«MIEUX QUE MON BEST CASE»

Les Principales D Cisions

Lors de la 115e assemblée des délégués de l’Association suisse de golf, les membres ont suivi pratiquement toutes les propositions du comité. Ci-dessous les décisions les plus importantes en bref.

1 L’Association suisse de golf (ASG) s’appelle désormais Swiss Golf.

2 Les organisations de golf public forment une propre catégorie de membres. Elles payent chaque année une contribution de base de 50’000 francs à Swiss Golf et, en plus, 90 francs par membre pour la promotion sportive, respectivement pour des projets avec les clubs.

3 Les organisations de golf public reçoivent trois voix par mille membres lors de l’assemblée des délégués. Le nombre maximum de voix est limité à 70 pour chacune des organisations.

4 La cotisation à Swiss Golf est abaissée de 85 à 70 francs pour les années 2019 et 2020 et concerne à la fois les clubs et les organisations de golf public.

5 Thomas Busin (Migros), Franz Szolansky (ASGI) et Jan Driessens (Golf Club Lausanne) sont élus comme nouveaux membres du comité.

Quelque 90% des délégués de l ’ASG ont approuvé les nouveaux statuts. L’approbation de la nouvelle appellation «Swiss Golf» et l ’ élection de trois nouveaux membres au comité étaient tout aussi nettes. Reto Bieler, président de Swiss Golf, explique la suite des opérations au sein de l ’Association.

Pouvez-vous décrire votre soulagement après l’acceptation des changements statutaires lors de l’assemblée des délégués de l’ASG? L’ensemble du comité s’est naturellement réjoui énormément de cette grande preuve de confiance. Honnêtement, je ne m’étais pas attendu aux 90% de oui dans le vote final, c’était encore mieux que mon «best case» personnel.

Quel est pour vous le résultat le plus important?

Tout le «paquet» forme la base de notre avenir commun. Il est important de pouvoir poursuivre notre travail en toute sérénité. Au mois de mai, le comité définira la stratégie à moyen terme et, dans le même temps, nous pourrons développer une série de projets. Je pense en particulier au nouveau système mondial de handicap, mais aussi à une nouvelle banque de données, à la nouvelle homepage et à la mise en œuvre du nouveau logo avec tout ce que cela implique.

Pourquoi le nom de Swiss Golf vous paraît-il si important?

Pour moi, c’est un symbole clair du renouveau. Chaque changement culturel fonctionne à trois niveaux: celui des valeurs, des modèles de comportement et, justement, des symboles. Nous sommes revenus sciemment aux origines de l’Association. La langue du golf est l’anglais et, en même temps, on comprend le terme de Swiss Golf dans les quatre langues nationales. Et le logo minimaliste est parfaitement adapté à ce concept.

Le nom et le logo ont suscité nettement moins de discussions que la définition de la finalité de l’association. Cela vous a-t-il surpris?

Non. Il y a eu plusieurs motions à cet effet et nous avions rigoureusement examiné cette question au préalable. Il s’est agi en premier lieu de savoir si la finalité de l’Association devait être adaptée aux nouveaux besoins ou si cette dernière devait se transformer complètement. Si nous nous étions tout à coup occupés de «hornuss» et non plus de golf, la situation aurait été complètement différente. Pour une telle transformation, l’unanimité serait indispensable. Mais pour le changement statutaire qui nous concerne, deux tiers des voix sont très certainement suffisants.

Le Golf Club Lugano a menacé de porter plainte à ce sujet. Est-ce qu’on a déjà vu un club porter plainte contre l’Association?

A ma connaissance, non. A mon avis, il ne s’agit que de jeux tactiques de la part des deux présidents, Sandro Patuzzo (Lugano) et Nick Senn (Lenzerheide). Je ne peux pas m’imaginer qu’ils entendent sérieusement porter plainte contre leur propre Association avec l’argent des clubs. Cela d’autant que leurs chances de succès sont pratiquement nulles.

Quelque chose vous a surpris?

Oui. Le fait qu’on ait biffé l’article suivant: «L’Association peut limiter le nombre de cartes par club.» Je me souviens très bien de l’assemblée des délégués de 2007. Les clubs avaient alors exigé avec véhémence exactement cet article qui a été ajouté aux statuts. Ceci en réaction à une intervention «créative» mais pas très heureuse de certains clubs.

Vous faites allusion à ce qu’on appelle les membres à distance? Comme nous le savons grâce aux expériences faites en Allemagne, ces actions ne font qu’encourager la spirale négative des cotisations des membres, sans générer de nouveaux membres.

Contrairement au trend des dernières années, le nombre de golfeurs membres d’un club a nettement augmenté en 2018, tandis que les organisations de golf public annoncent moins d’adhérents. Comment l’expliquer?

Les raisons en sont multiples. Grâce au fait que les divergences ont été réglées avec l’Association, Migros a vendu l’année passée quelque 4200 affiliations de membres sans contribution à Swiss Golf. Ces personnes n’apparaissent pas dans les statistiques cette année mais nous reviendront certainement en 2019. Les clubs ont par ailleurs compris la situation et ont beaucoup entrepris l’année dernière pour recruter de nouveaux membres. Environ la moitié des deux mille nouveaux membres accueillis dans les clubs sont venus des deux organisations de golf public. Le nouveau club de Saint Apollinaire a également eu une assez grande influence. Il n’est pas encore officiellement ouvert, mais passe déjà pour le plus grand club suisse avec ses 1600 membres.

Est-ce que l’abolition des finances d’entrée des clubs est la seule solution possible?

Non, je ne le dirais pas ainsi. Chaque club doit choisir la voie qui lui convient. En tant qu’Association, nous avons décidé de ne pas nous immiscer dans le marché. Les clubs le savent et prennent leurs responsabilités. Divers clubs du Plateau suisse ont déjà annoncé une collaboration intense. Beaucoup d’autres initiatives sont lancées. Les anciennes discussions à propos de subventions ont été balayées, et c’est bien ainsi.

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