Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine
Économie
35
Une publication
ÉDITION 2019
Sommaire Éditorial
03
Synthèse
04 - 05
Cartographie de l’Ille-et-Vilaine
06 - 07
Conjoncture 2018
08 - 09
Population
10 - 1 1
Emploi
12 - 1 3
Relations internationales
14 - 15
Enseignement et formation
16 - 17
Agriculture et pêche1
18 - 19
IAA1
20 - 21
Automobile
22 - 23
BTP
24 - 25
Commerce de détail
26 - 27
Tourisme
28 - 29
Numérique
30 - 31
Services aux entreprises
32 - 33
Transports et logistique
34 - 35
1. Chapitre rédigé par les Chambres d’Agriculture de Bretagne
Merci à nos partenaires d’études : • Cellule Économique de Bretagne • Chambres d’Agriculture de Bretagne • Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne • Observatoire Régional des Transports de Bretagne • Urssaf Bretagne
Édito En 2018, l’économie française s’inscrit dans le ralentissement général de l’activité en Europe et la montée des tensions sur le commerce mondial. Le taux de croissance s’établit à 1,7 %, nettement en deçà des 2,3 % de 2017. A ces facteurs extérieurs, j’ajouterais le mouvement des gilets jaunes, venu perturber le fonctionnement des entreprises sur les derniers mois de l’année. Dans ce contexte 2018 plutôt défavorable, notre économie départementale a encore montré sa forte capacité de résilience. Le ralentissement de l’activité au second semestre, souligné par notre observatoire économique, n’a pas entamé l’optimisme des chefs d’entreprise bretilliens. Ils ont continué à investir et à recruter. Le taux de chômage est tombé à 6,5 % en fin d‘année, 2 points de moins que la moyenne nationale. L’édition 2019 d’Economie 35 montre que les principaux secteurs d’activités ont poursuivi leur développement. Je citerais notamment la vigueur du secteur numérique et ses 3 000 emplois créés en 5 ans, ou le cap symbolique des 100 000 véhicules franchi par PSA Rennes en 2018. De telles performances sont rendues possibles par un écosystème alliant un bassin d’emploi riche, une offre de formation complète et une volonté partagée par les acteurs publics d’œuvrer pour le développement de l’Ille-et-Vilaine. En 2019, il constitue plus que jamais un atout précieux dans un contexte international toujours marqué par beaucoup d’incertitudes.
Emmanuel Thaunier
Président de la CCI Ille-et-Vilaine
03
Synthèse L’ÉCONOMIE DÉPARTEMENTALE RALENTIT EN 2018
MOBILISATION SUR TOUS LES FRONTS POUR LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE
En 2018, l’évolution de l’économie bretillienne s’inscrit dans la tendance nationale et mondiale marquée par un ralentissement. Il touche notamment le commerce départemental, affecté par la décélération de la consommation des ménages et les mouvements sociaux intervenus sur le dernier trimestre. Après 3 années de baisse, le nombre de liquidations judiciaires se stabilise. Mais cette conjoncture moins favorable n’entame pas le dynamisme structurel de notre économie. Les entreprises ont continué à investir et à recruter, preuve de leur confiance dans l’avenir.
Si le bilan économique et social du secteur reste globalement positif, 2018 sonne l’apparition d’un climat d’incertitude, entre Brexit et pression de la grande distribution. Débouchés, segmentation, compétitivité, attractivité… les acteurs de l’agroalimentaire redoublent d’efforts.
L’EMPLOI SALARIÉ DU SECTEUR PRIVÉ POURSUIT SA CROISSANCE À UN RYTHME PLUS MODÉRÉ En 2018, l’emploi départemental continue en effet sa progression malgré le recul de l’intérim. Le mouvement de croissance perd de sa vigueur, avec 4 500 postes supplémentaires contre 9 500 l’année précédente. La quasi-totalité des activités économiques, à l’exception de l’industrie, a connu une hausse de ses effectifs. Toutefois, les services demeurent les principaux pourvoyeurs d’emplois. Le taux de chômage du département s’établit à 6,5 % au 4e trimestre 2018, en légère baisse sur un an (- 0,1 point). Il s’affiche bien en deçà des moyennes régionale (7,2 %) et nationale (8,5 %).
AGRICULTURE : OBJECTIF MONTÉE EN GAMME Dans la foulée des Etats Généraux de l’Alimentation, les filières agricoles œuvrent à la montée en gamme de leurs produits. L’augmentation des coûts de production, liée à la remontée des prix de l’énergie et à ceux de l’alimentation animale pour les filières d’élevage, marque aussi l’année. Du côté des prix de vente, la tendance est au mieux à la stabilité.
04
PSA RENNES DÉPASSE LE CAP DES 100 000 VÉHICULES PRODUITS En 2018, l’Ille-et-Vilaine renforce sa vocation dans la construction automobile et la mobilité. La production de PSA Rennes dépasse les 100 000 véhicules, grâce au succès commercial du nouveau 5008 et du C5 Aircross. Une performance d’autant plus remarquable dans un marché automobile qui a marqué le pas sur l’année. Le territoire s’est par ailleurs donné l’ambition d’être un laboratoire des nouvelles formes de mobilités. C’est notamment l’objectif de la 1re édition de l’évènement In Out, porté par Rennes Métropole et qui a accueilli 900 professionnels et 20 000 participants.
LA CONSTRUCTION S’INSCRIT DANS UNE PÉRIODE DE CROISSANCE 2018 confirme la dynamique déjà observée sur 2017. Avec plus 10 000 nouveaux logements mis en chantier sur l’année, la construction neuve reste particulièrement bien orientée. Le marché des bâtiments non résidentiels connaît également un fort développement. Cette orientation positive bénéficie à l’emploi salarié (+ 450 postes supplémentaires) et génère pour certaines compétences des difficultés de recrutement.
LE COMMERCE DE DÉTAIL SE DÉVELOPPE ET CRÉE DES EMPLOIS Malgré une conjoncture défavorable sur le 2e semestre, le commerce départemental a poursuivi son développement en 2018. Sur un an, il affiche 276 établissements et 1 000 emplois supplémentaires. La grande distribution propose un plancher commercial en hausse de 26 000 m². La croissance du chiffre d’affaires du commerce s’appuie principalement sur la démographie de l’Ille-et-Vilaine. Parmi les formes de vente qui en profitent le plus : la grande distribution spécialisée et le e-commerce.
LA SAISON TOURISTIQUE PORTÉE PAR LE DYNAMISME DE LA CLIENTÈLE ÉTRANGÈRE Après l’excellente saison 2017, la fréquentation touristique bretillienne continue sa progression. Les nuitées dans les hébergements touristiques augmentent tant pour l’hôtellerie (+ 1,8 %) que pour les campings (+ 2,4 %). Cette hausse s’explique par le dynamisme de la clientèle étrangère qui a su notamment profiter d’une meilleure accessibilité aérienne et ferroviaire de notre territoire. Le bilan touristique 2018 se caractérise par une très bonne fin de saison, après un printemps plus contrasté.
L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FAVORISE LA CROISSANCE DU SECTEUR Les 1 833 entreprises appartenant à la filière numérique départementale emploient aujourd’hui près de 23 000 salariés. Avec plus de 2 800 emplois créés sur les 5 dernières années (+ 14 %), les entreprises du numérique et particulièrement celles des activités de services contribuent très largement à la croissance économique du département. Cette vitalité est appuyée par un écosystème dense et diversifié qui accompagne le développement des entreprises (incubateurs et accélérateurs, structures d’accompagnement, écoles et centres de recherche, financeurs…) et s’inscrit notamment sur des marchés métamorphosés par la mutation digitale (cybersécurité, e-santé, mobilité intelligente…).
LES SERVICES AUX ENTREPRISES RESTENT DYNAMIQUES MALGRÉ LE RALENTISSEMENT DE FIN D’ANNÉE Les services aux entreprises occupent une place déterminante dans l’attractivité et le développement économique du territoire. Le secteur (hors activités numériques) emploie en Ille-et-Vilaine 58 500 salariés dans les 6 250 entreprises recensées début 2019. Particulièrement contributrices à la création d’emplois sur le département (+ 13 700 salariés en 5 ans), ces activités n’ont cependant pas été épargnées par le ralentissement économique du 2e semestre 2018, notamment les services opérationnels, le conseil et l’ingénierie présentant eux de meilleures dispositions.
L’ILLE-ET-VILAINE RENFORCE SA VOCATION LOGISTIQUE Très dépendante de la conjoncture économique, l’activité des transporteurs et logisticiens de l’Illeet-Vilaine a ralenti au 2e semestre 2018. Mais ce trou d’air ponctuel n’entame pas le dynamisme structurel du secteur. Les entreprises ont continué à recruter, souvent avec difficultés, et à investir, comme l’illustre la création de la nouvelle plateforme Intermarché d’Erbrée. Avec 42 % des surfaces d’entrepôts mises en chantier dans la région, le département confirme son rôle logistique au sein de la Bretagne, et au-delà, du grand Ouest. La création de nombreuses entreprises au cours de l’année traduit quant à elle un phénomène d’uberisation de certaines activités logistiques, comme la livraison de repas à domicile.
05
Cartographie de l’Ille-et-Vilaine LES INTERCOMMUNALITÉS EN 2018
SAINT-MALO AGGLOMÉRATION CÔTE D’EMERAUDE
6 775 KM2 (25 % de la superficie régionale) 4 ARRONDISSEMENTS Rennes, Saint-Malo, Redon et Fougères/Vitré
PAYS DE DOL ET DE LA BAIE DU MONT-SAINT-MICHEL CÔTES D’ARMOR
BRETAGNE ROMANTIQUE
7 PAYS Brocéliande, Fougères, Redon Bretagne Sud, Rennes, Saint-Malo, Vallons de Vilaine, Vitré Porte de Bretagne
SAINT-MÉEN MONTAUBAN
27 CANTONS depuis 2015, contre 53 avant le redécoupage de 2014
MONTFORT COMMUNAUTÉ
18 EPCI 1 (14 Communautés de communes, 3 communautés d’agglomération et 1 Métropole)
BROCÉLIANDE
333 COMMUNES
COUESNON MARCHES DE BRETAGNE
VAL D’ILLE-AUBIGNÉ LIFFRÉ-CORMIER COMMUNAUTÉ
RENNES MÉTROPOLE
PAYS DE CHÂTEAUGIRON
VALLONS DE HAUTE BRETAGNE COMMUNAUTÉ
AU PAYS DE LA ROCHE AUX FÉES
1. Établissement Public de Coopération Intercommunale
BRETAGNE PORTE DE LOIRE REDON AGGLOMÉRATION
MORBIHAN
06
FOUGÈRES AGGLOMÉRATION
LOIRE-ATLANTIQUE
VITRÉ COMMUNAUTÉ
LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
SAINT-MALO
DINARD
N176
D137 D175
D794
D177
D155
D794
FOUGÈRES
N164
N12
Autoroute
D178
Nationale Départementale1
RENNES
Voie ferroviaire Ligne LGV
VITRÉ
D166 N24
1. Les tronçons 2x2 voies de moins de 10 kms ne sont
N137
D177
Aéroport Aérodrome
N12
A84
Port
D41
N157
D777
pas représentés
D178 D41
D772
REDON
07
CONJONCTURE
L’économie départementale ralentit en 2018 En 2018, l’évolution de l’économie bretillienne s’inscrit dans la tendance nationale et mondiale marquée par un ralentissement. Il touche notamment le commerce départemental, affecté par la décélération de la consommation des ménages et les mouvements sociaux intervenus sur le dernier trimestre. Après 3 années de baisse, le nombre de liquidations judiciaires se stabilise. Mais cette conjoncture moins favorable n’entame pas le dynamisme structurel de notre économie. Les entreprises ont continué à investir et à recruter, preuve de leur confiance dans l’avenir.
+ 3,7 %
UN RECUL DU COMMERCE MONDIAL
Croissance mondiale en 2018
+ 1,7 % en France
27 %
des chefs d'entreprise indiquent un chiffre d'affaires en hausse
En 2018, l’économie mondiale a subi les conséquences des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le développement du commerce international en a été directement affecté passant, selon le FMI, de + 5,3 % en 2017 à + 4 % en 2018. Le ralentissement de l’économie chinoise (+ 6,6 % contre + 6,9 % en 2017) a également pesé sur l’activité mondiale, entraînant l’ensemble des pays émergents (+ 4,6 % contre + 4,7 % un an plus tôt). Aux Etats-Unis, la croissance économique a été stimulée par une politique budgétaire marquée par des baisses d’impôts et une hausse de la dépense publique. C’est la seule zone à afficher une accélération de la croissance comparé à 2017 (+ 2,5 % contre + 2,2 %).
Évolution du PIB réel 8% 6%
+ 4,6 % + 3,7 %
4% 2% 0% - 2%
+ 1,8 % + 1,7 % 2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
- 4% - 6% Monde
Pays émergents et en développement
Zone Euro
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine selon FMI
08
France
Dans la zone euro, la croissance de l’activité s’établit à + 1,8 % contre + 2,4 % en 2017. La zone a été soumise à plusieurs influences. L’Allemagne, 1re économie européenne, a vu sa production industrielle chuter de 4 % sur un an sous l’effet de perturbations ponctuelles dans l’industrie automobile et plus généralement du ralentissement des échanges mondiaux. L’Italie est, quant à elle, entrée en récession en fin d‘année. Plus généralement, les incertitudes sur les modalités du Brexit ont eu un impact négatif sur l’investissement et l’activité européenne. L’économie française a également ralenti, avec un PIB en hausse de + 1,7 % en 2018, après une année 2017 particulièrement dynamique (+ 2,3 %). La consommation des ménages, premier moteur de l’économie tricolore, décélère légèrement sur l’année, à + 0,8 % contre + 1,1 % au cours de l’exercice précédent. L’effet « gilets jaunes » impacte notamment les dépenses du 4e trimestre. L’investissement ralentit, modérément pour les entreprises (+ 3,9 % contre + 4,4 % en 2017) et de façon plus marquée pour les ménages (+ 2,0 % contre + 5,6 % en 2017). Le commerce extérieur contribue positivement à la croissance, caractérisé par une hausse plus forte des exportations (+ 3,1 %) que des importations (+ 1,1 %). Mais comparé à 2017, les ventes, comme les achats extérieurs, ralentissent sous l’effet de la situation du commerce mondial.
