Rencontre avec Aymeric Renaud, Président Schneider Electric France
Le nouveau concept d’IA adaptative en continu
Focus
Moteurs et entraînements
Rencontre avec Gerulf Kinkelin, VP Strategy & Business development, CetraC.io 6 8 12 20 24
Dossier Cybersécurité er sûreté opérationnelle
piliers incontournables de la cybersécurité industrielle
16 Les systèmes d’entraînement intelligents de NORD résolvent des tâches de mouvement complexes, grâce à une électronique d’entraînement multivariable, une protection de surface innovante, et des services digitaux couvrant la maintenance prédictive et la mise en service virtuelle.
120 Rue Jean Jaurès – 92300 Levallois-Perret www.pei-france.com
L’industrie en mouvement : innovations, rencontres et cybersécurité
Le mois dernier, nous étions au SIDO Lyon : avec 380 exposants, 210 intervenants et des milliers de visiteurs, cette 11e édition a confirmé son statut de rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’industrie. Deux jours intenses, rythmés par les innovations en IoT, IA, robotique et XR, mais aussi par un thème plus que jamais central : la cybersécurité. Nous en parlons d’ailleurs longuement dans ce numéro, avec une interview exclusive sur les diodes réseau et deux articles dédiés aux enjeux de la résilience et de la sécurité des firmwares – des sujets qui ont animé les débats au SIDO.
Côté technique, notre focus «Moteurs et entraînements» vous emmène sur le terrain avec des études de cas concrets chez Inovance et WEG, illustrant comment l’efficacité énergétique et l’intelligence embarquée transforment les lignes de production. Vous y découvrirez aussi les dernières innovations en matière de moteurs, variateurs et réducteurs signées entre autres Nord Réducteurs, Siemens, Mitsubishi, ABB et Kollmorgen.
Nous avons également rencontré Aymeric Renaud, Président Schneider Electric France, pour discuter des défis et opportunités du secteur. Et parce que l’innovation ne s’arrête jamais, nous explorons l’IA adaptative – une approche transformative où les appareils apprennent en continu de leur environnement.
Enfin, comme chaque mois, notre sélection de produits phares vous donne un aperçu des dernières avancées, des capteurs laser compacts aux équipements de sécurité nouvelle génération.
Rendez-vous aussi au SPS 2025 du 25 au 27 novembre à Nuremberg, où notre équipe sera présente pour décrypter les tendances de demain.
Bonne lecture, et à très vite pour de nouvelles découvertes industrielles !
Orhan Erenberk
Directeur éditorial – PEI www.pei-france.com
Orhan Erenberk
ABB finalise la cession de sa branche Robotics au groupe japonais SoftBank
Rencontre avec Aymeric Renaud, directeur des activités automatismes industriels de Schneider
Le nouveau concept d’IA adaptative en continu, par Tyler Baker, Foundries.io
PCs industriels nouvelle génération pour l’automatisation et l’IA
Focus : Moteurs et entraînements.
Etude de cas : Inovance et Spiraltech doublent la cadence des machines pick-and-place
Entraînement nouvelle génération alliant sécurité, multi-axes et ultra-connecté
Variateurs industriels : efficacité, simplicité et connectivité 4.0
Etude de cas : Modernisation d’un entraînement pour un acteur métallurgique
Dossier Cybersécurité et sécurité opérationnelle
IA et cybersécurité : quand l’arme des attaquants doit devenir le bouclier des défenseurs
Firmware, IA et résilience : les piliers incontournables de la cybersécurité industrielle
Rencontre avec Gerulf Kinkelin, VP Strategy and Business Development de CetraC.io
Anritsu – Diagnostic à distance sur câble sous-marin à fibre multicœur
Anritsu et KDDI Research ont démontré pour la première fois au monde un diagnostic à distance réussi sur un câble sous-marin à fibre optique multicœur. Réalisée à Vienne et présentée à l’ECOC 2025 au Danemark, l’expérience a validé la capacité de l’OTDR cohérent MW90010B d’Anritsu à mesurer simultanément les pertes optiques et la diaphonie entre cœurs sur de longues distances. Ce type de câble, destiné aux communications à très haut débit, permet de multiplier les canaux de transmission au sein d’une même gaine. La solution Anritsu ouvre la voie à des opérations de maintenance et de surveillance préventive plus efficaces, essentielles pour les futurs réseaux sous-marins de grande capacité et les infrastructures optique-terrestres interconnectées.
ABB vend sa division Robotics à SoftBank pour 5,4 milliards
ABB annonce la signature d’un accord de cession de sa division Robotics au groupe japonais SoftBank, pour un montant de 5,375 milliards de dollars. Cette transaction, soumise aux approbations réglementaires, devrait être finalisée entre mi-2026 et fin 2026. Elle remplace le projet initial de scission de cette activité en une entité cotée séparément. Cette opération associe l’expertise historique d’ABB en robotique industrielle aux capacités avancées de SoftBank en intelligence artificielle (IA) et en technologies numériques. Selon Peter Voser, président d’ABB, « cette cession reflète la valeur à long terme de Robotics et crée une valeur immédiate pour nos actionnaires ». Les fonds issus de la transaction seront réinvestis selon les principes d’allocation du capital du groupe. Avec 7 000 employés et un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars en 2024, ABB Robotics représente 7 % du chiffre d’affaires total d’ABB. Masayoshi Son, PDG de SoftBank, souligne que « l’objectif est de fusionner l’IA et la robotique pour propulser l’innovation industrielle ». La division sera intégrée à SoftBank, tandis qu’ABB recentrera ses activités sur l’électrification et l’automatisation.
Les robots collaboratifs séduisent les salariés industriels en France
et en Europe
Une étude menée par Universal Robots auprès de 2 000 professionnels européens, dont 317 en France, montre une adoption croissante des cobots dans le secteur industriel. 84 % des salariés (81 % en France) perçoivent positivement leur déploiement, contre seulement 3 % de réticents. D’ici 2035, 93 % des dirigeants européens (92 % en France) estiment que 10 % de leurs équipes travailleront avec des cobots, dont 47 % pour près de la moitié de leur effectif. Ces outils deviennent centraux pour répondre aux enjeux de productivité et de pénurie de main-d’œuvre. Contrairement aux idées reçues, 51 % des répondants (49 % en France) pensent que les cobots créeront plus d’emplois qu’ils n’en supprimeront d’ici 2030. 78 % se déclarent optimistes ou neutres, reflétant une transformation des mentalités. 91 % des industriels (92 % en France) estiment que les cobots pourraient réduire la pénurie de 10 %, voire de plus de 25 % pour 44 % d’entre eux. Une solution clé face au vieillissement démographique et aux tensions du marché du travail. 58 % des entreprises (63 % en France) citent les gains de productivité comme principale motivation. 89 % (84 % en France) constatent des améliorations mesurables après déploiement, avec des hausses de 10 à 50 % pour la majorité. « L’automatisation n’est plus une option, mais une priorité nationale », souligne Jocelyn Peynet, Directeur France et Bénélux d’Universal Robots. « Les cobots incarnent une automatisation flexible, humaine et agile, essentielle pour l’avenir de la production. »
Résultats de fiabilité des adhésifs pour microLED DELO validés lors de MicroLED Connect à Eindhoven.
en bref
DELO a démontré la fiabilité de ses adhésifs optiques dédiés aux applications microLED à l’occasion de l’événement MicroLED Connect, tenu à Eindhoven. Les essais ont porté sur la résistance mécanique, thermique et optique des colles haute transparence utilisées pour l’assemblage et l’encapsulation de diodes miniaturisées. Soumis à des cycles de température, d’humidité et de rayonnement lumineux, les échantillons ont conservé leur intégrité structurelle et leur transmission optique, confirmant leur aptitude à un fonctionnement durable dans les environnements d’affichage de nouvelle génération. Ces résultats renforcent la position de DELO comme fournisseur de matériaux avancés pour l’électronique de précision et la photonique.
