N° 3 20.03.2015
le journal
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
télécom / it
centre d’impression snp
Cablecom biffe 250 postes : solutions cherchées en commun avec syndicom page 5
Accord sur un plan social et éclairage sur l’empire Hersant en Suisse pages 8-9
Dernière heure
presse
Tamedia machine à cash pour les actionnaires et broyeur d’emplois page 9
journée internationale des femmes
Plus de 12 000 personnes à la manif ‘ du 7 mars à Berne, pour l’égalité Nos photos en pages 10-11
CCT Poste 2016 : « Tout le monde sous un même toit »
Nous l’avons réalisé !
Restructuration à IRL+ Renens (VD)
La convention collective de travail Poste 2016 est désormais renégociée. La revendication centrale de syndicom « Tout le monde sous un même toit » est ainsi concrétisée. Chacune des trois sociétés de groupe reçoit une nouvelle CCT, dont les principaux éléments sont toutefois réglés dans une CCT faîtière.
L’annonce par la direction d’IRL+ du licenciement de 10 employé∙e∙s et de la délocalisation de son département reliure, à savoir dix salarié∙e∙s, affecte une fois de plus l’entreprise, qui était née en 2012 de la fermeture de IRL-Swissprinters. Le personnel, réuni en assemblée générale extraordinaire a mandaté la commission du personnel et le syndicat syndicom pour négocier les conditions de cette restructuration. Pendant la procédure de consultation qui prendra fin le 20 mars 2015, la commission de négociation fera tout ce qui est en son pouvoir pour limiter le nombre des licenciements. Dans les négociations qui suivront, elle tentera de mettre les propositions de cette consultation en œuvre afin d’atténuer l’effet négatif tant pour les employés qui perdront leur emploi que pour ceux qui seront obligés de changer de lieu de travail, chez M+S Reliure à Yvonand ou aux PCL à Renens.
Non seulement les apprenti∙e∙s et les auxiliaires sont désormais soumis à la CCT, mais aussi les conducteurs des entrepreneurs postaux (EP) privés. Ces derniers profitent de la nouvelle réglementation des conditions de travail. Ils sont enfin mis sur un pied d’égalité avec leurs collègues de CarPostal. C’est un grand succès. De plus, une détérioration des conditions de travail a pu être évitée. Pratiquement rien ne change en ce qui concerne les salaires et la durée du travail. La plupart des allocations sont désormais comprises dans le salaire assuré et contribuent donc à la constitution de la rente. Par contre, les primes de fidélité se sont détériorées. Des améliorations ont été atteintes pour le congé maternité et paternité, ainsi que pour la retraite partielle.
syndicom Nos messages de soutien aux six migrant∙e∙s qui occupent l’église de Saint-Laurent à Lausanne à deux pas de syndicom. A cause des Accords de Dublin, dont ils demandent le moratoire, ils sont menacés de renvoi vers une Italie débordée, ce que la Cour européenne des droits de l’homme fustige dans un récent arrêt. Manifeste à signer : www.desobeissons.ch
Détails sur le résultat des négociations : voir pages 6 et 7
SERVICES PUBLICS EN DANGER
TiSA : déréglementation tous azimuts
PHOTO ERIC ROSET
Le nouvel accord sur les services (TiSA), négocié en marge de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), va bouleverser le quotidien de populations entières : libéralisation des services publics, libéralisation à outrance des services financiers… Le rouleau compresseur TiSA pourrait déréguler presque tous les secteurs, y compris postes et télécoms. Yves Sancey, avec Isolda Agazzi (Alliance Sud) C’est un accord commercial dont presque personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale : l’Accord sur le commerce des services (ACS) ou Trade in Services Agreement (TiSA). Il est actuellement en cours de négociation entre une cinquantaine de pays, dont ceux de l’Union européenne et la Suisse. Ces pays, parmi les plus fervents
défenseurs de la libéralisation, discutent en ce moment de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale. Education, santé, transports, poste, télécommunications, radio, télévision, services financiers… Tout est sur la table des négociations. Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire.
Ce pourrait être la fin des services publics, de l’eau, de l’éducation ou de la santé, la fin de toute volonté de réguler les marchés financiers ou de protéger les données des citoyens. Bref, une entrave encore jamais vue à l’exercice de la démocratie et au fonctionnement des politiques publiques. Ce qui suite page 2