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70 an S à cran S
Le premier Swiss Open fut organisé en 1923, et se dispute à Crans-sur-Sierre depuis 1939. Pour fêter la 70e édition, voici sept moments forts qui ont marqué l’histoire de ce tournoi.
1.
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Les débuts du Swiss Open furent relativement difficiles. Le tournoi n’est pas joué en 1927/28 ni en 1932/33, et jusqu’en 1938, la compétition a eu lieu sur deux tours avec une cinquantaine de participants. Le premier Swiss Open sur le parcours de Crans-sur-Sierre se dispute du 26 au 28 août 1939, avec quatre tours joués en trois jours. Le Français Fifi Cavalo remporte le titre, notamment grâce à un record du parcours de 66. Gaston Barras, 8 ans à l’époque, est caddie pendant le tournoi et trime en portant les sacs des joueurs.
2.
En raison de la Seconde Guerre mondiale, le tournoi ne revient dans le calendrier de l’ASG qu’en 1948, et dès lors il a lieu chaque année sans interruption sur le Haut-Plateau valaisan. Aucun autre tournoi de l’European Tour ne peut se targuer d’avoir été organisé 70 fois au même endroit, dans un cadre toujours aussi magnifique.
3.
En 1952, on mentionne par exemple un prize money total de 6000 francs, dont un tiers alla au vainqueur italien Ugo Grappasoni. Actuellement le nombre de participants est trois fois plus élevé et, cette année, les professionnels se partageront un prize money de 2,7 millions d’euros.
4.
Gaston Barras reprend la présidence du comité d’organisation en 1965, quelques années après avoir écrit le premier programme du tournoi. Les liens entre la famille Barras et Seve Ballesteros étaient étroits. Lorsque l’Espagnol passait ses vacances en famille à Gstaad et qu’il cherchait une baby-sitter, il s’adressait à Gaston Barras qui envoyait immédiatement sa petite-fille Laure dans l’Oberland bernois. En 1977, Seve remporte la première de ses trois victoires en Valais. Au milieu des années 1990, Gaston Barras le charge d’apporter des aménagements au parcours. Depuis 2002, celui-ci porte officiellement le nom du champion espagnol décédé.


Les chouchous du public, Severiano Ballesteros (à gauche), Miguel Ángel Jiménez avec le trophée. Gaston Barras. José Maria Olazabal avec la plaque du vainqueur. Le meilleur Suisse, Julien Clément, et Colin Montgomerie après son record de 1996.

5.
Depuis la fin des années 1970, plusieurs vainqueurs de tournois majeurs ont inscrit leur nom dans le «livre d’or» du tournoi: les Espagnols Severiano Ballesteros (1977, 1978 et 1989) et José Maria Olazabal (1986), l’Américain Craig Stadler (1985), les Britanniques Ian Woosnam (1982) et Nick Faldo (1983), et le Sud-Africain Ernie Els (2003). Même sans victoire en tournoi majeur, Miguel Ángel Jiménez reste le chouchou du public valaisan. L’Espagnol, 52 ans, participera cet automne à sa 27e édition, un record. Grâce à Danny Willett, qui viendra défendre son titre à l’Omega Masters, ce sera la première fois qu’un tenant du titre d’un tournoi majeur prendra le départ en Valais.
6.
Malgré la longue histoire du tournoi, aucun Suisse n’a encore jamais remporté la victoire. Julien Clément est l’auteur du plus grand exploit suisse à ce jour, terminant 3e en 2008, à un coup du vainqueur. En 1954, l’amateur valaisan Olivier Barras termine à une magnifique troisième place. Dix ans plus tard, ce grand talent du golf disparaît dans un accident de voiture. En 1965, son ami Gaston Barras organise le premier Mémorial Olivier Barras, lors duquel les joueurs amateurs et professionnels ont une chance de se qualifier pour l’Omega European Masters. Il y a une année, le joueur amateur grison Jeremy Freiburghaus (20 ans) fut le premier à décrocher une place pour l’édition 2016 du tournoi.
7.
C’est toujours Colin Montgomerie qui détient le record du score le plus bas, avec 260 coups sur quatre tours (ou 24 sous le par) sur le par 71 de Crans. C’est surtout le weekend de la finale que Monty fit le show en rendant des cartes de 61 et 63, grâce auxquelles il passe devant son compatriote Sam Torrence, qui a pourtant entamé le weekend avec une avance de huit coups. Monty remporte le tournoi quatre coups devant son ami et aîné de dix ans. Sam Torrence a joué jusqu’à l’année passée sur l’European Senior Tour. Aujourd’hui il se consacre uniquement au design de parcours de golf. On rencontre maintenant Colin Montgomerie plus souvent sur l’US Senior Tour que sur le Tour «régulier». Sa victoire à l’US Senior PGA Championship l’année passée lui a rapporté 440 000 euros. Pour le titre en Valais en 1996, il avait empoché à peine 180 000 euros.



