4 minute read

Sincère avant tout

Rory McIlroy a décidé de ne pas mâcher ses mots lors de la conférence de presse du 145e British Open. L’Irlandais, 27 ans, a répondu sans détours et de façon critique aux questions relatives au golf et ses propres prestations.

L’éternelle comparaison avec Jordan Spieth, Dustin Johnson et Jason Day lui tape visiblement sur les nerfs. Quant aux questions sur sa forme, il les a contrées ainsi: «Il n’y a pas de doute, ça se passe très bien pour les garçons en ce moment. J’ai personnellement l’impression que mon jeu, sauf en 2013, la seule période pendant ces six dernières années où j’ai quitté le top 10 mondial, est plutôt constant. Je suis assez satisfait de l’état actuel de mon golf. Sur les autres joueurs, je ne peux vraiment rien dire. Je suis persuadé que si je joue mon meilleur golf, j’aurai plus de victoires que de défaites.» Et d’ajouter: «J’ai remporté quatre Majors, et c’est sûr que j’aimerais améliorer ce palmarès. Tout comme les garçons qui ont déjà remporté une ou deux victoires majeures aimeraient en remporter une de plus.»

Advertisement

Sujet no 2, les Jeux olympiques. Là aussi, Rory McIlroy a mis les points sur les i concernant son absence aux JO de Rio en raison du virus Zika: «Pour être honnête, ça n’a pas été pour moi une décision aussi difficile à prendre que pour lui (Dustin Johnson, ndlr.). Je n’ai pas non plus le sentiment d’avoir laissé tomber le golf. Je n’ai pas commencé à jouer au golf parce que je voulais faire la promotion de ce sport. Je voulais jouer au golf pour gagner des tournois et des titres majeurs, et tout à coup je me retrouve dans la situation où j’aurais une responsabilité dans la promotion de ce sport. Je suis donc très content de ma décision et je ne la regrette pas. Je regarderai très probablement les Jeux olympiques à la télévision, mais je ne suis pas sûr que le golf sera l’une des disciplines que je suivrai.» page précédente: henrik stenson en route vers son plus grand triomphe. Ci-contre avec le Claret Jug, très ému, dans les bras de sa femme. rory mcilroy ne termine que 5e phil mickelson n’a rien pu faire, malgré un sans faute. top 100 du PGA European Tour. En 2009, Henrik Stenson avait été victime du «scandale Allen Stanford», du nom de l’investisseur indélicat qui lui fit perdre plus de huit millions de dollars et qui finit maintenant ses jours en prison. «Heureusement, je n’avais pas mis tous mes œufs dans le même panier, disait Henrik Stenson au magazine américain Golf Digest, mais j’avais investi une grande partie de ma fortune auprès de cette personne et cela a fait très mal. Ce fut une expérience difficile mais, en définitive, les choses finissent toujours par s’arranger dans la vie.» l e champion Des greens en régU lation

Peut-être aussi parce que le Suédois est un gars acharné. Alors que Phil Mickelson, son adversaire au tour final à Troon, passe pour être un magicien de la balle de golf, qui accomplit des prodiges au petit jeu, Henrik Stenson est le type de golfeur qui dissèque les trous sur un parcours. Linéaire, offensif, stratégique. Ses longueurs – à Troon, il a overdrivé Phil Mickelson pratiquement sur chaque trou – sont au premier abord son plus grand avantage. Pour Pete Cowan, son coach, Henrik Stenson est avant tout l’un des meilleurs joueurs au monde entre le départ et le green. Son jeu n’est peutêtre pas aussi divertissant ni fascinant que celui de Phil Mickelson, mais les statistiques prouvent qu’à Troon, au moins, il était imbattable. Le Suédois s’est classé au 1er rang de la statistique des «greens en régulation», 5e de la statistique des fairways et 4e au putting. Difficile de faire mieux.

Mais Henrik Stenson a eu besoin de temps pour croire en son succès. Ses 40 ans font de lui l’un des vainqueurs

u ne pluie de recordS

Le 145e British Open, et notamment le tour final d’Henrik Stenson, trouveront leur place dans les livres d’histoire.

Score le plus bas du vainqueur

264 – Henrik Stenson, Royal Troon, 2016

267 – Greg Norman, Royal St. George’s, 1993

268 – Tom Watson, Turnberry, 1977

268 – Nick Price, Turnberry, 1994

269 – Tiger Woods, St. Andrews, 2000

270 – Nick Faldo, St. Andrews, 1990; Tiger Woods, Royal Liverpool, 2006

Score le plus bas par rapport au par

20 sous le par – Henrik Stenson, Royal Troon, 2016

19 sous le par – Tiger Woods, St. Andrews, 2000

18 sous le par – Nick Faldo, St. Andrews, 1990

18 sous le par – Tiger Woods, Hoylake, 2006

Score du tour final le plus bas au British Open

63 – Jodie Mudd, Royal Birkdale, 1991

63 – Henrik Stenson, Royal Troon, 2016

r & a Junior open: un selfie aveC ZaCh

de Major les plus âgés de ces dernières années. «Je dois d’abord digérer tout cela», a-t-il déclaré lors de la remise du titre. Une chose est sûre: après tous les hauts et les bas de sa carrière, le Suédois appréciera sa victoire plus qu’aucun autre.

Quelque 144 jeunes provenant de quatre-vingts pays ont participé au R&A Junior Open à Kilmarnock. Cédric Gugler et Yael Berger ont déjà vécu un premier moment fort lors de la cérémonie d’ouverture en faisant un selfie avec Zach Johnson. Immédiatement avant le «véritable» Open, le R&A organise depuis 1994 un tournoi pour les meilleurs juniors U16. Cédric Gugler (Laufental) s’est maintenu sans problèmes parmi les plus forts, partageant le bon 9e rang après trois tours sur ce difficile links. Deux eagles (au premier et dernier tour) ont largement contribué à ce succès.

Yael Berger (Interlaken) s’est améliorée de jour en jour. Au dernier tour, elle a noté trois coups au-dessus du par sur ce parcours au par 73, terminant au 30 e rang du classement final. Une bonne performance dans un tableau de 144 juniors internationaux. Autre fait marquant: la cérémonie d’ouverture très spéciale en présence de deux stars du golf, Zach Johnson et Darren Clarke. «C’était une expérience fantastique», disait Yael Berger de cette invitation par le R&A.

Maintenant que le PGA Championship est passé, les choses sont claires: 2016 est l’année des «nouveaux» champions de tournois majeurs.

Jimmy Walker est le deuxième Américain à décrocher le graal.

This article is from: