GOLFSUISSE 2018-5 FR

GOLFSUISSE MAGAZINE OFFICIEL DE L’ASG • NUMÉRO 5 • OCTOBRE 2018

OMEGA EUROPEAN MASTERS

FITZPATRICK ARRACHE LE PLAY-OFF

GROS PLAN

NOUVELLES RÈGLES

GOLF PUBLIC

UNE SOLUTION COMMUNE

RYDER CUP VIVE L’EUROPE

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THE ART OF PERFORMANCE

EDITORIAL

«CALUMET DE LA PAIX PLUTÔT QUE HACHE DE GUERRE»

C

’est ainsi qu’a titré le quotidien Neue Zürcher Zeitung son grand reportage, publié après la première conférence de presse commune ASG, ASGI et Migros sur le thème du golf public. La NZZ a expliqué les tenants et aboutissants du conflit maintenant résolu. «Il planait une menace de division sur la scène golfique suisse parce l’Association suisse de golf (ASG) avait fait preuve d’entêtement en voulant s’approprier l’affaire des cartes de handicap des organisa-tions de golf public.

A la suite du changement à la tête de l’ASG, de Jean-Marc Mommer à Reto Bieler, le ton et l’objectif ont changé.»

En effet, tous les participants ont loué les négociations fair-play et présenté une solution viable pour l’avenir. Le principe le plus important: au lieu de contrats résiliables, les deux organisations de golf public, ASGI et Migros GolfCard, seront intégrées directement dans les statuts de l’Association. Une nouvelle catégorie de membres sera créée pour elles.

Selon la proposition du comité de l’ASG et des deux organisations de golf public, elles recevront, en outre, un plus grand nombre de droits de vote et chacune un siège au sein du comité directeur de l’Association.

En contrepartie, les deux organisations renforceront significativement leur engagement financier. Ainsi, par exemple, la cotisation annuelle de l’ASGI et de Migros sera augmentée de 300 à 50’000 francs, à laquelle s’ajoutera une contribution de 90 francs supplémentaires par membre en faveur de la promotion du sport.

«L’assemblée des délégués décidera au mois de mars prochain de la solution proposée et élaborée en commun. Nous espérons fortement que nous aurons l’appui de la majorité nécessaire des deux-tiers des clubs», a dit Reto Bieler, président de l’ASG, devant les médias, ajoutant que les premières réactions étaient très positives.

Ceci est également valable pour la deuxième proposition du comité. «Nous voulons marquer ce nouveau départ également vers l’extérieur et changer notre appellation en

Golf Sempach

«Swiss Golf». Cela correspond aussi aux noms de pratiquement toutes les grandes associations sportives, membres de Swiss Olympic», a expliqué le président aux journalistes lors de la conférence de presse à Crans-Montana. A la page 28, vous découvrirez tous les détails essentiels de la solution commune dans l’important dossier consacré au golf public et au nouveau nom de l’Association.

Un autre sujet essentiel dans ce numéro de GOLFSUISSE concerne évidemment les nouvelles règles entrant en vigueur dans le monde entier à partir de l’année prochaine.

Ces règles seront plus simples et doivent rendre le jeu plus rapide. Afin que vous puissiez déjà anticiper la prochaine saison de tournois, vous trouverez un résumé de toutes les modifications importantes à la page 22.

D’ailleurs, dès maintenant, une proposition imbattable est offerte à tous les membres des clubs ASG et des organisations de golf public. Grâce à un nouveau contrat avec Swisscom, les golfeuses et golfeurs suisses bénéficient de conditions extrêmement avantageuses en matière téléphonie mobile.

Envisager un changement en vaut la peine, et pour chaque nouvel abonnement, un franc sera consacré à la promotion du sport de l’ASG. Vous trouverez les détails de cette offre à la page 6.

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GOLFSUISSE • MAGAZINE OFFICIEL DE L’ASG • NUMÉRO 5 • OCTOBRE 2018

SOMMAIRE 12

GOLFSUISSE MAGAZINE OFFICIEL DE L’ASG • NUMÉRO 5 • OCTOBRE 2018

OMEGA EUROPEAN MASTERS

Matthew Fitzpatrick (Photo: Patrick Jantet)

FITZPATRICK ARRACHE LE PLAY-OFF

GROS PLAN

NOUVELLES RÈGLES

GOLF PUBLIC

UNE SOLUTION COMMUNE

RYDER CUP VIVE L’EUROPE

Planet Golf

Golf & Art de vivre: les dernières tendances de la planète golf

Cover Story

06

Omega European Masters: Matthew Fitzpatrick, sorcier des greens

Gros Plan

Nouvelles règles dès 2019: jeu plus simple et plus rapide

People & Parcours

ASG: nouvelle base pour le golf public Les dégâts d’une météo extrême Série golf historique Aurélien Chevalley, un crocheur passionné

SPONSOR

My Game

Équipement: dépoussiérer le sac de golf en automne Entraînement: passer le swing au «service d’hiver»

Top Golf

22

41e Ryder Cup à Paris: les moments forts Evian Championship: cinquième et dernier Major féminin Rolex Trophy de Genève: victoire éclatante de Kim Koivu Mondial amateur: les équipes suisses se défendent bien Bossey Championship: Caroline Rominger troisième

Travel

La Bretagne en camping-car Le comeback de la Turquie

19th Hole

Le joueur de hockey Raphael Diaz

36

4 GOLFSUISSE 05-18

26

32 34 36 38

40 42

46 52 54 56 58

62 66

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42

22

52

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NOUVEAU

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Kevin Stadler

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Fan blessé par un club volant Au deuxième tour du WinCo Foods Portland Open, Kevin Stadler, le fils de l’ancien champion de Masters, Craig Stadler, a frappé de rage son club si fort dans le sol et contre son pied que celui-ci s’est brisé et que la tête de club est allée heurter celle d’un fan se trouvant à proximité.

«Un accident fou», a déclaré Orlando Pope, officiel des règles sur Web. com Tour. Le spectateur blessé a été pris en charge sur place avant de recevoir six points de suture à l’hôpital. Il n’a heureusement pas subi de blessure plus importante. Kevin Stadler a, quant à lui, manqué le cut de ce dernier tournoi régulier du Web.com Tour.

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«BERNER BUDDIES» Champions suisses La finale du Championnat suisse inter-entreprises en match play a demandé des performances de haut niveau tant des organisateurs que des trente-deux équipes qualifiées au Golfparc Moossee. L’équipe des «Berner Buddies» avec Guido Schranz et Harry Stämpfli a remporté le «système K.O.» sur six trous.

Son format fait du tournoi golf4companies (www.g4c.golf) une expérience tout à fait particulière. Pendant un tour de dix-huit trous, les équipes doivent gagner quatre matchs pour se qualifier pour la finale qui porte sur six trous. De nombreux chauffeurs (greenkeepers, marshals et quelques autres bonnes volontés) ont conduit les équipes dans tous les sens sur le parcours afin qu’ils se retrouvent à temps sur les tees appropriés pour leurs divers matchs. Dans le «showdown» sur le parcours 6 trous, l’équipe des «Berner Buddies» a triomphé contre l’équipe romande «Artisan Glacier» (avec Paolo Gervasi et Servais Micolot) lors de cette 13e édition de la série en match play. Au 3e rang, l’atelier de bijouterie bernois Nadja Schenk, qui a battu – avec le dernier putt – les tenants du titre, «Vision Inside AG».

8 GOLFSUISSE 05-18

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K

oenig’s Selection

L’Américain Patrick Koenig fait cette année un tour des clubs de golf en camper. Nous montrons un petit choix de ses photos dans la «Koenig’s Selection». Voici le spectaculaire We-Ko-Pa Golf Club (Scottsdale). www.pjkoenig.com

10 GOLFSUISSE 05-18

PLANET GOLF

Concours

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N’oubliez pas d’indiquer votre sexe (m ou f).

Un set est destiné aux dames et un autre aux hommes. L’âge minimum requis pour participer est de 16 ans. Le dernier délai d’envoi est fixé au 30 novembre 2018. Aucune correspondance ne sera échangée concernant le tirage au sort.

Tout recours juridique est exclu. Ce gain n’est pas transmissible et ne peut pas être versé en espèces.

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SWISS ICE HOCKEY GOLF CHALLENGE à Blumisberg Les hockeyeurs sont en général très performants sur les surfaces vertes. Les joueurs, entraîneurs et responsables de l’équipe nationale et de la National League en ont une nouvelle fois apporté la preuve au Golf & Country Club Blumisberg, dans le cadre du Swiss Ice Hockey Golf Challenge.

Comme ces dernières années, Nino Niederreiter, joueur de NHL, était présent au départ.

«J’ai déjà joué trois ou quatre fois. Le tournoi est cool et le parcours fantastique», a-t-il déclaré après avoir remporté le classement brut avec 29 points et frappé un «longest drive» de rêve de 339 (!) mètres. Le prize money de 10’000 francs, destiné à la promotion de la relève, est allé pour moitié à l’EHC Chur (le home club de Nino Niederreiter) et aux SCL Tigers (le club de Yannick Blaser, vainqueur du classement net B).

ORGANISATION ASSURÉE PAR SWISS

«SWISS est le partenaire et la compagnie aérienne officielle de la Swiss Ice Hockey Federation.

Nous sommes fiers de pouvoir non seulement transporter la famille du hockey aux compétitions et à la maison, mais aussi de la soutenir sur les parcours de golf», a déclaré Bernhard Christen, Head of Marketing. «La Fédération nous confie depuis 2017 l’organisation de la compétition pour hockeyeurs, car les tournois SWISS Golf Traveller jouissent d’une excellente réputation et sont très appréciés sur la scène golfique. La passion de performer, que les golfeurs connaissent aussi, nous unit.» Un joueur de Gottéron était si enthousiaste qu’il a décidé, sur place, de devenir young member à Blumisberg.

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Classic Hickory Championship

Les favoris gagnent

Lors du premier Championnat suisse de hickory au Golfparc Waldkirch, les deux pros Richard Adby (photo) et Roberto Francioni ont gagné, comme prévu, le classement par équipe. Le duo a joué un tour dans le par, au format Chapman Four, avec les clubs historiques. Au stroke play individuel, c’est également le favori qui s’est imposé: Paul Burkhard (Hittnau) qui a pris le départ avec un playing handicap de 0.

Adam Scott et

la fièvre du hickory L’Australien Adam Scott n’a gagné aucun tournoi cette saison mais a découvert une nouvelle passion durant l’été: il a joué pendant une semaine entière au golf hickory à Crans-Montana, son domicile légal. Le JBL Hickory Set créé spécialement pour lui est doté de shafts qui permettent de jouer avec une vitesse de tête de club de 160 km/h. Cela équivaut à la vitesse d’un fer 5 actuel. Phil Scott, son père et manager, a dit: «Adam est revenu avec un grand sourire après chaque tour, même lorsqu’il a seulement noté un score dans le par.»

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PLANET GOLF

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ASGS: premier Championnat suisse seniors 70+/75+/80+ Après le lancement, en 2017, d’un Championnat interclubs pour les joueurs de plus de 60 ans (IC60+) par l’ASGS, cette dernière a franchi un pas supplémentaire cette année. Le premier Championnat suisse seniors a été organisé au Golf Club Montreux avec trois catégories: 70+, 75+ et 80+.

La principale catégorie (70+) du Championnat a réuni trente-huit joueurs. Guido Geiger (Waldkirch) est le premier titulaire. Il a gagné le play-off contre Michel Barras (Sierre) et Clive Woodford (Genève) au premier trou supplémentaire. Jean-Pierre Gasser (Crans-sur-Sierre), jouant dans la catégorie 75+, a noté le meilleur score du jour avec 77 (!) coups devant les deux anciens champions, Albino Bellini (Lucerne) et Toni Putzi (Bad Ragaz).

Les choses étaient plus tranquilles dans la catégorie 80+, remportée par Anthony Morris (Bonmont) avec le score de 91 coups.

TROIS HOLES-IN-ONE POUR LA CHAMPIONNE DU CLUB Ali Gibb, une joueuse amateure anglaise de 51 ans, se souviendra à tout jamais du championnat du Croham Hurst Golf Club, lors duquel elle défendait son titre.

Incroyable mais vrai: en l’espace de cinq heures, l’Anglaise a entré trois holes-in-one! Cette golfeuse au handicap 6 en avait déjà réussi trois au cours de sa carrière, elle «double» maintenant la mise en deux tours de championnat. Rien d’étonnant à ce que l’Anglaise ait défendu victorieusement son titre. Mais tout n’a pas été parfait sur sa carte de score, avec un 9 sur le dernier trou du premier tour et un 8 au premier trou du deuxième tour.

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PLANET GOLF

Il a dû attendre sa victoire pendant 1876 jours: lors du Tour Championship d’Atlanta, Tiger Woods a définitivement scellé son comeback, tandis que Justin Rose s’est assuré le bonus spécial de dix millions de dollars au tout dernier trou.

Rarement on a vu un Tiger Woods aussi ému. Les spectateurs étaient déchaînés, célébrant leur idole comme au bon vieux temps. Pendant cinq ans, la superstar a dû attendre une nouvelle victoire sur le PGA Tour, et ce fut justement lors de la finale des trente meilleurs joueurs de l’année qu’il a saisi sa chance avec une détermination glaciale. En signant la 80e victoire de sa carrière il a failli gagner également le classement annuel. Mais ce fut l’Anglais Justin Rose qui y est parvenu avec un birdie au tout dernier trou.

Devenu du même coup numéro un mondial, il est le troisième Européen des six dernières années à arracher la si lucrative FedExCup.

BIENTÔT UN SEUL VAINQUEUR

FedEx Cup: Tiger s'offre un

Comeback triomphal

A partir de la saison prochaine, on jouera selon la devise «the winner takes it all». Autrement dit, il n’y aura plus qu’un seul «vainqueur». Le joueur qui gagne le Tour Championship sera automatiquement le meilleur du classement annuel. A partir de la saison prochaine, il n’y aura plus de «reset» des points avant le Tour Championship. Au lieu de cela, les trente joueurs restés dans la course recevront un «bonus de coups» pour le dernier tournoi des Playoffs. En 2019, le leader du classement FedEx partira ainsi dans la finale de la saison avec dix coups sous le par. Et son dauphin recevra, lui, un bonus de huit coups. Sympathique effet secondaire pour les pros: le pool de prize money de la FedExCup doublera de 35 à 70 (!) millions de dollars au total.

Bodensee Weissensberg

JUBILÉ ET DON RECORD Le tournoi de bienfaisance «Golfen mit Herz» a eu lieu pour la quinzième fois au Golfclub Bodensee Weissensberg. A cette occasion, la somme record de 111'111,11 euros a été récoltée.

Le président Benno Kienreich a accueilli plus de cent quarante golfeuses et golfeurs, prêts à continuer leur soutien du tournoi de bienfaisance, malgré une météo capricieuse.

L’objectif de cet événement était de dépasser pour la première fois le «mur du son» de cent mille euros de dons. Le sensationnel résultat d’exactement 111'111,11 euros récoltés a été entièrement mis à la disposition d’enfants cancéreux et de leurs familles vivant dans la région.

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PLANET GOLF

at-hena reprend AgentGolf en Suisse

La société at-hena de Dietikon (ZH), spécialiste du chariot électrique, reprend avec effet immédiat les chariots électriques produits par AgentGolf, renforçant ainsi sa position sur le marché.

L’équipe performante d’at-hena, composée de huit personnes, reprend pour les clients suisses d’AgentGolf tant le service que les réparations et le stock de pièces de rechange. La société at-hena garantit ainsi le service à la clientèle pour tous les modèles d’AgentGolf actuellement utilisés. L’offre d’at-hena comprend des chariots électriques de haute qualité avec un excellent rapport qualité prix. L’équipe produit et répare les chariots en Suisse, offrant un service à la clientèle rapide et irréprochable ainsi que des produits de haute qualité. www.at-hena.ch

Etape importante franchie à

Amden

La communauté d’intérêts du Golf d’Amden-Arvenbüel existe depuis octobre 2017. Avec l’obtention de l’accord du propriétaire du terrain, une étape importante vient d’être franchie cet été pour la construction du parcours 9 trous.

La commune et le canton ont reçu le dossier et la demande pour l’inscription définitive dans le plan directeur. «Tous deux sont très favorables à notre projet et nous soutiennent de façon efficace et pragmatique», déclare Andreas Wenzel, président de la communauté d’intérêts du Golf Amden-Arvenbüel. «Nous attendons pour l’été 2019 une inscription définitive dans le plan directeur approuvée par la Confédération, ce qui nous permettra de déposer une demande de permis de construire détaillée.» Pour le moment, les balles ne volent «que» sur le driving range, même si la communauté d’intérêts compte déjà cent cinquante membres. L’architecte canadien Les Furber a déjà dessiné un premier projet. Andreas Wenzel ne sait pas encore quand le parcours sera jouable. Le financement, entre autres, doit encore être assuré. «Nous sommes toujours à la recherche de membres supplémentaires pour notre communauté d’intérêts.»

PLANET GOLF

Première womogolfcup.ch

Un succès total

C’est par un temps magnifique que la première womogolfcup.ch suisse s’est déroulée début septembre sur les parcours de Payerne, Les Bois et Vuissens. Avec, entre autres faits marquants, un hole-in-one et deux anniversaires.

Quelquer 56 personnes venues dans trente camping-cars ont participé à cette première. Le golf et les voyages en mobil home, un vaste sujet qui n’a pas manqué d’alimenter les conversations

entre les participants lors de ces journées.

Les conditions sur les parcours de Suisse romande étaient exceptionnelles, avec à la clé de très bons résultats. Grâce au hole-in-one de Beatrix Marquis à Vuissens, les participants ont eu droit au champagne le soir. Autre événement: deux personnes ont fêté un anniversaire rond lors de la womogolfcup.ch, l’une ses 70 ans et l’autre ses 80 ans.

Holzhäusern

L’ÉDITION 2019 DÉJÀ ASSURÉE

Après ce beau succès, Paul et Rosalia Gerber, les organisateurs, ont décidé de reconduire l’événement l’année prochaine. La womogolfcup.ch aura lieu du 9 au 13 septembre 2019 dans les Grisons, sur les parcours de Brigels, Sagogn et Sedrun. Les camping-cars seront stationnés à Brigels pendant la durée du tournoi et les joueurs se rendront sur les différents parcours grâce à un service de navettes.

ProAm plus

Du buffet matinal à l’échauffement commun des amateurs en compagnie de leurs pros respectifs, jusqu’à l’«Afterwork Show»: le premier «International ProAm presented by Caroline Rominger» au Golfparc Holzhäusern était bien plus qu’un ProAm «normal».

Pour l’organisatrice aussi, cet évènement signifie un «plus». La proette en avait rédigé le concept dans son travail de diplôme lors de sa formation en «event management» qu’elle a suivie à la HTW (Haute école pour la technique et l’économie) de Coire. «L’idée m’a titillée d’appliquer la théorie dans la pratique, et les réactions des pros et amateurs étaient largement positives», se réjouit la Grisonne après cette première réussie.

Les amateurs avaient bien des choses à apprendre mais grâce à la générosité des sponsors, leurs efforts ont été largement compensés par de nombreux beaux prix. L’ex-champion de ski Marc Girardelli a par exemple reçu une combinaison de pluie de la marque Kjus. Un chariot électrique at-hena pour 990 francs a été tiré au sort, et Tatjana Portmann a gagné le prix spécial «chipping» avec un club pour gauchers, grâce à une sensationnelle approche à 22 centimètres du trou.

Après l’apéro riche et la remise des prix, le ProAm de Holzhäusern n’était pas encore terminé. Car la multiple championne du monde suédoise du longest drive, Sandra Carlborg, habillée d’une longue jupe rouge, a fait une démonstration de sa spécialité en cognant des drives d’enfer. Elle n’a pas tout à fait réussi à établir un nouveau record personnel de 401 yards (!), mais le spectacle nocturne n’en était pas moins saisissant avec son driver rallongé, doté d’un loft de 7 (!) degrés.

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PLANET GOLF

Migros Junior Major

NOUVEAU LOOK APRÈS SEIZE ANS Cette année, la finale du Migros Junior Major à Oberkirch a été remportée par le Golfclub Ennetsee devant Winterberg et Sempachersee.

Il n’est pas encore décidé sous quelle forme le tournoi aura lieu en 2019.

La société lucernoise Frey & Cie avait créé le «Junior Ryder Cup» en 2002, puis sponsorisé le tournoi pendant dix ans. Ensuite, Migros a lancé le Migros Junior Major et organisé le tournoi dans le même format pour la sixième et dernière fois cette année. Mais cela ne signifie pas que ce tournoi extrêmement apprécié disparaisse. Lors de la remise des prix, Hans-Peter Schild, chef de l’ASG GolfCard Migros, a précisé qu’une nouvelle édition aura lieu en 2019 mais qu’il n’est pas encore tour à fait clair «quelle forme ce tournoi prendra».

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PLANET GOLF

Verena (HCP 24,7) et Roli (HCP 16,8) au Golf Parc Otelfingen | par 72 | trou no 5 | par 5 | HCP 3 | hommes 497 m, dames 409 m | météo 7/8 | état du parcours: sec.

ELLE Enlève la housse du driver, se rend au départ, place sa balle usée rose (qu’elle utilise déjà depuis le début de la saison) sur un tee rouge à croix suisse.

Exécute avec prudence un coup d’essai. Remarque que sa culotte coince. Arrange sa jupe et la bretelle gauche de son soutien-gorge qui dépasse le polo sans manches.