Rencontre avec Aymeric Renaud, Président Schneider Electric France
Aymeric Renaud nous présente les activités automatismes industriels de Schneider comprenant des solutions dédiées à l’amélioration de la productivité. Leur chiffre d’affaires de l’exercice 2024 est d’environ 7 milliards d’euros sur un total de 38 milliards d’euros réalisés par le groupe, avec plus de 200 sites industriels dont 25 en France.
Comment se répartissent les différentes activités de Schneider et comment le pôle automatismes industriels se positionne-t-il au sein du groupe ?
Aymeric Renaud : Schneider Electric est un groupe français hautement diversifié qui est l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la gestion de l’énergie avec notamment ses produits en moyenne et basse tension, ses onduleurs destinés aux data centers et ses solutions de pilotage pour le monde du bâtiment, ainsi que dans l’amélioration de la productivité à travers ses solutions d’automatismes industriels, avec une vision transversale de transformation digitale et la cybersécurité de ces architectures. L’ensemble du groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 38 milliards d’euros au cours de l’exercice 2024. Schneider Electric est fortement internationalisé avec une présence aux Etats-Unis, premier marché du groupe avec 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires, devant l’Europe avec 9 milliards d’euros, puis la Chine et l’Inde. Les activités dédiées à la gestion de l’énergie et l’électrification représentent une part très importante du groupe avec environ 30 milliards d’euros. Les activités automatismes et process industriels, avec par exemple des variateurs de vitesse, des automates, ainsi que les logiciels pour automatismes industriels de notre filiale Aveva, complètent notre offre et constituent un axe stratégique important. Ces activités représentent 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit environ 20% du total du groupe, intégrant la performance Aveva.
Pourquoi les solutions logicielles sont-elles importantes pour l’amélioration de la productivité des entreprises industrielles ?
Aymeric Renaud : Schneider développe aussi bien des solutions matérielles que logicielles afin de pouvoir connecter nos produits à des solutions concurrentes. Les solutions logicielles permettent d’agréger les données de production. Aveva se positionne d’ailleurs en tête des logiciels pour l’industrie en France et dans les premiers acteurs du logiciel dans le monde industriel. Aujourd’hui, il est devenu évident que l’or noir de l’industrie, c’est la data. Aveva permet aux entreprises industrielles de récupérer les données, de les contextualiser afin de réaliser une analyse poussée de leur processus et d’améliorer leur productivité, et par suite leur empreinte carbone.
Comment percevez-vous la demande en matière d’amélioration de la productivité et de solutions d’automatisation ? Le marché de l’automatisation est-il en progression malgré la conjoncture difficile ? Aymeric Renaud : Le marché des automatismes industriels progresse globalement. Mais au cours des années qui ont suivi la période Covid, nous avons rencontré des écarts de comportement découlant d’une problématique liée à la logistique. Nous avons enregistré d’importantes commandes en 2021-2022, notamment pour les variateurs de vitesse et les automates, dans le but de constituer des stocks, avec une progression qui atteignait parfois 20% par an. Les commandes ont ensuite évolué à la baisse avant de progresser à un rythme moins soutenu au cours des deux dernières années car les industriels devaient écouler leurs stocks. Il faut analyser la dynamique du marché en fonction des segments auxquels nous nous adressons. Cer-
tains secteurs sont très dynamiques comme la défense, les transports, en particulier dans les aéroports, ou encore les datas centers. D’autres sont plus attentistes comme l’agroalimentaire et offrent moins de visibilité. Et d’autres comme l’automobile sont sinistrés.
Sur quels types de produits les efforts de Schneider en matière d’innovation se portent-ils actuellement ?
Aymeric Renaud : Nous consacrons 6% de notre chiffre d’affaires à la R&D. L’un de nos produits phares est l’automate M580 adapté
Aymeric Renaud, Président Schneider Electric France
à de nombreuses industries. Il a par exemple été retenu pour équiper les centrales nucléaires EPR2. Nous avons également élargi notre gamme de variateurs de vitesse qui équipent par exemple les dépoussiéreuses chez Arcelor. Deux tiers des moteurs dans le monde ne sont pas équipés de variateurs. Or, ils procurent des économies substantielles. Le potentiel de progression est donc important dans ce domaine. Nous proposons aussi des automates entièrement redondants qui permettent de travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, notamment pour les secteurs du process comme la chimie. Nous avons également un portefeuille de produits riche en signalétique, avec des boutons poussoirs ou encore des colonnes lumineuses, parmi lesquels nous offrons des dispositifs sans fil. Nous sommes enfin actifs dans la robotique avec des robots delta, des robots Scara et des cobots (« Collaborative Robots ») de plusieurs dimensions ou encore des chariots magnétiques utilisés par exemple pour l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire, ainsi que des contacteurs pour démarrer des moteurs à distance.
Quelles actions avez-vous entreprises en matière de respect de l’environnement ?
Aymeric Renaud : Nous avons beaucoup travaillé sur la diminution de l’empreinte carbone de nos produits, en y incorporant du plastique recyclé ou de l’acier décarboné. C’est un axe important dans le cadre de notre politique RSE, car le critère de décarbonation de nos produits est de plus en plus suivi par tous les acteurs de la chaine de valeurs. Nous accordons aussi beaucoup d’importance à la réparabilité de nos produits, en particu-
lier pour les interfaces homme-machine, les variateurs de vitesse ou les onduleurs. De plus, la commande publique impose pour certains dossiers, au moins 20% de produits conçus pour être éco-circulaires. Ces actions sont particulièrement importantes pour la notoriété du groupe et elles nous ont permis d’obtenir des distinctions telles que celle de « l’entreprise la plus durable au monde » décernée par Time Magazine en 2024 et 2025.
Où sont situés vos principaux sites dédiés à l’automatisation en France et à l’étranger ?
Aymeric Renaud : Nous avons plus de 200
sites de production dans le monde dont 25 en France, par exemple un site qui fabrique les automates M580 à Carros (Alpes-Maritimes) et un site qui fabrique des contacteurs au Vaudreuil (Eure). Nous avons également 100 centres logistiques dans le monde dont deux en France, un à Evreux et un autre près de Lyon. Nous avons par ailleurs une approche très partenariale, avec notamment nos distributeurs, tableautiers, intégrateurs et constructeurs de machines qui complètent notre implantation locale.
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Nouveau site de production de Mâcon
Le nouveau concept d’IA adaptative en continu
Comment les appareils en périphérie individuels peuvent-ils améliorer leurs performances en créant une boucle de rétroaction pour tirer des enseignements de leur environnement ?
