N° 14 28.11.2014
le journal
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
élections complan
genève
Par une faible participation, les quatre sortants de syndicom sont réélus page 4 édito
visite à l’eracom
Grève massivement suivie aux TPG : interview de Valérie Solano, du SEV page 5
Les jeunes s’intéressent au syndicat. Qui le leur rend bien avec trois prix gagnés page 12
femmes et syndicats
Avec leur punk-rock, les Genevoises de The Chikitas filent la pêche page 12
Intensification du travail
Où sont les femmes? Elles continuent de gagner près de 19 % de moins que leurs collègues masculins pour un travail égal, soit un manque à gagner pour elles de 7,7 milliards par an. Elles fournissent deux tiers des 8,23 milliards d’heures de travail gratuit (lien social, éducation, soins) fournies annuellement en Suisse (p. 2). 68,4 % des personnes occupant un poste de travail à bas salaire en 2010 étaient des femmes. Près de 60 % des femmes travaillent à temps partiel, dont près de la moitié à moins de 50 %. Elles ne représentent qu’à peine 19 à 26 % des invités d’Infrarouge ou Forum (p. 5). Et c’est pourtant sur leur dos que le conseiller fédéral Berset espère économiser un milliard par an, en relevant l’âge de la retraite et rognant sur les rentes des veuves (p. 3). « Elles ne manquent pas de souffle et ne se découragent jamais », rappelle la syndicaliste Michela Bovolenta, du SSP, à une table ronde sur la place des femmes dans le mouvement syndical (p. 12). Les mobilisations qui se préparent pour le 7 mars contre le paquet Berset risquent bien de redonner des couleurs à la lutte féministe et donner une réponse à la question que posait Patrick Juvet à la fin des années quatre-vingt. Les femmes sont dans la rue, dans les usines, les syndicats, à la maison, sur scène, pour se battre pour leurs droits.
«Temps modernes» toujours actuels Dans le cadre de son congrès, l’USS a publié une étude dont les conclusions attestent la nécessité d’un changement de politique économique. Ce document permet de prendre la mesure exacte de ce que subissent les salarié·e·s ordinaires de ce pays. Un accaparement de la richesse par une minorité et une intensification du travail digne des « Temps Modernes » de Chaplin pour les autres. Yves Sancey *
Yves Sancey, rédacteur romand Interview avec la présidence du GI retraité·e·s
Tout le monde à la même enseigne
Dès janvier, le nouveau règlement des cotisations de syndicom entrera en vigueur. Pour les retraité·e·s, cela implique quelques changements qui varient selon les branches. Interview avec le président du GI retraité·e·s, Roland Gutmann, et le vice-président, Peter Rymann. Nina Scheu syndicom : Dès le 1er janvier 2015, le nouveau règlement des cotisations s’appliquera à syndicom. Qu’est-ce qui change pour les retraité·e·s ?
demeurent et le financement précédent reste garanti.
équivaut en tous les cas à une réduction.
Et qu’en est-il des secteurs Logistique et Télécom / IT ?
Peter Rymann : Les retraité·e·s du secteur Médias voient leurs cotisations augmenter de 4 fr. Sinon, rien ne change. Les groupes de retraité·e·s
Roland Gutmann : A la Poste et aux Télécom, les cotisations varient en fonction de la section à laquelle on appartient. Le nouveau règlement des cotisations
Les retraité·e·s des secteurs 1 et 2 payaient donc des cotisations différentes jusqu’à présent ? Roland Gutmann : Oui, les cotisations de section variaient. Peter Rymann : Ce sera dorénavant différent : dès le 1er janvier
2015, tous les retraité·e·s paieront la même chose, soit 15 fr. par mois. Roland Gutmann : Je paierai moins que maintenant, les secteurs 1 et 2 s’en sortent donc bien. Mais pour les collègues du secteur 3, le nouveau système de cotisation équivaut à une augmentation. Cette hausse de
4 fr. me paraît problématique. Nous avions proposé 11 fr. pour la caisse centrale et 2 fr. pour la cotisation de section. Cela aurait correspondu à une hausse de 2 fr. Le Congrès a finalement adopté la proposition du comité directeur (13 fr. pour la caisse centrale) et il faut l’accepter.
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