Elle frappe sa balle, reprend son tee pour le glisser dans le minuscule sac à tees fixé à sa ceinture, replace la housse sur le driver, le range dans le sac de golf, attrape son chariot et part tout droit vers sa balle qui repose 163 mètres plus loin au centre du fairway.

Avec son bois 3 qu’elle a acheté l’été précédent, elle tope sa balle de façon à la faire sautiller tout droit 150 mètres plus loin.

Observe son mari en train d’exécuter des coups d’essai.

Pense: «Pourrait être tombée dans l’eau, mais nous la trouverons peut-être.»

Pour son prochain coup elle décide de prendre un fer 7 et place son troisième coup sur le green. Se réjouit énormément.

Aide son mari à chercher sa balle et la retrouve dans le semi-rough, à côté de l’eau.

Observe son mari dans le bunker.

Sur le green, elle cherche en vain son marqueur, répare trois impacts sur le gazon que quelques ignorants avaient laissés tels quels.

Le premier putt dépasse le trou de trois mètres, le deuxième s’arrête en bordure du trou, avant que le troisième rentre pour un bogey.

Elle se réjouit comme une fouine qui vient de ronger le câble de bougie d’une Aston Martin V12 Vanquish, et pousse des cris de joie «bouguiii»!

18 GOLFSUISSE 05-18

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frankbaumann.c LUI

Enlève la housse de son nouveau driver TaylorMade M3 460CC (8.5°), se rend, plein d’assurance, au départ et pose sa toute nouvelle Titleist Pro V1 sur un tee blanc extra long.

Fait deux, trois coups d’essai énergiques, se positionne derrière la balle, fixe le fairway comme une fouine le câble de bougie dans une Aston Martin V12 Vanquish.

Fait un puissant coup d’essai supplémentaire, prend la position d’adresse, se rend compte que son caleçon coince et l’arrange, fait encore un coup d’essai, reprend la position d’adresse, prend de l’élan et frappe comme un champion du monde.

Touche la balle à l’extérieur, termine magnifiquement son mouvement et voit comme la belle Pro V1 part avec un slice dans le biotope.

Tape son nouveau driver dans le sol du départ en criant «fuckfuckfuck»!

Va vers son chariot, jette le driver si fort dans le sac de golf que le fond se détache, et se traîne en direction du biotope.

Droppe une nouvelle balle Pro-V1. Deux.

Prend en main son «rescue», fait trois coups d’essai, frappe sa balle. Elle manque l’eau de justesse et s’arrête à 60 mètres du green. Trois.

Fait confiance à son sand wedge et tope la balle dans le bunker à gauche devant le green.

A la troisième tentative, sa balle s’arrête sur le green, à trois mètres du drapeau. Sept.

Le deuxième putt fait un lip-out: toutes les bonnes choses vont par trois. Il inscrit dix.

Jette son putter en l’air, n’arrive pas à l’attraper ni à l’éviter et le club le tape à l’arrière de la tête.

Furieux, il lance le club de m… fortement dans le sac, se pince le majeur entre le sand wedge et la tête du putter.

Voit les oiseaux et arrête de respirer.

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Les reines

des longs drives Les drives interminables sont à la mode – pas seulement chez les hommes. Les dames découvrent de plus en plus cette spécialité – parfois de façon un peu hasardeuse.

Un exemple récent: Emily Tubert, jouant sa deuxième saison sur le LPGA Tour, où elle fait partie des grosses frappeuses avec une longueur de drive moyenne de presque 250 mètres. L’Américaine n’était pas particulièrement intéressée jusqu’ici par les concours «longest drive», mais elle a quand même participé avec trois autres proettes à un show au ShopRite LPGA Classic. Et là, Bobby Peterson, un «coach long drive» – oui, ça existe! – l’a prise sous son aile.

Emily Tubert a constaté que le «long driving» fonctionne un peu différemment qu’une grosse frappe sur le Tour. Au lieu d’un driver 45-inch, qui pose généralement déjà des problèmes aux femmes normales, les «longhitteuses» utilisent un modèle 48-inch. «Le swing en soi n’est pas très différent, mais avec un driver plus long on a besoin de plus de temps pour terminer le back swing. Il faut simplement sentir une pause un peu plus longue avant de commencer le down swing et le follow through», explique-t-elle. En plus, ces drivers ont un loft de seulement 5 ou 6 degrés au lieu des 9 degrés habituels pour les proettes. Quoi qu’il en soit, le résultat était probant: Emily Tubert a tout de suite gagné son premier concours avec un drive envoyé à 290 mètres.

Lexi Thompson

EN BUTTE AUX RÈGLES L’Américaine Lexi Thompson reste la golfeuse numéro 1 quand il s’agit d’embrouilles à propos des règles.

Le dernier incident date de l’Indy Women in Tech Championship, où une règle locale permettait de relever et de nettoyer la balle. Après six birdies sur les neuf premiers trous du troisième tour, Lexi Thompson, lançant une chasse-poursuite fulgurante, a frappé son drive au trou no 10 à droite, sur le fairway d’un trou parallèle et est allée relever sa balle pour la nettoyer.

Pas de chance – on lui a collé une pénalité pour ce geste. Pourquoi? Parce qu’elle a certes relevé sa balle sur un fairway, mais ce n’était pas «son» fairway, où elle aurait normalement dû se trouver avec sa balle.

La bonne nouvelle: le préposé aux règles, Marty Robinson, lui a évité le pire. Il est venu en courant et l’a informée de son infraction avant que l’Américaine n’ait pu replacer sa balle et continuer à jouer. Car dans ce cas, elle aurait encore écopé de deux coups de pénalité pour avoir joué sa balle depuis une fausse position (20-7). Ainsi, on en est resté à la règle 18-2: «Balle au repos déplacée par le joueur, caddie ou équipement».

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Un immense talent Georgia Hall Certes, lorsque Georgia Hall fait du shopping, personne ne la reconnaît. La Britannique est tout sauf une star mais elle est néanmoins le tout grand espoir du golf féminin européen.

A 22 ans, elle est la seule Européenne à figurer au top 10 du classement mondial, au milieu de la chasse gardée des Asiatiques et des Américaines.

Fille d’un carreleur, elle a arraché son premier triomphe en Major lors du Women’s British Open, après avoir réussi l’an passé un début impressionnant au sein de l’équipe européenne de la Solheim Cup et après voir gagné le classement du prize money – il est vrai assez modeste – du Ladies European Tour. Avec sa victoire au Women’s British Open au Royal Lytham & St. Annes, Georgia Hall a non seulement empoché 420’000 dollars, mais était surtout la première gagnante britannique du tournoi depuis 2004.

Pour Wayne, son père, ce triomphe n’était pas une surprise. Golfeur passionné, il a rêvé d’une carrière professionnelle pour sa fille depuis qu’elle est née. D’ailleurs, Georgia Hall doit son prénom au fait qu’elle est venue au monde pendant la semaine de l’US Masters 1996, remporté par Nick Faldo. Et parce que l’Augusta Country Club est situé dans l’Etat de la Géorgie (Georgia), Wayne Hall a décidé que sa fille s’appellerait ainsi.

Et lorsque la jeune Georgia si douée a remporté le British Ladies Amateur Golf Championship en 2013, tout le monde a compris que son talent n’était pas du pipeau.

Depuis qu’elle a rejoint le LPGA Tour en 2018, Georgia Hall a encore une fois fait des progrès considérables, si bien qu’on la compare désormais aux superstars de la nouvelle génération, telles que Brooke Henderson ou Nelly Korda. Lors du Cambia Portland Classic, elle a bouclé un tour en 63 coups, comme si de rien n’était, sidérant ses concurrentes, même si, à la fin, elle a terminé «seulement» au 2e rang.

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OMEGA EUROPEAN MASTERS

MATTHEW FITZPATRICK, SORCIER DES GREENS Matthew Fitzpatrick célèbre sa deuxième victoire consécutive à Crans-Montana.

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La grande arène du trou no 13.

Il a un look d’adolescent mais putte comme un vieux sage.

Grâce à sa solide performance sur les greens si difficiles de CransMontana, Matthew Fitzpatrick a réussi à défendre son titre lors de l’Omega European Masters.

Severiano Ballesteros avait réalisé cet exploit il y a exactement quarante (!) ans.

STEFAN WALDVOGEL

L

’Anglais de 24 ans a abordé le dernier tour avec deux coups d’avance mais ses concurrents lui ont mis la pression tout au long. Surtout le Danois Lucas Bjerregaard a mis la barre très haut avec un tour de 63 coups dimanche – soit dix-sept coups sous le par.

Matthew Fitzpatrick a mal démarré son tour final et s’est retrouvé pendant longtemps en position de poursuivant. Il avait besoin d’un birdie au 18 pour pouvoir jouer le deuxième play-off de sa carrière.

Il l’a fait avec une approche parfaite et un putt très sûr, entrouvrant la porte à une cinquième victoire sur l’European Tour.

Tout de suite après, au deuxième passage du trou no 18, la position de l’Anglais était nettement moins bonne, mais il a simplement répété la performance qu’il venait de faire au tour réglementaire, tandis que Lucas Bjerregaard n’a pas réussi le birdie indispensable. Matthew Fitzpatrick passe pour un as du putting sur le Tour, sans chichis et avec un putter qui lui tient compagnie depuis une quinzaine d’années.

«C’est la classique old school», selon son compatriote et commentateur tv Marcus Knight. Mais le cinquième triomphe de Fitzpatrick sur le Tour n’était pas de tout repos.

PAS DE COMPARAISON AVEC SEVE

«C’était dur. Aujourd’hui mon jeu n’était pas au beau fixe mais cette victoire dans ce lieu absolument merveilleux me réjouit d’autant plus», a commenté le Britannique de Sheffield, connu comme fan de foot. En 1978, la légende espagnole, Severiano Ballesteros, était le dernier à réussir à défendre son titre à Crans-Montana.

«Partager un exploit avec Seve, c’est très spécial», a avoué l’Anglais. Mais sans accepter qu’on le compare au grand Espagnol, disparu en 2011, qui avait donné son nom au parcours par 70 de Crans-Montana. «Ce serait exagéré. Je suis content et heureux de cette nouvelle victoire – c’est tout», a-t-il ajouté avec un «understatement» typiquement britannique.

Et il comprend parfaitement pourquoi il n’a pas été sélectionné dans l’équipe de la Ryder Cup: «Ce triomphe est peut-être venu une semaine trop tard.» Il ne se plaint pas non plus de ne pas avoir obtenu une wildcard du capitaine Thomas Björn. «Je n’ai pas assez bien joué cette saison, et je comprends qu’il fasse confiance aux joueurs qui ont davantage d’expérience.» En 2016, il faisait partie du Team Europa en tant que rookie.

Cette fois-ci, il aurait eu besoin d’une victoire lors du Made in Denmark à la fin du mois d’août pour être sélectionné dans l’équipe de la Ryder Cup.

LA POISSE D’UN FRANÇAIS

Le Français Mike Lorenzo-Vera, 33 ans, a joué de malchance dans ce tournoi doté de 2,5 millions d’euros. Il était par moments en tête dans le combat à trois qu’il menait avec Bjerregaard et Fitzpatrick au dernier tour. Mais au trou no 14, un par 5 relativement simple, il a attaqué le green avec son deuxième coup depuis une position assez délicate. Sa balle a fini dans les buissons – injouable. Il a encaissé un coup de pénalité et noté un double bogey après un putt raté. Malgré ce couac il est revenu au score. Jusqu’au 18e trou, le joueur de Montpellier a gardé toutes ses chances de participer au play-off. Mais sa balle est tombée dans l’eau, et il a malgré tout réussi à sauver le 3e rang.

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Mike Lorenzo-Vera attend toujours sa première victoire sur le Tour. En 2015 son père est mort pendant le tournoi en Valais, et il est immédiatement reparti. «Si je gagne aujourd’hui, ce sera pour mon père», a-t-il dit avant d’aborder le tour final dans le flight de Matthew Fitzpatrick.

Pour le jeune Anglais, cette victoire, fêtée quelques jours après son 24e anniversaire, est déjà la cinquième sur l’European Tour. Il y a un an, il avait battu l’Australien Scott Hend au troisième trou supplémentaire du barrage. Cette fois-ci, il a réglé les choses nettement plus vite.

Matthew Fitzpatrick a ainsi accumulé cinq victoires sur le Tour en moins de temps que n’importe quel Britannique avant lui. Nick Faldo, par exemple, a eu besoin d’une année de plus pour y arriver. Et comme l’année dernière, l’homme au visage de poupon a célébré sa victoire en compagnie de ses parents, Sue et Russell, posant, fiers, pour la photo souvenir en compagnie des joueurs de cor des Alpes.

Le Danois Lucas Bjerregaard perd le play-off contre l’Anglais.

Yves Mittaz, directeur du tournoi, était le tout premier à féliciter Matthew Fitzpatrick et à le serrer dans ses bras. Avant le dernier tour, il avait déclaré combien il était important que le vainqueur porte un nom connu. Et ce dernier était plus élogieux que de coutume lors de la conférence de presse: «Crans est l’un de mes tournois préférés. Toute cette semaine est

TROIS GRANDS NOMS, QUATRE NOUVEAUX TROUS

Ils joueront à Crans-Montana en 2019: Tommy Fleetwood, Rory McIlroy et Sergio García.

24 GOLFSUISSE 05-18

Un nom connu n’est pas toujours une garantie de bon résultat. Cela s’est encore confirmé lors cette édition de l’Omega European Masters. Que ce soit l’Américain John Daly, l’Espagnol Miguel Ángel Jiménez ou l’Allemand Martin Kaymer, aucun ne s’est qualifié pour le weekend. John Daly, avec son physique hors norme et ses tenues excentriques, était présent pour la première fois en Valais. Sur le parcours, il a dû en découdre avec une ancienne blessure et s’est rendu directement après le second tour dans le camion du physio. Sa prestation de musicien a également tourné court. Guitariste et chanteur, l’Américain s’est produit dans la nouvelle tente de fête mais a disparu après deux chansons. Sera-t-il au départ de l’édition 2019? Comme le dit Yves Mittaz, le directeur du tournoi, «il a attiré une fois le public, mais les fans n’ont peut-être pas envie de le revoir chaque année». Malgré un tableau relativement moyen, la 72e édition du tournoi a été un succès avec 51’600 spectateurs, soit 3500 de plus que l’année précédente. Et ceci,

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extraordinaire. Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire un mot négatif à propos de ce tournoi, s’enthousiasmait-il, mais il faut dire aussi qu’Yves fournit un travail formidable.» Et le

excellente position au top 20 après le premier tour. Le lendemain, il a encaissé un double et un triple bogey, reculant très loin au classement avec un tour de +5. «J’ai trop pensé au cut,

«Crans est l’un de mes tournois préférés. Toute cette semaine est extraordinaire. Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire un mot négatif à propos de ce tournoi, s’enthousiasmait-il, mais il faut dire aussi qu’Yves fournit un travail formidable.»

Britannique relativement fluet ne semblait guère s’offusquer du fait que la veste rouge du vainqueur était trop grande d’au moins deux tailles. Son salaire sous forme d’un chèque de 416’660 euros était nettement plus important.

PAS DE SUISSE EN FINALE

Quant aux pros suisses qui ont pris le départ en Valais, ils sont repartis sans «salaire». Pour la première fois depuis 2015, aucun Helvète ne s’est qualifié pour la finale du weekend. Nos deux meilleurs joueurs du moment, Joel Girrbach et Marco Iten, ont préféré se concentrer sur le Challenge Tour. Benjamin Rusch a occupé une

selon Yves Mittaz, grâce au «joueur le plus important, le beau temps».

Mais le soleil est un paramètre que les responsables du tournoi ne peuvent pas garantir, c’est pourquoi ils investissent chaque année de gros montants sur le parcours. Ces douze dernières années, douze millions de francs ont été investis pour diverses améliorations, et quatre autres millions seront injectés à partir d’octobre pour la rénovation des trous 12, 14, 15 et 16. «Rien que la nouvelle couche de gazon coûte un million de francs», explique Yves Mittaz. Le reste sera consacré aux travaux de transformation. Les trous devront être réouverts au plus tard en début d’été.

Un autre grand chantier attend Yves Mittaz à moyen terme: le réaménagement du dernier trou.

Le green du 18 devra se trouver dans l’étang, juste à côté du fairway actuel. «Il est très difficile de convaincre les politiciens, mais nous y travaillons et espérons pouvoir présenter les modifications ultimes dans quelques années.»

j’ai voulu trop contrôler et diriger au lieu de simplement laisser aller mon jeu», a commenté le Thurgovien après sa décevante élimination.

Benjamin Rusch joue d’habitude deux échelons plus bas, sur le Pro Golf Tour. «Mes concurrents n’étaient pas meilleurs que moi dans l’ensemble mais ils ont davantage l’habitude de gérer la pression devant un public», a-t-il résumé.

A la fin, Benjamin Rusch a dû se contenter du 98e rang sur 156 joueurs engagés. L’amateur Nicola Gerhardsen, 16 ans, pointe exactement à la même place avec deux tours réguliers de 71 et 72 coups. Le junior de Glattfelden est le plus jeune Suisse qui ait jamais eu l’occasion de

Yves Mittaz était en revanche nettement plus concret devant les médias concernant la prochaine édition de l’Omega European Masters. Avec Raynald Aeschlimann, CEO d’Omega, il a dévoilé les noms des trois stars au départ en Valais en 2019: Rory McIlroy, Sergio García et Tommy Fleetwood.

Tous joueurs de l’équipe de Ryder Cup 2018 et tous sous contrat avec Omega. L’illustre trio a déjà participé dans le passé au tournoi valaisan, mais entretemps ils se battent pour un prize money nettement plus intéressant sur le PGA Tour. La FedExCup, une série de tournois hautement lucrative, se terminera l’année prochaine le 25 août déjà, soit deux semaines plus tôt que cette année. L’Omega European Masters débutera le 29 août 2019 et, pour la première fois, ne sera donc pas concurrencé par la FedExCup. Alors que de nombreux tournois en Europe sont en proie à des difficultés financières et touchent des aides étatiques, Yves Mittaz se félicite de pouvoir travailler avec Omega, «un partenaire

se mesurer avec les pros lors de l’Omega European Masters à Crans-Montana. Il s’était qualifié de ses propres forces pour le grand événement en Valais. «Je n’ai pas l’habitude d’être entouré d’autant de spectateurs et j’étais forcément un peu nerveux au début», a dit le junior après sa première participation à un tournoi professionnel. Et il s’est même rendu compte que ses drives n’avaient rien à envier à ceux des pros. «La différence se situe clairement au petit jeu autour des greens», a-t-il constaté. Dans ce domaine, il estime avoir profité énormément des professionnels et avoir mieux compris comment s’entraîner à l’avenir.

Mais il n’a «pas complètement atteint» son objectif sportif. «J’aurais forcément voulu jouer lors de la finale du weekend. Mais je suis quand même assez content de mon résultat», a commenté le plus jeune joueur au départ parmi les pros à Crans.

Avant de retourner en Afrique du Sud à fin octobre pour reprendre l’école et surtout pour s’entraîner au golf, Nicolas Gerhardsen vivra encore un moment fort. Sur la base de ses excellentes performances durant la saison, il a été sélectionné par l’ASG et Swiss Olympic pour participer aux «Youth Olympic Games». Mais il n’oubliera pas de sitôt son premier tournoi sur le circuit professionnel: «Ce fut une très belle expérience et devenir pro de golf est clairement mon plan d’avenir», a conclu le jeune homme.

fantastique» grâce auquel on est en position d’améliorer le tournoi d’année en année.

Omega n’a pas seulement assuré le spectacle sur le parcours, mais aussi hors des fairways, avec un «one-million-shoot-out» sur le trou no 13, une compétition amicale de putting avec des sportifs et des artistes célèbres, ou encore le «test suisse» qu’ont dû passer quatre grands noms du golf international. Sous la tente de fête, Miguel Ángel Jiménez et Andrew «Beef» Johnston, entre autres, ont dû s’inspirer de Guillaume Tell et viser une pomme sur la tête d’un jeune garçon, heureusement avec une balle de golf et un mannequin. Un exploit moins dangereux et nettement plus amusant pour le public. Le prix spécial est allé à Miguel Ángel Jiménez, ce qui n’a rien d’étonnant.

Avec ses vingt-neuf participations au tournoi valaisan, l’Espagnol pourrait déjà presque se faire passer pour un Suisse aujourd’ hui.

GROS PLAN NOUVELLES RÈGLES

JEU PLUS SIMPLE ET PLUS RAPIDE Les nouvelles règles de golf entreront en vigueur en 2019. Leur objectif principal est d’accélérer et de simplifier le jeu. Voici les modifications les plus importantes en un coup d’œil.

Jusqu’à présent, les règles de golf étaient revues et modifiées tous les quatre ans. Les nouvelles modifications apportées par les responsables du R&A et de l’USGA, les deux instances dirigeantes du golf mondial, représentent la plus grande révision de ces trente dernières années. Leur objectif: rendre le jeu plus rapide et simplifier les règles afin de les rendre compréhensibles pour tous.