L’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES D’ILLE-ET-VILAINE DÉCÉLÈRE SUR LA 2e PARTIE DE 2018 L’économie départementale ralentit en 2018, impactée notamment par la situation du commerce. Les enquêtes de conjoncture menées par l’Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine soulignent un rythme moins soutenu dans l’évolution de l’activité départementale, particulièrement net sur le second semestre. Pour la première fois depuis 2014, les entreprises sont plus nombreuses à indiquer une baisse de chiffre d’affaires plutôt qu’une hausse. Le solde d’opinion 1 est ainsi négatif, à - 7,9 points, pour la première fois depuis 2014. Ce ralentissement est essentiellement imputable au commerce, impacté par une consommation des ménages moins dynamique et les manifestions des « gilets jaunes » ayant eu lieu sur l’ensemble des samedis à partir de mi-novembre. Les secteurs de l’industrie, du BTP et des services présentent des soldes à l’équilibre 2 sur le second semestre.
LES ENTREPRISES CONTINUENT DE RECRUTER ET D’INVESTIR, MAIS À UN RYTHME MOINS SOUTENU Ce ralentissement conjoncturel de l’activité n’entame pas le dynamisme structurel de l’économie bretillienne. Confiantes dans l’avenir, 20 % des entreprises interrogées ont même accru le niveau de leurs investissements au second semestre. Pour l’industrie, ce taux monte à 30 %. Malgré un rythme moins soutenu, les recrutements ont fait preuve d’un certain dynamisme en 2018. Globalement, l’emploi salarié privé gagne 4 500 postes (contre + 9 500 en 2017), porté en particulier par le secteur des services (+ 3 565 salariés). Conséquence, le taux de chômage baisse légèrement, à 6,5 % en fin d’année (- 0,1 point sur un an), nettement plus faible que la moyenne nationale (8,5 %). Dans ce contexte, le marché du travail reste tendu et 70 % des entreprises interrogées font part de difficultés dans leurs recrutements début 2019.
Évolution du chiffre d’affaires des entreprises d’Ille-et-Vilaine 41,2 % 35,2 %
33,2 % + 22,8
28,9 %
27,3 %
18,4 % + 4,3
- 7,9
2016 S2
2017 S2
Solde d’opinion
2018 S2 Hausse
Baisse
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine
QUASI-STABILITÉ DES LIQUIDATIONS JUDICIAIRES APRÈS 3 ANNÉES DE BAISSE Le nombre de liquidations judiciaires augmente très légèrement en 2018 (+ 1 %), après un recul continu de 2015 à 2017. Elles ont concerné 460 établissements, soit une baisse de 27 % comparée au pic atteint en 2014. 40 % des procédures touchent le commerce (en baisse de 11 % sur un an) et 35 concernent les activités de services (en hausse de 5 % en 2018). Après 4 années de baisse, le nombre de liquidations judicaires dans le secteur de la construction repart à la hausse en 2018 (+ 23 %).
1. Le solde d’opinion mesure la différence entre la part des réponses à la hausse (27,3 % au S2 2018) et la part des réponses à la baisse (35,2 % au S2 2018) 2. Le nombre d’entreprises indiquant une hausse ou une baisse du chiffre d‘affaires est quasiment le même (solde d’opinion proche de 0)
Évolution annuelle du nombre de liquidations judiciaires 100
50
0
- 50
- 100
- 150
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Ensemble des secteurs dont : Services
Commerce
Construction
Industrie
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine
09
POPULATION
Croissance démographique continue Au 1er janvier 2019, l’Ille-et-Vilaine compte 1 076 330 habitants. Avec près de 99 000 habitants de plus en dix ans, le département assure les deux tiers de la croissance démographique bretonne. Dynamique et plutôt jeune, le département bénéficie à la fois de l’excédent migratoire, porté par l’attractivité économique du territoire et d’un solde naturel positif. Accompagner une croissance démographique parmi les plus fortes sur le plan national est un véritable challenge pour nos territoires bretilliens (mise à disposition de logements, d’équipements et de services associés).
+ 99 000 habitants en 10 ans
38 ans Âge médian de la population
26 792 € revenu moyen en 2016
44 %
des ménages imposés
UN TERRITOIRE ATTRACTIF…
le département au 9e rang français, en termes de croissance démographique. Ce dynamisme est porté, à parts quasi-égales, par l’attractivité du territoire (solde migratoire) et par le solde naturel (excédent des naissances sur les décès). L’Ille-et-Vilaine est le seul département breton à conserver un solde naturel positif, du fait notamment de la jeunesse de sa population. Il bénéficie d’un développement démographique concentré autour de Rennes, porté par l’arrivée de jeunes générations. La métropole rennaise est en effet classée à la 4e place des métropoles françaises pour son dynamisme démographique sur les 5 dernières années, après Montpellier, Bordeaux et Nantes.
Département le plus peuplé de Bretagne, l’Ille-etVilaine compte, début 2019, 1 076 330 habitants. C’est également le plus dynamique en termes de croissance démographique. Avec une hausse de près de 99 000 habitants en dix ans, l’Ille-etVilaine contribue aux deux-tiers de l’augmentation totale de la population bretonne sur la période. Son poids démographique au sein de la région passe ainsi de 30,8 % à 32,3 %. Sur les dix dernières années, la population du département a progressé en moyenne de 1,0 % par an, soit un rythme deux fois plus rapide que celui de la population française, positionnant ainsi
L'Ille-et-Vilaine : une part croissante dans la population bretonne Évolution annuelle moyenne (en %)
Population 2009
2019
2009-2019
Part de la population bretonne en 2009 (en %)
Part de la population bretonne en 2019 (en %)
Côtes d'Armor
587 519
596 518
0,2 %
18,5 %
17,9 %
Finistère
893 914
905 238
0,1 %
28,1 %
27,2 %
Ille-et-Vilaine
977 449
1 076 330
1,0 %
30,8 %
32,3 %
Morbihan
716 182
751 309
0,5 %
22,6 %
22,6 %
Bretagne
3 175 064
3 329 395
0,5 %
100,0 %
100,0 %
France métropolitaine
62 465 709
64 812 052
0,4 %
/
/
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Insee, estimation de population au 01/01
10
Bretagne
60-74 ans
10,5 %
9,3 %
8,5 %
16,7 %
15,6 %
13,8 %
19,9 %
19,9 %
19,0 %
19,8 %
18,3 %
17,8 %
19,7 %
16,6 %
18,2 %
19,2 %
45-59 ans
75 ans et +
France métropolitaine
PLUS DE REVENUS D’ACTIVITÉS EN ILLE-ET-VILAINE Le revenu moyen des foyers fiscaux bretilliens s’élève à 26 792 euros en 2016. Il s’agit du revenu moyen le plus élevé des quatre départements bretons, supérieur de 2 120 € à la moyenne des 3 autres départements. La part des ménages imposés y est également plus forte (44,2 % pour une moyenne régionale de 42,2 %). Les salaires et traitements contribuent plus largement à la formation des revenus dans le département (71,1 %) au regard de la moyenne régionale (64,1 %), mettant en exergue un rôle plus important de l’activité économique.
1. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone
Un revenu fiscal plus élevé et plus largement alimenté par les salaires Revenu fiscal moyen
Part des salaires et traitements
Part des ménages imposés
Ille-et-Vilaine
26 792
71,1 %
44,2 %
Bretagne
25 347
64,1 %
42,2 %
France
26 444
69,7 %
43,7 %
DES CSP SUPÉRIEURES PLUS NOMBREUSES
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après DGFIP- IRCOM revenus 2016
Agriculteurs exploitants
Ille-et-Vilaine
Bretagne
Employés
Ouvriers
Retraités
16,1 %
14,3 %
15,9 %
30,9 %
27,2 %
25,6 %
13,5 %
12,6 %
13,3 %
16,4 %
15,9 %
Artisans, Cadres, Professions commerçants, professions intermédiaires chefs intellectuelles d’entreprise supérieures
15,5 %
14,2 %
15,2 %
13,6 %
9,3 %
7,2 %
3,5 %
1,4 %
9,8 %
Un poids plus significatif des CSP supérieures
1,2 %
La structure et l’évolution de la population active sont le reflet de l’activité économique du département. La part des cadres et professions intellectuelles supérieures est largement plus forte sur le département (9,8 %) que sur l’ensemble de la région (7,2 %), en lien avec des activités de services plus nombreuses, l’implantation de sièges sociaux et la présence de la capitale régionale. Il en est de même avec les professions intermédiaires (respectivement 15,2 % et 13,6 %). Ces catégories poursuivent leur développement, indiquant l’accroissement du phénomène de métropolisation du territoire (+ 0,5 point sur les 5 dernières années pour les cadres et + 0,6 pour les professions intermédiaires).
30-44 ans
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Insee, Recensement de la population
3,5 %
Le développement de l’économie départementale explique pour partie la croissance de la population. L’analyse de l’indicateur de concentration d’emploi 1 ou le rapport Emplois/Actifs mesure la vocation d’un territoire. Plus ce rapport est élevé, plus le territoire a une vocation de pôle d’emploi, plus il est faible, plus le territoire est à vocation résidentielle. En Ille-et-Vilaine, cet indicateur atteint 101,7, pour une moyenne régionale de 98,9, signifiant que le département bénéficie d’une attractivité économique certaine. Le développement des entreprises entraîne une migration des populations pour motifs professionnels vers notre territoire. De plus, le taux d’activité est également plus élevé en Ille-et-Vilaine (59 %) qu’en moyenne régionale (55,2 %).
15-29 ans Ille-et-Vilaine
3,1 %
UN IMPACT POSITIF DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE SUR LE DYNAMISME DÉMOGRAPHIQUE
0-14 ans
0,8 %
L’Ille-et-Vilaine se caractérise par une population relativement jeune puisqu’un Bretillien sur deux est âgé de moins de 38 ans (l’âge médian étant de 42 ans en Bretagne et 40 ans sur l’ensemble du territoire national). 39 % de la population a moins de 30 ans (34 % en Bretagne et 36 % en France) tandis que 22 % a plus de 60 ans (27 % en Bretagne et 25 % en France). Cette situation s’explique notamment par l’attractivité économique du territoire favorisant l’arrivée de jeunes actifs et par la présence d’un appareil de formation supérieure important (universités, grandes écoles, IUT, STS…) accueillant une population estudiantine significative sur le département.
19,3 %
… ET PLUTÔT JEUNE
17,9 %
Répartition de la population par âge : une population bretillienne plutôt jeune
Intactifs, autres
France métropolitaine
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Insee, Recensement de la population, Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle
11
EMPLOI
L’emploi salarié du secteur privé poursuit sa croissance à un rythme plus modéré En 2018, l’emploi départemental continue sa progression malgré le recul de l’intérim. Le mouvement de croissance perd de sa vigueur, avec 4 500 postes supplémentaires contre 9 500 l’année précédente. La quasitotalité des activités économiques, à l’exception de l’industrie, a connu une hausse de ses effectifs. Les services demeurent les principaux pourvoyeurs d’emplois. Le taux de chômage du département s’établit à 6,5 % au 4e trimestre 2018, en légère baisse sur un an (- 0,1 point). Il s’affiche bien en deçà des moyennes régionale (7,2 %) et nationale (8,5 %).
320 200 salariés fin 2018, soit 1,4 % sur un an
+ 4 500 salariés sur un an
6,5 % taux de chômage
UNE CROISSANCE DE L’EMPLOI PRIVÉ PLUS RALENTIE : + 4 500 EMPLOIS SALARIÉS SUPPLÉMENTAIRES EN UN AN Au 1er janvier 2019, les entreprises implantées en Ille-et-Vilaine emploient 320 200 salariés, soit 39 % de l’effectif régional (source Urssaf). Avec 4 500 postes supplémentaires enregistrés en 2018, la création d’emplois par le secteur privé reste soutenue sur le département. Le taux de croissance moyen des effectifs sur l’année atteint 1,4 %, soit une évolution annuelle supérieure à celle enregistrée tant au niveau régional (+ 1,1 %) qu’au niveau national (+ 0,9 %). Hors intérim, la hausse atteint 1,8 % (+ 5 260 postes). L’Ille-et-Vilaine contribue en 2018 à plus de la moitié des créations d’emplois salariés bretons (52 %) du secteur marchand.
L’emploi salarié dans le secteur marchand poursuit sa croissance 120 115
Cependant, la dynamique de croissance amorcée en 2016 (+ 6 100 emplois) et confortée en 2017 (+ 9 500 emplois) s’essouffle quelque peu. Les services (hors intérim) contribuent toujours très largement à cette création nette d’emplois avec 3 565 salariés supplémentaires sur un an (+ 2,4 %), et plus particulièrement les services de conseils aux entreprises et d’ingénierie (+ 5,0 %) et les activités informatiques (+ 4,3 %). L’année 2018 demeure favorable à l’emploi dans le commerce et l’hébergement-restauration : les effectifs augmentent respectivement de 779 (+ 1,6 %) et 669 salariés (+ 4,3 %). L’orientation est également positive pour l’emploi dans la construction (+ 447 postes, soit + 1,8 %). L’industrie s’en sort moins bien avec une perte nette de 204 emplois salariés (- 0,4 %).
4 500 postes salariés créés entre le 4e trimestre 2017 et le 4e trimestre 2018 (secteur marchand)
+ 3 565
110 105 100
+ 447
Ille-et-Vilaine (+ 17,6 %)
Bretagne (+ 10,6 %)
France (+ 5,3 %)
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Insee Estimations d’emplois à fin de trimestre - emploi salarié marchand
12
+ 669 - 740
- 204
20
04 20 05 20 06 20 07 20 08 20 09 20 10 20 11 20 12 20 13 20 14 20 15 20 16 20 20 17 18 -T 4
20
03
-T 4
95
+ 779
Industrie
BTP
Commerce
Cafés, hôtels, restaurants
Services
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
Intérim
Un poids significatif de l’Ille-et-Vilaine dans les services, particulièrement dans les activités de l’informatique et des télécommunications Part de l’Ille-et-Vilaine dans la masse salariale versée par les entreprises bretonnes 74 %
UN TAUX DE CHÔMAGE EN BAISSE ET UN NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOI STABLE La progression de l’emploi enregistrée en 2018 a permis de diminuer très légèrement le taux de chômage moyen de l’Ille-et-Vilaine. En fin d’année, il atteint 6,5 %, en baisse de 0,1 point sur un an. Le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A (sans activité), servant de base au calcul du taux de chômage, baisse de 1,3 % sur un an (42 970 personnes fin 2018). La situation a bénéficié plus particulièrement aux demandeurs d’emploi de plus de 50 ans (- 2,9 %) et aux hommes (- 1,8 %). La demande d’emploi de longue durée quant à elle ne fléchit pas (+ 3,3 %). Les inscrits depuis plus d’un an représentent 45 % de la demande d’emploi du département (un point de moins qu’au niveau régional). Au total, le nombre de demandeurs d’emplois tenus de rechercher un emploi ayant ou non effectué une activité réduite au cours du mois (ensemble des catégories A, B et C), reste globalement stable à fin 2018 (un total de 81 760 inscrits à Pôle Emploi en décembre 2018 contre 81 790 l’année précédente).