Par Tyler Baker, Vice-président, Ingénierie (Qualcomm Innovation Center, Inc.) - un membre de l’équipe Foundries.io
La première leçon apprise par les développeurs d’IA est que la qualité d’un système IA repose sur son ensemble de données d’entraînement.
Une grande part des efforts de développement des systèmes IA en périphérie est donc consacrée à l’élaboration d’un ensemble de données d’entraînement suffisamment approfondi pour permettre un apprentissage efficace pour l’usage prévu, sans pour autant créer un modèle tellement volumineux qu’aucun appareil en périphérie viable ne pourrait l’exécuter.
Actuellement, cet ensemble de données d’entraînement est généraliste : Un modèle de reconnaissance visuelle des chats est entraîné sur des images de chats provenant des archives Internet mondiales. Un fabricant d’appareils ne va pas se rendre sur les lieux où son appareil de reconnaissance de chats va être déployé pour prendre des millions d’images des chats dans les conditions d’éclairage locales.
Cette approche d’entraînement est le meilleur effort du développeur pour préparer l’appareil à comprendre son environnement opérationnel. Elle convient pour la reconnaissance des chats. Cependant, dans de nombreuses applications IA en périphérie, ce type d’ensemble de données d’entraînement universel ne permet pas à l’appareil d’acquérir les connaissances dont il a besoin pour répondre aux conditions locales spécifiques. Prenons l’exemple d’un robot de désherbage autonome pour les exploitations agricoles. La caméra du robot est programmée pour reconnaître les images de feuilles, distinguer
les plantes cultivées des mauvaises herbes et traiter ces dernières de manière appropriée. Pour minimiser la taille du modèle de reconnaissance des mauvaises herbes, le développeur l’entraîne sur les images des mauvaises herbes les plus couramment rencontrées par les agriculteurs, plutôt que sur une base de données de toutes les plantes du monde. Ce modèle limité est ensuite programmé dans tous les robots de désherbage expédiés aux agriculteurs.
Cette méthode fonctionne jusqu’à ce qu’une mauvaise herbe inconnue apparaisse, comme une espèce invasive importée d’outre-mer. Ou que se passerait-il si un groupe local d’agriculteurs sélectionnait une nouvelle variété hybride dont l’aspect est subtilement différent de celui des plantes cultivées sur lesquelles le modèle a été entraîné ? Dans ce cas, le robot pourrait laisser prospérer une mauvaise herbe tout en tuant les nouvelles pousses de la plante cultivée.
Il en va de même dans d’autres domaines. Dans le domaine de la médecine, les modèles de suivi de santé personnelle peuvent être entraînés sur des données provenant de personnes recrutées pour des tests, des personnes aux revenus modestes et ayant du temps : des étudiants, par exemple. Les patients qui bénéficieront le plus de l’utilisation d’un dispositif de santé doté de l’IA seraient cependant une génération plus âgée. Dans ce cas, les schémas de données physiologiques suivis par l’appareil peuvent ne pas correspondre au profil de l’utilisateur type.
Alors comment résoudre le problème de l’ensemble des données d’entraînement ?
La réponse pourrait résider dans la création d’une boucle de rétroaction continue entre l’ensemble des données d’entraînement, le système de développement de modèle sur le cloud et les données capturées localement par la base d’appareils installés sur le terrain (voir Figure 1). Cette nouvelle approche en cours de développement par les spécialistes des logiciels embarqués Foundries.io et Edge Impulse est inspirée par le modèle d’intégration et de développement continus (CI/CD) pour le déploiement de logiciels.
Dans cette approche, les données (exemple de l’agriculture intelligente, des données physiologiques pour un produit de suivi de santé)
Tyler Baker
capturées localement par le dispositif en périphérie sont utilisées non seulement pour alimenter le moteur d’inférence, mais également collectées par un processus d’acquisition de données et renvoyées à l’ensemble de données d’entraînement dans le cloud. Le modèle est entraîné sur l’ensemble de données nouvellement augmenté ou affiné, un nouvel algorithme d’inférence est généré et déployé sur les appareils de terrain, refermant ainsi la boucle de rétroaction. En utilisant des données tirées de l’environnement individuel d’un appareil, le déve-
BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
loppeur peut améliorer les performances et la précision du modèle, le rendant plus à même de répondre aux phénomènes particuliers observés localement.
Comment déployer des mises à jour régulières des modèles pour les appareils sur le terrain ?
La mise en œuvre pratique d’une telle boucle de rétroaction continue dépend d’un grand nombre d’automatisation logicielles. Les systèmes Edge Impulse et Foundries.io sont parfaitement adaptés à ce type de fonc-
Tyler Baker est titulaire d’une licence en informatique de l’université Western Washington. Avant de rejoindre Linaro, où il a occupé le poste de directeur de l’ingénierie pour l’automatisation et l’intégration continue pendant quatre ans, il a travaillé pendant trois ans chez Intermec, où il était chargé de logiciels de test de systèmes embarqués et du développement du noyau Linux. Il est également l’un des fondateurs de kernelci.org. Il possède une expertise dans les domaines des micrologiciels, des noyaux de systèmes d’exploitation, de la blockchain, de la cryptographie, des tests, de l’automatisation et de l’intégration continue.
Une boucle de rétroaction continue utilisant des images capturées en périphérie permet d’affiner un modèle pour tenir compte des conditions locales
tion : Edge Impulse propose des outils pour implémenter des frameworks IA standard sur les appareils en périphérie ; la plateforme FoundriesFactory , un système DevOps pour appareils embarqués, inclut une chaîne d’outils pour appliquer les fonctions de sécurité, délivrant et déployant des mises à jour logicielles sur les appareils de terrain.
La mise à jour des logiciels par liaison radio (OTA) est presque exclusivement considérée aujourd’hui comme une méthode permettant de fournir des correctifs de sécurité ou des mises à jour de fonctionnalités à un parc d’appareils sur le terrain. À mesure que l’IA se développe dans le monde des appareils embarqués, cette fonction de mise à jour OTA devrait être élargie. À l’avenir, le processus OTA devrait prendre en charge une boucle de rétroaction continue permettant de compléter les ensembles de données d’entraînement des appareils en périphérie par des données tirées de l’environnement réel dans lequel les appareils fonctionnent.
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10 nouveaux produits
PCs industriels nouvelle génération
Une plateforme informatique robuste pour l’automatisation et l’intelligence artificielle
Emerson élargit sa gamme de PCs industriels (IPC) avec les nouveaux modèles PACSystems IPC 6010, IPC 7010 et IPC 8010. Ces plateformes informatiques de pointe associent les dernières générations de processeurs industriels, des technologies de refroidissement optimisées et des logiciels préchargés, offrant une solution clé en main pour les applications exigeantes d’automatisation industrielle.
