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mme Muggli vient d’admettre qu’elle préfère la classe business plutôt que la classe économique sur les longs vols. Eh oui, elle aime bien le confort. Elle affirme être très tolérante mais, en ce qui concerne les Adilettes, elle les trouve impossibles à la maison déjà. Dans un avion, elles sont tout simplement intolérables et encore plus sur un terrain de golf.

Dans les clubs traditionnels, la question ne se pose pas: il faut avoir une allure appropriée et de bonnes manières. Les vêtements soignés sont de mise lors de la remise des prix, de l’assemblée générale ou de soirées au club. Les dames sport-chic, les messieurs en blazer et cravate, ça ne se discute pas. Tous se complaisent à pratiquer leur occupation de loisir avec style. Cela se transmet de génération en génération. Les joueurs de green fee n’auraient jamais la mauvaise idée d’y venir en corsaires ridicules et encore moins en tongs. Ceci dit, la plupart des capitaines fermeraient les yeux à partir de 40 degrés à l’ombre et accepteraient une tenue plus légère. Du moins en ce qui concerne le veston et la cravate. Il faut dire que par de telles conditions météo, l’aspect d’un homme en veston avec une tête rouge-feu ne serait pas très drôle.

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Il y a un geste que l’on peut très bien entraîner sur un terrain de golf, si l’on n’est pas sûr de l’avoir acquis chez soi, c’est le maniement approprié de sa casquette, du bonnet, des chapeaux ou autres. Soyons clairs une fois pour toutes: bien sûr, il faut soulever son couvre-chef si l’on a) salue quelqu’un et b) remercie ses partenaires au 18e trou après un bon tour. Et, par la même occasion, on c) retire automatiquement ses lunettes de soleil. Ça ne semble pas très difficile. Cette coutume date de l’époque d’avant Porsche (Renaissance), lorsque les seigneurs portaient des chapeaux à larges bords décorés de magnifiques plumes. Eh ben, si un tel d’Artagnan se retrouvait sur le fairway en compagnie d’une gracieuse Mme Muggli, il devrait la regarder dans les yeux pour lui faire comprendre qu’il respecte la gent féminine, un vrai Tiger Woods, quoi.

«Mais observez donc combien de golfeurs sont complètement dénués de style, s’échauffe Mme Muggli, et ,au contraire, voyez comme les juniors ont le réflexe d’enlever leur Oaklay et de soulever leur casquette! C’est quand même étonnant: aujourd’hui, les enfants se comportent beaucoup mieux que les vieux.» Chez nous, tout là-haut, à Sagogn, les jeunes trouvent ce rituel super extra. Dès le 15e départ ils ne pensent à plus rien d’autre qu’à l’élégant geste de la casquette et des lunettes sur le green du 18.

Mme Mugggli a raconté que son Ruedi était un vrai ronfleur, surtout quand elle l’oblige à dormir dehors, comme pendant la nuit de leurs noces d’argent. Il n’avait pas du tout pensé à cet anniversaire et, quand il est arrivé chez lui, à 2 h 38 du matin, après avoir un peu trop arrosé sa soirée, elle l’attendait avec son fer 9 à la main (comme l’ex de Tiger Woods!?). Puis, elle a enclenché le mode Lufthansa et, impassible, elle a déclaré à son Ruedi: «Il n’y a plus de place en business tu peux passer ta nuit en éco. Dehors dans le semi-rough.»

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