«Le ready golf qui est peut-être le principe le plus important au niveau du jeu ne figurait pas dans les règles de golf. Il s’agit d’une recommandation qui doit être mise en œuvre par les clubs et les associations», explique Daniel Waldmeier, membre de l’ASG Rules Committee. Le joueur qui est prêt joue, une pratique qu’on retrouve souvent aujourd’hui déjà lors des parties entre amis. Dès l’année prochaine, ce principe sera aussi valable lors des tournois officiels. L’ordre de jeu ne sera donc plus dicté par l’«honneur» ou l'éloignement par rapport au trou. Le premier joueur prêt à jouer sa balle jouera, évidemment sans mettre en danger les autres joueurs. Cela va certainement accélérer le jeu, estime Daniel Waldmeier, qui se réfère à sa propre expérience.

Si le temps de 40 secondes pour un coup (y 26 GOLFSUISSE 05-18

compris la mesure de la distance, la réflexion sur le coup, le choix du club et le coup d’essai!) est respecté, le jeu sera encore accéléré. «L’European Tour a fait un essai en Autriche avec la règle des 40 secondes, et les temps de passage se sont nettement améliorés», explique Daniel Waldmeier.

Les nouvelles règles seront valables pour les amateurs comme pour les professionnels, avec toutefois des répercussions différentes. Les instruments de mesure de distance sont par exemple déjà autorisés sur la plupart des tournois amateurs, de même que sur le Senior Tour.

Les joueurs du PGA Tour et de l’European Tour ont pour l'instant le droit d’utiliser ces instruments uniquement lors des tours d’entraînement.

Avec les nouvelles règles, les instruments de mesure de distance seront autorisés en tout temps, pour autant qu’une règle locale n’interdise expressément leur utilisation. Ils ne peuvent cependant mesurer que les distances. Mesurer d’autres paramètres tels que le vent ou le dénivelé reste interdit.

DES POSSIBILITÉS NOUVELLES POUR LES CLUBS

Les joueurs ne sont pas les seuls concernés par les nouvelles règles. Les clubs aussi devront contribuer à l’accélération du jeu. C’est pourquoi un nouveau concept de «zone à pénalité» (penalty area) a été créé. Les clubs pourront définir n’importe quelle zone comme zone à pénalité, dans laquelle les règles de dégagement seront similaires à celles appliquées actuellement dans les obstacles d’eau.

Cela signifie-t-il que tous les piquets «hors limites» disparaîtront en Suisse, comme le veut

la rumeur? C’est possible en théorie mais pas souhaitable car, d’une part, cela ne va pas dans le sens des réformes et, d’autre part, cela modifierait fondamentalement les caractéristiques du trou à jouer et même du parcours entier, explique l’expert en règles de l’ASG: «Personne n’a envie que les golfeurs aillent jouer leur balle depuis le champ d’un agriculteur ou le terrain d’un voisin.»

Les clubs pourront désormais désigner n’importe quelle zone comme «no play zone». Cela peut concerner par exemple un beau parterre de fleurs ou un biotope. Les options de dégagement d’un joueur dont la balle repose dans une «no play zone» seront les mêmes que celles existant dans les biotopes et les réserves naturelles.

Dans de nombreux clubs, le marquage du parcours changera peu ou pas du tout, estime Daniel Waldmeier, et les règles locales continueront d’exister. «On ne peut pas tout inclure dans les règles générales», commente l’arbitre.

Le jeu ne va pas être réinventé. «Pour le golfeur amateur, qui se conforme aux règles, il n’y a que deux règles principales à retenir: la balle sera désormais droppée à hauteur de genou, et lors du drop, la balle devra s’immobiliser dans la zone nommée «zone de dégagement» (relief area), explique l’arbitre. Mieux vaut cependant connaître les nouvelles possibilités offertes par les règles dans des situations difficiles. Pour les débutants par exemple, il peut être intéressant de déclarer sa balle injouable dans le bunker afin de pouvoir la dropper en arrière de celui-ci. «Le joueur recevra deux coups de pénalité, mais, grâce aux nouvelles règles, il dispose d’une option supplémentaire.»

GROS PLAN

LES MODIFICATIONS

Ci-dessous, un aperçu des modifications des règles visant à simplifier et à accélérer le jeu.

PLUS DE SIMPLICITÉ

TOUCHER LE SABLE DANS LE BUNKER (RÈGLE 12)

Comme avant, il sera toujours interdit de tester l’état du bunker avant un coup et de poser le club devant ou derrière la balle. L’amélioration de la ligne de jeu (par exemple en aplanissant les empreintes de chaussures) et les coups d’essai touchant le sable seront toujours pénalisés.

Toutefois, dans certains cas, le joueur ne sera plus pénalisé lorsqu’il touche le sable. Ainsi, vous pourrez par exemple vous appuyer sur votre club si vous devez attendre dans un bunker.

BALLE INJOUABLE DANS UN BUNKER (RÈGLE 19)

Jusqu’à présent, lorsqu’un joueur décidait de déclarer sa balle injouable et de la dropper en dehors du bunker, il n’avait qu’une seule possibilité: le joueur devait retourner à l’endroit d’où la balle a été jouée en dernier, en comptant un coup de pénalité.

Les nouvelles règles offrent une option supplémentaire: le joueur peut prendre un dégagement en dehors du bunker, en arrière sur la ligne du trou et de la balle d’origine.

Cela coûtera cependant deux coups de pénalité.

Les deux possibilités existantes pour dropper à l’intérieur du bunker sont toujours valables.

Photo ci-dessous à droite.

ADRESSER LA BALLE EN TOUCHANT LE SOL OU L’EAU DANS LES ZONES À PÉNALITÉ (RÈGLE 17)

Avec les nouvelles règles, vous aurez le droit de toucher le sol ou l’eau avec votre club et même de faire des coups d’essai en touchant le sol dans les zones à pénalité, lorsque vous devez jouer votre balle depuis ces zones.

Photos ci-dessous: deses feuilles et autres matières naturelles pourront désormais être enlevées dans le bunker. Et l’on pourra aussi dropper une balle à l’extérieur du bunker, mais avec une pénalité.

DÉTRITUS DANS LES BUNKERS (RÈGLE 12) ET LES ZONES À PÉNALITÉ (RÈGLE 15)

Quand votre balle repose dans un bunker, le but est de vous faire sortir du sable et non pas d’un tas de feuilles ou de pommes de pin. Il sera donc possible de retirer sans pénalité les feuilles, brindilles, branches, cailloux et autres détritus du bunker et des zones à pénalité. Attention, la balle elle-même ne doit pas être déplacée durant ce processus. Photo ci-contre.

GOLFSUISSE 05-18 27

On aura seulement trois minutes pour rechercher une balle avant de la déclarer perdue...

BALLE DÉPLACÉE DURANT LA RECHERCHE (RÈGLE 7)

Lorsque le joueur, son partenaire ou son caddie déplace la balle accidentellement pendant la recherche, celui-ci n’encourt plus de pénalité, mais la balle devra être replacée (et, dans le bunker, le «lie» initial doit être recréé).

BALLE ENFONCÉE DANS SON PROPRE «PITCH» (RÈGLE 16)

La règle locale appliquée dans de nombreux clubs et lors de la plupart des tournois, qui étendait au parcours la permission de relever, nettoyer et dropper sans pénalité une balle enfoncée dans son propre pitch, a été intégrée aux nouvelles règles.

Attention: lorsque la balle est enfoncée dans un bunker, dans une zone à pénalité ou dans du sable se trouvant dans la zone générale qui n'est pas tondue à hauteur du fairway, la balle doit être jouée comme elle repose.

BALLE TOUCHANT LE JOUEUR OU SON ÉQUIPEMENT (RÈGLE 11) ET BALLE FRAPPÉE PLUS D’UNE FOIS (RÈGLE 10)

Si, après le coup, la balle touche de façon accidentelle le joueur ou son équipement, celui-ci n’encourt plus de pénalité. Si le club du joueur frappe accidentellement la balle plus d’une fois, il n’y a plus de pénalité.

PLUS DE RAPIDITÉ

CHERCHER LA BALLE ET BALLE PROVISOIRE (RÈGLE 18)

Le temps accordé à un joueur pour chercher et identifier sa balle passe de cinq à trois minutes.

Même si vous aurez désormais le droit, une fois la recherche commencée, de retourner à l’endroit d’où vous avez joué la balle et de jouer une balle provisoire, il est fortement recommandé de jouer une balle provisoire immédiatement.

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IDENTIFIER LA BALLE (RÈGLE 7)

Vous pouvez maintenant identifier une balle sans devoir en informer le marqueur ou une autre personne. Comme par le passé, la balle doit être marquée avant d’être relevée. La balle ne doit pas être nettoyée plus que nécessaire pour son identification et doit être ensuite replacée.

AIDE LORS DU STANCE (RÈGLE 10)

La bonne direction pour jouer le coup est un aspect important du jeu et fait partie des capacités que le joueur doit posséder. Celui-ci ne pourra plus poser le club ou un autre objet au sol pour aider l’alignement, ni recourir à son caddie pour lui donner la ligne.

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entrée. Il suffit qu’une partie de la balle se trouve en dessous du bord du trou, il ne sera donc plus nécessaire de retirer le drapeau pour que la balle tombe dans le trou. Photo à droite.

BALLE FRAPPANT LE DRAPEAU ET BALLE REPOSANT ENTRE LE DRAPEAU ET LE BORD DU TROU (RÈGLE 13)

Pour accélérer la cadence de jeu, il ne sera plus nécessaire de retirer le drapeau du trou, cela de n’importe quel endroit du parcours, que ce soit sur ou en dehors du green. Si la balle frappe le drapeau posé dans le trou, également lors d’un coup joué depuis le green, le joueur ne sera pas pénalisé. Positionner le drapeau sur le sol derrière le trou pour arrêter la balle reste interdit!

Si la balle est coincée entre le drapeau et le bord du trou, elle sera maintenant considérée comme

INSTRUMENTS DE MESURE DE DISTANCE (RÈGLE 4)

Dorénavant, les instruments de mesure de distance pourront être utilisés en tout temps, à moins qu’une règle locale ne l’interdise. Comme avant, si un joueur utilise un instrument qui permet de mesurer d’autres paramètres que la distance, ces fonctions doivent être désactivées.

A l’avenir, le drapeau peut rester dans le trou et peut être touché au putting...

AUTRES RÈGLES

LONGUEUR DE CLUB (DÉFINITION)

Pour mesurer une ou deux longueurs de club, prenez le club le plus long dans votre sac, à l'exception du putter.

DROPPER (RÈGLE 14)

Le changement de règle qui concernera le plus souvent les golfeurs est la façon de dropper la balle. La balle devra maintenant être droppée à hauteur de genou. Avec «hauteur de genou» on entend la hauteur du genou du joueur en position debout. La procédure de drop a été uniformisée: chaque balle doit être droppée à hauteur de genou dans la zone de dégagement (voir encadré). Le joueur peut se tenir à l’extérieur de la zone de dégagement et la balle doit d’abord toucher le sol dans cette zone et s’y immobiliser. Si la balle roule en dehors de la zone de dégagement (peu importe la distance), elle doit être droppée une nouvelle fois dans la zone de dégagement. Si elle roule une seconde fois en dehors, le joueur doit placer sa balle à l’endroit exact où la balle a touché le sol lors du deuxième drop.

LE GREEN (RÈGLE 13)

En plus des marques de pitch et des bouchons d’anciens trous, il est maintenant permis de réparer les dégâts sur le green causés par une personne ou une influence extérieure (y compris les marques de crampons, mais pas les dégâts causés par la nature ou les trous de carottage).

Pour ceci, vous ne pouvez utiliser que du matériel usuel (tees, relève-pitch).

Si vous déplacez votre balle sur le green de façon accidentelle (par exemple en laissant tomber le putter ou en faisant un coup d’essai), vous n’êtes pas pénalisé, pour autant que la balle soit replacée.

Si vous marquez votre balle, la relevez, la replacez sur le green et qu’elle se déplace par la suite (même si elle s’est déplacée d’elle-même ou en raison du vent), elle doit être replacée.

GOLFSUISSE 05-18 29

LES NOUVEAUX CONCEPTS LES PLUS IMPORTANTS ZONE GÉNÉRALE (GENERAL AREA)

Désigne la totalité du terrain à l’exception de la zone de départ (teeing area), du green du trou en train d’être joué, ainsi que toutes les zones à pénalité et les bunkers.

ZONE DE JEU INTERDIT (NO PLAY ZONE)

Désigne les zones à pénalité ou tout terrain en condition anormale, depuis lesquels le comité interdit de jouer la balle.

ZONE À PÉNALITÉ (PENALTY AREA)

Désigne les étendues d’eau ainsi que toute zone que le comité a défini comme zone à pénalité. Ces dernières peuvent être rouges ou jaunes (avec des possibilités de dégagement différentes).

ZONE DE DÉGAGEMENT (RELIEF AREA)

Désigne la zone dans laquelle le joueur doit dropper sa balle selon les règles. Elle est définie par un point de référence (par exemple le point le plus proche du point de dégagement, l’arrière de l’impact de la balle enfoncée, le point d’entrée dans la zone à pénalité, etc.) et, selon la règle à appliquer, par une ou deux longueurs de clubs de ce point de référence, mais pas plus près du trou.

LIGNE DE JEU (LINE OF PLAY)

Inclut dorénavant aussi la ligne de putt.

TROU FAIT PAR UN ANIMAL (ANIMAL HOLE)

Tout trou dans le terrain creusé par n’importe quel animal (excepté les vers, les insectes et semblables), mais pas une empreinte sde patte ou de sabot.

Tout en haut: on droppera désormais à hauteur des genoux.

En haut: on ne droppe plus la balle à hauteur des épaules.

En bas: à hauteur du genou, en position debout.

Tout en bas: ceci n’est pas permis.

30 GOLFSUISSE 05-18

GROS PLAN

POCKETGUIDE

RÈGLES DE GOLF, L’ESSENTIEL Les illustrations de cet article proviennent du guide de poche «Règles de golf, l’essentiel 2016-2018» d’Yves C. Ton-That. Ce guide plusieurs fois primé contient la solution aux questions de règles récurrentes sur le parcours. Avec 1,5 million d’exemplaires vendus, c’est le livre de golf qui connaît le plus de succès au monde.

La nouvelle édition, mise à jour avec les règles de golf valables dès 2019, est sortie cet été en allemand. La version française sortira à fin octobre. Un résumé concis des changements de règles les plus importants figure sur la première page du livre et permet au golfeur de se faire une idée en un coup d’œil et de profiter également des nouveaux dégagements.

Avec son format de poche pratique, son papier robuste et étanche et sa couverture de protection, ce guide est conçu pour être utilisé sur le parcours.

Chaque question de règle est illustrée, ce qui permet de trouver la solution en un tour de main. Les règles sont facilement compréhensibles et expliquées au moyen de situations concrètes. La subdivision en répertoires est pratique et correspond au déroulement du jeu: départ, fairway & rough, bunker etc., ce qui fait de son utilisation un jeu d’enfant.

Disponible sur www.expertgolf.com ainsi que dans de nombreux clubs et proshops.

APPROACH S60 // Z80 ®

La version française mise à jour des «Règles de golf l’essentiel» d’Yves C. Ton-That paraîtra au mois d’octobre, illustrée en couleur avec reliure en spirale, prix indicatif: 19 francs.

TON PAR. TON BIRDIE. TON GARMIN. GARMIN.COM

PEOPLE & PARCOURS ASSOCIATION SUISSE DE GOLF

NOUVELLE BASE, NOUVEAU NOM Lors de leur première conférence de presse commune, les responsables de l’ASG, l’ASGI et Migros ont présenté la base de la nouvelle collaboration avec les organisations de golf public. Parallèlement, l’Association Suisse de Golf changera d’appellation.

Au mois de mars passé, les délégués de l’Association Suisse de Golf ont élu un comité presque entièrement renouvelé avec à sa tête un nouveau président, Reto Bieler. Celui-ci a énoncé ses cinq objectifs principaux : 1. Nous avons besoin d’un changement de culture, à la fois dans le comportement et dans l’image. Le «Spirit of the Game» conduit nos actions.

2. Nous devons clarifier les structures, les processus, les rôles et les tâches.

3. Nous sommes une association sportive et n’intervenons pas sur le marché. Nous ne subventionnons personne, nous n’émettons pas notre propre carte.

4. Nous devons adapter les rapports de force aux parts de marché.

5. Nous avons besoin d’une concordance ASG. Les deux organisations de golf public doivent disposer chacune d’un siège au sein du comité.

«Le marché du golf a complètement changé au cours des vingt dernières années. Nous vivons à présent dans une économie de partage, et la part de golfeurs publics est montée de zéro à près de 40%», a-t-il expliqué.

PROPOSITION COMMUNE

«Grâce aux discussions intenses mais extrêmement fair-play au sein du groupe de travail largement représentatif, nous sommes en mesure de soumettre dès à présent une proposition concrète pour notre partenariat futur avec les 32 GOLFSUISSE 05-18

Pour la première fois ensemble devant les médias (de g. à dr.): Andreas Cadisch (Migros), Franz Szolansky (ASGI), Barbara Albisetti (ASG), Reto Bieler (ASG), Pascal Germanier (ASGI) et Hans-Peter Schild (Migros).

organisations de golf public», a précisé Reto Bieler, le président de l’association faîtière.

En lieu et place de deux contrats séparés, les rapports avec l’ASGI et avec Migros doivent désormais être réglés dans les statuts. «L’assemblée des délégués statuera en mars 2019 sur la proposition élaborée en commun pour trouver une solution. Nous espérons vivement que la majorité nécessaire de deux tiers des clubs soutiendra notre proposition», a ajouté Reto Bieler lors de la conférence de presse.

Les points les plus importants : • L’Assemblée des délégués en tant qu’organe suprême de l’Association Suisse de Golf doit approuver la solution statutaire. Jusqu’à présent, les accords étaient réglés par contrat.

• Il convient d’introduire dans les statuts de l’ASG une nouvelle catégorie de membres «organisations publiques» (OP). Jusqu’à présent, l’ASGI et Golfcard Migros étaient membres de la catégorie «associations affiliées».

• Les OP paieront dorénavant une cotisation annuelle de 50'000 francs (au lieu de 300 francs comme par le passé).

• Chaque membre actif d’un club ou d’une OP paie une cotisation ASG identique. Celle-ci est fixée par l’assemblée des délégués (jusqu’à présent réglementée par contrat dans ce sens pour les OP).

• De plus, chaque OP paie pour chacun de ses membres actifs une cotisation annuelle de 90 francs pour la promotion du golf (jusqu’à présent fixée contractuellement à 65 francs).

De cette cotisation, 60 francs sont affectés à la promotion des clubs. Les OP et les clubs négocient directement dans ce domaine. Une planification annuelle et un reporting sont établis. Le solde de 30 francs par membre est utilisé pour la promotion sportive conjointe de l’ASG, de l’ASGI et de Migros. L’ASG participe avec 15 francs par membre actif OP. • Les OP disposent de trois voix par tranche de mille membres et de 70 voix au maximum à l’assemblée des délégués. Cela signifierait actuellement 51 voix pour l’ASGI et 54 pour Migros sur un total de 815 voix (jusqu’à présent chaque OP possédait une voix sur un total de 712 voix).

• Le comité propose d’élire un représentant de l’ASGI respectivement de Migros comme nouveaux membres du comité de l’ASG (jusqu’à présent les deux OP n’étaient pas représentées).

• Les OP renoncent à émettre leur propre carte de handicap. Migros envisage de retirer la carte existante dès le 31.12.2018, mais au plus tard à fin 2019.

Pour Hans-Peter Schild, directeur de l’ASG GolfCard Migros, cette proposition est «un bon compromis parfaitement réalisable». L’ancrage dans les statuts va, à son avis, dans la bonne direction. Avoir voix au chapitre au sein du comité est important pour une organisation qui «forme plus de nouveaux golfeuses et golfeurs que tous les clubs réunis», comme le précise Hans-Peter Schild. «Ainsi, Migros est aussi prête à contribuer davantage à la promotion du sport. Grâce à la nouvelle convention, les clubs profiteront

VINGT ANS DE GOLF PUBLIC Le 6 mai 1998, l’Association Suisse des Golfeurs indépendants (ASGI) a été fondée officiellement. Son premier président était un membre du comité de l’ASG, Yves Hofstetter, et l’ASG avait la majorité au sein du comité de l’ASGI au moment de la fondation. L’initiateur, Pascal Germanier, a ouvert son premier bureau ASGI et engagé une secrétaire à temps partiel. «A cette époque, la scène du golf était assez différente d’aujourd’hui, se souvient Pascal Germanier.

de surcroît directement de notre engagement», ajoute-t-il.

Pascal Germanier, secrétaire général de l’ASGI, abonde dans ce sens: «Tout le monde profite de notre entente. Pour continuer à développer le golf en Suisse, on a aussi besoin de gens qui n’ont pas grandi dans un club traditionnel.»

En incluant l’ASGI dans les commissions des membres, un pas important a été fait selon lui. Il espère désormais que le changement des statuts entraînera une acceptation encore meilleure des golfeurs sans club.

SWISS GOLF AU LIEU D’ASG

Les délégués de l’Association Suisse de Golf statueront le 16 mars 2019 sur les changements proposés par le comité. Parallèlement, les responsables de l’ASG souhaitent adapter l’appellation officielle, le logo et toute l’image de

l’association. Aujourd’hui, le nom traditionnel d’Association Suisse de Golf (ASG) est devenu «encombrant» aux yeux de Reto Bieler et le logo avec les clubs dorés «plus que dépassé».