Développés pour répondre aux défis de la transformation numérique, ces IPC intègrent les premiers CPU de la 13ᵉ génération de processeurs Intel Core, spécialement optimisés pour les fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle (IA). Grâce à ces processeurs, les utilisateurs peuvent déployer des applications avancées telles que : Maintenance prédictive pour anticiper les pannes et réduire les temps d’arrêt. Optimisationdesprocessus en temps réel pour améliorer l’efficacité opérationnelle. Contrôlequalitéautomatisé via des systèmes de vision industrielle et des algorithmes d’analyse.
aux chocs et vibrations. Refroidissement passif (fanless) pour une plage de température étendue jusqu’à 70°C, avec une option de ventilateur pour les environnements extrêmes.
Stockage SSD jusqu’à 4 téraoctets, pour une capacité de traitement et de stockage des données optimale.
logiciels malveillants dès le démarrage. Ces IPC s’inscrivent dans la vision Boundless Automation d’Emerson, offrant aux développeurs une plateforme idéale pour moderniser les systèmes industriels et assurer une continuité de fonctionnement, même dans les conditions les plus extrêmes.
Gestion intelligente de la chaîne logistique pour une traçabilité et une réactivité accrues.
Robustesse et performance pour des environnements industriels exigeants
Les PACSystems IPC sont conçus pour offrir une fiabilité exceptionnelle dans les environnements les plus difficiles. Leurs caractéristiques techniques incluent : Processeurs et mémoire ECC soudés (jusqu’à 64 Go), garantissant une résistance maximale
Connectivité avancée avec des interfaces Ethernet Gigabit et jusqu’à quatre slots PCIe, permettant une intégration flexible avec divers équipements industriels. Ces IPC sont également proposés avec des systèmes d’exploitation préinstallés et pré-licenciés, notamment , Windows IoT Enterprise LTSC 2021, PACEdge (plateforme d’edge computing d’Emerson), et Linux. Des logiciels complémentaires, tels que Movicon Connext et Movicon WebHMI, sont également disponibles pour simplifier la visualisation des données et le contrôle des processus.
Sécurité et flexibilité pour une automatisation sans limites
La sécurité des données et des opérations est un enjeu critique dans l’industrie. Les PACSystems IPC intègrent des fonctionnalités de sécurité avancées, notamment : Trusted Platform Module (TPM) pour le chiffrement des données et Secure Boot pour une protection contre les
Harish Shinde, vice-président et directeur général pour les contrôles et logiciels chez Emerson, souligne : « Ces IPC de nouvelle génération sont un élément clé de l’infrastructure matérielle soutenant notre vision d’une automatisation sans limites. Ils permettent aux développeurs de concevoir des systèmes industriels futuristes, capables de fonctionner en continu, même dans des environnements hostiles, tout en prenant en charge des applications avancées comme l’IoT et l’IA. »
Applications et avantages pour les industriels
Les PACSystems IPC sont particulièrement adaptés aux secteurs nécessitant une automatisation hautement performante, tels que l’emballage et le conditionnement, pour des lignes de production plus rapides et plus flexibles ; l’agroalimentaire, où la traçabilité et l’hygiène sont essentielles ; la pharmaceutique, pour des processus conformes aux normes strictes ; l’énergie et les utilities, pour une gestion optimisée des infrastructures critiques.
Grâce à leur modularité et leur évolutivité, ces IPC permettent aux entreprises de réduire leurs coûts d’exploitation tout en améliorant leur productivité et leur compétitivité.
Etude de cas : Inovance et Spiraltech doublent la cadence des machines pick-and-place
de 70 à 140 pièces par minute : quand la technologie de mouvement intelligente transforme l’emballage industriel
Optimisées pour répondre aux défis de la productivité et de la pénurie de main-d’œuvre, les machines pick-and-place de Spiraltech ont vu leur cadence passer de 70 à 140 pièces par minute, grâce à une solution d’automatisation développée avec Inovance Technology et son distributeur britannique CAPSS. Cette innovation permet non seulement d’améliorer significativement l’efficacité des lignes d’emballage, mais aussi de supprimer le besoin de maind’œuvre manuelle, un enjeu majeur pour les clients de Spiraltech confrontés à des difficultés de recrutement.
Un défi industriel relevé grâce à l’automatisation avancée
Les machines pick-and-place de Spiraltech sont conçues pour prendre des tubes, les positionner en formation et les entourer d’une sangle afin de faciliter leur chargement sur des palettes. Jusqu’alors, les solutions pneumatiques classiques ne permettaient pas d’atteindre les vitesses requises. Pour surmonter ce défi, Spiraltech a opté pour une solution de motion control basée sur des servomoteurs, des automates pro-
grammables et des contrôleurs de mouvement d’Inovance.
Les produits Inovance intégrés dans ces machines incluent :
• SV660N : des servovariateurs performants pour un contrôle précis des mouvements.
• MS1 : des servomoteurs compacts et puissants.
• AM600 : des contrôleurs de mouvement pour une synchronisation optimale.
• GL10 et GL20 : des modules d’entrée/sortie pour une gestion flexible des signaux.
Une conception innovante pour une flexibilité accrue
Spiraltech se distingue par une approche modulaire et une capacité à changer de configuration deux à trois fois par jour, permettant de traiter des petites séries sans perte de productivité. Pour y parvenir, ses machines intègrent deux fois plus de servomoteurs que celles de ses concurrents, offrant une précision et une rapidité inégalées.
Avec une cadence de 140 tubes par minute (selon la taille des tubes), les machines de Spiraltech surpassent largement les performances des solutions concurrentes. Auparavant, deux à trois opérateurs étaient nécessaires pour atteindre une cadence similaire en emballage manuel. Désormais, cette étape est entièrement automatisée, répondant ainsi à la pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs de l’emballage en Europe et aux États-Unis.
Un partenariat gagnant entre Spiraltech, CAPSS et Inovance
Steven Belwood, directeur général de Spiraltech, souligne : « La solution Inovance est non seulement haut de gamme et adaptée aux applications alimentaires, mais elle offre aussi un excellent rapport qualité-prix, une disponibilité immédiate et une taille compacte. Le gain de productivité est un atout clé pour nos clients, qui peinent à recruter des opérateurs pour des tâches d’emballage. CAPSS a été un partenaire essentiel, avec un support technique réactif et desproduitsdisponiblessansdélai.»
Paul Seale, directeur de CAPSS, ajoute : «CollaboreravecSpiraltechsurceprojetaétéuneexpérience passionnante. Doubler la cadence des machinespick-and-placeestunrésultatexceptionnel.Noussommesimpatientsdepoursuivre cette collaboration. »
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Inovance Technology
Une nouvelle génération d’entraînements industriels: puissance, connectivité et sécurité
Intégrée au TIA Portal et à DriveSim Designer pour la simulation et la mise en service virtuelle
Présenté par Siemens à l’occasion du salon SPS 2025, ce système de variateurs constitue l’un des piliers du portefeuille Siemens Xcelerator. Évolution directe du Sinamics S120, il s’appuie sur une architecture entièrement repensée autour du nouveau module de commande CU320-3, du logiciel 6.6 et d’interfaces numériques de dernière génération.
Architecture haute performance
Le cœur technologique du Sinamics S220, la CU320-3, pilote jusqu’à 12 axes à partir d’une seule unité, grâce à un processeur multicœur et à l’interface Drive-Cliq-Express (1 Gbit/s). La commande sensorless, basée sur trois capteurs de tension par axe, atteint une précision proche de celle d’un codeur tout en améliorant le rendement énergétique. Les modules moteurs à refroidissement par air couvrent des puissances de 1,1 à 900 kW, extensibles jusqu’à 6,9 MW par association parallèle.
