syndicom - le journal

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N° 1 23.01.2015

www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication

le journal

AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne

neutralité d’internet

« L’universalité » du web doit continuer à être garantie sans discrimination  page 4

Fermeture imprimerie à schlieren

La direction de la NZZ a contourné la procédure de consultation  page 5

licenciement abusif

Procès Oppliger / Edipresse : défendre les militant·e·s sur les lieux de travail  page 6

journée des femmes

Un numéro spécial de 4 pages en vue de la manif du 7 mars dans ce numéro  pages I-IV

Sondage syndicom aux guichets postaux

Plus de la moitié du personnel de vente sous pression La forte pression exercée sur le personnel de vente aux guichets postaux ne concerne pas seulement des cas isolés, mais plus de la moitié des employé·e·s. Voilà ce qui ressort d’un sondage effectué par syndicom. Les conséquences sont alarmantes : l’esprit d’équipe et le plaisir de travailler en souffrent, la peur de perdre son emploi et les problèmes de santé s’accroissent. Peter Krebs

édito

Charlie Hebdo : la peur ne doit pas gagner A Paris, il y a juste une semaine, le 7 janvier, une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo et ses suites. Nos pensées vont à toutes ces personnes et à leurs familles. Nos pensées vont aussi à tous les journalistes et dessinateurs, ailleurs dans le monde, qui ont eu les mains broyées ou reçoivent des coups de fouet pour les punir d’avoir écrit ou dessiné. En 2014, selon le baromètre de Reporters sans frontières, 66 journalistes, 11 collaborateurs de médias et 19 netcitoyens et blogueurs ont été tués. Une centaine de personnes tuées en exerçant leur métier.

Ce qui est en jeu c’est la liberté d’expression. C’est également la liberté d’information. Ce n’est pas un simple luxe pour les journalistes, mais le droit et la possibilité du public de s’informer et de se former une opinion diversifiée. C’est la possibilité et la nécessité d’une société de se connaître. Il y a un besoin de médias indépendants pouvant accéder et diffuser librement l’information. C’est un combat citoyen. Pas sûr que l’exigence d’une rentabilité à 15 % par certains patrons de médias aide beaucoup à préserver cette diversité de la presse. Certains titres de presse vont mal. C’est le

moment de soutenir nos quotidiens alternatifs et satiriques. Il est temps maintenant aussi de se poser un certain nombre de questions. Alors que tout le monde dit aujourd’hui « Je suis Charlie », qu’ont fait les politiques depuis trente ans dans les banlieues françaises ? Quel bilan faiton de la guerre contre le terrorisme ? Alors que la seule réponse semble être une logique sécuritaire, que dit-on des logiques d’exclusion d’un capitalisme qui laisse de plus en plus de monde sur la touche ? Quelle hypocrisie de tous ces chefs d’Etat invités à Paris alors qu’ils bâillonnent la presse dans leur pays !

Il faut bien sûr continuer le combat pour la liberté de l’information, pour la liberté d’expression, pour que les journalistes puissent faire leur métier dans les meilleures conditions possibles Et que le massacre contre Charlie Hebdo ne puisse pas servir à faire gagner la peur, la haine et le tout-sécuritaire.

Yves Sancey, rédacteur romand Lu à Lausanne au Rassemblement du souvenir, mercredi 14 janvier, à l’appel des journalistes vaudois. Voir p. 12


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