«En changeant de nom, nous voudrions signifier le renouveau à un large public. Le comité s’est prononcé à l’unanimité pour l’appellation ‘Swiss Golf ’, cela également en référence à pratiquement toutes les grandes associations sportives affiliées à Swiss Olympic», a expliqué le président.

Les premières propositions pour le renouveau de l’image sont actuellement étudiées par le comité.

«Si les délégués votent en faveur du changement, nous n’adapterons pas tout d’un seul coup pour des raisons de coût, a précisé Reto Bieler, mais Swiss Golf exprime clairement ce que nous sommes, à savoir l’organisation faîtière de l’ensemble du golf suisse.»

GOLF PUBLIC: L'ÉVOLUTION 40’000

ASGI

ASG MIGROS GOLFCARD

35’000 30’000 25’000 20’000 15’000 10’000 5’000 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Beaucoup de clubs avaient de longues listes d’attente. Les gens ont donc souvent traversé la frontière du pays et rejoint des clubs à proximité. Il y avait abondance de cartes de handicap émises par des clubs et des organisations étrangères. La carte de la Fédération française de golf (FFG) au prix de 42 euros était la plus convoitée, d’autant qu’elle ouvrait les portes de presque tous les clubs ASG».

Le bureau du secrétaire général de l’ASGI se trouvait alors près d’un practice avec pitch&putt à La Sarraz, sur les hauteurs de Lausanne. Pascal Germanier a compris le potentiel d’une carte de handicap suisse et a réussi à convaincre l’association faîtière de cette idée. «Il est évident que personne au sein de l’ASG n’a compté avec l’énorme potentiel des golfeurs indépendants. On partait de l’idée que les indépendants ne dépasseraient pas quelques centaines de joueurs à l’avenir», ajoute-t-il.

A la fin de la première année, il y avait exactement 116 membres inscrits à l’ASGI. Puis, tout a bougé très vite et les chiffres ont grimpé sans cesse (cf. tableau). «J’avoue que nous étions nous-mêmes surpris de cette forte demande pour le golf public», dit Pascal Germanier en évoquant les débuts du golf public en Suisse.

Trois ans auparavant, Migros était entrée dans ce marché et son premier Golfparc, celui de Holzhäusern, portait la devise: «Golf pour tous.» Jusqu’en 2007, Migros a construit encore six autres installations, toujours avec le même droit de jeu qu’un club ASG «conventionnel». Il y a dix ans exactement, la coopérative a lancé, en plus des clubs, l’ASG GolfCard Migros.

La demande a augmenté encore plus rapidement, tant et si bien que l’année dernière, Migros a compté pour la première fois davantage de membres que l’ASGI. GOLFSUISSE 05-18 33

PEOPLE & PARCOURS

LES TERRAINS DE GOLF ONT SOUFFERT DES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES EXTRÊMES

Après un hiver long et rigoureux, puis la chaleur et la sécheresse de l’été, la nature et les parcours de golf ont vécu une année extrême.

Les experts sont unanimes: «L’eau deviendra de plus en plus un thème essentiel.»

STEFAN WALDVOGEL Pascal Guyot, président de la Swiss Greenkeepers Association, est dans le métier depuis vingt-cinq ans, mais son travail de greenkeeper n’a jamais été aussi difficile que cette saison. Des contrastes énormes entre un hiver très froid et une période de sécheresse extrême ont causé des dégâts à la nature. Doublement même, explique le head greenkeeper du Golfparc Moossee: «Quand l’humidité vient d’en-haut, les graminées ne forment pratiquement pas de racines, et quand le sol devient trop sec, les racines manquent et les graminées se replient sur ellesmêmes pour se protéger.»

DES TERRAINS BRUNS

Les conséquences ont été visibles cet été.

Presque tous les parcours du Plateau se sont plus ou moins colorés de brun. «Nous avons dû rester prudents avec les réserves d’eau et pendant quelques semaines cela n’a plus suffi pour arro34 GOLFSUISSE 05-18

ser les fairways», explique Pascal Guyot par rapport à son club. Même son de cloche en Suisse orientale: «Les réserves d’eau sont passées chez nous de 100 à 60 m3, ce qui était juste suffisant pour les greens», explique Pipo Schödler, manager au Golf Club Erlen. En plus de sa propre source, le club a encore acheté 15 m3 d’eau par jour.

Au Golf Club Lipperswil tout proche, les photos montrent la situation dramatique de cet été: «En raison du vent qui a beaucoup soufflé, la sécheresse était encore plus prononcée qu‘en 2003», constate Ian Gibbons, le manager. De plus, il y a eu très peu de précipitations depuis mars et avril, de sorte que le sous-sol n’a pas fait de réserves. C’est pourquoi à Lipperswil on a complètement renoncé à arroser les fairways.

Les greens en revanche ont été arrosés tous les trois ou quatre jours, de façon très intensive.

Comme «mesure de précaution», le club a tiré en août un volume journalier de 240 m3 d’eau de la commune. Evidemment, le but n’est pas d’arroser le parcours d’eau potable, c’est pourquoi à l’avenir les eaux existantes seront mieux reliées au réservoir d’eau sur le parcours, précise Ian Gibbons.

A Fricktal également les golfeurs n’ont plus joué sur du gazon vert depuis juillet: «Les fairways sont bruns», a déclaré le manager Heiner Herzog à l’Aargauerzeitung cet été. La nuit, le système d’arrosage fonctionne sur les greens et les

départs. L’eau vient d’une source voisine. Mais pour l’arrosage des 21 hectares de terrain, soit environ trente terrains de football, cela ne suffit pas.

LES RÉSERVES NE SONT PAS ÉTERNELLES

«A part peut-être sur les parcours de montagne, tous les greenkeepers en Europe luttent contre la sécheresse extrême», constate Pascal Guyot.

Il est plus facile de gérer les inondations et l’humidité que le manque d’eau. «Car quand il fait sec et chaud trop longtemps, cela devient critique pour tout le monde.» Pour lui, c’est clair: «L’eau deviendra de plus en plus un thème essentiel ces prochaines années.» Elle n’est pas indéfiniment à disposition et on ne peut pas tout simplement tirer un trait sur la saison écoulée en acceptant la baisse des recettes green fees et la hausse des coûts d’arrosage.

La Swiss Greenkeepers Association traite de ce grave problème dans la formation continue, mais elle discute aussi avec les producteurs de semences de gazon. «Ils sont prêts à développer de nouvelles semences qui supportent mieux la sécheresse», explique Pascal Guyot. Ce qui est toutefois en contradiction avec le surplus d’eau dans le sol. «Les deux ensemble, ça ne fonctionne pas.»

Des travaux supplémentaires pour l’automne Pour les greenkeepers, les conditions extrêmes sont avant tout synonymes de travail supplé-

PEOPLE & PARCOURS

Après un long hiver, la grande sécheresse. Pascal Guyot, président de la Swiss Greenkeepers Assocation.

mentaire. «Cet été, nous avons eu tout le temps deux à quatre personnes en route sur le parcours avec des tuyaux d’arrosage, pour arroser les endroits les plus critiques. Un greenkeeper s’est occupé presque uniquement des cents arroseurs qui tournent sur nos installations durant la nuit», explique Pascal Guyot.

Il a bien entendu fallu tondre un peu moins les fairways, car l’herbe a presque arrêté de pousser durant la sécheresse. «Nous économisons quelques milliers de litres de diesel, mais les coûts ont malgré tout nettement augmenté.»

Il s’attend également dans les mois à venir à des dépenses plus élevées au niveau des semences.

Il faudra attendre octobre pour voir comment le gazon reprendra après cette saison extrême, et selon les résultats, il faudra peut-être réensemencer de grandes surfaces, et «pour cela nous avons besoin de notre propre machine», prévoit déjà Pascal Guyot pour le budget de l’année prochaine. Ian Gibbons aussi part du principe qu’un nombre important de zones devront être

réensemencées en automne et au printemps.

«Après cet été brutal, les plantes ont besoin de ‘soutien’. Cela concerne peut-être plus les clubs de Suisse orientale, mais tous les clubs qui ne

Suhr. Une aubaine selon Franziska Iten, head greenkeeper au Golf Club Entfelden: «Grâce à la Suhr, nous avons pu arroser notre parcours durant la canicule.» Ceci sans utiliser de l’eau potable, assure la responsable du parcours.

Les 22 hectares de terrain sont arrosés uniquement avec de l’eau de pluie ou celle de la Suhr. La recette de Franziska Iten: «N’arroser que tous les quatre ou cinq jours.» Donner de l’eau tous les jours est une erreur. Au lieu de pousser en profondeur et d’y chercher l’humidité, les racines des graminées s’habituent à recevoir chaque jour de l’eau d’en haut. Elles restent donc à la surface du sol, ce qui les rend nettement moins résistantes. Une technique également appliquée sur le parcours de Schinznach Bad, mais pas sur l’intégralité des 100 hectares.

«Le sol n’est pas partout adapté à cela», explique Franz Kleinert, greenkeeper.

«En raison du vent qui a beaucoup soufflé, la sécheresse était encore plus prononcée qu’en 2003.» sont pas à une haute altitude ont subi des dégâts», constate le président de l‘Association Swiss Golf Managers.

Une rivière à proximité, une aubaine Deux parcours, Schinznach Bad et Oberentfelden, sont un peu moins concernés par le manque d’eau. Leur avantage: se trouver pour l’un au bord de l’Aar, pour l’autre au bord de la

Immobilien an Top-Golfplätzen! www.immo-golf.ch GOLFSUISSE 05-18 35

PEOPLE & PARCOURS

SÉRIE HISTOIRE DU GOLF (4)

CADDIES: DE CADET À PROFESSIONNEL Initialement, le terme était utilisé pour les porteurs d’eau, et ce n’est que bien plus tard que les caddies sont devenus des assistants sur le terrain de golf. Chez nous, ils ont quasiment disparu, mais dans le monde des professionnels, les caddies ont gagné sans cesse en importance.

PETRA HIMMEL Dans le golf, il n’y a pas beaucoup d’idées que les Britanniques ont repris des Français, mais à propos des caddies, ce fut justement le cas.

Il faut savoir qu’à l’origine, le terme «caddie» provient du mot français «cadet», apparu dans la langue anglaise pour la première fois en 1610, et le terme de «caddie» en 1634. Toutefois, au début, il ne désignait pas quelqu’un qui portait les clubs de golf, mais un garçon qui apportait de l’eau dans les maisons. Plus tard, s’y ajoutèrent diverses tâches de transport dont celle, entre 36 GOLFSUISSE 05-18

autres, de porter les clubs de golf. Dans l’ouvrage de référence Shorter Oxford Dictionary, le caddie n’apparait concrètement qu’en 1857 comme assistant classique sur le terrain de golf.

En général, les clubs installaient de petites cabanes où les caddies devaient attendre jusqu’à ce que les membres viennent les chercher pour un tour de golf.

L’activité singulière était devenue un métier parfaitement habituel. Selon Henry Longhurst, l’un des auteurs golfiques les plus connus de son époque, «un bon caddie est plus qu’un assistant.

De nos jours, cette tradition se maintient à l’échelle mondiale seulement dans les grands clubs bien établis. Sur l’Old Course de St Andrews, par exemple, il y a toujours une maison de caddies, et pratiquement tous les flights sont accompagnés par un caddie.

En Amérique du Sud, en Afrique du Sud ou en Asie, les caddies sont également largement répandus, parce que les salaires sont nettement inférieurs à la zone européenne et que nombre d’adultes peuvent souvent nourrir leur famille de cette manière. Une rémunération moyenne de 50 francs pour un tour, plus un pourboire, représente un bon travail dans des pays comme la Malaisie ou la Chine, tandis qu’aux ÉtatsUnis, où les clubs traditionnels accordent aussi une grande importance aux caddies, ce sont des étudiants ou des écoliers qui assurent la plupart du temps ces tâches.

«Un bon caddie est plus qu’un assistant. C’est un guide, un philosophe et un ami.»

C’est un guide, un philosophe et un ami».

Pendant très longtemps, les caddies ont fait partie du décor des clubs de golf. D’ailleurs, le joueur de l’élite mondiale, Bernhard Langer, tout comme son frère Erwin, a gagné son premier argent de poche de cette façon. Cependant, au début, les caddies étaient nettement moins bien considérés que les professionnels, et encore au milieu du XXe siècle, ils étaient tout sauf admirés dans les clubs britanniques.

DIE S NNENSTUBE PEOPLE & PARCOURS

Drei Thermen Golfresort heureux porteurs de sacs reçoivent une véritable aubaine quand «leur» joueur gagne et qu’ils touchent les 10% habituels. «Choc, bonheur, pur plaisir. L’ampleur des émotions est énorme», c’est ainsi que Micah Fugitt a décrit ses sentiments en 2014, après que son joueur Billy Horschel eut remporté le bonus de dix millions de dollars de la FedEx Cup, lui permettant d’encaisser un million de dollars.

Le Resort avec 4 parcours de Golf

FLUFFY, LA STAR SECRÈTE

UN TRAVAIL DE TITAN

De nos jours, dans la perception générale, on associe en principe au mot «caddie» les porteurs de sacs qui s’activent sur les Tours professionnels dans le monde entier et qui sont parfois euxmêmes sous les feux de la rampe. La Professional Caddies Association (PCA) offre même des programmes de formation aux novices de la profession. En principe, ce métier est fait pour tous ceux qui aiment jouer au golf, mais qui sont plus doués dans l’analyse du jeu que pour réussir de bons scores. A vrai dire, le job de caddie est un fastidieux travail de titan. Il commence par l’établissement de carnets de parcours précis, qui ne seront d’ailleurs admis plus que de façon limitée à partir de l’année prochaine. Le caddie y inscrit la moindre ondulation du terrain et chaque montée. L’identification de la direction et de la force du vent, l’analyse des particularités de chaque trou et la bonne sensation pour la dynamique d’une partie sont déterminantes pour la qualité d’un caddie. La rémunération pour ce travail est variable. Un caddie doué rentre à la maison avec un salaire annuel de plus d’un million de dollars – étant donné qu’il gagne un pourcentage sur les gains de son joueur. Dans le segment supérieur, 8 % sont un taux habituel mais les salaires sont librement négociés, et les caddies savent aussi qu’ils peuvent se retrouver sans travail du jour au lendemain. Parfois, les

Compte tenu du fait que les professionnels de classe mondiale passent souvent plus de temps avec leurs caddies que leurs épouses, des couples plus proches de l’amitié qu’à d’un rapport de travail se sont formés au cours des décennies. Tony Navarra, par exemple, a passé douze ans aux côtés de Greg Norman. Herman Mitchell a été le parfait homologue de Lee Trevino. Une relation heureuse, semble-t-il, puisque les deux ont remporté ensemble six titres de grand chelem. Discret et taiseux, Herman Mitchell était le complément idéal de Lee Trevino, joueur plutôt bavard.

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Son collègue Arnold Palmer a compté sur James Anderson lors des British Open, à l’exception de 1964, quand Arnold Palmer n’y a pas participé. Cette année-là, James Anderson a été le caddie de Tony Lema – qui a gagné.

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Parmi les caddies d’exception des temps modernes, Mike Cowan, appelé Fluffy, est le numéro 1. L’homme à l’épaisse moustache a d’abord travaillé pendant dix-huit ans pour Peter Jacobsen, avant d’accomplir une mission de trois ans chez Tiger Woods. En 1999, il a changé pour l’Américain Jim Furyk qu’il accompagne toujours.

La super star Tiger Woods a travaillé le plus longtemps avec le Néo-Zélandais Steve Williams. De 1999 à 2011, les deux ont formé une équipe à grand succès. Leur relation s’est cependant terminée peu glorieusement, puisque Steve Williams a commencé à divulguer des détails sur la vie privée de Tiger Woods, violant ainsi la règle d’or des caddies: bosser et se taire.

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SÉRIE HISTOIRE DU GOLF A l’occasion du 125e anniversaire de Golf Engadine, nous faisons une petite rétrospective de l’histoire du golf. Dans le prochain numéro, Petra Himmel se penchera sur les changements que la construction de parcours a subis ces dernières années.

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PEOPLE & PARCOURS

38 GOLFSUISSE 05-18

PEOPLE & PARCOURS

SERIE «LE PARCOURS IDÉAL »

AURÉLIEN CHEVALLEY, UN CROCHEUR PASSIONNÉ Né quelques jours après le début du millénaire, le Valaisan Aurélien Chevalley a fait partie de l’équipe juniors qui a créé la surprise cet été en gagnant la médaille d’argent au Championnat d’Europe. En 2019, il affronte un double défi: changer de catégorie au golf et réussir son diplôme commercial.

SERIE: «LE PARCOURS IDÉAL»

THÉRÈSE OBRECHT HODLER

La famille Chevalley habite au Bouveret, un village tout au bout du lac Léman, à deux pas du port de plaisance. Il aurait été plus logique pour Aurélien de faire de la voile que du golf, d’autant que son père possède un voilier. Mais ce fut l’influence du grand-père qui a pris le dessus et déterminé la carrière sportive d’Aurélien. «Il m’a emmené au golf quand j’avais 5 ans et je me suis bien amusé avec mes petits clubs», se souvient celui-ci. Le «fun» dure quelques années, puis Aurélien commence à prendre des leçons et à s’entraîner. A 12 ans il participe aux premiers tournois ASG. «Ça a bien marché et j’a été sélectionné dans le cadre régional», poursuit-il.

Il est entraîné d’abord par Nicolas Sulzer, puis par Jean-Luc Burnier. En 2014 enfin, il rejoint le cadre valaisan avec Steve Rey, ancien joueur sur l’European Tour, qui est toujours son coach et qui le guide avant tout sur le plan technique et stratégique, tout en lui apprenant aussi à gérer le travail entre les tournois et les saisons.

Aurélien garde un souvenir lumineux de ces années d’insouciance: «Le golf paraît tellement plus facile quand on est jeune et qu’on tape dans la balle sans se poser trop de questions.» Les victoires sont au rendez-vous dès 2015: champion suisse junior U16, finaliste U16/U18, il gagne un Junior Tour Event U16. Rebelote en 2016: champion suisse romand, il gagne un Junior Tour Event U16/U18 et réussit le cut dans deux tournois à l’étranger. En 2017, il fait plusieurs podiums lors de tournois suisses et joue dans l’équipe juniors qui remonte en première division au Championnat d’Europe.

Sur Facebook, il fait le récit de ses tournois,

dinaire expérience de golf et d’amitié». Et il y eut aussi les séances d’hypnôse organisées par le capitaine Marc Vuillemin pour toute l’équipe.

Aurélien l’avait déjà pratiquée avant et estime que cela lui apporte un surplus de sérénité en compétition.

Le programme pour 2019 s’annonce très dense: Aurélien changera de catégorie et jouera dans de plus gros tournois. En plus, il devra réussir son diplôme commercial à Martigny, avant d’accomplir une cinquième année sport-études à Brigue et de passer la maturité. Car s’il arrive à Aurélien de rêver parfois «d’être pro et de gagner des tournois PGA», il caresse aussi le projet de devenir médecin, sachant fort bien que réussir les deux à la fois est une gageure.

Pour l’instant, il continue de s’entraîner au sein du cadre régional même au-delà de ses 18 ans, et prend les hauts et les bas golfiques comme «une bonne école de vie».

dont beaucoup ont lieu à l’étranger. Des phrases comme «j’ai raté le cut et mon jeu était horrible» alternent avec «je suis heureux parce que j’ai très bien joué».

EN BUS ET EN TRAIN AVEC LE SAC DE GOLF

Aurélien, de nature plutôt réservée, a du cran, c’est évident. Ses journées sont minutées et plutôt compliquées. Il se déplace en train et en bus, la plupart du temps avec son sac de golf en bandoulière, pour rejoindre l’école à Martigny, puis pour aller au fitness à Sion les lundis, et le reste du temps pour s’entraîner au golf, soit à Sion, avec le cadre valaisan, soit tout seul ou avec son coach privé Jacky Bagnoud au Golf Club Montreux, à Aigle, avant de rentrer à la maison.

«Il a toujours été très volontaire, dit Christine, sa maman, et je trouve super qu’il soit capable de poursuivre une carrière sportive à son âge, tout en étant performant à l’école aussi.» Avec son mari, elle s’est mise au golf à Villars, le home club de son fils, «pour comprendre de quoi on parlait». Et autant que possible, les parents Chevalley accompagnent leur fils aux tournois.

Et comme tous les parents de jeunes sportifs, ils connaissent aussi les moments difficiles quand les succès se font plus rares et le doute s’installe, comme cette saison. Aurélien dit qu’il a «des soucis récurrents avec son swing» et qu’il lutte pour «sauver la baraque» dans les tournois.

«Heureusement je suis bon au petit jeu et au putting pour m’en sortir.» Il y a eu quand même l’exploit de l’équipe juniors en République tchèque, où il a bien joué et vécu une «extraor-

Jusqu’à présent, les enfants étaient pris en charge selon leur catégorie d’âge et soutenus par leur association respective.

Avec le nouveau concept de Swiss Olympic, ce n’est plus l’âge qui est décisif, mais le niveau de jeu (cf. «Le parcours idéal de l’athlète» dans GOLFSUISSE 1/2018). Pour donner un visage à ce nouveau concept de promotion, que l’ASG applique également, nous publions une petite série de portraits de jeunes golfeuses et golfeurs sur le long chemin qui les conduit au niveau professionnel.

