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«Les tournois Charity, C ’est Ce que je préfère»

Qu’est-ce qui vous fascine dans le golf?

En premier lieu la nature. On est toujours dans de beaux endroits. J’en profite à Bad Ragaz, mais aussi dans divers clubs des Grisons, Davos, Alvaneu et Lenzerheide. Je me sens toujours bien dans la nature. En début de saison, nous nous rendons régulièrement à Bad Griessbach. L’atmosphère spéciale qui y règne nous a conquis.

Etes-vous ambitieuse sur un parcours de golf?

Non. Bien sûr, je suis contente si je frappe bien la balle, mais je préfère les parties amicales où il ne faut pas compter les points. En fait, je n’ai pas du tout l’esprit de compétition, je ne joue pratiquement aucun tournoi.

Pourquoi?

J’ai fait assez de compétitions durant ma carrière. Ce n’est pas non plus mon genre d’aller m’entraîner au driving range. Nous jouons de préférence à des heures où nous avons le parcours pratiquement pour nous. On avance vite, et c’est aussi un bon entraînement fitness. Ça me suffit amplement.

Votre mari doit-il vous pousser à l’accompagner?

Le golf est certainement plus important pour lui que pour moi. Il me demande de temps en temps: tu viens te promener? Et je l’accompagne au golf. Pour être honnête, je me sens plus proche des montagnes. Alors il m’accompagne aussi pour de longues randonnées en montagne. Mais pour moi il ne fait aucun doute que le golf est un sport. Rester concentré sur 18 trous est difficile, ça me demande beaucoup d’énergie.

Vous êtes depuis seize ans présidente de la Fondation «Offensive Acide Folique Suisse», une activité liée à votre fille Siri, qui est née en 1991 avec le syndrôme spina-bifida (développement incomplet de la colonne vertébrale, réd.). Je suppose que ces dernières années vous avez eu d’autres priorités que le golf?

Evidemment. Mon «congé parental» a duré nettement plus longtemps que la normale, mais je suis super heureuse qu’aujourd’hui Siri soit indépendante et qu’elle étudie le droit. Mais le travail n’est pas encore fini, car sa jeune sœur Noemi rentre à la maison tous les week-ends, quand elle ne fait pas de compétitions de ski. Elle passera cet été la maturité au gymnase sportif de Davos, et ensuite j’espère qu’elle aura enfin assez de temps pour jouer au golf avec les juniors de Bad Ragaz. J’ai fait un petit pari avec elle: dès qu’elle dépassera mon handicap, je devrai me mettre aux bois.

Pourquoi seulement maintenant?

Jusqu’à présent, j’étais une pure joueuse de fers, et mon handicap un peu en-dessous de 18 m’est égal. Mais à cause de ce pari je vais devoir me mettre sérieusement aux bois cette saison. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu le temps de m’habituer à tous les clubs, mais avec un peu d’entraînement ça devrait aller. C’est sûr que

Stefan Waldvogel

Quel serait le flight de vos rêves?

Je n’en ai pas. Ça m’est totalement égal de savoir avec qui je joue. Je ne suis pas du tout regardante quand on me met dans un flight, que ce soit un tournoi de bienfaisance ou un autre. Je ne suis pas compliquée.

Avec qui avez-vous particulièrement de plaisir à jouer?

Il y a un groupe de personnes spéciales autour de mon ancien équipementier Völkl, Gregor Furrer, Walter Tresch, Hanni Wenzel et Dieter Cleven. Nous nous rencontrons plus ou moins régulièrement, la plupart du temps avec nos partenaires. C’est toujours amusant de parler du passé ou du présent. Je n’aimerais pas devoir abandonner ce groupe de golfeurs, pour qui l’important n’est pas d’additionner les points stableford, mais de passer du temps ensemble pendant la partie et après. Et c’est ce qui compte le plus pour moi. Vous avez joué le ProAm de l’ASGI Swiss

Maria Walliser

Ladies Open dans un flight de célébrités. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué?