Intégration numérique et maintenance prédictive
Pensé pour l’ingénierie numérique, le Sinamics S220 s’intègre au TIA Portal et à DriveSim Designer pour la simulation et la mise en service virtuelle. Le transfert de données via l’interface X128 permet une surveillance continue et la maintenance prédictive. Le Smart Drive Interface, local ou déporté, facilite le pilotage tandis qu’un adaptateur Wi-Fi optionnel autorise la configuration à distance.
Sécurité fonctionnelle et cybersécurité
La nouvelle architecture réduit le cycle
de sécurité de 12 ms à 4 ms, améliorant la réactivité des arrêts et la productivité. Certifié SIL 3, le variateur intègre des fonctions d’accès sécurisé, de chiffrement des données et d’authentification du firmware. Son développement respecte la norme IEC 62443-4-1, validée par TÜV SÜD.
Durabilité et efficacité
Conçu pour minimiser l’empreinte carbone, le Sinamics S220 se distingue par une conception compacte, des matériaux recyclables et une réparabilité élevée. Les applications Industrial Edge assurent la mesure et la visualisation des consommations d’énergie et des émissions CO2. Une Déclaration Environnementale Produit (EPD ISO 14021) atteste de sa performance environnementale sur tout le cycle de vie.
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Des services élargis une expertise renforcée
Une offre de sécurité enrichie à l’échelle mondiale
tec.nicum évolue : notre structure a été repensée pour mieux répondre aux attentes de nos clients.
Nous élargissons notre gamme de services de sécurité, notamment dans les domaines de la digitalisation. Cette nouvelle dynamique permet à nos clients de bénéficier de technologies numériques innovantes et de solutions de sécurité complètes pour les machines – dans le monde entier.
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Les variateurs FR-D800 de Mitsubishi Electric : optimisation technique des systèmes d’entraînement industriels
efficacité énergétique, simplicité d’utilisation et intégration intelligente pour l’industrie 4.0
Les variateurs de fréquence jouent un rôle central dans la régulation des moteurs électriques, permettant un contrôle précis de la vitesse, du couple et de l’efficacité énergétique. Avec sa série FR-D800, Mitsubishi Electric propose une solution technique conçue pour répondre aux exigences croissantes des systèmes d’entraînement industriels. Lancé en octobre 2025, ce variateur se distingue par une architecture optimisée pour la performance et la simplicité d’intégration, tout en adressant les défis de compacité et de maintenance prédictive.
Une conception technique orientée efficacité et flexibilité
Le FR-D800 intègre des avancées significatives en matière de réduction d’encombrement, avec une taille jusqu’à 37 % inférieure à celle de ses prédécesseurs, selon les modèles. Cette compacité facilite l’intégration dans des environnements contraints, tout en réduisant les coûts d’installation. L’ajout d’un connecteur USB Type-C permet désormais de configurer les paramètres directement depuis un PC, sans nécessiter l’alimentation du circuit principal du variateur. Cette fonctionnalité simplifie les phases de mise en service et de maintenance, tout en limitant les temps d’arrêt. Sur le plan électrique, le FR-D800 supporte aussi bien les moteurs asynchrones que les moteurs synchrones à aimants permanents, éliminant ainsi le besoin de dispositifs dédiés pour chaque type de motorisation. Cette polyvalence est renforcée par une compatibilité avec les protocoles de communication industriels courants, tels que CC-Link IE TSN, Modbus/TCP et EtherNet/IP, assurant une intégration fluide dans les architectures automatisées existantes. La protection des circuits imprimés, conforme à
la norme IEC 60721-3-3:1994 (3C2/3S2) pour certains modèles, étend son utilisation à des environnements corrosifs ou exigeants, élargissant ainsi son champ d’application à des secteurs comme l’agroalimentaire ou la chimie. Le variateur inclut également des fonctions de diagnostic avancées, comme l’analyse des courants pour détecter les anomalies ou l’estimation de la durée de vie des composants critiques (condensateurs, ventilateurs). Ces outils permettent aux opérateurs d’anticiper les défaillances et de planifier les interventions, réduisant ainsi les risques de panne inattendue. La configuration et le suivi peuvent être réalisés via le logiciel FR Configurator2, qui centralise les données de fonctionnement et facilite l’analyse des performances.
Performance énergétique et réduction de l’empreinte carbone
L’un des atouts techniques majeurs du FR-D800 réside dans son efficacité énergétique. Grâce à un contrôle optimisé des moteurs synchrones et une consommation réduite en mode veille, ce variateur contribue à diminuer la dépense électrique globale des installations. Selon les données constructeur, son utilisation permet une réduction annuelle de la consommation pouvant atteindre 3 820 MWh par rapport à des
solutions conventionnelles, selon les conditions d’exploitation. Cette optimisation se traduit également par une baisse des émissions de CO2 , alignée sur les objectifs de durabilité des industries modernes.
Les tests comparatifs menés par Mitsubishi Electric montrent une amélioration notable de l’efficacité énergétique, notamment lors de l’utilisation de moteurs à haut rendement. Par exemple, le passage d’un moteur standard (classe IE1) à un moteur premium (classe IE3 ou IE5), couplé au FR-D800, peut générer des économies significatives, comme illustré par les courbes de consommation et d’émissions fournies dans la documentation technique. Ces gains sont particulièrement pertinents pour les applications continues, comme les pompes ou les convoyeurs, où les variateurs fonctionnent à charge variable. Disponible en versions monophasées (100 V, 200 V) et triphasées (400 V), le FR-D800 couvre un large spectre de besoins industriels, depuis les machines de production jusqu’aux systèmes de manutention. Sa conception s’inscrit dans une démarche d’automatisation intelligente, où la précision du contrôle et la fiabilité opérationnelle sont essentielles pour maintenir la productivité.
Solutions d’entraînement intelligentes NORD au salon SPS 2025
Électronique décentralisée, maintenance prédictive et mise en service virtuelle
Lors du SPS 2025 (25-27 novembre, Nuremberg), NORD Drivesystems mettra en avant ses solutions d’entraînement intelligentes, conçues pour répondre aux exigences de la production automatisée. Ces systèmes d’entraînement de NORD résolvent des tâches de mouvement complexes, grâce à une électronique d’entraînement multivariable, une protection de surface innovante (NXD tupH), et des services digitaux couvrant la maintenance prédictive et la mise en service virtuelle.
Électronique d’entraînement adaptée à toutes les architectures
NORD propose une gamme complète de variateurs, incluant les familles NORDAC PRO, NORDAC ON, NORDAC FLEX et NORDAC LINK. Ces solutions s’intègrent aussi bien en armoire de commande qu’en installation décentralisée, directement sur le moteur ou à proximité. Elles prennent en charge tous les protocoles Ethernet courants, parfois via des interfaces multi-protocoles, et offrent des fonctions avancées comme le mode de positionnement POSICON ou un PLC embarqué. Ces fonctionnalités permettent aux sys-
tèmes d’entraînement de NORD d’exécuter des tâches normalement dévolues à un système de commande supérieur.
