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«Je suis l’épicurien du golf par excellence»

Rainer Maria Salzgeber, qu’est-ce qui vous fascine dans le golf?

En fait, je ne joue que contre moi-même et je trouve ça très cool. Dans la plupart des sports, il faut jouer contre quelqu’un d’autre, mais au golf contre le parcours et soi-même. A mon niveau je considère le golf comme une détente, sans aucune ambition à part le plaisir et le fun. A l’époque au foot, c’était complètement différent, je voulais absolument progresser. Je savoure d’autant plus de pouvoir jouer maintenant sans aucune pression. Je dirais que je suis un véritable épicurien du golf.

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Comment vous êtes-vous initié?

J’ai grandi en Valais et à l’âge de 18 ou 19 ans, j’ai déjà «cogné» des balles sur l’ancien driving range de Riederalp avec mon ami d’enfance, Mario Sommermatter. J’étais d’ailleurs membre junior au Golf de Riederalp, mais je n’ai jamais appris ce sport ni suivi un entraînement systématique. Il n’y a que sept ans que je m’y suis mis un peu plus sérieusement, avec un handicap et tout le reste. Je suis content de ne pas avoir à me justifier quelque part. Cela m’est complètement égal d’avoir un handicap de 17 ou de 20.

Comme commentateur en direct à la SRF, vous travaillez surtout le soir. Il vous reste alors beaucoup de temps pour jouer au golf la journée?

Je ne joue vraiment pas très souvent, et si je joue c’est tôt le matin pour profiter de mes enfants au moins à midi. Je suis très souvent loin et apprécie donc chaque moment passé en famille. C’est un fait que je joue davantage au golf depuis que mes enfants s’y sont mis. Je trouve super cool de traverser le parcours avec mon fils Jascha qui a 10 ans et ma fille Cloé qui a 13 ans, et de voir comment ils jouent tout simplement de façon très juste. Cela me rend extrêmement fier. Il est évident qu’ils joueront rapidement mieux que moi, ce n’est qu’une question de temps. Je l’accepterai avec fair-play et me réjouirai pour eux. Ils apprennent beaucoup de choses au golf, même si, comme moi, ils n’aiment pas spécialement s’entraîner.

Avec qui d’autre jouez-vous?

Le plus souvent avec les collègues de la région, en particulier mon vieil ami Andrej Cvacho. Nous nous amusons toujours énormément et parfois nous sommes plus fatigués d’avoir ri que d’avoir joué au golf. Ce sont les relations avec autrui qui importent le plus pour moi sur le parcours. Je n’ai plus envie de passer cinq heures de ma vie avec des personnes que je ne trouve pas sympathiques.

Cela vous arrive-t-il souvent?

Pas vraiment, mais ça arrive quand même. Par exemple, je n’aime pas jouer avec des personnes ambitieuses. De plus, je trouve très important de faire preuve de respect sur le parcours, bien

Et en dehors de la Suisse?

Jusqu’à maintenant, je n’ai pratiquement jamais emporté mes clubs en vacances familiales. Nous voulons y remédier maintenant. Dernièrement, nous étions tous les quatre sur le plateau de Memmingen, en Autriche. Les enfants ont pu y jouer autant qu’ils voulaient. Nous étions aussi à Miami, où personne n’a demandé notre handicap. C’était une expérience extraordinaire et je rêve de passer encore beaucoup de vacances de golf en famille. Il n’y a vraiment pas d’autre sport où des joueurs de niveaux très différents puissent jouer ensemble ou l’un contre l’autre.

Votre épouse s’y est mise aussi?

Elle a souvent accompagné les enfants pour l’entraînement à Winterberg. Elle voulait que les enfants apprennent d’abord. Les deux ont maintenant leur autorisation de parcours et elle commence donc aussi. Je lui ai offert un set de clubs et pendant mon travail pour la Coupe du monde de foot au Brésil, elle aura peut-être l’occasion de s’entraîner avec les enfants…

Que signifie pour vous la Coupe du monde de football, même si vous ne travaillez cette fois-ci pas sur place mais «seulement» en studio?

Depuis la Coupe du monde en France en 1998, je ne suis plus jamais allé sur place mais je

Les Faits

Rainer Maria Salzgeber est né le 15 août 1969 à Rarogne. Après une scolarité au collège Spiritus Sanctus à Brigue, il a fait des études d’histoire à l’Université de Berne pendant cinq semestres. Il était gardien de but au FC Rarogne en première ligue et a rêvé d’une carrière sportive. Rainer Maria Salzgeber a acquis ses premières expériences journalistiques à la Radio Rottu Oberwallis (RRO). Après deux ans, il a postulé, en 1994, comme stagiaire à la rédaction sportive de la Télévision suisse alémanique (SRF). Vingt ans plus tard, le Valaisan est l’un des journalistes sportifs les plus appréciés de Suisse. A côté de son travail à 80% à SRF, Rainer Maria Salzgeber présente divers autres événements, comme par exemple les Credit Suisse Sports Awards. Il est domicilié dans la région de Zurich, avec son épouse Chantal et leurs deux enfants, Cloé et Jascha.

commentais les matches depuis le studio. C’est un job que je trouve toujours très plaisant. Cela m’importe peu de travailler depuis le Brésil ou la Suisse. Je travaille là où l’on a besoin de moi et où mes chefs m’envoient. Il ne s’agit pas d’un choix à la carte… qu’on puisse parfois exagérer. J’ai vécu un jour une situation où une dame a exigé que les trois hommes de son flight ne parlent pas entre leurs départs et le sien. Là, le plaisir s’arrête définitivement pour moi… impressum

Jouez-vous pour l’argent?

Non, jamais. Je ne suis pas un joueur. Nous jouons tout au plus pour une bière après la partie. Comme je l’ai dit, je joue pour le plaisir et assez rarement. Un des rendez-vous que je ne manque jamais est l’ouverture de la saison dans mon club, le GC Limpachtal.

Quels sont les autres clubs que vous appréciez particulièrement?

Sans aucun doute celui de Breitenloo. Je n’habite qu’à quelques minutes de distance et, après la transformation, il est devenu encore plus beau. Schloss Goldenberg me plaît aussi beaucoup, bien que le parcours soit assez vallonné.

Organe officiel de l’Association Suisse de Golf ASG

17ème année, paraît six fois par an www.GolfSuiSSe.ch editeur

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