To us
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41 %
40 %
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36 %
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37 %
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47 %
40 %
31 %
I (h ndu or st s ri IA e A)
Fin 2018, les entreprises bretilliennes du secteur privé emploient pour des missions ponctuelles 17 890 intérimaires, représentant près de 6 % des salariés. Avec 740 postes de moins, le recours à l’intérim a été moins soutenu en 2018 que l’année précédente (année remarquable en matière d’activité intérimaire). La baisse s‘est opérée principalement dans l’industrie (- 3,3 %), à l’exception du secteur agro-alimentaire qui maintient une activité soutenue (+ 9,4 %). Les besoins du secteur matériels de transport (et de son principal acteur, PSA) demeurent élevés mais sont en léger retrait par rapport à 2017 (- 5,7 %). Les industries de biens d’équipement ont également fait moins appel à l’intérim en 2018 (- 11,7 %). Quant au secteur de la construction, il connaît une légère augmentation (+ 2,5 %). Les activités tertiaires enregistrent également une progression (+ 7,7 %), en grande partie imputable aux secteurs des transports et de l’entreposage (+ 16,8 %), alors que le commerce est quasi-stable (+ 0,9 %).
38 %
tr an sp o
UN RECOURS À L’INTÉRIM MOINS SOUTENU, NOTAMMENT DANS L’INDUSTRIE
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
Un nombre de demandeurs d'emplois qui se stabilise Fin 2017
Fin 2018
2018/2017
43 550
42 970
- 1,3 %
6 540
6 440
- 1,5 %
Catégories B et C
38 240
38 790
1,4 %
Ensemble
81 790
81 760
-0,04 %
Catégorie A dont - de 25 ans
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Pôle emploi-Dares, STMT, traitement DR Pôle Emploi-Direccte Bretagne
UNE MASSE SALARIALE DE 9,1 MILLIARDS D’EUROS VERSÉE PAR LES ENTREPRISES D’ILLE-ET-VILAINE EN 2018
+ 3 565
Les salaires versés par les entreprises du département s’élèvent à 9,1 milliards d’euros en 2018, soit en euros courants, une hausse de 4,1 % sur un an, une progression supérieure à celle enregistrée au niveau régional (+ 3,5 %). Selon cet indicateur de la masse salariale versée, l’Ille-et-Vilaine représente 40,6 % de l’économie régionale. Cette part est en hausse régulière (38,3 % en 2000, 39,3 % en 2010) et varie fortement selon les secteurs d’activités (de 36 % pour l’industrie à 45 % pour les services). Elle illustre les spécificités de l’économie départementale, et notamment, le poids des services à haute valeur ajoutée : les services informatiques (74 %) et les services aux entreprises (47 %). Elle est moins importante pour l’industrie notamment l’agroalimentaire (31 %).
salariés dans les entreprises de services
+ 779 salariés dans le commerce
204
emplois perdus dans l’industrie
Un taux de chômage inférieur au niveau national et orienté à la baisse 11 % 10 % 9% 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2%
8,5 % 7,2 % 6,5 %
2008 2009 T4
2010
2011
2012
France métropolitaine
2013
2014
Bretagne
2015
2016
2017
Ille-et-Vilaine
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Insee
2018 T4
13
RELATIONS INTERNATIONALES
Une balance commerciale toujours déficitaire En 2018, les échanges commerciaux ont augmenté mais la balance commerciale demeure déficitaire (- 297 M€). Ce déséquilibre s’accroît, comparé à 2017 (- 57 M€). Cette orientation défavorable s’explique par un recours plus important aux produits d’importation, notamment pour les activités de l’automobile (+ 176 M€, soit + 28,6 %). Avec 70 % des exportations et 64 % des importations, les pays de l’Union Européenne demeurent nos principaux partenaires commerciaux, au premier rang desquels figure l’Allemagne.
L’Ille-et-Vilaine représente
43 % du commerce extérieur breton
70 %
des exportations bretilliennes réalisées avec l’Union Européenne
64 %
des importations bretilliennes réalisées avec l’Union Européenne
UN SOLDE DES ÉCHANGES COMMERCIAUX QUI SE DÉTÉRIORE
DES VENTES À L’ÉTRANGER EN LÉGÈRE HAUSSE
Au terme de l’année 2018, la balance commerciale de l’Ille-et-Vilaine présente un déséquilibre négatif (- 297 M€). Le déficit s’accroît au regard des années antérieures (- 57 M€ en 2017, - 141 M€ en 2016). Cette évolution négative de la balance commerciale tient notamment à la hausse significative des importations (+ 6,1 % par rapport à 2017). Les exportations ont également augmenté mais ont connu une progression plus modeste (+ 1,3 %). En 2018, les exportations bretilliennes pèsent 4,9 milliards d’euros et les importations 5,2 milliards d’euros.
Les exportations restent relativement bien orientées en 2018 (+ 1,3 %) après une année 2017 particulièrement dynamique (+ 12 %), grâce notamment à de bonnes performances des secteurs matériels de transports (+ 87 millions, soit + 6,9 %), équipements électriques et ménagers (+ 50 millions, soit + 27,3 %), métaux-mécanique (+ 38 millions, soit + 6,1 %) et produits informatiques, électroniques et optiques (+ 20 millions, soit + 6,8 %). Les ventes à l’étranger de produits agroalimentaires ont enregistré des performances plus en retrait en 2018 (- 4,7 %) tout comme celles des produits de la chimie, pharmacie, cosmétiques (- 8,6 %).
L’Ille-et-Vilaine se taille une place significative dans le commerce extérieur breton, avec 43 % des échanges commerciaux régionaux. Cependant, la Bretagne n’assure que 2,4 % des exportations et 2,2 % des importations nationales, alors qu’elle représente 4,2 % du PIB français. Notre région demeure toujours en 2018, la 12e région de France en matière de commerce extérieur.
Balance commerciale 2018 de l'Ille-et-Vilaine
Importations
Exportations
5 208 M€
4 911 M€
Solde
- 297 M€
14
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Direction Régionale des Douanes
Les ventes ont principalement été portées par les échanges avec les partenaires européens (+ 123 millions d’euros, soit + 3,5 %). Elles ont permis aux entreprises exportatrices de compenser la moindre vitalité de leurs échanges avec le reste du monde (- 4,4 %, - 60 millions). En 2018, les ventes ont été particulièrement dynamiques à destination de l’Allemagne (+ 30,1 %, + 89 millions), de l’Espagne (+ 10,8 %, 67 millions), de la Norvège (+ 94 %, + 51 millions) et de la Pologne (+ 38,1 %, + 32 millions).
UN RECOURS PLUS IMPORTANT AUX PRODUITS D’IMPORTATION Les importations à destination de l’Ille-et-Vilaine ont augmenté de près de 300 millions en 2018 par rapport à l’année antérieure (+ 6,1 %). Ce sont avant tout les achats du secteur matériels de transports (+ 176 millions d’euros, + 28,6 %) qui expliquent cette croissance.
1 384
Commerce extérieur de l'Ille-et-Vilaine selon les produits (en millions d'euros)
1 342
Exportations
598
664
601
509
Matériels de transports
Métauxmécanique
237 - 22
- 181
576
417
309 332
Industrie agroalimentaire
Solde
845
833
786
Importations
- 185
Produits Chimie, pharmacie, informatiques, cosmétiques électroniques et optiques
417
339
232
280
- 102
- 48
Caoutchouc, plastiques
Équipements électriques et ménagers
103
200 28
- 472
Textiles, habillement, cuir et chaussures
195 - 222
- 172
Bois, papier et carton
Autres
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Direction Régionale des Douanes - données 2018
Cette hausse est principalement due à un accroissement des achats en provenance des pays européens (+ 9,8 %), le reste du monde affichant un repli (- 1,0 %). L’Allemagne (+ 86 millions d’euros d’achat, soit + 12,6 %), l’Espagne (+ 40 millions, + 10,9 %) et la Pologne (+ 36 millions, + 26,1 %) sont les pays européens fournisseurs les plus dynamiques en 2018.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE L’ILLE-ET-VILAINE DOMINÉ PAR L’AGROALIMENTAIRE ET L’AUTOMOBILE Deux postes contribuent à plus de la moitié des ventes à l’étranger : les produits agroalimentaires (lait, viandes, boulangerie-pâtisserie), avec 1,4 milliard d’euros (28 %) et le poste matériels de transports avec 1,3 milliard d’euros (27 %). L’industrie des métaux et de la mécanique (et principalement l’activité machines et équipements) occupe la troisième position et la vente à l’étranger de ses produits représentent 14 % des exportations. Quant aux achats à l’étranger, la nature des produits est plus diversifiée (métaux-mécanique, agroalimentaire, matériels de transports, chimie-pharmacie-cosmétiques, textile-habillement-cuir-chaussures, produits électroniques, électroménagers).
PLUS DES 2/3 DES ÉCHANGES COMMERCIAUX RÉALISÉS AVEC L’UNION EUROPÉENNE Avec 70 % de la valeur des exportations et 64 % de la valeur des importations, l’Union Européenne représente notre premier partenaire commercial. Matériels de transports et agroalimentaire sont les 2 premiers postes d’échanges avec l’Union Européenne. Parmi les pays européens, l’Allemagne avec 14 % des exportations et 15 % des importations fait figure de partenaire privilégié. L’Asie tient une place significative également dans nos échanges commerciaux en assurant 11,9 % de nos débouchés à l’export (principalement produits
Commerce extérieur de l’Ille-et-Vilaine selon les régions du monde (en millions d’euros)
Exportations
Importations
Europe (hors UE) 178 187 UE -9 3 415
Amérique 384 201 183
3 345 70
Afrique 224 204 20
Solde
Proche et Moyen Orient 107 16 91
Asie 581 1 181 - 600
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Direction Régionale des Douanes
alimentaires, matériels de transports, produits informatiques et électroniques) et 22,7 % de nos importations (textile-habillement-chaussures, l’électroménager et la téléphonie). La balance commerciale avec cette zone se présente en déficit de 600 millions d’euros en 2018. QUELLES RÉPERCUSSIONS DU BREXIT SUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR BRETILLIEN ? 4 e destination pour les exportations, le Royaume-Uni est un partenaire important dans les échanges commerciaux du département. En 2018, les ventes de produits des entreprises bretilliennes à destination de ce pays ont atteint 385 millions d’euros, en hausse sensible par rapport à l’année antérieure (+ 30 %, moyenne tous pays + 1 ,3 %). La balance commerciale est largement excédentaire (183 millions d’euros). Par leur forte présence dans les échanges extérieurs outre-Manche, les secteurs des matériels de transports (28 % des exportations à destination du Royaume-Uni), de l’agroalimentaire (25 %), du machinisme industriel (13 %), de l’électronique (10 %) ou encore de la cosmétique (10 %) risquent, entre autres, d’être directement touchés par le renforcement des barrières douanières et non-douanières.
Principaux partenaires à l’export 9,5 % Belgique
14,1 % Allemagne
9,4 % Espagne
Principaux partenaires à l’import 10,5 % Chine
15,5 % Allemagne
8,7 % Belgique
Observatoire économique de l’Illeet-Vilaine d’après Direction régionale des Douanes - données 2018
15
ENSEIGNEMENT ET FORMATION
Une offre de formation riche et de qualité
71 030 étudiants
56 %
des étudiants bretons en Ille-et-Vilaine
2e
rang national pour le taux de réussite en 3 ans des étudiants de licence
Bénéficiant d’une réussite aux examens supérieure à la moyenne nationale, les formations dispensées en Ille-et-Vilaine attirent au-delà des frontières départementales. 56 % des étudiants bretons y viennent faire leurs études. Après une décennie de croissance soutenue et ininterrompue, les effectifs en formation supérieure affichent un léger recul en 2018 (- 1 %). La formation par alternance séduit de plus en plus d’étudiants (+ 8,5 %), notamment dans le supérieur.
DE TRÈS BONS RÉSULTATS AU BACCALAURÉAT
LA FORMATION PAR APPRENTISSAGE EN HAUSSE
Le département présente traditionnellement un taux de réussite au baccalauréat parmi les plus élevés au niveau national. Pour la session 2018, il s’élève pour le baccalauréat général à 93,9 %, soit un taux de réussite supérieur de 2,8 points à la moyenne nationale (91,1 %). Le baccalauréat technologique comme la section professionnelle affichent des résultats tout aussi satisfaisants, respectivement (93,1 % contre 88,9 % et 87,0 % contre 82,6 %).
Les formations par alternance séduisent un nombre croissant d’étudiants. 7 110 apprentis suivent cette forme d’enseignement en 2018 en Ille-et-Vilaine, soit une augmentation de 8,5 % par rapport à 2017 (+ 557 apprentis). La hausse concerne davantage les niveaux supérieurs, de bac + 2 à bac + 5 (+ 15 %, soit un effectif supplémentaire de 326 étudiants de niveaux I, II ou III) que les niveaux CAP, BEP, Bac Pro (+ 5 %, + 231 pour les niveaux IV et V). Les effectifs bretilliens représentent 36 % des apprentis bretons.
Baccalauréat - session 2018 : de meilleurs résultats en Ille-et-Vilaine que la moyenne nationale Ille-et-Vilaine 93,9 % 91,1 %
France
UN PÔLE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR D’IMPORTANCE
93,1 % 88,9 %
87,0 % 82,6 %
Bac général
Bac technologique
Bac professionnel
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Rectorat et Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse
16
Trois secteurs professionnels sont particulièrement sollicités : le bâtiment et les travaux publics (1 247 apprentis), les activités commerce-hôtellerie-restauration-tourisme (1 246 apprentis) et les métiers de l’industrie (1 047 apprentis).
