et SSI garantissent en outre une intégration optimale du codeur dans l’application. Le fabricant d’AGV obtient un codeur exactement adapté à son véhicule avec une plage angulaire préprogrammée. Cela permet de réduire les coûts de fabrication et de programmation de l’électronique.
Un suivi sans faille dans l’application
Le HTx36E avec bus CAN permet en outre de surveiller le codeur en continu. Ainsi, le codeur avertit par exemple en cas de dépassement de la vitesse d’actionnement de l’arbre, de sortie de la plage de température ainsi qu’en cas de défaut matériel (EEPROM) ou de CAN overrun. Une haute résolution monotour et multitours assure des résultats de mesure finement gradués. Sur la version incrémentale HTI36E, l’utilisateur peut choisir librement des nombres d’impulsions de 1 à 16 384 impulsions/tr/min par pas de 1 incrément et placer l’impulsion d’index sur la position souhaitée. Les codeurs sont disponibles avec une sortie TTL ou HTL.
Un encodeur rotatif pour différents types de véhicules
Alors que les codeurs HTx36E avec bus CAN permettent diverses possibilités de réglage en mode de configuration LLS, les codeurs absolus HTx36PM avec sortie analogique sont dotés d’une électronique multitours avec une fonction dite d’apprentissage qui offre une flexibilité sur place. Celle-ci permet à l’utilisateur de régler par exemple la valeur initiale et finale du signal de sortie directement lors du montage du codeur à l’aide d’un simple appareil de programmation. Cela permet d’une part d’éliminer les tolérances mécaniques. D’autre part, une seule et même variante de codeur peut être paramétrée pour répondre à différentes exigences en matière, par exemple, de plage angulaire, de sens de rotation et de tension d’alimentation.
Création de modèles 3D réalistes à partir de scans, photos et vidéos
Artec 3D propose Artec Studio 19, un logiciel polyvalent qui réunit en une seule plateforme les fonctions essentielles de scan 3D, de traitement, d’édition, de rétro-ingénierie et d’inspection qualité.
Artec 3D, spécialiste du scan 3D, lance Artec Studio 19 (AS19), une solution logicielle professionnelle tout-en-un pour le scan 3D, le traitement, la rétro-ingénierie et l’inspection qualité. Avec une intégration plus large des scanners, des améliorations significatives, des performances et la photogrammétrie IA, AS19 est conçu pour répondre aux exigences des professionnels dans de nombreux secteurs d’activité, tout en étant accessible aux fabricants et aux enseignants. En apportant les outils nécessaires à la création de modèles 3D réalistes à partir de scans, de photos et de vidéos, AS19 élargit le champ des possibles en matière de technologie 3D.
« Artec Studio 19 représente la prochaine étape dans l’évolution de notre logiciel de pointe, déclare Art Yukhin », P-dg d’Artec 3D. « Avec la photogrammétrie IA et de nouveaux outils de modélisation 3D, de rétro-ingénierie et d’inspection qualité, AS19 permet aux professionnels et à tous les utilisateurs de découvrir les possibilités illimitées de la technologie 3D. »
Un logiciel polyvalent
Artec Studio 19 est un logiciel polyvalent qui réunit en une seule plateforme les fonctions
essentielles de scan 3D, de traitement, d’édition, de rétro-ingénierie et d’inspection qualité. AS19 permet également aux utilisateurs de réaliser jusqu’à 80 % des tâches directement dans un seul logiciel, ce qui réduit le recours à d’autres outils haut de gamme et en fait une solution rentable pour de nombreux secteurs et cas d’utilisation. Le logiciel fonctionne de manière transparente avec tous les types de scanners 3D d’Artec, y compris les scanners Lidar, laser et à lumière structurée. AS19 étend désormais sa compatibilité au scanner laser Artec Point de qualité métrologique, qui garantit des mesures précises pour les tâches les plus exigeantes. En outre, il intègre la photogrammétrie pour l’intégration de données provenant de n’importe quel appareil équipé d’une caméra, y compris les smartphones. Parmi ses caractéristiques, Artec Studio permet de créer des modèles multirésolution avec la fusion intelligente, qui combine de manière transparente des données 3D provenant de n’importe quel scanner Artec et, à partir de la version AS19,
de n’importe quelle caméra externe, comme les smartphones, les microscopes et les drones. Cette approche innovante permet de créer rapidement des modèles riches en fonctionnalités, avec un niveau de détail inégalé.
