N° 6 12.06.2015
le journal
www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication
AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne
loi sur les télécommunications
succès populaire de la pétition
Pour syndicom, consulté, protection et sécurité des données sont primordiales pages 4-5
«Touche pas à ma boîte » : pétition de 8360 signatures remise au DETEC page 6
édito
La lutte paie aux IRL+ : grâce à deux mois de mobilisation, le plan social s’améliore page 7
inégalité DE SALAIRES
Résultat choc d’une recherche : 7 % de salaire en moins pour les femmes, d’entrée de jeu page 10
Dossier dématérialisation de nos branches # 3
Big Data, Big Business
Même pas peur !
La Poste et Swisscom se positionnent comme des acteurs qui comptent dans la gestion des données, en particulier dans la cybersanté. La digitalisation et l’interconnexion des données sensibles exigent des investissements massifs et créent des emplois. Notre dossier rend compte des luttes, tant économique que politique, autour du dossier médical électronique › Pages 2 et 3
PHOTO HEIKE GRASSER / EX-PRESS
Le 14 juin, il faut dire trois fois Oui : à la loi sur la télé, à l’initiative des bourses et à l’initiative sur les successions. Faire baisser la redevance de près de 60 fr., garantir la diversité et l’indépendance des médias. Sortir de la jungle inéquitable de l’accès à une HES ou à l’Université. Réduire un peu les inégalités sociales en taxant les héritiers à partir de 2 millions et financer au passage l’AVS. Tout cela ne devrait pas susciter trop de doutes. Pourtant, à coup de millions et de mensonges, la droite veut nous faire renoncer à ce vote de bon sens. Le chiffre délirant d’une redevance à 1000 fr. est avancé sans honte. L’ogre SSR ferait une concurrence déloyale à de « pauvres petits éditeurs » comme Tamedia et Ringier qui achètent pourtant des sites Internet à coups de milliards ! La droite brandit l’épouvantail des pertes d’emplois à cause de la difficulté de transmettre les entreprises familiales en cas de décès. Rien de tel pourtant dans les cantons où cette mesure est déjà en vigueur ! Uniformiser le système des bourses pour forcer les cantons pingres à s’aligner coûterait entre 120 et 500 millions. Plutôt qu’un coût, il s’agit d’un investissement face au manque de main-d’œuvre qualifiée. Le 14 juin, ne nous laissons pas intimider.
imprimerie à renens (VD)
Yves Sancey, rédacteur romand
L’ordinateur dans la salle d’opération · L’anamnèse électronique d’un patient peut lui sauver la vie – mais aussi poser problème, si des données sont détournées.
révision de la loi sur la radio et la télévision (LRTV)
PHOTO JUMP CUT – R TS
14 juin : OUI au service public, NON à Télé Blocher La votation sur la redevance pour la radio et la télévision non liée à la possession d’un récepteur a dégénéré en un débat sur le service public. Les milieux de droite réclament à grand bruit que la SSR réduise sa voilure. Un « non » le 14 juin laisserait la voie complètement libre à la représentation des intérêts commerciaux des émetteurs privés. Des chaînes de radio comme Couleur 3 seraient menacées de disparition et il faudrait payer pour un bon nombre de retransmissions – comme les matchs de la Ligue des Champions.
Personne dans le camp bourgeois ne mentionne que sans l’argent de la redevance, de petits bijoux comme la série romande Station horizon (photo) ou l’excellente émission d’actualité satirique 26 minutes, ainsi que de nombreux téléfilms maison, n’auraient jamais vu le jour. La Suisse romande n’a pas la taille critique pour lever de tels financements. Selon la droite, si le public veut voir des films et des séries, il devra toujours plus se rabattre sur les chaînes payantes. Les consommateurs devraient se contenter
des programmes de divertissement des chaînes privées et accepter bien plus de télévision médiocre que la RTS n’en propose actuellement. On ouvrirait ainsi grand la porte à la berlusconisation du paysage médiatique suisse. Blocher et consorts sont déjà dans les starting-blocks pour s’implanter dans le marché de la radio et de la télévision, après avoir pris possession de la Basler Zeitung et de la Weltwoche en Suisse alémanique.
Thomas Zimmermann, USS