Premier département breton en matière d’enseignement, l’Ille-et-Vilaine compte 71 030 étudiants sur l’année 2017/2018, soit 56 % des effectifs étudiants de la région. Le poids du département est encore plus prégnant pour les formations universitaires (59 % des effectifs régionaux), d’ingénieurs (59 %) et pour celles dispensées dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (88 %). Au 9e rang des départements français en termes d’effectifs étudiants, le dispositif d’enseignement supérieur bretillien bénéficie d’une attractivité
qui va au-delà des limites départementales, grâce à une offre de formations supérieures qui couvre la quasi-totalité des filières et disciplines enseignées en France (les établissements rennais couvrent 94 % des disciplines répertoriées par le Conseil National des Universités). Ce positionnement repose en grande partie sur la présence de deux universités Rennes I et Rennes II dont les 45 323 étudiants représentent 64 % des effectifs de l’enseignement supérieur. Les enseignements dispensés bénéficient d’un taux de réussite en trois ans des étudiants de licence supérieur à la moyenne française, positionnant les universités de Rennes au deuxième rang national derrière l’université de Lyon. Établissements fréquentés Universités
Effectif par filière (2017–2018)
7 110 apprentis en formation en Ille-et-Vilaine au 31/12/2018 selon les niveaux
11 % Niveau V : 2 767 Niveau IV : 1 817
59 %
Sections de techniciens supérieurs (STS) et assimilés
5 300
34 %
Écoles d'ingénieurs
4 878
59 %
Écoles de commerce, gestion et comptabilité
4 245
88 %
39 %
20 %
Niveau III : 1 430 Niveau II : 310 Niveau I : 786
26 %
Niveaux I et II Niveau III Niveau IV
% Bretagne
45 323
4%
Niveau V
Sorties avec un niveau de 2e ou 3e cycle, ou un diplôme de grande école Sorties avec un diplôme bac+2 (BTS, DUT) Sorties des classes terminales ou abandons des scolarisations post-baccalauréat avant d'atteindre le niveau III (bac, brevet professionnel) Sorties de l'année terminale des seconds cycles courts professionnels (CAP, BEP ou mention complémentaire)
selon les secteurs professionnels 532
Agriculture - Horticulture - Paysage et Pêche
867
Agroalimentaire et métiers de bouche
Écoles paramédicales et sociales
2 531
43 %
Industrie (hors agroalimentaire)
Écoles supérieures art et culture
Bâtiment et TP
2 113
77 %
1 247
Commerce-vente et Hôtellerie Restauration - Tourisme
1 246
Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)
1 902
46 %
279
Transports - logistique
651
Sanitaire et social et Soins personnels
École Supérieure du Professorat et de l'Éducation - ESPE
1 468
49 %
Autres
3 270
53 %
71 030
56 %
Total
1 047
Gestion administration finance informatique et Communication et techniques graphiques
738 407
Environnement - Propreté - Sécurité Sport - Animation et Arts et spectacles
96
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Conseil Régional de Bretagne - décembre 2018
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation
DES EFFECTIFS DANS LE SUPÉRIEUR, EN LÉGÈRE BAISSE EN 2018 75 000
71 030 70 000 65 000
+ 13 315 étudiants + 23 %
58 837
60 000 55 000
-1 8 20 17
20 16 -1 7
-1 6 20 15
-1 5
-1 4
20 14
20 13
20 12 -1 3
20 11 -1 2
-1 1 20 10
-1 0 20 09
-0 9 20 08
07 -
08
50 000
20
Alors que la croissance des effectifs étudiants a été particulièrement soutenue depuis 2008 (+ 23 %, soit 13 315 étudiants supplémentaires), la rentrée 2017/2018 accuse un léger recul du nombre d’inscrits dans le supérieur (- 1 %, - 724 inscrits). Cette baisse touche principalement les universités, les classes préparatoires aux grandes écoles et les formations au professorat. Les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs poursuivent leur développement.
Évolution des effectifs étudiants en Ille-et-Vilaine
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
17
AGRICULTURE ET PÊCHE
Objectif montée en gamme Dans la foulée des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA), les filières agricoles œuvrent à la montée en gamme de leurs produits. L’augmentation des coûts de production, liée à la remontée des prix de l’énergie et à ceux de l’alimentation animale pour les filières d’élevage, marque aussi l’année. Du côté des prix de vente, la tendance est au mieux à la stabilité.
1er
département français pour la production de lait et de veaux de boucherie.
6 918
exploitations agricoles en Ille-et-Vilaine
17 000
actifs familiaux et salariés travaillent dans le secteur de l’agriculture bretillienne. 1. Œufs issus d’élevages de poules pondeuses non élevées en cages (plein air, bio, label rouge et au sol).
PRODUCTIONS ANIMALES : DES CHARGES EN HAUSSE Lait : une année sans éclat Sous l’influence des cours de la poudre en faible hausse et des cours du beurre en repli, le prix du lait stagne en 2018. La canicule estivale perturbe la production fourragère et la collecte laitière. Face à la remontée des coûts de production, charges d’énergie et aliment en tête, les marges des éleveurs sont compressées. 2019 s’engage bien, avec des marchés mondiaux équilibrés et en France, un bilan plutôt positif des négociations tarifaires annuelles entre la distribution et l’industrie laitière. La segmentation des produits se poursuit, l’essor du bio se confirme. Seule ombre au tableau, la menace d’un Brexit sans accord... la filière pourrait alors subir une profonde déstabilisation de ses marchés. Conjoncture difficile pour la viande bovine Par crainte de manquer de fourrage, les éleveurs laitiers envoient davantage de vaches à l’abattoir. Sous la pression de l’offre d’animaux laitiers, les cotations de la viande bovine chutent pour les races laitières comme pour les races à viande. A l’inverse de la tendance nationale, les abattages de gros bovins reculent en Ille-et-Vilaine en lien avec une restructuration de l’industriel SVA qui ferme son unité de Liffré. Les résultats économiques 2018 des éleveurs sont pénalisés par la chute des cotations et la hausse de leurs charges. L’année à venir devrait être plus porteuse, l’offre est attendue en baisse ce qui devrait jouer en faveur d’un raffermissement des prix. En veaux, les abattages reculent de 2,7 % en 2018 en Ille-et-Vilaine et de 3,2 % en Bretagne. Ce repli, également constaté à l’échelle nationale, s’inscrit
18
dans un contexte de baisse de la consommation et d’intensification de la concurrence des néerlandais, premiers producteurs européens. Viande porcine : la concurrence internationale s’intensifie La concurrence internationale s’intensifie, en lien avec la croissance de la production porcine mondiale, les conflits commerciaux entre les Etats-Unis et certains de ses partenaires ainsi que la moindre présence de la Chine à l’importation. En France, la consommation ne se redresse pas, la production se stabilise et les exportations se replient. La cotation moyenne du porc breton baisse de 13 % en 2018 par rapport à 2017. En proie à une épidémie de fièvre porcine qui restreint sa production, la Chine devrait importer massivement en 2019 et orienter positivement les prix. Dans ce contexte, l’absence de foyer infectieux en France est un atout précieux. Des filières avicoles en mutation Les éleveurs bretilliens se positionnent pour l’essentiel sur le marché de la volaille sous label. Appelé à croître de 15 % en cinq ans d’après les objectifs du plan de la filière volaille de chair, ce marché pourrait souffrir de la concurrence des filières standard qui montent en gamme et des filières bio en plein essor. En phase avec les attentes des consommateurs, les initiatives pour garantir le bien-être animal se multiplient et demandent des adaptations et des investissements dans les élevages. De quoi concourir à la réduction de la part de volailles importées souhaitée par l’interprofession de la volaille de chair ! Ces attentes sociétales font aussi basculer la filière œufs vers l’abandon progressif de la production en cage, avec l’objectif de 50 % d’œufs alternatifs 1 d’ici 2022.
Le bio et les œufs alternatifs1, seules catégories pour lesquelles les achats des ménages progressent entre 2017 et 2018 Évolution annuelle des quantités achetées en magasin 30 %
20 %
10 %
0
- 10 %
Bœuf
Veau
Porc frais
Viande de boucherie
Poulet
Dinde
Lait de conso. Yaourt convenLait de conventionnel conso. bio tionnel
Viande de volaille
Yaourt bio
Beurre conventionnel
Beurre bio
Fromage au lait de vache Fromage conven- au lait de tionnel vache bio
Cage
Au sol
Produits laitiers
Plein air
Bio
Œufs
Chambre d'Agriculture de Bretagne, Service Economie - Emploi d'après Kantar Worldpanel, cumul annuel du 25.12.2017 au 30.12.2018
Les prix payés aux producteurs stagnent voire reculent
Parmi les éléments à retenir,
Prix bretons* payés aux producteurs (indice base 100 en 2010)
• Le prix du lait atteint 344 €/1 000 litres en Ille-et-Vilaine en 2018, un niveau stable (+ 0,3 %) par rapport à 2017.
140
• 44,4 millions d’euros de produits laitiers sont vendus au Royaume-Uni en 2018, soit 5,5 % des exportations des transformateurs laitiers bretons.
120
• Stimulée par une offre en hausse, la consommation française 4 de viande bovine, particulièrement dynamique en restauration hors foyer, progresse de 2 % en 2018 par rapport à 2017. • Les achats des ménages de viande de veau reculent de 6,3 % en 2018 par rapport à 2017, malgré des prix de vente en magasin qui restent stables. • Les abattages de veaux de boucherie reculent depuis deux ans en Ille-et-Vilaine. La Bretagne est en passe de perdre sa place de première région productrice en France, au profit des Pays de la Loire. • La Chine souhaite développer sa production porcine domestique, afin de réduire sa dépendance aux marchés mondiaux. Courant 2018, l’apparition d’une nouvelle épidémie de fièvre porcine lui impose de relancer ses importations de viande porcine. • L’Interprofession de la volaille de chair souhaite que la part de la volaille importée dans la consommation française diminue de 33 % à 23 % en dix ans. • Les quatre leaders bretons de la tomate ont pour ambition de valoriser entre 30 et 40 % de la production nationale au travers du label « cultivées sans pesticides », afin d’apporter une offre lisible aux consommateurs et davantage de stabilité aux producteurs.
130
110 100 90 2010
2011
2012
2013
Viande bovine
2014
2015 Lait
2016
2017
2018
Porc
*pour la viande bovine, cotation Grand Ouest à partir de 2012 Chambres d’Agriculture de Bretagne, Service Économie - Emploi d’après Agreste Draaf Bretagne Conjoncture
LÉGUMES : RÉSISTER À LA CONCURRENCE ET SEGMENTER En légumes frais de plein champ, les résultats économiques des exploitations reculent fortement. Pour mieux se positionner face à la concurrence européenne, les acteurs de la filière chou-fleur adoptent de nouveaux modes de mise en marché : des contrats annuels et hebdomadaires viennent compléter le cadran journalier. En tomate, les produits de diversification (petits fruits, variétés anciennes) tirent leur épingle du jeu. Mais dans un contexte de concurrence européenne accrue, la grappe et le vrac sont frappés par une crise conjoncturelle. Pour différencier leur produit, les quatre leaders bretons de la tomate 2 créent un label unique « cultivées sans pesticides » 3 début 2019.
1. Œufs issus d’élevages de poules pondeuses non élevées en cages (plein air, bio, label rouge et au sol). 2. Savéol, Sica de Saint-Pol de Léon, UCPT et Solarenn 3. Le label « Cultivées sans pesticides » garantit des tomates cultivées « sans traitements pesticides de synthèse de la fleur à l’assiette », c’est-à-dire que le fruit consommé n’a jamais reçu de traitements pesticides de synthèse. 4. Consommation calculée par bilan (consommation = production + importations - exportations) et qui recouvre à la fois les ventes en magasin et la restauration hors foyer.
PÊCHE Les espèces pêchées transitant par la criée de Saint-Malo et le port de Cancale représentent 1 496 tonnes débarquées en 2018 pour une valeur de 3,6 millions d’euros. Ce bilan est en hausse par rapport à 2017 (+ 213 tonnes, soit + 16,6 %).
19
IAA
Mobilisation sur tous les fronts pour le secteur agroalimentaire Si le bilan économique et social du secteur reste globalement positif, 2018 sonne l’apparition d’un climat d’incertitude, entre Brexit et pression de la grande distribution. Débouchés, segmentation, compétitivité, attractivité… les acteurs de l’agroalimentaire redoublent d’efforts.
107
établissements de plus de 20 salariés
17 530
salariés fin 2018, soit 29 % de l’emploi régional agroalimentaire
2 560
emplois en intérim au dernier trimestre 2018, soit 23 % de l’emploi intérimaire agroalimentaire breton
1. Banque de France Direction des Affaires Régionales Bretagne – Les entreprises en Bretagne : Bilan 2018 – Perspectives 2019 2. Centre d’expertise 3. Source : Données ESANE 2015
20
2018 succède à une année de nette augmentation du chiffre d’affaires global des industries agroalimentaires régionales, enregistrée par la Banque de France dans le cadre de son enquête annuelle. Les acteurs du secteur abordaient l’année 2018 avec optimisme… mais la progression de son chiffre d’affaires 2018 se révèlerait finalement plus timide qu’escomptée (+ 0,6 %) 1.
L’INVESTISSEMENT N’EST PAS EN PANNE Côté investissements industriels, cette année 2018 ne constitue pas un millésime exceptionnel, d’après nos observations. De gros projets d’investissements pluriannuels se sont finalisés chez les industriels de la viande notamment. Si les montants semblent plus réduits, pour autant les investissements se poursuivent dans les entreprises bretilliennes. Dans les métiers de la viande, les industriels se dotent d’outils de transformation performants, en phase avec leurs nouveaux marchés comme ABERA (investissement total de 15 M€) du Groupe AVRIL PA. Ce dernier a, pour sa part, finalisé l’implantation de son Campus à Bruz. Fin 2018, GRAND SALOIR SAINT-NICOLAS reprend l’aveyronnais BRETON DISTRIBUTION, grossiste de charcuteries, salaisons et produits traiteurs en Midi-Pyrénées. Il bénéficie en outre, depuis 2017, d’une nouvelle unité de charcuterie à Breteil (18 M€). Le groupe JEAN FLOC’H, quant à lui, étend son unité de salaison CLERMONT à Liffré (2 M€) et AGRIAL, réorganise ses dernières acquisitions en spécialisant ses sites BRIENT (3 M€). Le secteur de la charcuterie rassemble aussi beaucoup d’entreprises de taille modeste qui investissent en 2018 comme ATELIER DE L’ARGOAT (1 M€). Le groupe de distribution INTERMARCHE n’est pas en reste avec son outil GATINE VIANDES (20 M€ en 2017-2020) et sa plate-forme logistique à Erbrée (50 M€). D’ailleurs, il renforce son arsenal industriel et logistique avec l’implantation, en 2019, d’un Agrohub 2 à Vitré. Enfin, dans le cadre de la fermeture de son site de Liffré début 2018, SVA JEAN ROZE a transféré l’activité sur les sites
de Trémorel (22) et Vitré qui bénéficient alors d’investissements (5 M€). Dans le secteur laitier, Rennes devient la capitale de l’innovation. Le groupe coopératif SODIAAL va y ouvrir, en 2020, un centre de recherche (80 M€) grâce au soutien de la Banque Européenne d'Investissement (BEI). De son côté, LESAFFRE INGREDIENTS SERVICES FRANCE a doublé la surface de son centre de R&D spécialisé dans le séchage de poudres alimentaires, installé sur le Biopôle.