« Avec notre portefeuille, nous couvrons toutes les architectures de systèmes d’entraînement, qu’elles soient centralisées ou décentralisées », explique Jörg Niermann, Responsable marketing chez NORD.
Protection de surface NXD tupH® : résistance et hygiène
Une démonstration en direct illustrera l’efficacité de la protection de surface NXD tupH, idéale pour les environnements
exigeants comme l’agroalimentaire ou la pharmacie. Ce traitement rend les carters en aluminium résistants aux acides et aux alcalis, tout en facilitant le nettoyage. « Les composants dotés de NXD tupH ccélèrent le nettoyage, ce qui représente un gain de temps précieux pour les industriels », souligne Jörg Niermann.
Services digitaux pour une efficacité optimale
NORD mettra également en avant ses services basés sur les données, conçus pour optimiser les performances des systèmes d’entraînement tout au long de leur cycle de vie :
NORD ECO : Analyse les charges et conditions d’utilisation pour identifier des économies d’énergie.
NORD DRIVE MONITOR : Surveillance en continu des valeurs de fonctionnement pour une maintenance prédictive.
Mise en service virtuelle : grâce à des jumeaux numériques, les systèmes peuvent être testés et validés avant leur fabrication, réduisant les délais de plusieurs mois à quelques semaines.
« Ces services permettent de réduire les coûts totaux de possession et d’augmenter la durée de vie des machines », précise Jörg Niermann.
Etude de Cas : Modernisation d’un entraînement pour un acteur métallurgique
WEG et SEBA déploient une solution complète pour accroître le rendement énergétique
Dans un contexte industriel marqué par la recherche d’efficacité énergétique et la modernisation des procédés, le remplacement d’équipements obsolètes représente une étape essentielle vers une production plus durable. Un acteur mondial de la métallurgie a récemment franchi ce cap en s’appuyant sur les solutions de WEG, en partenariat avec le distributeur SEBA basé dans l’ouest de la France. L’objectif : moderniser un ancien système d’entraînement tout en réduisant la consommation d’énergie et en augmentant la flexibilité de pilotage.
Contexte et défi
Le client, confronté à un système d’entraînement vieillissant et énergivore, souhaitait une solution capable d’intégrer les dernières technologies d’automatisation et de contrôle moteur. Outre les contraintes de rendement,
les exigences portaient sur la fiabilité, la compacité et la compatibilité mécanique avec les installations existantes. L’enjeu principal consistait à conjuguer performances électriques et simplicité d’intégration, tout en limitant les arrêts de production.
Solution mise en œuvre
WEG a développé une architecture complète basée sur des moteurs synchrones à aimants permanents de la gamme WMagnet (37 kW, 1500 tr/min) et sur quatre variateurs de vitesse CFW500. Ces entraînements à haut rendement offrent une régulation précise de la vitesse et un contrôle optimal du couple, garantissant une adaptation fine aux variations de charge. Pour la partie automatisation, WEG Autrial, site espagnol du groupe, a conçu une armoire sur mesure assurant la distribution et la protection élec-
trique de l’ensemble. Les paramètres sont ajustables directement via l’interface du variateur, et la communication avec les bus industriels standard permet une intégration transparente dans le réseau de production. Cette approche modulaire a également simplifié la maintenance et les essais en usine avant la mise en service.
Résultats et bénéfices mesurés
La modernisation du système d’entraînement a permis d’atteindre un rendement global supérieur à 95 %, contre environ 83 % auparavant, soit un gain énergétique de plus de 10 points. Les essais sur site ont confirmé une réduction significative des pertes et une stabilité accrue du processus. La solution, interchangeable sur la gamme des moteurs synchrones compacts WMagnet, limite les ajustements mécaniques et offre une grande flexibilité d’évolution. Au-delà des économies d’énergie, le projet a renforcé la continuité de service et la fiabilité de l’installation. Pour WEG, cette réussite illustre la pertinence d’une approche intégrée combinant motorisation, automatisation et service d’ingénierie locale.
Une approche globale de l’efficacité énergétique
Chaque jour, WEG produit plus de 70 000 moteurs électriques dans le monde, avec des niveaux d’efficacité atteignant IE5. Ce projet s’inscrit dans cette démarche globale : accompagner les industriels vers des systèmes plus performants, plus durables et pleinement interconnectés.
Conçuepouroptimiser l'intégrationdescaméras uEyeLERev.2et uEye SLE,lacartefillePoEde I IDS Imaging Development Systems permetunealimentation électriqueetune transmissiondedonnées GigabitEthernetviaun seulcâbleRJ45.Cetteinnovationsimplifieconsidérablementle câblageetoffreuneflexibilitéaccruepourlesconceptions modulaires,notammentdanslesenvironnementsoùl'espaceest limité.LacartefillePoEutiliseuneinterfaceGigabitEthernet conformeàlanormeIEEE802.3af,garantissantunecompatibilité totaleaveclescamérasuEyeLERev.2etuEyeSLE.Grâceàson connecteurplatàruban,ellepermetuneintégrationfluidedes capteursetdesoptiquesdansdesboîtierspersonnalisés,sans contraintedepositionnementliéeàl'alimentationouàla connectique.Cettesolutionestparticulièrementadaptéeaux applicationsindustriellesetembarquéesnécessitantuneréduction ducâblageetuneintégrationcompacte.Elleouvredenouvelles possibilitéspourlesdéveloppeursetintégrateurssouhaitant concevoirdessystèmesdevisionmodulaires,performantset facilesàdéployer.
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IA et cybersécurité : quand l’arme des attaquants doit devenir le bouclier des défenseurs
Une analyse signée Olivier Arous, CEO, OGO Security
Le numérique est en perpétuelle mutation et les cyberattaques ne cessent de se multiplier et de se complexifier. Hier encore, les menaces prenaient la forme d’injections SQL ou de scripts XSS exploitant des failles apparemment anodines. Aujourd’hui, elles se diversifient, se professionnalisent et visent des cibles toujours plus critiques : collectivités territoriales, services publics, entreprises stratégiques.
L’IA, nouvel arsenal des cyberattaquants
Les cybercriminels savent s’adapter à chaque contexte, qu’il s’agisse de défigurer un site institutionnel, de lancer une attaque DDoS en pleine période de tension internationale ou d’exploiter une vulnérabilité encore non corrigée. Désormais, des modèles automatisés peuvent générer des codes malveillants capables de se transformer pour échapper aux défenses classiques. Des campagnes de phishing peuvent être produites en masse, avec des messages contextualisés et crédibles, rendant la détection par l’utilisateur toujours plus difficile. Dans le e-commerce, déjà fragilisé par les bots et la fraude automatisée, l’IA permet aux attaquants de tester des millions de combinaisons en quelques secondes pour contourner les mécanismes de sécurité. Résultat : la menace est plus rapide, plus polymorphe et plus accessible.
