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Le plus ancien tournoi majeur du monde a déjà été joué huit fois sur le Royal Troon, un parcours qui a plutôt porté chance aux Américains (six victoires). En juillet, son célèbre trou no 8 sera à nouveau au centre de tous les regards, notamment en raison d’une caméra «volante».

Petra Himmel

e trou no 8 du Royal Troon n’est presque jamais épargné par les vents. En hiver, les vagues viennent s’écraser sur la plage, et même les beaux jours d’été leur bruit ne cesse pas. Le «timbre-poste» (Postage Stamp), un par 3 de tout juste 111 mètres, relativement court mais plein de pièges, sera à nouveau au centre de toutes les attentions au British Open 2016, car, avec ses cinq bunkers bordant le green, c’est le terrain idéal pour les catastrophes en tout genre.

Le British Open, le plus ancien tournoi majeur du monde, se repaît de tels scénarios. La nature à l’état sauvage, des links incroyables et la pression d’un Major font tout l’intérêt de ce tournoi. La première édition du British Open à Troon avait eu lieu en 1923, avec la victoire de l’Américain Arthur Havers. Cette année-là, il y eut un tollé en raison d’une histoire de clubs. Les officiels du tournoi avaient en effet remarqué que Gene Sarazen et une partie de ses collègues américains avait creusé de profonds trous dans la surface de frappe de leurs fers pour permettre à la balle de mieux tenir sur les greens extrêmement durs.

Les clubs étaient déclarés illégaux, les Américains ont dû les faire remplacer et n’ont pas eu beaucoup de succès lors du tournoi. Gene Sarazen, à l’époque champion en titre de l’US Open et de l’US PGA, manqua le cut dans de mauvaises conditions météorologiques. Son collègue Audrey Boomer connut une mésaventure incroyable: sa balle, qu’il venait de sortir du bunker, fut emportée par le vent et termina sa course dans la poche de sa jaquette! Malgré cela, la victoire du British Open au Royal Troon a surtout été jusqu’ici une affaire américaine, avec six vainqueurs en huit éditions, dont Tom Watson en 1982, qui a joué l’année passée son dernier tour du British Open. Mark Calcaveccia, qui a remporté le tournoi en 1989, pourra participer encore une fois, tous les anciens champions de moins de 60 ans recevant un droit de jeu.

L A PR emiè R e CA mé RA mOBi L e Le cadre a quelque peu changé depuis 1989, surtout en raison du développement du Glasgow Prestwick Airport, qui est visible du trou no 8, et sur lequel les vols low cost atterrissent maintenant régulièrement, avec le bruit qui en résulte. Il faudra voir comment les télévisions s’y prendront lors des retransmissions. En tout cas le trou no 8 sera mieux visible cette année à la