L’ESPRIT EGA EST LÀ… MAIS NE SUFFIT PAS Les tensions dans le cadre des négociations commerciales avec la distribution font toujours l’actualité début 2019. Cela, malgré le déroulement des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) et l'adoption de la loi Egalim fin 2018 dont les objectifs sont de garantir plus d’équilibre dans les relations entre les maillons de la filière alimentaire. Si « l’esprit » des EGA fait bouger les choses, comme le montre la multiplication d’accords entre industriels et distributeurs, en particulier dans le secteur laitier, dans les faits cela ne se révèle ni simple ni évident. Malgré les sanctions annoncées, les contournements de la part des distributeurs sont régulièrement dénoncés.
SE CONNECTER AU CONSOMMATEUR Réduire sa dépendance vis-à-vis de la grande distribution oblige à développer une stratégie de rapprochement vis-à-vis du consommateur : soit la vente en ligne soit, pour ceux qui en ont les moyens, le développement de leurs propres enseignes. A ce titre, COOPERL ARC ATLANTIQUE étoffe son réseau de distribution alimentaire avec une huitième BOUCHERIE CALIDEL à Montreuilsous-Pérouse, sur le site de son usine d'aliment ou encore avec des magasins directement implantés chez ses adhérents (COOP CHEZ NOUS). L’entreprise de découpe et d’élaborés de viandes YVES FANTOU élargit ses horizons avec l’ouverture
de son troisième point de vente à Metz. HENAFF, quant à lui, se lance avec l’ouverture d’une première épicerie fine sous enseigne HENAFF & CO en gare de Rennes. Des initiatives de connexion plus directe entre le producteur et le consommateur final, qu’il soit particulier ou professionnel de la restauration par exemple, émergent au regard du développement de la start-up rennaise PROCSEA FRANCE qui propose une plate-forme de commercialisation pour la vente de poissons et de produits de la mer en France et à l’étranger. Les plans de filières, élaborés dans la poursuite des EGA, misent sur le développement du bio. L’enseigne BIOCOOP en bénéficie et poursuit son développement avec plusieurs ouvertures en cours sur Rennes et projette la création d’une nouvelle plate-forme logistique à Tinténiac. Le conserveur finistérien HENAFF prend cette orientation avec la reprise de la société bretillienne KERVERN, et décline en parallèle son fameux pâté en version bio…
OBJECTIF EXPORT Les entreprises bretilliennes ont exporté en 2018 pour 1,5 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires représentant un tiers des échanges bretons. Si les marchés à l’export ne représentent que 15 % des débouchés des industriels régionaux 3, ils deviennent des terrains de conquête, car ils sont considérés comme porteur de développement. SOREAL, LOC MARIA BISCUITS du groupe bretillien GALAPAGOS, TRAITEUR DE PARIS ou encore GELDELIS, ces deux derniers ont étendu leurs unités en 2018, ne cachent plus leurs ambitions à l’international. Les pains, pâtisseries et viennoiseries fraîches bretonnes s’illustrent particulièrement sur les marchés internationaux avec des ventes multipliées par deux en un an, secteur où opère BRIDOR à Servon-sur-Vilaine, dont la nouvelle plate-forme (50 M€) tourne à plein depuis cette année. Les aliments pour animaux d’élevage bénéficient aussi d’une bonne dynamique. Dans ce secteur, le groupe CCPA implanté à Janzé se renforce avec le rachat de sociétés espagnoles NUTEGA et NOVATION. De son côté, la firme service MG2MIX, implantée à Châteaubourg, souhaite étendre son unité (7 M€) pour répondre à la demande sur le marché européen. Vigilance toutefois, car ces marchés comportent aussi des risques. Viandes, boulangerie-pâtisserie, produits laitiers et légumes sont actuellement les secteurs régionaux les plus concernés par le Brexit. En 2017, l’Ille-et-Vilaine a d’ailleurs assuré 83 % des exportations bretonnes de biscuits et pâtisseries de conservation à destination du Royaume-Uni...
Le département d’Ille-et-Vilaine tient une place importante dans les échanges commerciaux de produits alimentaires bretons Exportations (M€)
Part / Bretagne
Importations (M€)
Part / Bretagne
Produits laitiers et glaces
415
33 %
276
59 %
Viande et produits à base de viande
263
19 %
np
np
Produits de boulangeriepâtisserie et pâtes alimentaires
247
73 %
np
np
Aliments pour animaux
194
51 %
np
np
Produits alimentaires divers
151
37 %
117
48 %
Total Produits des IAA
1 384
35 %
911
30 %
Total Produits agricoles et agroalimentaires
1 458
33 %
786
34 %
2018
Douanes régionales – Traitement Chambres d’agriculture de Bretagne / Np : non précisé
1,5
UN DÉFI DE POIDS… L’agroalimentaire bretillien emploie 17 533 salariés au 4e trimestre 2018, en hausse de 1 % par rapport au 4e trimestre 2017, auxquels s’ajoutent les 2 560 intérimaires en mission fin 2018. La performance des outils en place ne pourra s’exprimer que si les transformateurs parviennent à recruter une main d’œuvre qualifiée, un défi en soi. C’est pourquoi les industriels redoublent d’efforts dans la formation (Académie des métiers de l’Industrie de la SVA) et le développement de l’attractivité de leurs métiers (comme par exemple CHARCUTERIES DE PLELAN – FLEURY MICHON qui organisent des visites d’entreprises auprès des scolaires, des prescripteurs et demandeurs d’emplois…). Dans le secteur des viandes, les outils numériques, comme la réalité augmentée, sont d’ailleurs déployés dans des séquences de formation du prestataire de service, BOUCHERS SERVICES… de quoi mieux se projeter dans l’avenir !
milliard d’euros d'exportations agricoles et agroalimentaires de l’Ille-et-Vilaine en 2018
35 %
des exportations IAA régionales
L’emploi agroalimentaire en Ille-et-Vilaine continue de croître Ensemble industrie
IAA 18 000
70 000
17 500
68 000 66 000
17 000
64 000
16 500
62 000
16 000
60 000
15 500
58 000
15 000
56 000
14 500
54 000
14 000
52 000 50 000
13 500
2010
2011
2012
2013
2014
Industries agroalimentaires : + 18,5 %
2015
2016
2017
2018
Ensemble industrie : - 2,6 %
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
21
AUTOMOBILE
En 2018, PSA Rennes dépasse le cap des 100 000 véhicules produits En 2018, l’Ille-et-Vilaine renforce sa vocation dans la construction automobile et la mobilité. La production de PSA Rennes dépasse les 100 000 véhicules, portée par le succès commercial du nouveau 5008 et du C5 Aircross. Une performance d’autant plus remarquable dans un marché automobile qui a marqué le pas sur l’année. Le territoire s’est par ailleurs donné l’ambition d’être un laboratoire des nouvelles formes de mobilités. C’est notamment l’objectif de la 1re édition de l’évènement In Out, porté par Rennes Métropole et qui a accueilli 900 professionnels et 20 000 participants.
2,63
millions de voitures particulières immatriculées en France en 2018
101 500 véhicules produits à Rennes
+ 9,1 % comparé à 2017
LE MARCHÉ MONDIAL A CALÉ EN 2018 86 millions de véhicules ont été vendus dans le monde en 2018, soit une légère baisse de 0,5 % comparé à 2017. Il s’agit du premier recul du marché mondial enregistré depuis 2009. La hausse des ventes en Inde, Brésil, Russie et Asie du Sud Est a été insuffisante pour compenser le ralentissement enregistré sur les grands marchés mondiaux. Les chiffres sont à la baisse en Chine (- 2,8 % en 2018 ; 33 % des volumes mondiaux) et stables aux USA (20 % du marché mondial). Le marché européen, 1er débouché de la filière
bretillienne, est quant à lui quasi-stable en 2018 (+ 0,1 % pour l’Union Européenne), après une période de croissance ininterrompue depuis 2013. Cette décélération est notamment imputable à l’Allemagne (stable), le Royaume Uni (- 6 %) et l’Italie (- 3 %). La mise en place de nouvelles normes antipollution est l’une des raisons du repli. En France, le marché a continué de se développer. 2,63 millions de voitures particulières ont été immatriculées en 2018, un chiffre en hausse de 3,3 % sur un an. Cette croissance profite d’abord au groupe PSA dont les ventes hexagonales ont gagné 13 % sur l’année.
Répartition des ventes du marché automobile mondial en 2018 En millions de véhicules vendus (VP + VUL) - Évolution par rapport à 2017
Canada 2,0 M - 2% Mexique 1,4 M - 7%
États-Unis 17,3 M 0%
UE 15,1 M + 0,1 %
Russie 1,8 M + 13 %
Inde 3,9 M + 9%
Chine 28,1 M - 2,8 %
Brésil 2,5 M + 14 %
22
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine / Source : JATO
Australie 1,1 M - 3%
Japon 5,2 M + 0,6 %
Évolution du nombre de véhicules produits à l’usine PSA de La Janais Nombre de véhicules produits
Prévisions
250 000 200 000 150 000
125 000
100 000
101 500
50 000 0
2008 2009 2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018 2019
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine
101 500 VÉHICULES PRODUITS PAR PSA RENNES EN 2018
UNE NOUVELLE LIGNE DE MONTAGE, OPÉRATIONNELLE EN 2018
Le succès commercial rencontré par les 2 modèles fabriqués à l’usine de La Janais explique en partie la croissance des volumes produits en 2018. Les ventes mondiales du Peugeot 5008 sont en hausse de 27 % sur l’année et le début de commercialisation du C5 Aircross, engagée fin 2018, est prometteur. 101 500 véhicules sont sortis des chaînes de montage de PSA Rennes contre 93 000 en 2017, soit une hausse de 9,1 %. Cette montée en puissance a nécessité la mise en place d’une 4e équipe de fabrication et le recrutement de près de 500 personnes. L’effectif de l’usine (hors sous-traitants) atteint 4 400 salariés dont 1 200 intérimaires. Pour 2019, les prévisions atteignent 125 000 véhicules produits à Rennes. A noter également que l’usine de PSA La Janais a cessé la fabrication du Peugeot 508 et de la Citroën e-Mehari (respectivement 5 % et 1,5 % de la production en 2018).
La hausse de la production a bénéficié du plan de modernisation de l’usine PSA de Chartresde-Bretagne intégrant notamment un plan d‘investissement de 100 millions d’euros et une stratégie de compactage des ateliers. Elle a induit le déploiement en 2018 d’une nouvelle ligne de montage aux derniers standards de l’automobile mondiale sur laquelle sont produits le Peugeot 5008 et le Citroën C5 Aircross. La compétitivité du site s’appuie également sur une proximité plus étroite avec les fournisseurs et l’implantation sur le site de montage, de plusieurs sous-traitants : TENNECO (échappement), TI AUTOMOTIVE (réservoirs), FAURECIA (sièges), SAS AUTOMOTIVE (assemblage de planches de bord), BRETAGNE ATELIERS (assemblage de sous-systèmes). Objectif : gagner en efficacité et réduire les coûts d’acheminement des pièces.
Parmi les évènements ayant marqué la vie de la filière automobile de l’Ille-et-Vilaine en 2018, on peut citer : • CONTINENTAL a racheté l’usine COOPER STANDARD de la Barre Thomas à Rennes. L’équipementier automobile américain a annoncé fin 2018 la vente de son activité pièces anti-vibratoires à CONTITECH, filiale du groupe allemand CONTINENTAL. En France, seule l’usine COOPER STANDARD de la Barre Thomas à Rennes est concernée. Elle emploie 400 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 50 M€. CONTITECH a repris l’activité le 1er avril 2019. L’usine COOPER STANDARD de Vitré, spécialisée dans les joints d’étanchéité, n’est pas concernée. • Le groupe américain DELPHI, sous-traitant de PSA notamment, a fermé son usine bretillienne en juin 2018. Les composants pour la sécurité de l’habitacle fabriqués par l’usine de Saint-Aubin-du-Cormier, ne sont plus nécessaires dans les véhicules commercialisés à partir de 2018, compte tenu des nouvelles normes.
• CORETEC annonce son transfert dans l’ancien site de DELPHI à Saint-Aubin-du-Cormier, prévu pour juin 2019. Le groupe, spécialisé dans la réalisation d’équipements spécifiques pour l’industrie automobile connaît une forte croissance. Sur son nouveau site, il va regrouper ses trois entités : son site historique de Liffré, un atelier localisé à Betton ainsi que sa filiale, PROPITEC, basée à Liffré, soit un effectif total de 130 à 140 personnes. • La première édition de l’évènement In Out, dédié aux nouvelles formes de mobilités, s’est tenue à Rennes en mars 2018. Cette initiative de Rennes Métropole vise à anticiper, inventer et expérimenter de nouvelles solutions de mobilités proposées par les entreprises. Cette première édition a accueilli 900 professionnels au Couvent des Jacobins et 20 000 visiteurs sur les différents espaces de démonstration ouverts au public.
23
BTP
La construction s'inscrit dans une période de croissance 2018 confirme la dynamique du secteur déjà observée sur 2017. Avec plus de 10 000 nouveaux logements mis en chantier sur l’année, la construction neuve reste particulièrement bien orientée. Le marché des bâtiments non résidentiels connaît également un fort développement. Cette tendance positive bénéficie à l’emploi salarié (+ 450 postes supplémentaires) et génère pour certaines compétences des difficultés de recrutement.
24 960
salariés en Ille-et-Vilaine
10 307 logements mis en chantier
41 %
des logements bretons mis en chantier
ACTIVITÉ BIEN ORIENTÉE ET CONSÉQUENCES POSITIVES SUR L’EMPLOI SALARIÉ
difficultés de recrutement, les embauches ont été supérieures aux prévisions sur l’année. Cette amélioration bénéficie à tous les secteurs.
La Banque de France dans son enquête auprès des entreprises de la région réalisée fin 2018 note que « le net redressement observé en 2017 dans la construction a été suivi d’une nouvelle croissance de l’activité en 2018. Cette évolution a été observée aussi bien dans le bâtiment, particulièrement dans le gros œuvre, que dans les travaux publics ».
L’évolution de l’emploi salarié dans la construction s’inscrit dans une dynamique de croissance depuis 2016, venant rompre la contraction quasi-continue enregistrée sur la période antérieure.