Même technologie, au service de la défense Pour autant, réduire l’IA à une arme d’attaque serait une erreur stratégique. Comme le rappelle l’exemple du WAAP, l’intégration du machine learning dans les solutions de cybersécurité offre une capacité de détection et d’adaptation inédite. L’IA permet d’analyser en temps réel d’immenses volumes de données issues des journaux systèmes, des flux réseaux ou des
comportements utilisateurs. Elle identifie des schémas inhabituels, alerte en cas d’anomalie et peut déclencher automatiquement des contre-mesures. Cette rapidité de réaction devient décisive, car chaque minute compte lors d’une intrusion. Au-delà de la réaction, l’IA offre une capacité d’anticipation : elle apprend des attaques passées pour prévoir les prochaines et renforcer les défenses avant même que la menace ne se concrétise.
Des enjeux qui dépassent la technique
Mais l’adoption de l’IA en cybersécurité ne se limite pas à une innovation technologique. Elle s’inscrit dans un cadre plus large, où la confiance et la souveraineté sont en jeu. Lorsqu’un service public est paralysé, ce sont les citoyens eux-mêmes qui en subissent les conséquences directes : impossibilité d’accéder à des démarches essentielles, fuite de données sensibles, perte de confiance envers leurs institutions.
Dans l’e-commerce, la logique est similaire : chaque transaction repose sur la confiance entre le client et la plateforme. Une faille technique ne met pas seulement en danger des données bancaires, elle peut briser la réputation d’une marque en quelques heures. Dans ces deux cas, l’IA peut contribuer à restaurer et renforcer cette confiance en rendant la cybersécurité plus proactive et plus transparente.
Une cybersécurité agile et souveraine
Face à des menaces globales et polymorphes, il faut concevoir une cybersécurité agile, capable de s’adapter en temps réel, et souveraine, pour garantir la maîtrise et la confiance dans un environnement géopolitique instable. L’intégration de l’IA doit donc s’accompagner d’une réflexion
stratégique : comment développer des solutions européennes ou nationales robustes, qui garantissent la conformité réglementaire (notamment face aux évolutions comme NIS2), tout en assurant une protection de bout en bout ? Cette transformation exige également un investissement dans la formation et la sensibilisation. L’IA ne doit pas remplacer l’humain, mais le renforcer : un agent public formé ou un employé sensibilisé reste la première ligne de défense face aux tentatives d’ingénierie sociale. L’intelligence artificielle place les organisations face à un défi inédit : l’outil qui fragilise leurs défenses est aussi celui qui peut les renforcer. Refuser cette transformation, c’est accepter de subir. L’embrasser, c’est construire une cybersécurité plus agile, plus résiliente et plus digne de la confiance que citoyens et clients attendent.
Firmware, IA et résilience : les piliers incontournables de la cybersécurité industrielle
Vincent Gache, CEO d’Integral System partage ses recommandations
La transformation numérique de l’industrie et la convergence entre systèmes IT et OT offrent des gains de productivité et de flexibilité, mais exposent aussi les environnements industriels à des cybermenaces d’une ampleur inédite. Les conséquences d’une attaque dépassent largement un simple arrêt de poste informatique : elles peuvent paralyser des infrastructures critiques. Selon la Direction Générale des Entreprises (DGE), 15 % des entreprises françaises ont subi une cybermenace en 2024, un chiffre qui ne représente probablement qu’une partie des incidents, beaucoup restant non déclarés ou non détectés.
Le Cyber Resilience Act (CRA) : un tournant réglementaire
Le CRA, qui entrera en vigueur progressivement à partir de décembre 2027, marque un changement majeur. Cette législation européenne oblige les fabricants et intégrateurs
à garantir la cybersécurité tout au long du cycle de vie des produits, de la conception à la maintenance. Dès septembre 2026, toutes les vulnérabilités activement exploitées et les incidents graves devront être signalés. Pourtant, en janvier 2025, 62 % des entreprises françaises s’estimaient insuffisamment préparées face aux cybermenaces.
L’IA : une menace et une alliée L’intelligence artificielle est désormais un acteur clé de la cybersécurité. Elle offre aux attaquants des moyens inédits pour concevoir des attaques sophistiquées, tout en renforçant les capacités de défense. Par exemple, le ransomware PromptLock, dopé à l’IA, s’adapte dynamiquement à ses cibles industrielles. Les attaques visant les chaînes d’approvisionnement et les sabotages ciblés, comme Stuxnet (2010) ou Triton (2017), montrent l’importance d’une approche proactive. L’IA rend les malwares plus polymorphes, capables de contourner les solutions de détection classiques, et améliore même des attaques traditionnelles comme le phishing.
Vincent Gache, CEO d’Integral System IA : double visage
Bonnes pratiques pour renforcer la résilience
Pour faire face à ces menaces, les industriels doivent adopter une combinaison de mesures organisationnelles et techniques : Segmenter les réseaux pour isoler les environnements IT et OT, limitant ainsi la propagation des attaques.
Gérer rigoureusement les mises à jour en planifiant les correctifs sans compromettre la disponibilité des systèmes.
Contrôler strictement les accès aux systèmes sensibles, en s’assurant que seules
Feuille de route du Règlement Cybersécurité (CRA) : Échéances et obligations
les personnes autorisées puissent intervenir. Utiliser des normes internationales comme l’IEC 62443 ou le NIST SP 800-82 pour structurer leur approche de la cybersécurité.
Évaluer la maturité en cybersécurité
Pour se conformer au CRA, les entreprises doivent d’abord évaluer leur niveau de maturité en cybersécurité. Des modèles comme le NIST Cybersecurity Framework ou l’IEC 62443-2-1 offrent une méthodologie pour mesurer la gouvernance, la gestion des vulnérabilités et la capacité de réponse. Un audit initial permet d’identifier les failles
critiques et de définir une feuille de route pour renforcer progressivement la résilience.
La sécurisation des firmwares : un enjeu critique
Les firmwares, souvent considérés comme secondaires, sont en réalité une porte d’entrée privilégiée pour les attaquants. Leur compromission peut avoir des conséquences graves sur l’intégrité des systèmes. Des outils spécialisés, comme Exein Analyzer, permettent d’identifier les vulnérabilités dès la phase de développement. Une fois déployés, les équipements nécessitent une
protection continue, via des logiciels embarqués comme Exein Runtime, qui surveillent en temps réel les activités suspectes et réagissent immédiatement en cas de menace.
Une protection permanente pour des infrastructures résilientes
La cybersécurité ne s’arrête pas à la conception. Une fois les équipements déployés, il est essentiel d’assurer une protection continue. Des solutions comme Exein Runtime, déjà utilisées dans des environnements critiques, agissent comme un système immunitaire numérique, capable de détecter et de neutraliser les menaces avant qu’elles n’affectent les opérations.
Conclusion : vers une cybersécurité intégrée
Le CRA impose une approche de cybersécurité «by design» et continue. En combinant anticipation, détection et réaction, les industriels peuvent construire des infrastructures plus résilientes. Face à des menaces toujours plus adaptatives, les solutions innovantes, comme celles proposées par Integral System, deviennent essentielles pour garantir la continuité opérationnelle et se conformer aux exigences réglementaires.
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Des diodes réseau pour une cybersécurité industrielle 100 % hardware
Rencontré à SIDO 2025, Lyon, Gerulf Kinkelin, VP Strategy and Business Development de CetraC.io, a présenté une approche innovante de la cybersécurité industrielle : une défense 100 % hardware.