Plus rapide, plus intelligent et plus convivial
La dernière version d’Artec Studio apporte des améliorations significatives pour un traitement plus rapide des données, une édition et une analyse optimisées, et l’intégration de nouveaux types de données d’image.
Les algorithmes turbocompressés accélèrent le traitement, en fusionnant les données de maillage 2,5 fois plus vite et en simplifiant 10 fois plus vite, afin d’accélérer les flux de travail des utilisateurs. Globalement, le processus d’alignement, de fusion, d’optimisation du maillage et de texturage d’AS19 est désormais deux fois plus rapide que son prédécesseur.
AS19 améliore considérablement l’édition et l’analyse des scans 3D. Le surfaçage automatique amélioré permet de convertir les données
de scan en surfaces CAO solides avec moins de patchs, pour des résultats de meilleure qualité. De même, les utilisateurs peuvent déployer des outils booléens plus rapides pour unir, soustraire et croiser des maillages, ou combler des vides avec des copies décalées pour des modifications essentielles à un rythme soutenu.
Artec Micro II prend désormais en charge l’automatisation complète, de sorte que les spécialistes de l’inspection peuvent capturer en un clic, puis envoyer les données à travers un pipeline analytique prédéfini.
Les fonctionnalités du logiciel réduisent le travail manuel et permettent aux utilisateurs de terminer leurs projets plus rapidement, avec plus de précision et de facilité.
Photogrammétrie IA : modélisation 3D haute qualité accessible
La principale amélioration d’Artec Studio 19 est la photogrammétrie IA. Elle permet aux utilisateurs de créer des modèles 3D réalistes à partir de photos et de vidéos capturées avec n’importe quel appareil équipé d’une caméra. Pilotée par un moteur neuronal développé en interne, la technologie recrée avec une grande
précision les surfaces brillantes, transparentes, complexes et sans caractéristiques qui posent traditionnellement problème.
« L’intégration de la photogrammétrie IA dans Artec Studio 19 change tout », ajoute Art Yukhin. « Désormais, toute personne disposant d’une caméra, et même d’un smartphone, peut créer des modèles 3D professionnels et réalistes en toute simplicité. »
La photogrammétrie IA repose sur deux algorithmes avancés qui reconstruisent des objets et des scènes à partir d’images 2D. Les utilisateurs n’ont qu’à suivre un flux de travail simple en trois étapes : capturer, aligner et créer. Conçu pour être ultra-intuitif, ce processus améliore l’accessibilité de la création de modèles 3D pour les professionnels comme pour les débutants. Grâce à cette technologie, les fabricants peuvent rapidement créer des modèles d’impression 3D, les musées sont en mesure d’archiver n’importe où, tandis que les entreprises de commerce électronique ont la possibilité de numériser des produits sans matériel spécialisé. AS19 permet également aux enseignants d’accéder à des outils incroyablement conviviaux, ce qui facilite l’enseignement des technologies 3D aux étudiants.
Grâce à la photogrammétrie IA, AS19 est capable de capturer des zones inaccessibles aux scanners 3D actuels, en numérisant par voie aérienne, sous la mer ou à micro-échelle. Cela crée de nouvelles opportunités pour les professionnels du scan 3D. La combinaison des données Lidar d’Artec Ray II avec des images de drone, par exemple, offre une solution parfaite pour la construction. Les utilisateurs peuvent également numériser des scènes criminalistiques à l’aide de la photogrammétrie, avant de relever des indices grâce au scan 3D portable haute résolution.