Ce regain d’activité profite aux 6 808 entreprises bretilliennes et à l’emploi salarié. Sur l’année, les activités du bâtiment et des travaux publics ont créé 450 postes supplémentaires (+ 1,8 %), portant le nombre de salariés de la construction sur le département à 24 960 fin 2018. Malgré les
CONSTRUCTION : PLUS DE 10 000 LOGEMENTS MIS EN CHANTIER La construction neuve demeure à un niveau de forte activité en Ille-et-Vilaine au cours de l’année 2018, avec 10 307 nouveaux logements mis en chantier, soit une croissance de 3 % par rapport à 2017. Cette progression fait suite aux fortes hausses des années passées (+ 14 % en 2016 et + 11 % en 2017) alors qu’au niveau national, la
Des effectifs salariés en hausse 25 200 25 000 24 800 24 600 24 400 24 200 24 000 23 800 23 600 23 400
20 13 -T 20 4 14 20 T1 14 20 T2 14 -T 20 3 14 -T 20 4 15 20 T1 15 -T 20 2 15 -T 20 3 15 -T 20 4 16 20 T1 16 20 T2 16 20 T3 16 -T 20 4 17 -T 20 1 17 -T 20 2 17 -T 20 3 17 -T 20 4 18 20 T1 18 20 T2 18 20 T3 18 -T 4
23 200
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
24
La construction de logements neufs reste à un niveau élevé Nombre de logements commencés
tendance est au repli (- 5,6 %). Le logement collectif et en résidence poursuit sa progression sur l’année (+ 7 %), correspondant à 423 logements supplémentaires, tandis que les mises en chantier de maisons individuelles ralentissent (- 3 %, soit 110 logements de moins qu’en 2017). La part du logement collectif et en résidence représente 62 % de la production en 2018. L’Ille-et-Vilaine contribue à hauteur de 41 % des logements commencés en Bretagne en 2018. Les perspectives d’activité demeurent bien orientées dans le secteur de la maison individuelle groupée avec une hausse de 33 % des permis de construire délivrés en 2018 par rapport à 2017 alors que l’individuel pur connaît un recul (- 12 %). Le logement collectif devrait poursuivre sa croissance puisque les demandes de permis de construire acceptées sont en hausse de 5 %.
FORTE HAUSSE POUR LA CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS D’ACTIVITÉ La construction de locaux non résidentiels (hors bâtiments agricoles) a vu son niveau global de production augmenter sensiblement sur l’année (+ 15 %, soit 63 308 m² supplémentaires mis en chantier). La progression des surfaces concerne toutes les destinations de locaux, à l’exception des bâtiments industriels et les bureaux, avec des évolutions extrêmement positives pour l’enseignement, les activités culturelles et de loisirs, le secteur santé-action sociale, le commerce ou encore l’entreposage. La part de l’Ille-et-Vilaine dans l’ensemble régional reste forte en 2018 dans la construction de bureaux (53 %) avec le développement de grands projets comme EuroRennes, Courrouze 2020 ou encore Via Silva. Avec 100 000 m² de bureaux transactés (neuf et seconde main) en 2018, Rennes s’affiche au 8e rang du classement national de l’immobilier d’entreprise (Source Panorama Fnaim Entreprises 2018). Toutes activités confondues, le département représente 40 % des surfaces commencées de la région. En termes de prévisions, l’activité reste bien orientée puisque les surfaces autorisées en 2018 ont augmenté globalement de 17 %. Le secteur bâtiments de stockage est particulièrement dynamique avec un doublement des surfaces autorisées par rapport à l’an passé, projets qui renforceront la fonction logistique du département.
12 000 10 000
7 728
8 000 6 000
3 938
4 000
5 478
9 994
10 307
6 011
6 434
557
574
4 218
4 896
543
549
3 255
2 690
2 486
2 923
3 426
3 299
2013
2014
2015
2016
2017
2018
535
2 000
7 931
7 451
9 023
622
0
individuels purs
individuels groupés
collectifs et en résidence
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après SDES-Sit@del2 En date réelle estimée à fin février 2019
La construction de locaux non résidentiels progresse sur l'année Surfaces de bâtiments commencés (hors agricole)
2018
Évolution 2017/2018
Part Ille-et-Vilaine / Bretagne
Industrie et artisanat
75 690 m2
- 25 %
28 %
Bâtiments stockage
88 182 m
+ 30 %
42 %
Commerces
2
67 550 m
+ 30 %
39 %
115 854 m2
-4%
53 %
Enseignement
49 413 m
2
+ 150 %
50 %
Culture-Loisirs
37 315 m2
+ 169 %
38 %
Santé-action sociale
25 818 m
2
+ 43 %
27 %
Autres
19 236 m
2
- 15 %
51 %
479 058 m2
+ 15 %
40 %
Bureaux
Total
2
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après DREAL Sit@del2 - date de prise en compte
Parmi les évènements ayant marqué la vie des entreprises bretilliennes du BTP, on peut mentionner : • D es travaux d’envergure en vue de déménager, agrandir leurs installations ou construire de nouveaux sites : c’est le cas en particulier d’ATLANTEM (Saint-Sauveurdes-Landes), BERTRAND CONSTRUCTIONS (La Chapelle-des-Fougeretz), SFPI (Fougères), SPO-PMO (L’Hermitage) ou encore THEBAULT INGENIERIE (Cesson-Sévigné).
479 058 m² de surfaces de locaux d’activités commencées
40 %
des mises en chantier des locaux d’activités de la Bretagne
• Des croissances externes : on peut citer le groupe LEGENDRE qui acquiert l’entreprise GSB (Groupement Savoyard du Bâtiment) basée à Cruet (73), le groupe rennais LAMOTTE qui prend une participation majoritaire au capital de la société malouine SACIB. • Le développement à l’international, comme par exemple le groupe ISB, basé à Pacé, spécialisé dans le négoce de bois avec l’ouverture d’une plateforme logistique en Espagne desservant la péninsule ibérique.
25
COMMERCE DE DÉTAIL
Le commerce de détail se développe et crée des emplois Malgré une conjoncture défavorable sur le 2e semestre, le commerce départemental a poursuivi son développement en 2018. Sur un an, il affiche 276 établissements et 1 000 emplois supplémentaires. La grande distribution propose quant à elle un plancher commercial en hausse de 26 000 m². La croissance du chiffre d’affaires du commerce s’appuie principalement sur la démographie de l’Ille-et-Vilaine. Parmi les formes de vente qui en profitent le plus : la grande distribution spécialisée et le e-commerce.
11 694
commerces de détail (y compris cafés, hôtels, restaurants)
936
grandes surfaces
+ 488 M€ dépensés entre 2013 et 2018 par les Bretilliens dans les commerces
UNE CONJONCTURE DÉFAVORABLE SUR LE SECOND SEMESTRE
LE NOMBRE DE COMMERCES EN PROGRESSION
Après un pic atteint fin 2017, l’activité du commerce de détail a ralenti en 2018. L’enquête de conjoncture menée par l’observatoire économique de la CCI Ille-et-Vilaine souligne un ralentissement de l’activité des commerces de détail au cours de l’année 2018, faisant suite à la situation très favorable sur la fin de l’année 2017. Sur le 2e semestre 2018, le recul de l’activité commerciale est particulièrement net avec un solde d’opinion 1 négatif sur l’évolution du chiffre d’affaires. En cause : la décélération de la consommation des ménages (+ 0,8 % en 2018 après + 1,1 % en 2017) et les mouvements sociaux entravant l’activité commerciale sur le dernier trimestre.
La résilience du commerce bretillien s’appuie notamment sur la croissance démographique du département (48 600 habitants supplémentaires en 5 ans). En 2018, le nombre de commerces a progressé de 2,4 % pour atteindre 11 694 établissements début 2019 (+ 276 unités). Depuis 2010, la hausse atteint près de 11 %. Toutes les catégories de commerces progressent mais la hausse annuelle est particulièrement marquée par les Cafés-Hôtels-Restaurants (+ 136 établissements).
1. Le solde d’opinion mesure la différence entre la part des réponses à la hausse (25,0 % au S2 2018) et la part des réponses à la baisse (44,2 au S2 2018)
Évolution du chiffre d'affaires des commerces de l'Ille-et-Vilaine
28,9 %
19,7 % 40,1 %
47,2 % 49,4 %
48,9 %
25,6 %
35,4 %
34,1 %
31,5 %
37,8 %
25,3 %
37,4 %
29,1 %
35,2 % 30,8 %
28,7 %
22,2 %
S2 2014
34,3 %
30,9 %
S1 2015
S2 2015
24,1 %
S1 2016
Baisse
33,1 %
28,2 %
S2 2016
S1 2017
Stabilité
Hausse
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine
26
44,2 %
37,3 %
35,7 %
S2 2017
S1 2018
Solde
25,0 %
S2 2018
LA GRANDE DISTRIBUTION : 26 500 M² SUPPLÉMENTAIRES EN 2018 Fin 2018, l’Ille-et-Vilaine compte 936 grandes surfaces couvrant un plancher commercial de 1,308 million de m², en hausse de 26 500 m² sur l’année (+ 2,1 %). La densité commerciale de l’Ille-et-Vilaine atteint désormais de 1 224 m² pour 1 000 habitants. De nombreuses implantations des grandes surfaces ont eu lieu en Ille-et-Vilaine en 2018. Parmi les plus significatives, on peut notamment citer les ouvertures d’Uniqlo (prêt-à-porter), Ecomiam (alimentaire spécialisé) à Rennes, Action (discount non alimentaire) et Lysadis (jardinage) à Châteaugiron, Lidl à Combourg, Grand Frais (alimentaire spécialisé) à La Richardais, Tati (discount) et Jysk (mobilier) à Saint-Jouan-desGuérêts ou But (mobilier) à Vitré.
1 000 EMPLOIS SUPPLÉMENTAIRES EN 2018 Malgré les difficultés conjoncturelles, notamment sur la 2e partie de l’année, le commerce a continué à recruter. Selon notre estimation, les effectifs ont même progressé de plus de 1 000 personnes, soit un taux annuel de + 2,2 %. Comme pour le nombre de commerces, la croissance de l’emploi souligne la résilience du commerce départemental. A noter une légère baisse des effectifs sur le 4e trimestre 2018, conséquence probable des mouvements sociaux ayant affecté le fonctionnement des commerces sur les derniers samedis de l’année.
UNE DYNAMIQUE COMMERCIALE QUI S’APPUIE SUR LA DÉMOGRAPHIE
FORTE PROGRESSION DU E-COMMERCE ET DES GRANDES SURFACES SPÉCIALISÉES La structure des dépenses selon les types de commerces s’est profondément modifiée au cours des cinq dernières années. Le e-commerce a gagné du terrain puisqu’il représente aujourd’hui 9,5 % des achats non alimentaires des Bretilliens contre 6,8 % en 2013. La part de marché des grandes surfaces spécialisées (équipement de la personne, de la maison, sport…) a également progressé, à 22 % des dépenses (46 % en produits non alimentaires) contre 19 % cinq ans plus tôt (39 % en non alimentaire). La part des dépenses effectuées dans les hypermarchés et supermarchés est globalement stable (autour de 39 %) mais leur structure s’est profondément modifiée. Elle augmente pour les produits alimentaires (70 % des dépenses en 2018 contre 68 % en 2013) mais baisse fortement pour les autres produits (11 % contre 15 %). La part de marché du drive atteint quant à elle 2 % des dépenses (4 % en alimentaire) et contre 1 % en 2013 (2 % en alimentaire).
Évolution du nombre de salariés du commerce de détail en Ille-et-Vilaine 49 000 48 000 47 000
Effectifs
Estimations CCI 35
46 000 45 000 44 000 43 000 42 000 41 000 40 000 39 000
Les dépenses commerciales des ménages bretilliens ont progressé de près de 488 millions d’euros (€ courants), entre 2013 et 2018. Elles expliquent l’essentiel de la hausse du chiffre d’affaires des commerces durant la même période, évaluée à + 76 millions d’euros. L’évolution des dépenses (+ 8,3 %) comme celle du chiffre d’affaires (+ 8,4 %) sont nettement plus dynamiques qu’en moyenne régionale (respectivement + 5,4 % et + 4,8 % pour les autres départements bretons). Le commerce de l’Ille-et-Vilaine bénéficie du contexte démographique particulièrement porteur. Entre 2013 et 2018, le département a gagné 48 600 habitants (+ 4,8 %), 3 fois plus que sur les 3 autres départements bretons réunis (+ 16 000 habitants, soit + 0,7 %).
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
Évolution entre 2013 et 2018 des dépenses des ménages, du chiffre d'affaires des commerces et de la population en Ille-et-Vilaine (*) 9% 8%
+ 8,3 %
Dépenses des ménages
+ 8,4 %
Chiffre d’affaires des commerces Population
7% 6%
+ 5,4 %
5%
+ 4,8 %
4%
+ 4,8 %
3% 2% 1%
+ 0,7 %
0%
Ille-et-Vilaine
Autres départements bretons
(*) Évolution des dépenses et du CA en € courants Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine et Insee
27
TOURISME
Une saison 2018 portée par le dynamisme de la clientèle étrangère Après l’excellente saison 2017, la fréquentation touristique bretillienne continue sa progression. Les nuitées dans les hébergements touristiques augmentent tant pour l’hôtellerie (+ 1,8 %) que pour les campings (+ 2,4 %). Cette hausse s’explique par le dynamisme de la clientèle étrangère qui a su notamment profiter d’une meilleure accessibilité aérienne et ferroviaire de notre territoire. Le bilan touristique 2018 se caractérise par une très bonne fin de saison, après un printemps plus contrasté.
11,7
millions de nuitées touristiques en 2018
2/3
des nuitées pendant les vacances scolaires
2,987 M de nuitées dans l’hôtellerie en 2018
+ 1,8 % de nuitées pour l’hôtellerie
28
UNE CAPACITÉ D’ACCUEIL QUI SE DÉVELOPPE Avec une capacité d’accueil de 230 264 « lits touristiques », le département s’étoffe en 2018 de 4 600 lits supplémentaires (+ 2,3 %). 57 439 relèvent de l’offre marchande (hôtels, campings, meublés, chambres d’hôtes) et 172 825 des résidences secondaires. La hausse enregistrée en 2018 concerne principalement les meublés et résidences secondaires. Avec 279 hôtels comptabilisant 18 564 lits dont plus de 75 % sur les agglomérations de Rennes et Saint-Malo, le département assure 34,3 % de l’offre hôtelière bretonne. Cette offre professionnelle se trouve de plus en plus concurrencée par le développement d’autres modes d’hébergement que sont les réseaux familiaux ou les locations via des plateformes en ligne. Globalement, sur l’année, l’ensemble des hébergements a assuré 11,7 millions de nuitées, une fréquentation touristique qui se renforce sur la haute saison au détriment de l’avant-saison. 2/3 des nuitées annuelles sont réalisées pendant les vacances scolaires. La période des vacances estivales représente 65 % de ces nuitées.