Issue du secteur aéronautique, cette jeune société française a développé une technologie de commutation et de protection capable d’assurer la continuité des échanges tout en neutralisant les intrusions.
Orhan Erenberk, Directeur éditorial de PEI, l’interroge sur ce modèle de cyber-résilience made in France.
PEI: En quoi l’approche 100% hardware de CetraC.io change-t-elle la manière de concevoir la sécurité des systèmes industriels ?
L’interconnexion irrépressible des systèmes industriels engendre des vulnérabilités importantes, qui sont aujourd’hui traitées soit par l’installation de pare-feux logiciels spécialisés offrant une protection assez limitée soit par des dispositifs complexes réservés aux installations stratégiques. L’essentiel des attaques cyber portant sur le logiciel, notre approche purement matérielle à base d’automates est plus difficile à mettre en défaut, d’autant qu’elle s’appuie sur des listes blanches de sessions autorisées, dans une approche de défense en profondeur : tout ce qui n’est pas reconnu et conforme ne passe pas. De par leur nature en effet, les systèmes industriels sont plus proches des plateformes embarquées que du monde de l’IT et de l’internet: ces systèmes sont dédiés à des fonctions précises et maîtrisées de bout-en-bout, qui portent des enjeux de productivité, de qualité et de sécurité, et ils n’ont pas pour priorité d’évoluer de manière continue. Quand une ligne industrielle a été mise au point et livrée, elle n’a pas vocation à évoluer en permanence.
PEI: Dans un contexte où la souveraineté numérique devient stratégique, comment
CetraC.io contribue-t-elle à une cybersécurité industrielle “made in France” ?
La technologie souveraine de CetraC.io est largement utilisée par les équipementiers de l’aéronautique, de l’automobile, de la défense et du spatial, en France et à l’export, elle fait l’objet de certifications de navigabilité aéronautique et est en cours de certification à l’ANSSI. Nous proposons de mettre à disposition cette technologie embarquée qui a fait ses preuves pour la cybersécurité industrielle: les cas d’usage sont similaires à ceux de l’embarqué, il ne doit pas être question de sessions de communication ou de flux de données qui n’aient pas été configurés au préalable et qui ne soient pas identifiés et authentifiés pendant les opérations. La France a fait un travail remarquable dans les dernières années, se positionnant comme un leader européen de la cyber-protection des infrastructures critiques, notre ambition est de contribuer à étendre cette protection de haut niveau à tout l’écosystème industriel.
PEI: Votre technologie issue de l’aéronautique promet à la fois débit élevé, faible consommation et déterminisme. En quoi cette approche répond-elle aux besoins du terrain ?
Le fait de se placer au plus près du hardware électronique est en fait un retour aux sources: c’est ce que pratiquait la profession il y a quelques décennies alors que la puissance des processeurs et la mémoire étaient limitées, et qu’il fallait en tirer le meilleur. La fameuse Loi de Moore et l’expansion du logiciel nous ont fait oublier le hardware, jusqu’à ce que nous soyons rattrapés par le besoin
en performance, en sécurité et en frugalité énergétique. Se placer directement dans le composant électronique (FPGA ou ASIC) sans l’intermédiation d’un système d’exploitation permettant de tirer le meilleur du composant en débit et en temps de latence, tout en ayant la garantie d’un comportement déterministe, résultant du comportement d’automate. A titre d’exemple, nos commutateurs gèrent un ensemble de flux de 40 Gb par seconde avec des temps de latence de l’ordre de la micro-seconde, quand des commutateurs logiciels ont des temps de transfert au moins dix fois supérieurs et variables dans le temps. Des applications comme la conduite autonome qui fusionnent des flux vidéo haute définition pour interpréter un contexte
Gerulf Kinkelin, CetraC.io
de conduite ont besoin à la fois de débit et de temps de latence faible, pour offrir un calage temporel temps réel, très difficile à garantir avec des architectures logicielles. Par ailleurs, la faible consommation s’explique par l’absence de système d’exploitation et de logiciel, et donc de l’énergie nécessaire pour le alimenter. Si l’on prend du recul, on devrait aujourd’hui avoir recours à des automates pour tout ce qui est automatisable et ne demande pas de calcul ou de décision: communication, traitement de capteurs, réseaux de neurones. D’un côté on développe aujourd’hui du réseau de neurones sur GPU très consommants, et de l’autre on s’alarme de l’explosion de la consommation, alors qu’il y a des solutions beaucoup plus propres à portée de main.
Cette approche de retour vers le hardware est en phase avec le recherche de cyber résilience portée par les réglementations NIS2 et CRA (Cyber Resilience Act), et par les efforts de filières entières pour protéger l’intégralité de leur chaîne d’approvisionnement, à l’image de la démarche Aircyber de l’aéronautique.
PEI: Vous évoquez le Zero Trust Architecture comme un prolongement naturel de vos diodes et passerelles. Comment ce concept, né du monde IT, s’adapte-t-il aux réseaux industriels et à leurs contraintes ?
La défense en profondeur dite Zero Trust Architecture consiste à pouvoir, pour chaque session, authentifier les parties prenantes d’un point de vue logique et matériel (entités impliquées, applications, machines, réseaux, etc) et à vérifier que toutes ces entités sont légitimes pour participer à la session, ce qui suppose que les droits correspondants leur ont été attribués au préalable. En réalité, ce concept de défense en profondeur est plus adapté au monde industriel qu’à l’IT généraliste: le nombre d’entités, de sessions
Sécurisé par conception : le routeur Babelya intègre la technologie brevetée CetraC.io
autorisables, de machines impliquées est beaucoup plus limité, avec une dynamique d’évolution plus faible. On est dans un environnement maîtrisé, à l’image du contrôle d’accès physique qui est en vigueur sur les sites industriels. Nos passerelles réseau sécurisées, séparateurs réseau et diodes hybrides permettent de mettre en oeuvre rapidement la micro-segmentation à l’intérieur de réseaux existants et aux interfaces avec de nouveaux environnements (cloud, jumeaux numériques..). Les architectures mises en place peuvent évoluer facilement par reconfiguration des noeuds réseau.
PEI: Entre aéronautique, défense, énergie et transport, vos solutions sont déjà déployées sur le terrain. Quels enseignements tirez-vous de ces projets ? Et quelles évolutions anticipez-vous pour la cybersécurité industrielle dans les prochaines années ? Les projets d’électronique embarquée sur les-
quels nous intervenons font l’objet de cycles longs tant sur la vente que sur la réalisation. Il s’agit en effet d’évolutions majeures d’architectures électroniques, qui sont conçues pour avoir une grande pérennité. Nos succès commerciaux immédiats à l’export ont montré que notre technologie est certainement particulièrement compétitive. Elle nécessite néanmoins un changement d’approche, une rupture avec la culture du « tout logiciel ». Concernant la cybersécurité industrielle, beaucoup reste à faire comment l’a montré la mise à l’arrêt complet pendant plus d’un constructeur automobile anglais majeur. Avec nos diodes hybrides réseau TCP/IP à translation d’adresse, nous pensons détenir la clé pour sécuriser instantanément les interconnexions de périmètres critiques à protéger de toute intrusion, pour un coût modique tant en acquisition qu’en opération.