« Artec Studio 19 fait le lien entre les performances de niveau professionnel et l’accessibilité pour les loisirs » explique Art Yukhin. « Pour les professionnels travaillant dans des domaines tels que la rétro-ingénierie, la fabrication et la CGI, il ne s’agit pas seulement d’un outil de flux de travail inestimable, mais aussi d’une solution provisoire fiable lorsque les scanners 3D ne sont pas disponibles. Parallèlement, les amateurs peuvent également utiliser des smartphones pour créer des modèles 3D haute qualité en mouvement. »
L’impression 3D, une avancée majeure pour la lunetterie
Pierre Cerveau, responsable des grands comptes pour Formlabs France, et Sébastien Brusset, designer optique-lunetterie, présentent les apports de la fabrication additive dans la fabrication de lunettes.
L’optique-lunetterie était un secteur d’activité artisanal et industriel historique en France, jusqu’à ce qu’une partie de la production ne soit délocalisée en Asie, où la production de masse, le coût des matériaux et la main d’œuvre sont moins chers. Cependant aujourd’hui, ce modèle ne correspond plus aux attentes des consommateurs qui souhaitent des produits durables, personnalisés, de haute qualité et fabriqués localement. Un défi de taille pour les opticiens-lunetiers. Et, une opportunité majeure pour l’impression 3D qui peut permettre de répondre à tous ces besoins de manière efficace, éco-responsable et accessible, tant techniquement qu’en termes de prix.
Lunetterie et écologie : des progrès en cours
Traditionnellement, les lunettes sont produites par fabrication soustractive, réalisée à l’aide d’une machine-outil à commande numérique (CNC). La monture de la lunette est alors réalisée à partir d’un bloc d’acétate de cellulose, auquel on enlève 85% de matière. Pourquoi un tel gâchis ? L’acétate représente bien des avantages du fait de ses propriétés mécaniques, sa grande résistance à la déformation par la chaleur et à ses propriétés esthétiques. L’injection plastique représente quant à elle un coût trop élevé pour les fabricants et est plutôt réservée aux montures abordables produites en grand volume.
Autre problématique de taille liée à l’aspect durable du secteur lunetier-optique : la gestion du stock. En effet, il est d’usage que les distributeurs commandent énormément de stock afin de réaliser des économies d’échelle importantes. Cependant le stock n’étant sou-
vent pas écoulé dans sa totalité, il n’est pas rare d’observer la destruction d’une partie de ce dernier. Et ce malgré le développement de certaines initiatives promouvant l’écoresponsabilité de ce marché comme le label Optic For Good.
In fine, pour toute paire de lunettes achetée, entre l’enlèvement de la matière et les paires jetées, le gaspillage est considérable. Il est donc impératif que les opticiens-lunetiers, conscients de ces enjeux, adoptent des modes de production écoresponsables tout en répondant à la demande croissante d’un marché.
Très peu de gaspillage de matière
C’est à ce stade que l’impression 3D présente un intérêt considérable pour le renouvellement de la filière. Produire en impression 3D est un procédé de fabrication additive qui, par son principe, ne génère pas, ou très peu, de
gaspillage de matière.
Pierre Cerveau, responsable des grands comptes pour Formlabs France, et Sébastien Brusset, designer optique-lunetterie, estiment que la fabrication additive apportera de nombreux changements positifs pour la fabrication de lunettes.
Demain, il est certain que l’adoption de l’impression 3D sera majoritaire dans l’optiquelunetterie. À l’heure actuelle, les acteurs investissant dans ce secteur sont encore peu nombreux, - on pense notamment à Luxottica ou Materialise -, ou le font de manière anecdotique. En 10 ans, cette technologie a connu de nombreuses innovations, notamment au niveau des matériaux.