Tout d’abord la formule de jeu. C’était un scramble dans lequel on choisit le meilleur coup de départ, puis tous les joueurs jouent leur propre balle jusqu’au bout. C’était impressionnant, pour nous amateurs, de jouer en équipe et de pouvoir s’encourager mutuellement. En plus, avec un bon coup depuis les départs, les résultats suivent en général. Evidemment ça ne compte pas pour le handicap, mais il y a un esprit d’équipe particulier.

Je trouve qu’on devrait essayer différentes formules de jeu. C’est une des raisons pour lesquelles je joue plus volontiers les tournois Charity. On peut y passer de bons moments dans la nature tout en faisant une bonne action, en rencontrant des gens intéressants et en découvrant de nouveaux parcours. Dans les compétitions par équipe, la pression est toujours moindre et la bonne humeur assurée.

nous ne progressons pas aussi vite que les enfants. Mais ce pari nous motive toutes les deux (elle rit).

Comment avez–vous débuté le golf?

Grâce à mon mari Guido. Il a commencé le golf pendant un stage dans le désert en Egypte. A l’époque où j’ai mis un terme à ma carrière, j’ai passé le handicap à Davos. C’était en 1990, et le passage de la neige au gazon a été très cool. A l’époque, on devait d’ailleurs encore aller jouer sur le parcours avec le capitaine, et c’est lui qui décernait un handicap à la fin de la partie.

Partez-vous en vacances de golf classiques?

En fait non. Quand nous allons à la mer, nous ne prenons pas nos clubs, nous louons un set. Quatre clubs me suffisent amplement et je joue très bien, la plupart du temps. En plus, c’est vraiment intéressant quand il faut improviser. En vacances, les enfants ont d’ailleurs toujours aimé se promener en voiturette, ou même les conduire.

Maria Walliser est l’une des plus grandes championnes de ski de tous les temps. Elle a remporté 25 victoires en Coupe du monde, trois médailles d’or aux Championnats du monde, la médaille d’argent en descente aux Jeux olympiques de Sarajevo en 1984, et deux fois le bronze aux JO suivants. Cette Saint-Galloise de naissance a en outre remporté deux fois de suite le classement général de la Coupe du monde, en 1986 et 1987. Sauf en slalom, elle a décroché au moins une victoire en Coupe du monde dans chaque discipline. Maria Walliser a mis un terme à sa carrière sportive en 1990.

Aujourd’hui âgée de 53 ans, la Saint-Galloise est quasiment née les skis aux pieds. Ses parents exploitaient des remontées mécaniques à Mosnang (SG). La petite Maria devait poinçonner les billets, en échange de quoi elle avait le droit de dévaler les pistes autant de fois qu’elle le voulait. Après sa carrière sportive, elle était tentée par une carrière cinématographique à Hollywood. Sa première fille, Siri, est venue au monde avec une malformation de la colonne vertébrale impressum

(spina-bifida). Elle se déplace aujourd’hui en chaise roulante. La jeune femme étudie le droit à Lucerne et vit du lundi au jeudi dans un studio au Centre suisse des paraplégiques à Nottwil. Sa jeune sœur Noemi suit le gymnase sportif de Davos.

Outre la présidence de la Fondation «Offensive Acide Folique Suisse», Maria Walliser s’engage activement comme ambassadrice de SOS Villages d’enfants, de Fit for Future et de la Fondation en faveur des enfants «Ronald McDonald». Femme d’action, la Saint-Galloise fait encore volontiers du ski de randonnée dans les montagnes. En été, elle troque les bâtons de ski pour ceux de nordic walking. La sportive passe actuellement son permis de bateau, sans oublier ses séances de yoga régulières. Et quand elle arrive à saturation, Maria Walliser se retire derrière sa maison, située au cœur de son propre petit vignoble. «Après cela, je suis de nouveau totalement ressourcée», affirme avec un sourire la sympathique Saint-Galloise, qui habite Malans, dans les Grisons, depuis 1988.

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