Après le Zurichois Miles Wennestam, 10 ans, le Tessinois Mattia Capella, 15 ans et la Zougoise Elena Moosmann, 16 ans, c’est le tour du Romand Aurélien Chevalley, 18 ans. Il fait actuellement partie du cadre valaisan. Selon Steve Rey, son coach depuis 2014, Aurélien a «deux personnalités complètement différentes»: extraverti et rieur à l’entraînement, taciturne et parfois énervé en tournoi. «Il a la passion du golf et il croche! Il est toujours autour du green et n’attend pas que j’arrive pour s’entraîner. Mais, comme tout le monde, il doit apprendre à gérer le stress en tournoi.» S’il lutte avec son swing cette année, cela est lié à la gestion de sa force: «Il a beaucoup grandi et frappe la balle avec plus de puissance et d’agressivité. C’est donc normal qu’il commette un peu plus d’erreurs. Cela va se stabiliser avec le temps.»

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MY GAME LE «MUST HAVE» DANS VOTRE

SAC DE GOLF

L’automne est la saison propice pour «dépoussiérer» son sac de golf et le préparer avant les prochaines vacances golfiques.

Ce petit guide vous aidera à ne rien oublier.

SEBASTIAN BUROW 40 GOLFSUISSE 05-18

Souvent, ce sont les petits détails qui font la différence entre un bon et un mauvais score. Il est clair qu’en matière d’équipement ce sont les clubs qui jouent le premier rôle, suivis par des chaussures et des gants adaptés, un habillement optimal pour toutes les conditions météorologiques, et un sac de golf pratique fixé sur un chariot fiable. Mais le golfeur ne prête en général pas assez attention à son équipement.

La fin de la saison annonce déjà le début de la nouvelle, sans oublier les parties qui attendent

(espérons-le) le golfeur durant les vacances d’hiver.

Il convient d’éliminer du sac tout ce qui n’est pas nécessaire. Les objets utiles doivent être rangés à leur place. Ainsi vous serez idéalement préparé et pourrez vous consacrer entièrement au jeu.

L’équipement supplémentaire est avant tout une question de goût et n’est pas absolument indispensable en automne et durant les vacances hivernales.

MY GAME

CE PETIT GUIDE, AVEC QUELQUES OBJETS «MUST HAVE» QUE DOIT CONTENIR VOTRE SAC DE GOLF, VOUS AIDERA CERTAINEMENT À FAIRE PROGRESSER VOTRE JEU, SUR VOTRE PARCOURS ET À L’ÉTRANGER: • Un linge n’est pas seulement un linge: avec une capacité d’absorption qui représente plusieurs fois son propre poids, le linge en microfibre est le compagnon idéal pour toute partie de golf.

• Un gant de golf de rechange est (presque) obligatoire. Mais l’élément indispensable pour une partie sous la pluie est un gant de premier secours, qui assure une tenue à 100% même en cas de forte humidité.

• C’est toute une magie qui se cache derrière les tees, les relève-pitch et les marqueurs de balles. Le petit support en bois doit bien entendu avoir la longueur idéale pour les départs avec le driver et les fers, le relève-pitch est plus efficace avec une pique qu’avec deux et le marqueur doit pouvoir remplir son rôle derrière la balle sur le green. Le golfeur peut choisir de rendre ces objets uniques, comme de nombreux pros qui les utilisent comme des porte-bonheurs et croient en leur effet positif.

• Outre un crayon pour remplir la carte de score, vous devriez avoir avec vous un «wedding» ou un «sharpie» pour marquer la balle, et éventuellement un pochoir pour marquer la balle et vous aider à lire la ligne de putt sur le green.

• Crème solaire et spray anti-moustique: il est recommandé d’utiliser de la crème solaire en spray, sous peine de devoir swinguer avec les doigts tout collants. Le spray anti-moustique est utile à proximité des étangs et des endroits marécageux, où, avec les températures estivales, on risque vite une attaque en règle des moustiques. C’est donc un avantage d’être équipé dès le départ d’un bon spray anti-moustique, qui protège aussi souvent des tiques. Dans les régions à tiques, il est bien d’emporter avec soi un outil pour les retirer – nous vous conseillons une carte à tiques.

• La petite balle blanche: dans huit sacs sur dix on trouve des quantités phénoménales de balles dont aucune ne ressemble à une autre.

Il semble évident que personne ne perd plus de douze balles par partie. Aussi un conseil: n’emportez avec vous pour les vacances que de bonnes balles, en nombre raisonnable, et n’emportez votre balle préférée qu’en six à douze exemplaires, impeccables.

• Kit de premiers secours: des ampoules aux doigts ou aux pieds peuvent ruiner une partie de golf tout autant que les petites blessures qu’on s’inflige en cherchant la balle dans les buissons. Emportez avec vous un petit kit de premier secours avec quelques sparadraps, des bandes et un petit couteau suisse avec une pincette. Des tablettes contre les maux de tête et les réactions allergiques ainsi que des gouttes pour les yeux ne sont jamais de trop dans le sac de golf.

• Instruments de mesure GPS ou lasers: autorisés durant les tournois, ils facilitent énormément le jeu, pour autant qu’ils soient à portée de main et qu’on sache les utiliser sans perdre de temps.

• N’oubliez pas de prendre de quoi boire et manger: une partie de golf dure en principe entre quatre et cinq heures, durant lesquelles on brûle plus d’énergie que lors d’une séance moyenne de jogging. Prenez des aliments

faciles à digérer, buvez souvent et sans attendre.

• Livre de règles: il existe des livres de règles compacts avec une couverture imperméable, qui entrent facilement dans le sac de golf et ne s’abîment pas.

• On peut presque renoncer au coupe-vent ou à la veste de pluie quand on a un bon foulard avec soi. Nous vous recommandons cependant de ne pas délaisser ces pièces d’habillement. De même, une seconde paire de chaussettes peut faire des miracles, que ce soit durant les périodes de chaleur ou en cas de pluie, en vous permettant de terminer la partie d’un pied léger.

• Le plein de soleil: il est vraiment surprenant de voir aussi peu de golfeurs porter des lunettes de soleil, alors que l’herbe réfléchit la lumière et que les verres teintés affinent les contrastes et permettent de mieux suivre la balle et de la retrouver plus facilement. Nous vous conseillons également d’emporter un chapeau en cas de forte chaleur.

• Murphy’s law: si vous emportez un parapluie, vous pouvez être à peu près sûr qu’il ne pleuvra pas. Il existe des parapluies spéciaux pour le golf et des porte-parapluies pratiques pour les chariots. S’il devait malgré tout pleuvoir, pensez à suspendre un deuxième gant à la tringle du parapluie.

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GOLF

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MY GAME

ENTRAÎNEMENT

C’EST LE MOMENT DU SERVICE D’HIVER La fin de la saison de golf approche. Cela vous attriste, comme la majorité des golfeurs. Mais c’est aussi le moment idéal pour préparer la prochaine saison, autrement dit pour effectuer le «service d’hiver» de votre swing.

De nombreux golfeurs ont déjà remarqué que leur jeu est plus libéré les premières semaines de printemps. Durant l’été, les parties de golf deviennent de plus en plus frustrantes, la tête a un trop-plein d’informations et cela se répercute sur le swing. Il y a une explication à cela.

MARCUS KNIGHT

Durant la saison, particulièrement en été avec le beau temps, le golfeur passe ses journées sur le parcours. Alors qu’il lutte pour marquer le maximum de points sur sa carte de score, son swing est influencé par les émotions, les expériences et la pression qu’il se met, comme un effet boule de neige qui se prolonge toute la saison. Quelques golfeurs arrivent à interrompre cet effet boule de neige en allant s’entraîner de temps en temps, en discutant avec le pro ou en partant en vacances. Pour le golfeur ambitieux, c’est plus difficile, car il n’a pas envie de quitter le parcours. Mais vient le moment où chaque véhicule a besoin d’un service. La saison d’hiver est le moment idéal pour changer l’huile et mettre de nouveaux pneus, afin d’être fin prêt pour la nouvelle saison.

RETOUR AUX BASES

Il y a tellement d’informations qui circulent sur le swing de golf qu’il semble que de semaine en semaine cela devient plus compliqué. Je passe la plus grande partie de mes journées à rappeler aux golfeurs les principes de base clairs et simples, qu’ils ont appris il y a bien longtemps et qu’ils sont bien entendu convaincus d’appliquer.

Mais la réalité est bien différente.

Vous qui me connaissez, vous savez qu’en ce qui concerne le swing je suis un grand fan de la traversée sans contrainte de la balle et du lâcher prise. Mais avant de passer aux choses sérieuses, penchons-nous sur quelques aspects auxquels il faut être attentif.

LES QUATRE PRINCIPES DE BASE:

1. Position correcte de la balle Pour les coups avec les fers, la balle doit se trouver entre les deux pieds, le poids réparti à 50/50. Ce qui signifie que votre nez doit se trouver directement au-dessus de la balle. Avec les bois et les hybrides, votre balle doit se situer à 42 GOLFSUISSE 05-18

la hauteur de l’intérieur du pied gauche, avec le driver à la hauteur du pied gauche (indications pour les droitiers).

2. Grip neutre La main gauche saisit le grip, de façon à ce que le pouce gauche se trouve à droite du centre.

La main droite se place par-dessus, de façon à ce que le pouce droite se trouve légèrement à gauche du centre. La pression est plutôt légère, mais assez ferme pour mouvoir la tête de club (indications pour les droitiers).

3. Tête immobile Gardez la tête immobile lors du backswing, de la traversée et du moment d’impact. C’est seulement ensuite que vous pouvez suivre le vol de la balle. Terminez le swing jusqu’au finish.

ce qui permet de bien sentir la répartition du poids de votre corps.

LA «PLATEFORME DE PERFORMANCE» PEUT VOUS AIDER

Je vous donne encore un truc, pour autant que vous ayez la possibilité de l’essayer. Cet outil a changé mon propre swing et ma vision du mouvement de façon durable. Il s’agit de la «plateforme de performance», qui mesure les forces sur le sol que le mouvement de votre corps provoque lors du swing.

Vous récoltez de précieuses informations, comme par exemple la façon dont votre poids se déplace de la position à l’adresse jusqu’au finish et l’enregistrement du swing.

4. Pivoter le plus possible Il est très important de rester détendu et de pivoter le dos aussi loin de la cible que votre corps le permet, en gardant toujours la tête immobile. C’est seulement de cette façon que vous obtiendrez la vitesse de tête de club souhaitée.

Lorque vous maîtrisez les bases nécessaires du swing, la moitié de la bataille est déjà gagnée. Il ne vous reste qu’à vous entraîner, pour remplacer les mauvaises habitudes par des bonnes. Ce qui veut dire qu’en hiver, vous allez souvent vous retrouver un club à la main.

Si vous le pouvez, passez les mois d’hiver dans un climat chaud. Ou, comme alternative, entraînez-vous dans un indoor. Là aussi vous pouvez jouer en t-shirt, les températures en salle étant généralement agréables. Je vous recommande aussi d’utiliser le fer 9. Si vous ne pouvez pas vous en empêcher, alors prenez un club plus long. Je sais que de nombreux golfeurs n’aiment pas jouer en indoor, mais une fois que vous vous retrouverez sur un tapis, vous changerez automatiquement vos habitudes et jouerez mieux. En effet, les limites du tapis vous aident à vous tenir parallèlement à la ligne balle-cible, ce qui améliore automatiquement la position de la balle. La surface du tapis est parfaitement plane,

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NE VOUS TORTUREZ PAS

S’il fait vraiment froid, mieux vaut ne pas s’entraîner au driving range. Si vous insistez, échauffez-vous bien avant et effectuez des séances courtes et simples. Le swing a besoin d’un moteur. Vous pouvez l’entraîner avec n’importe quel club. Ne vous torturez pas à frapper une balle gelée avec le driver ou le fer 5. Prenez un fer 9. Même si la position de la balle est légèrement différente, le grip, la tête et le backswing peuvent être parfaitement entraînés. Et si vous ne touchez pas proprement la balle, au moins vous ne vous ferez pas trop mal aux mains.

Le design et la qualité à un prix raisonnable.

CHF 1890.– J’ai découvert par exemple que la position de mon corps n’était pas à 50/50 lors du déclenchement du swing. Je ne déplaçais pas mon poids correctement, de telle sorte que j’exerçais trop peu de force lors de l’impact.

Le mouvement de mon swing n’était de loin pas assez efficace. Ce qui me plaît dans ce nouveau «jouet», c’est qu’il fait intervenir les sensations! Je dois sentir mon poids au bon endroit. Quand je vois sur l’iPad que ma position est correcte, que j’ai les bonnes sensations, le comportement de mon swing s’en trouve complètement modifié, pour le meilleur. Tout ceci grâce aux sensations.

Mieux jouer au golf, c’est tout simple.

Quelques swings par semaine durant les mois d’hiver changeront vos habitudes, j’en suis convaincu à 100%. Le résultat sera un été heureux à arpenter les fairways.

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Les Genevoises (de g. à dr.): Marie-Christine de Werra, Caroline Sturdza, Lorraine Mulliez, Isabelle Dumont, Fanny Richelme et Léa Maréchal.

Les Lausannois (de g. à dr.): Joshua Dinouard, Patrick Monney, Jasper Jonathan Sikora, Robert Foley, Sasha Wortelboer et Richard Heath.

Interclub A1

GENÈVE ET LAUSANNE GAGNENT Supériorité romande au niveau des Interclubs: l’équipe féminine genevoise s’impose clairement face à Lausanne. Chez les hommes, Lausanne gagne le titre de justesse devant Genève. Bossey remporte deux fois le bronze.

Il y a un an, les dames du Golf Club de Genève ont terminé au 2e rang. Cette fois-ci, elles ont pris la tête dès le début à Maison Blanche, notamment grâce à l’excellent foursome de Lorraine Mulliez et Caroline Sturdza, avec quatre coups sous le par. Dans les singles décisifs, la junior Caroline Sturzda a encore fourni le meilleur résultat avec +3. Ajouté au jeu solide de ses camarades, l’avance des Genevoises 44 GOLFSUISSE 05-18

s’est montée finalement à treize coups sur leurs poursuivantes les plus proches. Côté lausannois, ce fut également une junior qui a réalisé le meilleur résultat individuel: Ginnie Lee a signé une carte de 74. C’est surtout grâce au score de 68 réussi par Audrey Haddad que Bossey a rattrapé le retard, se rapprochant de trois coups de Lausanne et terminant au 3e rang. Domaine Impérial a encore souligné la domination romande en occupant le 4e rang devant Domat Ems.

ISSUE SERRÉE

Chez les hommes, évoluant à Esery, Lausanne, le vainqueur en série, a battu Genève comme

l’année dernière. Mais l’issue était beaucoup plus serrée cette année. Après le premier jour, l’équipe de Bossey était encore en tête. Mais les Lausannois étaient à nouveau plus constants dans les singles, prenant la tête avec +20. Les Genevois ont bataillé ferme et se sont rapprochés à une longueur près, notamment grâce à la carte de 71 signée par Nicolas Marin. Bossey n’a plus réussi à monter les tours mais a accepté avec joie la médaille de bronze. Avec Esery, le club hôte, un autre club romand s’est classé au 4e rang, à égalité avec Sempachersee.

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British Girls

Yael Berger

remporte le bronze Yael Berger a gagné ses quatre premiers matchs lors du British Girls’ Open. En demi-finale elle a perdu contre la solide Autrichienne Emma Spitz. C’est donc la deuxième médaille de bronze consécutive gagnée par la Suisse lors du plus grand tournoi des girls.

Il y a un an, Elena Moosmann était également arrivée en demi-finale et a remporté le bronze. Cette fois-ci, Yael Berger a intégré le dernier carré de joueuses au match play dans un très grand peloton. «Dans des conditions à nouveau très difficiles, elle s’est battue vaillamment mais contre une Emma Spitz jouant son meilleur golf, elle n’a pas eu de véritable chance», résume le coach Marc Campos. L’Autrichienne avait terminé parmi les meilleures proettes lors du VP Bank Ladies Open voici deux ans. A Ardglass, elle s’est également imposée contre sa compatriote Isabella Holpfer en finale.

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RYDER CUP

Team Europe reconquiert la Ryder Cup. Les fans célèbrent la victoire de leurs héros au Golf National près de Paris.

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TOP GOLF

RYDER CUP

VIVE L’EUROPE! Team Europe gagne pour la sixième fois consécutive «à domicile» contre les USA. Paris offre une somptueuse coulisse à un exceptionnel festival de golf, et Sergio García devient le joueur européen de Ryder Cup le plus couronné de tous les temps.

PETRA HIMMEL

La conclusion de cette journée fut si appropriée: un petit gars tranquille a gagné le point décisif pour assurer la victoire européenne lors de la 42e Ryder Cup au National, près de Paris.

Francesco Molinari avait les larmes aux yeux lorsque Phil Mickelson a décidé, après avoir frappé son drive dans l’eau au départ du trou no 16, que la partie revenait à son adversaire. A ce moment-là, l’Américain a pris une décision parfaite, puisqu’elle a accordé l’honneur d’être le héros de la Ryder Cup précisément au joueur européen qui en était le plus digne.

Francesco Molinari, champion du British Open 2018, la star discrète de l’équipe de douze joueurs européens, avait grappillé quatre points lors des fourballs et des foursomes en compa-

Thomas Björn, un capitaine fier, avec son équipe exceptionnelle.

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gnie de son ami et partenaire idéal, Tommy Fleetwood, et il avait dominé le simple dès le début. L’Italien devient le premier Européen à livrer cinq points dans une Ryder Cup. «Cela n’a pas de prix pour moi, c’est plus fort qu’une victoire en Major et tout le reste», a-t-il balbutié, ivre de bonheur. Molinari n’est pas un combattant bruyant, ni un triomphateur exubérant comme par exemple ses collègues Ian Poulter et Sergio García. L’Italien de 35 ans est plutôt d’un naturel calme et réfléchi. Il n’empêche qu’il a la rage de gagner et qu’il a profondément marqué l’exploit des Européens.

OUTSIDERS SUR LE PAPIER

Le triomphe de l’équipe européenne qui s’est imposée avec 17,5 points à 10,5, prenant une

revanche cinglante après la défaite à Hazeltine il y a deux ans, a surpris par son ampleur.

Il est vrai que bien des experts s’attendaient à une victoire écrasante des Américains, même si ces derniers n’ont remporté aucune des cinq dernières rencontres de Ryder Cup sur sol européen. Qu’il s’agisse de Dustin Johnson, Patrick Reed, Tony Finau ou Justin Thomas – la troupe de «longhitters» fait forte impression au premier abord. Associés à un as du putting tel que Jordan Spieth, à une superstar ressuscitée comme Tiger Woods ou à un vieux magicien de la trempe de Phil Mickelson, les Américains paraissaient effectivement quasi imbattables.

D’autant qu’on était en droit de se poser des questions sur la forme de deux bénéficiaires européens de wildcards, Ian Poulter et Sergio

Photos à droite: que d’émotions après l’exploit «à domicile» des Européens.

TOP GOLF

Le «rookie» Tommy Fleetwood est fêté par les fans comme une star du rock.

García, ou de douter de la capacité de performer sous pression des rookies Alex Norén, Thorbjörn Olesen, Tyrrell Hatton, Jon Rahm et Tommy Fleetwood.

LA ROUE TOURNE À TOUTE VITESSE

L’entame de la Ryder Cup parisienne semblait d’ailleurs confirmer les pires craintes. La nette défaite avec 1:3 au fourball best ball de vendredi matin a semblé démontrer la supériorité américaine dans un premier temps. Mais ensuite, la roue a tourné avec une vitesse à couper le souffle. L’Europe a remporté les foursomes 4:0, puis les fourballs du lendemain avec 3:1, et les foursomes de samedi se sont soldées par 2:2. L’Europe a donc abordé les simples de dimanche avec une confortable avance de 10:6.

La classe des joueurs européens pendant les deux premiers jours a laissé peu d’espoir au sein du Team USA quant à un revirement de fortune au dernier jour. Mais lorsque les Américains ont gagné 3,5 points dans les premiers matchs et que les premières spéculations d’un comeback inimaginable ont commencé à hanter Le National, les Européens ont vite fait de tordre le cou à toutes ces rumeurs. Ce sont même deux rookies qui ont enterré les rêves américains.

Thorbjörn Olesen a pour ainsi dire anéanti Jordan Spieth, ne lui laissant aucune chance avec une victoire 5&4. Peu après, l’Espagnol Jon Rahm a ramené un point sur le green du 17, battant Tiger Woods 2&1. A l’évidence, l’Espagnol de 23 ans, le plus jeune joueur de cette édition de Ryder Cup, ne se laisse guère 50 GOLFSUISSE 05-18

impressionner par des noms célèbres.

Il ressemble à un taureau sur le parcours, puissant et émotionnel. A mille lieues d’un bleu, abordant la Ryder Cup les nerfs à fleur de peau.

Puis s’est ajoutée la victoire de Ian Poulter, battant Dustin Johnson sur le green du 18 et infligeant à l’Américain sa première défaite dans un simple en Ryder Cup. Du même coup, le Britannique a boosté son bilan incroyable à cinq victoires, zéro défaites et un match nul. Après que Paul Casey eut partagé son match contre Books Koepka, il ne manquait plus que le point de Francesco Molinari pour bétonner la victoire.

NOUVEAU RECORD DE POINTS

Le capitaine Thomas Björn n’a donc jamais eu de raisons sérieuses de se faire du souci pour son équipe – autrement dit: le Danois avait la Ryder Cup et son équipe parfaitement en main et ne risquait à aucun moment d’en perdre le contrôle.