L’impression 3D pour relocaliser le métier d’artisan-lunetier
L’impression 3D sera un levier de la réindus-
trialisation de la France. Outre la volonté des autorités publiques de rapatrier des industries sur le territoire national, il est essentiel d’innover afin que produire en France ne soit pas un frein à la compétitivité.
Le Jura Français était le fer de lance de la lunetterie européenne, au même titre que le Jura Suisse l’est pour l’horlogerie. À la différence, que ce savoir-faire s’est perdu, du fait de la délocalisation des commandes des grands acteurs. Si les sous-traitants de la lunetterie ont mis la clef sous la porte de ce fait, c’est bien les sous-traitants qui ont les clefs de la réindustrialisation de cette filière. Ces derniers sont les premiers à d’ores et déjà intégrer l’impression 3D.
Mais in fine la relocalisation se fera avec plus de proximité, puisque ce sera aux opticiens de se réapproprier le métier de lunettier.
L’impression 3D pourra ainsi être directement intégrée dans les magasins. Ils seront alors en mesure de proposer des produits uniques et adaptés. Au lieu d’avoir un stock de 1200 montures importées d’Asie, ces boutiques réduiront leurs empreintes au sol et leurs coûts de production à la demande.
Dotés de scanners 3D ou en utilisant la
méthode traditionnelle de mesure du visage à la main, les opticiens seront de véritables artisans-lunetiers. Garantissant un service de qualité, des tâches intéressantes pour les professionnels et donc un attrait supplémentaire pour la profession et surtout le (re)développement d’un savoir-faire Français.
La 3D, la fin des lunettes sur mesure chères Actuellement, c’est la règle de l’uniformisation de l’offre lunetière qui est la norme. Par analogie, c’est comme si un magasin de chaussures ne vendait qu’une seule taille de différents modèles. Car la multiplicité des tailles de lunettes est incompatible avec son industrialisation.
Cependant ce verrou industriel ayant conduit à l’uniformisation s’avère être un enjeu de santé publique sous-jacent et peu analysé : celui de la perte d’acuité à cause de lunettes non adaptées. Étudiée par la marque Yuniku (Hoya Vision) et estimée à une vingtaine de pourcents, cette dégradation de la vision nuit sans aucun doute au confort visuel et sa précision… Cette société a été l’une des premières à mettre en place une démarche holistique. En réalisant le design des lunettes dans leur
entièreté, le verre avec correction est alors au centre du processus afin de concevoir la monture autour de celui-ci, et non l’inverse. Les lunettes, et plus précisément les verres sont des dispositifs médicaux de correction qui devront à terme se placer au cœur de la fabrication additive.
La personnalisation est rendue possible par l’impression 3D
La personnalisation, qui est désormais rendue possible grâce à l’impression 3D, c’està-dire adaptée à la forme du visage, le positionnement des yeux, du nez et des oreilles, l’inclinaison optimale pour bien voir, souffre de freins règlementaires. Aujourd’hui, ces dispositifs sur-mesure sont compliqués à homologuer, du fait de leur unicité. Pour ce faire, il faudrait référencer chaque matériau utilisé, chaque procédé d’assemblage, chaque principe de référencement et que la Sécurité Sociale accepte que toutes les lunettes (verres et montures) produits par ces matériaux et ces procédés soient reconnus comme dispositifs médicaux.
Production en série de composants plastiques sans utiliser de moules d’injection
Avec l’introduction de la technologie Digital Light Synthesis (DLS) de Carbon 3D et du matériau rigide EPX 82, Protolabs offre une solution innovante pour la production en série de composants plastiques fonctionnels.
