syndicom - le journal

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N° 1 24.01.2014

www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication

le journal

AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne

mesures salariales eP 2014

Percée sur le front de l’égalité de traitement entre conducteurs page 4

imPrimerie : Plan social signé

Saint-Paul : la mobilisation en valait la peine

page 5

votations 9 février

Non à la suppression de la solution des délais page 7

Prolongation de la vie active

Travailleuses de plus de 50 ans : « tenir à tout prix »

page 11

dossier votations du 9 fevrier

Retour du statut inhumain des saisonniers ?

Mario Del Curto avait 19 ans en 1974, quand il photographie les saisonniers parqués à Aclens (VD) : « A l’époque, impossible de publier ces images ! 24 heures avait notamment refusé, les estimant trop polémiques. On préférait cacher ces travailleurs dans ces piaules de 4 mètres sur 6 pour quatre hommes. » Un Oui à l’initiative de l’UDC nous ramènerait à cette politique de plafonnement et des contingents limitant le droit au Dossier votations pages 6-7 et 14 regroupement familial. (photo Mario del Curto / Strates)

génération stagiaire

Pas cool : une formation à rallonge A l’instar du discours médiatique, on parle souvent de la « génération Y », jeune, sûre d’elle, et même exigeante au point de donner du fil à retordre à ses chefs. Mais pour les prototypes de cette génération branchée, qui ont étudié la communication visuelle dans une haute école, la réalité est plus sombre – elle tient en cinq lettres : « stage ». Johannes Supe * Qui fait une formation de graphiste atterrit ensuite dans un bureau de graphisme. Cela se comprend tout seul. Mais plus de 1100 étudiant∙e∙s sont inscrit∙e∙s dans les Hautes écoles spécialisées suisses pour la « communication visuelle ». Après leurs études, nombre d’entre eux et elles se bousculent vers les bureaux de graphisme et les agences de

publicité - et deviennent ainsi avant une armée de stagiaires. Nous avons rencontré trois d’entre eux provenant des hautes écoles : Selina O., Laura F. et Jasmine A. (les noms, changés, sont connus de la rédaction). Laura, la trentaine, a effectué un stage de dix mois dans une agence de graphisme zurichoise à l’issue de ses études. « C’est très fréquent dans la branche gra-

phique. Après un bachelor, on ne trouve généralement pas de place de travail », ditelle. Selina fait le même constat : « Il faut compter une demi-année avant d’obtenir enfin un poste fixe. Alors il faut effectuer un stage. » Elle-même est partie en Allemagne, où elle accomplira deux stages en six mois. Jasmine, elle aussi, confirme : « On sait qu’on devra passer par un stage

après les études. Théoriquement, on n’y est pas obligé, mais tous le font, alors c’est devenu une obligation. » Cette « obligation » découle surtout de la concurrence entre les étudiant∙e∙s et les apprenti∙e∙s, car les uns et les autres se battent pour les mêmes places de travail, qui sont plutôt rares. Les employeurs sont donc dans une situation suite page 2


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