Les préparations de ce triomphe ont commencé très tôt. Björn a pris sous la loupe le parcours et les joueurs, les poussant à participer à l’Open de France. Puis il a décidé d’accorder deux wildcards aux routiniers Sergio García et Ian Poulter, qui se sont frottés tant de fois à la Ryder Cup. L’Espagnol, qui semblait bien inspiré aux côtés d’un Rory McIlroy décevant, du moins dans les doubles, était un choix tout aussi judicieux que Ian Poulter, qui semble littéralement exploser lorsqu’on appuie sur le bouton Ryder Cup. Pour tous les deux, la Ryder Cup est le zénith absolu de leur carrière, les résultats de leur palmarès le prouvent.

Au terme de ces joutes, Sergio García est devenu le joueur européen le plus couronné de tous les

temps en Ryder Cup. Avec un total de 25,5 points à son actif, l’Espagnol a dépassé des légendes de Ryder Cup comme Nick Faldo, Bernhard Langer ou Severiano Ballesteros. «Ce fut un honneur absolu de pouvoir jouer ici», a résumé non sans émotion l’homme dont les débuts en Ryder Cup datent de 1999.

LES ORS DE VERSAILLES

L’évènement de Paris restera une expérience inoubliable pour lui et tous les autres. Les organisateurs ont gagné le pari d’améliorer encore la prestance et l’image de la Ryder Cup. La cérémonie d’ouverture au Château de Versailles était évidemment un moment fort, se déroulant dans un faste incomparable. L’arrivée en voiture dans la cour du Château, la réception sous les ors des splendides salons en enfilade a époustouflé même les pros du golf mondial, pourtant choyés et habitués au luxe.

Sur le parcours du National, les tribunes gigantesques, les immenses tentes VIP, les larges écrans de télévision, ainsi que l’aménagement en stade géant de tout le parcours ont produit un spectacle suivi par 270’000 (!) spectateurs sur place. Le fait que le parcours Albatros, connu pour ses fairways étroits et ses énormes difficultés stratégiques, a posé un vrai défi aux joueurs, avec des températures relativement fraîches malgré le soleil, a contribué à la qualité sportive de l’évènement. On a rencontré peu de critiques sur le National mais d’innombrables fans de golf. Et le message que la Ryder Cup est une rencontre aux émotions fortes, qui passionne les foules tous les deux ans, a été parfaitement transmis une nouvelle fois à Paris.

TOP GOLF

UNE RELATION SEMÉE D’OBSTACLES Le bilan de Tiger Woods en Ryder Cup reste négatif. La superstar a perdu ses huit derniers matchs en équipe et aussi son simple contre le jeune prodige espagnol, Jon Rahm.

Un visage grimaçant de douleur, la casquette vissée bas sur le front, comme s’il voulait disparaître de la vue des milliers de spectacteurs présents sur les bords du fairway. La première pensée du public a été: il s’est de nouveau blessé, son dos n’a pas tenu, son corps l’a lâché. Mais non, ce n’était pas ça.

La douleur qu’on a pu lire sur le visage de l’Américain, 42 ans, était due à son coup de golf. Une balle trop courte en direction du drapeau qui a terminé dans l’eau. Le match en équipe avec Patrick Reed contre Francesco Molinari et Tommy Fleetwood était mauvais.

L’échec était prévisible, et l’échec, c’est cela qui fait mal à ce sportif d’exception, un mal physique.

La Ryder Cup n’a de nouveau pas souri à Tiger Woods, qui pourtant s’était rendu à Paris auréolé de sa victoire au Tour Championship.

Lors de la cérémonie d’ouverture, l’Américain a d’ailleurs été plus acclamé et fêté que n’importe quel Européen. Des milliers de spectateurs ont rendu hommage à sa carrière.

Et pourtant, la Ryder Cup ne lui a encore jamais réussi.

HUIT ÉCHECS

Le quota de défaites de Tiger Woods pour ses huit derniers matchs en fourball best ball ou en foursome est de 100%. A Paris, il a joué de malchance dans chacune de ses trois parties contre Molinari et Fleetwood – que ce soit en équipe avec Bryson DeChambeau ou Patrick Reed. «J’ai perdu trois matchs sans avoir pourtant le sentiment d’avoir mal joué», a-t-il

analysé par la suite, le visage impassible. «C’est ça qui est frustrant en Ryder Cup. En fait, je suis plutôt furieux.»

Tiger Woods et la Ryder Cup – une relation compliquée. Dans cette compétition, le sportif d’exception s’est toujours retrouvé dans le rôle du perdant sous les feux des projecteurs. «La Ryder Cup n’est pas la formule de jeu préférée de Tiger Woods», avait déclaré son ex-entraîneur Butch Harmon, au début de sa carrière.

L’Américain a toujours été un individualiste extrême dans la pratique du golf, mettant son propre jeu au centre de ses préoccupations.

Tiger Woods a vécu ses années de numéro un mondial dans une bulle. Jeune joueur, il semblait déjà tout savoir à vingt ans. Un vainqueur de tournoi majeur qui avait appris depuis tout petit l’autodiscipline, et dont le seul et unique objectif était de se concentrer sur son propre jeu, en éliminant toutes les influences extérieures. Pour jouer en Ryder Cup, Tiger Woods aurait dû devenir un membre de l’équipe, travailler en harmonie, s’ouvrir, développer des stratégies communes. Cela n’a jamais fonctionné, ou en tous les cas pas assez bien. Ses débuts en Ryder Cup à Valderrama en 1997 furent catastrophiques, avec 1,5 point engrangé en cinq matchs. Avec les années, les bilans ont été un peu meilleurs, mais jamais sensationnels.

Cette année, la situation était un peu différente: la position de Tiger

Prix imbattable

Woods envers ses partenaires de jeu était nettement plus ouverte.

L’individualiste est devenu un joueur cherchant aussi l’acceptation. Un Tiger Woods désormais capable de jouer en équipe – et c’est l’ironie du sort qui a voulu qu’à Paris il tombe trois fois en foursome sur la «dream team» du tournoi, l’équipe qui a créé la sensation, la paire Franceso Molinari et Tommy Fleetwood. L’analyse de Tiger Woods est donc correcte: il n’a pas mal joué, mais cela n’a pas suffi contre des adversaires exceptionnels. Et ce fut l’Espagnol Jon Rahm, 23 ans, qui a enfoncé le clou en enquillant son putt au 17 pour gagner son match 2 up contre Tiger Woods, devenant le deuxième dans l’histoire de la Ryder Cup à dominer le «Tigre» en simple, après l‘Italien Costantino Rocca en 1997. C’est un moment tragique qu’on vient de vivre. Tiger Woods, qui était prêt à tout donner, n’a eu aucune chance. La Ryder Cup restera une tache sombre dans sa carrière.

Tiger Woods lors de la cérémonie d’ouverture.

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premier titre majeur lors du Ricoh Women’s British Open. Grâce à Angela Stanford, au moins un des cinq grands titres est revenu à une Américaine. Ariya Jutanagarn a reçu, lors de l’Evian Championship, le Rolex Annika Major Award pour la constance de ses performances. A 22 ans, la Thaïlandaise a non seulement remporté un Major cette année, mais également partagé le 4 e rang tant à l’ANA Inspiration qu’au Ricoh Women’s British Open.

EVIAN CHAMPIONSHIP

ANGELA STANFORD, UNE CARRIÈRE MIRACLE L’Evian Championship s’est terminé par la victoire surprenante et chargée d’émotions d’Angela Stanford, une Américaine de 40 ans.

L’amateure genevoise, Albane Valenzuela, a échoué au cut.

PETRA HIMMEL «Je suis reconnaissante et heureuse pour tous ceux et toutes celles à la maison, qui m’ont toujours soutenue sans jamais essayer de me freiner.» Une Angela Stanford visiblement émue a marqué l’Evian Championship 2018 de son empreinte personnelle. Une sportive quadragénaire, enroulée dans le drapeau américain, le trophée à la main et les yeux levés vers le ciel. Une chose est sûre, le destin lui a voulu du bien en ce dimanche de septembre, couronnant sa carrière d’un exploit absolu.

«Dieu est drôle, a-t-elle résumé, les yeux embués, il te prend sans prévenir lorsque tu penses qu’au fond tu es déjà en bout de course.

C’est vraiment étonnant.»

Angela Stanford a arraché sa première victoire en Majeur lors de sa 436 e (!) participation à un tournoi LPGA. La Texane est passée professionnelle en 2000 et a amassé plus de onze millions de dollars de prize money depuis.

Mais avec seulement six tournois gagnés pendant cette période, elle n’a jamais fait partie des tout grands noms sur la scène golfique.

Angela Stanford était la constance incarnée, régulièrement sélectionnée dans l’équipe de la Solheim Cup, une crocheuse qui se battait toujours pour obtenir le meilleur résultat possible. Mais elle n’a jamais été une star ou 52 GOLFSUISSE 05-18

une «people» sur les réseaux sociaux. Et depuis que sa mère souffre d’un cancer du sein et lutte pour sa survie, elle s’était même un peu détourné du golf.

Son dernier tour de 68, portant son total à -12 et 272 coups, a finalement signifié une longueur d’avance sur quatre poursuivantes, dont trois compatriotes, Amy Olson, Mo Martin, Austin Ernst, ainsi que la SudCoréenne Sei Young Kim. Mais la gagnante a eu besoin d’une bonne portion de chance, car Amy Olson n’avait besoin que d’un par au dernier trou pour s’approprier l’ultime Major de la saison – hélas pour elle, elle a terminé le tournoi avec un double bogey, perdant son lead avec le score de 74 (+3).

DES TITRES MAJEURS BIEN RÉPARTIS

Avec cette victoire américaine, le tableau des gagnantes aux Majeurs féminins se présente de façon très mélangée, sans la domination habituelle des Asiatiques. Pernilla Lindberg était la première triomphatrice européenne lors de l’ANA Inspiration, puis la Thaïlandaise Ariya Jutanagarn a gagné l’U.S. Women’s Open.

Le titre du KPMG Women’s PGA Championship est allé à la Sud-Coréenne Sung Hyun Park, puis la Britannique Georgia Hall a gagné son

Du point de vue suisse, l’Evian Championship a été décevant. Les grandes attentes de la Genevoise Albane Valenzuela, dotée d’une wildcard, se sont rapidement envolées puisqu’elle a raté le cut avec +8 après deux tours. Luttant passablement au premier tour avec deux bogeys, l’amateure de 20 ans a nettement mieux abordé le deuxième tour, avant de reculer en raison de trois bogeys sur les trois derniers trous.

Et pourtant, les conditions étaient meilleures que jamais à Evian – du moins lorsque le tournoi a dû être organisé en septembre. Le resort sur les hauteurs du lac Léman s’est présenté sous son meilleur jour. Si bien que les joueuses n’ont pas tari d’éloges su sujet de la vue magnifique, du parcours parfait et de la gastronomie à la française. «Avec tous ces délicieux repas, je roule quasiment d’un par à l’autre», s’est amusée la Portoricaine Maria Torres, en tête après les deux premiers tours avec 65 et 69, avant de reculer au classement. A côté d’Angela Stanford, son destin a également fait du bruit: pendant le dramatique ouragan qui a dévasté Porto Rico en 2017, elle était chez elle et a failli manquer l’inscription à la Qualifying School de la LPGA. Et lorsqu’elle y a finalement pu jouer, elle a arraché le dernier ticket disponible à l’occasion d’un play-off.

Maria Torres est devenue la première proette portoricaine possédant un droit de jeu complet sur le LPGA.

NOUVELLE DATE EN 2019

Malgré un tableau dans l’ensemble très relevé et d’une dotation considérable de 3,8 millions de dollars, la résonance médiatique du plus grand tournoi féminin sur le continent européen est restée discrète cette année encore. Les organisateurs espèrent que l’avancement de la date changera la donne en 2019, puisque l’Evian Championship aura lieu du 25 au 28 juillet. Le tournoi fera ainsi partie de l’«European Swing» de la LPGA et du Ladies European Tour, qui comprend également l’Aberdeen Standard Investments Ladies Scottish Open et le Ricoh Women’s British Open.

Angela Stanford se réjouit discrètement de sa première victoire en Majeur.

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ROLEX TROPHY

VICTOIRE IMPRESSIONNANTE DE KIM KOIVU Le Finnois Kim Koivu remporte le Rolex Trophy de Genève avec six coups d’avance devant Marcel Schneider et monte directement sur l’European Tour.

Joel Girrbach et Marco Iten grappillent des points importants pour le classement annuel dans ce tournoi exclusif.

STEFAN WALDVOGEL

Dix jours seulement avant le tournoi traditionnel à Genève, Kim Koivu était le premier Finnois à remporter le Finnish Challenge. Pour gagner le deuxième titre de sa jeune carrière professionnelle, il avait dû affronter l’Ecossais Robert McIntyre au barrage. Lors du Rolex Trophy, Kim Koivu a visiblement voulu éviter ce stress supplémentaire. Il a débuté le tournoi en établissant un nouveau record de parcours avec 62 coups, soit dix coups sous le par. A la mi-tournoi, son avance a augmenté à cinq coups et il notait -17, ce qui était exactement le score du vainqueur l’année précédente. Mais les jeux n’étaient pas encore faits. En signant une carte de 72 au troisième tour, Kim Koivu a pour la première fois dû partager le lead. Marcel Schneider, le vainqueur du Swiss Challenge de Sempach cette année, a rattrapé cinq coups de retard grâce à une carte de 67 coups.

Avant le dernier tour, l’Allemand avait donc un léger avantage et partait avec trois amateurs dans le dernier flight. Au lieu du duel habituel entre les leaders, les pros jouent «seuls» la finale du Rolex Trophy, en partageant leur flight avec les membres du club et les invités du sponsor. Il n’empêche que Kim Koivu a rapidement dominé le tour final. Le Finnois de 27 ans a noté six birdies sur les front nine, Marcel Schneider a eu 54 GOLFSUISSE 05-18

Le Finnois Kim Koivu jubile à Genève après son éclatante victoire.

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Einladung besoin de six coups de plus. Kim Koivu a aisément conservé cette confortable avance jusqu’au bout. Il a remporté le titre avec vingt-deux coups sous le par au total, gagnant en plus une montre Rolex, et, encore plus important pour lui, montant directement sur l’European Tour. Avec cette victoire à Genève, Kim Koivu signe déjà son troisième triomphe sur le Challenge Tour cette saison, et cela lui vaut la montée automatique dans la première ligue. Le Finnois n’est passé pro qu’au mois de décembre dernier, mais y a rapidement conquis sa place en gagnant déjà son quatrième tournoi sur le Challenge Tour, le nouveau Yunnan Open en Chine.

Golf und der Fuss Eine Veranstaltung des Golf Medical Center der ­Schulthess Klinik­mit­anschliessendem­Apéro

Montag, 29. Oktober 2018 18.30 – 20.00 Uhr im­grossen­Auditorium­der­Schulthess­Klinik.

Die­Teilnehmerzahl­ist­beschränkt.

Anmeldung­per­E-Mail­an­golf@kws.ch.

Programm

BELLE RÉUSSITE DE JOEL GIRRBACH

Joel Girrbach a terminé meilleur Suisse au 6e rang ex-aequo. Avant la finale, il avait avancé au top 3 avec une excellente carte de 67. Au dernier tour, c’est surtout le putting qui l’a un peu trahi. «Hélas, mon putter est resté froid», a commenté le Thurgovien. Avec une dernière carte de 70 coups, il a affiché un total de -13 et s’est classé au 6e rang. Après son 2e rang à Prague en juillet, c’est son deuxième meilleur résultat de la saison: «Je suis évidemment très content de ce top 10, mon jeu était constant, j’ai commis peu d’erreurs et c’est forcément important pour le classement annuel.»

Marco Iten a également signé son meilleur score le troisième jour avec -6, mais n’a réussi que deux birdies au tour final et (avec un bogey et quinze par) il a rendu une carte de 71 coups. Le Zurichois a terminé au 20e rang avec un total de -8, soit le quatrième meilleur résultat durant sa première saison sur le Challenge Tour.

Grâce au prize money relativement élevé du Rolex Trophy, les deux pros suisses améliorent leur position au classement annuel du Challenge Tour. Joel Girrbach remonte de neuf places (au 26e rang), Marco Iten s’améliore du 60e au 55e rang. Les 45 meilleurs feront le voyage de Ras al Kaimah à la fin de la saison. Avec un excellent classement Joel Girrbach pourrait encore intégrer le top 15 qui monte sur l’European Tour. Il lui manque actuellement 12’000 euros par rapport au Suédois Anton Karlsson. Marco Iten doit encore légèrement améliorer sa position pour être sûr de participer au lucratif Foshan Open en Chine. Dès le 15 octobre, on y jouera pour une dotation de 500'000 dollars.

TRADITION EXCLUSIVE

Le Rolex Trophy, le plus ancien tournoi sur le Challenge Tour, organisé sans interruption depuis 1989, réunit uniquement les quarante

Begrüssung Dr.­med.­Tomas­Drobny,­Leiter­Golf­Medical­Center Joel Girrbach obtient un bon 8 rang. e

meilleurs du Tour. Marco Iten a reçu une wild card et le Zurichois a sans doute vécu sa «semaine la plus spéciale» sur le Tour. «Le tableau est très exclusif et chaque jour on joue avec d’autres partenaires au format ProAm. Toute l’ambiance est beaucoup plus classe que lors de la plupart des tournois du Challenge Tour», explique Marco Iten.

L’immense engagement de Rolex est tangible partout. «C’est pour ainsi dire la vitrine luxueuse du Tour», a-t-il résumé les impressions glanées à Genève.

Reste qu’en tant que pro il faut s’habituer au format. «C’est un peu différent de jouer un ProAm ou d’attaquer le tournoi comme d’habitude», ajoute-t-il. Car il faut à la fois tenir compte des invités et ne pas perdre sa concentration. Marco Iten a joué, entre autres, en compagnie des responsables du tournoi de tennis de Wimbledon et avec divers membres du Golf Club de Genève. La seule différence, à son avis, était la langue: «J’ai parlé français à la place de l’anglais.»

Präsentation Videoclip «Golf und der Fuss» (mit Kommentar von Bossy) André­Bossert,­Playing­Pro­und­Golf­Experte­GMC Hauptreferat «... wenn der Fuss schmerzt» Dr.­med.­Pascal­Rippstein,­Chefarzt­Fusschirurgie, Schulthess­Klinik Mit dem richtigen Golfschuh zum besseren und schmerzfreien Spiel ...

Mario­Malgaroli,­Geschäftsführer­«Orthopodo»,­Baden,­ Luzern,­Aarau ...im Gespräch mit Frank­Baumann,­Bestseller­Autor­und­Golf-EntertainingPro Wie halte ich meine Füsse fit und in Form?

Gabi­Tobler,­Head­Instructor­Albatros­Training Beat­Grossmann,­TPI­Level­III­certified,­Swiss­PGA­ Golf­Pro­und­Head-Pro­Golfschule­Unterengstringen Diskussion (Fragen und Antworten) Apéro riche www.golfmedcenter.ch

Normalement, les joueurs doivent s’occuper eux-mêmes de trouver un logement abordable et d’organiser le repas du soir.

«A Genève, les pros sont nourris comme des rois, tous les soirs un buffet exquis est consacré à un thème précis. Et à midi, nous pouvons manger à la carte au restaurant du club, sans nous soucier du prix», raconte Marco Iten. Mais à 28 ans, il n’a pas modifié ses habitudes en matière de logement: «J’ai loué un appartement comme toujours, c’est nettement plus avantageux que les nuitées à l’hôtel.»

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CHAMPIONNAT DU MONDE AMATEUR

LES ÉQUIPES SUISSES BIEN PLACÉES Deux équipes helvétiques fortement rajeunies se sont battues pour les meilleures places lors du Championnat du monde en Irlande. Les dames ont obtenu le 11e rang, les messieurs ont terminé au top 15 parmi 72 nations engagées.

STEFAN WALDVOGEL Il y a deux ans, les sœurs Kim et Morgane Métraux ainsi qu’Azelia Meichtry avaient gagné une sensationnelle médaille d’argent pour la Suisse. Les sœurs Métraux ont entretemps rejoint le camp professionnel, et c’est donc une équipe très rajeunie qui était au départ en Irlande. Albane Valenzuela (no 6 du classement mondial) et les deux juniors Elena Moosmann (Ennetsee) et Yael Berger (Interlaken) ont fait face à une forte concurrence. Après un début de tournoi plutôt décevant, le trio suisse s’est

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amélioré de deux coups dans chaque tour au Carton House Golf Club près de Dublin.

«Du tee jusqu’au green, leur performance était de niveau mondial. Mais nettement plus de putts auraient dû tomber pour pouvoir arracher un classement dans le carré de tête», a commenté le coach Beat Grossmann. Leader de l’équipe helvétique, Albane Valenzuela a livré un score de -5 sur les deux parcours et pointe au 8e rang au classement individuel (officieux).

«Avec l’expérience d’une Albane Valenzuela et les deux girls qui participent pour la première fois à un Championnat du monde, nous avons trouvé un excellent mix. Toutes les trois ont performé et nous avons battu de nombreuses équipes européennes contre lesquelles nous avions perdu lors du Championnat d’Europe», a-t-il ajouté. La Suisse partage d’ailleurs le 11e rang avec la Suède et l’Irlande.

Les Suissesses (de g. à dr.): Elena Moosmann, la capitaine Gabi Tobler, Yael Berger et Albane Valenzuela.