Protolabs, spécialiste de la fabrication numérique, augmente sa capacité de production et renforce son expertise en fabrication additive avec l’introduction de la technologie Digital Light Synthesis (DLS) de Carbon 3D et du matériau rigide EPX 82 dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Cette technologie de pointe offre une solution innovante pour la production en série de composants plastiques fonctionnels. En alliant la précision de la technologie DLS de Carbon 3D à des matériaux certifiés, Protolabs ouvre des perspectives aux industries nécessitant des pièces rigides et durables. Afin de permettre à ses clients d’exploiter pleinement cette technologie et d’optimiser la conception de leurs projets, l’entreprise a mis en place un service consultatif complet, conçu comme un véritable département R&D externe.
Fabrication additive à grande échelle
L’intégration de la technologie DLS de Carbon 3D et du matériau EPX 82 représente un tournant majeur pour Protolabs en France. Désormais, l’entreprise est en mesure de produire des pièces en plastique directement utilisables en production de masse, sans avoir recours aux moules d’injection traditionnels, ce qui simplifie considérablement le processus de fabrication.
“Cette innovation ouvre des opportunités inédites pour nos clients, notamment dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile en leur offrant une flexibilité et une réactivité sans précédent”, explique Romuald Chasseur, directeur de Protolabs pour la France.
Grâce à cette avancée, Protolabs accompagne les entreprises françaises dans l’adoption de solutions de fabrication additive à grande échelle, tout en répondant aux besoins spécifiques de chaque secteur industriel.
midité, sont des avantages supplémentaires. En plus de l’EPX 82, Protolabs propose également d’autres matériaux de sa gamme Carbon, comme l’EPX 86FR, le polyuréthane rigide FPU 50 et le RPU 70.
Optimiser la production grâce à un accompagnement personnalisé
Performance, durabilité et vitesse
La technologie DLS permet une vitesse d’impression nettement plus rapide que le balayage laser séquentiel utilisé en stéréolithographie conventionnelle (SLA) ; dans le procédé DLS de Carbon 3D, une résine polymère liquide est durcie en continu grâce à une projection de lumière ultraviolette à travers une fenêtre perméable à l’oxygène, située dans un réservoir de résine UV. À chaque nouvelle couche, la plateforme de construction s’élève pendant qu’une nouvelle image UV est projetée.
Les composants imprimés en 3D à partir du matériau EPX 82 se distinguent par leur robustesse, leur durabilité à long terme et leur grande qualité de surface. Leurs propriétés mécaniques sont comparables à celles de matériaux comme le polybutylène téréphtalate chargé à 20% de fibres de verre (PBT-GF20) ou le polyamide 6 chargé à 15% de fibres de verre (PA6-GF15). Grâce à sa haute résistance chimique et thermique, jusqu’à 130°C, l’EPX 82 est adapté à une large gamme d’applications. Ses faibles émissions de gaz et sa longévité, même sous des variations importantes de température et d’hu-
L’un des facteurs clés de réussite pour la mise en œuvre de cette technologie est l’accompagnement complet offert par les experts techniques de Protolabs à travers un programme de conseil personnalisé. Dès les premières phases de consultation, la faisabilité de la production avec la technologie DLS de Carbon 3D est soigneusement évaluée, permettant ainsi de créer des modèles parfaitement adaptés au processus d’impression. “Étant donné que cette technologie est encore méconnue pour de nombreux clients, nous anticipons les questions liées à son utilisation pour la production en série”, explique le Philipp Amend, directeur de l’ingénierie des procédés 3D Protolabs, en Allemagne. Si le matériau EPX 82 satisfait aux exigences des composants, Protolabs collabore alors étroitement avec le client pour développer un procédé de fabrication sur mesure. Ce procédé, validé par des tests d’impression et optimisé si nécessaire, permet une production immédiate, réalisée en un temps nettement inférieur à celui des méthodes traditionnelles.
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L’impression 3D fait son entrée dans le nautisme
V2 Group et Caracol créent le premier bateau monolithique fonctionnel imprimé en 3D grand format.