Une multiplicité d'hébergements touristiques Nombre de lits touristiques
Poids du département dans la région
Campings
25 232
9,5 %
Hôtels
Type d'hébergement
18 564
34,5 %
Résidences
7 379
23,9 %
Gites et meublés de vacances
4 288
13,0 %
Villages-vacances
432
2,9 %
Chambres d’hôtes
1 008
23,0 %
Auberges de jeunesse
536
27,9 %
Total lits touristiques marchands
57 439
14,2 %
172 825
14,3 %
Résidences secondaires
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après INSEE, SNRT, Gites (Gites de France), Meublés (Clévacances), Chambres d'Hôtes (Gites de France et Clévacances exprimées en nombre de chambres)
UNE FRÉQUENTATION ÉTRANGÈRE EN HAUSSE DANS LES HÔTELS… Avec 2 987 468 nuitées et un taux d’occupation global de 61,3 % sur l’année 2018, l’hôtellerie départementale a réalisé un meilleur exercice que celui enregistré en 2017 : + 51 400 nuitées (+ 1,8 %). Cette progression s’explique essentiellement par une augmentation significative des nuitées étrangères (+ 64 300 nuitées, soit + 12,3 %), les nuitées françaises ayant connu une baisse de 13 000 (- 0,5 %) sur l’année. En 2018, la clientèle étrangère a assuré 19,7 % des nuitées totales. Arrivent en tête des nationalités étrangères, les
L’Ille-et-Vilaine : meilleur taux d’occupation des départements bretons Comparaison des taux d'occupation des départements bretons avec la Bretagne et la France sur l'année 2018
61,3 %
57,2 %
53,4 % 34,0 %
Côtes d’Armor
35,6 %
Finistère
40,5 %
Ille-et-Vilaine Hôtellerie
62,5 %
57,6 %
55,0 % 38,2 %
Morbihan
36,6 %
Bretagne
35,6 %
France
Camping
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne
Britanniques (19,6 %), les Allemands (14,0 %) et les Espagnols (10,0 %). Ces trois nationalités ont renforcé leur fréquentation au cours de l’année 2018, respectivement + 6 %, + 27,2 % et + 6,5 %. En termes d’évolution, c’est la fréquentation de la clientèle allemande qui a connu la plus forte croissance. Les Belges et les Hollandais ont été, quant à eux, moins nombreux à séjourner dans le département en 2018 (- 2,8 % et - 6,4 % de nuitées) alors que les fréquentations italienne et américaine se sont développées (resp. + 14,6 % et + 16,9 %).
... ET DANS LES CAMPINGS D’avril à septembre 2018, les campings du département ont enregistré 1 159 961 nuitées, soit une hausse de près de 27 500 nuitées (+ 2,4 %) par rapport à la saison 2017. Cette augmentation est due uniquement à la forte progression des nuitées étrangères (+ 5,6 %), les nuitées françaises sont restées stables. La part de la clientèle étrangère (43,0 %) demeure toujours nettement supérieure à celle observée dans les campings bretons (23,9 %). Plus de 90 % des nuitées étrangères sont assurées par les Britanniques (42,6 %), les Néerlandais (25,4 %), les Allemands (14,2 %) et les Belges (9,3 %). Ces quatre clientèles connaissent toutes une progression sensible sur la saison 2018 (comprise entre 8,8 % et 16,0 %). L’hôtellerie de plein air bretillenne affiche pour la saison 2018 un taux d’occupation de 40,5 %, en légère hausse (+ 0,8 point) par rapport à celui de l’année antérieure. Après un démarrage tardif lié au décalage des vacances de printemps sur le mois de mai (zone B), la saison 2018 présente de meilleurs résultats sur la fin de saison.
1re clientèle étrangère : les Britanniques Pays d'origine des 3 principales clientèles étrangères
Hôtellerie 14,0 % Allemagne
19,6 % Grande-Bretagne
10,0 % Espagne
Camping 25,4 % Pays-Bas
42,6 % Grande-Bretagne
14,2 %
1,159 M de nuitées dans les campings en 2018
+ 2,4 % de nuitées pour les campings
Allemagne
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d'après Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne
LE DÉPARTEMENT GAGNE EN ATTRACTIVITÉ TOURISTIQUE Plusieurs facteurs concourent à expliquer ce dynamisme : ouverture du centre de congrès à Rennes début 2018, création de nouvelles liaisons aériennes entre Rennes, les métropoles françaises et les capitales européennes au cours des dernières années, mise en service de la LGV Paris-Rennes à l’été 2017 qui relie Paris à Rennes en 1 h 25 et Saint-Malo en 2 h 15, amélioration de l’offre hôtelière, de l’offre touristique de loisirs. Autant d’éléments qui contribuent à valoriser les nombreux atouts touristiques et à stimuler la demande dans l’hôtellerie, la restauration ou le commerce en Ille-et-Vilaine, notamment sur l’agglomération rennaise. L’Ille-et-Vilaine fonctionne à la fois sur un tourisme urbain et littoral, contrairement aux autres départements bretons, axés plus majoritairement sur le tourisme littoral.
Parmi les évènements majeurs sur le plan touristique, on peut citer : • La 11e édition de la Route du Rhum. A cette occasion, entre la fin octobre et le début novembre, les quais de Saint-Malo ont accueilli 1,3 million de visiteurs. • L’exposition de la collection Pinault au Couvent des Jacobins à Rennes, visitée par plus de 93 000 personnes durant l’été 2018.
29
NUMÉRIQUE
Un écosystème favorable à la croissance du secteur Les 1 833 entreprises appartenant à la filière numérique départementale emploient aujourd’hui près de 23 000 salariés. Avec plus de 2 800 emplois créés sur les 5 dernières années (+ 14 %), les entreprises du numérique et particulièrement celles des activités de services contribuent très largement à la croissance économique du département. Cette vitalité est appuyée par un écosystème dense et diversifié qui accompagne le développement des entreprises (incubateurs et accélérateurs, structures d’accompagnement, écoles et centres de recherche, financeurs…) et s’inscrit notamment sur des marchés métamorphosés par la mutation digitale (cybersécurité, e-santé, mobilité intelligente…).
1 833
établissements implantés en Ille-etVilaine au 01/01/2019
+ 484
établissements en 5 ans (+ 36 %) 1. Ne sont pas comptabilisées les établissements publics mais uniquement ceux inscrits au Registre du Commerce et des Sociétés.
HAUSSE DE 36 % DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS EN 5 ANS
PLUS DE LA MOITIÉ DES EFFECTIFS DANS LES SERVICES NUMÉRIQUES
En Ille-et-Vilaine, au 1er janvier 2019, le secteur du numérique compte 1 833 établissements : c’est 180 établissements de plus qu’en 2018, soit une hausse de 11 % sur 1 an. Si l’on compare 2019 à 2014, la progression sur 5 ans est de + 484 établissements (+ 36 %). Le numérique regroupe ici les entreprises de l’industrie électronique et des télécommunications, les services informatiques, les services de télécommunications, le commerce de gros et de détail d’équipements informatiques, électroniques et télécom 1.
En 2018, le secteur du numérique en Ille-et-Vilaine employait 22 829 salariés, soit un gain de 613 salariés par rapport à l’année précédente (+ 2,8 %) et de 2 813 salariés par rapport à 2013 (+ 14 % sur 5 ans). Le domaine des services informatiques est celui qui emploie le plus grand nombre de salariés du numérique (53 % du total), suivi des services de télécommunications (22 %) et de l’industrie électronique et télécom (22 % également). Le commerce emploie un peu plus de 3 % des effectifs du numérique en Ille-et-Vilaine.
Un nombre d’établissements en hausse sensible Établissements du numérique en Ille-et-Vilaine
2014
2019
Le numérique, une spécificité du département
2019/2014 (en %)
2019/2014 (en nombre)
Industrie électronique et télécom
83
94
+ 13,3 %
+ 11
Commerce
195
241
+ 23,6 %
+ 46
1 011
1 424
+ 40,9 %
+ 413
60
74
+ 23,3 %
+ 14
1 349
1 833
+ 35,9 %
+ 484
Services informatiques Services télécommunications Total numérique
Source : Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine / Registre du commerce et des sociétés au 01/01
Répartition des effectifs bretons du numérique
17 168
11 658 8 904 70 %
1 611
42 %
Industrie électronique et télécom
Commerce
Ille-et-Vilaine
30
56 %
54 %
Services informatiques
Services de télécom
Bretagne hors Ille-et-Vilaine
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf Données au 01/01/2018
Ce sont les services informatiques qui voient leurs effectifs salariés progresser le plus fortement : + 31 % sur 5 ans (+ 2 849 salariés). A noter que les activités de programmation informatique et celles de conseil en systèmes et logiciels informatiques ont connu sur 5 ans une hausse significative du nombre d’établissements (+ 48 %) comme de leurs effectifs (+ 24 %). Les établissements relevant de ces activités sont majoritairement de petites structures : début 2019, 69 % comptent 0 ou 1 salarié, contre 63 % en 2014.
MARCHÉS PORTEURS Les entreprises du numérique évoluent sur des marchés très diversifiés. Ainsi à Rennes, l’entreprise REGIONSJOB, devenue HELLOWORK en 2018, évolue dans le domaine de l’emploi et des ressources humaines : elle est aujourd’hui un acteur national majeur du recrutement en ligne. MOBILITY TECH GREEN et KELBILLET interviennent dans le champ de la mobilité, DIGITALEO et DOLMEN dans celui du marketing digital et ENERGIENCY dans les économies d’énergie. Le domaine de la sécurité numérique est lui aussi bien représenté en Ille-et-Vilaine avec de grandes entreprises (ALTRAN, CAP GEMINI, ORANGE, SII, SOPRA STERIA, THALES ou encore AIRBUS CYBERSECURITY implanté à Rennes depuis 2018) et des PME (AMOSSYS, SECURE-IC, SYRLINK…). Au total près de 70 entreprises bretilliennes se développent sur le marché de la cybersécurité. Elles sont réunies à l’échelle régionale au sein du Pôle d’excellence cyber qui fédère entreprises, centres de recherche et établissements d'enseignement supérieur.
UN ÉCOSYSTÈME FAVORABLE La filière numérique réunit un ensemble d’acteurs : entreprises, structures d’accompagnement, incubateurs et accélérateurs, écoles et centres de recherche, organismes financeurs et collectivités. L’ensemble de ces intervenants qui collaborent et interagissent compose un écosystème. Au centre de cet écosystème, la FRENCH TECH
Une forte croissance des effectifs salariés du numérique en Ille-et-Vilaine Évolution de l’emploi salarié en Ille-et-Vilaine (secteur marchand) base 100 en 2011
125
+ 20,2 %
120 115
+ 9,6 %
110 105 100
2011
2012
2013
2014
Numérique
2015
2016
2017
2018
Tous secteurs
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf - Données au 01/01
RENNES SAINT-MALO et la technopole RENNES ATALANTE ont fusionné au cours de l’année 2018, donnant naissance à une structure associative baptisée LE POOOL. Sa vocation : favoriser la création et la croissance des entreprises du numérique. Soutenue par l’Union européenne, la Région Bretagne, Rennes Métropole et Saint-Malo Agglomération, l’association compte 782 adhérents et 77 partenaires. Au cours de l’année 2018, LE POOOL a accompagné la création de 19 start-up.
UNE DOUZAINE D’INCUBATEURS ET ACCÉLÉRATEURS
22 829
salariés dans le numérique au 01/01/2018
+ 2 813
salariés en 5 ans (+ 14 %)
En Ille-et-Vilaine, on dénombre une trentaine d’espaces de travail partagés, publics et privés, dont la moitié à Rennes. Parmi ces espaces dédiés en totalité ou en partie au coworking, les lieux où sont accueillies et accompagnées les start-up innovantes - incubateurs et accélérateurs - sont aujourd’hui une douzaine sur le département. Ils étaient 3 ou 4 fois moins nombreux en 2015. Parmi ces lieux, on compte LA FABRIQUE (siège de l’entreprise DIGITALEO à Rennes), OFF 7 créé par OUEST FRANCE, LE VILLAGE BY CA du CREDIT AGRICOLE, LA FRENCH TECH RENNES SAINT-MALO, LE SHIFT, 1KUBATOR créé en 2018 à Rennes avec le soutien de la BANQUE POPULAIRE GRAND OUEST ou encore l’incubateur de CANON BRETAGNE à Liffré.
ZOOM SUR L’E-SANTÉ Le marché de l’e-santé est une autre spécialisation en croissance en Ille-et-Vilaine : au croisement du numérique et de la santé, l’e-santé compte 37 entreprises en Ille-et-Vilaine en 2018, dont 31 implantées sur Rennes Métropole. Parmi ces 37 entreprises, 17 ont démarré leur activité en 2017, soit près de la moitié. Les entreprises spécialisées dans l’e-santé entretiennent souvent des liens forts avec les laboratoires de recherche. Ainsi, BIOSENCY (Cesson-Sévigné) a collaboré avec le laboratoire CEA-LETI (Grenoble), ENANCIO (Rennes) avec l’INRIA et le CHU de Rennes et DIAFIR (Rennes) avec l’INSERM et l’Université Rennes 1. Quant à VITADX (Rennes), qui a développé un diagnostic du cancer par fluorescence associée à l’intelligence artificielle, elle figure dans le classement des start-up de l’e-santé réalisé par Bpifrance en 2018.
31
SERVICES AUX ENTREPRISES
Une activité dynamique malgré le ralentissement de fin d'année Les services aux entreprises occupent une place déterminante dans l’attractivité et le développement économique du territoire. Le secteur (hors activités numériques) emploie en Ille-et-Vilaine 58 500 salariés dans les 6 250 entreprises recensées début 2019. Particulièrement contributrices sur le département en matière de création d’emplois (+ 13 700 salariés en 5 ans), ces activités n’ont cependant pas été épargnées par le ralentissement économique du 2e semestre 2018, notamment les services opérationnels, le conseil et l’ingénierie présentant eux de meilleures dispositions.
58 500
UNE PRÉSENCE RENFORCÉE SUR LE TERRITOIRE
salariés en Ille-et-Vilaine dont 18 200 intérimaires
Les services aux entreprises couvrent de nombreux domaines tels que le conseil et ingénierie (comptabilité, droit, gestion, marketing, communication), les activités scientifiques et de R&D, les services opérationnels (ressources humaines, secrétariat-traduction, environnement-propreté, sécurité-gardiennage). Ils comptent en Illeet-Vilaine 6 250 entreprises soit 14 % du tissu d’entreprises départemental et emploient 58 500 salariés (18 % des effectifs salariés du secteur marchand). Les services B to B constituent une spécialisation départementale : 45 % de l’emploi régional des services aux entreprises est localisé en Ille-et-Vilaine (jusque 49 % pour
+ 13 700 emplois créés entre 2014 et 2019
6 250
établissements en 2019
Les services aux entreprises : des activités pourvoyeuses d’emplois
les activités de conseil et ingénierie). Cette part s’intensifie sur les 5 dernières années (+ 7 points en 2014 et 2019). En termes d’entreprises également, les services B to B renforcent leur présence sur le territoire bretillien : 1 624 entreprises supplémentaires ont été enregistrées sur les cinq dernières années, soit une hausse de 35 % sur la période 2014-2019, largement supérieure à celle de l’ensemble de l’économie (+ 22 %). Ce phénomène s’explique notamment par la présence sur le territoire de la métropole rennaise et d’un vaste réseau d’organismes de recherche et développement (pôles de compétitivité, centres de transfert, enseignement supérieur…).