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ARGENT ET OR POUR LES USA

Chez les dames, les Américaines ont ajouté, avec dix coups d’avance sur le Japon, un nouveau titre à leur longue série de victoires. Elles ont ainsi remporté à ce jour exactement la moitié (!) des vingt-huit Championnats du monde féminins.

Mais leur dernière victoire lors de l’Espirito Santo Trophy date d’il y a vingt ans déjà.

Chez les hommes, la course pour le titre était nettement plus serrée. Grâce à un splendide finish, le Danemark a finalement pris la tête, ceci avec un résultat de rêve de -13 sur la base des deux tours pris en compte en finale. Nicolai Hojgaard, champion d’Europe individuel, a noté 66, son frère Rasmus 67 coups. Après la médaille d’argent de 2010, les Scandinaves ont pour la première fois gagné l’or lors de l’Eisenhower Trophy, avec une longueur d’avance sur les USA, vainqueurs en série, et trois coups devant l’Espagne. Il y a cinquante (!) ans, le Championnat du monde avait connu une issue aussi serrée en Australie.

PERRY COHEN TOUT DEVANT

Les hommes se sont aux aussi rendus avec une équipe nettement rajeunie au 31e Championnat du monde en Irlande. Mathias Eggenberger et Marco Iten sont passés pros depuis le dernier Championnat du monde au Mexique. Seul Jeremy Freiburghaus est resté dans l’équipe ASG lors de l’Eisenhower Trophy. Avec Perry Cohen et le junior Loïc Ettlin, 17 ans, le trio a gagné une place par rapport à 2016. Les Suisses partagent cette année le 15e rang avec le Japon, suivi de près par la Suède.

Perry Cohen, 23 ans, a réalisé de loin la meilleure performance dans le camp suisse.

Double national, établi aux Etats-Unis, il a commencé le tournoi avec le score sensationnel de huit coups sous le par et l’a conclu avec un finish impressionnant: cinq birdies sur les six derniers trous et le score de -5. Son total de -17 sur les quatre tours lui a valu l’excellent 3e rang au classement individuel. Le titre (officieux) est allé à l’Espagnol Alejandro Del Rey qui a noté six coups de moins que Perry Cohen.

Jeremy Freiburghaus est resté sous le par dans les quatre tours. Son meilleur score était une carte de -3 au dernier tour. Le junior Loïc Ettlin a terminé son premier Championnat du monde avec un deuxième tour dans le par. Mais il a malgré tout fourni le résultat biffé quatre fois de suite.

«La pression est forcément bien plus grande lors d’un Championnat du monde par rapport à la plupart des autres tournois. Ce n’était pas simple pour Loïc, mais je suis certain qu’à l’occasion du prochain Championnat du monde, à Hongkong

Les Suisses (de g. à dr.): le capitaine Billy Vassilios Karageorgakis, Loïc Ettlin, Jeremy Freiburghaus et Perry Cohen. en 2020, il sera l’un des leaders de l’équipe», a commenté Philippe Freiburghaus, père et coach de Jeremy. Dans l’ensemble, il aurait probablement pu faire un peu mieux, a-t-il ajouté.

«Jeremy a bien joué, mais j’attendais plus de lui sur les greens, pour être honnête. Pour jouer tout devant, davantage de putts doivent rentrer.

On l’a vu une fois de plus dans les rencontres directes entre nations.» Mais la performance de Perry Cohen a vraiment fait plaisir. «Sur la base de ses bons résultats durant la saison, il a abordé ce Championnat du monde gonflé à bloc. Il a commis très peu de fautes et son 3e rang au classement individuel est la preuve de son potentiel», a déclaré Philippe Freiburghaus.

BIENTÔT PRO

Pour Perry Cohen et Jeremy Freiburghaus, ce Championnat du monde en Irlande a marqué la fin de leur carrière d’amateurs. Tous deux tenteront leur chance cet automne lors de la Qualifying School de l’European Tour. «Nous nous entendons très bien et ce serait génial si nous pouvions au moins nous qualifier pour le Challenge Tour. Nous pourrions ainsi nous rendre souvent ensemble aux tournois la saison prochaine», a déclaré Jeremy Freiburghaus, très prévoyant.

CHAMPIONNAT DU MONDE JUNIORS: LES SUISSESSES AU 7 e RANG Malgré un petit revers à la fin du tour final, les Suissesses ont défendu un bon 7e rang lors du Championnat du monde des girls au Canada.

Deux semaines seulement après le Championnat du monde dames, Elena Moosmann (Ennetsee) et Yael Berger (Interlaken) ont également participé au World Juniors, faisant équipe avec Klara Wildhaber (Sempachersee).

C’est surtout Elena Moosmann, 16 ans, qui a une fois de plus impressionné. Pendant les trois premiers tours, elle a joué à hauteur des meilleures et était bien partie en finale aussi.

A cause d’un finish un peu difficile elle a malheureusement reculé du 7e au 11e rang au classement individuel. Mais cela n’a plus rien

changé pour le classement – plus important – de l’équipe suisse. «Mon finish était un peu décevant mais le 7e rang de l’équipe suisse reste un excellent résultat», a résumé la coach Nora Angehrn cette expédition canadienne. L’Italie s’est assurée le titre en battant le Team USA au barrage.

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2e BOSSEY LADIES CHAMPIONSHIP

CAROLINE ROMINGER e AU 3 RANG La deuxième édition du Bossey Ladies Championship, co-organisé par Pitch&Putt, fut un succès sur toute la ligne. La Grisonne Caroline Rominger s’est classée à un excellent 3e rang ex-aequo, trois longueurs derrière l’Espagnole Elia Folch qui a remporté son premier tournoi sur le LET Access.

THÉRÈSE OBRECHT HODLER Soleil et ciel bleu durant toute la semaine, un parcours en parfait état et du golf d’excellente qualité: le 2e Ladies Championship a marqué l’engagement du Golf & Country Club de Bossey, situé en France voisine mais affilié à l’ASG, en faveur du golf féminin.

Au dernier tour, réservé aux 51 meilleures des 123 joueuses engagées, le suspense a duré jusqu’au trou no 12. La Finnoise Sanna Nuutinen, en tête dès le premier jour, et l’Espagnole Elia Folch, toutes deux à -8 avant le tour décisif, se sont livré un duel très équilibré. Et puis, soudain, le jeu puissant de Sanna Nuutinen s’est grippé. Pendant ce temps, l’Espagnole Elia Foch, petit gabarit et nerfs solides, a joué un dernier tour solide, rendant une carte de 69 et un total de -11 pour signer sa première victoire sur le circuit professionnel. Un beau succès après sa 2e place au VP Ladies Open de Gams ce printemps. Ses collègues espagnoles l’ont donc fêtée avec une douche au champagne sur le dernier green.

SUISSESSES SOLIDES

Côté suisse, sur les huit proettes et six amateures inscrites, deux professionnelles, Caroline Rominger et Melanie Mätzler, ainsi que l’amateure Pauline Tainton ont passé le cut. Caroline Rominger, visiblement en confiance, a ajouté un tour de 67 coups à ses scores de 70 et 69, partageant l’excellent 3e rang avec la Britannique Meghan McLaren. «Mon jeu était solide tous les jours, les drives longs et droits et j’ai touché un maximum de greens en régulation», a dit la Grisonne, heureuse du meilleur résultat international réalisé cette saison, qui la fait avancer au 19e rang du classement annuel sur le LET Access Tour et lui garantit d’ores et déjà un droit de jeu complet pour 2019.

En haut: Caroline Rominger en route pour une place sur le podium.

En bas: l’Espagnole Elia Folch gagne pour la première fois sur le LET Access.

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Melanie Mätzler, caddayée par son père, a également réussi son meilleur score au troisième tour avec 69 (-2), terminant au 22e rang ex-aequo. «Jouer sous le par est toujours bon à prendre et mon jeu était constant tout au long», a dit la Saint-Galloise, ravie d’avoir retrouvé sa santé après une saison 2017 marquée par des ennuis physiques.

Troisième Suissesse en finale, l’amateure Pauline Tainton, 22 ans, termine son premier tournoi professionnel au 46e rang. Elle se souviendra surtout du score de -5 réussi sur les back nine du deuxième tour. La joueuse du Domaine Impérial repartira à la fin de l’été pour sa quatrième et dernière année d’études en Floride, où le «college golf» américain lui apprend à être positive et relax sur le parcours. A l’évidence, la «super expérience» de Bossey la titille pour éventuellement tenter sa chance comme proette.

LE SPORT AVANT TOUT

Comme ce fut le cas au Lavaux Ladies Championship, organisé au mois de juin par l’agence Pitch& Putt également, le tournoi LET Access de Bossey est très apprécié par les joueuses en attendant que l’European Tour féminin remonte la pente. L’ASG est à la fois partenaire et sponsor des deux tournois, la Fédération française de golf soutient le tournoi de Bossey, situé sur sol français. Pour le directeur du Golf de Bossey, Stéphane Turin, ce tournoi s’inscrit parfaitement dans la philosophie du club, tout en étant porté par une majorité de membres, dont une quarantaine a quotidiennement contribué au bon déroulement, certains ayant même logé des joueuses ou prêté leurs chariots électriques. «En diffusant notre image de club sportif qui soutient le développement du golf féminin, ce tournoi correspond à notre volonté d’atteindre un haut niveau sportif à moyen terme», conclut Stéphane Turin.

«BOSSEY VEUT DEVENIR UNE RÉFÉRENCE DANS LE BASSIN LÉMANIQUE»

Le président du Golf & Country Club de Bossey, Guillaume Fouquet, s’est prêté à l’interview avec GOLFSUISSE pour parler des projets et de la stratégie de son club, affilié à l’ASG mais situé en France voisine.

Dans les tournois suisses, des joueuses et joueurs du Golf Club de Bossey sont régulièrement bien classés, comme récemment aux Interclubs avec trois podiums en série A1 et B1. Comment votre club soutient-il ses joueurs et particulièrement la relève?

Depuis la fondation de notre club, nous avons toujours eu une claire ambition sportive. En 2011, nous avons lancé un projet sur dix ans avec l’objectif de devenir une référence dans le bassin lémanique. Ce projet englobe l’amélioration des infrastructures d’entraînement avec notamment une zone d’approches. Notre installation indoor avec simulateur et Trackman est dotée depuis l’hiver dernier d’un green. Nous avons embauché ces dernières années deux nouveaux pros, chargés de renforcer l’esprit pédagogique.

Il y a enfin deux axes pour pérenniser les structures: notre école de golf avec 130 juniors, dont la formation est en partie prise en charge par le club. Et nos bons joueuses et joueurs bénéficient de camps d’entraînement, d’un défraiement aux tournois et d’un stage annuel au Maroc pendant l’hiver.

Lors du 2e Bossey Ladies Championship, le parcours dessiné par Robert Trent Jones II en 1985 a obtenu des éloges unanimes.

Quels efforts consentez-vous à l’entretien et à la rénovation du parcours?

Récemment, nous avons réalisé la rénovation complète de notre système d’arrosage, la réfection d’un certain nombre de chemins et

Guillaume Fouquet, le président de Bossey, a fière allure. la création d’une nouvelle zone d’approches.

Toutes les modifications du parcours sont validées par Robert Trent Jones. En chiffres, notre investissement se monte chaque année à environ 300'000 euros. Les gros projets, comme par exemple les quatre-vingts bunkers en cours de réfection, sont autofinancés sur plusieurs années, sans appels de fonds ni mécénat.

Bossey est affilié à la fois à l’ASG et à la Fédération française de golf. Comment gérez-vous cette double appartenance?

Nous sommes affiliés à l’ASG depuis 1987, notre siège social est à Genève et 80% de nos membres sont suisses. Nous collaborons aussi avec l’ASG en matière de cadres et de juniors.

Nicolas Sulzer, ASG elite coach, utilise par exemple nos infrastructures en hiver.

Quant à nos liens avec la Fédération française, ils concernent surtout l’entraînement, la formation continue du personnel, les questions de fiscalité, de développement durable et d’utilisation de l’eau. Etant donné que nous nous trouvons sur le territoire français, il est important qu’une entité importante puisse défendre nos intérêts.

Nous essayons par ailleurs d’organiser chaque année une compétition à la fois avec l’ASG et avec la FFG, comme par exemple le Grand Prix de Haute-Savoie, qui compte pour le classement amateur mondial. Le caractère binational de notre club est donc un atout plutôt qu’un inconvénient.

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T RAVEL Le golf jouit d’une longue tradition au Sri Lanka, ancienne colonie britannique.

Alpha Golf Tours propose un circuit avec chauffeur privé et guide.

Nouveau circuit de golf au

Sri Lanka

Cette île de l’océan Indien a énormément à offrir: la ville de Kandy, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, les ruines de Sigiriya et les temples dans les grottes de Dambulla offrent des aperçus fascinants sur le patrimoine culturel du pays. Des parcs nationaux mystérieux, riches en espèces végétales, des plages de sable blanc comme neige, des plantations de thé luxuriantes et des parcours de golf aux traditions britanniques charment le visiteur.

Le circuit guidé commence à Colombo, la capitale. Vous jouerez la première partie de golf au Royal Colombo Golf. Construit en 1879 par les Britanniques, il compte parmi lers plus anciens parcours d’Asie. Et en conclusion, vous découvrirez le parcours magnifique de Shangri-La Hambantota. alphagolf.ch

Interview avec Joel Girrbach

«JE SUIS UN GRAND FAN DE L’AFRIQUE DU SUD» Joel Girrbach, joueur professionnel et nouvel ambassadeur de Travelhouse Golf, accompagnera deux voyages de groupe en 2019, l’un au Portugal et l’autre en Afrique du Sud. Il offrira aux golfeurs un aperçu exclusif de la vie d’un «Tour professional» et les emmènera sur des parcours spectaculaires.

Vous êtes maintenant ambassadeur de Travelhouse. Vous reste-t-il du temps pour les tournois de golf internationaux?

Oui, bien sûr. Je suis toujours professionnel de golf et je continuerai de me concentrer entièrement sur ma carrière. L’accompagnement de voyages golfiques est quelque chose de tout nouveau pour moi et je suis curieux de voir comment les participants vont m’accueillir. Il n’y aura pas d’enseignement durant ces voyages,

uniquement de belles expériences. Nous aimerions donner aux clients de Travelhouse la possibilité de jouer en ma compagnie sur les plus beaux parcours et de découvrir la vie sur le Tour.

Quelle signification ont les voyages pour vous?

Ils sont devenus une très grande partie de ma vie. Je joue des tournois dans le monde entier et je me retrouve presque chaque semaine dans un autre aéroport.

A quoi les participants des voyages accompagnés peuvent-ils s’attendre de votre part?

Je ne veux pas trop en dévoiler, mais une chose est sûre: le voyage en vaudra la peine et il restera longtemps dans la mémoire des participants.

Nous allons jouer sur des parcours magnifiques et admirer des paysages à couper le souffle. Je suis un grand fan de l’Afrique du Sud. Les parcours, le temps, la nourriture, le pays, tout est génial. Je ne peux que chaudement recommander à chaque golfeur de jouer au moins une fois dans sa vie sur un parcours sud-africain.

Qu’avez-vous prévu pour les vacances d’hiver au terme de la saison?

Je vais passer Nouvel-An avec ma famille à New York. Comme la pause entre les tournois n’est pas très longue, je me rendrai ensuite directement en camp d’entraînement en Afrique du Sud, où j’accompagnerai également un circuit golf & safari avec Travelhouse.

Nouveaux voyages gourmet, golf et hôtels boutique Nouveauté

Vacances de golf en Jordanie Quand ils entendent les mots «golf» et «Jordanie», la plupart des gens ont tendance à penser au golfe d’Aqaba, à l’extrémité nord de la mer Rouge. Et c’est précisément à cet endroit que se trouve un parcours de golf extraordinaire, qui justifie à lui seul le voyage en Jordanie.

La nouvelle société Peach Golf est spécialisée en voyages de luxe golf et hôtels boutique en Afrique du Sud, adaptés à vos préférences individuelles.

«Nous organisons votre séjour sur place de façon exceptionnelle et dans les moindres détails », affirment Heidi et Peter Troesch, les deux fondateurs de la nouvelle société.

Ces spécialistes connaissent tous les recoins cachés d’Afrique du Sud, les meilleurs restaurants, les plus beaux parcours de golf, etc. «Nos conseils et encadrements personnalisés constituent notre plus grand atout », promet le couple qui a ses racines en Suisse et en Asie, avec plus de 30 ans d’expérience en Afrique et plus de 20 ans dans la gestion hôtelière internationale 5 étoiles de luxe.

Peach Golf possède et/ou gère d’exceptionnelles «PI Signature Residences» en Afrique

du Sud qui correspondent au standard 5 étoiles international. Actuellement, il s’agit d’une luxueuse attique de quatre pièces avec vue époustouflante sur la montagne de la Table, ainsi que, également au Cap, d’une maison d’hôte boutique de six pièces avec putting et chipping green, sauna et piscine privés.

Des moments culinaires particuliers privilégiés font partie du séjour, du petit déjeuner gourmet en passant par le panier de pique-nique pour la plage, le ravitaillement pour les golfeurs, le déjeuner et le dîner gastronomiques et, bien évidemment, le soir le déjà légendaire apéritif «Sundowner» accompagné de cocktails et amuse-bouche. www.peach-international.com

Une oasis verte de 43 km2 au milieu du désert, avec 17 kilomètres de côte nouvellement créée, a été construite à Aqaba, une région de vacances au bord de la mer Rouge, au sud de la Jordanie. La lagune d’Ayla comprend des centres commerciaux et des salles de conférence, avec des plages de sable blanc et des oasis de verdure pour la détente. Le nouvel Hotel Hyatt Regency Aqaba Ayla 5 étoiles, à proximité du parcours de golf d’Ayla, ouvrira le 1e décembre 2018. Golf.extra, le spécialiste des voyages golfiques, le propose déjà dans son offre.

Le parcours de championnat 18 trous d’Ayla a été inauguré en septembre 2016. Ce terrain dessiné par Greg Norman, 120 hectares de nature luxuriante avec des vues sensationnelles sur la mer, passe déjà pour être l’un des meilleurs du Moyen-Orient. Sur le parcours aussi l’eau joue un rôle central. Tous les trous, ou presque, sont dotés d’obstacles d’eau, allant de la cascade au lac.

L’Hyatt Regency Aqaba Ayla est idéal pour tous ceux qui non seulement ont envie de jouer au golf, mais aussi de découvrir le pays.

Avec Petra, la ville taillée dans la roche, et le désert de Wadi Rum, Aqaba forme le célèbre «Triangle d’or».

FIN DE LA PÉNURIE D’EAU AU CAP L’hiver passé, la pénurie d’eau en Afrique du Sud avait fait les gros titres de la presse internationale. L’alerte a enfin été levée au Cap. Des précipitations considérables, voire des chutes de neige dans la région du Cap ont permis aux barrages de se remplir à plus de 70%.

En Afrique du Sud, il existe environ cinq cents parcours de golf de haut niveau, dont une centaine font partie des plus beaux du monde, selon les connaisseurs. Lorsque l’hiver bat son plein chez nous et que les greens se noient sous l’eau ou la neige, l’été est à son zénith en Afrique du Sud. Grâce à un confortable vol de nuit depuis la Suisse, on se retrouve le lendemain matin déjà assis à une terrasse pour un petit-déjeuner au soleil, garanti sans jet lag. Plus rien ne s’oppose donc à des vacances au Cap. Golf Buddies se fait un plaisir de les organiser acvec vous. Vous trouverez plus d’informations sur www.golfbuddies.co.za GOLFSUISSE 05-18 61

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3330 KILOMÈTRES EN CAMPING-CAR À TRAVERS LA BRETAGNE

La plus grande presqu’île de France est réputée pour ses huîtres et ses 2700 kilomètres de côte Atlantique.

Mais la Bretagne est aussi un paradis pour campeurs. GOLFSUISSE est allé faire un tour de reconnaissance et a déniché quelques links passionnants.

STEFAN WALDVOGEL Golf Cornouaille (green 4) vu du ciel.

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«Grâce au TGV, nous sommes pratiquement une banlieue de Paris», dit Xavier des Déserts, président du Golf de Carantec. La petite station balnéaire au nord-ouest de la baie de Morlaix attire depuis longtemps les propriétaires de maisons de vacances et les touristes français.

Les visiteurs étrangers viennent surtout pour le camping à proximité, dont la publicité est bien visible sur la carte de score du club. La Bretagne compte 798 campings officiels pour «seulement» 32 parcours de golf. Au TGV, nous préférons une VW Camper compacte, mais extrêmement pratique. La prise en main, avec une introduction du spécialiste de Citypeak, dure une heure.

Il nous explique toutes les finesses techniques de l’«hôtel roulant», comme par exemple la paroi latérale qui se transforme en quelques secondes en table de camping. La VW Ocean se conduit comme une voiture normale sur l’autoroute qui traverse la France, tout en offrant une flexibilité totale au niveau du logement. Nous utilisons déjà les lits à bord lors de notre premier arrêt, au Mont Saint-Michel, un passage obligé pour tout touriste qui se respecte. Nous avons pu visiter l’abbaye à notre arrivée, le soir, ce qui nous a permis d’éviter la foule. Dans la région, la petite ville de Cancale est connue pour ses huîtres, Saint-Malo pour sa vieille ville.