L’industrie nautique franchit une étape technologique révolutionnaire grâce à la collaboration entre V2 Group, une entreprise espagnole spécialisée dans la conception, l’ingénierie et l’impression 3D grand format appliquée au secteur naval, et Caracol AM, spécialiste italien des technologies avancées d’impression 3D grand format. Ensemble, ils ont conçu et réalisé le premier catamaran monolithique fonctionnel de 6 mètres de long, destiné à naviguer en eaux libres. Ce bateau a été fabriqué à l’aide d’une technologie d’impression 3D robotisée et vise à développer un produit industrialisable et scalable, en optimisant l’ensemble du processus : de la conception aux matériaux, en passant par la production et le post-traitement, en accord avec les exigences strictes de l’industrie navale.
Une avancée décisive vers la durabilité, l’efficacité et l’industrialisation
d’une industrialisation future de ce type de bateau. La sélection des matériaux, l’optimisation des temps d’impression, l’assemblage et les tests ont été affinés avec précision afin d’identifier les facteurs clés d’une production à grande échelle efficace, durable et économique. Cette approche stratégique est essentielle pour faire de l’impression 3D une solution réplicable et viable dans l’industrie nautique.
L’impression 3D grand format offre des avantages concurrentiels majeurs : des conceptions hautement personnalisables, une utilisation optimisée des matériaux et une réduction significative de l’impact environnemental.
lutionnant la fabrication additive grand format (LFAM) avec une vitesse inégalée et des capacités multi-matériaux. Cette tête d’impression constitue un composant configurable de la plateforme robotique Heron AM de Caracol, augmentant la productivité grâce à un taux d’extrusion jusqu’à 75 kg/h (165 lb/h), tout en améliorant la précision et les capacités multi-matériaux. Cette solution peut traiter simultanément deux matériaux grâce à une double chambre et à des buses personnalisées, marquant ainsi un bond en avant significatif dans l’impression 3D pour les secteurs aérospatial, maritime, de la construction et de l’architecture.
L’impression 3D grand format transforme le secteur nautique en offrant des avantages concurrentiels majeurs : des conceptions hautement personnalisables, une utilisation optimisée des matériaux et une réduction significative de l’impact environnemental. Ce bateau constitue un exemple concret de la manière dont les technologies avancées d’impression 3D permettent d’accélérer les cycles de production, de minimiser le gaspillage de matériaux et de fabriquer des structures flottantes de haute qualité, répondant aux besoins croissants d’un marché mondial exigeant.
Ce projet a été conçu avec une vision à long terme, chaque étape du processus ayant été rigoureusement analysée pour poser les bases
Un avenir prometteur pour l’industrie nautique
Cette avancée ne se contente pas de démontrer la faisabilité de l’impression 3D robotisée à grande échelle, elle ouvre aussi la voie à une nouvelle ère dans la fabrication de bateaux et de composants nautiques. V2 Group et Caracol AM s’engagent à améliorer continuellement cette technologie afin d’élargir ses applications à l’ensemble du secteur, notamment en facilitant son passage à l’industrialisation. Cette évolution permettra la mise en place d’un modèle de production plus agile, durable et accessible.
Caracol a récemment présenté l’extrudeur xHF à haut débit lors du salon JEC World 2025, révo-
L’extruder associe productivité et flexibilité L’extrudeur xHF offre une combinaison unique de productivité et de flexibilité. En imprimant des couches bi-matières, la plateforme Heron AM peut produire des pièces composites haute performance de manière plus flexible et pratique – en associant, par exemple, un matériau de noyau économique à une enveloppe extérieure technique en thermoplastiques haute performance. Cette fonctionnalité innovante permet de réduire les coûts liés aux macrostructures et de maximiser les avantages uniques de chaque matériau utilisé.
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L’IA générative simplifie la maintenance des appareils de mesure
ABB s’appuie sur l’IA générative pour rationaliser la maintenance à distance des appareils de mesure. Avec sa solution, le taux de résolution des problèmes devrait augmenter de 50% dès la première tentative.
