syndicom - le journal

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N° 10 29.08.2014

le journal

www.syndicom.ch Le syndicat des médias et de la communication

AZB 3001 Bern Les changements d’adresse sont à signaler à : syndicom, changements d’adresse, Monbijoustrasse 33, case postale 6336, 3001 Berne

CCT posTe 2015

TéléCom

Rencontres dans toute la Suisse : la base examine les résultats intermédiaires page 5

voyage

« My Performance » : questions sur la classification salariale à Swisscom page 6

librairie du midi à oron

La Sardaigne autrement : loin des plages, Orgosolo et ses fresques murales page 9

Portrait de Marie Musy, libraire, et le Top Ten de secrétaires pages 10-11

Coup d’éClaT des journalisTes au FesTival du Film de loCarno

Sans écho, la culture se tait Dans le cadre des « actions du 13 », confrontant chaque 13 du mois les éditeurs aux conséquences du vide conventionnel dans la presse en Suisse alémanique et au Tessin, syndicom et impressum ont lancé un manifeste avec Suisseculture au Festival du film de Locarno et invité au débat sur la «Lutte contre l’anorexie dans le journalisme culturel ». Nina Scheu L’œuvre d’art naît dans le calme et ne devient culture qu’à partir du moment où le public peut la découvrir et s’y intéresser. D’où le rôle joué – notamment – par les médias. Les journalistes culturels effectuent un travail de transmission, toujours moins bien rémunéré. Non seulement les honoraires de la plupart des free-lance sont revus à la baisse depuis des années, mais la place qui leur est accordée se réduit elle aussi : les émissions culturelles sont diffusées de nuit, voire supprimées du programme ; les critiques de film se résument à des recommandations assorties d’étoiles; celles de théâtre se réduisent à une brève interview avec un premier rôle séduisant et pour les concerts, une présentation reprise du dossier de presse de l’organisateur fait l’affaire – faute de temps. Les sujets complexes font place aux histoires people et autres scandales, et les anciennes rubriques culturelles s’appellent désormais « Vie et société ».

photo DR

l’aCTion du «13½! » En référence au célèbre film de Fellini 8½, et aussi parce que le débat public prévu dans le cadre du Festi-

val du film de Locarno n’a pas pu avoir lieu le 13 août, mais seulement le 14, syndicom et impressum ont invité au débat public dans le cadre d’une action intitulée « 13½ ! », avec le soutien de Suisseculture (organisation faîtière des acteurs culturels). La discussion a porté sur les dépendances fatales entre les médias et la culture. Le débat, animé par le journaliste culturel Jean Perret, a réuni la présidente de Suisseculture, Johanna Lier, l’artiste Alex Meszmer de Visarte, Nina Scheu de syndicom et Michele Andreoli d’Impressum, qui ont cherché à proposer des solutions contre les dysfonctionnements. Car la crise des médias a aussi des conséquences catastrophiques pour les acteurs culturels. Alex Meszmer a révélé que les directives de subventionnement de nombreux organismes de promotion exigent que des critiques et des articles de presse leur soient présentés avant qu’ils ne décident de soutenir ou non une nouvelle production. Michele Andreoli s’est référé à l’étude de l’association des journalistes tessinois (voir notre compte rendu dans la dernière édition) qui étaye la discussion sur la politique médiatique des dernières années par des données chiffrées. suite page 7

dossier Caisse maladie publiQue

Oui à la caisse publique le 18 septembre

photo FotoLia

L’initiative fédérale « Pour une caisse publique d’assurance maladie » sera soumise au vote le 18 septembre prochain. Elle est soutenue par une vingtaine d’associations de patients, de praticiens, de partis (PSS, Les Verts, PST-POP…), de consommateurs (FRC, MPF) et des syndicats comme l’USS (dont syndicom fait partie) et le SSP. L’initiative prévoit la création d’une institution nationale avec des agences cantonales qui établiront les primes et les encaisseront. L’accent sera mis sur la prévention au lieu de la sélection des bons risques. Ce texte veut faire disparaître les assurances privées du domaine de l’assurance maladie obligatoire. Que celle-ci soit gérée par le privé est une aberration.

Bien sûr, les assureurs ont riposté : coûts de mise en œuvre insupportables, places de travail perdues, perte du libre choix et rationnement des soins médicaux. Faux répondent les initiant·e·s : à long terme, de lourdes charges disparaîtront, des places seront repourvues dans de nouveaux domaines, les offres avec rabais de franchises, modèles de type « médecin de famille » et les primes plus basses pour les

enfants resteront identiques et le monde médical aura plus de temps à consacrer aux patients. Nous avons consacré un dossier à cette votation avec une interview de Pierre-Yves Maillard, défenseur engagé de longue date en faveur de la caisse publique, et la position d’un opposant, Thomas Zeltner, président du conseil de fondation de la caisse maladie CPT. (réd.) suite page 2


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