Un nombre d’entreprises en forte croissance
Répartition des effectifs salariés des services aux entreprises en Ille-et-Vilaine
16 718
4 413
2019
2 353
3 038
+ 685
+ 29 %
R&D et activités scientifiques
600
807
+ 207
+ 35 %
Services opérationnels
1 673
2 405
+ 732
+ 44 %
Total général
4 626
6 250
+ 1 624
+ 35 %
Conseil et Ingénierie
37 325
Évolution des effectifs salariés des services aux entreprises en Ille-et-Vilaine entre 2014 et 2019
+ 10 404 (+ 39 %)
Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine
+ 275 (+ 7 %) + 3 038 (+ 22 %) Conseil et ingénierie
R&D et activités scientifiques
Services opérationnels
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
32
Évolution sur 5 ans
2014
(nombre de salariés au 01/01/2019)
Une croissance significative des effectifs sur les 5 dernières années
UNE CROISSANCE FORTE DE L’EMPLOI SUR LES 5 DERNIÈRES ANNÉES, QUI DÉCÉLÈRE EN 2018
Services aux entreprises (y compris intérim) : + 31 % Toutes activités : + 10 % Services aux entreprises hors intérim : + 20 % 140 130 120
L’emploi salarié dans les services aux entreprises a fortement augmenté sur les dernières années : + 31 %, soit une création de 13 700 postes supplémentaires entre 2014 et 2019. Le secteur affiche une croissance très dynamique comparé à l’ensemble des activités marchandes (+ 10 %). Hors intérim, le secteur a créé 6 706 emplois sur les 5 dernières années, soit une hausse de 20 %. Tous les secteurs ont bénéficié de la croissance : + 22 % dans les activités conseil et ingénierie, + 39 % pour les services opérationnels (hors intérim, la hausse est de 22 %). Les intérimaires (18 200 fin 2018), comptabilisés dans les activités de services aux entreprises (services opérationnels) mais qui exercent leurs missions dans l’ensemble des activités économiques ont parallèlement fortement augmenté sur la période (+ 63 % correspondant à 7 000 postes supplémentaires). En 2018, les effectifs des services B to B (hors intérim) ont poursuivi leur croissance au rythme soutenu de 4,1 % (+ 1 560 créations d’emplois sur l’année) conformément à la tendance enregistrée sur les 5 ans passés. L’emploi intérimaire, quant à lui, a été moins sollicité en 2018 (- 4 %), freinant la croissance globale de l’ensemble du secteur.
UNE MAJORITÉ D’ENTREPRISES INDIQUE UN CHIFFRE D’AFFAIRES EN BAISSE Le ralentissement économique du 2e semestre 2018 n’a pas épargné le secteur des services aux entreprises. Selon notre enquête de conjoncture, 38,3 % des chefs d’entreprises déplorent une activité en baisse contre 26,7 % indiquant une hausse. Ces résultats sont conformes aux observations faites pour l’ensemble des secteurs d’activités. La situation est particulièrement défavorable pour les services opérationnels (nettoyage, sécurité, intérim…), dont le carnet de commandes est directement lié aux fluctuations d’activité de leurs clients. 52,6 % de ces entreprises constatent une baisse de chiffre d’affaires (10,5 % seulement indiquant une hausse). Le secteur du conseil et de l’ingénierie présente une configuration plus favorable avec un équilibre entre les hausses et les baisses d’activité (31,3 % pour les 2 tendances). Ces résultats plutôt décevants, induits par le contexte conjoncturel du 2e semestre 2018, sont à relativiser. Les fondamentaux du secteur sont solides, puisque les entreprises sont plus nombreuses à accroître leurs effectifs et le niveau de leurs investissements qu’à les baisser.
110 100 90
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf - Données au 01/01 - Base 100 en 2014
Parmi les évènements ayant marqué le secteur des services aux entreprises en 2018, on peut mentionner : • Le groupe SAMSIC poursuit son développement en 2018. Le groupe cessonnais reprend ITIREMIA, filiale de la SNCF basée à Ivry-sur-Seine(94), spécialisée dans les prestations d'accueil, d'assistance et d'accompagnement des voyageurs. D’autre part, il fait l’acquisition, auprès de PCS Groupe, de trois sociétés situées à Casablanca (Maroc) spécialisées dans la sécurité (Premium Control and Services), la propreté (Premium Clean and Services) et le travail temporaire (Triangle Intérim). Par ailleurs, il acquiert la conciergerie d’entreprises parisienne QUATRE EPINGLES. • Filiale du groupe LE TELEGRAMME, REGIONSJOB (Rennes), acteur privé majeur du recrutement en ligne (110 millions de visites sur l’ensemble de ses sites d’emploi) a changé de nom en 2018 pour devenir HELLOWORK. Ce dernier, qui compte 250 collaborateurs, a acquis au cours de l’année JOBIJOBA, une startup qui étudie les CV grâce à l’intelligence artificielle. • Présent sur tout le territoire français, le groupe ITGA (1 millier de salariés) intervient dans la santé, la sécurité et l’hygiène pour l’industrie et le bâtiment. ITGA crée à Rennes un laboratoire spécialisé dans la recherche d’amiante dans les échantillons issus de milieux radioactifs (sites nucléaires, sous-marins…). • La société de production audiovisuelle VIVEMENT LUNDI investit dans le quartier Mabilais pour agrandir le plateau où sont réalisés les films d’animation et aménager un espace de coworking. Spécialisée dans les séries et courts métrages, elle poursuit la production de documentaires et se lance dans les longs métrages. • La start-up MYJOB COMPANY, spécialisée dans le recrutement par cooptation a été rachetée par la holding KALICEA (Bruz) dont la principale filiale est le cabinet de conseil en ressources humaines ABAKA (Rennes). KALICEA emploie 35 personnes. • MEETING POINT, nouvel espace de coworking (800 m²), a ouvert début 2018 sur la ZAC des Champs Blancs à Cesson-Sévigné et vient compléter l’offre existante telle LA CORDEE, LE LOFT, LE LAVOIR, L’ESCALE, LA NEWSROOM, CWYK, SMILE ou encore UBIPLEX.
Évolution du chiffre d’affaires du secteur des services aux entreprises au 2e semestre 2018
38,3 %
26,7 %
Hausse Stabilité Baisse
35,0 %
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine
33
TRANSPORTS ET LOGISTIQUE
L’Ille-et-Vilaine renforce sa vocation logistique
3 862
entreprises de logistique en Ille-et-Vilaine
35 296 salariés
88 182 m2 d'entrepôts commencés en 2018
1. Le solde d’opinion mesure la différence entre la part des réponses à la hausse (25,6 % au S2 2018) et la part des réponses à la baisse (28,2% au S2 2018). 2. 78 % des entreprises ayant recruté.
Très dépendante de la conjoncture économique, l’activité des transporteurs et logisticiens de l’Ille-et-Vilaine a ralenti au 2e semestre 2018. Mais ce trou d’air ponctuel n’entame pas le dynamisme structurel du secteur. Les entreprises ont continué à recruter, souvent avec difficulté, et à investir, comme l’illustre la création de la nouvelle plateforme Intermarché d’Erbrée. Avec 42 % des surfaces d’entrepôts mises en chantier dans la région, le département confirme son rôle logistique au sein de la Bretagne, et audelà, du grand Ouest. La création de nombreuses entreprises au cours de l’année traduit quant à elle un phénomène d’uberisation de certaines activités logistiques, comme la livraison de repas à domicile. CONJONCTURE : UN RALENTISSEMENT MODÉRÉ DE L’ACTIVITÉ
jaunes » a eu un impact sur leur chiffre d’affaires au second semestre.
L’activité des entreprises bretilliennes du secteur transport logistique a ralenti sur la 2e partie de 2018, contrastant avec la forte hausse constatée l’an passé. Cette évolution s’explique par le recul général de l’activité des principaux secteurs clients du transport-logistique. Le solde d’opinion 1 est négatif au second semestre (-2,6 points), mais reste supérieur à l’indicateur de l’ensemble des secteurs (- 7,9 points). 28,2 % des chefs d’entreprise font part d’un chiffre d’affaires en baisse, contre 25,6 % bénéficiant d’une hausse. Le secteur, très dépendant du niveau général de l’activité économique déplore également un effet négatif des mouvements sociaux à la fin de l’année. En Ille-et-Vilaine, 80 % des chefs d’entreprise du secteur estiment que le mouvement des « gilets
LE SECTEUR CONTINUE À CRÉER DES EMPLOIS
Indicateur d'activité des entreprises de logistique d'Ille-et-Vilaine (solde d'opinion des chefs d'entreprise1)
+ 9,9
Ce trou d’air conjoncturel n’entame pas la dynamique structurelle du transport logistique en Illeet-Vilaine. Les entreprises sont plus nombreuses à indiquer des hausses (33,3 % d’entre elles) que des baisses d’effectifs (28,2 %) au cours du 2e semestre 2018. Le solde d’opinion pour l’emploi ressort ainsi à + 5,1 points, nettement supérieur à la moyenne de l’ensemble des secteurs (- 4,6). Le secteur emploie 35 296 salariés, soit 44 % des effectifs régionaux. Ce chiffre souligne le rôle particulier de l’Ille-et-Vilaine et du bassin rennais dans la logistique de la région et plus généralement du grand Ouest.
35 296 salariés en Ille-et-Vilaine : 44 % des effectifs logistiques bretons 80 557
Bretagne hors Ille-et-Vilaine Ille-et-Vilaine
56,2 %
40 751
36 167 56,8 %
+ 2,2
2016 S2
34
2017 S2
- 2,6
43,2 %
2018 S2
Commerce de gros
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine
55,7 %
3 639
43,8 %
55,4 % 44,6 %
44,3 %
Entreposage
Transport de marchandises
Total Logistique
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine d’après Urssaf
DES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT PERSISTENT La dynamique de l’emploi dans le secteur transport-logistique de l’Ille-et-Vilaine est freinée par des difficultés de recrutement pour de nombreux postes. L’enquête menée par l’Observatoire économique de l’Ille-et-Vilaine début 2019 montre que 78 % des entreprises 2 du secteur ont rencontré des difficultés de recrutement. L’enquête des besoins en main d’œuvre (BMO) menée dans le département par Pôle Emploi indique quant à elle que 74 % des recrutements de conducteurs routiers ont été difficiles, ainsi que 66 % des livreurs sur courte distance ou 69 % des agents de magasinage et de manutention (caristes notamment).
Surfaces d'entrepôts non agricoles : 88 182 m² en Ille-et-Vilaine soit 42 % des mises en chantier en Bretagne
58 %
42 %
Bretagne (hors Ille-et-Vilaine)
Ille-et-Vilaine
Observatoire économique de l'Ille-et-Vilaine - Base Sit@del2 (Données en date de prise en compte)
LE SECTEUR CONTINUE D’INVESTIR EN ILLE-ET-VILAINE 25 % des entreprises du secteur indiquent avoir accru leurs investissements au cours du second semestre. Les surfaces d’entrepôts autorisées en 2018 atteignent 88 182 m², en progression de 30 % sur un an. L’Ille-et-Vilaine représente ainsi 42 % des mises en chantier régionales, et renforce ainsi la vocation logistique au sein de la région et du grand Ouest. Les plateformes logistiques commencées à vocation interrégionale continuent de se développer dans le département. C’est notamment le cas des nouveaux sites INTERMARCHE à Erbrée et LE ROY LOGISTIQUE à Bourgbarré ou des investissements effectués sur les plateformes des groupes LIDL à Liffré ou ROYER à Fougères (voir encadré).
En Ille-et-Vilaine, l’immobilier logistique a continué de se développer en 2018. Parmi les nombreux investissements réalisés, on peut citer : • La création d’une nouvelle plateforme logistique INTERMARCHE à Erbrée. Elle traite chaque jour 33 000 à 38 000 colis (frais, surgelés, fruits-fleurs-légumes) dans un bâtiment de 70 000 m². L’activité "sec" sera opérationnelle en 2019. • L’extension de la plateforme LIDL de Liffré. LIDL a ouvert sa plateforme de Liffré en 2008 : sa surface actuelle de 35 000 m² a gagné 13 000 m² supplémentaires. Le site emploie 180 salariés et approvisionne 59 magasins en Ille-et-Vilaine et dans les départements voisins. • La création d’un nouveau site à Bourgbarré pour le transporteur LE ROY LOGISTIQUE. 80 à 100 personnes travaillent sur cette plateforme de 23 000 m². • Un investissement de 2,8 M€ pour le groupe ROYER à Javené. Spécialiste du négoce de chaussures, le groupe a rénové et automatisé ses 2 entrepôts pour accroître leur capacité. ROYER emploie 800 salariés dans le monde dont 300 à Fougères.
UNE ATOMISATION DU SECTEUR QUI DÉCOULE D’UN PHÉNOMÈNE D’UBERISATION Évolution du nombre d'établissements de transport-logistique en Ille-et-Vilaine (au 1er janvier) 4 500 4 000
Total établissements dont :
3 500 3 000 2 500
Établissements avec salarié(s)
2 000 1 500
Établissements sans salarié
1 000 500
19
18
20
20
6
17 20
15
20 1
14
20
20
2
13 20
11
20 1
20
10
0
20
L’Ille-et-Vilaine compte 3 862 établissements de transport-logistique au 1er janvier 2019. Comparé à 2010, cela représente 1 140 unités supplémentaires, soit une croissance de 42 %. La hausse a été particulièrement forte au cours des deux dernières années. Elle s’est effectuée au profit des structures sans salarié. Les établissements sans salarié représentent désormais un établissement sur deux dans le transport-logistique, contre 34 % en 2010. L’implantation en Ille-et-Vilaine de sociétés de livraisons de repas à domicile travaillant avec des coursiers indépendants (DELIVEROO, UBER EATS…) explique en grande partie cette évolution. Sur 898 établissements de transport-logistique créés sur la seule année 2018, 673 concernent la livraison de repas par vélo.
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