ABB a lancé My Measurement Assistant+, la première solution numérique pilotée par l’IA pour la maintenance et le dépannage des appareils de mesure sur les sites industriels.
S’appuyant sur l’intelligence artificielle générative (GenAI), le cloud computing et la réalité augmentée (RA), l’application web rassemble des données provenant de multiples sources informatiques et technologiques opérationnelles, et fournit un point d’accès unique pour la recherche d’informations, le diagnostic des appareils et l’assistance à distance dans les opérations industrielles.
L’application My Measurement Assistant+ est intégrée à ABB Ability Genix Copilot, une solution GenAI développée par ABB en collaboration avec Microsoft pour aider les entreprises industrielles à améliorer l’efficacité, la productivité et la durabilité en contextualisant de grands volumes de données.
Résolution de la majorité des problèmes en quelques minutes
ABB estime qu’avec un accès rapide à l’information et aux canaux de communication, My Mea-
surement Assistant+ peut aider à résoudre la majorité des problèmes d’assistance technique en quelques minutes, augmentant ainsi les taux de réparation dès la première tentative de 50%.
« My Measurement Assistant+ fait désormais partie intégrante de l’offre complète de mesure numérique d’ABB », a déclaré David Lincoln, directeur des services numériques mondiaux chez ABB Measurement & Analytics. « Il s’agit d’une solution optimisée par l’IA générative qui fournit une assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les appareils de mesure des clients industriels. Elle renforce l’autonomie des employés de première ligne en leur offrant la bonne information au bon moment et au bon endroit, de manière fiable ».
Une solution pour travailler plus intelligemment et plus efficacement
« La collaboration entre Microsoft et ABB démontre l’impact positif que l’IA générative peut avoir sur les industries », a déclaré Sonja Meindl, directeur commercial Entreprises de Microsoft Suisse. « Grâce à l’intégration de Genix Copilot avec Microsoft, My Measurement Assistant+ fournit des informations qui révolutionnent les processus de maintenance et d’entretien, permettant aux clients industriels de travailler plus intelligemment et plus efficacement. »
My Measurement Assistant+ permet un accès plus facile et plus efficace à l’assistance à distance pour les appareils de mesure. L’intégration de l’outil de support visuel à distance d’ABB, basé sur la réalité augmentée, permet aux clients de passer des appels vidéo sécurisés avec des experts d’ABB pour la résolution de problèmes à distance. Cela permet ainsi de réduire la nécessité des interventions sur site et d’augmenter le temps de fonctionnement
tout en contribuant à une résolution plus rapide et efficace des problèmes. Avec l’intégration de Genix Copilot, il est possible de créer une expérience spécifique basée sur les rôles, les utilisateurs sont ainsi en capacité de gérer leur base installée avec une efficacité maximale. Par exemple, dans My Measurement Assistant+, un responsable de la maintenance peut évaluer les informations contenues dans la documentation pertinente, les codes d’erreur et les détails des pièces de rechange, en recevant des réponses claires et concises.
Une interface utilisateur accessible depuis n’importe quel appareil
Avec une interface utilisateur intuitive et accessible depuis n’importe quel appareil, My Measurement Assistant+ offre aux techniciens et ingénieurs un accès instantané aux guides de dépannage et aux didacticiels vidéo lorsqu’ils sont sur le terrain, ce qui leur permet de traiter des problèmes complexes avec confiance et efficacité.
En intégrant des solutions numériques telles que Dynamic QR Code, Condition Monitoring et Genix Datalyzer d’ABB, les clients peuvent accéder plus facilement à des informations exploitables à partir d’un seul endroit. Grâce aux fonctions de Dynamic QR Code, les techniciens de maintenance peuvent pointer leur caméra sur n’importe quel appareil, scanner le code et accéder immédiatement à un rapport de santé détaillé et à une analyse ainsi qu’à des ressources pour l’appareil en question. La solution permet également une analyse détaillée de la cause première, basée sur des données en temps réel.