DINARD, UNE VILLE CHARGÉE D’HISTOIRE

Les parcours de golf de la région sont par contre nettement moins connus. Le Golf de Dinard, qui passe pour être le deuxième parcours le plus ancien de France, a une très longue tradition. Le club a été fondé en 1887 par des soldats anglais stationnés dans la région. Le parcours offre un condensé de la variété des paysages bretons, un must pour les amateurs de golf. Avec ses 5300 mètres et son par 68, il est extrêmement court pour les standards actuels. Mais ne vous laissez pas tromper. Les premiers trous sont des «links light», qui se jouent parfois entre les arbres, et le no 6 est vraiment spectaculaire.

Même notre partenaire de flight, un Irlandais du nom de John Fitzgerald, est surpris et sort l’appareil photo. «C’est un vrai links, c’est pourquoi je l’apprécie», dit ce père de famille qui passe la nuit dans un camping de la région. Celui-ci 64 GOLFSUISSE 05-18

possède un 18 trous, mais selon ce connaisseur irlandais de links, Dinard est nettement plus intéressant.

UN PARCOURS TRANSFORMÉ

Le Golf Saint-Cast tout proche est aussi un links, du moins en partie. Fondé en 1926, il a été agrandi à 18 trous en 1995. «Là où se trouve le parking, il y avait par exemple un trou», explique Philippe Lefeuvre, le directeur, après la partie. Neuf nouveaux trous ont été créés sur un plateau surélevé qui offre de belles vues. Tout à la fin, le parcours rejoint la mer, avec des fairways naturels qui conduisent vers le clubhouse. Nous jouons avec un couple de Bordeaux, dont l’épouse sort constamment son smartphone pour prendre des photos de son mari et des alentours. Il fait presque trop chaud à Bordeaux, alors qu’en Bretagne le Gulf Stream assure un climat agréable. Saint-Cast est un parcours typique pour les touristes, explique Philippe Lefeuvre. L’été, la région offre trop peu de chambres d’hôtel, les campings prennent donc toujours plus d’importance, ajoute-t-il.

LES JOUEURS SORTENT L’APPAREIL PHOTO

Pour ceux qui recherchent plus de difficulté, Pléneuf-Val-André est le parcours idéal. C’est ici que les joueurs du Challenge Tour se retrouvent chaque année en août. Ce parcours, sur un plateau au-dessus de la côte, commence doucement par un par 5. Puis vient déjà le trou le plus difficile, suivi d’un très long par 3. Les trous 10 et 11 sont vraiment spectaculaires, avec une montée à l’aveugle, puis des vues magnifiques du teebox des pros au départ suivant. «Peu importe combien de fois ils ont déjà joué le parcours, les golfeurs sortent toujours leur appareil photo à cet endroit», raconte le club manager Laurent Jouanno. Le tournoi du Challenge Tour a beaucoup apporté à ce parcours relativement jeune. Ce qu’on remarque, comme sur tous les parcours que nous avons joués en Bretagne, c’est la vitesse des greens et leur fiabilité au niveau des trajectoires. Le green fee à 50 euros est, par rapport au standard suisse, plutôt bon marché.

Cela est aussi le cas du seul parkland que nous avons joué lors de notre voyage. Le Golf de

Quimper-Cornouaille fêtera l’année prochaine ses 60 ans. L’atout de ce parcours sont ses arbres majestueux, particulièrement sur l’«ancienne partie», mais aussi sur les nouveaux trous 8 à 16 construits en 1992, qui sont un peu plus larges, avec de temps à autre une vue sur la baie. Ce parcours offre beaucoup de diversité, quelques légers dénivelés et des obstacles d’eau parfois problématiques. Ici le joueur a besoin de précision plutôt que de distance pour obtenir un bon score. C’est en tout cas un plaisir à jouer.

RETOUR AU BORD DE L’EAU

De retour dans le sud, nous nous dirigeons vers Ploemeur Océan. Nous avons réservé une place dans le camping tout près, et, bien que notre tee-time soit à 9 heures du matin, il y a étonnamment déjà beaucoup de Français sur le parcours. Ils nous laissent passer sans stress, car ici tout le monde est en vacances et profite des vues impressionnantes sur l’Atlantique. Cela ne fait pas longtemps que l’ordre des trous a changé. Le parcours commence maintenant le long de la mer et traverse quelques dunes. Grâce à des fairways relativement larges, les coups à l’aveugle ne nous posent pas de problème, et nous sommes encore une fois enthousiasmés par les greens. Grâce à de nombreux tee-boxes avancés, notre score final est meilleur que d’habitude. Nous devons renoncer à notre visite sur le links 14 trous de Belle-Île, mais ce n’est que partie remise.

Nous découvrons la Bretagne et le camping pour la première fois, mais il est déjà clair que nous reviendrons, pas seulement en raison des parcours de golf, mais aussi à cause de la riche histoire celte, de la langue et des célèbres mégalithes. Le site de de Carnac, qui possède les plus grands alignements de menhirs au monde, se trouve non loin du Golf de Morbihan. Ces grosses pierres ont été placées là 4500 ans avant notre ère. Aujourd’hui encore on peut admirer plus de 2800 pierres se dressant en plusieurs groupes. A ne pas manquer, la ville historique de Vannes avec ses maisons à colombages et PontAven, la «cité des peintres», avec sa soixantaine de galeries qui attirent les touristes de passage.

Avec le succès de la série policière «Kommissar Dupin», qui se déroule en Bretagne, le nombre de visiteurs allemands a augmenté de 70%, raconte l’employée de l’Office du tourisme local. Nous rencontrons les premiers golfeurs allemands à Ploemeur Océan, en train de se faire expliquer les différents rabais proposés par le groupe Bluegreen.

Impressions de Vannes, la longue côte, Mont-SaintMichel et divers parcours de la région bretonne.

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Bentour, le voyagiste spécialisé, annonce des réservations qui ont doublé par rapport à l’année dernière. Le fait que la lire turque est en chute libre devrait encore accélérer le comeback de Belek. GOLFSUISSE s’est rendu sur place et a constaté une étonnante reprise.

JÜRGEN SAHLI

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LE COMEBACK DE LA TURQUIE

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C

hez les professionnels, l’envie de se rendre en Turquie est ressuscitée. Si des noms connus ont fait l’impasse par le passé, le Turkish Airlines Open, organisé du 1er au 4 novembre à Belek, présente une affiche alléchante. Il est vrai que le premier tournoi de la finale de l’European Tour est doté de sept millions de dollars et que le Turkish Airlines Open fait partie de la lucrative série Rolex. Justin Rose, le tenant du titre, a fait ce commentaire presque euphorique: «J’ai toujours passé un moment fabuleux en Turquie, l’hospitalité et les conditions cadre sont incomparables. J’ai vraiment hâte d’y retourner.»

Après avoir passé des vacances golfiques à Belek, je signerais tout de suite cette déclaration. Mais je ne le fais plus en public. Je dois faire des aveux: je l’ai fait! Je suis récemment allé jouer au golf en Turquie. Et je dois dire que c’était merveilleux! Ces quelques phrases suffisent pour attirer l’opprobre dans des cercles golfiques. «Pour des raisons politiques, nous ne nous rendons plus en Turquie», m’a lancé l’autre jour ma voisine de table au Golf Club Entfelden. Et voilà que mon offensive de charme en faveur des beaux parcours de golf, l’excellente hôtellerie et la gentillesse des gens à Belek a été étouffée dans l’œuf.

Depuis l’attentat à Istanbul en janvier 2016, puis la tentative de putsch au mois de juillet de la même année, les golfeurs swinguent leurs clubs de préférence en Espagne et au Portugal, évitant les quinze (!) parcours de la région de Belek, au bord de la Méditerranée. Mais les golfeurs ont eux aussi la mémoire courte.

Car à Belek on doit à nouveau réserver les meilleurs tee-times et faire la queue devant les buffets richement achalandés dans les hôtels.

Entre janvier et avril 2018, quelque 51'520 Suissesses et Suisses ont fait le déplacement en Turquie, selon les chiffres officiels. Soit une augmentation de près de 34%. Seulement une partie de ces touristes sont des golfeurs, certes, mais sur les parcours aussi il commence à y avoir pas mal de monde.

DES RÉSERVATIONS COMME AU BON VIEUX TEMPS

Selon Deniz Ugur, le CEO de Bentour, le voyagiste avec la plus grande offre de voyages golfiques en Turquie, «les réservations ont doublé par rapport à l’année dernière».

«Nous avons à nouveau atteint le niveau de 2014/15, deux bonnes années pour nous», déclare-t-il à GOLFUISSE. Il connaît évidemment

Les forêts de pin sont l’image de marque des parcours de Belek.

les objections des golfeurs suisses, tout en étant convaincu que la qualité des parcours et des hôtels, ainsi que le bon rapport qualité-prix finira par attirer même les plus grands sceptiques en Turquie. Les réservations pour les mois hivernaux jusqu’en mars 2019 semblent lui donner raison. Le chef de Bentour s’attend même à une poussée supplémentaire en raison de l’offre élargie des vols d’Edelweiss à Antalya pendant l’hiver.

D’autres voyagistes suisses, spécialisés dans les déplacements golfiques, ne sont pas totalement convaincus par ce comeback. Peter Knecht de Columbus Tours constate que les réservations augmentent. «Le prix est clairement déterminant», dit-il. Roly Petermann de Green Golf constate un intérêt croissant pour la Turquie: «Les réservations augmentent sensiblement.»

Mais nombreux sont aussi les clients qui lui font comprendre ouvertement que la Turquie est actuellement un «no-go absolu» pour des raisons de principe.

TEE TIME À 6H45

Cela ne représente cependant de loin pas l’avis de tous les touristes golfiques. Et ça fait plaisir à des gens comme Orhan Metin, pro

Il est plutôt court mais son green est défendu par un lac. Petite consolation: quand on frappe sa balle dans l’eau, le public assis sur la terrasse du clubhouse indique avec plaisir où exactement la balle a plongé dans l’eau. Mais partis à l’aube, nous avons pu terminer notre partie sans spectateurs sur la terrasse…

L’animation était grande également sur les deux parcours de championnat Glorya Old Course (par 72) et New Course (par 72). L’Old Course est doté de soixante-trois bunkers et sept lacs qui interviennent sur sept trous. Le New Course, un peu plus simple, ne possède que quatre lacs. Reste que ces parcours ne sont pas indiqués pour débutants. La limite de handicap fixée à 36 est tout à fait sensée. Tous ceux et toutes celles qui ne souhaitent pas passer quatre heures ou plus sur un parcours peuvent se replier sur Gloria Verde, un 9 trous tout à fait attrayant.

CARYA, LE MOMENT FORT

Avec les parcours Sultan (par 71) et Pasha (par 72), l’Antalya Golf Club possède deux parcours aussi dissemblables que possible. Mais il faut bien se rendre à l’évidence: le Sultan est pratiquement insurmontable pour les débutants.

Même les joueurs d’un bon niveau ont intérêt à se munir de suffisamment de balles. Pasha, comme son nom l’indique, est un parcours nettement plus relax.

Il est plus court, tout en possédant des trous spectaculaires.

Le plaisir est garanti sans parler de la vue souvent dégagée sur les monts Taurus.

«J’ai toujours passé un moment fabuleux en Turquie, l’hospitalité et les conditions cadre sont incomparables. J’ai vraiment hâte d’y retourner.» sur le parcours National, qui voit revenir les clients et se réjouit que le travail reprenne.

«Aujourd’hui, le parcours est complet», dit-il et, fonctionnant comme starter, il nous envoie avec le premier flight à 6h45 (!) sur le parcours.

Ce fut apparemment le seul tee-time encore disponible lorsque nous avons spontanément réservé nos vacances à Belek. Et ça ne pose pas de problèmes aux lève-tôt, d’autant qu’on revient beaucoup plus tôt au clubhouse et puis à l’hôtel.

Le National, ouvert en 1994, fait quasiment partie des «figures imposées» à Belek. Le parcours de championnat (par 72) traverse de vieilles forêts de pins et d’eucalyptus. Avec ses 6400 mètres de longueur, le National fait partie des plus longs parcours, dont le nombre a augmenté à une quinzaine dans la région. Son trou no 18 est l’un des plus connus en Europe.

Le moment fort absolu reste cependant le parcours Carya (par 72) qui accueille depuis trois ans le Turkish Airlines Open. La dense végétation de bruyère donne au parcours une beauté naturelle spectaculaire. Tout cela avec la sensation qu’en tant que joueur green fee on fait face aux mêmes défis (ou presque) que Tiger Woods, Rory Mcllroy, Justin Rose ou Martin Kaymer. Mais le parcours s’avère fair-play pour nous autres amateurs et offre du spectacle. Où donc peut-on jouer au golf devant la villa de Barack Obama, construite il y a trois ans pour le président américain, avant le sommet du G20? Ou frapper sa balle du tee (blanc) sur le toit d’une villa, comme au trou no 16? Et comme si tout cela ne suffisait pas, on peut jouer le Carya de nuit, sous la lumière des projecteurs.

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19th HOLE

RAPHAEL DIAZ

« APPRENDRE À LÂCHER PRISE»

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19th HOLE

Le joueur de hockey a amené au golf une partie de son équipement pour le «photoshooting».

Il était le capitaine de l’équipe suisse de hockey qui a gagné ce printemps la sensationnelle médaille d’argent au Championnat du monde. Pour jouer au golf, Raphael Diaz, de l’EV Zoug, a «assurément trop peu de temps».

Mais il a en revanche organisé au mois d’août, avec beaucoup de succès, son propre tournoi de bienfaisance en faveur de la relève du hockey.

INTERVIEW STEFAN WALDVOGEL

En quoi le golf vous fascine-t-il?

Au golf tu n’as qu’un seul adversaire: toi-même.

Pour un hockeyeur comme moi, ce fait n’était pas si facile à gérer au début et cela me fascine toujours. Mais j’apprécie avant tout le calme et la nature. Pendant de nombreux mois nous vivons soit dans des vestiaires, soit dans des salles de fitness ou sur la glace. C’est la diversité des situations qui me plaît. Je jouis des heures libres en pleine nature …et évidemment aussi du fait qu’au golf on ne pratique pas les ’body-checks’ (rires).

Comment définissez-vous un tour de golf idéal?

Je suis ambitieux, certes, mais dans le même temps, le fun et le plaisir sont absolument

primordiaux sur le gazon. Partager un flight avec des gens drôles est plus agréable qu’avec des joueurs ennuyeux. C’est probablement pareil pour tout le monde.

Comment votre ambition se manifeste-t-elle sur le parcours?

J’aimerais enfin devenir un peu plus régulier mais en même temps je n’investis pratiquement rien dans l’entraînement. La conséquence en est souvent que je tente un ’slapshot’ complètement crispé avec mon club de golf. Ça ne finit jamais bien mais quand on est sous pression, on retombe souvent dans ses automatismes. Je dois toujours me forcer à garder mon calme, à ne pas perdre les nerfs et à me concentrer

à nouveau. Mais on a suffisamment de temps pour cela pendant une partie de golf. Il m’arrive évidemment aussi d’être frustré quand ça ne marche pas et que la balle finit directement dans les buissons.

En jouant au golf pouvez-vous aussi en tirer des leçons pour votre métier de hockeyeur?

Un certain calme et une bonne concentration aident assurément aussi au hockey. Pour réussir une bonne passe on a besoin d’une sorte de calme intérieur. Et, comme au golf, le ’lâcher prise’ est une qualité importante sur la glace.

D’un autre côté, on dit qu’il faut être le plus décontracté possible au golf, mais dans les duels directs assez rudes du hockey, on a besoin d’une autre tension corporelle. C’est cette opposition que me fascine.

Au mois de mai, vous êtes devenu vice-champion du monde avec l’équipe nationale au Danemark, depuis août vous vous entraînez tous les jours avec Zoug. Il vous reste du temps pour jouer au golf ?

Trop peu, justement. En fait seulement en juin et juillet, et j’ai passé encore des vacances avec mon épouse Myriam pendant ces deux mois.

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19th HOLE

Raphael Diaz organise avec Florian Zimmermann le tournoi de bienfaisance en faveur de la relève du hockey.

J’espère qu’on me verra plus souvent sur un parcours de golf après la fin de ma carrière de hockeyeur.

Vous avez à présent 32 ans. Combien de temps pourrez-vous encore jouer au top dans le monde plutôt dur du hockey?

Mon contrat avec Zoug dure encore trois ans.

Pour autant que je reste en bonne santé, je voudrais jouer jusqu’à mes 35 ans au moins.

En 2020, le Championnat du monde aura lieu en Suisse, comme on sait, et je voudrais évidemment y jouer encore une fois.

Deux ans plus tard suivront les JO. Une quatrième participation serait pour moi forcément géniale. Mais pour l’instant, je me préoccupe de la saison en cours avec l’EV Zoug.

Et malgré cela, vous trouvez encore le temps d’organiser votre propre tournoi de bienfaisance. Au mois d’août, le 4e Diaz Golf Trophy en faveur de la relève du hockey a eu lieu à Holzhäusern. Qu’est-ce qui vous motive?

Ce tournoi est organisé en premier lieu par mon ami et conseiller Florian Zimmermann.

C’est lui qui en a eu l’idée et qui effectue le gros du travail. Ce qui m’importe est de pouvoir rendre quelque chose. Je me réjouis chaque année de pouvoir mettre sur pied le Diaz Golf Trophy, d’offrir aux gens une belle expérience tout en collectant de l’argent pour la relève du hockey sur glace. Cette année, nous avons 72 GOLFSUISSE 05-18

réuni la somme respectable de 32’000 francs.

J’ai des origines modestes et ce tournoi est une affaire de cœur pour moi. Mes parents n’avaient pas les moyens d’offrir le hockey juste comme ça à ma sœur et moi. D’abord, je ne pouvais pas jouer parce que mes parents estimaient que cela coûtait trop cher et que je n’avais qu’à jouer au foot. Mais à 5 ans et demi, j’ai pu imposer ma volonté. En partie aussi parce que ma mère a commencé à travailler pour financer mon équipement. Quant à mon père espagnol, il regardait le hockey comme un sport relativement exotique. Même aujourd’hui, il n’en est pas complètement convaincu. Trop dangereux, dit-il. Trop agressif (rires).

S’est-t-il déjà essayé au golf?

Non. On le rencontre plutôt sur son vélo.

Lorsque vous étiez au Canada, vous y jouiez aussi sur gazon. Quelles sont les plus grandes différences?

Les Canadiens sont des fous de sport, le hockey et aussi le golf sont très populaires. A Montréal, nous avons joué un tournoi avant le début de la saison avec toute l’équipe. Il faut dire que l’ambiance est beaucoup plus décontractée sur les parcours de golf que chez nous. On rencontre souvent des gens avec des bouteilles de bière à la main et les jeans ne dérangent personne. Heureusement, les mœurs sont devenues un peu moins strictes chez nous aussi

ces derniers temps. Les règles et l’étiquette ne me dérangent pas personnellement, mais il ne faudrait pas que cela ait un effet dissuasif sur les jeunes. Je regarde pas mal de jeunes de mon entourage qui se mettent au golf. Migros avec ses Golfparcs a sans doute fait un grand travail dans ce sens. Personnellement, je me sens toujours à l’aise à Holzhäusern.

RAPHAEL DIAZ L’actuel capitaine de l’équipe nationale suisse de hockey sur glace est né le 9 janvier 1986 à Baar. Il a eu la chance de grandir près de la patinoire, dit le Zougois dont le père est d’origine espagnole. Raphael a également encouragé sa sœur, de quatre ans son aînée, à faire du hockey. Aux Jeux de Pyeongchang, Daniela Diaz était pour la première fois coach de l’équipe féminine suisse. Les JO en Corée du Sud étaient aussi les premiers Jeux auxquels la fratrie Diaz a participé «ensemble».

Raphael Diaz joue pour la troisième saison sous les couleurs de l’EV Zoug, en défense.

A partir de 2011, il a eu, entre autres, un contrat avec les Montréal Canadiens, les Vancouver Canucks et les New York Rangers.

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IMPRESSUM

GOLFSUISSE GOLFSUISSE.CH Organe officiel de l’Association Suisse de Golf ASG 21e année, paraît six fois par an EDITEUR Golf Suisse Media Sàrl DIRECTEURS DE PUBLICATION René Misteli, Robert Steuer, Barbara Albisetti

AVANT-PREMIÈRE

RÉDACTEUR EN CHEF Stefan Waldvogel, s.waldvogel@asg.ch

SPONSOR

ADRESSE DE LA REDACTION Golf Suisse Media Sàrl Place de la Croix-Blanche 19 1066 Epalinges info@golfsuisse.ch

Joueur de l’année

AUTEURS Petra Himmel Sebastian Burow Marcus Knight Thérèse Obrecht Hodler Jürgen Sahli

Le grand bilan 2018. Qui sera le joueur de l’année? Brooks Koepka et Tiger Woods font partie des favoris.

PHOTOGRAPHES Patrick Jantet, Getty Images, Tristan Jones, LET, Emanuel Stotzer, Hans-Peter Thoma, e621.ch, Deprezphoto, Crans-Montana, Livio Piatti, Rémy Steiner und Köbi Schenkel.

Gros Plan

Pour rester dans le coup pendant l’hiver: les meilleurs jeux vidéo pour golfeuses et golfeurs en période d’hibernation.

RELECTURE/TRADUCTION AGM Services, Thérèse Obrecht Hodler ANNONCES Medien Verlag, Ursula Meier Rudi Dado 3, 7018 Flims Waldhaus T 044 946 01 51 umeier@medienverlag.ch

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